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des sols et conseils en fertilisation des principales cultures

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D. POUZET, P.-F. CHABALIER, P. LEGIER

Station de la Bretagne BP 20,

9 7 4 0 8 Saint-Denis .messageries

Cedex 9, Réunion

n système expert permet au la b o ra to i re d 'a n a ly s e du Cirad-Réunion de produire

a u tom a tiquem en t des conse ils en fe r t i l i s a t io n p ou r les p r in c ip a le s cu ltures, à part ir des résultats des

ana lyses de so l. Le c h o ix d 'u n e approche « sol » plutôt que « plante » est lié à la mise au point du système

sur canne à sucre. Cette c u l tu re dominante (tableau 1 ) est en effet sur­tout produite par de petits exploitants chez lesquels le diagnostic de fertilité par prélèvement de feuilles (HALAIS, 1951, 1967) n 'est pas réa lisab le . L'aspect plante est cependant envisa­

gé. La mise en œuvre d'indices nutri- tionnels, fondés sur l 'analyse de la

biomasse produite, permet en effet de s 'a f f ra n c h ir d 'a p p ro x im a t io n s

concernant le type de sol, sa profon­

deur et l'enracinement des cultures.

Le conseil en fert il isation quantif ie les éléments minéraux nécessaires à

la culture et que le sol ne peut four­nir. Ses composantes sont la fertilité

chimique des sols et des besoins des cultures, eux-mêmes liés aux dyna­

miques de mobilisations minérales et aux exportations (CHABALIER et alv 1984 ; CHABALIER et GAUDY, 1988 ; CHABALIER, 1988, 1989, 1990). Le conseil définit les corrections du sol pour que l'acidité, le phosphore assi­

milable et même le potassium soient acceptables pour la culture. Il déter­

m in e aussi un p lan de fu m u re d 'entre t ien de la cu lture pour une production donnée. La notion de fer­til ité chimique repose sur un classe­

m ent des sols en unités agrico les homogènes. Ce classement permet

un diagnostic de la capacité nutr i- tionnelle du sol. Il est élaboré à partir

de seuils caractéristiques des unités de sols identifiées par un classement

selon des critères de fertilité.

Ce docum ent présente successive­

ment la typologie des sols, l'élabora­tion des seuils, le diagnostic de ferti­lité et le conseil en fertilisation pour la canne à sucre. Les autres cultures sont traitées comparativement à la canne . Les beso ins des cu ltu res , connus avec une précision suffisante,

ne sont pas abordés.

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Tableau 1. Principales cultures de la Réunion en 1993 (Agreste, 1994).

Cultures Surface Evolution annuelle

ha % SA U * % par an référence

Canne à sucre 30 9 00 5 1 ,3 0 - 2 ,39 8 ans

Graminées fourragères (prairies + parcours) 12 390 2 0 ,6 0 + 3 ,27 8 ans

Bananier 9 00 1,49 + 1,48 8 ans

Ananas 800 1,33 + 12,25 6 ans

D om aine d'applicat ion du système expert 44 9 9 0 74,72 -

Légumes 3 600 5 ,98 + 5 ,17 6 ans

Fruitier dont litchi, agrumes et mangues 1 220 2,03 + 16,07 5 ans

* : Surface agricole utile

Historique

Les premières classifications des sols réunionnais sont de nature pédolo ­

gique (RIQUIER, 1960 ; DIDIER DE SAINT-AMAND, 1965 ; BERTRAND, 1972 ; RIQUIER et ZEBROWSKI,

1975). Elles furent complétées par une c lass if ica tion m o rp h o p é d o lo ­g ique fondée sur la fo rm a tion des

sols, leur modelé et leurs contraintes phys ico-ch im iques (ANGE, 1974 ; BROUW ERS et R AUNET, 1981 ; BROUWERS, 1982, 1 984 ; RAUNET, 1986, 1988, 1989, 1990, 1991). Suite aux demandes de l'agriculture, orchestrées par la f i l iè re canne à sucre, cette dernière approche a été orientée vers les problèmes de fertil i­té. La construction du système expert

de conseils en fe rt i l isa t ion a ainsi débuté en 1986. Elle s'inspire de tra­vaux sur l'interprétation automatique des ana lyses de sol (REMY et M A R IN -LA F LE C H E , 1 973 ) et du modèle généraliste de la Scpa (socié­

té com m erc ia le des potasses et de l 'a zo te ) , décr its par QUEMENER

(1985). Elle s 'appuie aussi sur des modèles dédiés au caféier (SNOECK

et SNOECK, 1988 ; SNOECK et JAS-

D IN ,1990) et à l 'am endem ent des

sols ac ides. Ces de rn ie rs o n t été no ta m m e nt déve loppés au Brésil

(DO S SANTO S et a l 1980), à Hawaii à partir des études de KAM- PRATH (Csr, 1986) pour les Ultisols,

Oxisols et Inceptisols et aux Antilles

pour les sols fe rra ll¡ t iques (CABI- DOCHE, 1989). Fondé sur la canne, le système réun ionna is fu t adapté aux graminées fourragères, à l'ana­nas et au bananier. Des demandes existent pour l 'é tendre aux p r in c i ­pales cultures maraîchères et f r u i ­tières.

Typologie des sols réunionnais pour la fertilité : les unités de sol

DonnéesL ' id e n t i f ica t ion des unités de sols met en jeu le zonage géographique des p o te n t ia l i té s ag r ico les et les c a ra c té r is t iq u e s m o rp h o p é d o lo ­giques et chimiques des sols.

Le zonage géographique de l'î le est fondé sur : les aptitudes et potentiali­tés de p ro d u c t io n d 'a p rè s les

d'experts, la classification pédo lo ­gique des sols, le découpage c lima­tique de la météorologie nationale et

des limites naturelles. Il défin it 120 micro-régions.

Les caractéristiques morphopédolo­giques des sols sont données par la

carte de l'île au 1/50 000 (RAUNET,1988). L'auteur identifie 93 unités de

milieu homogènes, à l'échelle consi­dérée, pour le matériau constitutif, le

climat, le modelé, le sol, la végéta­tion naturelle et le fonctionnement

hydr ique (RAUNET, 1990, 1991). Ces unités ont été groupées selon

des cr itè res sol, en 27 dom a ines pédogénétiques dans une carte sim- p l i f ié e au 1 /25 0 000 (RAUN ET,1989). Ces 27 types de sol, codifiés selon des normes STIPA (1982) adap­tées aux condit ions réunionnaises,

ont été réduits à 24 par é limination de 3 domaines sans intérêt agricole.

Les données sur la composition ch i­m iq u e des sols p ro v ie n n e n t des résultats de 15 0 0 0 sols analysés, disponibles en 1992. Chaque échan­til lon de sol analysé est localisé sur la carte IGN au 1/25 000 dans un qua­drillage de carrés de 500 mètres de côté. Les neuf variab les suivantes sont utilisées : hum id ité de travail (séchage à l'a ir), pH-eau, pH-KCI, azote (N) total, phospore (P) assimi­lable, bases échangeables (Ca, Mg, K) et capacité d'échange cationique (CEC). Le phosphore total, difficile à ana lyse r et fo r te m e n t c o rré lé au

phosphore assimilable, tout types de sol confondus (tableau 2 ), n'a pas été retenu. Seuls 23 types de sols étaient b ien représentés dans la base du laboratoire.

Tableau 2. Relations entre variables chimiques (mill iéquivalent/100g).

Unités de sol pH = f(Ca), r2 > 0 ,9 CEC = f(Ca) r2 Phosphore (n = 1 500)

Ferrall itique pH = 4 ,5 3 X exp(0,03 Ca) CEC = 1,52 Ca + 2 ,5 6 0 ,7 4

Vert ique pH = 7,01/(1 + 0 ,3 8 X exp(-0 ,24 Ca)) CEC = 1 ,24 Ca + 12,5 0 ,85 P total = 1 4 23 X exp(0,02 Pass)

Brun pH = 6 ,98 / (1 + 0 ,5 4 X exp (-0 ,15 Ca)) CEC = 1,39 Ca + 3,61 0 ,79

Brun andique pH = 0 ,1 2 Ca + 4 ,72 CEC = 1,27 Ca + 3 ,60 0,83 r2 = 0 ,8 7

Andique non perhydraté pH = 4 ,9 X exp(0,02 Ca) CEC = 1,25 Ca + 3 ,68 0 ,76

Andique perhydraté p H = 6 ,0 4 / (1 + 0 ,22 X exp (-0 ,19 Ca)) CEC = 1,16 Ca + 4 ,62 0 ,54

Agriculture et développement ■ n° 16 - Décembre 1997

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système expert et fertilisation

Méthodologie

Les unités de sol sont déterminées par le traitement des variables ch i ­

miques groupées selon leur origine (DESCUNS, 1992). L 'é tude statis­

t iq u e d e s c r ip t iv e met en jeu , en pemier lieu l'analyse de la distribu­

tion des caractéristiques chimiques des sols et en second lieu, leurs ana­lyses en composantes p rinc ipa les (ACP) après groupem ent selon les

types de sol et les micro-régions.

L'analyse des distributions permet de créer, par des découpages géogra­phiques adaptés, des unités de sol homogènes. Le caractère homogène correspond à une d is tr ibu tion uni-

modale de l'ensemble des variables du domaine (figure 1 ).

L'ACP permet de synthétiser, sur des axes indépendants, hiérarchisés par la q u a n t i té d ' in f o r m a t io n q u ' i ls co n t ie n n e n t , l 'ensem b le des sols ca rac té r isés par leurs va r ia b le s . V isualisés sur les d if fé ren ts plans engendrés par les axes, on peut alors proposer des groupes de sol ayant les mêmes caractéristiques. L'examen des liaisons entre les variables se réa­lisera en regardant leur position dans le c e rc le des c o r ré la t io n s et ces

variables pou rron t être également projetées sur les plans des sols.

L 'h o m o g é n é ité des un ités de sol résultantes est contrôlée par compa­ra ison d 'u n e part des m oyennes (moyenne ± écart type) des types de sols par unités et d 'au tre part des régressions entre les p r in c ip a le s

variables corrélées par type de sol. Le caractère uniforme des m icroré­g ions p o u r les un ités de sol est contrôlé par le calcul d'indices com­parant les caractéristiques moyennes de la région à celle de l'unité de sol, c 'es t-à -d ire l 'é ca r t des moyennes entre rég ion et un ité , rappo rté à l 'écart type de l 'u n i té de sol soit :

I indice — (^ ré g io n_X unité) / <̂ un ité>

Résultats

Cinq types de sol présentant des dis­tr ibu t ion s b im odales de que lques

v a r ia b le s o n t été d é co up és en 13 sous types unimodaux identifiés

par leur position géographique. De ce découpage, ressortent 31 types de sol.

Les ACP ont porté sur une gamme de 25 à 36 types de sol, nombres qui résultent de l 'é lim ination ou non de types mal représentés et du tra ite ­ment s im u ltané ou non des types

redécoupés avec les sous types. Une analyse portant sur 35 types de sols et 8 variables (pH, N total, P assimi­lable, Ca, Mg, K, CEC et taux de satu­ration) co n f irm e le découpage de4 des 5 types hétérogènes. Ces résul­tats sont c o n f irm é s par une ACP portant sur 3 variables (pH, N et P

a s s im i la b le ) re tenues après é l i ­mination des variables fortement cor­

rélées au pH (CEC, Ca, Mg, K).

De nombreuses ACP, réalisées avec les types de sol résiduels, conduisent au groupement des sols en 6 unités, i l lu s t ré e s par le p lan p r in c ip a l

(figure 2 ) obtenu avec introduction

des v a r ia b le s N, P a s s im i la b le , pH-eau, pH-KCI et de A(pH) (écart

entre pH eau et KCI).

Les c o n t r ib u t io n s des 3 axes à la v a r ia t io n to ta le sont de 69 ,2 %, 17,2 % et 6,2 %. L'axe 3 qui a une

valeur propre de 0,559 n'apporte pas d 'a u tre in fo rm a t io n p a r t ic u l iè re .

L'axe 1 représente les pH et leurs dif­férences. L'axe 2 est surtout lié au phosphore a ss im i lab le et un peu moins à l'azote total. L'introduction de la variable humidité du sol après séchage confirme l'identité de deux

groupes d'andosols, qui n'apparais­sent pas dans tou tes les re p ré ­

sentations.

L'étude comparée, entre unités de

sol, des moyennes et écarts types de chaque variable confirme la typolo ­

gie. La p rox im ité des d is tr ibu tions des caractéristiques chim iques des types de sol d 'une même unité ren­fo rce ce résu lta t. Dans la grande m a jo r i té des cas, les co rré la t ions entre pH, calcium et CEC (figure 3)

présentent une bonne analogie pour les types de sol appartenant à une même un ité . Les ca rac té r is t iques chimiques permettent de distinguer

les unités entre e lles (tab leau 3). Ainsi, les vertisols s 'indiv idualisent par les caractéristiques du complexe absorbant et le pH, les sols bruns par

leur richesse en bases et les andosols par la matière organique (azote). Les sols andiques diffèrent des autres sols par le phosphore.

Classe de pH

Distribution normale, sol 42B.

Classe de CEC (mé/lOOg)

Distribution bimodale sol 1 0 1 C.

a> 800

X 700oco 600

"a 500o

_Q 400fco 300

Z . 200

100

0

0 200 400 600 800

Classe de P assimilable (mé/i00g)

Distribution log normale, sol 7 1 1 3A.

Figure 1. Distribution de quelques variables par type de sol (code STIPA réunion).

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système expert et fertilisation

Quelques types de sol mal représen­

tés chimiquement ou statistiquement

ont été traités a posteriori. Certains

alluvions sont classés comme les sols

amonts, dont ils sont issus en raison

Sols

103 A

Sols bruns 101 Cnc

1132 sd 7414 c , u 7113A « Sols bruns

axe 1 2420 7410 andiques

erra Ni tiques 101 A

101 B 103 B 42 AAnd

101 Cest

2430nd

Andosols

^ _ _ _ 7 é l 9 A _______________

7115 B PH ^ ------ 1132 nepH KCI 7113 B

Vertisols

pH -pH KCI

axe 2

b. 42 AAsd Y\ 42 AAw

\ 2^30 A 42 AB

\ \ 42 6

\ \ 23° BAndosols \ V perhydratés

42 CBp ass N total

Figure 2. Plan principal de projection des 28 types de sol (24 représentés) repérés par leurs codes STIPA.

de caractéristiques ch im iques to u ­jours très proches. D'autres sols ont pu être rattachés à une unité grâce à l'analogie des corrélations.

Les 120 micro-régions ont été partiel­lement redéfinies lorsque les distribu­tions fa isaient apparaître plusieurs unités de sol (CHABALIER et LEGIER,

1992 ; Cirad, 1995). La partie agrico­

le de l ' î le com prend ac tue llem ent 155 m ic ro - ré g io n s ( f igu re 4). Ce résultat sera actualisé pour uti liser

l 'accro issement annuel de 2 0 0 0 à 3 000 analyses de la base. N otre

échantillonnage est en effet réduit, en comparaison des 340 000 analyses mises en jeu en Bretagne par LELEUX

et al. (1984) pour une étude similaire. La répartition spatiale des analyses effectuées ces 7 dernières années

atteste de cette l im ite quantita t ive (figure 4).

Courant 1997, la base de données comprenait plus de 25 000 analyses de sol réparties en 2 927 carrés de 500 mètres. Les champs de la base concernent :

- l'échantillon (date, commune, lieu- dit, a lt itude, agriculteur, culture ou

objet de l'analyse) ;

- le type de sol (STIPA, 1982) et l 'un i­té à laquelle il se rattache ;

- les caractéristiques chimiques prin­cipales, ou variables chimiques, dont

pH eau, pH KCI, N total, P total et assimilable, bases échangeables (Ca, Mg, K) et capacité d'échange (CEC) ;

- les caractéristiques climatiques du lieu de prélèvement.

Caractérisation de la fertilité chimique des sols : principe des seuilsLe diagnostic de fertilité est réalisé à

p a r t i r de seuils (Scpa, 1981), qu i constituent des normes d'interpréta­

t ion des variab les ch im iques. Des grilles de 4 seuils (nommés S1 à S4)

sont formées pour chaque unité de sol et chaque v a r iab le c h im iq u e .

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système expert et fertilisation

17 micro-zones Pas d'analyse de sol canne

2 9 micro-zones 0 < nombre d'analyses < 10

25 micro-zones 10 < nombre d'analyses < 25

3 0 micro-zones 2 5 < nombre d'analyses < 5 0

3 6 micro-zones 5 0 < nombre d'analyses < 100

11 micro-zones 100 < nombre d'analyses < 2 0 0

7 micro-zones 2 0 0 < nombre d'analyses

Les chiffres indiquent le nombre total d'analyses réalisées

dans chaque micro-zone pendant la période considérée

Elles définissent 5 classes qualitatives : très faible, faible, moyen, fort et très fort. La classe moyenne est le lieu

d 'une croissance « norm a le » des plantes. Les classes intermédia ires (faible et fort) constituent des zones de trans it ion « à risque » avec les classes extrêmes qui correspondent à

des problèmes de croissance. Ces

seuils sont à la base du ca lcu l des

corrections minérales.

Les seuils sont soit fixés à partir de co nn a issan ces é ta b l ie s par la

recherche (figure 5), soit calculés à partir des caractéristiques chimiques

des unités de sol. Les données et informations utilisées sont :

- la d is t r ib u t io n des va leu rs des

variables chimiques par unité de sol ;

- les résultats d'essais agronomiques, notamm ent ceux de FRITZ (1967), qui mettent en relation les caracté­

r is t iques c h im iq u e s du sol et des rendements en biomasse, ou ceux de CHABALIER et al. (1984), qui relient le taux de saturation en potassium de

la CEC au typ e de sol et au

rendement en sucre de la canne ;

- d e s informations bibliographiques ;

- les liens entre variables chimiques

par unité de sol.

Les seuils des variables suivantes sontfixés : pH, rapport Mg/Ca, taux de

saturation en potassium de la CEC(K % CEC), azote, phosphore total et

Figure 4. Répartition de 7 553 analyses de sol sous canne réalisées depuis janvier 1991 p h o sp h o re assim ilab le . Les autresdans les 155 micro-zones.

seuils sont calculés. La connaissance

des re la t io n s e n tre le pH et le calcium (tableau 2 ) permet de déter­miner les seuils en calcium. Les seuils

Tableau 3. Description des principales caractéristiques de fertilité par unité de sol.

Unité de sol

pH

Composantes principales de la fertilité chim ique

P assimilable Matière organique Bases échangeables CEC

Ferrall itique 4 ,5 à 6 Faible M o yen à faible Faible < 10 m é /100g

Vertisol autour de 7 Faible Faible Riche en Ca et M g

(20 et 15 m é /100g)

K variable

25 à 35 m é/100g

Brun 5 à 7 M oyen à faible M o y e n à faible Riche en Ca

(de 5 à 2 0 m é /1 0 0 g)

10 à 25 m é/100 g

Brun Andique Caractéristiques intermédiaires entre sol brun et sol andique, ils présentent des caractéristiques chimiques moyennes

en tout (presque centrés sur l'axe des ACP).

Andosol non perhydraté 5 à 6 Très variable Fort à très élevé 3 à 10 m é/100g

Andosol perhydraté pH-KCI > pH-eau différent du type de sol précédent par l'humidité de travail très élevée.

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en magnésium sont alors déduits de la re la t io n o p t im a le c la s s iq u e : C a /M g = 2. Les seu ils de la CEC dérivent aussi de ceux du calcium à p a r t i r des l iens en tre ces deux variables (tableau 2). Les seuils du potassium proviennent de ceux de la CEC et de K % CEC.

Les valeurs extrêmes des seuils calcu­

lés ont été le plus souvent ajustées pour les inscrire à l'intérieur des dis­

tr ibutions des variables. L'erreur sur les calculs réalisés à partir des fonc­tions de régression s'accroît en effet lorsque l'on s'écarte des moyennes. En o u tre , co m m e le m o n tre l 'e x e m p le des seu ils du c a lc iu m

(tableau 4), des ajustements ont été réalisés pour rendre les grilles cohé­rentes ou quantifier des résultats issus

d'un nombre insuffisant de données.

Seuils Fixés Seuils calculés

PH h : C a = f(pH)

^g/CcTj

Ca - > C a - f(Mg) M g

V

P ass. C a = f(CEC)

L j

VCEC

K%CEC V

Figure 5. Origine des seuils d'interprétation des analyses de sol.

L 'é labora tion d 'une g r i l le de seuil repose de fait sur des données expé­rimentales ajustées de manière plus ou m o ins e m p ir iq u e , a fin que le résultat final — le conseil — présente une bonne cohérence technique et économique.

Principe du diagnostic de

fertilité et du conseil

Le système expert traite les données analytiques qui lui sont fournies, il établit un diagnostic de fertilité et en déduit un conseil en fertilisation. Ce dernier se présente sous forme d'un bulletin (figure 6 ), qui résume le dia­gnostic de fertil ité par un graphique et propose une fumure de correction du sol et un plan de fumure d'entre­

tien de la cu ltu re . Les ca lcu ls des doses conse illées reposent sur les

seuils et les besoins de la culture.

Pour chaque é c ha n t i l lon analysé,

l 'unité de sol et la grille des seuils qui lui correspond sont déterminées par

les coordonnées géographiques. La classe qualitative des variables ch i­

miques de l 'échant il lon en résulte. Un d iagnostic de fe r t i l i té est alors

constru it en croisant les classes de fe r t i l i té en fonc t ion des équ il ib res m inéraux des sols. Un exemple de diagnostic et de conseil est dévelop­pé pour l'amendement calcomagné- sien de la canne à sucre. Nous avons limité les autres conseils — détaillés par ailleurs (POUZET et al., 1998) —

aux grands principes.

Tableau 4. Seuils du calcium (m il l iéquivalent /100 g).

Caractère chim iq ue Unité de sol Seuils de calcium (mil l iéquivalent/10 0 g)

Très faible S1 Faible S2 M o yen S3 Fort S4 Très fort

Ferrall itique - 2,8 (3,3) 5,5 (6,5) 8,0 (9,4) 10 (14,5)

Vert ique - 0 ,5 - 1,5 (1,4) 5 ,0 (3,4) 22 (23,3)

Brun - 1,5 (2 ,1) 4 ,5 (4,6) 8,0 - 12 -

Brun andique 3,0 (2,3) 6,0 (6,5) 10 (10,7) 12 (19,0)

Andique non perhydraté 1,5 (1,0 ) 6,0 (5,8) 10 (10 , 1) 12 (14,1)

Andique perhydraté 0,5 (0,3) 5,0 (4,2) 10 (18,4) 15 -

Les valeurs entre parenthèses indiquent les résultats du calcul lorsqu'ils diffèrent des valeurs seuil retenues.

Agriculture et développement ■ n° 16 - Décembre 1997

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système expert et fertilisation

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système expert et fertilisation

Récolte des résidus de canne pour l'élevage (hauts de Saint-Pierre).Cliché D. Pouzet

La fertilisation de la canne à sucreLe cheminement du système expert

entre l'analyse de sol et la proposi­tion de plan de fumure est schémati­sé figure 7. Les conseils sont élaborés sur la base d'une production annuel­le de 80 à 1 0 0 tonnes par hectare et une p ro fondeur de sol à tra ite r de

30 centim ètres pour tous les é lé ­

ments sauf le phosphore. C e lu i-c i étant peu mobile, la profondeur de sol à corriger est limitée à 1 0 centi­mètres. La densité du sol est fixée

arbitrairement à l'unité pour l'estima­tion de la masse de terre à traiter pour

tous les éléments sauf l'azote. Dans ce dernier cas, la densité moyenne

de chaque unité de sol est prise en compte (tableau 5).

Le chaulage

Le diagnostic prend en compte pre­

mièrement, le pH qui est une mesure physique du phénomène d'acidité, et

deuxièmement, les p rinc ipaux fac­teurs susceptibles de le modifier (Ca et Mg échangeable) et le rapport de ces deux bases (Mg/Ca). Le pH n'est

pas un indicateur suffisant d 'acid ité du sol. Il ne tradu it pas les phéno­

mènes de l ibé ra t ion d 'ions a lu m i­

nium dans le sol, et n'est pas directe­m en t c o r ré lé avec le re n d e m e n t d 'u n e c u ltu re co m m e la canne à sucre (LYONNAZ-PERROUX, 1982). Les bases échangeables et la CEC sont analysées par la méthode à la cobaltihexamine, seule possible pour qualifier les sols à caractère andique, dont la CEC varie avec le pH.

Le sol est caractérisé à partir de seuils du pH et du c a lc iu m p o u r un

Seuils Diagnostics sol Calcul des besoins

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Figure 7. Organigramme de fonctionnement du système expert pour la canne à sucre.

Agriculture et développement ■ n° 16 - Décembre 1997

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système expert et fertilisation

Tableau 5. Densité apparente et coefficient de minéralisation des unités de sol réunionnaises.

Unité de sol Ferrallitique Vert ique Brun Brun andique Andique Andique

perhydraté

Densité apparente

(kg/dm3)

1.2 1,4 1,3 0,9 0,8 0,8

Coefficient

de minéralisation

2,0 2,8 2,5 1,8 1,0 1,0

Tableau 6 . Diagnostic d'acidité.

Variables Niveau Seuils du pH

Très faible Faible M oyen Fort Très fort

Seuils de

C a (m é/10 0 g)

Très faible

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Basique

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Tableau 7. Diagnostic de fertilité du sol en Magnésium.

Variables Niveau Seuils de M g

Très faible Faible M o yen Fort Très fort

Seuils de Très faible Très carencé Carencé Anormal Anormal Anormal

Mg/Ca Faible Très carencé Faible Normal Normal Normal

M oyen Carencé Normal Normal Normal Normal

Fort Carencé Normal Normal Normal Riche

Très fort Carencé Normal Normal Riche Très riche

Canne épaillée à Sainte Suzanne

(variété R579).Cliché D. Pouzet

Tableau 8 . Conseil en amendem ent calco-magnésien pour la canne à sucre.

Diagnostic Acidité

(Fertilité en Mg) Très Acide Acide Peu Acide Normal Basique Anormal 1 Anormal 2

Très Carencé C a + M g C a + M g C a + M g M g M g Ca + M g Ca + M g

Indispensable Indispensable riche en M g indispensable indispensable riche en M g indispensable

recommandé recommandé

Carencé C a + M g C a + M g C a + M g M g M g C a + M g Ca + M g

Indispensable souhaitable riche en M g indispensable indispensable riche en M g riche en M g

recommandé recommandé recommandé

Faible C a + M g C a + M g C a + M g M g entretien M g entretien C a + M g Ca + M g

Indispensable souhaitable souhaitable riche en M g riche en M g

recommandé recommandé

Normal Ca ou C a + M g Ca ou C a + M g Ca entretien Rien Eviter les plantes

si dose < 3 t si dose < 3 t acidophiles

indispensable indispensable

Riche Ca Ca Ca Rien Eviter les plantes

indispensable indispensable souhaitable acidophiles

Très riche Ca Ca Ca Rien Eviter les plantes

indispensable indispensable souhaitable acidophiles

Ca, chaux ou carbonate de calcium ; C a+ M g , chaux magnésienne ; C a + M g riche en Mg, chaux magnésienne avec plus de 30 % de M g O ;

M g, Kiésiérite ou sulfate de magnésium.

Tableau 9. Doses recommandées d'apport calco-magnésien sur canne à sucre

Diagnostic Acidité

(Fertilité en Mg) Très Acide Acide Peu Acide Normal Basique Anormal 1 Anormal 2

Très carencé Normal Normal M g S1 M g (S1 + 0,5) M g (SI + 0 , 5 ) M g S1 Normal

Carencé Normal Normal M g S1 M g (S1 + 0,5) M g (S1 + 0,5 ) M g S1 Normal

Faible Normal Normal M g S2 Normal Normal M g S2 Normal

Normal Normal Normal 5 00 kg/ha Pas d 'am end em ent Pas d 'am end em ent

tous les 3 ans

Riche Normal Normal Normal Pas d 'am end em ent Pas d 'am end em ent

Très riche Normal Normal Normal Pas d 'am endem ent Pas d 'am end em ent

Agriculture et développement ■ n° 16 - Décembre 1 997

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système expert et fertilisation

diagnostic d 'ac id ité (tableau 6 ). Un diagnostic de richesse en magnésium est effectué parallè lement, à partir des valeurs prises par les variables Mg et Ca/Mg (tableau 7). Le croise­ment de ces deux diagnostics conduit à 14 situations indexées à un dict ion­naire de phrases dont le contenu est résumé tableau 8 . Les doses sont cal­culées par ajustement du sol sur les seuils du calcium ou du magnésium selon les indications du tableau 9 où :

- N signifie calcul normal. La dose comble l'écart entre le niveau S2 du calcium et le niveau existant pour les 3 000 tonnes par hectare de terre à traiter ;

Figure 8. Répartition des conseils en amendement calco-magnésien des sols sous canne.

- Mg S1 indique que le calcul prend en compte le seuil S1 du magnésium au lieu du seuil du calcium ;

- Mg S2 ind ique que le ca lcu l fa it intervenir le seuil S2 du magnésium ;

- Mg (S1 + 0,5) prend en compte une

valeur intermédiaire entre les seuilsS1 et S2 du magnésium, qui est égale au seuil S1 augmenté de 0,5 m il l i - équivalent de Mg.

La dose est traduite en amendement calcaire, magnésien ou calcomagné- sien selon les ca rac té r is t iques de l'échantillon (tableau 8 ). Le système s 'appuie sur les teneurs en CaO et M gO des am endem ents c o m m e r ­c iaux d isponib les pour é laborer le conseil. Les doses sont ajustées par un c o e f f ic ie n t d 'a c t iv i t é de 1 , 2

(pertes par l ix iv ia t ion) et modulées par des seuils d 'apports (m in im um respectif de 500 et 300 kilogrammes par hectare et par an de CaO et de MgO).

Le conseil est en cours d 'aménage­m ent pou r en a cc ro î tre la portée

technique et répondre aux demandes des utilisateurs. Le premier point cor­respond à la substitution de la chaux vive calco-magnésienne agglomérée

par du calcaire do lom it ique broyé. Le second à une réduction des doses

conse illées qu i, économ iquem en t irréalistes dans les zones très acides, conduisent à discréditer l 'ensemble du conseil. Les tendances du conseil en chaulage par m icro-zones sont cartographiées pour le déve loppe ­ment (figure 8 ).

L'azote sur canne à sucreLe conseil en fertilisation azotée rend compte de la capacité du sol à libérer de l'azote par m inéra lisation de sa matiè re o rgan ique (MEYER et al.,1986). La quantité potentielle d'azote minéralisable N min (kilogrammes par hectare) dans les 30 centimètres de sol est calculé selon la formule :

Nmin = Cm X da X Nt x 0,3 X 104

où Cm est le taux de minéralisation exprimé en pourcent de Nt, da est la

densité apparente en kilogrammes par décimètres cubes ; N t est l'azote

total en grammes par kilogrammes et 0,3 x 1 O4 un coe ff ic ien t lié à la

Moins de 10 analyses : conseil en chaulage indéterminé

Aucun conseil en chaulage

Conseil en chaulage dans 1 à 2 5 % des cas

Conseil en chaulage dans 2 6 à 5 0 % des cas

Conseil en chaulage dans 51 à 7 5 % des cas

Conseil en chaulage dans 7 6 à 9 9 % des cas

Conseil en chaulage dans tous les cas

Les chiffres indiquent le pourcentage d'analyse aboutissant à un conseil

en amendement calco-magnésien

Agriculture et développement ■ n° 16 - Décembre 1997

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système expert et tertiIisation

masse de sol. Les taux de minéralisa­t ion des p r inc ipa les unités de sol réunionnais (tableau 5) ont été déter­m inés par CHECKOURI (1990) et

FRITZ (1973). Les valeurs de da sont celles de CLARION (1991) pour les

sols fe r ra i I ¡ t iq u e s , et de PERRET (1989, 1993) pour les autres sols.

Faute d'élément pour les chiffrer, les pertes d'azote par lixiviation et déni­

t r i f i c a t io n ne sont pas prises en compte dans ce raisonnement. Il en va de même de paramètres tels que la tem péra tu re et l 'h u m id i té , qui c o n d i t io n n e n t la m in é ra l is a t io n . Cependant, les phénomènes de l ix i­v ia t io n sont l im ités sous canne à sucre, même en c limat très humide et avec de l'azote nitrique (TAKAHA- SHI, 1968 ; NG KEE K W O N G et DEVILLE, 1987 ; TSAI et al., 1992).

Figure 9. Répartition des conseils en correction phosphatée des sols sous canne.

Agriculture et développement ■ n° 16 - Décembre 1997

La dénitrification, importante lorsque le climat alterne des périodes sèches et humides (FRENEY et al., 1992), ne concerne que l'urée épandue en sur­face (BIGGS et al., 1996), situation rare à la Réunion. Le développement de la coupe en vert pourrait néan­

m o ins s 'a c c o m p a g n e r de pertes d'azote de 40 à 50 % en cas d 'u t i l i ­sation d'urée (W O O D et al., 1989).

La fourniture théorique d'azote par le

sol est reliée aux besoins de la cultu­re. Les seuils (S) sont ceux qui per­mettent au sol de fournir à la canne une quantité Q d'azote de 75, 150,

225 et 300 unités par hectare :

S = Q / (Cm x da x 0,30 x 104)

Les doses conseillées intègrent une

efficience de 50 % des engrais azo­tés. C ette v a le u r c o n s t i tu e une app rox im a tion , qui relève no tam ­ment des taux d'utilisation de l'azote

par la canne déterminés à Maurice

(NG KEE K W O N G et DEVILLE, 1992) et en Australie (KEATING et al., 1993 ; CHAPMAN et al., 1994 ;

VALLIS et al., 1996).

Le système positionne le sol par rap­

port aux seuils ainsi déterminés et propose 3 doses d'apports : 160 uni­tés d'azote par hectare pour les sols très pauvres , 1 2 0 p o u r les sols moyennem ent pourvus en matière organique et 80 pour les sols riches.

Le phosphoreLe diagnostic de fe rt i l i té phospho- rique est établi à partir d'un tableau croisé des seuils du phosphore total et du phosphore assimilable ; mais le d iagnos t ic cou ran t repose sur les seuls seuils du phosphore assim i­lable. Le phosphore total n'est analy­sé qu'en cas d'anomalies.

Le phosphore assim ilable est dosé par la m é th o d e O lsen m o d i f ié e

Dabin, la mieux adaptée à une large gamme de sols tropicaux (ROCHE et

al., 1 978 ; ROCHE et a i , 1 980) et b ien co rré lée à la p ro d u c t io n de

biomasse.

En cas de forte déficience (P assimi­la b le < S1) une c o r re c t io n est

conseillée pour amener 1 0 0 0 tonnes par hectare de sol au seuil moyen

inférieur (S2). Les conseils en correc-

Moins de 10 analyses : conseil en correction phosphatée indéterminé

Aucun conseil en correction phosphatée

Conseil en correction phosphatée dans 1 à 2 5 % des cas

Conseil en correction phosphatée dans 2 6 à 5 0 % des cas

Conseil en correction phosphatée dans 51 à 7 5 % des cas

Conseil en correction phosphatée dans 7 6 à 9 9 % des cas

Les chiffres indiquent le pourcentage d'analyse conduisant

à un conseil de correction du sol en phosphore

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système expert et fertilisation

tion sont synthétisés sous forme de carte à l'usage du déve loppem ent (figure 9).

Les conseils en fertilisation phospha­

tée d 'en tre t ien sont s im p lif iés , en raison des faibles exigences en phos­phore de la plante. Trois situations

sont prises en compte. Un apport de 2 0 0 unités de P2 O 5 par hectare est conse il lé pour les sols légèrement dé f ic ien ts . Cet apport est l im ité à

70 unités dans les zones correcte ­ment pourvues en phosphore. Il est aussi conse il lé dans les zones très fortement carencées qui ont reçu une correction préalable. Aucun apport

n'est proposé lorsque les sols sont très riches en phosphore.

Le potassiumLe diagnostic de fertil ité potassique est évalué à partir d'un tableau croisé des seuils du potassium et du taux de saturation de la CEC (tableau 10).

T ro is n iv e a u x d 'a p p o r ts sont conseillés : 0, 200 ou 400 unités de

K2 0 , se lon que le d ia g n o s t ic de fe r t i l i té ind iqu e un sol très r iche, moyennement riche ou carencé en potassium.

Le plan de fumure

sur canne à sucreLes conseils sont synthétisés sous la forme d 'un plan de fumure. Le pro­

gramme traite d'abord les corrections du sol (cha u lag e , p ho sp h o re ) .Il recherche ensu ite les fo rm u les d 'e n g ra is les m ie u x adaptées aux doses d 'e n t re t ie n ca lcu lée s . Le support de cette recherche est une liste actualisée des engrais du mar­ché. Une préférence est donnée aux fo rm u la tions ternaires grâce à une marge d'ajustement de 1 0 % entre les

doses ca lcu lées et les teneurs des formulations commerciales. Le com­p lé m e n t par un eng ra is s im p le n ' in te rv ie n t que si cette marge ne peu t être respectée. Le b u l le t in , envoyé par vo ie postale aux agr i­

cu lteu rs , précise que les conse ils

Tableau 10. Conseil en fertilisation potassique de la canne à sucre.

Diagnostic

(K % CEC)

Potassium

Très Faible Faible M oyen Fort Très Fort

Très Faible Entretien renforcé Entretien renforcé Entretien normal Anom alie A nom alie

Faible Entretien renforcé Entretien normal Entretien normal Entretien normal Entretien normal

M oyen Entretien normal Entretien normal Entretien normal Entretien normal Entretien normal

Fort Anom alie Entretien normal Entretien normal Entretien normal Entretien normal

Très Fort Anom alie Entretien normal Entretien normal Entretien normal Pas d'entretien

Coupe manuelle de la canne (Le Cratère, Hauts de Saint Benoit).Cliché D. Pouzet

concernent une production de 80 à

1 0 0 tonnes par hectare, et ils doivent par c o n s é q u e n t ê tre adaptés en proportion du rendement escompté.

Le plan de fumure ne propose pas de

fractionnement de l'azote, même en cas d'une irrigation goutte à goutte,

en raison de l 'absence d 'e f fe t sur le rendem ent (C H AP M A N , 1996 ; NG K W O N G et DEVILLE, 1992 ;

NG KEE KW O N G , 1995). L 'u ti l isa ­tion d 'un engrais ternaire est donc ju s t i f ié . U ne e x c e p t io n est fa i te cependant pour les cannes vierges, où un apport d'urée est préconisé 2 à 3 mois après p lantation pour ten ir compte de la vitesse d'établissement de la culture et optimiser la produc­tion (CALCINO et BURGESS, 1995).

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système expert et fertilisation

La fertilisation des graminées fourragères

Le conseil en fert il isation des four­

rages concerne les graminées qui, semées ou rep iq ué es , d o m in e n t

largement la flore pastorale subtropi­cale de la Réunion (kikuyu, dactyle,

ray gras, fétuque élevée, ch loris et b ro m e c a th a r t iq u e ) . En o u tre , la

majorité des fourrages sont cultivés en zone d 'a lt itude, où les sols sont

presque e x c lu s ivem en t de nature a n d iq u e , ce qu i s im p l i f ie la démarche de diagnostic (figure 1 0 ).

La fertil isation d'entretien des four­rages (Cirad et al., fiches 1 à 4, 1988)

est établie d'une part pour une pro­duction semi-intensive ( 6 à 8 tonnes

par hec ta re et par an de m atiè re sèche) et, d'autre part, pour une pro­duction intensive ( 1 0 à 1 2 tonnes par hec ta re et par an). Ces n ive a u x

correspondent à des charges respec­tives de 1,5 et de 2,5 vaches par hec­tare ou des fourchettes de 4 à 7 ou de 7 à 9 coupes annuelles. Le niveau

intensif est employé par défaut si la demande de conseil est incomplète.

AmendementLes conseils en amendement et en e n tre t ie n c a lc o -m a g n é s ie n a ins i

qu'en amendement phosphaté sont id e n t iq u e s à ceux de la canne à sucre. Cette similitude est cependant provisoire. Des études en cours, du C irad-R éun ion , tenden t en effet à reconsidérer les diagnostics du phos­phore et du calcium pour les prairies

localisées sur des andosols d'altitude.

EntretienLa dominance d'une unité de sol per­

met dans le cas des fourrages de ne prendre en compte que les besoins de la culture pour l'entretien en azo­te et en phosphore. Les quantités fournies par le sol pour ces deux élé­m ents son t c o ns idé ré es co m m e constantes. Les doses sont donc éta- b l ie s en fo n c t io n du re n d e m e n t (Cirad et al., fiche 1, 1988 ).

Le conse il d 'e n tre t ie n potassique dépend du sol. Il est en effet néces­saire de comptabiliser les d isponibili­tés po tass iques p o u r l im i te r les consommations de luxe et éviter une trop forte teneur des fourrages. Le domaine d 'app lica tion des conseils est d if fé ren t de ce lu i de la canne (tableaux 1 0 et 1 1 ), en raison du rôle particulier du potassium dans la syn­

thèse du sucre.

Seuils Diagnostics SolCalcul des besoins sol

/fourrages

Plan de Fumure

Correction j

Acidité du sol

Richesse en M g

C a O + M g O

Amendem ent

calco-magnésien

de solN P ass. ---------------t____________________ ______M P 2O 5 \ ---------- -- Amendement

( P tôt. | /

m l Kicncssc en r ■

sphosphaté

N tôt.Richesse en N I | N culture ~fr-

Entretien

Alimentation

C a + M g

Formulation

NPK

[ K%CECRichesse en K \ --------- ► [ _ KsO

P tot I ; Rarement pris en compte

Figure 10. Organigramme des conseils pour les graminées fourragères.

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système expert et fertilisation

Tableau 11. Conseil en fertilisation potassique des graminées fourragères.

Diagnostic K % CEC

Diagnostic potassium

Très Faible Faible M o yen Fort Très Fort

Très Faible Entretien renforcé Entretien renforcé Entretien renforcé Entretien renforcé Entretien normal

Faible Entretien renforcé Entretien renforcé Entretien renforcé Entretien renforcé Entretien normal

M oyen Entretien normal Entretien normal Entretien normal Entretien normal Entretien réduit

Fort Entretien normal Entretien normal Entretien normal Entretien normal Entretien réduit

Très fort Entretien normal Entretien normal Entretien réduit Entretien réduit Entretien réduit

K C E C > 20 %

contamination

Tableau 12. Conseil en fertilisation d'entretien des fourrages.

Diagnostic potassique Production extensive Production intensive

Sol carencé 190 N - 6 0 P20 5 - 4 2 0 K20 3 8 0 N - 9 0 P20 5 - 5 9 0 K20

Sol normal 190 N - 60 P20 5 - 3 2 0 K20 3 60 N - 9 0 P20 . - 4 9 0 K20

Sol riche 190 N - 50 P20 5 - 2 1 0 K20 3 80 N - 70 P20 5 - 3 2 0 K20

Six conseils d'entretien combinant le d iagnos t ic potassique et le degré d ' in t e n s i f ic a t io n son t p roposés (tableau 12). Ils sont assortis, comme pour la canne, d 'un plan de fumure proposant des engrais du commerce et d 'un calendrier d 'apport adapté à la f ré q u e n c e des coupes et aux grandes saisons climatiques.

Les études en cours à la Réunion (BLANFORT et THOMAS, 1997) ten­dent à compléter le diagnostic sol par un indice de nutrition minérale des fourrages, qui repose sur une analyse ch im ique de la biomasse produ ite (SALETTE et HUCHE, 1991 ; DURU, 1992). Ceci permettra d'améliorer le conseil en évaluant la capacité réelle d'accès de la culture aux réserves du

sol. En effet, ces réserves sont éva­luées à partir d'hypothèses norma­

tives d 'hom ogéné ité des unités de sol, des profils et des profondeurs de sol et d'enracinement qui ne rendent

compte que partiellement de la réalité.

Culture fourragère intensive de chloris (LEP de Saint Joseph).Cliché D. Pouzet

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système expert et fertilisation

La fertilisation de l'ananasL'ananas est une cu lture intensive implantée le plus souvent sur des sols ferraiI¡tiques plus ou moins andiques

de l 'î le en rotation avec la canne à sucre. Le conseil en fertil isation (fi­gure 1 1 ) est conçu à partir d'études du Cirad (BOUFFIN et al., 1987 ; Irfa

et al., 1992a). Culture de sols acides sensible au fer, peu ex igeante en phosphore, sa forte p roduc tion de biomasse s'accompagne de mobilisa­tions minérales instantanées impor­tantes. Les apports de fertilisants sont donc fractionnés et indépendants des réserves du sol. Le sol n'est pris en compte qu'en cas de fortes déficiences.

Amendements

Contrairement à la canne et aux four­

rages, dont la production est affectée

par des pH inférieurs à 5, l 'optimum de p roduction de l'ananas se situe entre 4,5 et 5,5. L 'amendement du

sol, qui vise ces valeurs, est évalué directement à partir du pH et du rap­

port Mg/Ca. Les sols dont le pH est égal ou supérieur à 6 sont considérés

comme non adaptés à la culture.

Les corrections phosphatées diffèrent aussi de celles des autres cultures, car l'ananas n'est pas très exigeant en phosphore. Elles ne sont ainsi propo­sées que lorsque le phosphore assi­m i la b le est in fé r ie u r au seu il S1 (niveau très fa ible). Contra irem ent aux autres cultures, aucune correc­tion n'est proposée pour le niveau

faible (entre S1 et S2).

Entretien

La r ichesse du sol en po tass ium

n'intervient pas pour le calcul de la fu m u re p o ta ss iqu e d 'e n t re t ie n . Cependant, afin d 'év ite r tou t acc i­dent qui résulterait du non respect des doses proposées, le bulletin met en garde l'agriculteur d'un risque tro- phique, lorsque le sol se révèle très carencé en potassium. Aucun entre­

tien phosphaté n'est conseillé. La fer­

t i l isa t ion azotée ne prend pas non plus en compte les réserves du sol. Il est cependan t recom m andé sur le bu l le t in de restituer systématique­

ment les résidus de culture. Les ferti­lisations azotée et potassique sont liées par la relation (K20 / N) < 1,5, que l'on conseille aux agriculteurs de respecter à chaque apport.

Culture d'ananas en rotation avec de

la canne (Bois de Nèfles, Saint Denis).Cliché D. Pouzet

Seuils Diagnostics SolCalcul des besoins sol

/a n a n a s

Plan de Fumure

Correction Entretien

Figure 11. Organigramme des conseils pour l'ananas.

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Culture de babanier (Commune Ango,

Sainte Suzanne). Cliché D. Pouzet

L'alimentation ferrique repose sur les teneurs en fer et en manganèse du sol et le rapport entre ces deux éléments. Un apport de fer, sous forme de pul­vérisation foliaire, est conseillé si Fe et Mn sont supérieurs aux seuils de carence et si leur rapport est inférieur à 1,5, (Fe/Mn) < 1,5.

Le plan de fumure est proposé avec

un calendrier d'apports lié au cycle de la cu lture (biomasse produite et floraison).

La fertilisation du bananierLe diagnostic de fertilisation se fonde principalement sur des recherches du Cirad (MARTIN-PREVEL et al., 1963 ; Irfa et a i , 1992b) et les résultats d'études conduites en Guadeloupe par l ' I r fa et la Sica Assobag (DES­SERT, 1980 ; BOURGADE, 1986 ;

Anonyme, 1983). Des informations c o m p lé m en ta ires p ro v ie n n e n t de

tests non p u b l ié s c o n d u i ts à la Réunion par CF1ABALIER à la de ­mande de la Sica Banane, pour amé­lio rer la qua lité des fruits. Comme l 'ananas , la c u l tu re in ten s ive du banan ier impose l 'a p p o r t régu lie r d ' im p o r ta n tes quantités de fe r t i l i ­sants.

AmendementsLe diagnostic et le conseil en chaula­ge (figure 1 2 ) sont identiques à ceux de la canne à sucre. Cependant, quel

que soit le d iagnostic sol, le risque d 'ac id if ica t ion rapide inhérent à la

culture est systématiquement rappelé sur le bulletin d'analyse, qui préconi­

se des apports ca lco -m agnés iens réguliers.

La correction phosphatée du sol est

en tout point comparable à celle de la canne.

Le bananier est une culture très exi­

geante en potassium. Le programme calcule donc la teneur souhaitée du sol en cet é lément après correction du pH.

Les doses correction sont calculées comme suit :

- la CEC mesurée est comparée à la somme Ca + Mg échangeable théori­quement atteinte après chaulage. La plus grande des deux valeurs est rete­nue. Cette approche tient compte du fait que la grande majorité des sols réun ionna is aptes à la c u ltu re du bananier sont à charge variab le et

subissent des modifications de la CEC avec la correction du pH ;

- une p re m iè re e s t im a t io n de la teneur souhaitable en potassium est

alors obtenue en prenant 6 % de la va leur précédente. L 'a l im en ta t ion

?

Figure 1 2. Organigramme des conseils pour le bananier.

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système expert et fertilisation

potassique du bananier nécessite en effet que K représente au moins 6 % de la CEC effective ;

- l'apport maximum de potassium ne doit pas dépasser 70 % de la teneur en magnésium après chaulage.

L'apport de potassium conseillé cor­

respond à la p rem ière es t im a tion avec la seconde comme valeur maxi­

mum. Le résultat obtenu débouche sur tro is n iveaux de p ro p o s it io n .

Aucun d 'apport n'est envisagé si le calcul conduit à une dose inférieure

à 60 unités de potasse. La dose cal­culée « arrondie » est conseillée, si

elle se situe entre 60 et 300 unités. Au delà de 300 unités, le conseil est l im ité à cette dernière va leur pour év iter les risques de sa lin ité et de

brûlure.

Entretien

Une fois les corrections du pH, du phosphore et du potassium e ffec ­tuées, la fumure d'entretien NPK de la cu lture est un iquement déterm i­née par les estimations de produc­tion. Les réserves du sol ne sont pas prises en compte.

U ne fe r t i l i s a t io n d 'e n t re t ie n en magnésium est conseillée pour tenir

compte de l'exigence de la culture pour cet élément. Elle considère la production de la plante, sans présu­

mer des réserves du sol.

Le b u l le t in de conseil propose un calendrier d'épandage de la fumure d'entretien en fonction du cycle de la

culture. Il est établi pour une produc­tion de 40 tonnes par hectare. Les

doses dont calculées par pied avec une densité de 2 0 0 0 pieds par hec­tare. L'apport annuel total conseillé c o r re s p o n d à 280 N, 85 P2 O 5 , 570 K20 et 30 MgO par hectare de

bananeraie.

PerspectivesLe système expert d 'in te rpré ta t ion des ana lyses de sol du C ira d - Réunion est fonct ionnel. Il p rodu it l 'ensemble des conseils en fertil isa­t io n , d iffusés depuis une d iza ine

d'années dans l'île pour les cultures

de canne à sucre, de graminées four­ragères, d'ananas et de bananier. Le

laboratoire du Cirad gère ainsi les demandes émanant des trois quarts

de la surface agricole utile de l'î le. Les 2 000 à 3 000 bulletins d'analyse

délivrés tous les ans font référence. Ainsi, la partie fumure de correction du conseil a été utilisée comme critère d 'a ttr ibution d 'une prime régionale supplémentaire à la plantation de la canne à sucre pou r la cam pagne 1997-1998. Cet outil est, à l'échelle de la Réunion, un support technique important des politiques d'accroisse­ment de la p ro d u c t iv i té des soles cannières qu'imposent les réductions

de surface. Il participe directement au maintien du patrimoine foncier à

vo ca t io n a g r ico le et au d é v e lo p ­p em en t d 'u n e a g r ic u l tu re re p ro ­

ductible.

L'enrichissement de la base de don­nées permet d'envisager une amélio­ration pér iod ique du d iagnostic et des conseils en affinant la connais­sance des sols. Les relations sol plante font aussi l 'ob je t de mises au point régulières en fonction des résultats de la recherche. La prise en compte des demandes et des contraintes des

agriculteurs autorise une optim isa­tion des conseils. Il en est ainsi de

l'évolution en cours des conseils en amendement calco-magnésien de la canne à sucre, des conseils en cor­rection des soles fourragères et de l ' in troduction envisagée des p rinc i­pales cultures maraîchères et f ru i ­tières dans le système. Notons enfin les efforts soutenus du Cirad pour améliorer l'échantil lonnage et la d if­fus ion du conse il : fo rm a t ion des te chn ic ie ns chargés des p ré lè ve ­ments, in troduction de système de repérage des parcelles par satellite, amélioration de la rédaction des bul­le t ins. Le système d o i t être aussi adapté à l 'évo lu t ion actuelle de la culture de canne. Une forte deman­de récente de l'élevage réunionnais en fourrage et litière conduit certains agriculteurs à récolter une partie des résidus de récolte (choux, feuilles) sous forme de balles. Les exporta ­tions minérales deviennent ainsi très supérieures à celles retenues pour le

ca lcu l des fumures d 'en tre t ien en phosphore et surtout en potassium.

Les conseils devront être dans ce cas réévalués à la hausse. La réco lte

fcomplète d 'une parcelle à fort rende­ment peut exporter plus de 600 kilo­grammes par hectare de K?0 .

I

Des actions soutenues sont dévelop­pées pour valoriser les données stoc­kées par le laboratoire, notamment à l 'a id e d 'o u t i l s c a r to g ra p h iq u e s . L'ensemble des informations consti­tuées par les diagnostics de fertilité, les contraintes édaphiques (pente, épaisseur, p ierrosité), les données climatiques et le niveau d 'in tensif i ­

cation, permettent de mieux caracté­riser les sols. Des indicateurs de ges­

t io n d u ra b le des sols à l 'é c h e l le parcellaire s'appuyant sur des seuils

pourra ient en découler. Ce travail devra it permettre d 'accéder à une m eil leure connaissance du m il ieu agricole de l 'î le et fac il i te r ainsi le développement de techniques aptes au maintien et à l'amélioration de la

fe r t i l i té . La ca rtograph ie systéma­

tique des parcelles de canne pour l'attribution des primes à la replanta­tion permettra à terme de compléter la base de données par les surfaces et les rendements, améliorant considé­rablement la portée agronomique de l'outil.

Le système n'est pas transposable en l 'é ta t à d'autres situations géogra­ph iques, où les unités de sol, les conditions climatiques, les cultures

et l 'environnement économique sont différents de ceux de la Réunion. Il dép en d d 'u n e pa r t des sources

d'informations disponibles et d'autre part d 'app rox im a t ions destinées à 1

ajuster les résultats aux réalités éco­nomiques et à combler des manques de connaissances scientifiques rela­tives aux sols, aux cu ltures et aux

relations entre les deux. Il est évident qu'une forte pression de recherche contr ibue à lim iter ces approxima­

tions. Il est aussi évident que plus les c o n d i t io n s é c o n o m iq u e s se ron t i contraignantes, plus il sera fait appel aux stocks du sol et aux possibilités de restitution pour assurer l 'a lim en­

tation minérale des cultures.

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système expert et fertilisation

Les fondements du système sont aus­si liés aux méthodes d 'analyse des sols mises en œ uvre, no tam m ent pour la CEC et le phosphore assimi­lable, deux méthodes différentess utilisées pour l'analyse d'un élément n 'aboutissant pas fo rcém ent à des résultats corrélés.

Toute analyse de sol fait l'objet d'une interprétation, qui im p lique l 'ex is ­

tence de clefs d ' in te rp ré ta t io n et l 'é laboration possible d 'un système

expert. Celui-ci va constituer un outil

de ré f lex ion et d 'a m é l io ra t io n du conseil. Le système réunionnais peut servir de canevas, d 'exemple ou de modèle à la construction de versions adaptées aux sols et aux cultures spé­cifiques à d'autres sites. Les grilles d'interprétation de la fertilité des sols réunionnais sont adaptables à partir de résultats locaux d'essais de fertil i­sation et de connaissance des sols. Ce travail doit être réalisable notam­ment en Afrique de l'Ouest où nous d isp oso ns de synthèses a g ro n o ­m iques (PIERI, 1989) et de n o m ­breuses études pédologiques et mor­phopédologiques. La transposition à Mayotte et aux Comores est facilitée

par la proximité de certains types de sol (BROUWERS, 1973 ; LATRILLE,

1975, 1977, 1981), mais le conseil devra être adapté aux cultures spéci­fiques de ces îles et à l 'env ironne ­ment économique et notamment aux

possib il ités d 'u t i l is a t io n d 'engra is minéraux.

Le système a été appliqué à la canne à sucre dans la région de Xalapa au

M exique (CHABALIER, 1991). Les sols et le c limat y sont très proches de ceux de la Réunion (K ILLIAN,1987). Le programme s'appuie sur le

modèle de SNOECK et JADIN (1990) écrit par B. SALLEE du Cirad) pour le caféier. Son développement n'a pas pu être suivi par le Cirad, mais les premiers résultats ind iqua ien t une amélioration possible et intéressante des conseils en fertilisation et des for­mules NPK employées de façon stan­

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Résumé... Abstract... Resumen

D. POUZET, P.-F. CHABALIER, P. LEGIER — Diagnostic de fertilité des sols et conseils en fertilisation

des principales cultures réunionnaises.

Confron té à la dem ande des agr icu lteu rs et des

institutions du développement, le Cirad-Réunion s'est préoccupé très tôt de définir des normes d'interprétation

des analyses de sol pour é la b o re r des conseils en fe r t i l is a t io n . Un système e x p e r t o pé ra t io nn e l d'interprétation automatique des analyses de sol et de conseil en fertilisation en résulte. Ce système repose sur une classification préalable des sols en fonction de leurs

origines morphopédologiques et de leurs caractéristiques

chimiques. Des clefs d'interprétation spécifiques à chaque

type de sol ainsi définies autorisent un diagnostic de

fertilité pour l'acidité, les éléments minéraux majeurs et les oligoéléments. Ces diagnostics sont utilisés, d'une part pour rectifier les principales carences du sol par un amendement approprié et, d'autre part pour élaborer un

conseil en fertilisation d'entretien adapté aux besoins des cultures. Le système expert a été conçu pour la canne à

sucre, principale culture de l'île. Il a été ensuite étendu

aux graminées fourragères, à l'ananas et au bananier.

Mots-clés : système expert, fertilisation, canne à sucre, b an an ie r , g ram inées fo u rra g ère s , ananas , sols, la Réunion.

D. POUZET, P.-F. CHABALIER, P. LEGIER — Analysis of soil fertility and fertilizer recommendations for the main crops grown in Réunion.

Following requests from farm ers and deve lopm ent organizations, CIRAD-Réunion has been working on

standard methods of interpreting soil analyses in order to

develop fertilizer use recommendations. An expert system that interprets soil analyses automatically has been

developed for this purpose. This system involves a p re l im in ary classification of soils in terms of their

morphopedological origins and chemical characteristics. Specific keys are then used to interpret each soil type, evaluating acidity, major elements, and trace elements. These analyses are used to rectify the main deficiencies in

the soil by applying appropriate mineral fertilizers and to

recommend a fertilizer policy adapted to crop needs. The

expert system was designed for sugarcane, the island's main crop. It was then further developed for pasture grass, pineapple, and banana.

Key words: expert system, fertilization, pasture grass, banana, pineapple, sugarcane, soil, Réunion.

D. POUZET, P.-F. CHABALIER, P. LEGIER — Diagnóstico de fertilidad de los suelos y consejos en

fertilización de los principales cultivos

reunioneses.

Enfrentado a la petición de los agricultores y de las

instituciones del desarrollo, el CIRAD-Reunión se preocupó muy temprano por definir normas de interpretación de los

análisis de suelo para elaborar consejos en fertilización. Un sistema exp erto operacional de in terpretac ión

automática de los análisis de suelo y de consejo en fertilización deriva de ello. Este sistema se fundamenta en

una clasificación previa de los suelos acorde a sus orígenes

morfopedológicos y sus características químicas. Llaves de in terpre tac ión específicas a cada tipo de suelo así definidas autorizan un diagnóstico de fertilidad para la

acidez, los e lem entos m in era les m ayores y los

oligoelementos. Se utilizan estos diagnósticos, por un

lado, para rectificar las principales carencias del suelo medíante un abono apropiado y, por otro lado, para

elaborar un consejo en fertilización de mantenimiento adaptado a las necesidades de los cultivos. El sistema

experto fue concebido para la caña de azúcar, principal cultivo de la isla. Más tarde fue extendido a las gramíneas

forrajeras, a la piña y al plátano.

Palabras-claves: sistema experto, fertilización, graminea fo r ra je ra , p lá tano, p iña, caña de azúcar, suelo, la

Reunión.

Agriculture et développement ■ n° 1 ó - Décembre 1 997