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T T R R E E S S O O R R S S / / C C O O L L L L E E C C T T I I O O N N / / D D E E T T E E C C T T I I O O N N / / H H I I S S T T O O I I R R E E BIMESTRIEL JUILLET / AOUT 1999 n°23 35 F l l e e m m a a g g a a z z i i n n e e à à r r e e m m o o n n t t e e r r l l e e t t e e m m p p s s Un trésor de Un trésor de l’âge du bronze... l’âge du bronze... Un trésor Un trésor en... actions. en... actions. Et plein d’autres Et plein d’autres “trésors” à “trésors” à découvrir dans découvrir dans ce n°24 ce n°24 sommaire sommaire p p age 3 age 3

Détection Passion n° 23

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Page 1: Détection Passion n° 23

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RESPECTONS L’ARTICLE L 542-1 DU CODE DU PATRIMOINE

Art. L 542-1 : Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détectiond’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets

pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoirau

préalable obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de laqualification du demandeur, ainsi que de la nature et des modalités de

recherches. Les contrevenants sont passibles d’amendes de la classe 5.Cette réglementation a pour but la protection des sites archéologiques. Les

autorisations de recherches archéologiques effectuées à l’aide dedétecteurs de métaux sont à demander au préfet de la région concernée.

AVERTISSEMENTCe fichier PDF a été réalisé avec une pré-maquette

du numéro 24, et n’est donc pas une copie conformede ce numéro.

La pagination est différente, il manque la couverture,pas mal de pages, les publicités, etc.

D’autre part, la mise en page peut laisser à désirer(chasse, justification, habillage des images, etc.)

Page 3: Détection Passion n° 23

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EssoommmmaaiirreeMagazine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Un trésor de haches en bronze . . 6La découverte d’un trésorpose parfois quelques pro-blèmes de conscience...Nos conseils pour déclarer dans de bonnesconditions.

Les Haches en Bronze . . . . . . . . . . .10En photos, les différentes haches qui caractéri-sent les Ages du Bronze.

Chasseur de Trésor . . . . . . . . . . . . . .12Un petit trésor contenu dans une boîte de “Mort aux Rats”.

Le Baron des Adrets . . . . . . . . . . . . . .14Les “sauteries de la mort” du Baron des Adrets, ou les horreurs des guerres de religion.

Les plages pour une élite ? . . . . 18

Identifiez vos trou-vailles . . . . . . . . . . . 196 pages d’objets à identi-fier.

Réponses auxidentifications . . 25

Louis XIII le Juste . . . . . . . . . . . . . . . . 28Des milliers de doublestournois sont retrouvéschaque année. Mais pourquoi une telleabondance ?

Astuces et techniques . . . . . . . . . . . 30Savoir bien creuser est aussi important que la détection elle-même...

La page du Spectrum . . . . . . . . . . . . 33Un programme TOP, des astuces techniques.La page réservée du Spectroman.

Forum du Chercheur . . . . . . . . . . . . . 35

Concours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

Racontez votre détecteur . . . . . . . . 40

Trouvailles : Trou de serrure . . . . . . . 43

Une méga rouelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Une curieuse monnaie de Postume . . . . . . . . 51

Des sceaux à pleins seaux . . . . . . 44Quelques belles

trouvailles réaliséesfortuitement par leslecteurs. Pas sot.

Courrier des lecteurs . . . . . . . . . . . . 47Pensées, un soir d’hiver, d’un prospecteurà 13.8° de Tension Passion (et d’autres).

Associations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Les associations : Un miroir aux alouettes ?

n°n°2424

Sommaire des anciens n° . . . . . . . . . . . . . . . . 52Abonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Petites Annonces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

Notre couverture : Bronze de pendule imité de l’antique. Photo LB

Page 4: Détection Passion n° 23

mmagazineagazine20 ans d’archéologie

dans les Côtes-d’Armor.

Jusqu’en avril 2000, les découvertesde 20 ans d’archéologie en Côtes-d’Armor seront exposées au Châteaude La Roche-Jagu à Ploëzal.300 000 ans d’histoires sont évo-quées au travers des outils de pierre,des épées gauloises, des bijoux en orde l’âge du fer, des céramiques ro-maines et des objets médiévaux.

400 000 pièces d’argentau large de la Bretagne.

“Ouest France” (du 1er juin) nous ap-prenait qu’un trésor constitué de400.000 pièces d’argent, estimé à 7MF, étaient sur le point d’être ré-cupérées à 160 mètres de profondeurau sud-ouest de la pointe dePenmarc’h (Finistère), à 140 km descôtes et donc dans les eaux interna-tionales (l’Etat Français ne peut doncque regarder... et ne pas toucher. Pourune fois... c’est justice !).Un groupement d’assureurs néerlan-dais avait récemment ouvert la “chas-se”. C’est un bateau allemand qui estarrivé le premier sur les lieux, de-vançant de peu un navire suédois.Le trésor doit être toujours présentdans le coffre-fort d’un vapeur hol-landais qui a sombré ici en 1890 etqui a été localisé. Il s’en passent des choses enBretagne ! Merci Guénolé.

Complètement fêlé !

D.R (68) nous fait parvenir un ar-ticle du journal “L’Alsace” du 20mai 99.“Cet article concerne l’acte d’unfou qui s’amuse à déterrer des obuset des roquettes non loin de chezmoi, sûrement à l’aide d’un détec-teur de métaux, et qui ensuite lesabandonne dans des lieux publics !

Il a déjà agit plusieurs fois dans laville de Saint Dié et ce personnagesévit encore.Je me demande comment on peut êtrec.. à ce point . Quand on pense à cequi aurait pu se passer si des enfantsavaient joué avec les munitions. Jelance donc un appel à nos amis pros-pecteurs des Vosges, s’ils sont en me-sure de mettre un frein aux agisse-ments de ce cinglé”.Ce sont en effet six engins explosifsde la première guerre mondiale, dontun obus allemand de 170 mm, qui ontété abandonnés sur les espaces vertsdu lotissement des Genêts, en pleincentre ville à Sainte-Marie-aux-Mines, mais rien ne prouve qu’unprospecteur-fou soit derrière toutceci. Attention à ne pas faire trop fa-cilement l’amalgame.

Un chromosome du prospecteur ?

André (13) a trouvé, sur deux journauxdifférents, deux articles concernantdeux personnes résidant à des milliersde kilomètres l’une de l’autre, deuxprospecteurs hors du commun, d’où sathéorie : “Il existerait chez les prospec-teurs un gène, un chromosome que neposséderait pas le commun des mor-tels”.Mais prospecteur ne signifie pas force-ment détecteur. C’est à l’oeil quePhilippe traque le “tout et n’importequoi” depuis 20 ans sur la grève entreLe Havre et Dieppe S’il n’est pas faitmention de détecteur, ses techniques“secrètes” de prospection ressemblepourtant aux nôtres ; l’étude des cou-rants et des vents par exemple. Il amême ouvert un musée à Pourville, as-socié au Musée de la mer à Dieppe.Ses trésors : des monnaies, dont unlouis d’or de Louis XVI, des montresen pagaille, les vestiges de la mini-ar-mada canadienne (2000 hommes) sa-crifiée en 1942 pour tester la défenseallemande sur la côte normande, deschaussures, des bouteilles à la mer,enfin plein de choses diverses et hété-roclites. Notons que nulle part dans cetarticle il n’est fait mention des lois etdes règlements. Ca fait du bien, pourune fois. Et la fin “la plage est à tout lemonde” est assez éloquente pour vousredonner espoir, même si l’on sait queça n’est pas vrai.

Le deuxième personnage habi-te Fukuota, au bord de la mer du Japon,au nord de l’île Kyushu. Depuis 30 ans,Ishii ramasse tout sur les plages. Celava de la prémolaire de mammouth à labaleine morte en passant par les inévi-tables bouteilles à la mer. Sa maison estson musée. Trop exiguë d’ailleurs.Alors, il prête aux musées les objets degrande taille ou de grande valeur. Lui-même, enseignant l’histoire, organisedes expositions à Tokyo et dans lesautres villes japonaises.

Mais qu’est ce qui anime doncles prospecteurs du monde ?

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mmaaaaggggaaaazzzz iiiinnnneeeemmmmaaggaazz iinnee

Vousavez lu dans la pres-

se, un article concernant ladécouverte d’un trésor, une dé-

couverte archéologique, la destruc-tion d’un site, une “affaire”, un projet deloi ou d’arrêté, une étude sur des objetsou des monnaies, un roman historiqueou une vidéo intéressante? Merci d’en

faire profiter les lecteurs deDétection Passion en nous fai-

sant parvenir ces infor-mations.

Des cailloux enLanguedoc-Roussillon.

R.R tente dans un article du “Midi-Libre”(25.05.99) de nous convaincreque les dolmens et les menhirs duLanguedoc-Roussillon n’ont rien àenvier aux monuments mégalithiquesde Bretagne. On dirait vraiment queR.R a une dent envers les Bretonstant il ose les comparaisons. Tout celapour vendre le bouquin d’un archéo-logue. Bon... c’est vrai que les men-hirs et les dolmens abondent dans larégion Languedoc-Roussillon, maispas la peine de rapetisser Carnac pourarriver à ses fins. Et encore précise-t-il : “sans compter les pierres fraîche-ment plantées sur son aire d’autorou-te (de la Lozère)”. C’est une chance !

Les neveux de Donald ont tout compris !

Page 5: Détection Passion n° 23

Des archéologues au J.O

Mais non. L’archéologie n’est pas en-core une discipline olympique. Nousparlons du Journal Officiel. André(13) nous fait simplement remarquerque de plus en plus d’associations ar-chéologiques demandent, et obtien-nent, l’attestation d’agrément qui leurconfère l’exercice des droits recon-nues à la partie civile, dans les af-faires de détection notamment. Ces associations auront alors despouvoirs étendus pour confondre lesprospecteurs, indélicats ou non. N’as-t-on pas vu certains d’entre-eux sim-plement inquiétés car quelqu’un avaitnoté la présence de leur véhicule nonloin d’un site archéologique ? N’as-t-on pas lu que certains d’entre-euxavait été jugés déprédateurs de sitesarchéologiques, simplement pouravoir possédé un détecteur de métauxdans le coffre de leur voiture et setrouver très près d’un site archéolo-gique, et que d’autres avaient écopésde fortes amendes pour avoir simple-ment exposé quelques piécettes ter-reuses sur les foires à la brocante duDimanche et avoir été dénoncés ?Je crois qu’en matière de détection, lajustice française n’est pas digned’une démocratie. Le Journal Officiel du 14 mai 98 don-nait l’agrément au CentreArchéologique du Var et àl’Association Lyonnaise deSauvetage des Sites ArchéologiquesMédiévaux.A noter que l’article 2F des statuts del’Ecole de la Prospection dit ceci :“Avoir pour objectif, à terme, de sol-liciter l’agrément prévu à l’article 4bis de la loi n° 80-532 du 15 juillet1980”, ce même agrément qu’obtien-nent les associations archéologiques.Mais que ferait donc l’Ecole de laProspection de cet agrément ? Onpeut se poser la question à la lecturedu bulletin associatif n° 6, jugé très...stalinien, n’ayons pas peur du mot.

Le coup de gueule deDaniel en Lorraine.

“Fidèle lecteur, dès le premier jour, deDétection Passion, j’apporte macontribution à la connerie journalis-tique nationale, qui ne se contente plusd’être latente, mais qui est maintenantdevenue palpable.Nous sommes, nous simples prospec-teurs, toujours des parias et des “poli-tiquement incorrects”.Daniel s’était insurgé à la lecture del’article intitulé “La chasse au trésorn’est pas légale”, paru dans leRépublicain Lorrain du 6 mai 99, àpropos du jugement de l’affaire du tré-sor de Bouc. Insurgé au point d’écrireà la rédaction du journal et de deman-der un droit de réponse. Il insistait dans son courrier sur les pro-pos simplistes rapportés par l’auteur del’article, qui visent à discréditer l’en-semble des prospecteurs en faisantcroire aux lecteurs que la détection estdans tous les cas un délit, notamment,comme le dit le procureur Launoy, que“se promener avec un détecteur n’estpas compatible avec le droit de pro-priété”.

“Et se promener avec un fusilchargé sur la propriété d’autrui ?C’est légal ?” poursuit en substanceDaniel, qui aurait vivement souhaitéque le procureur n’applique que la loi,et n’en donne pas une interprétationpersonnelle.

Peine perdue, la rédacteur enchef du Républicain Lorrain ne jugerapas bon de laisser s’exprimer Danieldans ses colonnes, se permettant mêmede se mélanger un peu plus les pin-ceaux dans sa lettre de réponse, où lanaïveté l’emporte sur l’inexactitude :

“[ ] Bien que nous respections votrepoint de vue,il n’est pas question quenous puissions le considérer comme undroit de réponse, dans la mesure oùvous n’avez pas été mis en cause dansledit article.

Par ailleurs, si le tribunal acondamné le retraité de Nancy, c’estqu’il avait toutes les raisons de le fairecar, si vous le dites, l’usage des détec-teurs de métaux est totalement libre, laloi exige cependant la demande d’uneautorisation adressée au Préfet de ré-gion lorsqu’il s’agit de prospecter surun terrain qui appartient à autrui ; cequi était le cas et vous oubliez de lepréciser dans votre lettre”.

A la recherche du métal perdu

C’est le titre officiel de cette exposi-tion qui se tiendra jusqu’au 2 janvier2000 au musée archéologique du Vald’Oise à Guiry en Vexin. Un peu ambigu, mais ne vous y trom-pez pas ; ce n’est pas l’objet que l’ontraque, mais le métal sain sous d’é-paisses couches d’oxydes.A cette occasion, vous pourrez voirce qui se passe derrière les vitrinescar l’exposition est basée sur les trai-tements que subissent les objets avantd’y être exposés.Un laboratoire a été reconstitué, quimet en scène les nouvelles techniquesde restauration archéologiques.Les 23 et 24 octobre seront com-mentées gratuitement l’exposition etle laboratoire de restauration dumusée.A l’occasion des “Journées eu-ropéennes du Patrimoine”, le presti-gieux site gallo-romain deGenainville sera ouvert au public les18 et 19 septembre. Prière de laisservos détecteurs à la maison.Musée de Guiry en Vexin ouvert tousles jours sauf le Mardi.

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Daniel de Metz (voir ci-contre) gratifiait le ré-dacteur du R.L. de citations de trois grands au-teurs français qui “avaient compris la Francebien avant nous”:

“Les lois se maintiennent en crédit nonparce qu’elles sont justes, mais parcequ’elles sont les lois”

Montaigne .

“Il me semble que la bureaucratie ait enFrance pour unique fonction de ne rienfaire et de tout empêcher. Si tel est son rôle,il faut convenir qu’elle le remplit d’unefaçon irréprochable”.

Delphine Gay de Girardin.

“A force d’être juste, on est souvent cou-pable”

Pierre Corneille

Et nous ajouterons celle-ci : “Aux yeux de la Loi, un gredin qui la tourneest moins à craindre en son action qu'unhomme de bien qui la discute avec sagesseet clairvoyance”.

Georges Courteline

Le “trésor d’Adrien”a été vendu.

Ce trésor découvert fortuitement ennovembre 97 dans une forêt de la ré-gion parisienne a été vendu sousforme de “vente sur offres” par laC.G.B à Paris. Tous les lots ont trouvépreneur, de 50 F à plus de 4000 F,mais la plus grande valeur de cettetrouvaille fut cet “instantané”de la cir-culation monétaire au XVIIe siècle.

Page 6: Détection Passion n° 23

MM on histoire commen-ce un Samedi après-midi de février 1999vers 14 h. Je passe uncoup de fil à mes

deux coéquipiers habituels... Ah ! Pasde chance... Le premier doit emmener“Bobonne” (Elle appréciera) faireles courses, et le deuxième regarde lerugby à la télé. Bon c’est vrai que le temps est incer-tain... franchement pas terrible. Unpetit coup d’oeil au ciel... Allez, detoutes façons, je serais mieux dansles bois plutôt qu’à rester devant latélé, et puis, les trouvailles ne vontpas tomber du ciel. Il faut y aller.Comme on dit parfois “petite pluiedu matin n’arrête pas le pèlerin. Etaussi “les absents ont toujours tort”,l’histoire me le confirmant un peuplus tard.Je décide donc de prendre ma poêle,et zou... dans un grand élan de cou-rage, me voilà parti dans les bois à larecherche d’une montre en or quemon père a perdu il y a une vingtained’années. Il me faut un but... j’en aiun tout cuit, et à la grâce de Dieu.

Je suis sur le “tas” et je peux m’é-quiper de toute ma panoplie du par-fait chercheur. Bottes, casquette, bar-bour, piochon , casque, et quelquespetits... bonbons pour la route. Un petit essai sur ma montre. OuinOuin ! Tout est en ordre. C’est partimon kiki ! Un petit quart d’heure lorsque tout àcoup... Ouin Ouin ! Super... un cul decartouche. J’ l’avais pas celui’là ! Apart ses petits frères, pas grand chosene vient émouvoir ma poêle ce jourlà. Pas plus de montre que de.... Bref,il est plus de 17 h et la nuit ne vas pastarder à tomber. Je trace en directionde la voiture, en balayant ample etsans grande conviction. Trente mètres... quand, tout à coup, leméga Ouin Ouin, style Big Bang d’unavion supersonique dans mes écou-teurs. Un nid de culs de cartouches (merciles chasseurs) ? Un bidon d’huile dechaîne (merci les bûcherons) ? Non,ça a l’air large comme une roue devélo. Je n’ai plus le courage de mebaisser. Je commence à gratter le solavec mon pied, j’ôte les feuilles et unpeu d’humus. Ca “pète” toujours !Bon, on va voir ce que c’est tout demême. Combien de prospecteurs ont-ils abandonné des trésors sous pré-texte qu’ils étaient lassés de déterrerdes cartouches ? Je gratouille lespremiers centimètres et je tombe dansles cailloux. Normal, c’est plein decailloux par chez nous. Toujours ceson énorme. A quinze centimètres deprofondeur, je sens une légère résis-tance et la terre a pris une couleurverdâtre qui ne m’émeut pas particu-lièrement à cette heure.

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Petites haches &

gros soucis

Ce courrier anonyme a été reçuà la rédaction début juin, maisle n°23 était déjà bouclé.A noter que Monsieur X avaitprévenu de sa découverte le se-crétariat de Détection Passiondébut mars. Nous devions lerappeler pour lui prodiguer desconseils relatifs à la déclarationde sa trouvaille.Hélas, le numéro de téléphonequ’il nous a laissé s’est avéréerroné, et les quelques re-cherches que nous avons en-treprises n’ont pas eu desuccès Nous attendions doncde ce prospecteur qu’il nousrappelle, ce qu’il ne fit pas.Cette lettre ne nous aide pasbeaucoup plus étant donnéqu’il n’y est pas fait mention deson nom et de ses coor-données.Monsieur X désirait que sespropos soient publiés. C’estchose faite. Nous invitonsdonc Monsieur X à nous recon-tacter s’il le désire.

Ci-dessus, quelques haches à talon du dépôt.On note quelques différences de fabrication.L’exemplaire de gauche est sans anneau. Ledépart de la hache proprement dite est ornéde traits fusants, alors qu’un triangle ou unepatte d’oie orne les exemplaires à anneaux.A gauche, l’ensemble du dépôt découvert parMonsieur X à seulement 15 centimètres deprofondeur en plein bois. Les haches étaient correctement empilées,croisées en bon ordre sur cinq niveaux.Dépôt de fondeur ou dépôt votif ?

Page 7: Détection Passion n° 23

Je tire un peu avec les mains, et là....la méga claque ! C’est pas Dieu pos-sible ! Ca n’arrive donc pas que dansles magazines (les bons bien sûr) !Mais non, je ne rêve pas... j’ai bienune hache en bronze dans les mains.J’en reviens pas. Machinalement, jerepasse un coup de poêle dans letrou. Oh ! Il y a encore du monde. Jeremonterais une, deux , trois, dix,vingt, trente.... quarante haches ! Lanuit est tombée depuis longtemps.J’ai l’impression d’être dans un autremonde, de vivre un rêve. Je viens detrouver un TRESOR et je suis à coupsûr en ce moment le plus heureux desprospecteurs !

Trois mois plus tard...Trois mois se sont écoulés depuis cefameux jour et je ne vois plus la chosedu même oeil. L’excitation du mo-ment est retombée. Que faire detoutes ces haches !? Pourquoi les loissont-elles si tordues, et si “aména-geables” selon les humeurs des auto-rités ? Pourquoi sommes-nousobligés de taire nos découvertes telsdes cambrioleurs après leur méfait ?Sommes-nous si méchants, si nui-sibles ? Nous n’avons pourtant pasagressé des vieilles dames ni brûlédes voitures dans la rue ! Non, nous ne sommes que des pas-sionnés de nature et de vieilleschoses. Alors, Messieurs, vous qui faites lapluie et le beau temps, soyez un peuplus indulgents, quitte à modifierquelques textes de loi. Je pense quetout le monde s’y retrouverait !Nos découvertes seraient alors profi-tables à tous : chercheurs, grand pu-blic, écoles, etc... Serait-ce une uto-pie de penser qu’un jour nous puis-sions librement exercer notre passionet que nous ne soyons plus confondusavec des vrais pilleurs de sites ar-chéologiques ? J’espère que cesquelques lignes pourront faire avan-cer les choses. On peut toujours rêver !D’ailleurs, n’est-ce pas le rêve quinous anime ? Et l’espoir aussi...

post-scriptumChaque hache mesure environ 150mm de longueur. Elles étaientrangées, croisées en bon ordre, surcinq étages, juste au pied d’uneborne en pierre de 15 X 15 cm. Cesobjets ne se trouvaient pas sur un sitearchéologique connu, mais en pleineforêt, qui, de plus, est un bien privé etfamilial, à plusieurs dizaines de ki-lomètres du premier site archéolo-gique de la région.

Alors se pose la question : “Qui estpropriétaire du trésor ?Et à propos de la loi de 89, connais-sez-vous un détecteur qui soit ca-pable de ressentir des piécettes, destirettes et des boutons de culottes,sans pour autant pouvoir déceler deschoses archéologiques, bref, un dé-tecteur avec lequel je suis certain dene sortir que des objets sans intérêtqui ne m’amèneront pas d’ennuis ?Merci de me faire un devis. Je sais maintenant que l’on peut dé-couvrir n’importe quoi n’importe où,et que cela peut arriver à tous, débu-tants ou chevronnés. Il faut croire quec’est le hasard et la chance qui m’ontfait passer exactement là où il fallait.Je vous assure... ça n’arrive pas quedans les revues ! Et après ?Merci d’avance pour la parution decet article. Continuez ainsi le maga-zine ; tout y est parfait et j’ai autantde plaisir à le lire que de détecter...c’est pour dire !”

Détection Détection PassionPassion

Tentons d’analyser votre récit afind’indiquer la bonne marche à suivreaux éventuels inventeurs qui se re-trouveraient dans votre cas.Vous nous dites que vous recherchiezune montre qu’avait perdu votre pèreen plein bois. Vous n’aviez donc pasbesoin d’obtenir une autorisation ad-ministrative car vous ne recherchiezpas quelque chose pouvant intéresserl’histoire, si ce n’est celle de votre fa-mille. Ce sont déjà de bonnes condi-tions. Le bois étant une propriété fa-miliale, nous imaginons que l’autori-sation d’y pratiquer la détection étaittacite.Un point à remarquer cependant ;vous précisez que le premier site ar-chéologique est à plusieurs dizainesde kilomètres de là. C’est évidem-ment inexact, car il y a des sites par-tout, connus ou inconnus, la preuveen est que votre découverte, même sielle ne relève peut-être pas d’uncontexte cultuel ou d’habitat, estconsidéré ipso facto comme pouvantfaire partie d’un site archéologiquepotentiellement intéressant.Bref, ce bois ne paraissait toutefoispas être très “riche” car vous n’exhu-miez que des culs de cartouche... pas

de quoi fouetter un chercheur ! Maisc’est tout à coup que se posa le plusgros problème de la détection, l’argu-ment repris par tous les détracteurs denotre loisir :

Tout en ne le recherchant pas, vousdécouvrez quelque chose intéres-sant l’histoire. Aïe !

Les anti-détection vous diront quevous étiez donc bien potentiellementpréjudiciable pour l’archéologie carvotre action de récupérer ces haches apeut-être privé les chercheurs d’in-formations capitales (Malgré tout,vous êtes sensible à ce problème carvous avez noté la disposition des ob-jets dans le sol, chose que n’auraitprobablement pas remarqué la majo-rité des prospecteurs). Bon, admet-tons, mais sans vous, ces hachesavaient, dans les 10.000 ans à venir,une chance sur 10.000.000 d’être dé-couvertes (à vue de nez). Peut-être unarbre déraciné un beau jour... ou laconstruction d’une piste d’envold’engins inter-galactique. Allez sa-voir... On vous dira aussi “Ces objetsétaient bien là où ils étaient. A l’heu-re actuelle, l’archéologie ne s’occupeplus que des sauvetages, faute demoyens. Ces haches constituaient uneréserve archéologique pour les fu-tures générations”. Bien, mais àcondition qu’elles soient découvertesun jour, et puis... ça se discute ; pour-quoi différer l’étude de notre passé ?Attendre d’hypothétiques moyensd’investigation plus sophistiqués ? Lemieux est l’ennemi du bien !

Ce qu’il faut faire : Bref.... voici ce que vous auriez dûfaire :Dès l’instant que vous aviez comprisen la sortant qu’il s’agissait d’unehache en bronze (ce n’est pas tou-jours évident de le savoir sur le coup,mais il semble que vous aviezquelques bribes de connaissances ence domaine), il convenait de stopperlà vos investigations, malgré le beausignal toujours présent à l’aplomb dela fouille. Vous étiez seul, sans autre témoinoculaire (quoiqu’on ne sache jamaiscar, à la campagne, il y a des yeuxpartout ).Il fallait bien repérer les lieux, rebou-cher proprement le trou (et le camou-fler) et... vous en aller... serein. Je saisc’est dur, il vous aurait fallu beau-coup d’abnégation, mais c’était làune condition nécessaire afin de mi-nimiser les problèmes par la suite.

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Page 8: Détection Passion n° 23

Car c’est à ce moment qu’aurait com-mencé votre parcours du combattant.Nous étions samedi soir ; l’article 14de la loi de 1941 prévoit qu’une trou-vaille... fortuite (n’ayons pas peur dumot) doit être déclarée dans les 48heures qui suivent la découverte aumaire de la commune qui préviendrale préfet (voir Détection Passion n°1pour les lois). S’il s’agit d’une petitecommune, la mairie n’est peut-êtreouverte que quelques heures par se-maine. Il fallait donc vous mettre enquête du maire.

Attention, la loi vous impose defaire une déclaration, mais pasd’apporter les objets ni de lesconfier au maire (comme cela a étéfait pour le trésor de Bouc).

Vous étiez responsable des objetsdéjà en votre possession, mais c’est lepropriétaire du terrain qui devenaitresponsable du dépôt encore en place.Aussi fallait-il obligatoirement leprévenir lui-aussi ! Si vous n’aviezpas son autorisation, vous risquiezalors d’être accusé de mille maux,d’être poursuivi et d’abandonnertoute prétention sur la propriété devotre découverte.

L’article 716 du codecivil ? Moitié à

l’inventeur, moitié aupropriétaire du

terrain ? Hélas, la jurisprudence n’a toujourspas reconnu la qualité d’inventeur àun prospecteur (malgré ce qu’onpeut lire ou entendre). La justiceprétend que les trouvailles ne sontpas réalisées par le plus pur effetdu hasard puisqu’elles sont décou-vertes au moyen d’un détecteur demétaux. C’est injuste, mais c’estainsi à l’heure actuelle (La justiceest souvent le masque du courroux.Jean de Rotrou, 1609-1650) !Votre part du magot sera ce que lepropriétaire du terrain voudra bienvous concéder, à défaut de contratpréalable entre vous et lui. Dans lecas des haches qui nous intéressent,si le bois est un bien familial, il n’yaurait pas vraiment de problèmesparticuliers sur ce point, mais, tou-tefois, on peut se poser la questionsuivante : L’article 11 de la loi de41 stipule que la propriété des dé-couvertes effectuées au cours defouille est partagée entre l’Etat etle propriétaire du terrain.

Car une fouille aurait été menée sur ledépôt si vous ne l’aviez pas arrachévous-même à la terre. Etant donnéque le dépôt n’était pas légalementconsidéré comme un trésor (car dé-couvert au détecteur), les objets ex-humés en fouille par les agents del’Etat allaient-ils à 50 % seulementau propriétaire du fond ? Le proprié-taire aurait-il donc intérêt à ce quevous sortiez illégalement le magotpour en récupérer la totalité par lasuite ? Ouh là ! C’est bien compliquétout cela... et pas très moral !

Alors que faire ?Négocier ?

Il est évident que les légistes n’ontpas prévu ce cas de figure, aussi cer-taines personnes pensent qu’il fautagir d’une autre façon, quitte à mar-cher à côté (mais pas bien loin) de laloi.Tout d’abord pour une bonne raison.Admettons que vous ayez découvertfortuitement un dépôt (haches, mon-naies, etc.), en dehors évidemment detout contexte archéologique connu, etque vous l’ayez laissé en placecomme nous vous le conseillons. Si vous le déclarez comme le veut laloi de 41, le propriétaire du terrain etle maire en seront prévenus etconnaîtront l’endroit exact. Sans dou-ter un seul instant de leur probité, ilfaut avouer que les nouvelles vontvite à la campagne. Etes-vous assuréqu’une personne mal intentionnéen’ira pas déterrer le magot en votreabsence (plus besoin de détecteurpour ce faire ; une bonne pelle suffit) ?Vous seriez alors soupçonné (voiremême accusé) d’avoir dégradé le pa-trimoine et spolié le propriétaire ! (Ily a malheureusement des précédents) Comment se prémunir d’une telleéventualité ? Mieux vaut s’adresserau bon Dieu plutôt qu’à ses Saints, etvous mettre directement en contactavec le Service Régionald’Archéologie de votre région (voirl’annuaire). Expliquez votre cas endétail sans révéler l’endroit exact. Sivos interlocuteurs font la sourdeoreille, menacez d’abandonner ledépôt aux aléas de l’avenir.En un mot... négociez ! Exigez desassurances (les paroles s’envolent, lesécrits restent) et accompagnez direc-tement l’archéologue sur le terrainsans passer par la case départ, c’est àdire le maire. De toutes façons, vousavez deux jours pour voir M’sieur lemaire.

Quant au propriétaire du terrain, si,par mégarde, vous n’aviez pas d’au-torisation, tentez d’obtenir un bon ar-rangement, qui, comme le dit très jus-tement le proverbe, vaut mieux qu’unmauvais procès.A noter que si vous abandonnez tousvos droits sur le trésor, l’affaire,chose curieuse, sera solutionnée endeux coups de cuillère à pot. Peut-être même une poignée de main depart et d’autre...Il vous reste aussi une autre solution,celle de faire trouver fortuitement letrésor par votre chien, votre fils ouvotre grand-mère. Il faut croire que lefait est possible, à condition de possé-der suffisamment de sang froid et derépartie. Mais attention, c’est risqué...même si le résultat - la livraison desinformations aux chercheurs - est lemême. C’est là que le bât blesse ! Pourquoivouloir inquiéter un prospecteur debonne foi et encenser un inventeur(de bonne ou de mauvaise foi peu im-porte) ? Celui-ci n’aura-t-il pas pré-levé le trésor en détruisant égalementles informations archéologiques ?Pourquoi donc le prospecteur debonne foi ne récolterait-il pas le fruitde cette chance qui l’a poussé a révé-ler fortuitement un pan de notre passé ?Certes, un aménagement de la loi àce sujet pourrait profiter aux petitsmalins et aux “oiseaux de nuit”, c’estpourquoi il est important, dans cegenre d’affaire, de prouver votrebonne foi.... en osant publier, commeMonsieur X, votre trouvaille.

Mais comment ça marchait ?

S’il était besoin de prouver queMonsieur X ne s’est pas contenté dedéterrer ces haches dans un but pure-ment mercantile, celui-ci nous a faitparvenir, outre les photos du dépôt,les résultats de ses expériences sur lafaçon dont pouvaient être utilisées leshaches.L’objet ainsi restauré dans sa fonctionpremière est beaucoup plus parlantque s’il était simplement au chauddans une vitrine.On remarquera la très bonne conser-vation du bronze. En effet, MonsieurX n’aurait probablement pas oséfendre du bois avec des haches revê-tues d’une épaisse patine friable.Cette bonne conservation doit être lerésultat de la compacité du dépôt etd’une excellente qualité du métal.

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Il advient parfois que des objets de l’âge du bronze soientretrouvés sans patine aucune, laissant apparaître une bellecouleur tirant sur le vieil or. La photo ci-contre en haut nous montre comment étaitemmanchée une hache à talon. Elle était fixée à unmanche coudé bifide et retenu par un lien de cuir (?). On imagine que l’assemblage était mal conçu lorsqu’ils’agissait de retirer une hache prise dans du bois, c’estpourquoi on munit les haches à talon d’un anneau par le-quel passait un lien de retenue (photo du bas).Il est admis que cet anneau constituait un progrès tech-nique majeur, même si cela peut prêter à sourire à l’ère del’ordinateur. Mais on peut supposer également, le quart dudépôt étant constitué de haches à anneaux, qu’il y avaitdes inconditionnels de la hache sans anneau, à moins quenotre dépôt se situe à la charnière des deux “technolo-gies”, ce qui constituerait un document important pourl’étude de cette période que l’on peut situer aux alentoursde 1200 ans avant J.C.

Dépôt votif ou dépôt de nécessité ??

Mais que représentait un tel dépôt ? Etait-il lié à un culteprécis ? Les haches étaient-elles des offrandes à la terre ?A part quelques représentations de déesses mères, on neconnaît pratiquement rien des croyances religieuses decette époque. Il est étonnant de constater, qu’enNormandie, plusieurs trouvailles de haches à talon ont étéréalisées à peu de profondeur, notamment au siècle der-nier, qui comprenaient toujours une quarantaine dehaches. Le chiffre est-il important en lui-même ? On peutle supposer !Le soin quasi-religieux apporté à l’empilage pourrait éga-lement nous conforter dans l’idée d’un culte. Il est invrai-semblable qu’un enfouissement hâtif, lié à un événementmalheureux, ait nécessité de telles précautions. De même,les trésors de haches à douille sont parfois découverts dis-posés en étoile parfaitement ordonnée.Pour notre dépôt, on peut écarter l’hypothèse d’un dépôtde fondeur car ceux-ci sont généralement constitués d’ob-jets cassés de récupération, ou bien d’objets bruts de fon-derie. Les trésors de colporteurs étant constitués d’objetsneufs, on peut raisonnablement penser qu’il en est pas un,étant donné que quelques haches du dépôt sont ébréchées.Je pense que l’hypothèse du dépôt cultuel est la plus pro-bante ; peut-être accompagnait-il une sépulture touteproche. On entrevoit alors tout l’intérêt qu’une fouille scientifi-quement menée sur le site pourrait éventuellement appor-ter.

Nous espérons que nos conseils seront profitables àtous et qu’ils vous auront éclairé.

Vous pourrez découvrir plus loin une typologie géné-rale des haches en bronze. Les grandes caractéris-tiques en sont maintenant assez bien connues. Leschercheurs s’emploient désormais à étudier plus fi-nement tel ou tel type local, à tenter de retrouver leslieux de fabrications et de cerner la dissémination desobjets à travers toute l’Europe. Malgré tout, cette pé-riode demeure très obscure sur bien des plans.

Page 10: Détection Passion n° 23

Typologiedes

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bbrroonnzzeeUtilisé dès le VIIe millénaireau Proche Orient, le cuivrenatif était simplement mar-telé afin de produire desobjets frustres. La maîtrisedu feu par les potiers néoli-thiques permit l’élévationdes températures desfoyers. Le cuivre put ainsiêtre fondu et coulé, maisles armes ainsi produitesrestaient très fragiles.La métallurgie du bronzeapparut en Europe vers2000 ans avant notre ère.En ajoutant 10% d’étain aucuivre, on obtint un alliageplus résistant et plus facileà couler.

On parle ordinairement detrois grandes phases dansl’âge du bronze en France :

- 1800 - 1500 Bronze ancienhaches plates.

- 1500 - 1200 Bronze moyenhaches à rebords et à talon.

- 1200 - 800 Bronze finalhaches à talon à anneaux (?)haches à ailerons et àdouille.

Les haches plates (n°1 ci-contre) :

En cuivre ou en bronze, ces hachesimitaient plus ou moins simplementles haches en pierre polie. Ce sont lesplus vieux témoignages de la métal-lurgie du bronze dans notre pays,entre 1800 et 1500 ans avant J.C.

Les haches à rebords(n°2 & 3 ci-dessous) :

Succédant aux haches plates, leshaches à rebords apparaissent vers1500 ans av. J.C. Le système d’em-manchement est encore précaire. Si lahache est associée à un manche enbois coudé bifide, le contrecoupsrisque toujours d’agrandir la fente dubois.

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Les haches à talon (n°4 ci-dessus) :

Pour remédier aux problèmes de lahache à rebords, les anciens ont labonne idée d’y adjoindre une butéesur laquelle sont amortis les chocs.Les haches à talon se répandent par-tout en Europe au bronze moyen. Untype est particulièrement bien connu,c’est le type Normand (dont font par-tie les haches de Monsieur X), quisera encore utilisé au bronze final.Les dépôts sont nombreux dans la ré-gion car il s’agissait de la route del’Etain par où transitait l’étaind’Angleterre. La Normandie étaitprobablement un important centre deproduction.Au bronze final, on améliorera leshaches à talon en leur adjoignant unanneau latéral de retenue (voir photospage précédente).

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Les haches à douille(photo n°7, 8 & 9)

Ces haches font leur apparition audébut du bronze final. Le manche dela hache épouse l’intérieur de ladouille, résolvant le problème dumanche bifide. Ces haches sont mal-gré tout sujettes à l’éclatement, chosequi se vérifie dans les dépôts de fon-deurs. La douille peut-être ronde (lesplus anciennes ?) (photos 7 & 8) oucarrée (photo 9). La hache comporteun anneau latéral. On se demande àquoi il pouvait bien servir si le boisétait bien emmanché... Elles se déve-lopperont jusqu’à l’âge du fer, no-tamment en Bretagne, où elles sontfréquemment retrouvées en dépôt.La petitesse et la mauvaise qualité del’alliage de certaines hachesArmoricaines ont laissé supposerqu’elles pouvaient servir de prémon-naies mais le fait n’est pas prouvé.

Photo 5 : Haches àailerons et à anneaux(Est).Photo 7 & 8 : Troishaches à douilleronde (Est).Photo 9 : Haches àdouille carrée (SudOuest (?).

Les haches à ailerons(photo n°5 ci-contre et n°6 ci-dessous )

Vers 1200 avant J.C. apparaissent lespremières haches à ailerons prove-nant d’Allemagne. Les ailerons parti-cipent à la bonne tenue du manche,mais un anneau de retenue sera toute-fois nécessaire sur la plupart desmodèles du bronze final. On peut dé-terminer l’évolution de ces hachesgrâce à la position des ailerons.Les haches à ailerons et à anneau cô-toieront les haches à douille au coursdu bronze final et jusqu’aux premiersâges du fer.

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On peut se demander pourquoi les haches à douille, quiconstituent pour certains un aboutissement technologique,n’ont pas été “inventées” plus tôt, étant donné qu’il exis-tait des pointes de lance à douille depuis le bronze ancien...Et puis, 1000 ans pour passer de la hache plate à la hacheà ailerons ou à douille... ne trouvez-vous pas cela un peulong ? D’autant plus que la hache à emmanchement trans-versal, ressemblant à la hache actuelle, avait déjà été in-ventée, même à l’âge de pierre, bien qu’elle soit fort rare. Il y a donc de quoi se poser quelques questions !

VIVEMENT L’AGE DU FER !

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Bonjour, je vous fait part de cet ar-ticle agrémenté de photos sur lequelje viens de plancher.Il m’est difficile d’être régulier dansmes envois car la richesse des cour-riers dépend de mes trouvailles.Alors, entre deux douilles de fusil etquelques pièces en cupro-nickel, jevous en envoie un qui tient la route...

DDans mon village, enMeurthe et Moselle,d’anciennes légendessur les maisonsLorraines sont ancrées

dans les mémoires.

“tuer” la légende... Eh oui ! Avez-vous déjà pensé à ça ?Le prospecteur est un tueur de légen-de au même titre que l’archéologue!En découvrant le trésor et en faisantla lumière, plus d’histoires, plus dedéformations historiques, rien que lavérité...Dans la maison que j’ai récemmentacquis existait une de ces... rumeurs,à défaut d’être une légende.Pendant les travaux de rénovation, dela cave au grenier, les circuits de mon

fidèle compagnon, mon CS2MX, ontchauffé bien des fois en croyant dé-busquer ce fameux magot... en vain.Mais quel magot au fait ? Les anciens propriétaires m’appren-nent alors qu’il doit s’agir d’actionsplanquées alors que l’on m’avaitparlé de Louis d’or. De la “paperas-se” contre mon Scope... Combat iné-gal ! Même pas une piécette ? Lecalme plat dans mes écouteurs ? J’aifouiné dans tous les coins de la mai-son, détecté et localisé tout ce qu’il ya de métallique et on me dit qu’ils’agit de paperasse... Non, décidé-ment, ce n’est pas juste. Je pose làmon Scope et j’abandonne !

UUn beau jour, comme onen aimerait plus sou-vent, en remontant de lacave, mon regard est at-tiré par une petite ouver-

ture dans le coin du mur. Je ne l’avaisjamais remarqué. Il faut dire que lalumière est rare à cet endroit.Je m’approche... Quelques petitespierres bouchent une étroite cavité.Je les retire. Une boîte cylindriqueapparaît alors, 5 cm de diamètre, 13cm de longueur, rouillée et bien lour-de. Eurêka ! De la paperasse ? Bienlourdes les actions... Non sans mal, j’ouvre la boîte. Avecdélicatesse car c’est une boîte de“Mort aux Rats” !Surprise ! Bonne ou mauvaise, je nesaurais dire... J’avais espéré lesNaps’, mais ce sont cinquante piècesen argent de 5 francs des années 60

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Détection... Actions !Que de fameux “on ditque”... l’ancien proprié-taire... des Napoléons...une caisse pleine... C’estpas Dieu possible !Il y a toujours quelqu’unpour vous rappeler unehistoire ancienne de tré-sor, de magot planqué. Ily a toujours quelqu’unpour vous rappeler aussique les propriétairesétaient radins...Il faut toujours prendreau sérieux une rumeur ouune légende.Une partie du moins, et,c’est à ce moment làqu’intervient le prospec-teur avec sa machine dudiable, qui, peut-être va

Jamais deux sans trois ! Alors Vincent, unetroisième bougie pour bientôt ?

Un trésor contenu dans une boîte deMort aux Rats...

Si vous planquez un jour un magot, évi-tez le papier. Préférez du sonnant et tré-buchant ! Vous ferez peut-être des heu-reux.

Page 13: Détection Passion n° 23

BBref, ledé-tec-teurn’est

pas tout. Ayeztoujours l’oeil enalerte car la ré-ponse n’est pastoujours dans lecasque, et,quelque soit l’ob-jet que vous trou-vez, analysez le,car il pourraitbien “faire des

qui revoient la lumière ce jour là.Egalement une pièce de 10 F en ar-gent.Il y a aussi des papiers roulés. Les fa-meuses actions ! En fait, ce sont desordres de souscription, datant de 1965,pour 11000 F de l’époque. Une petitefortune bloquée à 4,25 % d’intérêts.J’ai cru sur le moment être en posses-sion d’une sorte de “bons au porteur”,mais je suis vite revenu sur terre, carhélas, ces “actions” ne relèvent plusque du cours du papier de récupérationet du sentiment.Me reste plus que les pièces et lesyeux pour pleurer dessus. La pièce de10 F date de l’année de ma naissance.Consolation !Voilà, j’en suis là aujourd’hui, mais jeme pose quelques questions.En 1965, le propriétaire était distilla-teur. Comment a-t-il pu placer unetelle somme ? Econome le bonhommesans doute. Ou bien a-t-il découvert letrésor de Louis d’or dont on me parletoujours ? Il l’aura changé en actions... La rumeur a-t-elle été amplifiée, trans-mutant la paperasse en Louis d’or ? Letrésor doit être certainement aussigrand qu’un rêve d’enfant !Qu’importe, il me reste dix ares à re-tourner et le puits de 9 mètres à vider.Lentement mais sûrement. Je n’ai pasdit mon dernier mot ! Au fond de moi, je ne suis pas peu fierd’avoir “refroidi” une partie de la lé-gende, mais... jamais deux sans troiscomme dit le proverbe ! Qu’est ce queje deviens bon en détection... Plus ra-pide que mon Scope. Toutefois, je nelui en veux pas. La cache dans unangle de mur était difficilement déce-lable avec un disque standard. Il m’au-rait fallu un détecteur à détecter dansles coins !

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petits”. Et n’oubliez pas que noussommes égaux face au hasard et à lachance. Bonne “prospect” à tous !

DPDPBravo pour cette décou-verte et merci pourvotre récit, mais, sans

vouloir être “rabat-joie”, sachez tou-tefois que ce magot n’est pas un tré-sor juriquement parlant.En effet, un trésor est une chose dé-couverte par hasard, mais sur laquel-le personne ne peut justifier sa pro-priété. Les papiers que vous avez dé-couvert portant le nom du souscrip-teur, les héritiers de cette personnesont légalement propriétaires dumagot.

Dur dur le métier !

VVoouuss aavveezz ddeess ddééccoouuvveerrtteessccoommmmee cceelllleess-ccii àà vvoottrree aaccttiiff ??

EEccrriivveezz-nnoouuss !!

Page 14: Détection Passion n° 23

AAson retour de la guerredu Piémont, François deBeaumont, Baron desAdrets, seigneur de laFrette, “une très ancien-

ne maison du Dauphiné”, fut nomméchef des légionnaires du Dauphiné,Provence, Lyonnais et Auvergne. Ilavait abjuré le catholicisme en 1562et avait pris le parti des calvinistes,plus par rancoeur envers le pouvoirroyal que par une réelle aspiration re-ligieuse. L’un des premiers actes du Baron desAdrets fut de s’emparer de Lyon où ily commis de grandes dévastations etdes saccages méthodiques qui sontrestés légendaires. La nouvelle du massacre d’un bonmillier de huguenots à Orange par lestroupes catholiques mit le Baron desAdrets dans une rage folle. Cescrimes devaient être punis “oeil pouroeil, dent pour dent”. Ne racontait-onpas que trois cents maisons avaientbrûlées, que tous les hommes avaientété massacrés, les enfants tués àcoups d’arquebuse, les femmesviolées, pendues aux poutres et leurcadavre exposé nu à la brutalité dessoldats ? Un terrible vent de vengeance seleva, qui descendait du Dauphiné.

coups de pique et d’épée. La garnisonfut elle-même précipitée du haut desmurailles. Les fameuses “sauteries de la mort”(Du haut des falaises ! Ne pasconfondre “sauteries” et “saute-ries”) sont restées tristement atta-chées au nom du Baron des Adrets.A Bollène, la garnison fut égorgée,Vaison fut ruinée.... Frappé de stu-peur, Serbelloni fit sortir un régimentd’Avignon. Le Comte de Suze réunitmille hommes et se posta avec deuxpièces de canon sur les bords del’Ouvèze où il attendit le Baron desAdrets. Il lui offrit le combat dans lesenvirons de Cousans.

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Le Baron fonça comme un ouraganen direction du Sud. Chevauchée ful-gurante qui impressionna et déroutal’adversaire. Ses avancées furentfoudroyantes. Il arriva à Montélimaret passa la garnison au fil de l’épée,fonça sur Pierrelatte qui ne résista pasà l’assaut.Les habitants furent torturés et mu-tilés ; le nez et les oreilles coupés ;pendus aux crémaillères des che-minées, le ventre ouvert pour s’assu-rer qu’ils n’avaient pas avalé de l’or !Pendant que l’on rédigeait les articlesde la reddition de la garnison, quiavait demandé la capitulation, troiscents catholiques furent massacrés à

Les Les “sauteries de la mort” “sauteries de la mort”

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ou les horreurs ou les horreurs des guerres de religion.des guerres de religion.

par Serge Ostapiak.

A droite, la forteresse de Mornas se prêtaitbien aux “sauteries de la mort” du Baron. Desmalheureux étaient précipités du haut de lafalaise abrupte de 150 mètres de hauteur.

Page 15: Détection Passion n° 23

Après deux heures d’engagement,sans avantage marqué de part etd’autre, le Baron, furieux de n’avoirpas pu exterminer ses ennemis, se di-rigea sur Avignon. Il apprit alors queles protestants les plus riches et lesplus influents de Grenoble avaient étéprécipités dans l’Isère par les soldatsde Maugiron.Il rebroussa chemin avec un corps decavalerie et s’empara de Romans. ASaint Marcellin, il égorgea trois centssoldats de Maugiron. Celui-ci, pris deterreur, gagna les montagnes deSavoie en s’enfuyant par une portedérobée de la ville après avoir “gon-flé” de vin les soldats.Le Baron se présenta devant leprieuré de Marnans, mais le prieurérésista. Il y mit finalement le feu etpassa sa colère sur le prieur en le fai-sant trépasser sous les arquebusades.

Enfin Mornas est là. On est frappépar l’importance de cette forteresse,véritable verrou de la vallée duRhône, occupé depuis le néolithique.Ses murailles gardent le souvenir dudéferlement des Sambres et desTeutons qui venaient de battre àOrange une armée romaine forte dequatre-vint mille hommes.Mais pour revenir à cette périodemeurtrière du XVIe siècle, Mornas

fut le théâtre d’épouvantablescruautés. Mornas fut pris d’assaut.Cent soldats et officiers catholiquesse retirèrent dans le château, suivisdes habitants. Après quelques joursd’héroïque, mais inutile, résistance,ils capitulèrent. Les assiégés auraientla vie sauve s’il sortaient désarmés duchâteau. A leur sortie, les huguenotsse jetèrent sur eux l’épée à la main etles massacrèrent. Ceux qui ne furentpas découpés en morceaux furentjetés dans le vide par les fenêtres.Lorsque l’un d’entre eux s’agrippaitaux grilles, on lui coupait les doigts...Les femmes et les enfants ne furentpas épargnés. Ils s’étaient cachésdans des caveaux creusés sous la cha-pelle. Quand les huguenots, ivres desang, firent irruption, ils en égorgè-rent plus de cent vingt. Les huguenotsn’eurent de cesse de frapper lorsqu’iln’y eut plus rien de vivant et de ca-tholique. Ils déposèrent les cadavresdans des barques qu’ils abandonnè-rent aux courants du Rhône, avec cesinscriptions “Ô vous, gensd’Avignon, laissez passer ces mar-chands car ils ont payé les droits àMornas”.L’épouvante régnait dans les cam-pagnes.Le Baron des Adrets pilla et incendiales églises. Il vint à Mondragon, et

passa la garnison provençale au fil del’épée.Arrivé aux portes de Montbrizonavec quatre mille hommes et de l’ar-tillerie, le Baron des Adrets fit donnerdu canon.Montbrizon était défendu parMontcelard et six cents hommes. Montcelard était un vieil ami duBaron ; il lui avait même sauvé la vieen Piémont.Une brèche fut ouverte au-dessous dela porte de la poterne. Le 14 juillet à7 heures du soir, les huguenots péné-trèrent dans Montbrizon. La nuit du14 et toute la journée du 15 retenti-rent du cri des victimes catholiques.Huit cents personnes périrent en 24heures. La ville était jonchée de ca-davres. Le sang coulait de toutesparts. Dix-huit personnes, dontMontcelard, rescapées du carnage,s’étaient réfugiées dans un fort. LeBaron s’en empara facilement, fitcouper quelques têtes et s’en alladîner serein. Il rejoignit ensuite lessurvivants et les rassembla au som-met de la tour du château. Il s’amusafort de les voir sauter du sommet ets’écraser, les mains liées, au pied dela tour assise sur les rochers.Montcelard lui-même dût sauter.Le 15 au soir, Le Baron des Adretsquitta Montbrizon pleine de cadavre.

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Le 16, il se présenta devant Montronoù la garnison venait de quitter préci-pitamment le fort. Ici encore, le baronréclama et obtint sa “sauterie”. Uncapitaine fut précipité du haut dudonjon ; le curé et le marguillier se-ront jetés du clocher ; le châtelainétait mort depuis peu, mais qu’impor-te... on l'extrait de son cercueil et onle traîna dans la rue.A Valréas, les catholiques étaientbeaucoup plus nombreux. Le premierassaut ne donna rien. Le Baron re-groupa alors tous les assaillants et at-taqua par un autre endroit. Le Comtede Suze échappa de justesse à l’en-cerclement, laissant sur place son ar-tillerie. La bataille fit périr plus dedeux mille catholiques.Le Baron des Adrets prit le fort deSorgues, qu’il brûla avec sa garnison,et fonça à nouveau sur Avignon.Serbelloni tenta de lui tendre unpiège, mais le Baron était un hommerusé et Serbelloni ne dut son salutqu’à la vélocité de son cheval.

Dans la hiérarchie des persécu-teurs, le Baron des Adrets doit être placéà un rang plus élevé encore que leBaron d’Oppède. Il est impossible derécapituler tous ces épisodes guerriers,tous ces bains de sang et ces massacres,ni de comptabiliser toutes les victimes.Le nom du Baron des Adrets est restédans la mémoire populaire comme lapersonnification du meurtre et de la des-truction.Il fut fait prisonnier un peu plus tard,mais il récusa le tribunal et redevint ra-pidement libre grâce à la “Paixd’Amboise” qui mit fin en 1563 à lapremière guerre de religion. Des chefs protestants, dont Condé etColigny, outrés par son sadisme, blâmè-rent sa conduite. Vexé, le Baron retour-na sa veste d’assassin et revint au partiroyal.

Valette, général de l’armée du Roi,sut si bien flatter le vieux lutteur,qu’il remit l’épée au côté et s’enga-gea dans une ultime campagne, maiscontre les protestants.“J’ai fait les huguenots, dit-il, je veuxmaintenant les défaire !”. Il rentra à Grenoble et à La Frette surune dernière victoire et mourut dansson lit en 1587 en son château duDauphiné. Entre 1960 et 1974, on pratiqua unesérie de sondages dans le château,dont l’unique but était de découvrirun soit-disant trésor, mais ceci est uneautre histoire...

Sources :“Histoire des guerres de religion enProvence 1530 - 1598” Tome pre-mier par D° Gustave Lambert.“Monuments méconnus deProvence” par Henri-Paul Eydoux.“L’étrange figure des Baron desAdrets” par Gilbert Dalet.“Cités mortes et lieux maudits deFrance” par Henri-Paul Eydoux.“Du Baron des Adrets : Souvenirs etvestiges en Grésivaudan” de DanielRoussin.

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Les guerres de religion ont été terribles enFrance. Des hameaux entiers ont été ruinés etparfois abandonnés.Dans les labours, les vignes et les bois auxabords des villages, on rencontre fréquem-ment des objets qui témoignent encore de lavie au XVIe siècle. Et combien d’enfouissements ont-ils eu lieudevant la fureur de la soldatesque ?Catholiques, protestants ou mercenaires, c’é-tait du pareil au même... Et c’est toujourshélas d’actualité !

Verrouillant le Rhône, Mornas dévelop-pe ses fortifications sur près de deuxkilomètres.

Page 17: Détection Passion n° 23

RESPECTONS L’ARTICLE L 542-1 DU CODE DU PATRIMOINE

Art. L 542-1 : Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détectiond’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets

pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoirau

préalable obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de laqualification du demandeur, ainsi que de la nature et des modalités de

recherches. Les contrevenants sont passibles d’amendes de la classe 5.Cette réglementation a pour but la protection des sites archéologiques. Les

autorisations de recherches archéologiques effectuées à l’aide dedétecteurs de métaux sont à demander au préfet de la région concernée.

AVERTISSEMENTCe fichier PDF a été réalisé avec une pré-maquette

du numéro 24, et n’est donc pas une copie conformede ce numéro.

La pagination est différente, il manque la couverture,pas mal de pages, les publicités, etc.

D’autre part, la mise en page peut laisser à désirer(chasse, justification, habillage des images, etc.)

Page 18: Détection Passion n° 23

Pour reconnaître l’alliage d’une monnaie ou d’unbijou, le nécessaire à toucher vous permettrad’identifier l’or (à 18, 10-14 et 8-12 carats),

ainsi que l’argent et le platine.

Disponible chez France Détection Serviceschemin des Estourans 84250 LE THOR

Tel : 04.90.33.75.14

La plageplage,seulement pour les pros ?

Vous avez pu constater, qu’hormis quelques pagessur l’aptitude des BOUNTY HUNTER à bienfonctionner sur “sable mouillé” (n°22), où nousexposions nos excellentes conclusions, DétectionPassion ne vous a pas ressorti cette année les sem-piternels conseils que nous retrouvons chaque étédans les magazines pour faire vendre du détecteurà cette période de l’année. Fi de la pelle tamis en plastique, fi des bon-plans-buvettes et du Club Mickey ! Tout le mondeconnaît. Non ? Si vous êtes débutant, lisez nospages spéciales (14 à 21) dans le n°17 (juillet août98) de Détection Passion. Malgré le fond un peutrop bleu, vous saurez tout, ou presque, sur lestechniques de recherche, sur les outils de creusage(ou de creusement, c’est du pareil au même etc’est français), et plus succinctement sur lesmeilleurs détecteurs à plage et la façon de les uti-liser.Nous avions écrit cet article suivant les conseilsavisés, mais néanmoins restrictifs, d’un “profes-sionnel” du beachcombing car nous ne sommespas nous-mêmes spécialistes de ce genre de ce dé-tection.Comme les pros le savent, l’été n’est pas lameilleure saison pour traquer la chevalière vaga-bonde. Les petites tempêtes d’automne et d’hiverfont de bien meilleures époques. Aussi nous pour-rions écrire des choses nouvelles sur le sujet toutau long de l’année, mais, pour ce faire, nous au-rions aimé correspondre avec des spécialistes quiaccepteraient de nous livrer quelques secrets surleur technique, mais souhaitent-ils réellement dé-voiler ces “p’tits trucs” qui permettraient à laconcurrence nombreuse de venir piétiner leursplates-bandes ? Car ne nous leurrons pas, il n’y apas de comparaison possible entre le pro et l’aoû-tien qui débarque à Saint Malo avec sa poêle,même s’il a bien lu notre dossier de l’an passé.Plusieurs raisons à cela, hormis les secrets tech-niques. Nous l’avions dit, chaque plage est uniquedans sa topographie et ses courants, et les résultatsse mesurent au temps passé sur la grève, c’estd’ailleurs pourquoi la grande majorité des pros vi-vent sur le littoral, parfois même dans de drôles de“détectamobiles” (dixit Gaston B.).Et la Méditerranée ? Nous avions écrit qu’il étaitpossible de la comparer un grand lac. Des lecteursnous ont affirmé que les techniques étaient bienparticulières, mais aucun d’entre-eux ne nous aproposé de les décrire. Alors, si vous désirez que Détection Passion soitde plus en plus attrayant, n’hésitez pas à apporterdes pierres à l’édifice ; pourquoi pas une page ré-servée à la plage dans chaque numéro ?

TOU

SA

LAP

LAG

E !

“Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes biennées, la valeur n'attend point le nombre desannées. (Corneille. Le Cid, II, 2, Rodrigue).

Thomas, 13 ans, utilise un Scrapper.

Du matériel de pro’ :

Le coffret complet, la

pierre de toucheet ses cinqacides pour

490 Fseulement

(+ 50 f de port).

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Identifiez vostrouvailles

DI n°2401 de Patrick (83).

Objet découvertdans le Var, re-couvert d’unepatine lisse decouleur marronclair. Hauteur50 mm. La baseet la queue ducoq sontcreuses.

DI n°2402 de J.Pierre (30).

Objet en fertrouvé dans lesvignes.Histoire, origine ?Poids 60g.Longueur 180 mm.

DI n°2404 de Pascal (59).

Objet en cuivre avec agrafe à ressortau revers, longueur 35 mm. Peut-êtreun insigne militaire ?

DI n°2405de Laurent(78).

Petit personna-ge plat enbronze, hauteur50 mm.Vestiges d’unclou (?) en ferau verso. Epoque ?

DI n°2406 de J.Luc (27)

1 : Quel est cet objet ? Bronze, lon-gueur 60 mm.DP : Il s’agit bien évidemment d’uneclef gallo-romaine, mais les lecteurspourront peut-être nous en dired’avantage, et nous faire parvenirdes photos, ou des dessins, des clefsqu’eux-même possèdent.

2 : Epoque de cette pointe de flèche ?Quelle est l’armée qui utilisait detelles flèches ? Longueur 60 mm.DP : Vous avez oublié de préciser lanature du métal, mais étant donné laprécision du dessin, nous imagine-rons qu’il s’agit du bronze.

Vousêtes numisma-

te, collectionneur,historien, ou vous avez

tout simplement déjà dé-couvert le même type d’ob-

jet qu’un lecteur nous soumetici à identification? N’hésitezplus et faites nous parvenir vosréponses sans tarder. N’oubliezpas de noter le n° de l’objet oude la pièce sur votre courrier.C’est par l’entraide et la solida-rité que nous pourrons faireévoluer notre passion dansle bon sens, celui de la

culture et du respectde notre patrimoi-

ne commun.

DI n°2403 de Guillaume (94).

Qui peux m’aider à identifier cettepièce de monnaie en bronze ?Diamètre 30 mm.

(photos ci-contre).Avers : CHARLES DEVILLEMONTEE.SR DVFRESTOY . Un écusson au centre,avec un griffon sur 6 pics, surmontéd’un panache.Revers : FVNDAMENTA.EIVS INMONTIBUVS SANCTIS, et aucentre : ET IPSE FVUNDAVITEANALTIS SIMVS. Histoire ?

DI 2303 DI 2303

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(ou une épée)dans la main. Surle côté pend unchapelet. Destraces de rouille àla base font pen-ser que cet objetétait fixé àquelque chose.J’aimerais bienconnaître l’origi-ne et l’usage quel’on faisait decette satuette.

DP : Il doit s’agird’un pèlerin avecson bâton plutôtque d’un moine.Il est fréquent derencontrer des ex-

trémités de manches de cuillèrede la même facture, quoique pluspetits et plats au verso. Ils sontdatés du XVe ou du XVIe siècle.Votre objet doit être un manched’ustensile en fer (clef, couteau...)de la même époque (?).Vérifiez si un itinéraire de pèleri-nage ne passe pas dans les envi-rons immédiats de la trouvaille.

DI n°2407 de René (81).

Deux objets découverts sur des terresagricoles près d’Albi.1 : Une amulette phallique qu’il n’estpas besoin d’identifier, car on enconnaît désormais l’histoire grâce àvotre excellent article sur le sujetparu dans le D.P. n°16.Longueur 39 mm. Poids 10 g. Un an-neau de suspension au revers.

2 : Un pendentif en bronze (Longueur35 mm. poids 16 g), sur lequel vousvoudrez bien m’éclairer.

DI n°2408 de Truc (22).

Quelques photos d’objets pour identi-fication.1 : Trouvé sur une plage, cet objet(bague ?) ressemble à une rouelle àbosses. Il est en plomb (?) avec descabochons en pâte de verre. Diam.ext. 25 mm.2 : Bague en argent trouvée sur uneplage.3 : Agrafe en bronze, 37 mm.4 : Bracelet en bronze argenté trouvésur une plage, 62 mm.5 : Boucle (?) trouvée sur une plage.Bronze, 28 x 35 mm).6 : Objet bronze cassé, 37 mm.

DI n°2409 de Gwen (Bretagne).

Un érudit pourrait-il me renseigner surce pistolet en bronze(long. 82 mm),fonctionnant àpoudre, découvertdans un champ deCorrèze. Lettres ?G et TMpoinçonnées sur lecôté dans un car-touche ovale. TM = Manufacturede Tulle ? A qui et à quoi ser-vait cette petitearme, et à quelleépoque ?

DI n°2410 de Jérôme (38).

1 : Pièce en argent très fine trouvéedans un champ, 28 mm. Epoque ?2 : Pièce découverte dans les bois,couleur argent, 20 mm.3 : Pièce trouvée dans les bois parmiune quinzaine d’autres, dont le n°2,sur 100 M2. Il n’y a plus rien autour.Cette pièce possède une couleurverte. Je pense qu’elle en cuivre àl’intérieur et en bronze à l’extérieur (!).

DP : Ces pièces constituent proba-blement les témoins d’une occupationdu lieu au Ier siècle de notre ère (ha-bitat, lieu de culte...), dont il ne sub-

siste plus rien de visible en surface. Ilserait souhaitable que vous en fassiezpart au Service Régional del’Archéologie de votre région.Quant à la pièce n°3, il s’agit d’un“As de Nîmes” datant du tout débutde l’ère chrétienne. Buste d’Augusteet d’Agrippa à l’avers. Au revers, uncrocodile, symbolisant l’Egypte cap-tive, enchaîné à un palmier, et les ins-criptions COL NEM (colonie deNîmes). Cette pièce est en bronze et ilsemble que la patine de l’avers se soitécaillé, mais il ne s’agit pas d’unautre métal.Nous laissons les lecteurs nous ins-truire sur vos autres pièces.

DI n°2411 de Thierry (59).

Statuette en bronze (hauteur 68 mm) dé-couverte dans un champ, sur un pointhaut, hors de tout contexte archéolo-gique. Une très ancienne ferme est situéeà 1 kilomètre de là. Elle représente un moine tenant un bâton

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DI n°2412 de Ludovic (82).

1 : Peut-être un fragment d’enseignede pèlerinage, trouvé dans un coursd’eau. Bronze ? 35 x 17 mm.2 : Sorte d’insigne en cuivre destiné àêtre cousu ou collé, découverte prèsd’un vieux château. 10 mm dediamètre. Poids 2 g.

DI n°2413 de Alain (58).

Rondelle en plombpercée de deuxtrous, trouvée dansune vigne. Le chiffreVI sur l’avers et lissede l’autre. Poids 20 g,25 mm de diamètre,la même taille que l’objet présenté enDI 1721A.

DP : Ces rondelles en plomb sont fré-quemment découvertes dans tous lesmilieux. Sans en être certain, on a ditqu’il s’agissait de poids destinés àalourdir le bas des robes. Le n° doitcorrespondre au modèle. Un coutu-rier pourrait-il confirmer ?

DI n°2414 de Pierre (47).

Objet en bronze découvert près d’unevoie ancienne où j’ai trouvé despièces exclusivement du XVIe et

XVIIe siècle.La tige horizontale de section ovoïdeprésente des méplats “limés” surtoute sa longueur. Les têtes de sectiontriangulaire présentent des stries al-lant de la base au sommet ainsiqu’une strie bordant la base.

DI n°2415 de Machin (Là).

1 : Monnaie gauloise en bronze dé-couverte dans le Val d’Oise. Quelleattribution ? Diamètre 15 mm.

2 : Objet concave en bronze à patinevert émail. 70 x 75 mm. L’attache estouverte. Pendant de harnais antique ?

DI n°2416 de Armindo (93).

Statuette d’évêque(crosse) polychro-me, en plomb mas-sif , découverte entrois exemplairesidentiques dans unmême champ aunord de Roissy enFrance. Hauteur80 mm.

DP : Personnagesde crèche ou au-thentiques ex-votosd’une époque révo-lue ? Avis aux spé-cialistes.

DI n°2417 de Sébastien (39).

Objet en bronze fragmenté sur lequelje peux apercevoir comme une tête de

bélier stylisé.

DI n°2418 de Manu (69).

Pouvez-vous identifier cet objet bi-zarre coulé en alliage plomb et argent(la couleur véritable tire sur le grissombre). Diamètre extérieur de l’an-neau 23 mm. Le bout est percé.Un détail : L’objet a été trouvé prèsd’un ruisseau.

DP : Il est tout à fait normal que cetobjet soit associé à l’eau car il s’agitd’une bague “poire à eau”. Cherchezbien et vous devriez trouver un trousur le chaton de la bague. Il manqueévidemment la poire en caoutchoucqui se tenait cachée dans le creux dela main du chenapan prêt à arroser lemuseau de la victime trop curieuse.Bravo à notre directeur de la publi-cation qui nous dit avoir joué avecune poire à eau dans sa prime jeu-nesse. C’est dire si c’est vieux ! (Maisnon, allez, pas tant que ça...).

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SN’hésitez plus ! Faites-nous

parvenir vos demandesd’identifications, accompa-

gnées de bons frottis, de dessinsou de photos. (Au lieu de nousenvoyer des sorties papier devos photos numériques ou devos “scannages”, préférez nousenvoyer une disquette avec lesphotos*. Nous pourrons gagneren qualité). N’oubliez pas d’indi-quer, à part sur papier, la taille, lepoids et le métal, ainsi que tousles petits détails curieux quevous pourriez relever. Merci. *A propos de photos sur disquette, merci àJean Claude des Alpes Maritimes pour sadisquette, mais, pour la sécurité, nous nepouvons pas ouvrir des fichiers Word prove-nant d’anonymes. Les photos doivent être deformat gif, tif, jpeg ou bmp et non pas incluesdans un document texte.

Page 22: Détection Passion n° 23

3 : Objet bronze70 mm, collierde cheval.Vestiges d’unetige en fer au re-vers.4 : Objet enbronze 45 mmavec un trou.Revers lisse.5 : Quelquesmodestes an-neaux en bronze. Quelle est la prove-nance de ces anneaux ?

DP : L’objet n°2 doit avoir un rap-port avec le harnachement des che-vaux (plaque de mors ?). L’objet n°3peut avoir le même rapport, ou bienêtre une plaque-crochet de tablierd’un sellier par exemple. L’objet n° 4ressemble fort à un collier de cheval (?).Quant aux anneaux, ils étaient égale-ment utilisés, entre autres, dans leharnachement des chevaux.

DI n°2421 de Patrice (49).

1 : Une médaille en or d’époque indé-terminée, 30 mm.

DP : A première vue, sans vouloirvous vexer, on dirait plutôt du laitondécapé que de l’or (fondpiqué).L’avez-vous trouvé en terreavec cette couleur, sans avoir à lenettoyer ?

DI n°2419 de Sylvain (28).

Petite monnaie en argent découvertel’été dernier dans un labour, diamètre12 mm. Epoque, histoire, diffusion,tirage (!), valeur ?Petit truc : Pour réaliser ce dessin, j’aiutilisé un photocopieur . J’ai ensuitecalqué l’image obtenue, grisé les re-liefs pour redonner du volume à l’en-semble et rephotocopié le tout.

DP : Nous imaginons que vous avez,au départ, agrandi l’image de lapièce, mais il eut été utile de nousfournir également la photocopie ori-ginale, car, même si le dessin corres-pond bien aux reliefs, je doute quequelqu’un puisse identifier cettepièce. Cependant, on peut toujoursespérer.

DI n°2420 de Michel (69).

1 : Pièce “vert degris”. 21 mm.2 : Objet bronze 55mm, tête de cheval.Un passant en fer auverso.

2 : Deux couteaux en fer, longueur 14et 18 cm.

3 : Deux objets d’époque indéter-minée (attache vestimentaires ?), 40et 50 mm de hauteur.

DI n°2422 de Florian (77).

Objet en plomb creux, 20 mm. Cetobjet ne servirait-il pas à sceller unsac par l’intermédiaire d’une ficelle ?DP : Il s’agit en effet d’un plombscellé de sac. Peut-être un spécialistepourra-t-il nous en dire plus long sursa datation.

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Certains des objets dont vousnous avez fait parvenir les pho-tos ou les dessins (poids moné-taires, boucles et autres) ont été

conservés pour des articles àvenir. Merci de votre patience.

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DI n°2423 de Didier (94).

Au cours d’une prospection dansl’Eure et Loir, dans le fond d’un parcet au pied d’un arbre centenaire, j’aidécouvert, tels que, ces deux objetsen bronze doré à 15 cm de profon-deur. Hauteur 90 mm. La patte dugriffon est percée. A quoi pouvait ser-vir ces objets ? Ils seront remis aupropriétaire du château, lequel m’aaimablement autorisé à arpenter sonparc, pour une future exposition.

DI n°2424 de Vincent (37).

1 : Denier en argent trouvé dans la ré-gion de Tours. 17 mm, poids 1,6 g.A l’avers, chevalier galopant à droite,la lance pointée. Au revers, deuxaigles encadrent une épée.

2 : Buste masculinen bronze, découvertdans un labour de larégion deValenciennes (59).Hauteur 28 mm.3 : Pendentif ou“bulle” romaine ?Diamètre 19 mm,épaisseur 9 mm. En tôle de bronze,représentant un coq àdroite. Percé dequatre trous ronds aurevers et de deux

trous carrés sur le flanc. Découvertdans un labour de la région de Tours.

Ci-dessous, les légendes du denier :

DI n°2425 de Jacques (13).

DI n°2427 de ? (Lorraine).

Broche plaquée or et garnie (hélas)de simples bouts de verre, 100 mm.Pour l’anecdote, j’ai découvert cettebroche, avec mon Bothoa de 1978,dans une forêt à l’Est de Nancy, dansla trousse de toilette d’un soldat amé-ricain de la dernière guerre. S’agit-ild’un objet “récupéré” par le soldatcroyant avoir déniché la fortune ?

DI n°2428 de ? (S.O ?).“Souvenirs de Détection”

Joli fibule, probablement en bronzerecouvert d’une bonne couche d’ar-gent, ornée de motifs en spiraleniellés. Il semble qu’elle ait eu àsouffrir d’un écrasement, mais quelétait son type original et à quelleépoque ? Avis aux spécialistes.

DI n°2429 de Daniel (13).

Petit objet en bronze à douille décou-vert dans une vigne. 32 mm. A quoipouvait servir cet objet et à quelleépoque ?

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1 : Avers d’une monnaietrès usée qui semblesaucée, couleur jaune, 18 mm.2 : Petit bronze, 7 mm.Frottis irréalisable.Découvert à côté d’un de-nier en argent de Domitien.3 : Pièce cuivre, 20 mm.

DI n°2426 deAnge (75).

Ci-dessous, pendentif (?)en argent découvert dansun bois de Paris. L’anneauest cassé. 33 x 30 mm.

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DI n°2430 de Jean Yves (62).

1 : Un poids (?) assez curieux enbronze, portant des chiffres sur lesflancs. Hauteur 20 mm. Poids 50 g.Et quelques pièces ( n°2 à 7) pourcontenter les amateurs qui auront leplaisir de bûcher sur elles. Merci.

DI n°2431 de Christian (62).

1 : Broche (?)diamètre 35 mm. Sil’arrière (ci-contre)est en bronze patinévert, le dessus doitêtre en or. Des mo-tifs en relief l’agré-mentent ainsi que des pierres noireset rouges (pierres précieuses ?) ser-ties. Quelle est l’époque de cet objetet a-t-il de la valeur ?

2 : Ce gobelet en argent (diam. 53 mm,hauteur 60 mm) porte la date de1701. Valeur ?

Sud-Est de la France (hauteur :35mm). Moderne ou ancien ? S’agit-il d’unalphabet étranger ou antique ?

3 : Découvertdans un pré dansle Champsaur(05), l’objet,assez récent,porte une croix etJHS, qui signifieJésus Sauveur des Hommes, mais quesignifient les lettres AM DG ?Avé Maria Déo Gratia ?

4 : Trouvé dansle massif deSainte Baume,cet objet enplomb (diamètre20 mm), porte 3fleurs de lys.

DI n°2433 de Bernard (54).

1 : Matrice de sceau en bronze.

DP : Même inversée, il est très déli-cat de lire la légende car les lettressont trop rapprochées et le motifgravé en haut à gauche de l’écu estillisible. Il serait préférable que vousnous fassiez parvenir trois em-preintes à la cire, dûment protégéespour qu’elles arrivent entières.Merci.

2 : Pendentif en bronze (15 x 10 mm)en forme de cruche ou d’amphore.Epoque et utilité ?

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1 : poids en bronze 50 g, hauteur 20 mm2 : cuivre argenté 18 mm.3: billon saucé 18 mm.4 : plomb 22mm 25 g. 5 : bronze 34 mm.6 : billon saucé 18 mm.7 : bronze 23 mm.

DI n°2432 de Franck (05).

1 : Trouvée dansle massif deSainte Baume(13), cette pièceen cuivre,

diamètre 22 mmne serait-elle pasmade in China” ?

2 : Pendentif enargent découvertsur une plage du

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RI n°EM1 (E-mail 1)

Demande d’identification de Pascal,débutant la détection, reçue parInternet ([email protected]).“La pièce en bronze fait 14mm dediamètre, et l'autre face est quasilisse. Cela ressemble à un casque co-lonial, c'est pourquoi j'ai un doutesur la date !”

Réponse de Régis auquel lapièce avait été soumise par E-mailégalement par nos bons soins :“J'ai planché sur la monnaie. Cettepièce est une gauloise de"Némausus" ( région Nîmes ) IV-III.av JC. L’image du revers serait utilemais pas indispensable. Je joins unephoto comparative entre la monnaieet une autre de la même famille, et tune manqueras pas de voir la corres-pondance des détails : Forme ducasque- "pointe" triangulaire sousl'oeil - S (partiellement effacé sur tamonnaie) - boucle des lisérés ducasque-etc.....”

RI n°2204.6

Ayant fréquenté les scouts, Robertnous précise qu’il s’agit d’un DIZE-NIER (dizenier ou dizainier ?D’après un dictionnaire du début duXIXe siècle, les deux orthographessont valables, mais on n’y parle pasde cette sorte de chapelet. Serait-ceune invention du XXe siècle ?).“L’index est passé dans le trou et lepouce compte les crans en faisanttourner l’objet. Il y a en effet dixcrans et une croix au sommet.Beaucoup de scouts possédaient cetobjet dansles années60.”Thierry nousc o n f i r m e ,mais préciseque cet objetn’était pasf o r c é m e n tscout, car samère enpossède unplus luxueux, en argent, où les cranssont remplacées par des boules, etl’inscription “Dieu est mon droit” estvisible autour de l’anneau.Rappelons que les crans correspon-dent chacun à une prière à dire, unAve Maria ou un Gloria Pater.Voilà un objet mystère élucidé.

RI n°2205.6

Jean Marc(73), nousdit qu’ils’agit d’unepièce de 2dinars deC h a r l e sEmmanuel III, roi de PiémontSardaigne de 1730 à 1773, qui succé-da à Victor Amédé II (1675 - 1730).La pièce de 2 dinars se retrouve in-changée durant les deux règnes. Elleest estimée, selon l’état, de 4000Lires en B, à 20 000 Lires en TTB.Ces pièces sont retrouvées en assezgrand nombre en Savoie en raison del’occupation Sarde.

RI n°FC2205

Jean Marc nous précise ceci à proposdu revolver en photo dans le Forumdu Chercheur n°2205 :

“Il m’est im-possible d’af-firmer, vu lataille de laphoto, s’ils’agit ou nond’un LEFAU-

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SRéponses aux

iiddeennttiiffiiccaationsLes réponses proviennent de lecteurs éruditsque nous remercions vivement, ou bien de larédaction et elles sont alors numérotéescomme suit: DPRI n°.

Vos demandes et vos réponses d’iden-tification par E-mail ? C’est possible,mais joignez des photos en format GIFou JPEG, de taille maxi 100 ko. Si lataille est plus grande, prière de com-presser avec un logiciel adapté. Les fi-chiers WORD ne seront pas pris enconsidération. Texte E-mail uniquement.

[email protected]

RI n°EM1.La pièce à l’ex-trême gaucheressemble forten effet à unpetit bronze deNïmes (à droi-te). Merci àRégis.

dessin Thierry (33)

CHEUX, mais, si c’est le cas, il nepeut en aucun cas se trouver en ca-libre 45, ni être de fabrication Belge.

Casimir LEFAUCHEUX futl’inventeur de la cartouche à brocheen 1828, et commercialisa ses revol-vers, suivi par son fils Eugène à par-tir de 1854, lequel perfectionna lesarmes de son père. Le “LEFAU-CHEUX” est sorti en 9 et 11 mm, etc’est ce modèle qui fut adopté par laMarine en 1856. Il semble donc im-probable que la maison LEFAU-CHEUX ait donné une licence de fa-brication à une entreprise Belge.

Un dernier mot de l’artificierque je suis sur les quelques lignes quevous avez consacré aux explosifs etaux munitions. Vous souhaitez rece-voir des articles sur ce sujet. Mis àpart les quelques règles de sécurité etle principe général de fonctionne-ment de ces matériels, il me sembleimpossible qu’une revue comme lavôtre se mette à décrire les différentsengins existants, plusieurs revuesspécialisées s’y consacrant depuis denombreuses années sans être parve-nues à épuiser le sujet.”Telles n’étaient pas nos intentions.Nous voudrions juste faire un papiergénéral sur la forme des engins (quetout le monde ne connaît pas), leurfonctionnement et une mise en garde.Merci si vous avez de la doc’.

Page 26: Détection Passion n° 23

RI n°2309 par G.R

Cette lyre a sans doute été surfrappéelors du long usage de ce monnayage.Vous pouvez vous reporter au n°17 deDétection Passion, pages 6 à 10,concernant les différents pays del’Union Latine, en particulier au pas-sage sur le monnayage de NapoléonIII. La pièce de 5 centimes, parexemple, fut retirée de la circulationen 1934. Cette surfrappe devaitconfirmer sa valeur dans le monnaya-ge en cours, peut-être même pour lemonnayage spécifique d’une ville quiresterait à retrouver. Les villes pou-vaient en effet frapper des monnaiesd’appoint par manque de petit numé-raire (il y eut même des monnaies decarton ou de cuir).

RI n°2218Yves (83)

Mon expérien-ce actuelledans la MarineNationale mefait penser à uncompas de na-vigation dit “àp o i n t e ssèches” (mal-gré un aspect

Des mains qui auront faitcouler beaucoup d’encre.

En effet, plus d’un anaprès la publication dela photo n°1, des lec-teurs sont toujours in-trigués par cette mainen bronze. Les nom-breuses explicationsne semblent pas avoirfait toute la lumièresur cet objet mysté-rieux. Joël (02) nous indique qu’il adéniché un article dans GEO (n°127septembre 89), dans lequel on voitdes moulages de main, qui, dit-on,

dessinaient les cornesdu Diable ou des sym-boles de fécondité, etqui étaient placés dansles maisons au XVIIesiècle afin de conjurerles sorts.

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plutôt massif).Le revêtement initial en cuivre (pour laprotection contre la corrosion de l’eauet du sel), et le lieu de découverte (prèsde la Loire) plaident en faveur de cettesolution.Si le revêtement en cuivre n’avait pasexisté, mon ancienne formation profes-sionnelle d’ajusteur m’aurait fait pen-ser à un compas à tracer sur métaux.Toutefois, vu les paramètres précédem-ment cités, il est probable que ce soit lapremière solution qu’il faille retenir.

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Les réponses aux iden-tifications du n°23

dans le n°25 .

Vous connaissez peut-être la réponse à certaines demandes d’identification, mais vous vous dites qu’unautre prendra bien la peine d’y répondre... Pour vous encourager à nous écrire, une sélection de nosmeilleurs correspondants sera effectuée à la fin de l’année et de nombreux cadeaux récompenseront les plusémérites. Un beau cadeau sera également remis à l’inventeur de la plus belle trouvaille de l’année 99, ou laplus insolite, publiée dans Détection Passion, et élue par les lecteurs (une liste sera publiée dans le n°25début novembre). Il vous reste jusqu’au 30 septembre pour nous envoyer les photos de vos objets.

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RESPECTONS L’ARTICLE L 542-1 DU CODE DU PATRIMOINE

Art. L 542-1 : Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détectiond’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets

pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoirau

préalable obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de laqualification du demandeur, ainsi que de la nature et des modalités de

recherches. Les contrevenants sont passibles d’amendes de la classe 5.Cette réglementation a pour but la protection des sites archéologiques. Les

autorisations de recherches archéologiques effectuées à l’aide dedétecteurs de métaux sont à demander au préfet de la région concernée.

AVERTISSEMENTCe fichier PDF a été réalisé avec une pré-maquette

du numéro 24, et n’est donc pas une copie conformede ce numéro.

La pagination est différente, il manque la couverture,pas mal de pages, les publicités, etc.

D’autre part, la mise en page peut laisser à désirer(chasse, justification, habillage des images, etc.)

Page 28: Détection Passion n° 23

LLoouu iiss XXII II II

lleeJJuussttee

((11660011 -- 11664433))

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A l’époque où régnaient les

cardinauxLouis XIII le Juste, fils aîné de Henri IVet de Marie de Médicis, succéda à sonpère en 1610 sur le trône de France. Ilavait neuf ans et c’est sa mère qui assurala régence jusqu’en 1617, aidé en celapar son favori Concini.Les Grands du royaume, dont Condé,contestèrent la régence et se soulevèrenten 1614 -1616. En 1617, Louis XIII écarta sa mère dupouvoir, fit assassiner Concini, et laissaLuynes gouverner à sa place.Richelieu n’entra en scène qu’en 1624.Même si Louis XIII affirma son autoritédans les affaires du Royaume, c’est leCardinal qui gouverna la France à partirde 1624. Cette collaboration de Richelieune prendra fin qu’à sa mort en 1642.Le Cardinal n’eut de cesse de ruiner leparti huguenot et d’abaisser la noblessefactieuse au profit de l’absolutisme mo-narchique.En effet, les huguenots jouissaient d’unesituation politique privilégiée depuisl’Edit de Nantes. S’opposant à la restitu-tion des biens spoliés aux catholiques,une partie du Midi avait déjà pris lesarmes en 1621, mais, après le siège deMontauban, la “paix de Montpellier”(1622), avait ordonné la destruction desfortifications de quelques villes protes-tantes, dont Nîmes.En 1627, les huguenots reprirent lesarmes en Languedoc et se rallièrent lesprotestants de La Rochelle, eux-mêmessoutenus par les anglais du duc deBuckingham, qui venaient tout juste dedébarquer à l’île de Ré et d’assiéger SaintMartin.Louis XIII et Richelieu assiégèrent LaRochelle qui céda en 1628. Grâce à laprise de cette ville qui recevait des aidesde l’étranger, conforté par la “paix d’Alèsen 1629 qui ordonnait la suppression desplaces fortes des protestants, Richelieuput mener la politique qu’il avait sou-haité. Il réprima alors toute infraction ou-verte aux édits du roi, comme le complotde Gaston d’Orléans, prince de Dombes,en 1642.Louis XIII déclara la guerre à l’Espagneen 1635. Débutée par des défaites

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(Corbie 1636), cette guerre permettraaux Français d’occuper l’Artois et leRoussillon. La guerre n’est pas ter-minée, mais la victoire est en vue,lorsque meure Richelieu en 1642.Mazarin le remplaça, mais LouisXIII ne survécut que quelques mois àson premier ministre. Le règne de Louis XIII est marquépar l’avènement d’un Etat fort, cen-tralisé et tout-puissant, intervenantdans tous les domaines. A noter, lacréation de l’Académie Française en1635.Du point de vue monétaire, on assis-ta à la mise en place progressive d’unnouveau système en 1640, se juxta-posant à l’ancien système hérité deHenri III et des troubles de la Ligue.Les (vilains) écus d’or et les (affreux)quarts d’écus firent place aux louisd’or et aux écus blancs (ou louisd’argent), à l’effigie du roi.C’est à partir de 1637 que furentfrappées d’énormes quantités dedoubles tournois de cuivre, maiscommençons par le début :

les doublestournois

Les doubles denier tournois, decuivre pur, firent leur apparition lorsde la réforme monétaire entreprisesous Henri III en 1575. Renouantavec le concept antique qui était devéhiculer l’image du monarque, cesmonnaies nouvelles représentaient leportrait et, en français s’il vous plaît,le nom du roi en toutes lettres.Ces pièces étaient destinées au petitpeuple afin de régler les menues dé-penses de la vie courante, les doublestournois ne pouvant pas entrer dansles paiements pour plus de 20 sols(soit 120 doubles tournois). Par l’ordonnance de 1577, ces piècesdevaient être frappées de façon mé-canique, ce qui fut fait immédiate-ment à Paris où le matériel nécessai-re était en place depuis Henri II, maispas dans les Hôtels des Monnaies deprovince où elles furent encorefrappées au marteau. Il fallu attendre1599, et la création des moulins pro-vinciaux, pour que toute la produc-tion de doubles et deniers tournois

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soit réalisée mécaniquement.Au tout début du XVIIe siècle, on voulutaugmenter considérablement la frappe deces pièces, mais la Cour des Monnaiesémit de légitimes craintes quant à la fra-gilisation de l’économie qui en découle-rait. En effet, un gros apport de monnaiesinflationnistes de cuivre pourrait fairefuir à l’étranger les bonnes espèces d’oret d’argent.Néanmoins, c’est durant le règne deLouis XIII que se feront ces frappes mas-sives.Elles permettraient, outre de remplir lescaisses du Trésor, d’écouler les énormesquantités de cuivre acheté à la Suèdepour des raisons politiques et straté-giques contre l’Espagne.Afin que le Trésor profitât plus rapide-ment de cette manne, la frappe desdoubles et deniers tournois fut confiée,dès 1612, à des “privilégiés” de la no-blesse. On ne peut pas encore parler de“traitants”. Le fait de confier la frappe demonnaies royales à de grands seigneursne fut pas sans affaiblir politiquementl’autorité royale durant la minorité deLouis XIII. Notons tout de même queHenri du Plessis, le sieur de Richelieu,eut sa part du gâteau alors qu’il ne rem-plissait pas encore ses fonctions de pre-mier ministre auprès de Louis XIII. Le 17février 1617, il obtenait le privilège defrapper pour 60.000 livres de pièces decuivre sur une période de six ans, dansles villes de Lyon, Toulouse, Aix etNantes. Rappelons que 60.000 livres (lalivre monnaie et non la livre poids) cor-respondent au chiffre faramineux de 7,2millions de doubles tournois.Vous comprenez maintenant pourquoices pièces sont très abondantes, et enco-re Richelieu n’était qu’un “petit” privilé-gié.

Dès 1637, la frappe est confiée àdes traitants privés. Un des plus connus, Isaac Texier, obtintde fabriquer, sur trois ans, 216 millionsde doubles tournois !!!Il en frappera d’ailleurs beaucoup plustrès officiellement et, probablement aussitrès officieusement, car les trafics furentnombreux : altération du titre, poids dé-fectueux, etc. Certes, la guerre avecl’Espagne, sans être une excuse absolu-toire, permit un temps les agissementsdes “trafiquants”.Mais le trafic était si grand, l’économieétait tellement menacée par cette si gran-de abondance de cuivre, à laquelles’ajoutaient de nombreuses imitationsillégales (Orange, Trévoux, Sedan,Charleville), que les toutes premières dé-cisions prises sous le règne de Louis XIVordonnèrent la démolition des presses,moulins, laminoirs et coins ayant servi àla fabrication des doubles tournois. Par lemême arrêt, il fut décidé que les doublestournois, imitations comprises, n’au-raient plus cours que pour un denier tour-nois. Cet arrêt provoqua de sérieuxtroubles dans le royaume, car beaucoupde petits paysans avaient amassé deskilos de doubles tournois, comme leprouvent des trésors comportant parfois

de dizaines de milliers depièces. Olivier Charlet et MichelHourlier citent, dans leCahier n°105 de laS.E.N.A, un extrait d’unelettre de Mme deSévigné qui écrivait :“Ce matin, il est entré unpaysan avec des sacs detous côtés ; il en avaitsous ses bras, dans sespoches, dans seschausses... Le bon abbé,qui va droit au fait, crutque nous étions riches àjamais. “Hélas ! monami, vous voilà bienchargé ; combien appor-tez-vous ? - Monsieur,dit-il, en respirant àpeine, je crois qu’il y abien ici trente francs”(trois louis ~ ). C’étaient,ma bonne, tous lesdoubles de France qui sesont réfugiés dans cetteprovince... et qui abusentici de notre patience.”Sans plaindre Madamede Sévigné, imaginezqu’un louis d’or de LouisXIII (tel celui de la photodu titre - poids 6,75 g -diamètre réel 25 mm)équivalait théoriquement à 1200 doublestournois ! Ce qui est curieux, c’est quel’on peut parfois reporter cette proportiondans la réalité : un louis d’or trouvé pour1000 doubles tournois trouvés isolément,au même titre que les petits bronzes et lessiliques (argent) du IVe siècle : une si-lique pour 1000 petits bronzes ; mais cene sont que des chiffres... Vous en êtes où?Et le denier tournois ? Cette monnaie, lamonnaie de référence à l’origine, perditcette qualité au profit du double en 1575.Le denier tournois devint alors une mon-naie d’appoint du double, c’est à dire...pas grand chose. Mais les deniers ayantété tirés en bien moins grandes quantités,il est plus rare d’en rencontrer.

Les doubles tournois, s’ils fu-rent presque complètement ignorés desnumismates du siècle dernier, qui les ju-geaient trop “vils”, attirèrent cependantl’attention des chercheurs disposantd’une masse considérable de matière àétudier. Notons Jean Duplessy “LesMonnaies Royales Françaises”, ainsi queOlivier Charlet et Michel Hourlier pourle travail considérable publié de 1990 à1994 dans les Cahiers de la S.E.N.A(n°105 à 121), et à partir desquels ont puêtre rédigées ces quelques lignes.

La multiplication des frappes etdes ateliers permit une foule de varia-tions dans le portrait du souverain, et laprésence de multiples différents d’ate-liers, parfois détachés de la légende (?),comme nous le montre bien la photo deFranck (05) ci-dessus. Cette abondancede “type” constitue la promesse d’unecollection passionnante qui s’enrichira au

fil des découvertes, car toutes les va-riantes du double tournois ne sont pasconnues, loin s’en faut.Hélas, ces pièces ayant circulé très long-temps comme monnaie d’appoint, ellesont souvent usées, ou en mauvais étatcar le cuivre se conserve moins bien quele bronze dans certains milieux.

Pour conclure (provisoirement),vous aurez peut-être, après avoir lu ceslignes, une autre vision de ces doublestournois si souvent négligés, parentspauvres de la numismatique royale. S’ilvous arrive de faire des trouvailles d’im-portance, faites-en profiter les spécia-listes, et votre revue préférée bien enten-du. Si vous possédez de beaux doubles,nous sommes à la recherche de (bonnes)photos afin de présenter un autre dossierdans un futur numéro de DétectionPassion. LB

Une trouvaille de monnaies du XVIIe siècle (?),complètement soudées par l’oxyde, probable-ment une petite bourse perdue. A ce point, est-il raisonnable de tenter de les détacher ? Je nepense pas ! Photo Franck (05).

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Le coin dudétectoriste futé et affûtéAstuces, trucs et bonsplans pour vous faciliterla vie. Suivez le guide.

Pelles, pioches,Pelles, pioches,bêches, louchetbêches, louchets,s,houes, grattoirhoues, grattoir,,transplantoir ? transplantoir ? Et pourquoi pEt pourquoi pas uneas unecuillère ou un cuillère ou un crochet à pcrochet à patatates ?ates ?Pourquoi se casserPourquoi se casserla tête, alors quela tête, alors quel’outil idéal vous l’outil idéal vous attend dans toutesattend dans toutesles bonnes les bonnes jardineries... jardineries... La bonne vieille La bonne vieille serfouette du serfouette du jardinierjardinier. . Elle sert à tout, Elle sert à tout, notnotamment à semeramment à semer..Alors est venu leAlors est venu letemptemps de récolter !s de récolter !

MMais quel outil utiliserpour creuser ? C’estla question que seposent tous les nou-veaux acquéreurs

d’un détecteur de métaux, après, bienentendu, les questions clefs relativesau casque d’écoute et aux piles.Dans certaines maisons, on vous ré-pondra en fonction de ce que l’on aen stock : Pelle américaine fabriquéeen Chine, souvent pliable bien invo-lontairement, piochonaméricain fabriqué dansles pays de l’Est, tropétroit et très lourd, pellesanglaises en inox, façonpelle à tarte, garantie ali-mentaire, pratiques pourfaire des signaux avec les

leurs renforts nervurés visibles par ledessous (2).Ces outils se déclinent en plusieurstailles. Le prospecteur choisira un ferde 8 cm de largeur pour une longueurtotale de 28 cm environ. Madame, oules enfants, pourront préférer unetaille en-dessous.Couper le manche à 60 cm de lon-gueur. Coupez également le surplusde manche qui dépasse du fer, tout enconservant néanmoins 2 ou 3 cm, car

le manche va sécher etrisque de passer au tra-vers de la douille.Clouez une pièce de 20centimes en bout demanche (3). Cette piècevous servira à tester lebon fonctionnement devotre appareil en cours

de détection. Pas la peine de vous ex-pliquer... Après quelques heures dedétection, vous ne pourrez plus vousen passer.Faites au marqueur des repères deprofondeur sur le manche, de 5 en 5cm. Il est déconseillé de pratiquer desencoches qui fragilisent le bois. Vousn’aurez alors plus d’excuses pour af-firmer que telle ou telle pièce était à30 cm de profondeur, alors qu’en réa-lité, elle reposait à 20 cm seulement.Entourez généreusement les quatreou cinq premières marques d’unadhésif d’électricien (4) en veillant àce que le manche puisse toujours pas-

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reflets du soleil, et à des prix prohi-bitifs, écopes trouées en plastiquemou (bonjour la galère dans le sablemouillé et les graviers), etc., etc.Pourquoi les prospecteurs sont-ils simal équipés ? Une raison biensimple. Lorsque vous achetez votredétecteur, vous voudriez tout trou-ver sur place ; détecteur, piles,casque, pelle et pioche, parfois desbottes et des parkas. La panopliecomplète ! Mauvais choix. Vous avez acquisvotre machine chez un spécialistede la détection ? Choisissez vos ou-tils complémentaires chez un spé-cialiste en outillage, en l’occurrenceune jardinerie ou un quincaillier.La serfouette représente, à monavis, le meilleur compromis entrediscrétion, relative légèreté, robus-tesse et fonctionnalité maximum.Choisissez une serfouette forgée debonne qualité (entre 50 et 100 F)(1).Surtout, ne prenez pas pas une ser-fouette avec la panne soudée, si cen’est pour jardiner, et encore. Lesbonnes serfouettes se remarquent à

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ser dans la douille. Cet adhésif per-mettra une meilleur préhension, etd’isolant de secours en cas de panne,mais nous reviendrons un peu plustard sur ce sujet et la trousse de dé-pannage du prospecteur affûté.Les discrets pourront éventuellementrecouvrir le fer, souvent rouge, d’unepeinture noire mate. Quant aumanche, il se patine très vite.Ainsi préparée, votre serfouette seratrès efficace. La langue servira à pio-cher dans les terrains caillouteux et lapanne plate à creuser et à couper lesracines. Affûtez la de temps en tempsà la lime ou à la meule pour optimiserles recherches en milieu boisé.Veillez également, au départ, à légè-rement arrondir à la lime les coins dela panne. Cela évitera de rayer lespièces de monnaie que votre inexpé-rience passagère vous aura fait effleu-rer de trop près. Avec le temps et l’é-rosion, selon le terrain, le fer prendratout seul la forme qui convient. C’estau fer que l’on reconnaît un bon pros-pecteur d’un prospecteur du di-manche.Ne forcez pas sur le manche. Poursoulever une pierre, engagez lalangue (celle de la pioche, pas lavôtre), et poussez sur la panne plateavec le pied. Pitié pour le manche.Dissociez à chaque retour de détec-tion le fer du manche (5). Vous pour-rez ainsi ranger le tout, bien à platdans votre sac, très discrètement, et lefer ne risquera pas de rester bloquéavec l’humidité ambiante qui faitgonfler le bois.Car, en cours de détection, vous pour-rez aussi utiliser le fer seul pour pou-voir gratter délicatement autour

d’une trouvaille dans le fond du trou.En effet, on n’extrait pas certainestrouvailles n’importe comment, avecrage et précipitation. Les archéo-logues pourraient vous le dire.

d’heure à la recherche des petitescibles qui ont toujours une certainepropension à se faufiler dans les re-coins pour vous échapper. Le gros avantage de la serfouette est dene pas vous dessaisir de votre détecteur,contrairement à l’utilisation d’unepelle, et de pouvoir creuser, avec lamain gauche, tout en restant debout,contrairement à un grattoir qui vousoblige à vous accroupir (7). Vous ga-gnez un temps fou.Vous aurez bien entendu évalué la tailleet la profondeur de la cible, rien qu’ausignal sonore si vous ne disposez pasd’équipements spéciaux, mais cela de-mande évidemment des heures de pra-tique. Mais d’ailleurs est-ce de l’expé-rience... ou bien une connexion devotre cerveau avec la cible, qui vous as-sure que celle-ci est à 20 cm de profon-deur plutôt qu’à 10 cm ? On peut se de-mander si certains phénomènes phy-siques ne se déroulent pas à ce momentlà. Existe-il en effet de si subtilesnuances dans un signal sonore, que l’onidentifie et obtienne parfois la certitudede la nature d’une cible, et sa profon-deur, voire son époque, alors qu’elle estencore englobée dans sa gangue deterre ? Les prospecteurs expérimentéssavent probablement de quoi je parle.Posez-vous la question si vous n’y avezjamais pensé.S’il s’agit d’une monnaie, ce dont vousdevriez être quasi-certain, plantez laserfouette à 15 cm devant la cible enprenant soin de toujours dégager l’airede réception de cette première fournéede terre.Si la cible est toujours présente, creusezen tournant autour et dégagez au der-nier moment la motte qui la contient.Accroupissez-vous, le détecteur sur lacuisse ou sur le sol, prenez les mottesune à une et passez les devant votredisque jusqu’à trouver la bonne quisonne.C’est beau une motte qui sonne ! Netrouvez-vous pas que c’est le moment leplus excitant ? Quelle surprise parfois !Avant de proprement reboucher, repas-sez toujours votre poêle dans le trou etsur la terre que vous aviez déjà extrait !C’est une chose élémentaire, mais quin’est pas toujours respecté par les dé-butants. Les monnaies, anciennes oumodernes, ont souvent des petitessoeurs, parfois dans le même trou, par-fois aux abords immédiats. Ainsi, dé-tectez bien autour de la fouille, et dansle sens du labour dans les champs.Certes, les anciens vont rigoler en lisantces quelques lignes, mais elles sontdestinées aux prospecteurs débutantset... moyens, puissent-elles générer debelles et intéressantes découvertes.

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De la manièrede bien creuser

On vous dira que vous risquez d’abî-mer les pièces avec une serfouette.C’est faux ! Il suffit de “prendre lecoup”, c’est tout. Localisez précisé-ment la cible. Pas la peine de “pin-pointer” lorsque vous avez un peud’expérience. Un simple aller-retourdu disque et vous devriez avoir vir-tuellement repéré l’endroit exact àquelques centimètres près. Un bon prospecteur sera même ca-pable d’aller discuter quelques mi-nutes avec son collègue pour ensuiterevenir creuser au bon endroit sansreprendre son détecteur. C’est là undes très nombreux points positifs decette passion.La détection doit normalement exa-cerber votre mémoire visuelle. Préparez alors votre “aire de récep-tion”(6). Là où va être déposé la terreextraite, et la cible en principe, raclezles feuilles avec le pied ou aplatissezles mottes dans un labour. Si vous neprenez pas cette élémentaire précau-tion, vous risquez de passer un quart

Ménagez soigneusementune aire de réceptionavec le pied.

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RESPECTONS L’ARTICLE L 542-1 DU CODE DU PATRIMOINE

Art. L 542-1 : Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détectiond’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets

pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoirau

préalable obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de laqualification du demandeur, ainsi que de la nature et des modalités de

recherches. Les contrevenants sont passibles d’amendes de la classe 5.Cette réglementation a pour but la protection des sites archéologiques. Les

autorisations de recherches archéologiques effectuées à l’aide dedétecteurs de métaux sont à demander au préfet de la région concernée.

AVERTISSEMENTCe fichier PDF a été réalisé avec une pré-maquette

du numéro 24, et n’est donc pas une copie conformede ce numéro.

La pagination est différente, il manque la couverture,pas mal de pages, les publicités, etc.

D’autre part, la mise en page peut laisser à désirer(chasse, justification, habillage des images, etc.)

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C’est Gino, del’Association desPuisatiers de France,qui inaugure cette rubrique et nous faitpart de son programme“top” pour les terres.Dites-nous ce que vousen pensez.

Partir du programme RELIC.Les réglages non indiqués doi-vent être conservés avec leursvaleurs d’usine (voir à la fin dumode d’emploi en Anglais).

Basic Adjustement

Volume . . . . . . . . . . . . . . 63Audio Thresold . . . . . . . . 23Tone (audio fréq.) . . . . . 231Audio Disc . . . . . . . . . . . ONSilent Search . . . . . . . . . ONMixed Mode . . . . . . . . . OFFAC sensitivity . . . . . . . . . 67DC sensitivity . . . . . . . . . 36Backligth . . . . . . . . . . . . . . 0Viewing Angle . . . . . . . . . 25

Pro Option

Ratchet Pinpointing. . . . ONSat Speed . . . . . . . . . . . . . 7Tone ID. . . . . . . . . . . . . . ONVCO . . . . . . . . . . . . . . . . ONAbsolute Value. . . . . . . OFFModulation . . . . . . . . . . . ONAuto Trac . . . . . . . . . . . . ONTrac View . . . . . . . . . . . OFFAuto trac speed. . . . . . . . 14Auto trac ofset . . . . . . . . . 0Trac inhibit . . . . . . . . . . OFFCoarse GEB. . . . . . . . . . . 50Fine GEB . . . . . . . . . . . . 145Disc Edit > on passe.

Block Edit > descendre > - 40> ENTER > mettre la flèchesur ACCEPT > aller jusqu’à+92 > passer sur REJECT etrejeter +93 +94 +95.

Bottle caps reject . . . . . . . 1Visual Disc . . . . . . . . . . . ONIcons. . . . . . . . . . . . . . . OFFPreamp Gain . . . . . . . . . . . 4On sauvegarde (touche SAVE duMENU “PROGRAMMES”), puis LOADpour se servir du programme, et ondétecte avec joie et sérénité.

Vous êtes nombreux à utiliser unSpectrum XLT.Astuces de programmation,questions techniques oupratiques...Cette page estla vôtre !

+95+95C’est en effet un chiffre clef concer-nant le SPECTRUM XLT.Ce VDI, lorsqu’il s’affiche à l’écran,signale une énorme masse ferreuse,type char d’assaut, ou bien... un fauxsignal !Lorsqu’il est activé en ACCEPT dansBLOCK EDIT ou DISC EDIT, lehaut parleur émettra un signal. Sivous commutez sur REJECT, aucunfaux signal ne sera audible. Vouspourrez donc détecter serein sur lesplages et sur les champs de bataille.Si Gino place aussi +93 et +94 enREJECT, c’est qu’il doit avoir ses rai-sons, mais c’est peut-être hasardeux.

RECOVERRECOVERYYSPEEDSPEED

Si vous avez longtemps possédé undétecteur traditionnel, vous trouvezpeut-être que le signal sonore duSPECTRUM XLT est trop “long” etpas très précis en localisation direc-te sans “pinpointer”.Vous pouvez remédier à cela enaugmentant la valeur du RECOVE-RY SPEED à 30.Attention cependant, car si une cibleen profondeur produit un beau petitson, court et net, une grosse mon-naie à profondeur moindre généreraun curieux signal double. Ca sur-prend mais on s’y fait assez vite.

PREAMPPREAMPGAINGAIN

Personnellement, pour augmenter lapuissance de détection, je préfère nepas toucher à AC SENSITIVITY (nià DC S’) et simplement augmenterla valeur du PREAMP GAIN. Enterrain sablonneux et en mode “tousmétaux” (Programme PROSPEC-TING), il m’est arrivé de monter lePREAMP GAIN à 15 !Certes, le signal sonore de base étaitquelque peu nasillard, mais peu im-porte, la puissance obtenue étaitfantastique et compensait bien ledésagrément. Prof’ Lapoêle

Cette page est la vôtre.N’hésitez pas à nous écrireet à nous livrer vos secrets.

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Rallye Rallye DECADECATHLON THLON à Và Villeneuve illeneuve d’Ascq...d’Ascq...

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SSi la fréquentation de notre stand ne fut pastrès grande le vendredi 16 juillet dernier, lemini rallye du samedi après midi attira prèsde cinquante prospecteurs venus du Nord, duPas de Calais et de Belgique.

Ce rallye se déroulait sur un terrain prêté par DE-CATHLON Villeneuve d’Ascq, sur lequel nous avionsdissimulé cinquante petits tubes de cuivre, dont 45tubes gagnants. Si l’an passé la pluie était venue trou-bler le déroulement du rallye, le soleil fut cette fois-cide la partie. Malgré les efforts des chercheurs (photo 1),28 tubes seulement furent retrouvés, et, sur les trois dé-tecteurs, seul le Tracker IV fut remporté. Néanmoins,tous les participants emportèrent des cadeaux, et dejolis coups de soleil pour certains d’entre-eux.

Merci pour votre accueil.

A gauche, notre stand attira plus spécialement les jeunes pros-pecteurs sur qui, à l’aube de l’an 2000, repose désormaisl’avenir de la détection.Le Spectrum XLT est très prisé dans les terres du Nord, parendroit archi-polluées depuis 14/18. On peut y rencontrer dedrôles d’engin comme celui-ci, ci-contre, destiné à être portéautour du cou. D’autres se contentent de réfléchir sur de nou-veaux programmes . Voir la page du Spectrum p. 33 de ce n°.

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FC n°2401Christophe dans l’Aube.17 ans, étudiant.

Ma première découverte a été réa-lisée dans le bief du château deJoinville en juillet 1993. J’y ai décou-vert découvert 3 Napo de 5cts et 3 de10cts, 2 Dupuis de 10cts et plusieursautres pièces de la dernière guerre.Ces pièces étaient en très bon état.J’estime qu’il en y avait pour 200F àla cote, mais je les ai donné à l’é-poque. Je suis désormais collection-neur et je garde mes trouvailles, no-tamment les plus belles à ce jour : descouverts en argent et une “Dupré” de5cts An 7D, frappée à Lyon, et quej’estime à 500F environ.J’avais fait la connaissance de pros-pecteurs, mais j’ai perdu le contact.J’aimerais bien trouver un coéqui-pier, mais il semble qu’il n’y ait per-sonne dans l’Aube.

DP: Sachez, Christophe, que lefait de gratter le sol à la re-

cherche d’objets et de monumentspouvant intéresser l’histoire ou l’ar-chéologie., est interdit même si l’onne possède pas de détecteur de mé-taux. Le piochon sera considérécomme l’objet du délit s’il vous arri-vait d’être surpris en infraction.Quant aux prospecteurs de l’Aube, ilssont nombreux et ne manqueront pasde vous contacter par l’intermédiairede la revue.

FC n°2402Alain en Seine & Marne34 ans, militaire de carrière.

Ma passion est née il y a quatre ans,après avoir rencontré un collèguepassionné lui-même. Les livres, lescartes, le bouche à oreille et le hasardsont mes principaux moteurs.J’utilise un Tesoro Sylver Sabre IIavec une tête de 25cm.Ma recette : Beaucoup de marche, dela chance et de la persévérance. Ma première trouvaille a été unNapoléon III (qui n’en a jamaistrouvé ?), valant... le poids du cuivre.J’ai depuis découvert deux bellespièces espagnoles en argent datées1719 et 1738 dans des vergers du sudde la France. Si je ne connais pas leurvaleur, l’important a été pour moil’instant de la découverte.Mes prochaines expéditions nousporteront, moi et mon collègue, versde bonnes vieilles vignes du Midi. Sivous voulez vous joindre à nous,n’hésitez pas à me contacter.

Faites-vous connaître des autres chercheurs! Soyez nombreux à nous ré-pondre en remplissant le questionnaire “Racontez-nous votre expérien-ce”. Ainsi, vous ne serez plus isolés et vous pourrez correspondre ou ren-contrer, par l’intermédiaire de la revue, d’autres prospecteurs qui, commevous, partagent la même passion.

Si vous souhaitez correspondre avec un prospecteur présent sur ce forum: Portez lenuméro d’identifiant sur le courrier destiné à cette personne, par exemple FCn°2401 “Christophe”, joignez un timbre à 3f et faites parvenir le tout à R.E.D chemindes Estourans 84250 Le Thor. Votre lettre sera transmise à votre interlocuteur etcelui-ci sera libre de vous contacter directement s’il le désire. En aucun cas nous nepourrons vous délivrer directement les coordonnées de prospecteurs. Utilisez le systè-me ci-dessus.Merci.

FORFORVMVMdes chercheurs

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RAPPEL : Nous attirons votre attention sur le fait que vous pouvez tenter de contacter, par l'intermédiaire de la revue,toutes les personnes présentes sur ce Forum des Chercheurs, mais aussi tous les prospecteurs, et prospectrices, qui nedésirent pas rester anonymes et qui se dévoilent un peu dans les Rubriques “Courrier des Lecteurs” et “Racontez VotreDétecteur”. Portez sur le courrier à leur intention, le n° d’ordre (FC n°2301 ou CL n°2302 ou RVD n°2304, par exemple),joignez un timbre à 3F et envoyez le tout à R.E.D ch des Estourans 84250 LE THOR. Merci.

Ma passion est née en allant me pro-mener il y a six ans avec ma grand-mère vers les ruines du château deJoinville (52). Les vieilles pierresm’ont séduit. Je puise mes informa-tions sur le terrain la plupart dutemps, mais je m’aide aussi beaucoupd’un livre sur l’Aube. Je me ren-seigne également auprès d’ancienssur les légendes locales.Je cherche des lieux-dits évocateurs.Si je découvre quelque chose, j’écha-faude des plans, je recherche des do-cuments et je vais enfin sur le terrainprospecter... de visu, car je ne possè-de pas hélas de détecteur. Les appa-reils sont trop chers et il faudrait queje revende ma collection de pièces demonnaie. J’utilise donc mes yeux, unpetit piochon et une grande dose d’in-tuition.

Page 36: Détection Passion n° 23

DP: Désolé, mais sil’histoire est souvent

évoquée au fil des pages deDétection Passion, nous nedeviendrons pas un “guide àsites” comme certainsconfrères. Préférez acquérirun Guide Michelin ou unGuide Bleu pour toutconnaître (globalement) devotre région. Quant à trouverdes endroits potentiellementintéressants en région pari-sienne qui n’aient jamais eula visite d’un prospecteur,c’est une autre... histoire.

FC n°2403Kevin dans le Loiret.“Red Privateer”

La passion de l’histoire et la “collec-tiomania” m’ont un jour amené à ladétection. Mes sources proviennentde l’histoire régionale, des livres etdes traditions orales, histoire de for-cer un peu le hasard. .A défaut de moyens pour me payerautre chose, j’utilise un vieux WHI-TE’S Coinmaster 2000D dont je suissatisfait. J’étalonne bien ma discrimi-nation et je regarde le sol en détec-tant. C’est fou ce que l’on peut trou-ver à l’oeil avant même de le détecter.Sinon, je fais comme tout le monde ;je passe la tête (...de détection) prèsdu sol et je creuse dès que ça sonne.La première chose que j’ai trouvé aété l’Opinel que j’avais perdu cinqminutes auparavant ! Sinon, je pros-pecte souvent les bords de Loire. Ony trouve quantité de choses intéres-santes, dont l’utilité m’échappequelque peu, ainsi que des fossilesd’oursin.J’ai un jour rencontré deux prospec-teurs, avec des détecteurs genre “au-tocollant en français” ; nous avonséchangé trois mots et puis nous nenous sommes jamais revu.

FC n°2404Guillaume dans le Val de Marne.30 ans, employé RATP.

Je prospecte depuis trois ans en com-pagnie de mes frères et cousins. C’esttrès pratique pour se relayer à la pellelorsque la fatigue se fait sentir, carnotre matériel se limite à un uniqueWHITE’S Classic II et une pelle US.Toutefois, l’acquisition d’une deuxiè-me machine est envisagée afin de ra-tisser un peu plus large.Nous partons souvent à l’aventureaprès avoir repéré un endroit propicesur carte, mais, finalement, c’est tou-jours dans les bois de notre région,fréquentés à toutes les époques, quenous faisons le plus de trouvailles. Lapremière fut une douzaine deNapoléon III en cuivre des années1850. Mêmes si ces pièces ne valentque quelques francs, elles nous ontdonné beaucoup d’espoir pour lasuite. Notre plus belle découverte àce jour est une petite bague d’époquemédiévale, trouvée non loin d’unchâteau en ruine en Seine et Marne.J’ai rencontré d’autres prospecteurslors de mes vacances dans leMorbihan, de l’amateur au “pro” ra-tissant la plage du matin au soir.Nous nous contenterons, pour nosprochaines sorties, des endroits fré-quentés de la région parisienne, qui,même si les détritus y sont nombreux,nous empêche de revenir bredouille!Nous sommes joignables par l’inter-médiaire de la revue. Le magazine est excellent mais ilmanque juste une petite partie “his-

toire” qui pourraient don-ner aux prospecteursfainéants comme moi,quelques précieux indicespour trouver des lieux inté-ressants à prospecter et quin’aient jamais été faits.

FC n°2405Eddy dans le Val d’Oise.28 ans, fonctionnaire.

J’ai débuté la détection en octobre 95,suite à un accord pris avec mon épou-se qui s’est intéressée elle aussi à celoisir. Je consulte les cartes et leslivres, mais je fais surtout appel àl’instinct naturel du prospecteur. MonFischer 1266 ne m’a jamais trahi lorsde mes nombreuses sorties dans lanature.Je me souviens de la première foisque j’ai sorti mon appareil tantconvoité. C’était sur un chemin deterre près de chez moi. Je n’avaistrouvé que des morceaux de cuivre etd’alu, mais aucune monnaie, car ilfallait le régler et s’habituer à l’appa-reil. Je ne crois pas ceux qui me diseavoir découvert une monnaie d’or àla première sortie. Restons honnête.Après un an, un beau jour, j’étais enforêt. Je sors une petite pièce de 50ctsen argent, et, dans le même trou... un20f Napoléon III en or. Inoubliable!Je connais une dizaine de prospec-teurs sur mon département, mais jesuis toujours accompagné de ma coé-quipière préférée, qui se transformele soir en une épouse formidable etune mère attentive.Nos prochaines expéditions serontliées à l’obtention des autorisationsde nos amis exploitants agricoles. Jesouhaiterais recevoir des courriers deprospecteurs, surtout de la Picardie.

DP: Vous avez omis de nouslaisser votre adresse. A pro-

pos des premières trouvailles, vousavouez avoir découvert des morceauxde cuivre et d’alu sur ce chemin deterre. S’il y avait eu des monnaiesvous les auriez certainement sorti,même sans savoir régler correcte-ment votre détecteur. Et puis, lesprospecteurs qui ont trouvé de l’or lepremier jour ne sont pas légion, aumême titre que ceux qui en trouventau bout d’un an.

FC n°2406Marcel en Belgique34ans, ouvrier d’usine.

Je me suis intéressé à la détectionsuite à l’émission “Thalassa” en 96.Cela m’a donné l’envie furieuse dechercher, et surtout trouver, tout cequi peut être enfoui. J’habite le sud de la Belgique, près dela frontière française et luxembour-geoise. Mes informations sont les bi-

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Vous souhaitez être présentsur ce Forum des

Chercheurs?Faites-nous parvenir vos ré-ponses au questionnaire, ac-compagnées, si possible, dephotos, de vous ou de vos

trouvailles.

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bliothèques, les cartes modernes etanciennes. Le bouche à oreille peutégalement fournir de très bonnespistes. J’ai utilisé un Fisher 1235X,puis j’ai acquis un CZ7 dont je suiscertes très satisfait, mais je vais peut-être me procurer un Tesoro. Mes pre-mières découvertes consistaient endes balles de mousquet, des boutonsd’uniforme, une boucle de ceinture etune pièce prussienne en argent. Ons’était battu ici en 1793. Mes plusbelles trouvailles ? Une bague en ar-gent du moyen-âge, un très beau ses-terce et un Christ en bronze duXVIIIe siècle.Ma prochaine expédition me porteradans les Ardennes françaises.Dans ma région, j’ai fait la connais-sance de plusieurs prospecteursfrançais, belges et luxembourgeois. Je ne souhaite pas rester anonyme,

bien au contraire, alors écrivez moi.Un grand bonjour en passant àHugues et Marie Christine deGérardmer, ainsi qu’au groupeScanner, à Eric T., à Bob etDominique.

FC n°2407Laurent (“Petit Prince”)dans la Seine Saint Denis33 ans, fabricant de médicaments.

tière. Ma première sortie s’est soldéepar la découverte d’une pièce romai-ne en très mauvais état. La valeur im-porte peu ; il y a d’autres trésors dansla vie de tous les jours qui sont làpour nous le rappeler. Et puis, je dé-bute ; tous les objets sont donc inté-ressants.J’ai fait la connaissance d’autresprospecteurs au sein de l’association“l’Ecole de la Prospection” à laquelleje me suis inscrit, mais le but de cesquelques lignes est de dénicher descoéquipiers sérieux, en région pari-sienne, ou d’ailleurs, avec lesquels jepourrais planifier des sorties par l’é-tude des cartes et du terrain, faire desdemandes d’autorisation, etc. Abientôt donc.

FC n°2408Philippe dans le loir et Cher.30 ans, ouvrier d’usine.

Fasciné par la chasse au trésor, jeprospecte depuis trois ans. La re-cherche d’informations sur l’histoirelocale se passe dans le bibliothèquesmunicipales. Les légendes locales etle nom de certains lieux-dits sontégalement à considérer. Je fais unepremière recherche sur le terrain pourvoir s’il n’y a pas de “risques archéo-logiques majeurs”, et je reviens en-suite avec mon Tesoro Bandidoµmax. Persévérance et patience sontmes leitmotivs, jugez en plutôt : Mapremière découverte a été une piècede 50 centesimi de Victor Emmanuelroi d’Italie (1863), dans mon jardin,et ma plus belle, 53 pièces en argent(3g) de Charles VI, enfouies sousquelques centimètres de terre au piedd’une buvette dans un parc de loisir.Une dalle de béton m’empêche de ré-cupérer le reste du magot. Dommagecar ça sonne toujours. La valeur deces pièces est variable d’un numis-mate à l’autre, aucun de ceux que j’airencontré ne me paraissant être trèshonnêtes. Je préfère les garder en at-tendant un meilleur jour. Sinon, j’airencontré deux prospecteurs avec les-quels je me suis bien entendu. Denous trois, aucun n’est devenu richeavec ses découvertes. Notre seule ri-chesse est la passion qui nous anime.Je vais d’ailleurs prochainement allerbalader ma poêle du côté d’un petitchâteau du XIIe siècle dans une pro-priété privée. Par la suite, je réalise-rais une maquette de ce château etl’exposerais à la mairie avec mestrouvailles.

DP: Vos intentions sont louablesqui consistent à s’assurer qu’il

n’existe pas de “risque archéologique”,mais sachez que si vous opérez suite àdes recherches historiques, vous nepouvez pas ignorer que vous êtes dansce cas hors la loi . Il vous faudrait alorsdemander une autorisation administra-tive selon la loi 89.900.Quant à votre trésor de monnaies,j’imagine que vous recherchiez autrechose que des objets pouvant intéresserl’histoire au pied d’une buvettechampêtre. Cette découverte aurait duêtre déclarée dans les 48h au maire dela commune, mais, cette trouvaille n’é-tant pas sans rappeler le trésor deBouc, découvert lui aussi sur une airede loisir (voir DP 23 page 4) nous vouslaissons seul juge de vos actes.

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Je m’intéresse à la détection depuisque j’ai commencé les chasses au tré-sor ludiques, où l’on doit se creuser latête à défaut du sol. Cette passion etle goût de la recherche m’ont conduitpar nécessité vers des domaines di-vers et variés tels que, l’histoire, latoponymie, l’archéologie, la topony-mie, l’étymologie des termes dialec-taux, l’héraldisme et bien d’autreschoses encore, où rigueur et méthodesont nécessaires.Il était naturel que je mette à profitces connaissances depuis que je suiséquipé d’un Spectrum XLT (gagnélors de la chasse n°3 de la revue),même si je suis loin de l’avoir do-mestiqué car je suis profane en la ma-

Parmi le monnayage attribué à CharlesVI (1380-1422), citons le “blanc guénar”(ci-dessus), très courant, qui ne contientque 47% d’argent. Cette pièce vouspaiera juste les piles d’une année, àcondition de ne pas y aller trop souvent.Ci-dessous, le rare “heaume d’argent”(92% d’argent) de Charles VI peut at-teindre des cotes équivalentes à un dé-tecteur haut de gamme. Vérifiez bienvotre collection. L’écu de france est tim-bré d’un heaume à lambrequins.

Illustrations réalisées d’après “Les MonnaiesFrançaises Royales” de Jean DUPLESSY.Editions PLATT. Un ouvrage indispensable.

FC n°2409Gilles dans l’Hérault.34 ans, magasinier.

J’ai toujours eu une âme d’IndianaJones ; le goût de l’aventure et desdécouvertes. Je prospecte depuisquatre ans. Habitant dans un départe-ment à vocation agricole, et tra-vaillant dans une grosse quincaillerieoù nos principaux clients sont desagriculteurs, vous pouvez imaginer lereste. D’ailleurs, je propose toujoursd’inviter le propriétaire des terres àvenir avec moi lorsque je détecte.Comme ça, y’a pas de lézard !

Page 38: Détection Passion n° 23

J’utilise un C-Scope CS5 MX qui me sa-tisfait pleinement, sauf peut-être en ce quiconcerne les petites cibles.En prospectant de manière simple, préciseet ordonnée, cela m’a permis de réaliserquelques belles découvertes. La premièremérite d’être racontée : Je prospectais avecun collègue chevronné, maniant sonSpectrum XLT avec dextérité, alors que jedébutais avec un très modeste Viking I.Quelque peu découragé par les piètres per-formances de mon appareil, je décidais derentrer. Il était là qui m’attendait, à peineenfoui au pied de ma voiture, le bel objet,la récompense : une amulette phallique enbronze d’époque romaine en excellent étatde conservation.Mes autres belles découvertes sont un ses-terce de Lugdunum, en excellent état, etune très belle pièce en argent de François1er.Je crois que lorsqu’on est prospecteur dansl’âme, c’est plutôt la valeur historico-senti-mentale qui prime sur la valeur pécuniaire.J’ai refilé le virus à mon cousin et nous for-mons désormais une super équipe. Je ne désire pas rester anonyme car j’esti-me que je n’ai rien à me reprocher. Je re-cevrais avec plaisir d’éventuels courrierscar les échanges d’idées sont toujours enri-chissants.

Concours n°24A gagner : un livre “Le Mystère de la Rouelle” et un “Atlas des MonnaiesGauloises”.Le gagnant sera la personne qui se rapprochera le plus des solutions.Le cachet de la poste ou, en dernier recours un tirage au sort , départa-gera les éventuels ex aequo.

Faites-vous connaître des autres cher-cheurs !Le but de cette rubrique est d'établir unlien entre tous les prospecteurs deFrance, de vous faire reconnaître au seinde la grande famille des détectoristes.Ainsi, vous ne serez plus isolé pour prati-quer votre passe-temps favori, et peut-être pourriez-vous correspondre, par l'in-termédiaire de la revue, avec d'autreschercheurs. Sur une feuille de papier, ré-pondez au questionnaire en notant lenuméro de la question. De cette façon,vous ne serez plus obligé de détériorervotre magazine, et aussi de réfréner votresoif d'écrire en fonction de l'espace au-trefois disponible entre les différentesquestions. Il n'est pas obligatoire de ré-pondre à toutes les questions. La rédac-tion se réserve le droit de remanier vosréponses sous la forme d’un petit textemonobloc, plus attractif qu’une liste dequestions/réponses. Nous publieronsquelques-unes des réponses dans chaquenuméro de DETECTION PASSION.

01 : Comment est née votre vocation etdepuis combien de temps prospectez-vous ?02 : Quelles sont vos sources d'informa-tion ?03 : Comment procédez-vous ?04 : Qu'utilisez-vous comme matériel eten êtes-vous satisfait ?05 : Avez-vous une recette particulière(détection ou recherche) ?06 : Qu'aviez-vous trouvé la premièrefois ? Précisez la date, les circonstanceset les lieux (facultatif).07 : Aviez-vous ou avez-vous maintenantune idée de la valeur de ces premières dé-couvertes ?08 : Quelles sont vos plus belles trou-vailles ? (Facultatif : date, lieux, circons-tances).09 : Connaissez-vous la nature et la va-leur de cette découverte ?09 bis : Possédez-vous des histoires et desanecdotes intéressantes sur la détection, laprospection, sur vos trouvailles ou vos es-poirs déçus (etc.) ? Votre expérience intéres-se les lecteurs de Détection Passion !

Racontez-nous ça en quelques lignes ouen plusieurs pages, selon votre inspira-tion du jour. Vous n’êtes pas romancier,ou écrire quelques lignes vous effraie ?Pas de problèmes ! Jetez les idées princi-pales sur le papier... nous ferons le reste,avec votre approbation bien entendu(joindre votre téléphone). Merci.10 : Avez-vous fait la connaissance d'autres prospecteurs ou d'autres person-nages intéressants ?11 : Quelles sont vos prochaines expédi-tions ?12 : Souhaitez-vous rester anonyme ?Précisez OUI ou NON.13 : Souhaitez-vous que nous vous trans-mettions d'éventuels courriers qui vousseraient destinés par l'intermédiaire de larevue ? Précisez OUI ou NON.14 : Votre magazine DETECTION PAS-SION vous satisfait-il ?

N'OUBLIEZ PAS DE PRECISERVOTRE NOM, PRENOM, ADRESSE,AGE ET PROFESSION. Seuls serontpubliés votre prénom, âge, profession etdépartement. Une photo, de vous ou devos trouvailles, serait la bienvenue.Merci. La rédaction s'autorise à ne paspublier des photos, des textes ou frag-ments de texte, contraires à l'éthique duprospecteur ou aux textes de loi en vi-gueur. A bientôt de vous lire.

Vos photos seront les bienvenues.

Faites parvenir votre courrier à :DETECTION-PASSION / RED

Chemin des Estourans 84250 LE THOR.

Racontez-nnousvotre expériencede prospecteur.

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ObjetObjets mystères mystèreA quoi pouvait bien servir les objets1&2 ci-contre. Donnez-nous desprécisions sur leur origine, leur da-tation, etc... (Bronze, longueur envi-ron 15cm.)

Question subsidiaire :Si mon aïeul possédait 16 livres, 22sols et 17 doubles tournois dans sabourse, combien avait-il de deniers ?

Vos réponses par fax (04.90.33.75.17) oucourrier à “Détection Passion” chemin desEstourans 84250 LE THOR avant le 30 sep-tembre.Ce numéro 24 ayant été “fabriqué” enjuillet, vous retrouverez les solutions et legagnant du concours n°23 lors de la sortiedu n°25. Le gagnant sera néanmoins préve-nu vers le 15 septembre. Bonne chance.

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AssociationsUn miroir aux alouettes ?

Toutes les associationsn’oeuvrent pas dans lebon sens : celui de la défense de la détectionde loisir. Prudence !

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les déclarer auprès des services régio-naux compétents ?

Alors que faire ?A notre avis, tout est une questiond'importance et d'organisation. Lescombines sont beaucoup moins fré-quentes dans les petits clubs. Si labase est honnête, il sera plus facile dedémasquer d'éventuels indélicats.Mais dès qu'une association s'agran-dit, il y a aura toujours des petits ma-lins pour profiter de vos informa-tions, de vos trouvailles, pour com-pléter leurs collections personnelles àbas prix, ou pour faire du commercecomme celui de la vente de détec-teurs de métaux, aux dépends des re-vendeurs régionaux, dans le but, soitdisant, de remplir les caisses de l'as-sociation.Si vous êtes membre d'une associa-tion, aussi respectable soit-elle, neconfiez surtout pas vos découvertes an'importe qui. Méfiez-vous des ex-

pertises bidon ou des estimations nonmoins bidon de vos découvertes, etpréférez acquérir votre détecteur di-rectement chez votre revendeur ré-gional, qui lui saura bien vousconseiller. Relisez bien les statuts etexigez des explications.

La carte de membren’est pas une clef

magique !Beaucoup d'entre-vous soulèventégalement la question de la carte demembre, parfois pensée et conçuetelle une carte professionnelle. Ca sert à quoi ? Qu'est-ce que ça rap-porte... si ce n'est d'appartenir à ungroupement de personnes ? Sortie decette revendication d'appartenance,elle ne fait jouir d'aucun privilège(qu'on me dise lesquels si je me trom-pe), ne protège d'aucun cataclysme,ne peut pas prendre la forme d'unegarantie contre des litiges de quelquenature que ce soit.Certains utilisateurs y décèlent desavantages. Nous en dénonçons laloyauté et la légitimité. En effet, dansles explications que nous avons re-cueillies, il nous a été rapporté, qu'àl'occasion d'une sortie de détecto-ristes, dans un champs ou ailleurs,

SSi un communiqué avaitdéjà été publié dans larevue Détection Passion(n° 20 page 7) qui fusti-geait les profiteurs et tous

ceux qui crient aux loups afin demieux vous dévorer, de nouveauxprospecteurs, par leur courrier, nousinforment des indélicatesses com-mises au sein d'associations “d'hono-rables façades”.En effet, certains se sont vus littérale-ment dépouiller de leurs meilleursendroits de recherche après en avoirparlé lors de réunions, d'autres carré-ment arnaqués dans l'achat ou l'é-change de leurs trouvailles alorsqu'ils venaient d'adhérer.Que penser de ces pratiques ? Les as-sociations de détection sont-ellesdans l'ensemble aussi avides, alorsqu'elles ont un statut à but non lucra-tif, qu'elles doivent se composer debénévole et non de rabatteurs enquête de pigeons, conseiller sur leslois, défendre le droit des inventeurssur leurs trouvailles et surtout aider à

suite page 51

Page 40: Détection Passion n° 23

Terrains de prédilection?Plages d’Etretat à Berck, labours, ja-chères, bois et chemins dans le Vald’Oise. La minéralisation est variableselon la région, mais très peu élevéeen général.Casque? Occasionnellement seule-ment.Une panne? Aucun problème.Disque utilisé? Standard de 20cm.Disques spéciaux? Je n’en possèdepas mais j’y ai pensé pour la plage.Déjà trouvé de l’or? Un 20 francsor Napoléon III en forêt, et unebague avec un saphir sur la plage.Des astuces? Des astuces non, maisde la persévérance oui !Satisfait de votre machine? Oui.Votre vendeur et ses conseils?Très bien ! La preuve c’est que je n’ysuis jamais retourné. Mais on ne de-vrait pas faire miroiter aux clients desperformances obtenues dans l’air enomettant de préciser qu’elles ne se-ront pas identiques dans le sol.Peut-on vous contacter? Oui.

Effets de sol:La machine se charge de tout ; c’estautomatique. (DP : Non, c’est préré-glé. Nuance importante).

Discri:Discri n°1 sur 6 et discri n°2 sur 8.Vous allez me dire que ces réglagessont élevés mais je suis habitué etj’assume les petites pertes. (DP :Pourquoi petites ?).Sensibilité:Sensibilité réglé sur 10 (à moitié).(DP: !! Il n’y a pas de repère graduésur la commande de sensibilité.Comment pouvez-vous donc placercelle-ci sur 10 ? Le bon réglage est

celui-ci, que nous répétons pour laénième fois : Pour obtenir le meilleur du 1266, lebouton doit être enfoncé (PUSHMAX), puis tourné à fond à droite.Un grésillement se fait entendre.Revenez alors à gauche jusqu’à la li-mite du grésillement et du silence (re-venir d’environ un 1/4 de tour).Vérifiez souvent votre réglage car cepotar est assez libre. Pour y remédier,vous pouvez cependant enrouler unpetit élastique autour du bouton enveillant à le changer de temps entemps car les élastiques ont tendanceà “fondre” naturellement.Réglages compliqués?J’ai réglé mon 1266 pour ne pasperdre les petites monnaies tout en neprenant pas les clous. (DP : Avec vosréglages, vous devez perdre pas malde monnaies et prendre toujours lesbons vieux clous forgés. N’est-ce pasexact ?).Vumètre et Bip Bip:J’ai maintenant l’expérience du hautparleur : Un objet en cuivre produiraun son net et franc, tandis que le ferdonnera un son hachuré, sauf un fer àcheval qui sonne net et franc.(DP : Ce n’est pas si simple que cela.Il y a des sons nets et francs qui sontcourts et d’autres qui sont longs. Ilsdoivent vous permettre, en jouant avecles deux niveaux de discriminations, de

Racontez-nnous votre Détecteur.

Aussi efficace qu’un banc d’essai !

Vos opinions sur le matériel et l’avis duProfesseur Lapoêle.

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RVD n° 2401Eddy, 28 ans, fonctionnaire, dans le

Val d’OiseSa machine, un:

Fisher 1266 X 95.

ne jamais creuser sur un fer à cheval sivous le désirez. D’autre part, il y a dessons hachurés qui sont bons, surtout à6 de discri’ et sans casque d’écoute.).Comportement:Stable partout, même sur le sablemouillé en restant à deux centimètresau dessus de l’humidité. Il s’habitue(sic) et passe correctement.( DP : Vous m’inquiétez ! Etes-vous sûrqu’il s’agit d’un 1266 ?)Performances:Ce ne sont pas les performances quel’on m’avait promis à Paris, mais desperformances correctes aux alentoursde 15cm pour un double tournois (desvrais centimètres... pas des centimètreà rallonge de Paris !). Je n’ai jamaistrouvé une monnaie au-delà de 17cm.(DP : Les passionnés du 1266 vont“tomber sur le cul” lorsqu’ils lirontces lignes. Manifestement, soit ce n’estpas un 1266, soit vous ne savez pas dutout régler votre sensibilité, soit encorevotre détecteur ne fonctionne pascomme il le devrait, ou bien n’êtes-vous jamais passé au-dessus d’unemonnaie à plus de 17cm. Vérifiezavant tout que votre potar de sensibi-lité ne soit pas en position “tirée” etcomplètement tourné à gauche.Essayez de trouver un prospecteurexpérimenté équipé d’un 1266 et de-mandez lui son avis. Vous serez tout desuite fixé).

Grattez ici !

La tradition populaire veutqu’une barrique d’or soit en-fouie au pied d’un arc en ciel...

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En vrac:Terrains de prédilection?Dans la région Centre, le Loir et Cheren particulier, les terres sont argileuses.Je pratique le plus souvent dans lesparcs de loisir, les baignades, en géné-ral tous les lieux de rassemblement enplein air. Un peu de plage et de forêtpour finir.Casque? J’utilise rarement un casqued’écoute car le mien est peu pratiqueavec son fil non torsadé.Une panne?Aucun souci actuellement.Disque utilisé? 20cm.Disques spéciaux? Non , mais il estprévu d’acheter un disque de 27cmcette année.Déjà trouvé de l’or? Oui, une bellealliance de 5g dans un plan d’eau vidé.Des astuces? Non.Satisfait de votre machine? Oui.Votre vendeur et ses conseils? Jelui téléphone de temps en temps pourlui demander quelques conseils pra-tiques et techniques, ce qu’il me donnebien volontiers.Peut-on vous contacter? Oui

Effets de sol:En général, le réglage préconisé suffit,c’est à dire 4 tours à droite jusqu’à ceque cela durcisse, puis 1 tour en arriè-re. Toutefois, le réglage est différentsuivant le terrain.

Discri:Dans les parcs, discri’ à 4 pour élimi-ner le plus de tirettes et de capsules debière. Discri’ à 0 sur les plages et enforêt.

Sensibilité:Je règle la sensibilité à 9, mais jamaisdans le rouge. (DP : En principe, il fautaller à droite jusqu’à la limite de l’in-stabilité).

Réglages:J’espère ne pas me tromper et ne paspasser à côté de certaines belles trou-vailles. (DP : A 4 de discri’le risque estbien réel, car si l’on veut le beau et lebon, il faut accepter de sortir le mau-vais).

Vumètre et Bip Bip:Mon jardin est composé de terre argi-leuse avec du mâchefer. Je m’y suisentraîné à identifier correctement lesdifférents signaux sur des cibles en-fouies à des profondeurs différentes.Je pense être désormais en mesure deles interpréter comme il faut ; detoutes façons, je creuse assez souventpour ne pas me tromper.

Comportement:Je suis satisfait, mais à savoir que jen’ai jamais essayé d’autres appareilspour comparer.

Performances:J’ai trouvé une petite météorite dansune rivière, à 30cm de profondeur en-viron...

rait le penser, surtout en dehors dessentiers. La terre y est plus ou moinsminéralisée.Casque? Oui, bien... entendu.Une panne? Oui, une panne tout audébut, mais on m’a échangé preste-ment le détecteur. Sinon, il est fiable.Disque utilisé? 20cm.Disques spéciaux? Peut-être par lasuite.Déjà trouvé de l’or? Hélas non,mais, comme disait La Fontaine :“Patience et longueur de temps fontplus que force ni que rage”. (DP : EtPlutarque, bien avant lui, qui disait :“La patience a beaucoup plus depouvoir que la force”, Jean Dutourdpensant même que “les impatientsarrivent toujours trop tard”). Des astuces? Pratiquer un balayagelent ; ne pas hésiter à “faire de l’azi-mut” ; bien protéger la tête ; repassersouvent aux mêmes endroits ;persévérer si l’on ne trouve rien, carça arrive aux plus chevronnés.Satisfait de votre machine? Oui.Votre vendeur et ses conseils?Plusieurs vendeurs m’ont conseillé,les revues également. Il faut impéra-tivement se renseigner chez plusieursrevendeurs, et surtout rester critiquecar chacun défend sa marque.Peut-on vous contacter? Oui, carj’aimerais faire la connaissance deprospecteurs d’Angers et ses alen-tours. Ecrivez-moi.Effets de sol:Aucun problème car cet appareil estpréréglé.Discri:Quatre options sur le Quick Draw :Tous métaux, Disc, Notch et AutoNotch. Personnellement, je me placesur Notch et le réglage de discri’ entre“all métal” et “disc”. Et ça roule toutseul...Sensibilité: Je règle toujours la sensibilité un petitpeu plus que les 3/4. Si des signauxerratiques se produisent, je baisse unpeu.Réglages compliqués?Aucun détecteur n’est compliqué sion lit bien le mode d’emploi avantl’usage. (DP : Bravo car c’est, paraît-il, undéfaut du consommateur français quede lire le mode d’emploi après lespremières utilisations, et après lapremière panne parfois.)Vumètre et Bip Bip:Les indications visuelles sont ambi-guës, de même que les signaux so-nores, mais il faut se familiariser avecl’appareil, car, dans l’ensemble, il

RVD n° 2402Philippe, 30 ans, dans

le Loir et CherSa machine, un:

Tesoro Bandidoµmax 96.

RVD n° 2403Ludovic, 25 ans, dansle Maine et Loire

Sa machine, un:Bounty Hunter

Quick Draw II 96.

Ci-dessous : Cette pièce de monnaie faisaitpartie d’un fameux trésor... mais lequel ?Réponse page suivante...

En vrac:Terrains de prédilection?Je fais le plus souvent les forêts carelles sont plus riches que l’on pour-

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donne de bonnes indications lorsquela cibles est intéressante.

Comportement:Si la sensibilité est montée trop haut,les faux signaux sont possibles. Ilsuffit de baisser un peu. Pas de pro-blème sur le sable mouillé.

Performances:Bonnes performances. Exemple,cette rouelle, de 1cm seulement dediamètre, découverte à 25cm de pro-fondeur en forêt.Pour finir, j’ai possédé un Scope 220,mais il est toujours en panne.

d’emploi est bizarre. (DP : la compensation des effets desol est préréglée sur ce modèle. Il“s’écrase” un peu sur sol très sec ouminéralisé).Discri:Discri n°1 à 3 et n°2 à 5. J’ai remar-qué qu’il faut placer les boutonsassez bas, sinon je loupe tout saufl’alu. (?)Réglages compliqués?J’aimerais avoir des conseils d’autresutilisateurs car je ne suis pas sûr demes réglages.

Performances:Je ne suis pas satisfait.(DP : Si vous n’êtes pas satisfait desperformances, c’est peut-être quevous ne savez pas régler votre boutonde sensibilité, étant donné que vousn’avez pas répondu à cette question.C’est le potar qui sert à la mise enroute de votre détecteur. Il convientde le tourner sur la droite jusqu’à ob-tenir un très léger seuil sonore àpeine audible. La moindre variationpositive de ce signal sera à prendreen considération. Evidemment, uncasque d’écoute de qualité est abso-lument nécessaire sur ce modèle, aumême titre que sur un Fisher 1266,car ce sont des détecteurs à “p’titssons”. Le CS 5 mx est un hybrideentre le statique et le dynamique. Vosréglages de discrimination sont cor-rects. )

En vrac:Terrains de prédilection?Prairies, forêts, vignes. Je ne sais passi les terres sont minéralisées dans lesBouches du Rhône.Casque?Oui.Une panne? Non.Disque utilisé? 26cm.Disques spéciaux? Non.Déjà trouvé de l’or? Du plaqué...Des astuces? Avec cet appareil, ilest primordial de croiser les ba-layages. Dans tous les cas, j’ai puconstater qu’un signal correct dansun sens et pas de signal dans l’autreindique une mauvaise cible.Satisfait de votre machine? Oui.Peut-on vous contacter? Oui.

Effets de sol:Potar au 3/4 et ça marche bien.

Discri:Sur 1 ou 1,5 la plupart du temps, maisil faut avoir l’oreille musicale.

Sensibilité:Un peu plus qu’au 3/4.

Vumètre et Bip Bip:Avec l’expérience, ça va un peumieux. Les gros ferreux font un si-gnal abominable et les alus cracho-tent en limite de discri’.

Comportement:Stable partout, mais je ne suis jamaisallé sur la plage.

Performances:Bonnes performances. Exemple :Petite monnaie (7mm) en bronze à10cm. L’appareil est un peu lourd,mais je le porte “en sautoir”(sic). J’aipossédé un Garrett Ultra GTA 1000.Il manquait de puissance mais élimi-nait très bien les ferreux. Par contrel’alu donnait la même valeur que l’or(DP : c’est le cas de tous les détec-teurs). Cet appareil est actuellementen panne sur un étage d’électroniqueet je cherche un dépanneur sympa.

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Ce triens (tiers de sou d’or) de Dagobert 1erfaisait en effet partie d’un trésor. C’était le tré-sor des rois de France de la collection BP.Il y a une trentaine d’années, ces pièces vousétaient données pour un plein d’essence dansune station BP. Certaines de ces pièces se sont retrouvéesdans la nature et elles sont parfois détectéescomme celle-ci. Remarquez la patine en moinsde trente ans. Encore 50 ans dans la terre etelle aurait été complètement bouffée. En touscas, une petite montée d'adrénaline assuréepour le malheureux prospecteur.

RVD n° 2404Patrick dans le Var

Sa machine, un:C-Scope CS5mx

RVD n° 2405Jacques dans lesBouches du Rhône43 ans, gestionnaire d’uncentre social

Sa machine, un:Musketeer

XS Pro de 98

En vrac:Terrains de prédilection?Chemins et prairies. Jamais de plage.Casque?Non.Une panne? Jamais de panne ; se-rait-il fiable ? (DP : Il faut croire...)Disque utilisé? Standard 25cm.Déjà trouvé de l’or? Non.Satisfait de votre machine?Pas vraiment.Votre vendeur et ses conseils?Mon vendeur (local) ne m’a pas bienconseillé.Peut-on vous contacter? Oui.

Effets de sol:Automatique je crois, car le mode

Continuons dans les imitations, tel cet écu deLouis XVIII constitué d’une âme de matièreindéterminée (ce n'est pas du chocolat) re-couverte de coques en cuivre estampées etargentées. S’il ne s’agit manifestement pasd’une fausse monnaie, le poids ne pouvantpas tromper son monde, nous ignorons à quoiservait cette médaille. Peut-être offerte à l’oc-casion d’un plein d’avoine au XIXe siècle?

Questionnaire page suivante

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Le but de cette rubrique est d'informerle lecteur sur les potentialités de votredétecteur de métaux. Aussi efficacequ'un banc d'essais ! Pour éviter d'en-dommager votre revue, notez vos ré-ponses sur papier libre en notant juste len° de la question et faites-nous parvenirvotre courrier à: RED chemin desEstourans 84250 Le Thor. Votre identitéet vos coordonnées sont facultatives. Sivous possédez plusieurs détecteurs,merci de détailler. Nous publierons vosréponses dans chaque numéro deDétection Passion, et des spécialistespourront vous donner quelques conseilséclairés.

DITES-NOUS TOUT !

01 : Nom (facultatif)., Prénom, Age,Profession. 02 : Région où vous prospectez (souhaitable) ?

Les terres sont-elles minéra-lisées ?03 : Votre détecteur : Marque,Modèle, Année, Diamètre dudisque ?04 : Faites-vous plus souvent :a/ les plages (où ?), b/ les la-bours, c/ les prairies, d/ lesforêts, e/ autres (précisez !?)

05 : Utilisez-vous un casque d'écoute ?06 : Votre matériel est-il fiable ? Avez-vous déjà eu des pannes (précisez) ?

SAVEZ-VOUS …

07 : Régler correctement la compensa-tion des effets de sol (appareils équipés).Position du bouton en général ?08 : Régler correctement votre niveau desensibilité ? Position du bouton en géné-ral ?09 : Régler correctement votre degré dediscrimination ? Position du bouton engénéral ?10 : Régler correctement votre détecteur,s'il est relativement compliqué ? Précisezvos réglages en général.11 : Interpréter correctement les indica-tions visuelles ou sonores (appareilséquipés) ?

ETES-VOUS SATISFAIT DE …

12 : La compensation des effets de sol ? 13 : Des performances ? (Compte tenu deson prix bien sûr !).14 : De la discrimination ?15 : De son comportement ? (stabilité,performances) : dans : a/ les bois, b/ leslabours, c/ les prairies, d/ sur les plages(précisez sable sec ou mouillé), d/ autres.16 : Qu'avez-vous pu constater commeperformances et dans quelles conditions ?17 : Possédez-vous des disques spéciauxet connaissez-vous les avantages et lesinconvénients de ceux ci ?18 : Avez-vous déjà découvert quelquechose en or avec cet appareil ?19: Avez-vous des "astuces" pour tirer lemeilleur de votre détecteur ? (Précisez !)20 : Globalement, êtes-vous satisfait devotre machine ? Précisez juste OUI ouNON.21 : Votre vendeur vous a t il bienconseillé ? Facultatif : Nom et adresse durevendeur.22 : Avez-vous déjà possédé d'autres ap-pareils (marque, modèle, année), et qu'enpensiez-vous ?23 : Souhaitez-vous rester anonyme ?Précisez OUI ou NON.

Racontez-nnousvotre détecteur

llee qquueessttiioonnnnaaiirree

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23

Découverte fortuitement dans un labourproche de Paris, cette plaque ronde enbronze (photo n°1. diamètre 110 mm),décorée de cercles concentriques réa-lisés au tour et formant des moulura-tions, doit dater de l’époque gallo-ro-maine. Il y avait deux tenons percésquadrangulaires sur le pourtour du re-vers, mais l’un d’eux a été arraché,peut-être par le passage de la charrue.Il s’agit peut-être, à l’origine, d’un or-nement de meuble, ou bien d’un acces-soire d’attelage, mais il semble quecette plaque a été réutilisée en plaque deserrure.On y a en effet aménagé une ouverture,décentrée et sans grandes finitions, quipouvait peut-être laisser le passage àune clef. Cette objet n’est pas sans rappeler laplaque de serrure conservée au MuséeCarnavalet (photo n°2. 89 x 83 mm.

Trou de Serrure ?

“Les Bronzes Antiques de Paris”).Photo n°3 : Une petite clef de coffreten bronze à panneton (longueur envi-ron 40 mm). L’anneau est constituéd’un motif de volutes symétriquesdisposées intérieurement (IIIe/IVesiècle).

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1 : Sceau (matrice en bronze) prove-nant de l’Eure et Loir. XIVe/XVesiècle semble-t-il.Dans un quadrilobe, grand I tanné*(*couleur héraldique brun orangé),accosté de quatre étoiles à quatrebranches. Légende : Le nom du propriétaire estici présenté fragmenté et séparé pardes étoiles à quatre branches utiliséescomme ornement pour occuper toutl’emplacement de la légende. Lesétoiles sont réparties de manière àéquilibrer l’ensemble des lettres.

DES + + AP + + EN + + TI + + + +

Il faudrait donc y lire : Des Apenti, ouDesapenti, la première solution pa-raissant la plus aisément acceptable.

ME

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ES

CH

OS

EIT

ES

Menues

choseites“Menues choseites appartenant à plon

et à estain”(Le livre des métiers d’

Etienne Boileau prévôt des marchands de

Paris. 1268)

sceau de Gauthier le Chosier

ou le Chaussier XVe/XVIe s.

Quelques

Sceauxenvoyés

par les lecteursde province

Continuez à nous faireparvenir des empreintespour identification car lesujet est bien loin d’être

bouclé.

A partir du n°26,le point sur les boucles dontvous nous avez confié les

dessins et les photos.

2 : Sceau à la fleur de lys, XIVe/XVesiècle semble-t-il, provenant del’Eure (matrice en bronze). Sceaupaysan dont le nom est malaisé à lireen raison de l’état de l’empreinte trèsfragmentée. Il est possible égalementque certaines lettres soient encore unpeu encrassées .

+ S’(G)(V)LMORO(?)(D)ETEL’

Pour le moment, vu l’état de l’emprein-te*, il n’est guère possible de proposerune lecture définitive. On peut supposerl’abréviation GVL pour Guilleme,Guillaume, Guilhem, pour Guillaumedans ses diverses formes. La lettre ter-minale du nom semble bien être unL’(abréviation). Le graveur, commesouvent, aura manqué de place en fin detravail (hypothèse).

1

2

3

3 : Sceau navette (matrice en bronze)de l’église de Verres (?). XIVe/XVesiècle (?).

+S’.ECCL’E : DE : VERIS ..

Le paon était un symbole de résurrec-tion (sans doute parce qu’il perd sesplumes chaque année à l’approche del’hiver, et qu’elles repoussent auprintemps).Saint Antoine de Padoue avait déjàreprésenté sous l’emblème du paonnotre corps ressuscitant au dernierjour (traduction du commentairelatin) :“A la résurrection générale, où toutles arbres (c’est à dire tous lesSaints) commencent à reverdir, cepaon (qui n’est autre que notrecorps), qui a rejeté les plumes de lamortalité, recevra celles de l’immor-talité”.Saint Augustin signale une autre qua-lité du paon, qui autorise à le regardercomme le symbole de l’immortalité ;c’est l’incorruptibilité que l’opinionde son temps attribuait à sa chaire. Cequi donne un grand poids à cette opi-nion, c’est que nous trouvons, dansles cimetières gallo-romains, le paonuni à d’autres symboles ou figuresliés à l’immortalité.(sources : Dictionnaire des Antiquités Chrétiennes,de l’abbé Martigny. 1889)

ImportantNous vous remercions de l’intérêt quevous portez à cette rubrique en nousfaisant parvenir des empreintes desceau. Malheureusement, sans précau-tions prises, ces fragiles empreintes decire n’apprécient pas les trieuses auto-matiques de La Poste et les aléas duvoyage. Elle nous parviennent souventbrisées, voire en miettes. Les corres-pondants qui ont eu la gentillesse denous envoyer trois empreintes s’en ti-rent assez bien, car l’une d’entre ellesest souvent intacte.

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4 : Ci-dessus, sceau (matrice en bronze) provenantde la Sarthe.

IEHON ????????

A part le prénom de Jean (IEHON), il ne nous a pasété possible pour l’instant de poursuivre la lectureplus en avant.Dans le champ, un écu coupé portant deux écussonsen chef et un autre en pointe, chacun d’eux frappéd’une étoile à cinq branches.D’après la forme de l’écu, on pourrait dater ce sceaudu XIVe siècle.A suivre peut-être.

7 : Ci-dessous, sceau provenant del’Oise (?) (matrice en bronze).

+S’G.STE’REVE. PRIE

Il s’agirait du sceau de Stéphane,Prieur Révérend (Vénérable).Le calice dans le champ était un élé-ment de sa fonction puisqu’il disaitles messes. Les deux étoiles accostantle calice symbolisent peut-être lanaissance du Christ. XIVe/XVe siècle (?).Une petite remarque : Lorsque vousréalisez une empreinte, faites fondrela cire dans une gamelle (boîte deconserve au dessus d’une bougie parexemple). Evitez de faire brûler le bâ-tonnet de cire, car votre empreintesera noire et “charbonnée”.

8 : Ci-dessous, sceau provenant desvignes de Gironde.

S’ PETRI HENRICI MILITIS

ME

NU

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CH

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ImportantLors d’un envoi, veillez à placer lesempreintes dans des enveloppescartonnées et capitonnée, ou enve-loppez-les dans une matière anti-choc, puis entre deux cartons forts.Trois empreintes sont souhaitées. Merci d’avance.

5

4

6

6 : Empreinte d’un petit sceau en ar-gent en forme de bouton (15 x 15mm), probablement suspendu à unechâtelaine, qui servait peut-être à ca-cheter des courriers doux... ou deslettres de rupture si l’on considère lalégende “IL EST VOLAGE”...

XVIIIe siècle (?).

5 : Ci-dessous à droite, sceau (matrice en bronze) provenantde la Sarthe. + S’ GL CHARDON

S’GL est une abréviation pour sigillu. Dans le champ, un oi-seau vers senestre, probablement un chardonneret. Derrière,un chardon en fleur (?). Monsieur CHARDON avait de l’es-prit !Beaucoup de “sceaux paysans” présentent cette caractéristique.A défaut de pouvoir y faire graver des outils ou des élémentsrappelant sa profession, on aimait à faire un rébus de son nomdans l’iconographie de son sceau.Bravo pour les photos, mais est-il possible de recevoir des em-preintes ? Merci.

8

Sceau de Pierre HENRI, Chevalier(XIIIe/XIVe siècle). Dans le champ,un lion dans un écu à la bordure den-telée.

Page 46: Détection Passion n° 23

bombé en bronze (diamètre60mm). Au dos subsistent lesvestiges d’une tige (?) en fer.Une énorme rouelle à quatrerayons (diamètre 60mm)(photo 3) l’accompagnait.

trois trous (dont un est quadran-gulaire alors que les deux autressemblent ronds), et qui obtureaux trois quarts le réceptacle deplomb. Enfin, une anse de pré-hension (?) est fixé dans le pro-longement de celui-ci (le plomba-t-il été coulé sur la ferraille ?).Est-ce vraiment une lampe àhuile ? Pourquoi cette plaque decalcaire ? De quelle époque peu-vent bien dater ces objets ? Si vous avez des informations surle sujet, merci de nous écrire.

9

9 : Grand sceau provenant des vignes du Médoc.

S’ PETRI DE BURDE (G’) VA ? (DEMI) (COLLI) :

La lecture est très incertaine du fait de la mauvaise qualité de conserva-tion de la matrice. Il pourrait s’agir du sceau d’un certain Pierre deBordeaux (XIIIe/XIVe siècle). Dans le champ, dans un polylobe, un liondiffamé (sans queue) dans un écu à la bordure semée de besants. Le lionest le symbole du courage et de la magnanimité, mais lorsqu’il est dif-famé, cela peut-être la marque d’une faute commise au combat.

Trou

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Cette rouelle ne comporte aucunmoyen d’attache ou de suspen-sion. Le mystère demeure entiersur son usage ou sa fonctionna-lité.Enfin était présent un objet queles inventeurs qualifient de“lampe à huile” (photo 1 & 2).D’une longueur totale de110mm, cet objet est constituéd’un réceptacle en plomb (couléou martelé ?) de 60 mm de lon-gueur, dans lequel est inséré uneplaque de calcaire (?), percée de

1

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4

Calcaire

Curieuse trouvaille réalisée dansl’Ouest de la France.Ces objets étaient groupés à peude profondeur dans un terrainhumide, apparemment sansaucun contexte particulier, nimobilier autre que celui-ci. Il s’agit (photo 4) d’un disque

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Pensées,Pensées,un soir un soir d’hiverd’hiver, , d’un d’un prospecteur prospecteur à 13,8 deà 13,8 deTTensionension

PassionPassion

sur les soit-disant “méchants-archéo-logues-inquisiteurs-emprisonneurs”.Certains existent hélas, mais ce n’est pasune généralité, et encore moins une re-présentation du corps de la profession,amateurs compris.Fatigué à plusieurs titres, je vous livre lesméandres complexes de mes petites cel-lules grises. Ouf !Nous avons donc dans la série (je bêtifie,mais... à peine parfois) :

A) “Nous sommes vexés car, pour les ar-chéologues, nous les prospecteurs, nousvendons tout ce que l’on trouve...”

Cette phrase, que ne l’ai-je entendu millefois. C’est vrai, c’est énervant, étonnant,frustrant, fatiguant, brimant de s’en-tendre dire ça, mais....Eh, les gars (et les filles aussi bien sûr,sorry), il faut bien reconnaître que cer-tains ne se gênent pas pour se faire unpeu de “swartz” avec leurs trouvailles,voire beaucoup, voire que ça !!!L’amour de l’histoire, les relations hu-maines du passé, l’artisanat des sièclespassés, certains s’en tamponnent royale-ment le coquillard. Ce ne sont pas euxqui vont ressentir une émotion devant undouble-tournois usé. C’est pas le genrede la maison. Poubelle... money only !Dans un salon numismatique, le (re)ven-deur qui propose pièces gauloises, ro-maines, royales, objets gallo-romains(statuette, fibules...), et qui déclare fière-ment ne travailler qu’avec les prospec-

Courrier des lecteursVotre rubrique: Coups de gueule, interrogations,

droits de réponse, coucous et revoilous, etc.

BBien. Après maintes re-cherches (non pas de mon-naies, bande de petits ma-lins..), mais de temps person-nel, de stylo et de papier, je

me décide à pousser mon coup de gueu-le.J’avoue... Je suis un peu fatigué de lire(et relire) les articles de certaines revues,ou d’entendre toujours la même litanie

teurs ! Aïe Aïe ! Ca existe, soyonshonnêtes !

B) “Les archéologues râlent et menacentcar les prospecteurs détruisent les sites.”

J’aimerais bien voir la tête de certains sije me pointais avec pioche, masse et bullgenre Caterpillar, et fouillais avec grâceet légèreté dans leurs maisons, apparte-ments, fermettes rénovées et plates-bandes... Sans rapport me direz-vous ?Nenni, car certains n’hésitent pas à dé-molir des sites archéologiques en coursde fouille (la nuit certainement ; c’estmieux ; c’est plus lâche...), avec le non-respect de la loi, avec tout le travail quecela comprend, les découvertes et lesidées que l’on eut pu en retirer sur la viedans le passé. Oui, ils fouillent, nantis desurcroît d’un matériel lourd, manié avecla légèreté d’une horde de Huns en dé-route. Ca existe aussi comme 1 + 1 font2. Les archéologues sont en colère (éton-nant non?), font un amalgame entre dé-tectoriste et pillard. Peut-on appeler ça lapeur du vandalisme ? Personnellement,cela m’attriste d’être confondu avec unecertaine catégorie d’individus sans scru-pules. Pas vous ?

C) “Nous, les prospecteurs, on a décou-vert plus de choses en 20 ans que l’ar-chéologie en 100 ans.”

Formidable ! Après tout, le besoin de re-

Maxime posant pour la postérité lors durallye le 8 mai à Duy La Ramée. son lingotde plomb lui donnera-t-il droit à un détec-teur ou à un Louis d’or ? Le quadrupèdeen a cure de ces histoires...

Photo Christophe

by Marlo

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connaissance est bien humain et vivi-fiant. On ne peut nier que de belles dé-couvertes ont fait avancer l’histoire etl’archéologie. De surcroît, cette phrasenous sert bien souvent de défense contrele terme de “pilleur”, et autres amabilités,utilisé contre nous par des archéologuesqui nous connaissent mal, par des médiasou de simples citoyens lambda pousséspar l’ignorance.Oui, mais les livres, les revues, les ren-seignements, les datations...Oui, mais les musées, les expos, lesconférences.....Oui, mais les échanges et les réflexionsavec les autres pays...Oui mais, de qui proviennent-ils ces élé-ments, ces travaux, toute cette matièrequi nous est si utile, si importante, et sanslaquelle nous nagerions un peu beaucouppour identifier et mettre un nom sur noschères trouvailles... hmmm?Car enfin, même si parfois on se gaussede quelques erreurs de l’archéologie(après tout, que celui qui n’en fait paslève le doigt ; il aura le titre de “parfait”),on ne peut décemment faire abstractiondu travail énorme et passionné de généra-tions d’individus, amateurs et prosconfondus, oeuvrant pour l’histoire etl’archéologie. Je crois que l’on peut lesremercier car ils nous font avancer surnous-même et magnifient nos décou-vertes dans l’histoire.Mais quittons un moment l’archéologiepour une pensée toute agricole.

D) “Nous, les prospecteurs, on a rien àse reprocher...”

Bien. J’approuve de tout coeur, maisalors, peut-on m’expliquer le pourquoides plaintes de quelques agriculteursconcernant le comportement un peu sin-gulier de certains prospecteurschampêtres ?Arrivant sur son champ et remarquantdes gars équipés de drôles de machinesen train de remuer un peu de terre, il meparaît normal que notre agriculteur se di-rige vers eux, histoire d’envisager unecourtoise relation verbale... non?Là où ça devient pour le moins étrange,c’est que ces mêmes gars se sauvent àgrandes enjambées. Comique, certes. Cequi l’est moins, c’est la future réaction deces agriculteurs qui sera loin d’être posi-tive envers les prochains visiteurs (quiseront peut-être vous ou moi), et qui sepointeront la bouche en fleur.Je vous laisse imaginer les futures réac-tions : expulsion (sans passer par la casedépart), discussion orageuse, coup defusil (gros sel j’ose espérer), plus unebonne pub autour des prospecteurs.Dame oui! Ils ont de quoi se poser desquestions sur la bonne conscience dequelques-uns d’entre-nous. Après le lapi-nou de garenne, ça va être le prospecteurde garenne. Bonjour la chasse, vive lacourse à travers champs, avec détecteurset bagages, et merci m’sieur dames !Pour conclure : Je suis conscient de n’avoir pas parléd’autres petites choses qui ne nous met-

tent pas forcement en état de grâce,comme le non-respect des cultures, lesairs de conspirateurs (que certains se sen-tent obligés d’adopter) et l’amabilité quiva avec, envers les personnes de ren-contre et curieuse de notre passe-temps,les trous non rebouchés, les objets ininté-ressants abandonnés sur le sol, et .... vousterminerez la liste car je fume des doigts.Je suis aussi conscient que ce petit pavédans la mare va faire grincer quelquesdents, de colère ou de dépit, mais, quevoulez-vous, je suis un peu rêveur et j’ai-me à croire que nous aurons une meilleu-re presse auprès des gens qui nousconnaissent mal, et aussi qu’un jour, nousentretiendront des relations plus saines,plus constructives, et pourquoi pas plussympathiques, avec les membres de l’ar-chéologie (du style english, why not mydear friend?).Alors, en attendant, pourquoi ne pas faireun petit mea culpa sur certaines vérités,et tenter de se responsabiliser en réflé-chissant sur les quelques points qui sui-vent : - La guerre des deux parties (avec lemême amour, ce qui est le comble) n’ap-portera que du négatif pour les membreset envers l’histoire.- Il y aura toujours des “ripoux” ; il y ena toujours eu. A nous de ne pas aller gros-sir les rangs.- La terre et son histoire est un patrimoi-ne que nous laisserons aux enfants de nosenfants et plus... Alors, à défaut d’être to-talement sans taches, soyons au moinspropres.En gros, mes petits doigts agiles (merciMesdemoiselles) vous font dire que cettebafouille est une colère et un élément deréponse entre un certaine “paille” et unecertaine “poutre”, en espérant qu’elle ser-vira peut-être de monnaie (Ah ! Quandmême une...) d’échange entre nous, etqu’elle entraînera des rapports qui rem-placeront l’ignorance des non dit. (ouf!).J’abrège vos souffrances et je parleraisvolontiers une autre fois de l’énorme po-tentiel positif (n’ayons pas peur desmots) que draine la détection-prospec-tion-passion. Après le coup de gueule... le coup dechamp’. Volez bouchons et valsez pio-chons.PS : Ce magazine, Détection Passionbien sûr, est tout simplement génial (surl’air de la brosse à reluire...lali...lala...ecta...), et chaleureux, avecune pointe d’humour et un zeste de sym-pathie qui se dégage des courriers sau-poudrés d’échanges, de renseignements,de contacts, de vécus et d’anecdotes.Alors j’en profite pour saluer de ma main(souvent pleine de terre, mais bof...) tousles prospecteurs, et prospectrices, aguer-ris ou tout frais, qui apporte un soufflenouveau et dynamisant à la prospection.Salut les jêuuunes...

Marc, dit “Marlo”,l’un des Quatre Mousquetaires.

Les chevaux s’ étaient fait ce jour là debons copains avec de drôles de machines.Rallye du 8 mai à Duy La Ramée.

Photo Christophe.

Page 49: Détection Passion n° 23

CL n°2401

NNous nous étions bienpréparés pour le rallyedu 1er mai àChâteauneuf Val SaintDonat, et c’est par une

belle journée que nous avons parcou-ru les 150 km qui nous séparaient dece petit coin de soleil et d’amitié.Tout en faisant de nombreuses ren-contres, nous nous sommes mis enquête des jetons cachés. De toute lajournée, entrecoupée d’un bon repasavec des anecdotes savoureuses enguise de digestif, je n’avais trouvéque trois jetons. Mes chances étaientminimes, me disais-je... Pas du tout !Les Dieux étaient avec moi. Le pre-mier numéro tiré au sort était celuid’un de mes jetons ! Le détecteur of-fert par France Détection Servicesétait au bout de la ficelle.Ca tombe drôlement bien, car étantchômeur, je ne pouvais pas me per-mettre de changer mon vieux détec-teur à bout de souffle.Merci donc à tous : DétectionPassion, France Détection Services,J.Marie Di Iorio, Patricia, le Comitédes Fêtes, le patron du café et lemaire du village.

CL n°2402François (76) est apparemment unprospecteur débutant. Si le chemin est long qui le mèneravers un peu plus d’expérience, celuiqui le mènera vers les ennuis semblebeaucoup plus court.En effet, François nous écrit : “Je possède deux livres de l’abbéCochet sur des sites archéologiquesen Normandie, mais comment pros-

pecter quand on se trouve face à deschamps et à des bois privés”.

Hum ! Attirons votre attention sur lefait que si vous allez sciemment pro-mener votre détecteur sur des sites ar-chéologiques, même “piqués” dansun vieux bouquin, sans autorisationadministrative, cela risque de vouscoûter très très cher. Encore heureuxque les bois et les champs privés vousaient paru des obstacles sérieux.Lorsque vous voulez prospecter dansun bois ou dans un champ, assurez-vous qu’il n’existe aucun site archéo-logique. Les bouquins de l’abbéCochet vous serviront, contrairementà votre idée première, à prendre cetteassurance, même si de nombreuxsites n’y sont pas répertoriés. Vousdevriez alors aller à la pêche aux ren-seignements, dans les bibliothèquespar exemple.Et puis, en l’absence même de site ar-chéologique, si vous désirez néan-moins rechercher des objets intéres-sant l’histoire, la préhistoire ou l’ar-chéologie, il vous faudra demander,et obtenir, une autorisation adminis-trative, telle que prévue dans la loi89.900, en exposant vos motivations.Pour obtenir les autorisations despropriétaires des terrains privés, ilfaut d’abord les connaître.

Pour cela, deux solutions :

- Discuter avec les gens que vouspouvez rencontrer sur place, ne pashésiter à rentrer dans les fermes, s’ar-mer de patience et user de diplomatie.

- Chercher le nom du propriétaire aucadastre. Mais il vous faudra égale-ment obtenir l’autorisation de l’ex-ploitant ou de la société de chasse.

Pas évident du tout et très long. Leplus simple, mais ce n’est pas facileet si c’était facile ça se saurait, estdonc de demander directement surplace.

“Je possède un Classic III SL et onme propose de le doper. Que dois-jefaire ?”

A vous de voir. Si votre appareil estencore sous garantie, sachez quecelle-ci prendra fin dès que vous bi-douillerez votre machine, à moinsque ce soit l’importateur qui effectuece changement.Et si ce dopage est très coûteux, exi-gez une obligation de résultat. Quefaire d’un détecteur dopé... mais in-utilisable ?

“Peut-on trouver des objets en oravec ce détecteur ?”

Bien entendu. Il suffit de passer votredisque au-dessus et de savoir se ser-vir correctement d’un détecteur. Leproblème, c’est qu’il n’y a pas de l’ortous les dix mètres. Si votre vendeurvous a dit qu’on trouvait facilementde l’or, il vous a menti. Et comme ditun collègue qui se reconnaîtra : “Ladétection, faut pas croire, c’est pasfacile !” qui résume toute la situation.Comme si on ne le savait pas, depuis20 ans !

“Les autres revues du marché ne fontque baratiner les lecteurs.”

Eh bien, vous voyez qu’effective-ment on ne vous raconte pas d’his-toires, mais peut-être auriez-vous jus-tement préféré lire une autre réponseà votre courrier, moins pointilleuse etplus éloignée de la loi ? Désolé, maisla loi existe, et nous sommes tenus(juridiquement) d’en faire respecterles termes.

Après, c’est à vous de voir !C

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CL n°2403

Gérard, le gagnant de notreconcours n°21(poisson d’avril !), àl’occasion de sa commande d’an-ciens numéros de Détection Passion,nous expose son idée.

“J’espère qu’un jour, vousaurez la bonne idée d’un concoursdont toutes les réponses se trouve-raient quelque part dans les anciensnuméros de Détection Passion. Tous les lecteurs sont, je pense, desamateurs de chasses aux trésors, fus-sent-ils “virtuels”, mais combiend’entre-eux ont la possibilité “maté-rielle” et “temporelle” de faire desdéplacements de plusieurs centainesde kilomètres, et combien ont-ils lescompétences pour décrypter lesénigmes parfois très pointues de vosconcours ? Très peu, je suppose ; Uncertain nombre de “chevronnés” et, àterme, toujours les mêmes. Vous avezconstaté vous-même le succès du mini-concours sur la pêche, que j’ai eul’ineffable plaisir de remporter. Peuimporte l’enjeu ; Un livre, un abonne-ment, une babiole, l’essentiel étant, jecrois, de permettre la participationd’un maximum de lecteurs.”

Nous y avons déjà pensé,mais sachez que ce genre deconcours ne serait plus alors un “jeugratuit sans obligation d’achat”, lesconcurrents étant obligés d’acquérirles anciens numéros de la revue.Néanmoins, nous pourrions toujoursélaborer des énigmes de connaissan-ce générale sur la détection, les an-ciens numéros apportant une aidecertaine, mais n’étant pas indispen-sables. Nous organiserons prochai-nement un concours de ce type. Quant aux chasses au trésor, il estclair que ce sont souvent les mêmesqui gagnent, mais ces chercheurs ontacquis leurs compétences à force detravail et d’acharnement. Ce sontdes passionnés au même titre que lesbons prospecteurs. D’ailleurs, je l’aidéjà dit, les deux disciplines se rap-prochent et sont complémentaires.Beaucoup de prospecteurs feraientbien de s’enrichir culturellement, deconsulter des livres d’histoire, desouvrages d’archéologie (afin deprendre conscience de l’importancedes objets qu’ils peuvent découvrirfortuitement), et beaucoup de chas-seurs de trésors “virtuels” devraientabandonner un temps leurs bouquinset leur ordinateur afin de pouvoir ac-quérir cette expérience du terrain quileur sera nécessaire un jour oul’autre à l’ultime étape d’une re-cherche bien menée.

CL n°2404

Kevin (45) nous écrit pour nous direque Détection Passion est la meilleu-re des revues, mais que certains ar-ticles sont parfois inintéressants.C’est rare mais ça arrive, poursuit-il,par exemple, l’article intitulé “Deuxbons tuyaux” (n°20) où il est questiond’une recherche d’un trésor familial.Kevin se plaint que les 3/4 de l’articlesoient consacrés au marchandageentre le client et le chercheur, les dif-ficultés de celui-ci pour trouver unpartenaire et ses problèmes fami-liaux, ce dont on a rien à faire, préci-se-t-il.Ouh là ! Elle est... RED celle là !Une histoire est un tout, et si unebonne partie (sûrement pas les 3/4)est en effet basée sur la question dupourcentage, c’était justement pourfaire prendre conscience aux cher-cheurs, à qui arriveraient de sem-blables aventures, que ce point cru-cial se discute âprement. A moins queKevin soit totalement désintéressé(Dans ce cas là, vous pouvez faireappel à lui pour tenir la pioche.Contactez la revue pour ses coor-données). Et je termine en assurantque cette histoire est 100 % véri-dique, ceci pour répondre à un lecteurqui mettait en doute la véracité dequelques histoires (il n’a pas préciséde quelles histoires il s’agissait, maisnous nous doutons qu’il s’agit deshistoires de trésors familiaux).“A propos de vos jeux de sagacité,j’adore ce genre de jeux, tout en étantloin d’être doué, mais à la lecture descomptes rendus de ces chasses, je mesuis aperçu d’une chose : Il est pri-mordial d’avoir un bon pseudo. Amilecteur, si tu fais partie de ces gensqui, comme moi, suent sang et eausur la première énigme, pendant qued’autres creusent déjà pour trouver letrésor, choisis toi un bon pseudo et tavie sera plus belle. PP et FB, gare àvous, RED PRIVATEER arrive !(c’est mon pseudo, il est chouette,non?). Avec un pseudo comme ça, jevais tous les écraser à la prochainechasse !”

CL n°2405

André (13) vient tout juste de décou-vrir Détection Passion alors qu’il pra-tique la détection depuis un an déjà.Mais avec les moyens du bord. EtantRmiste, il utilise un petit détecteurpour électricien car son budget ne luipermet pas d’acquérir un détecteurdigne de ce nom. Avec celui-ci, quine dépasse pas les 4 cm de perfor-mances en profondeur, André dé-couvre néanmoins de la pièce moder-ne et de la bijouterie fantaisie sur lesplages, mais il désirerait, et c’est bienlégitime, dépasser ce seuil des 4 cm,aussi nous demande-t-il s’il peutdoper son matériel, ou bien s’il estpossible de construire un détecteur àpeu de frais.Hélas, je ne pense pas que l’on puis-se booster ce genre d’appareil depoche, étant donné la taille très rédui-te des bobines. Quant à fabriquer sondétecteur, je crois que ceux qui ontessayé se sont rendus compte qu’illeur était revenu aussi cher qu’un dé-tecteur bas de gamme, et pour un ré-sultat bien moindre (si je me trompe,dites-le moi).Préférez attendre que votre situationfinancière vous permette d’acquérirun appareil tel que le CHALLEN-GER de BOUNTY HUNTER, trèspolyvalent et performant, pour unprix aux alentours de 1500 F. On peutégalement trouver de bons détecteursd’occasion à moins de 1000 F, et il ya même parfois des gens qui ont, aufond du garage, un détecteur dont ilsne se servent plus, et qui seraient prêtà le donner (?!).

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Histoired’en rire !

Pour les prospecteurs dont lesplages sont trop loin de chez eux,n’avez-vous jamais remarqué, aucours de vos déplacements, très tôtle matin ou tard le soir, des concen-trations de voitures sur les parkingsqui bordent les forêts ou les bois ? Prenez un bon bâton, des gants pro-tecteurs et votre détecteur.Entrez en sous-bois. Ne soyez pasétonnés. Des centaines de préserva-tifs jonchent le sol. Déballez... votredétecteur et partez en prospection.Nul besoin d’aller sur les plages ; ceque vous découvrirez sera la mêmechose : Pièces de monnaie, clefs devoiture, briquets, stylos, bagues,gourmettes, ceintures, boutons,chaînes, calculatrices, portefeuille,etc. Il m’est même arrivé de restituerson portefeuille à un acteur dethéâtre bien connu du public. Cemonsieur m’a alors remis une ron-delette somme d’argent en échangede ma discrétion, mais je ne luiavais rien demandé, entendons-nous bien.A condition de faire attentionlorsque je me penche en avant, j’ef-fectue cette visite une fois par mois,le temps de laisser le “site” serégénérer en trouvailles que je dé-clare en objets trouvés comme il sedoit.Slip en zinc obligatoire !A vos détecteurs et... bonne chasse.

Bernard M. (94)

Lecture déconseillée aux âmesLecture déconseillée aux âmessensibles et aux mineurs !sensibles et aux mineurs !

est difficile d’imaginer de l’or argenté, il peut s’agird’argent doré (mais dans ce cas, seuls les reliefs au-raient dorés ?), ou bien de laiton ou de bronze argenté.Il aurait fallu que Christian nous dise quel aspect avaitcette pièce lors de sa découverte. Le noir, observabledans les creux, est-il d’origine ? Les couleurs de laphoto laser sont-elles réalistes ? Par son diamètre et son poids, on pourrait assimilercette pièce à un moyen bronze qui aurait été argenté(mais pourquoi ?), quoique la légende IMP CPOSTVMVS PI AVG ne fut pas couramment em-ployée et que la gravure soit très “curieuse”. Ou biens’agit-il d’une médaille, mais de quelle époque ? Aurevers, NEPTVNO REDVCI. Le N inversé traduit unecertaine inexpérience du graveur de la légende.

Drôle de pièce... non ? Avis aux spécialistes.

Trou

vaill

es CCurieuse découverte que celle de Christian, réaliséedans un chemin forestier au nord de Paris. Cettepièce, à l’effigie de Postume (259 - 268) mesure 29

mm de diamètre et pèse 9 grammes.Elle est, d’après Christian, en “or - argent”. Etant donné qu’il

ASSOCIATIONSun miroir aux alouettes ?

suite dela

page 39

lors de rencontre avec un paysan ouquelque autre propriétaire terrien, quesortir sa carte rassure ou impression-ne celui à qui on la montre. “Ca faitofficiel, nous dit-on !” Alors, je me demande ce que signifiecette observation . Nous nous enten-dons bien sur le fait que cela n'a riend'officiel, puisqu'il n'y a pas 1'ombrede quelque “officialité” que ce soitdans le fait d'appartenir a une asso-ciation de prospecteur.Ne serait-ce pas plutôt là un moyende tromper, de duper, voire de dé-pouiller d'honnêtes gens en abusantde leur crédulité ? Que va bien pou-voir s'imaginer une personne vulné-rable, qui n'a aucune connaissance dece domaine, et auprès de qui on vientrevendiquer cette marionnette “d'offi-cialité” ?Il est pourtant évident que, pour nepas se heurter les uns les autres, pourne pas nourrir les tensions et autresfrictions, qui polluent et affectentdéjà tant les rapports que nous vi-vons les uns les autres, il est impéra-tif que chacun sache demeurer sage-ment à sa place qui est la sienne,dans le respect des lois et la déonto-logie du prospecteur, sans avoir dedéguisement ou user d'artifices.Il est nécessaire qu'un caractère offi-ciel soit réservé a ceux qui ont la lé-gitimité de protéger notre patrimoine.Nous ne savons que trop bien qu'elleest la complexité de ces litiges (trou-vailles, déclaration). C'est pour-quoi Détection Passion recherchedes correspondants régionaux afinde faire respecter la déontologie duprospecteur et de concrétiser de bonsrapports avec les services compétentsd'archéologie, sans être obligé de pas-

ser par ces fameuses associations au-jourd’hui montrées du doigt.

Cette mise au point était né-cessaire, n'en déplaisent à certains.Nous préférons quant à nous la so-briété à l'arrogance, la franchise à lafiction, et si nous sommes les artisansd'une vérité enfin dévoilée , cela nousimporte peu car nous sommes ca-pables d'endosser cette paternité.

Page 52: Détection Passion n° 23

N°1 : La détection : Chasse aux trésors ou ac-tivité culturelle ? - Les pierres à fusil gainéesde plomb - Choisir son détecteur - WHITE'SLes " Classic " - La Loi - L'IGN, un précieuxallié - La collection par la détection - Nettoyervos trouvailles.

N°2 : La détection à travers les âges - Vousvenez d'acquérir un détecteur de métaux - Lesrouelles gauloises - Les bulles romaines -Chasseur de météorites -Le WHITE'S SPEC-TRUM XLT - La prospection des pistes de ski -Les FISHER 1266X et XB - Introduction à lanumismatique - Le nettoyage de vos décou-vertes 1ère partie : le fer, le plomb et l'argent -Les LASER B1 et B2.

N°3 : Des milliards à portée de main - La dé-tection aquatique - Les autos miniatures - Ladétection sur les plages - La détection à petitsprix - L'orpaillage en France - Le WHITE'SSURFMASTER II - Recherche d'épaves et tré-sors sous-marins - Le FISHER 1280X AQUA-NAUT - La mode des " pros " et des " plus " -Principe de fonctionnement des détecteurs demétaux - Fabriquez un amplificateur de signal- La radiesthésie.

N°4 : La détection à travers les âges - Des sitesriches - C-SCOPE CS 5 MX et CS 1220 XD -Les souterrains (dossier) - WHITE'S CLASSICIII Plus - La bibliothèque de France - LesBOUNTY HUNTER - Les clefs de montre - Lenettoyage de vos découvertes 2ème partie : lebronze, le cuivre - Nettoyage par l'électrolyse :mise en garde - La carte de France des trésors.

N°5 : A la recherche de la forêt gauloise - Lessous-bois Parisiens - Les soldats de plomb -Monnaies fourrées, saucées et billonnées - Lafabrication des monnaies romaines - La locali-sation précise des cibles - Les rallyes de détec-tion provocateurs - Le trésor de Graincourt LèsHavrincourt - Les TESORO - Le LASER B3 -Un château disparu à retrouver - Identification.

N°6 : L'étude des cartes et des vieux documents- Trouvaille dans le Var - La radiesthésie - Labague, bijou symbolique - Trouvailles dans lesArdennes - Trouvaille en Moselle - Lespoinçons - Nettoyage de l'argent - Les souter-rains refuges de Ribécourt - Fabrication desmonnaies : les monnaies coulées - Le trésord'Arras - Questions/Réponses sur les détec-teurs.

N°7 : Les archives de la Gestapo perdues dansun puits du Pas de Calais - Le trésor de Brest :un authentique trésor de guerre ? - Les sites àbatailles - Trouvaille à Brest - Trésors sous lamer - L'or de Mérigot Marquès dans le Cantal? - Forum des chercheurs - Trouvaille àThionville - Identifiez vos trouvailles.

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N°8 : Les bouteilles de collection - Modifiervotre appareil en un détecteur subaquatique- Sites interdits - Radiesthésie : L'égliseSainte Rictrude - Pourquoi l'année commen-ce-t-elle le 1er janvier ? - Technique de dé-tection - FISHER, LASER, WHITE'S - Lacryptographie - Rennes le Château -Recherches dans la Manche - Les chercheurscélèbres - Courrier des lecteurs : Trouvaillesdans l'Est - Le Forum des chercheurs -Identification.

N°9 : Le Billet : Le problème du clou et de lapièce - Un aimant de récupération bon mar-ché - La guerre des Gaules - La toponymiedes voies antiques (1ère partie) - La fibule :20 siècles d'histoire - Rennes le Château - Letétanos - Courriers - Forum des chercheurs -Identification.

N°10 : Le Billet : L'Ile des Gogos -Archéologie et prospection - La fabricationdu bronze antique - La toponymie des voiesantiques (2ème partie) - L'expertise desmonnaies anciennes - Les bagues de pigeonsvoyageurs - Vécu : La recherche d'un trésorde lingots d'or - Le QUICK DRAW - Lamotte féodale de Morizur - Les détecteursFIELDMASTER - Le Forum des chercheurs -Identification - Courrier des lecteurs.

N°11 : Le Billet : La chance du débutant - Lenettoyage des gros objets en fer (en photo) -Le TRACKER ID - Orpaillage - Les plusgrands trésors de Paris - Le trésor de la rueMouffetard - Numismatique - Les FIELD-MASTER - Détection sur les plages - LeForum des chercheurs - Identification -Courrier des lecteurs - Les rois Capétiens.

N°12 : Le Billet : Le trésor du Mans - BillClinton se met à la détection (avec sa secré-taire) - La prospection et la loi - Détecter entoute liberté - L'Oise et la Somme : Le cou-peret est tombé - Lettre à M. Le Préfet - CZ7et LANDSTAR - Les FIELDMASTER -Casques d'écoute - Les femmes et la détec-tion - Chasse au trésor n°1 - Le Forum deschercheurs - Identification - Courrier deslecteurs.

N°13 : Le Billet : Pigeon vole… - Réponsede Môssieur Le Préfet - Les cartes postalesanciennes - Les plaques fiscales à vélos - Leslangages de la Gaule - CLASSIC III SLX - Ala recherche d'Hermoniacum - Projectilesanciens et balles de fronde - Les douilles decartouches de chasse - TRACKER IV - Latailles des disques de détection - Chasse autrésor n°1 suite - Le Forum des chercheurs -Identification - Courrier des lecteurs.

N°14 : Le Billet : Le trésor d'Adrien -Détection et belles trouvailles - A chacunson détecteur - Vécu : découverte de 1250louis d'or dans une cave - Le CZ7 - Les désà coudre - Pure Gold Rally : la détection àl'Anglaise - Le DEEPCOMBER - Découvertede jetons royaux en argent - Météorites -Chasse au trésor n°1 suite - Le Forum deschercheurs - Identification - Courrier deslecteurs.

N°15 : Le Billet : Il y a 20 ans, étiez-vousScope ou White's ? - Vécu : La vérité commetrouvaille - Objet insolite - Hommage auxpionniers - La jungle des SAV - DETECTIONet STATISTIQUES - Les fouilles à la passoi-re - Le QUICK DRAW II - Une monnaie celteinédite - La détection en Angleterre -Solutions de la chasse au trésor n°1 - LeForum des chercheurs - Identification -Courrier des lecteurs.

N°16 : Le Billet : Détection et téléphones por-tables - Trouvailles : Un trésor sous l'autoroute -Un trésor de guerre à Hénin sur Cojeul ? - Leculte de Dionysos (phallus) - Forum technique dela détection - Le SURFMASTER - Banc public -Faux et usage de faux : Un bronzier indélicat -L'exemple anglais - Découverte fortuite : Les or-nements d'un char Celte - Le phénomène du "halo " d'oxyde : mythe ou réalité ? - Le Forumdes chercheurs - Identification - Courrier deslecteurs.

N°17 : Le Billet : Rallye Test et pot à cornichons- Numismatique : L'union Latine - Découvertefortuite : Un trésor de hache en bronze enNormandie - Techniques de la détection sur lesplages - Vécu : Découverte de pièces d'or dansl'Ariège - Le CZ20 - Chasse au trésor n°2 - LeForum des chercheurs - Identification - Courrierdes lecteurs.

N°18 : Le Billet : La " goldu " - Forum techniquede la détection - Le trésor de Mandrin retrouvé ?- Faux et usage de faux : Pièces gauloises en orfourrées - Détection sous les cocotiers -Trouvaille en Aquitaine - Dossier : Les clochettesen bronze - Trouvailles - Le CLASSIC ID - Del'or en Australie - COMPASS le retour - Les dé-lires d'Augustes - Association de malfaiteurs -Chasse au trésor n°2 - Le Forum des chercheurs- Identification - Courrier des lecteurs.

N°19 : Le Billet : Courriers - Nous avons cher-ché le trésor de France 3 - Les clochettes en fer- Faux et usage de faux : Les monnaies romainesfourrées de fer - COMPASS COIN SCANNER -Trouvaille d'une boîte en argent massif de 1619 -Chasse au trésor n°3 : Les énigmes - Chasse autrésor n°2 : Les solutions et les heureux gagnants- Pure Gold Rallye 98 : Nous y étions - Magazine- Le Forum des chercheurs - Identification -Courrier des lecteurs.

N°20 : Le Billet : Une affaire ordinaire -Magazine - Le 1er rallye à l'anglaise -Associations de malfaiteurs - Vécu : Découvertede 1000 louis d'or derrière la cuve à fuel -Enquête sur un OMNI - Faux et Usage de Faux :Un statère gaulois en plomb… fourré d'or ! -Découverte de pièces d'or dans une clochette enfer - Les boulets de canon - Les enseignes de pè-lerinage - Trouvailles curieuses et diverses -Chasse au trésor n°3 - Le Forum des chercheurs- Identification - Courrier des lecteurs.(48 pages)

N°21 : Magazine - Chasse n°3 - Détec... touristes- le tombeau de Clodomir en Dauphiné - Trucs etastuces - Identifications - Comment lire un sceau- Trouvailles - Courrier des lecteurs - Forum deschercheurs - Trouvaille en or - Racontez votre dé-tecteur - 56 pages !

N°22 : Magazine - Chasse n°3 Les Solutions -Les monnaies racontent l’Histoire : Julia Domna- Ephémère citadelle en Dauphiné - Les BOUN-TY HUNTER sur les plages normandes -Identification - Trucs et astuces - Forum deschercheurs - Racontez votre détecteur - Dossier :Les Poids Monétaires - Courrier des Lecteurs -Concours - Fédération - Trouvailles - 56 pages !

N°23 : Magazine - Un lingot Celte en fer remisau musée du fer - Le Dictionnaire Français/Latin- Détection et agriculture - Trucs et astuces - Unmystérieux souterrain dans l’Avignonnais -Guedelon : L’aventure médiévale du XXIe siècle- Identification : Demandes et réponses - Rallyede Printemps à Meaux - Le Forum desChercheurs - Racontez votre détecteur - MenuesChoseites : Les Capsula (ou Bulles) - Trouvailles :Les pierres à fusil, les pots d’Orviétan, une en-seigne de Saint Maurice et une belle cloche.

Sommaire des anciens numéros de

DETECTIONPASSION

Page 53: Détection Passion n° 23

RESPECTONS L’ARTICLE L 542-1 DU CODE DU PATRIMOINE

Art. L 542-1 : Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détectiond’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets

pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoirau

préalable obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de laqualification du demandeur, ainsi que de la nature et des modalités de

recherches. Les contrevenants sont passibles d’amendes de la classe 5.Cette réglementation a pour but la protection des sites archéologiques. Les

autorisations de recherches archéologiques effectuées à l’aide dedétecteurs de métaux sont à demander au préfet de la région concernée.

AVERTISSEMENTCe fichier PDF a été réalisé avec une pré-maquette

du numéro 24, et n’est donc pas une copie conformede ce numéro.

La pagination est différente, il manque la couverture,pas mal de pages, les publicités, etc.

D’autre part, la mise en page peut laisser à désirer(chasse, justification, habillage des images, etc.)