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Déterminant relatif et la fonction XIAuthor(s): Gilles CarronSource: American Journal of Mathematics, Vol. 124, No. 2 (Apr., 2002), pp. 307-352Published by: The Johns Hopkins University PressStable URL: http://www.jstor.org/stable/25099116 .
Accessed: 19/12/2014 00:04
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DETERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI
By Gilles Carr?n
R?sum?. Nous obtenons un analogue de la formule de Weyl (ou plut?t sa version int?gr?e) pour les
domaines non-born?s d'une vari?t? riemannienne compl?te. Cet asymptotique concerne la fonction
de d?calage spectral de M. Krein. On donne aussi des formules reliant cette fonction et la ?
r?gularisation du d?terminant de quelques op?rateurs.
1. Introduction. L'objectif de cet article est d'?tudier les op?rateurs de
type laplacien sur les vari?t?s riemanniennes compl?tes noncompactes, et par
ticuli?rement certaines de leurs propri?t?s spectrales. Une partie de notre ?tude
est motiv?e par le tr?s bel article de F. Gesztesy et B. Simon. Dans [G-S 2], les
auteurs ?tudient la fonction Xi, dite de d?calage spectral, du couple
(H9 H0) = ((- d2/dt2 + V)9 ( -
d2/dt2 + V)o), sur L2(R, dt)
ou V: R ?> R est une fonction born?e inferieurement et Ho est l'op?rateur
?d2/dt2 + V avec les conditions de Dirichlet en 0 G R. Ainsi H est une perturba tion de rang 1 de Ho et selon la th?orie de M. Krein, il y a une unique fonction
f G Ll(R9d\/(l + A)2) telle que ?(A) = 0 si A << 0 et telle que, pour tout r?el
positif t9 on a
,xd\. Tr (e-'H -
e-'"? )
= - ?(A, H, H0)te
^ ' J ? oo
De plus grace au th?or?me 1.1 de"[G-S 2], on a la formule
f (A) = - lim - Arg G(X + fe, 0,0), p.p. A > 0.
O? on a not? G(z,x9y)9z G C, x9y G R le noyau de Green de l'op?rateur (H?z)~l. Notre objectif est de faire de m?me sur les vari?t?s riemanniennes. Soit donc
(Mn9g) une vari?t? riemannienne compl?te, soit A = d*d le laplacien associ?
? la m?trique. Dans cette introduction, on se contentera de d?crire le cas de
cet op?rateur, mais notre ?tude est valable pour tout op?rateur de type lapla cien raisonnable: les op?rateurs de Schr?dinger du type A + V9 o? V est une
Manuscript received October 23, 2001; revised March 28, 2001.
American Journal of Mathematics 124 (2002), 307-352.
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308 GILLES CARR?N
fonction born?e inf?rieurement, le laplacien de Hodge-deRham agissant sur les
formes diff?rentielles, etc. Soit E une hypersurface compacte lisse de M qui
s?pare M
M-? = M_UM+;
on peut alors d?finir l'op?rateur autoadjoint non-born? sur L2(M) qui correspond au laplacien, on note encore cet op?rateur A, et on peut aussi construire un autre
op?rateur auto-adjoint qui correspond au laplacien pour les conditions de Dirichlet
sur 2, on le note Ao. Notre premier r?sultat est le suivant:
Th?or?me 1.1. Soit v un entier tel que v > (n ?
l)/2, alors pour z G C ?
M+,
les op?rateurs
(A-zr^-iAo-z)-'
sont ? trace.
Ce th?or?me assure que les op?rateurs d'ondes
W? = s- lim eitAe-itAoP0 t??q=oo
existent et sont complets; o? on a not? Po le projecteur spectral de Ao correspon dant au spectre absolument continu. Cependant, ceci est tr?s abstrait ici, puisqu'il se peut bien que les op?rateurs A et Ao n'aient pas de spectre absolument con
tinu!
De tels r?sultats, concernant plut?t la diff?rence des op?rateurs de la chaleur
e~tA ?
e~tA?, ont ?t? montr?s par U. Bunke, [B], ceci avec l'hypoth?se suppl?men taire que la vari?t? soit ? courbure born?e; notre ?tude montre que ce n'est pas n?cessaire m?me pour le laplacien sur les formes diff?rentielles.
Encore ici, le principal outil est la fonction Xi, de d?calage spectral de M.
Krein. La th?orie de M. Krein nous apprend qu'il existe une unique fonction
tel que pour tout z G C ?
K+
roo r?\
Tr ((A -
z)-" -
(Ao -
z)-") = -v
J ^A'A>
Aq)(A _
z)*+i '
De plus selon M. Birman et M. Krein, presque partout sur le spectre absolument
continue de Ao, la fonction ? 2tt? coincide ? un entier pr?s avec la phase de
la matrice de scattering. De fa?on similaire au th?or?me 1.1 de [G-S 2], nous
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 309
obtenons une description de la fonction Xi en fonction de l'op?rateur de Green
(A?z)-1. Ceci se fait par l'interm?diaire de l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann:
D?finition 1.2. Soit z G C ? R+, alors l'op?rateur de Dirichlet to Neumann
A?(z): C??(Z) ?
C??(L) est d?fini de la fa?on suivante: si/ G C??(Z) alors il y a une unique fonction/ G L2(M) telle que
J(A-z)/ = 0 surM-Z
\/ =/ le long de Z.
La fonction / est alors continue sur M et sa d?riv?e pr?sente un saut le long de
Z, alors M(z)f est pr?cis?ment ce saut:
o? n+ et n~ sont les normales unitaires ext?rieures le long de Z.
De fa?on similaire au cas des vari?t?s compactes, l'op?rateur de Dirichlet-to
Neumann est un op?rateur pseudodiff?rentiel d'ordre 1 elliptique inversible. Et
son noyau de Schwartz est le noyau de Schwartz de (A ?
z)"1, c'est ? dire, que si on note G(z,x9y) ce noyau, alors on a
rt(zrlf(x) = I
G(z,x9y)f(y) dy.
Ceci permet de d?finir le d?terminant r?gularis? de l'op?rateur de Dirichlet-to
Neumann. Suivant [R-S], on d?finit la fonction zeta
?(s) = Trafen*,
c'est une fonction holomorphe sur l'ouvert {s G C, dis > n ? 1}. De plus,
cette fonction admet un prolongement m?romorphe ? C tout entier et elle est
holomorphe en 0. On d?finit alors
dttAf(z) = e-ils=0<:(s).
Nous obtiendrons alors le r?sultat suivant:
Th?or?me 1.3. Pour presque tout A > 0, on a V?galit?
?(A,A,Ao)= lim - ArgdetA/"(A + fe).
e?>0+ 7T
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310 GILLES CARR?N
Ce th?or?me peut ?tre vu comme une g?n?ralisation du th?or?me 1.1 de [G-S 2]. En effet, dans ce cas l'operateur de Dirichlet-to-Neumann est simplement l'op?ra teur de multiplication par 1/G(z,0,0).
Une autre partie de notre travail est motiv?e par un article de W. M?ller; dans [Mu 2], l'auteur donne des conditions pour que le d?terminant relatif de
deux op?rateurs autoadjoints soit bien d?fini; et il donne de nombreux exemples. Dans un cadre euclidien, ces d?terminants relatifs avaient ?t? ?tudi?es par V.
Bruneau [Br]. Dans son papier W. M?ller remarque que gr?ce aux r?sultats de U.
Bunke, on peut d?finir le d?terminant relatif des op?rateurs (A ?
z, Ao ?
z). Nous
obtenons ici le r?sultat suivant:
Th?or?me 1.4. Il y aun polyn?me ? coefficients r?els P de degr? inf?rieur ?
(n ?
l)/2 tel que pour tout z G C ? IR+
det (A -
z, Ao -
z) = ePiz) det Af(z).
De plus, lorsque M est de dimension 2, ce polyn?me est nul.
Dans le cas des vari?t?s compactes de dimension 1 ou 2, ce r?sultat est du ?
S. Levit, U. Smilansky [L-S], R. Forman [F] et ? D. Burghelea, L. Friedlander, T. Kappeier [B-F-K]; r?cemment, A. Hassel et S. Zelditch ont obtenue une telle
formule dans le plan euclien. Dans ces travaux, il est montr? que ce polyn?me est
nul. L'addition de ces deux derniers th?or?mes montrent que nous avons obtenu
le r?sultat suivant: pour presque tout ? > 0, on a l'?galit?
?(?, A, Ao) = lim - Arg det (A
- ? ? ie, Ao
- ? ? ie).
??>0+ 7T
Ce qui est ? posteriori un heureux r?sultat puisque la fonction de d?calage spectral est d?finie ? partir d'un d?terminant de Fredholm reliant A et Ao.
Nos r?sultats permettent aussi d'?tudier le cas o? on consid?re l'op?rateur
laplacien au dehors d'un obstacle avec les conditions de Dirichlet sur le bord.
Nos r?sultats sont alors les suivants:
Th?or?me 1.5. Soit (Mn,g) une vari?t? riemannienne compl?te et ? un do
maine compact de M ? bord lisse. Et soit Am-o Vop?rateur auto-adjoint de
L2(M ?
?) qui correspond au laplacien pour les conditions de Dirichlet sur d?.
Alors si v est un entier, v > n/2, alors pour tout z G C ? R+, les op?rateurs
sont ? trace. De plus si Af(z) est l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann de d? C M
et Nq est la fonction de comptage des valeurs propres du laplacien sur ? avec
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 311
les conditions de Dirichlet sur d?. Alors pour presque tout ? > 0, la fonction de
d?calage spectral du couple (A, Am-o) v?rifie
?(?, C, ?Q) = lim - Arg det M(\ + ie) -
Na(\).
A notre connaissance, cette derni?re ?galit? n'?tait pas connue y-compris dans
le cadre euclidien. Nous pouvons ici donner une formule asymptotique pour la
fonction Xi du couple (A, Am-o)'
Th?or?me 1.6. Lorsque A tend vers Vinfini, on a
L
A vol O A"/2+1 ?(?,A,AM_e>)dA
- -
o ^
(47r)"/2r(rc/2 + 2)'
La fonction de d?calage spectral doit ?tre pens?e comme une version r?gularis?e de la fonction de comptage des valeurs propres; c'est donc ? l'asymptotique de
Weyl qu'il faudrait s'attendre:
vol O \n'2 -?(?,A,AM_o)
(47r)"/2r(?/2+l)'
Cet asymptotique de Weyl a ?t? obtenue dans dans de nombreux cadres g?om?tri
ques: le cadre euclidien ([Bu], [J-K], [M-R], [CdV], [Gu], [P-P], [Me], [R], [Cl], [C2], [P3]); pour les vari?t?s ? bouts cylindriques ([C-Z], [PI]), pour les surfaces hyperboliques de g?om?trie finie ([Mu 1], [P2], [G-Z]). Cependant, ce
type d'asymptotique est s?rement faux en g?n?ral, notre r?sultat montre que sa
version int?gr?e est toujours vrai.
La derni?re partie de notre article est consacr?e au cas du laplacien de Hodge deRham sur les formes diff?rentielles. Nos r?sultats sont des g?n?ralisations de
ceux de N. Borisov, W. M?ller et R. Schrader [B-M-S]. Soit (Mn,g) une vari?t?
riemannienne compl?te, on note d l'op?rateur de differentiation ext?rieure et 6
son adjoint formel. Suivant Chernoff [Ch], on sait que l'op?rateur (d + 6) est
essentiellement auto-adjoint sur Cg?(A7*M) C L2(AT*M); on note A = (d + 6)2
=
db + 6d son carr?, c'est l'op?rateur auto-adjoint associ? au laplacien de Hodge deRham. Si ? est un domaine compact ? bord lisse, on consid?re sur M ?
?,
l'op?rateur (d + 6) pour les conditions absolues au bord
V ((d + 8)Abs) = {ae L2(AT*M), (d + ?)a G L2, et int?a =
0},
o? n: X ?> T?1 est le champ normal unitaire ext?rieur ? M ? ?. On notera A^ le carr? de cet op?rateur. Les th?or?mes de Hodge-deRham et de P. E. Conner
assurent que lorsque M est compact, les noyaux de ces laplaciens sont reli?s aux
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312 GILLES CARR?N
groupes de cohomologie r?elle de M et M ? ?9 on a les isomorphismes:
Ker AHL2(APT*M) ~
HP(M9R)
Ker AAbs n L2(APT*(M -
O)) ~
#P(M -
O, R).
Notons r l'endomorphisme de APT*M qui est (? ?yTd. Alors, gr?ce au th?or?me
de MacKean-Singer, on a
Tr r (e~tA
- e~tA^
= X(M) -
X(M -
O) = x(?, d?).
Un de nos r?sultat est que cette identit? est encore valable sur les vari?t?s non
compactes:
Th?or?me 1.7. Pour tout t > 0, Vop?rateur e~tA ?
e~tAAbs est ? trace, de plus on a
Trr (e~tA
-
e~tA^) =
x<P,dO).
Ce th?or?me a ?t? obtenu par N. Borisov, W. M?ller et R. Schrader lorsque la vari?t? est asymptotiquement euclidienne [B-M-S]. De plus dans ce cadre
euclidien, il est montr? que les espaces
Ker A n L2(A/7r*M) et Ker AAbs n L2(ApT*(MO))
sont de dimensions finies, et que si n > 2, on a l'?galit?:
Trr(?>-'A-?T-'A^) =
x(09dO)
n =
Y, ( -
?ydim Ker A n L2{KPT*M) p=0
n
- ]T (
- lfdim Ker AAbs H L2(APT*(M
- O)).
p=0
Dans [C], nous avons donn? des conditions qui assurent que cette ?galit? est vraie.
Pour finir, nous ?tudierons le cas de R2 o? l'obstacle est le disque euclidien D
de rayon 1. Le th?or?me de N. Borisov, W. M?ller et R. Schrader montre que
Trr (e~tAR2 -
e~tAAb7B\ = 1 = x(D,dD).
Cependant les noyaux L2 des op?rateurs A, AAbs sont nuls. Ainsi, on s'attend
( _mR2 _mr2-d\ ? ce que l'allure de Trr ( e m ? e Abs
J, lorsque t tend vers l'infini, soit
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 313
dict?e par les ?tats r?sonnants d'?nergie nulle. Nous pr?ciserons la contribution
des quatres ?tats r?sonnants d'?nergie nulle de AAbs.
Remerciements. Je tiens ? remercier L. Guillop? et L. Hillairet qui ont
gentillement et patiemment r?pondu ? mes questions sur la th?orie de scattering. Je remercie aussi Y. Colin de Verdi?re de m'avoir sugg?r? le Th?or?me 1.4. Une
am?lioration de ce th?or?me m'a ?t? sugg?r? par un rapporteur, je le remercie
pour son aide.
2. Scattering sur les vari?t?s noncompactes. L'objet de cette partie est
d'?tablir des r?sultats relatifs ? la th?orie du scattering pour les laplaciens g?n?ral is?s sur les vari?t?s riemanniennes non-compactes. On va commencer par d?crire
le cadre dans lequel nos r?sultats sont valides:
2.1. Les laplaciens g?n?ralis?s. Soit (Mn9g) une vari?t? riemanienne com
pl?te et soit V ?> M un fibre hermitien de rang / au dessus de M.
L: C^(M9 V) ?+ C^(M9 V)
est un op?rateur diff?rentiel d'ordre 2 sym?trique dont le symbole principal est
la m?trique; i.e. L est un laplacien g?n?ralis?, et en coordonn?es cet op?rateur s'?crit
IJ l J l l
Selon R Gilkey, [Gi], il existe une connexion orthogonale sur V9
VL: Cg?(M, V) ?
C^(M9 T*M <g> V)
et ? G C??(Sym(V))9 un champ d'endomorphisme sym?trique de V9 tel que
(2.1) L= (vL)*VL
+ ?.
2.2. Une hypoth?se spectrale. Nous faisons l'hypoth?se que L: Cq?(M, V) ?
Co?(M, V) est essentiellement auto-adjoint sur L2(M9 V). D'apr?s Chernoff
[Ch], c'est aussi le cas lorsque L v?rifie la propri?t? de propagation ? vitesse
finie: les solutions de l'?quation
d2 -^rU+Lu
= 0
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314 GILLES CARR?N
v?rifient
(2.2) support{w(?, )} C {x G M,dist(x, support{w(0, )}) < \t\}.
Alors un tel op?rateur a une unique extension auto-adjointe ? L2(M, V). On note
cet op?rateur auto-adjoint C. Le domaine de C est
D(C) = {u G L2(M, V), Cu G L2(M, V)}.
Nous faisons aussi l'hypoth?se que L est born? inf?rieurement: il y a une
constante A telle que
A / M2 <
/ (Ltp, ip) = / | VVl2 + (Etp, tp), ty> G Cg?(M, V).
JM JM JM
Pratiquement, nous ferons l'hypoth?se que cet op?rateur est positif i.e.,
0 < / {Lip, ip), Vy> G C^(M, V). JM
Quitte ? ajouter ? l'op?rateur L l'op?rateur ?Aid, nous pouvons toujours nous
ramener ? ce cas l?.
Ceci est par exemple assurer si le potentiel E de la formule 2.1 est born?
inf?rieurement.
De par nos hypoth?ses, le spectre de C est inclus dans R+. Ainsi pour z G
C ? [0, oo[, (C
? z)-1 est un op?rateur born? de L2(M, V).
2.3. Des exemples. De tels op?rateurs sont tr?s fr?quent: Le laplacien sur les fonctions A: Cqd(M)
? Cqd(M).
Si V est un fonction r?elle born?e inf?rieurement alors l'op?rateur de
Schr?'dinger L = A + V est de ce type. Si V = M x C est le fibre trivial, on peut changer la m?trique de ce fibre
par un poid, ep, o? p est une fonction lisse sur M, la connexion est l'op?rateur
dp =
e~pl2depl2\ et son adjoint est d* = e~p/2d?ep?2 et donc l'op?rateur est
Lf =
Af- {dp.df) + e-p'2Aep'2 est de ce type. Si L est le carr? d'un op?rateur diff?rentiel sym?trique d'ordre 1, L = D2,
alors L est de ce type. De plus, on sait que D lui-m?me est essentiellement auto
adjoint sur Cq?(M, V) C L2(M, V) ([Ch]). Par exemple, c'est le cas du laplacien de Hodge-deRham agissant sur les formes diff?rentielles.
2.4. Liens avec le d?terminant de l'op?rateur "Dirichlet-to-Neumann."
Un des objectif de ce papier est d'obtenir une formule analogue ? celle de
D. Burghelea, L. Friedlander et T. Kappeier. Dans [B-F-K], les auteurs obtiennent
notamment la formule suivante: si S est une surface riemannienne compacte et si
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 315
Z est une courbe plong?e lisse dans S alors on a
det (A + A) = det (Az + A) detR(X)9 VA G C-] - oc, 0[.
o? A est le laplacien associ? ? la m?trique sur S, A^ est l'op?rateur laplacien sur
S - Z pour les conditions de Dirichlet sur Z, et R(X) est l'op?rateur de Dirichlet
to-Neumann, c'est un op?rateur pseudo-diff?rentiel sur Z et il est d?fini de la
fa?on suivante: si/ G C??(Z), alors le probl?me de Dirichlet suivant admet une
unique solution
J(A + A)/ = 0 surS-Z
\f=f le long de Z
et on a
o? n? sont les normales int?rieures ? M? le long de Z. Les d?terminants sont des
d?terminants r?gularis?s. En fait, les auteurs obtiennent un r?sultat plus g?n?ral
qui am?liorait un th?or?me de R. Forman [F].
Dans cette partie, (M9 g) est une vari?t? riemannienne compl?te de dimension
n et L: Co?(M, V) ?> Cqd(M9 V) est un op?rateur de type laplacien comme
pr?c?demment. On note VL: Cg?(M, V) ?
C^(M9 T*M <g> V) la connexion
associ?e ? L, c'est ? dire que L ? (VL)*VL est un op?rateur d'ordre 0. Et on
consid?re Z C M une hypersurface compacte lisse, par commodit? on suppose
que Z s?pare M i.e. M ? Z = M+ UM_. Si z G C - R+, on peut d?finir l'op?rateur
de Dirichlet-to-Neumann J\f(z): C??(Z, V) ?
C??(Z, V) de la fa?on suivante:
Si/ G C??(Z, V)9 alors le probl?me de Dirichlet
j(L-z)f = 0 surM-Z
\f=f le long de Z
a une unique solution/ G C??(M ?
Z, V) D L2(M9 V). Cette solution s'obtient de
la fa?on suivante: si/ G Cq?(M, V) est une extension quelconque de/ alors on a
f=f-(C0-z)-l(L-z)f.
O? Co est l'op?rateur associ? ? L avec les conditions de Dirichlet sur Z. C'est
l'extension de Friedrichs de la forme quadratique
o ̂ [ (Lo9o) =
[ \VLo\2 + (Eo9o)9 Jm Jm
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316 GILLES CARR?N
d?finie sur le compl?t? de Cqd(M ?
Z, V) pour la norme
De plus cette solution est continue sur M et lisse sur M+ et M_ ; sa d?riv?e normale
pr?sente un saut le long de Z et M(z)f est pr?cis?ment ce saut; ?n^: S ?> TM
est le champ normal unitaire ? Z entrant dans M? , alors
A/Xz)/ = - (V?+ (/|M+)
+ V?_ (/W_)) .
On a alors le:
Th?or?me 2.1. Siz G C?R+, alors l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann Ai (z) est un op?rateur pseudodiff?rentiel d'ordre 1 elliptique inversible. Son symbole
principal est scalaire:
a(M(z))(x,0 = 2VS6?MVx, (Jc,0 G r*M.
De plus, z i~> AT(z) esi une fonction holomorphe de z? valeurs dans les op?rateurs
pseudodiff?rentiels, et j^-A/Xz)
e^i ?n op?rateur pseudodiff?rentiel d'ordre 1 ? 2z/.
Preuve. Ce th?or?me est bien connu dans le cas compact, il repose sur le fait
que si (G(z,x,y), x,y EM) est le noyau de Schwartz de l'op?rateur (C?z)~x alors
Af(z)~x a pour noyau de Schwartz (G(z,x,y),x,y G S). C'est ? dire G(z,x,y) G
Hom(Vy, Vx) = VX?V* et on a les identit?s suivantes
(C -
z)~Xf(x) = j G(z,x,y)f(y) dy, x G M, f G L2(M, V) JM
MzrXf(x) = J
G(z,x,y)f(y) dy, xe?,fe C??(L, V).
Ceci est encore vrai dans notre cadre et ceci repose sur la formule de Green.
Soit/ G C??(Z, V), on note fe <g>/ la distribution:
(peC?(M,V)^ j^,f),
alors la distribution
(C-zTx(^?f)
est donn?e par
?> G C??(Af, V) -+ / / <?>W, G(z, x, y)f(y)) dx dy = (y>, w)L2.
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 317
O? u G L2(M9 V) est d?fini par u(x) =
fz G(z,x9y)f(y) dy9 ainsi on a (C ?
z)u =
?z ?/ au sens des distributions, en particulier (L ?
z)u = 0 sur Ai ? Z. Or la
formule de Green montre que pour ip G C^(M9 V) on a
((L -
z)<p, u)L2 = (L
- z)u(ip)
= / (L(p9 u) ?
((p9 Lu) + / (L(p9 u) ?
((/?, Lu) Jm+ Jm
=
Jf?ip.li)
- {<p,VLn+u) + (VLn-<p9u)
- (<pMn-U).
Mais <p est lisse, on a donc V^+v? +
V^_y? = 0 le long de Z et
(L -
z)u = <5Z ? (A/"(z)w|i),
et finalement
Mz)(n|?) =/
Ce qui montre l'assertion relative au noyau de Schwartz de l'op?rateur J\f(z)~l. Comme l'op?rateur (C
? z)~l v?rifie les conditions de transmission, l'op?rateur
M(z)~l est un op?rateur pseudodiff?rentiel d'ordre ?1 et donc Af(z) est un
op?rateur pseudodiff?rentiel d'ordre 1. L'holomorphie de l'op?rateur J\f(z) par
rapport au param?tre z en d?coule aussit?t. Comme l'op?rateur ^M(z)~x est un
op?rateur dont le noyau de Schwartz est (v ?
\)\Gv(z,x9y)\ o? Gv(z,x9y) est le
noyau de Schwartz de l'op?rateur (C ?
z)~u, on en d?duit que ^A/"(z)_1 est un
op?rateur pseudodiff?rentiel d'ordre 1 ? 2v9 l'assertion sur
^AT(z) en d?coule
imm?diatement.
On va maintenant relier le d?terminant de l'op?rateur de Dirichlet-to-Neu
mann ? la trace de l'op?rateur (C ?
t)~v ?
(Co ?
z)~v'. Rappelons comment
est d?fini le d?terminant de l'op?rateur M(z). Puisque Af(z) est un op?rateur
pseudodiff?rentiel elliptique d'ordre 1 inversible, pour s G C, dis > n.? 1,
l'op?rateur J\f(z)~s est un op?rateur ? trace sur L2(Z, V). La fonction ?(s) =
Tr J\f(z)~s est bien d?finie et c'est une fonction holomorphe sur l'ouvert {s G
C, dis > n ? 1}. De plus, Cette fonction admet un prolongement m?romorphe ?
C et elle est holomorphe en 0. On d?finit alors
det J^(z) = e-i\s=0(:(s).
Ici, pour v > u~yl9
on a
dv ( dv~x (2.3)
? logdetAf(z) = Tr
dzv \ dz v-\ jM(z)\M(zTx
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318 GILLES CARR?N
En effet si v > u~y~, alors j^- \(^N(z))jV(z) M est un op?rateur pseudo
diff?rentiel d'ordre ?2v, il est donc ? trace sur L2(L, V). De plus suivant [B-F-K], on a
| logdetAf(z) = Fp5=0
^ ,- Tr
( J;Mz)) Mz)",_1) ,
o? pour h une fonction m?romorphe sur C, on a not? Fps=0/i le terme constant
dans le d?veloppement de Laurent de h en 0. En d?rivant (v ?
1) fois cette
expression, on obtient le r?sultat 2.3. Notre r?sultat est ici le suivant:
Th?or?me 2.2. Soit v un entier tel que v > ^-etz
G C?M+, alors l'op?rateur
(C ?
z)~~v ?
(Co ?
z)~y est ? trace, de plus
~ logdetAf(z) = (y
- D! Tr {(C
- zT"
- (A)
- z)~u).
Preuve. Soit Go(z,x,y) le noyau de Schwartz de l'op?rateur (Co ?
z)-1. Si
x G X et y G M, on note 6Go(z,x,y) =
V^+Go(z,x,y) +
V^Go(z,x,y), o? la
d?rivation porte sur x G M+ dans le premier terme et sur x G M_ dans le second.
Si / est une section de V d?finie sur un voisinage de Z, C1 sur M+ et C1 sur M_
alors on d?finit 6f(x) = VLn+ (/ |M+) + V^_ (/ |M_).
Gr?ce ? la formule de Green, nous avons l'identit? suivante
G(z,x,y) -
Go(z,x,y) = / G(z,x,t)6tGo(z,t,y) dt.
En d?rivant ceci (v ?
1) fois et gr?ce ? la formule de Leibniz, on en d?duit que
le noyau de Schwartz de l'op?rateur (C ?
z)~u ?
(Co ?
z)~v est
Y, [ Gp+x(z,x,t)6tGq0+x(z,t,y)dt, _,, i J 2?
p+q=v?l
o? on a not? G(QX(z,t,y) le noyau de Schwartz de l'op?rateur (Co
? z)~x~q. On
introduit alors pour p G N ? {0} les op?rateurs
Ap: C???L,V)?>L2(M,V)et
Bp: Crf(M,V) ?>
L2(Z,V),
dont les noyaux de Schwartz sont respectivement GP et ?G^; c'est ? dire que
Apf(x) =
J Gp(z,x,y)f(y) dy, x e M
Bpg(x) =
/ 6xGp0(z,x,y)g(y) dy, x G Z. JM
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 319
On a donc l'identit?
(2.4) (? -
zr" -
(Co -
z)-u = J2 Vi?Vi
p+q=v? 1
Nous allons montr? que chacun des op?rateurs ApoBq est ? trace d?s que p + q >
(n- l)/2+l. A cet fin, nous introduisons les espaces de Banach suivant: si H\ et Hj sont
des espaces de Hubert alors Sp(H\9H2) est l'espace des applications lin?aires
A: H\ ?
#2 tel que VA*AP est un op?rateur ? trace; ce qui ?quivaut ?
ce que y/AA*p soit un op?rateur ? trace. De plus si A G Sa(H\9H2) et B G
S?(H2,H\) avec
? + 4 > 1 alors AB et A4 sont des op?rateurs ? trace et
Tr AB = TtBA.
Soit p G N ? {0}, l'op?rateur A*AP a pour noyau de Schwartz
/ Gp(z,x9t)Gp(z,Uy) dt9 Jm
c'est donc un op?rateur pseudodiff?rentiel d'ordre 1?4/7 sur Z. Il est donc dans
<Sa(L2(Z, V),L2(Z, V)) pour a > ^9
ainsi on a
Ap G Sa(L2(L9 V)9L2(M9 V))9 pour a > 2^?\. 4/7?1
Et si q G N ? {0}, l'op?rateur BqBq
a pour noyau de Schwartz
SxSy G%(z,x,t)G%(z,t9y) dt9 Jm
c'est donc un op?rateur pseudodiff?rentiel d'ordre 3 ? 4g sur Z. Il est donc dans
S?(L2CL9 V),L2(Z, V)) pour ? > ^;
ainsi on a
Bq G S?(L2(M9 V),L2(Z, V))9 pour /? > 2^-^.
Et donc l'op?rateur ApBq est ? trace sur L2(M9 V) si ^~-
+ ^ffp
> 2 c'est ? dire
si/7 + ? > (n -
l)/2+ 1.
On d?duit donc de l'identit? 2.4 que l'op?rateur (C ?
z)~u ?
(Co -
z)~v est
? trace si v est un entier tel que v > ^.
De plus par cyclicit? de la trace, on en d?duit que
Tx((C-z)-y -(Co-z)~u)= Y, TrV?Vi p+q=v? 1
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320 GILLES CARR?N
Le second membre est la trace d'un op?rateur sur L2(L, V) dont le noyau de
Schwartz est
Y, I 6xGq0+x(z,x,t)G?+x(z,t,y)dt. Z7, i JM
p+q=v?\
C'est donc le noyau de l'op?rateur
(2.5) l
^?r [ / 6xG0(z, x, t)G(z, t, y) dt (v
- 1)! dzv~x Um
Or l'op?rateur ( jj-A/Xz)) Af(z)~x a pr?cis?ment pour noyau de Schwartz
(2.6) -
/ 6xG0(z,x,t)G(z,t,y) dt. JM
Ceci se montre comme dans le cas des vari?t?s compactes: si on fixe u G
C??(L, V), on note ? la solution du probl?me de Dirichlet
j(L-z)u = 0 surM-Z
[u = u le long de Z.
On a alors d?/dz =
(Co~z)~x? et la solution du probl?me de Dirichlet pr?c?dent avec pour valeur au bord Af(z)f est u(x)
= fIiG(z,x,y)f(y) dt. Le th?or?me est
maintenant une cons?quence des formules (2.3), (2.5) et (2.6). D
2.5. Existence des op?rateurs d'ondes. De ce th?or?me, nous pouvons en
d?duire le r?sultat suivant:
Corollaire 2.3. Les op?rateurs d'ondes
W?=s- lim eitCe-itCoP0 t-+zpoo
existent et sont complets. O? on a not? Po le projecteur spectral de Co sur l'espace
correspondant ? son spectre absolument continu.
Ce qui montre que l'on peut faire de la th?orie de la diffusion sur toutes les
vari?t?s riemanniennes compl?tes. Bien-s?r, il est impossible d'obtenir en toutes
g?n?ralit?s des renseignements pr?cis concernant la nature de spectre: est-il absol
ument continu? Y-a-t-il des valeurs propres dans le spectre continu? N?anmoins,
nous esp?rons donner ici quelques r?sultats int?ressants.
3. D?terminant et la fonction Xi. Dans cette partie, nous allons donn? un
lien entre le d?terminant de l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann et la fonction
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 321
de d?calage spectral introduite par M. Krpin. Nous commen?ons par rappeler les r?sultats de la th?orie de M. Krein, que nous exposons de fa?on ? ce qu'ils
s'appliquent ? notre cadre. Nous renvoyons le lecteur au survey tr?s complet de
M. Birman, D. Yafaev [B-Y] et aux articles originaux [Kl], [K2], [BK].
3.1. La fonction de d?calage spectral. Soit A9Ao deux op?rateurs auto
adjoints sur un espace de Hubert H. On les supposent positifs. On suppose de
plus qu'il y a un v G N - {0} tel que l'op?rateur V =
(A + \)~v -
(Ao + \)~v est
un op?rateur ? trace. On peut alors introduire la fonction
A(z) = det(Id? + V ((Ao
+ iy -
z)"1) , z G C -
[0,1].
O? le d?terminant est le d?terminant de Fredholm d'un op?rateur de la forme
"identit? plus op?rateur ? trace." Alors la fonction A est holomorphe et on a
lim A(z)=l,
pour z G C,z 0 R+, ceci permet de d?finir les fonctions ArgA(z) et logA(z). On
a alors:
Proposition 3.1. La limite
lim - ArgA(A + ie) = ?(?) e?>0+ 7T
existe pour presque tout A G R.
Remarquons que comme V et Ao sont auto-adjoint, on a A(z) = A(z), ainsi on a
aussi
^(A) = ?2^1ogA(A-/s)
D?finition 3.2. La fonction de d?calage spectral du couple (A, Ao) est la fonc
tion
?(A,A,A0) =
-C((1 + A)--).
M. Krein a montr? le th?or?me suivant:
Th?or?me 3.3. La fonction de d?calage spectral v?rifie
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322 GILLES CARR?N
et de plus
vd\ roo
Tr((A + I)"" -
(Ao + l)"") = - / ?(A,A,
Jo Ao);
Et si on introduit
? = {g:R^C9geLl9 [ (1 + \p\)\g(p)\dp < oo} Jr
alors si f: R+ ?> C est telle que la fonction (y h-> f(y~? ?
1)) G ? tf/ors
Vop?rateur f (A) ?/(Ao) es? ? ?race e? on a
roo
Tv(f(A) -/(A0)) = / ?(A,A,A0)/'(A) JA.
^o De plus, selon le travail de M. Birman, M. Krein, la fonction de d?calage
spectral est reli? ? l'op?rateur de scattering. De par les hypoth?ses faites et le
principe d'invariance de T. Kato, on sait que les op?rateurs d'ondes
W?(A9A0) = s- lim ei?Ae-itAoP0,
t^^foo
existent et sont complets. O? on a not? Po le projecteur spectral de Ao sur l'espace
correspondant ? son spectre absolument continu. Alors l'op?rateur de scattering
S(A9A0) =
(W~)*W+
est un op?rateur unitaire de ImPo, et il commute avec Ao; ainsi dans la d?compo sition spectrale de Ao |imp0
ImPo = / n(X) dp(X)
Ao = / AIdK(A) dEx,
JSpac(A0)
on peut ?crire
S(A9A0) = / Js 5(A,A,A0) dEX9
SPflC(Ao)
o? 5(A,A,Ao) est un op?rateur unitaire de H(X). Cet op?rateur est en fait de la
forme identit? plus op?rateur ? trace. On peut donc d?finir son d?terminant de
Fredholm, le r?sultat de M. Birman et M. Krein est le suivant:
Th?or?me 3.4. Pour presque tout A G SpflC(Ao), on dV?galit?
detFr 5(A, A, A0) = e-2i7r^XAM).
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 323
3.2. Lien avec le d?terminant de l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann.
Notre but est de montrer le r?sultat suivant:
Th?or?me 3.5. Soit (Mn, g) une vari?t? riemannienne compl?te et
L: ?g?(Af,V) ?+ C^(M,V)
un laplacien g?n?ralis? comme pr?c?demment; on note encore C l'op?rateur auto
adjoint non-born? qui lui correspond sur L2(M, V). Soit Z C M une hypersurface
compacte lisse de M, on note Co l'op?rateur non-born? sur L2(M, V) correspondant ?l' op?rateur L avec les conditions de Dirichlet surlL, alors pour presque tout \ > 0, on a l'?galit?
lim - Arg det Af(X + ie) = f (?, C, C0).
Preuve. Fixons v un entier strictement sup?rieur ? (n ?
l)/2, on introduit
alors la fonction
O(z) = A((l + zTv) = det [(ML2WV)
+ V ((Co + 1)"" -
(1 + z)"")"1]
,
o?
v = (c + iyly-(Co + i)-u.
Cette fonction est d?finie pour z dans l'ouvert de C suivant
Q = {z g C, (l+zf ? [l,ooQ
= C - Ujl?k
- 1 W[l,oo[),
o? U? = exp(2/7r/z/). Remarquons que il est un ouvert simplement connexe et que
d'apr?s la th?orie de M. Krein, on a pour presque tout ? > 0:
lim - Arg <D(? + ie) =
f (A, C, C0). ?-+0+ 7T
Nous allons exprimer la fonction O en fonction du d?terminant de l'op?rateur de
Dirichlet-to-Neumann. Pour cela, nous commen?ons par d?river la fonction O
<D'(z) , A' ( 1 = ?1/(1 +z) -r
O(z) A \(\+z)v
Or, on sait que
^(0 = Tr
(((Co + I)""
- Q"1
- ((C + I)""
- C)"1)
= Tr ((A,
+ 1)" (1 - COCo + l)")"1
- (? + If (1 -
CGC + UT1)
Vt/ 1 c2 voc+ir-c-1 (A + ir-C
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324 GILLES CARR?N
D'o? on obtient la formule:
(3-7) -^ = -i/(l+z)""1Tr
1 1
o(z) \(? + iy-(i+zr (Co + iy-a+zY
On utilise maintenant la d?composition en ?l?ments simples de la fraction
(3.8) 1 _ 1
^ ujV-^
Xv -av~ vav~x ?-?X- (Ja
Et on arrive ? la formule
O(z) =
-Tr\J2^l~v: J=?
1 1
.(? + 1) -
(1 + z)uji (Co + 1) -
(1 + z)c?J\ I '
On voudrait maintenant diff?rencier cette expression (v ?
Y) fois. Nous n'avons
pas le droit de d?river sous la trace dans cette derni?re formule; cependant on a le
droit de d?river l'expression (3.7) et alors la differentiation de la d?composition en ?l?ments simples (3.8) permet d'obtenir l'identit?
(u-\
U'=0
1 1 ^_^ = _? _ivt IV _
r'ofz) KV h
It^^+D-d+zM" ((?o+i)-(i+zy)"l'
Or d'apr?s notre Th?or?me 2.2, ceci vaut exactement
dz
v-\
-^logdetAf((l+zV'-l). .7=0
C'est ? dire, on a l'identit?
d" v-\
? log<D(z) = ?
^ logdet A/* ((1
+ z)ojJ -
l) .
dzv 7=0
Par connexit? de Q, on en d?duit qu'il existe un polyn?me P de degr? inf?rieur
? v ? 1, tel que:
logO(z) = log Y[ detN((l + z)uj -
1) ;=0
+ P(Z+1).
Maintenant P doit v?rifier l'identit? P(zcj) = P(z) puisque les autres termes de
cette identit? sont des fonctions de (1 + ?f. Ainsi P est un polyn?me en zv de
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 325
degr? inf?rieur ? v ? 1, c'est donc un polyn?me constant. De plus, les identit?s
O(z) = ?(z), et det M((l + zV -
D = detM((l + z)u~J -
1)
assurent que P est une constante r?elle. Et donc pour une certaine constante r?elle
c, on a la formule
logO(z) = log
v-\
Hdetj\f((l+z)??J -l) + c.
Comme pour presque tout A > 0, la limite
r 1 (?(\ + ie) hm ?
log 6-+0+ 2tt \?(\-ie),
existe et vaut ?(A, C, Co), on a de m?me pour la limite
J_ (jt det Af((l + A + ?g)c^ - 1)
? 2tt g l AA det A/*((l + A - feM" - 1)
Or si y t? 0, le nombre complexe ? 1 + (1 + X)u? n'est pas dans le spectre de Co,
ainsi on a
lim detN((l + A + ie)ujj -
1) = det A/"((l + X)u;j -
1).
Ainsi il reste ? la limite
hm -?
log -?-7?-? =
^(A, C, Co). D ?^o+2tt *\dztAf(\-ie) J
4. D?terminant relatif et formule ? la Burghelea-Friedlander-Kappeler. Notre but est ici de relier le d?terminant relatif des op?rateurs C et Co en fonction
du d?terminant de l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann. Comme l'on fait dans
le cas des vari?t?s compactes R. Forman et D. Burghelea, L. Friedlander et T.
Kappeler. Une telle formule a r?cemment ?t? obtenue pour le laplacien sur R2 par A. Hassell et S. Zelditch [H-Z]. Nous commen?ons par rappeler les hypoth?ses
qui permettent, selon W. M?ller, [Mu 2], de d?finir un d?terminant relatif.
4.1. D?terminant relatif. Soit H un espace de Hubert separable et A, Ao deux op?rateurs autoadjoints positifs sur H. On suppose:
Si e~tA et e~tA? sont les semi-groupes de la chaleur associ?s ? A et Ao, alors pour tout t > 0, l'op?rateur e~~tA ?
e~tA? est ? trace.
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326 GILLES CARR?N
Lorsque t ?> 0+, il y a un d?veloppement asymptotique de la forme
oo k(j)
;=0 k=0
o? {a;}; est une suite croissante tendant vers l'infini. De plus, on suppose que
ajjk = 0 si aj-
= 0 et k > 1.
Alors pour tout nombre complexe z de partie r?elle strictement n?gative, on
peut d?finir un d?terminant relatif
det(A-z,A0 -z).
Ce d?terminant est obtenu ? partir de la fonction zeta:
as'z)=rTr(e~tA-e"Ao)etZf'lwy
Ces hypoth?ses assurent que la fonction s v-> ?(s9 z) existe lorsque la partie r?elle de s est assez grande et qu'elle admet un prolongement m?romorphe ? C.
De plus, cette fonction se trouve ?tre holomorphe au voisinage de 0, on pose alors
det (A -
z, Ao -
z) =
e-^s=?as>z).
Ces d?terminants ont ?t? d?finis et ?tudi?s par W. M?ller. Dans [Mu 2], l'auteur
donnent de nombreux exemples o? de tels d?terminants apparaissent. Dans un
cadre euclidien, ces d?terminants relatifs avaient d?j? ?t? d?finis et ?tudi?s par V.
Bruneau [Br]. On a alors:
Proposition 4.1. La fonction z -> det (A ?
z,Ao ?
z) est une fonction holo
morphe sur {z G C, $iz < 0}.
4.2. Dans notre cadre. On suppose toujours que (Mn9g) est une vari?t?
riemannienne compl?te et
L: Cg?(M,V)?^Cg?(M,V)
un laplacien g?n?ralise comme pr?c?demment mais on suppose de plus qu'il v?rifie la propri?t? de propagation ? vitesse finie (2.2); on note encore C l'op?ra teur auto-adjoint non-born? qui lui correspond sur L2(M9 V). Soit IcM une hy
persurface compacte lisse de M, on note Co l'op?rateur non-born? sur L2(M9 V)
correspondant ? l'op?rateur L avec les conditions de Dirichlet sur E. Gr?ce au
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 327
th?or?me 3.3, on sait que pour tout t > 0, l'op?rateur e tL ? e t?? est ? trace; et que
Tr (e-tC
-
e~tC?) = -t / ?>"'A?(A, C, C0)dX.
La seconde hypoth?se est v?rifi?e gr?ce ? un r?sultat de U. Bunke: dans [BJ, l'auteur montre que si Q est un voisinage de l'infini ne rencontrant pas Z alors
il y a une constante positive C telle que lorsque t ?> 0+:
Tr(l?1(e-'c-e->c?)lsi)=0(e-?).
Ceci est obtenu ? partir de la propri?t? de propagation ? vitesse finie et de
la formule de Duhamel. Alors gr?ce au fait que les noyaux de Schwartz des
op?rateurs e~tC et e~tC? admettent des asymptotiques lorsque t ? 0+, qui ne
d?pendent que de la g?om?trie locale; on en d?duit que lorsque t ?> 0+ on a
T asymptotique
oo
(4.9) Tr (e~tC -
e~tC?) ~
? a^'2. /=-(/!-1)
On a m?me a-(n-\) =
l\old?/(47r)^n~x^2, o? / est la dimension des fibres de V
Ceci montre que le d?terminant relatif det (C ?
z, Co ?
z) est bien d?fini. Notre
r?sultat est le suivant:
Th?or?me 4.2. Il y a un polyn?me ? coefficients r?els, P, de degr? inf?rieur ?
v^ tel que
det (C -z,C0-z) = ep{z) det M(z),
O? Af(z) est l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann d?fini dans la deuxi?me partie.
Preuve. Ceci d?coule des r?sultats pr?c?dents. En effet, si v est un entier v > (n
? l)/2 alors on a
CM = -/o sJx^rxdX'
Ce qui est bien d?fini si dis > v. Selon 3.3, nous savons que lorsque 5fa > 3u ou lorsque s = v alors ceci vaut pr?cis?ment la trace de l'op?rateur
(C-z)-s-(Co-z)-s.
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328 GILLES CARR?N
On peut d?river ceci, et si on d?rive v fois on obtient
Qv roo ?(X) ?C(s, z) =
-Jo s(s + !)...(, +
v)^JLL_dA,
Ks > v.
Or cette int?grale est maintenant absolument uniform?ment convergente pour s
de partie r?elle positive ou nulle. Et on a donc
dv dv d ? logdtt(C-zXo-z)
= - ?-I^Cfoz)
= _(l/
_ i)f xr((?
- zYv
- (Co
- zTv\
On conclut alors gr?ce au th?or?me (2.2) que
? det (C -
z, Co -
z) = ? log det N(z).
Le fait que P soit ? coefficients r?els d?coulent des identit?s suivantes:
det (C -z,Co-z) = det (C -z,Co~ z)
det Ai (z) = detA/*(z).
Ceci, nous permet d'affirmer que l'on a le r?sultat suivant:
Corollaire 4.3. La fonction de d?calage spectral du couple (C9 Co) et le
d?terminant relatif v?rifient que pour presque tout A > 0,
?(A, C9 Co) = lim ? Arg det (C
? A ? ie9 Co
? A ? ie).
4.3. Asymptotique pour le d?terminant relatif. Notre but est ici de mon
trer comment nous pouvons utiliser les r?sultats de [B-F-K] afin d'estimer le
polyn?me apparaissant dans le Th?or?me 4.2. Comme dans les articles [B-F-K]
et [H-Z], nous commen?ons par montrer que le d?terminant relatif admet un
d?veloppement asymptotique lorsque \z\ tend vers +oo:
Proposition 4.4. Si L: C??(M9 V) ?
Cq?(M9 V) un laplacien g?n?ralis?
v?rifiant la propri?t? de propagation ? vitesse finie, alors lorsque \x ?> +oo, le
logarithme du d?terminant relatif admet le d?veloppement asymptotique suivant:
+OC
log det (C + ?jl9 Co + p) ^ ^ 7Tjp~j/2.
^-(dim M-l)
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 329
De plus les coefficients 7Tj apparaissant dans cette formule ne d?pendent que du
germe de L pr?s de Z.
Preuve. On utilise encore le r?sultat suivant de U. Bunke [B]: si Q est un
voisinage de l'infini ne rencontrant pas Z alors il y a une constante positive C
telle que
c <e~T. Tr
(lu (e'* -
e-^) 1Q)
Ceci permet d'?crire la fonction zeta comme une somme
?(s, -p) =
?M-q(s, -p) + CnC*, -p),
avec
Ca(s, -P) = j
Tr (lQ (e~tC
- e~^) 1Q)
e^f'1 dt
m'
L'estim?e de U. Bunke assure que la fonction s i?> (?i(s, ?p) est une fonction
enti?re sur C. De plus on peut majorer sa d?riv?e en 0 gr?ce ? la formule de
Cauchy:
d \ \ f ds ^-Cn(0, -p)\
= / ??i(s, -p) ??=
ds I |J|j|=1/2 2l7TSZ
Maintenant, il est facile de majorer cette int?grale
roo c
/ e-7e~tp Jo
on a donc lorsque p ?
+oo,
<C [ I e-ie-^i*8-1 dt\ds\. J\s\=\l2 JO
Ul- ^&s+\)/2e
^Cn(0,-?) < Ce -y/Cil
Ceci montre que la d?riv?e en z?ro de la fonction ((s, ?p)?Cm-?i(s, ?p) v?rifie la
m?me estim?e. Or les travaux de [B-F-K] montre que lorsque p ?> +oo, la d?riv?e
en z?ro de la fonction s i?> (m-q(s, ?p) admet un d?velopement asymptotique
-^-Cm-q(o,-/?)~ J2 w72. S 7=-(dim M-l)
De plus les coefficients ttj apparaissant dans cette formule ne d?pendent que du
germe de L pr?s de Z. n
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330 GILLES CARR?N
Le d?terminant de l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann admet lui aussi un
tel d?veloppement asymptotique, les coefficients du polyn?me apparaissant dans
le Th?or?me 4.2 sont alors d?termin?s par ces d?veloppements asymptotiques.
Corollaire 4.5. Les coefficients du polyn?me apparaissant dans le Th?or?me
4.2 ne d?pendent que du germe de l'op?rateur pr?s de Z.
Gr?ce au calcul fait par Burghelea-Friedlander-Kappeler nous pouvons en
d?duire la g?n?ralisation d'un r?sultat de [B-F-K] pour les surfaces compactes et
de [H-Z] pour le plan euclidien.
Corollaire 4.6. Si (M9 g) est une surface compl?te et X une courbe compacte
plong?e dans M, alors pour le laplacien associ? ? la m?trique on a:
det (A -
z, Ao -
z) = det J\f(z).
Il est maintenant int?ressant de calculer ce polyn?me dans certains cas afin
de savoir s'il est toujours nul:
Proposition 4.7. Supposons que sur un voisinage de l'hypersurface X, / 'op?ra teur L soit un produit
L=-&+A
Et que les m?triques de M et de V respectent cette g?om?trie, alors:
si la dimension de M est paire, le polyn?me apparaissant dans le Th?or?me
4.2 est nul.
Si la dimension de M est impaire, ce polyn?me n 'est pas nul.
Preuve. Gr?ce, au Corollaire 4.5, il suffit de calculer ce polyn?me lorsque la vari?t? est un produit riemannien M = R x X, V est le tir? en arri?re d'un fibre
hermitien sur S et A: C??(Z, V) ?
C??(Z, V) est un laplacien g?n?ralis? sur Z.
Alors il est facile de calculer la trace de l'op?rateur e~tC ?
e~tC?9 puisque les
noyaux de ces op?rateurs de la chaleur sont le produit des noyaux corespondant sur R (ou R ?
{0}) et sur Z. Mais le noyau de la chaleur sur R est
1 l*-yl2 p(t9x9y)
= -7=e
?
et sur R ? {0} pour les conditions de Dirichlet en 0 il est
1 / \x-y\2 \x+y\2 \
po(t,x9y) = -== le? -eu 1^^ ;
V47T? V /
on obtient donc
Tr(e-tC-e-tC?) = l-1re-tA.
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 331
Et donc, on a ?(s, ?p) =
^Ca(s, ?p) et donc
det (C + p, Co + p) = - det (A + p).
Puis diagonalisant l'op?rateur A et en s?parant les variables, il est facile de
calculer explicitement l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann:
Af(- p) =
2y/A + p.
Ainsi on a
log det jV( -
p) = -
log det (A + p) + log 2Ca(0, -p).
La valeur en 0 de la fonction ? s'exprime gr?ce au d?veloppement asymptotique
Tve-tA^Y,ajt^n-X)'2+K t-+0 + .
7=0
On a m?me ao = ZvolZ/(47r)(w_1)/2, o? / est la dimension des fibres de V. Il est
bien connu que Ca(0, ?
p) s'annule si Z est de dimension impaire, c'est ? dire si
M est de dimension paire. Puis si cette dimension est paire, donc n = 2p + 1 est
impaire, on a
p ( ? \w-j
qui est bien un polyn?me non nul car ao est non nul. D
Ceci montre plut?t que la normalisation choisie ici et dans les autres r?f?r
ences pour l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann n'est pas la bonne, il faudrait
diviser cet op?rateur par deux. Il serait int?ressant de calculer les premiers ter
mes du d?veloppement asymptotique des d?terminants r?gularis?s pour savoir si
le polyn?me est toujours nul en petite dimension, lorsque l'on normalise conven
ablement l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann.
4.4. Cas du scattering avec obstacle. Soit OcMun compact ? bord lisse
de M, on note Z le bord de ? et Q = M ? ?. Alors Co est la somme de deux
op?rateurs:
Co = Cq ? ?q.
O? Cq (resp. C?i) est l'op?rateur associ? ? L sur ? (resp. ?2) avec les conditions de
Dirichlet sur le bord. Puisque ? est compact, l'op?rateur e~tC? est un op?rateur ? trace et on peut bien d?finir le d?terminant relatif de (C
? z,Cq- z) et on aura:
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332 GILLES CARR?N
Proposition 4.8. Il y aun polyn?me ? coefficients r?els P de degr? inf?rieur ?
(n ?
l)/2 tel que
det (C -zXn-z) = eP{z) detN(z) det (Ca
- z).
On peut aussi retrouver la fonction de d?calage spectral associ?e au couple (?,?o).
Proposition 4.9. Pour presque tout A > 0, on a
?(A,?,?n) = ?(A,?,?0)-Afe(A)
= lim - Argdet?f(\ + ie)-N0(\).
O? Nq est la fonction de comptage des valeurs propres de C?>:
Na(X) = Card{?? G Sp?0,/i < A}.
4.5. Cas de deux op?rateurs isom?triques ? l'infini. Soient L,-: Co?(M/, V?) ?>
Cq?(M?9V?)9 i = 1,2, deux laplaciens g?n?ralis?s v?rifiant la propri?t? de
propagation ? vitesse finie. On suppose qu'il y a des compacts K? C M?9 au
dehors duquels les op?rateurs L\ et L2 sont isom?triques. Nous pouvons alors
?tudier le d?terminant relatif det (?1 ?
z, ?2 ?
z). Pour ceci, on peut supposer que les compacts K? sont ? bords lisses. On
identifie alors les bords de ces deux compacts et on le note X. De m?me on
identifie M\?K\ ? M2 ?
K2, on notera cet ouvert Q; et on notera aussi V le fibre
V\ (ou V2) au-dessus de f? et L l'op?rateur L? sur Q. Les op?rateurs (Ci ?
z)~v
agissent naturellement sur l'espace
L2(Kl9 Vi) 0 L2(Q, V) 0 L2(K2, V2) = L2(MU Vx) ? L2(K2, V2) =
L2(Kl9Vx)?L2(M29V2).
De plus si v est un entier, v > n/2 alors l'op?rateur
(A -
zr? -
(C2 -
zTv
est ? trace. En effet, si Cq est l'op?rateur associ? ? L pour les conditions de
Dirichlet sur <9i2, alors on a
(?1 -zru-(C2-z)-y =
[(?1 -
zTv -
(Ca -
z)-?] -
[(?2 -
zYv -
(Ca -
z)'"],
c'est donc une diff?rence d'op?rateur ? trace, il est donc ? trace. Et on aura donc
det(?i -z,Cq -z) det(?i
- z,C2- z)
=
det(?2 -zXq-z)'
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 333
Et si on note Mi les op?rateurs de Dirichlet-to-Neumann associ?s (ce sont des
op?rateurs agissant sur C??(Z, V)), et Ck? l'op?rateur associ? ? L?, : C^(K[, V?) ?
C (Ki, Vi) avec les conditions de Dirichlet sur dKi alors:
Proposition 4.10. Il existe un polyn?me ? coefficients r?els P de degr? inf?rieur
?(n? l)/2, tel que
(1 Z,Ll Z) det(?K2-z) detM?z?
Nous pouvons am?liorer quelque peu cette ?galit?. Les op?rateurs de Dirichlet
to-Neumann M\ et M2 ne diff?rent que d'un op?rateur ? noyau lisse, en ef
fet l'op?rateur Mi(z)~x ?
M2(z)~x est un op?rateur ? noyau lisse. En effet, le
noyau de Schwartz de cet op?rateur est la diff?rence des noyaux de Schwartz
des op?rateurs (?,- ?
z)~x, et comme les op?rateurs L? sont isom?triques dans un
voisinage de Z, leurs r?solvantes diff?rent bien d'un op?rateur lissant. On peut donc ?crire
Mi(z)=M2(z)(ld + S(z)),
o? S(z) est un op?rateur ? noyau lisse sur C??(Z, V). Ainsi le d?terminant de
Fredholm de l'op?rateur Id + S(z) est bien d?fini et gr?ce ? une remarque de M.
Kontsevich et S. Vishik [K-V], on a
detM(z) = det M2(z)dctFr (Id + S(z)).
Ainsi on obtient le:
Th?or?me 4.11.
det (Ci - z, C2
- z) = e^det? (Id + S(Z)) ̂ ^
"
Z^. det(?*2 -z)
De plus, si ?(X,Ci,C2) est la fonction de d?calage spectral associ?e au couple
(Ci,C2) alors on a pour presque tout A > 0 l'?galit?
?(X,Ci,C2) = NK2(X)-NKl(X)+ lim - Arg detFr (Id + S(X + ie)).
??>0+ 7T
O? on a not? Nk? est la fonction de comptage des valeurs propres de Ck:
NKi(X) =
Card{// G Sp CKi,p < A}.
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334 GILLES CARR?N
5. Asymptotique pour la fonction Xi. Notre r?sultat principal est ici le
suivant:
Th?or?me 5.1. Soit (Mn9g) une vari?t? riemannienne compl?te et
L: Cg?(M,V)-^Cg?(M,V)
un laplacien g?n?ralis?, v?rifiant la propri?t? de propagation ? vitesse finie, agissant sur les sections d'un fibre hermitien de rang l, comme pr?c?demment; on note encore
C V op?rateur auto-adjoint non-born? qui lui correspond sur L2 (M 9 V). SoitO C M
un domaine born? ? bord lisse de M, on note Cm-o Vop?rateur non-born? sur
L2(M-09 V) correspondant ? l'op?rateur L: Cg?(M- O, V) ?
C^(M-09 V) avec les conditions de Dirichlet sur d?. Alors si ? est la fonction de d?calage
spectral associ?e au couple (?, Cm-o\ on a:
/A?(A,?, Jo
vol O A?+1
(4tt)2 1(2 +2)
Preuve. Lorsque t ?? 0+, on a l'asymptotique (4.9)
vol O Tr
(e~tC -
e~tCM-?^ ~ l
(47T?)2
Or la formule de M. Krein fournit
Jo
n-tx^ ~ ~ - ^volO
e-tA?(\9C9CM-o)d\~l (4nt)2
L'id?e est maintenant d'appliquer le th?or?me taub?rien de Karamata. Ce serait
direct si la fonction Xi ?tait n?gative, ce qui n'est pas g?n?ralement le cas. On va
donc reprendre pas ? pas la preuve de ce th?or?me Taub?rien. Selon (4.9) on a
?(A, ?, Cm-o) = ?(A, ?, ?0) -
Afo(A),
o? ?0 est l'op?rateur auto-adjoint correspondant ? l'op?rateur L: C^(M ?
d?9 V) ?>
C^(M -
dO, V) avec les conditions de Dirichlet sur dO\ et Afo(?) est la
fonction de comptage des valeurs propres de l'op?rateur auto-adjoint Co qui
correspond ? l'op?rateur L: Cjf(0, V) ?
Cg?(?, V) avec les conditions de
Dirichlet sur dO:
N0(X) = Card{/x G Sp ?<?, p. < A}.
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 335
On sait que
vol O A!
(47r)fr(f + i)
Il suffit donc de montrer que
rA
/ ?(A, C, C0) d\ = o (a*+1)
, A - +00.
Gr?ce ? l'asymptotique (4.9), on sait d?j? que
-,/V-?<A,?,?,><tt~;^. ^0 (47r0"2"
On introduit alors la famille de mesures
On a donc pour tout s > 0,
roo
lim / e~sXe~x dut(X) = 0. i^0+ Jo
On a donc
/ oo
lim / f(X)e~x dpt(X) = 0, i^0+ Jo
pour toute fonction / qui est une combinaison lin?aire finie de fonctions du type A i?> e~sX, s > 0. On veut montrer que cette limite est vrai pour toute fonction
/ continue sur R+ et nulle ? l'infini. Pour cela, il suffit de montrer que la famille
de mesure {e~xdpt(X)}o<t<i est born?e. Ceci repose sur le fait suivant,
roo J\
(5.10) / \i(X)\ n+l<oc. Jo (1 + A)2+1
Si n est pair, on a montr? que l'op?rateur (?+1)~2 ?
(Co +1)_2~ est un op?rateur ? trace, car n/2 est un entier strictement plus grand que (n
? l)/2. Et la th?orie
de M. Krein nous donne le r?sultat.
Lorsque n est impair, on introduit l'op?rateur
d2 K =
L--^: Cg0(MxS1,7T*V)^Cg?(MxS1,7r*y),
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336 GILLES CARR?N
o? 7r: M x S1 ? M est la projection sur le premier facteur. On note /C est
l'op?rateur autoadjoint associ? ? K et Ko est l'op?rateur associ? ? K avec les
conditions de Dirichlet sur d? x S1. Alors la fonction de d?calage spectral du
couple (/C, /Co) est
?(A,?,?o)W(A),
o? N(X) est la fonction de comptage des valeurs propres de l'op?rateur ?
Jgy sur
le cercle. De plus, on sait que l'op?rateur
(/C+l)"^ -(/Co + l)-^
est ? trace; en cons?quence, on a
roo rf\
/ |?A, ?, Co)\N(\)-_ < oo. A) (1 + A)?+1
Mais on sait qu'il existe une constante C > 1 telle que (1 + A)1/2/C < N(X) <
C(\ + A)1/2, ce qui ach?ve la preuve de (5.10). De ce r?sultat, on en d?duit facilement que
sup t2+l / |?(A,?,?0)|<rA' dX < oo. <K1 Jo 0<t<
Ce qui montre que la famille de mesures {e~xdpt(X)}o<t<\ est born?e. Le
th?or?me de Stone-Weierstrass permet alors d'affirmer que si/ est une fonction
continue sur R+ nulle ? l'infini, alors
roo
lim / f(X)e~x d/it(X) = 0. ^o+ Jo
Ainsi si (p est une fonction continue ? support compact dans R+ alors on a
roo
lim / ip(X) dut(X) = 0. t^o+ Jo
Le but est maintenant de montrer que ceci est valable pour la fonction car
act?ristique de l'intervalle [0,1]. Pour ceci, on introduit la fonction
On a donc
/6(A) = min(l,(l-^) )
roo
lim / fs(X)dtit(\) = 0.
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 337
Et pour 0 < t < 1, on a les majorations
j roo roo I rl+6
/ l[0,i](A) d?t(X)- / fs(X) dii,(X)\ <
/ d\n,\(X) \Jo Jo I J\
r?
<,* ' sup (1 +
A)^f ^(A)|f, -
i<A<V J\ (1 + A)f+1 t? '? r
7} (1 + A)i+1
Ce qui assure que lim^o+ fI+1 Jo ?(^> A A)) ?A = 0. D
Remarque. Si on sait que l'op?rateur (? + l)~a ?
(Co + l)~a est ? trace pour un r?el a E](n
? l)/2,n/2], alors cet asymptotique s'am?liore; la m?me preuve
fournit alors
j (i(X,C,Co)dX =
o(Aa+x).
Et donc on aura l'asymptotique:
(\(XXXm-o) dX = -/ jf?jT' +o(a?+1) ./O (47r)2 1 (5 +-?) v 7
La fonction ? est une g?n?ralisation de la fonction de comptage des valeurs
propres. Par exemple, si le spectre de C est discret, donc celui de Cm-o aussi, on a alors
-?(A, C, Cu-o) = NC(X) -
NCm_0(X),
o? on a not? Ne et NcM_0 les fonctions de comptage des valeurs propres des
op?rateurs C et Cm-o- Si la vari?t? est compacte, alors on a les asymtotiques de
Weyl, pour chaqu'une des fonctions de comptage. Et on obtient donc
en r r ? / vo1? a"/2 -?(A,L,Lm-0) ~?-?oo /;
(47r)"/2r(tt/2 + i)'
C'est cette version d?riv?e de l'asymptotique qui est l'analogue de la formule
asymptotique de Weyl pour la fonction de comptage de valeurs propres. Cepen dant cette version d?riv?e n'est pas valable en toute g?n?ralit?. On va n?anmoins
donner un cadre dans lequel celle ci est vrai. Si la fonction ?(A, C, Cm-o) est
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338 GILLES CARR?N
une fonction ? variation born?e telle que, pour un r?el a ](n ?
l)/2, n/2], on ait
L ?T?^<00' alors on a l'asymptotique de Weyl:
(5.11) ^?^-'(^^?"M.
La preuve de ce fait consiste ? montrer que la fonction de d?calage spectral du
couple (?, ?o) v?rifie
aX9C9C0) =
o(Xa).
Ceci se fait gr?ce ? la formule suivante:
/ v roo
Tr (e-tC
- e-tC?)
= j
e~tX ??(A, ?, ?0) + ?(0+, ?, ?0).
L'asymptotique de Weyl (5.11) pour la fonction ?(X9C9Cmo) a ?t? obtenu
dans de nombreux cadres g?om?triques. Dans un cadre euclidien et pour le cou
ple laplacien euclidien A^? et A^n + V9 o? V est une fonction ? support compact, ceci est due ? V. Buslaev, Y. Colin de Verdi?re, L. Guillop? ([Bu],[CdV], [Gu]). Pour la cas du laplacien hors d'un obstacle, ceci a ?t? montr? sous certaines
hypoth?ses (obstacle convexe, ?toile ou sans trajectoire capt?e) par A. Majda, J.Ralston [M-R], A. Jensen, T. Kato [J-K], et ? V. Petkov, G. Popov [P-P]; R.
Melrose et D. Robert ont montr? le cas g?n?ral [Me], [R]. Signalons que dans
[J-K], les auteurs avaient montr? notre asymtotique dans le cas d'un obstacle
quelconque dans R". Le dernier r?sultat dans le cadre euclidien est due ? T.
Christiansen [C2] et L. Parnovski [P3], ils montrent que l'asymptotique de Weyl est vrai pour l'op?rateur de Laplace sur les fonctions sur les vari?t?s riemanni
ennes qui ont un voisinage de l'infini isom?trique ? un c?ne: [0, oo[ x Z, dr2+r2h) o? h est une m?trique riemannienne sur S. Le r?sultat de T. Christiansen est vrai
lorsque la g?om?trie est asymptote ? celle-ci.
Le cas des vari?t?s riemanniennes dont un voisinage de l'infini est cylindrique est due ? T. Christiansen et M. Zworski et L. Parnovski [C-Z], [PI]. Le cas des
surfaces hyperboliques ? l'infini et de volume fini est du ? W. M?ller [Mu 1]
et ? L. Parnoski [P2]. Enfin les cas des surfaces de g?om?trie finie est due ? L.
Guillop? et M. Zworski [G-Z].
Remarque. Pour finir cette partie, nous notons que notre m?thode permet de
traiter le cas o? on veut comparer l'op?rateur ? ? un op?rateur mod?le ?: si on
sait que l'op?rateur (?+ l)~(n-1)/2 -
(? + l)-^-1)/2 est ? trace, alors la fonction
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 339
de d?calage spectral du couple (L, Lm-o) v?rifie
fA - vol O A?+1
/ ?(X,C,CM-o) dX ~a^oo -/ /A n r,n xOV JO (47r)2 1 (5 +?)
6. Scattering supersym?trique: le cas des formes diff?rentielles. Notre
but est d'expliquer ici comment les r?sultats de N. Borisov, W. M?ller et R.
Schrader se g?n?ralisent. Nous commen?ons par pr?ciser le cadre:
6.1. L'op?rateur de Gauss-Bonnet. Soit (Mn,g) une vari?t? riemannienne
compl?te, alors l'op?rateur de differentiation ext?rieure
d: C??(AprM) ?
C??(AP+XT*M)
a un adjoint formel
6: C??(AP+XT*M) ?
C??(APT*M),
qui est d?fini ? l'aide la formule d'int?gration par partie
/ (da,?) =
[ {a,6?), Va G C??(APT*M), ? G C??(AP+XT*M). Jm JM
L'op?rateur de Gauss-Bonnet est l'op?rateur
d + 6: C??(AT*Af)? C??(AT*Af),
il envoie une forme de degr? pair sur une forme de degr? impair et vice-versa; son carr? est le laplacien de Hodge-deRham. Selon [Ch], ces op?rateurs admettent
une unique extension auto-adjointe ? L2(A*T*M).
6.2. Les conditions aux bords. Soit il c M un domaine ? bord, <9f?
est suppos? compacte et lisse. Si on consid?re l'op?rateur de Gauss-Bonnet et
le laplacien de Hodge-deRham sur Q, ils admettent de nombreuses extensions
autoadjointes; nous ?tudions uniquement trois d'entre elles:
Ao qui est la r?alisation du laplacien de Hodge-deRham sur Q avec les
conditions de Dirichlet sur 9Q.
Les conditions relatives: on d?finit
V ((d + 6)Rd) = {a G L2(AT*M), (d + 6)a G L2, et i*a =
0},
o? /: dQ ?> ? est l'inclusion; alors
((d + 6)Rel,V((d + 6)Rel))
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340 GILLES CARR?N
est un op?rateur autoadjoint. Et le carr? de cet op?rateur est not? ARei9 il corre
spond au laplacien de Hodge-deRham pour les conditions aux bords
{i*a = 0, /*(&*)
= 0}.
Les conditions absolues: on d?finit
V ((d + 6)Absl) = {a G L2(A7*M), (d + 6)a G L2, et int?a =
0},
o? n\ d?l ?> Til est le champ normal unitaire ext?rieur; alors
((d + 6)AbS9V((d + 6)Abs))
est un op?rateur autoadjoint. Et le carr? de cet op?rateur est not? A^, il corre
spond au laplacien de Hodge-deRham pour les conditions aux bords
{int?a = 0, int?(?/a)
= 0}.
6.3. Existence des op?rateurs d'ondes. Nous avons le r?sultat suivant qui un analogue de la premi?re partie du Th?or?me 2.2:
Th?or?me 6.1. Si v est un entier v > (n ?
l)/2, alors pour z G C ? R+, les
op?rateurs
(ARel -
zYv -
(A0 -
zT\ (AAbs -
zTv -
(A0 -
zT\ (AAbs -
zTu -
(ARel -
z)~u
sont ? trace.
La preuve de ce th?or?me se d?roule de la m?me fa?on que la preuve du Th?or?me
2.2. Comme dans cette preuve, nous notons GRei(z,x9y)9 GAbs(z,x9y) et Go(z,x9y) les noyaux de Schwartz des op?rateurs (ARei
? z)-1, (AAbs
? z)~l et (Ao
? z)-1.
Par exemple, GRel(z,x9y) G Hom(A7;*Q, A7;*Q) et si/ G L2(A7*Q), alors
(ARel -
z)~xf(x) = f GRel(z,x9y)f(y) dy. Jq
Il suffit de montrer que les deux premiers op?rateurs sont ? trace, puisque le
troisi?me est la diff?rence des deux premiers. Comme la preuve du Th?or?me
2.2, ceci repose sur les deux identit?s suivantes
G/fc/fo x9 y) -
G0(z, x9 y) = / GRei(z, x9 t)6t A 6tG0(z, t9 y) dt
GAbs(z,x9y)- G0(z,x9y) = -
GAbs(z,x9t)intntdtGo(zJ,y) dt9 Jtedn
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DETERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 341
o? nt G Tt?l est la normale unitaire ext?rieure ? dil en t et Qt G T*Q est la
1-forme diff?rentielle #,( ) = (nt,-). Ces formules sont des cons?quences de la
formule de Green:
(Au, v) ?
(u,Av) = / (u,intndv)
? (intnu, v) + (?u,intnv)
? (intnu,6v).
Jda
Comme dans 2.2, ces traces sont reli?es ? des d?terminants d'op?rateurs de
Dirichlet-to-Neumann.
6.4. Les op?rateurs Dirichlet-vers-Relatif et Dirichlet-vers-absolu. On
consid?re l'op?rateur suivant: ? a G C??(AT*dQl), on associe ? l'unique solution
du probl?me de Dirichlet:
((A-z)? = 0 surM-?Q
i*? = 0 sur dQ
intw/? = a sur dQ
{?eC??(AT*U)nL2
On pose alors
MRei(z)a =
-i*(6?).
L'op?rateur de Dirichlet-vers-Relatif MRei est alors un op?rateur pseudo diff?rentiel elliptique d'ordre 1 inversible. Et il v?rifie les m?mes propri?t?s
que l'op?rateur de Dirichlet-to-Neumann. Ces propri?t?s r?sultent du fait que
l'op?rateur Mr6] a pour noyau de Schwartz intnxGRei(z,x,y)9y A. C'est ? dire que
si a G C??(AT*dQ), alors
MRei(z)~xa(x) = / inlnxGRei(z,x,y)6y A a(y) dy.
JdQ.
En effet, si
u(x) = / GRei(z,x,y)(6y A (p(y)) dy
JdQ.
o? (p e Coc(AT*dQ?), alors u v?rifie les ?quations
( (A ?
z)u = 0 sur Q
u G C??(AT*??) H L2
i*u = 0 sur dQ.
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342 GILLES CARR?N
De plus, la formule de Green montre que ?i*(6u) = (p ainsi J\fRei(z)~l(p = int?w.
En effet, si T est la distribution v h-> fd?l{v9 9 A (/?), alors la distribution (ARei
?
z)~lT est dans L2 et elle est ?gale ? w, i.e.,
(ARel -
zTxT(v) = T ((ARel
- z)~l
v)=J (v9 u).
Mais la formule de Green montre que si v G V(ARe?) alors
((A-z)v9u) = - / (v,0 A6u)
JdQ.
Or ceci doit aussi valoir T(v). On montre de la m?me fa?on que si MAbs(z) est l'op?rateur qui ? a G
C??(Ar*<9Q) associe MAbs(z)a =
intnd?9 o? ? est la solution du probl?me de
Dirichlet
((A-z)? = 0 smM-d?l
i*? = a sur dQ
intw/3 = 0 sur <9?2
[?e c??(Ar*Q)nL2
Alors MAbs(z) est aussi un op?rateur pseudo-diff?rentiel elliptique d'ordre 1 in
versible. Et le noyau de Schwartz de l'op?rateur MAbs(z)~x est i^iyGAbs(z,x9y)9
c'est ? dire que
J^Abs(z)~lf(x) = / i*i*GAbs(z,x9y)f(y) dy.
JdQ
Maintenant, la m?me preuve que le Th?or?me 2.2 montre que:
Th?or?me 6.2. Si v est un entier v > (n ?
l)/2, alors on a
(v -
1)! Tr [(ARel -
zYv -
(Ao -
z)~u] =
?; logdetA/?wfe),
(v -
1)! Tr [(AAbs -
zTv -
(Ao -
z)~u] = -?
logdet?fAbs(z).
Remarque. On pourrait ?noncer une formule analogue ? propos de l'op?rateur
(AAbs-z)-?-(ARel-z)-u:
(6.12)
(v -
1)! Tr [(AAbs -
z)-u -
(ARel -
z)'"]
dv dv =
-?log det J\fAbs(z) - ?
\ogdzt NRei(z). dzu dzu
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DETERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 343
6.5. Scattering supersym?trique. Nous rappelons d'abord ce que sont les
donn?es du scattering supersym?trique comme elles sont d?finies dans [B-M-S]. C'est la donn?e d'un couple d'op?rateurs auto-adjoint non-born?s (Q, Qo) agissant sur un espace de Hubert H telle que:
H est muni d'une involution r qui anticommute avec ? et Qo, i.e.
r2 = ldH Qt + tQ = 0, surV(Qo); ?oT + r?0
= 0, sur V(Q0).
Autrement dit si //? = Ker (r =f Id//) alors H = H+ 0 H~ et dans cette d?compo
sition, on a
-t T)-(i ?? Les op?rateurs d'ondes W?(Q2, Qq)
= s ? limt^?00 eltQ e~ltQoP0 existent et
sont complets, o? Po est le projecteur spectral de Qq correspondant ? son spectre absolument continu.
Ces op?rateurs d'ondes enlacent ? et Qo, i.e.
QW?(Q2, Q2o)P0 = W?(Q2, Ql)QoPo, sur V(Q0).
Dans [B-M-S], les auteurs obtiennent le crit?re suivant pour que le couple (Q, Qo) d?finissent des donn?es de scattering supersym?trique.
Proposition 6.3. Si les op?rateurs Qe~^ ?
Qoe~*?o sont ? trace pour tout
t > 0 ou si pour un r?el v les op?rateurs Q(Q2 ?
z)~u ?
?o(?o ?
z)~v sont ? trace
pour tout z G C ? R+, alors le couple (Q, Qo) d?finit des donn?es de scattering
super sym?trique.
6.6. L'indice de Witten. Soient (Q, Qo) des donn?es de scattering super
sym?trique. Lorsque cela a un sens, on peut d?finir l'indice de Witten
W(t) = Txr{e-tQl -e~tQl).
Lorsque Qo (et donc Q) a un spectre discret, cette quantit? ne d?pend pas de t et
vaut l'indice relatif entre Q+ et Q^:
W(t) = ind ?+-ind ?j = dim Ker ?+-dim Ker ?"-dim Ker ?j+dim Ker g?\
Dans le cas o? le spectre de ?o n'est pas discret, W(t) est la r?gularisation ? la
Witten de l'indice relatif entre Q+ et Qq. De plus selon [G-S 1], si ?o (et donc
Q) est Fredholm alors
W(oc) = Hm W(t) = ind Q+ - ind ?j.
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344 GILLES CARR?N
Ces indices r?gularis?s ? la Witten ont ?t? beaucoup ?tudi?s notamment en lien
avec la th?orie du scattering (supersym?trique) (cf. entre autres [B-G-G-S-S],
[B-M-S], [G-S 1], [B-B 1,2,3], [Mo 1,2],...).
6.7. Dans notre cadre. Nous ?tudions le couple ((d + 6)AbS9 (d + 6)Rei) sur
L2(AT*?2). L'espace L2(AT*i?) se d?compose par rapport ? la parit? du degr? des formes diff?rentielles:
L2(Ar*Q) = L2(A2T*Q) 0 L2(A2#+1T*Q).
Et l'involution est l'application r d?finit par ra = ( ?
iya si a G L2(ApT*?l). De la m?me fa?on que pr?c?demment, nous avons:
Proposition 6.4. 5/ v est un entier v > n/2, alors pour z G C ? R+, les
op?rateurs
(d + 6)Abs (AAbs -
z)~v -(d + 8)Rei (ARet -
z)~v
sont ? trace. Donc le couple ((d + 6)AbS9 (d + 6)Rei) d?finit des donn?es de scattering
supersym?trique.
Ceci se montre ? l'aide de la formule suivante:
(d + 6)ReiGRei(z, x9 y)-(d + 6)AbsGAbs(z, x9 y)
= (d + S)xGRei(z, x9 t)6t A 6tGAbs(z, t9 y) dt
JtedQ
+ (d + 6)xdtGRei(z, x9 t)6t A GAbs(z, t9 y) dt. JtedQ
Et nous avons le th?or?me suivant concernant l'indice de Witten:
Th?or?me 6.5. L'indice de Witten W(t) = Tr r(e~tA^s -
e~tA^i) est ind?pen dant de t et il vaut
W(t) = x(?Q),
o? x(??) est la caract?ristique d'Euler du bord de Q.
Preuve. Ce r?sultat est une cons?quence directe du r?sultat de U. Bunke [B]
qui affirme que dans ce cas W(t) est ind?pendant de t9 et que si on scinde la trace
en
W(t) = WK(t) + Wn-K(t)
o? la premi?re trace est sur un voisinage compact K de <9Q et la seconde sur le
compl?mentaire de ce compact, alors pour une constante C > 0, on a
\WQ-K(t)\ =
0(e-c/t)
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DETERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 345
lorsque t ?> 0+. Ainsi
lim W(t) = lim WK(t), t^o+ t^o+
maintenant cette limite se calcule ? l'aide de l'asymptotique local de
TrAT*Q r^e-t?Abs _e-tARel^^^
n
Lorsque ?2 est compact, ceci est bien connu; en effet chaqu'un des op?rateurs
(d + 6)Abs et (d + 6)Rei a un spectre discret et suivant le th?or?me de Hodge deRham pour les vari?t?s compactes ? bord, on sait que le noyau de (d + 6)Abs
agissant sur les /^-formes diff?rentielles est isomorphe aux p-i?me groupe de
cohomologie absolue de il et de m?me le noyau de (d + 8)Rei agissant sur les p formes diff?rentielles est isomorphe aux /?-i?me groupe de cohomologie relative
de Q (cf. [Co]). On a ainsi
ind (d + 6)+Abs = x(") et ind (d + 6)+Rel
= X(Q, d?l).
Et le th?or?me dans ce cas n'est autre que l'?galit?
(6.13) X(") = X(adQ) + x(<9Q).
Egalit? qui dans ce cas resuite de la suite exacte longue associ?e ? l'homomorph isme cobord:
... ?> Hp-X(d??) ?> HP(?1, dO) ?> Hp(??) ?> Hp(dQ)
? ... .
Ce th?or?me montre donc que si on r?gularise chaqu'un des termes de 6.13 ? la
Witten, cette ?galit? a encore lieu m?me si la vari?t? n'est pas compacte. Ceci
permet de relier les d?terminants relatifs de (Aa?s?z) et (ARei?z) aux d?terminants
de Maos et MRei. Gr?ce ? (6.12), la m?me preuve que pr?c?demment montre que sur L2(ApT*??), on a
dv dv dv ? log det (AAbs
- z, ARei
- z) = ?
log det MAbs(z) - ?
log det MRei(z).
Remarquons que ici Maos?z) est un op?rateur sur L2(ApT*dQ) alors que Mrei(z) est un op?rateur sur L2(Ap~lT*d?l). On peut d?finir les super-d?terminants:
D?finition 6.6.
n
detT(AAfe -
z, ARe? -
z) = JJ [ det (AAbs
- z, ?Rei
- z, L2(APT*Q.))](~lf
p=0
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346 GILLES CARR?N
n-\
tetrNAbsiz) = Y[[dtt(AfAbs(zlL2(APrd?l))i-l)P. p=0
n-\
dztrNRd(z) = Y[[dtt(AfRel(z),L2(APrd?l))i-l)P. p=0
Suivant le Th?or?me 4.2, il existe un polyn?me ? coefficients r?els P9 de degr? inf?rieur ou ?gale ? (n
? l)/2, tel que
detr(AA?5 -
z, ARd -
z) = eP{z)detTArAbs(z)/detrAfRei(z)9 z G C -
R+.
Cependant le super-d?terminant relatif de (A^ ?
z, ARei ?
z) est d?fini ? l'aide de
la fonction zeta ?(s9z) =
/0?? etzW(t)f-xdt/T(s) =
( -
z)x(dQ). Ainsi, nous avons
le th?or?me:
Th?or?me 6.7. // existe un polyn?me P ? coefficients r?els de degr? inf?rieur ? (n
? l)/2 telle que
detTA/^(z) = (
- z)xm)ep{z)dztTNRd(z).
6.8. Scattering super-sym?trique par un obstacle. Nous pouvons ?videm
ment ?tudier de la m?me fa?on le couple form? par l'op?rateur de Gauss-Bonnet
sur une vari?t? riemannienne compl?te (Mn9g) et l'op?rateur de Gauss-Bonnet
au dehors d'un obstacle compact pour les conditions absolues sur le bord. Soit
donc (Mn9g) une vari?t? riemannienne compl?te et ? C M un domaine compact ? bord lisse; on consid?re alors l'op?rateur (d + 8) agissant sur L2(Ar*M), cet
op?rateur est auto-adjoint si son domaine est
V(d + 6) = {a G L2(A7*M), (d + 8)a G L2(Ar*M)}.
Et l'op?rateur (d + 8)Abs agissant sur L2(AT*(M ?
?))9 cet op?rateur est auto
adjoint si son domaine est
V ((d + 8)Abs) = {a G L2(AT*M)9 (d + 8)a G L2, et int?a = 0},
o? n: d? ? TM est le champ normal unitaire ext?rieur ? M ? ?. En utilisant
l'inclusion de L2(AT*(M -
?)) dans L2(AT*M)9 on consid?re abusivement que
(AAbs ?
z)-1 est un op?rateur sur L2(AT*M). On a alors le th?or?me suivant:
Th?or?me 6.8. Si v est un entier v > n/2, alors, pour z G C ? R+, les
op?rateurs
(A -
z)~v -
(AAbs -
zTv et (d + 8)(A -
z)"""1 -
(d + 8)Abs(AAbs -
z)'1"1
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 347
sont ? trace. Ainsi le couple ((d + 6), (d + 6)a?s) d?finit des donn?es de scattering
supersym?trique. De plus, l'indice de Witten est ind?pendant de t et il vaut la
caract?ristique d'Euler relative de ?, i.e.
W(t) = Tr r (e~tA -
e~tA^ = x(?, d?).
Ce th?or?me permet de relier les super-d?terminants de l'op?rateur Dirichlet-to
Neumann, de l'op?rateur Dirichlet-vers-absolu et de Ao (le laplacien de Hodge deRham sur ? pour les conditions de Dirichlet sur le bord):
Corollaire 6.9.
detT(A -
z, AAbs -
z) = (
- z)x(ado\
De plus, il existe un polyn?me P ? coefficients r?els de degr? inf?rieur ?(n? l)/2 tel que
(6.14) detTM(z)detT(Aa -z) = (- z)x{0?0)eP{z)deiTMAbs(z).
6.9. Liens avec les formes harmoniques L2. Lorsque le noyau L2 de AAbs est de dimension finie, alors celui du laplacien de Hodge-deRham aussi (cf. [L]), il est donc naturel de se demander si l'?galit?
Trr(e-tA -
e~tA^) =
Xl?M) -
Xl?M -
?)
est vrai; o? Xl?M) = Ep=o (
~ l^im (Ker A H L2(AprM)) et Xl?M
- ?) =
Ep=o (- l^dim (Ker AAbs^L2(ApT*(M-?))) sont les caract?ristiques d'Euler L2
de M et de M??. Cette ?galit? est vrai lorsque 0 n'est pas dans le spectre essentiel
de l'op?rateur de Gauss-Bonnet. Et selon [B-M-S], ceci est encore vrai sur M">2
ou une vari?t? riemannienne euclidienne ? l'infini de dimension sup?rieure ou
?gale ? trois.
Cependant ceci n'est pas vrai sur R2. En effet, le plan euclidien n'a pas de formes harmoniques L2 non-nulles et le plan priv? du disque P n'en a pas
qui satisfont aux conditions absolues, on a donc Xl2(^2) = 0 =
Xl2(^2 ~
I^)
Cependant, on a Tvr(e~tA -
e~tA^s) =
x(B,dB) = 1! Dans ce cas, la formule
(6.14) donne
detTMAbs(z) = ?CdetrAf(z)detr (a?
- z) /(
- z).
Maintenant, on a detTM(z) =
detr(Ag> -
z) = 1 puisque A07*E2 0 A2r*R2 et
A1!?"*M2 sont unitairement ?quivalent gr?ce ? une isom?trie qui entrelace les
parties paires et impaires de ces op?rateurs. On a donc l'existence d'une constante
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348 GILLES CARR?N
r?elle strictement positive c telle que
Q dttTNAbs(z)
= ?. z
Nous allons maintenant expliquer d'o? vient cette singularit? en 1/z lorsque z
tend vers 0. AAbs n'a pas de valeurs propre L2, et on va voir que cette singularit?
provient des diff?rentes contributions des 4 ?tats r?sonnants d'?nergie nulle.
Pour une fonction/ G C??(S), il est facile de r?soudre le probl?me de Dirich
let
J(A-z)/ = 0 surR2-D
[f=f sur S
Si on d?veloppe / en s?rie de Fourier:
f(?) = Y.fkeike'; k
alors cette solution/ s'expriment en coordonn?es polaires
fir ffl-Vf HW (Ar) JM
k H|k| W
O? A2 = z, Im A > 0 et HL est la fonction de Hankel de premi?re esp?ce et d'indice \k\. On a ainsi
k H\k\ w
Lorsque C tend vers 0, les fonctions de Hanckel admettent des d?veloppements limit?s suivant (cf. [Le] page 101)
^(?--^(^'(( -^(D^ocKi'to.Klx - W>2.
< +
2[?
H?(C) = 2/logC + C' + 0(|C|2log|C|).
H}(C) = --z + M/21ogC + C]+0(|C|2log|C|).
7TC, Z
Ainsi on a les d?veloppements limit?s
A?|Sr-'-2(??)+0('A'2)'siW?2
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D?TERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 349
(6.15)
HJ'(A) Hi (A)
H?'(A) A
7T . =
_i_^A2logA + 0(|A|2),
1 + o
1
H?(A) log A V(log|A|)2
On en d?duit donc que lorsque z tend vers 0 on a:
C _/ 1 detA/?Uz) =
log(l/z) + 0
(log|z|)2
Puis pour les 1-formes: si a = adr + brdO = Adx + Bdy est solution de
l'?quation Aa = zcx alors les fonctions A et B sont solutions des ?quations AA = zA
et AB = zJB. Or en coordonn?es polaires, on a
fA\ /cos?> -sin 6^ (r,0) =
^.5/ \sin# cos? j (r,9).
Ainsi si on introduit la matrice
7 = 'o -r
.i o ,
alors X = I J
v?rifie l'?quation:
dr2 r dr r2
d2 d ?X-X-2J?X + zX = 0.
Maintenant si on d?veloppe X en s?ries de Fourier
X(r,d) = J2Mr)ekJ0, k
alors on obtient que chaque X^ v?rifie l'?quation suivante
rll , 1 v' (k+l)r n+-x'k+\z-^-^\xk=o.
On a ainsi
H?*+i|(Ar) Xk(r) = Wm**?
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350 GILLES CARR?N
o? comme pr?c?demment z - A2, Im ? > 0. Si on s'int?resse ? Maos* al?rs la
fonction a est nulle sur le cercle. On a donc
??*?) = w
Si on pose Xk(l) = \ ] et si on d?veloppe b(l,9) en s?ries de Fourier
W
?(1,9) = bo + ^2 bn cos (nO) +
? cn sin (nO). n>0 n>0
Alors on obtient xn = ?x-n = cn/2 et jo = bo, yn = ?y-? =
bn/2. Ainsi la
solution du probl?me de Dirichlet: Aa - X2a avec a = a(r, 9)dr + b(r, 9)rd9 et
a(l, 9) = 0 est donn?e par
<r>0) = Ey
cos(^) [Qn+i -
Qn-i] + E y sin("0) [?"+i
- ?h-i] >
n>0 n>0
b(r, 9) = Qibo + ^|cos
(n9) [Qn+l + Q?-i] + E T
sin ("?) [?"+1 + Qn~^ ' n>0 n>0
O? on a not? ?? =
Uxn(Xr)/Hxn(X). Alors on a
MAbs(bd9) = -
Et Gr?ce aux d?veloppements limit?s (6.15), on a
?b+b or d0.
MAbs(X2)(d6) = [ttA2 log A +
0(A2)] dB,
1 +0((log|A)-2) MAbs(x2)( sede) =
MAbs(>?)(nri?d6) =
log A -1
log A + 0((log|A)-/)
(cos edd),
(sinod?),
-A/"Abs(A2)(cos(n0)d0) = [n
- 1 +0(|A|2)]
(cos(n0)d0) si n > 1,
A/kfo(A2)(sin(?6')i/6') = [n
- 1 + 0(|A|2)]
(sin(n?)d?) si n > 1.
Sur les 1-formes, on obtient pour une constante non-nulle C:
-1 ^2
detAWA2) = CA2logA log A [l + 0(l/log|AQ]
= C A2
log A [l + 0(l/log|A|)].
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DETERMINANT RELATIF ET LA FONCTION XI 351
Finallement, la singularit? en z = 0 du d?terminant de MAbs(z) sur les 1-formes
provient de trois ?tats r?sonnants d'?nergie nulle
la forme dO qui contribue ? une singularit? en Cz log z,
Les formes d(x/r) ? dx et d(y/r)
? dy qui contribuent ? une singularit? en
C/ logz. Puis, la singularit? en z = 0, du d?terminant de MAbs(z) sur les fonctions,
provient de l'?tat r?sonnant d'?nergie nulle qui est la fonction constante, cette
fonction contribue ? une singularit? en C/ log z. Le quotient de ces d?terminants
pr?sente donc bien une singularit? en C/z.
d?partement de mathematiques, universit? de nantes, 44322 nantes cedex 3, France
E-mail: [email protected]
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