les ateliers en ruche

Une démarche participative innovante

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Animer des ateliers en ruche consiste à faire travailler les participants de manière autonome, en petits groupes.

Etat d’Esprit a imaginé de nombreuses façons de stimuler la créativité des participants et désinhiber l’expression. Exemples :

- une Une de journal à composer pour faire émerger les thèmes phare d’un territoire et d’une époque, - des gommettes à apposer sur un plan pour partager un diagnostic sur un territoire (localisation des points faibles, points forts), - un jeu de rôle « vous êtes directeur de communication de la Ville, imaginez un slogan pour ce projet » pour exprimer de manière ludique un ressenti, une vision du territoire futur.

AVANTAGES DE L’ANIMATION EN RUCHE Une telle technique d’animation permet une expression créative, un travail collaboratif : en petits groupes, les participants échangent, en s’appuyant sur des supports concrets à réaliser. Cette organisation permet de casser les codes de la conférence ou réunion publique : les élus ne sont pas là pour répondre aux problèmes quotidiens, la prise de parole est moins intimidante qu’en traditionnelle réunion publique. L’objectif est de connaître les espérances et attentes des participants, et de susciter un dialogue direct entre les habitants et les acteurs du projet en débat. DEROULEMENT D’UNE SEANCE 1. Présentation en séance plénière des thèmes sur lesquels les participants vont travailler. 2. Travail en ruche : les participants sont réunis autour de tables rondes de 6 à 10 personnes. 3. Restitution par les animateurs. 4. Débat sur les thèmes abordés.

Ateliers en ruche pour le projet d’aménagement du quartier Bercy-Charenton à Paris, juin 2011

Ce dossier rassemble des documents sur deux séances de travail en ruche organisées par Etat d’Esprit :

- « Imaginez la Seine-Maritime en 2020 » : articles de presse et Unes de journaux produites par les participants. - « Quel avenir pour le quartier Bercy-Charenton ? » : Cartographies et schémas réalisés par les participants.

imaginezla seine-maritime en 2020

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Vendredi 10 juin 2011 - n°4141 - 1

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Politique

ConférencesLundi

• 20h : Débat Politique

Agenda complet : www.filfax.com

Vendredi

• 18h : Université Populaire

Ils sont cent cinquante environ mercredi en fin

d’après-midi dans la salle du Vieux Moulin à Yvetot,

sagement assis à sept ou huit autour d’une table

ronde. Un crayon, une feuille de papier pour cha-

cun, une maquette vierge du journal local pour le petit

groupe - à Yvetot, Le Courrier Cauchois ou Paris-Nor-

mandie –, une paire de ciseaux et des vieux journaux

à découper… Nous ne surprenons pas les enfants d’un

centre aéré, retranchés en intérieur par un après-midi

pluvieux… L’assistance a les tempes plutôt grises. Elle

a été invitée par le président du conseil général, Didier

Marie, à exprimer sa vision du territoire de la Seine-Ma-

ritime à l’horizon 2020. En trente minutes de réflexion

Papiers, colle et crayon en main

Les Seinomarins sont invités à imaginer

les titres de “Une“ de 2020

sur un thème fixé, chaque table-atelier doit monter la “Une“ d’un journal de juin 2020 avec les titres qui

traduisent « les souhaits, les espoirs » du Seinomarin de 2011 pour la décennie à venir, « mais aussi

ce qu’ils redoutent ». L’exercice est nouveau, surprend plus d’un participant mais tous s’y attellent. A

Yvetot, il a réuni en grande majorité des militants ou sympathisants socialistes, également des élus

locaux et responsables associatifs, pas tous de gauche.

Avant Yvetot, Fécamp et Croisy-sur-Andelle (canton d’Argueil) avaient déjà apporté leur contri-

bution à ce travail intitulé « Imaginons 2020 – Projet de territoire ». D’autres réunions sont prévues

à Neufchâtel-en-Bray (le 9 juin), au Havre (16 juin), à Dieppe (22 juin), Lillebonne (28 juin), Rouen

(29 juin). Ce ne sont pas les seuls à contribuer à alimenter la réflexion de l’exécutif département. Un

questionnaire a été distribué à tous les habitants par le magazine du département, « avec déjà plus

de 7.000 réponses », se félicite Didier Marie. Le Conseil Consultatif Départemental sera sollicité, puis

les « acteurs publics locaux ». Enfin, des séminaires de travail du monde économique et associatif

ainsi que de « l’expression citoyenne » seront associés. En décembre 2011, un vote en Assemblée

Plénière décidera du projet de territoire, « véritable feuille de route politique pour les dix années à

venir », exprime Didier Marie.

En attendant cet horizon 2020, les “Une“ sorties de la salle du Vieux Moulin ont mis en évidence une

attente très forte de cohésion sociale qu’elle soit intergénérationnelle, associative et au-delà sociale et

économique. Elle rejaillit sous des titres variés où l’on annonce « L’inauguration de la maison des ser-

vices de proximité » dans le plus petit bourg, où l’on claironne que « 90% des Seinomarins retrouvent

un emploi en trois mois ». La perspective de l’allongement de la vie conduit les journalistes d’un jour

à imaginer que « La présidente du Département fête ses 88 ans » ou bien qu’une certaine « Albertine

Ridel, 105 ans, remporte le marathon Dieppe – Yvetot ». En ramassant les copies, Didier Marie se

réjouit de voir que le vieillissement est ainsi « souvent perçu comme une chance, une avancée extra-

ordinaire et non une charge ».

A la perspective d’un mieux « vivre ensemble », les rédacteurs cauchois allient une indispensable

mutation écologique de leur territoire. Indicateur pour les débats en cours, la fin des centrales nucléai-

res est dans les têtes et les titres de 2020, alors que les expérimentations pour l’énergie renouvelable,

sous toutes ses formes, sont monnaie courante, ainsi que la fin du gaspillage de l’espace agricole. A

la “Une“ également, l’amélioration des relations ferroviaires. Sachez qu’une édition du 9 juin 2020 du

Courrier Cauchois titrera fièrement : « Première pierre de la gare TGV d’Yvetot ».

Etienne Banzet

Didier Marie, président et maître d’école à Yvetot

QUel avenir poUr le QUartier de Bercy charenton ?