58
Diagnostic Territorial Pays Bassin D’ARCACHON VAL DE L’EYRE Décembre 2009

DIAGNOSTIC PAYS BASSIN - Bienvenue sur Caf.fr · Arcachon 12 153 6,1% Total 128290 16,3%. 11 2.2 Approche territoriale En sciences humaines, ce sont d’abord les géographes qui

Embed Size (px)

Citation preview

Diagnostic Territorial

Pays Bassin D’ARCACHON VAL DE L’EYRE

Décembre 2009

Etude réalisée par

David PEPLAW

Chargé d’études sociales

Caf Gironde

Avec la participation des professionnels Caf

Les contributions des Chargés d’études statistiques et de la fonction technique Action Sociale

3

Introduction ....................................... ....................................................4

1. Méthodologie.................................... .................................................5

2. Etat des lieux.................................. ...................................................8

2.1 Données de cadrage............................................................................ 9

2.2 Approche territoriale .......................................................................... 11

2.3 Choix des indicateurs et type d’approche .......................................... 13

3. Approche territoriale et éléments de problématiq ues..................14

3.1 Accès aux droits des allocataires ........................................................... 15

3.2 Petite Enfance........................................................................................... 19

3.3 Jeunesse ................................................................................................... 24

3.4 Parentalité ................................................................................................. 29

3.5 Animation Vie Locale ............................................................................... 34

3.6 Logement Habitat ..................................................................................... 37

3.7 Insertion ..................................................................................................... 41

4. Les nouveaux arrivants et leur rapport au territ oire ....................45

5. Eléments de conclusion .......................... .......................................52

6. Pistes de travail............................... ................................................54

Annexes............................................ ...................................................56

Annexe n°1 : Liste des tableaux, graphiques et cart es ....................................... 57

Annexe n°2 : Trame d’entretien pour les investigati ons complémentaires ...... 58

4

Introduction Le diagnostic du Pays Bassin d’Arcachon Val de l’Eyre est une émanation de la démarche

plus globale de diagnostic territorial engagé dans le cadre de la réorganisation de l’action

sociale de la Caf de la Gironde (approche retenue, indicateurs). En l’occurrence, le

diagnostic de l’Unité Territoriale Sud-Ouest.

Le Pays Bassin compte 128 290 habitants en 2006 soit une augmentation de population de

16,3 % entre 1999 et 2006. C’est le pays de Gironde où la population a le plus fortement

progressée.

Avec 1 494 km2 de superficie, le Pays est le second pays le plus étendu de Gironde après le

Pays Médoc (2343 km2). Le territoire se structure autour de 17 communes et de 3

Communautés de Communes ou d’agglomérations.

Avec 86 habitants par km2, sa densité de population se situe dans la moyenne comparée à

celle des autres pays de Gironde : 157 habitants par km2 sur le Cœur Entre Deux Mers et 19

habitants par km2 pour le Pays Landes de Gascogne.

Le diagnostic territorial Caf dresse un portrait social du Pays Bassin1. Il vise à mettre en

exergue les caractéristiques du territoire et des populations à partir d'indicateurs ciblés

("issus de la base allocataires Caf"). Il va permettre ainsi de faire émerger les

problématiques et de mettre en perspective les enjeux et les ressources du territoire et de la

Caf.

Le diagnostic est un maillon essentiel dans toute approche territoriale. Il se fonde sur une

approche globale à partir de sept thématiques liées aux champs d’intervention de la Caf :

- Accès aux Droits,

- Petite Enfance,

- Jeunesse,

- Parentalité,

- Logement-Habitat,

- Animation Vie Locale,

- Insertion.

1 La démarche se veut complémentaire des diagnostics existants (SCOT et Agenda 21 par exemple) et vise au maximum à ne pas être redondante.

5

1. Méthodologie

6

Il n’existe pas à proprement parler de méthodologie standard pour le diagnostic territorial.

Cette méthodologie dépend largement des objectifs, des domaines et des échelles

territoriales retenues. La méthodologie utilisée pour ce diagnostic est classique en science

sociale :

- Phase bibliographique (études, données existantes, etc…).

- Des entretiens avec les professionnels Caf dans le cadre des réunions internes

(partage d’informations), entretiens réalisés à partir d’une série de questionnements

définie au préalable.

- Des entretiens complémentaires avec les personnes ressources afin de compléter

les entretiens initiaux et aborder plus finement l’analyse territoriale.

Recueil des données quantitatives :

La première étape concerne le recueil, la hiérarchisation et le traitement des données.

Plusieurs grands types de données sont utilisés :

- les indicateurs Caf : produits à partir d’extraction du fichier allocataires. Données au

premier janvier 2009.

- les données INSEE : Recensement 2006.

- le recensement des équipements, contrats et/ou int erventions : données à partir des

sources existantes : aides collectives, fichier CLAS, fichier REAAP, fichier centres sociaux,

etc… Vérification de l’existant avec les professionnels Caf concernés (conseillers territoriaux,

conseillers thématiques, assistants de service social, etc...).

Quel que soit l’échelon retenu (pays, communauté de communes, communes), les

indicateurs quantitatifs présentent des limites et ne peuvent à eux seuls rendre compte de la

réalité territoriale. Ils constituent la base du diagnostic à laquelle va venir s’ajouter le recueil

des données qualitatives auprès des professionnels de la Caf mais aussi des acteurs du

territoire (élus, responsables de service, travailleurs sociaux).

C’est à partir de ces éléments quantitatifs et qualitatifs qu’a été élaborée la note d’étape.

Celle-ci consiste à produire un premier état des lieux global.

7

Recueil des données qualitatives :

Les entretiens collectifs et individuels ont fourni des informations complémentaires

essentielles pour qualifier le territoire. Des investigations supplémentaires ont également été

menées sur certains territoires autour de la problématique des nouveaux arrivants.

Celle-ci interroge les communes mais aussi la Caf notamment sur l’anticipation des besoins

(adéquation offre/demande, adaptation offre de service) et sur la relation au territoire de ces

familles (animation vie locale, lien social…).

Dans le Pays 13 communes ont été investiguées (toutes les communes des deux

communautés de communes : Val de L’Eyre, COBAN). Le choix des communes s’est opéré

à partir de plusieurs critères : augmentation de population avérée et à venir, géographie et

appartenance territoriale…

Le diagnostic ne peut être exhaustif. Certaines données sont manquantes (logement, emploi,

etc…), d’autres absentes par choix méthodologique initial (par exemple la médiation familiale

et la politique Vacances seront traitées dans le cadre du diagnostic départemental).

Précisons enfin qu’avec l’évolution permanente des territoires, l’actualisation des données

trouve ses limites. Toutes les données sont valables à une date précise : en 2006 pour les

données INSEE ; au 1er janvier 2009 pour les données allocataires ; septembre 2009 pour

l’ensemble des cartographies (offre de service, équipements, etc...).

8

2. Etat des lieux

9

2.1 Données de cadrage

Nous allons dans un premier temps présenter la démographie du Bassin d’Arcachon Val de

l’Eyre. L’objectif n’est pas ici de détailler mais plutôt de retenir les éléments saillants.

Le pays compte en 2006 : 128 290 habitants (+16,3 % depuis 1999). A l’échelle des pays,

c’est le territoire où la dynamique démographique est la plus forte : à titre d’exemple,

+12,2 % pour le pays Langonnais, + 11 % pour le Pays Landes de Gascogne et + 5,2 %

pour le Pays Haut Entre Deux Mers.

Le pays se caractérise notamment par :

- un accroissement de la population exclusivement dû au solde migratoire (le taux

annuel moyen dû au solde migratoire est de + 2,2 % / an ; celui du solde naturel

+0,0 % / an)

- une superficie importante 1 494 km2 (excepté le pays Médoc 2 343 km2), c’est le

pays à la superficie la plus importante (Pays Libournais 1 297 km2 ; Pays Landes

de Gascogne 1 215 km2 ; Pays Haute Gironde 782 km2 ; Pays Langonnais 608

km2, etc..).

- une densité de population qui est de 86 habitants par km2 : ce taux est

relativement faible si l’on compare à la Gironde (139 habitants par km2) et moyen

si l’on compare aux autres pays (157 habitants par km2 dans le Pays Cœur Entre

Deux Mers ; 109 habitants par km2 dans le Pays Libournais ; 46 habitants par

km2 dans le Pays Haut Entre Deux Mers et 19 habitants par km2 dans le Pays

Landes de Gascogne).

Le taux de couverture (c’est-à-dire la part de la population connue par la Caf) est de 40 %

sur le Pays Bassin d’Arcachon Val de l’Eyre. Cette proportion est légèrement inférieure à la

Gironde (45 %). Au total la Caf de la Gironde couvre 53 749 personnes au premier janvier

2009.

10

Si l’on s’intéresse à l’échelle communale, les évolutions démographiques sont plus variables. Le tableau ci-après montre les très fortes augmentations de population sur certaines

communes (5 communes à plus de 30 % ; 8 communes à plus de 24 %).

Tableau n°1 : Les communes classées en fonction de l’accroissement démographique en % (INSEE)

La commune d’Audenge est la commune qui a connu la plus forte progression (+ 40,3 %

entre 1999 et 2006). Seules trois communes ont vu leur population augmenter de moins de

10%.

La commune de la Teste est la plus peuplée du Pays. Avec près de 25 000 habitants, elle

se classe 9ème commune par le nombre d’habitants en Gironde. Après, trois autres

communes dépassent 10 000 habitants : Gujan Mestras (17 031 habitants), Arcachon

(12 153 habitants) et Andernos-les-Bains (10 278 habitants).

Précisons enfin le caractère relativement daté des données du recensement. Depuis 2006,

sur bien des communes la population continue de progresser. Ainsi, certaines communes

ont réalisé des recensements complémentaires en 2008 ou 2009 afin de mieux connaître

leur population et d’adapter leur offre de service.

Libellé commune Population 2006 évolution 1999-2006Audenge 5 539 40,3%Lugos 760 36,2%Belin-Béliet 3 738 35,6%Mios 6 206 34,3%Le Barp 4 293 32,4%Le Teich 6 048 25,4%Biganos 8 622 24,1%Salles 5 562 24,0%Lanton 5 866 18,2%Saint-Magne 938 15,2%Arès 5 341 14,1%Lège-Cap-Ferret 7 193 14,0%Gujan-Mestras 17 031 13,9%Andernos-les-Bains 10 278 11,1%Marcheprime 3 811 9,3%La Teste-de-Buch 24 911 8,5%Arcachon 12 153 6,1%Total 128290 16,3%

11

2.2 Approche territoriale

En sciences humaines, ce sont d’abord les géographes qui ont utilisé à l’origine le terme de

territoire mais peu à peu la sociologie et les sciences politiques par exemple en ont fait un

des concepts forts de leur discipline.

Ce terme renvoie d'abord aux notions d'espace et de milieu mais comporte également une

autre idée, celle de l’appropriation de cet espace par les individus. Un territoire implique

l'existence de frontières ou de limites. Pour Guy Di Méo2 (géographe) : "le territoire est une

appropriation à la fois économique, idéologique et politique (sociale donc) de l'espace par

des groupes qui se donnent une représentation particulière d'eux-mêmes, de leur histoire".

Comme on le voit, cette définition est complexe mais recouvre plusieurs dimensions :

géographique, politique, sociologique.

On parle souvent de territoire communal car l'appropriation est évidente. Mais l’échelle

communale n’est qu’une des dimensions de l’approche territoriale retenue. La détermination

d'espaces pertinents a plusieurs avantages : faciliter l'accès aux données, permettre la

comparaison, se rapprocher des unités géographique et sociale de peuplement.

Dans le cadre de ce diagnostic, nous avons donc retenu trois niveaux de comparaison

territoriale : le pays, les communautés de communes et les communes.

Le pays se compose de 17 communes et de 3 communautés de communes ou

d’agglomérations :

- 4 communes pour la COBAS (Arcachon, Le Teich, La Teste-de-Buch et Gujan Mestras),

- 8 communes pour la COBAN (Andernos, Arès, Audenge, Biganos, Lège Cap-Ferret, Lanton,

Marcheprime et Mios),

- 5 communes pour le Val de L’Eyre (Belin-Beliet, Le Barp, Lugos, Salles et Saint-Magne).

2 Guy Di Méo, les territoires du quotidien, 2000, l'Harmattan.

12

Carte n°1 : Représentation du Pays Bassin d’Arcacho n Val de l’Eyre

D’un point de vue démographique, les trois zones sont très différentes : le rapport est de 1 à

5 entre la plus peuplée (la COBAS) et la moins peuplée (communauté de communes Val de

l’Eyre).

Tableau n°2 : Variation de population en % et par territoire

C’est sur la communauté de communes Val de l’Eyre que l’accroissement de population est

le plus fort en pourcentage (+ 29 % environ). Viennent ensuite la COBAN et la COBAS.

Tableau n°3 : Variation de population en valeur et par territoire

Si l’on regarde maintenant l’augmentation en valeur (effectifs de population), la hiérarchie

évolue : la COBAN (+ 8 659 habitants), la COBAS (+ 5 925 habitants) et le Val de l’Eyre

(+ 3 431 habitants).

Libellé commune population 2006 évolution 1999-2006CC du Val de L'Eyre 15291 28,9%COBAN 52856 19,6%COBAS 60143 10,9%Pays Bassin 128290 16,3%Gironde 1393758 8,3%

Libellé commune population 2006 évolution 1999-2006COBAN 52856 8659COBAS 60143 5925CC du Val de L'Eyre 15291 3431Pays bassin 128290 18015GIRONDE 1393758 106226

13

2.3 Choix des indicateurs et type d’approche

L’utilité des indicateurs sociaux découle notamment de la nécessité de pilotage des

politiques publiques en général et des politiques Caf en particulier. Rappelons qu’un

indicateur est d’abord un « construit social » et qu’il dépend de la disponibilité des données,

des définitions et du périmètre des données retenues, du choix entre les différentes

données, etc…

Ces indicateurs décrivent d’abord une population (les allocataires) et, agrégés les uns aux

autres, les territoires. Les comparaisons dans le temps et dans l’espace sont plus

significatives que les données elles-mêmes. C’est dans la comparaison et non dans l’absolu

que les indicateurs deviennent pertinents. Cette comparaison est possible à l’échelle des

pays, des communautés de communes et des communes.

Les indicateurs retenus recoupent les items suivants : le nombre d’allocataires, les minima

sociaux, la monoparentalité, la précarité économique des familles, le nombre d’enfants à

charge d’allocataires, l’activité des mères de famille, le revenu par unité de consommation,

les familles bénéficiaires d’aide au logement, le besoin d’accueil des jeunes enfants. Au total,

46 indicateurs ont été retenus3 et constituent la base du diagnostic territorial.

Pour la Caf, une politique territorialisée décline sur les territoires la politique d’action sociale

globale de la Caf. Elle s’inscrit dans une logique de décentralisation et/ou de

déconcentration. Le diagnostic pays se structure autour de sept thématiques qui

correspondent aux lignes politiques Caf :

o Accès aux droits des allocataires

o Petite Enfance

o Jeunesse

o Parentalité

o Animation de la Vie Locale

o Logement-Habitat

o Insertion

Pour chacune des sept thématiques seront traités l’identification des besoins, l’offre de

service développée et les éléments de synthèse.

3 Cf. liste complète en annexe3.

14

3. Approche territoriale et éléments de problématiques

15

3.1 Accès aux droits des allocataires L’accès aux droits a une dimension transversale aux interventions Caf. Il s’agit de permettre

notamment aux allocataires d’accéder à un point d’accueil à proximité.

���� Repérage des besoins

Carte n°2 : le nombre d'allocataires Caf et couvert ure de la population par la Caf en 2006 (allocataires+conjoints+enfants+autre ayant-droit)/population totale)

Au total, le pays compte 18 622 allocataires au 31 décembre 2008 . Les deux plus petites

communes de l’UT, Saint-Magne et Lugos, comptent respectivement 131 et 116 allocataires.

Cinq communes comptent au moins 1 000 allocataires : La Teste-de-Buch (3 387

allocataires), Gujan-Mestras (2 507 allocataires), Arcachon (1 761 allocataires), Andernos-

les-Bains (1 400 allocataires) et Biganos (1 350 allocataires). Trois autres s’en rapprochent

sensiblement : Lège-cap-Ferret, Mios et le Teich (chacune entre 950 et 1 000 allocataires).

16

Tableau n°4 : Nombre d’allocataires par commune au 31 décembre 2008

Le public est largement un public « famille » sur la COBAN et le Val de l’Eyre (plus des trois

quarts des allocataires sont des familles) et plutôt plus mixte sur la COBAS (part des isolés

plus importante : 37 % sur la COBAS, 26 % sur la COBAN, 20 % sur le Val de l’Eyre).

Graphique n°1 : Part de familles dépendantes de la Caf pour plus du tiers de leurs ressources

La part des allocataires dépendants sur le pays (51,6 %) est plus faible que sur

l’ensemble de la Gironde (56 %). Des différences existent néanmoins en fonction des

communautés de communes : cette proportion varie de 50,8 % sur la COBAN à 52,7 % sur

le Val de l’Eyre.

Libellé commune Nombre d'allocatairesTESTE (LA) 3387GUJAN-MESTRAS 2507ARCACHON 1761ANDERNOS-LES-BAINS 1400BIGANOS 1350LEGE-CAP-FERRET 995MIOS 976TEICH 954SALLES 834AUDENGE 829LANTON 778BARP 664ARES 663BELIN-BELIET 653MARCHEPRIME 624SAINT-MAGNE 131LUGOS 116Total 18622

50,8%51,5%

52,7%

51,6%

56,0%

COBAN COBAS Val de l'eyre Pays Gironde

17

���� Offre de service développée L’offre de service Caf en matière d’accès aux droits est plurielle :

Carte n°3 : L’accueil à la Caf de la Gironde

LOT ET GARONNE

CHARENTE MARITIME

DORDOGNE

LANDES

� � � � � � � � �

� � � � � � � � �

� �

� �

� �

� �

� �

� � � � � � � � �

� � � � � � � � �

� �

� �

� � � � � � � � �

� �

� � � �

� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � �

� � � � � � � � �

� � � � � � � � � � �

� � � � � � � � � � � � � � �

� � � � � � � � ��

� �

� � � � � � � � � � �

� � � � � � � � � � �

� �

� � � � � � � � � � �

� � � �

� �

� �

� � � � � � � � � � �

� � � � � � � � �

� �

� �

� � � � � � � � �

� �

� �

� �

Hourtin Hourtin Hourtin Hourtin Hourtin Hourtin Hourtin Hourtin Hourtin

St André St André St André St André St André St André St André St André St André de Cubzac de Cubzac de Cubzac de Cubzac de Cubzac de Cubzac de Cubzac de Cubzac de Cubzac St Denis St Denis St Denis St Denis St Denis St Denis St Denis St Denis St Denis

de Pi le de Pi le de Pi le de Pile de Pile de Pi le de Pi le de Pi le de Pile Ambares Ambares Ambares Ambares Ambares Ambares Ambares Ambares Ambares

Bassens Bassens Bassens Bassens Bassens Bassens Bassens Bassens Bassens Blanquefort Blanquefort Blanquefort Blanquefort Blanquefort Blanquefort Blanquefort Blanquefort Blanquefort St Aubin St Aubin St Aubin St Aubin St Aubin St Aubin St Aubin St Aubin St Aubin Martignas Martignas Martignas Martignas Martignas Martignas Martignas Martignas Martignas

Lacanau Lacanau Lacanau Lacanau Lacanau Lacanau Lacanau Lacanau Lacanau

Saint Laurent Saint Laurent Saint Laurent Saint Laurent Saint Laurent Saint Laurent Saint Laurent Saint Laurent Saint Laurent

Soulac Soulac Soulac Soulac Soulac Soulac Soulac Soulac Soulac Saint Vivien Saint Vivien Saint Vivien Saint Vivien Saint Vivien Saint Vivien Saint Vivien Saint Vivien Saint Vivien

LESPARRE LESPARRE LESPARRE LESPARRE LESPARRE LESPARRE LESPARRE LESPARRE LESPARRE St Ciers St Ciers St Ciers St Ciers St Ciers St Ciers St Ciers St Ciers St Ciers

BLAYE BLAYE BLAYE BLAYE BLAYE BLAYE BLAYE BLAYE BLAYE

PAUILLAC PAUILLAC PAUILLAC PAUILLAC PAUILLAC PAUILLAC PAUILLAC PAUILLAC PAUILLAC

Bourg Bourg Bourg Bourg Bourg Bourg Bourg Bourg Bourg

Podensac Podensac Podensac Podensac Podensac Podensac Podensac Podensac Podensac

LANGON LANGON LANGON LANGON LANGON LANGON LANGON LANGON LANGON Sal les Sal les Sal les Salles Salles Sal les Sal les Sal les Salles Mios Mios Mios Mios Mios Mios Mios Mios Mios

Marcheprime Marcheprime Marcheprime Marcheprime Marcheprime Marcheprime Marcheprime Marcheprime Marcheprime Sauveterre Sauveterre Sauveterre Sauveterre Sauveterre Sauveterre Sauveterre Sauveterre Sauveterre

Castillon Castillon Castillon Castil lon Castil lon Casti llon Casti llon Casti llon Castil lon

Vil landraut Vil landraut Vil landraut Vi llandraut Vi llandraut Vi llandraut Vi llandraut Vi llandraut Vi llandraut

Créon Créon Créon Créon Créon Créon Créon Créon Créon

LA REOLE LA REOLE LA REOLE LA REOLE LA REOLE LA REOLE LA REOLE LA REOLE LA REOLE

Auros Auros Auros Auros Auros Auros Auros Auros Auros

ANDERNOS ANDERNOS ANDERNOS ANDERNOS ANDERNOS ANDERNOS ANDERNOS ANDERNOS ANDERNOS

Gujan Gujan Gujan Gujan Gujan Gujan Gujan Gujan Gujan Biganos Biganos Biganos Biganos Biganos Biganos Biganos Biganos Biganos ARCACHON ARCACHON ARCACHON ARCACHON ARCACHON ARCACHON ARCACHON ARCACHON ARCACHON

Captieux Captieux Captieux Captieux Captieux Captieux Captieux Captieux Captieux

St Symphorien St Symphorien St Symphorien St Symphorien St Symphorien St Symphorien St Symphorien St Symphorien St Symphorien Bazas Bazas Bazas Bazas Bazas Bazas Bazas Bazas Bazas

SAINTE FOY SAINTE FOY SAINTE FOY SAINTE FOY SAINTE FOY SAINTE FOY SAINTE FOY SAINTE FOY SAINTE FOY Pel legrue Pel legrue Pel legrue Pellegrue Pellegrue Pel legrue Pel legrue Pel legrue Pellegrue

Coutras Coutras Coutras Coutras Coutras Coutras Coutras Coutras Coutras

Distance de chaque commune au point d'accueil le plus proche

moins de 2 km entre 2 et 5 km entre 5 et 10 km entre 10 et 20 km

Nature des points d'accueil

� � Siège

� � � � � � � � � Point Relais � � � � � � � � � Permanence � � � � � � � � � Visio-accueil � � Point Service

Unités Territoriales

L'accueil à la Caf de la Gironde au 1er juillet 2009

Il existe actuellement sur ce territoire 1 points relais, celui d’Arcachon, avec 17

communes rattachées (COBAN, COBAS, Val de l’Eyre).

Sur le territoire, la Caf est représentée aussi par les six Points Service Caf (Andernos,

Biganos, Gujan-Mestras, Salles, Mios et Marcheprime). Sur le premier semestre 2009 : 402

allocataires reçus sur le Point Service d’Andernos ; 231 allocataires reçus à Gujan-Mestras ;

220 allocataires reçus à Salles ; 106 allocataires reçus à Marcheprime ; 78 allocataires reçus

à Mios (Points Service Mios et Marcheprime ouverts en mars 2009).

18

Enfin, l’intervention Caf en matière d’accès aux droits se décline également avec

l’intervention d’un Technicien Socio-Administratif notamment auprès des partenaires mais

aussi en direction des allocataires par le biais d’informations collectives.

Le TSA a pour mission de favoriser l’accès et le maintien des droits des allocataires en

grandes difficultés en facilitant la coopération entre les services de la Caf et le réseau de

partenaires (MDSI, CCAS). En 2009, le pays compte 4 permanences en MDSI : Arcachon

de 9h à 16h le premier et troisième vendredi du mois et Audenge de 9h à 16h le second et

quatrième vendredi du mois.

Pointons également l’intervention des travailleurs sociaux qui, si elle permet la prise en

compte globale des situations (accès aux droits, parentalité, logement, accession, projet

vacances…), sera déclinée dans cette partie. Il existe par exemple 1 permanence ADOAS

(accueil diagnostic orientation action sociale) sur le point relais d’Arcachon.

���� Eléments de synthèse � La démarche de la Caf sur le pays est à l’image de la politique Caf en Gironde et s’inscrit

dans une logique de développement de l’offre de proximité : ouverture de deux nouveaux

Points Service Caf à Mios et Marcheprime en mars 20 09.

� Tous les allocataires sont à moins de 20 km d’un po int d’accueil

� La Caf couvre 13 000 familles au 31 décembre 2008.

� S’il faut retenir deux chiffres concernant l’accès aux droits :

- le nombre d’allocataires sur le pays, soit 18 622 personnes ;

- le nombre total de personnes couvertes par la Caf : près de 54 000 personnes, soit

environ 40 % de l’ensemble de la population.

� En matière d’accès aux droits, les interventions de la Caf sur le territoire se déclinent à

travers l’offre de proximité (Points Relais, Points Service, permanences) mais également à

travers l’offre de service des TSA et des travailleurs sociaux.

19

3.2 Petite Enfance

Le domaine de la Petite Enfance, et plus largement de l’Enfance (0 à 6 ans), est un des axes

forts de la politique Caf sur le territoire.

���� Repérage des besoins

L’offre en matière d’accueil de la Petite Enfance e st plutôt diversifiée. Il n’existe pas sur

le pays, comme sur la Pointe Médoc ou certaines zones frontalières du département, des

zones uniquement couvertes par l’ accueil individuel des assistantes maternelles.

De même, l’adéquation est jugée plutôt bonne même s’il exist e des disparités. Sur le

Pays, un territoire dit « intermédiaire », l’effort en matière d’offre de mode d’accueil doit être

soutenu afin de mieux répondre à l’évolution de la demande et à la forte augmentation de

population.

Tableau n°5 : Nombre d’enfants de moins de six ans en fonction de leur âge et de leur lieu de résidence (données Caf)

Fin 2008, le pays compte 7 200 enfants de moins de 6 ans à charge d'allocata ires . Les

plus jeunes enfants (moins de trois ans) représentent 52,3 % du total des enfants de

moins de six ans.

Graphique n°2 : Répartition des enfants de moins de six ans sur les 3 CdC

44%

39%

17%

Coban

Cobas

Val de l'eyre

Zones 0-2 ans revolus 3-5 ans révolus Total moins de 6 ansCoban 1662 1458 3120Cobas 1459 1368 2827Val de l'Eyre 644 609 1253Pays 3765 3435 7200Gironde 46 013 39 889 85 902

20

44 % des enfants âgés de moins de six ans résident sur la zone COBAN . Viennent

ensuite la COBAS avec 39 % et le Val de L’Eyre 17 %.

La répartition des moins de trois ans est strictement équivalente à celle de l’ensemble de la

tranche d’âge 0 à 6 ans. Les plus jeunes enfants sont plus nombreux en propo rtion sur

la COBAN (44 %) et la COBAS (39 %).

Le nombre d’enfants n’est pas un indicateur suffis ant en soi . Il est important de le

croiser avec d’autres indicateurs comme le taux d’activité des femmes par exemple. Le taux

d’activité des femmes ayant au moins un enfant de moins de 6 ans à charge est de 69 %

en Gironde. Ce taux est supérieur sur l’ensemble du pays (73 %) et encore supérieur sur

certains territoires comme la COBAN ou le Val de l’Eyre avec 74 % (72 % sur la COBAS).

Graphique n°3 : proportion d’enfants vivant dans un e famille monoparentale par territoire et par âge (données Caf)

La proportion des enfants vivant dans une famille monoparentale est moins forte sur le Pays

que sur l’ensemble de la Gironde : 9,8 % contre 11,9 % pour les moins de 3 ans et 14,7 %

contre 17,6 % pour les 4 à 6 ans.

La proportion des enfants vivant dans une famille monoparentale varie fortement d’une

communauté de communes à l’autre : 6 points d’écart pour les 4-6 ans entre la COBAS et le

Val de l’Eyre (bien plus nombreux en proportion sur la COBAS).

7,9%

13,6%

6,4%

10,5%12,1%

19,7%

9,3%

15,5%

11,9%

17,6%

COBAN VAL EYRE COBAS Pays bassin Gironde

Part des moins 3 ans vivant dans une famille monoparentale

Part des enfants de 4 à 6 ans vivant dans une famille monoparentale

21

���� Offre de service développée

Carte n°4 : Type de modes d’accueil et implantation

Cette carte confirme la diversité de l’offre et le nombre important d’équipements « Petite

Enfance ». Au total 25 équipements existent sur le Pays : 5 Services d’Accueil Familial

(SAF) ; 8 Haltes-garderies et 12 Multi-accueils et 3 en projet.

La carte suivante présente l’implantation des Lieux d’Accueil Enfants Parents, des Relais

d’Assistantes Maternelles et des ludothèques.

� Salles

� Le Barp

22

Carte n°5 : Lieux d’implantation des LAEP, RAM et l udothèque

Le territoire compte à ce jour :

- 11 RAM,

- 4 LAEP

- 1 ludothèque.

23

���� Eléments d’analyse

� L’augmentation des besoins en mode d’accueil s’explique en France par de nombreux

facteurs : maintien d’un fort taux de natalité, hausse du taux d’activité des femmes,

hausse des divorces et/ou séparations .

Plus localement (à l’échelle du pays), le nombre très important de nouveaux arrivants

sur certaines communes et le fort taux d’activité d es femmes (taux plus important que la

moyenne sur le Val de l’Eyre 74 %, COBAN 74 % et COBAS 72 %, contre seulement 69 %

en Gironde) renforcent cette tendance.

� En France, le premier mode de garde des enfants, ce sont les pare nts eux-mêmes .

L’offre ne couvre que très partiellement les besoins de mode de garde :

- La moitié des enfants âgés de 4 mois à deux ans et demi est gardée à la maison par un

des parents qui ne travaille pas4. A cela s’ajoute la garde par les grands-parents, mode de

garde à la fois gratuit et souple (6 %)…

- L’assistante maternelle indépendante est de loin le mode de garde le plus répandu en

France (17 %) ; la crèche y compris la crèche familiale viennent ensuite (10 %).

� Chez les 3-6 ans, 78 % des enfants sont scolarisés . La « pré-scolarisation » est gratuite

et souvent accompagnée par les activités périscolaires dans l’école même5. Pour les

enfants non scolarisés, 15 % sont gardés par les parents, 4 % par les assistantes

maternelles, 1 % par les grands-parents.

� C’est sur l’accueil collectif du jeune enfant que l’effort principal des communes et de la

Caf est engagé . Il existe néanmoins une réelle difficulté à répondre à la demande sur le Val

de l’Eyre par exemple du fait de la très forte augmentation de population.

� L’offre globale (nombre de structures et de places) continue de croître sur certaines

communes,

� Il existe sur le territoire et même parfois à l’éch elle des communes une forte

diversité de l’offre (type d’établissements, taille, etc.).

4 Données sociales, la société française, « Garder et faire garder son enfant », p. 77-83, 2006 5 Observatoire de l’enfance, le point sur les modes de garde ou d’accueil des jeunes enfants de 0 à 6 ans (données DRESS), n°82, mars 2005.

24

3.3 Jeunesse Pour la Caf, la jeunesse correspond à la population des 6 - 17 ans révolus.

���� Repérage des besoins

Tableau n°6 : Répartition des enfants de 6 à 17 ans et sur le pays Sous territoires Effectif 6-11 ans Effectifs 12-17

ans Total 6 à 17 ans révolus

Soit en %

COBAN 3655 3251 6906 43,6% COBAS 3300 3281 6581 41,6% CdC val de l’Eyre 1272 1080 2352 14,8% Pays 8227 7612 15839 100 %

Le Pays compte 15 839 enfants et jeunes âgés de 6 à 18 ans . La COBAN regroupe 43,6 %

des enfants à charges d’allocataires et âgés de 6 à 17 ans révolus alors qu’elle représente

41,2 % de l’ensemble de la population du pays en 2006.

Pour la COBAS, les jeunes âgés de 6 à 17 ans sont plutôt sous-représentés : 41,6 % des 6-

17 ans contre 46,9 % de la population du pays.

Graphique n°4 : Répartition des enfants de 6 à 17 a ns vivant dans une famille monoparentale sur le Département et sur le pays Bassin

La proportion d’enfants âgés de 12 à 17 ans vivant dan s une famille monoparentale

est de 28,6 % sur le pays, soit sensiblement la même chose que sur l’ensemble du

département (28,2 %).

19,0%

26,7%23,7%

32,0%

12,5%

17,4%20,1%

27,7%

22,2%

28,2%

COBAN COBAS Val de l'eyre Pays bassin Gironde

Part des 6-11 ans vivant dans une famille monoparentale

Part des 12-17 ans vivant dans une famille monoparentale

25

Cette proportion passe presque du simple à près du double entre le Val de L’Eyre (17,4 %)

et la COBAS (32 %).

Graphique n°5: Proportion des enfants âgés de 6 à 1 8 ans à charge d’allocataires et vivant dans une

famille dont les revenus sont sous le seuil de pauvreté

La part des enfants vivant dans une famille dont le revenu se situe en-dessous du seuil de

pauvreté est plus faible sur le pays (21 %) que sur l’ensemble de la Gironde pour les 12-

17 ans (27 %).

C’est aussi valable pour la tranche d’âge 6 à 12 ans. Cela confirme le caractère relativement

moins précaire des allocataires du pays.

Néanmoins, là encore de grosses disparités subsistent pour ces familles : 24 % sur la

COBAS, 21 % sur la COBAN et 16 % sur le Val de l’Ey re.

16,0%

21,0% 20,0%

24,0%

12,0%

16,0% 17,0%

21,0%23,0%

27,0%

COBAN COBAS Val de l'eyre Pays bassin Gironde

Part des 6-11 ans vivant dans une famille à bas revenus

Part des 12-17 ansvivant dans une famille à bas revenu

26

Carte n° 6 : évolution de la proportion des moins d e 15 ans dans la population

LOT ETGARONNE

CHARENTEMARITIME

DORDOGNE

LANDESEvolution de la part des moins de 15 ans la populat ion des Cdc, entre 1999 et 2006Gironde = +0,2 pt ; reste Caf Groupe = -0,2 pt

entre +1,9 et +3 ptentre +0,6 et +1,7 ptentre 0 et + 0,5 ptentre -0,25 et -0,9 ptentre -1 et - 3,6 pt Source Insee RP

Le vieillissement généralisé de la population française semble relativement moindre en

Gironde. La part des habitants de moins de 15 ans a augmenté entre 1999 et 2006. C’est

particulièrement vrai sur les communes du pays excepté deux communes (d’abord sur le Val

de l’Eyre, puis à un degré moindre sur la COBAN et Arcachon) : La Teste-de-Buch et Gujan

Mestras.

27

���� Offre de service développée

Au total, 60 opérateurs ALSH sont recensés (ALSH - de 6 ans, ALSH + 6 ans, ALSH

Vacances, APS, PRJ…). Compte tenu du nombre très important d’opérateurs, nous avons

choisi de ne pas les représenter sur une carte dans un premier temps (peu ou pas lisible).

Quinze d’entre eux offrent des accueils spécifique s pour les plus de 12 ans (PRJ,

espace jeunes, Maison des jeunes, etc…).

Carte n° 7 : Lieu d’implantation des ALSH plus de 1 2 ans

28

Un autre élément est significatif sur ce territoire : la totalité des 17 communes du pays est

couverte par un Contrat Enfance Jeunesse (CEJ).

Précisons que la commune d’Audenge est concernée en 2010 par le rattachement des

volets enfance et/ou jeunesse à un Contrat Enfance Jeunesse déjà signé.

Notons également, la mise en œuvre d’une Convention Territoriale Globale (CTG) sur La

Teste-de-Buch à partir de fin 2009. La CTG ne se limite bien évidemment pas au secteur

Jeunesse. C’est pour des raisons de cohérence que nous avons regroupé les

contractualisations CEJ et CTG. Les objectifs de la CTG s’articulent autour de quatre

missions essentielles :

- aider les familles à concilier vie professionnelle, vie familiale et vie sociale ;

- soutenir la fonction parentale et faciliter les relations parents-enfants ;

- accompagner les familles dans leurs relations avec l’environnement et le cadre de vie ;

- créer les conditions favorables à l’autonomie, à l’insertion sociale et au retour à l’emploi des

personnes et des familles.

Le contrat se propose de formaliser les relations qui unissent une commune ou une

communauté de communes avec la Caf afin de mettre en œuvre un projet de territoire.

���� Eléments de synthèse

� Une difficulté tient à la perception des acteurs du territoire et au caractère « moins

urgent » pour l’accueil des adolescents ou des jeun es (public plus autonome, fortes

variabilités des demandes, difficulté à toucher le public 11-12 ans et plus pour les

structures).

� Certaines communes s’interrogent néanmoins sur une forte présence d’adolescents sur

leur territoire et sur la façon d’adapter leur offre de service aujourd’hui ou demain

(communes du Val de l’Eyre par exemple où les communes devront faire face à des

problématiques adolescentes fortes dans les années à venir).

� Il existe des démarches en cours visant à structurer l’offre aut our de la Jeunesse.

C’est le cas du travail inter-institutionnel sur l’ accueil périscolaire et sur l’accueil des

12-17 ans dans le Val de l’Eyre. Il s’agit d’une proposition d’accompagnement et de

formation de la part de la MSA, du pôle jeunesse territoriale du Conseil Général et de la Caf.

Une réponse est en attente.

29

3.4 Parentalité La parentalité est évidemment une ligne politique essentielle pour la Caf. Elle se décline à

travers des situations nombreuses et variées même si nous allons l’aborder sous l’angle

« familles monoparentales » et dispositifs REAAP (Réseau d’Ecoute et d’Appui et

d’Accompagnement Aux Parents) et CLAS (Contrat Local Accompagnement à la Scolarité).

���� Repérage des besoins

Au 31 décembre 2008, 13 001 familles allocataires sont recensées sur le pays et, parmi

elles, 3 324 familles monoparentales dont 198 bénéficient d’une Allocation Parent Isolé. La

proportion des API par rapport aux monoparents ou femmes seules enceintes est de 5,9 %

sur le pays contre 8,9 % en Gironde. Ce taux varie sensiblement en fonction des

communautés de communes : 8 % sur le Val de l’Eyre ; 6,2 % sur la COBAS et 5,1 % sur la

COBAN.

Graphique n° 6 : Nombre de familles allocataires mo noparentales sur chacune des trois zones

Sur un total de 3 324, la moitié des familles monoparentales du pays résid e sur la

COBAS.

Graphique n° 7: Part des familles monoparentales d ans l'ensemble des familles allocataires

24,00%

31,00%

15,00%

26,00% 27%

COBAN COBAS Val de l'Eyre Pays Gironde

1341

1685

298

COBAN

COBAS

Val de l'eyre

30

La proportion des familles monoparentales sur l’ensemble des familles est de 26 %, soit

sensiblement la même proportion que sur l’ensemble de la Gironde. Les familles

monoparentales sur la COBAS sont sur-représentées (31 % de l’ensem ble des familles

allocataires) et sont sous-représentées sur la COBAN 24 % et surtout le Val de l’Eyre 15

%.

Carte n° 8 : évolution de la proportion de familles monoparentales Sur l’ensemble des familles (source Caf 2005-2008)

Globalement en Gironde, la proportion de familles monoparentales n’évolue quasiment pas

entre 2005 et 2008. Les disparités en terme d’évolution sont importantes selon les territoires.

Sur le pays, l’évolution de la proportion des familles monoparentales est plutôt plus forte que

LOT ETGARONNE

CHARENTEMARITIME

DORDOGNE

LANDESEvolution de la proportion de familles monoparentales

de +2,6 à +6 pointsde +1,2 à +2,6 pointsde 0 à +1,2 pointde -1,2 à 0 pointde -4,1 à -1,2 point

31

l’augmentation générale du nombre de familles (notamment sur la COBAN et La Teste-de-

Buch).

���� Offre de service développée

Carte n°9 : actions REAAP et CLAS

Trois opérateurs REAAP financés en 2008. Les actions si elles sont variées reposent le plus

souvent sur des espaces d’échange : soirées-débats, café parents, etc…

6 opérateurs CLAS financés en 2008 : Andernos (Respe), Arcachon (centre social), Belin-

Beliet (Acirias), Gujan-Mestras (VLJ), La Teste-de-Buch (centre social), Le Teich (mairie).

Au total 13 cycles sont financés. L’accompagnement à la scolarité participe du soutien à la

fonction parentale.

La carte ci-dessus présente les actions financées par la Caf. Cela ne signifie pas que les

territoires « vierges d’action REAAP ou CLAS » n’ont pas d’autres actions de soutien à la

parentalité.

32

Précisons enfin que l’intervention Caf en matière de soutien à la fonction parentale ne peut

se limiter à ces dispositifs et se décline à travers l’accompagnement des familles par les

travailleurs sociaux, la médiation familiale, la politique vacances, etc...

L’offre de service des travailleurs sociaux Caf est plurielle :

- évaluation de la situation globale de la personne ou de la famille et mise en œuvre en

commun des objectifs et modalités de l'intervention ;

- le contenu de l’accompagnement s’adapte en fonction de l’évaluation de la famille et

de ses projets.

Les travailleurs sociaux participent au diagnostic de situations sociales en lien avec les

acteurs internes, les partenaires et populations locales. Ils ont également été amenés à

mettre en œuvre des actions d'information jusqu’en juin 2009 dans le cadre de l’offre

spécifique auprès des API grossesse et des projets collectifs.

Il existe actuellement une offre spécifique en direction des parents séparés (y compris

veuvage et incarcération). Les quatre objectifs principaux de cette intervention sont :

- Informer les familles signalant une séparation sur leurs droits, prestations

familiales et sociales et droits de la famille en particulier ;

- Soutenir le parent allocataire dans la réorganisation de sa vie quotidienne

notamment sur les questions liées au mode de garde, au logement, au budget…

- Sensibiliser les parents à l’importance du maintien des liens de l’enfant avec les

autres membres du groupe familial ;

- Resituer les prestations API et Allocation de Soutien Familial comme une étape et

un tremplin dans une dynamique d’insertion sociale puis professionnelle de

l’allocataire qui en est bénéficiaire.

33

���� Eléments de synthèse

� Les problématiques liées à la parentalité recouvren t de multiples réalités sociales .

L’une d’entre elles est la monoparentalité. Les familles monoparentales, si elles se

caractérisent par des situations très différentes (niveau de revenus, emploi, réseau de

sociabilité, etc…), sont largement plus fragilisées que les autres familles. Elles se retrouvent

par exemple trois fois plus souvent en situation de pauvreté que les autres ménages1.

� Sur le pays, comme en France, la monoparentalité6 se développe de façon continue. Ces

familles monoparentales résident davantage au sein d’un pôle urbain (75 % contre 63 %

pour les couples avec enfants). Les monoparents forment le quart des familles allocataires

mais plus de 56 % des familles à bas revenus.

� Les bénéficiaires d’API (198 sur le pays) sont principalement domiciliés sur la COBAS

(120).

� Les séparations, notamment dans leurs conséquences immédiates (précarisation,

logement, etc…), représentent une autre problématique forte observée. Cette problématique

est significative sur l’ensemble du pays sauf peut-être sur le Val de l’Eyre (de façon moins

prégnante en tout cas).

� Les actions REAAP et CLAS sont inégalement réparties sur le ter ritoire . L’implantation

de ces actions concerne plutôt les grosses communes et/ou les « communes centres ».

6 INSEE, n°135, « les familles monoparentales : les conditions de vie moins bonnes », décembre 2004

34

3.5 Animation Vie Locale

Il existe peu ou pas d’indicateurs directs sur cette thématique. Nous avons donc choisi

d’éclairer notre approche par des « données centre social » issues des contrats

d’agréments. Ces données, certes partielles, permettent a minima de caractériser les publics

et les actions menées.

Les deux tableaux suivants compare la situation (public, zone de compétence) des deux

centres sociaux du Pays entre eux mais surtout avec d’autres structures urbaines des

communes de Talence et Pessac.

���� Repérage des besoins L’implantation des centres sociaux influe largement, et ce même s’il ne s’agit pas du seul

facteur explicatif, sur la composition des publics « centres sociaux ».

Tableau n° 7 : Typologie des publics centres sociau x7

Caractéristiques des publics centres sociaux

Zone Communauté Urbaine Autres centres sociaux de l’Unité Territoriale

Arcachon La Teste Thouars Bagatelle Saige Allouette Chataigneraie

Moins de 25 ans 28% 29% 55% 54% 63% 64% 78% Familles monoparentales 35% 18% 2% 15% 13% 19% 30% demandeurs d'emplois 12% 12% 22% 9% 24% 15% 13% bénéficiaires RMI 11% 3% 9% 5% ND 8% 5% Familles d'origine étrangère 12% ND 23% 4% 37% 4% 13% allocataires 34% 33% 68% 94% 93% 94% 81%

Deux caractéristiques principales distinguent les centres sociaux du pays : la proportion des

moins de 25 ans et celle des allocataires parmi les publics.

Les écarts significatifs sur la proportion des moins de 25 ans (78,1 % sur la Châtaigneraie

(Pessac) contre 28 % sur Arcachon) ou sur la proportion d’allocataires (94 % sur Pessac

Alouette et Bagatelle contre moins de 35 % à Arcachon ou La Teste) témoignent à la fois de

la zone de peuplement et du projet mis en œuvre.

Les fortes disparités territoriales se trouvent renforcées quand il s’agit de qualifier les publics

des zones de compétence des centres sociaux.

7 données issues des contrats d’agréments et donc à prendre avec précaution

35

Tableau n° 8 : Caractérisation des populations viva nt dans les zones de compétence des centres

sociaux

Caractéristiques des zones de compétences

Zone Communauté Urbaine Autres centres sociaux de l’Unité Territoriale

Arcachon

La Teste Thouars Bagatelle Saige Allouette Chataigneraie

Estimation population 4530 25000 9658 40900 ND 1700 2370 Type de zone quartier commune quartier commune quartier quartier quartier Moins de 25 ans 20% 29% 55% 17% 40% 38% 28% Familles monoparentales 20% 18% 11% 11% 20% 12% 28% demandeurs d'emplois 12% 12% 21% 13% 24% 24% 12% bénéficiaires RMI 9% 3% 8% 12% 12% 12% 13% Familles d'origine étrangère 2% ND 10% 3% 12% 4% 11% allocataires 36% 33% 64% 46% 63% ND 63%

* les données sont arrondies au niveau des décimales (ex : 29,4 % devient 29%)

Une démarche d’évaluation des actions des centres sociaux en Gironde vient juste de se

terminer. Elle concerne 26 centres sociaux dont les centres sociaux d’Arcachon et de la

Teste-de-Buch.

���� Offre de service développée

L’offre de service se décline principalement avec les centres sociaux et la Prestation de

Service animation locale.

Le pays compte donc :

- 2 centres sociaux implantés sur la COBAS (Arcachon et La Teste-de-Buch)

- 4 prestations de service Animation Locale . Celles-ci participent à l’animation

de la vie locale par le soutien à des associations fortement impliquées sur le

territoire : La Parenthèse (Andernos), ACIRIAS (Belin-Beliet), l’ENCRIER

(Biganos) et l’UFAL (Salles).

36

Carte n° 10 : centres sociaux et prestation de serv ice Animation Locale

���� Eléments de synthèse

� Les centres sociaux sont le principal outil d’animation de la vie local e sur les

quartiers ou communes . Sur le pays, il existe deux centres sociaux : Arcachon et La Teste.

� Les centres sociaux sont à la fois acteurs de proximité mais aussi opérateurs centraux

des politiques publiques. De fait, ils occupent une place plus ou moins facile à tenir dans

le jeu d’acteurs sur le plan local.

� Sur certains territoires en développement et plutôt ruraux ou semi-ruraux comme le Val de

l’Eyre, l’animation de la vie locale est un enjeu fort pour la Caf. Il se traduit par le soutien

aux associations qui pourrait aller jusqu’à une pré figuration Centre Social

intercommunal.

� Une démarche d’évaluation des centres sociaux8 est en cours autour des dimensions

« participation des habitants » et « dynamique partenariale ». Cette démarche dont les

résultats seront présentés en janvier 2010 permettra d’éclairer la plus-value des centres

sociaux sur les territoires.

Les deux centres sociaux du Pays sont concernés. Les indicateurs retenus permettent par

exemple d’identifier le nombre d’usagers, le nombre de bénévoles, les actions entièrement

portées par les habitants, etc…

8 étude menée par MJ Burlon et D. Peplaw, Chargés d’études sociales, rapport final en novembre 2009.

37

3.6 Logement Habitat ���� Repérage des besoins Le pays compte 8 000 allocataires bénéficiaires de prestations logement 9 : 2 533

allocataires d'APL, 3 012 allocataires d'ALS, 2 444 allocataires d'ALF. Il s'agit de ménages

allocataires. Ces données sont à rapprocher :

- soit du nombre de résidences principales au recensement Insee (60 390) : 13 % des

ménages du Bassin perçoivent une Aide au Logement ; CUB 32 % ; autres pays

girondins environ 15 %.

- soit du nombre total d'allocataires (18 622) : 43 % des allocataires du pays

perçoivent une Aide au Logement ; CUB 67 % ; autres pays girondins environ 45 %.

1 005 familles bénéficient d’une allocation logemen t dans le parc privé non

conventionné (ALF) soit 10,2 % de l’ensemble des bénéficiaires en Gironde, soit

légèrement plus en proportion que sur les autres pays (la population du pays représente 9,2

% de la population du département)

Le pays est de loin le territoire où l’on trouve la plus grande proportion de famille s dont

le taux d’effort dépasse 33 % : 30 % sur le pays, 18 % en Gironde, 19 % sur le Pays Cœur

Entre Deux Mers, 15 % sur le Pays Médoc et 12 % sur le Pays Libournais. C’est bien

évidemment dû au coût du foncier sur l’ensemble de la zone alors que sur les autres pays,

plus hétérogènes, il existe des zones rurales importantes et/ou au coût du foncier inférieur.

L’offre de logement social est globalement très ins uffisante sur le territoire. En 2006,

le taux de logements sociaux est par exemple de 12,74 % (soit 289 logements locatifs

sociaux en 2006) sur le Teich ; 9,06 % (soit 1 010 logements locatifs sociaux en 2006 sur la

Teste-de-Buch ; 8,16 % sur Arcachon (soit 601 logements locatifs sociaux en 2006) ; 2,39 %

(soit 183 logements locatifs sociaux en 2006) sur Gujan Mestras10.

Ces communes ont toutes un déficit de logements soc iaux et certaines d’entre elles

(comme la Teste-de-Buch, Le Teich et Gujan Mestras) voient même baisser le taux de

logements sociaux sur leur commune entre 2001 et 20 06 (le rythme de construction des

logements sociaux est inférieur à celui de l’ensemble des logements).

9 dans le cadre de la veille sociale ces données seront affinées par territoire. 10 Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées 2008-2010, adopté par le Comité responsable du Plan, 19 Novembre 2007, page 76.

38

L’état du parc de logements très sociaux (PLAI-TS) témoigne du déséquilibre de l’offre

territoriale11 : pour 1 000 habitants, la Gironde compte 1,36 logements PLAI en 2006. Cette

proportion est de 0,38 sur la COBAS et de 0,58 sur le reste du Pays (COBAN et Val de

l’Eyre), soit au total 1 796 logements PLAI en 2006 sur le pays. A titre de comparaison,

sur Bordeaux, la proportion est de 3,2 logements pour 1 000 habitants ; la moyenne CUB est

de 1,46 logement pour 1 000 habitants ; de 0,85 pour 1 000 habitants sur la Haute-Gironde

et de 0,79 pour 1 000 habitants sur le Pays Médoc.

Carte n° 11 : Aides au logement dans le parc privé et Parc Privé Potentiellement Indigne (PPPI)

Taux de PPPI (DDE)dans le parc privé en 2005

18 à 28%14 à 18%11 à 14%6 à 11%

moins de 6%non-disponible

% des familles avec aide au logement dans le parc p rivébénéficiaires de minima sociaux (Caf, déc.2008)

20% à 30%

plus de 30%

11 Ibid page 50.

39

Les données sur le PPPI témoignent à la fois de la présence potentielle de logements

indignes sur l’ensemble des communes du Pays mais également d’une proportion bien plus

faible que sur la Gironde de logements potentiellement indignes. Sur le pays, aucune des

communes n’excède 11 %.

La proportion de familles bénéficiaires de prestations logement qui perçoivent les minima

sociaux est inférieure à 20 % sur toutes les communes appartenant au pays.

���� Offre de service développée

L’offre de service Caf en matière de logement c’est d’abord les prestations logement

(APL, ALF, ALS) ; en l’état le montant global des prestations logement pour le pays n’est pas

encore disponible.

Les travailleurs sociaux développent également une offre de service spécifique en matière

d’amélioration de l’habitat. Les trois principaux objectifs de cette intervention sont :

- Informer pour renforcer les capacités des familles à mener à bien leur projet

d’amélioration de leur logement.

- Soutenir la réflexion des familles pour leur permettre d’avoir un projet d’amélioration

adapté à leurs besoins et à leurs capacités contributives.

- Prévenir et accompagner les difficultés d’accession pour favoriser le maintien dans

le logement.

Ils développent également une offre de service en matière de prévention des risques liés à

l’accession.

���� L’activité du Fonds Solidarité Logement 12 :

Le pays regroupe environ 9 % de la population de la Gironde mais l’activité du FSL sur le

pays est plutôt réduite au regard de la population : entre 3 et 5 % du volume des aides en

12 Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées 2008-2010, adopté par le Comité responsable du Plan, 19 Novembre 2007, page 74

Avertissement : Les données sur le Parc Privé Potentiel lement Indigne (PPPI) n’ont pas pour but de localiser des situations réelles d’habitat indigne, mais de fournir des indicateurs d’alerte.

Ces données sont produites à partir de la méthode S QUARE de pré- repérage du PPPI, qui prévoit une confrontation de ce pré-repérage avec les autre s sources disponibles.

40

2006 (soit 252 aides au total avec notamment 159 aides pour l’accès au logement et 71

aides pour le maintien dans le logement).

Entre 2004 et 2006, le volume des aides est demeuré relativement stable.

���� Eléments de synthèse

� Les questions liées à l’accès et au maintien dans l e logement sont particulièrement

prégnantes. Plusieurs facteurs renforcent cette problématique sur le pays : très forte

demande, forte tension sur le marché locatif, parc public très peu développé, etc...

� Près de 8 000 familles bénéficient d’une prestation logemen t en 2009 dont 1 005 pour

de l’accession.

� Un nombre grandissant de familles allocataires prés ente en matière de logement un

taux d’effort en accession ou en location supérieur ou égal à 33 % (montant du loyer

hors charges, déduit des prestations, divisé par le montant des ressources). Cette

problématique est particulièrement repérée sur la COBAS, voire la COBAN, et certaines

communes du Val de l’Eyre (Le Barp, Lugos et Saint-Magne).

� La maison individuelle reste le premier désir de la grande majorité des ménages en

France. Les ménages modestes se trouvent néanmoins de plus en plus potentiellement

exclus de territoires où le foncier est devenu très cher. Ainsi, la dispersion résidentielle

découlerait directement de l’expression spatiale d’un puissant désir d’accession à la

propriété13.

� Autre phénomène observé pour de nombreux ménages : les dépenses de logement

tendent à décroître avec l’éloignement de la CUB ma is cette décroissance est

largement compensée par l’augmentation rapide des f rais de transport 14. Ce

phénomène est observable de façon générale en Gironde sauf peut-être sur certains

territoires dont le pays.

� De plus en plus de communes tentent de maîtriser l’étalement urbain à travers par

exemple le contrôle des permis délivrés mais la pression du marché est très forte.

13 AURBA CAF, « Regards croisés sur la ségrégation sociospatiale en Gironde des allocataires caf entre 1998-2007, synthèse, 2009», p 57. 14 Ibid p 73.

41

3.7 Insertion Nous allons commencer par aborder la question du Revenu de Solidarité Active avec les

premières simulations, puis cibler les minima sociaux et les populations précaires.

���� Repérage des besoins

Tableau n° 9 : Estimation du nombre de bénéficiaire s du RSA en septembre 2009

Le Pays Bassin d’Arcachon compte 2258 bénéficiaires du RSA au 1er septembre 2009 :

- le Pays se caractérise par une proportion de RSA « socle » (allocataires de minima

sociaux) faible et des RSA « activités seulement » (« travailleurs pauvres ») fortes.

- la répartition infra Pays est la suivante : COBAS 1286 allocataires RSA, 778 allocataires

RSA COBAN, 194 allocataires RSA VAL de l’EYRE.

Les données dont nous disposons ne nous permettent pas pour l’instant d’aller plus loin

dans l’analyse. Nous allons poursuivre la caractérisation des publics avec les bénéficiaires

de minima sociaux à partir des données allocataires de minima sociaux début 2009.

Tableau n°10 : Nombre de bénéficiaires de minima so ciaux

et répartition territoriale au 31 décembre 2008

Zones allocataires RMI API AAH Total minima sociaux COBAN 468 68 525 1061 COBAS 742 106 674 1522 Val de l'Eyre 95 24 151 270 Pays 1305 198 1350 2853

Territoire Allocataires RSA sept.2009

Dont Socle seulement

Dont activité seulement

Dont socle et activité

Caf33 36836 64% 24% 12%

CUB 22266 66% 23% 11%Gironde hors CUB 13717 61% 26% 12%

Par PaysPays Bassin Arcachon Val Eyre 2258 57% 31% 13%Pays Langonnais 1141 58% 25% 16%Pays Coeur-Entre-Deux-Mers 1261 59% 28% 13%Pays Graves et Landes de Cernès 640 54% 32% 14%Pays Haut-Entre-Deux-Mers 633 60% 28% 12%Pays Libournais 3571 64% 24% 12%Pays Haute-Gironde 1933 64% 24% 11%Pays Landes de Gascogne 480 61% 23% 15%Pays Médoc 1800 66% 24% 10%

42

La COBAS regroupe 53,3 % des bénéficiaires de minim a sociaux et près de 57 % des

allocataires RMI. Les API résident surtout sur la COBAS (106) puis sur la COBAN (68).

Pour rappel, la population de la COBAS « compte seulement » 47 % de l’ensemble de la

population du pays.

Graphique n° 8 : Répartition de bénéficiaires de mi nima sociaux (RMI+API+AAH) au 31 décembre 2008

Au 31 décembre 2008, le pays comptait 2 850 bénéficiaires de minima sociaux .

Graphique n°9 : Part des allocataires bénéficiaires de minima sociaux

en % de l'ensemble des allocataires

6,8%

10,1%

4,3%

7,9%

11,5%

COBAN COBAS Val de l'Eyre Pays Gironde

Ce graphique confirme une nouvelle fois l’ambivalence des données disponibles en

matière de précarité des publics . Certes le pays se trouve très en-deçà de la moyenne

Gironde en matière de proportion de minima sociaux sur l’ensemble des allocataires (7,9 %

37%

54%

9%

COBAN

COBAS

Val de l'eyre

43

contre 11,5 %). Mais les écarts varient de plus simple au double entre le Val de l’Eyre (4,3

%) et la COBAS (10,1 %). Si l’on compare aux autres pays, cette proportion est souvent plus

faible : 11,5 % sur le Libournais, 10,4 % sur le Langonnais, 10 % sur le Médoc. Seuls deux

pays sont en-deçà : le Cœur Entre Deux Mers 6,3 % et surtout le Pays Graves et Landes de

Cernes (3 ,9 %) Carte n° 12 : MDSI et Antenne Girondine d’Insertion sur le territoire

Le territoire est couvert par 3 MDSI : Arcachon, Audenge et Léognan pour une partie du

territoire (CdC Val de l’Eyre). Il existe 4 Antennes Girondines d’Insertion (AGI) : Audenge, La

Teste-de-Buch, Belin-Beliet, Arcachon.

���� Problématiques sociales repérées par les travaill eurs sociaux sur le

territoire.

Ces éléments recueillis prolongent et complètent les différentes remontées d’informations :

- sur la COBAS : manque de logements à loyer modéré, difficulté à s’insérer

professionnellement notamment pour le public de femmes isolées avec enfants (peu d’offre à

l’année et problème des modes d’accueil).

44

- sur la COBAN : absence d’une structure type centre social, étendue géographique du

territoire qui ne favorise pas la mise en place d’actions collectives inter communes, problème

de transport.

- sur le Val de l’Eyre : problème d’accès au logement ou de maintien pour les familles en

situation de séparation ou en accession. Vulnérabilité d’un nouveau public perçu comme

favorisé avant l’événement ou l’accident de la vie.

Problème de mobilité des jeunes et des familles monoparentales. Pas de centre social

fédérateur de lien social ; des femmes qui se disent isolées et parfois « débordées » par les

enfants.

���� Eléments de synthèse

� Au niveau national, le nombre de bénéficiaires du RMI est reparti à la hausse sur le

premier semestre 2009. Après trois années de baisse consécutive, l’inversion à la hausse

s’est confirmée sur le premier trimestre (+ 1 % soit 1,119 million de personnes fin mars

2009).

Plus grave encore, la hausse brutale et continue du chômage liée au ralentissement de

l’activité, entraînant à la baisse intérim et CDD, va avoir pour effet quasi mécanique la

hausse dans les prochains mois du nombre d’allocataires RMI, devenus depuis juillet

allocataires RSA.

� La proportion de bénéficiaires de minima sociaux pa rmi les allocataires est plus

faible sur le pays (15,3 %) que sur l’ensemble de l a Gironde (17,8 %). Cette même

proportion est équivalente en Gironde et sur la COB AS (17,7 %).

� Données RSA (en attente / B. Vinkel)

� L’isolement social apparaît comme une problématique récurrente liée à des

situations de précarité sociale et/ou de monoparent alité par exemple15. Elle se décline

de façon très différente en fonction des réseaux sociaux, de la proximité de la famille, des

relais associatifs.

� La dilution des problèmes sociaux sur certains terr itoires peut paradoxalement

renforcer cet isolement social : moins de relais sur le territoire, ressenti et/ou sentiment de

non-appartenance encore plus fort, moins de liens et de solidarités.

On parle ainsi de vécu de la pauvreté plutôt que de mesure strictement monétaire.

15 Nous pouvons également évoquer des tendances sociétales fortes : affaiblissement des liens sociaux et familiaux par exemple

45

4. Les nouveaux arrivants et leur rapport au territoire

46

Entre 1999 et 2006, la population du pays a gagné plus de 20 000 habitants très

majoritairement en provenance de la CUB (soit plus de 16% d’augmentation) . La projection

démographique est un exercice périlleux sur un territoire. Celle-ci repose sur une série

d’hypothèses et de tendances. Il faut donc prendre d’extrêmes précautions dans la lecture

des données qui suivent.

Certaines hypothèses issues par exemple du SCOT16 (schéma de cohérence territorial) vont

dans le sens d’un prolongement de cette augmentation significative de population. Une

chose est sûre : le territoire du Pays Bassin va rester une zone très attractive par le cadre de

vie (parc naturel, forêts, plages, etc…), la relative proximité de la CUB, le foncier encore

disponible plus particulièrement sur le Val de l’Eyre et certaines communes de la COBAN.

D’une manière plus générale, les évolutions de ce territoire témoignent de l’aspiration

première et persistante des français : devenir propriétaire de son logement et d’abord de sa

maison individuelle. Ainsi, non seulement la maison individuelle correspond au confort et à la

liberté mais c’est aussi pour bon nombre de familles de classe moyenne ou modeste une

sorte d’aboutissement dans le parcours résidentiel17 et une forme de réussite sociale.

La problématique des nouveaux arrivants est commune à bon nombre de territoires.

L ‘analyse ne porte pas sur l’ensemble des communes du pays mais sur les deux

communautés de communes les plus impactées : la COBAN et le Val de l’Eyre. Les

territoires retenus sont ceux à la fois où la croissance démographique a été la plus forte ces

dernières années et/ou les potentiels d’accueil de nouveaux arrivants sont les plus forts

(projets en cours ou à venir, foncier disponible, etc...).

Afin de compléter l’analyse des données chiffrées, 13 communes ont été investiguées 18 :

Andernos, Arès, Audenge, Biganos, Lège Cap-Ferret, Lanton, Marcheprime, Mios, Belin-

Beliet, Saint-Magne, Lugos, Le Barp et Salles. Au total, 23 acteurs du territoire ont été

consultés. Cette étude complémentaire n’est pas exhaustive mais vise à rendre lisible cette

problématique des nouveaux arrivants, leur rapport au territoire et les besoins repérés. En

fonction des personnes rencontrées (maire, élu avec telle ou telle délégation, DGS) les

16 Le SCOT fixe les grandes orientations en matière d’organisation du territoire et d’évolution des zones urbaines. Il prévoit sur les 20 prochaines années une augmentation de la population de près de 70 000 habitants sur le Pays Bassin (soit plus de 30% d’augmentation attendue). 17 AURBA, Caf Gironde, Regards croisés sur la ségrégation sociospatiale en Gironde, 2009 p.84 18 sur la COBAS, seule le Teich connaissait une augmentation de population supérieure à la moyenne. Pour des raisons de cohérence territoriale, nous avons décidé de ne pas l’investiguer dans un premier temps.

47

éléments d’information ne sont pas forcément homogènes ni même complets au regard de

nos interrogations et ce malgré une trame de questionnement commune.

L’approche retenue (grille analytique thématique par communes) sera vraisemblablement

élargie (items, indicateurs) et étendue (aux 4 communes de la COBAS) dans le cadre de la

mise en place de la veille sociale.

Le rythme de construction entre 1999 et 2007 témoigne de la forte attractivité du Pays

Bassin. Hors CUB, il s’agit du territoire qui compte le plus grand nombre et la plus grande

intensité de construction.

Carte n° 13 : le rythme de construction en Gironde 1999-2007

Les deux cartes suivantes témoignent de l’évolution de l’urbanisation du territoire avant 1999

et à partir de 1999. Les changements sont significatifs.

48

La croissance urbaine en Gironde se concentrait essentiellement sur les communes de la

CUB, les communes périphériques de la CUB et la zone entourant le bassin d’Arcachon

avant 1999.

Carte n° 14 : croissance urbaine en Gironde jusqu’e n 1999

De même elle se concentrait sur les communes proches de la CUB (Médoc, rive droite de la

Garonne), le Langonnais et toujours une partie du Pays Bassin (le Val de l’Eyre et une partie

de la COBAN) à partir de 1999 :

Carte n°15 : croissance urbaine en Gironde 1999-200 7

49

L’INSEE définit les nouveaux arrivants comme « les personnes nouvellement installées sur

la commune ». Il n’existe pas de définition plus précise. Pour des raisons méthodologiques,

nous avons utilisé une limitation dans le temps à 5 ans.

Le flux des nouveaux arrivants est un enjeu majeur pour les communes notamment pour leur

capacité à adapter l’existant, par exemple en matière d’école, d’offre périscolaire ou de

loisirs.

La problématique des nouveaux arrivants et de l’adaptation de l’offre de service Caf est bien

plus complexe que ce qui avait été envisagé au départ.

Sur les territoires investigués, la population qualifiée de « nouveaux arrivants » ne semble

pas homogène. Elle est d’abord plurielle. Celle-ci varie également assez fortement en

fonction des communes ou plutôt des zones géographiques.

Nous avons tenté de cibler parmi les nouveaux arrivants et sur chaque commune le ou les

profils dominants. Une double distinction apparaît : l’âge et la catégorie sociale.

L’âge :

- les jeunes couples (30 à 40 ans) avec jeunes enfants ou enfants à venir ;

- les 50 ans et plus ou retraités.

La catégorie sociale :

- Les familles modestes à deux revenus ou même avec l’un des deux parents au

chômage ou en congé maternité ;

- Les classes moyennes ou supérieures à haut niveau de revenu.

Deux tendances de fond sont à retenir concernant la population des nouveaux arrivants sur

les zones investiguées du Pays Bassin d’Arcachon Val de l’Eyre :

- l’installation de familles, souvent des jeunes couples avec enfants avec des besoins

autour de l’enfance et de la jeunesse notamment ;

- l’arrivée d’une population plus âgée, assez massive sur certains territoires et qui se

traduit par un vieillissement de la population. Bien évidemment ces différentes

populations n’ont pas les mêmes besoins ni les mêmes niveaux de vie.

50

Le pays Bassin se caractérise à la fois par un fort accroissement démographique et par un

coût du foncier relativement plus élevé qu’ailleurs notamment si l’on compare avec les zones

éloignées de la CUB des autres UT (Blayais, Médoc, Langonnais…).

La première forme d’implication des nouveaux arrivants se fait à travers la création de liens

sociaux avec les autres habitants de la cité. Les trois vecteurs principaux semblent les

relations de voisinage, l’école et les temps forts sur la commune. Le rapport « anciens /

nouveaux arrivants » n’est pas simple à décrypter.

Les situations semblent différentes en fonction des communes mais globalement la plupart

des communes affiche deux atouts : un tissu associatif riche (très dynamique, nombreux

adhérents, activités diverses) et le support école en tant que vecteur de socialisation qui

facilite largement l’intégration des familles. L’école est d’abord le lieu de rencontre des

parents (sorties des classes, kermesses, sorties découvertes, etc…), mais au-delà tout ce

qui concerne l’emploi du temps des enfants favorise largement les interactions

(anniversaires, activités sportives, solidarités pour récupérer les enfants à la sortie de l’école,

etc…).

Un des effets induits repérés - mais qui n’est pas spécifique à ce territoire - c’est la journée

« à rallonge » des enfants (de 7h30 à 18h30 ou 19h) avec des parents tous les deux actifs la

plupart du temps et travaillant sur la CUB.

Les difficultés pour les élus sont dans la capacité à suivre, à s’adapter et à répondre « aux

demandes » de ces nouvelles familles à la fois exigeantes et habituées à une offre CUB

(qualité, diversité).

Précisons également le caractère « rural ou village » de certaines communes (Lugos, Saint

Magne, Belin-Beliet…). C’est particulièrement le cas sur le Val de l’Eyre. L’évolution

démographique sur ces communes est rapide, voire brutale. En l’espace de 10 ans, la

population peut être largement renouvelée ; les nouveaux arrivants deviendraient alors

majoritaires par rapport aux anciens. Les conséquences sont le renouvellement du tissu

associatif et d’une partie (plus ou moins importante) des élus.

Une autre conséquence est le « mitage » du territoire des communes lié à la dispersion des

logements. Pour la plupart des élus, la double volonté de densification du bourg et de

limitation au maximum du « mitage » est présente. Il suffit néanmoins de parcourir ces

communes pour se rendre compte de l’étalement urbain.

51

Le manque de logements sociaux est un facteur aggravant des difficultés des familles

modestes à s’installer sur ce territoire ou même à rester sur les communes. C’est un autre

élément apparu lors de cette étude : la difficulté pour les jeunes en couple ou isolés à

pouvoir rester vivre sur ces territoires. Ainsi, et pour plusieurs communes, il s’agit d’une

préoccupation forte se traduisant par exemple par une partie des lots réservés dans de

nouveaux programmes pour ces populations (Marcheprime, Andernos, etc…)

L’ensemble du Pays compte environ 5 % de logements sociaux. La volonté affichée dans le

SCOT ou les différentes PLU est de faire progresser ce ratio. Seules les communes de la

COBAS sont concernées par la loi SRU. Au titre de l’année 2008, sur les 39 communes

concernées par la loi SRU, en Gironde 24 n’atteignent pas les objectifs de 20 % de

logements sociaux. 18 communes en Gironde ont été pénalisées dans le cadre de

l’application de l’article 55 de la loi SRU. 3 communes du pays sont concernées : Arcachon,

Le Teich et Gujan Mestras.

Le nombre de constructions de logement social ne présume en rien de la composition des

publics. En effet, la plupart des interlocuteurs rencontrés parle de mixité sociale à propos des

programmes de logements sociaux livrés ou à venir. Il semble important de distinguer deux

types de financement et donc de population : PLUS (prêt locatif à usage social) et PLAI (prêt

locatif aidé d'intégration)

Certaines premières remontées d’information témoignent sur Lanton comme sur d’autres

communes voisines (Audenge, Biganos, Belin-Beliet, Salles ou Marcheprime) d’une

augmentation significative des demandes d’aides financières aux CCAS, des impayés

d’énergie et/ou par exemple de demandes de colis alimentaires à certaines associations. Les

facteurs explicatifs sont pluriels :

- augmentation de la population,

- fragilisation et précarisation de plus en plus de familles,

- un contexte économique difficile et défavorable qui renforce cette tendance.

L’autre tendance de fond est bien évidemment le vieillissement de la population. La part des

70 ans et plus s’élevait à 15 % en 1999. En 2006, celle-ci est à environ 16%. Elle sera

vraisemblablement autour de 23 % en 203519.

Ces premiers éléments sont bien évidemment à croiser avec d’autres sources d’information

et/ou à vérifier.

19 Données INSEE, Pré-diagnostic du territoire, Agenda 21.

52

5. Eléments de conclusion

53

Le diagnostic territorial est avant tout une photographie sociale à un instant « T ». Comme

toute photographie, celle-ci trouve ses limites dans sa temporalité.

Au 31 décembre 2008, nous dénombrons 18 622 allocataires mais, en réalité, la Caf couvre

au total environ 53 749 personnes soit 42 % de la population du pays. L’observation des

principaux indicateurs indique que le pays est plutôt «favorisé socialement» si l’on compare

à l’ensemble de la Gironde. Le Pays Bassin est un territoire très attractif qui bénéficie de

deux atouts majeurs :

- un cadre de vie et un environnement agréables,

- une proximité avec la Communauté Urbaine de Bordeaux.

Le territoire dans sa globalité révèle également des préoccupations importantes :

- un bassin d’emploi limité avec des familles qui travaillent en grande majorité sur Bordeaux

et les communes de la CUB. Les effets induits sont nombreux : coût et temps de transport,

amplitude horaire ou « journée à rallonge » pour les enfants, impacts sur l’environnement…

- la question du logement avec le manque de logements sociaux (environ 5 % de logements

sociaux sur le Pays Bassin) et le coût du logement (accession, loyers élevés, etc…).

La question de l’adéquation de l’offre à la demande se pose de manière générale. Les fortes

évolutions de population (nouveaux arrivants sur le Val de l’Eyre ou sur la COBAN,

vieillissement de certaines zones de peuplement, mobilité accrue, etc…) ré-interrogent les

offres déclinées sur les territoires et leur pertinence.

Une croissance démographique forte induit une transformation et une adaptation des

équipements et des services sur les communes : mode d’accueil, offre scolaire et

périscolaire, politique jeunesse, etc...

L’augmentation forte des populations s’accompagne également d’un nombre croissant de

couples en difficultés (notamment en accession). Pour les intervenants de la MDSI

d’Audenge (les seuls rencontrés pour le moment), ces difficultés sont croissantes et

plurielles : séparations ou divorces, perte d’emplois, surendettement, absence ou faiblesse

de réseaux sociaux ou de solidarité, etc… Les familles monoparentales souvent plus fragiles

socialement sont également une source de préoccupation. Une autre conséquence repérée

est le nombre croissant de témoignages en provenance des MDSI et des CCAS relatant la

rencontre de personnes hébergées chez les parents ou les amis.

Ce diagnostic participe d’une meilleure connaissance du territoire et se veut contributif d’une

démarche d’observation sociale plus large et la dynamique partenariale.

54

6. Pistes de travail

Présentation par Caroline VERNEJOUL Responsable Unité Territoriale Sud Ouest

Caf Gironde

55

Concernant l’Enfance :

1. Soutenir l’offre en matière de mode de garde 2. Accompagner l’amélioration de l’offre existante 3. Prendre en compte les besoins en mode d’accueil atypique

Concernant la Jeunesse :

1. Accompagner les Territoires afin de mettre en adéquation l’offre et le besoin 2. Veiller à une meilleure couverture en offres de services d’accompagnement à

la scolarité Concernant l’Appui à la Parentalité :

1. Accompagner l’émergence de projets d’appui à la parentalité

Concernant le Logement :

1. Accompagner les Territoires qui souhaitent engager une réflexion sur l’accès et le maintien dans le logement pour les familles les plus modestes et les jeunes

Concernant l’Animation de la vie locale :

1. Accompagner le développement de structures oeuvrant dans le champ de l’animation locale dont les centres sociaux et les associations d’animation locale

2. Favoriser l’émergence de projets d’habitants Concernant l’Insertion :

1. Accompagner les familles précarisées ou fragilisées par des facteurs conjoncturels ( ex : séparation, perte d’emploi…)

Concernant l’Observation sociale :

1. Partager la démarche d’observation sociale, à travers l’actualisation annuelle du diagnostic territorial

56

Annexes

57

Annexe n°1 : Liste des tableaux, graphiques et cart es

Les tableaux : Tableau n°1 : Les communes classées en fonction de l’accroissement démographique en % p.10 Tableau n°2 : Variation de population en % et par territoire p.12 Tableau n°3 : Variation de population en valeur et par territoire p.12 Tableau n°4 : Nombre d’allocataires par commune p.16 Tableau n°5 : Nombre d’enfants de moins de six ans en fonction… p.19 Tableau n°6 : Répartition des enfants de 6 à 17 ans sur le… p.24 Tableau n°7 : Typologie des publics centres sociaux p.34 Tableau n°8 : Caractérisation des populations des z ones de compétences… p.35 Tableau n°9 : Estimation du nombre de futurs bénéfi ciaires du RSA p.41 Tableau n°10 : Nombre de bénéficiaires de minima so ciaux au 1er janvier 2009 p.41 Les graphiques : Graphique n°1 : Part de familles dépendantes de la Caf… p. 16 Graphique n°2 : Répartition des enfants de moins de six ans sur les 5 zones p. 19 Graphique n°3 : Proportion d’enfants vivant dans un e famille monoparentale… p. 20 Graphique n°4 : Répartition des enfants de 6 à 17 a ns sur le… p. 24 Graphique n°5: Proportion des enfants âgés de 6 à 18 ans… sous le seuil de pauvreté p. 25 Graphique n°6 : Nombre de familles monoparentales s ur chacune des cinq zones p. 29 Graphique n°7 : Part des familles monoparentales d ans l'ensemble des familles… p. 30 Graphique n°8 : Répartition de bénéficiaires de min ima sociaux (RMI+API+AAH) p. 41 Graphique n°9 : Part des allocataires bénéficiaires de minima sociaux… p. 41 Graphique n°10 : Part des familles dépendantes de l a Caf p. 42 Les cartes : Carte n°1 : Le Pays Bassin Arcachon Val de l’Eyre p. 12 Carte n°2 : Nombre d'allocataires Caf et couverture de la population par la Caf en 2006 p. 15 Carte n°3 : L’accueil en Gironde p. 17 Carte n°4 : Modes de garde (SAF, multi-accueil…) pa r type et implantation p. 21 Carte n°5 : Lieux d’implantation des LAEP, RAM et l udothèque p. 22 Carte n° 6 : évolution de la proportion des moins d e 15 ans dans la population p. 26 Carte n°7 : Lieux d’implantation des ALSH plus de 1 2 ans p. 27 Carte n°8 : Evolution de la proportion de familles monoparentales p. 30 Carte n°7 : Actions REAAP et CLAS financées p. 31 Carte n°8 : Centres sociaux et prestation de servic e Animation Locale p. 36 Carte n°9 : Aides au logement dans le parc privé et Parc Privé Potentiellement Indigne p. 38 Carte n°10 : Les principales ressources du territoi re : MDSI et AGI p. 42 Carte n°11 : Le rythme de construction en Gironde 1 999-2007 p. 47 Cartes n° 12 et 13 : La croissance urbaine en Giron de : avant et après 1999 p. 48

58

Annexe n°2 : Trame d’entretien pour les investigati ons complémentaires

N° ITEMS ABORDES QUESTIONNEMENTS 1

Introduction

Présentation de la démarche Présentation de la réorganisation territoriale Caf

2

Evolution de la commune sur

les 2 ou 3 dernières années

Démographie Urbanisme, aménagement du territoire …

3

Identification des projets de construction de logements sur

le territoire

A quelle échéance (court terme/moyen terme) ?

Type de constructions (logements collectifs/logements sociaux/pavillons) ?

Taille des logements ? Profil des populations attendues (famille avec ou sans enfants, âges, milieu social, etc…) ?

4

Identification des

programmes de logements sociaux réalisés et à venir

Taille des programmes, nombre de logements Type de logements Localisation

5

Quels sont les besoins repérés

ou pressentis pour ces nouveaux arrivants ?

En matière de : Petite enfance, Enfance, Jeunesse Accès aux droits, Animation vie locale, … Attente vis-à-vis de la Caf…

6

Comment se joue la relation

au territoire pour ces familles ?

Comment se joue le lien anciens-nouveaux ? Quelle est l’implication de ces familles dans la vie de la commune ?

7

Zoom spécifique en fonction des territoires

Par exemple sur Andernos autour du devenir du quartier CIRES1