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1. Moi, Jean LeLandais, j’ai fait une rencontre éton-nante. C’était à un moment de ma vie où je me posais beaucoup de questions. Je trouvais que tout était compliqué : le monde et la politi-que, l’amour et les gens, et même la religion. C’est alors que j’ai croisé cet enfant. Ou du moins quelqu’un que j’ai pris pour un enfant. Il était né en fin décembre, je crois … au moment où la lumière recommence à gagner sur les ténèbres. Il regar-dait le monde avec amour, mais sans illusions, comme s’il le connaissait bien. Alors, j’ai eu envie de lui parler ; j’espérais trouver dans son regard d’enfant des choses simples. Peut-être voulais-je que sa conversation me rassure, me fasse oublier la complexité des problèmes du monde et de mes problèmes person-nels. Je m’assis auprès de lui, pour me mettre à sa portée, et je lui de-mandai : « Quel est ton nom ? ». Il me répondit : « Viens, et vois ! ». J’étais un peu surpris : « Ce n’est pas un nom, ça ! ». « Non, me dit-il, c’est une invitation. Comment veux-tu comprendre quelqu’un si tu crois qu’il faut t’abaisser pour le rejoindre ? » J’en suis resté sans voix. Heureusement, il a repris : « De quoi veux-tu me parler ? » Dans ma tête, alors, tout s’est bous-

culé : les actualités interna-tionales, le terrorisme, les victimes du tsunami, mon divorce, le risque pour ma boîte d’être délocalisée, mes problèmes avec mes

deux grands ados … Je ne savais plus par quoi commencer. Alors l’Enfant me regarda au fond des yeux et me demanda : « Qui es-tu ? » Je lui répondis : « Jean Le-Landais ! » Il sourit et me dit : « Tu ne me donnes là qu’un nom, une étiquette. Mais tu as raison : tu ne sais pas, ou tu ne sais plus vrai-ment qui tu es. Trop de choses se bousculent dans ta tête et dans ta vie. » « J’ai compris, lui dis-je, tu me conseilles de faire le vide dans ma tête. » Il me répondit : « Si ça peut t’aider à vaincre le stress … pourquoi pas ? Mais vas-tu faire le vide aussi dans ta vie ? » Il avait raison : je ne pouvais pas. Mais que faire ? « Je sais, lui dis-je, tu m’invites à ne pas porter cela tout seul : pour mes problèmes per-sonnels, il y a des spécialistes ; pour les questions internationales, il y a des instances politiques ; et pour les catastrophes naturelles ou pas, il y des assurances et des or-ganisations bien rodées ! » « Pas mal ! me dit-il. Tu viens de comprendre une chose essentielle : tu es dans un monde où, que tu le

Voir dans l’Évangile

de Matthieu Chapitre 2

Versets 1 à 12

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veuilles ou non, tu ne peux ni pen-ser ni agir tout seul. Si tu veux pen-ser tout seul, tu vas penser par slo-gans, ces phrases chocs qui te sem-blent si simples et si vraies que tu ne voit pas qu’elles sont des pièges. Et tu deviens une proie facile pour les idéologies … Si tu veux agir tout seul, tu vas très vite te décou-rager : ce que tu fais te paraîtra si faible face à l’immensité des pro-blèmes. Ou alors tu vas te rabattre sur ce que tu peux faire juste au-tour de toi … et tu laisseras les problèmes du monde à ceux qui veulent s’en charger, à leur façon. Tu les critiqueras, bien sûr, mais sans rien faire. Tu as besoin des autres pour comprendre, pour te repérer dans la complexité des si-tuations ; tu as besoin des autres pour agir, pour que ton ac-tion aie quelque chance d’être efficace. » J’étais assez fier de moi, je l’avoue … jusqu’à ce qu’il ajoute : « Mais n’oublies-tu pas quelque chose, au passage ? » Là, je ne voyais pas ce qu’il voulait dire. Alors, comme autrefois quand j’étais au catéchisme et que je ne savais pas répondre à la question de ma catéchiste, j’ai lancé timide-ment : « Heu … Dieu ? » Il me fixa quelques secondes d’un air pensif, en hochant la tête, et poursuivit : « Il faudra un jour qu’on en parle,

de ce Dieu que l’on appelle en der-nier recours ! Mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Tu as oublié ma question : qui es-tu ? » Je le regar-dais, les yeux écarquillés. Je ne voyais pas où il voulait en venir … Il reprit : « Pour affronter la com-plexité du monde et de ta vie, tu m’as parlé du vide dans ta tête, des spécialistes de chaque problème, et finalement de Dieu … Mais toi, dans tout cela, que deviens-tu ? Vas-tu t’enfoncer dans ton vide in-térieur, faussement comblé par des techniques ou des rêves artificiels ? Vas-tu laisser des « spécialistes » prendre tes décisions à ta place, vivre ta vie à ta place ? Vas-tu te réfugier dans une prière qui s’a-dresse plus à tes fantasmes qu’à

mon Père ? » Là, j’avoue que j’étais un peu vexé : je ne suis pas comme il dit ! Mais j’ai vu dans son regard qu’il me

connaissais mieux que je ne me connaissais moi-même. Tout sim-plement parce qu’il m’aimait mieux que je ne m’aimais moi-même. Et j’ai compris alors ce qu’il voulait me dire : « Tu ne peux gérer tout seul aucun problème important … Tu dois donc travailler et agir avec d’autres, utiliser des techniques, et prier sans relâche … mais reste ac-teur de ta vie ! »

Voir dans l’Évangile de Marc

Chapitre 6 Versets 34 à 41

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2. J’ai marché un peu avec lui. Et voilà que l’enfant avait grandi. Il parlait main-tenant avec les gens qu’il rencontrait. Il leur parlait d’amour, me semblait-il, et de don, et de pardon … Mais je n’étais pas d’humeur à entendre ces discours maintes fois rabâchés. Je lui dis : « L’amour, moi, je n’y comprend plus rien ! Tout le monde fait n’importe quoi … » Il répliqua en souriant : « Tu crois ? Tu dis ça parce que ton cœur est blessé d’avoir rêvé l’amour au lieu de le construire. Tu dis ça parce que tu as trop regardé d’émissions où l’on te montre l’amour en dé-composition. » Là, je lui ai coupé la parole, trop heureux de trouver une diversion : « Oui, c’est la faute à la télé … ». Mais il reprit aussitôt : « N’accuse pas toujours les autres : la télé n’est que le miroir de tes en-vies ; si tu ne peux pas devenir res-ponsable des programmes, sois au moins responsable de tes doigts quand ils appuient sur ta télécom-mande. » Un peu à contrecœur, je reconnus qu’il avait raison, mais je n’étais pas à bout d’arguments : « La so-ciété a beaucoup changé, tu sais, les repères ont sauté, les valeurs anciennes font un peu sourire, les jeunes n’ont plus le sens de la mo-

rale … » J’allais continuer ma litanie … mais lui, il s’est assis au bord du che-min, et il s’est mis à tracer des traits avec un bâton dans le sable !

Son attitude me rappelait quelque chose, mais je tenais à mon idée : « Alors, faut-il tout tolérer, laisser faire, au nom de l’évolution et du pardon ? Ou faut-il tenir ferme les règles de morale ? » Il continua à tracer des traits dans le sable. Je pensais qu’il était embarrassé. Mais il leva les yeux vers moi et me de-manda : « Tu n’as pas oublié quel-que chose ? » Cette fois, c’est moi qui suis resté muet. Il continua : « L’homme ! La Loi et le pardon sont au service de l’homme. Tu l’oublies trop souvent. C’est vrai, ta société a changé, ton mode de vie aussi. Tu as des possi-bilités nouvelles, mais aussi des connaissances nouvelles sur l’homme, ses désirs, ses rouages … Tu n’as pas à choisir entre la mo-rale et la tolérance, entre la loi et le pardon. Les lois de la morale vont t’éclairer si tu comprends pourquoi elles ont été données, et ce qu’elles veulent faire grandir en toi. La tolérance va t’ouvrir l’esprit si tu comprends qu’elle est dialo-gue exigeant, et non pas indiffé-rence. Le pardon te rendra plus hu-

Voir dans l’Évangile de Jean

Chapitre 8 Versets 1 à 11

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main si tu comprends qu’il est che-min de guérison que tu proposes, et non pas laxisme et lâcheté. » Je marmonnais : « C’est compli-qué ! Tu ne peux pas me dire ce que je dois faire ? » Il se leva et se re-mit à marcher. Pour entendre ce qu’il dit ensuite, j’étais bien obligé de me mettre en marche moi aussi. Il dit alors : « Je ne peux pas t’ai-der à être libre en prenant tes déci-sions à ta place. Par contre, je peux te donner un conseil : tu te réfugies souvent derrière l’excuse de la complexité, mais méfie-toi des sim-plismes, ils peuvent tuer. » 3. J’ai marché encore un peu plus loin avec lui. Et voilà que l’enfant avait encore grandi. Il parlait maintenant aux nations. Je lui dis : « Que penses-tu de l’Eu-rope et de la mondialisation ? » Il ne me répondit pas tout de suite. Il me regarda un moment et me dit : « Rentre chez toi, regarde tous les objets qui t’entourent. Ouvre ton réfrigérateur, regarde d’où vient ce que tu manges. Ouvre tes armoires et lis les étiquettes de tes vêtements. Et en roulant sur la RN 10, regarde l’immatriculation des camions que tu doubles. » Je n’avais pas besoin d’aller chez moi. Je savais déjà que

beaucoup de choses venaient d’au-tres pays, d’autres continents. Il me dit encore : « Demande à tes voisins d’où ils viennent. » Je le sa-vais : six sur dix n’étaient pas des landais. Il prit encore la parole : « Regarde dans ta tête : d’où vien-nent tes idées et les choses que tu sais, les pensées qui t’habitent ? » Là, je ne savais pas trop … mais je voyais bien qu’avec la télé, Internet et le reste, ma tête vivait depuis longtemps au rythme du monde. Je lui dis : « Je vois, tu es pour la mondialisation ! » Il soupira et re-prit : « Je constate simplement que

les humains réalisent de mieux en mieux qu’ils sont interdépendants, et je me réjouis que ça leur donne l’occasion d’être plus soli-daires. Mais … pourquoi veux-tu absolument me ran-

ger dans un camp, me mettre une étiquette « pour » ou « contre » ? » Je répondis sans hésiter : « Parce que ça m’aiderait à y voir clair ! » Mais il répondit un peu sèchement : « Je crois plutôt que tu veux te dis-penser de réfléchir, de comprendre et d’agir. Au lieu d’être « pour » ou « contre », demande-toi quelle Europe tu construis, et avec qui … quelle mondialisation tu mets en place, et avec qui … ».

Voir dans l’Évangile

de Matthieu Chapitre 22

Versets 15 à 22

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« Moi, je fais ça ? » dis-je, étonné. « Oui, dit-il. Par exemple : quand tu achètes un produit fabriqué par une société qui nie les droits de l’homme, tu soutiens ce système ; à l’inverse, choisir tel autre produit peut soutenir une économie en diffi-culté. Dans un autre ordre d’idée, quand tu ne fais rien, ton silence et ton inaction laissent faire telle ou telle chose dans le monde ; à l’in-verse, tu peux militer dans une or-ganisation politique, syndicale ou associative, ou au moins voter… » Je tentais une dernière défense : « Ma voix n’a que peu de poids. » Mais il répliqua : « Beaucoup de gens se sentent petits parce que leur voix est noyée dans la masse. Alors ils ne s’expriment pas. Mais c’est comme ça qu’ils deviennent petits : ils laissent d’autres le faire à leur place. Toi, exprime-toi, inté-resse-toi aux débats au lieu de te réfugier derrière l’excuse de la complexité, et exprime ton opinion. Ceux qui comptent les voix sauront qu’ils doivent aussi compter avec toi, et avec d’autres. » 4. J’ai voulu continuer de marcher avec lui. Et j’ai vu que ce n’était plus un enfant. Maintenant, il parlait à Dieu. J’ai alors eu envie de lui po-ser cette question : « Pourquoi, toi

qui es si bien avec le Très-Haut, tu ne prendrais pas en charge ce monde ? Ce serait si simple ! » Il me répondit aussitôt : « Non, ce serait inhumain ! » Là, je n’étais pas d’accord : « Moi, ce que je trouve inhumain, c’est tous les malheurs qui frappent des innocents ! ». Il me répondit lente-ment, et je sentais de l’émotion dans sa voix : « Tu as parfaitement raison, c’est inhumain. Ce qui est humain, c’est la révolte face au mal. Et ce qui te rend profondément humain, c’est le combat contre le mal. » J’avais du mal à suivre … Il a dû s’en rendre compte. Après un si-lence, il a poursuivi : « Tu veux comprendre le mal, et tu cherches des mots pour cela, des explica-tions. Si c’est ça que tu veux, de-mande à tes savants, ils te décriront tous les rouages qui ont produit ces malheurs, et demande ensuite à tes philosophes, ils sauront trouver des phrases profondes sur les hasards et les nécessités de la vie … »

Et sa voix est devenue plus dure : « Mais ce ne seront jamais que des mots : tu verras qu’ils ne te consoleront pas vrai-ment. Pire ! J’ai connu

bien des gens qui se sont servi de

Voir dans l’Évangile de Marc

Chapitre 15 Versets 33 à 39

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ces mots pour justifier le mal qu’ils voyaient, ou qu’ils faisaient. » J’avais quand même envie d’ironiser un peu : « Alors, maintenant, tu me demandes de ne pas chercher à com-prendre ? » Il sourit (il avait le sens de l’humour), mais il poursuivit avec gravité : « Crois-tu que ce soit la question ? Tu peux te réfugier derrière bien des choses, des mots, des senti-ments, des explications … tu peux aussi te réfugier dans la foi, ou dans l’incroyance … tu peux rêver d’un Dieu qui ressemble à tes super héros, ou expliquer à qui veut l’en-tendre que Dieu n’existe pas … mais c’est dans ce que tu fais - ou dans ce que tu laisses faire - que se joue ton humanité. Personne d’au-tre que toi, pas même Dieu, ne peut devenir humain à ta place. » Pendant toutes ces discus-sions, nous avions beaucoup marché, et je commençais à être fatigué, d’autant que le chemin commençait à grim-per. Nous étions en train de gravir une dune. J’avais envie de voir jus-qu’où il irait, mais j’avais du mal à le suivre. Je lui dis : « Ce serait plus facile si tu m’aidais ! » Au fond de moi, je ne savais pas si j’a-vais dit ça à propos du chemin qui grimpait, ou à propos de ce qu’il

venait de dire : « devenir humain ». Il a dû comprendre mes pensées, car il m’a sourit en disant : « Sais-

tu ce que veut dire ai-der ? Si je t’avais porté, tu n’aurais jamais appris à marcher. Mais sans moi, tu ne serais jamais venu jusqu’ici. »

En effet, nous étions arrivés tout en haut de la dune. Il s’est tourné vers moi, les bras grand ouverts, un peu comme un Christ en croix, mais vi-vant, tellement vivant ! Le temps que cette idée me traverse la tête, il avait disparu à mes yeux. Alors, je suis revenu chez moi. Je n’avais pas de réponse à toutes mes questions, mais des chemins s’ou-vraient et j’avais de la force.

En rentrant chez moi, j’ai aperçu ma Bible, un peu poussiéreuse il est vrai, sur une étagère. En l’ouvrant, je me suis dit : « Et toi, tu peux m’en dire plus ? »

Une pensée m’a traversé l’esprit, comme une réponse : « Oui, si tu arrives à comprendre que je ne suis pas qu’un livre, mais la Parole du Vivant ! » - « Comment ? » dis-je. Une phrase s’imposa à moi : « Va trouver des frères … »

Pâques 2005

Voir dans l’Évangile de Luc

Chapitre 24 Versets 13 à 35

Voir dans l’Évangile

de Matthieu Chapitre 28

Versets 16 à 20

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