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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------------------------------- FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION, ET DE SOCIOLOGIE ------------------------------- DEPARTEMENT ECONOMIE Deuxième Cycle, promotion sortante Année Universitaire :2002-2003 Pour l’obtention du : « Diplôme de Maîtrise en ÈS- Sciences Economiques » Présenté par : Monsieur RAZAFIMAHARO Andry Nirina Rado Angello Encadré par : Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Docteur en Economie Internationale Sous la responsabilité de : Monsieur RAVELOMANANA Mamy, Chef du Département Date de soutenance : 06 Janvier 2003 THEME : INTEGRATION ECONOMIQUE ET LIBERALISATION DES ECHANGES DANS LES ZONES DE L’OCEAN INDIEN : LE CAS DE MADAGASCAR

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO-------------------------------

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION, ET DE SOCIOLOGIE-------------------------------

DEPARTEMENT ECONOMIE

Deuxième Cycle, promotion sortante

Année Universitaire :2002-2003

Pour l’obtention du :« Diplôme de Maîtrise en

ÈS- Sciences Economiques »

Présenté par : Monsieur RAZAFIMAHARO Andry Nirina Rado Angello

Encadré par : Monsieur RAKOTO David Olivaniaina,Docteur en Economie Internationale

Sous la responsabilité de : Monsieur RAVELOMANANA Mamy,Chef du Département

Date de soutenance : 06 Janvier 2003

THEME :INTEGRATION ECONOMIQUE ET LIBERALISATION DES

ECHANGES DANS LES ZONES DE L’OCEAN INDIEN : LE CAS DE MADAGASCAR

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SOMMAIRE

PAGESINTRODUCTION…………………………………………………………………………….

PARTIE I – APPROCHE HISTORIQUE ……………………………………………………

A- Présentation de la COI

A-1- Organisation de la COI

A-2- Objectifs, missions, partenaires de la COI

B- Présentation économique de Madagascar dans la COI

PARTIE II – APPROCHE THEORIQUE

A- Les théories fondamentales relatives aux échanges dans le cadre du libéralisme

économique

A-1- Avantages du libéralisme économique dans le cadre des échanges

extérieurs.

A-2- Théories de l’avantage comparatif

A-2-1- Principe de l’avantage comparatif : modèle de Ricardo

-Illustration

A-2-2- Les dotations factorielles avec les échanges extérieurs : modèle HOS

A-3- Les nouvelles théories des échanges avec l’extérieur

A-3-1- La technologie, facteur des échanges extérieurs

• La thèse de l’écart technologique

A-3-2- Echanges entre pays et économies d’échelle

1- Théorie de la concurrence imparfaite

2- Modèle de concurrence monopolistique

3- Concurrence monopolistique et régionalisme : leurs

conséquences sur les échanges entre les Pays ………………….

A-3-3- Echanges de différenciation …………………………………………..

1- Echanges de différenciation : moteur du commerce intra-

branche ………………………………………………………..

2- Thèse de B. Linder : La proximité des comportements de

demande……………………………………………………….

3- Echange et recherche de la variété idéale : théorie de K.

Lancaster………………………………………………………..

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Pages4- Modèle d’E. Helpman et PR. Krugman :Echanges intra-

branches et inter-branches…………………………………… 19A-4- Régionalisme : Stratégie de Coopération ……………………………….. 19

B- Conséquences attendues à l’intégration économique régionale selon les théories

économiques……………………………………………………………………….. 21B-1- Effets statiques : thèse de VINER …………………………………. 21B-2- Effets dynamiques :………………………………………………… 21

*Economies d’échelle………………………………… 21*Economies de gamme……………………………….. .. 21*Effet concurrentiel ……………………………………. 22*Afflux des capitaux …………………………………… 22*Dynamisme régional…………………………………... 22

B-3-Régionalisme : Protectionnisme déguisé, un problème mondial ……… 23PARTIE III- APPROCHE PRATIQUE …………………………………………………... 24

I - Volonté de Madagascar face à l’intégration économique régionale ……………... 24*Programme d’action de la COI à Madagascar ………... 25

II-Analyse et diagnostic des échanges au sein de la région de l’Océan Indien………

1- Enjeux de l’intégration économique pour Madagascar

2- Echanges Commerciaux Madagascar / pays membres

COI……………………………………………………

3- Perspectives de Madagascar au niveau de la COI ……

III- Obstacles à l’encontre des opportunités …………………………………………

1- Impact de la crise politique …………………………..

2- Problèmes structurels ……………………………….

3- 3-Perspectives ………………………………….

CONCLUSION ……………………………………………………………………………

Cigles et abréviations……………………………………………………………….

Annexes ……………………………………………………………………………

Annexes ……………………………………………………………………………

Bibliographie……………………………………………………………………….

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INTRODUCTION

La Commission de l’Océan Indien présente Madagascar comme le pôle de

développement dans la région de l’Océan Indien. (1)

D’une part, de par la taille de sa population représentant 85% de la population

totale de la COI ainsi que de sa superficie, et d’autre part , de par son abondance en

ressources naturelles. Madagascar dispose de grandes potentialités économiques

insuffisamment exploitées nécessitant une collaboration économique et technique

avec les autres pays. (1)

En d’autres termes, les potentialités d’affaires régionales sont nombreuses, et

Madagascar est à même de répondre.

Ceux ci représentent des opportunités à saisir pour Madagascar.

La question est de savoir maintenant, si l’intégration de Madagascar au sein de

la COI contribue effectivement à la promotion de commerce extérieur malgache ; et

donc, au développement économique de Madagascar.

Le présent dossier traite les grandes lignes afférentes au régionalisme

économique, du point de vue théorique et pratique, en prenant le cas de Madagascar

au sein de la région de l’Océan Indien. D’où, la création de la COI, qui est une

organisation régionale dont les activités sont les plus effectives sur le plan national.

L’approche théorique traite davantage la conception de la libéralisation des

échanges, portant sur les éléments déterminants de ces derniers ; et aussi les raisons

de faire des échanges commerciaux et économiques avec d’autres pays.

D’ailleurs cette partie répond également aux controverses actuelles autour des

enjeux de l’intégration économique régionale face au dynamisme de la globalisation.

Dans l’approche pratique, nous allons analyser et diagnostiquer la contribution

réelle et éventuelle apportée par l’intégration de Madagascar au sein de la COI

(1) : solofo RAKOTOSON, in ‘’MADAGASCAR , Les Défi d’un développemet durable , ed CERIC,AOUT 2002

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PARTIE I

APPROCHE HISTORIQUE

Les Iles du Sud-Ouest de l’Océan Indien ont en commun, outre le fait insulaire,

un peuplement partagé et une même histoire coloniale. Face à la problématique du

développement et de la lutte contre la pauvreté, elles ne disposent pas des mêmes

atouts et se situent à des niveaux de développement dissemblables. Si a Réunion,

région européenne ultrapériphérique, appartient au monde développé, les Comores

et Madagascar restent encore dans le groupe dit des ‘’ pays moins avancés ‘’, tandis

que Maurice fait figure de ‘’ nouveau pays industrialisé’’ et les Seychelles de ‘’ pays

à revenus intermédiaire’’.

Et c’est l’identité indiano-océanique que les îles ont les plus en partage.

Si on veut la faire fructifier, il faut aller vers plus d’intégration régionale : la

coopération fonctionnelle dans les secteurs d’intérêt commun tels que la

météorologie, le tourisme, la pêche, la gestion des zones côtières et des ressources

naturelles…, est une première étape : plus durs à relever seront les autres défis. Il

s’agit d’abord de celui d’une plus grande cohésion régionale par un développement

accéléré des Comores et de Madagascar préalable à une harmonisation des politiques

économiques. Il faut aussi une meilleure insertion de pays de la région dans

l’économie mondiale, par l’investissement et l’accès au commerce international. Il

convient, en outre, d’associer la Réunion à une zone de libre échange à instituer par

un accord commercial régional, harmonisé avec le COMESA, les Accords de

Partenariat Economique APE avec l’union Européenne et les exigence de

l’Organisation Mondiale du Commerce ( OMC ), dans les fora internationaux, des

spécificités insulaires.

La COI est un instrument irremplaçable si on veut aller dans ce sens.

Wilfrid Bertile

Secrétaire Général de la COI

A- Présentation de la COI*

La COI est une organisation de Coopération économique régionale au sein de

la zone de l’Océan Indien, créée en janvier 1984.

Au début, elle a composé des 3 pays, à savoir Madagascar, Maurice et

Seychelles.

Mais à partir de janvier 1986, deux autres pays (La Réunion, et Comores) y

font également parties.

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A-1- Organisation de la COI

L’organisation de La COI peut se présenter en diagramme suivant :

COMITE DES OFFICIERS PERMANENTS DE LIAISON (OPL)

*Suivi des décisions du Conseil

*Revue, approbation des activités

*Composé de représentants désignés par chaque Etat membre

*Présidence annuelle tournante

SECRETARIAT GENERAL

*Assure la permanence et la continuité de l’institution

*Prépare les Programmes et Projets émanant des décisions des

instances

*Suivi de l’avancement des Projets et Programmes

*Gestion administrative et financière des Projets

*Géré par un Secrétaire général, assisté par des chargés de mission, un

secrétariat et un Assistant comptable. Le Secrétariat général reçoit le

soutien d’Assistants techniques mis à sa disposition par des bailleurs de

fonds

*Le secrétaire général est Ordonnateur régional des Projets financés

par la Communauté européenne

PROJETS / PROGRAMMES

*Mise en œuvre des

Projets/Programmes

* COI, RAPPORT ANNUEL 2002(P. 1 –13)

CONSEILS DES MINISTRES

*Organe suprême

*Détermine les principaux axes de la COI

*Présidence annuelle tournante

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1-Le conseil des ministres : Qui regroupe, une fois par an, les ministres

des Affaires Etrangères des cinq Etats membres, modifie ou rejette les propositions

du Comité des Officiers Permanents de Liaison ou du Secrétariat général. Il

détermine les axes principaux des actions de la Commission. Cette dernière est

composée de 5 organes délibérants suivants :

2- Le comité des Officiers Permanents de Liaison (OPL) : Qui est composé

de représentants des administrations nationales des cinq Etats membres. Le rôle

principal des OPL est de réunir les avis de leurs administrations sur les propositions

qui se dégagent de ces dernières et de représenter leurs gouvernements respectifs,

auprès des instances de la COI.

Le comité des OPL se réunit trois fois par an. Au cours de ces réunions

l’avancement des projets et toutes nouvelles propositions d’activités sont passées en

revue, approuvés ou modifiés. Il est habilité à prendre certaines décisions concernant

les projets et en déférer les autres au Conseil de la COI.

3- Le Secrétariat général : Qui est le principal organe de préparation des

programmes émanant des instances de la COI et de leur mise en œuvre, ainsi que de

ses relations avec les bailleurs de fonds.

A-2- La COI, ses objectifs, ses missions, ses partenaires techniques (1)

[* COI, RAPPORT ANNUEL 2002( p3 et 14)]

*Objectifs et missions

La COI a pour objectifs de resserrer les liens d’amitié et de solidarité entre les

peuples de ses Etats membres et d’améliorer le niveau de vie des populations, en

développant la coopération dans les domaines ci-après : diplomatie, coopération

économique et commerciale, coopération agricole, pêche maritime et conservation

des ressources et des écosystèmes, coopération dans les domaines culturels,

scientifique et technique, éducation et en matière de justice. Depuis sa création, la

COI a développé des actions dans ces différents domaines à travers de nombreux

projets et programmes.

Le livre Blanc de 1998, a précisé les grands axes de l’activité de la COI. On

peut citer :

1- Le « Renforcement du dialogue politique et Stratégique » afin « que par une

dérive technocratique », «le projets ne disparaisse pas derrière les projets. »

2- « La préparation de la région et des ses acteurs économiques pour faire face aux

défis de la mondialisation » (1)

3- « L’affirmation et la valorisation de l’identité indianocéanique »(1)

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4- « La représentation des intérêts spécifiques des îles de l’Océan Indien auprès des

instances régionales et internationales »(1)

5- « La promotion et la facilitation de la coopération fonctionnelle à travers la

participation des populations et des opérateurs économiques et sociaux aux actions

de coopération régionale » (1)

*Les partenaires techniques de la COI

Pour assurer le financement de ses activités la COI reçoit une aide importante

de l’Union européenne qui intervient dans le cadre de la Convention de Lomé et,

désormais, de l’Accord de Cotonou, à travers le Fonds Européen de Développement

(FED).

Le Programme indicatif régional (PIR) détermine les domaines d’action et

d’intervention de cet appui. Pour le 8ème FED (période 1995-2000), une enveloppe de

25,5millions d’Euros a été affectée à la COI dans les secteurs prioritaires suivants :

- protection et gestion durable des ressources naturelles et maritimes (50% de

l’enveloppe)

- développement des échanges et des biens (35%)

- autres secteurs (15%)

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Cotonou, un nouveau

programme indicatif régional (9ème FED)est en cours de négociation avec les

instances européennes. Celui-ci devrait couvrir la période 2002-2007 et faire l’objet

d’une programmation globale concernant la COI et les autres instances de

coopération régionale d’Afrique de l’Est et du Sud (COMESA, EAC, IGAD…)

La COI reçoit également le soutien d’autres partenaires :

La France finance notamment un projet de Sécurité civile et un Assistant

technique.

La Banque mondiale finance le Programme de lutte contre les déversements

d’hydrocarbures.

Dans le cadre de mise en œuvre de l’Accord de Cotonou, la COI a renforcé ses

partenariats avec le COMESA, l’IGAD, l’EAC et la SADC et entretient des liens

étroits avec d’autres organisations et programmes : CDE (Centre pour le

Développement de l’Entreprise), EBAS (European Business Assistance Scheme), le

système des Nations Unies (UNESCO, PNUE, PNUD, ONU-SIDA), OMM

(Organisation Mondiale de la Météorologie)

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B- Présentation Economique de Madagascar dans la COI

Madagascar « La grande île » se trouve séparée du continent africain par le

canal de Mozambique.

Le centre de l’île est constitué de hauts plateaux, où se trouve la capitale

Antananarivo, qui délimitent les régions côtières en deux zones climatiques très

distinctes. Le Nord et l’Est subissent l’influence des moussons très humides et

reçoivent plus de 2 mètres de pluies par an, alors que le Sud, semi - désertique n’en

reçoit que 40 mm (3).

Avec 15 millions d’habitants, pour une superficie de 587 000 km², Madagascar

apparaît faiblement peuplé. Madagascar est une grande économie insulaire par la

taille de sa population qui représente 85% de la population totale de la COI.(3 )

Mais du fait d’un niveau très faible de son revenu (235 euros par habitant en

1998), qui lui fait un des pays les plus pauvres du monde, son marché ne constitue

actuellement que le troisième de la région. (3)

Madagascar ne représente que 23% du PNB global des pays de la COI, 80% de

la population travaille dans l’agriculture ; l’économie informelle domine, ce qui

explique en partie une pression fiscale faible de l’ordre de 10% du PIB.(3 )

Madagascar subit d’importantes contraintes économiques, socio-culturelles et

géoclimatiques.

Pourtant, l’économie malgache dispose d’atouts indéniables comme une main

d’œuvre abondante, habile et très bon marché, de nombreuses ressources naturelles,

mais elle est restée handicapée par la désorganisation des filières, l’anarchie dans

l’exploitation des mines, la dégradation continue des infrastructures (routes, pistes,

ports), l’existence d’un environnement trop incertain pour l’investissement. (3)

Madagascar fait partie intégrante de la COI, depuis sa création en janvier 1984.

Du point de vue du commerce, Madagascar est pleinement intégrée au désarmement

tarifaire de la COI (selon le principe de réciprocité (4) :« Chaque pays doit accorder

aux autres membres des avantages dès lors que lui-même bénéficie de concessions de

la part des partenaires) »

_________________________________________________________________(3) COI , rapport annuel 2002, p22/29(4) Bernard Guillochon . Economie internationale 2001 p 188/189

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Actuellement, le pays a subi des difficultés à surmonter après la crise politique

vers le début de janvier 2002 qui a vraiment asphyxié l’économie. En effet, ce

phénomène se répercute sur l’économie, tout au moins sur l’évolution des échanges

avec les pays membres de la COI.

Pourtant, face à de telles situations, Madagascar se doit d’élaborer et de

mettre en œuvre un plan de redressement économique et social. Pour ce faire, la

recherche d’un développement rapide et durable ainsi que sa répartition équitable en

constituent la charpente.

Dans l’optique du DSRP même (document de Stratégie de réduction de la

Pauvreté) le gouvernement actuel s’attache de (5) :

- promouvoir le libéralisme économique et assurer un cadre favorable à la

concurrence ; améliorer la sécurité foncière ; assurer aux investissements étrangers

un traitement non discriminatoire et dans le respect des lois en vigueur à

Madagascar.

De ce fait, la stratégie de croissance nécessite la mobilisation d’un financement

considérable aussi bien intérieur qu’extérieur. Elle nécessite également un cadre

favorable à l’investissement sain et incitatif dans les domaines macroéconomique,

institutionnel, juridique et en matière d’infrastructures. La bonne gouvernance sera

un élément déterminant de la réalisation de ces objectifs.

____________________________________________________________________

(2) COI , rapport annuel 2002, p22/29

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PARTIE II

APPROCHE THEORIQUE

A- Les théories fondamentales relatives aux échanges dans le cadre du

libéralisme économique

A-1- Avantages du libéralisme économique aux échanges

extérieurs

Si on se réfère au principe de la main invisible d’A. Smith - qui stipule que la

recherche de l’intérêt personnel de tous les individus conduit à la prospérité générale

de la nation-, chaque pays a donc intérêt à faire le commerce avec l’extérieur pour

l’atteindre. En effet, l’ouverture commerciale et économique avec l’extérieur

optimise le niveau d’utilité des consommateurs, d’une part, et le niveau de profit des

producteurs, d’autre part pour un pays donné. Le premier est assuré grâce à la

diversité des choix, goûts, et aussi des prix assez faibles, tandis que le second, sera

atteint grâce à la spécialisation dans la production des biens à laquelle les firmes font

relativement de mieux en terme de productivité.

Sur ce, l’objectif est d’atteindre le bien-être de la population.

Cet argument reste insuffisant à l’explication des avantages relatifs aux

échanges avec l’extérieur.

Des théories en parlent d’avantages.

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A-2- Théories de l’avantage comparatif

A-2.1 : Principe de l’avantage comparatif Un modèle de D. Ricardo :

C’est un modèle exposé au XIXème Siècle, par D. Ricardo. Primo, et au sens strict il se définit comme l’avantage lié au coût relatif en « travail », pour la production d’un bien, par rapport à son partenaire. A propos, le coût relatif en « travail » est assimilable, par le rapport(1) :

Coût d’une unité de bien x Coût d’une unité de bien y (*)(*) Il s’agit de coût relatif à la production du type de bien considéré.

De ce fait, le pays ayant le coût relatif, le plus faible par rapport aux autres pays possède cet avantage comparatif pour ce bien.

Et secondo, au sens large, il repose sur la comparaison des coûts d’opportunité des deux producteurs dans deux pays différents (2) ceux ci étant définis comme « ce à quoi il faut renoncer pour obtenir ledit bien » (2). En d’autres termes, c’est la quantité d’un bien à laquelle on renonce, lorsqu’on veut produire une unité de l’autre bien. Celle –ci est mesurée par le taux de substitution dans la production (3).

Cependant, il est à noter qu’un pays peut avoir de l’avantage absolu dans la production des deux biens X et Y, qui utilisent le moins de facteurs de deux biens ; et donc, par-là, peut tirer profit de l’avantage en terme de productivité.

Par extension, d’ailleurs, la théorie de l’avantage comparatif se réfère également au coût d’opportunité relatif, à l’instar du facteur « temps ».

En somme, en l’occurrence, le pays qui ayant le coût d’opportunité le plus faible à un bien possède de l’avantage comparatif pour ce type de bien. Et donc, il a intérêt de se spécialiser dans la production de ce bien, plutôt que de produire ensemble les deux types de biens X et Y (4).

En illustrant à l’aide d’un exemple.

De par l’avantage lié au coût d’opportunité, supposons deux producteurs (éleveur, agriculteur) respectivement dans deux pays A et B qui produisent deux types de biens chacun, à savoir de la pomme de terre et de la viande (5)

- pour le pays A, il lui faut 8 heures pour avoir un livre de pomme de terre, tandis qu’une heure pour avoir un livre de viande.

(1) : Bernard Guillochon, Economie internationale, 2001( p 32)(2) : Georges Mankiw, Principe de l’économie, 2001( p 71-72-73 )(3) : Bernard Guillochon, Economie internationale, 2001(p28)(4) : P. Krugman, Economie internationale, 2001( p 4-5)(5) : Georges Mankiw, Principe de l’economie moderne, 2001(p 70-71-72-73)

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Quant à l’autre pays (B), le cultivateur a besoin de 10 heures pour avoir un livre de pomme de terre, tandis que 20 heures pour avoir un livre de viande.

De par l’avantage absolu parlant, le pays A en profite par rapport au pays B, parce qu’il utilise moins de facteur « temps » par rapport à ce dernier.

Par contre, de par l’avantage comparatif, le pays B en bénéficie par rapport à celui du pays A. En effet, partant du coût d’opportunité, pour le pays A, à l’égard de l’éleveur, les 8 heures nécessaires à la production d‘un livre de pomme de terre permettraient de produire 8 livres de viande ; le coût d’opportunité d’un livre de pomme de terre est donc 8 heures de viande.

Pour le pays B, à l’égard du cultivateur, en 10 heures, il aurait produit ½ de livre de viande. Ainsi, le coût d’opportunité d’un livre de pomme de terre est équivalent à 0,5 livres de viande.

En présence d’échange, le cultivateur du pays bénéficierait 3 Livres de viande contre 1 livre de pommes de terre, soit :0, 33 Livre de pomme de terre =1 livre de viande. Ce qui signifie que le coût d’opportunité de la viande est supérieur à ce prix d’équilibre d’échange.

Il en est de même principe pour l’éleveur :

Il procure 1 livre de pomme de terre pour 3 Livres de viande. Ce prix est inférieur au coût d’opportunité de pomme de terre

Bref, les deux pays tirent profit de l’échange, du fait qu’il maximise le bien être tant au niveau des producteurs qu’ au niveau des consommateurs pour l’ensemble des deux pays, d’où la notion de « l’ échange des gains » (6).

En outre, ils ont intérêt à renoncer la production de bien qui n’offre pas cette opportunité liée à l’avantage des coûts comparatifs.

(6) : P. Krugmon, Economie internationale , 2001, p3

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C’est un modèle exposé au XIXème Siècle, assimilable à l’avantage des coûts

relatifs.

Selon ce modèle, le « travail » est le seul facteur de production dont seule sa

productivité concourt à cet avantage comparatif.

D’ailleurs, un pays a intérêt à se spécialiser dans la production d’un ou de

plusieurs biens qui ont les moindres coûts relatifs que ceux des autres pays.

Pourtant, ce modèle reste incomplet pour expliquer les déterminants factoriels

de l’échange avec l’extérieur

D’autres théories en fournissent, à l’instar des dotations factorielles qui

favorisent également l’avantage comparatif aux échanges.

A-2-2 Les dotations factorielles avec les échanges extérieurs modèle HOS :

D’après ce modèle, à part l’avantage des coûts de facteur « travail ». Les

facteurs «Capital » et « ressources naturelles « jouent généralement des rôles

prépondérants dans la détermination de l’avantage comparatif relatif aux échanges.

Cet avantage comparatif provient de la concomitance et synergie de l’abondance en

facteurs appelés « dotations factorielles » et la technologie de production. Cette

dernière étant la technicité qui permet de produire plusieurs biens avec l’utilisation

d’une même quantité facteurs de production (8). En d’autres termes les facteurs de

productions ont été utilisés dans la production de divers biens.

Pour l’atteindre, le pays doit aligner son prix d’autarcie, c’est à dire son prix

intérieur en absence d’échange à celui du prix extérieur ayant un poids économique

relativement élevé.

Par-là d’ailleurs, il faut qu’il se spécialise dans la production du bien ou des

biens supportant le coût relatif d’autarcie le plus faible, et donc, possédant le prix le

plus faible en autarcie par rapport au prix extérieur.

En outre, en terme de prix relatifs, le pays peut acquérir plus des biens importés

que des biens exportés, car le revenu réel du pays augmente.

Face à l’évolution de l’échange extérieur, ces théories de base ne suffisent plus

d’expliquer les facteurs des échanges aux pays tiers, de nos temps moderne.

(8) et (9) Bernard Guillochon . Economie internationale ,2001 p 135 – p 167

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En conséquence, les producteurs du pays pour ces types de biens pourraient

tirer de cet avantage de prix d’autarcie faible par rapport à ceux des autres

partenaires commerciaux. Ils doivent produire plus pour gonfler leurs profits.

Des nouvelles théories apparaissent en rajout des anciennes pour expliquer les

facteurs explicatifs des échanges entre pays.

A-3-Les nouvelles théories des échanges avec l’extérieur

A-3-1- La technologie : facteur des échanges extérieures

• La thèse de l’écart technologique

Selon cette thèse, la technologie est stipulée comme un des facteurs aux

échanges entre divers pays. De ce fait, l’avance technologique obtenue dans un

secteur permet le monopole d’exportation pour certain produit à condition que les

consommateurs des pays étrangers expriment une demande très forte à ce bien

nouveau. Il en est de même pour les pays bénéficiant de l’IDE (Investissement Direct

à l’Etranger).

Par conséquent, le pays bénéficiant de cette avance technologique dans la zone

économique intégrée peut jouer le rôle de « monopoleur » sur le marché commun et

large (10).

Par ailleurs, les avantages liés aux échanges entre pays proviennent également

des économies d’échelle.

A-3-2- Echanges entre pays et économies d’échelle

On distingue deux types d’économies d’échelle : ceux de l’économie

d’échelle internes, et économies d’échelle externes

Le premier type se traduit par l’accroissement de la production (en

pourcentage), plus proportionnellement que l’accroissement des facteurs utilisés, ces

derniers étant utilisés dans les mêmes proportions. Plus les facteurs utilisés

augmentent en terme de quantité, plus le coût marginal et coût moyen par unité

produite diminuent.

____________________________________________________________________(11)et(12) Bernard Guillochon . Economie internationale 2001 p 182 – p 104

12

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En conséquence, il en ressort que ce sont les grandes entreprises qui en

profitent beaucoup plus du fait qu’elles ont la possibilité d’accroître leurs facteurs de

production. Par conséquent, pour elles, il y a présence de rendements d’échelle

croissants internes du fait que, plus la quantité du facteur utilisé accroisse moins

leurs coûts augmentent et le profit gonfle à son tour. Elles donnent un avantage de

coût aux grandes entreprises, et ainsi mènent à l’impossibilité de la concurrence.

Par contre, les économies d’échelles externes résultent des facteurs externes,

qui ne dépendent pas des quantités de facteurs utilisés par les entreprises.

Autrement dit, elles existent si le coût unitaire est fonction de la dimension de

la branche d’industries où l’entreprise est classifiée. Dans ce cas, cette branche est

composée de nombreuses petites entreprises, et est parfaitement compétitive car les

avantages pour les grandes entreprises ne sont pas pris en compte.

Du point de vue économique, toutes les deux sont les causes importantes du

commerce entre pays. Mais, elles ont des impacts différents pour la structure du

marché.

1- Théorie de la concurrence imparfaite

La concurrence est imparfaite car la condition d’atomicité n’a pas été respectée

par le marché.

Ainsi les entreprises rendent compte qu’elles peuvent influer les prix de leurs

produits et peuvent seulement vendre plus en réduisant leur prix .

A cet égard, elles se trouvent dans la situation ce qu’on appelle « la

concurrence monopolistique ».

2- Modèle de concurrence monopolistique

Il repose sur deux hypothèses :

Premièrement, le bien produit par chaque firme doit être différenciable par leur

caractéristique intrinsèque. Leurs produits différenciés permettent à chacun de

monopoliser le marché, et donc l’isole dans une mesure de concurrence ;

Deuxièmement, la détermination de leur propre prix est indépendante des

autres prix. Sur ce, il n’existe pas d’attente dans les politiques de prix entre les

grandes entreprises ; la concurrence n’est pas oligopole.

13

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3- Concurrence monopolistique et régionalisme : leurs

conséquences sur les échanges entre pays

Avantages :

Les échanges ont pour effet d’étendre le marché par sa dimension. A cet effet,

chaque entreprise peut produire plus et avoir par conséquent un coût moyen plus bas.

Donc il y a baisse du prix de chaque bien considéré.

En plus, du fait même des économies d’échelle, le commerce intra-branche

s’intensifie d’avantage. (Voir ultérieurement)

En conséquence théoriquement, chaque pays pourrait avoir des biens en

grandes variétés qui sont présents sur le marché (13), d’une part ; et les

consommateurs peuvent varier leur choix en fonction de leur pouvoir d’achat et aussi

du prix des biens, d’autre part (14).

Inconvénient :

Les économies d’échelle sont incompatibles avec le marché de concurrence

parfaite car elles éliminent les entreprises de petite taille ne pouvant pas influencer le

marché par leur système de prix. En l’occurrence, certaines entreprises sont

contraintes de cesser leurs activités. Et par conséquent, il y a apparition de ce qu’on

entend « sous emploi ».

D’autre point de vue théorique met en relief l’importance de l’échange entre

pays et explique en fin de compte la cause de cet échange.

A-3-3- Echanges de différenciation

L’existence de produits différenciés engendre des courants d’échange à

l’intérieur de la zone économique intégrée.

14

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1- Echanges de différenciation : moteur de commerce intra-branche

Le commerce intra-branche se caractérise par l’existence des flux

commerciaux sur des échanges croisés de produits similaires entre les pays. Ainsi,

les échanges de différenciation reposent essentiellement sur des biens différenciés.

L’indicateur de GRUBEL et Lloyd (15) mesure leur intensité, donné par la

formule suivante :

Somme en valeur absolue des soldes par branche I = 1-

Exportation totale + Importation totale

Plus I est proche de 1, plus ces échanges sont élevés

Plus I est proche de 0, il n’y a presque d’échanges

En d’autres termes, plus la demande globale par les consommateurs de la zone

est élevée, plus les échanges intra-branches s’accroissent.

Cependant, la demande des consommateurs de la zone dépend d’autres

facteurs. Ils ont leurs préférences en termes de goûts pour la variété de produits ; il

faut aussi tenir compte du niveau des revenus réels dans chaque pays.

Ce qui nous amène à tirer la thèse de B. Linder. (16)

2- La thèse de B. Linder : la proximité des comportements de

demande

Pour B. Linder, les dotations factorielles ne sont pas les seuls facteurs

engendrant les échanges intra-branches entre les pays ; mais, le comportement de la

demande les influe également. En effet, un pays devient exportateur s’il dispose

d’abord d’une demande nationale pour les produits spécifiquement manufacturiers.

Ce qui lui permet de lancer la production. Les ventes à l’étranger sont ensuite

possibles et intenses dès lors que les pays importateurs ont des comportements de

demande proche de ceux du pays producteur.

(15),(16), Bernard Guillochon : Economie internationale, 2001, p127 (15)-p 129 (6)-

15

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Cependant, la proximité des comportements de demande va de pair avec la

proximité des revenus par tête. Ce qui veut dire que l’intensité du flux total est

d’autant plus forte que l’écart entre les revenus par tête des pays concernés est faible.

Par ailleurs, la recherche de la variété idéale explique également le facteur de

l’échange entre pays.

3- Echange de recherche de la variété idéale : théorie K. Lancaster. (17)

Pour K. Lancaster, la diversité des préférences au niveau macroéconomique ne

provient pas du désir de chacun de multiplier les variétés consommées, mais du fait

qu’il existe des variétés idéales différentes pour chacun, ces dernières possédant un

ensemble de caractéristiques mesurables. Par exemple : le confort, la vitesse d’une

voiture.

Or, le marché offre un certain nombre de variétés plus ou moins proches des

variétés idéales. La demande de chaque consommateur pour chaque variété offerte

dépend du revenu du consommateur, des prix des variétés et de la distance qui sépare

chaque variété offerte de la variété idéale. Plus la distance est élevée, plus la

demande pour la variété offerte est faible.

Cette distance est réduite s’il y a ouverture à l’échange. En effet, elle provoque

la disparition, dans chaque pays, d’un certain nombre de firmes mais globalement, le

nombre de variétés offertes à chaque consommateur pour l’ensemble de la zone est

plus grand qu’en autarcie.

Il est à noter que la théorie de Lancaster, fondée sur les caractéristiques de

biens, justifie, comme la thèse de la concurrence monopolistique, la présence

d’échanges de biens différenciés entre pays à dotations factorielles et technologies

identiques.

La réalité nous montre que le commerce entre pays ne s’arrête pas uniquement

entre les branches identiques à la production de biens ; mais, il existe également des

échanges inter-branches.

Pourtant, l’importance relative du commerce intra-branche et du commerce

inter-branche dépend de la similarité entre les pays.

,(17) Bernard Guillochon : Economie internationale, 2001, p(135

16

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4- Modèle d’E. Helpman et P.R. Krugman (18)

• Echanges intra-branches et échanges inter-branches

Selon ce modèle, l’échange intra-branche est spécifiquement conçu au bien

différencié. Sur ce, pour qu’il soit élevé, les dotations factorielles, respectives aux

pays faisant l’objet de l’échange, doivent être proches.

En revanche, l’échange inter-branche dépend de l’écart aux avantages

comparatifs. Elle est d’autant plus élevée à mesure que les dotations factorielles entre

les pays sont différentes.

En d’autres termes, si les rapports « Capital/travail » entre ces pays sont

proches les uns aux autres, le commerce intra-branche se prédomine d’avantage sous

l’effet des économies d’échelle ; tandis que si ces rapports sont différents, le

commerce inter-branche l’emporte.

A-4- Le Régionalisme : Stratégie de coopération (19)

Le régionalisme repose sur les objectifs principaux suivants :

- Former un marché intérieur commun, mais dynamique

- Libéraliser les mouvements d’échanges et la circulation des biens

et services, des capitaux et des hommes ;

- Intensifier la concurrence intra-branche et inter-branche

- Aboutir à un mouvement de convergence des prix afin de pouvoir

influencer le prix mondial.

Pour les atteindre, des règles et conventions doivent être consenties, tout au

moins, pour concrétiser la coopération régionale. Ainsi, l’abaissement voire la

suppression des droits de douane entre pays et l’application d’un tarif extérieur

commun à l’égard des pays tiers doivent être mis en oeuvre par les pays membres.

Si elles sont effectives, les échanges intra-branches et inter-branches

pourraient s’affermir ; le transfert technologique se rendrait facile ; il y aurait

également des économies d’échelle et/ou de gamme aux bénéfices des pays membres

de la zone économique intégrée.

Pourtant, l’existence de ces avantages objectifs ne suffit pas à garantir que la

stratégie choisie sera celle de coopération.

En effet, chaque pays, qui cherche uniquement l’intérêt national pourrait être

conduit à choisir la protection.

17

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Ce faisant, il se trouve moins loti que dans la situation où tous les pays de la

zone choisiraient le libre-échange.

En d’autres termes, le libre-échange entre les pays de la zone permet

d’optimiser le gain global de la région, selon le fameux dilemme du prisonnier en

économie internationale qu’on se présente comme suit :

Choix du pays BLibre - échange protection

Choix du pays Libre - échange A : 10

B : 10

A : 3

B : 12Protection A : 12

B : 3

A : 5

B : 5

Si B choisit le libre échange alors que A celle de la protection, le gain de A est

plus grand qu’en libre échange (12>10) ;

Si B choisit le protectionnisme, le gain de A et toujours plus grand qu’en libre

échange (5>3)

Donc, on préfère choisir la protection.

En revanche si B choisit la protection alors que A celui du libre échange le gain

de B et plus grand qu’en protection (12>10). Et même si a choisit la protection le

gain de b demeure toujours plus grand.

Cependant, l’application par les deux pays d’une même mesure de coopération

n’est pas efficiente pour les deux pays. En effet, ils n’ont que cinq pour l’un et l’autre

par rapport aux autres cas. En conséquence, ils doivent coopérer ensemble pour la

conclusion d’un contrat. D’où la nécessité de l’intégration économique régionale.

B- Les conséquences attendues à l’intégration économique régionale ,

selon les théories économiques

1- Effets statiques : thèse de VINER (20)

D’après Viner on peut les décomposer en deux sortes : d’une part d’effet de

création de commerce dans la zone et d’autre part, l’effet de détournement de

commerce.

Autrement dit, il y a apparition d’un courant commercial avec l’un des

membres de la zone, courant qui n’existait pas auparavant. Sur ce point, la formation

de l’union est bénéfique.

Par contre, l’entrée du pays dans la zone se traduit par l’apparition d’un certain

courant d’importation du pays depuis un pays tiers par un courant d’importation du

pays depuis un pays membre. 18

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Ce détournement a des conséquences néfastes, au moins en termes d’utilisation

optimale des facteurs, au niveau mondial. En effet, le rôle joué par l’avantage des

coûts comparatifs n’est plus mis en valeur. Cette création de commerce favorise ainsi

l’activité d’une branche non concurrentielle du point de vue mondial.

Pour ainsi dire, le régionalisme est un optimum de second rang par rapport au

libre – échange intégral (21) ( Voir en annexe ) ( 1 )

2- Effets dynamiques de l‘intégration économique régionale ( 22 )

2-1- Les économies d’échelle : il y a accroissement du

rendement d’échelle pour les branches potentielles des pays membres grâce à

l’extension du marché dans la zone.

2-2- Les économies de gamme : La variété des biens

différenciés aux prix relativement faibles permet d’améliorer le bien –être des

consommateurs des pays de la zone. Ils peuvent optimiser leurs utilités.

____________________________________________________________________

(20) Bernard Guillochon. Economie internationale, 2001 p 182(21) Bernard Guillochon. Economie internationale, 2001 p 181

(22) Bernard Guillochon. Economie internationale, 2001 p 182

19

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2-3- L’effet concurrentiel : On a démontré dans le chapitre

précédent que l’existence de l’économie d’échelle alimente la concurrence

imparfaite, tant sur le plan national que régional.

2-4- L’afflux des capitaux : Les IDE sont attirés par le

dynamisme du marché afin de bénéficier l’avantage des coûts comparatifs ( par

exemple : coûts de main d’œuvres bon marché) et donc de maintenir, voire étendre,

leur part du marché.

Il est à préciser que selon DUNNING trois éléments expliquent cette

délocalisation d’une firme à l’étranger : (23 )

- Elle veut optimiser leur rendement grâce à ces avantages

comparatifs ;

- Elle préfère internaliser certaines opérations telles que :

l’extraction des matières premières, la production de produits

semi-finis, la commercialisation d’un produit final ; plutôt que de

faire la sous-traitance à d’autres firmes,

- Elle cherche à reconquérir son pouvoir de monopole sur un

marché de produit déterminé. Le problème, c’est qu’il y a parfois

une protection de l’industrie naissante produisant le même type de

bien par le gouvernement local. Pour cela, il faut délocaliser la

firme pour qu’elle puisse toujours être compétitive sur ce marché.

2-5 Le dynamisme régional : Si tous les effets ci dessus cités

sont positifs, le périmètre de la zone s’élargit. (24)

Mais, le phénomène de « Centre-périphérie » peut aussi être alimenté par ce

dynamisme, le centre est représenté par un pays ou quelques pays ayant un poids

commercial et économique absolument grand sur l’économie internationale voire

mondiale ; tandis que celle de la périphérie est constituée par des pays

économiquement faibles sur le plan international ou mondial.

Ainsi, l’essor commercial de la périphérie dépend de l’initiative du centre à

promouvoir le commerce régional et notamment le marché de la région sur le

marché mondial.

__________________________________________________________________

(23) Bernard Guillochon . Economie internationale, 2001 p 104(24) Bernard Guillochon . Economie internationale, 2001 p 183

20

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3- Le régionalisme : protectionnisme déguisé, un problème mondial :

A part la non-allocation optimale des facteurs du point de vue mondiale, dû au

régionalisme, qui affecte le Bien-être mondial, l’intégration régionale est maintenant

un sujet de la controverse politico-économique mondial, dans le cadre de

l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). En effet, la dérogation de clause

formant la zone de libre-échange est contre la volonté des autres pays membres de

l’OMC du fait que le régionalisme ’a que pour effet de violer le principe de la non-

discrimination (25).

21

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PARTIE III

APPROCHE PRATIQUE

I- Volonté de Madagascar dans l’intégration économique Régionale

Toutes les formes de coopération qui ont des retombées économiques directes

sont à promouvoir. C’est le cas du commerce extérieur, des investissements directs

de la pêche, du tourisme ou des nouvelles technologies. Le renforcement de

l’intégration régionale économique et les perspectives des marchés régionaux

promettent un avenir meilleur pour Madagascar. ( cf stratégie de coopération p.12 )

C’est pourquoi Madagascar doit participer au sein de la COI, au COMESA

(Common Market of Eastern and southern Africa), pour promouvoir le

développement économique du pays par le biais du commerce extérieur ; d’autant

plus que de par sa dimension économique, le pays ne peut encore à la mesure de

maîtriser le marché international ou mondial. ( cf stratégie de coopération p : 5 ) .

D’ailleurs, le paragraphe suivant tiré du document intérimaire de stratégies de

réduction de pauvreté, illustre cette volonté de Madagascar de s’intégrer au sein de

certaines zones de libre échange ( 1 ) :

« La dimension régionale dans toutes politiques de développement est

désormais indiscutable et Madagascar adhère concrètement à l’idée d’intégration

régionale nonobstant les vicissitudes de l’entreprise et les difficultés liées aux

différences d’approche entre les pays intéressés.

L’intégration régionale peut être un atout important pour le développement et

Madagascar fait partie de la COMESA et préside de la COI dans le cadre de laquelle

des mesures de facilitation des échanges ont été prises notamment en matière de

tarification douanière (Initiative Transfrontalière).

Des mesures allant dans le sens de la libre circulation des capitaux et donc de

l’assouplissement des réglementations sont à envisager (1) (paragraphe tiré du

Document Intérimaire de Stratégie de réduction de la pauvreté)

Ce paragraphe illustre la volonté des autorités malgaches dans le domaine.

Par ailleurs, la question d’une éventuelle souscription à la SADC ( Southern

African Developpement Community) et aux autres espaces communautaires

témoigne de la volonté affirmée de Madagascar à s’avancer d’une façon pondérée

vers une intégration économique, type union Européenne.

(1) Solofo Rakotoson, Madagascar, les défis d’un développement durable , août 2002, ed CEDRIC, p3522

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Programme d’action COI : Programme Régional Intégré de Développement des

Echanges ( 2 )

Le PRIDE ou programme Régional Intégré de Développement des Echanges

est un programme de la COI. En 1998, la part du commerce intra-COI ne représentait

qu’environ 3% du commerce total de la région avec les pays tiers. C’est pourquoi,

l’objectif du PRIDE est de renforcer le processus d’intégration régionale en

favorisant le développement des échanges économiques et commerciaux entre les

pays de l’Océan Indien.

Par ailleurs, le PRIDE a pour but de lever les contraintes réglementaires qui

entravent le développement des échanges. Le « cadre général d’actions » du PRIDE

est une série d’objectifs qui assignent les pays de la COI afin de libéraliser les

échanges commerciaux les échanges de services, les investissements, les

mouvements de capitaux et la circulation des personnes. Cependant, il ne s’applique

pas à la Réunion du fait de son statut de région européenne. Tous ces engagements

correspondent à ceux que les pays ont souscrit dans le cadre de l’ « Initiative

transfrontalière » mais aussi dans celui du COMESA ou le la SADC, organisations

régionales avec lesquelles la COI coordonne ses actions.

Un Comité Technique de Suivi (CTS) a été constitué pour suivre le processus

d’abaissement tarifaire. Madagascar puis Maurice ont alors notifié respectivement en

janvier et en août 1999- au Secrétariat Général leur décision d’appliquer, dans le

cadre de la COI et sous réserve de réciprocité, une baisse des droits de douane de

80% puis de 100% de 1er janvier 2000.

De fait, la mise en œuvre de la préférence tarifaire est effective entre ces deux

pays depuis le 6 septembre 1999. Celle-ci est accordée aux seuls « produits

originaires » de Madagascar et de Maurice. En janvier 2000, les Comores en tant que

membre de la COI ont également notifié leur décision d’appliquer une baisse des

droits de douane de 80%.

____________________________________________________________________ ( 2) : COI, Rapport annuel, 2002 p 33 Solofo Rakotoson, Madagascar, les défis d’un développement durable , août 2002, ed CEDRIC, p35

23

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Dans sa composante micro-économique, le PRIDE a pour objectif d’aider les

entreprises à développer leurs activités dans la région. La première préoccupation est

de faciliter les rencontres et les partenariats d’entreprises. Par exemple, pour le cas de

Madagascar, parmi les 624 dossiers examinés, 533 ont été approuvés par le PRIDE

avec un financement de 787120 euros en 1999.

Le Programme Régional de Développement du Tourisme devait être bouclé en

octobre 2000, mais il a été prorogé jusqu’à la fin 2002 du fait de son succès auprès

de ces bénéficiaires. Ce volet inclut les programmes de formation, d’échanges

régionaux ainsi que des activités de promotion et de marketing des îles de l’Océan

Indien en Europe (15).

Par ailleurs, il faut préciser que le volet micro-économique du PRIDE vise à

donner une impulsion aux entreprises dans la région ou avec des partenaires

régionaux.

Le volet d’appui au secteur privé du PRIDE articule ses activités autour des

points suivants :

- Renforcement des actions de facilitation de l’investissement et du

partenariat ;

- Approche plus sectorielle, produits porteurs ou à forte potentialité,

avec promotion du marché hors COI ;

- Renforcement des appuis au niveau meso ( organisations

intermédiaires) ;

- Sélectivité des appuis aux activités collectives (au profit des

projets individuels) ;

- Articulation avec le nouveau dispositif UE/ACP au secteur privé.

Le fonds PRIDE n’a été débloqué qu’en 1998 car sa disponibilité était liée à

l’application effective par les Etats des mesures du CGA ou Cadre Général d’Actions

et, notamment, l’abaissement tarifaire. En conséquence, de 1998 à 2002, 2136

actions ont été financées pour un montant de 3 607 000 euros. Pour Madagascar, le

pays a pu bénéficier du projet PRIDE jusqu’à la concurrence de 54,2% de sa valeur.

Le PRIDE a abordé son processus de clôture dont l’action a été freinée par la

crise malgache en 2002.

24

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II- Analyse et diagnostic des échanges au sein de la région de l’Océan Indien

II-1 Les enjeux de l’intégration économique régionale pour Madagascar

Au niveau de la région, l’ouverture économique et l’ouverture commerciale du

pays apportent des gains contribuables au développement économique, car elle

améliore le bien-être du pays au sens global.

Sous l’effet statique régional, le courant commercial au sein de la région

économique intégrée apparaît et s’intensifie sur divers produits. Le Commerce

extérieur total de la COI représentait 6,7% du commerce intra-COI, dans la période

1995-1998 ; tandis que, quant au commerce intérieur total il représentait 1,6% du

commerce intra-COI. En somme, durant cette période, le commerce total,

représentait 3,03% du commerce intra-COI (3 ).

Sous l’effet dynamique du régionalisme, la baisse et suppression des taux des

droits de douane sur certains produits, à l’instar des produits textiles ne font qu’à

attirer des capitaux étrangers. Par-là, il s’agit de la déclaration des filiales

d’entreprises de la zone franche majoritairement concentrées dans le capital du pays.

La filière textile et confection tiennent une place importante du secteur

secondaire, car elle compte pour 13% de la production de ce secteur ( 4 ). Les Zones

franches assurent, en effet le tiers des exportations et environ 20% de l’importation.

Au niveau intérieur, cet IDE permet l’introduction de capitaux frais. Il est

également un moyen de transfert et de diffusion de technologies et de savoir-faire.

Les cas les plus typiques de l’IDE sont les investissements dans des zones franches.

Les entreprises franches sont effectivement concentrées dans la région

d’Antananarivo. La raison de cette implantation est l’abondance de la main d’œuvre

technique et spécialisée, ainsi que le niveau d’instruction de la population. Elles se

multiplient, en conséquence d’après l’enquête réalisée par l’INSTAT : en 1998, elles

comptent 125 à Antananarivo et s’élèvent à 140 en 2001( 5 ). Ce qui montre un réel

intérêt pour Madagascar de la part des étrangers. Il faut noter que Maurice tient 24%

de ces entreprises.

____________________________________________________________________

(3) Annexe I – Commerce intra-COI, 1995-1998- COI Infonet 1999 (4) « Madagascar, Les défis d’un développement durable » ed. CERIC Août 2002, page 30 (5) Projet MADIO II/INSTAT, Enquête sur les zones franches industrielles, 2001

25

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D’ailleurs, cet IDE stimule l’entrée des devises et des capitaux étrangers, dont

le mouvement est facilité par les réformes financières récentes. Ceci augmente les

réserves en devises de la banque centrale, d’une part, et favorise la rentrée fiscale

pour des recettes budgétaires du pays. En effet, le montant des investissements

engagés jusqu’en 1999 était de 562530 millions de Fmg pour ces entreprises (20). En

outre, du point de vue social (main d’œuvre et emploi), jusqu’en 1999, 37318

emplois étaient effectivement crées pour les 138 entreprises franches recensées, dont

10896 appartiennent et travaillent dans les entreprises franches mauriciennes. En

2001, ceux ci augmentaient à 37% (6). Ces investisseurs sont venus à Madagascar

pour obtenir les avantages liés aux coûts des facteurs (dotation factorielle), et donc

des économies d’échelle.

______________________________________________ (6) « « Les défis d’un développement durable » Ed. CERIC Août 2002, page 138

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II-2- Les échanges commerciaux : Madagascar et les pays de

l’Océan Indien

Comme nous l’avons dits auparavant, Madagascar ne représente que

23 % du PNB global des pays de la COI( 7 ), et il est classé parmi les pays les

moins avancés (PMA).

Le volume de son commerce extérieur total (Importation+Exportation)

présente un état dégressif de temps à autres ( 8 ). En effet, on remarque une régression

du volume du commerce total d’un taux moyen égal à 0,04% dans la région. Ceci

s’explique par le fait que, d’un côté le label des produits « Made in Madagascar »

n’est pas conforme aux normes et qualités internationales dans la plupart des cas, et

de l’autre côté quelques produits ne sont pas compétitifs sur ce marché, vu les

niveaux de prix relatifs et nominaux, de l’autre côté.

Ces deux côtés résultent de la faiblesse de « productivité-travail » et donc de

la manque de technicité dans le processus productif (Insuffisance et retard

technologique). Par exemple, Madagascar est un exportateur fortement potentiel de

la viande de bœuf. Malheureusement, dû au problème d'hygiénique, le pays a perdu

ce marché dans la région de l’Océan Indien. Il en est de même pour le cas du produit

« vanille ».(9 )

D’ailleurs, les produits halieutiques, les produits textile et de confection ; les

produits miniers, les produits des cultures traditionnelles de rente (vanille, café,

litchis,…) et l’élevage tiennent une place encore importante dans l’exportation au

niveau de la région de l’Océan Indien, mais de faible proportion. En effet , en 1999,

Madagascar n’occupe que 2% du marché comorien , notamment sur le produit de

viande de bœuf ; 1% sur le marché mauricien concernant les produits traditionnels et

autre ; 0,4% celui du marché seychellois, enfin, 0,8% celui du marché réunionnais (9).

L’exportation de ces produits provient des avantages liés aux dotations

factorielles notamment en ressources naturelles abondantes et spécifiques ; mais les

produits industriels et manufacturiers ne sont pas figurés dans la liste des produits

exportés de Madagascar vers la région de l’Océan Indien (10).

Malgré tout, Madagascar tient la 2ème place après Maurice aux exportations

intra-COI. La valeur de ces exportations atteint 50 000 000 d’euros, en 1999 (8).

(7) Rapport annuel COI, page 32(8) Annexe I , commerce intra-COI, 1995-1998, COI- Infonet 1999 Annexe II, echanges intra-COI, 1999, PRIDE/COI/UE

(9) Rapport annuel 2002, COI pages 19,26,29,31 (10) « Le marché juste en face, c’est le nôtre » PRIDE/COI, 6-PRIDE/COI/UE

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Ces exportations portent essentiellement sur les produits halieutiques, d’élevage,

agricole et agro-alimentaire ; mais de faible valeur aux produits textiles et autres.

Quant aux importations, le pays tient la 2ème position parmi les pays

importateurs de la région. En effet, la valeur de ces importations s’élèvent à 80

millions d’Euro, en 1999 (24). Les importations proviennent essentiellement de la

Réunion (3%), de Maurice (4%) ; les flux en provenance de Comores et Seychelles

sont relativement très faibles (23).

II-3 - Les Perspectives de Madagascar au niveau de la COI : (25)

Les potentialités d’affaires régionales sont nombreuses, et la Grande Ile est à

même de répondre à ces demandes. Toutefois, une attitude commerciale plus

agressive est nécessaire pour concrétiser cette volonté d’ouverture à un marché de

proximité.

Les observations ci-après nous permettent d’avoir un aperçu de ce que

représente le potentiel malgache par rapport aux marchés existants :

- En 1999, Madagascar a exporté pour près de $ 11,5 millions de produits

vers l’Indonésie et en a importé $ 14 millions environ. S’il exportait

également de la viande bovine vers ce pays, cela comblerait la vide laissé

par l’interdiction posée par l’Europe.

- Depuis l’arrêt de ses importations en provenance d’Afrique du Sud, de

l’Ile Maurice importe de la viande de bœuf du Brésil et de l’Australie,

alors que Madagascar est potentiellement exportateur de ce produit.

- L’Ile de la Réunion a besoin annuellement de 4 000 tonnes d’oignons et

de 1000 tonnes d’ails alors même que Madagascar est en mesure d’en

produire respectivement 6000 et 1000 tonnes par an.

- Pour le piment, La Réunion et Maurice restent un marché potentiel pour la

Grande Ile . En 1999, l’exportation vers ces îles n’atteignait que 59 tonnes

pour une valeur de 871 millions Fmg, alors que depuis 1997, Madagascar

produisait 3000 tonnes de ce produit.

- Sur le marché de l’Océan Indien, les haricots sont très recherchés.

Pourtant, Madagascar exporte une quantité insignifiante de ce produit,

moins de 1 500 tonnes pour une valeur de 3 300 millions fmg. Mieux

encore, en 2001, la production est estimée à 78 000 tonnes grâce à

l’amélioration des semences et à l’augmentation des superficies cultivées.

28

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- Des opérateurs réunionnais sont intéressés par une production à grande

échelle d’ananas de Madagascar certifiés biologiques pour l’exportation.

- Les pays de l’Asie du Sud-Est constituent un nouveau créneau

d’exportation du foie gras malgache qui est aussi apprécié par les

mauriciens.

- Des pays de l’Afrique de l’Ouest sont en quête de fournisseurs de viande

bovine, marché que Madagascar pourrait exploiter.

- Il est clair que la participation des agents économiques aux zones de libres

échanges ne peut être effective qu’avec la mise en place d’une politique

d’accompagnement plus efficiente. C’est pourquoi le tissu économique

malgache actuel nécessite plus de soutien pour affronter la concurrence

étrangère.

Par ailleurs, le secteur du tourisme revêt une importance économique pour les

Etats de la COI, étant une source de devises, de création d’emplois et de recettes

fiscales.

Dans ce contexte, la COI a mis en œuvre depuis 1994, avec le soutien de

l’union européenne, un programme d’appui au développement du tourisme.

Ainsi une organisation régionale, L’organisation Touristique des Iles De

l’Océan Indien (OTIOI) a été créée en fin d’octobre 2001, dont le siège doit être

localisé à Madagascar. Cette association est rattachée au Ministère du Tourisme. A

cet effet, des reformes structurelles devraient être élaborées, en privilégiant le secteur

du tourisme, dans le cadre du DSRP : ainsi pour attirer des investisseurs étrangers

dans le domaine du tourisme, il faut sécuriser les investissements étrangers à travers

la conclusion d’accord bilatéraux de protection des investissements en complément

de l’adhésion de Madagascar à des mécanisme d’assurances et de garantie des

investissements.

Aussi faut-il assurer aux investisseurs étrangers un traitement non

discriminatoire et dans le respect des lois en vigueur à Madagascar.

(25) Solofo Rakotoson, Madagascar, les défis d’un développement durable, août 2002, ed CEDRIC, p37

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III- Les obstacles à l’encontre des opportunités

• Impact de la crise politique 2002 : bilan en mai 2002

(Source : Madagascar en crise : situation économique et sociale en mai 2002 bureau

de la Banque mondiale)

d’une manière aperçue, les différents secteurs de la production sont tous plus ou

moins touchés par la crise :

- Perte directe totale de production jusqu’en mai 2002 : environ 600 millions

de dollars ;

- Volume de commerce extérieur : environ moins 50%

- Utilisation de capacité de production dans l’industrie, le tourisme, le transport

et la construction : 10 à 30%

Pour ce secteur agricole, concernant la vanille, on estime une récolte entre 1200

et 1400 tonnes ; (donc, une augmentation de production de 50%), grâce à la reprise

de la production dans la sous préfecture d’Antalaha où les plantations ont été

endommagées par le cyclone en 2000.

Pour la pêche crevettière, les trois premiers mois de la campagne 2002 est

conforme à la production de la même période des années précédentes.

La crise était plutôt ressentie dans le secteur au niveau du prix pour les

producteurs. En effet, la désorganisation logistique (barrage, pénurie de carburants)

et financière entraînant une diminution importante des prix aux producteurs.

Pourtant, la chute pour les prix des produits agricoles d’exportation provient,

d’ailleurs, de la conjoncture mondiale. En effet, pour la vanille, après deux

campagnes de surenchères, le prix aux producteurs tend vers une baisse notable à

cause de l’augmentation de la production mondiale qui effectuera le prix à

l’exportation.

La crevette et le café subissent aussi d’un effondrement des prix au niveau de

l’exportation.

Pour le secteur industriel, les entreprises franches sont les plus touchées : à la

fin du mois de mars, l’annulation des commandes des importateurs des pays

industrialisés a entraîné la suppression d’environ 40 000 emplois sur 100 000. A la

même période, 40% des ouvriers des entreprises qui continuent à travailler sont en

sous charge ou en chômage technique.

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Ces entreprises ne recensent en fin mars que 25 000 emplois réguliers. La perte

financière correspondante à cette baisse drastique diminuerait d’au moins 30% de la

valeur ajoutée, et effectera dans la même proportion d’exportation du secteur.

Pour le secteur des services, le tourisme et le transport sont les plus touchés par

cette crise. Le nombre de touristes a tellement diminué qu’il ne représente plus à la

fin du mois de mars que 10% des chiffres des années précédentes pour la même

période.

Il est à noter que les barrages anti-économiques, les ponts dynamités la manque

du carburant sont autant de facteurs qui asphyxient toute l’économie, les biens et les

personnes ne peuvent circuler librement.

• Problèmes structurels : (source : in « Madagascar, les défis d’un

développement durable… ». Ed CERIC, août 2002)

Les produits de cultures traditionnelles de rentes, notamment la vanille, le café,

l’essence de vanille, et d’autres produits de cultures agricoles sont confrontés aux

problèmes de normes et d’irrégularité sur le marché régional de la COI, faute de

véritable professionnalisme.

D’ailleurs, l’organisation de la commercialisation est assurée par des producteurs

et des sociétés exportatrices qui ne pensent qu’à spéculer sur ces produits,

rendant cette filière peu rentable.

En outre, ces problèmes s’associent aux difficultés d’évacuation de ces produits

dû au mauvais état des infrastructures de transport (réseaux routier, réseaux

ferroviaire).

• Perspectives : (Source : in « Madagascar les défis d’un développement durable,

Ed CERIC, août 2002 »).

Le programme d’action a été élaboré par le gouvernement, face à de telles

situations.

Pour faire face aux impacts macroéconomiques de la crise, le gouvernement a eu

recours au programme de phase d’urgence consistant à :

- Rétablir la circulation sur les grands axes reliant la capitale et les provinces ;

- Appuyer le secteur privé pour la relance de l’économie ;

- Sauver la campagne de commercialisation des produits agricoles et assurer

une bonne préparation de la prochaine campagne ;

- Rendre opérationnelle la loi des finances 2002.

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La phase à moyen terme sera la mise en place des mesures et réformes pour

l’objectif de croissance rapide et durable et une répartition équitable de cette

croissance. Madagascar entend entre autres :

- De promouvoir le libéralisme économique et d’assurer un cadre favorable à la

concurrence ;

- D’assurer aux investissements étrangers un traitement non discriminatoire et

dans le respect des lois en vigueur à Madagascar.

- Dans ce cadre, la volonté du gouvernement à s’avancer d’une façon pondérée

vers une intégration économique-type. Union Européenne-, et d’une

éventuelle souscription à la SADC (Southern African Developpement

Community) pourraient apporter des avantages pour le développement du

commerce extérieur.

D’ailleurs, le secteur routier est une priorité étatique, car la part des

investissements dans les infrastructures routières sont en moyenne de 20% de

l’enveloppe globale de programme des investissements publics. L’objectif

gouvernemental en cette matière est actuellement de réhabiliter quelques

20 000 km de routes nationales avant 5 ans.

L’amélioration de voie ferrée et la mise en place d’un réseau de

télécommunications le long des voies sont prévues. En plus, le Réseau National de

Chemin de Fer Malgache ( RNCFM) serait en cours de privatisation et de

négociation avec la société sud africaine COMAZAR.

Concernant le transport maritime, avec un trafic avoisinant les deux millions de

tonnes par an ; le port de Toamasina peut avoir comme future vocation d’être un port

d’éclatement pour la région de l’océan indien. Cela pourrait offrir des avantages en

terme de coûts avec l’amélioration de dessertes à escales multiples.

La concurrence entre les ports est quasi-inexistante. Cette situation s’explique

par la faiblesse des liaisons routières et ferroviaires au sein de pays et entre les villes.

Concernant la pêche industrielle, l’avenir pour le pêcheur malgache est sûrement

dans la reconversion vers l’élevage piscicole ou l’aquaculture des crevettes ou

d’algues. Mais pour les autres secteurs, le blocage de l’extension des fermes

piscicoles artisanales ou d’aquaculture tient essentiellement au problème de

financement des premiers investissements.

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Concernant les cultures traditionnelles de rente, le gouvernement actuel a la

volonté de promouvoir la commercialisation vers l’extérieur, dans le cadre du

document de stratégie de réduction de pauvreté (ou DSRP). Pour y parvenir, les

prestations suivantes devraient être mises en œuvre, pour la normalisation et la

conformité des produits, en faveur de ce secteur :

Prestations de base :

→ Assistance directe en entreprise dans l’audit, l’identification des

besoins, l’élaboration des projets et les conseils.

→ Appui institutionnel dans les domaines des bureaux de normes et

équipements métrologiques.

Prestations de support :

→ Formation en normalisation/ qualité

Mise en place d’un réseau de formateurs et d’un organisme de coopération et de

promotion de la qualité.

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CONCLUSION

La COI est l’organisation régionale dont les activités sont les plus effectives

sur le plan national.

Les domaines de coopération prennent plusieurs domaine à savoir :

diplomatique, économique et commerciale, etc… Pourtant, nous venons de

concentrer notre étude spécifiquement dans le domaine économique et commercial.

De plus, les formes de coopération régionale vont prendre d’autres aspects. En

effet, des mesures allant dans le sens de la libre circulation des capitaux et donc de

l’assouplissement des réglementations sont déjà envisagées.

Bref, l’intégration apparaît aujourd’hui comme une solution possible pour

constituer un espace économique intégré. Il ne reste à Madagascar que d’agir aux

opportunités face au « marché juste en face » (26) ; et aussi de réagir contre le retard

au développement économique.

(26) Slogan du PRIDE au niveau de la COI

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SIGLES ET ABREVIATIONS

COI :

COMESA :

CARICOM :

EAC :

FED :

IDE :

IGAD :

RIFF :

SADC :

Commission de l’Océan Indien

Common Market Of Eastern and Southern African

Communauté de basin des Caraîbes

East African Community

Fonds Européens de Développement

Investissement Direct à l’Etranger

Autorité Inter-gouvernementale pour le Développement

Regional Integration Facilitation Forum

Southern African Development Community

A N N E X E S

35

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(1) : Il y abaissement voire annulation des barrières tarifaires sur certains produits au niveau

de la région ; tandis qu’a l’échelle mondiale , le commerce est basé sur l’avantage lié aux

coûts et de l’abaissement tarifaires suivant les règles et conventions imposées par

l’Organisation Mondiale de Commerce.

A N N E X E S

36

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BIBLIOGRAPHIE

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Collection DUNOD, 2001

- PAUL R. KRUGMAN et MAURICE OBSTFELD, 3ème Edition

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- N. GREGORY MANKIW, Principes de l’économie moderne

Collection NOUVEAU HORIZONS, 2001

- N. GREGORY MANKIW, Macroéconomie, 2ème Edition

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- AUBIN C. et P. NOREL, Economie internationale, Collection « points » Paris, éditions du

Seuil, 2000

- MAILLET P. et ROLLET P., Intégration économique européenne, théorie et pratique.

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- PRIDE/COI, le marché juste en face, c’est le nôtre, 2002

- Rapport annuel COI, 2002

-Solofo RAKOTOSON, MADAGASCAR, les défis d’un développement durable ‘’ éd.

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Nom : RAZAFIMAHARO Prénom : Andry Nirina Rado AngelloTitre : « l’intégration économique et libéralisation des échanges dans les

zones de l’océan indien » Pagination : 41 pages Tableau : 1Graphique : 1

RESUME

Le dynamisme de la globalisation économique et financière

nous emmene à adopter la politique d’ouverture économique et commerciale

avec le reste du monde.

Le principal objectif, c’est d’étendre la part du marché à l’échelle mondiale.

Sur ce, il faut s’y attendre la pénétration des produits étrangers mis en

concurrences avec les produits locaux sur le marché intérieur.

Pour en faire face, la constitution d’un espace économique intégré permet,

en l’occurrence, la protection du marché régional en faveur des pays

membres de la zone économique intégrée en s’affermissant leur

interdépendance économique.

D’ailleurs, « l’union fait la force », dit – on. C’est la raison pour la quelle la

Commission de l’Océan Indien a été créée en 1984 sous l’égide de l’union

européenne, en vue de promouvoir l’identité indiano-océanique sur le

marché mondial. Il est à préciser que la Commission de l’Océan indien est

également considérée comme un centre d’expérimentation pour les pays

d’europe.

Madagascar a été pris comme le pole de développement de la région

économique intégrée de l’océan indien. En effet, de par l’abondance de

main d’œuvres qui étant de bon marché, d’un part ; Et de par la richesse en

ressource naturelle, notre pays possèdent, en quelques sortes, des

potentialités économiques considérables nécessaires au développement de la

région de l’océan indien.

La question est de savoir si Madagascar l’emporte également dans la

Commission de l’Océan Indien, et donc au sein de la région, faces aux

opportunités et perspectives de développement occasionnées par le pays

Directeur de l’ouvrage : RAKOTO David Olivaniaina Adresse de l’auteur : Caserne GN EP7 Betongolo bât 20 Logt 04

Antananarivo, le 06 janvier 2004