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Direction

de la formation humaine et militaire

Bureau organisation études

Édition 2014

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Vous venez de réussir un concours difficile. Votre admission à l’École polytechnique est le fruit

d’un intense travail personnel aiguisé par une concurrence parfois féroce. C’est aussi l’aboutissement de deux ou trois années d’un enseignement essentiellement centré sur des

matières scientifiques. Vous êtes capables de travailler beaucoup et d’apprendre vite. Félicitations, vous êtes un parfait taupin ! Mais pour autant, êtes-vous prêts pour le monde du

travail ? Pour les entreprises qui vous recruteront, un ingénieur de haut niveau doit, certes,

posséder d’importantes compétences techniques mais il doit aujourd’hui surtout faire preuve de qualités humaines. En effet, historiquement, et en forçant le trait, ces grandes compétences techniques protégeaient la société d’erreurs humaines aux conséquences désastreuses. Or, l’automatisation des processus, l’informatisation et la mise en place de démarches qualité servent désormais de garde-fou (ex : sécurité aérienne, sûreté nucléaire). Dorénavant, vos qualités humaines sont recherchées. Elles serviront à motiver et à entraîner vos collaborateurs, à conduire des projets, à convaincre des partenaires ou des clients, et à dominer des systèmes devenus complexes. « Remettre l’humain au cœur de l’entreprise » semble actuellement être redevenu un leitmotiv. Effet de mode ou effet d’annonce ? La position de l’X reste immuable : les compétences humaines et relationnelles vous seront indispensables dans l’exercice de vos futures responsabilités d’ingénieurs et de cadres. Soyez-en convaincus.

Vous n’êtes pas de simples élèves ingénieurs, vous êtes des élèves polytechniciens. Quelle

est la différence ? Un grand uniforme, des traditions, mais surtout un investissement important de l’Etat, de la population qui le compose, pour votre scolarité. Vous avez donc un engagement moral à servir la nation (pour la Patrie) et un devoir d’excellence (les Sciences) car vous représentez beaucoup d’espoir pour votre pays (la Gloire). Voilà pourquoi, quel que soit le milieu dans lequel vous évoluerez, vous serez toujours attendus, souvent observés et parfois critiqués. Et à travers vous, c’est la communauté polytechnicienne qui sera jugée. C’est pourquoi l’École met en œuvre une formation humaine pour vous aider à réussir votre vie professionnelle. La DFHM1 est chargée de vous accompagner dans votre développement personnel, tout au long de votre scolarité. Sa mission est de parfaire vos aptitudes comportementales fondamentales. Ces aptitudes sont regroupées en trois grandes catégories : l’ouverture sur autrui (travail en équipe, sens de l’éthique et de l’intérêt général), l’épanouissement personnel (autonomie, indépendance, connaissance de soi, aptitude à diriger) et l’ouverture sur le monde (faculté d’adaptation, ouverture d’esprit, compréhension du monde actuel).

Durant les trois prochaines années, nous espérons vous voir vous ouvrir aux autres.

C’est pour certains une prise de risque, car les relations interpersonnelles sont difficilement prévisibles. Faites preuve de curiosité, car vous devez encore acquérir des connaissances essentielles afin d’évoluer avec plus d’aisance dans ces « sciences molles »2 . La principale connaissance et peut-être la plus complexe à obtenir étant de se connaitre soi-même3. Enfin, profitez de l’École pour oser. Osez prendre des responsabilités. C’est à travers vos actions que vous cernerez le mieux vos qualités et vos défauts. Les cadres militaires seront à vos côtés pour vous y aider de manière plus formelle, dans un cadre pédagogique reconnu. C’est pourquoi ce livret vous présente les outils de formation humaine dont s’est dotée l’École. Il détaille ensuite chronologiquement le projet pédagogique conduit par la DFHM.

1 Direction de la formation humaine et militaire. 2 Ou sciences douces - sciences humaines et sociales - par opposition aux sciences dures. 3 Condensé éblouissant de philosophie grecque présocratique.

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1 Les soft skills, outils de la formation humaine

En complément des « hard skills » que sont les compétences techniques professionnelles, les « soft skills » sont les aptitudes comportementales qui définissent le caractère d’un individu. Ces aptitudes sont innombrables. S’appuyant sur les attendus des entreprises, l’École a déterminé dix compétences clés qui seront les outils pour suivre votre développement personnel. Elles sont classées en trois catégories : Aptitudes personnelles (qui je suis) : - confiance en soi ; - adaptabilité ; - initiative ; - efficacité, capacité à l’action concrète. Aptitudes relationnelles (comment j’interagis) : - coopération (sens du collectif) ; - compréhension des autres, écoute active ; - sens de la communication. Aptitudes générales en situation de responsabilité (comment je fais face à l’action) : - maîtrise de soi (dont capacité à gérer l’échec) ; - influence/usage de l’autorité (autorité morale) ; - conduite d’équipe (leadership dans l’action).

Un exemple de définition (sommaire) de ces critères comportementaux se trouve en annexe 1 de ce document.

Tout au long de votre scolarité, ces aptitudes seront régulièrement évaluées. Parfois de

manière indirecte comme à l’occasion de la soutenance d’un mémoire de stage mais, surtout, à deux reprises de manière formelle au cours d’un entretien avec votre commandant d’unité. Ces deux entretiens auront lieu en milieu de deuxième année et de troisième année (novembre-décembre).

Par nature, cette évaluation est subjective. Le regard que l’on peut porter sur vous

dépend certes de vos actions mais également du caractère de l’observateur, de son expérience et des circonstances du moment. Nous sommes donc conscients que ce système est perfectible, comme l’aurait été n’importe quel autre système. Pour autant, il nous semble être le mieux adapté aux exigences de l’École. D’ailleurs, la convergence des avis émanant de différents interlocuteurs sur certains de vos traits de personnalité doit être interprétée comme un signal fort plus qu’une vérité absolue.

En conséquence, cette évaluation est sans influence sur votre diplôme ; il ne s’agit pas

d’une notation mais d’une base d’échange sur l’idée que vous avez de votre personnalité et comment elle peut être perçue par un œil extérieur.

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2 Le projet pédagogique de la DFHM

L’objectif premier de la direction de la formation humaine et militaire est qu’à votre sortie de l’École, vous connaissiez globalement vos atouts mais aussi vos principales faiblesses sur le plan comportemental. L’objectif suivant est de travailler sur les voies d’amélioration identifiées. Dans les deux cas, votre adhésion au projet pédagogique est indispensable. Il est en effet nécessaire de vous ouvrir aux autres, de vous remettre parfois en question, et de faire certains efforts pour que la méthode fonctionne.

Pour mettre en œuvre la formation humaine, la DFHM s’appuie sur quatre piliers : - une formation militaire initiale suivie d’un stage pour instiller des valeurs citoyennes, offrir un dépaysement humain et professionnel et permettre une première prise de conscience des traits marquants de sa personnalité ; - un enseignement sportif qui vise à compléter votre apprentissage des valeurs humaines véhiculées par le sport ; - une collaboration avec la DE4 autour de conférences, des travaux de groupe ou des stages qui doivent susciter des réflexions (ouverture d’esprit, compréhension des enjeux humains et techniques etc.) et des possibilités d’actions (influence, initiative, coopération) ; - un encadrement de contact, CDU et CDSS5, avec lequel il convient d’entretenir une relation de confiance et de responsabilité autour des valeurs polytechniciennes essentielles, dont le goût de l’effort et le sens du collectif.

Vous voyez donc que la formation humaine se retrouve sous de nombreuses formes. Nous allons maintenant détailler certains rendez-vous clés, année par année. Vous trouverez également en annexe 2 un exemple de test de personnalité que vous pouvez faire tous les ans. L’évolution des réponses au fur et à mesure du cycle ingénieur est souvent instructive.

D’autres outils et d’autres méthodes sont bien sûr possibles !

Source : ECPA.fr

L’ennéagramme Image extrait d’ «Harry Potter »

4 Direction des études. 5 Commandant d’unité et chef de section sportive.

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3 La 1re année du cycle ingénieur

Mise en situation Mode de transmission Aptitudes observables

FMI Cadres référents Toutes les aptitudes Stage FHM Tuteur + ensemble des contacts Toutes les aptitudes Rapport Jury (dont CDU) Sens de la communication Soutenance Jury (dont CDU) Sens de la communication

Tronc commun : sport/encadrement Cadre référent Toutes les aptitudes

Jusqu’à votre retour sur le plateau pour le tronc commun, cette première année est consacrée à la formation humaine avec une formation militaire initiale, puis un stage qui donnera lieu à un rapport et à une soutenance. Pour plus de détails, consultez leurs livrets respectifs.

3.1 La formation militaire initiale (FMI)

Durant trois semaines, vous ferez la connaissance de l’institution militaire. Cette formation sert de base au stage FHM, mais ce que vous y apprendrez doit rester un socle pour la suite de votre cursus. Au programme : vie en collectivité, dépassement de soi (physique et moral) et mise en situation de responsabilité. L’objectif des mises en situation est d’amorcer chez vous un début de réflexion sur la gestion d’équipe, et d’identifier vos points faibles et forts en la matière.

Dépassement de soi

Vie en collectivité

3.2 Le stage de formation humaine et militaire (FHM)

Marquant et indispensable aux yeux des anciens X, ce stage a cependant évolué avec la suspension du service national. La prise de responsabilité et l’exercice du commandement de vos aînés se faisait essentiellement par l’encadrement des conscrits. Or, aujourd’hui, vous aurez à vous insérer dans un monde de professionnels. Que vous choisissiez un stage dans un organisme civil ou dans les armées, la difficulté majeure est désormais la même : vous devez vous adapter à votre milieu, puis faire la preuve de vos qualités et de votre motivation aux personnes en place. Enfin, vous devez leur apporter une plus-value. Vos qualités humaines plus que vos connaissances scientifiques feront le succès de votre stage. Il est également évident que sans un investissement important de votre part, vous vous verrez relégué à des tâches subalternes, monotones voire ennuyeuses. Sachez-vous montrer curieux en toute circonstance.

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Durant ce stage, vous devez avoir un tuteur clairement identifié. Celui-ci vous guidera pas à pas dans votre nouvelle structure. S’il vous accueille avec bienveillance, sachez que sa confiance ne vous est pas automatiquement acquise et qu’il vous faudra la gagner. Il mènera avec vous deux entretiens formels autour des aptitudes comportementales. Le premier, environ un mois après votre arrivée, vous permettra d’avoir un retour sur votre intégration et sur ses premières impressions à votre égard. Vous affinerez ensemble vos futurs objectifs. Le second entretien se déroulera avant votre départ. Il dressera le bilan de votre temps passé dans son service et des progrès que vous avez réalisés. Par ailleurs, il restera votre interlocuteur privilégié pour quelque motif que ce soit. Adoptez toujours une attitude honnête, franche, et respectueuse, afin d’instaurer une véritable relation de confiance. Ce stage est une triple rupture pour bon nombre d’entre vous : géographique, sociologique et

intellectuelle. Géographique par la multitude des destinations, sociologique par la diversité des gens que vous rencontrerez, c’est également une rupture intellectuelle car pour la première fois depuis bien longtemps vous n’irez plus en cours... En résumé, ce stage FHM vous offre une parenthèse de sept mois avant de retourner à vos chères études. Vivez-la à fond !

3.3 Aparté sur le rapport de stage FHM et sa soutenance :

Comme pour tout stage, vous produirez un rapport. Celui-ci n’est qu’un prétexte à un travail d’introspection. Il est l’occasion de dresser le bilan de cette période qui s’achève. Qu’ai-je fait ? Qu’ai-je vu ? Qu’est-ce que j’en retire ? La plus intéressante de ces trois questions est la dernière : quels sont les enseignements de ce stage ? Evitez d’enchaîner les platitudes ou de recopier les rapports des années précédentes, car le jury attend de vous un travail personnel. La soutenance n’est en aucun cas une répétition du rapport, dont le jury a déjà pris connaissance. Il s’agit soit d’un prolongement, soit d’un éclaircissement. Mettez à profit les semaines de délai entre la remise du rapport et la soutenance pour prendre du recul sur votre stage. Exemple de réflexion à mener :

Constat : J’ai assisté à des réunions organisées par le chef de service Réflexion de base C’était long et ennuyeux ! Un peu de recul Anarchique, personne ne menait les débats, rien n’en sortait Encore mieux Pas d’ordre du jour, chef de service pas assez ferme Le cran au-dessus Il aurait peut-être dû faire comme-ci ou comme-ça Un effort supplémentaire Quelques points positifs quand même (tour de table,

synthèses partielles, etc.)

Stade ultime Plus tard, je mènerai mes réunions de la manière suivante : 1)…, 2)…, 3)…, etc.

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4 La 2e année du cycle ingénieur

4.1 La formation sportive

Pendant votre période sur le plateau, vous suivrez une formation sportive, quel que soit votre niveau de pratique. En effet, le projet éducatif défini par le BFS s’inscrit parfaitement dans la mission de formation humaine. Outre le développement de vos qualités athlétiques (endurance, équilibre, technique, etc.), le sport promeut une éthique, à travers l’observation des règles sportives, tout en veillant à la coopération, au respect des autres dans leurs différences, à la responsabilité personnelle et au contrôle de soi. La participation aux compétitions contribue également à

ancrer l’esprit de section et à promouvoir un véritable esprit de camaraderie. Vos séances de sport seront autant de respirations dans un agenda chargé et contribueront à votre bien-être.

4.2 Entretiens avec le CDU

Votre CDU organisera un à deux points de rencontre individuels afin de formaliser cet accompagnement dans votre développement personnel par un bilan individualisé. Il identifiera avec vous les voies d’amélioration possibles. La discussion peut prendre appui sur les dix aptitudes comportementales précitées. Pour autant, il ne s’agit en aucun cas d’une évaluation notante ou classante, mais plus spécifiquement d’un échange sincère et bienveillant destiné à confronter votre perception de vous-même à l’avis d’un observateur extérieur. A l’occasion de ces échanges, un questionnaire MBTI 6 , ou équivalent, pourra vous être proposé. Ce test, largement utilisé dans le milieu de l’entreprise et dans la fonction RH, a pour objectif de parvenir à une meilleure connaissance de soi-même.

6 Myers-Briggs pour l'Indication du Type®

Mise en situation Mode de transmission Aptitudes observables Formation sportive et encadrement

Cadre référent Toutes les aptitudes

Projet scientifique collectif

Tuteur + officier responsable + jury

Efficacité/initiative/coopération/sens de la communication/conduite d’équipe

Vie de promotion Echanges avec les cadres + autres Toutes les aptitudes

Stage entreprise 2A Tuteur + ensemble du personnel Toutes les aptitudes

Rapport stage 2A Jury Sens de la communication Soutenance 2A Jury Sens de la communication

Cycle de conférence GT Echanges avec le conférencier

Sens de la communication/compréhension des autres/confiance en soi

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4.3 Encadrement de la vie de promotion

La 2A est l’année où la vie de la promotion est la plus intense. Les activités périscolaires et de tradition se succèdent alors que les exigences académiques sont importantes. Le rôle de vos cadres de contact dans les activités militaires est évident. Toutefois, leur présence à l’X ne se limite pas à cela.

Cérémonies commémoratives et devoir de mémoire La participation aux cérémonies est l’affirmation de la volonté de l’École de former des citoyens conscients et actifs, autonomes et engagés, aptes à contribuer à la vie politique, économique, intellectuelle et sociale de notre pays, à défendre ses libertés et ses valeurs.

Activités périscolaires Un moment fort de la formation humaine est celui de la prise de responsabilités au cours d’activités périscolaires majeures : KES, organisation de manifestations décisives, participation à des projets académiques, sociaux et sociétaux. En ces occasions, l’encadrement reste toujours présent pour vous conseiller et vous assister, autant que de besoin. Il peut cependant difficilement superviser l’intégralité des activités organisées sur le campus. C’est pourquoi il privilégie largement votre autonomie et votre prise de responsabilité. N’hésitez cependant pas à le solliciter et à l’informer des événements que vous organisez. Suivi académique La DFHM suit également de près vos résultats académiques, car des échecs aux contrôles de connaissance peuvent être la cause ou la conséquence de difficultés personnelles jusqu’alors insoupçonnées. Présents lors des jurys de passage et des conseils des études, les CDU

témoignent de la personnalité et du comportement des élèves cités. Ils apportent ainsi un éclairage complémentaire aux professeurs. Les CDU participent également aux projets scientifiques collectifs. Ils suivent une vingtaine de groupes durant le semestre et se focalisent sur la conduite du projet (définition d’objectifs réalistes, échéancier, relations avec le tuteur, budget) et l’organisation de l’équipe (répartition des tâches, collaboration, motivation). Lors du jury de PSC, ils font état de la qualité du travail qu’ils ont observé et évaluent l’exercice de la communication.

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4.4 Le stage entreprise

Les conseils donnés pour le stage FHM restent toujours valables. Vous devrez cependant faire état de vos observations concernant l’organisation et le développement de l’entreprise qui vous a accueilli, des défis auxquels elle doit faire face, des enjeux de son secteur d’activité et de sa stratégie de croissance. L’aspect humain reste primordial : état des relations interpersonnelles, politique RH de promotion et de rémunération, notions de management, dialogue social, gestion des compétences.

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5 La 3e année de scolarité

Mise en situation Mode de transmission Aptitudes observables

Formation sportive/encadrement Cadres référents Toutes les aptitudes

Projet professionnel et spécialisation

Echanges avec le SOI7 et les professeurs Sens de la communication/confiance en soi

Cycle de conférences RI Echanges avec le conférencier

Sens de la communication/compréhension des autres/confiance en soi

Vie de promotion Echanges avec les cadres + autres

Toutes les aptitudes

5.1 Cycle de conférences

Plusieurs conférences sont organisées au cours de la scolarité. Regroupées par cycles (grands témoins, entreprises ou relations internationales), elles ont pour vocation d’apporter un éclairage sur les grandes thématiques actuelles. Ces rencontres sont enrichissantes à plusieurs titres. Tout d’abord, le contenu du discours répond au besoin d’ouverture sur le monde qui vous entoure. De plus, elles contribuent à perfectionner votre sens de la communication, soit lors d’un échange avec le conférencier, soit par l’observation des techniques de communication utilisées par des intervenants habitués à la prise de parole en public.

5.2 Participation de la DFHM à la vie de promotion

Placés sous l’autorité du chef de corps, de nombreuses personnes participent à l’action de la DFHM. Ainsi, les aumôniers militaires animent les activités cultuelles. Quelque soient vos convictions, ils auront également plaisir à vous accueillir et à dialoguer en toute circonstance pour vous faire partager leur attachement à la morale, à l’éthique et aux valeurs qui les animent. De plus, un directeur de musique accompagne les élèves dans leur formation musicale. Il assure également la direction du chœur de l’École qui donne de nombreux concerts. Confiance et maîtrise de soi sont assurément des qualités développées par la formation musicale. Enfin, le service de psychologie restera à votre écoute si vous traversez des moments difficiles afin de rétablir un équilibre de la personnalité.

5.3 Projet professionnel

Vous allez construire pas à pas votre projet professionnel jusqu’à déterminer un choix de carrière à la sortie de l’École. Ce processus très progressif est constitué d’étapes successives : choix des cours et des programmes d’approfondissements, choix des stages, de sa 4A etc. Vous aurez donc des choix engageants à faire. De nombreuses personnes à l’École sont là pour vous informer et vous conseiller (DE, SOI, AX, FX). Vos cadres sont également là pour vous aider à identifier l’interlocuteur idéal. Une fois votre projet bien défini, un complément de formation technique vous est proposé par le SOI. Il porte sur des apprentissages spécifiques tels que la rédaction de CV, la conduite d’un entretien, ou la négociation.

7 Stages, orientation, insertion professionnelle.

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ANNEXE 1

Proposition de définition des aptitudes comportementales : � La confiance en soi est fondée sur la conviction d’avoir la capacité à accomplir un travail, ou une mission. Elle s’exprime par la capacité à faire des choix, à prendre des décisions dans des situations à risques croissants, en surmontant ses doutes, ses échecs, ou le désaccord des autres, sans craindre d’assumer les conséquences de ses choix. Elle est à l’origine d’initiatives, de discussions ou même de confrontations. � L’adaptabilité est ce qui permet d’être efficace dans des contextes de travail et avec des groupes de personnes variés. Elle implique donc de modifier ses comportements à partir d’une perception objective des exigences des situations réelles. � L’initiative est la propension à agir de manière spontanée et/ou proactive, dès maintenant, en anticipant sur les événements futurs. Dans la conduite de l’action, c’est la capacité à réagir de manière autonome pour effacer les obstacles qui peuvent se présenter. � L’efficacité est le sens poussé de l’organisation et du concret, de la bonne gestion du temps et des difficultés du contexte. Elle se traduit par un grand sens des priorités et un engagement à respecter les délais. � La coopération implique l’intention de travailler en collaboration avec les autres au sein d’une équipe. Elle se manifeste dans les comportements qui visent à renforcer la cohésion et le collectif de l’équipe et à exploiter la synergie des participants. � La compréhension des autres (ou écoute active) procède d’un intérêt pour les autres et implique de vouloir les comprendre. C’est une sensibilité qui permet de saisir et comprendre ce qu’ils expriment, veulent exprimer ou même ce qu’ils ne peuvent exprimer. Elle inclut une certaine forme de sensibilité à d’autres cultures ou modes de pensée et un respect naturel. Elle consiste aussi à formuler des réponses d’une façon adaptée. � Un sens de la communication (écrite et orale) permet d’établir un rapport chaleureux avec ses interlocuteurs, d’être expressif, d’adapter son langage à la situation et d’aller vers l’autre. A l’écrit, cela consiste à rédiger clairement et à être synthétique. Cette qualité est indispensable pour faciliter les contacts et l’aisance dans les relations interpersonnelles. � La maîtrise de soi permet de contrôler ses émotions ou ses impulsions et de conserver son calme et son efficacité en dépit des tensions, des provocations ou de l’hostilité rencontrées. Elle permet de conserver ses capacités dans des situations de stress courtes ou prolongées. Elle exprime aussi la capacité à tirer un enseignement de ses échecs et une faculté de remise en cause (humilité). � L’influence ou l’autorité morale implique l’intention de persuader, de convaincre et d’influencer les autres pour les amener à faire ce que l’on souhaite dans l’intérêt de l’entreprise. Elle est fondée sur le désir d’avoir un impact, un effet sur autrui, et de faire un bon usage d’un pouvoir. Elle se manifeste encore par l’expression d’une fermeté raisonnée et morale. � La conduite d’équipe se manifeste dans la capacité à conduire un groupe ou une équipe vers un résultat. Cette capacité est sous-tendue par le désir d’être suivi par les autres dans ses idées, ses actes et ses projets. C’est faire preuve de leadership dans la conduite de l’action.

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ANNEXE 2

Exemple de test initial de personnalité et d’aptitudes Chaque question est cotée selon l’échelle suivante : 0 = Inexistant 1 = insuffisant 2 = Moyen 3 = Bon 4 = Excellent Evaluez rapidement votre score pour chacune des compétences suivantes : 1.- Communication orale: ___ 2.- Communication écrite : ___ 3.- Honnêteté (intégrité, transparence dans vos rapports) : ___ 4.- Travail en équipe, collaboration : ___ 5.- Esprit d’initiative, motivation : ___ 6.- Ethique de travail, ¨fiabilité¨ : ___ 7.- Pensée critique : ___ 8.- Aisance à prendre des risques : ___ 9.- Capacité d’adaptation, flexibilité : ___ 10.- Habiletés de leadership : ___ 11.- Relations interpersonnelles : ___ 12.- Capacité à travailler sous pression : ___ 13.- Posez-vous des questions ? : ___ 14.- Créativité : ___ 15.- Capacités de persuasion : ___ 16.- Compétences en recherche : ___ 17.- Esprit de méthode et organisation : ___ 18.- Capacités de résolution de problèmes : ___ 19.- Habiletés multiculturelles, ouverture d’esprit : ___ 20.- Compétences en informatique : ___ 21.- Capacités d’apprentissage : ___ 22.- Minutie, sens du détail : ___ 23.- Habiletés mathématiques : ___ 24.- Habiletés de transmission des connaissances : ___ 25.- Gestion du temps : ___ Calculez votre score total sur 100 : ____ De 100 à 90, vous êtes particulièrement apte à affronter toutes les situations professionnelles et personnelles avec succès. De 89 à 80, vous êtes bien au-dessus de la moyenne des compétences personnelles nécessaires à une réussite en milieu professionnel. De 79 à 70, vous êtes dans la bonne moyenne des compétences acquises nécessaires à une bonne gestion des situations professionnelles, mais il reste quelques marges de progrès. De 69 à 60, vous possédez un potentiel, mais il est nécessaire de faire un effort sur le travail d’équipe pour être efficace et sur la conduite des relations professionnelles pour les rendre plus harmonieuses. De 59 à 50, vous êtes plutôt disposé au repli sur soi, à la conduite de projets spécifiques mais sans contrainte. De 49 à 40, vous devez travailler sur vous et évoluer sérieusement. Moins de 40, devenez travailleur autonome, style travail à domicile, pas de contacts avec les clients.

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ANNEXE 3

Charte d’Ethique de l’Ingénieur (*) L’ingénieur dans la société � L'ingénieur est un citoyen responsable assurant le lien entre les sciences, les technologies et

la communauté humaine ; il s'implique dans les actions civiques visant au bien commun.

� L’ingénieur diffuse son savoir et transmet son expérience au service de la Société.

� L'ingénieur a conscience et fait prendre conscience de l’impact des réalisations techniques sur l’environnement.

� L'ingénieur inscrit ses actes dans une démarche de "développement durable".

L’ingénieur et ses compétences � L'ingénieur est source d'innovation et moteur de progrès.

� L’ingénieur est objectif et méthodique dans sa démarche et dans ses jugements. Il s'attache à expliquer les fondements de ses décisions.

� L’ingénieur met régulièrement à jour ses connaissances et ses compétences en fonction de l’évolution des sciences et des techniques.

� L’ingénieur est à l’écoute de ses partenaires; il est ouvert aux autres disciplines.

� L'ingénieur sait admettre ses erreurs, en tenir compte et en tirer des leçons pour l'avenir.

L’ingénieur et son métier � L'ingénieur utilise pleinement ses compétences, tout en ayant conscience de leurs limites.

� L'ingénieur respecte loyalement la culture et les valeurs de l’entreprise et celles de ses partenaires et de ses clients. Il ne saurait agir contrairement à sa conscience professionnelle. Le cas échéant, il tire les conséquences des incompatibilités qui pourraient apparaître.

� L’ingénieur respecte les opinions de ses partenaires professionnels. Il est ouvert et disponible dans les confrontations qui en découlent.

� L'ingénieur se comporte vis-à-vis de ses collaborateurs avec loyauté et équité sans aucune discrimination. Il les encourage à développer leurs compétences et les aide à s’épanouir dans leur métier.

L’ingénieur et ses missions � L’ingénieur cherche à atteindre le meilleur résultat en utilisant au mieux les moyens dont il

dispose et en intégrant les dimensions humaine, économique, financière, sociale et environnementale.

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� L’ingénieur prend en compte toutes les contraintes que lui imposent ses missions, et respecte particulièrement celles qui relèvent de la santé, de la sécurité et de l'environnement.

� L’ingénieur intègre dans ses analyses et ses décisions l’ensemble des intérêts légitimes dont il a la charge, ainsi que les conséquences de toute nature sur les personnes et sur les biens. Il anticipe les risques et les aléas; il s’efforce d'en tirer parti et d’en éliminer les effets négatifs.

� L’ingénieur est rigoureux dans l’analyse, la méthode de traitement, la prise de décision et le choix de la solution.

� L'ingénieur, face à une situation imprévue, prend sans attendre les initiatives permettant d’y faire face dans les meilleures conditions, et en informe à bon escient les personnes appropriées.

(*) : Extrait de la charte d’éthique du conseil national de ingénieurs et scientifiques de France

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ANNEXE 4

L’éthique du décideur Aujourd’hui élève à l’École polytechnique et élève officier de l’armée française (pour les élèves Français) ; demain, chef et décideur ayant une responsabilité avérée dans la vie et l’avenir de la cité ou encore dans celle de l’entreprise dans laquelle vous évoluerez. Les lignes qui suivent doivent vous permettre de débuter votre réflexion personnelle sur la manière dont vous concevez votre rôle de responsable, en tenant compte des impératifs de notre société occidentale. Cette réflexion est indispensable au début de votre parcours professionnel car elle vous permettra d’aborder des situations inédites en tenant compte de votre environnement et d’éviter facilement des écueils aux conséquences parfois insoupçonnées et/ou désastreuses. Or vous serez très rapidement mis en situation de responsabilités, durant votre stage de formation humaine avant tout, puis au cours de votre scolarité. Profitez de chacun de ces moments pour construire votre éthique du chef.

1. Savoir se situer : avant d’agir, il s’agit de connaitre l’environnement dans lequel vous évoluez. Cette connaissance n’est pas restrictive et concerne à la fois les personnes, les structures, les lieux, les procédures… Savoir se situer, c’est faire un état des lieux attentif, avec modestie mais aussi réalisme. Cet exercice nécessite de prendre du temps et d’avoir le souci du détail. Il nécessite également une grande franchise et une grande transparence, il vous faudra parfois l’exiger de vos interlocuteurs et en retour ne rien leur cacher. Ainsi dès les premiers instants, vos interlocuteurs sauront à qui ils ont affaire et sauront que vous êtes un homme de vérité, bannissant la trahison et le mensonge. Ils ne mettront jamais votre parole en doute.

2. Rechercher le bien commun : votre mise en situation de responsabilité doit vous conduire inévitablement à cadrer votre action et à définir les normes selon lesquelles vous agirez. Vos décisions pourront avoir de très fortes répercutions sur vos subordonnées, vos équipes, vos ouvriers. C’est bien de cette communauté humaine qu’il faudra vous soucier, en développant des relations positives et justes avec les personnes (et en respectant les biens) mais également en vous gardant de toute démagogie. Ainsi vous serez amené à récompenser à leur juste valeur vos collaborateurs, tout en sachant sanctionner avec justesse lorsque les comportements le nécessiteront. Le bien commun est supérieur au bien d’un seul et il vous faut donc faire preuve de discernement pour agir dans le sens de l’intérêt général.

3. Agir dans le respect des lois et des procédures : si c’est le devoir du chef de chercher la plus grande performance, d’optimiser les moyens, d’être compétitif et meilleur que ses concurrents, il vous faudra cependant faire preuve de la plus grande honnêteté intellectuelle pour ne jamais être pris à défaut et accusé de tricherie, de dissimulation ou des autres maux qui discréditent ceux qui agissent sans respecter les règles. La liberté dont nous nous enorgueillissons ne nous donne pas le droit d’agir de manière désordonnée ou déloyale. Légitimer les mauvaises pratiques crée de fait une surenchère puisque plus aucune limite légale ne peut être invoquée. Au contraire, notre liberté nous autorise à faire collectivement la loi (par le jeu de la démocratie qui structure notre société occidentale) et nous donne le devoir d’y obéir individuellement et collectivement.

4. Savoir se remettre en question : être toujours en pleine possession de ses moyens, réévaluer ses connaissances et ses capacités pour ne pas être mis en difficulté. Le chef est celui qui endosse la responsabilité de prendre les décisions, ça ne fait pas pour autant de lui une personne qui agit sans concertation. La capacité à savoir écouter les autres, à recueillir les

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suggestions et les options de chacun durant la phase d’étude, est aussi importante que l’aptitude à décider. Néanmoins, votre condition de chef vous impose d’assumer non seulement la responsabilité de la décision ultime mais aussi et surtout toutes ses conséquences : échec ou réussite. Combien a-t-on vu de chefs qui rejetaient sur autrui la responsabilité d’un mauvais choix, d’une mauvaise décision. Être chef, c’est être pleinement responsable.

5. Être un serviteur de l’Etat : Conscient de l’investissement de l’Etat pour former des ingénieurs ouverts sur le monde, le chef que vous serez demain, saura donner en retour pour la Nation, selon un mode d’action qui lui sera propre : temps, finance, travail, réflexion, engagement humain, ce juste retour peut revêtir différentes formes mais doit dépasser les égoïsmes contemporains qui amènent certains à ne vivre que pour eux, pour leur confort, pour leur propre intérêt sans jamais voir d’où ils viennent et où ils vont. Servir demande une certaine abnégation puisque cela fait passer son intérêt personnel en arrière-plan. Être chef, c’est avoir l’esprit de service.

6. Exercer les responsabilités : un des obstacles majeurs à l’exercice des responsabilités est le manque de conviction dans l’action. Quoi de plus troublant en effet qu’un chef qui n’est pas convaincu du bien-fondé de la politique qu’il met en place, des décisions qu’il prend. Inutile alors d’attendre de ses subordonnés qu’ils adhèrent au plan d’actions, qu’ils s’inscrivent dans la dynamique souhaitée. Impossible également de leur demander les efforts nécessaires lorsqu’aux heures difficiles, il faudra redoubler d’efforts ! Or l’exercice des responsabilités est bien une des missions premières du chef, du responsable. Il vous faut donc faire preuve de conviction pour donner le ton, imprimer la dynamique dans les esprits et dans les comportements. L’exercice des responsabilités nécessite de faire preuve de courage pour décider, s’imposer, parfois sanctionner et de faire preuve de justesse pour rester maître de soi, ne pas être abusif, borné ou despote. Il importe donc de faire la distinction entre l’autorité (qui est un bien) et son abus (qui est un mal).

La réflexion que vous amorcez aujourd’hui n’a pas de limite dans le temps et dans l’espace. Chacune des occasions qui vous sont données ou que vous vous créez, doit vous permettre de poursuivre pour être demain, un homme d’action et de réflexion, équilibré et loyal, capable d’affronter les défis du 21e siècle.

Pour poursuivre la réflexion :

Henri HUDE, l’éthique des décideurs, Presses de la Renaissance, 2004.