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Juillet 2018
Direction de la Planification du
Spectre et des Affaires
Internationales
Rédacteur :
YAO Hervé Serge Koffi,
Chef de Service Veille Technologique et
Stratégies
Rédacteur en chef :
KOUASSI Serge Brice,
Chef de Département Ingénierie,
Planification du Spectre et Veille
Technologique
Superviseur :
KOFFI Yao Gabriel,
Directeur de la Planification du Spectre
et des Affaires Internationales
2
Le Mot du Directeur
« Tout change continuellement. Vous
devez l'accepter et agir en conséquence »
disait le sage d’origine indienne Swami
Prajñanpada.
Les télécommunications sont l’un des
secteurs où l’innovation est quasi
quotidienne et dont l’intégration dans
le train de vie des populations est la
plus fulgurante et perceptible.
En Côte d’Ivoire, l’environnement du
marché des télécommunications, à
l’instar des autres pays, subit de
perpétuels changements. L’on est
passé des réseaux dits de 2ième
génération aux réseaux 3G, 4G avec
des techniques d’accès et autres
modulations sans cesse innovantes.
La 5G pointe déjà à l’horizon avec
toutes ses promesses. Le cadre
règlementaire a évolué avec l’entrée
de nouveaux acteurs de fréquences
(affectataires) et un accent particulier
a été mis sur la gestion des fréquences
et des orbites des satellites.
Le développement des autres secteurs
d’activités notamment maritimes,
aéronautiques… dont les exigences en
matière de spectre se font plus
grandissantes a contribué à
complexifier cette gestion. La quête de
nouvelles méthodes de gestion,
d’avancées technologiques pouvant
faciliter cette gestion est devenue plus
que nécessaire.
C’est en ce sens que l’activité de veille
technologique s’avère indispensable.
Cette activité permettra de manière
plus spécifique à l’Agence de
surveiller l’environnement télécom
dans le monde, d’en déceler les
meilleures pratiques afin d’optimiser
l’utilisation des fréquences et des
orbites au niveau national. Elle vise
également à servir de cadre
d’information sur les
télécommunications dans un contexte
plus large, aviser les différentes
parties concernées et en décliner les
stratégies nécessaires à la croissance
des entreprises.
La Direction de la Planification du
spectre et des affaires Internationales
(DPI) a, à cet effet, initié ce bulletin
d’informations technologiques qui
contient l’essentiel de l’actualité des
radiocommunications et de façon plus
large, des télécommunications.
Bonne lecture !!!
KOFFI Yao Gabriel■
3
Sommaire
Téléphonie mobile ............................................................................ 4
Harmonisation des bandes 3,4-3,8 GHz et 26 GHz pour la 5G en Europe ..... 4
5G en France : Le gouvernement et le régulateur dévoilent une feuille de
route .................................................................................................................................. 6
5G : Bouygues Telecom lance une expérience grandeur nature à Bordeaux
............................................................................................................................................ 8
Réflexion sur la 5G en dix points à l’INPT de Rabat .......................................... 10
Connexion Internet par satellite ..................................................... 13
Le très haut débit par satellite ................................................................................. 13
Connectivite wifi à bord des avions et navires: point 1.5 de l’ordre du jour
de la cmr-19 ................................................................................................................... 14
Exposition aux RNI ........................................................................ 17
Dépassement de DAS : mise à jour de deux téléphones ................................. 17
La « plage ANFR» mise en ligne pour renseigner sur l’exposition aux
ondes engendrée par les objets connectés ......................................................... 19
Des nouvelles normes de santé en matière d’exposition en consultation .. 20
Objets connectés ............................................................................ 22
Un bandage connecté pour soigner les plaies chroniques ............................. 22
Propreté des villes grâce aux objets connectés et aux blockchains ........... 24
Transport intelligent ..................................................................... 26
À Detroit, la première navette autonome sur la voie publique .................... 26
4
Téléphonie mobile Harmonisation des bandes 3,4- 3,8 GHz et 26
GHz pour la 5G en Europe
La bande 3,4-3,8 GHz est considérée en Europe, depuis le premier avis du RSPG (Radio Spectrum Policy Group) sur la 5G en 2016, comme la principale bande pour le lancement de la 5G. La confirmation par de nombreux pays en dehors de l’Europe et les enchères récentes au Royaume-Uni ou en Corée ont montré la valeur de ces fréquences
30 juillet 2018
L’utilisation par la 5G des bandes
millimétriques permettra d’atteindre des
débits allant jusqu’à 10 Gbit/s mais
représente un saut technologique
important que les opérateurs
n’introduiront que de manière
progressive sur certains « hot spots ».
Les enchères en Corée ont montré que
la valeur des bandes millimétriques
était bien plus faible que la bande 3,5
GHz : environ 150 millions d’euros pour
800 MHz. L’avis du RSPG utilisait
d’ailleurs le terme de « bande pionnière
5G » pour le 26 GHz (24,25-27,5 GHz).
Lors d’une réunion de l’ECC (Electronic
Communications Commitee) début
juillet, la CEPT (La Conférence
européenne des administrations des
postes et des télécommunications a
harmonisé les conditions techniques)
d’utilisation de ces deux bandes afin
qu’elles soient adaptées à la 5G. Cela
s’est traduit par des décisions ECC et
des rapports de la CEPT à la
Commission européenne. La
Commission souhaite désormais rendre
obligatoire l’utilisation de ces conditions
techniques harmonisées en adoptant
des décisions d’harmonisation de
l’Union européenne avant la fin de
l’année.
La bande 3,4-3,8 GHz était déjà
harmonisée en Europe pour les
réseaux 4G même si, en France par
exemple, les déploiements ont été
limités à des réseaux d’accès fixe.
L’harmonisation pour la 5G a donc
consisté à prescrire le mode « TDD »
(multiplexage temporel), à prendre en
compte les problématiques de
synchronisation et à établir des
contraintes techniques compatibles
5
avec l’utilisation d’antennes actives,
composants essentiels de la 5G et dans
lesquelles amplificateurs et filtres sont
directement intégrés aux antennes.
Ce dernier point implique que la
protection des services en bande
adjacente devient plus délicate avec la
5G : il n’est en effet plus possible
d’ajouter un filtre externe à une antenne
standard livrée par un constructeur.
Dans la bande 3,4-3,8 GHz, la CEPT a
donc dû étudier avec attention la
question de la protection des bandes
radars en-dessous de 3,4 GHz. Par
rapport aux conditions techniques qui
prévalent pour la 4G, un relâchement
de près de 20 dB a été apporté, ce qui
est considérable. Cela a été obtenu
grâce à une coopération étroite entre
l’ANFR et le ministère de la Défense,
qui a permis de prendre en compte
l’aspect statistique du brouillage afin
d’ajuster les contraintes sur les stations
de base aux besoins de protection des
différents types de radars utilisés par la
Défense.
L’utilisation d’antennes actives a
soulevé un problème similaire pour la
définition des conditions techniques
applicables à la bande 26 GHz. En effet,
cette bande est presque mitoyenne de
la bande passive 23,6-24 GHz utilisée
par quasiment tous les satellites
d’observation de la Terre,
indispensables pour la prévision
météorologique et l’étude du
changement climatique. Compte tenu
des décisions attendues de la CMR -19
sur l’identification des bandes 5G au-
dessus de 24 GHz, les études sur ce
point ont été principalement menées au
sein de l’UIT-R (Secteur des
radiocommunications de l'UIT), avec
une modélisation détaillée du risque de
brouillage des satellites d’exploration
de la Terre et des simulations
développées par de nombreux acteurs
européens tels que l’ANFR, l’OFCOM,
l’ESA, Ericsson ou Nokia. Les résultats
de ces simulations convergent et les
industriels ont fait valoir les difficultés
qu’ils auront à assurer la protection des
satellites d’exploration de la Terre. Des
discussions extrêmement difficiles se
sont alors engagées sur les hypothèses
à prendre en compte et sur le juste
niveau de protection. Le compromis
obtenu lors de la réunion de la CEPT
début juillet devrait conduire à réduire la
bande de travail des premiers
équipements 5G disponibles, mais le
maintien de la capacité des satellites à
observer la Terre est à ce prix.
Par ailleurs, la 5G dans la bande 26
GHz sera en partage avec des services
spatiaux tels que le système EDRS de
collecte de données, développé
conjointement par l’ESA et Airbus D&S,
et le service fixe par satellite. Sur la
base des hypothèses actuelles sur les
caractéristiques des stations 5G, ce
partage ne poserait pas de difficulté.
Néanmoins, la communauté spatiale
s’est inquiétée des risques d’évolution
de la 5G qui pourraient conduire à plus
long terme à brouiller les satellites. Bien
que cela ne réponde pas entièrement
6
aux inquiétudes du secteur spatial, la
CEPT a introduit dans la réglementation
des conditions encadrant le pointage
des antennes de stations de base (pour
éviter qu’elles n’émettent vers le ciel).
Elle conduira une revue tous les 5 ans
des caractéristiques réelles de la 5G
afin d’identifier toute évolution
susceptible de présenter un risque de
brouillage des satellites.
Enfin, des travaux restent en cours, au
sein de la CEPT, pour aider les
administrations à assurer la
coexistence entre la 5G et les stations
terriennes qui utiliseront la bande 26
GHz, notamment celles qui vont
recueillir les données des satellites
d’observation de la Terre ou encore
pour organiser un partage, au moins
dans une phase transitoire, avec les
faisceaux hertziens présents dans la
bande. D’autres travaux, dans la bande
26 GHz comme dans la bande 3,4-3,8
GHz, portent sur les mesures que
pourront prendre les administrations
pour faire coexister des réseaux 5G non
synchronisés ou les coordonner aux
frontières.
Source :
https://www.anfr.fr/toutes-les-
actualites/actualites/la-5g-avance-a-
grands-pas-les-bandes-26-ghz-et-34-
38-ghz-harmonisees-en-europe/
5G en France : Le gouvernement et le
régulateur dévoilent une feuille de route Le gouvernement français et l’Arcep ont présenté la feuille de route de la 5G.
Les deux entités prévoient “quatre chantiers prioritaires” et fixent trois
“objectifs ambitieux” pour faciliter le déploiement du nouveau LTE.
L’État ne veut surtout pas entraîner de retards dans le déploiement de la 5G.
17 juillet 2018
Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État
chargé du Numérique, Delphine Gény-
Stephann, secrétaire d’État auprès du
ministre de l’Économie et des Finances
et Sébastien Soriano, président de
l’Arcep ont annoncé la stratégie du
gouvernement “pour faciliter le
développement et le déploiement de la
5G”.
Les « objectifs ambitieux » du
gouvernement pour la 5G en France
En ce sens, cette feuille de route fixe
trois “objectifs ambitieux”.
Premièrement, il s’agit de lancer
plusieurs pilotes dans de nombreux
territoires tout en accueillant “des
premières mondiales de la 5G dans des
domaines industriels”.
7
Ensuite, le gouvernement veut attribuer
de nouvelles fréquences et pousser les
opérateurs à faciliter au moins un
déploiement commercial dans une
grande ville dès 2020. Enfin, il s’agira
de couvrir les principaux axes de
transport en 5G d’ici 2025.
Pour prévoir la complétion de ces
objectifs, le gouvernement et l’Arcep se
sont inspirés des résultats de la
consultation publique qui s’est terminée
au premier trimestre 2018. L’autorité de
régulation des communications
électroniques et des postes a
également réalisé ses propres
observations. Il en résulte l’identification
de quatre chantiers prioritaires.
Libération, attribution des bandes de
fréquences dans les bandes 3,5 GHz et
26 GHz, favoriser le développement
des usages industriels (notamment
ceux exploitant l’IoT),
accompagnement du déploiement des
infrastructures et assurer la
transparence des échanges, le
dialogue, l’exposition au public
concernant les implantations, voilà les
missions que veut accomplir le
Gouvernement. Cela demande de
rapidement prendre les mesures
nécessaires à la réalisation de ces
quatre chantiers entre 2018 et 2020.
La vraie problématique : détecter les
nouveaux cas d’usage
Les groupes de travail sous le pilotage
de la Direction Générale des
Entreprises et de l’Arcep sont
constitués. Évidemment, les autorités et
différents services de l’État font partie
des participants. Cependant, le
gouvernement et les autorités impliqués
dans le déploiement de la 5G estiment
qu’une consultation publique est
nécessaire. Prévue en octobre 2018,
celle-ci a pour but d’identifier les
nouveaux cas d’usage rendus
possibles par le futur LTE. Pour
l’instant, l’État se focalise sur le
véhicule connecté et le véhicule
autonome dans le futur.
En attendant, les opérateurs de
télécommunications ont débuté les
expérimentations. Bouygues Telecom
se dit le premier à avoir expérimenté la
5G en conditions réelles à Bordeaux.
Orange teste cette technologie à
Marseille et la testera bientôt à Paris.
De son côté, SFR s’implante à Nantes
et à Toulouse. Au total l’Arcep, a
autorisé l’implantation de 22 sites
pilotes, dont 11 seront prochainement
déployés en Ile de France.
Source :https://www.objetconnecte.co
m/5g-feuille-de-route-gouvernement/
5G : Bouygues Telecom lance une expérience
grandeur nature à Bordeaux Le mardi 3 juillet 2018, Bouygues Telecom a ouvert le premier pilote 5G en
conditions réelles en France. L’opérateur a installé deux antennes distantes
d’une dizaine de kilomètres à Bordeaux et à Mérignac.
4 juillet 2018
Bouygues Telecom est le premier
opérateur à déployer une
expérimentation en conditions réelles
en France. Pour tester le nouveau LTE,
l’entreprise a installé deux antennes en
périphérie de Bordeaux. Le mardi 3
juillet 2018, elle a inauguré ce pilote 5G.
L’opérateur de télécommunications
souhaitait immédiatement démontrer
les possibilités de cette infrastructure.
Ainsi les personnes sur place ont pu
observer le contrôle à distance d’une
voiture télécommandée, la transmission
d’informations et de plans sur un
casque de réalité augmentée Microsoft
Hololens (application développée en
partenariat avec Holoforge, division de
la société bordelaise Asobo NDLR) et la
diffusion simultanée de dix flux vidéos
en 4K. Bouygues Telecom teste
également la télémédecine mobile en
réalité augmentée avec Nomadeec
d’Exelus.
Des performances satisfaisantes
Pour l’heure, les premiers tests sont en
majorité concluants. Lors de la
démonstration, les ingénieurs de
Bouygues Telecom ont observé un
débit descendant de 2,3 Gb/s, un débit
montant de 260 Mb/s et une latence de
7,5 ms. Des résultats dignes des
meilleures connexions en fibre optique.
À titre de comparaison, la 4G permet
d’atteindre un débit descendant de 500
Mb/s au maximum.
Cette plateforme de test en conditions
réelles installée à Bordeaux repose sur
les équipements fournis par Huawei.
L’entreprise chinoise a aidé Bouygues
Telecom à installer un réseau test
répondant à la norme 3GPP R15 NSA
(Non Stand Alone). Ils ne répondent
pas aux derniers critères établis par le
consortium 3GPP. Les performances
de ces équipements pré-commerciaux
ne sont pour l’instant pas totalement
représentatives de ce que la 5G offrira
9
aux Français. Comme l’expliquent nos
confrères du Siècle Digital, le routeur
qui captait l’antenne relais de Huawei
fait un mètre cube. Il faudra attendre les
tests en conditions réelles des puces
5G miniaturisées et la finalisation des
normes 3GPP pour se rendre compte
des capacités du réseau de Bouygues
Telecom. L’opérateur prévoit pour
l’instant le déploiement de plusieurs
dizaines d’antennes supplémentaires
dans la région bordelaise.
La course à la 5G est bel et bien
lancée en France
Pour Bouygues Telecom, le
déploiement de la 5G se compare à un
marathon. C’est en tout cas ce que l’on
comprend en filigrane de cette
annonce. L’opérateur prépare le
déploiement d’autres pilotes
notamment à Lyon, mais est dépendant
des attributions de bandes de
fréquences par l’Arcep prévues en
2019. L’opérateur prévoit la disponibilité
de son réseau 5G en France à l’horizon
2020. Il estime que les nouveaux
services qui exploiteront cette
technologie ne verront le jour qu’à partir
de 2023.
Pour faciliter la création de ces
nouveaux usages, le groupe Bouygues
a annoncé hier la création de
l’accélérateur SmartX_5G. Derrière ce
nom, le groupe veut fédérer les acteurs
de la smart city, des transports, du
smart building ou encore du
divertissement au sein d’un
écosystème 5G. Il accueillera les
entreprises, les universitaires et les
startups afin d’imaginer ces nouveaux
usages. Pour l’instant les capacités du
nouveau LTE ne répondent pas
réellement aux besoins actuels.
De son côté, SFR a annoncé de
nouvelles expérimentations dans les
villes de Nantes et Toulouse et prévoit
les premiers déploiements pour 2019.
Orange a lui obtenu l’accord de l’Arcep
pour tester la 5G à Marseille.
Enfin, selon, le PDG de Bouygues
Telecom, 40 % des Français seront
équipés en 5G en 2025.
Source :
https://www.objetconnecte.com/5g-bouygues-telecom/
10
Réflexion sur la 5G en dix points à l’INPT de
Rabat La 3ème édition du SEI (Scientific Event on IT) s’est tenue à l’Institut Nationale des Postes et télécommunications (INPT) de Rabat. Elle a été une occasion pour les étudiants de l’INPT et les experts présents de mener une discussion sur la 5G qui s’est résumée en 10 points principaux.
Le déploiement de la 5G prévu à
l’horizon 2020 permettra de bénéficier
de débits de données accrus sur les
réseaux mobiles, d’un temps de latence
extrêmement réduit, d’une forte
efficacité spectrale et d’une couverture
universelle.
Son arrivée pourrait avoir un impact
important non seulement dans la
sphère technique, mais aussi dans le
développement économique et social
des différents pays. Cependant, le
continent a besoin de saisir cette
opportunité comme levier afin
d’élaborer des services émergents et
prometteurs pour la durabilité, la
numérisation et la croissance
économique des pays africains.
C’est dans cette perspective que s’est
tenue le 26 avril 2018 à l’Institut
11
Nationale des Postes et
télécommunications (INPT) de Rabat,
la troisième édition du SEI (Scientific
Event on IT) avec pour thème « 5G :
Quelles opportunités pour l'Afrique? ».
Les deux premières éditions de 2016 et
2017 qui ont porté respectivement sur
l’Internet des objets et sur les villes
intelligentes se sont aussi tenues dans
cet institut de formation de l’élite des
télécommunications marocaine.
En plus des étudiants de l’INPT, cette
édition du SEIT 18 a vu la participation
de professionnels et d’éminents
chercheurs du secteur, mais aussi la
présence de M. Nikolai Vassiliev, Chef
du Département des Services
Terrestres au Bureau des
Radiocommunication.
Les échanges ont permis de faire
ressortir dix éléments clé relatifs à
l’évolution de la 5G :
1- La 5G est un réseau qui
apportera bien plus qu’une
augmentation des débits à l’inverse des
technologies mobiles d’avant. La 5G
c’est quatre choses : évolutivité,
capacité, latence et efficacité
énergétique. Évolutivité veut dire
s’adapter aux différents terminaux y
compris ceux dédiés à l’Internet des
objets. Capacité : s’adapter à la monté
des débits. Latence : c’est garantir une
latence de l’ordre de la milliseconde de
bout en bout. Efficacité énergétique :
aller vers des équipements
consommant moins d’énergie.
2- La standardisation de la 5G,
l’IMT 2020 de l’UIT.
3- Les fréquences de la 5G : trois
plages de fréquences clés sont
actuellement prévues pour différents
scénarios de déploiement de la 5G :
la plage des fréquences contenue
en dessous de 1Ghz utile pour la
couverture dans les zones rurales
et les bâtiments profonds ;
la bande de 1 à 6 Ghz dans laquelle
il existe de nombreuses bandes
mobiles entre 1 GHz et 2.6 GHz et
lorsque la 5G sera prête à être
déployée, il pourrait y en avoir
d’autres entre 2,6 et 4 GHz. Il est
12
par contre peu problable qu’elles
puissent supporter les débits de la
5G sans agrégation de porteuses.
La plage au-dessus de 6 GHz qui
pourrait prendre des canaux de
grandes tailles et donc des débits
extrêmement rapides. Cependant,
ces fréquences ne permettront que
la formation de petites cellules du
fait de leur propagation radio.
4- Avec la 5G, la fin de la
« neutralité du réseau » ? Il faut savoir
que la 5G va s’appuyer sur le principe
du slicing, qui consiste à « découper »
le réseau pour allouer des ressources
dédiées par type d’usage. Il y aura des
priorités à gérer.
5- Les antennes MIMO qui
focalisent l’énergie d’une façon
optimale pour augmenter la portée et
atteindre le terminal. Cette focalisation
va permettre aussi de pénétrer au
mieux les bâtiments. Il va falloir
multiplier les antennes-relais pour les
fréquences élevées.
6- La 5G va être normalement
opérationnelle avec des vitesses des
engins de 500 km/h (ex TGV).
7- Grace à la technologie SDN on
va permettre la réutilisation des réseaux
y compris celui de la 4G.
8- Une connectivité partout, tout le
temps, grâce à une couverture réseau
renforcée dans les zones
9- Des économies d’énergie,
puisque la 5G devrait préserver les
batteries de nos appareils comme
annoncé dans le point 1.
10- Des débits équivalents à ceux de
la fibre, autour d’au moins 100 Mbit/s en
moyenne perçus par l’utilisateur, et
jusqu’à 20 Gbit/s, du moins en théorie.
Le débit dépend de la bande de
fréquence utilisée : Plus la bande est
importante, plus le débit est élevé.
Concernant le LTE, celui-ci exploite une
bande de 20 MHz au maximum ce qui
permet d’avoir un débit de 150 Mbit/s.
En agrégeant 5 porteuses, la bande
totale atteint 100 MHz, le débit peut
donc être 5 fois plus élevé. Dans la 5G
on aura besoin d’une bande 800 Mbit/s.
Sources :
http://lte.ma/resume-du-debat-de-linpt-
sur-la-5g-en-dix-points
http://seit.inpt.ac.ma/fr/index.php
13
Connexion Internet par satellite
Le très haut débit par satellite Les communications par satellite évoluent et permettent d’offrir des services très haut débit, mobile ou fixe, qui complètent les réseaux terrestres. On peut imaginer ces satellites comme des « stations de base » dans l’espace extra-atmosphérique : ils gravitent autour de la Terre en orbite basse (entre 500 km et 2000 km), en orbite moyenne (entre 8 000 et 20 000 km), ou encore sur l’orbite géostationnaire à environ 36 000 km, utilisée par Eutelsat.
02 juillet 2018
L’orbite géostationnaire a une
particularité : les satellites placés à
cette altitude tournent autour de la terre
à la même vitesse que la terre tourne
autour d’elle-même. Vus de la terre, ces
satellites apparaissent ainsi comme un
point fixe dans l’espace. De cette orbite,
le satellite voit à peu près un tiers de la
surface du globe, ce qui permet de
couvrir des zones de la taille d’un
continent. Cette propriété rend l’orbite
géostationnaire et les fréquences
associées propices aux
communications stratégiques, à la
télévision directe par satellite, et de plus
en plus au très haut débit fixe et mobile.
L’un de ces nouveaux satellites vient
d’être commandé par Eutelsat : le
KONNECT VHTS, pour « very high
throughput satellite ». Il sera construit
par Thalès Alenia Space et couvrira
l’Europe et l’Afrique ; son lancement est
prévu en 2021. Ces satellites de
nouvelle génération utilisent des
faisceaux très étroits dits
« spotbeams » qui permettent de
réutiliser la même fréquence à
différents endroits, à l’instar d’un réseau
cellulaire terrestre, et de démultiplier
ainsi la capacité du satellite. Un
puissant processeur numérique permet
un traitement du signal à bord du
satellite et offre une flexibilité
d’allocation de la capacité entre les
faisceaux. Dans ce nouveau satellite, la
capacité par faisceau est variable et
peut être adaptée en fonction de la
demande, ce qui n’est pas le cas des
modèles plus anciens. Cette souplesse
permet de mieux adapter la capacité
aux attentes du marché et d’allier
flexibilité dans l’allocation de capacité,
usage optimal du spectre et
déploiement progressif du réseau au
sol. Le KONNECT VHTS a une capacité
d’environ 500 Gbit/s, comparée à 90
Gbit/s pour le satellite KA-SAT
d’Eutelsat actuellement en orbite à 9°E
et qui offre déjà des services d’accès
haut débit.
14
Ce service sera disponible sur toute
l’Europe et en Afrique dès la mise en
orbite du satellite, et permettra de
connecter des centaines de milliers de
foyers, en particulier dans des zones
isolées ou à très faible densité de
population où les réseaux terrestres
sont inadaptés. Le KONNECT VHTS
s'inscrit pleinement dans l'objectif du
gouvernement français de réduire la
fracture numérique en offrant un service
à très haut débit (30 Mbit/s) pour tous
avant 2022. Un accord commercial a
été conclu avec Orange, visant le
marché du très haut débit fixe dans les
pays européens dans lesquels le
Groupe est présent sur le marché grand
public.
En plus des services fixes très haut
débit grand public, ce satellite offrira
une variété de services
gouvernementaux et de
communications avec les avions pour
une offre de WiFi à bord. Un partenariat
a été signé avec Thales, portant
notamment sur la distribution de
services de connectivité aux
gouvernements.
Source :
https://www.anfr.fr/toutes-les-
actualites/actualites/le-tres-haut-debit-
par-satellite/
Connectivite wifi à bord des avions et navires:
point 1.5 de l’ordre du jour de la cmr-19 La connectivité Wifi fait aujourd’hui partie de notre quotidien et devient de plus en plus indispensable. Les récentes avancées technologiques dans le domaine des satellites permettent aujourd’hui de disposer d’une connectivité Internet haut-débit lors d’un vol ou d’une croisière. Ainsi, la présence de Wifi à bord peut constituer un avantage concurrentiel pour une compagnie de voyage.
30 juillet 2018
En pratique, une connexion satellite
alimente une « box » Wifi qui offre à
bord la connectivité attendue par
l’utilisateur. La box capte le signal
satellite grâce à une antenne satellitaire
moulée sur le fuselage de l’avion ou,
pour un navire, fixée dans les
superstructures. Ces équipements sont
désignés par le vocabulaire
réglementaire ESIM (Earth Station In
15
Motion), bien connu des experts
satellites.
En Amérique du Nord, plus de 5 000
avions sont déjà équipés de tels
systèmes. En Europe, le marché
apparaît en forte croissance (28 % par
an), avec plus de 500 avions déjà
équipés. Les opérateurs satellitaires y
trouvent en effet un relais de croissance
à fort potentiel à côté du marché
traditionnel de la diffusion TV par
satellite. La qualité et les débits offerts
à l’utilisateur ne cessent de
s’améliorer : de quelques kbit/s des
années 90 via des satellites en bande
L, la navigation sur internet et la
messagerie connectée sont devenues
possibles dans les années 2000 via des
satellites en bande Ku. Aujourd’hui,
grâce à des satellites en bande Ka à 28
GHz, les passagers peuvent désormais
disposer de plusieurs Mbits/s.
C’est en effet dans cette bande dite
« 28 GHz » (en réalité, de 27,5 à
30 GHz) que mails, données ou vidéos
des passagers sont transmis de l’avion
ou du navire vers le satellite. La bande
dite « 18 GHz » (17,7-19,7 GHz)
assure, quant à elle, la liaison inverse.
Un cadre réglementaire européen
(décision ECC (05/01) permet
d’exploiter la bande de fréquence
28 GHz en partage avec des liaisons
terrestres fixes (faisceaux hertziens). Il
a été complété en 2013 (décision ECC
(13/01) pour respecter les autres
utilisations du spectre dans les pays
voisins. Il positionne l’Europe comme
un contributeur majeur pour définir un
cadre favorable à l’extension de ces
applications de connectivité satellitaire
au niveau mondial. Cette thématique
figure à l’ordre du jour de la Conférence
mondiale des radiocommunications de
2019 (CMR -19) sous le point d’ordre du
jour 1.5. L’Europe souhaite promouvoir
dans ce contexte un cadre international
compatible avec ce cadre européen et
disposer de mesures réglementaires
favorables au développement du
marché des ESIM.
Lors de la conférence précédente
(CMR-15), l’UIT a déjà élaboré
certaines orientations (Résolution 156)
qui devront être précisées en 2019 :
résolution pour les bandes 17,7-19,7
GHz (espace-Terre) et 27,5-29,5 GHz
(Terre-espace). Par exemple, pour
protéger les services terrestres vis-à-vis
des ESIM, il convient de définir un
16
masque de puissance surfacique
rayonnée au sol à ne pas dépasser. Un
autre débat porte sur l’identification, au
point de vue du droit international, du
pays responsable de brouillages causé
par les ESIM. Selon les options à
l’étude, cela pourrait être l’Etat dont
relève l’avion ou le navire, mais aussi le
pays de l’espace où l’ESIM évolue,
voire le pays ayant notifié à l’UIT le
satellite auquel l’ESIM est connecté. Le
rôle de l’UIT est également évalué :
faut-il contrôler préventivement les
ESIM ? Le principe en vigueur dans le
cadre européen est-il suffisant ?
Les ESIM illustrent le potentiel du
satellite pour les usages en mobilité.
Des travaux européens sont d’ailleurs
en cours afin d’évaluer les conditions
pour qu’un passager puisse rester
connecté à internet en Wifi d’un bout à
l’autre de son voyage. En Europe,
comme les ESIM s’engagent à rester
dans le gabarit d’émission d’une station
terrienne typique, ils ne nécessitent
donc pas de mesures règlementaires
plus restrictives. En revanche, dans les
pays comme la Corée du Sud et les
Etats-Unis, où la bande 28 GHz est
visée pour le développement de la 5G,
des restrictions sont souhaitées, qui
pourront ralentir l’essor des ESIM. Les
débats restent de ce fait encore très
ouverts. Dans ce contexte où les
stratégies industrielles se confrontent,
les décisions de la CMR influeront sur
le marché mondial des dispositifs et des
services ESIM, dans lesquels l’industrie
satellitaire française et plusieurs autres
ont des intérêts majeurs.
Source
https://www.anfr.fr/toutes-les-
actualites/actualites/connectivite-wifi-a-
bord-des-avions-et-navires-point-15-
de-la-cmr-19/
17
Exposition aux RNI
Dépassement de DAS : mise à jour de deux
téléphones L’Agence nationale des fréquences (ANFR) prend acte de la mise à jour par les sociétés Hisense et Wiko de deux téléphones portables, afin de respecter la valeur limite de DAS localisé «tronc». Elle publie également à cette occasion le bilan des mesures de DAS (Débit d'Absorption Spécifique) des téléphones prélevés en 2017 : si le DAS « tête » est apparu conforme, tous les appareils qui ont présenté des DAS « tronc » trop élevés ont fait l’objet de mesures correctives.
26 juillet 2018
Dans le cadre de ses missions de
surveillance du marché des
équipements radioélectriques et du
contrôle de l’exposition du public aux
ondes électromagnétiques, l’ANFR a
contrôlé les téléphones Hisense F23 et
Wiko Tommy 2 dans sa version
Bouygues Telecom.
Des mesures ont été réalisées auprès
d’un laboratoire accrédité afin de
vérifier la conformité de ces téléphones
aux nouvelles exigences européennes
concernant le DAS localisé « tronc ».
Ces exigences, plus restrictives,
s’appliquent progressivement en
France depuis le 25 avril 2016. En effet,
tous les appareils dont le dossier de
mise sur le marché est postérieur à
cette date sont désormais évalués à
une distance maximale de 5 mm, au lieu
de 25 mm au maximum auparavant.
Les mesures de l’ANFR ont révélé des
valeurs dépassant la limite
réglementaire de 2 W/kg.
En application de l’article L43 II bis du
code des postes et des
communications électroniques, l’ANFR
a mis en demeure les sociétés
responsables de la mise sur le marché
de ces téléphones de prendre toutes les
mesures appropriées pour mettre fin à
la non-conformité constatée sur les
équipements actuellement sur le
marché ainsi que ceux déjà
commercialisés.
Les sociétés Hisense et Wiko ont pris la
décision de réduire la puissance de
leurs terminaux via une mise à jour.
Pour le modèle Wiko Tommy 2, cette
mise à jour concerne uniquement le
modèle commercialisé par Bouygues
Telecom. Les autres versions de ce
modèle n’ont pas révélé de non-
conformité selon les vérifications faites
par le fabricant. Cette évolution permet
18
de rendre le DAS localisé « tronc »
conforme à la limite réglementaire de 2
W/kg. La mise à jour est
automatiquement diffusée aux
téléphones correspondants, dès lors
qu’ils sont connectés à un réseau de
données (réseau mobile ou WiFi).
L’ANFR a contrôlé l’efficacité de ces
mesures correctives.
Téléphone Hisense F23
Valeur initiale
Valeur après
mise à jour
Version du
système
Ll360.6.03.00.
ZA00
L1360.6.10.0
1.ZA00
DAS «tronc »
mesuré 2,13 W/kg 1,46 W/kg
Téléphone Wiko Tommy2 Bouygues
Telecom
Valeur initiale
Valeur après
mise à jour
Version du
système
V02.03.BYT.
20
V02.17.BYT.
20
DAS « tronc »
mesuré 2,46 W/kg 1,66 W/kg
L’ANFR invite les propriétaires de ces
téléphones à vérifier qu’ils ont été mis à
jour. Le mode opératoire fourni par les
constructeurs peut être consulté sur :
Téléphone Hisense F23
Téléphone Wiko Tommy2
Bouygues Telecom
L’ANFR publie également à cette
occasion le bilan des mesures de DAS
réalisées sur les appareils prélevés en
2017. Le DAS « tête » apparaît maîtrisé
par les constructeurs, avec des valeurs
comprises entre 0,21 et 0,65 W/kg
(limite : 2 W/kg). En revanche, les
mesures du DAS « tronc », qui font
l’objet de nouvelles exigences
européennes plus restrictives
appliquées en 2017 à la grande
majorité des téléphones contrôlés,
19
montrent des dépassements de la
valeur limite autorisée pour 7 appareils
sur les 69 mesurés. Ces écarts, publiés
par l’ANFR afin d’en informer les
consommateurs, ont été corrigés par
les responsables de la mise sur le
marché.
L’ANFR appelle les constructeurs et les
distributeurs à une vigilance accrue
pour garantir que le DAS «tronc»
respecte la limite fixée par la
réglementation.
Source
https://www.anfr.fr/toutes-les-
actualites/actualites/depassement-de-
das/
La « plage ANFR» mise en ligne pour
renseigner sur l’exposition aux ondes
engendrée par les objets connectés Après avoir publié en décembre dernier sa « maison ANFR », l’Agence nationale des fréquences (ANFR) enrichit son outil interactif avec la « plage ANFR », qui permet de visualiser l'émission de différents objets utilisés lors des loisirs de plein-air.
18 juillet 2018
L’ANFR a pour mission de veiller au
respect des valeurs limites d’exposition
du public aux ondes radioélectriques. A
ce titre, elle gère depuis 2014 le
dispositif national de surveillance et de
mesure des ondes électromagnétiques
qui permet à toute personne de solliciter
gratuitement une mesure dans un lieu
d’habitation ou un lieu accessible au
public. Elle tient également à jour un
protocole définissant la méthode de
référence pour la mesure de
l’exposition du public.
Dans la continuité de cette démarche et
après la mise en ligne de la « maison
ANFR » qui permettait de connaître le
niveau d’exposition des appareils
connectés du quotidien, ce nouvel outil
rend compte des mesures réalisées à
50 cm de divers objets que l’on peut
trouver sur une plage comme un talkie-
walkie, un VHF marine portatif ou
encore un détecteur de métaux.
20
L’interface, visualisable également à
partir d’un écran mobile, permet à
l’internaute de découvrir l’exposition
ainsi que la bande de fréquence
utilisée, en sélectionnant l’objet en
surbrillance de son choix. Les niveaux
indiqués sont indicatifs, ceux-ci pouvant
varier en fonction du modèle de
l’appareil. Ce site sera régulièrement
enrichi de mesures nouvelles.
Source :
https://www.anfr.fr/toutes-les-
actualites/actualites/lanfr-met-en-ligne-
la-plage-anfr-qui-renseigne-sur-
lexposition-aux-ondes-des-objets-
connectes/
Des nouvelles normes de santé en matière
d’exposition en consultation L’ICNIRP, la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non Ionisants, met en consultation publique son nouveau guide pour l’établissement de limites d’exposition aux champs radiofréquences.
30/07/2018
En 1998, l’ICNIRP a proposé, au vu de
l’état des connaissances scientifiques
disponibles, des valeurs limites
d’exposition aux ondes
électromagnétiques. Ces valeurs
limites ont été adoptées par de très
nombreux pays y compris par l’Europe
dans la recommandation du
1999/519/CE du 12 juillet 1999 et en
particulier par la France dans le décret
n°2002-775 du 3 mai 2002 qui fixe les
valeurs limites d’exposition du public en
France aux ondes électromagnétiques.
Depuis, l’ICNIRP a assuré une veille
continue des avancées scientifiques
dans le domaine et après plusieurs
années de travaux, elle a proposé le 11
juillet 2018, une mise à jour de son
guide pour l’établissement de limites
d’expositions dans la bande de
fréquence 100 kHz – 300 GHz. Une
21
consultation publique est ouverte
jusqu’au 9 octobre 2018 pour recueillir
les avis et commentaires de l’ensemble
des parties prenantes.
Voici quelques éléments marquants de
ce nouveau guide :
Les restrictions de base entre
100 kHz et 6 GHz restent
inchangées ; 0,08 W/kg pour le
corps entier, 2W/kg pour le DAS
local tronc et tête et 4 W/kg pour
le DAS membre ;
Les niveaux de référence au-
delà de 20 MHz restent
inchangés ; en dessous de 20
MHz, les niveaux de référence
sont plus élevés mais en
dessous de 10 MHz, les niveaux
de référence plus contraignants
proposées par l’ICNIRP en 2010
pour la partie basse fréquence
s’appliquent également ;
La durée d’évaluation des limites
corps entier (aussi bien la
restriction de base exprimée en
DAS que les niveaux de
référence exprimés en champ
électrique ou magnétique) passe
de 6 minutes à 30 minutes ; les
limites d’exposition locale sont
toujours évaluées sur une durée
de 6 minutes ;
Des nouvelles valeurs limites
sont introduites pour les
émissions de très courtes durées
entre 400 MHz et 6 GHz ;
Les limites en DAS local sont
valables jusqu’à 6 GHz contre 10
GHz actuellement ;
Les limites d’exposition pour les
fréquences supérieures à 6
GHz s’expriment en densité
surfacique de puissance
transmise et non incidente
comme c’est le cas aujourd’hui
et elles seraient évaluées sur
une surface plus petite, 4 cm²
puis 1 cm² au-delà de 30 GHz
contre 20 cm² actuellement.
Source :
https://www.anfr.fr/toutes-les-
actualites/actualites/des-nouvelles-
normes-de-sante-en-matiere-
dexposition-en-consultation/
22
Objets connectés
Un bandage connecté pour soigner les plaies
chroniques Une équipe de chercheurs de l’université de Tufts, près de Boston, a présenté
un prototype de bandage connecté. Ce dernier pourrait faciliter le traitement des
plaies chroniques.
10 juillet 2018
Dans un cadre médical, un simple
pansement peut apporter son lot de
complications. Il ne suffit pas de former
les soignants pour protéger et faciliter la
guérison d’une blessure. Il faut pouvoir
changer et observer les évolutions
d’une plaie longue à soigner. Ce
problème peut arriver à des personnes
atteintes de diabètes ou d’une
insuffisance veineuse chronique. Ces
plaies qui ont du mal à se résorber
après 4 à 12 semaines, et ce malgré un
traitement local, requièrent une
attention constante.
Selon un article publié sur la revue Web
Small, une équipe de chercheurs de
l’Université de Tufts menée par Pooria
Mostafalu a mis au point un moyen
d’accélérer la guérison des plaies
chroniques : un bandage connecté.
23
Le bandage connecté, un condensé
de technologies
“L’environnement des plaies est
dynamique, mais leur taux de guérison
peut être amélioré par une
administration thérapeutique au bon
moment”, peut-on lire dans cet article.
En effet, le fameux bandage connecté
est donc doté de capteurs pour mesurer
la température et le pH d’une plaie en
temps réel. Le système est constitué
d’une structure imprimée en 3D qui
maintient les capteurs en place, d’un
patch contenant des antibiotiques et du
gel, ainsi que d’un circuit de contrôle
surmonté d’un microprocesseur. La
bande connectée au module de
contrôle communique en Bluetooth
avec le smartphone du médecin. Le
boîtier de contrôle permet également de
gérer automatiquement l’administration
de médicaments. Pour ce faire le
docteur programme l’appareil pour qu’il
réagisse à certains changements d’état
de la plaie. Le traitement médical automatisé
L’article explique cette fonctionnalité du
bandage connecté : “Un système de
libération de médicaments sensible aux
stimuli comprenant un hydrogel chargé
de transporteurs de médicaments
thermo-sensibles et un appareil de
chauffage flexible contrôlé
électroniquement est également intégré
dans le pansement pour libérer les
médicaments à la demande”. Ce
traitement à la demande est lui-même
observé afin d’en intimer les
changements.
Ce bandage connecté encore à l’état de
prototype pourrait provoquer un bond
en avant dans le traitement des plaies
chroniques. Un tel équipement
permettrait de réduire le nombre
d’amputations. Aujourd’hui, le
démembrement est une conséquence
dramatique liée à la difficulté de suivre
l’évolution des blessures.
Source :
https://www.objetconnecte.com/banda
ge-connecte-blessures-chroniques/
24
Propreté des villes grâce aux objets
connectés et aux blockchains
Une start-up Taïwanaise vient de lancer un nouveau dispositif qui rend intelligentes la collecte et la gestion des déchets. A la clef, moins de pollution dans les grandes villes.
17 juillet 2018
En s'appuyant sur les objets connectés
et la blockchain, la start-up TwoIot a mis
au point une technologie qui permet de
mesurer avec une très grande
précision, grâce à des capteurs
connectés, le taux de remplissage des
bennes à ordure. Les capteurs
communiquent en WiFi ou en Narrow
Band IoT les données à une application
qui donne la possibilité aux agents de la
voirie d'opérer un suivi global en temps
réel.
Grâce à leur petite taille, ces capteurs
peuvent être installés partout en ville,
aussi bien dans la poubelle d'un
particulier, que dans les bacs à ordures
des grands immeubles. Les données
récoltées permettent d'optimiser le
ramassage des déchets, grâce à la
blockchain qui les stocke dans un
registre décentralisé, à l'échelle d'un
quartier ou de la ville toute entière. Le
ramassage des déchets devient ainsi
prédictif et intelligent, évitant que les
bennes à ordure ne soient saturées.
Cette technologie, qui est par ailleurs
équipée d'une batterie longue durée de
deux ans, permettra également d'affiner
le passage des camions poubelles, qui
ne s'arrêteront plus si une poubelle
25
n'est pas remplie. Avec un dispositif
simple à mettre en place, qui ne
demande pas des investissements
importants aux municipalités, TwoIoT a
pour ambition, en rendant plus
pertinente l'action des éboueurs, de
rendre les grandes villes plus propres et
de les débarrasser d'une partie de leur
pollution.
Source :
https://atelier.bnpparibas/smart-
city/breve/objets-connectes-
blockchain-rendre-ville-propre
26
Transport intelligent
À Detroit, la première navette commerciale
autonome sur la voie publique
À Détroit, les minibus autonomes empruntent pour la première fois la voie de la commercialisation et les routes publiques pour désengorger la ville.
02 juillet 2018
À quoi serviront les navettes
autonomes électriques ? La question se
pose souvent dans une phrase
conjuguée au futur. À Détroit pourtant,
ces minibus sans conducteurs sont déjà
une réalité. Ils empruntent depuis peu
les routes publiques américaines sur
des lignes commerciales pour la
première fois d'après May Mobility.
L'entreprise s'est assurée au préalable
de bien cartographier les rues du
centre-ville et a installé des capteurs le
long des voies pour guider les navettes
et leur permettre de partager la route
avec les véhicules traditionnels. Six
places sont prévues dans ces minibus
électriques qui devront cependant
toujours avoir un humain derrière le
volant pour surveiller que tout se passe
bien et expliquer le concept aux
passagers. L'objectif est de faciliter le
transport aux premier et dernier
kilomètres et de désengorger les
artères de Détroit de plus en plus
embouteillées.
L'usage de telles navettes pourrait en
effet drastiquement limiter celui de la
voiture. Ce lancement intervient après
une phase pilote l'an dernier, qui a
montré que la plupart des gens
dépassaient généralement leur
appréhension envers les véhicules
sans conducteur après en avoir testé
un. La vitesse de ces navettes est
également restreinte pour réduire le
risque d'accident. Une autre façon de
rassurer les sceptiques.
Source :
https://atelier.bnpparibas/smart-
city/breve/a-detroit-premiere-navette-
commerciale-autonome-publique-1