Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger
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Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
confiance - Tirer parti du risque pour stimuler le rendementDix
questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
confiance Tirer parti du risque pour stimuler le rendement
Le risque stimule le rendement
..............................................................................
1
Des menaces imminentes. De grands paris. De nouvelles tendances.
........... 3
1. Quels risques mes préconceptions
créent-elles?...............................................4
2. Est-ce que je fais preuve de fermeté et d'une bonne adaptation à
l’approche d’un changement?
...............................................................................5
3. Qui conteste les hypothèses de ma stratégie?
...................................................6
4. Sommes-nous toujours à la recherche de raisons de dire non?
.............................................................................................................7
5. Que vaut notre réputation, et à qui appartient-elle?
.........................................8
6. Suis-je réellement préparé à affronter une crise?
.............................................9
7. Est-ce que je sais qui est prêt à prendre les commandes en
situation de crise, et suis-je assez honnête pour avouer que ce
n’est pas moi?
...........................................................................................10
8. Vais-je utiliser une situation de crise comme catalyseur de
changement?
....................................................................................................11
9. Mon équipe de gestion des risques me procure-t-elle le climat de
confiance dont j’ai besoin pour prendre des décisions dont les
enjeux sont élevés?
.......................................................12
10. Est-ce que je mets à profit l’expérience du conseil
d’administration pour faire face aux incertitudes?
........................................................................13
Personnes-ressources
............................................................................................
15
Acknowledgements
................................................................................................
16
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Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
confiance | Tirer parti du risque pour stimuler le rendement
Le risque stimule le rendement
Pour réussir dans le monde actuel, les leaders doivent accueillir
l’incertitude, voire l’intégrer. Les enjeux n’ont jamais été aussi
élevés, et l’incertitude peut prendre une multitude de formes : il
peut s’agir d’une crise imminente, d’une acquisition de grande
envergure en perspective ou d’une fracture qui perturbe tout un
secteur d’activité.
Nous sommes conscients de la propension naturelle à concevoir
l’incertitude du point de vue des résultats négatifs qu’elle peut
engendrer, mais si les leaders d’affaires l’envisagent en partant
du principe que le risque stimule le rendement, ils établiront des
prévisions de meilleure qualité, saisiront un plus grand nombre
d’occasions et consolideront leurs compétences.
Dans les pages qui suivent, nous posons des questions dont vous
pourriez tenir compte lorsque vous prenez des décisions
stratégiques, dans un contexte d’évolution rapide du marché. Ces
questions vous aideront à prendre en considération les risques que
génèrent vos propres partis
pris. Que vous ayez à votre disposition la bonne information pour
prendre des décisions dont les enjeux sont élevés, ou que vous
soyez disposé à soupeser un point de vue à contre-courant, quel que
soit le scénario, vous pouvez vous préparer de différentes
manières, même si vous ne savez pas exactement ce qui vous
attend.
Les organisations d’avant-garde ont appris à sauvegarder leur
valeur en gérant les risques – en effet, la gestion des risques
remplit encore une fonction vitale – mais les leaders qui
reconnaissent le potentiel de stimulation du rendement offert par
le risque créent aussi de la valeur. Les professionnels du groupe
Conseils en gestion des risques de Deloitte en poste dans le monde
entier peuvent guider votre parcours et vous aider à transformer
votre organisation pour qu’elle devienne un endroit où le risque
stimule le rendement.
Pour en savoir plus, veuillez consulter
www.deloitte.com/risk.
Cordialement,
3
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
confiance | Tirer parti du risque pour stimuler le rendement
Des menaces imminentes. De grands paris. De nouvelles
tendances.
Le changement – dans ses nombreuses manifestations – est toujours
présent à l’esprit des dirigeants canadiens. Depuis quelques mois,
les changements de gouvernement et d’administration sont à l’ordre
du jour : le Brexit au Royaume-Uni et une nouvelle administration
aux États-Unis préfigurent une nouvelle ère d’incertitude.
Les organisations s’interrogent. Comment doivent-elles exercer
leurs activités transfrontalières? Quelles seront les répercussions
sur la conduite de leurs affaires de l’Accord économique et
commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne?
Comment réagir aux changements imminents d’ordre réglementaire?
Comment l’immigration va-t- elle évoluer et quelle sera son
influence sur les talents et la population active? Comment mettre à
profit la position apparemment favorable aux affaires de la
nouvelle administration américaine avant que celle-ci n’adopte
d’autres mesures protectionnistes?
Le changement, en raison de son étendue et de sa rapidité, élèvera
considérablement les niveaux des risques stratégiques qui
l’accompagnent, et forcera les entreprises à se ressaisir
promptement pour y faire face.
Un impact négatif est toujours possible, mais l’incertitude peut
offrir aux organisations bien préparées l’occasion de prendre une
longueur d’avance sur leurs concurrents.
En ce qui concerne les dirigeants eux- mêmes, le changement peut
propulser leur carrière ou l’anéantir. Les leaders qui comprennent
et assument le risque, par-delà les exigences de la conformité à la
réglementation, seront les mieux outillés pour tirer parti de
nouvelles perspectives et bâtir une organisation plus solide et
plus agile.
Voici donc dix questions qu’il serait bon que vous vous posiez pour
déterminer si vous êtes préparé, pas forcément à faire face à des
changements précis qu’il est impossible de prédire, mais plutôt à
composer avec cette réalité que le changement est incessant et
fondamental. Que ce soit en remettant en question des idées reçues
ou en transposant des jeux militaires dans le monde des affaires,
vous pouvez vous préparer de multiples manières, même si vous ne
savez pas ce que réserve l’avenir.
Parce que le changement n’est jamais loin.
Cordialement,
Jacqueline Bukaluk Associée, Conseils en gestion des risques
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
confiance | Tirer parti du risque pour stimuler le rendement
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1 Quels risques mes préconceptions créent-elles?
« Le succès est un mauvais professeur. Il pousse les gens
intelligents à croire qu’ils sont infaillibles. » Bill Gates
Fondateur de Microsoft
Tenez compte de la situation globale
Vous avez du pouvoir. Vous menez une brillante carrière. Vous avez
l’habitude de prendre des décisions capitales. Pourquoi, dans ces
conditions, n’écouteriez-vous pas votre intuition?
Les dirigeants avisés d’organisations bien dirigées seraient
apparemment de bons candidats pour faire face au changement. Or,
les réactions instinctives sont bien ancrées et difficiles à
maîtriser, et la dynamique organisationnelle accentue la propension
à prendre des décisions irrationnelles. Par conséquent, pendant les
périodes de profonde transformation, au moment précis où la
rationalité est le plus nécessaire, la pulsion d’agir de manière
irrationnelle prend le dessus.
Voici un exemple. Vous êtes le chef de la direction d’une
multinationale de premier ordre, qui est en présence d’une nouvelle
tendance dont l’impact pourrait être négatif pour ses affaires.
Vous niez immédiatement le risque parce que votre pensée est
obscurcie par une propension à privilégier le statu quo – et
pourquoi n’en serait-il pas ainsi? Vous êtes dans ce domaine depuis
assez longtemps pour savoir que
la probabilité que ce risque se matérialise est faible. En
êtes-vous sûr? Ou encore, imaginez que vous dirigez une entreprise
et que vous êtes aux prises avec un produit défectueux. Vous vous
demandez aussitôt s’il s’agit d’un problème de conception. Très
bien, mais peut-être avez-vous perdu de vue la situation globale,
en l’occurrence la perte de confiance des consommateurs. Dans ce
cas, on note une préconception fondée sur la formulation étroite du
problème.
Dans ces deux cas, aucune erreur flagrante n’est commise. Que
devriez-vous donc faire différemment? En premier lieu, comprendre
que l’espèce humaine est imparfaite et en proie à toutes sortes de
préjugés cognitifs. Une fois que vous avez intégré cette réalité,
recherchez des points de vue extérieurs qui proviennent de sources
inattendues. Et, surtout, entourez-vous de gens, à l’interne et de
l’extérieur, qui remettront en question vos schèmes de
pensée.
Comme tous les dirigeants le savent, les chefs font un travail
solitaire. Il n’est pas facile de trouver des gens qui vous diront
la vérité, surtout si la vérité, c’est que vous
avez tort.
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
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2Est-ce que je fais preuve de fermeté et d’une bonne adaptation à
l’approche d’un changement?
Changer ou ne pas changer...
Telle est la question.
De nos jours, on parle beaucoup de l’importance d’être visionnaire
et de se doter des capacités nécessaires pour prévoir l’avenir.
Cette discipline est indiscutablement nécessaire, mais il ne
suffit pas d’entrevoir le changement.
Le véritable dilemme auquel de nombreux chefs d’entreprise sont
confrontés lorsqu’ils observent un changement consiste à déterminer
s’il est opportun d'appliquer les dispositions qui s’imposent pour
passer de l’observation à l’action. Cela signifie qu’il faut réagir
rapidement et s’adapter efficacement au changement, puis prendre
des mesures stratégiques au bon moment, avec une assurance
justifiée.
Pour ce faire, il importe d’effectuer constamment des recherches et
de recueillir les données qui permettent de capter le risque,
c’est-à-dire des données qui jettent un éclairage sur les zones qui
présentent peut-être des risques. Cette information peut provenir
de sources disparates, soit les médias sociaux, l’information
d’intérêt public, des blogues et ainsi de suite. Votre travail
consiste fondamentalement à exercer une vigie sur les médias
mondiaux pour déceler les signaux de risque concernant votre
secteur d’activité et votre entreprise.
Même s’ils possèdent les connaissances, l’expérience et les réseaux
nécessaires, de nombreux dirigeants n’en tiennent simplement pas
compte, ne sachant pas si le changement va réellement les toucher
parce que leur organisation n’a pas la volonté de se transformer
juste avant que cela ne devienne important. Il pourrait être déjà
trop tard.
Par exemple, la décision de procéder à une acquisition est
extrêmement difficile à prendre. Pour faciliter le processus
décisionnel, les bons leaders mettent en place des mécanismes leur
permettant d’appréhender l’environnement, de comprendre les
ramifications de cette acquisition, de transformer l’organisation
si cela est nécessaire et de tirer parti de cette occasion avant
que des concurrents ne leur coupent l’herbe sous le pied.
Dans un contexte d’incertitude et en présence de nombreuses
variables, les dirigeants qui ont le cœur fragile s’abstiennent de
parier gros, mais les excellents leaders ne se contentent pas
d’observer : ils agissent. L’indécision ne les paralyse pas. Pour
eux, il n’y a pas de lacune entre le savoir et l’action. Ils
mobiliseront des organisations entières pour se tourner vers un
avenir inconnu, certes, mais aligné sur le risque.
Ils font des paris audacieux et misent sur le changement avant
d’être dépassés par le changement.
« ...Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les
flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer
de douleurs et à l’arrêter par une révolte? » Shakespeare,
Hamlet
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3 Qui conteste les hypothèses de ma stratégie?
« Le temps passé à argumenter n’est, bizarrement, presque jamais
gaspillé. » Christopher Hitchens Auteur, Letters to a Young
Contrarian
Qui vous critique? Vous avez sans doute confié à une équipe de gens
intelligents la responsabilité d’établir une stratégie. Et ils
s’acquittent probablement bien de cette tâche. Cependant, il se
peut aussi que votre équipe fonde ses stratégies sur un ensemble
d’hypothèses et d’idées répandues qui ne sont peut-être pas
toujours pertinentes.
Il est primordial d’avoir accès aux bonnes connaissances et à un
éventail de points de vue éclairés lorsqu’une décision stratégique
déterminante est imminente. Si votre entreprise prend de
l’expansion dans un autre pays, quelqu’un peut-il critiquer votre
plan en fonction de la culture et des goûts des consommateurs
étrangers? Si vous fermez un service de recherche improductif, y
a-t-il une personne habilitée à dire : « Compte tenu de la
concurrence à laquelle nous faisons face aujourd’hui, est-il
vraiment logique de renoncer à innover? »
Les leaders avisés s’entourent de critiques, c’est-à-dire de
personnes ou d’équipes qui incarnent le concept d’ « examen
critique efficace », dans toutes sortes de buts. S’ils siègent à
des conseils d’administration ou occupent des postes de direction,
ou encore s’ils remplissent des fonctions de conseillers d’affaires
externes, ils ont non seulement l’envergure et l’esprit
d’initiative nécessaires pour poser les questions épineuses et
remettre en question les hypothèses stratégiques, mais en plus ils
possèdent le pouvoir de le faire et bénéficient du soutien de la
direction. Ce processus peut aider à révéler des angles morts,
offrir des points de vue de rechange, remettre en question des
hypothèses, contrer la myopie de l’organisation et intégrer la
résilience dans la stratégie.
Un critique devrait vous donner l’assurance, en votre qualité de
décideur, que le plus grand nombre possible de points de vue ont
été pris en considération, y compris ceux qui pourraient être
impopulaires. En désignant un critique et en adoptant le concept
d’examen critique efficace dans votre organisation, vous aurez la
certitude que vos décisions représentent de bons choix
stratégiques.
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
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4Sommes-nous toujours à la recherche de raisons de dire non?
Le risque de l’occasion ratée Soyez scrupuleusement honnête pendant
quelques instants : êtes-vous à ce point prospère et en vue dans
votre secteur d’activité que lorsqu’une possibilité de changement
se présente, votre réflexe est de la balayer du revers de la main?
De nombreuses organisations florissantes finissent par acquérir une
attitude de statu quo et en viennent à consacrer 90 pour cent de
leur énergie à défendre les raisons justifiant leur inaction. «
Pourquoi remettre en cause ce qui nous réussit si bien? »,
se disent-elles.
Cependant, l’inaction représente l’un des plus grands risques
auxquels une organisation peut s’exposer; les clients et les
investisseurs ne toléreront tout simplement pas que vous vous
assoyiez sur vos lauriers. Donc, prenez-vous suffisamment
de risques?
Selon le Forum économique mondial, la durée de vie moyenne des
sociétés dont la taille est comparable à celle des multinationales
de Fortune 500 est de 40 à 50 ans. Pour poursuivre leur croissance
et réussir, les organisations doivent prendre des risques. Or,
comment peuvent-elles le faire d’une manière stratégique? Que
diriez- vous de commencer à évaluer vos grandes décisions
stratégiques en tenant compte non seulement du risque d’agir, mais
aussi du risque de ne rien faire? Quel sera l’impact du
non-changement sur la stratégie,
les résultats, le positionnement sur le marché, la marque, la
réputation et l’atout concurrentiel de votre organisation?
Par exemple, que serait-il arrivé si le plus vaste réseau social
avait trouvé toutes les raisons de ne pas acquérir une application
de partage de photos? Inversement, combien l’inertie de l’industrie
du taxi lui coûte-t-elle? On peut envisager sous cet angle toutes
les grandes décisions, par exemple l’évaluation d’un projet de
produit ou de service, la conclusion d’une acquisition ou la
réaction à une perturbation.
En ce qui concerne les perturbations, il peut également être utile
d’effectuer une analyse de l’élément perturbateur en question pour
ne pas tomber dans le piège du déni. (« Cela ne pourrait jamais
nous arriver! ») Faites une séance de remue-méninges à l’interne –
à laquelle participeront des directeurs des services des finances
et du marketing – pour cerner les innovations courantes qui
risquent d’avoir une incidence sur votre modèle d’affaires.
Airbnb, Uber, les voitures sans conducteur : ces éléments
perturbateurs des modèles d’affaires établis ne sont que
quelques-uns des nombreux phénomènes qui nous mettent en garde
contre l’inaction. Ne rien faire n’est pas une stratégie
acceptable. Ne laissez pas l’inertie vous détruire.
« Le plus grand risque est de n’en prendre aucun… Dans un monde qui
change si rapidement, la seule stratégie qui vous mènera à l’échec
est celle consistant à ne jamais prendre de risques. » Mark
Zuckerberg Fondateur de Facebook
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
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5 Que vaut notre réputation, et à qui appartient-elle?
« Il faut 20 ans pour construire une réputation et 5 minutes pour
la détruire. Si vous gardez ça à l’esprit, vous vous comportez
différemment. » Warren Buffett Investisseur le plus avisé de la
planète
Votre réputation, c’est votre richesse La réputation, c’est tout.
Vous n’avez qu’à interroger des leaders qui disent à qui veut
l’entendre que le risque lié à la réputation est le plus redoutable
de tous les risques pour une entreprise. La réputation vaut
beaucoup plus que de l’argent; on la mesure aussi à l’aune de la
confiance, de la visibilité et de la notoriété. À l’ère de Twitter,
cependant, une réputation peut être ternie en un rien de temps et
les conséquences peuvent être désastreuses.
Arrêtez-vous un moment et réfléchissez à tous les secteurs
d’activité qui, au cours des dernières années, ont reçu une
attention dont ils se seraient volontiers passés : l’industrie
automobile, l’hôtellerie, le secteur du pétrole et du gaz, le
commerce de détail et les services financiers, pour n’en nommer que
quelques-uns.
Donc, entre les mains de qui votre réputation repose-t-elle dans
votre organisation? Et savez-vous quel est le facteur déterminant
de votre réputation auprès des parties prenantes? Votre réaction
spontanée pourrait être que la marque et la réputation relèvent
d’une fonction précise de l’organisation, par exemple les affaires
publiques, le service juridique, le service des communications ou
celui des relations avec les investisseurs. Toutefois, quelle que
soit la fonction en cause, son intervention n’est généralement pas
suffisante.
Investisseur le plus avisé de la planète promesses faites aux
clients aussi bien qu’aux expectatives des parties prenantes, par
exemple les actionnaires. C’est la raison pour laquelle un bon
programme de promotion de la marque et de la réputation relève en
premier lieu des membres de la haute direction, soit le chef de la
stratégie, le chef de la gestion des risques et le chef du
marketing, qui doivent collaborer pour rehausser, protéger et
sauvegarder votre réputation.
Un bon programme de promotion de la marque et de la réputation se
doit de faire participer les employés en tant qu’ambassadeurs de
l’entreprise, d’être constamment à l’affût des disparités entre les
promesses et les résultats livrés, et d’investir dans des systèmes
pour exercer une surveillance et un suivi sur les commentaires des
parties prenantes de l’extérieur. De nombreuses organisations
retiendront aussi les services d’une entreprise spécialisée dans la
gestion de la marque et de la réputation ou établiront un
partenariat avec une entreprise de ce type en mettant à profit son
savoir-faire pour maintenir la valeur de leur marque à des niveaux
optimaux.
En bref, les atteintes à votre réputation représentent quelques-uns
des principaux risques auxquels votre organisation
fera face.
Quelle est la valeur de votre marque et de votre réputation? Ne
courez pas le risque de découvrir ce qu’elle valait.
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6Suis-je réellement préparé à affronter une crise?
Un gramme de prévention vaut un kilo de remèdes Pensez à toutes les
situations de crise que certaines organisations ont connues depuis
quelques années : santé et sécurité, violation de données, sécurité
alimentaire, catastrophes environnementales, terrorisme et fraude.
Ce qui est intéressant, c’est que même si ces incidents font la
manchette, la plupart des cadres supérieurs ne sont toujours pas
préparés à faire face à une situation de crise.
Deux ou trois éléments changent le cours des choses dans une
carrière. Ce qui est déterminant pour notre vie tout entière, notre
marque et l’héritage que nous laissons, c’est la manière dont nous
y réagissons.
Bien sûr, personne parmi nous ne veut prendre le temps de se
préparer à affronter l’inconnu. C’est fastidieux, il y a des
obligations plus urgentes et pas question d’organiser une réunion
de plus. Quand une crise surviendra – cela est inéluctable –
comment réagirez-vous? Maîtrisez-vous parfaitement les protocoles
de gestion de crises de votre organisation? Une piètre
planification et une intervention désordonnée rendront la reprise
des activités beaucoup plus ardue et coûteuse.
La préparation commence par la mise en place d’un cadre de gestion
de crises d’entreprise et l’établissement de plans à partir de
scénarios précis : les changements intervenus dans les marchés, les
enjeux de la réglementation, des poursuites judiciaires, le
militantisme de certains
actionnaires, les préoccupations des clients, les cybermenaces et
les catastrophes naturelles, pour n’en nommer que quelques- uns. Il
faut ensuite faire une répétition générale en utilisant des
simulations et des techniques de jeux militaires. Cette étape est
essentielle : en s’exerçant à la prise de décisions en temps réel,
dans un environnement dépourvu de risques, quoique rigoureux, les
hauts dirigeants acquièrent de l’assurance et développent une
espèce de mémoire qu’ils peuvent activer dans n’importe quelle
situation.
Une fois que vous êtes préparé à agir dans différentes situations,
il vous faut un plan d’exécution pratique, indiquant en détail les
étapes à franchir et les noms des personnes qui en assureront la
mise en œuvre lorsqu’une crise surviendra. Par exemple, qui sera à
même de gérer une crise à l’interne, et sur quels partenaires
externes pourrez-vous compter pour obtenir du renfort? Selon
l’événement, vous aurez besoin de ressources telles que des
intervenants pivots, des gestionnaires des communications, des
spécialistes des cyberinterventions instantanées et des analystes
de l’environnement. Le moment venu, vos partenaires devront se
concerter et réagir promptement.
Évidemment, la mise en pratique et la planification sont
facultatives. Vous pouvez vous fier simplement à votre intuition et
à vos réflexes. En revanche, vous pouvez avoir l’assurance d’être
bien préparé et prêt à faire face à n’importe quelle situation de
crise, même des situations que vous n’avez peut-être jamais
imaginées.
« Ce n’est pas la volonté de gagner qui compte – tout le monde l’a.
Ce qui importe, c’est la volonté de se préparer pour gagner. » Paul
« Bear » Bryant Entraîneur universitaire de
football américain
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
confiance | Tirer parti du risque pour stimuler le rendement
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7 Est-ce que je sais qui est prêt à prendre les commandes en
situation de crise, et suis-je assez honnête pour avouer que ce
n’est pas moi?
Mettre sur pied une équipe En situation de crise, même les leaders
les plus compétents peuvent être paralysés.
En s’abstenant de réagir à une information vitale, en tenant des
propos déplacés dans les médias ou en prenant des décisions
inopportunes, les dirigeants les mieux intentionnés peuvent
aggraver une situation déjà délicate.
Faisons une analogie avec le sport :
Combien d’équipes de basketball triomphent pendant la saison
régulière, faisant passer le ballon dans le panier des dizaines de
fois et cumulant les victoires pour se heurter à un mur pendant les
séries éliminatoires? Lorsque la tension est à son comble pendant
un championnat national – à quelques secondes de la fin d’un match
et devant des millions de spectateurs –, combien de joueurs sous
pression parviennent à être presque toujours à la hauteur? Très
peu.
Dans le monde des affaires, la même chose se produit chez les
dirigeants dans
des situations de crise. Il est évidemment essentiel que vous vous
prépariez et que vous simuliez des crises, mais vous devez aussi
déterminer qui, dans l’équipe de la haute direction, est en mesure
de prendre les commandes en situation de tension extrême. Et
n’oubliez pas de tirer parti de la sagesse des membres du conseil
d’administration, car ils ont probablement été témoins d’une ou de
deux situations de crise dans leur vie, et ils sont dans une
position tout indiquée pour vous éclairer sur les compétences
requises et vous aider à désigner les dirigeants aptes à prendre
les choses en main.
Ciblez une personne sûre d’elle-même, capable d’agir dans la
confusion et apte à prendre rapidement des décisions en se fondant
sur une information limitée. La gestion de crises ne devrait être
confiée qu’à des leaders qui ont reçu une formation en la matière
et qui possèdent la capacité confirmée de prendre des décisions en
situation fictive de stress.
Sans entraînement, vous ne pouvez pas vous rendre au
championnat.
« Certains veulent que cela se produise, d’autres souhaiteraient
que cela se produise et quelques- uns font que cela se produise. »
Michael Jordan Figure iconique du basketball
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8Vais-je utiliser une situation de crise comme catalyseur de
changement?
Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise Cette mise en garde,
nous l’avons tous déjà entendue. Connaissez-vous l’origine de ce
dicton? Il nous vient de la médecine.
Les problèmes de santé graves peuvent être initiatiques. Prenons
une personne qui vient d’avoir une crise cardiaque : sa première
réaction est la survie, mais après son rétablissement, la frayeur
qu’elle a ressentie peut l’inciter à modifier concrètement son mode
de vie et, en fin de compte, à devenir plus résiliente.
La plupart des organisations laissent passer la chance d’utiliser
les situations de crise comme des événements transformateurs. Une
autre crise surviendra, et elles poursuivront leurs activités comme
si elles n’avaient rien retenu de ces expériences.
Une crise personnelle expose la vérité toute nue. C’est un
événement traumatisant qui offre une occasion de changement. On est
effrayé, on voit les choses différemment et on prend conscience de
la nécessité de
changer. C’est la même chose pour une entreprise : après une crise,
de nombreuses organisations se rendent compte qu’elles doivent
revoir de fond en comble leurs convictions, leur culture, leur
mentalité, leurs valeurs et leurs mécanismes parce qu’ils ne
fonctionnent pas bien.
En préparant le terrain pour une intervention efficace, les
organisations peuvent également être en mesure d’utiliser les
crises à leur avantage en cernant les possibilités d’accroître leur
part de marché, en améliorant leur compétitivité ou en attirant de
nouveaux clients, à un moment où les autres entreprises de leur
secteur se démènent pour faire face à la situation.
Les situations de crise vous offrent donc la possibilité de
rectifier le tir, de passer de la défensive à l’offensive et d’en
sortir plus fort qu’auparavant.
« Un examen attentif permet de découvrir que la plupart des
situations de crise sont des occasions d’avancer ou de rester sur
place. » Maxwell Maltz Scientifique et auteur américain
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
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9 Mon équipe de gestion des risques me procure-t-elle le climat de
confiance dont j’ai besoin pour prendre des décisions dont les
enjeux sont élevés?
La gestion des risques est la responsabilité de chacun Une partie
du travail de tout dirigeant consiste à déceler les problèmes qui
pourraient faire obstacle au succès et à mettre en place des
stratégies pour les résoudre.
La fonction gestion des risques consiste à renforcer la confiance
des dirigeants pour qu’ils puissent prendre des risques
stratégiques, à exiger la prise de décisions objectives et à mettre
l’accent sur la valeur ajoutée, pas juste sur la valeur
sauvegardée.
Ce n’est toutefois pas ce qui se passe dans bon nombre
d’organisations. Certains responsables de la gestion des risques
sont perçus comme des obstacles ou des intrus. Il se peut que leur
langage et leur vocabulaire n’aient pas de résonance dans
l’entreprise, et que leurs procédés ne soient pas considérés par
l’entreprise comme générateurs de valeur.
La gestion des risques est souvent dissociée du reste de
l’entreprise et confinée dans un rôle de conformité plutôt que de
consultation. Et comme l’équipe responsable de la gestion des
risques intervient après coup ou a pour rôle de « cocher des
cases », les dirigeants sont enclins à croire que la gestion
des risques
leur est imposée par le personnel de gestion des risques.
Compte tenu de ce qui précède, comment la fonction de gestion des
risques peut- elle se réinventer en tant que partenaire stratégique
et fonction habilitante de l’entreprise, et comment peut-elle
capter l’attention de la haute direction? Comment une meilleure
compréhension des risques rend-elle les dirigeants plus compétents
dans l’exécution de leurs fonctions?
La gestion des risques devrait faire partie intégrante de
l’entreprise tout en étant une fonction distincte. Les leaders de
la gestion des risques doivent agir en tant que groupe stratégique
de l’entreprise, et non en tant que force policière.
L’équipe de la gestion des risques doit transcender la gestion des
risques et la conformité : elle devrait être composée de leaders
qui s’identifient à l’entreprise et qui mettent à son service leur
expérience et leur savoir-faire dans le domaine de
la consultation.
L’équipe de la gestion des risques a l’expérience de tout ce qui a
trait aux résultats négatifs, mais elle peut aussi apporter une
contribution positive.
« Le travail d’équipe est la capacité à travailler ensemble vers
une vision commune et la capacité d’orienter les réalisations
individuelles vers les objectifs de l’organisation. C’est le moteur
qui permet à des gens ordinaires d’atteindre des résultats
extraordinaires. »
Andrew Carnegie Industriel et philanthrope
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
confiance | Tirer parti du risque pour stimuler le rendement
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10Est-ce que je mets à profit l’expérience du conseil
d’administration pour faire face aux incertitudes?
Faites-vous conseiller par votre conseil d’administration Disons
que vous avez un excellent conseil d’administration. Les
administrateurs font autorité dans votre secteur d’activité et
possèdent des expériences et des points de vue diversifiés. Ils ont
connu d’innombrables crises et savent comment cerner les nouvelles
tendances et déceler les menaces qui planent sur le secteur.
Et pourtant, si vous faites comme de nombreuses autres
organisations, vous n’utilisez peut-être pas leur expertise aussi
judicieusement que vous le pourriez. D’accord, votre équipe passe
un temps colossal à préparer des présentations à leur intention. En
général, la masse d’information est si volumineuse que le gros de
la réunion est consacré à la présentation de documents plutôt qu’à
une conversation enrichissante.
Les conseils d’administration se doivent de pouvoir vous aider et,
surtout, ils le veulent! Pour ce faire, il faut que vous leur
disiez – en toute franchise – quelle est votre situation.
Si les membres de votre conseil d’administration ne possèdent pas
les compétences requises pour vous conseiller sur les risques
émergents et stratégiques, entendez-vous avec le président
pour
réunir des gens qui possèdent un bagage de compétences plus
contemporaines, par exemple des connaissances dans le domaine des
cyberrisques et une compréhension des technologies perturbatrices,
ou encore des points de vue sur d’autres tendances susceptibles
d’influer sur vos activités
Gardez-vous toutefois d’assaillir les administrateurs
d’information. Discutez avec eux. Permettez-leur de vous coacher.
Dans vos délibérations stratégiques, permettez- leur de remettre en
question votre mode de pensée, d’ajouter leur éclairage et de vous
transmettre les opinions des actionnaires.
Est-il fréquent que vos échanges ne se bornent pas aux risques
financiers et opérationnels et qu’ils intègrent les nouvelles
tendances et les situations de crise potentielles?
N’hésitez pas à utiliser votre conseil d’administration comme
caisse de résonance de vos décisions. Ayez suffisamment confiance
en vous-même pour reconnaître que votre vision est fragmentaire, et
invitez un ancien chef de la direction ou un administrateur, ou
encore un conseiller, à participer à un véritable échange qui
pourrait vous procurer un nouvel éclairage grandement
nécessaire.
« L'information n’est pas la connaissance. » Albert Einstein
Physicien
Cette page a été intentionnellement laissée en blanc.
Dix questions pour assumer la prise de risques et diriger en toute
confiance | Tirer parti du risque pour stimuler le rendement
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Personnes-ressources
Acknowledgements
Deloitte a été largement reconnu en tant que leader du marché,
notamment dans les récents rapports d’analystes indépendants
ci-dessous :
1. Deloitte a été désigné en tant que leader des conseils en
gestion des risques liés à la réputation et des situations de crise
par ALM Intelligence.
Source : ALM Intelligence. Reputation Risk & Crisis Management
Consulting 2016, ALM Intelligence Consulting Research &
Advisory estimates, © 2016 ALM Media Properties, LLC.
Reproduit sous licence.
2. Deloitte a été désigné par Gartner en tant que leader mondial de
la gestion des risques en raison de l’exhaustivité de sa vision et
de sa capacité d’exécution.
Source : Gartner, Jacqueline Heng et John A. Wheeler. Magic
Quadrant for Risk Management Consulting Services, Worldwide, 5
novembre 2015.
Deloitte, l’un des cabinets de services professionnels les plus
importants au Canada, offre des services dans les domaines de la
certification, de la fiscalité, de la consultation et des conseils
financiers. Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l., société à responsabilité
limitée constituée en vertu des lois de l’Ontario, est le cabinet
membre canadien de Deloitte Touche Tohmatsu Limited.
Deloitte désigne une ou plusieurs entités parmi Deloitte Touche
Tohmatsu Limited, société fermée à responsabilité limitée par
garanties du Royaume-Uni, ainsi que son réseau de cabinets membres
dont chacun constitue une entité juridique distincte et
indépendante. Pour obtenir une description détaillée de la
structure juridique de Deloitte Touche Tohmatsu Limited et de ses
sociétés membres, voir www. deloitte.com/ca/apropos.
© Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l. et ses sociétés affiliées.
17-4841V
Le risque stimule le rendement
Des menaces imminentes. De grands paris. De nouvelles
tendances.
1 Quels risques mes préconceptions créent-elles?
Tenez compte de la situation globale
2 Est-ce que je fais preuve de fermeté et d’une bonne adaptation à
l’approche d’un changement?
Changer ou ne pas changer...
3 Qui conteste les hypothèses de ma stratégie?
Qui vous critique?
4 Sommes-nous toujours à la recherche de raisons de dire non?
Le risque de l’occasion ratée
5 Que vaut notre réputation, et à qui appartient-elle?
Votre réputation, c’est votre richesse
6 Suis-je réellement préparé à affronter une crise?
Un gramme de prévention vaut un kilo de remèdes
7 Est-ce que je sais qui est prêt à prendre les commandes en
situation de crise, et suis-je assez honnête pour avouer que ce
n’est pas moi?
Mettre sur pied une équipe
8 Vais-je utiliser une situation de crise comme catalyseur de
changement?
Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise
9 Mon équipe de gestion des risques me procure-t-elle le climat de
confiance dont j’ai besoin pour prendre des décisions dont les
enjeux sont élevés?
La gestion des risques est la responsabilité de chacun
10 Est-ce que je mets à profit l’expérience du conseil
d’administration pour faire face aux incertitudes?
Faites-vous conseiller par votre conseil d’administration
Personnes-ressources
Acknowledgements