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Djakout #1 di T-Vice kite koken

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Djakout #1 di T-Vice kite koken

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2 8 février 2013No 797

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISPéguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

14 907FANS

Chaque année, depuis 2004, Pastè Blaze fait partie des artistes dont on attend toujours la chanson carnavales-que. Ses différentes méringues, dans lesquelles le comédien s’attaque à diverses catégories sociales, sont des plus demandées. En 2013, avec « Chou Piman Zonyon Kawòt », il s’est encore fait apprécier. Cependant, des membres de l’une des catégories citées dans cette méringue, la diaspora haïtienne, accu-sent l’artiste de les diminuer.

Pastè Blazedans le collimateur de la diaspora

En chantant « Dyaspora pa kale kò w, se asyèt w ap lave », Pastè Blaze a, semble-t-il, froissé plusieurs membres de la diaspora haïtienne. Dans une interven-tion faite cette semaine sur une station de radio de la capitale, le comédien s’est adressé directement aux gens du onzième département. « Ils vivent dans un pays développé, ils savent ce que c’est qu’une comédie musicale. Je voudrais qu’ils sachent que je n’ai absolument

aucun problème avec eux », rassure l’artiste. « D’ailleurs, continue-t-il, ma mère et mes frères vivent également aux États-Unis, ils sont donc dans la même situation que tous ceux qui se sentent blessés par rapport à ce que j’ai dit. Donc, je ne saurais diminuer ou minimiser ce qu’ils font comme travail aux Etats-Unis. Toutefois je demande à ces derniers de comprendre le phénomène Pastè Blaze, dit Philippe Jean Fanfan. « Je l’ai fait pour faire plaisir. Je pense aussi que même ceux qui se sentent froissés ont besoin de ça pour déstresser après avoir durement travaillé pendant une journée et avec tous ces ‘’bills’’ à payer », s’est défendu Pastè Blaze.

Philippe Jean Fanfan dit Pastè Blaze s’est réjoui du succès et de la popularité de sa méringue 2013, « Chou Piman Zonyon Kawòt », vidéoclippée en plus, qui, dit-il, pour la première fois, dépasse les frontières.

Un album ‘’carnaval’’ de Pastè BlazeSachant qu’il ne sera pas au Cap-Haï-

tien pendant les trois jours gras, Pastè Blaze prend l’initiative d’organiser une activité à Delmas 40 B les 10, 11 et 12 fé-vrier 2013. Le comédien compilera sur un compact-disc ses dix chansons carnava-lesques dont « Cha legliz la », « Croisade naval », « Bonbon rose », « Tomate en pleine pomme », « Bokit 100 lans », « Prin-sip » et « Pat ko jan’m gen way » de 2004 à 2013 et en fera une vente-signature. Environ 4 000 disques seront imprimés, a fait savoir Pastè Blaze. Chaque personne qui en achètera un, au prix de 150 gour-des, recevra aussi un maillot de l’artiste. Trois dj, King Power, Rache Mix et Dj Pam, assureront l’animation à ces activités les 10, 11 et 12 février prochains.

Entre-temps, Pastè Blaze se dit prêt à recevoir toutes sortes d’aide pour la réalisation de ce projet.

Les intéressés peuvent le contacter au 3101-7862.

Gilles Freslet ([email protected])

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38 février 2013No 797

Les tandems entre Djakout #1 et T-Vice sont des den-rées rares. Lorsque cela se produit, tout monde veut en être témoin. Le public, avide de polémique, attend toujours le verdict des mé-

dias pour départager les challengeurs. Un jeu amusant et plein de rebondisse-ments qui fait toujours monter la tension à la veille de cet événement.

Côté préparatifs, tout est fin prêt pour la formation Djakout. Sinon que l’emplacement des encarts publicitaires sur le char #1 se discute toujours entre les sponsors, a fait comprendre Roro, porte-parole et batteur du groupe. « Cette année on a tellement de com-manditaires qu’on est dans l’embarras. Je suis convaincu que c’est le feedback positif de la méringue qui nous ouvre les écluses des cieux », respire le musicien. Néanmoins, le staff Djakout #1 ignore encore nombre de consignes concernant le carnaval. « On ne sait pas à quelle heure commencera et terminera le défilé des groupes musicaux ; ni quelle position on occupera sur le parcours pendant

les trois jours gras ; ni même qui seront réellement de la partie », poursuit-il.

Suite aux sondages d’après le car-naval de Jacmel, l’écart commence à se creuser entre les deux compétiteurs. Les commentaires soulèvent déjà des contro-verses. Mis à part les méringues, les per-formances comptent aussi. ‘’La Jacméli-tude’’ a permis à nombre d’observateurs de découvrir que plusieurs passages de la méringue ‘’Kite koken’’ de Djakout #1 sont beaucoup plus fluides que ceux de ‘’Lage bonm nan’’ de T-Vice presque méconnus. Le tempo aussi serait plus rythmé et plus entraînant. L’adaptation du refrain évangélique « Lè m pale avè w, ou tande m ; lè m telefone w, ou reponn mwen… » est une nouvelle formule ‘’béton’’ qui présage du succès du côté de Djakout. Le premier essai de la bande à Pouchon Duverger dans la métropole du Sud avait transformé la Grand-rue en une véritable croisade évangélique, dont Shabba, tambourineur et animateur numéro un du groupe, aura été le princi-pal messager. Une évangélisation par la polémique qui a fait mouche.

Plus confiants que jamais, les #1 n’ont

Djakout #1 di T-Vice kite koken

En prélude du carnaval national au Cap, la polémique hostile entre Djakout #1 et T-Vice est sur une mauvaise pente. Les propos virulents échangés entre les groupes peuvent déboucher sur de regrettables surprises, critique Rolls Laîné. Toutefois, après leur premier face-à-face dimanche dernier au carnaval de Jacmel, où l’équipe Pwofite est sortie ga-gnante, ces ténors de la nouvelle génération se livreront à nouveau un duel les 10, 11 et 12 févriers prochains.

pas à attendre le mercredi des Cendres pour crier victoire. Ils se réjouissent déjà, car T-Vice semble leur avoir laissé entrevoir ses lacunes. « C’est un signe de faiblesse énorme, le fait de recourir à d’anciens succès musicaux sur un par-cours carnavalesque. Étonnement, T-Vice a prouvé dimanche dernier, au carnaval de Jacmel, que sa méringue 2013 n’était pas à la hauteur pour créer l’animation. Les Vice2K ont dû s’appuyer sur des méringues passées pour sauver la face », critique Rolls Laîné. « Je crois aussi qu’on a devancé notre rival en mettant tôt no-tre méringue sur les ondes ; c’est ce qui explique en quelque sorte la popularité de “Kite Koken” », se réjouit le porte-pa-role de Djakout #1.

Malgré que la polémique soit consommée des deux côtés, elle n’est pas tout à fait la meilleure tasse de café pour certains. « Les musiciens de T-Vice m’ont traité de ‘’zokiki’’ dans leur mérin-gue cette année. C’est une grave accusa-tion qui entache, non pas mon éthique professionnelle, mais la réputation du compas que nous produisons. Parce que nous ne sommes pas censés véhiculer

n’importe quoi dans nos compositions. Si je prends la peine de rectifier le tir à tra-vers les médias, ce n’est pas du fait que ces mots portent atteinte à ma person-nalité, c’est pour limiter les dérives et les accrochages à l’avenir tout simplement. Donc quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise de moi, moi, je m’en balance. L’important dans tout ça, c’est que les musiciens de T-Vice doivent se rappeler que nous, artistes, sommes des modèles pour la société. On doit avoir des comporte-ments plus nobles et plus respectueux », conseille Roro.

Cependant, pour avoir évoqué le nom de Jessie Alkhal, mère de Roberto et Reynaldo Martino dans « Kite Koken », Rolls Laîné concède que les musiciens de Djakout #1, eux aussi, sont allés trop loin. Mais ces derniers tenaient à communi-quer à leurs fans que Jessie aurait boy-cotté la sonorisation du char #1 l’année dernière, révèle l’artiste.

En période carnaval, Djakout #1 est parfois victime des retards sur le par-cours. C’était le cas pour le carnaval des Fleurs, où la bande à Shabba n’a pas eu le temps de boucler la boucle, contrai-rement à T-Vice qui a joué jusqu’au lever du soleil au carnaval des Cayes. « Durant les jours gras, on aurait aimé performer en premier dans le défilé pour éviter tout désagrément et épargner des tas de surprises », souhaite pour une fois Rolls Laîné.

En marge du jour-J, Roro admet délibérément la défaite du #1 l’an dernier en raison de la mauvaise qualité de la sonorisation du char attribué au groupe. Toutefois, le musicien promet aux fans de Djakout #1, à l’affiche ce week-end au Cap-Haïtien avec Septen et Carimi, de remporter la palme du premier prix quoi qu’il advienne.

Dimitry Nader Orisma

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4 8 février 2013No 797

Bonjou frè ak sè, fo’n sonje lesonDepi nan guinen te gen tanta-syonFo nou vijilan, pawol dous se pwazonSa nou poko wè nap gentan pou’n wè’l Ti moun leu ya’l lekol pou ba yo gro pawolFon repekte zansèt, nou pap mache ak trètMache ansanm ansanm, nou fèt pou’n mèt tèt nouDevizyon se feblès, patripoch pa siksè M’prale nan gran bwa –e , m’pral chache jijman-eKonsa yachte lwa, konsa yachte moun oLajan pa pou yo avè’l yachte moun oYo bliye pwomès, gran mèt la pa vle sa e Iyan, manman iyan (3 fwa ) Osya koman fèy sa rele (2 fwa )Gen moun ki di se fèy atiyayoGen moun ki di se fèy simen kontraGen moun ki di yo pa konnen non liOsya koman fèy sa rele Plante pye bwa (6 fwa ) Tèsy moura, tèsy mouraAyimannan kankan okouyèwe (bis 2 lignes) Alada koulou koulou okouyèweAyimadoken balada okouyèwe (bis 2 lignes )

Lyrics “Men bwa w”RAM

La sixième édition de Stars Parade aura lieu ce vendredi 8 février 2013. Cette an-née, c’est la commune de Carrefour, plus précisément le Centre sportif de cette zone, qui accueillera l’événement qui se déroulera autour du thème « Youn kore lòt ».

Organisée par Caribbean Group, Stars Parade débutera à 10 h dans la matinée et prendra fin à 6 h de l’après-midi. Au menu : parade avec fanfare, exposition et distri-bution d’autographes par des artistes et personnalités présents. Yole Dérose, Nice Simon, Barbara Guillaume et Harry Nicolas dit Mèt Fèy Vèt, seront du lot.

Selon les explications de Smoye Noisy, patron de Caribbean Group, sur les ondes de radio Kiskeya (88.5 FM), Stars Parade est là pour valoriser talents, compétences et performances ; c’est aussi un espace d’échange et d’interactions entre les participants et les organisateurs de l’événement. Fonctionnaires, enseignants, artistes, journalistes, sportifs… y sont chaleureusement invités.

Smoye Noisy ne va pas par quatre chemins pour expliquer la raison de son choix : « C’est une importante commune, qui non seulement fête ses 200 ans d’existence, mais qui relie cinq départements géographiques du pays notamment : Ouest, Sud-Est, Nippes, Sud, Grande-Anse. Ajouté à cela, Carrefour est le bastion de la culture haïtien-ne, donc, la commune mérite de recevoir l’événement ce vendredi 8 février 2013 ! »

Gilles Freslet

Stars Parade 2013à Carrefour

Quand le carnaval perd« ses racines »On est loin de l’époque où des groupes de rythme racine comptaient parmi les ténors des dé-filés carnavalesques. De cette tendance musicale populaire, seule Koudjay est sélectionnée cette année pour participer au cortège motorisé. C’est en tout cas ce que révèlent les premières confirmations du comité du carnaval national concernant la liste des groupes participant aux trois jours gras au Cap-Haïtien. In extremis, RAM sera aux Cayes, mais ce n’est pas le carnaval national.

La bande à Kessy est sauvée des eaux. Le reste des élus se partage entre des djaz compas, surtout appréciés pour leurs polémiques, et des groupes rap, représentants de la nouvelle génération. Adulée pour son attachement à la culture du terroir et ses méringues porteuses de revendications sociales, la tendance racine n’aura donc pas une grande place dans les défilés.

Pourtant, durant les deux dernières décennies, la créativité des sambas de rythme racine a bien marqué les es-prits. Aux défilés, les slogans percutants des groupes Koudjay, Tokay, Chandèl Kanpèch et Boukman Eksperyans savaient, avec leur créole cru, résonner dans le cœur des festivaliers. Plusieurs d’entre eux, au passage du char sonorisé d’Azor, tombaient d’ailleurs en transe sous la magie de ses tambours…

Chacun de ces styles, tiré des en-trailles mêmes de la culture nationale,

sert d’ingrédient au grand bouillon musical des trois jours gras. Le carnaval y gagne en diversité, en couleurs, en dé-guisements et en tradition. L’an dernier, aux Cayes, le public avait bien savouré cette richesse musicale et culturelle. Aussi bien par leurs récentes méringues que par leurs anciens succès, les groupes racine avaient apporté leur petit grain de sel à la grande fête du Sud. Leurs mélo-dies authentiques avaient su provoquer transes et déhanchements dans une foule ne demandant justement qu’à se défouler.

Cette année, l’ambiance s’annonce différente dans les rues de la deuxième ville du pays. La liste des groupes confir-més pour participer au cortège musical laisse craindre un affaiblissement de la diversité, qui fait toute la richesse de l’événement. Le problème, c’est que les critères de sélection du comité organi-

sateur font peu de cas de l’incroyable diversité de la musique haïtienne.

Les dizaines de milliers de fans de la méringue ‘’PioutPiout’’ de Boukman Eks-peryans, de ‘’Men bwa a’’ de Ram, ‘’Nou pap ka mate l’’ de Kanpèch ou de ‘’Aloral’’ de Brothers Posse risquent d’être très déçus cette année, revendications poli-tiques ou pas. Chose certaine, beaucoup de ces fans auront la mémoire longue…

D’aucuns essaient déjà de tempo-riser. « Il y aura deux ou trois surprises aux défilés », a promis, sur les ondes de radio Magik 9, le président du comité du carnaval, Gilbert Bailly. Manifestement, on veut faire durer le suspense, moins d’une semaine avant le début des festi-vités. Mais la vraie question demeure : le carnaval n’est-il pas en train de se couper de « ses racines » ?

Carl-Henry Cadet

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58 février 2013No 797

Le principal défi du bal de lancement du carnaval qui se tiendra au Palais Sans-Souci le 9 février sera de reconstituer, du moins en costumes, le faste de la cour du Roi Henry 1er. En avant-première de cette soirée, Ticket a immortalisé les cos-tumes de la reine et de son escorte.

A la solde de la Banque nationale de Crédit, la créatrice de mode Armelle

Petite intrusiondans le boudoir de la reine

Laguerre a le devoir de refaire les cos-tumes de la reine Marie-Louise, de sa dame de compagnie, d’un officier et de deux sentinelles. Ces habits seront portés respectivement au bal et durant les trois jours gras sur le char allégorique baptisé « Le jardin de la reine ».

Pour reconstituer ces costumes, Mme Laguerre avoue s’être documentée dans

plusieurs ouvrages, sur Internet… pour fournir, selon elle, un résultat près de la

vérité. Le 28 janvier elle s’est rendue au Cap-Haïtien pour rencontrer les modè-les qui devront porter ces habits. C’est une Capoise de 21 ans nommée Rose Fédelyne Amboise qui tiendra le rôle de la Reine Marie-Louise.

Les robes de la Majesté sont faites de lace, de soie et de pailletés. Avec leur traîne, elles n’absorbent pas moins de huit aunes de toile au total. Il y aura aussi une robe verte avec des motifs pailletés en argent, qui, selon la créatrice, est une façon de dire aux carnavaliers qu’une Haïti plus verte peut générer beaucoup de profits. La confection de l’ensemble des costumes a exigé plus de dix heures de travail pendant quinze jours à une équipe de huit couturiers.

A noter que les costumes du Roi Henry 1er sont confectionnés par Phéli-cia Dell et étaient déjà partis au Cap au moment où l’on écrivait cet article.

Chancy [email protected]

Pour ses vingt ans et sa contribution à faire la promotion du pays à travers ses chansons, T-Vice a reçu une plaque d’honneur et mérite du Premier minis-tre Laurent Salvador Lamothe le jeudi 7 février 2013. « Cette distinction est une reconnaissance de notre travail et un encouragement à aller de l’avant », a confié Roberto Martino. Le chanteur et guitariste de T-Vice a souligné, pas peu fier, que cette distinction est celle de son inséparable frère Reynaldo, de sa mère Gessie, des musiciens, des supporteurs et des fans du groupe.

D’autres formations musicales méri-tent elles aussi cette reconnaissance, a souligné Roberto Martino, imberbe et à peine sortie de la puberté quand il faisait lui et son frère leurs premières armes au carnaval. Pendant trois ou quatre ans, T-Vice, en face de Big Star Market, à côté de Rex Théâtre, créait l’ambiance, sur un stand, avant le passage des chars. C’est comme ça que l’aventure a débuté avant que ce groupe ne soit aujourd’hui un ténor, le « mèt beton » pour ses fans.

Roberto Martino croit que Djakout #1 lui aussi mérite cette distinction. Djakout, a sa manière, a beaucoup fait pour la musique haïtienne. Du même souffle, comme pour ne pas faire de quartier à

DistinctionLamothe ouvre le balavec T-Vice

son ennemi juré, Martino a ajouté que la bande à Pouchon Duverger vient un cran en dessous de T-Vice. Fou rire.

Le chanteur de T-Vice a rembarré un journaliste qui voulait savoir si le gouver-nement était derrière l’expulsion de Don Kato et Brothers Posse. En complément de réponse du PM qui a lancé la balle au comité du carnaval, Roberto a indiqué que cette question n’est pas à propos. « Je dois vous dire que c’est T-Vice qu’on honore », a-t-il dit. « Je pourrais vous répondre à l’oral », a ajouté l’artiste, qui a provoqué un second fou rire avec cette boutade autour de ce qui semble être la mésaventure du célèbre rasta dont la méringue 2013, « Aloral », a sévèrement taclé l’administration Martelly/Lamothe pour les promesses non tenues et le gaspillage de deniers publics.

Roberto Martino, in black comme Will Smith et Tommy Lee Jones dans MIB, s’est réjoui de la décision du chef du gouver-nement, Laurent Lamothe, d’honorer d’autres groupes.

Lamothe a souligné qu’il faut « valoriser les musiciens », « Il faut, a-t-il poursuivi, reconnaître leur importance et leur influence sur la jeunesse. » Le PM a annoncé que douze écoles de musique seront ouvertes en Haïti dans le cadre d’un accord signé récemment avec le

Venezuela. Le Premier ministre, avec cette distinction décernée à T-Vice, a mis le pied à l’étrier. Dans le showbiz en Haïti, tout est matière à polémique, interpré-tations.

Il n’y aura pas de parti pris. Les autres récipiendaires seront connus après carnaval, a assuré Caleb Desrameaux, le

maître de cérémonie. « Vraiment », a-t-il insisté comme ne pas faire de jaloux, car par cette distinction, Lamothe ouvre le bal avec T-Vice.

Roberson [email protected]

La première édition du concours de patin à roulettes vient d’être lancée à Port-au-Prince et se clôturera au Cap-Haïtien. Cette initiative, sous la direction de Jenerasyon Kreyòl, s’est étendue sur les deux derniers dimanches pré-carna-valesques suivant un parcours sortant de Turgeau (Star Mart) pour aboutir à Lalue, parking de Olympic Market. Hormis des primes alléchantes, les gagnants seront connus le dernier jour gras.

Le carnaval ne se résume pas seu-lement à la guerre des décibels qui enflamme les kilomètres définis pour l’événement, ni aux bandes à pieds ou les groupes déguisés qui défilent pour le plaisir des riverains. L’activité laisse une multitude de possibilités à ceux qui veu-lent innover. Dans ce contexte, une jeune association fondée en décembre de l’année dernière et ayant à son gouver-nail Jeffrey Phanord, Fernando Bernadel,

Memfis Geoffrey Azor et Sagine Zizi a lancé un concours pour jeunes des deux sexes qui font du patin à roulettes.

Quarante jeunes des deux sexes se sont affrontés les deux derniers diman-ches précarnavalesques animés par des Dj au Champ de Mars pour cette pre-mière édition. Ils sont partis du Star Mart de Turgeau, par plusieurs groupes, pour se rendre jusqu’au parking du super-marché Olympic Market à Lalue. Deux professionnels dans le domaine, montés sur leurs patins à roulettes, ont opiné sur les performances des participants. « Ce concours n’est pas une course où les premiers arrivés sont les gagnants, mais un show artistique qui prime les meilleu-res prouesses sur le parcours », ont-ils fait comprendre

Selon les membres du comité de cette association dont l’objectif est de vendre les talents et les entreprises à

travers des réalisations socioculturelles, ce concours veut mettre en valeur ce sec-teur en plein extension dans la capitale. En effet, de plus en plus de jeunes font des cascades sur les routes de Delmas, Bourdon et Canapé-Vert en direction du Champ de Mars. Certaines institutions ou des promoteurs les utilisent fort souvent pour la promotion de leurs services.

A l’issue de ce concours qui jouit du support de la Digicel, du ministère

de la Culture et de Haïti Brothers, vingt finalistes concourront pour les premières places les 10, 11 et 12 prochains au Cap-Haïtien. Les gagnants recevront divers cadeaux de la part de Jenerasyon Kreyòl et de ses supporteurs.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

Du rollerblade sur le parcours du carnaval

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Vendredi 8 février 20136TRANSFERT

Charles Hérold Jr aux Millonarios de Bogota

son impréparation, due aux mauvais choix tactiques de l’entraîneur Dunga Veri.

Après le Mondial sud-africain, Kaka passa sur le billard, l’opération s’est bien déroulée. Longue convales-cence. Puis reprise des entraînements. Mais Jose Mourinho ne cessa de dif-férer son retour à la compétition. Cela

dura deux saisons. En réalité, l’entraî-neur merengue ne voulait plus de lui. Lors de ses apparitions sporadiques, il a montré -heureusement!- qu’il avait retrouvé le goût de jouer. Cependant, entre Mourinho et lui, c’est la fascina-tion et le repoussoir. Et le temps passe. Le Milan AC est hautement intéressé par le retour de son enfant prodige. Le Real et le Milan AC ne sont toujours pas parvenus à un accord, Kaka doit donc ronger son frein à Madrid.

Le joueur brésilien a accepté la baisse de son salaire mensuel, donc a fait une concession importante. La Lombardie l’attend avec impa-tience, mais les tractations ne sont pas concluantes. Entre-temps, spo-radiquement, il fait son entrée sur le terrain de jeu. Il est plutôt utilisé comme remplaçant, cependant Mou-rinho semble le réserver pour la Copa del Rey ou en ligue des champions. Patatras ! Rentré comme réserviste lors d’un match de Liga, Kaka se

fait expulser par monsieur l’arbitre. Ce jour-là de janvier 2013, le Real connaissait une mauvaise passe comme cela lui arrive trop souvent cette saison. Depuis, il n’a plus reparu sur le terrain de jeu. Est-ce parce que la rumeur annonçait la conclusion imminente d’un accord avec le Milan AC ? Ce fut un flop.

Depuis, c’est l’attente. Dans la liste communiquée par Felipe Scolari -le Brésil joue en amical à Wembley contre l’Angleterre le 6 février-, son nom ne figure pas. Le dossier Kaka n’a donc pas évolué d’un pouce. Le ballon d’or FIFA 2007, qui lève les deux mains au ciel à chaque but mar-qué, restera-t-il merengue ou non ? La réponse est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

Jean-Claude Boyer

Sur l’avenir de Ricardo Isexon Leïte alias Kaka

L’Oeil Rivé

Ricardo Isexon Leite (Kaka)

Alors que le Tempête FC de Saint-Marc s’apprête à repren-dre lundi 4 février les séances d’entraînement pour préparer

l’édition 2013 du championnat na-tional de D1, l’équipe « belle colonne » se voit dans l’obligation de laisser partir son métronome, Charles Hérold Junior « Blanc Solo », suite aux inté-rêts manifestes portés par l’équipe de Bogota de Santafé (Colombie), Club Deportivo los Millonarios.

Grande figure de la sélection haïtienne U-17 disputant la phase finale de la coupe du monde de cette catégorie de la FIFA, Corée 2007, et vainqueur de l’édition 2011 du Ballon d’Or G&G Sportif, « Blanc Solo », a laissé Port-au-Prince le jeudi 6 février dans la matinée à destination de la République voisine en vue de retirer son visa colombien avant de prendre l’avion pour le pays de Carlos Valde-rama (Colombie).

S’exprimant sur l’affaire de Char-les Hérold Junior, le président de la Fédération haïtienne de football (Fhf), retrace le fil de l’évènement. « J’ai été contacté par le président des Millona-rios; il m’a fait savoir qu’il avait vu les images de Charles Hérold Junior via l’Internet, et que le profil du joueur intéresse son équipe. Ainsi, il s’est dit prêt à tout faire (billet d’avion et

autres) pour que le joueur puisse venir effectuer un essai au sein des Millona-rios », a expliqué Yves Jean-Bart.

Il poursuit en disant : « Devant ce fait accompli, j’ai appelé le président du Tempête FC de Saint-Marc, Jean Alix Nézivar. Ce dernier s’est montré enthousiaste à l’idée de laisser Charles effectué cet essai qui pourrait être en cas de réussite, bénéfique pour son équipe. Au final, il a mis Charles à ma disposition le même jour, conti-nue Yves Jean-Bart. Étant donné qu’Haïti n’a pas une Ambassade en Colombie, Charles, accompagné de Henry Chéry, a pris l’avion tôt jeudi matin pour retirer son visa colombien en vue de se rendre là-bas (...) « J’ai confiance en Charles car il a un talent énorme et j’espère que sa touche de balle convaincra les dirigeants de Millonarios. Physiquement, je ne sais pas s’il réussira dans la mesure où il n’avait pas été en compétition. C’est un bon coup que Charles va tenter, et je souhaite vivement qu’il ouvre la voie à d’autres footballeurs du pays », a conclu Yves « Dadou » Jean-Bart.

Joint au téléphone avant son voyage, Blanc Solo qui avait effec-tué deux essais en France mais sans succès, s’est montré confiant à l’idée de taper une nouvelle fois dans l’oeil des dirigeants de Millonarios. « J’ai

laissé Saint-Marc sans vraiment parler avec les membres de ma famille sinon qu’au téléphone, car j’ai été appelé en urgence par le président du Tempête FC. Il m’a dit d’appeler Yves Jean-Bart, et le président de la FHF m’a demandé de rentrer à Port-au-Prince en urgence. Certainement, je suis content d’apprendre que Millonarios s’intéresse à moi, et je suis persuadé que cette fois, j’aurai la possibilité de réussir cet essai, car je suis entière-ment motivé », a fait savoir Charles Hérold Junior.

Si tout se passe bien, Charles de-vrait en principe parapher un nouveau contrat en faveur du Club Deportivo los Millonarios, ancienne équipe d’Al-fredo Di Stefano, Carlos Valderama

ou encore Radamel Falcao. Fondé le 18 juin 1946, il est le plus grand club et l’équipe la plus titrée de la Colom-bie avec un total de 14 titres acquis en championnat national.

Signalons qu’en 2010, Charles Hérold junior, écarté de la sélection nationale de football sous prétexte qu’il est un joueur indiscipliné, avait déjà tapé dans l’oeil des dirigeants de l’équipe de Mineros de Guyana (Vénézuela). Cependant, il n’avait pas signé ce contrat suite à la dé-mission de l’entraîneur du club, Jose Hernandez.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Charles Hérold Junior

L’art pour l’art est révolu. Cette exigence des temps moder-nes se retrouve principalement dans le sport. Sur les terrains de

baskett-ball et de football, au joueur habile, doué ou appliqué, est offerte la possibilité de monnayer son talent. Quand Kaka est transféré du Milan AC au Real Madrid FC, on pouvait croire que la relation serait «un long fleuve tranquille». Pourtant, tout avait bien commencé. Cependant, pendant la saison 2009-2010, le célèbre milieu offensif brésilien souffrit de pubalgie. Selon Marion Léandre qui s’y connaît, le joueur veut accélérer, mais il en est incapable, ressentant une vive douleur aux hanches.

Apparemment remis, il reprit la compétition deux mois avant le Mondial sud-africain de juin 2010. Insuffisant pour retrouver la forme. Malheureusement, malgré cette vo-lonté de servir son pays, la sélection auriverde ne réussit pas à masquer

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Vendredi 8 février 2013 7

CE QUE JE PENSERaymoNd JEaN-LoUiS

On connaît finalement le dé-nouement de la saga Adonis Stevenson. Le super-moyen haïtien disputera un cham-

pionnat du monde entre le 8 et le 25 juin prochain, mais il tentera aupa-ravant de venger son seul échec en carrière, face à Darnell Boone, le 22 mars. C'est ce qu'a fièrement annoncé le Groupe Yvon Michel (GYM), lundi, après avoir négocié ferme avec toutes les parties impliquées. Aspirant obli-gatoire au titre de l'IBF détenu par Carl Froch, Stevenson devait en principe affronter l'Anglais pour la ceinture. Mais Froch ne l'entendait pas ainsi : un championnat d'unification des ti-tres IBF et WBA face au Danois Mikkel Kessler a reçu l'aval de la fédération, au grand dam du Québécois et de son promoteur. GYM a alors travaillé d'arrache-pied afin de faire respecter les droits de Stevenson et de faire modifier les règles de l'IBF, plutôt floues en ce qui a trait aux défenses obligatoires lors de la possibilité de combats d'unification. En négociant avec l'IBF, le promoteur de Froch et

la chaîne HBO, GYM a été en mesure d'obtenir justice. Froch et Kessler se battront donc pour les deux titres le 25 mai prochain, en Angleterre, mais le vainqueur abandonnera dès le lendemain le titre IBF. La fédération lancera quant à elle des invitations aux

Stevenson aura sa chance mondiale

aspirants au titre selon le classement qui sera émis le 14 février. L'IBF en-verra la première lettre le 25 mars.

GYM a accepté d'organiser le combat pas plus tôt que deux semai-nes après le combat d'unification (d'où la date du 8 juin), tandis que l'IBF

s'est engagée à offrir l'opportunité à Stevenson de devenir champion du monde pas plus tard que 90 jours après l'envoi de la première lettre d'invitation, donc, le 25 juin. Inactif depuis octobre dernier, Stevenson ne souhaite pas patienter jusqu'en juin pour se battre. Depuis qu'il est revenu dans le giron de GYM, il a sans cesse demandé de venger sa défaite par arrêt de l'arbitre au deuxième round contre Boone, en avril 2010. Steven-son et GYM estiment que c'est la seule occasion qu'aura Stevenson de venger cette défaite. Il le fera dans le cadre de la série Rapides et Dangereux, le 22 mars prochain. Stevenson prend tout de même un risque, puisqu'une défaite contre Boone ferait en sorte qu'il ne soit plus l'aspirant obligatoire au titre de l'IBF.

Source : La Presse Canadienne

Haïti s’incline face à la Boliviemi-temps (1-1) entre les deux prota-gonistes qui ont fait jeu presque égal mais, avec une légère domination de la sélection locale supportée par ses fanatiques qui n’étaient pas en grand nombre.

De retour aux vestiaires, les Boli-viens ont inscrit un second but, et ce, toujours sur balle arrêtée mais cette fois, par l’intermédiaire de Gualberto Mojica (58’). Son tir apparemment anodin a pris à défaut toute la défense haïtienne, ainsi que Guerry Romondt qui au passage ne fait que saluer le ballon.

Visiblement fatigués, les expatriés n’ont pas livré un grand match parti-culièrement en deuxième mi-temps. La faute, le technicien cubain de la sélection nationale de football, Israël Blake Cantero n’a su tenir compte, ni du fait que ces joueurs venaient d’ef-fectuer un parcours de (20h) d’avion, (Paris-Miami, et Miami-La Paz), ni du décalage horaire de (4h).

Arrivés le mardi 5 février à 2h (a.m.) en Bolivie, les Grenadiers ont beaucoup souffert dans le dernier instant de la rencontre. En face, les locaux assoiffés de victoire sont en mesure de préparer dans de meilleu-res conditions psychologiques, les deux matches prévus en mars face respectivement à la Colombie et à l’Argentine comptant pour la suite des éliminatoires de la Coupe du monde de la Fifa, Brésil 2014.

Au nombre de face-à-face, la Bolivie mène par deux victoires à zéro devant Haïti. Elle s’était imposée sur le score sans appel de (9-2) en 2000

avant de battre sur le fil l’équipe na-tionale d’Haïti, le mercredi 6 février 2013 (2-1).

A en croire le président de la Fhf, Yves Jean-Bart, les Grenadiers devraient en principe jouer face à la Corée du Sud le 22 mars prochain. L’objectif de cette rencontre est de peaufiner la préparation des Grena-diers pour la 12e édition de la Gold Cup qui aura lieu aux USA, du 7 au 28 juillet 2013.

Mercredi 6 février 2013Santa Cruz de la Sierra (Estadio

Ramón Tahuichi Aguilera)Bolivie - Haïti : 2-1 Belfort 10’

(HAI), Caucedo 33’ et Gualberto Mejica 58’ (BOL)

Spectateurs : 8 000 environArbitres : Ulises Mereles (Para-

guay), assisté par ses compatriotes, Milciades Saldivar et Hugo Martinez

La formation des deux équipes :Bolivie : Carlos Arias (GK). -

Ronny Jiménez (Ronald Segovia), Raldes Ronald, Luis Gutierrez, Marvin Bejarano. - Ronald Garcia (Alejandro Meleán), José Luis Chavez, Rudy Cardozo (Danny Bejarano), Alejandro Chumacero (Gualberto Mojica). - Carlos Saucedo (Eduardo Fierro) et Marcelo Martins (Rodrigo Vargas).

DT : Xavier AzkargortaHaïti: Guerry Romondt (GK).-

Kévin La France, Jean Garry Rubin, Olrish Saurel (Wiselet Saint-Louis), Wilde Donald Guerrier, Monouma Constant Junior, Frucien Brunel, Max Hilaire (Vaniel Sirin), Jeff Louis, Jean Eudes Maurice et Belfort Kervens Fils (Fritznel Louis).

DT: Israel Blake CanteroArbitre: Ulises Mereles (Para-

guay), assisté par ses compatriotes, Milciades Saldívar et Hugo Martínez (Par).

Légupeterson Alexandre

Une phase de la rencontre Bolivie-Haïti

MATCH AMICAL

L’équipe nationale de la Bolivie s’est une nouvelle fois imposée par (2-1), mi-temps (1-1) face à la sélection haïtienne de football

devant 8 000 spectateurs approxima-tivement, en match amical internatio-nal disputé le mercredi 6 février 2013 à l’Estadio Ramón Tahuichi Aguilera, et ce, malgré l’ouverture du score si-gnée pour les Grenadiers de fort belle manière par l’attaquant du Mans (L2/France), Belfort Kervens Fils (10’).

Dès le coup d’envoi de la ren-contre, ce sont les Grenadiers qui se sont montrés les plus dangereux en ouvrant d’ailleurs le score fort logi-quement par l’ancien attaquant du Tempête FC de Saint-Marc, Kervens Fils Belfort. Ce dernier, sollicité en position d’ailier droit, en a profité pour placer une frappe croisée du droit d’environ 25 mètres, que Calos Arias, le portier de l’équipe bolivienne n’a pas pu contrer

Ainsi, les Haïtiens étaient sur la bonne voie pour faire oublier l’humi-liante défaite qu’ils avaient subie le 19 janvier dernier (0-3) face à l’équipe nationale du Chili. En fait, les Gre-nadiers ont tenu le bon bout, et ce, jusqu’à la 32e minute de jeu, avant d’encaisser le but égalisateur signé par Carlos Caucedo (33’). L’attaquant de la Bolivie avait bénéficié d’un bon corner. Dans une défense un peu fébrile, il en a profité pour loger le ballon au fond des filets du gardien haïtien, Romondt Guerry, impuissant devant ce coup de tête placé en pleine surface de réparation.

On en reste là pour le score à la

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8 8 février 2013No 797

Dossiers Interdits

Par Gary Victor

Bernard Sourbier arriva dans les minutes qui suivirent. Nous, nous avions préféré sortir un instant des locaux de l’entreprise funéraire. Il était difficile de demander à quelqu’un de supporter pareille puanteur. La foule avait grossi. Pour contenir les curieux, on avait dû faire appel à d’autres agents. Je mis rapide-ment Sourbier au courant de ce qui venait d’arriver.

-Je veux seulement un policier avec moi. Quelqu’un qui a du sang froid. Je ne veux pas de gâchette sensible.

Mon ami officier alla discuter avec les policiers, puis il revint avec l’un d’entre eux. Un petit gaillard, jeune, court et trapu, aux yeux pétillants d’intelligence.

-L’agent Morisseau va vous accompa-gner à l’intérieur. Vous pouvez compter sur lui.

-Vous en êtes certain, agent Moris-seau ? lui demandai-je.

-Je connais déjà votre réputation à la police, monsieur Ouari, dit le jeune poli-cier. Vous pouvez compter sur moi.

-Bien, dis-je. Nous allons devoir tra-vailler vite.

Je pris la tête de notre petit groupe et j’entrai à nouveau dans les locaux de l’en-treprise funéraire. Je m’orientai facilement jusqu’à la pièce où se trouvait la mor-gue. Il y avait un bureau poussé dans un coin avec une chaise à roulette. Bernard Sourbier alla fouiller rapidement dans les tiroirs. Il trouva un dossier qu’il examina rapidement.

-D’après ce qui est écrit, il devrait y avoir cinq cadavres dans les tiroirs, dont seulement deux avec un certificat de décès. Un accident de moto, et un décès par balle.

-On n’a pas de temps à perdre. Il faut que nous sachions lequel s’est réveillé au cours de la nuit.

Nous ouvrîmes les tiroirs un à un pour prendre les corps et les allonger sur le sol. Nous ne pouvions pas perdre de temps. Il y avait cinq hommes et une femme. Il y avait trois tués par balle. Ceux- là ne pouvaient pas s’être réveillés. Un autre avait reçu plusieurs coups de couteau à la poitrine, dont un en plein cœur. Il ne restait plus que celui qui était mort suite à l’accident de moto.

-Regardez, Sourbier me dit Ouari. Vous pensez qu’une moto peut faire cela ?

Sourbier me montrait des contusions multiples sur le corps du cadavre. Il avait été sauvagement battu.

-Ce n’est certainement pas avant l’acci-dent de moto, dit Sourbier.

-Vous avez raison, conclus-je après un bref examen. Ce ne peut-être que lui. Tous les autres étaient bien morts alors que lui on a dû l’emmener ici dans un profond coma après l’accident de moto. On l’a cru mort. Au cours de la nuit, il se réveille. Les employés de l’entreprise lui font la peau.

-Mais pourquoi le garde laisse faire ?-Tout a du se passer très vite. Le por-

teur du garde se réveille, mais il est à demi

conscient. Il est presque à l’état végétatif. Le garde s’est activé je dirais en retard alors que les employés ont recasé le mort.

-Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demanda Sourbier.

-J’espère qu’on ne se trompe pas. Il faut qu’on trouve aujourd’hui même le fournisseur du garde. A-t-on l’identité de cet homme ?

-Oui, me dit Sourbier. Prénom :Di-til. Nom :Jean. Il y a même son adresse dans le dossier. À part cela, on ne connait rien d’autre de lui.

-Une personne qui a signé pour que l’entreprise funéraire accepte le corps ?

-Un certain Soucou… -Le nom me dit quelque chose, dis-je.

Mais je ne vois pas… Maintenant, c’est à vous de jouer, Sourbier. Nous avons très peu de temps. Ce garde sera fou furieux

au cours de cette nuit. Nous devons em-pêcher cela.

***Bernard Sourbier descendit de la

moto et tendit un billet de cent gourdes au chauffeur. Il avança sur le trottoir l’air décontracté en sachant déjà que dans ce quartier on repérait rapidement tout nouveau venu. Il y avait plein de petits commerces des deux côtés de la rue. On pouvait trouver ici les pièces de véhicules les plus rares. Il trouva rapidement l’im-passe où habitait Ditil Jean. Il y entra sans regarder en arrière pour ne pas donner l’impression qu’il était sur ses gardes, car c’était le meilleur moyen de se faire repé-rer. Il vit le taudis au fond d’une cour. Il y avait deux motos en réparation devant la porte. Il y avait aussi deux jeunes en jeans, qui conversaient en s’échangeant un joint.

Sourbier s’avança.-Je suis à la recherche de Ditil Jean, se

présenta-t-il.-Vous lui voulez quoi ? demanda l’un

des jeunes, un rien agressif.-Je suis envoyé par un cousin qui vient

de Miami et qui le recherche pour lui remettre quelque chose.

L’autre jeune alla frapper à la porte.-Marie-Jeanne. Il y a quelqu’un qui

demande pour Ditil.Sourbier entendit comme un glousse-

ment à l’intérieur et la porte s’ouvrit. Une femme enceinte apparut sur le seuil.

-Entrez donc, dit-elle à Sourbier. Atten-tion à votre tête.

Sourbier entra en se courbant un peu. Une ampoule de faible puissance pendait au plafond. Il comprit trop tard qu’il avait commis une erreur. Le métal froid du double canon d’une carabine se posa sur sa nuque.

***-Ce n’est pas de ma faute, hurla la

jeune femme enceinte soudain en larme. J’avais dit à Ditil de cesser de voir ces gens…Maintenant il est mort… Il est mort.

-Cesse de jacasser, ordonna l’un des trois hommes qui se trouvaient à l’inté-rieur du minuscule logis.

Il gifla violemment la jeune femme qui alla s’étaler sur le lit, les boutons de son corsage incapable maintenant de contenir son énorme ventre.

-À genoux et les mains sur la tête dit à Sourbier celui qui lui pressait le canon de l’arme sur la nuque.

Il obéit sans réticence. Il avait suffisam-ment d’expérience pour reconnaître ici, des gens qui pouvaient tuer sans hésiter.

-Qu’est-ce que tu lui voulais à Ditil ? demanda celui qui paraissait le chef du groupe, un grand maigre, vêtu d’une chemisette militaire avec les bras complè-tement tatoués.

-Je vous l’ai dit… Il y a un cousin de Ditil.

Il reçut un coup de crosse de fusil qui l’envoya sur le sol froid du taudis. Le choc fut si violent qu’il crut qu’il allait perdre connaissance.

-Cesse de mentir. Ditil n’avait aucun cousin à l’étranger. Je parie que tu es venu pour autre chose.

-Je ne mens pas, persista Sourbier.Le chef s’approcha de Sourbier et lui

prit au collet pour le forcer à se relever. L’haleine du malfrat puait l’herbe et le mauvais alcool.

-On ne va pas perdre notre temps. Nous recherchons peut-être la même chose.

-Quelle chose ? demanda Sourbier.-Le garde que Ditil m’a volé.-Comment pouvait-il voler un garde ?-Il est allé le demander à Soucou, son

frère de bòkò. Mais ce dernier ne pourra pas le regretter. Je lui ai coupé la gorge ce matin de mes mains.

Les choses se compliquaient, pensa Sourbier surtout qu’il ne voyait pas com-ment il allait se sortir de ce mauvais pas.

-Et si tu n’as pas quelque chose d’im-portant à me dire, tu risques de subir le même sort.

Un rasoir à la lame effilée apparut comme par magie dans la main du bandit.

-Vous ne savez pas où se trouve Ditil ? s’étonna Sourbier.

-On nous a appris qu’il est mort hier dans un accident de moto.

-S’il est mort, comment pourrez-vous récupérer le garde qu’il vous a volé ?

-Le garde m’écoute. Je suis son vrai maître. Ditil doit le saouler, doit lui mentir pour qu’il puisse lui obéir.

Voici donc la raison du temps pris par le garde pour réagir. Il laisse les employés de l’entreprise funéraire s’en prendre à Ditil. Ensuite, il intervient.

-Je sais où se trouve celui que vous cherchez, dit Sourbier.

L’homme aux tatouages pressa la lame de son rasoir sous le cou de l’agent de la SAD. Ce dernier n’osa pas respirer de peur que son souffle n’ouvre le passage à la lame.

-Savez-vous ce que vous risquez si vous mentez ? souffla l’homme aux tatouages.

-Je sais, arriva à dire Sourbier. Je sais.

ASWAFIANGRésumé épisode précédent : René Ouari a été appelé d’urgence à une entreprise funéraire au petit matin. On a retrouvé les cinq employés qui s’y trouvaient au cours de la nuit, assassinés, les corps sectionnés.

II