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ÆRZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERN SOCIETE DES MEDECINS DU CANTON DE BERNE N o 2 / avril 2016 www.berner-aerzte.ch Sujets de cette édition: Décisions de l’Assemblée des délégués 2016 2 Simon Golder, Esther Hilfiker 3 Rapport annuel du président pour 2015 4 Les contrôles médicaux des conductrices et conducteurs selon la nouvelle législation fédérale 9 10 lettres pour le service médical de base 11 Des success stories dans un contexte difficile 13 La LAMal a 20 ans – le temps est venu de tirer un bilan 16 Quoi de neuf? 19 doc.be Apaisement, consensus et remaniement de l’organisation du service ambulatoi- re des urgences dans tout le canton. Pour obtenir des solutions prometteuses, si possible équilibrées, nous avons besoin de la volonté et de la solidarité de tous les praticiens. Et non de cette mise en avant constante, opiniâtre, accompagnée de menaces et de jalousie, des intérêts particuliers! Il est également nécessaire d’examiner objectivement et d’éliminer les erreurs du passé sans que les déci- deuses et décideurs disposés à poursuivre le travail ne se retrouvent dans la ligne de mire. J’attends à l’avenir de la direction de la santé publique et de la prévoyance sociale un comportement fondamentalement coopératif envers notre travail en tant que médecins, s’efforçant sincèrement nuit et jour à maintenir une bonne prise en charge médicale. Une poursuite intensive des efforts de diverses institutions afin de conserver les soins de premiers recours à l’aide d’un ensemble de mesures. Le Grand Conseil et le Conseil exécutif ont le pouvoir d’augmenter sensiblement les capacités des bureaux de coordination ainsi que du programme d’assistanat au cabinet médi- cal du BIHAM comptant actuellement vingt-et-une places d’assistanat par an dans des cabinets médicaux de formation et d’élargir les offres complémentaires. L’utilisation ciblée de l’argent public doit aider à ce que la clinique universitaire propose également une formation des médecins de premiers recours dans les «petites disciplines». À l’heure actuelle, les hôpitaux privés répertoriés sont loin de se réserver les meilleurs morceaux. Du fait de restructurations internes, la volonté de s’engager davantage est palpable et visible. Je souhaite une meilleu- re collaboration et perméabilité dans l’organisation des curricula par les hôpitaux privés répertoriés. Le système combiné des hôpitaux publics formateurs en Suisse orientale (hôpital cantonal de Winterthour) où les médecins en chef embau- chent ensemble les assistants est très prometteur. D’autres éléments stabilisateurs dans cet ensemble pourraient être: l’ancrage dans la loi sur la santé LSan du canton de Berne de la délégation de mesures diagnostiques et thérapeutiques à la coordinatrice en médecine ambulatoire sous la responsabilité du/de la propriétaire du cabinet, une coopération interprofes- sionnelle renforcée avec les pharmaciens d’officine, et l’accroissement du pres- tige et de l’attractivité de la profession de médecin de premier recours grâce aux activités de recherche et d’enseignement autonomes, constantes et couronnées de succès de la chaire de médecine de premier recours. Dr Beat Gafner Président de la Société des Médecins du Canton de Berne Ma liste de vœux 2016 pour le canton de Berne et la SMBC avec ses sept comités médicaux et vingt-deux sociétés professionnelles

doc - berner-aerzte.ch · Dr Daniel Marth, Berne ... mier recours dans le canton de Berne » a défini comme principales exigences: l’inté-gration d’un socle de critères homogènes

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ÆRZTEGESELLSCHAFTDES KANTONS BERNSOCIETE DES MEDECINSDU CANTON DE BERNE

No 2 / avril 2016www.berner-aerzte.ch

Sujets de cette édition:

Décisions de l’Assemblée des délégués 2016 2

Simon Golder, Esther Hilfiker 3

Rapport annuel du présidentpour 2015 4

Les contrôles médicaux desconductrices et conducteursselon la nouvelle législationfédérale 9

10 lettres pour le service médical de base 11

Des success stories dans un contexte difficile 13

La LAMal a 20 ans – le tempsest venu de tirer un bilan 16

Quoi de neuf? 19

doc.beApaisement, consensus et remaniement de l’organisation du service ambulatoi-re des urgences dans tout le canton. Pour obtenir des solutions prometteuses,si possible équilibrées, nous avons besoin de la volonté et de la solidarité de tousles praticiens. Et non de cette mise en avant constante, opiniâtre, accompagnéede menaces et de jalousie, des intérêts particuliers! Il est également nécessaired’examiner objectivement et d’éliminer les erreurs du passé sans que les déci-deuses et décideurs disposés à poursuivre le travail ne se retrouvent dans la ligne de mire. J’attends à l’avenir de la direction de la santé publique et de la prévoyance sociale un comportement fondamentalement coopératif envers notre travail en tant que médecins, s’efforçant sincèrement nuit et jour à maintenir unebonne prise en charge médicale.

Une poursuite intensive des efforts de diverses institutions afin de conserver lessoins de premiers recours à l’aide d’un ensemble de mesures. Le Grand Conseilet le Conseil exécutif ont le pouvoir d’augmenter sensiblement les capacités desbureaux de coordination ainsi que du programme d’assistanat au cabinet médi-cal du BIHAM comptant actuellement vingt-et-une places d’assistanat par andans des cabinets médicaux de formation et d’élargir les offres complémentaires.L’utilisation ciblée de l’argent public doit aider à ce que la clinique universitairepropose également une formation des médecins de premiers recours dans les«petites disciplines». À l’heure actuelle, les hôpitaux privés répertoriés sont loinde se réserver les meilleurs morceaux. Du fait de restructurations internes, lavolonté de s’engager davantage est palpable et visible. Je souhaite une meilleu-re collaboration et perméabilité dans l’organisation des curricula par les hôpitauxprivés répertoriés. Le système combiné des hôpitaux publics formateurs en Suisse orientale (hôpital cantonal de Winterthour) où les médecins en chef embau-chent ensemble les assistants est très prometteur.

D’autres éléments stabilisateurs dans cet ensemble pourraient être: l’ancragedans la loi sur la santé LSan du canton de Berne de la délégation de mesuresdiagnostiques et thérapeutiques à la coordinatrice en médecine ambulatoire sousla responsabilité du/de la propriétaire du cabinet, une coopération interprofes-sionnelle renforcée avec les pharmaciens d’officine, et l’accroissement du pres-tige et de l’attractivité de la profession de médecin de premier recours grâce auxactivités de recherche et d’enseignement autonomes, constantes et couronnéesde succès de la chaire de médecine de premier recours.

Dr Beat GafnerPrésident de la Société des Médecins du Canton de Berne

Ma liste de vœux 2016 pour le canton de Berneet la SMBC avec ses sept comités médicaux et vingt-deux sociétés professionnelles

AERZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 2/2016 – 2

Communications du secrétaire

Décisions de l’Assemblée des délégués du jeudi 17 mars 2016

Thomas Eichenberger, secrétaire de la Société des Médecins du Canton de Berne

c) Election de l’actuel vice-présidentDr Rainer Felber, Boll

À L’UNANIMITÉ AVEC SEPT ABSTENTIONS

d) Election d’une nouvelle vice-présidenteDr Esther Hilfiker, Berne

À L’UNANIMITÉ AVEC UNE ABSTENTION

e) Election des membres actuels du comité Prof. Heinz Zimmermann, BerneDr Roland Brechbühler, CorgémontDr Ronald Dubach, BurgdorfDr Simon Golder, ThouneDr Daniel Marth, Berne Dr François Moll Trümpler, BienneDr Alex Schallberger, Unterseen

À L’UNANIMITÉ

1. Approbation des comptes annuels de 2015 et rapport de l’organe de contrôle

À L’UNANIMITÉ

2. Décharge au comité directeur

À L’UNANIMITÉ

3. Fixation des cotisations des membres pour 2016 Comme jusqu’à présent, à savoir:

Kategorien:01 Membre indépendant, engageant sa responsabilité

personnelle, avec autorisation de pratiquer Fr. 1’070.–02 Membre salarié avec un statut de cadre Fr. 600.–03 Membre salarié sans statut de cadre Fr. 400.–04 Membre d’une formation postgrade de la FMH Fr. 300.–05 Membre domicilié et exerçant à l’étranger Fr. 150.–06 Membre ne travaillant actuellement pas comme médecin Fr. 150.–

Réduction ROKO: Fr. 300.-Réduction livraison de données (Ponte Nova): Fr. 400.-

À L’UNANIMITÉ

4. Budget 2016

À L’UNANIMITÉ

5. Compétence octroyée au Comité cantonal d’exiger au besoin CHF 100.– de chaque membre exerçant en indépendant et CHF 50.– de chaque membre salarié envue d’alimenter le fonds dédié aux relations publiques.

À L’UNANIMITÉ AVEC UNE ABSTENTION

6. Electionsa) Election de l’organe de révisionHans Siegenthaler AG, Laupen

À L’UNANIMITÉ AVEC UNE ABSTENTION

b) Election du présidentDr Beat Gafner, Niederscherli

À L’UNANIMITÉ AVEC SEPT ABSTENTIONS

Christian Gubler fait ses adieux après plus de vingt ans d’activité au sein du comité directeur. Le président de la SMCB, Beat Gafner, et son vice-président, Rainer Felber, ont été confirmés dans leurs fonctions par les délégués.Photo: Marco Tackenberg

AERZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 2/2016 – 3

Nouvelle vice-présidente de la SMCB

Esther HilfikerMembre du Comité de la SMCB depuis le 3 décembre 2015

Simon Golder

J’ai grandi dans le quartierLänggass à Berne où j’ai eu lachance de passer une enfanceheureuse. Ma scolarité s’estdéroulée à Berne où j’ai obtenumon certificat de maturité (typeC) au lycée Neufeld avant d’en-tamer des études de médecineà l’université de Berne. Très tôt,ma préférence s’est portée surles disciplines techniques etdurant mon année d’études àoption, le Professeur W.A. Fuchsa su me passionner pour le diagnostic radiologique. Ayantterminé mes études en 1987, jecommençais la même annéemon assistanat à l’institut de

radiologie diagnostique de l’Inselspital où j’ai également rédigé mathèse de doctorat. Suivirent des années de formation à l’hôpitalcantonal de Coire et l’Inselspital.

Une fois mon titre de médecin spécialiste en radiologie en poche,j’ai commencé à travailler comme chef de clinique à l’Inselspital. Aumilieu des années nonante, j’ai changé de cap en exerçant dans leprivé à l’institut de radiologie Brunnhof de Berne. Peu de tempsaprès, je faisais mes premiers pas sur le parquet de la politique cor-porative en tant que déléguée suppléante de ce qui était encore àl’époque le cercle médical de Berne-Ville lors de l’assemblée desdélégués de la SMC. Le fait que, ces dernières années, je travaillaisà temps partiel m’a permis de m’engager davantage dans la poli-tique corporative, un engagement que je mets volontiers au servi-ce de la SMC. Car la médecine devient de plus en plus un difficilejeu d’équilibre entre société, politique et économie. Il faut recher-cher des stratégies répondant à la fois aux attentes des patients,de la base et des spécialistes, ainsi que de la médecine publique etprivée.

Sur le plan privé, je vis avec mon partenaire depuis plus de vingtans à la périphérie de Berne. Je trouve dans le sport et la naturedétente, inspiration et force. Ainsi que la motivation pour affronteravec mes collègues du comité directeur de la SMC les défis queconstitue le changement permanent dans le domaine de la santé etpour élaborer des solutions constructives.

Né le 4 mai 1940 à Frauenfeld TG, deuxièmed’une fratrie de six enfantsTrois fils, quatre petits-enfants

Études à Berne, Genève et SienneExamen d’Etat à Berne en 1967Formation postgrade en recherche clinique sur les protéines (Prof. Guido Riva), en médecine interne (Prof. Guido Riva) et en infectiologie (Prof. Heinz Keller) à l’hôpital Tiefenau.Thèse de doctorat à l’Institut de recherche clinique sur les protéines

Chirurgie à l’hôpital de district Sumiswald (Dr. Franz Grädel)

Médecine interne et néphrologie à la polyclinique médicale de l’uni-versité de Berne (Prof. François Reubi) et diabétologie (Prof. SimonFankhauser), gastro-entérologie (Prof. Fred Halter), secrétaire dugroupe de travail Transplantation à l’InselspitalEn dernier, chef de clinique et responsable du service de dialysede l’Inselspital, planification d’une unité d’autodialyse

1975, ouverture de l’unité de dialyse de vacances à Sigriswil, transfertà Thoune, Hohmad, en 1980, transmission à compter du 31/12/2004à Dr. Brigitte Landtwing de l’hôpital de Thoune.

1976 (jusqu’en 2002), cabinet de médecin de premier recours à Seftigen BE et médecin en chef à l’hôpital de district de Wattenwiljusqu’à sa fermeture. Offre de consultations de gastroscopie et denéphrologie.

De 2002 à 2015, cabinet de médecin de premier recours à Thouneaxé sur la gériatrie et la néphrologie, en retraite depuis le 1er mai 2015.

Membre de la FMH, de la SMCB, du CM Thoune, de la Société suisse de néphrologie, de la SGIM/SGAIM, membre fondateur dela Société suisse des patients insuffisants rénaux (SSPIR), membrefondateur de la Société suisse de transplantation. Durant quelquesannées, délégué du CM à la SMCB. Pendant de nombreusesannées, actif au sein de la commission Dialyse de la Société suis-se de néphrologie.

AERZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 2/2016 – 4

Rétrospective

Rapport annuel du président pour 2015

Le président de la SMCB passe en revue les points positifs et les difficultés de l’année écoulée avant de brosser une perspective portant sur les thèmes récurrents et les défis.

Dr Beat Gafner, président de la Société des Médecins du Canton de Berne

nistratif fédéral a réduit, avec effet rétroac-tif au 1er janvier 2010, la valeur de point pourle secteur hospitalier ambulatoire, la faisantpasser de CHF 1,16 à CHF 0,86, à savoir lavaleur applicable pour nos cabinets médi-caux. Le Tribunal justifie sa décision du faitde données insuffisantes dans la prise encharge ambulatoire du secteur hospitalier.

Au cours des dernières années, l’assistan-ce au suicide a conduit à des réclamationsde la part des praticiens car des médecinsdu service ambulatoire des urgences ontsouvent été appelés pour constater ledécès et procéder à la déclaration à la poli-ce et à l’Institut de médecine légale. Aprèsavoir échangé des courriers avec la direc-tion de l’IML, mené des entretiens avec EXITet initié la formation d’un pool de médecinsintéressés, l’Institut de médecine légale dela faculté de médecine de l’université deBerne se charge désormais de cette tâche.

Les deux journées de rencontre avec leGrand Conseil organisées par la SMCB –

La SMCB a su présenter le métier de médecin de premierrecours aux jeunes présents lors du salon MEDIfuture 2015. Le président de la SMCB, Beat Gafner, qualifie la participationà cet évènement de succès.Photo: Markus Gubler

Les réussites

MEDIfuture, le congrès annuel de carrièrepour les jeunes médecins, organisé à Ber-ne par l’ASMAC et la Mediservice VSAO-ASMAC, a attiré quelque 250 personnesdont une très grande partie s’est arrêtée austand de la SMCB.

La journée de réflexion portant sur «lamédecine de premier recours et la for-mation postgrade des médecins de pre-mier recours dans le canton de Berne» adéfini comme principales exigences: l’inté-gration d’un socle de critères homogènesdans les «Principes pour la réglementationdu service des urgences dans les cerclesmédicaux», l’élaboration d’un conceptgénéral en vue du remaniement de l’organi-sation et de la mise en œuvre systématiquedu service ambulatoire des urgences dansle canton de Berne, le soutien des motionsadressées au Grand Conseil réclamant denouveaux modèles au niveau de la forma-tion des médecins, une démarche coordon-née en termes de stratégie cantonale de lasanté et une réévaluation du numerus clau-sus. La SMCB est favorable à ce que lescontributions du canton à la formation post-grade des médecins assistants dans leshôpitaux soient augmentées au-delà desCHF 15’000, à ce que le programme d’as-sistanat au cabinet médical de la SAP et duBIHAM, qui est une réussite, se poursuiveet qu’une table ronde soit organisée avectous les partenaires pertinents afin de pro-mouvoir la formation postgrade dans leshôpitaux privés et publics et d’accroître laperméabilité de la formation entre les par-tenaires.

En termes de valeur de point, le secteurhospitalier ambulatoire et le secteurambulatoire des cabinets médicaux ontobtenu des parts de gâteau identiques –seul problème toutefois, le gâteau ne suffitpas pour les deux secteurs et la réussiten’est donc que relative! Le Tribunal admi-

AERZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 2/2016 – 5

tas, KPT) d’un côté et celles de la déléga-tion de la CCM de l’autre côté divergeaientau début des négociations de quelque 8centimes! Et ce, indépendamment du ren-chérissement qui est, bien entendu, toujourspris en compte.

La convention tarifaire avec les assureursaffiliés à tarifsuisse est toujours valable, de même le contrat avec HSK, toutefois à durée illimitée. Ainsi, la sécurité du droit est garantie et la souveraineté en matièrede tarifs démontrée. De nouvelles conven-tions tarifaires ont été élaborées avec lesdeux partenaires, à ne pas confondre avecla révision du tarif ambulatoire (RTA) où il estquestion d’un ajustement des bases éco-nomiques de notre travail en cabinet ambu-latoire.

Thèmes récurrents

Les problèmes de la reprise des cabinetsmédicaux avec des cas urgents dans toutle canton, pas seulement dans les régions

une réunion de midi pour tous les membresdu Grand Conseil lors de la session de prin-temps et un souper pour des membreschoisis du Grand Conseil lors de la sessiond’hiver – sont très appréciées, conduisentrégulièrement à un échange soutenu avecle comité directeur et favorisent la formationde l’opinion des membres du Conseil. En2015, la réunion de midi était consacrée authème «Exigence d’une motion du GrandConseil remplie au bout de 38 ans: le can-ton de Berne se dote d’une chaire de méde-cine de premier recours». Les conceptsprévus au départ pour durer peuvent chan-ger si vite…

Également positif, le soutien apporté auxdemandes de la corporation par les PMEBernoises au sein du Grand Conseilconcernant la question du financement dela formation postgrade, de la modificationde la constitution au sujet du diagnosticpréimplantatoire, ainsi que pour lesmotions «Autoriser la vaccination dans lespharmacies», «Élaboration concertée d’unestratégie cantonale de la santé», «Garantiedes soins médicaux de base: revoir la forma-tion des médecins et le numerus clausus»,«Mise en place du dossier électronique dupatient (LDEP) dans le canton de Berne»,«Deux poids et deux mesures dans la for-mation postgrade des médecins», «Initiati-ve cantonale: évaluation des distorsions dela concurrence contraires à la LAMal»,«Budget 2016: garantir la formation post-grade en médecine», etc.

La coopération avec les sociétés canto-nales de médecine dans le cadre de la CCMpour les questions à résoudre spécialementau niveau cantonal: le fait que, dans le can-ton de Berne, la valeur de point ait pu êtremaintenue depuis 2005 à 86 centimes endépit des différends entre les parties pre-nantes, est notamment à qualifier de suc-cès. Comme ce fut déjà souvent le cas ettout particulièrement cette année, les posi-tions de tarifsuisse et HSK (Helsana, Sani-

L’association ne risque pas de manquer de travail. Lors de la journée de réflexion 2015,la SMCB réclamait une fois de plus de nouveaux modèles pour la formation initiale et postgrade des médecins.Photo: Marco Tackenberg

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rurales, périphériques, ne feront que s’ag-graver dans les prochaines années. Iln’existe pas de solution miracle à court ter-me. Même les modèles considérés commeprometteurs dans le canton de Berne sontdépourvus de l’élément crucial, à savoirgarantir la relève médicale à long terme.Personnellement, je pense que l’effet leplus durable en la matière, malheureuse-ment avec un temps de latence de dix àquinze ans, réside dans l’augmentation descapacités de formation dans les universitésainsi que des possibilités de formationpostgrade jusqu’au diplôme de médecinspécialiste. La faculté de médecine de l’uni-versité de Berne a déjà fortement augmen-té ses capacités ces dernières années. Denouveaux bâtiments seraient nécessairespour pouvoir offrir les places de formationsupplémentaires souhaitées. La féminisa-tion, la tendance au travail à temps partiel,la non-disposition d’une génération saturéeà prendre des risques et le manque devolonté de la société d’honorer comme il sedevrait notre profession difficile sont, à monsens, les principaux facteurs responsablesde la situation. Sans oublier non plus lesressentiments personnels et les litiges decompétences entre nous médecins qu’il ne faut malheureusement pas sous-estimeret qui sont parfois à peine perceptibles àl’extérieur de notre corporation.Pas d’amélioration non plus en vue selonl’enquête 2015 sur la prise en chargemédicale. La médecine de premier recourset la pédiatrie sont toujours confrontées à lapénurie, spécialement dans les régionspériphériques, tandis que dans le domainede la chirurgie, de la chirurgie orthopé-dique, de la radiologie et de la cardiologie,l’offre de soins est excédentaire.

Dans le CM Berne Regio, les problèmesconcernant l’organisation du serviceambulatoire des urgences se sont telle-ment multipliés en 2015 que le président ducercle médical et la SMCB n’étaient plus enmesure de garantir la poursuite de l’organi-

sation à compter du 1er février 2016. À notreavis, les raisons proviennent en partie dufait que, malgré de nombreux entretiensavec l’Office du médecin cantonal, la SAPn’était pas disposée à définir les précisionsencore requises et les critères établissantce qui est à considérer comme un servicedes urgences fourni. À ceci s’ajoute le faitaggravant qu’au sein de la SAP, des déci-sions de l’Office du médecin cantonal ontété remises en question au détriment dufonctionnement du service des urgences.Les choses se compliquent encore un peuplus du fait que, parallèlement, les dix ansde service dans le CM Berne Regio, quis’appliquaient jusqu’alors, ont été rempla-cés par l’obligation de service prévue dansles statuts cantonaux, à savoir que l’obliga-tion de participer au service des urgencesexiste tant qu’il y a une activité en cabinet.Dans ce contexte, les «Principes (essen-tiels) pour la réglementation du service desurgences dans les cercles médicaux» ontété envoyés à tous les cercles médicauxavec la recommandation de les intégrer dans

Les médecins généralistes ont des difficultés à trouver des successeurs adéquats pour leurs cabinets – un thème récurrent en 2015.graphique provenant de l’enquête de la SMCB

sur la prise en charge médicale

AERZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 2/2016 – 7

La possibilité de se faire vacciner dans lespharmacies s’annonçait déjà depuis un certain temps dans toute la Suisse et sepratique également dans plusieurs can-tons. Cette revendication jouit aussi bien etavant tout au niveau politique nationalqu’au niveau des cantons d’un soutien qua-si unanime. Dans le canton de Berne, unemotion a demandé la libéralisation des vaccinations et de leur administration selonl’exemple zurichois. Le comité de directionde la SMCB a convenu de ne pas s’oppo-ser durant la saison 2015/2016 à un projetpilote sous la direction de l’Office du méde-cin cantonal offrant dans une certainemesure la possibilité de se faire vaccinercontre la grippe par les pharmaciens titulaires du certificat d’aptitude exigé. Lesconditions de vaccination sont définies,l’Office du médecin cantonal évaluera leprojet à la fin de la saison.

Malheureusement, la difficile attribution de la Chaire bernoise en médecine depremier recours s’est également avéréeêtre un thème récurrent. Le Professeur P.Jüni vint, vit et partit! Malgré tous les effortsdéployés par la SMCB pour diffuser l’infor-mation à notre base. La SMCB est repré-sentée par Rainer Felber à l’«advisoryboard» de l’Institut bernois de médecine depremier recours.

Nous rappelons une nouvelle fois qu’il estabsolument indispensable de procéder auxlivraisons obligatoires, définies dans lesstatuts cantonaux, des données portant surles coûts à PonteNova et NewIndex et des données relatives à l’infrastructure ducabinet à RoKo. Le système d’incitationmonétaire en votre faveur visant à augmen-ter la proportion des livraisons a été revu à la hausse en 2015. L’analyse des fichiersReason For Encounter et OBELISC aexplicitement aidé dans le canton de Berneà éviter la baisse massive de la valeur depoint qui s’annonçait en 2015.

En 2016 se déroulera la deuxième phase duprojet de fichier national MARS de l’OFSPet de l’OFS. L’introduction à l’échelle detoute la Suisse est prévue à l’automne2016. L’ampleur du fichier MARS, fixé dansla législation fédérale, sera nettement plusimportante que ce qui est pratiqué jusqu’àprésent au niveau cantonal. Mais le fait departiciper à la collecte des données portantsur les coûts et l’infrastructure vous facilite-ra en bien des points le travail avec MARS.

Politique hospitalière

Début 2015, j’ai suspendu ma participationaux réunions du conseil d’administration de«Renforcement du site médical de Berne(SMSB)». Les idées et les opinions concer-nant les concepts d’exploitation et d’orga-nisation, l’exode des cadres, la fermetureprécipitée d’un hôpital de ville et le rôle dela SMCB et de ses membres dans le dérou-lement du projet divergeaient beaucouptrop. Personnellement, je doute que le pro-jet puisse encore aboutir à quelque chosede suffisamment positif. Le vice-président Christian Gubler repré-sentera la SMCB à la commission électora-le pour la succession du Professeur A.Tobler au poste de directeur médical de l’In-sel Gruppe AG.

La décision de soutenir l’initiative populai-re Joder sur les sites hospitaliers avaitété prise lors de l’assemblée des déléguésen octobre 2013. Il était prévu de débattreà nouveau sur cette prise de position lorsde l’AD qui s’est tenue le 3 décembre 2015suite à la décision survenue au GrandConseil. En raison du contre-projet duConseil exécutif ainsi que de ceux déposéspar l’UDC et le PS peu avant le débat auGrand Conseil, l’affaire a été repoussée à lasession de printemps ou d’été 2016. Lorsde l’assemblée des délégués de la SMCB,devenue de ce fait purement informelle à ce sujet, les partisans de l’initiative et descontre-projets eurent l’occasion de présen-

leurs règlements relatifs au service desurgences. Ce travail éprouvant demandantbeaucoup de ressources se poursuivra en2016 avec la même intensité. Il sera alorsessentiel que toutes les parties prenantescontinuent à dialoguer.

«Interprofessionnalité» dans la prise encharge médicale est la formule magiquepour garantir le service médical de base.Facile à écrire mais difficile à réaliser. Sansopposition provenant du corps médical, je m’engage à évaluer le travail de nosassistantes médicales dans la gestiondes maladies chroniques de sorte quecela crée une véritable plus-value pour lesuivi des patients, que le travail des AMpuisse être facturé en tant que tel et qu’il enrésulte une meilleure image de la profes-sion. Le personnel soignant et les organi-sations SPITEX sont bien trop désireux des’implanter dans ce domaine.

Le vice-président de la SMCB, ChristianGubler, cherche par ailleurs, en coopérationavec des représentants des écoles d’assis-tante médicale, de la direction de l’instruc-tion publique et de l’association profes-sionnelle des AM, à obtenir des solutions au niveau de la formation des AM, notam-ment la formation en laboratoire et en radio-logie. Dans le canton de Berne, il manqueenviron 80 AM.

Je m’attends toutefois à une certaine oppo-sition dans nos propres rangs en ce quiconcerne mon autre interprétation de l’in-terprofessionnalité, à savoir la recherche etla présentation de points communs et derépartitions de tâches se complétant entrele corps médical en exercice et les phar-maciens d’officine. À cet effet, j’ai créé legroupe de travail «Médecin-pharmacien»dont les membres, tout en ayant parfaite-ment conscience des différences existantes,telles que la délivrance directe des médica-ments, discutent malgré tout ensemble.Nous nous limitons au canton de Berne.

AERZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 2/2016 – 8

aussi à l’échelle intercantonale et nationale,ont par ailleurs augmenté. Il est de plus enplus difficile de clarifier les questions defond avec toute l’attention requise et d’yréfléchir avec discernement. Le système demilice au niveau de la direction de l’asso-ciation cantonale touche à ses limites. Tousles membres du comité exercent à pleintemps en cabinet, occupent des fonctionsdirigeantes dans des institutions médicalesou sont membres d’importants cabinetsd’avocats. Comparez à ce sujet mes pro-pos dans le rapport annuel de l’année pré-cédente. En 2015, ma charge personnellede travail au profit de la SMCB était de 47heures par semaines contre 45 en 2014.

Perspective

Sans aucun doute, la tâche la plus difficilepour le comité central de la FMH sera en2016 de mener à bon port, comme nousl’entendons, la révision de la structuretarifaire ambulatoire TARMED et de bienl’ancrer. Les rapaces guettent les erreurs denavigation et la mutinerie dans nos propresrangs.

De plus, la stabilisation du budget déci-dée en 2015 doit être mise en œuvre au sein de la FMH, ce qui ne manquera pas deprovoquer quelques blessures sensibles.

De même, le fichier MARS de l’OSFP et del’OSF sera un sujet dominant (voir ci-avant).

Dans le canton de Berne, la SMCB souhaitesonder les possibilités et aider à promou-voir davantage la formation postgradecomme médecin de premier recoursdans les hôpitaux privés et publics. Unetable ronde se tiendra au mois de mars2016 avec les représentants pertinents.Ceci pour réaliser les objectifs fixés lors desjournées de réflexion 2013 et 2015.

La professionnalisation du service ambu-latoire des urgences doit désormais seconcrétiser. Une opération qui touche lescercles médicaux au plus profond de leurstructure, demandera d’abandonner cer-taines habitudes et nous occupera pourquelques années.

Pour répondre à la journée de réflexion 2014,le groupe de travail Médecin-pharmacientente de définir des champs d’activité com-muns, en dépit des différences qui existent

ter leur point de vue. Une fois la décision duConseil connue, nous reprendrons le débatanimé et émotionnel, qui s’était développéparmi les délégués, lors d’une AD régulièreou extraordinaire de la SMCB avant de fixerla position de cette dernière.

Prises de position, procédures deconsultation

11.418 Initiative parlementaire Joder: LAMal.Accorder plus d’autonomie au personnelsoignant (approbation en majorité), modifi-cation de l’ordonnance fédérale sur l’assu-rance-maladie (refus), réplique à la modi-fication de l’ordonnance sur les règles de lacirculation routière (OCR): dérogations àl’interdiction de conduire sous l’influencede l’alcool (approbation), enquête ASSM:état de la mise en œuvre de la feuille de rou-te «Un système de santé durable pour laSuisse» (rejet), révision partielle de l’ordon-nance sur les soins hospitaliers; procédurede consultation (renvoi), procédure deconsultation concernant la convention surle financement de la formation postgrade(CFFP) (approbation en majorité), colloqueCentres d’accueil des patients (rejet)

Divers

La conduite du secrétariat de la SMCB estdu ressort de l’agence forum pr qui exécu-te cette mission dans le cadre d’un mandat.En concertation avec le comité, les tâchesont été réparties différemment, MadameSandra Küttel prenant la direction dusecrétariat à partir du 1er janvier 2016. Mon-sieur Markus Gubler a obtenu un excellentrésultat à l’examen professionnel supérieurde conseil en communication et prend denouvelles fonctions au sein de l’agence. Jeremercie vivement Markus Gubler pour sacollaboration au secrétariat de la SMCB.

Andreas Bieri, CM Haute-Argovie, et Tho-mas Heuberger, tous deux de «vieux lions»de la politique corporative, ont quitté lecomité directeur de la SMCB. Nous avonségalement fêté les 25 ans de service deThomas Eichenberger.

En ce qui nous concerne

La charge de travail du comité directeurn’a pas diminué au cours de l’année écou-lée. La complexité et l’imbrication des solu-tions recherchées au sein du canton, mais

sur les questions de la propharmacie et dela dimension de l’interprofessionnalité.

«BeHealth» est le nom d’un projet créé parl’Office du médecin cantonal, sur la base dela loi sur le dossier électronique du patientapprouvée au Parlement et des motionsadoptées par le Grand Conseil. Il s’agit enpremier lieu de créer dans le canton de Berne les «communautés de référence»comprenant autant de prestataires quepossible du domaine des soins médicaux,comme cela existe déjà dans d’autres can-tons. La SMCB participe aux discussions.Mais elle fait toujours remarquer que lescommunautés de référence et les dossiersélectroniques de patients ne peuvent fonc-tionner correctement qu’avec des dossiersmédicaux existants déjà sous forme élec-tronique et mis en réseau. De plus, la com-pensation financière pour les heures de travail nécessaires à la mise à jour des données, à l’entretien et l’avantage pour lecorps médical en exercice n’est absolu-ment pas réglée ni clarifiée.

De même, nous allons devoir mener la dis-cussion concernant la dispensation direc-te des médicaments dans le cabinet médi-cal. Le VBHK lance une enquête à ce sujeten janvier 2016.

Une troisième tentative de pourvoir durable-ment la chaire de médecine de premierrecours de la faculté de médecine de l’uni-versité de Berne sera entreprise début 2016.

En mois de mai 2016 commenceront lespremières réunions sous l’égide de la SMCBet de l’Insel Gruppe AG en vue de préparerles journées BETAKLI 2017.

Je remercie toutes les collaboratrices ettous les collaborateurs du secrétariat, ducomité et de la commission pour leur gran-diose engagement.

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L’ordonnance réglant l’admission à la circu-lation routière (OAC) définit quels médecinsseront autorisés à l’avenir à procéder dansquelles conditions à quel type d’examensd’aptitude à la conduite. La nouvelle plate-forme créée en raison de ces modifications,www.medtraffic.ch, propose aux médecinset conducteurs les informations nécessairessous une forme conviviale.

Exigences et autorisations pour les examens médicaux

L’ordonnance définit quatre niveaux decompétence liés aux examens que lemédecin est autorisé à faire. Lorsqu’unmédecin est autorisé à procéder aux exa-mens d’un niveau supérieur, il peut toujourségalement réaliser les examens desniveaux inférieurs (par ex. un médecin duniveau 2 peut procéder aux examens duniveau 1).

Niveau 1

Les médecins du niveau 1 sont autorisés àprocéder aux examens médicaux pour lesdétenteurs d’un permis de conduire âgésde plus de 70 ans (les seniors). Pour êtrereconnu pour le niveau 1, le médecin doitêtre titulaire d’un titre postgrade fédéral oureconnu, si ce titre est étranger, et confirmervia une auto-déclaration qu’il possède lesconnaissances et compétences définiespour les évaluations de l’aptitude à laconduite. L’auto-déclaration, comprenantla liste des connaissances et compétences,s’effectue via le site www.medtraffic.ch. Lemédecin est libre de choisir sous quelle for-me il souhaite acquérir les connaissanceset compétences. La Société Suisse deMédecine Légale (SSML) propose d’acqué-rir ces compétences et connaissance lorsde formations reconnues par l’Office fédé-ral des routes (OFROU). Les lieux et datesdes cours sont disponibles sur www.med-traffic.ch. En cas de participation aux courspour le niveau 1, l’auto-déclaration se fait

automatiquement avec la confirmation ducours. L’OFROU et les offices de la circula-tion routière estiment que les médecins qui,jusqu’à présent, ont procédé aux examensen tant que médecins de premier recours,demanderont leur agrément au moyen del’auto-déclaration ou en prenant part à uneformation.

Niveau 2

Les examens concernant les détenteursd’un permis de conduire des catégoriesprofessionnelles (C, C1, D, D1, transport depersonnes à titre professionnel et expertsde la circulation) sont du ressort des méde-cins du niveau 2 ou supérieur. Ceci aussibien pour ce qui est du premier examen lorsde la demande de la catégorie choisie quepour les examens périodiques suivants.Pour obtenir l’agrément pour le niveau 2, lesmédecins doivent disposer de l’agrémentpour le niveau 1 et confirmer avoir suivi lesmodules 4 et 5 de la formation continue dela SSML (voire l’offre de formation continuesur www.medtraffic.ch).

Niveau 3

Conformément à l’OAC, les médecins desniveaux 1 et 2 ont la possibilité, si les résul-tats de l’examen médical sont ambigus, de demander à l’office de la circulation rou-tière que les personnes soient à nouveauexaminées par un médecin de niveau 3. Onpeut s’attendre à ce que cette procédurereste l’exception car les médecins desniveaux 1 et 2 sont qualifiés en conséquen-ce pour les examens et devraient être enmesure de procéder eux-mêmes à une éva-luation concluante.

Niveau 4

Celui qui est en possession du titre de«Spécialiste en médecine du trafic SSML»est autorisé à procéder à l’ensemble desexamens médicaux requis dans ce domaine.

Via Sicura

Les contrôles médicaux des conductrices et conducteurs selon la nouvelle législation fédérale

Par étape successives, la Confédération met en œuvre son programme Via Sicura visant à améliorer la sécurité routière en modifiant la législation. Au 1er juillet 2016 entre en vigueur le paquet adaptant,

d’une part, les exigences médicales minimales imposées aux conducteurs1 à l’état actuel de la science etdu droit et, d’autre part, devant garantir l’assurance qualité des évaluations de l’aptitude à la conduite.

Martin Bruder, directeur du service Sécurité routière administrative, Office de la circulation routière et de la navigation du canton de Berne

Outre les examens cités ci-dessus, en fontnotamment partie les expertises portant surla dépendance à l’alcool et aux stupéfiants.

Recours à des médecins spécialistes

Les médecins effectuant les examens men-tionnés ci-dessus peuvent recourir à desmédecins spécialistes pour leur évaluation(par ex. un ophtalmologiste). Ces médecinsspécialistes n’ont pas besoin d’un agrémentspécifique.

Validité et cours de rafraîchissement

L’agrément est valable cinq ans. Pour pro-longer l’agrément de cinq ans supplémen-taires, le médecin du niveau 1 doit confirmerpar l’auto-déclaration qu’il possède tou-jours les connaissances et compétencesrequises. Les médecins des niveaux 2 et 3doivent apporter la preuve qu’ils ont suiviune formation continue d’une demi-journéeportant sur les questions de médecine dutrafic.

Nouvelles exigences médicales minimales

Désormais, les exigences minimales sontclassées en deux groupes. En guise d’har-monisation avec la législation européenne,les détenteurs d’un permis de conduire descatégories A/A1 (motocycles), B/B1 (voituresde tourisme), F (véhicules à moteur jusqu’à45 km/h), M (cyclomoteurs) et G (tracteurs)sont affectés au groupe 1 tandis que lespersonnes en possession d’un permis deconduire des catégories C/C1 (camion/cam-ping-car > 3,5 t) et D/D1 (bus) sont affectéesau groupe 2. Les exigences minimales sont toujoursdéfinies à l’Annexe 1 de l’OAC. Il convientd’attirer spécialement l’attention sur lesnouvelles valeurs en termes d’acuité visuel-le (0,5/0,2 pour le groupe 1 et 0,8/0,5 pourle groupe 2). Dans le groupe 1, le champvisuel minimal doit désormais être de 120°,

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le champ visuel central devant être normaljusqu’à 20°.Les exigences minimales modifiées, lesdirectives et recommandations à propos dedifférentes maladies ainsi que du matérield’information sont disponibles sur le site du service de médecine, psychiatrie et psy-chologie du trafic de l’Institut de médecinelégale de Berne.2

Nouveau formulaire de communication

À l’annexe de l’ordonnance mentionnée se trouve un nouveau formulaire, créé en

étroite collaboration avec le corps médicalet la préposée fédérale à la protection desdonnées, servant à la communication desrésultats aux autorités. Pour des raisonsd’égalité juridique et d’application pratique –les médecins sont tout à fait en droit d’exa-miner des personnes ne résidant pas dansleur canton –, il est prévu d’utiliser ce formu-laire dans tous les cantons.

Droit et obligation d’aviser les autorités

En s’appuyant sur la loi sur la circulationroutière, tous les médecins (indépendam-ment du fait qu’ils aient ou non un agrémentpour les examens relevant de la médecinedu trafic) sont à tout moment habilités àsignaler à l’office de la circulation routièreou au médecin cantonal les cas où ils soup-çonnent une aptitude à la conduite insuffi-sante. Dans un tel cas, la loi les libère dusecret professionnel. Si, toutefois, l’aptitude à la conduite estévaluée négativement dans le cadre d’unexamen relevant de la médecine du trafic,le médecin est alors dans l’obligation decommuniquer ce résultat à l’office de la circulation routière.

1 Pour des raisons de meilleure lisibilité, il est renoncé à l’utilisation simultanée de la forme masculine et féminine.

Tous les termes désignant des personnes s’appliquent de manière identique aux deux sexes.

2 www.irm.unibe.ch/dienstleistungen/verkehrsmedizin__psychiatrie_und__psychologie/index_ger.html; faire défiler vers le bas.

Les règlementations pour les examensmédicaux des détenteurs de permis deconduire seront redéfinies à compter du 1er juillet 2016 par modification del’ordonnance fédérale. Il est prévu queles médecins indépendants continuentd’assumer cette tâche capitale pour la sécurité routière. L’assurance qualitéa été uniformisée et les exigences médicales minimales concernant lesconducteurs ont été adaptées en visantl’égalité juridique et en tenant comptede l’avis des experts.

Pour les médecins traitants, il peutêtre judicieux de faire appel à unophtalmologiste lors des examensd’aptitude à la conduite.Photo: Keystone

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La délégation d’actes médicaux aux assis-tantes médicales constitue un premier pasdans cette direction. Selon Beat Gafner, lesmaladies chroniques telles que le diabètedemandent souvent des mesures de routi-ne dont les AM pourraient se charger soussurveillance. Il en résulte une situation «win-win» classique: le médecin dispose decapacités supplémentaires pour traiter descas plus complexes, tandis que l’assistan-te médicale élargit ses compétences et voitson travail valorisé. La SMCB soutient lesmesures ayant pour but de rendre visiblecette reconnaissance également au niveaude la formation. Depuis février 2015, lesassistantes médicales ont la possibilité depoursuivre leur formation pour devenircoordinatrices en médecine ambulatoireCMA (examen professionnel avec brevetfédéral). Les actes de routine dans le suivides malades chroniques font partie destâches de la CMA «orientation clinique». Lacoordinatrice en médecine ambulatoireavec orientation gestion allie les tâchesmédicales avec des fonctions de direction

Cette année, les membres duGrand Conseil bernois prennentbonne note de 10 lettres: le président Beat Gafner et le vice-président Christian Gubler les informent au sujet des «AM» et de «BeHealth».

10 lettres rencontrent au restaurant Zunft zu Webern 40 membres du Grand Conseilainsi que 5 membres du comité directeur de la SMCB. La raison de ce rendez-vous:«AM» et «BeHealth», deux sujets qui ontbeaucoup occupé la SMCB l’année der-nière. En 2015, bien des choses ont étémises sur les rails pour se voir concrétiseren 2016. Pour ce faire, le soutien de la poli-tique bernoise est requis. Au plus tard lorsde la séance des questions, on se rendcompte que les députés au Grand Conseils’intéressent à ces sujets: les personnesprésentes ont écouté attentivement etréfléchi à la question.

Des voies pour enrayer la pénurie de médecins

À l’heure actuelle, il manque déjà desmédecins de premier recours dans toute laSuisse. Selon les chiffres retenus, il faudraittous les ans former 500 à 800 médecinssupplémentaires. Parallèlement, la popula-tion vieillit et les maladies chroniques aug-mentent. C’est avec ces données que BeatGafner, président de la Société des Méde-cins du Canton de Berne, commence sonexposé. Une lueur d’espoir pointe à l’hori-zon en la personne de l’assistante médica-le en cabinet (AM): «L’assistante médicaleest tout aussi importante que le médecindans son bureau de consultation!», déclarele président de la SMCB en guise de pos-tulat. Premier point de contact pour les ren-seignements, elle est à la fois secrétaire etcomptable, experte pour ce qui est descodages, gestionnaire des données, labo-rantine, assistante en radiologie, en un motune collaboratrice dont on ne peut se pas-ser. Afin d’apporter plus d’attention à cemétier unique en Europe, il faut revaloriserla renommée de l’AM. C’est ce que promeutet demande la SMCB activement.

Les assistantes médicales peuvent-elles effectuer des actesmédicaux?

Réunion de midi 2016

10 lettres pour le service médical de base

L’assistante médicale doit obtenir la reconnaissance qu’elle mérite. Cette phrase assure le succès de la cinquième réunion de midi organisée par la SMCB à l’attention des membres du Grand Conseil.

L’introduction du dossier électronique du patient est également abordée. La Société des Médecins laisse entendre qu’elle pourrait consentir certaines concessions,

mais campe sur ses positions pour ce qui est de la nécessité de mesures d’incitation.

Texte: Gabriela Troxler, photos: Marco Tackenberg, service de presse et d’information

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dans les grands cabinets de groupe. «Déjàcinquante assistantes médicales ont suivicette formation lancée en 2015, dans l’uneou l’autre orientation», constate Beat Gafner.

Adoption de la motion recommandée!

Une autre étape non moins importante estla protection juridique des AM et des CMAdans l’ordonnance cantonale sur la santépublique. Ici, le canton de Zoug nous don-ne l’exemple à suivre. Dans son ordonnan-ce, il est dit que les médecins peuvent délé-guer des actes professionnels aux AM, parexemple le relevé des résultats des exa-mens selon des modèles structurés et stan-dardisés. En sont explicitement exclus lediagnostic et l’indication thérapeutique. Laresponsabilité finale concernant le patientreste entre les mains du médecin. «La révi-sion de l’ordonnance cantonale sur la san-té publique représente un pas importantdans la reconnaissance légale du champd’activité élargi des assistantes médicalesainsi qu’une étape incontournable pouraccroître l’attractivité de la profession»,poursuit Beat Gafner. Il recommande doncvivement aux membres du Grand Conseilprésents à la réunion de soutenir la motion«Délégation d’actes médicaux aux assis-tants et assistantes médicaux (AM)». Sansvouloir mettre en concurrence les filières deformation, Beat Gafner fait toutefois remar-quer qu’une valorisation des AM est plusefficiente en termes de coûts que les étudesde Master pour devenir «Advanced NursePractitioner».

Offrir un avenir aux MPA

«C’est réjouissant qu’il existe des métiersdans un cabinet de médecine de premierrecours ouverts aux jeunes gens avec undiplôme de fin d’études secondaires», esti-me également Christian Gubler, vice-prési-dent de la SMCB. Son exposé porte sur lasituation actuelle en termes de formationdes AM dans le canton de Berne: actuelle-ment, 388 apprenants sont inscrits dansl’une des écoles professionnelles pour AMsituées à Berne et à Spiez. 259 cabinetsmédicaux sont enregistrés comme entre-prise formatrice. Cependant, il existe undéséquilibre flagrant: dans le canton deBerne, environ 100 postes d’AM ne sontpas pourvus, alors qu’on estime que, tousles ans, trente candidates ne trouvent pasde place d’apprentissage. Les raisons à

cette situation confirment la nécessité d’accroître l’attractivité de la profession.D’une part, les hôpitaux, les assureurs etl’industrie pharmaceutique attirent lesassistantes médicales avec des horaires detravail réguliers et de meilleures rémunéra-tions. D’autre part, pour bien des jeunes, cemétier ne représentait pas une option carjusqu’à présent les possibilités de forma-tion continue et de carrière n’existaient pas.C’est pourquoi, outre le profil de la filière deformation CMA, la SMCB s’engage égale-ment pour une coopération renforcée avecles instituts de radiologie et les laboratoiresdevant permettre à des cabinets spécia-lisés de former des AM sans disposer del’infrastructure requise.

Le DEP fait son entrée dans le cantonde Berne

Beat Gafner consacre la deuxième partie dela réunion aux huit autres lettres: BeHealth.D’un point de vue réaliste et raisonnable, lacondition préalable à la mise en place etsurtout au suivi du Dossier Électronique duPatient (DEP) est que le cabinet médical tra-vaille avec des dossiers médicaux informa-tisés. B. Gafner présente les résultats d’uneenquête menée par l’Institut de médecinede premier recours de Zurich en 2013.Selon celle-ci, 59% des personnes interro-gées utilisent l’ordinateur uniquement à desfins administratives. 5% n’ont même aucunordinateur. Près de la moitié des médecinsde premier recours travaille avec un dossiermédical informatisé alors qu’ils ne sont que 17% chez les psychiatres. Les tâchesadministratives, telles que la facturation,s’effectuent déjà à 75% uniquement parvoie électronique. Mais l’enquête révèleégalement que les personnes interrogéesestiment que l’introduction d’e-Healthdemande beaucoup de temps et coûtecher. «La Société des Médecins du Cantonde Berne est réservée en ce qui concernee-Health», reconnaît Beat Gafner. «Maisnous nous engagerons en faveur du projetBeHealth». Il est essentiel que nous nousengagions dès le début afin que nos pré-occupations et nos réserves concernant les investissements ainsi que les frais d’en-tretien annuels élevés soient égalemententendues. «Il s’agit de dépenses en tempsqui ne sont indemnisées nulle part», critiqueB. Gafner. Pour lui, il est évident qu’il va fal-loir fournir un énorme travail de persuasionau sein du corps médical. Un projet d’en-

vergure comme BeHealth n’a toutefois desens que si une masse critique parmi lespersonnes concernées participe. L’échan-ge de données entre les médecins, les phy-siothérapeutes, les pharmaciens, les hôpi-taux et d’autres institutions au sein de cequ’on appelle une communauté de référen-ce afin d’établir les dossiers électroniquesdes patient doit être garanti à tout moment.

Le dernier mot n’est pas encore dit

Comme le révèle la discussion qui s’en suit,il s’agit de thèmes qui trouvent audience.BeHealth est un sujet qui divise lesmembres du Grand Conseil présents toutautant que le corps médical lui-même.Alors que la vice-présidente cantonale duPS, Ursula Zybach, se félicite que la SMCBsoit enfin prête à des compromis, d’autresexpriment leurs préoccupations quant à lasécurité des données en cas de coupure de courant. La réévaluation prévue des AMreçoit un écho absolument positif de la partdes personnes présentes qui comprennentégalement la différence entre la nouvellefilière de formation et les Advanced NursePractitioners: si ces derniers peuvent exer-cer indépendamment et séparément dumédecin, l’assistante médicale travailled’autant plus étroitement avec celui-ci.C’est une prise en charge intégrée «at itsbest». La rémunération de leur activité estdéjà prise en compte dans la révision encours du tarif ambulatoire, déclare BeatGafner. La valorisation de la profession estun hommage rendu au travail supplémen-taire que les assistantes médicales en cabi-net fournissent déjà aujourd’hui.

Une analyse détaillée de l’enquête sur lasituation en termes de formation des AMdans le canton de Berne sera publiéedans le numéro 3/2016 de doc.be.

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collaborent désormais ici aussi, apparem-ment la dernière bouée de secours pour les régions frappées par la pénurie. PeterWälchli se tient devant moi comme ungrand sapin vigoureux dans la tempêtepour m’expliquer la situation.Marc Müller a-t-il peut-être trouvé la meilleu-re solution avec son chalet Joderlicka àGrindelwald? Mais je donne quasiment un«Grammy» à Jürg Rufener qui a créé avecle centre médical Interlaken le cabinet par-fait en termes d’offre, d’efficience, d’orga-nisation et de climat de travail: six médecinshommes et femmes motivés, «je suis si bienici, comment ne pas devenir médecin depremier recours.»

Emmental: Entreprises fastueuses –femmes travaillant à temps partieltoutes reléguées au second plan

C’est Emmental qui surprend le plus. Sansrien dire, d’importants cabinets de groupebien organisés ont vu le jour. Du bien beauen bas – Cabinet am Rehlipark à Kirchberg –

Cabinets de groupe dans le canton de Berne

Des success stories dans un contexte difficile

Au cours des cinq dernières années, les soins médicaux de base ont été chamboulés dans le Pays bernois à vitesse grand V, d’une manière donc atypique pour la Suisse.

À peine remarqué par les autorités sanitaires, la Société des Médecins et les caisses de maladie, ce changement impressionne de par sa dimension.

Andreas Bieri, Langenthal

Selon l’expérience d’Andreas Bieri, le centre médical Interlakenfait tout correctement: il crée une ambiance dans laquelle tantles patients que les médecins et les employés se sentent bien.Photo: centre médical Interlaken

Les médecins de premier recours, jeunes etmoins jeunes, ont appris à penser en grand.Ils constituent toujours la colonne verté-brale de la prise en charge médicale, maisdésormais à plus de 50% dans des cabi-nets de groupe. Il est frappant de constaterque les conceptions en termes de cabinetse ressemblent de plus en plus, mais queleur caractère varie d’une région à l’autre. –«Selon le sol, on aura d’autres plantes.» –Les conditions de travail se sont fortementaméliorées. Cependant, les jeunes ne s’ensont pas encore rendu compte.

L’Oberland: le pays des «freelancer»

Dans les coins les plus excentrés de l’Ober-land, la situation est des plus tendues.Lorsqu’après un long trajet fait de nom-breux virages je vois l’hôpital de Zwei-simmen, je peux lire de loin sur la façade:«L’hôpital de Zweisimmen est là pour vous24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jourspar an.» Le service des urgences est pleinà craquer. Non, il ne faut surtout pas jeterce petit hôpital dans le «trou noir». Car,même si l’on jetait dans ce trou tous lespetits hôpitaux qui existent encore, le troun’en deviendrait pas plus petit.Saanen – un vieil hôpital, une belle entrée,«localmed». De longs couloirs vides, unesalle d’attente vide, une assistante médica-le d’autant plus aimable. Dans ce cabinetqui a ouvert il y a deux mois, travaillent unefemme médecin et plusieurs «freelancer»(indépendants). Jusqu’à présent, ils ontprincipalement eu à traiter des urgences. ÀGstaad, je me rends au cabinet Madora, unmédecin femme, deux médecins hommes,bien établi et bien organisé. Dans la région,il existe en outre plusieurs cabinets indivi-duels. La prise en charge médicale de baseest assurée.À Haslital également, les soins médicaux debase sont encore tout juste garantis, avecquatre médecins pour 7’800 habitants.Après bien des départs et des arrivées ausein de l’équipe médicale, des «freelancer»

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jusqu’au très beau en haut – centre médicalOberdiessbach –, j’ai visité au total six cabi-nets bien implantés qui ont tous en com-mun d’avoir été fondés par des médecinsétablis et de recourir à des femmes tra-vaillant à temps partiel. Tous les cabinetssont conçus en tant que SA détenueconjointement, rémunération: prestationsmédicales, climat de travail partout trèsbon. Le cabinet 15 à Burgdorf est stabledepuis des années et organisé à la perfec-tion. Biglen a un problème d’homme. PeterAbbühl quittant ses fonctions, trois femmesrecherchent désormais un homme. L’assis-tante médicale en chef se plaint en outre de la mauvaise qualité du support pour son système informatique compliqué. Jeretourne, pensif, à la voiture et entre dansmon navigateur: Grosshöchstetten, là où setrouve le cabinet Centerpraxis, le summumen termes de concept et d’agencement.Trois AM gèrent en souriant tranquillementl’afflux massif de patients au moment dema visite. À l’arrière dans les salles d’aus-cultation règne un calme absolu. Ambiancetotalement contraire au cabinet des cinqmédecins à Konolfingen: selon le principe«understatement», il est aménagé dans unemaison ancienne si bien qu’on remarque àpeine sa taille.À Emmental, les soins médicaux de basesont garantis grâce à des cabinets de grou-pe qui, toutefois, auront bientôt besoin derelève.

Seeland: la vision devenue réalité

Alors que Hansueli Blunier et BrigitteFahrländer travaillaient à Schüpfen dans uncabinet à deux, Hansueli eut une vision: descentres médicaux proposant la médecinede premier recours ainsi que des consulta-tions de spécialistes répartis dans tout leSeeland. Et cette vision est devenue réali-té! Le MediZentrum Schüpfen a sept méde-cins de premier recours, Lyss sept, Ins six,Messen cinq et Täuffelen quatre: impres-sionnant ce que Hansueli a mis sur pied ens’investissant corps et âme et aussi grâceaux nombreuses initiatives de collègues età l’âme du projet, Antonia Käser. En tantqu’administratrice, Madame Käser se dépla-ce d’un centre à l’autre et fait en quelquesorte à elle seule le travail fourni par quinze

Combien de fois Adrian Wirthner s’est-ildéplacé, a motivé, donné des instructionset aidé. Plus on se rapproche de Berne, pluson voit le logo «mediX». Richard Rordorf,médecine de famille à Thoune, a monté,avec une organisation créative, un grandcabinet de médecine de premier recours àThoune et des cabinets de pédiatrie àSpiez, Thoune et Belp. Il sait trouver lessolutions innovantes pour répondre auxbesoins des femmes désirant travailler àtemps partiel et n’a pas de problème àpourvoir ses postes.Les grands cabinets de ville, en généralconçu comme walk-in, ont chacun leurpropre note. Qu’ils s’appellent Bubenberg,City-Notfall/Localmed, Hirslanden, Sanacareou «mzbcmb», ils ressemblent tous au cabi-net de la gare de Jürg Müller à Zurich quej’ai visité avec respect en 1990: organisationfonctionnelle, ambiance de buffet de gare.Mais il existe aussi des cabinets médicauxparticuliers. Le centre médical Burg à Bienneest grand, situé au centre-ville et a conser-vé une ambiance très conviviale. Le plusmarquant est le cabinet situé Bahnhof-platz 1 à Münsingen: huit médecins établisse sont regroupés pour créer un cabinet faisant figure de référence: l’accès, lespièces, l’organisation, les relations au seinde l’équipe, tout est parfait. Tous les prin-cipes visant à la réussite d’un cabinet degroupe ont été mis en œuvre de manièresystématique. Lorsque j’ai demandé à MarcMettler, un an après l’ouverture, commentcela fonctionnait dans l’équipe, il m’arépondu: «Je n’ose presque pas le dire tropfort, mais c’est super!»

Conclusion

Il existe des lacunes dans les soins médi-caux de premier recours à l’échelle du can-ton. Dans certaines régions, on ne trouveque des cabinets individuels. Des têtesinnovantes ont permis de parer à bien desévolutions problématiques au niveau duservice ambulatoire de base. Maintenant, ilnous reste à trouver des jeunes médecins,hommes et femmes, prêts à opter pour unecarrière de médecin de premier recoursgrâce à des conditions de travail attrac-tives, un bon climat de travail et une activi-té intéressante.

collaborateurs de l’administration centralede Sanacare. Dans le Seeland, la prise encharge médicale de base est en grande partie réalisée par les MediZentrum. Lameilleure publicité pour la profession demédecin de premier recours.

Jura bernois: quand la présidentecommunale prend l’initiative

Outre les centres hospitaliers, on ne trouvedans le Jura bernois qu’un seul cabinet demédecine de premier recours avec quatremédecins, à savoir à Tramelan. Fatiguée desjérémiades des médecins, la présidentecommunale Milly Bregnard avait créé lesconditions pour un cabinet.

Haute-Argovie: le pays de la pénurie en médecins de premier recours

Le pays est marqué par une tradition depetits agriculteurs et les revenus d’appointgagnés dans les grandes entreprises indus-trielles. En l’espace de quelques années,des hommes et des femmes entreprenantset médecins de premier recours ont fondéà Wiedlisbach et Huttwil au total neuf cabinets de chacun trois médecins. Tousrecherchent désespérément des collèguesplus jeunes. Le cabinet de Madiswil, petiterégion où l’on compte un médecin pour3’500 habitants, a été financé pour uninvestisseur inconnu. Le cabinet Hasli àLangenthal (7 médecins hommes et femmes)a permis d’amortir la fermeture de septcabinets individuels. En raison d’une inter-vention malencontreuse de la part de ladirection de l’hôpital, le cabinet n’a pasencore réussi à s’établir de manière stable,de bien mauvaises cartes dans la course ausuccesseur. Mais la tradition c’est aussi lespatrons des industries de Langenthal quiont exercé fréquemment et partout leurinfluence.

Berne, Bienne, Thoune: le terrain de jeu des grands faiseurs

Où en serait notre médecine de premierrecours sans Adrian Wirthner, Hansueli Blunier et Richard Rordorf! Avec leursvisions, leur élan et leur engagement, ils ontmarqué l’évolution durablement.

AERZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 2/2016 – 15

L’informatique dans les cabinets de groupe• Sans informatique, ce n’est pas possible, mais la solution idéale n’a pas encore été

trouvée.• Une aide rapide des fournisseurs est déterminante.• Des tâches de saisie réduites au minimum sont l’avenir.• Les freaks en informatique prennent beaucoup trop de temps et laissent les patients

en plan.• «Plus l’IQ du médecin est élevé, plus la liste des diagnostics est concise.»• La liste des médicaments est la seule à être toujours à jour.• Pas d’abréviations personnelles: les collègues doivent également pouvoir comprendre.• Saisie d’abréviation, d’accord, mais il faut générer un texte complet clair.• Rapport de transfert, une page au maximum. Formuler l’essentiel est difficile. Le reste

n’est qu’accessoire, des giga-octets pour la fonction de recherche du destinataire.• Ne perds pas ton temps à vouloir plus tard écrire avec de belles lettres.• Les programmes de prise en charge ou de management (par ex. diabète, hypertonie)

demandent beaucoup de temps et s’adressent aux médecins ayant un IQ < 100.

Chiffres de la prise en chargeLes personnes de moins de 65 ans consultent en moyenne deux fois par an un médecinet celles âgées de plus de 65 ans (seniors) huit fois. À l’heure actuelle, les seniors repré-sentent environ 20%. Dans dix ans, ce sera 30%. En fonction du rythme individuel de travail, les médecins de premier recours modernes sont aujourd’hui en mesure d’assurerla prise en charge de 1’400 à 2’000 habitants.

Organigramme d’un cabinet de groupeL’organe suprême est l’équipe de médecins. Les membres de l’équipe sont des action-naires en raison de leur poste. Ils sont tous égaux en droit et libres dans l’exercice de leurprofession, mais doivent respecter strictement les règles lors de l’utilisation de l’infrastruc-ture. Chaque membre de l’équipe exerce des fonctions supplémentaires pour le cabinet.

Aspect financierUn médecin de premier recours travaillant par an 44 semaines à 45 heures (40 heures deconsultations et 5 heures d’administration) peut réaliser une prestation médicale de l’or-dre de CHF 200’000.–, ce qui induit un revenu brut correspondant. Dans le cas de cabi-nets organisés de façon très efficiente, il perçoit en plus une part de la prestation techni-que et des dividendes. Il peut varier son volume de travail dans une certaine mesure.

Cabinets de groupe BE selon la taille uniquement les médecins de premier recours

Taille du cabinet Cabinets en zone rurale Cabinets à Berne, Bienne, Thoune3 médecins 20 64 médecins 3 25 médecins 7 1Plus de 5 3 9

Répartition régionale des cabinets de groupe sans les villes de Berne, Bienne, Thoune

Oberland 8Emmental 7Seeland 5Jura bernois 1Haute-Argovie 10Agglo Berne 8

Impressum

doc.be, Organe de la Société des médecins du Canton de Berne – Edité par la Société des médecins du Canton de Berne, Postgasse 19, 3000 Berne 8 /paraît 6 x par an.Responsable du contenu: Comité de la Société desmédecins du Canton de Berne.Rédacteur: Marco Tackenberg, Gabriela Troxler et Markus Gubler, Service de presse et d’information, Postgasse 19, 3000 Berne 8, Tél. 031 310 20 99, Fax 031 310 20 82, E-Mail: [email protected], [email protected],[email protected]: Markus Gubler, E-Mail: [email protected] en page: Claudia Bernet, BerneImpression: Druckerei Hofer Bümpliz AG, 3018 BerneEdition avril 2016

AERZTEGESELLSCHAFT DES KANTONS BERNSOCIÉTÉ DES MÉDECINS DU CANTON DE BERNE 2/2016 – 16

En instaurant la loi sur l’assurance-maladieLAMal en 1996, le législateur voulait atteindretrois objectifs: «Maîtriser les coûts, renforcerla solidarité et accéder librement aux pres-tations médicales», explique Carlo Conti,ancien conseiller d’Etat de Bâle et présidentdu Advisory Board des journées lucernoisessur les tendances en santé publique. «Où ensommes-nous aujourd’hui?», demande-t-ilaux quelque trois cents participants. LaLAMal a renforcé la solidarité entre lesassurés. Grâce à la LAMal, aucun autrepays occidental industrialisé que la Suissene propose l’accès libre à une aussi largepalette de prestations médicales. Enrevanche, la LAMal n’a, jusqu’à présent,pas apporté la maîtrise des coûts escomp-tée, déclare C. Conti en guise de bilan.

287’000 options

Lors de l’introduction de la LAMal en 1996,les dépenses de santé étaient inférieures à

quarante milliards de francs. En 2014, laSuisse a dépensé approximativement sep-tante milliards de francs pour son systèmede santé. Hanspeter Trütsch, correspon-dant de la Schweizer Fernsehen au Palaisfédéral, s’intéresse aux conséquencessociétales qu’entraîne cette évolution descoûts: aujourd’hui, presque un Suisse surdeux obtient des réductions de primes.Parallèlement, les payeurs de primes n’ontque l’embarras du choix. En combinant lesassurances de base et les assurances com-plémentaires, on arrive à obtenir 287’000options différentes. Pour H. Trütsch, cesdérives sont l’illustration que la LAMal estune œuvre inachevée.

Repenser la solidarité

Autant la LAMal a réussi à renforcer la soli-darité entre les assurés, autant ses instru-ments compensation des risques et réduc-tion de prime sont controversés. En parti-

12e Trendtage Gesundheit Luzern 2016 – Journées lucernoises sur les tendances en santé publique

La LAMal a 20 ans – le temps est venu de tirer un bilan

La loi sur l’assurance-maladie LAMal est en vigueur depuis 20 ans. Lors des journées lucernoises sur les tendances en santé publique de cette année, la classe politique,

des médecins, des économistes de la santé et des journalistes tirent un bilan.

Markus Gubler, service de presse et d’information

Le premier jour des journéeslucernoises sur les tendances en santé publique, environ 300 participants suivent les exposés des intervenants.Photo: Bruno Näpflin

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culier le premier nommé est, ces dernierstemps, régulièrement la cible des feux de lacritique, comme l’explique Willy Oggier,économiste de la santé. Les partisansd’une caisse unique attaque la diversité descaisses et ainsi la compensation desrisques. Certes, une caisse unique finance-rait les prestations de manière solidaire,mais elle restreindrait aussi la libertécontractuelle. L’accès solidaire au systèmede santé n’existerait plus pour les fournis-seurs de prestations, avertit W. Oggier.«Notre système actuel présente encoreplus d’avantages que d’inconvénients».Cependant, si l’on veut garantir la solidari-té à moyen et long termes, il faut la repen-ser. W. Oggier peut s’imaginer de répartir laprise en charge médicale en une prise encharge de la santé jusqu’à 65 ans et une pri-se en charge des soins aux personnesâgées à partir de 65 ans. Une fusion desassurances maladie, accident et invaliditéserait envisageable. Toujours selon W.Oggier, il serait par ailleurs également pos-sible de regrouper le financement des hôpi-taux, des soins transitoires et des soins ain-si que de dissocier plus clairement les assu-rances sociales des assurances privées.

Environ 8’000 francs pour la santé tous les ans

Outre l’accès et la solidarité, il était prévuque la LAMal stabilise également lesdépenses de santé. Pourquoi n’est-on pasarrivé à maîtriser les frais médicaux? Kons-

tantin Beck, directeur de l’Institut CSS derecherche empirique en économie de lasanté livre une explication. Il a développéun modèle prédictif sur la base de donnéesanciennes, remontant jusqu’en 1915. Selonses calculs, et à condition que le cadrelégislatif ne change pas, les Suisses dépen-seront en 2035 entre 7’700 et 8’500 francspar an et par personne en prestations médi-cales. La hausse des coûts dans le secteurde la santé évolue comme sur des rails.Selon K. Beck, toutes les réformes enga-gées au XXIe siècle en matière de politiquede la santé n’ont pas produit d’économiesnotables. Ses suggestions sont donc radi-cales: «Soit on accepte la hausse annuelledes coûts comme un fait systémique, soiton abandonne l’assurance-maladie en tantqu’assurance complète.» Ainsi, les assurésdisposant de moyens financiers suffisantsdevraient à l’avenir payer eux-mêmes lesdépenses médicales de moindre importance.

Intégrer les patients dans les décisions

Faire en sorte que les frais médicaux nesoient en fait pas occasionnés, voilà ce quesuggère Christoph A. Meier, Chief MedicalOfficer de l’hôpital universitaire de Bâle.Des études en provenance des Etats-Unismontrent qu’on opère moins souventlorsque les médecins et les patients pren-nent conjointement la décision concernantles opérations des genoux. Du fait que cespatients renoncent aux interventions chirur-gicales en toute connaissance de cause, ils

ne perçoivent pas le traitement choisi com-me une perte de qualité. Pour introduire untel système en Suisse, il faudrait, selon C. A.Meier, des directives indépendantes pourles différents disciplines médicales, desassociations de patients bien informéesainsi qu’une collecte systématique desdonnées relatives aux soins de santé.

Réglementation accrue

Oliver Peters, responsable de l’unité dedirection Assurance maladie et accident àl’Office fédéral de la santé publique (OFSP),relève également des potentiels d’économiedans le système de santé. Pour son analyse,il s’appuie sur des statistiques internatio-nales selon lesquelles le système de santésuisse emploie beaucoup de personneldans les hôpitaux et les patients sont hos-pitalisés plus longtemps et plus souvent parrapport à la moyenne des pays de l’OCDE.Sur les conseils de l’OCDE, O. Peters veutdonc contrôler davantage l’offre de presta-tions, respectivement la limiter financière-ment, et faire en sorte que les planificateursd’hôpitaux au niveau cantonal acceptentde limiter les prestations proposées. Demême, il convient de vérifier et d’ajusterrégulièrement les tarifs, les structures detarifs ainsi que les prix des médicaments.

Les différentes approches des réformesmettent une chose en évidence: dans vingtans, les acteurs concernés seront encore à larecherche de la structure idéale de la LAMal.

Hanspeter Trütsch, correspondant de la Schweizer Fernsehen au Palais fédéral, accompagne la riche présentation de son point de vue sur les vingt ans de la LAMal de moult gestes.Photo: Bruno Näpflin

On opère moins souvent lorsque les patientsprennent conjointement avec les chirurgiensles décisions concernant les interventions. Christoph A. Meier, Chief Medical Officer de l’hôpital universitaire de Bâle suggère que la Suisse étudie en détail ce modèle.Photo: Bruno Näpflin

Aucun autre pays de l’OCDE que la Suisse nepropose à sa population un accès libre à une aussi large palette de prestations médicales,explique l’ancien conseiller d’Etat Carlo Contidans son discours d’accueil.Photo: Bruno Näpflin

La recherche suisse sur le cerveau est l’une des meilleures au monde. C’est pour soutenir et accélérer encore cette recherche que des scientifi ques enga-gés ont fondé la Ligue suisse pour le cerveau en 1995. Les avancées sig-nifi catives dans le domaine du trai-tement des attaques cérébrales, de la sclérose en plaques et de la maladie de Parkinson indiquent que la recher-che est sur la bonne voie. La Ligue suisse pour le cerveau encourage ces développements ainsi que les efforts d’amélioration des thérapies pour la maladie d’Alzheimer, les dépressions, les tumeurs cérébrales et les addic-tions.

L’information de la population sur les possibilités de maintenir son cerveau en bonne santé fait partie de ses pré-occupations majeures. Pour ce faire, la Ligue suisse pour le cerveau pub-lie quatre fois par an le magazine «le Cerveau».

Commandez «le Cerveau» sur le site www.cerveau.ch ou par téléphone au 031 310 20 90. En plus: les donatrices et donateurs de la Ligue suisse pour le cerveau reçoivent gratuitement ce magazine.

Ligue suisse pour le cerveau

Postgasse 19, case postale

CH-3000 Berne 8

Tél. 031 310 20 90

Fax 031 310 20 82

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SCHWEIZERISCHE HIRNLIGALIGUE SUISSE POUR LE CERVEAULEGA SVIZZERA PER IL CERVELLO

1 le Cerveau 1/2016

«Papa! Pa-paaa!» Qu’est-ce qu’il y a? Le pauvre papa ne vient-il pas de s’en-dormir? Tout ensommeillé il regarde le cadran lumineux du réveil: 6 heures 10! Et voilà que saute sur le lit, débor-dant déjà d’énergie, son fils de trois ans; il a tellement de choses à lui dire que les mots se bousculent dans sa bouche. Le père se redresse pénible-ment dans son lit. Ce n’est décidément pas un homme du matin.

L’état dans lequel nous émergeons de dessous la couette le matin dépend en grande partie de nos gènes. C’est notre horloge interne qui fait de nous des oiseaux de jour ou des oiseaux de nuit. Des gens qui se couchent et se lèvent tôt ou des gens qui, comme la

chouette, vivent la nuit et peinent à se lever le matin. A chacun son horloge interne, une horloge se situant le plus souvent entre le lève-tôt type et le pur oiseau de nuit.

Jour-nuit-jourLe chronotype diffère d’un individu à l’autre mais également de phase de vie en phase de vie. Les enfants de trois ans qui débordent de vivacité à peine les yeux ouverts sont nombreux, car les petits sont généralement du genre oiseau de jour. A la puberté, le rythme veille-sommeil se déplace vers l’arrière: les jeunes font de la nuit le jour. Ce n’est d’ailleurs ni par intention, ni par goût de la vie nocturne et de la fête; la raison est biologique. Adolescent,

Contenu du No 1/2016Editorial

2En cas d’insomnie, une thérapie comportementale est aussi efficace qu’un médicament 3 – 5Jeu cérébral

5Le cerveau flexible 6 – 7

Le prochain numéro

8

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Quand le marchand de sable rate son coup...

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Pour nombre de cabinets, l’AM est devenue une collaboratrice indispensable. La formationcontinue de coordinatrice en médecine ambulatoire offre une véritable plus-value.Photo: Keystone

Conditions d’embauche

Les contrats d’embauche sont toujoursnégociés «à l’ancienne» entre employeur etemployé. Le modèle de contrat1, y comprisles conditions cadres et les compléments,peut être téléchargé sur Internet. La SMCBrecommande actuellement un salaire mini-mum de 4050.– CHF par mois, une fois laformation terminée. Les salaires réels affi-chent des disparités entre la ville et lesrégions rurales et peuvent être sensiblementsupérieurs. Il n’existe pas encore de chiffresofficiels, même si des efforts sont entreprispour saisir les informations. Une bonneassistante médicale vaut bien son salaire!

Saisie du temps de travail

Depuis le 1er janvier 2016, la loi2 prescrit quele temps de travail effectif de tout collabo-rateur doit être saisi et enregistré. En cas de contrôle de la part de l’office du travail,les données manquantes peuvent entraînerdes sanctions. Un tableau Excel dans lelogiciel du cabinet est suffisant.

Heures d’appoint et heures supplémentaires

Dans le cas où le temps de travail fixé dansle contrat ne peut pas être respecté, il estpossible d’exiger dans une certaine mesu-re des heures d’appoint. Le CO définit deslimites précises. Au-delà des heures d’ap-point, il s’agit d’heures supplémentaires quidoivent être compensées. Les employeursqui dépassent régulièrement les temps detravail, s’informent dans les sources corres-pondantes3 pour savoir ce qu’ils doivent àleurs employés.

Grossesse et maternité

La loi a fortement élargi la protection de la maternité4 qui comprend désormais 46pages! Les femmes enceintes ne sont pasautorisés à effectuer des tâches dange-

reuses telles que les radios, la manipulationdes produits chimiques de laboratoire, lestâches comportant un risque de piqûre. En fait, l’assistante médicale ne peut alorsplus être affectée qu’au téléphone et à destâches administratives. Mais une «incapa-cité technique de travail» n’est pas autori-sée. Les mères doivent disposer du tempsnécessaire et d’une pièce pour allaiter.

Radiographie à dose intensive

En vertu de la loi, les AM disposant de la for-mation de base ne peuvent réaliser que desradios du thorax et des extrémités. Pour lesradios du crâne, de l’abdomen, du bassin,

etc., l’AM requiert l’agrément que l’on peutobtenir en suivant la formation Radiographieà dose intensive. L’office fédéral de radio-protection s’efforce de contrôler davantageles cabinets. Comme solution, il suffit quele médecin procède lui-même aux radios, àcondition qu’il en ait l’aptitude.

Entretiens avec le collaborateur

L’entretien annuel avec le collaborateur doitégalement devenir la règle pour les AM souscontrat. Une procédure standardisée estdisponible auprès de la FMH.

CMA: coordinatrice en médecineambulatoire

Il existe désormais des possibilités de for-mation continue pour les AM. Les associa-tions professionnelles d’AM proposent descours et des séminaires. La CMA5 constitueune véritable formation complémentaire: laformation devrait être encouragée par lesemployeurs et constituer un critère lors del’évaluation de la collaboratrice et de l’ajus-tement annuel du salaire.

En 2015-2016, la SMCB s’est penchéeintensivement sur les conditions et lesplaces de formation et proposera à l’avenirencore plus de soutien direct.

AM 2016

Quoi de neuf?

Les assistantes médicales sont à l’heure actuelle des collaboratrices au vrai sens du mot car elles couvrent des domaines de travail que les médecins ne maîtrisent plus entièrement.

De ce fait, le terme «collaboration» convient aujourd’hui bien mieux que le mot «assistance». La législation a également été adaptée.

Renato Tognina, délégué FMH pour les AM du canton de Berne

1 www.fmh.ch/fr/services/assistantes_medicales/conditions_travail.html

2 Conformément à l’art. 16 LTr et à l’art. 73 OLT 1 et 2

3 www.fmh.ch/fr/services/assistantes_medicales/conditions_travail.html

4 www.fmh.ch/fr/services/assistantes_medicales/maternite.html

5 www.odamed.ch/fr/home.html

Le 25 mai 2016 se déroulera à Zurichune journée d’information destinée auxemployeurs concernant la validationdes acquis d’expérience. La validationconcerne les personnes qui travaillentdéjà comme AM sans détenir un CFCAM, ainsi que les personnes intéresséesvenant d’autres métiers de la santé etsouhaitant à l’avenir travailler commeassistante médicale.

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Zollikofen

Auditorium du degré secondaire I, Schulhausstrasse 32

Dimanche 19 juin 2016 à 19h30

Église Française de Berne

Mardi 21 juin 2016 à 20h

Edward Elgar (1857 – 1934)Concert pour violoncelle et orchestre op. 85 en mi mineur

Franz Berwald (1796 – 1868)Symphonie no 3 en do majeur «Singulière»

Orchestre des médecins de Berne

Direction: Matthias KuhnSoliste: Samuel Niederhauser

Prévente à partir du15 mai 2016www.kulturticket.ch ou 0900 585 887 (1.20/min) Vente directe: tonträger music & more, Schweizer-hofpassage, Berne; Centre Paul Klee; Thun-Thunersee Tourisme

Organisateur: Orchestre des médecins (www.medizinerorchester.ch)