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©Laurent Philippe Après-midi (recréation 2015) Héla Fattoumi / Eric Lamoureux Centre Chorégraphique National de Caen/ Basse-Normandie Contact Sébastien Kempf CCN de Caen/Basse-Normandie 11-13, rue du Carel – BP 75411 14054 CAEN Cedex 4 Tél : +33 (0)2 31 85 83 93 / +33 (0)6 74 79 68 87 Email : [email protected]

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©Laurent Philippe

Après-midi (recréation 2015)

Héla Fattoumi / Eric Lamoureux Centre Chorégraphique National de Caen/ Basse-Normandie Contact Sébastien Kempf CCN de Caen/Basse-Normandie 11-13, rue du Carel – BP 75411 14054 CAEN Cedex 4 Tél : +33 (0)2 31 85 83 93 / +33 (0)6 74 79 68 87 Email : [email protected]

Après-midi Héla Fattoumi / Eric Lamoureux

Durée 50 min

Chorégraphie Héla Fattoumi / Eric Lamoureux

Créé par Eric Affergan, Héla Fattoumi & Eric Lamoureux (1991)

Dansé par Sarath Amarasingam, Matthieu Coulon & Clémentine Maubon

Bande sonore Christophe Séchet

Lumières à la création Yves Godin

Recréation lumières Xavier Lazarini

Costumes à la création Laurent Lamoureux

Recréation costumes Marilyne Lafay

Décors à la création Jean Opfermann

Recréation scénographie Stéphane Pauvret

Production création Cie Fattoumi-Lamoureux, 3 – Centre de Développement Culturel/Théâtre d’Alençon

Avec le soutient de PMB

Ce spectacle a reçu l’Aide à la production du Conseil Général de Seine Saint-Denis – Rencontres Chorégraphiques Internationales de Bagnolet

Coproduction recréation Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie (CCNC/BN) (en cours)

Le Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication – Drac Basse-Normandie, La ville de Caen, Le Conseil Régional de Basse-Normandie, Le Conseil Général du Calvados, Le Conseil Général de l’Orne et Le Conseil Général de la Manche. Il reçoit l’aide de l’Institut français pour certaines de ses tournées à l’étranger.

Cette pièce emblématique s’inscrit dans la filiation du duo HUSAIS. Un tiers choisi entre alors dans notre processus de création et nous permet de déjouer, tout en les affirmant, les principes compositionnels de notre danse, toujours arrimés à l’entrelacs de nos singularités, à ce goût de jouer avec les limites et les « contradictoires complémentaires ».

Héla Fattoumi/Eric Lamoureux

En 1990, avec Après-midi, Héla Fattoumi et Eric Lamoureux confrontaient un autre interprète à leur écriture chorégraphique. Pour la première fois, une tierce personne s’immisçait dans leur duo. Comme si l’équilibre dual, si chèrement trouvé par les chorégraphes dans leur premier spectacle Husaïs, se devait d’être rompu ; ou tout du moins ébranlé… Et c’est le moins qu’on puisse dire tant ce trio Après-midi offrait alors une triangulaire d’une inquiétante instabilité.

Aujourd’hui, ils invitent trois jeunes danseurs à s’emparer de la chorégraphie d’origine. Une nouvelle fois, comme avec Solstice (remix) repris en 2010, c’est interroger la réinterprétation et la transmission d’un matériau de création. Mais c’est aussi proposer une sorte d’archive en mouvement qui ferait montre d’une danse inédite à l’extrême physicalité, inusitée à l’époque (déjà) et dans les pratiques chorégraphiques actuelles (toujours).

Les trois interprètes d’Après-midi, une femme et deux hommes, sont avant tout, trois présences, trois intensités, trois rythmes, incérés dans la torpeur du temps qui passe.

Trois fauteuils à bascule, partenaires de jeux, disposés en diagonale dans

l’espace, matérialisent les agents déclencheurs des différents états de corps que les interprètes traversent. Le centre de gravité de chaque rocking-chair a été surélevé pour fragiliser l’assise et le balancement. Tels des starting-blocks, les trois fauteuils ainsi conçus insufflent le tumulte d’une chorégraphie qui voit les danseurs strier l’espace en projections fulgurantes inédites, le contraindre en cercles enivrants ou le parcourir par des danses synchrones. Tels trois points de suspension, ils assurent également aux interprètes quelques répits pour des moments de douceur partagée. Entre des détails subtils, des marches fragiles, des gestes simples plein de tendresse et des flambées de rage, des sauts délirants et renversants, les spectateurs, tout comme les trois interprètes, sont bousculés entre fulgurance, tension et relâchement.

BIOGRAPHIES

Héla FATTOUMI / Eric LAMOUREUX Chorégraphes

Héla Fattoumi et Éric Lamoureux fondent la Compagnie FATTOUMI/LAMOUREUX en 1988. Leur première pièce Husaïs est couronnée du prix de la 1ère œuvre au concours international de Bagnolet en 1990, suivie du trio Après-midi prix Nouveaux Talents Danse de la SACD en 1991. Ces deux œuvres les propulsent parmi les leaders d’une nouvelle génération de la création contemporaine et leur apportent une reconnaissance internationale.

Un espace de recherche dont la source est l ’entremêlement de leurs particularités. De pièce en pièce, ils sondent inlassablement l’intelligence sensible du corps, son pouvoir de dévoilement du sens qui est aussi pensée (penser) en mouvement. Durant cette première période plusieurs pièces marquantes voient le jour dans la continuité d’Husaïs : Si loin que l’on aille (Théâtre de la Bastille et Théâtre de la Ville, 1992) ; Fiesta (Commande du Festival d’Avignon, 1992) ; Asile Poétique (Théâtre de la Ville, 2000) à partir des textes du poète Antonio Ramos Rosa ; Wasla, ce qui relie… (Biennale de Lyon, 1998) ; Vita Nova (Grande Halle de la Villette, 2000) avec la 11ème promotion du Centre National des Arts du Cirque. Ces pièces affirment un travail chorégraphique relié aux notions de maîtrise/non maîtrise, de puissance/fragile, de minimalisme/performatif, faisant surgir une danse dont la charge expressive est traversée par une «  énergie graphique  ».

Nommés à la direction du CCN de Caen/Basse-Normandie en 2004, i ls poursuivent alors leur démarche à travers des pièces plus portées sur des sujets à forte tonalité sociétale. Ce seront La Madâ’a (Arsenal de Metz, 2004) avec les frères Joubran, virtuoses palestiniens du oud ; Pièze (Unité de pression) et La danse de Pièze (Festival Dialogue de corps, Ouagadougou, 2006 ; Théâtre de la Bastille), autour de la notion d’«  homosensualité  » dans le monde arabo-musulman ; Just to dance... (Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, 2010), pièce autour de la notion de «  créolisation  » développée par Édouard Glissant ; MANTA, solo créé au Festival Montpellier Danse 2009 puis en tournée internationale (Tokyo, Séoul, Berlin, Tunis, Bruxelles, Stockholm, Oslo), à partir de la problématique que soulève le port du niqab ; Lost in burqa, (Festival danse d’ailleurs, 2011) performance pour 8 interprètes réalisée à partir des «  vêtements-sculptures  » de la plasticienne marocaine Majida Khattari ; Masculines (Arsenal de Metz, 2013) sur les représentations du féminin de part et d’autre de la Méditerranée.

I ls réactivent une recherche chorégraphique se ressourçant au potentiel expressif et poétique de la danse. Une douce imprudence co-signée avec Thierry Thieû Niang (Festival Ardanthé 2013, Théâtre National de Chaillot, 2014) sur la notion du « Care » ; Waves commande pour le NorrlandsOperan et son Orchestre symphonique dans le cadre de Umeå 2014, capitale européenne de la Culture pour laquelle ils s’associent avec le chanteur et compositeur suédois Peter von Poehl.

I ls s’aventurent régulièrement hors des théâtres pour réagir in-situ à d’autres contextes de réactivité. En février 2009, ils signent la performance Stèles dans le cadre d’une «  Nocturne  » exceptionnelle, commande du Musée du Louvre. En 2008 il créent Promenade au Grand Palais et imaginent un dialogue avec les sculptures monumentales de Richard Serra. En janvier 2012 ils créent Circle invitant le public au centre d’un dispositif circulaire où la danse s’enivre à l’énergie mêlée de 26 danseurs professionnels et amateurs. En 2013, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, ils investissent l’exposition « Un été au bord de l’eau » du Musée des Beaux-Arts de Caen pour une Flânerie chorégraphique. Création du Festival Danse d’Ailleurs (2005) Dès 2005, ils initient le Festival Danse d’Ailleurs qui a vocation à remettre en perspective la notion d’universalisme en questionnant les cadres référents de la modernité en art selon les horizons culturels. Les quatre premières éditions ont fait focus sur des artistes issus du vaste et divers continent africain et ont valu à ce jeune festival un rayonnement international grandissant, les éditions suivantes ont ouvert le spectre jusqu’en Asie en lien avec le Festival Hot Summer in Kyoto au Japon. Héla Fattoumi et Éric Lamoureux sont fortement engagés dans différentes instances à la promotion et à la défense de l ’art chorégraphique. De 2001 à 2004, Héla Fattoumi est vice-présidente Danse de la SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques). Elle est à ce titre chargée de la programmation du «  Vif du sujet  » au Festival d’Avignon. De 2006 à 2008, elle préside l’ACCN (Association des Centres Chorégraphiques Nationaux). Présidence reprise de 2010 à 2013 par Éric Lamoureux, qui assure depuis la vice-présidence. Depuis septembre 2013 Héla Fattoumi est présidente déléguée à la prospective au SYNDEAC.

BIBLIOGRAPHIE Christophe Wavelet, Marie-Christine Vernay, Natacha de Pontcharrat, Instincts de danse, Ed. En vue, 1999. Christine Roquet (préface Jean-Marc Adolphe), Fattoumi Lamoureux, Danser l’entre l’autre, Ed. Séguier, 2009

FILMOGRAPHIE Christophe Bargues, Solstice-film, Lancelot Film, Urvan Letroïga, Le Centre Pompidou, Canal+ 1996 Benjamin Silvestre, Animal Regard-film, Urvan Letroïga, Cie des Indes, France 3 Lorraine Champagne Ardenne, TV8 Moselle, L’Arsenal de Metz, 2003 Benjamin Silvestre, Entre-Temps, Heure d’été productions,Urvan Letroïga, TV8 Moselle-Est, 2005 Benjamin Silvestre, La Madâ’a-film, Heure d’été productions, Arte France, CCNC/BN, 2006 Valérie Urréa, Manta-film, Cie des Indes, CCNC/BN, 2013

Sarath AMARASINGAM Interprète

Né en 1978 au Sri Lanka, Sarath Amarasingam vit en France depuis 1990. Principalement autodidacte, il se forme néanmoins à la danse Hip Hop, indienne et contemporaine. Il est interprète pour Emmanuelle Vo- Dinh, Santiago Sempere, Jean Christophe Bleton, Michel Lestréhan, Marion Ruchti. Depuis 2008, il collabore avec des artistes tels que Haim Isaacs, Rochelle Haley, Isabelle Lefèvre, Vadim Vernay, Fabio Bello. Il s’intéresse aux « gestes hybrides » et réfléchit à la notion de métissage qu’il développe dans plusieurs projets qu’il appelle « danses en dialogue ». En 2014, il rejoint le Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie (CCNC/BN) pour la création Waves de Héla Fattoumi et Eric Lamoureux.

Matthieu COULON Interprète

Après avoir été ́formé en danse au SUAPS de Caen par Laurence Guilleux, il intègre la compagnie CHanTier21THéâTre (Antonin Ménard) en parallèle de ses études d’arts du spectacle section cinéma. En 2008, il entame sa collaboration avec la compagnie alleRetour et suit depuis le parcours de ces deux compagnies, entre théâtre et danse, au fil des créations. En 2011, il travaille avec Sophie Quénon (ACDS-Dernier soupir) pour Traces... nos écritures et rejoint en 2013 l’équipe du Centre Chorégraphique National de Caen/ Basse-Normandie - direction Héla Fattoumi et Eric Lamoureux pour le projet Waves.

Clémentine MAUBON

Interprète Clémentine Maubon est née à Angers en 1987. Après plusieurs années de pratique de la gymnastique, elle se forme durant deux ans au Conservatoire National de Région d’Angers puis au CNR de Paris. En 2006, elle intègre la formation professionnelle du danseur interprète Coline pour deux ans. Au sein de celle-ci, elle participe entre autres à Sextet, création d’Hervé Robbe, D’une virgule à l’autre, création d’Odile Duboc, et des reprises comme Aléa de Michel Kelemenis et 99 duos de Jean-Claude Galotta. Dès la fin de cette formation, elle intègre le PRCC - Programme Recherche et Composition Chorégraphiques « Transforme » de la Fondation Royaumont dirigée par Myriam Gourfink. En qualité ́ d’interprète, elle collabore ainsi avec cinq jeunes chorégraphes. En parallèle, elle rejoint la Cie Les Gens d’Uterpan pour participer à Parterre, Assis-Debout-Couché ainsi que pour The Great Learning, paragraphe 5 ; 1969 ; de Cornélius Cardew et Pièce en sept morceaux. Peu de temps après, elle rejoint également la Cie Gianni Joseph pour une reprise de Ladies et Ladie’s Men, de Egoïstes et de Play Me Again. Dernièrement, elle rencontre Olivier Dubois qui lui propose un rôle dans Révolution et participe au projet de Paquito et Anne Reymann intitulé 3,5 tonnes et un Fa #. Depuis un an, elle travaille avec Frédéric Werlé pour une création s’intitulant La véridique et très véritable histoire d’amour de Carmen Dragon et Louis Loiseau. En 2012, elle rejoint le Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie (CCNC/BN) pour les nouvelles créations d’Héla Fattoumi et Eric Lamoureux Masculines et Waves.

EXTRAITS DE PRESSE Crêpe - L’Après-midi des faunes Le duo de « Fatt-Lamoure », redevenue Urvan Letroiga, Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, fait ses premiers pas au théâtre de la Bastille. A partir d’une chorégraphie élaborée à Euro-Danse Mulhouse, un « Après-midi » sensuel entre turbulence et immobilité. On les avait repérés dans la compagnie Roc in Lichen, lui blond et ourlé, elle avec une chevelure de méduse. Ils ont sidéré à Châtillon avec un duo boomerang et séduit à Euro-danse 90 par un trio aux humeurs changeantes, Après-Midi. Ils sont au Théâtre de la Bastille, salle archi-pleine, bourdonnante de curiosité déferlant jusqu’au pieds des danseurs. C’est la première fois qu’Héla Fattoumi et Eric Lamoureux – alias la compagnie Urvan Letroiga – se trouve cernée de si près. Ils n’en mènent pas large surtout qu’avec la Bastille ils franchissent le pas qui les propulse parmi les leaders d’une nouvelle génération de la création contemporaine. Le rideau s’ouvre sur un décor de Jean Opfermann, trois structures blanches en decrescendo donnant une impression de déséquilibre, impression accentuée par un solo d’Héla Fattoumi exécutant de petits allers-retours et se déployant dans une arabesque basculée à l’extrême. Des chutes il y en a, brutales, inattendues, contrôlées. Elles sont un élément essentiel, utilisées en rupture après des plages calmes presque immobiles ou en contrepoint dans un jeu à trois ; annoncées par une intense préparation ou enlevées à l’arraché, elles créent un climat d’incertitude. A ces figures spectaculaires se combinent de grands sauts stoppés in extremis par un partenaire, des oscillations circulaires répétitives et balancements désinvoltes de rocking-chair… Passage de la turbulence à l’immobilité, de la marche décontractée à l’accumulation d’hiéroglyphes anguleux. A partir d’une chorégraphie ébauchée à Euro-Danse Mulhouse, Fattoumi et Lamoureux ont orchestré une œuvre complexe mais très lisible. Abstraite mais répétitive dans sa gestuelle, elle devient impressionniste grâce aux clair-obscur et stries lumineuses d’Yves Godin et à une bande sonore de Christophe Séchet qui suggère un chaud climat estival. A l’arrivée d’un troisième larron venue de la compagnie L’Esquisse, Eric Affergan, moins expert en chutes renversées, élargit la problématique du couple et lui évite de tomber dans le procédé.

Marcelle Michel, Libération , 14 février 1991

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