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Farnell Liège recrute (voir page 3) Dossier publicitaire réalisé par sa w IPM Product Manager : José Piron (0475 73 85 20) Editeur Responsable : Emmanuel Denis Groupe Multimédia IPM Rue des Francs 79 B- 1040 Bruxelles Bureau de dépôt : Bruxelles X Supplément publicitaire à La Libre Belgique du 12.05.2012 DOSSIER : “MOBILITÉDOSSIER : “LOGISTIQUE & MULTIMODALITÉDOSSIER : “CONSTRUCTION & GRANDS CHANTIERSVoir page 2 & 31

DOSSIER CHANTIER 12 mai LLB

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dossier Grands Chantiers, Multimodalités, Mobilité

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Page 1: DOSSIER CHANTIER 12 mai LLB

Farnell Liège recrute (voir page 3)

Dossier publicitaire réalisé par sa w IPM

Product Manager : José Piron (0475 73 85 20)

Editeur Responsable : Emmanuel Denis Groupe Multimédia IPMRue des Francs 79 B- 1040 Bruxelles

Bureau de dépôt : Bruxelles X

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Dossier : “Mobilité”

Dossier : “logistique & MultiModalité”

Dossier : “ConstruCtion & grands Chantiers”

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2 AVec Bruxelles MoBilité,

une région en MouVeMent !

Aujourd’hui, la mobilité est devenue un véritable enjeu de société. c’est évidemment d’autant plus vrai dans une grande ville comme Bruxelles, capitale de l’europe et région à part entière. la définition de la stratégie de mobilité mais aussi la gestion des projets d’aménagement qui y sont liés ont été confiées à une administration particulièrement proactive : Bruxelles Mobilité. Afin de mieux comprendre les défis liés à la mobilité bruxelloise et comment cette administration y répond, nous avons rencontré son directeur général Jean-claude Moureau.

RGP : Gérer la mobilité et les équipements qui lui sont liés relève de la véritable gageure à Bruxelles ?

JcM : effectivement, la donne est pour le moins multiple. la question est de savoir comment gérer le flux croissant de navetteurs, les déplacements de ses habitants mais aussi des touristes et des hommes d’affaires que ne manquent pas d’attirer, et c’est heureux, bruxelles. et ce, tout en maintenant les infrastructures et propriétés régionales en bon état et en améliorant la qualité de vie de tout un chacun… Ce véritable casse-tête est pourtant relevé quotidiennement par les 520 agents de bruxelles mobilité.

RGP : Quelle est la mission de Bruxelles Mobilité ?

JcM : bruxelles mobilité est une administration de la région bruxelloise qui a pour mission de gérer la définition des stratégies de mobilité, les projets d’aménagement, de renouvellement et d’entretien des espaces publics et des voiries régionales (tunnels et viaducs, grands axes et carrefours), ainsi que des principales infrastructures de transports en commun (les stations de métro par exemple), les taxis et les propriétés régionales. Pour ce faire, la région nous alloue un budget global de plus de 800 millions €.

sur le terrain, notre principal défi est de combiner le développement économique (et les besoins de mobilité croissants) à l’amélioration de la qualité de vie et au développement durable.

RGP : Concrètement, quels sont les services aux citoyens rendus par votre administration ?

JcM : ils sont de plusieurs ordres. l’entretien des voiries tout d’abord avec tout ce que cela comprend en matière d’épandages hivernaux, d’asphaltages des voiries endommagées, de marquages, de gestion des feux de circulation ou encore de rénovation des tunnels et de leurs équipements.

la gestion des arbres, de l’éclairage et des œuvres d’art, en voiries ou dans le métro ensuite, mais aussi tous les projets, travaux et équipements permettant d’assurer une accessibilité optimale aux personnes à mobilité réduite, comme des feux sonores, des dalles podotactiles ou des lignes de guidage.

la promotion des modes durables (soit le transport public, le vélo, les piétons), encore, nécessite de nombreux aménagements, pour augmenter la vitesse commerciale des trams et bus ou pour adapter toutes les toutes les voiries et carrefours régionaux afin de faciliter la circulation des cyclistes.enfin, nous gérons également le trafic via notre centre de mobilité qui contrôle, nos panneaux à messages variables.

RGP : Bruxelles Mobilité est traditionnellement un des piliers de l’opération “Chantiers ouverts”. Ce sera encore le cas ce dimanche 13 mai ?

JcM : tout à fait puisque nous permettrons au public de découvrir deux aspects assez différents de notre travail. la régie des routes, premièrement, surtout connue pour le déneigement mais qui est aussi active en permanence pour des travaux ponctuels de signalisation, d’entretien, de réparation,… le chantier, en cours, de la place schweitzer, ensuite, qui vise à réorganiser les flux de circulation et délimiter les espaces dédiés à chacun des usagers (piétons, vélos, trams, voitures) avec pour objectif l’augmentation de la convivialité de cet espace public.

Ces exemples, et tous ceux que je n’ai pas eu l’occasion de vous donner dans ces lignes, indiquent, je pense, combien nos actions sont essentielles à la qualité de vie dans la région de bruxelles-Capitale et à son développement durable.

La FutuRE PLacE SchwEItzER

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oBILIé

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oBIEL BRuSSEL

bruxelles mobilité, C’est…

Voiries & espace publicq 492 carrefours à feux q 92 poteaux radar fixes et 34 radars préventifsq 120 plateaux et 60 ralentisseurs q 27 000 arbres d’alignement et 818 000 m² de gazon q 100 œuvres d’art et fontaines q 243 km d’infrastructures cyclablesq 90 000 m2 de passages piétonsq 2 500 PlACes de parking vélo q 1 300 taxis

signalisation & gestion de la mobilitéq 30 500 panneaux de signalisation et 11 000 poteaux q 550 boutons-poussoirs et 1 320 dispositifs pour malvoyants q 360 caméras de visualisation q 850 boucles de détection

ouvrages d’art & souterrainsq 42 tunnels (routiers et piétons), d’une longueur totale de 11,5 km q 94 ponts, viaducs et passerelles, d’une longueur totale de 9,5 km q 2 échangeurs autoroutiers (reyers et Pede) q Dalle de couverture de l’espace léopold-europe (2 ha) q 69 stations de métro et pré-métro q 39,5 km de réseau métro q 11,7 km de réseau pré-métro

ContACtez-nous !

une question, un problème, une suggestion concernant les infrastructures ?q 0800 94 001q [email protected] l’info sur les modes de déplacement, les chantiers en cours, l’état du trafic en temps réel, les projets de réaménagement ?q www.bruxellesmobilite.be

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Vous êtes…q un “strategic thinker”, doté d’une vision stratégique et d’un

bon esprit d’analyse q un réel leader, source d’inspiration pour les personnes travaillant

à vos cotés q un excellent communicateur, capable d’influencer et d’avoir de

l’impact sur votre entourageq orienté clients et solutionsq bon bilingue, capable de vous exprimer tant en français qu’en

anglaisq flexible au niveau des horaires

Vous avez …q de l’expérience dans le management, essentiellement dans le

domaine de la distribution à grande échelle q des compétences avérées en leadership et people management

Vous saurez…q gérer, coacher, motiver et développer une équipeq atteindre des hauts standards de qualité et d’efficacité en

adéquation avec les objectifs du business et la politique de notre entreprise

besoin D’un nouveAu ChAllenge ? rejoignez nous…

consultez nos offres d’emploi de Farnell Liège (Distribution centre) sur notre site web : www.premierfarnell.com/premier_farnell/careers/careers-europe

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oFFre D’eMploi

Avec Bruxelles Mobilité, une Région en mouvement ! 2

Ville numérique et mobilité intelligente 4

Bruxelles Mobilité : des flux à gérer, à faire connaître 5

Au boulot à vélo ! 6

Un couple indissociable 8

Farnell : quand éclosent les talents… 9

Michaël Reul : « Vive la multimodalité ! » 10

La Sowaer : un outil stratégique et opérationnel 12

La Sofico, authentique championne de la multimodalité 14

Luc Vuylsteke analyse la croissance des aéroports wallons 16

L’UPTR, principale union du secteur 17

La Wallonie au top logistique européen 18

Ferroutage : une cote en hausse 19

Les arguments de la voie d’eau 20

De grands chantiers wallons de mobilité 21

La journée “Chantiers ouverts”, c’est ce 13 mai ! 22

Avec la Sofico, des chantiers enfin hiérarchisés 24

Bruxelles Formation dans toutes les langues 25

La construction, un secteur essentiel 26

Bruxelles Mobilité, projets et chantiers 27

Lanaye, un enjeu majeur du développement wallon 28

Des Belges à la conquête du monde 30

Administrateur déléguéFrançois le hodey

Directeur des ventes publicitairesEmmanuel Denis

Sales advertising managerhenry Visartt. : 02 211 29 59F. : 02 211 29 [email protected]

Coordination d’éditionJosé PironProduct Managergsm : 0475 73 85 [email protected]

Coordination rédactionnelleEric wiertz

Mise en pagewww.reference-media.be

Editeur responsableEmmanuel DenisRue des Francs, 79B-1040 Bruxelles

toute reproduction totale ou partielle est strictement réservée à l’éditeur.

Le contenu de cette édition n’engage pas la rédaction

dossier

dossier “mobilité”

“logistique & multimoDAlité”

“ConstruCtion & grAnDs ChAntiers”

LE tRaM à LIèGE EXPo 2017 ? © PRoVIncE DE LIèGE

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terme à la mode s’il en est dans certains cénacles, l’écomobilité, ou mobilité durable, est une politique d’aménagement et de gestion du territoire et de la ville qui favorise une mobilité pratique, peu polluante et respectueuse de l’environnement, ainsi que du cadre de vie.

la mobilité durable concerne tant l’urbanisme, les infrastructures et l’organisation du réseau de transport, que les applications technologiques ou encore la sensibilisation et l’éducation des populations.

l’écomobilité repose donc sur l’application et le développement de principes d’organisation et de technologies qui favorisent les modes de déplacements alternatifs et doux (marche à pied, vélo), les transports en commun et la réduction des émissions de polluants et de gaz à effet de serre.

concrètement, l’écomobilité se traduit, entre autres, par : q une densification d’un espace urbain aux activités mixtesqla construction de voies de tramway, de pistes cyclables, de réseaux intelligents, de bornes de recharge électrique…qune fluidification et une fiabilisation des transports en communqune intermodalité des modes de déplacements (train, tramway, voiture, vélo, etc.)qla mise en place de Plans de déplacement urbain et de plans de déplacement en entreprisesqun accroissement du parc de véhicules propres (voitures électriques, hybrides, à biocarburant,… )qune sensibilisation et une éducation de la population (écoconduite, partage de la chaussée, etc.)

Dis, C’est quoi l’éComobilité ?

l’urbanisation croissante pose des défis considérables en matière de mobilité. Avec pour objectif la libération de leurs données et en permettant aux usagers et au secteur privé d’accéder à un maximum d’informations, les villes dites intelligentes (ou “smart cities”) utilisent de plus en plus les technologies de l’information et de la communication. elles permettent ainsi de développer de nouveaux outils et de nouveaux services de mobilité durable, que ce soit dans les transports publics ou dans les déplacements des particuliers.

la ville numérique et interactive facilitera la collecte et la diffusion d’informations en temps réel, partout et pour tous supports, internet ou de téléphonie mobile. Ainsi grâce à des logiciels, des capteurs ou des outils de simulation ou de modélisation, la gestion des flux urbains (circulation, pollution,… ) va connaître une véritable révolution. les nouvelles technologies du numérique contribueront ainsi à optimiser les trajets des citadins en leur permettant de combiner ou de partager plusieurs moyens de transport, automobile, tramway, bus, vélo,…

une meilleure gestion Des fluxPAr lA moDélisAtion Autour Du monDeen libérant les données publiques, les villes peuvent optimiser leurs systèmes de transport en favorisant la multi-modalité. « On pense aujourd’hui qu’en donnant accès à de nombreuses informations, on va libérer l’innovation pour quantifier les flux de circulation, les modéliser et mieux les gérer », explique un spécialiste français de la mobilité “intelligente”. les acteurs privés commencent ainsi à s’emparer des données publiques pour élaborer des simulations de trafic et des modèles prédictifs, capables de prévoir et d’anticiper les futurs systèmes de déplacements urbains. ePar exemple, ibm a proposé pour les villes de stockholm et de singapour des modélisations de transport intelligent » ajoute notre témoin.

Conscient de l’enjeu majeur que représente l’éco-mobilité urbaine en matière de préservation de l’environnement et de compétitivité de

nos territoires, le gouvernement français (souvent plus en avance que le nôtre sur les questions d’innovation) a lancé en février dernier, deux appels à projets sur la “ville numérique” et les “systèmes de transports intelligents”.Celui sur la ville numérique vise à soutenir les projets de r&D sur les technologies, produits et services innovants de la ville intelligente et interactive selon trois principales thématiques : la collecte des données, le traitement et la simulation de données en temps réel et les interfaces d’usages intelligentes. le second appel à projets a pour objectif de soutenir les projets de r&D sur les technologies numériques des transports sur trois axes centraux : les systèmes d’information des usagers, les systèmes d’aide à la gestion des déplacements et ceux de communication pour véhicule.

les APPliCAtions Des Données Publiquessur smArtPhone émergent

sites internet et applications mobiles pour smartphones fleurissent afin de faciliter les déplacements des citoyens en ville. « Le téléphone portable devient l’assistant personnel de mobilité. Il permettra bientôt à tout usager de gérer la complexité de son trajet grâce un large choix de modes de transport », indique notre spécialiste.

Covoiturage, autopartage, pratique du vélo et utilisation des transports collectifs montent en puissance d’année en année grâce à l’essor des supports numériques mis à la disposition des usagers. Ces sources d’informations publiques, associant données en temps réel et géolocalisation, permettent de découvrir les parcs à vélos et parcs automobiles les plus proches, de mettre en relation conducteurs et passagers pour des trajets de covoiturage ou d’assurer une information très complète sur les bus, cars, métros et tramways (lignes, horaires et trajets préférentiels).

le grAnD lyon veut une PlAteforme unique D’informAtions sur lA mobilité

la communauté urbaine du grand lyon (qui regroupe 58 communes et totalise 1,2 millions d’habitants) souhaite regrouper sur une seule

lA Ville nuMérique Au serviCe D’une mobilité intelligente

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plateforme internet toutes ses informations sur la mobilité à destination des usagers. les habitants de l’agglomération lyonnaise doivent en effet encore s’informer des divers services de mobilité qu’offre la ville, de vélos et d’automobiles en libre-service, vélov’ et Autolib, ou du trafic des transports en commun, sur des sites internet dédiés et séparés.

« L’objectif est de donner aux usagers sur un site Internet unique, toutes les informations nécessaires en temps réel des divers modes de mobilité disponibles qui leur permettront de choisir leurs parcours et de les optimiser. Il s’agit là de donner accès à des données publiques mais aussi à des informations d’acteurs privés qui lancent des services d’autopartage ou de covoiturage », un responsable lyonnais des transports publics.

singAPour Prévoit sA CirCulAtionAveC une PréCision De 90%A singapour, les contrôleurs routiers reçoivent déjà des données en temps réel par des capteurs afin de modéliser et de prévoir des scénarios de circulation avec une précision de 90 % !

Ces prévisions sont transmises une heure avant la formation des embouteillages, sur les panneaux routiers électroniques mais aussi sur le système gPs de chaque automobiliste. mieux, la diffusion de ces informations peut être “customisée” et ventilée, de manière à ne

détourner par exemple, qu’un quart des usagers présents sur tel axe vers telle autre, pour éviter l’engorgement des itinéraires alternatifs eux-mêmes.

Cette circulation intelligente est permise grâce à un logiciel de modélisation prédictive du trafic développé par ibm. Alimenté en temps réel avec les données des caméras et capteurs disposés sur les routes, renseigné également avec les prévisions météo, le système confronte ensuite ces informations avec un historique du trafic.

stoCkholm ADoPte une mobilité Plus intelligente

en collaboration avec le kth royal institut of technology de suède, ibm aide depuis mi-2010 les autorités et les habitants de stockholm à gérer et à utiliser les transports de façon plus intelligente. les données recueillies à partir des systèmes gPs des taxis de la ville, mais aussi des capteurs de trafic et de pollution et des informations météorologiques, sont traitées par le logiciel d’ibm infosphere streams, système pionnier dans la technologie de “streaming analytics”.

les informations sur la circulation, sur les transports ferrés et sur la météo qui sont analysées permettent au système de fournir les temps de déplacement prévus en voiture et en transports publics. la ville et ses habitants reçoivent ainsi des informations en temps réel sur les flux de circulation, les temps et les meilleures options de déplacement.

La nouVELLE REnauLt twIzy, Fun Et VERtE.

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en région de Bruxelles-capitale, la définition des stratégies de mobilité et la gestion des projets d’aménagement qui en découle sont du ressort de Bruxelles Mobilité. Au cœur de ses missions quotidiennes : la gestion du trafic et l’info en temps réel.

Pour gérer en permanence et en temps réel (7j/7, 24h/24) les flux de déplacements sur le territoire régional, le centre de mobilité de bruxelles mobilité réalise des études opérationnelles sur la mobilité, collecte les données de terrain via plusieurs techniques de comptage et développe les systèmes et équipements nécessaires à son fonctionnement.

gestion Du trAfiC

les opérateurs ont pour mission de superviser les équipements en surveillant les alarmes techniques relatives à la ventilation et l’alimentation des tunnels et de réaliser des “fiches d’intervention” pour les entreprises de maintenance.

D’autre part, ces mêmes opérateurs gèrent le trafic automobile par la biais d’une surveillance caméra. ils répondent aux appels des différents partenaires ou des téléphones de secours des tunnels et lancent les schémas d’alerte en cas d’accident.

la permanence trafic élabore également des scénarios pour répartir sur tout le réseau le flux de circulation de manière optimale. Aux heures de pointe, les rédacteurs tiennent les principaux média informés en continu de l’état du trafic dans les tunnels et sur les grandes artères de la capitale.

info-trAfiC en temPs réel

Combien de vélos reste-t-il à la station villo! louise, Combien de places de parking encore disponibles au parking City 2, quels sont les chantiers en cours ? où trouver un arrêt Collecto ? Autant de questions auxquels peut répondre le site www.bruxellesmobilite.be. son objectif : rassembler toute l’information liée à la mobilité et à l’aménagement des espaces publics à bruxelles en partant des besoins des utilisateurs.

la partie “mobilité” du site est particulièrement intéressante, avec notamment sa carte du réseau routier comprenant des images caméras, des news et de l’info-trafic en temps réel. la liste des principaux chantiers en cours à bruxelles peut y être téléchargée et elle regorge aussi d’infos fond sur des modes de transport comme les taxis ou le vélo, sur les objectifs politiques concernant la “mobilité de demain”,…

la partie “espace public” fournit quant à elle une cartographie des projets suivant trois grandes thématiques : “Plantations & esthétique”, “Places & voiries”, “métro & tunnels”. ouvert sur les citoyens, elle leur permet notamment de dénicher l’information relative aux projets soumis à enquête publique ou de télécharger plans et documents.

Bruxelles MoBilitéDes flux à gérer, à fAire ConnAître

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“tous Vélo-ActiFs” : 16 entrePrises oPtent Pour le vélo !

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la Wallonie vient tout juste de lancer la campagne “tous vélo-actifs”, afin d’encourager les travailleurs à utiliser le vélo pour leurs déplacements domicile-travail. une initiative qui s’inscrit dans le cadre du plan Wallonie cyclable initié par le ministre wallon de la Mobilité, philippe Henry, en 2010 et dont l’objectif est que le vélo devienne en 2020 un mode de déplacement majeur pour la mobilité quotidienne.

la campagne-pilote “tous vélo-actifs” rassemble 16 entreprises, universités et institutions pilotes partout en Wallonie. Par le biais de ces 16 entités participantes, l’opération aura un impact direct sur 50 000 travailleurs, et ce sans compter les milliers d’autres qui pourraient y être sensibilisés au sein des grandes entreprises nationales et institutions régionales. « “Tous vélo-actifs” est soutenu par des parrains et marraines qui, tout au long de l’année, encourageront et motiveront les employés wallons à adopter la petite reine... tremplin de la mobilité durable au quotidien », se réjouissent ses promoteurs.

Des emPloyeurs se lAnCent DAns l’Aventure

les 16 employeurs qui se sont lancés dans l’aventure appartiennent à des secteurs fort divers. on y retrouve ainsi des entreprises privées, pour moitié (Colruyt, saint-gobain, belfius, elia, ethias, gsk, swift et electrabel), des universités (gembloux Agro-bio tech et umons), des administrations publiques (le sPW, le forem, la Province de namur), des associations d’entreprises (le Club des entreprises des hauts-sarts et l’Axe4.25) ainsi qu’un hôpital (Clinique et maternité sainte-elisabeth).

ils vont tous mener des actions pour inciter leur personnel à se rendre à vélo au boulot. Des entités qui bénéficieront d’une plate-forme de soutien tout au long de l’année, afin de faciliter la transition et augmenter le nombre de travailleurs-cyclistes.

Après avoir effectué un mini-audit vélo, elles disposeront de conseils pour l’aménagement logistique et l’intégration

de divers outils (emprunt de vélo, coaching,…) les initiatives existantes destinées à encourager l’usage du vélo (développées notamment par Pro vélo et le gracq) seront ainsi fédérées grâce à l’opération “tous vélo-actifs”.

Des animations, concours et séances d’informations seront également organisées afin d’informer le personnel

et récompenser les plus motivés.

« En développant une culture d’entreprise favorisant l’usage du vélo, ces employeurs deviennent les ambassadeurs d’un projet de mobilité durable qui peut avoir un impact considérable en termes de santé publique, d’économie et de protection environnementale, expliquent les responsables de la campagne. Leur implication est essentielle pour inciter ensuite d’autres entreprises à s’investir dans une telle démarche. »

Vous êtes un employeur installé en Wallonie ? Vous souhaitez améliorer la mobilité de votre personnel ? le vélo vous semble un mode de déplacement adéquat ? Voici quelques pistes et partenaires pouvant vous y aider.

votre entreprise le vit probablement au quotidien : les déplacements domicile-travail deviennent de plus en plus compliqués. l’usage trop intensif des modes de transports individuels motorisés crée une saturation des axes routiers, des rues des villes. Pour la même distance, le temps de trajet s’allonge chaque année davantage. vos employés n’arrivent plus à respecter leurs horaires, arrivent stressés au travail.

Du point de vue de la société, cette situation engendre des nuisances importantes pour :

q l’économie : saturation du réseau, embouteillages, multiplication des risques d’accidents liée à la densité du trafic,…

q la santé publique : émissions de particules fines nuisibles à la santéq l’environnement : émission de gaz à effet de serre, pollutions,

bruit.

Parmi d’autres modes de transports (les transports publics notamment), le vélo est une alternative crédible à la voiture pour les déplacements domicile-travail et un complément idéal des transports publics. sur des distances inférieures à 5 km, et en particulier en milieu urbain, c’est probablement l’un des moyens de transport les plus rapides. en outre, il ne pollue pas, permet de garder la forme et peut se prévaloir d’un coût d’utilisation dérisoire.

quelques arguments clés

q sur 1 place de parking voiture, on range 10 vélos.q un cycliste ne consomme pas d’essence. le coût de son déplacement

se solde par une indemnité kilométrique de 0,21 €, exonérée de cotisation sociale et déductible fiscalement.

q un employé qui fait de l’exercice en utilisant le vélo régulièrement est moins souvent malade et plus productif.

q un employeur gagne entre 300 et 400 €/an/employé actif physiquement !

q la productivité augmente de 2 à 52% chez un employé actif physiquement !

emPloyeurs, lAnCez-vous vous Aussi !

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une grAnDe journée “à vélo Au boulot”, le 21/09

« “Tous vélo-actifs” s’appuie sur l’expertise et la collaboration de partenaires-acteurs de la mobilité douce en Wallonie : Pro Velo, le Gracq, Bike to Work, la SNCB Holding, la SRWT (groupe TEC), des cellules syndicales Mobilité,… Son objectif est de permettre aux initiatives existantes d’être mieux connues et plus utilisées par les entreprises », concluent ses promoteurs.

outre ses actions quotidiennes de terrain, la campagne “tous vélo-actifs” connaîtra son point d’orgue avec la journée “A vélo au boulot”, le vendredi 21 septembre prochain. Chaque année, on le sait, se tient en Wallonie, mais aussi un peu partout en europe,

la semaine de la mobilité, du 16 au 22 septembre cette fois. son objectif est de sensibiliser les citoyens à l’utilisation d’autres modes de transport que la voiture individuelle. C’est dans ce cadre que “tous vélo-actifs” organise sa journée “A vélo au boulot”.

Ce matin-là, enfourchez votre bécane et jouez le jeu : partez travailler à vélo. Parlez-en autour de vous. Donnez rendez-vous à vos collègues et faites la route ensemble. Pour que le 21 septembre soit une journée “vélo admis”, une journée où les cyclistes envahissent la ville.

A namur, également désignée “commune-pilote Wallonie cyclable”, de nombreuses animations ludiques feront la fête au vélo. Des acrobates à vélo circuleront dans les petites rues piétonnes du vieux namur. Des musiciens embarqués dans des pousse-pousse donneront le ton. spectacles de rue et équipages insolites en deux roues retiendront l’attention des badauds qui seront ensuite invités aux apéros namurois avant de se retrouver en fin d’après-midi place saint-Aubain pour un concert rock alimenté en électricité par une cinquantaine de vélos ! une première en Wallonie !

Allez, tous à vélo au boulot !

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vous êtes salarié et, comme beaucoup, n’en pouvez plus des bouchons, d’arriver en retard au travail, du stress de la circulation ? si vous tentiez le vélo ? idée absurde : pas du tout. ils sont de plus en plus nombreux dans toute l’europe à choisir ce mode de déplacement sain, peu coûteux et efficace.

… c’est rapidesur de courtes distances, surtout en agglomération ou aux abords de zones d’activités très fréquentées, le vélo est le mode de transport le plus rapide aux heures de pointe. il se faufile partout, se moque des embouteillages et vous permet d’arriver à l’heure !

… ça fait du biense déplacer en vélo permet de faire du sport tous les jours. or, une activité sportive régulière renforce la santé, favorise le bien-être psychologique, atténue le stress et combiné à une alimentation équilibrée, agit favorablement sur le poids.

… c’est pas cher Pas de plein à faire, pas de taxes ni d’assurances à payer ; des parkings

gratuits la plupart du temps ; un prix d’achat, des entretiens et des réparations sans commune mesure avec la voiture. frais d’amortissement, d’entretiens et d’équipement compris, un vélo vous coûte moins de 250 € par an.

… c’est bon pour les performances Des études ont démontré qu’un cycliste régulier est moins souvent malade, moins stressé et en général plus productif que ses collègues automobilistes.

… c’est bon pour l’environnementle vélo est silencieux. il ne rejette pas de gaz à effet de serre, ni de polluants toxiques. ne nécessitant pas d’infrastructures de grande envergure, il ne dénature pas le cadre de vie.

… c’est quand je veuxChoisir le vélo, c’est opter pour l’autonomie. vous partez quand vous voulez, sans dépendre de qui que ce soit ; sans devoir vous calquer sur les horaires des uns et des autres.

… ça se combineAvec le train, le bus ou le métro pour couvrir des distances plus longues et devenir une alternative efficace à la voiture.

sAlAriés, Argumentez !

Page 8: DOSSIER CHANTIER 12 mai LLB

quAnD logistique riMe AVec MultiMoDAlité

pour barbare qu’il fut encore il y a à peine une quinzaine d’années, le terme de “multimodalité” est aujourd’hui sur toutes les lèvres. il faut dire que, de concept un peu abstrait, cette fameuse multimodalité (on parle aussi, avec quelques nuances, de “plurimodalité”, de “comodalité”, de “transmodalité”) est devenue une réalité de terrain, de celles que désormais plus aucun projet logistique d’envergure ne peut plus ignorer. en Wallonie en tous cas, la logistique se conjugue plus que jamais à la combinaison des modes de transport.

l’explosion logistique la plus impressionnante de toute la Wallonie est certainement à trouver du côté de liège. Adossé à un réseau de communication réellement exceptionnel (encore amélioré il y a une dizaine d’années par la liaison e40-e25 et, notamment, ses tunnels sous Cointe), du 3ème port fluvial européen et d’une ligne ferroviaire à grande vitesse, s’est en effet développé ce qui est désormais le 7ème aéroport de fret, qui nourrit parallèlement une belle activité passagers.

bierset : les Ailes Du suCCès

C’est en 1998 que l’aéroport de bierset a commencé à se mettre en place, avec l’arrivée du leader mondial du transport express tnt. Cette société, choix stratégique, allait faire de liège son “hub” européen. une plateforme qui, en peu de temps, devait attirer à elle de nombreuses autres sociétés de fret ainsi que tous les services connexes à ces activités. tout à côté de liege Airport, s’est développé un parc spécialisé géré par l’intercommunale de développement économique sPi : liege logistics, le bien nommé. les alentours de l’aéroport liégeois sont, depuis, devenus l’un des lieux logistiques les plus courus d’europe, avec des répercussions sur de nombreux autres zonings environnants. et l’extension d’activités connexes liées à l’activité de l’aéroport liégeois sera bientôt une autre réalité, avec une perspective de plusieurs milliers d’emplois à la clé.

Air, autoroutes, rail et fleuve : le “carré d’as” liégeois a évidemment tout pour plaire. bierset s’y est directement inscrit, en le stimulant comme on l’imagine. Cette implantation a directement été synonyme de synergies. Avec la route, bien sûr. mais aussi, c’est pour demain, avec le rail : une plateforme bimodale en relation avec le futur tgv fret (dont plus personne ne semble douter à liège) devrait bientôt sortir de terre.

historiquement lié à tnt, liege Airport souhaite bien entendu que le récent rachat de celui-ci par uPs (qui dispose déjà d’un hub à Cologne) ne freine pas son développement. D’autres pistes, nombreuses et diverses, sont à l’étude et les dirigeants de liège Airport, son bouillant président josé happart en tête, ne semblent pas craindre pour l’avenir du site.

ChArleroi, C’est Aussi lA logistique

brussels south Charleroi Airport (bsCA) : tel est le nom de l’aéroport carolorégien, surtout connu jusqu’ici pour son activité passagers.

ici non plus, la réussite liégeoise ne laisse logiquement personne indifférent. D’où l’idée de développer la logistique multimodale autour de l’activité fret, certes encore limitée, de l’aéroport.

Preuve de son dynamisme, BSCA développe aussi depuis peu des activités en matière d’aviation d’affaires. « On n’est évidemment plus ici dans la logistique mais bien dans le service aux businessmen, commente une autorité locale. Qui aurait dit, voici encore 10 ans, que Charleroi se placerait un jour sur la carte européenne des affaires ? »

gAroCentre, tCA, ArDenne logistiCs,…mais fort heureusement, la Wallonie de la logistique ne se résume pas qu’à liège et à Charleroi. impossible par exemple de passer sous silence le cas de garocentre, près de la louvière. il s’agit d’une zone entièrement conçue, équipée et réservée pour l’implantation des entreprises du secteur logistique et des services s’y rapportant. elle se compose en trois parties : une zone nord offrant des terrains de moyenne importance et des entrepôts et bureaux locatifs, une zone sud (en extension) conçue pour accueillir des centres de distribution paneuropéens et une zone sur laquelle le PACo (Port autonome du Centre et de l’ouest) a installé sa nouvelle plateforme multimodale de transport de marchandises. une combinaison de logistique fluviale, routière et ferroviaire qui doit définitivement modifier le visage économique de la région du Centre.

les conteneurs, à Athus, on connaît ! Depuis 1979 en effet, s’érige dans cette ancienne cité sidérurgique le “terminal Container Athus”, bimodal rail-route et considéré comme la porte maritime de la région transnationale saar-lor-lux. « Avec cette infrastructure, Athus se positionne parfaitement comme avant-port de Zeebrugge, Anvers et Rotterdam », explique-t-on auprès de la société tCA, qui gère des flux importants de containers, jusqu’à 300 par jour.

un peu plus haut sur la carte de la province de luxembourg, du côté de neufchâteau, l’intercommunale idelux a quant à elle fait le pari de dédicacer à la logistique l’un de ses zonings. Dénommé “Ardenne logistics”, d’une superficie initiale de 85 ha et situé à la croisée des autoroutes e25 et e411, ce zoning joue lui aussi la carte de la bimodalité. Particularité assez unique mais révélatrice de l’engouement qu’un tel projet (pour lequel le plan de secteur vient d’être aménagé) peut engendrer : sa gestion et sa promotion sont assurées par un partenariat public-privé entre idelux et deux sociétés locales de construction : houyoux et socogetra.

la Chambre de commerce et d’industrie du luxembourg belge soulignait lors de son inauguration qu’il s’agit là « d’un projet comme la province de luxembourg en connaît tous les 20 ans »…

PLatE-FoRME MuLtIMoDaLE DE chaRLERoI© SPw

VERS unE FLottE MoDERnE Et PERFoRMantE © SPw-DPVnI

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plateforme européenne du n° 1 mondial de la distribution de composants électroniques, Farnell liège est non seulement une société hyper performante mais aussi une “machine à faire éclore les talents”. ce qui n’est pas contradictoire, bien au contraire. explications.

en 10 ans de présence de notre pays, dans le parc spécialisé liege logistics, tout à côté de liege Airport, farnell s’est taillé une réputation unique dans le monde de la logistique à haute valeur ajoutée. son métier ? la distribution de composants électroniques à travers toute l’europe et dans des délais extrêmement courts : toute commande passée avant 19h30 est livrée le lendemain, quelle que soit sa destination en europe.

le hub euroPéen D’un géAnt monDiAl

farnell liège constitue donc le hub européen de sa maison-mère, leader mondial du secteur, également présent sur le continent américain, en Asie et dans le Pacifique. « Au total, nous comptons quelque 4.000 collaborateurs de par le monde, dont 220 à Liège, précise Marie-Astrid Alexandre, responsable RH Belgique. Plus de 165.000 produits différents sont disponibles ici à Bierset avec des millions de clients dans 150 industries et secteurs différents. »

entreprise de pointe, farnell se distingue dans le monde industriel global par une politique de ressources humaines tout à fait remarquable qui fait de lui une vraie société citoyenne. « Le développement personnel et professionnel est effectivement au cœur de notre démarche quotidienne, reprend Marie-Astrid Alexandre. Chez nous, tout le monde a sa place, a sa chance. Nous sommes par exemple de fervents adeptes de la diversité, de l’égalité totale entre les origines, les âges, les sexes, les genres,… Et nous sommes en permanence à la recherche de nouveaux talents à faire éclore. »

bogdan Petre, par exemple, est une preuve vivante de parcours réussi chez farnell. universitaire comptable de formation (mais sans équivalence de diplôme… ), il a débarqué de sa roumanie natale en 2003, à l’âge de 28 ans. « Après une formation de magasinier au Forem Logistique, j’ai postulé chez Farnell et dans une autre grande société basée à Liege Airport, des contacts qui étaient tous deux positifs, se souvient. J’ai choisi Farnell et je vous assure que je ne l’ai jamais regretté. »

motivAtion à tous les étAges

Aujourd’hui senior Analyst, bogdan a gravi une à une les marches qui l’ont mené d’un job d’ouvrier au management d’une société dont il ne cesse de louer la politique rh. « L’ambiance est ici au multiculturalisme, au dialogue permanent, à la formation continue, le tout sur fond de challenge permanent vu notre métier et ses contingences en matière de délais. Nous bénéficions par exemple du programme “One Hour Development” qui nous assure, une heure par semaine, une formation professionnelle ou personnelle, pour nous apprendre notamment à parler en public, gérer des personnes et développer des potentiels. C’est vraiment très enrichissant. »

shift manager (une des personnes chargées de gérer les opérations sur le terrain et de manager les collaborateurs en fonction d’indicateurs précis) au département Picking (soit la récolte, selon la commande, des différentes pièces dans les immenses rayonnages de la société), laurence karels, qui a débuté chez farnell au début de cette année,

ne tient pas un autre discours. « Farnell est vraiment une boîte particulière, exprime-t-elle. Très orientée clients,

elle est composée d’opérateurs extrêmement motivés pour travailler à la fois vite et bien. Ici,

les collaborateurs sont très liés entre eux. Nous poursuivons tous les mêmes objectifs et en fin de journée, nous sommes heureux de voir que, une de plus, ceux-ci ont été atteints. La dynamique extrêmement positive menée en matière de ressources humaines entraîne de manière toute naturelle une conscience professionnelle très forte, très ancrée. »

une Politique rh tout à fAit unique

Cette dynamique rh, parlons-en. elle peut prendre des formes extrêmement multiples : formations permanentes, on l’a vu, système ADP/PDP d’évaluation de la performance tout au long de sa carrière, vraie culture du changement et de l’intégration des nouveaux venus, organisation régulière d’événements internes dont les bénéfices sont reversés à des associations (tournois de minifoot ou de pétanque, barbecue, Diversity Day où sont mises en avant toutes les cultures représentées dans l’entreprise,… ), réel sens de la diversité,…

« Nous sommes réellement une société de valeurs, affirme Marie-Astrid Alexandre en guise de conclusion. Une société qui évolue également en permanence. Ainsi, notre nom lui-même est en train d’évoluer de manière progressive depuis Farnell vers “Élément 14”, un clin d’œil au silicium, le 14e élément chimique du célèbre tableau de Mendeleïev contenu dans la plupart des composants électroniques que nous manipulons au quotidien, mais aussi un rappel de nos principes, de nos valeurs, de nos “éléments”… »

FArnell BelgiuMrue de l’Aéropostale 11 4460 grâce-hollogne04 364 52 20www.premierfarnell.com

Farnell element 14

quAnD éClosent les tAlents…

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et bientôt le trilogiPort !

retournons en hainaut, où les dossiers logistiques, plus ou moins accomplis, foisonnent également. il faut dire que la réussite de la plateforme bimodale Dry Port mouscron-lille (qui joue, comme toute la région, sur sa “double nationalité”) a de quoi faire réfléchir. Charleroi Dry Port (trimodal et en pleine expansion), darse sud de ghlin (essentielle pour le développement du Port autonome du Centre et de l’ouest, le PACo, et toute la région de la louvière),… : le hainaut logistique veut lui aussi jouer son rôle en profitant au maximum de sa situation géographique entre nord de l’europe, france et grande-bretagne.

et du côté de liège, terre multimodale s’il en est, on pointera aussi que deux plateformes privées ont également vu le jour, à renory (le “liege Container terminal” développé par le groupe Portier industries et en liaison directe avec Anvers, rotterdam et zeebrugge) et à bressoux.

mais le projet multimodal le plus important de toute la Wallonie (et parmi les plus remarquables de toute l’europe continentale de l’ouest) est celui du trilogiport, une immense plateforme logistique de 100 ha que le sPW (service public de Wallonie, ex-met) et le Port autonome de liège (PAl) veulent mettre en service à la mi-2015 au nord de liège, à hermalle-sous-Argenteau. emploi escompté : pas moins de 2.000 postes ! émile-louis bertrand, directeur général du PAl, commente : « Trilogiport est devenu un projet de dimension internationale qui rejaillit sur l’ensemble de la région liégeoise. Ce n’est pas un hasard si la dernière étude bisannuelle de Cushman & Wakefield nous place à la première place européenne des meilleures localisations logistiques et si des géants mondiaux comme Euroports/Dubai, DLG ou WDP se sont intéressés à Trilogiport au point d’en devenir les concessionnaires. »

on le voit, la Wallonie logistique, multimodale par essence, ne manque pas d’atouts…

quAnD logistiqueriMe AVec MultiMoDAlité

tRILoGIPoRt © PaL-EXPERIEncE IMaGE

Dans notre pays, c’est principalement l’uptr qui représente les transporteurs et logisticiens. Alors que le transport par route est souvent considéré comme le vilain petit canard de la mobilité et de la multimodalité, nous avons rencontré le secrétaire général de l’uptr.

EW : Avec votre union professionnelle, vous représentez ce que l’on appelle communément “les routiers”. Quelle est la part du transport globalement réservé à la route ?

Mr : il faut avant tout se rendre compte que notre métier est en constante évolution et que nos professionnels sont dans leur immense majorité des acteurs au quotidien de la multimodalité. Depuis 2007 d’ailleurs, l’uPtr est officiellement devenue l’union professionnelle du transport et de la logistique, ce qui est à mes yeux extrêmement révélateur.

Pour ce qui est de la part du trafic de marchandises dévolues à la route, elle est grosso modo, exprimée en tonnage, de 75%. une proportion qui serait encore plus importante si on calculait en volume transporté, les charges très lourdes (les produits sidérurgiques par exemple) optant souvent pour le rail ou le fleuve.

EW : La concurrence entre les différents modes de transport ne tue-t-elle pas de facto la notion même de multimodalité ?

Mr : là, il me faut absolument tordre le cou à un canard fort tenace ! la route, le rail, le fleuve constituent bien moins des concurrents que des solutions parallèles qu’il convient de combiner. Ce qui caractérise la route, c’est sa grande facilité d’utilisation entre deux points. un bateau va d’un port à un port, un train, d’une gare à une gare. un camion, lui, va d’un point A à un point b sans autres restrictions, purement économiques et pratiques, que la distance. rares sont les cas où une chaîne logistique peut se passer du camion, c’est un fait.

M. reul (uptr) : « lA route ne trAvAille PAs Contre, mAis AveC les Autres moDes De trAnsPort »

MIchaëL REuL, SEcRétaIRE GénéRaL DE L’uPtR : « Qu’on cESSE DE PRESSER LES tRanSPoRtEuRS coMME DES cItRonS ! »

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Cela posé, vu qu’elles sont de moins en moins concurrentielles hors de nos frontières, les entreprises belges de transport, et

je ne parle pas que du transport routier, ont tout intérêt à collaborer entre elles, du fait aussi de questions liées à

l’environnement ou à la congestion de nos réseaux routiers. il est évidemment facile de critiquer en

permanence le transport, de l’accuser de tous les maux. mais il est impossible de se passer des camions ! la voie fluviale et le chemin de fer ont besoin de nous, ce qui n’est pas nécessairement aussi vrai inversement. un bateau, un wagon arrive rarement directement chez le client, dans l’usine.

régulièrement, les autorités ou des organismes divers sortent de grands plans de transport et de mobilité, annoncés comme autant de

panacées mais qui tiennent très peu compte de la réalité que représente le transport routier.

en fait, ces études devraient partir des camions et non l’inverse. C’est uniquement de la sorte qu’on

parviendra à concrétiser une vraie comodalité.

Cette comodalité, cette multimodalité, va d’ailleurs prendre un tout autre sens encore lorsque la reprise économique

sonnera réellement. il faut savoir que la croissance du transport est exponentielle par rapport à celle de l’économie. si on enregistre une croissance de 1% de l’économie, le transport en enregistre une de 1% au minimum mais le plus souvent de 1,5%.

Dans ce cas, aucun mode de transport ne doit être snobé. et l’uPtr dit que tout ce qui doit aller sur l’eau ou sur le rail doit y aller, en complément de nos atouts.

EW : Quelle est aujourd’hui la principale revendication de l’UPTR ?

Mr : elle dépasse en fait le transport routier, parce que c’est dans sa globalité que le secteur du transport est soumis à une même pression sur les prix. nous sommes pris entre le marteau et l’enclume. entre le consommateur final qui réclame des prix extrêmement maîtrisés et le fabricant qui veut compresser ses coûts. la situation est intenable. les transporteurs ne sont pas des citrons que l’on peut presser jusqu’à leur dernière goutte !

Ainsi, alors que le prix du carburant ne cesse d’augmenter, il nous est extrêmement difficile de faire admettre à nos clients que nos prix, eux aussi, peuvent croître de 5%. on nous répond que des prix annuels ont été fixés dans des budgets qui ne peuvent être modifiés, que les actionnaires ne pourraient supporter qu’on touche à leurs marges.

tous les opérateurs de transport doivent clamer d’une même voix que leur marge à eux est également une obligation, un droit même au vu de l’investissement financier et humain fourni.

EW : on parle aussi beaucoup de concurrence étrangère pas toujours totalement loyale…

Mr : il est certain que le coût du travail en belgique est largement supérieur à celui appliqué dans d’autres pays, notamment de l’est, où la législation sociale est en outre plus légère. De manière tout à fait légale, certains de nos membres ont d’ailleurs fait le choix de créer des filiales à l’étranger.

Dans ce dossier épineux, il s’agit tout de même de rappeler qu’il y a transport routier et transport routier. ou plutôt transport routier avec plus ou moins de valeur ajoutée. les transports avec peu de valeur ajoutée (qui manipulent des containers, des palettes en vrac,… ) sont tributaires du marché pour la fixation des prix, avec notamment un système de bourse qui dit : un rotterdam-lyon, c’est autant. Par contre, la pression sur les prix est bien moindre pour les transports

avec une plus grande valeur ajoutée (les transports frigorifiques, alimentaires, ou pour des secteurs de pointe comme la chimie,… ) : le client sait qu’il doit s’adresser à un opérateur fiable, et il comprend dès lors mieux qu’au simple transfert de marchandises s’ajoute un service, du professionnalisme qui doit être rémunéré à sa juste valeur.

évidemment, des entreprises bulgares ou slovènes ont beau jeu de casser les prix sur les transports basiques, en proposant des factures que nous ne pouvons aucunement concurrencer. C’est contre ce fléau qu’il faut lutter prioritairement.

EW : Mais comment contrer ce phénomène ?

Mr : il faudrait avant toutes choses faire respecter les lois existantes. j’avoue cependant qu’au niveau international, il n’y a pas grand-chose à faire. à notre niveau national, c’est tout autre chose : les autorités doivent absolument traquer les transports effectués dans l’illégalité.

Prenons le cas d’une société étrangère qui effectue un transport dont le point de départ est situé à l’étranger et la destination, par exemple, à liège. les réglementations européennes permettent à ce camion d’effectuer encore, dans les 7 jours suivant son arrivée sur notre territoire, trois transports en belgique, disons : un liège-Anvers, un Anvers-Charleroi et un Charleroi-zaventem. Après, ce camion est obligé de quitter le territoire.

or, cette réglementation, essentielle on s’en doute pour ne pas trop fausser la concurrence, est à nos yeux, encore trop rarement contrôlée alors qu’elle pourrait l’être par diverses instances : l’administration des Douanes, le sPf mobilité et transports, l’inspection des lois sociales, la police,…

je ne suis pas dupe : ce type de contrôle est malaisé à mettre concrètement en œuvre. mais il nous faut aussi dénoncer la facilité dans laquelle tombent les contrôleurs de nos camions : en un mot comme en cent, on va venir emm… un camion belge en surcharge sur tel ou tel essieu et on ne vérifiera jamais le nombre de transports qu’un camion roumain aura effectués à la suite sur notre territoire ! Attention, je ne plaide nullement pour que nos camions roulent dans l’illégalité, et je condamne fermement tous ceux qui roulent avec une surcharge globale. Par contre, la surcharge différenciée sur les essieux est difficilement évitable puisqu’au fur et à mesure des livraisons, les charges transportées sont déséquilibrées, et parfois même non modifiables dans le cas d’un transport de pierres ou de betteraves par exemple.

Contrôlons mieux les routier étrangers, leurs documents sociaux, leurs temps de conduite et de repos ! sans cela, le transport routier belge continuera à être concurrencé par des entreprises étrangères de manière non seulement déloyale mais aussi totalement illégale.

propos recueillis par éric Wiertz

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à sa création par le gouvernement wallon en 2001, la soWAer avait été investie de trois missions : 1° la gestion, pour le compte de celui-ci, des participations détenues dans les sociétés de gestion des aéroports et aérodromes ; 2° les investissements en développement des infrastructures aéroportuaires ; 3° la gestion du programme environnemental accompagnant ce développement.

les investissements en infrAstruCtures

un sacré programme en fait, que la soWAer a, de l’avis général, réussi à mener à bien.

Partenaire stratégique reconnu des sociétés de gestion (pour rappel : liege Airport et bsCA – brussels south Charleroi Airport), la soWAer a ainsi, depuis maintenant plus de 10 ans, réalisé l’ensemble des investissements d’infrastructures qui ont permis le développement de l’activité aéronautique.

« Généralement, nous laissons aux sociétés de gestion le soin de réaliser les investissements à finalité directement commerciale ; que nous pouvons aider à financer par le recours au leasing notamment, précise-t-on à la Société wallonne des aéroports. Nos investissements sont planifiés en fonction d’une vision stratégique à long terme, que l’on retrouve dans les plans masse des deux aéroports et également, dans une mesure plus modeste, au niveau des aérodromes de Spa-La Sauvenière et de Saint-Hubert. Chaque investissement a sa logique, mais celle-ci ne vaut que par l’ensemble. »

Par exemple, allonger la piste à Charleroi sans augmenter les superficies de parkings avions ou aménager un nouveau taxiway n’aurait aucun sens. Construire un bâtiment de maintenance il y a 10 ans aurait été un luxe superflu, aujourd’hui c’est une nécessité pour rester dans la course.

il n’y a pas de secret : si l’intention est que les aéroports wallons “jouent dans la cour des grands”, ils doivent être des modèles en termes d’équipements et de planification. et la Wallonie n’a pas hésité à “mettre le paquet” puisque le programme initial pour ces deux aéroports wallons arrêté en 2001 représente quelque 220 millions e pour Charleroi et plus de 280 pour liège, dont 80% sont terminés à ce jour.

les PAssAgers à ChArleroi…

s’ils ont tous deux connu une croissance assez exceptionnelle, les deux aéroports wallons n’ont pas misé sur le même cheval, Charleroi développant l’activité passagers tandis que liège se concentrait principalement sur le fret.

Depuis l’installation de la compagnie ryanair, la barre des six millions de passagers par an a, pour bsCA, été dépassée. D’autres opérateurs “low cost” fréquentent aussi l’aéroport qui est ainsi devenu le deuxième aéroport belge dans le domaine du passager et un aéroport régional majeur en europe.

« Le programme d’investissements en cours vise à augmenter encore les possibilités et la capacité de la plateforme », commente la soWAer.

Depuis 2008, on a ainsi pu assister à des investissements majeurs comme la mise en service d’une nouvelle aérogare (encore récemment complétée par l’extension du terminal), l’adaptation des parkings avions et voitures ou de nouveaux halls de maintenance. Ajoutons-y encore l’installation d’un équipement permettant l’atterrissage par faible visibilité (brouillard), celle d’un balisage lumineux performant ou, entre autres, la mise en œuvre d’un nouveau parc pétrolier (3 citernes, bientôt 4). Autant de travaux déjà réalisés et qui sont actuellement complétés par de nouveaux dossiers, en matière de sécurisation post-11 septembre ou de stationnement des avions.

la soWAer étudie également actuellement la construction d’une nouvelle tour de contrôle dotée d’un radar de sol, ainsi que l’allongement de la piste qui passerait ainsi de 2 550 m à 2 900 m.

… et le “full CArgo” à liège

liege Airport, quant à lui, peut sans doute être considéré comme le premier aéroport régional européen dont le développement a été axé sur le full cargo. il est aujourd’hui septième dans le classement des aéroports européens pour le cargo et, depuis 2009, premier aéroport belge. « L’aménagement de nouvelles infrastructures au nord des pistes, l’adaptation des structures existantes à des volumes croissants et l’allongement de la piste principale lui permettront de franchir de nouveaux paliers et d’intégrer à terme le top-5 européen, prédit la SOWAER. Et du côté de l’activité “charters passagers” développée parallèlement à Liège, l’objectif reste d’atteindre le million de voyageurs par an. » une ambition qui semble réaliste au vu de la croissance enregistrée depuis une dizaine d’années.

outre l’écoulement des eaux vers la meuse et la mise en service du réseau hydrant (deux dossiers tout sauf anecdotiques), le principal chantier de ces dernières années a été constitué à liège par l’allongement de la piste principale de l’aéroport, portée à 3.700 mètres en 2010, ce

lA soWAer, un outil strAtégique et oPérAtionnel Au serviCe Du DéveloPPement WAllon

si la Wallonie est aujourd’hui devenue la terre logistique que l’on connaît, c’est pour une bonne part au développement des aéroports wallons et de leurs infrastructures qu’elle le doit. Derrière ces deux aéroports, et complémentairement au remarquable travail (principalement commercial) effectué par ses deux sociétés de gestion, on retrouve la soWAer, le bras armé de la Wallonie en matière de gestion aéroportuaire globale, qui s’est récemment vue également confier une nouvelle mission : la valorisation des zones économiques situées autour des aéroports régionaux.

aéRoPoRt DE chaRLERoI-DaLLE © SowaER

PaRc PétRoLIER © SowaER

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qui permet désormais permet aux gros porteurs de réaliser des vols intercontinentaux sans avitaillement intermédiaire.reste que, pour poursuivre à surfer sur les ailes du succès, les environs directs de l’aéroport de liège doivent subir de sérieux aménagements.

la soWAer est ainsi en train d’étudier une nouvelle voirie pouvant relier les zones nord et sud par tous temps. De la même manière, la zone de 25 ha située au nord des pistes et rachetée par la soWAer à la Défense nationale permettra l’extension de la dalle nord.

Au Cœur De lA DémArChe : le DéveloPPement DurAble

opérons un court retour en arrière : au tout début des années 2000, lorsqu’est fondée la soWAer, le développement est une notion, sinon totalement novatrice (kyoto, c’était en 1997), à tout le moins encore peu appliquée sur le terrain.

en la matière, la soWAer fera office de pionnier puisque le gouvernement wallon inscrit clairement la nouvelle structure dans cette perspective. « L’objectif poursuivi avait également trait à la volonté de conduire de front les actions en matière environnementale en vue de concilier développement économique et gestion des retombées environnementales. »

le programme déployé reste un cas unique en europe, prévoyant des mesures à court terme et un dispositif prévisionnel à long terme.

« Nous sommes ainsi chargés de la mise en application des mesures environnementales, sur base du dispositif prévoyant un plan d’exposition au bruit (PEB, qui correspond au plan qui serait appliqué en cas d’exploitation maximale des aéroports, soit le trafic estimé en 2020) et un plan de développement à long terme (PDLT, qui tient compte de la réalité actuelle des niveaux sonores et d’une projection de la flotte) pour chaque aéroport wallon », reprend-on à la soWAer.

Dans les environs de liège-bierset, quatre zones furent ainsi dessinées afin d’accompagner au mieux les riverains. Dans les deux premières zones (A’ et b’) plus proches de l’aéroport, les immeubles furent rachetés ou insonorisés et des primes de déménagement octroyées aux locataires. la 3ème zone (C’) vit ses immeubles insonorisés et, en dans la 4ème zone (D’), des primes forfaitaires à l’insonorisation furent accordées aux propriétaires.

à ce jour, à liège surtout mais aussi à Charleroi, plus de 7 100 familles ont été aidées, tous types d’aides confondus et la soWAer compte, parmi ses défis majeurs, la gestion d’un patrimoine de plus de 1 300 immeubles, à valoriser au mieux dans le cadre du développement des aéroports et des zones de développement économique, mais aussi de contribuer au maintien d’un tissu d’habitat cohérent et sécurisant.

un nouveAu métier

« En sus, la SOWAER doit, à Liège assurer la viabilisation et l’aménagement de tous les terrains, bâtis ou non, rachetés dans le cadre des mesures d’accompagnement environnemental et situés en zones d’activités économiques au plan de secteur. Elle a dès lors fait procéder à une étude portant sur 280 hectares de terrains compris dans le périmètre des zones économiques du plan de secteur de Liège. L’étude a abouti à la rédaction d’un schéma directeur pour un développement harmonieux et cohérent des zones concernées, accompagné d’un calendrier de mise en œuvre. » un exercice identique a été effectué à Charleroi pour une zone de 33 ha à affecter à l’activité économique, situés en bout de piste.

on le voit : la valorisation des zones économiques situées autour des aéroports régionaux wallons, nouveau métier pour la soWAer, semble elle aussi entre de bonnes mains…

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5101 namur081 32 89 50

www.sowaer.be

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RéFEctIon PIStE© SowaER

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Ce n’est un secret pour personne : le réseau (auto)routier européen frise, partout ou presque, la saturation. C’est particulièrement le cas en Wallonie, l’une des régions du monde comptant proportionnellement le plus de km d’autoroutes : 1.250 au total ! qu’on ne s’y trompe pas : c’est ici la mobilité des biens et des personnes qui est en jeu, et donc une bonne part de notre économie. D’autant plus que les autorités wallonnes, dans le cadre ds deux plans marshall notamment, ont fait de la multimodalité une piste de déploiement économique, couronnée par la reconnaissance du secteur des transports et de la logistique en tant qu’authentique pôle de compétitivité.

un Authentique fer De lAnCe De lA mobilitéDepuis sa création par le gouvernement wallon en 1994, la société wallonne de financement complémentaire des infrastructures, en abrégé sofico, s’est justement érigée en fer de lance wallon de la mobilité bien comprise.les premières missions qui lui seront confiées s’inscrivent d’ailleurs pleinement dans ce cadre : c’est pour finaliser les “chaînons manquants” et “goulets d’étranglement” existant en Wallonie sur la carte du réseau transeuropéen de transport (rte-t) qu’elle sera portée sur les fonts baptismaux. « Ces chaînons et goulets étaient au nombre de six, rappelle son Président, Raymond Langendries : l’autoroute E429 (A8, 21 km entre Ghislenghien et Hacquegnies), la liaison autroutière E40-E25 (avec le double tunnel de Cointe et le pont haubanné dit “de Liège”), le canal du Centre (avec les ascenseurs hydrauliques à bateaux de Strépy-Thieu, les plus hauts du monde, et le pont-canal du Sart en vedettes), la 4e écluse de Lanaye (à la frontière belgo-néerlandaise, au nord de Liège et la route nationale 5 (E420, contournement de Couvin). » les trois premières infrastructures sont depuis longtemps opérationnelles (inaugurées en 2000 pour l’A8 et la liaison, deux ans plus tard pour strépy) alors que les quatrième et cinquième sont en cours de construction.

une première expérience totalement réussielittéralement imprégnée par la problématique, la sofico fut parmi les tout premiers organismes à comprendre que la mobilité passait inéluctablement par la multimodalité. que donner à la Wallonie l’un des réseaux fluviaux les plus performants d’europe, c’était aussi donner durablement un fameux bol d’oxygène à un réseau routier et autoroutier qu’elle contribuait également, et de quelle manière, à compléter, à équiper, à moderniser.

Après les grands travaux autoroutiers d’infrastructures menés dans le hainaut et en Cité ardente, c’est à nouveau vers la conjugaison des

expériences et des compétences (en matières budgétaires, financières, techniques, environnementales,… ) que le gouvernement wallon va se tourner lorsqu’il s’agira de réhabiliter les autoroutes e411 et e25 en province de luxembourg. un chantier jugé à l’époque gigantesque et que la sofico parvint à mener à bien, comme annoncé, en trois demi-années seulement.

et lorsque, ces derniers mois, il s’est agi de faire subir au réseau (auto)routier wallon une cure de choc en vue de sa réhabilitation, c’est à nouveau vers la sofico que, assez logiquement finalement, se sont tournés les regards régionaux. (voir article pp. 24-25 de ce dossier – NDLA)

routes : 500 millions € D’iCi 2015 !« Ce sont en tout plus de 300 chantiers qui permettront au réseau structurant wallon de subir une cure de jouvence d’ici 2015, pour un total de quelque 500 millions € en 5 ans », explique jacques Dehalu, administrateur délégué de la sofico désormais chargée du financement, de la réalisation, de l’entretien et de l’exploitation de ces infrastructures.

Des projets totalement intégrés qui ne se contentent pas d’un renouvellement du revêtement mais qui, vu l’état du réseau, vérifient également à chaque fois les fondations, les sous-fondations, les ponts (ceux du réseau mais aussi ceux le surplombant), les bassins d’orage, les aires autoroutières, les télécommunications aussi (autre véritable champ d’expertise de la sofico) puisque les nouvelles voiries seront toutes équipées de la fibre optique afin d’y assurer une gestion optimale du trafic, avant d’autres développements sans doute avec, pour objectif, la mise en œuvre du concept d’autoroute intelligente.

Pour mener à bien de la manière la plus efficace possible tous ces chantiers, parfois lourds, la sofico s’est dotée d’un “Plan routes” extrêmement fouillé.

« La Wallonie nous a en effet confié une nouvelle mission : la planification de ces chantiers. Outre un travail important et objectivé de hiérarchisation, nous nous sommes engagés à respecter scrupuleusement une dizaine de critères sur lesquels, pour chaque projet, pour chaque chantier, nous serons cotés dans le cadre de notre contrat de gestion. »

Des mesures additionnelles qui portent par exemple sur l’utilisation de produits certifiés, les mesures de recyclage, la durée de la garantie, le travail jour/nuit, les primes d’accélération ou les informations sur les chantiers.

lA soFico,Authentique ChAmPionne De lA multimoDAlité

Autoroute A8 dans le Hainaut, liaison autoroutière e40-e25 à liège (avec le fameux tunnel de cointe), ascenseurs hydrauliques à bateaux de strépy-thieu (les plus hauts du monde), réaffectation des routes et autoroutes et bientôt construction de la 4e écluse de lanaye et d’ivoz ramet : les grands chantiers wallons sont bien le plus souvent le fait de la société wallonne de financement complémentaire des infrastructures, la sofico. une dynamique qui s’inscrit pleinement dans la philosophie du développement et du redéploiement wallon à la fois, dans celle de la multimodalité plus encore. l’amélioration constante de nos réseaux routiers et fluviaux n’est en effet bien sûr pas sans effets sur le désengorgement de nos routes et autoroutes, sur la mobilité de chacun de nous donc, sur la réduction de l’empreinte énergétique wallonne et sur notre développement économique global.

LES aScEnSEuRS DE StRéPy-thIEu © SoFIco-SPw

LE tunnEL SouS coIntE © SoFIco-SPw

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Plus De bAteAux sur nos fleuves, C’est moins De CAmions sur nos routes !mais réhabiliter les routes et autoroutes, les compléter, les équiper (c’est à la sofico qu’a notamment été également confiée la rénovation totale, en cours, des aires autoroutières wallonnes, désormais mieux équipées et plus sécurisées) ne signifie nullement céder au “tout-à-la-route”, loin de là !

en authentique “champion de la multimodalité”, la sofico n’a en effet de cesse de tenter d’aider au désengorgement endémique de notre réseau routier et autoroutier par un renforcement de l’attractivité de la voie d’eau wallonne. en clair : ce qui passe par bateau ne passe plus par la route. et quand on sait qu’un bateau de 1.500 tonnes transporte d’un seul tenant la cargaison de 70 camions bourrés jusqu’à la garde, en utilisant de surcroît de 3 à 6 fois moins de carburant (c’est le bilan carbone et l’empreinte écologique qui disent merci aux voies fluviales !), en provoquant 100 à 300 fois moins d’accidents et en produisant 45 fois moins de bruit…

Après s’être attaquée avec le succès que l’on sait aux ascenseurs de strépy et leurs équipements complémentaires (le pont-canal du sart, notamment, autre prouesse technologique et architecturale saluée mondialement), la sofico s’attache depuis plusieurs années déjà la construction de la 4e écluse de lanaye.

De lAnAye à ivoz-rAmet et AmPsin-neuvilleCela fait plus d’un demi-siècle que le “bouchon de lanaye” fait parler de lui, empêchant à tout un important trafic fluvial de prendre la route de la meuse néerlandaise de l’est de l’europe : c’est à la sofico qu’a été confiée cette mission, un chantier extrêmement complexe qui, entre études particulièrement délicates (notamment d’incidences), recours et obtention des permis nécessaires, voit aujourd’hui ses travaux entamés depuis près d’un an (voir article pp. 28-29 de ce dossier – NDLA).

Pour faire sauter ce bouchon, une 4e écluse d’un gabarit de 9.000 tonnes et rachetant une déclivité de 14 mètres se révélait nécessaire : c’est cet ouvrage, assez gigantesque, qui est donc en train d’être construit.

mais l’europe, qui finance ces travaux (à hauteur de 50% pour les études et de 30% pour les travaux proprement dits, la banque européenne d’investissement -bei- ayant été sollicitée pour prêter le solde), a considéré que, pour que lanaye soit pleinement opérationnelle, deux autres écluses situées en amont devaient également être totalement rénovées : celles situées à ivoz-ramet et à Ampsin-neuville. toutes deux adopteront les mêmes dimensions, identiques d’ailleurs à celle de lanaye : 225 x 25 m. leur réalisation a, par extension de mission, été également confiée à la sofico par le gouvernement wallon.

« Ces grands chantiers fluviaux se révéleront extrêmement importants pour le développement wallon dans une perspective multimodale, explique-t-on à la Sofico. En effet, ce triple complexe éclusier permettra à toute la Meuse à partir de Namur d’être portée à un gabarit de 9.000 t. Nos ports, et particulièrement celui de Liège, seront encore plus ouverts vers Amsterdam et Anvers. » et ce alors que le dossier du trilogiport, confié quant à lui au PAl, semble enfin en bonne voie de réalisation.

C’est en 2014 que peuvent raisonnablement être attendues les inaugurations des écluses de lanaye et d’ivoz-ramet. Pour Ampsin-neuville, les études ont récemment été lancées, et les travaux, d’une durée attendue de 4 ans, devraient être entamés en 2015.

un soutien ClAir Au DéveloPPement régionAlAu décompte final, tous ces chantiers sont bien sûr loin de se révéler neutres au niveau économique.

De tels chantiers constituent tout d’abord des opportunités uniques pour les entreprises liées aux secteurs du génie civil et de la construction, des plus grands groupes (et à leurs antennes belges et régionales, le plus souvent à la manœuvre) à des Pme familiales œuvrant en sous-traitance. on estime ainsi que le fameux Plan routes devrait permettre la “consolidation” de quelque 10.000 emplois tout en en créant, durant la durée des chantiers, de 2.000 à 2.500.

mais au-delà, c’est évidemment tout le tissu économique qui profite de la “nouvelle mobilité”

dont la sofico est en train de doter la Wallonie. la “cible” des entreprises, et tout particulièrement des Pme, est d’ailleurs privilégiée de manière plus large encore par la société, qui, il faut le rappeler, a assuré l’alimentation en fibres optiques de 45 zonings wallons, offrant au passage le haut débit à plus de 1.500 Pme. De quoi, là aussi, continuer à envisager une croissance durable dans une Wallonie toujours mieux équipée, toujours plus performante… toujours plus multimodale.

naVIGatIon PRèS DE LanayE© SoFIco-SPw

LanayE auJouRD’huI© SoFIco-SPw

LE Pont hauBané DE LIèGE, SuR La LIaISon E40-E25 © SoFIco-SPw-DayLIGht.coM

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EW : Historiquement, comment la Wallonie est-elle à ce point devenue terre aéroportuaire ?

lV : fin des années ’80, dans le cadre de la régionalisation, la région wallonne a hérité de la compétence des aéroports. très rapidement, certains hommes politiques y ont décelé un potentiel important de développement économique, d’activités et donc d’emplois. la réflexion n’était pas d’en faire uniquement des portes d’entrée et de sortie de marchandises et de passagers, de simples quais d’embarquement et de débarquement, mais bien de véritables pôles d’activité, d’attractivité.

nos deux aéroports se sont cependant développés de manière différente (mais, il faut le souligner, complémentaire), et cela en fonction de leur environnement. à Charleroi, le développement a dû s’opérer dans un cadre relativement confiné où l’on ne disposait que d’une seule piste. Ce sont des activités de services, notamment hôteliers, qui ont pu y être développés, et ce à côté des deux industries aéronautiques présentes sur le site : la sAbCA et la sonACA.

sur les hauteurs de liège, par contre, ce n’est pas l’espace qui manquait : alors que Charleroi s’est assez naturellement tourné vers le trafic de passagers, bierset pouvait se tourner vers le fret, vu ses deux pistes dont une permettant un trafic intercontinental. qui plus est 300 à 400 hectares susceptibles d’accueillir de l’activité fret étaient disponibles.

EW : Et la SOWAER ?

lV : Après une dizaine d’années de développement parallèle mais spécifique de ses deux aéroports, la région wallonne a considéré que ceux-ci devaient être soutenus dans leurs efforts. Afin d’alléger la tâche (et les finances) des deux sociétés de gestion déjà existantes, de leur permettre de se concentrer sur leurs objectifs commerciaux et de professionnaliser la démarche générale, une structure de gestion et de développement des infrastructures : la société wallonne des aéroports. Dès sa création en 2001, cette nouvelle société publique avait également pour mission claire d’intégrer ses démarches dans le cadre d’un développement durable, via notamment un vaste programme de mesures environnementales destinées à la préservation de la qualité de vie des riverains.

une mission complémentaire était aussi confiée à la soWAer pour ce qui concerne le site liégeois : le développement de son exceptionnel potentiel économique.

EW : Au fond, pourquoi deux aéroports, et pas un seul ? Et pourquoi pas trois aussi, également ?

lV : tout simplement parce que ces deux sites, à proximité des deux métropoles industrielles wallonnes, existent et coexistent depuis les années ’20 ou ‘30.

leur histoire respective nous apprend que liège fut d’abord une base militaire, où les activités aéronautiques civiles étaient tout à fait accessoires à leurs débuts. le développement des activités cargo s’est fait progressivement (accélérées, bien sûr, avec l’arrivée de tnt en 1998), le civil prenant progressivement le pas sur le militaire, au point que la base de la force aérienne a été définitivement fermée en 2010, laissant libres des terrains essentiels pour le développement de nouvelles activités économiques.

à gosselies, l’activité s’est longtemps limitée à l’aéronautique de loisirs et de tourisme. Cette dernière activité n’a fait que croître avec les années, le fret (également présent à Charleroi) n’y étant que secondaire.

EW : Plus de 650.000 tonnes de fret transportées pour Liege Airport l’an dernier, près de 6 millions de passagers pour Brussels South Charleroi Airport : jusqu’où ces chiffres, en croissance constante, peuvent-ils nous mener ?

lV : les infrastructures liégeoises actuelles permettent d’ores et déjà d’augmenter fortement les rotations. on pourrait sans doute rêver de doubler les chiffres et d’atteindre 1 million ou 1 million et demi de tonnes de fret annuel. on imagine évidemment l’impact positif pour l’emploi que recèle un tel potentiel de croissance, par l’activité aéroportuaire elle-même bien sûr mais aussi par l’activité connexe induite, en matière de logistique, de stockage et de transmodalité tout autour du site. Contrairement à certaines idées reçues, le fret crée de l’emploi : pensez que la rotation quotidienne d’un seul boeing 747 correspond à 100 emplois. Donc, pour répondre à votre question, à l’horizon 2020, les chiffres d’un bon million de tonnes de fret et de 700 000 passagers à liège me semblent totalement réalistes.à Charleroi aussi, les limites sont dictées par les contraintes techniques.

luc Vuylsteke (soWAer) : « Toujours un forT poTenTiel de croissance pour les aéroporTs wallons ! »

Depuis une quinzaine d’années, les deux aéroports régionaux wallons, situés à proximité de liège et de charleroi, ne cessent d’engranger des résultats remarquables, propulsant le premier dans le top-7 européen de l’activité cargo et permettant au second de transporter près de 6 millions de passagers en 2011.

pour expliquer les causes de cette réussite commerciale, économique et sociale (le nombre d’emplois générés est impressionnant), nous avons rencontré luc Vuylsteke, président du comité exécutif de la soWAer.

L’aéRoGaRE DE LIEGE aIPoRt © SowaER

RéSEau hyDRant LIèGE © SowaER

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on n’y dispose que d’une seule piste, uniquement utilisable la journée de 6.30 à 23.00, les vols après 23.00 n’étant tolérés que de manière extrêmement encadrées lors de retards imprévisibles. moyennant une bonne répartition des vols pendant ces heures d’ouverture, le plafond pourrait atteindre 10 ou 12 millions de passagers annuels.

EW : Si le potentiel est certes bel et bien présent, la concurrence n’en demeure pas moins rude. Comment dès lors nos aéroports pourraient-ils continue à s’inscrire dans la dynamique de croissance qui est la leur ?

lV : à mon sens, l’objectif le plus important à poursuivre est identique pour l’un et pour l’autre : il s’agit de se diversifier.

à Charleroi, au début des années 2000, 90 à 95% des chiffres étaient réalisés par la seule compagnie ryanair. Aujourd’hui, cette proportion retombe à environ 80%, il faudrait encore l’améliorer.

Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : il ne s’agit pas que ryanair affrète moins de vols, au contraire, mais que l’activité d’autres compagnies permette de réduire sa position dominante.

à liège aussi, la diversification doit se situer au cœur de la réflexion de développement, ce qui, il faut le dire, est largement le cas. liège a aussi eu la chance de profiter d’un montant assez exceptionnel (plus de 300 millions € en fait) en matière d’accompagnement des riverains. sur ce coup-là, la Wallonie a anticipé les desiderata de la Commission européenne, ce qui confère d’ailleurs à liege Airport un atout incontestable par rapport à d’autres aéroports européens.

C’est, je le répète, cette diversification qui permettra à nos aéroports régionaux de s’assurer de nouveaux succès, de poursuivre leur développement commercial et économique mais aussi durable, tout comme leur action positive sur l’emploi.

Propos recueillis par Éric Wiertz

Luc VuyLStEkE, PRéSIDEnt Du coMIté EXécutIF DE La SowaER :

« LES aéRoPoRtS waLLonS ont RéuSSI à coMBInER DE ManIèRE

oPtIMaLE actIVIté éconoMIQuE Et DéVELoPPEMEnt DuRaBLE ».

aLLonGEMEnt DE La PIStE à LIèGE aIPoRt © SowaER

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c’est un consultant international indépendant qui le dit : la Wallonie et particulièrement les provinces de liège et de Hainaut constituent l’emplacement idéal pour les implantations logistiques en europe. c’est que notre région recèle nombre d’atouts, que nos autorités ont décidé d’exploiter au meilleur escient.

Consultant en immobilier d’entreprise de format mondial, Cushman & Wakefield publie régulièrement des rapports sur la localisation des centres de distribution en europe. la dernière étude “Comparison of Prime locations for european Distribution and logistics” prenait en compte 61 régions et provinces européennes. et pour la première fois, ce sont les provinces wallonnes qui trustaient les premières places (se classant toutes les 5 dans le top-10), en particulier face aux régions voisines de flandre, d’Allemagne, des Pays-bas et de france.

un exCePtionnel hinterlAnD

Avec l’ouverture de l’union européenne à de nouveaux pays, eux-mêmes désormais convertis à l’économie de marché, l’europe de l’est monte évidemment en puissance au niveau des implantations logistiques. « Mais cela n’empêche en rien la Wallonie de demeurer idéalement située au cœur des principaux flux logistiques européens, note Bernard Piette, directeur du pôle de compétitivité Logistics in Wallonia. Par exemple, au départ de Liège, on touche plus de 60 millions de consommateurs en 3 heures de route, pour 31 millions seulement à partir de Paris. »

à cet indéniable atout d’accessibilité aux principaux marchés européens, il convient sans conteste d’ajouter la densité de nos réseaux de communication (principalement routiers, autoroutiers et ferroviaires, mais également fluviaux) et leur inclusion dans les réseaux européens.

Dans les prochaines années, ces avantages concurrentiels seront encore renforcés par la concrétisation de plusieurs projets d’envergure : plateforme multimodale de trilogiport (100 ha idéalement situés au nord de liège), tgv fret (le projet euro Carex, qui devrait se concrétiser sous peu, les premiers essais s’effectuant pour l’instant, semble-t-il), liaison seine-nord-europe (entre les bassins de la seine et de l’escaut), 4e écluse de lanaye (qui ouvrira notre réseau fluvial à l’est de l’europe),… Des projets qui s’inscrivent d’ailleurs parfaitement dans la stratégie présentée par le tout récent livre blanc de la Commission européenne sur les transports, où le renforcement des stratégies d’approvisionnement multimodales est très largement préconisé.

« Et puis, il faut ajouter que la Wallonie souffre bien moins que d’autres régions limitrophes de la congestion de son réseau routier », indique bernard Piette.

le coût des opérations logistiques fait également la différence en faveur de notre région. y acheter un terrain ou y louer un entrepôt pèse nettement moins sur le budget qu’ailleurs en europe de l’ouest.Prenons par exemple la location d’espaces logistiques. en Wallonie, nous demeurons sous la barre des 40 €/m²/an alors qu’on dépasse les 50 € dans le limbourg néerlandais et même les 60 € à Cologne, Düsseldorf ou aux Pays-bas. en outre, notre réserve, relative mais réelle, de terrains disponibles, notamment les grandes parcelles (idéales pour les activités logistiques) place notre région en tête de gondole pour les investisseurs étrangers.

liège DevAnt le hAinAut… Pour l’instAntmais revenons à l’étude Cushman & Wakefield. on peut y voir que, pour la première fois bien sûr, la province de liège a détrôné le limbourg belge comme première destination logistique idéale en

europe de l’ouest. et dans 10 ans, ce devrait être au hainaut de figurer tout en haut du classement européen. en cause, des réserves foncières plus importantes mais aussi la réalisation de la future liaison seine-nord-europe et à l’ouverture vers le sud de l’europe qu’elle permettra, avec une mise à gabarit assez exceptionnelle de 4.400 tonnes.

Dès à présent, de nombreux investissements logistiques étrangers ont déjà eu lieu en Wallonie. on pense ainsi à h&m à ghlin ou aux concessions du futur trilogiport liégeois par de grands noms mondiaux du secteur comme Dubai Ports World, Deutsche lagerhaus gmbh (Dlg) et euroports.

jef van Doorslaer, l’un des auteurs de l’étude, abondait récemment en ce sens dans la revue du pôle de compétitivité logistics in Wallonia : « Quand on regarde les grands investissements logistiques réalisés ces dernières années en Belgique, la Wallonie a obtenu de très bons résultats, meilleurs même que la Flandre. Et l’avenir se présente bien car la Wallonie est bien placée pour tirer profit de l’économie allemande. Regardez comment DLG considère aujourd’hui Liège comme l’un de ses principaux hubs européens pour approvisionner le marché allemand ! »

Pour la Wallonie, les perspectives de développement logistique sont donc réelles. Pas étonnant dès lors que le gouvernement wallon a intronisé le secteur parmi ses pôles de compétitivité, via logistics in Wallonia.

Pas de doute : en Wallonie, “avenir économique” rime avec “logistique”.

Source : “Set up your Logistics in Wallonia” 2011

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le FerroutAge : une Cote en hAusse

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parmi les solutions logistiques les plus souvent mises en avant, le ferroutage, qui consiste à charger des camions complets sur un train. Même si notre pays y est sans doute assez peu sujet, ce type de transfert modal semble séduire de plus en plus les professionnels.

egalement dénommé “transport combiné accompagné”, le ferroutage permet donc de charger tous les éléments d’un camion sur une plateforme ferroviaire à essieux, soit le tracteur et la remorque mais aussi, le plus souvent, le chauffeur. surtout utilisé pour franchir des obstacles naturels (la manche, les Alpes,… ) ou de très longues distances (entre le nord et le sud de l’Allemagne par exemple), il fait également florès en suisse, où son caractère on ne peut plus pratique (la sécurité du rail + la mobilité de la route) est très apprécié.

Des Convois géAnts

Ces derniers temps, on voit apparaître des convois “ferroutés” de plus en plus grands. C’est ainsi qu’en ce début d’année, le plus grand train de fret de france, long de 850 mètres, est parti du boulou (Pyrénées-orientales) pour le luxembourg avec 24 wagons : une opération censée matérialiser la montée en puissance du rail par rapport à la route pour le transport des marchandises.

Preuve de l’intérêt que peuvent porter les politiques à ce type de solution “verte”, c’est la ministre française de l’ecologie et du Développement durable qui a donné dans l’après-midi le départ de ce convoi pouvant transporter 48 semi-remorques et 2.400 tonnes de marchandises sur l’autoroute ferroviaire Perpignan-luxembourg.

l’autoroute ferroviaire Perpignan-luxembourg est un système de transport consistant à mettre des semi-remorques (et non pas seulement des conteneurs) sur des wagons spécialement adaptés. elle a été ouverte en 2007. l’autoroute ferroviaire utilise le réseau

existant, qu’elle partage par exemple avec les trains de voyageurs.Ces autoroutes ferroviaires, mais aussi maritimes, font partie des moyens préconisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie. elles doivent aider le gouvernement à atteindre l’objectif de 25% de transports de marchandises alternatifs à la route en 2022, dit le ministère.

vertes mAis PAs enCore rentAbles…

si les autoroutes ferroviaires ne sont pas encore rentables, et si le système connaît des ratés, les clients sont tout de même au rendez-vous. sur l’axe luxembourg-Perpignan, nous sommes passés d’un aller-retour par jour, à quatre navettes quotidiennes et à la mise en place de chaque nouvelle navette, les trains ont très vite atteint des taux de remplissage de 75 à 80 %.

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c’est certain, la voie navigable a très largement la cote. il ne faut y déceler aucun miracle mais simplement la prise de conscience de la part du monde économique et politique qu’elle présente une solution de transport aux multiples avantages encore trop souvent méconnus... mais de plus en plus énoncés comme des évidences dans un contexte de multimodalité bien comprise.

Aujourd’hui, dans le monde des transports, l’heure n’est plus nécessairement à la concurrence effrénée mais bien à la multimodalité, soit, on l’a vu, la combinaison harmonieuse des différents modes de transport : la route, le rail et l’eau. Chacun d’entre eux présente ses avantages et ses inconvénients, mais la réflexion globale qui prévaut actuellement met en avant que c’est en combinant les différents ingrédients qu’on trouvera les meilleurs cocktails.

éConomique,éCologique,...lorsque l’on sait que le rail est limité géographiquement (mais c’est aussi le cas de l’eau) et infrastructurellement (ce qui paraît quasiment insoluble) et que la route est surencombrée, on comprend que, avec des prévisions constantes de hausse du trafic routier, on se tourne de plus en plus vers la voie d’eau. Car la voie fluviale, qui dispose en Wallonie et en belgique d’un réseau remarquable et idéalement situé, peut, sans nouvelles infrastructures (sinon entretien et remplacement), accueillir le double du trafic actuel.

le transport fluvial est tout d’abord économique : avec 5 l de carburant à la tonne, le bateau effectue 500 km pour 333 au chemin de fer, 100 au camion... et seulement 6,6 à l’avion. Autres chiffres marquants : un convoi fluvial de 5.000 t permet de supprimer 250 camions de 20 t sur la route ; il correspond aussi à 125 wagons de 40 t…

Au niveau environnemental également, le transport fluvial se distingue : il génère en effet 2,5 fois moins d’émissions de Co2 que la route à la tonne transportée. les autres nuisances (poussières, bruit,… ) sont également extrêmement limitées. Autre avantage non négligeable du transport fluvial : la non-perte de temps puisque les bouchons, sauf accidents (rares d’ailleurs), n’y existent pas.

... rAPiDe et sûr

De plus, ce qui peut paraître plus étonnant, le transport par voie fluviale se révèle rapide.

en effet, avec la cargaison d’un bateau moyen de 1.200 t, vous remplissez 40 wagons de 30 tonnes (un convoi très difficile à réunir et à manœuvrer, surtout de manière régulière) ou 60 camions de 20 tonnes, soit respectivement des convois de 400 m par rail et 600 m par route (sans compter les indispensables distances de sécurité : 50 m minimum entre chaque camion, et vous voilà avec 3,6 km de convoi !).

Par rapport à la solution “route”, surchargée, on l’a dit, le bateau représente une seule unité logistique, avec 3 personnes à bord et un seul document d’accompagnement pour 40 unités logistiques, et le même nombre de chauffeurs et de documents. un liège/rotterdam, par exemple, s’effectue en 20 h par la voie d’eau et 3h x 40 (120 h) par la route... et à ce constat de rapidité, on peut ajouter celui, corollaire, de sécurité.

lA voie D’eAu séDuit

nulle part, que ce soit en flandre, à bruxelles ou en Wallonie, le monde économique ne reste insensible aux arguments de la voie d’eau. en Wallonie, on enregistre d’ailleurs des hausses de trafic constantes, portant le port de liège à la 3e place européenne des ports intérieurs..

il est donc évident et justifié que la voie d’eau séduit. la navigation fluviale se présente comme une branche d’activité dynamique qui, grâce à des innovations permanentes, structurelles ou infrastructurelles, s’adapte au mieux aux exigences de ses multiples donneurs d’ordre. Avec son côté “passe-partout”, la flotte fluviale se compose d’unités de tonnages et de dimensions différents, qui conviennent à la demande et aux infrastructures existantes, parfois de tolérances fort diverses.

et, macro-économiquement parlant, notre transport national par voie d’eau, s’il doit rester vigilant face à la concurrence étrangère, dispose d’une réserve de capacité qui, même après l’achèvement du marché intérieur, saura et pourra faire face à la croissance prévue du transport de marchandises.

lA Voie D’eAu A De ces ArguMents...

le port de bruxelles a enregistré en 2011 une croissance de 13% de son trafic global en 2011, à 7,2 millions de tonnes, ce qui lui permet retrouver son niveau de trafic d’avant la crise.

le trafic propre (marchandises chargées et déchargées à bruxelles) a augmenté de 11% par rapport à 2010, à 4,855 millions de tonnes et retrouve ainsi pratiquement les volumes enregistrés en 2008, année record depuis la création du port de bruxelles en 1993.

le trafic de transit, soit les marchandises ne faisant que transiter par la voie d’eau bruxelloise, marque également une nette reprise avec une progression de 18%.

l’année 2011 a également été marquée par un recul de l’activité du terminal à conteneurs, qui avait toutefois enregistré une année 2010 record. 14.053 conteneurs evP (équivalent vingt pieds) ont été manutentionnés au terminal de l’avant-port, contre 17.979 en 2010 (-22%).

A bruxelles Aussi, le suCCès est Au renDez-vous…

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outre les grands chantiers routiers menés par le spW et la sofico sur notre réseau structurant, d’autres grands travaux d’infrastructure ont récemment été entamés ou sont sur le point de l’être. Du contournement de couvin au tram liégeois, de la gare calatrava de Mons à la nouvelle gare namuroise de bus, un petit tour d’horizon s’impose.

Au printemps 2011, le gouvernement s’est entendu, après moult débats, sur un “paquet mobilité” pour le moins ambitieux. et onéreux, au point d’ailleurs que certains ont déjà été plus ou moins rabotés, temps de crise obligent.

Couvin enfin Contourné

Attendu depuis plus de 20 ans, le contournement de Couvin a lui aussi été confié à la sofico. un chantier géant de 13,5 km qui doit permettre de désengorger le centre de la petite localité de 13.000 habitants. D’un montant initial de 176 millions € htvA (auxquels il faut ajouter 12 millions pour les expropriations), cette nouvelle liaison devra aussi jouer un rôle économique important, de nouvelles implantations d’entreprises étant espérées dans une des régions où le taux d’emploi est l’un des plus faibles de Wallonie.

sont également attendus l’accroissement de la sécurité sur la n5, l’augmentation de la fluidité du trafic pour les transporteurs routiers (on passerait de 6.000 à 17.000 véhicules/jour), l’amélioration générale du cadre de vie des riverains ainsi qu’une nouvelle porte d’entrée touristique pour toute une région.

et ce n’est pas tout puisque dans la foulée, la nationale 5 Charleroi-Couvin sera dotée d’une ligne de bus en site propre, un budget de 25 millions supplémentaires.

nAmur s’offre une nouvelle gAre Des busmettre en relation directe les bus et les trains : tel est l’objectif poursuivi avec la nouvelle gare des bus de namur, pour laquelle on n’annonce cependant pas encore de date de début des travaux.

sur la dalle qui surplombe la gare snCb sera donc construite une gare des bus, ainsi que s’y est engagé formellement le gouvernement wallon. Addition : 50 millions € de garantie seraient en effet nécessaires (38 à charge d’infrabel, 8 par la région et 3 par la srWt), auxquels il faudrait ajouter par la suite 23 autres millions pour les axes pénétrants…

la volonté est aussi de faire quelque peu place nette sur la place devant la gare, qui sera ainsi débarrassée du trafic actuel, pour le moins envahissant, des bus du teC. les lieux y gagneront également en sécurité, et les bus, disposant de meilleures connexions, en rapidité.

gAre De mons : PhArAonique ?

à mons, le grand chantier des prochaines années est sans conteste celui de la “gare-passerelle”, dont l’architecture a été confiée à l’espagnol santiago Calatrava, à qui l’on doit déjà la gare tgv de liège-guillemins. un projet pour le moins ambitieux qui devrait coûter au total entre 120 et 150 millions €, dont une vingtaine de pourcents “seulement” à charge de la Wallonie.

Parmi les particularités de l’ouvrage, son caractère multimodal. Aujourd’hui concentrés en face de la gare, les bus intégreront

l’infrastructure via un quai qui leur sera réservé et qui sera accessible pour les usagers par le biais d’une passerelle au-dessus des voies de chemin de fer. les automobiles et les vélos ne seront pas oubliés, avec un parking en sous-sol. les choses semblent bien avancer, le permis unique ayant été accordé début janvier.

le trAm à liège quelque Peu AmPuté

Après bien des péripéties, le retour du tram à liège semble bel et bien sur les rails.Pour rappel, ce projet compte bien relier, dans une première phase, jemeppe à herstal, d’autres axes étant envisagés par la suite, vers Ans, Chênée et fléron, même si là, on nage dans le flou le plus total.le premier tronçon envisagé, entre les guillemins et Coronmeuse, constitue l’épine dorsale du dossier de candidature “liège 2017” à l’organisation d’une exposition internationale sur le site, précisément, de Coronmeuse. mais c’était promis (et les bourgmestres de seraing et de herstal, respectivement Alain mathot et frédéric Daerden, y comptaient bien) les extensions prévues seraint réalisées dans la foulée, sur la rive gauche de la meuse à jemeppe donc et jusqu’au zoning commercial de basse-Campagne, à la limite de la commune d’oupeye sur le territoire herstalien, ouvrant ainsi une nouvelle porte de mobilité pour toute la basse-meuse. le tout à l’imparfait puisque de structurant, le dossier est devenu fort liégeo-liégeois, partant du stade du standard pour s’arrêter, du moins pour son premier tronçon, à bressoux, de l’autre côté de la meuse et via une coûteuse passerelle, celle-là même qu’on avait refusée aux sérésiens. Des sérésiens qui, associés aux herstaliens et à la Province de liège, comptent bien faire valoir leurs droits. fort heureusement pour eux, l’étude d’incidences sur l’environnement (eie) portera sur l’ensemble du tracé…

n’empêche, il s’agit d’un projet essentiel de métropole, d’un coût total à quelque 500 millions € htvA, raboté d’un tiers depuis que le maïeur liégeois Willy Demeyer, poussé par le minsitre André Antoine il est vrai, a raccourci le parcours.

la suite du calendrier prévoit la sélection du partenaire privé en mai 2014, un mois avant le début des travaux, qui devraient se clôturer en décembre 2016. Pour une mise en service en juin 2017, juste avant l’ouverture de l’expo liège 2017 au cas où…

Des cHAntiers De MoBilitéAux quAtre Coins De lA WAllonie

LE tRaM à LIèGE EXPo 2017 ? © PRoVIncE DE LIèGE

La FutuRE GaRE-PaSSERELLE DE MonS, SIGnéE caLatRaVa © MonS 2015/S. caLatRaVa

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lA Journée “cHAntiers ouVerts”,C’est Ce DimAnChe 13 mAi !

ce dimanche 13 mai, la confédération construction organise la sixième édition de sa journée “chantiers ouverts”. cette initiative met à l’honneur l’innovation, la créativité et la diversité de tout un secteur. près de 160 chantiers ouvrent leurs portes, l’occasion pour le grand public de découvrir en exclusivité les coulisses de grands projets. l’an dernier, vous étiez plus de 80 000 à avoir profité de cette occasion unique de découvrir le secteur de la construction, à la fois innovateur, passionnant et authentique pilier de nos économies.

Chaque année, la journée “Chantiers ouverts” organisée par la Confédération Construction offre un panorama assez unique des réalisations les plus remarquables du secteur. Cette année, le panel de chantiers à visiter sera une nouvelle fois extrêmement diversifié : il reflétera les grands thèmes de préoccupation de notre société, tels que la préservation de l’environnement, la recherche d’énergies alternatives, la conservation du patrimoine, les grands enjeux de mobilité et d’infrastructure, le vieillissement de la population,…

De nouveAux moDes D’hAbitAts

la durabilité et l’efficacité énergétique constitueront cette fois le fil rouge de tous les chantiers à visiter. la réduction de l’impact environnemental est clairement à l’ordre du jour dans tous les projets industriels ou de services, qui mettent en œuvre des techniques très pointues garantissant de très faibles consommations énergétiques.

le logement est également très sensible à cet aspect : l’offre de logement de demain sera fondamentalement différente de l’offre actuelle. les nouvelles techniques qui sous-tendent ces projets seront expliquées sur place par les entrepreneurs : le respect de normes très strictes, les techniques des bâtiments passifs ou des maisons à ossature bois, la mise en œuvre de matériaux spécifiques, les différents aspects propres aux installations solaires thermiques ou photovoltaïques, etc.

Ces préoccupations environnementales seront couplées à toute une réflexion autour de la mobilité, de la multifonctionnalité, de la cohabitation de différents types d’espaces afin de concilier harmonieusement le travail, le logement, les loisirs, la culture, les rencontres multi générationnelles, etc. très emblématiques de cette dynamique, les deux premiers écoquartiers de la région namuroise en cours de construction à erpent ou la rénovation de l’ancienne maison de la monnaie à bruxelles, appelée à devenir une maison de la Communication.

Des Projets exCePtionnels à DéCouvrir “en live”

Dans chaque province, des projets exceptionnels seront à découvrir.en brabant wallon seront proposées de multiples activités et chantiers en lien avec les technologies d’utilisation rationnelle de l’énergie. le chantier titanesque de la restauration des murailles de la citadelle de namur constituera à n’en point douter un “must” à visiter. Dans le hainaut, épinglons notamment l’infrastructure biogaz en cours de réalisation à Aiseau-Presles, une première en Wallonie pour des pouvoirs publics.

incontournable également : la dernière importante restauration en pierre bleue de tournai, où tous les métiers du patrimoine seront présents.

les liégeois iront faire un tour à l’abbaye des bénédictines, au boulevard d’Avroy, où une très belle restauration est en cours. Deux chantiers-phares, l’unité de biogaz du haut-geer et la station d’épuration d’Amay, permettront de découvrir par exemple de beaux engins de chantier. à noter également : le parcours proposé à battice par trois entreprises autour des énergies renouvelables ainsi que le très beau chantier de restauration du clocher de l’église de la Paix à eupen.

Dans le luxembourg, pointons le chantier gigantesque du premier centre de congrès durable, à libramont, et la restauration de la maison jadot de marche-en-famenne, où auront lieu des démonstrations de techniques artisanales et de nombreuses animations culturelles et ludiques.

Des emPlois à lA Clé

le secteur de la construction engage chaque année 20 000 nouveaux collaborateurs. les entrepreneurs sont donc constamment à la recherche de nouvelles recrues.

le site internet de la journée “Chantiers ouverts” relaie plusieurs dizaines d’offres d’emploi présentées par les entreprises participantes qui sont à la recherche de nouveaux collaborateurs. la démarche est originale, elle permet aux personnes intéressées de découvrir de façon active des opportunités d’emploi. encore une bonne raison de prendre part à la journée “Chantiers ouverts”…

LE PRoJEt PoLE StaR, à BRuXELLES© JaSPERS-EyERS & PaRtnERS

L’aBBayE DES BénéDIctInES, à LIèGE, aVant Son IMPoRtantE RénoVatIon

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lA Journée “cHAntiers ouVerts”,C’est Ce DimAnChe 13 mAi !

A bruxelles, le quartier nord continue sa grande métamorphose avec le projet

Pole star. très ambitieuse, la rénovation de l’ancienne maison de la monnaie est

incontournable, de même que celle du centre valida (ancien hôpital français), avec plus de mille

fenêtres à remplacer. la future ligne rer à Watermael-boitsfort sera quant à elle visible depuis un élévateur situé à

60 mètres de hauteur.

mais n’oublions pas que la journée “Chantiers ouverts” se décline également en flandre, où de très beaux chantiers ouvriront leurs portes aux visiteurs. A zeebrugge et ostende, notamment, seront ainsi visibles d’impressionnantes fondations d’éoliennes en béton, destinées à être placées en haute mer.

Des ACtivités multiPles

l’an dernier, ce sont plus de 80 000 personnes qui avaient pris part à cette journée assez. « Tous les membres de la famille sont les bienvenus, insiste Véronique Vanderbruggen, directrice de la Communication de la Confédération Construction, notamment les enfants, qui peuvent prendre place à bord de gros engins, s’amuser dans les châteaux gonflables ou suivre des parcours didactiques. Les adultes ne sont pas oubliés : artisans à l’œuvre, démonstrations de diverses techniques de restauration, explications par des spécialistes, des historiens, etc. Vous pourrez le constater vous-mêmes : les entrepreneurs de la construction sont reconnus pour leur accueil particulièrement chaleureux. C’est également une occasion unique pour les collaborateurs de terrain de faire découvrir au grand public les facettes parfois méconnues de leur métier. »

Avec cette j o u r n é e “ C h a n t i e r s ouverts”, la Confédération Cons t ruc t ion désire montrer au grand public les multiples facettes de la construction et dévoiler aux visiteurs les côtés parfois méconnus d’un secteur à la fois porteur de traditions et dynamique, innovant et de haute technologie, un secteur incontournable, présent dans tous les aspects de la vie sociale.

Faut-il payer pour visiter des chantiers le 13 mai ?non : toutes les visites de chantier sont gratuites.

Faut-il s’inscrire ?la visite des chantiers est libre et gratuite. toutefois, pour certains d’entre eux, il y a des démonstrations techniques a des heures fixes Ceci est clairement mentionné dans la description des chantiers, à consulter sur le site www.journéechantiersouverts.be.

Faut-il prévoir des vêtements spécifiques pour visiter les chantiers ?non, mais il vaut mieux porter des chaussures appropriées. vous recevrez sur place un casque de sécurité et/ou une veste fluo pour assurer votre sécurité lors de la visite.

les enfants peuvent-ils visiter un chantier ?une visite de chantier est souvent faite en famille, et les enfants sont toujours les bienvenus. sur de nombreux chantiers, des activités

spécifiques leur sont d’ailleurs réservées. Cependant, il convient absolument de respecter les consignes de sécurité qui vous seront données.

les chantiers sont-ils aisément accessibles ?sur tous les chantiers, un parcours spécifique est prévu pour une visite en toute sécurité.

néanmoins, des instructions essentielles doivent être respectées :q suivez scrupuleusement les consignes de sécurité et n’accédez

pas dans les endroits qui sont interdits aux visiteurs et restez sur le parcours

q si des visites en groupe sont organisées, restez avec votre groupe et suivez les indications du guide

q un chantier n’est pas une plaine de jeux et la surveillance de vos enfants est de mise

q il est strictement interdit d’ouvrir des portes sans autorisationq n’utilisez que les entrées et sorties indiquées

en PrAtique

Journée “chantiers ouverts” 2012, ce dimanche 13 mai, de 10 à 17h

Visites libres et gratuitesla liste de tous les chantiers participants

est accessible en ligne : www.journéechantiersouverts.be

L’aBBayE DES BénéDIctInES, à LIèGE, aVant Son IMPoRtantE RénoVatIon

La StatIon D’éPuRatIon D’aMay © GaLèRE

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AVec lA soFico, Des cHAntiers DésorMAis HiérArcHisés

tous ceux qui circulent au quotidien sur les grands-routes et les autoroutes wallonnes peuvent en témoigner : la Wallonie multiplie les chantiers de rénovation de son réseau. c’est là la conséquence du “plan routes” lancé par le gouvernement wallon voici tout juste deux ans, qui a désigné la sofico comme maître d’ouvrage.

surtout connue jusque-là pour avoir finalisé quelques-uns des plus grands chantiers wallons (avec la liaison autoroutière e40-e25 et son tunnel sous Cointe, à liège, ou les ascenseurs hydrauliques à bateaux de strépy-thieu pour emblèmes), c’est la sofico qui se cache aujourd’hui derrière le fameux “Plan routes” wallon en cours de réalisation. sa mission : financer, réaliser, entretenir et exploiter le réseau structurant wallon, soit 1200 km d’autoroutes et 600 km de routes régionales stratégiques à 2 x 2 bandes, ce qui représente 52,3% du trafic routier de Wallonie. Délai prévu : 5 ans à compter de son lancement en mai 2010.

10.000 emPlois PenDAnt lA Durée Des ChAntiers

à sa clôture, le Plan routes devrait avoir permis d’atteindre plusieurs objectifs. l’amélioration de la qualité et du confort sur les (auto)routes, bien sûr, mais aussi, selon la volonté des ministres successifs des travaux publics, le renforcement de la sécurité. une diminution des problèmes de mobilité est également attendue, tout comme, dans un tout autre domaine, l’accélération de la rénovation du réseau tout en contenant les coûts de réhabilitation et de maintenance. sans oublier un apport essentiel au développement socio-économique wallon, plus de 10.000 personnes étant employées par et sur ces chantier durant plusieurs années.

Outre son ampleur exceptionnelle et ses objectifs ambitieux, le Plan routes wallon marque une véritable rupture historique dans la gestion même des chantiers. C’est que ce Plan routes a, pour la première fois, été élaboré de manière extrêmement structurée, selon un processus en 4 étapes : inventaire des chantiers à réaliser, hiérarchisation de ces chantiers, planification des travaux, suivi des chantiers. « Dans ce cadre, la hiérarchisation constitue une étape essentielle, insiste-t-on à la Sofico. Désormais, on ne traitera plus les dossiers au fur et à mesure selon le seul critère de leur état d’avancement ou en fonction des crédits disponibles. »

un Authentique renversement Des PrioritésPour mener à bien sa mission, qui touchera quelque 300 chantiers au total, la sofico mobilise une somme importante de 500 millions € htvA au travers de ses moyens propres et de crédits européens,

obtenus principalement sous forme de prêts concédés par la banque européenne d’investissement, la bei. « Nous assistons à un véritable renversement des priorités, poursuit la Sofico : c’est aujourd’hui bien moins une approche purement administrative qu’une logique opérationnelle qui prévaut. La hiérarchisation que nous mettons en œuvre se base sur des critères précis mais qui peuvent se révéler très divers : sécurité et confort, mobilité et fluidité, impact sur l’environnement, multimodalité, aspects économiques et budgétaires, moyens techniques à mettre en œuvre, ainsi qu’évolution de la dégradation et urgence de réinvestir pour éviter les surcoûts. »on n’est donc plus, pour la sofico, dans une forme de dialogue de l’ingénieur à la route mais bien de l’opérateur à l’usager.

rénovAtions en ProfonDeur

Cette structuration du Plan routes s’est également opérée, pour la première fois sans doute à cette échelle, en tenant compte de véritables programmes d’investissement. finis, les revêtements de façade qui ne faisaient que masquer les misères de notre réseau, voici venu le temps des rénovations en profondeur comprenant revêtement, fondations et sous-fondations, et ce après auscultation non seulement de la première couche de revêtement mais aussi sur la deuxième et la troisième !

C’est que le réseau structurant wallon a, en 40 ans de bons et loyaux services, quelque peu souffert. Souffert d’un trafic en hausse constante, souffert d’une proportion de poids lourds pouvant varier selon les tronçons de 15 à 35%, souffert aussi sans doute d’un manque d’investissement et d’entretien en bon père de famille. « En outre, le réseau wallon, extrêmement dense et fréquenté, se trouve au carrefour de 4 “Eurocorridors”, qui relient entre elles les grandes villes d’Europe, les 3 premiers en provenance du sud de l’Europe en passant par Paris, Reims et Dijon et le 4e, perpendiculaire, venant de Grande-Bretagne vers l’Europe de l’Est, rappelle la Sofico. On assiste donc en Wallonie à un phénomène de concentration de trafic qui détériore assez rapidement notre réseau et pose, au-delà, la question de la résolution des chaînons manquants et goulets d’étranglement pour laquelle la Sofico fut historiquement créée. »

Dans cette dynamique, il ne faudrait pas non plus oublier les ponts qui ont, eux aussi, subi un certain outrage du temps et dont la plupart n’avaient pas fait jusque-là l’objet d’un entretien suivi. le Plan routes prend également en compte pas moins de 132 ponts à réhabiliter, qu’ils constituent des éléments de voirie du réseau structurant lui-même ou qu’il s’agisse de ponts le surplombant.

un ACComPAgnementéleCtroméCAnique oPtimAl

Parallèlement à ces opérations de génie civil, une réflexion est aujourd’hui en cours afin d’assurer à ces chantiers un accompagnement électromécanique optimal.« L’objectif est de dépasser la reproduction de ce qui a été opéré ces 20 dernières années et de permettre une gestion optimale du trafic, une meilleure information des usagers, et donc une meilleure fluidité sur les zones de chantier. En la matière, il faudra sans doute mieux encore utiliser les panneaux à message variable (nous en avons récemment acquis 10 mobiles sur remorque) ou les données de Perex, le centre wallon de surveillance du trafic, situé à Daussoulx, près de Namur, et qui assure le fonctionnement des équipements électroniques et de

La FutuRE aIRE DE VERLaInE © SoFIco/SPw

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télécommunications, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il faudra aussi intégrer

pleinement les perspectives offertes par la technologie GPS, quitte à combiner les

systèmes. »

Des Aires Autoroutièresrenouvelées etACCueillAntes

on le voit, la sécurité et le confort des usagers sont au cœur de la réflexion de la sofico. une réflexion qui dépasse même le réseau structurant proprement dit pour s’élargir également aux aires autoroutières, dont la

rénovation totale lui a également été confiée par le gouvernement wallon.

« Notre volonté est de permettre aux usagers du réseau wallon, qu’ils soient wallons ou étrangers,

professionnels de la route ou familles en balade, de disposer d’aires renouvelées et accueillantes, insiste-t-on

encore à la Sofico. Des aires qui offrent aussi la diversité de services que ses visiteurs sont en droit d’attendre : des shops très approvisionnés, un accueil personnalisé pour les professionnels de la route, l’instauration du tri sélectif des déchets, la propreté générale des lieux, des sanitaires (WC et douches) adaptés, etc. »

A cette amélioration des services, de leur qualité et de leur adéquation avec les besoins réels des usagers, s’ajoutent aussi l’intégration de ces aires dans le tissu économique local (avec des liaisons directes vers des zonings proches), la création de parkings sécurisés pour poids lourds ou l’utilisation des énergies renouvelables et l’amélioration significative du bilan énergétique, une dynamique “verte” également illustrée par la réhabilitation des bassins d’orage avec traitement des eaux usées par lagunage.

Ce programme de renouvellement des 56 aires autoroutières wallonnes porte déjà ses fruits. les automobilistes peuvent profiter d’aires autoroutières entièrement rénovées notamment à lichtenbusch, barchon, spy, Aische-en-refail ou thieu. Ce sera aussi le cas prochainement à hensies, saint-ghislain ou encore verlaine. et d’autres travaux à valeur ajoutée sont également programmés telle l’installation de caméras de surveillance sur certaines aires et celle de boucles de comptage permettant de connaître les places disponibles sur l’ensemble des aires du réseau autoroutier.Au total, ce sont 20 millions € qui auront été investis d’ici 2016 pour rénover les aires de repos des autoroutes wallonnes.

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«On ne forme pas les stagiaires pour les envoyer sur le parking du chômage. Ce que l’on veut, c’est qu’ils trouvent de l’emploi».Ce crédo, c’est celui de Bruxelles Formation, l’organisme public chargé de la formation profession-nelle des adultes francophones en Région bruxelloise.Il s’adresse tant aux demandeurs d’emploi qu’aux employeurs et la palette des formations propo-sées (on en compte plus de 200 sans compter celles fournies par ses partenaires) s’étoffe quotidi-ennement. Il s’agit de formations qualifiantes (qui débouchent sur un métier) et gratuites pour les demandeurs d’emploi, orientées vers l’apprentissage d’un métier dans les secteurs professionnels présents à Bruxelles. L’éventail des secteurs concernés par ces formations est très large, allant de la construction à l’informatique en passant par la logistique. Tout récemment, profitant notamment de généralisation du système des chèques langues, Bruxelles For-mation investit massivement dans l’apprentissage des langues ori-entées métiers. L’institut forme en néerlandais, en anglais, en al-lemand. Bruxelles est une tour de Babel et Bruxelles Formation l’a compris. Il le dit dans toutes les langues. Si Bruxelles Formation cible les chercheurs d’emploi, l’organisme

est aussi en contact constant avec les entreprises, afin d’adapter ses formations à l’évolution des mé-tiers et répondre aux demandes des employeurs. Ce souci constant de coller à la réalité économique de Bruxelles pousse l’institut à ajuster régulière-ment ses formations. Ainsi, Brux-elles Formation mise actuellement sur la construction durable et plus encore sur les langues. Leur con-naissance est l’un des atouts ma-jeurs bruxellois des entreprises bruxelloises dans le contexte inter-national où la concurrence entre les grandes villes fait rage. En 2011, Bruxelles Formation a augmenté son offre de plus de 45 %, soit près de 2.500 contre moins de 1300 un an plus tôt. Et les premiers mois de 2012 montrent une nouvelle hausse de 66 %.

Dans le même ordre d’idées, Bruxelles Formation s’attache à travailler sur les fonctions critiques dont les entreprises sont si friandes. «Tous les secteurs ont des niches porteuses d’emploi, déclare Michel Peffer, directeur général de Bruxelles Formation. Nous y répondons de manière directe par des formations spécifiques ou de manière plus généraliste, par des formations qui couvrent un métier porteur mais pas uniquement. En 2010, la moitié de notre offre de formation qualifiante s’est faite en collaboration avec les fonds sectoriels et 924 entreprises ont

ouvert leurs portes à nos stagiaires. Les taux de mises à l’emploi pour les électromécaniciens grimpent à 86 %». Les domaines explorés par Bruxelles Formation sont extrêmement variés. Cela va de l’informatique à la logis-tique, de l’industrie à la vente, de la construction aux agents de call center, du webdéveloppeur au commis de cuisine, en passant par l’agent de sé-curité ou la femme de chambre. Afin de réagir rapidement aux besoins des entreprises, Bruxelles Formation a notamment mis en place en système de « veille » original : le J-30, qui permet d’avertir les entreprises de l’arrivée prochaine sur le marché de l’emploi de stagiaires qui terminent leur formation.

La volonté de répondre aux attentes des entreprises se traduit de façon concrète : rencontres régulières avec les entreprises, lors d’événements, de tables rondes ou de petits déjeuners par exemple, afin de connaître leurs besoins de recrutement. Cette attention portée vers les entreprises a même poussé Bruxelles Formation à mettre en place des formations spécifiques, en collaboration avec les entreprises concernées. Ce fut le cas avec Brico (conseiller-vendeur dans le secteur du bricolage) avec la mise en place de formations courtes d’une durée de trois mois en 2011, avec la Stib (agents de gardiennage) toujours en 2011, avec Dieteren, Colruyt, Schindler, la Sabca tout récemment.

15.000 stagiaires passent par Bruxelles Formation.

Quelques chiffres, pour compléter la photographie de Bruxelles For-mation. L’institut brasse un budget annuel de plus de 40 millions € et emploie quelque 400 personnes.Il possède 10 centres de formation, tous situés en Région bruxelloise. Avec ses partenaires, il permet à 15.000 stagiaires d’y recevoir chaque année une formation gratuite destinée tant aux demandeurs d’emploi peu qualifiés qu’aux universitaires. Ces formations sont efficaces : elles se traduisent, dans deux cas sur trois, par une mise à l’emploi (dont 50% sont des CDI, contrats à durée indétermi-née). L’organisme est financé par la Cocof (Commission communautaire française) dont il dépend et plus ré-cemment par la Région et le Fonds social européen. Son conseil de ges-tion est composé de façon paritaire par les représentants des travailleurs et des employeurs.

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lA construction, un secteur essentiel

Avec un chiffre d’affaires global de 10 milliards €, avec aussi quelque 80 000 travailleurs déclarés, le secteur de la construction constitue sans conteste l’un des moteurs de toute notre économie. un moteur qui, cependant, s’apprête à connaître une année 2012 difficile.

incontestablement, la construction est un secteur qui compte dans notre pays. rien qu’en Wallonie, selon l’iWePs (l’institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), il pèse environ 10 milliards € de chiffre d’affaires, 4 milliards € de valeur ajoutée, 5,2% du Pib de la région, 34% de l’emploi, 80 000 salariés et indépendants.

lA relAnCe éConomique PAsserA PAr Celle De lA ConstruCtionPour la Confédération Construction, qui défend les intérêts de plus de 15.000 entreprises du secteur dans notre pays, tout n’est cependant pas rose dans le milieu : « Notre secteur suit attentivement le débat sur la compétitivité de notre économie. Le marché du travail a un impérieux besoin de réformes intelligentes. Il est déjà évident que 2012 sera une année difficile pour le secteur de la construction, annonce la fédération. A moins de prendre des mesures sans plus tarder, la construction risque de connaître, tout comme en 2009, une croissance négative. »

en janvier, la Confédération Construction demandait déjà au gouvernement des mesures de soutien pour une croissance « intelligente », mais cette demande est restée jusqu’ici vaine. selon elle, les plus récentes analyses de la conjoncture sont pourtant très claires : les autorisations de bâtir pour des logements neufs n’ont été en 2011 qu’au nombre de 44 115. il s’agit là du plus faible niveau enregistré en presque 10 ans et il aura indiscutablement des répercussions sur l’activité du secteur en 2012. le secteur des rénovations est également en recul.

« Sans mesures de soutien, la construction perd du terrain et la menace de pertes d’emplois est bien réelle, prévient la Confédération Construction. Or, le secteur peut aussi être un moyen d’atteindre une série d’objectifs. En augmentant la production de logements par exemple, l’on peut remédier aux besoins en logements, créer des emplois et générer ainsi de nouvelles recettes pour le Trésor. Le secteur peut aussi jouer un rôle clé pour la transition vers une économie durable. Et l’expérience montre bien qu’il ne peut y avoir de croissance sans un secteur de la construction sain. »

Ce DAmné Coût Du trAvAil…

la situation de la construction en cette année 2012 est de nature telle qu’une augmentation du coût du travail doit absolument être évitée, clament une bonne part de nos acteurs économiques. C’est bien entendu également le cas dans la construction. « Ça l’est même plus encore, insiste la Confédération Construction : notre secteur a par nature un intense recours à la main-d’œuvre. Il ne faut pas oublier non plus la prochaine harmonisation des statuts des ouvriers et employés, qui représente un énorme défi pour un secteur qui compte une majorité d’ouvriers. »

l’administrateur délégué de la Confédération Construction, robert de mûelenaere, enfonce encore, si besoin en était, le clou : « La construction met volontiers la main à la pâte et veut donc participer à la relance de notre économie. Mais nos entreprises belges ont besoin d’un cadre de travail sain. Il est clair qu’une augmentation des charges sociales ne ferait qu’entraîner un accroissement du travail au noir et de la concurrence déloyale provenant de l’étranger, ce qu’il faut à tout prix éviter en ce moment. »

l’innovAtion Pour levier De CroissAnCe

même si la situation du secteur est aujourd’hui perçue comme peu enviable par ses principaux acteurs, des perspectives se font jour. et parmi elles, l’innovation.

les entreprises du secteur ont en effet beaucoup investi dans l’innovation ces dernières années et cette tendance est appelée à s’accentuer dans le futur, ainsi que l’an notamment confirmé le forum “innovate to grow”, organisé à batibouw par la Confédération Construction. tendance d’ailleurs confirmée par les résultats d’une enquête que la Confédération a menée auprès de ses membres : les entrepreneurs interrogés estiment en effet que ces 5 dernières années, le secteur a connu une importante évolution sur le plan technologique et que celle-ci va se poursuivre. l’innovation est en effet partout : dans les matériaux de construction, les techniques de construction, les outils et machines, mais aussi au niveau de la conception des ouvrages de construction, de la gestion de l’entreprise ou dans l’organisation des chantiers.

« L’innovation est plus que jamais la réponse à apporter par les entreprises aux défis auxquels elles sont exposées, insiste la Confédération. Il faut construire de manière plus compacte. Il faut trouver des solutions pour la gestion des déchets de démolition. La demande croissante de bâtiments économes en énergie nécessite de développer de nouvelles techniques dans le domaine de l’isolation et

encore très masculin, le secteur de la construction attire cependant de plus en plus de femmes désireuses de s’investir dans des fonctions manuelles et techniques. et les entreprises qui ont engagé des ouvrières sont formelles : les femmes ont autant leur place sur un chantier que les hommes.

Pas aussi forte ? Pas aussi disponible ? Coûts importants dus aux commodités à aménager ? et l’ambiance sur chantier ? les stéréotypes liés à la mixité ont encore la vie dure. Pour cette raison, le projet “femmes et Construction” fait le lien entre les entreprises qui recherchent de la main d’œuvre qualifiée et les femmes qui ont délibérément choisi d’être ouvrières dans la construction.

les outils développés sensibilisent les entreprises aux expériences réussies observées dans le secteur. ils encouragent et soutiennent la mixité sur chantier en tant que plus-value.

Après tout, l’entreprise à la recherche de main d’œuvre ne cherche-t-elle pas avant tout une personne compétente, présente à l’heure, et voulant s’investir dans le métier ?

Plus d’infos sur http://ffc.construtiv.be, le site du fonds de formation professionnelle de la construction, à la base de cette campagne

Des femmes DAns lA ConstruCtion, çA vous fAit sourire ?

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Bruxelles MoBilitéDes Projets D’envergure, Des ChAntiers CoorDonnés

de la ventilation. Les autorités imposent des normes de plus en plus strictes dans tous les domaines. Et la hausse des coûts (des terrains, des matériaux et du travail) rend l’innovation plus indispensable encore. »

Déjà Des résultAts Positifs

selon la Confédération, les entrepreneurs constatent que l’innovation a déjà un impact positif sur leur compétitivité et leurs résultats. elle se pose donc un levier important de croissance.

« La construction est plus que jamais un secteur technologique. Nous sommes à la pointe dans chacun de nos secteurs : bâtiment, génie civil, travaux routiers, travaux hydrauliques. Nous pouvons être fiers de nos entreprises et de ce qu’elles réalisent, en Belgique et sur un nombre toujours plus grand de marchés à l’étranger », conclut robert de mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction

comme toute grande capitale, Bruxelles est une ville, une région, qui compte en permanence un nombre impressionnant de chantiers : 3 000 par an, estime-t-on ! leur nécessaire coordination est assurée par Bruxelles Mobilité, une administration régionale qui développe également ses propres projets d’envergure au service de la fluidité du trafic et du confort de l’ensemble des usagers.

en ce qui concerne les espaces publics, bruxelles mobilité veille ainsi à assurer la lisibilité des aménagements, à utiliser des matériaux durables et faciles d’entretien tout en maintenant créativité et qualité esthétique.

lA PlACe et le métro rogier en ChAntierPartant, la place rogier et la station de métro du même nom subissent actuellement un lifting complet signé bruxelles mobilité.

Dégagée du trafic de transit automobile, la nouvelle place disposera notamment d’un auvent de verre et d’acier qui abritera les accès aux étages en sous-sol. un jeu contrasté de matériaux et de couleurs permettra aussi de distinguer les différents modes de déplacement.flanquée d’un nouveau parking et d’un espace multifonctionnel, la station de métro en sous-sol se verra également dotée de nouveaux ascenseurs, d’une nouvelle salle des guichets, d’un mobilier neuf et de revêtements muraux et de sol totalement revus.

ouvrAges D’Art

la rénovation et l’entretien des ouvrages d’art (soit les ponts et autres tunnels) ont également été confiés, en région bruxelloise, à bruxelles mobilité.

Axe majeur de la capitale, emprunté quotidiennement par 60 000 usagers, le tunnel léopold ii doit subir sans tarder une rénovation globale. Pour y parvenir, le gouvernement bruxellois a opté pour une formule de PPP (partenariat public-privé), une solution unique et globale particulièrement adaptée aux spécificités de l’opération et qui permettra de mettre en place une solution économiquement performante avec de réelles garanties quant au respect des budgets et des délais. le lancement de ce PPP a été délégué à bruxelles mobilité, où l’on précise qu’il s’agira de rénover et sécuriser complètement l’infrastructure : chaussée, trottoirs, issues de secours, ventilation, signalisation, éclairage, alimentation électrique,…

3 000 ChAntiers l’Année

trois mille : c’est donc le nombre estimé de chantiers entrepris chaque année par divers opérateurs aux quatre coins de la région de bruxelles-Capitale.

nombre d’entre eux sont évidemment d’importance limitée, comme les raccordements des immeubles par des concessionnaires. mais d’autres, menés par des entités publiques comme bruxelles mobilité, les 19 communes bruxelloises, beliris, la stib, la snCb ou l’ibge, sont évidemment d’un tout autre volume. et nombreux sont aussi les firmes privées et les particuliers à entamer des chantiers de construction pouvant avoir un impact sur la voie publique.

la bonne exécution de tous ces chantiers est contrôlée au quotidien sur le terrain par la commission de Coordination des chantiers, dont le secrétariat est assuré par bruxelles mobilité.

C’est à cette commission que revient d’analyser les demandes introduites par différents partenaires (impétrants, communes, sociétés de transport…) qui souhaitent réaliser des chantiers sur l’espace public. elle veille également au respect de la mobilité de tous les usagers et à la coordination avec les autres chantiers ou événements et manifestations ayant un impact sur la mobilité. et son action ne se limite pas aux simples prescriptions : les contrôleurs de la cellule Coordination des chantiers se rendent également sur place pour vérifier le parfait respect de celles-ci.

Avec bruxelles mobilité, c’est tout notre cadre de vie qui se fait plus convivial et plus pratique.

BRuXELLES MoBILItéLE VIaDuc REyERS

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lAnAye,

un enjeu mAjeur Du DéveloPPement WAllon

Ça y est, le fameux “bouchon de lanaye” est enfin en train de sauter ! une histoire vieille d’un demi-siècle au moins à laquelle le gouvernement wallon, la sofico et Besix sont en train de mettre un terme, les travaux de la 4e écluse ayant débuté en septembre dernier pour se terminer, estime-t-on, en 2014.

C’est début septembre dernier qu’étaient officiellement lancés les travaux de mise à gabarit de l’écluse de lanaye, un cas unique en europe puisque située à cheval sur une frontière, celle entre la belgique, au nord de liège et de visé, et les Pays-bas.

le réseAu fluviAl WAllon, Au Centre De l’euroPela Wallonie est située au cœur de l’europe, et son réseau fluvial se révèle idéal pour servir de base arrière au port maritime de rotterdam, premier port européen et troisième mondial, ainsi qu’aux ports maritimes du havre (grâce au projet seine-escaut) et de Dunkerque. intégrer mieux encore le réseau fluvial wallon dans la structure européenne grâce à l’augmentation de sa capacité, est essentiel pour doper l’emploi, accroître la sécurité routière, améliorer la mobilité et diminuer l’impact sur l’environnement.

De l’étude du groupe ibm au baromètre ernst & young, en passant par les données de la banque nationale, la Wallonie est considérée comme l’une des régions les plus attractives d’europe pour les investisseurs belges et étrangers.

le réseau fluvial wallon est un des réseaux les plus denses en europe. il représente un des atouts majeurs de cette attractivité grâce à ses connexions avec les nœuds routiers et ferroviaires. Composé de 450 km de voies navigables, il permet le transport annuel de plus de 40 millions de tonnes de marchandises. C’est un outil économique indispensable, source d’emplois. Actuellement, ce sont près de 400 sociétés, employant plus de 15 000 personnes, qui sont établies sur des terrains portuaires régionaux. elles développent leurs activités au départ de nos voies navigables.

séCurité, mobilité, environnement

la modernisation de notre réseau fluvial devrait permettre de supprimer le passage de 500.000 camions de 30 tonnes par an sur l’autoroute e42 à partir de 2020. Cette réduction sensible du nombre de poids lourds sur la dorsale wallonne permettra d’améliorer de façon conséquente la sécurité routière et la mobilité.

Cette politique permet aussi d’engager durablement la Wallonie pour les prochaines décennies. la navigation intérieure consomme en effet de 3 à 6 fois moins d’énergie à la tonne transportée que le transport routier. en ce qui concerne les émissions de Co2, un camion émet entre 80 et 100 grammes/tonne au kilomètre, alors que le bateau, pour la même quantité transportése, n’en émet lui que 30 grammes/tonne au km.

liège, Au Cœur Des voies hyDrAuliques

situé au carrefour de l’Allemagne, des Pays-bas, à proximité de la france, le bassin liégeois compte de nombreux atouts en matière de multimodalité : le troisième port intérieur européen (le port autonome de liège), la gare tgv des guillemins, l’aéroport de bierset, un réseau routier performant et le futur trilogiport. liège constitue ainsi un exemple de multimodalité, ouvert sur l’europe.

en s’appuyant sur un réseau interconnecté aux régions et pays voisins, le port autonome de liège (PAl) joue un rôle essentiel dans la logistique internationale. il constitue une véritable base arrière pour le transport et le traitement de marchandises en provenance des ports maritimes. le Port Autonome de liège gère 32 zones portuaires le long de la meuse et du canal Albert en province de liège, dont le futur trilogiport de 100 hectares. Cette plate-forme multimodale va générer la création de 2.000 emplois. 280.000 conteneurs y transiteront.

le complexe portuaire liégeois a enregistré un trafic global (eau-rail-route) de 21 millions de tonnes en 2010. 29.000 personnes travaillent actuellement (dont 11.000 emplois directs) dans les entreprises de la zone portuaire liégeoise. elle constitue une base arrière pour les ports maritimes de la mer du nord (Anvers, zeebrugge, rotterdam et Dunkerque).

les écluses de lanaye, d’ivoz-ramet, et d’Ampsin-neuville sont les trois plus importantes en termes de transit en Wallonie (respectivement en 2010 : 10,3 millions de tonnes, 11,3 millions de tonnes et 9,2 millions de tonnes). Cependant, elles sont arrivées à saturation et toute avarie peut entraîner des interruptions de navigation préjudiciables à l’activité économique de nos entreprises.Afin de réaliser rapidement leurs aménagements, le financement et l’exploitation de ces trois infrastructures ont été confiés à la sofico,

LanayE - aPRèS © SoFIco-SPw

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qui s’est vue accorder en 2010 par la bei (banque européenne d’investissements) un prêt de 125 millions € pour la mise à gabarit des écluses de lanaye et d’ivoz-ramet.

lAnAye, un site éClusier Au CArrefour De l’euroPelanaye est le second site éclusier le plus important en termes de passage en Wallonie. Au total, plus de 20.000 bateaux marchands sont comptabilisés par an et 10,3 millions de tonnes y ont transité en 2010.

De par sa position à la croisée du bassin mosan et du canal Albert, le site éclusier de lanaye constitue un outil économique majeur dans le paysage des infrastructures wallonnes. il ouvre la porte de la Wallonie vers les Pays-bas, le rhin et les pays de l’est européen via le Danube et la mer noire. Ces installations sont notamment utilisées pour le transport d’éléments de construction venant des carrières situées dans le bassin mosan, ainsi que pour le transport des produits issus de la métallurgie et de l’agriculture.

le projet d’une quatrième écluse s’avère donc nécessaire pour faire face à l’augmentation du trafic et du volume de transport, pour améliorer la mobilité et pour homogénéiser la taille des écluses en meuse liégeoise et namuroise. Ainsi, les deux écluses au gabarit de 600 tonnes et l’écluse pouvant accueillir des bateaux jusqu’à 2 000 tonnes seront complétées par une nouvelle écluse de grand gabarit permettant le passage de bateaux de 9.000 tonnes. longue de 225 mètres sur 25 de large, elle sera installée à l’est de la grande écluse actuelle.

120 millions € Au totAl

octroi du permis unique en mai 2010, travaux préparatoires un an plus tard, lancement officiel du chantier le 7 septembre 2011 : les choses avancent vite et bien, la durée des travaux ayant été estimée à 42 mois avant la mise en service de la 4e écluse et une inauguration en 2014 encore.

« Le projet global est le fruit d’une étroite collaboration avec le gouvernement néerlandais, une partie de la future écluse étant située sur le territoire des Pays-Bas », souligne-t-on à la sofico, maître d’ouvrage du chantier et qui contribue à l’investissement global de 120 millions € à hauteur de 84 millions € (prêt de la bei), une participation complétée par 27 millions subsidiés par des fonds européens et 9 millions financés par les Pays-bas.

outre l’apport économique de cet investissement qui bénéficiera notamment au port autonome de liège, une attention particulière a été accordée au respect de l’environnement. une station de pompage sera ainsi installée de manière à limiter les pertes en eau. Par ailleurs, une centrale hydro-électrique sera associée à l’écluse pour produire de l’électricité renouvelable lorsque le débit de la meuse est suffisant. une île sera créée en territoire néerlandais pour augmenter la biodiversité du site et la frayère située dans la meuse sera étendue. enfin, les matériaux nécessaires au chantier seront acheminés par voie d’eau afin de limiter les nuisances aux citoyens habitant à proximité.

un bel exemPle De PArtenAriAt réussi

Ainsi donc, le fameux bouchon de lanaye va-t-il sauter. et ce grâce à la volonté du gouvernement wallon, à un partenariat transnational réussi avec les Pays-bas, au soutien de l’union européenne, de la bei et du benelux, au savoir-faire de la sofico également, sans oublier que le marché public de la réalisation de l’ensemble a été remporté par la plus grande entreprise belge du secteur besix, pour qui ce chantier constitue sans aucun doute un retour sur l’un des plus grands chantiers d’infrastructure en belgique, la société étant adepte de destinations souvent plus exotiques.

Ces partenariats réussis permettront donc la concrétisation d’un projet d’envergure attendu depuis longtemps mais qui ne manquera pas d’avoir des répercussions positives sur le développement de la voie d’eau et d’un tissu économique plus durable, sur la création de nouveaux emplois également.

sur le réseau fluvial wallon, la construction tant attendue de la 4e écluse de lanaye, pour importante qu’elle soit, ne doit constituer l’arbre qui cache la forêt, à savoir la rénovation des autres écluses wallonnes, tout particulièrement celles d’ivoz-ramet et d’Ampsin/neuville.

Ces deux écluses sont plus que souvent encombrées, sans parler de leur relative vétusté. C’est qu’elles figurent toutes deux dans le top-3 des écluses les plus fréquentées, ivoz remportant même la palme wallonne. elles font elles aussi partie intégrante du plan de rénovation des écluses wallonnes confié à la sofico, et les procédures sont déjà entamées pour les faire passer à un gabarit de 9 000 tonnes.

A ivoz, un ouvrage de 225 mètres de long sur 25 de large sera construit à côté de la structure existante, qui ne cessera pas de fonctionner. un budget de 64 millions € (sollicités auprès de la bei et de l’union européenne) et 5 années de travaux seront nécessaires avant la mise en service, prévue en 2014.

Parallèlement, Ampsin-neuville sera dotée d’une écluse similaire, dont on devrait entamer les travaux en 2015 pour être opérationnelle à l’horizon 2019.

ivoz et AmPsin : elles Aussi inDisPensAbles

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Depuis toujours, depuis sa fondation en fait, la Belgique est terre de constructeurs. ici même, sur notre territoire national mais aussi à l’étranger, avec des noms comme les nagelmackers (le père de l’orient-express et du transsibérien), empain (créateur de l’Héliopolis cairote et du métro parisien) et autres Franki (qui fut notamment partie prenante de la construction de Brasilia). une tradition perpétuée par Besix, premier groupe belge du secteur, très actif au Moyen-orient notamment où il a été mêlé, ces derniers temps, à la réalisation du Ferrari World d’Abu Dhabi ou au Burj khalifa, une tour de plus de 800 mètres de haut, à Dubaï.

jusque-là coté en bourse, le groupe besix est en 2004 passé dans les mains de ses dirigeants, une opération qui le vit emprunter la voie d’une croissance régulière. l’an dernier, le groupe affichait une santé assez resplendissante traduite par un chiffre d’affaires de 1,7 milliards €, certes en diminution de 5% par rapport à 2010 mais en dégageant aussi un résultat opérationnel en croissance de 7% (88,9 millions€) et un résultat net en croissance de 10% (91,3 millions €).

besix, 1er grouPe belge Du seCteur

Avec ses plus de 18.000 collaborateurs (dont 2.400 dans notre pays) répartis dans 17 pays sur 4 continents, besix est tout simplement le plus grand groupe belge actif du secteur de la construction, les travaux routiers, les infrastructures, les projets environnementaux, les concessions et les développements immobiliers ; il se profile d’ailleurs de plus en plus comme un groupe multiservices.

fondé en 1909, il a connu, au cours de ces dernières années, une croissance impressionnante. nv besix sA, sa plus grande filiale, offre ses services dans les différentes phases des projets de construction. en plus des activités de besix et de ses autres filiales dans le benelux et en france (Cobelba, jacques Delens, socogetra, vanhout, Wust, franki foundation group belgium, besix Park, lux tP, West Construct), le groupe est présent en europe de l’est, en Afrique du nord et centrale, au moyen-orient via sa filiale six Construct, en Asie centrale et en Australie.

très Présent à l’internAtionAl

C’est que le marché international, et plus particulièrement le moyen-orient, a toujours été très prisé par besix group. Après 30 ans, le groupe se positionne aujourd’hui à nouveau en Arabie saoudite avec le projet-phare king Abdullah sport City à Djeddah et la construction de deux silos à grains à jazan. A Abu Dhabi, les travaux du centre commercial de yas island ont commencé. Au royaume de bahreïn, le chantier du complexe hôtelier four seasons a lui aussi démarré. et en egypte, le groupe besix va réaliser le musée principal d’egypte au pied des pyramides de gizeh.

en Australie, il voit ses efforts de prospection récompensés avec la signature du contrat de conception et de construction d’un port comprenant un brise-lame et une installation de déchargement de matériaux dans le cadre d’un terminal gnl pour Chevron Wheatstone à proximité d’onslow. en Azerbaïdjan, le contrat de construction d’une tour de bureaux pour le state oil fund of the republic of Azerbaijan sofaz a été attribué à besix.

Plus près de nous, en suisse (Andermatt), le groupe besix, en association avec orascom Development, investit et réalise le radisson blue hotel.

le mArChé loCAl PAs oublié

le groupe reste, d’autre part, résolument ancré sur son marché local. en belgique, besix est très actif avec des chantiers comme la 4e écluse de lanaye, le projet kanaal à Wijnegem (Anvers), la nouvelle école pour le shape à mons.Aux Pays-bas, il se positionne en force principalement dans les travaux de génie civil et maritimes : le 2e Coentunnel (en association), la rénovation d’écluses, le projet routier Parkstad dans la province du limbourg néerlandais et l’élargissement de l’autoroute autour d’Amsterdam , le projet en “design & build” maankwartier à heerlen qui est le premier contrat pour besix nederland basé sur l’échelle de performances Co2, l’extension du port Amazon (en association) à rotterdam en france, le projet Perspective à euralille se termine et la tour Carpe Diem à Paris/la Défense est en cours de réalisation.

De belles PersPeCtives

« Aujourd’hui, notre carnet de commandes atteint près de 4 milliards €, révélait il y a quelques jours à l’occasion des résultats 2001 du groupe sont Ceo johan beerlandt. Cette situation nous permet de sécuriser la charge de travail dans le groupe et d’envisager 2012 avec sérénité. »

signe qui ne trompe pas : compte tenu de la croissance des activités à travers le monde, besix recrute activement, aussi bien pour ses travaux sur le marché domestique, que pour ses travaux à l’étranger. Des opportunités donc pour nos profils techniques…

Des Belges à lA conquête Du MonDe

à aBu DhaBI, LE FERRaRI woRLD, un DES PLuS IMPoRtantS PaRcS à thèME au nIVEau MonDIaL, ESt unE DE SES RéaLISatIonS LES PLuS RécEntES Et LES PLuS auDacIEuSES DE BESIX GRouP. IL S’InSPIRE DES couLEuRS Et L’EMBLèME DE La ScuDERIa FERRaRI. RécEMMEnt ouVERt au PuBLIc, IL accuEILLE DE noMBREuX VISItEuRS.

conSacRéE, aVEc SES 828 MètRES, “PLuS hautE touR Du MonDE” En 2010, LE BuRJ kaLIFa, à DuBaï, a éGaLEMEnt BénéFIcIé PouR Sa conStRuctIon DE L’aPPoRt ESSEntIEL Du GRouPE BESIX.

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Nous construisons pour vous

Bienvenue sur nos chantiers le 13 mai 10h-17h

Une initiative de la

Nous construisons

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BRUXELLESPole Star-complexe de bureaux Avenue de l’Héliport, 1000-Bruxelles, SM BOLIVAR (CFE Brabant - INTERBUILD)Nouvel espace bibliothèque Place de la Monnaie 6, 1000-Bruxelles, STRABAGImmeuble à appartements passifs Rue du Serpentin 34, 1050-Ixelles, TS-CONSTRUCTRéaménagement de la place Schweizer (visite guidée) Place Schweitzer, 1082-Berchem-Sainte-Agathe, BRUXELLES MOBILITÉCentre Hospitalier Valida Avenue Josse Goffi n 180, 1082-Berchem-Sainte-Agathe, SM VALIDA (CFE Brabant - JACQUES DELENS)Visite Régie des Routes Rue Jules Cockx 9 (visite guidée), 1160-Auderghem, BRUXELLES MOBILITÉRER Watermael-Boitsfort - Ligne 161 Chaussée de la Hulpe 195, 1170-Watermael-Boitsfort, SM WATERMAEL (Jan de Nul - CEI-Demeyer - Betonac)

BRABANT WALLONRésidence Bourgeois - Appartements basse énergie Rue du Moulin 5b, 1330-Rixensart, NEW DECDécouverte de systèmes photovoltaïques Avenue Jean Monnet 1, 1348-Louvain-la-Neuve, SUNSWITCHInstallation photovoltaïque Rue du Bois Colau 8, 1350-Orp-Jauche, SOLTISProjet résidentiel “Bolero de Ravel” Avenue des Chasseurs Ardennais, 1360-Perwez, THOMAS & PIRONConseils-coaching Energie Boulevard Henri Rolin 4,1410-Waterloo, UP2YOOMaison unifamiliale Rue de Gembloux, 1450-Cortil Noirmont, LES CONSTRUCTIONS JMDMaison passive certifi ée Rue du Poncha, 1457-Nil-Saint-Vincent, NEO CONSTRUCTVillas basse énergie Rue du Petit Mont, 1495-Marbais, NEW DEC

LIÈGETransformation de l’Abbaye des Bénédictines en projet résidentiel Boulevard d’Avroy 54, 4000-Liège, WUSTBiogaz du Haut Geer-production d’électricité et de chaleur Rue Pont Darion, 4250-Geer, BSP CONSTRUCTIONInstallation photovoltaïque Rue de Waremme 25, 4257-Berloz, SOLTISMaisons très basse énergie Rue Coquiamont 3, 4280-Merdorp, LESERMaisons unifamiliales basse énergie Clos des Saules, 4537-Verlaine, MAISONS BLAVIERStation d’épuration d’Amay Rue de la Centrale, 4540-Amay, GALÈREMaisons basse énergie avec fi ltre végétal Chaussée de Tongres 122, 4540-Amay, HAVARD CONSTRUCTIONMaison passive avec blocs coffrants isolants Rue Vieille Chaussée, lot 5, 4560-Clavier Station, ISOLHABITATParcours énergie durable: solaire, photovoltaique, thermique, micro-cogénérateur et isolation Rue de Maestricht 47-48- 49, 4651-Battice, ENERSOL-ENERCOGEN-SOLEIL VERTMaison unifamiliale contemporaine Chaussée de Julémont, 4655-Julémont, JANSSEN OLIVIER CONSTRUCTStabilisation clocher de l’Eglise de la Paix Klötzerbahn 40, 4700-Eupen, G&Y LIEGEOISLogement unifamilial Rue du Village 9, 4890-Thimister, JUMATTLa Poste-Thimister-bâtiment exemplaire très basse énergie Z. I. Plénesses, Rue Abot, 4890-Thimister, WUSTCircuit découverte chantiers d’énergies renouvelables Rue Crufer 8, 4970-Stavelot, DAUVISTER

NAMUROssature bois basse énergie Rue du Coquelet 66, 5000-Namur, OVFCitadelle de Namur-restauration des Murailles Route Merveilleuse-Rampe verte (espace St Pierre), 5000-Namur, TWTParcours énergie durable: solaire, photovoltaique, thermique, micro-cogénérateur et isolation Rue Gembloux 500, bât.10, 5002-Saint-Servais, ENERSOL-ENERCOGEN-SOLEIL VERTHôpital du Beau Vallon-techniques spéciales Rue de Bricgniot 205, 5002-Saint-Servais, WUSTRénovation et transformation d’une ferme Chaussee de Tirlemont 90, 5030-Gembloux, GARDEN AND POOL“Les Boréades”-appartements basse énergie et démos techniques Avenue du Ponant 31, 5030-Gembloux, JAMAR ET FILS SPRL“Chapelle Dieu”-appartements basse énergie avec toiture verte Rue Joseph Laubain 6-8, 5030-Gembloux, NEW DEC“Les jardins de Gembloux” maisons basse énergie et appartements Rue de Sucrerie, 5030-Gembloux, THOMAS & PIRONRésidence “A tous vents” Place des Veaux de Mars 1, 5030-Gembloux, VPROJECTMaisons unifamiliales Rue de Jausse 103 et 103b, 5100-Wierde, JUMATTMaison unifamiliale Route de Monin, 5100-Wepion, LES CONSTRUCTIONS JMD“Les Jardins de Baseilles”- écoquartier Chaussée de Marche 584, 5101-Erpent, COBELBA“Porte Saint-Gérard”-quartier écologique Chaussée de Marche 500, 5101-Erpent, JM CONSTRUCTIONTransformation d’un hangar en logement Rue de Mireaufontaine 20, 5555-Bièvre (Monceau-en-ardenne) BAIJOT JEAN LUC

LUXEMBOURGImmeuble à appartements Route de Marche, 6600-Bastogne, BATIFERMaison ossature bois–démos insuffl age de cellulose et blower door tests Michamps 23b, 6600-Bastogne, MENUISERIE MAQUETMaisons unifamilales Houmont 51, 6680-Sainte Ode, JUMATTLibramont Exhibition & Congress Rue des Aubépines 30, 6800-Libramont, FRANKIExtension de la Maison Communale Rue de la Gare 38, 6880-Bertrix, GERARD CONSTRUCTIONMaison Jadot et Musée Rue du Commerce 17, 6900-Marche en Famenne, GOLINVAUXComplexe Sportif Tenneville–architecture contemporaine Rue St Quoilin, 6971-Champlon, PICARD CONSTRUCTMaison unifamiliale basse énergie Rue de Durbuy, 6990-Melreux-Hotton, MAISON DESSY & VALANGE

HAINAUT“Clos des Mésanges”-maisons très peu énergivores Rue Sart-Bas 54, 6210-Les-Bons-Villers, VPROJECTMaison ossature bois basse énergie Rue Centrale 10, 6230-Pont-à-Celles, WOOD HOUSE CONCEPTInfrastructure Biogaz-Cogénération de chaleur- électricité Rue Président John Kennedy 150, 6250-Roselies Aiseau-Presles, VANDEZANDEMaison basse énergie Chemin des Aulnées, 7060-Soignies, E-VILLASMaison unifamiliale Rue de la Rosière 31, 7141-Mont-Sainte-Aldegonde, JUMATTDémonstration de panneaux photovoltaïques Rue Scutenaire 33, 7334-Hautrage, DEGAND BARTHELEMYRestauration d’un presbytère classé Rue des Croisiers 1, 7500-Tournai, FAVIERRésidence “le Soleil” Route de Lessine, 7800-Ath, INTERCONSTRUCTMaison à ossature bois Rue de la Sablonnière, 7850-Marcq-Enghien, SIBOMATRénovation fermette en maison basse énergie Rue Sartiau 6, 7911-Oeudeghien, ARESIS

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