60
CONSOMMER BIO QUI INFLUENCE QUI ? Dossier P. 9 magazine offert JAMY GOURMAUD LE CHANGEMENT, C’EST PAS SORCIER ! TERROIRS & TERRITOIRES P. 40 BIEN-VIVRE P. 20 L’INVITÉ P. 53 AUTOUR DE BESANÇON SI LA BIO M’ÉTAIT COMTÉ LA CHASSE À L’ALIMENTATION ULTRATRANSFORMÉE 110 / mars-avril 2020 / le mag du réseau Biocoop

Dossier CONSOMMER BIO QUI INFLUENCE QUI · 2020-03-11 · CONSOMMER BIO QUI INFLUENCE QUI ? Dossier P. 9 magazine offert JAMY GOURMAUD LE CHANGEMENT, C’EST PAS SORCIER ! BIEN-VIVRE

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

CONSOMMER BIO QUI INFLUENCE QUI ?

Dossier P. 9

magazine offert

JAMY GOURMAUDLE CHANGEMENT, C’EST PAS SORCIER !

TERROIRS & TERRITOIRES P. 40BIEN-VIVRE P. 20 L’INVITÉ P. 53

AUTOUR DE BESANÇON SI LA BIO M’ÉTAIT COMTÉ

LA CHASSE À L’ALIMENTATION ULTRATRANSFORMÉE

n°110 / mars-avril 2020 / le mag du réseau Biocoop

POUR VOTRE SANTÉ, PRATIQUEZ UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE - WWW.MANGERBOUGER.FR

C Bio M

ars/av

ril 20 -

RCS

450 7

78 02

2 - -

Phot

os no

n con

tract

uelle

s - Le

Boule

au c

ontrib

ue a

ux fo

nctio

ns d

étox

dép

urativ

es

Fabriqué et conditionné

en France Ingrédients UE/non UE

*

UN WEEK END

Demandez conseil à votre point de vente. Vendu en magasins bio.

DU 01/01/20 AU 30/11/20

TENTEZ DE GAGNER

UN WEEK-END SPA,DES MINI BLENDERS

ET DES LIVRES DÉTOXpour l’achat d’un produit de la gamme détox

porteur de l’off re.

POUR VOTRE SANTÉ, PRATIQUEZ UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE - WWW.MANGERBOUGER.FR

C Bio M

ars/av

ril 20 -

RCS

450 7

78 02

2 - -

Phot

os no

n con

tract

uelle

s - Le

Boule

au c

ontrib

ue a

ux fo

nctio

ns d

étox

dép

urativ

es

Fabriqué et conditionné

en France Ingrédients UE/non UE

*

UN WEEK END

Demandez conseil à votre point de vente. Vendu en magasins bio.

DU 01/01/20 AU 30/11/20

TENTEZ DE GAGNER

UN WEEK-END SPA,DES MINI BLENDERS

ET DES LIVRES DÉTOXpour l’achat d’un produit de la gamme détox

porteur de l’off re.

Phot

os n

on co

ntra

ctue

lles -

Cré

dit p

hoto

: Fot

olia,

Bio

flora

l. CB

- 202

0

BIOFLORAL - le Crouzet - 43260 Saint-Pierre-Eynac - Tél. 04 71 03 09 49 - [email protected] - www.biofloral.fr

Phot

Phot

Phot

Phot

os n

os n

os n

os n

on c

on c

onc

on co

ntr

ontr

ontr

onta

ctu

actu

act

act

elle

elle

elle

s - - s -

s -Cr

édédCr

édCr

édit

pit

pit

pit

phot

oho

toho

toho

to: F: F: F:F

otol

otolol

oto

ia,

ia,

ia,

iaBi

ofBi

ofiofflo

ralo

raora

orl. l. lC

B -

CB -

CB -B

202

2020

00

Flacon 60 cubesFFlacFlacFlal c

Aux plantes actives du Suédois +Des huiles essentiellespour des actions ciblées

- Cube tendre à mâcher- Riche en f ibre- Facilite la digestion- Régule le transit - Des ingrédients naturels

Le tout dans un emballage éco-responsable ! Pilulier en PET 100% recyclé et recyclable avec un bouchon en PEHD d’origine végétal recyclable.

Les cubes à mâcherMa solution naturellepour le confort digestif !

Fabr

ica

tion Artisanale

Ça s’est passé comment pour vous ? Est-ce une gorgée, une saveur, une lecture ? Le sourire de Chéri Bébé dans vos bras ? Ou Petite Chérie votre aînée qui a lancé au petit-déj’ qu’il était temps de passer aux céréales bio. Et pas que. Au cacao, au lait et tout le reste, hop, en bio, « meilleur pour les hommes, les femmes, la planète… ». Elle a ajouté : « Flexitarisme aussi, penses-y ! Moins d’animal, plus de végétal », en enchaînant vrac, équitable, respect des saisons, climat… Du haut de son jeune âge, elle vit déjà le futur (chez Biocoop on s’applique pour offrir du

répondant !). Aujourd’hui, selon l’Agence Bio, plus de 71 % des Français consomment des produits issus de l’agriculture biologique dont le développement est largement porté par cette demande. Mais qu’est-ce qui motive ce choix ? C’est ce que Biocoop, in� uenceur avec plus de 30 ans d’engagement bio (quand même !), questionne dans ce numéro. On le sait, l’urgence écologique et la nécessité de la transition sociétale dépassent le cadre d’une agriculture bio. Mais celle-ci est une porte facile à pousser qui en ouvre d’autres. Une façon aussi de prouver concrètement que ces pesticides chimiques de synthèse qui, comme chaque printemps, abreuvent les sillons des campagnes, sont d’un autre temps. Tout est relié. Comme l’expliquait l’an dernier à la même époque dans nos colonnes l’initiateur du mouvement Nous voulons des coquelicots (p. 50), le journaliste Fabrice Nicolino, ces poisons sont le maillon faible d’une société industrielle mue par le pro� t à court terme qui engloutit la beauté du monde. Abeilles, papillons, � eurs…, cette beauté simple, magie d’une interdépendance complexe à l’instar des systèmes agricoles bio résilients les plus réussis, qui peuvent inspirer de nouveaux concepts dans des domaines divers. Tout s’enchaîne, c’est la leçon du dérèglement du climat.

Le jour oú...LE MOT DE PASCALE SOLANA / Rédactrice en chef

Sommaire06 EN BREFBrèves

08 ÇA FAIT CAUSERVos questions ? Nos réponses !

09 DOSSIER Consommer bioQui infl uence qui ?

17 PRATIQUEMénage de printemps

18 DÉCRYPTAGELes dessous du dentifrice

20 BIEN-VIVRELa chasse à l’alimentation ultratransformée

24 C’EST DE SAISONLa lentille

27 BONNE QUESTION !Détox, détox...,qu’est-ce-que ça veut dire ?

30 NOS COULISSESFruits secsQuestion de préférence

36 NOS COULISSESC’est pas de la com !

40 TERROIRS & TERRITOIRESAutour de Besançon Si la bio m’était comté

48 COOPÉRACTIFSPesticidesLa lutte n’est pas que dans le pré

53 INVITÉJamy GourmaudLe changement, c’est pas sorcier !

58 RENDEZ-VOUS BIOCOOP

5 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

édito

Agriculture bio

LE RAPPORT QUI PIQUE

Où en est réellement l’agriculture bio en France ? Quels fi nancements publics ? Et quelle coordination ? C’est l’objet d’un rapport sénatorial sévère qui invite l’État à construire une vraie politique de soutien.

Ils ont tout épluché, recoupé : recherche, production, emploi, marché, subventions… Et le bilan du rapport sur les � nancements publics consacrés à l’agriculture biologique présenté au Sénat en février par Alain Houpert (LR, Côte-d’Or) et Yannick Botrel (Socialiste, Côtes-d’Armor) n’est pas bon. Certes, les parlementaires con� rment le décollage de la bio, la progression des chiffres depuis deux décennies. Mais ils taclent la communication autour, qui fait oublier les disparités, selon les régions, les productions – viticulture en plein essor, élevage à la traine par exemple –, appelées selon eux à se ralentir. Ou les échecs. Depuis 2008, les plans successifs n’atteignent pas leurs objectifs. Le dernier, « Ambition bio 2022 », devrait être rebaptisé « Ambition 2026 » et encore ! Il visait 15% de la SAU (surface agricole utile) et 20 % de repas bio dans la restauration collective.« Héroïque ! » « Sauf à recourir massivement à des importations », ce qui devrait « inviter à une révision des leviers mobilisés». Le modèle économique de la production bio ? «Sur le � l du rasoir», parce que conditionné par le consentement à payer des consommateurs. « La politique publique de développement […] a jusqu’à présent pu être conduite à “petits coûts budgétaires” car à “grands prix de marché”», selon le rapport qui situe les soutiens publics «entre manque de cohérence, dé� cit de � nancement et exécution chaotique ». D’aucuns pourraient se féliciter de ces moindres coûts collectifs, mais est-ce durable ? Alors si les consommateurs ont largement joué le jeu, les pouvoirs publics doivent à présent faire leur part : poser les conditions d’un développement durable.

AgribashingDemeter surveille Des militaires pour protéger les agriculteurs. Ce n’est pas un poisson d’avril mais la cellule nommée Demeter créée par le gouvernement en 2019 pour répondre aux supposées « problématiques de sécurité qui touchent le monde agricole ». Des défenseurs de l’agriculture paysanne et bio, dont Biocoop par la voix de Pierrick De Ronne, son président, l’accusent d’avoir plutôt vocation à « faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle », dans une tribune datée de janvier sur reporterre.net, le quotidien de l’écologie.

Essai graphiqueTransitionExtrait des Collapsonautes de Bruno Chaplot (Éd. La Plage) sur l’effondrement, « collapse » en anglais, ou la � n, non pas du monde, mais d’un monde : humour mordant et dérision hilarante pour sensibiliser à la transition.

6

en bre

f

Agriculture bio

LE RAPPORT QUI PIQUE

Où en est réellement l’agriculture bio en France ? Quels fi nancements publics ? Et quelle coordination ? C’est l’objet d’un rapport sénatorial sévère qui invite l’État à construire une vraie politique de soutien.

Ils ont tout épluché, recoupé : recherche, production, emploi, marché, subventions… Et le bilan du rapport sur les � nancements publics consacrés à l’agriculture biologique présenté au Sénat en février par Alain Houpert (LR, Côte-d’Or) et Yannick Botrel (Socialiste, Côtes-d’Armor) n’est pas bon. Certes, les parlementaires con� rment le décollage de la bio, la progression des chiffres depuis deux décennies. Mais ils taclent la communication autour, qui fait oublier les disparités, selon les régions, les productions – viticulture en plein essor, élevage à la traine par exemple –, appelées selon eux à se ralentir. Ou les échecs. Depuis 2008, les plans successifs n’atteignent pas leurs objectifs. Le dernier, « Ambition bio 2022 », devrait être rebaptisé « Ambition 2026 » et encore ! Il visait 15% de la SAU (surface agricole utile) et 20 % de repas bio dans la restauration collective.« Héroïque ! » « Sauf à recourir massivement à des importations », ce qui devrait « inviter à une révision des leviers mobilisés». Le modèle économique de la production bio ? «Sur le � l du rasoir», parce que conditionné par le consentement à payer des consommateurs. « La politique publique de développement […] a jusqu’à présent pu être conduite à “petits coûts budgétaires” car à “grands prix de marché”», selon le rapport qui situe les soutiens publics «entre manque de cohérence, dé� cit de � nancement et exécution chaotique ». D’aucuns pourraient se féliciter de ces moindres coûts collectifs, mais est-ce durable ? Alors si les consommateurs ont largement joué le jeu, les pouvoirs publics doivent à présent faire leur part : poser les conditions d’un développement durable.

AgribashingDemeter surveille Des militaires pour protéger les agriculteurs. Ce n’est pas un poisson d’avril mais la cellule nommée Demeter créée par le gouvernement en 2019 pour répondre aux supposées « problématiques de sécurité qui touchent le monde agricole ». Des défenseurs de l’agriculture paysanne et bio, dont Biocoop par la voix de Pierrick De Ronne, son président, l’accusent d’avoir plutôt vocation à « faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle », dans une tribune datée de janvier sur reporterre.net, le quotidien de l’écologie.

Essai graphiqueTransitionExtrait des Collapsonautes de Bruno Chaplot (Éd. La Plage) sur l’effondrement, « collapse » en anglais, ou la � n, non pas du monde, mais d’un monde : humour mordant et dérision hilarante pour sensibiliser à la transition.

6

en bre

f

Prise de conscience

GASTRONOMIE DURABLESigne des temps, l’écoresponsabilité s’invite à la table des chefs. 50 restaurants français ont été pour la première fois distingués pour leurs efforts en matière de respect de l’environnement avec l’apparition d’une catégorie « Gastronomie durable » dans le Guide Michelin. Les chefs de plusieurs de ces restaurants sont présents dans Top Chef, qui vient de reprendre le service sur M6. Sous l’œil de grands étoilés, la 11e édition du concours culinaire mise sur l’audace et… l’écoresponsabilité. Pas de gâchis en cuisine, pas de plastique, etc. «L’émission re� ète la prise de conscience de la société, commente la cheffe Hélène Darroze, dans le jury. Ce n’est pas nouveau pour nous. Dans mes restaurants par exemple, la saisonnalité ou la pêche durable sont une évidence.» Parce que ce métier repose sur la quête de qualité et «sur le bon sens», précise Michel Sarran, également juré avec Philippe Etchebest qui con� rme. Mais insiste : «Encore faut-il que tout le monde s’y mette ! Servir de la tomate toute l’année, est-ce normal ? Ne pas vivre correctement de sa production quand on travaille la qualité, comme ces paysans que je rencontre, est-ce normal ? » Les concurrents doivent aussi réaliser des dé� s verts : celui proposé par le chef Laurent Petit, un plat où le légume est au centre et le poisson, un condiment, ou celui du chef Christopher Coutanceau : cuisiner un poisson de la tête à la queue… Jusqu’aux arêtes, oui.

On se fait un resto ?Depuis janvier, les restaurants peuvent béné� cier d’une certi� cation bio, selon leur part d’achats bio (en valeur). Ils sont alors identi� és par le logo AB et le pourcentage. Jusque-là, seuls les plats et menus pouvaient être certi� és. Voilà qui devrait aider les consommateurs à manger bio hors domicile, comme le souhaitent 78 % d’entre eux. Or seul 43 % des restaurants en proposent. La restauration collective fait beaucoup mieux : 86 % des cantines (scolaires, d’entreprises…) en ont au menu, poussées par la demande sociétale et par la loi Egalim qui prévoit 20 % de bio dans la restauration collective en 2022. Depuis novembre 2019, la restauration scolaire doit aussi servir un menu végétarien par semaine. Une occasion de plus pour passer à la bio…

89 % DES FRANÇAIS SE DISENT PRÊTS À CONSOMMER BIO POUR LUTTER CONTRE LE DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE.(Baromètre Les Français et l’environnement, Agir pour l’environnement/Ifop, février 2020)

Certification bio

7 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

en bref

Erratum : mauvais casting« Ouh là là, quelle bourde p. 24 du n° 109 ! En titre, Le navet, et en photo, un chou-rave ! Mais c’est vrai qu’ils sont de la même famille, les brassicacées »,nous écrit Isabelle Hibon dans l’Isère, précisant qu’elle « préfère de loin le chou-rave ;-))) ». Tout est dit : on s’est laissé berner par le brillant de la robe épiscopale dudit chou-rave qui existe aussi en version verte. Et bien sûr, en connaisseurs, vous êtes très nombreux à nous l’avoir fait remarquer. Un navet ? Non, une grosse boulette !

Représentativité« Dans le n° 108 de CB, je constate un manque de représentation des femmes dans les illustrations. Et quand page 21 vous écrivez “L’homme dans sa globalité”, il manque la femme ! Il existe un terme pour parler des deux sexes : l’humain. »

Dans le dossier « A-t-on encore besoin des commerçants », la femme est présente dans deux des quatre dessins, couverture comprise, et dans deux témoignages avec photos sur trois. Dans la rubrique terroirs et territoires, dif� cile de jouer la parité si on reste � dèle au terrain : les femmes représentent un tiers des agriculteurs !Comme vous, Davy B., un autre lecteur, aimerait que nous renoncions au « mot “homme” (avec ou sans majuscule, cache-sexe symbolique) pour parler des humains, des hommes, des femmes, voire des autres » et « au masculin générique ». Il nous remercie (moqueur ?) d’avoir montré dans l’édito de ce même numéro « que c’est possible » puisque nous utilisons le terme «humains» pour parler des commerçant.e.s et des client.e.s ! L’écriture inclusive ? Pas sûr qu’elle nous mette tous d’accord, si on en juge le courriel de Michel I. suite à son usage p. 5 du n° 107 : « L’argument consistant à dire que cette non-écriture est porteuse de sens est précisément un non-sens. Demandez […] à un enfant sachant bien lire, de lire à haute voix votre texte… »Trêve de calculs d’épiciers et de polémiques, nous serons encore plus attentifs à l’équité, dans ce qui nous semble le meilleur compromis pour la compréhension de nos messages.

En prendre de la graine (de courge)« Pourquoi vos graines de courge sont-elles sombres, de tailles et de textures identiques, alors que celles que nous trouvons dans les courges sont blanches et toutes différentes ? »

Les variétés cultivées pour leurs graines ou pour leur chair sont différentes ! Par exemple, la courge styriaca est produite pour ses graines vert foncé, connues pour leur qualité nutritionnelle. Elles n’ont pas besoin d’être décortiquées pour être consommées, contrairement à celles de certaines courges de chair.Les graines du commerce sont triées et sélectionnées selon des critères précis.

David

Pour nous contacter : • Biocoop

• au 0800 807 102

[email protected]

• Biocoop Culturesbio 12, av. Raymond-Poincaré, 75116 Paris

@

Vous saisissez toutes les occasions pour échanger ! Dans nos magasins bien sûr, et aussi sur nos réseaux sociaux, au Service Clients par téléphone, par courriel et, toujours, par la poste. Ne changez rien !

Elsa

8

ça fa

it cau

serVos questions ?Nos réponses !

Erratum : mauvais casting« Ouh là là, quelle bourde p. 24 du n° 109 ! En titre, Le navet, et en photo, un chou-rave ! Mais c’est vrai qu’ils sont de la même famille, les brassicacées »,nous écrit Isabelle Hibon dans l’Isère, précisant qu’elle « préfère de loin le chou-rave ;-))) ». Tout est dit : on s’est laissé berner par le brillant de la robe épiscopale dudit chou-rave qui existe aussi en version verte. Et bien sûr, en connaisseurs, vous êtes très nombreux à nous l’avoir fait remarquer. Un navet ? Non, une grosse boulette !

Représentativité« Dans le n° 108 de CB, je constate un manque de représentation des femmes dans les illustrations. Et quand page 21 vous écrivez “L’homme dans sa globalité”, il manque la femme ! Il existe un terme pour parler des deux sexes : l’humain. »

Dans le dossier « A-t-on encore besoin des commerçants », la femme est présente dans deux des quatre dessins, couverture comprise, et dans deux témoignages avec photos sur trois. Dans la rubrique terroirs et territoires, dif� cile de jouer la parité si on reste � dèle au terrain : les femmes représentent un tiers des agriculteurs !Comme vous, Davy B., un autre lecteur, aimerait que nous renoncions au « mot “homme” (avec ou sans majuscule, cache-sexe symbolique) pour parler des humains, des hommes, des femmes, voire des autres » et « au masculin générique ». Il nous remercie (moqueur ?) d’avoir montré dans l’édito de ce même numéro « que c’est possible » puisque nous utilisons le terme «humains» pour parler des commerçant.e.s et des client.e.s ! L’écriture inclusive ? Pas sûr qu’elle nous mette tous d’accord, si on en juge le courriel de Michel I. suite à son usage p. 5 du n° 107 : « L’argument consistant à dire que cette non-écriture est porteuse de sens est précisément un non-sens. Demandez […] à un enfant sachant bien lire, de lire à haute voix votre texte… »Trêve de calculs d’épiciers et de polémiques, nous serons encore plus attentifs à l’équité, dans ce qui nous semble le meilleur compromis pour la compréhension de nos messages.

En prendre de la graine (de courge)« Pourquoi vos graines de courge sont-elles sombres, de tailles et de textures identiques, alors que celles que nous trouvons dans les courges sont blanches et toutes différentes ? »

Les variétés cultivées pour leurs graines ou pour leur chair sont différentes ! Par exemple, la courge styriaca est produite pour ses graines vert foncé, connues pour leur qualité nutritionnelle. Elles n’ont pas besoin d’être décortiquées pour être consommées, contrairement à celles de certaines courges de chair.Les graines du commerce sont triées et sélectionnées selon des critères précis.

David

Pour nous contacter : • Biocoop

• au 0800 807 102

[email protected]

• Biocoop Culturesbio 12, av. Raymond-Poincaré, 75116 Paris

@

Vous saisissez toutes les occasions pour échanger ! Dans nos magasins bien sûr, et aussi sur nos réseaux sociaux, au Service Clients par téléphone, par courriel et, toujours, par la poste. Ne changez rien !

Elsa

8

ça fa

it cau

ser

Vos questions ?Nos réponses !

Véronique Bourfe-Rivière

La bio a le vent en poupe, tant mieux. De plus en plus de consommateurs, de producteurs, de magasins, de produits font la conversion… Mais quel est le moment où on bascule ? Qu’est-ce qui a fait qu’un jour on a décidé de passer à la bio ?

Qui influence qui ? Consommer bio

9 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

dossier

es chiffres de la consom-mation bio sont éloquents : de plus en plus de Français y viennent, + 15 % en 2018*. Cette année-là, la part des nouveaux consommateurs réguliers, c’est-à-dire achetant depuis moins d’un an au

moins une fois par mois des produits alimentaires biologiques, est passée à 17 %, contre 9 % en 2017*. Quant à la production bio française, elle a doublé en cinq ans, du jamais vu !Julie Potier est directrice de Bio Consom’acteurs, une association qui informe, sensibilise et mobilise sur l’importance des choix de consommation. Elle côtoie donc au quotidien les consommateurs et connaît leurs parcours, d’autant que l’association publie régulière-ment des portraits de ses adhérents. « Leur bascule se fait soit progressivement, soit déclenchée par un événement précis, explique-t-elle. Ça peut être la nais-sance d’un enfant, un problème de santé – je pense à une bénévole qui était intolérante à la pollution, qui a quitté Paris et changé d’alimentation. Il y a aussi des prises de conscience écologiques, après des voyages, des discussions, des lectures, des f ilms, des docu-mentaires. Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent, Le monde selon Monsanto de Marie-Monique Robin, Zéro phyto 100 % bio, de Guillaume Bodin, reviennent souvent. Tout comme l’émission Cash investigation sur les pesticides, diffusée par France 2. »

MULTIPLES DÉCLICSLa question du mal-être animal, beaucoup relayée sur les réseaux sociaux, est aussi régulièrement un point de bascule. Ou bien des étudiants au cours de leur cursus sont amenés à creuser des sujets et mis face à des chiffres, des constats qui leur donnent envie d’agir. « Je viens de � nir une licence de biologie et de géolo-gie, elle m’a permis de comprendre l’impact des acti-vités humaines sur notre planète et des conséquences déjà observables, témoigne cette bio consom’actrice.

J’ai pris conscience de la nécessité de devoir agir à tous les niveaux. »Julie Potier explique aussi que parfois les facteurs sont bien plus simples : il suf� t qu’un magasin bio ouvre à proximité. « Une jeune femme à Lyon (69) était réfrac-taire à l’idée de la bio, mais une épicerie vrac et un magasin de producteurs ont ouvert en bas de chez elle, elle a testé… Elle trouve le goût des produits incroyables et a un vrai plaisir à faire ses courses ! »Karen Montagne, sociologue, étudie la question bio depuis une vingtaine d’années. Elle a observé de nombreux lieux de vente et d’information, magasins coopératifs, Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). « Retraités, étudiants, jeunes parents s’y retrouvent soit pour des raisons de santé, soit dans un but de décroissance. Les animateurs des ateliers – cuisine, cosmétique – ont un impact très fort. Tout comme la personne qui est à la caisse et/ou qui conseille… » Elle orientera le type de consommation dans un sens ou dans un autre.Autre lieu où l’on cuisine et mange, les cantines sco-laires : « Les parents d’élèves influencent souvent le passage en bio, bien sûr, mais certains élus font aussi preuve d’une réelle volonté politique. »

LA BIO SE BANALISEIl y a comme un effet boule de neige, plus il y a de bio, plus on en parle, plus des consommateurs et des producteurs s’y mettent. « C’est devenu possible d’y accéder, com-mente Florent Guhl, directeur de l’Agence bio, agence française pour la promotion et le développement de l’agriculture biologique. Pour les consommateurs, ce n’est

L

10

dossier Influenceurs

es chiffres de la consom-mation bio sont éloquents : de plus en plus de Français y viennent, + 15 % en 2018*. Cette année-là, la part des nouveaux consommateurs réguliers, c’est-à-dire achetant depuis moins d’un an au

moins une fois par mois des produits alimentaires biologiques, est passée à 17 %, contre 9 % en 2017*. Quant à la production bio française, elle a doublé en cinq ans, du jamais vu !Julie Potier est directrice de Bio Consom’acteurs, une association qui informe, sensibilise et mobilise sur l’importance des choix de consommation. Elle côtoie donc au quotidien les consommateurs et connaît leurs parcours, d’autant que l’association publie régulière-ment des portraits de ses adhérents. « Leur bascule se fait soit progressivement, soit déclenchée par un événement précis, explique-t-elle. Ça peut être la nais-sance d’un enfant, un problème de santé – je pense à une bénévole qui était intolérante à la pollution, qui a quitté Paris et changé d’alimentation. Il y a aussi des prises de conscience écologiques, après des voyages, des discussions, des lectures, des f ilms, des docu-mentaires. Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent, Le monde selon Monsanto de Marie-Monique Robin, Zéro phyto 100 % bio, de Guillaume Bodin, reviennent souvent. Tout comme l’émission Cash investigation sur les pesticides, diffusée par France 2. »

MULTIPLES DÉCLICSLa question du mal-être animal, beaucoup relayée sur les réseaux sociaux, est aussi régulièrement un point de bascule. Ou bien des étudiants au cours de leur cursus sont amenés à creuser des sujets et mis face à des chiffres, des constats qui leur donnent envie d’agir. « Je viens de � nir une licence de biologie et de géolo-gie, elle m’a permis de comprendre l’impact des acti-vités humaines sur notre planète et des conséquences déjà observables, témoigne cette bio consom’actrice.

J’ai pris conscience de la nécessité de devoir agir à tous les niveaux. »Julie Potier explique aussi que parfois les facteurs sont bien plus simples : il suf� t qu’un magasin bio ouvre à proximité. « Une jeune femme à Lyon (69) était réfrac-taire à l’idée de la bio, mais une épicerie vrac et un magasin de producteurs ont ouvert en bas de chez elle, elle a testé… Elle trouve le goût des produits incroyables et a un vrai plaisir à faire ses courses ! »Karen Montagne, sociologue, étudie la question bio depuis une vingtaine d’années. Elle a observé de nombreux lieux de vente et d’information, magasins coopératifs, Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). « Retraités, étudiants, jeunes parents s’y retrouvent soit pour des raisons de santé, soit dans un but de décroissance. Les animateurs des ateliers – cuisine, cosmétique – ont un impact très fort. Tout comme la personne qui est à la caisse et/ou qui conseille… » Elle orientera le type de consommation dans un sens ou dans un autre.Autre lieu où l’on cuisine et mange, les cantines sco-laires : « Les parents d’élèves influencent souvent le passage en bio, bien sûr, mais certains élus font aussi preuve d’une réelle volonté politique. »

LA BIO SE BANALISEIl y a comme un effet boule de neige, plus il y a de bio, plus on en parle, plus des consommateurs et des producteurs s’y mettent. « C’est devenu possible d’y accéder, com-mente Florent Guhl, directeur de l’Agence bio, agence française pour la promotion et le développement de l’agriculture biologique. Pour les consommateurs, ce n’est

L

10

dossier Influenceurs

*

* M

ange

r sai

nem

ent

plus réservé à des militants. Pour les agriculteurs, c’est un peu différent. On observe que là où les conversions sont plus nombreuses, c’est là où la communication entre les agriculteurs bio et non bio est la plus développée. Par exemple Tech&Bio, salon agricole international qui a lieu dans la Drôme, banalise la bio, il la rend accessible. Souvent on entend “C’est intéressant, je n’irai peut-être pas jusqu’à la bio mais je vais voir ce que je peux changer !” Mais là où il y a encore des clivages, la bio ne progresse pas… »Karen Montagne détaille : « Parmi les agriculteurs qui s’installent dans le Cher ou le Gers, on voit des néo-ruraux surdiplômés qui ne trouvent pas de travail. Ils veulent faire du maraîchage en vente directe et ont un idéal : ils s’installent en bio. Pour ceux qui se conver-tissent, c’est souvent soit la maladie d’un parent

s.peu

à où les reuses, c’est là

Je suis

tout bio

11 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

« BIO = BOBO, C'EST UN CLICHÈ DÈPASSÈ.»Julie Pottier,Directrice de Bio Consom’acteurs

qui les y pousse, soit des raisons économiques. Selon la super� cie de l’exploitation, la bio peut être plus rentable. Les conversions se font progressivement. Dans cette équation se pose la question des débou-chés. Vendre à un gros groupe qui va tirer les prix vers le bas ? Avoir son propre atelier ? Mais alors il va falloir le rentabiliser… Il faut bien penser son désir ! »

L’ABONDANCE, UN CONCEPT OBSOLÈTE « Produire à la fois en bio et en non bio est aujourd’hui légitime, estime Florent Guhl, on peut commencer par un peu de bio, puis évoluer… » Cela permet d’augmen-ter les volumes produits. Le directeur de l’Agence bio comprend que certains craignent, avec cette banalisa-tion, « un affaiblissement, une bio au rabais ».« Toute une frange de la population prend du recul, analyse Karen Montagne, on voit de plus en plus de biosceptiques, les derniers chiffres le montrent. Sans compter le fait qu’aujourd’hui, puisque ça s’est bana-lisé, dire qu’on consomme bio n’est plus aussi presti-gieux qu’avant ! »« Bio = bobo, ce cliché est dépassé, assure quant à elle Julie Potier. Le dernier baromètre de l’Agence bio* montre que chez les jeunes, ce sont les questions éthiques et sociales qui priment, pas le prix. Nous avons des consommateurs au RSA qui mangent 100% bio. Alors que nous avons été formatés sur la notion d’abondance, on essaie de se contenter du minimum. » Mais un minimum de qualité. Une sobriété heureuse.

* Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France, Agence bio/Spirit Insight, février 2019

12

dossier Influenceurs

« BIO = BOBO, C'EST UN CLICHÈ DÈPASSÈ.»Julie Pottier,Directrice de Bio Consom’acteurs

qui les y pousse, soit des raisons économiques. Selon la super� cie de l’exploitation, la bio peut être plus rentable. Les conversions se font progressivement. Dans cette équation se pose la question des débou-chés. Vendre à un gros groupe qui va tirer les prix vers le bas ? Avoir son propre atelier ? Mais alors il va falloir le rentabiliser… Il faut bien penser son désir ! »

L’ABONDANCE, UN CONCEPT OBSOLÈTE « Produire à la fois en bio et en non bio est aujourd’hui légitime, estime Florent Guhl, on peut commencer par un peu de bio, puis évoluer… » Cela permet d’augmen-ter les volumes produits. Le directeur de l’Agence bio comprend que certains craignent, avec cette banalisa-tion, « un affaiblissement, une bio au rabais ».« Toute une frange de la population prend du recul, analyse Karen Montagne, on voit de plus en plus de biosceptiques, les derniers chiffres le montrent. Sans compter le fait qu’aujourd’hui, puisque ça s’est bana-lisé, dire qu’on consomme bio n’est plus aussi presti-gieux qu’avant ! »« Bio = bobo, ce cliché est dépassé, assure quant à elle Julie Potier. Le dernier baromètre de l’Agence bio* montre que chez les jeunes, ce sont les questions éthiques et sociales qui priment, pas le prix. Nous avons des consommateurs au RSA qui mangent 100% bio. Alors que nous avons été formatés sur la notion d’abondance, on essaie de se contenter du minimum. » Mais un minimum de qualité. Une sobriété heureuse.

* Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France, Agence bio/Spirit Insight, février 2019

12

dossier Influenceurs

PAR OÙ COMMENCER ?

***

* Al

imen

tatio

n ve

rte**

Pen

ser b

io

Sandrine Martins Co-responsable du magasin Biocoop Panier du Béarn à Billère (64)

Pour moi, c’est d’abord les fruits et légumes et puis après les produits de base, lait, farine, œufs, où les écarts de prix avec le conventionnel sont moins importants. Mais bien sûr j’ouvre les consommateurs à d’autres produits, en proposant le tofu, les algues, avec les � ches et dépliants de Biocoop qui contiennent notamment des recettes.

71 %DES FRANÇAIS CONSOMMENT BIO AU MOINS UNE FOIS PAR MOIS.

Anne Naffrichoux Co-gérante du magasin Biocoop de Surgères (17)

Nos nouveaux clients viennent surtout pour

les fruits et légumes – il leur suf� t de goûter, ils sentent la différence – et pour le vrac. Ils viennent pour des raisons de santé et, de plus en plus, d’environnement. Les jeunes parents achètent d’abord pour leur bébé, puis découvrent pour eux-mêmes. Petit à petit, je les oriente vers d’autres produits mais leur conseille toujours de changer progressivement, de revenir nous voir au fur et à mesure…

13 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

À VOUS LA PAROLEComment est né votre désir de consommer bio ? Quel est votre premier bon souvenir ? Interrogée, la communauté Biocoop répond, en magasin ou sur Facebook. Florilège…

Ève

« J’habitais près de la rue de la Glacière à Paris et le [magasin] Biocoop a ouvert : émerveillement devant tous ces trucs inconnus et envie de goûter à tout (les huiles, les farines…). Quand je vois le choix que l’on a maintenant, ça a décuplé ! »

Marie

« Le désir de consommer bio m’est venu très tôt. Enfant, j’avais beaucoup de plaisir à jardiner sans utiliser de produits chimiques. Petit à petit, j’ai continué à consommer bio, local et de saison. J’ai toujours connu le vrac, les sacs réutilisables. Les produits bio sont tellement meilleurs gustativement que c’est à chaque fois un plaisir de les cuisiner et les consommer. Mon premier (bon) souvenir bio c’est lorsqu’un jour, en faisant mes courses, je me suis aperçue que les poires étaient de nouveau sur les étals. Eh oui, attendre la saison de ses aliments préférés et voir que l’on peut en consommer après les avoir attendus toute une année… Un plaisir qu’on ne partage pas et qui se savoure ! »

Julie

« Je travaillais dans l’agroalimentaire aux États-Unis. C’est grâce aux infos et à la lecture régulière de Terra

Eco que j’ai pris conscience de mes impacts et de mes leviers d’action. Lorsque j’ai vu un glacier de Patagonie en train de fondre sous mes pieds, ça a été un choc. Ensuite tout s’est enchaîné. Les � lms Une vérité qui dérange et Notre pain quotidienm’ont marquée. J’ai lu Pierre Rabhi, Edgar Morin. J’ai changé de travail et modi� é toute ma consommation, j’ai mangé bio et végétarien, j’ai limité mes voyages en avion, j’ai choisi une banque éthique, je suis passée chez Enercoop… Aujourd’hui, je relie mes engagements professionnels et personnels. La boucle est bouclée ! »

Cécile

« Quand j’ai compris le fonctionnement de l’agriculture intensive.Quand j’ai mangé une vraie tomate locale et bio, il n’y avait pas photo ! »

Émilie Consommatrice du magasin Biocoop de Lisieux (14), animatrice du blog shampoing-bio.fr

« Dès que j’ai commencé à travailler, j’ai préféré consommer moins et mieux. Meilleur pour la santé, meilleur au goût. J’allais

au magasin Biocoop. Étant sportive, la question de l’entretien de mes cheveux longs et épais a longtemps été un problème. Je les ai beaucoup maltraités. Lorsqu’il y a cinq ans ma belle-sœur m’a parlé de solutions naturelles, sans chimie, j’ai fait quelques recherches, j’ai testé… et ça a radicalement changé ma vie… et mes cheveux ! »

nouss rassemmbblleee

14

dossier Influenceurs

À VOUS LA PAROLEComment est né votre désir de consommer bio ? Quel est votre premier bon souvenir ? Interrogée, la communauté Biocoop répond, en magasin ou sur Facebook. Florilège…

Ève

« J’habitais près de la rue de la Glacière à Paris et le [magasin] Biocoop a ouvert : émerveillement devant tous ces trucs inconnus et envie de goûter à tout (les huiles, les farines…). Quand je vois le choix que l’on a maintenant, ça a décuplé ! »

Marie

« Le désir de consommer bio m’est venu très tôt. Enfant, j’avais beaucoup de plaisir à jardiner sans utiliser de produits chimiques. Petit à petit, j’ai continué à consommer bio, local et de saison. J’ai toujours connu le vrac, les sacs réutilisables. Les produits bio sont tellement meilleurs gustativement que c’est à chaque fois un plaisir de les cuisiner et les consommer. Mon premier (bon) souvenir bio c’est lorsqu’un jour, en faisant mes courses, je me suis aperçue que les poires étaient de nouveau sur les étals. Eh oui, attendre la saison de ses aliments préférés et voir que l’on peut en consommer après les avoir attendus toute une année… Un plaisir qu’on ne partage pas et qui se savoure ! »

Julie

« Je travaillais dans l’agroalimentaire aux États-Unis. C’est grâce aux infos et à la lecture régulière de Terra

Eco que j’ai pris conscience de mes impacts et de mes leviers d’action. Lorsque j’ai vu un glacier de Patagonie en train de fondre sous mes pieds, ça a été un choc. Ensuite tout s’est enchaîné. Les � lms Une vérité qui dérange et Notre pain quotidienm’ont marquée. J’ai lu Pierre Rabhi, Edgar Morin. J’ai changé de travail et modi� é toute ma consommation, j’ai mangé bio et végétarien, j’ai limité mes voyages en avion, j’ai choisi une banque éthique, je suis passée chez Enercoop… Aujourd’hui, je relie mes engagements professionnels et personnels. La boucle est bouclée ! »

Cécile

« Quand j’ai compris le fonctionnement de l’agriculture intensive.Quand j’ai mangé une vraie tomate locale et bio, il n’y avait pas photo ! »

Émilie Consommatrice du magasin Biocoop de Lisieux (14), animatrice du blog shampoing-bio.fr

« Dès que j’ai commencé à travailler, j’ai préféré consommer moins et mieux. Meilleur pour la santé, meilleur au goût. J’allais

au magasin Biocoop. Étant sportive, la question de l’entretien de mes cheveux longs et épais a longtemps été un problème. Je les ai beaucoup maltraités. Lorsqu’il y a cinq ans ma belle-sœur m’a parlé de solutions naturelles, sans chimie, j’ai fait quelques recherches, j’ai testé… et ça a radicalement changé ma vie… et mes cheveux ! »

nouss rassemmbblleee

14

dossier Influenceurs

Plus de renseignements sur www.ylae.fret dans votre magasin bio

et le bio à un prix juste

Parce que nous croyons en une beauté

des cosmétiques à forte teneur

adaptés à chaque type de peau.

ADAPTÉ À VOS MODES DE VIEET D’ENVIES !

l’ayurveda

Les rituels Jardin Veda :un voyage de saveurs,de bienfaits et de bien-être

FA I T E S L E T E S T S U R J A R D I N - V E DA . F REt composez votre programme bien-être personnalisé !

Suivez-nous sur :

@JardinVeda Pour

votre

sant

é, év

iter d

e man

ger t

rop

gras

, tro

p su

cré, t

rop

salé,

www

.man

gerb

ouge

r.fr

Pour protéger en douceur la peau délicate des

bébés, Weleda a formulé une gamme de soins

naturels au calendula apaisant. Ces soins sont

enrichis en extrait de camomille bio calmante, en huile d‘amande douce bio et en huile de sésame bio nourrissantes. Nous vous accompagnons avec amour, dès les premiers

jours de la vie...

Des ingrédients 100% d‘origine naturelle : huiles végétales majoritairement de première pression à froid, extraits végétaux, huiles essentielles, cires naturelles

Des produits cosmétiques formulés avec l‘aide de pharmaciens et de sages-femmes

NATURE ET DOUCEUR

FONT LES VRAIS

HÉROS

Soins du bébé naturels et bioau Calendula

L’AUTHENTICITÉ WELEDA

100%d‘origineNATURELLE

Pour protéger en douceur la peau délicate des

bébés, Weleda a formulé une gamme de soins

naturels au calendula apaisant. Ces soins sont

enrichis en extrait de camomille bio calmante, en huile d‘amande douce bio et en huile de sésame bio nourrissantes. Nous vous accompagnons avec amour, dès les premiers

jours de la vie...

Des ingrédients 100% d‘origine naturelle : huiles végétales majoritairement de première pression à froid, extraits végétaux, huiles essentielles, cires naturelles

Des produits cosmétiques formulés avec l‘aide de pharmaciens et de sages-femmes

NATURE ET DOUCEUR

FONT LES VRAIS

HÉROS

Soins du bébé naturels et bioau Calendula

L’AUTHENTICITÉ WELEDA

100%d‘origineNATURELLE

DIYIngrédients ou contenants, tout ce qu’il faut pour préparer ses produits naturels est chez Biocoop !

VracDe plus en plus de magasins Biocoop proposent en vracliquide vaisselle, pastilles pour lave-vaisselle, lessive, assouplissant, nettoyant multi-usage. Ils sont sans dérivés pétrochimiques, sans parfums, colorants ni conservateurs de synthèse, sans phosphate… mais avec, le cas échéant, des tensioactifs d’origine végétale, des agents de blanchiment à base d’oxygène actif, des parfums issus des plantes…

Ménagede

printempsMarie-Pierre Chavel

Assouplissant On garde ses gants. Dans une bouteille, diluer 30 ml de glycérine végétale dans 250 ml d’eau. Ajouter 200 ml de vinaigre blanc. Parfumer avec 15 gouttes d’huiles essentielles.

Nettoyant multi-usage (cuisine, salle de bains, toilettes).Remplir un vaporisateurde 500 ml avec 2/3 d’eauet 1/3 de vinaigre blanc. Ajouter 1 c. à s. de bicarbonate de soude et 20 à 30 gouttes d’huiles essentielles (tea tree, eucalyptus radié...). On peut ôter ses gants !

1

2

3

Lessive au savon noirChausser des gants. Mélanger, jusqu’à obtenirun liquide homogène,3 verres d’eau chaudeet 1 verre de savon noir liquide.Ajouter 1/2 verre de bicarbonate de soude puis 1/4 de verre de cristaux de soude tout en mélangeant. Parfumer avec 10/15 gouttes d’huiles essentielles (lavande, citron, petit grain bigarade, pin…).Verser dans un bidon.Bien secouer avantchaque utilisation.

Le blanc passe au vert ! Rien de plus facile et économique que de faire ses produits d’entretien maison avec des ingrédients naturels, voire bio, qui n’agressent pas la peau et laissent la planète propre. C’est un minimum pour des produits ménagers !

En savoir plus :biocoop.fr, rubriques Produits et Produits d’entretien

17 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

pratiq

ue

LES DESSOUS DU DENTIFRICETiphaine Kervaon

Les Français en consomment 189 millions de tubes par an*. Comment choisir un dentifrice et une brosse à dents adaptés ?

Une longue histoire Le dentifrice n’est pas une invention récente. Les premiers datent de l’Antiquité. Un de ses ancêtres serait le « Sonabou », mélange de cendres et d’argile. Les Égyptiens utilisaient aussi des poudres à base de charbon d’acacia. D’autres recettes de dentifrice et de masticatoire (aïeul du chewing-gum) étaient à base de poudre de pierre ou de fruits et de plantes. Aujourd’hui, il se présente sous forme de pâte, en version solide ou en poudre, sans que cela n’affecte son ef� cacité.

Quel est l’apport du dentifrice ? Les acides, sucres et bactéries présents dans l’alimentation peuvent fragiliser les dents et détruire les minéraux qui les composent. D’où l’intérêt d’un brossage ef� cace, qui permet d’éliminer un maximum d’impuretés, et du dentifrice, qui renforce l’action polissante de la brosse et contribue à la protection des dents. Il est préférable de choisir le dentifrice adapté à sa dentition et à ses éventuels problèmes spéci� ques avec l’aide d’un dentiste, qu’il s’agisse de prévention ou de soin.

Conventionnel ou écolo ?Un dentifrice ordinaire contient principalement de l’eau, un agent abrasif (la silice, par exemple), du � uor pour prévenir des caries, ou encore des agents antibactériens et antitartre. Cette formule est complétée d’additifs humectants, moussants, colorants, épaississants, etc. En raison de leur composition, certains peuvent agir négativement sur l’environnement et la santé.Les dentifrices « écologiques » sont cadrés par les cahiers des charges de la cosmétique naturelle et bio, ils contiennent un minimum de 95 % d’ingrédients d’origine biologique ou végétale et sont sans conservateurs chimiques de synthèse.

18

décry

ptage

LES DESSOUS DU DENTIFRICETiphaine Kervaon

Les Français en consomment 189 millions de tubes par an*. Comment choisir un dentifrice et une brosse à dents adaptés ?

Une longue histoire Le dentifrice n’est pas une invention récente. Les premiers datent de l’Antiquité. Un de ses ancêtres serait le « Sonabou », mélange de cendres et d’argile. Les Égyptiens utilisaient aussi des poudres à base de charbon d’acacia. D’autres recettes de dentifrice et de masticatoire (aïeul du chewing-gum) étaient à base de poudre de pierre ou de fruits et de plantes. Aujourd’hui, il se présente sous forme de pâte, en version solide ou en poudre, sans que cela n’affecte son ef� cacité.

Quel est l’apport du dentifrice ? Les acides, sucres et bactéries présents dans l’alimentation peuvent fragiliser les dents et détruire les minéraux qui les composent. D’où l’intérêt d’un brossage ef� cace, qui permet d’éliminer un maximum d’impuretés, et du dentifrice, qui renforce l’action polissante de la brosse et contribue à la protection des dents. Il est préférable de choisir le dentifrice adapté à sa dentition et à ses éventuels problèmes spéci� ques avec l’aide d’un dentiste, qu’il s’agisse de prévention ou de soin.

Conventionnel ou écolo ?Un dentifrice ordinaire contient principalement de l’eau, un agent abrasif (la silice, par exemple), du � uor pour prévenir des caries, ou encore des agents antibactériens et antitartre. Cette formule est complétée d’additifs humectants, moussants, colorants, épaississants, etc. En raison de leur composition, certains peuvent agir négativement sur l’environnement et la santé.Les dentifrices « écologiques » sont cadrés par les cahiers des charges de la cosmétique naturelle et bio, ils contiennent un minimum de 95 % d’ingrédients d’origine biologique ou végétale et sont sans conservateurs chimiques de synthèse.

18

décry

ptage

Efficace si le brossage l’est aussi !La quantité de dentifrice n’agit en rien sur la qualité du brossage. Une dose de la taille d’un petit pois suf� t. Un bon brossage s’effectue toujours de la gencive vers la dent (de haut en bas en haut, de bas en haut en bas). Le brossage de la langue est souhaitable car les microbes s’y nichent aussi. Le choix de la brosse à dents est important. Les caractéristiques dentaires et gingivales de chacun peuvent orienter vers des brosses distinctes (souple, dure, voire électrique…). Ne pas hésiter à demander conseil à un dentiste pour le choix de la brosse et les bons gestes pour un brossage ef� cace.

Dentifrice maison ? Oui, mais… Il est possible de fabriquer soi-même des alternatives à la pâte en tube, mais attention : mal dosés, les agents abrasifs peuvent détériorer l’émail des dents au lieu de les polir.Une recette de dentifrice maison est disponible sur le site de Biocoop** !

CompositionComme pour les aliments, Biocoop est attentif à la composition des dentifrices référencés : - pas de composés issus de la pétrochimie comme les SLS et ALS (Sodium Lauryl Sulfate et Ammonium Lauryl Sulfate), autorisés dans les cosmétiques bio malgré leur potentiel irritant ;- depuis 2019, pas de dioxyde de titane, également autorisé en bio mais controversé. En effet, ce colorant peut contenir une quantité importante de nanoparticules suspectées d’avoir des effets néfastes sur la santé et l’environnement.

Tendance zéro déchetDentifrices en tubes, en sticks et aussi solides, au charbon, qui nécessitent très peu d’eau et réduisent les déchets. Pratiques aussi pour un usage nomade. Également, tous les ingrédients pour créer son dentifrice maison.

Brosse à dentsDes brosses fabriquées en France, avec un manche en bois issu de forêts françaises éco-gérées.Des brosses à tête rechargeables pour limiter les déchets.

* Selon le planétoscope Consoglobe (planetoscope.com)** biocoop.fr/recettes-bio/Cosmetiques/Dentifrice

19 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

Marie-Pierre Chavel

AU PRINTEMPS 2018, CULTURESBIO TITRAIT : ALIMENTS ULTRATRANSFORMÉS, FAUT-IL S’EN MÉFIER ? AVEC LA SUCCESSION D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES MONTRANT COMMENT, EN EXCÈS, ILS PEUVENT ÊTRE DANGEREUX, LA RÉPONSE NE FAIT PAS DÉBAT. RETOUR SUR UN PHÉNOMÈNE QUI NOUS BOUSCULE, DANS UN SENS OU UN AUTRE…

La chasse á l’alimentation ultratransformèe

cotcot

cot!

20

bien-v

ivre

Marie-Pierre Chavel

AU PRINTEMPS 2018, CULTURESBIO TITRAIT : ALIMENTS ULTRATRANSFORMÉS, FAUT-IL S’EN MÉFIER ? AVEC LA SUCCESSION D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES MONTRANT COMMENT, EN EXCÈS, ILS PEUVENT ÊTRE DANGEREUX, LA RÉPONSE NE FAIT PAS DÉBAT. RETOUR SUR UN PHÉNOMÈNE QUI NOUS BOUSCULE, DANS UN SENS OU UN AUTRE…

La chasse á l’alimentation ultratransformèe

cotcot

cot!

20

bien-v

ivre

Nutriments dénaturés

LES ALIMENTS ULTRATRANSFORMÉS (AUT), C’EST QUOI ? Les AUT sont des aliments (pizzas, plats préparés, desserts lactés, sodas…) qui ont été transformés plusieurs fois, déstructurés puis reconstitués à grand renfort d’additifs (sel, sucre, arôme, etc.) et d’ingrédients purement indus-triels (carraghénane, sucre inverti,

sirop d’orge et tant d’autres). Ces derniers sont appelés marqueurs d’ultratransformation (MUT) et sont eux-mêmes des produits triturés ou de synthèse, sans intérêt nutritionnel, se contentant d’améliorer le goût, l’aspect, la texture.

LEUR INTÉRÊTAssembler des ingrédients industriels permet de créer des aliments bon marché, faciles à conserver et à utiliser, au goût standardisé. Les fabri-cants ne sont jamais à court de combinaisons pour proposer des nouveautés : céréales de toutes les formes, biscuits fantaisie…

ILS SONT PARTOUTLes AUT représenteraient plus de 70 % de l’offre alimentaire emballée de la grande dis-tribution*. Le secteur bio n’est pas épargné (malgré des additifs bien moins nombreux qu’en conventionnel) ni les plats végétariens à base de protéine texturée (de la protéine de légumineuse puri� ée et déstructurée).

QUEL EST LE PROBLÈME ?Au Brésil dans les années 2000, des chercheurs épidémiologistes ont commencé à faire la rela-tion entre AUT et obésité et diabète. Depuis, d’autres études ont montré qu’ils peuvent aussi être responsables d’hypertension, de cancer…

Llorsqu’ils représentent plus de 15 % des calories avalées chaque jour (la moyenne actuelle est évaluée à 36 %)*. Les experts leur reprochent de n’être qu’une somme de nutriments dénaturés, arti� ciels, alors que c’est la globalité et la structure originelle de l’aliment de base qui garantissent son potentiel santé et l’équilibre nutritionnel pour l’organisme humain.

LES RECONNAÎTRETous les produits industriels ne sont pas des AUT. Et des produits apparemment simples peuvent en être ! D’où l’importance de

21 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

lire les étiquettes si l’on souhaite repérer les MUT : un seul suf� t pour faire un AUT. Et plus il y en a, moins l’aliment est recommandé.

LES REMPLACERUne alimentation saine privilégie les produits frais (légumes, œufs…), pas ou peu transformés (légumineuses, céréales…) ou transformés sans excès (pain, beurre…), pas trop gras-sucrés-salés, faits maison, bio et locaux. Pour diminuer les AUT de leur off re, des entreprises de l’agroalimentaire, dont Biocoop, travaillent avec Siga (siga.care), start-up qui étudie et classe les aliments en conjuguant valeur nutritionnelle et degré de transformation. Mais l’indice Siga ne � gure pas (encore) sur les emballages, à l’inverse du Nutri-Score qui lui n’évalue que la valeur nutritionnelle, indui-sant parfois en erreur le consommateur sur la qualité de son alimentation.

* Anthony Fardet, ingénieur agroalimentaire, docteur en nutrition humaine, auteur de Halte aux produits ultratransformés ! Mangeons vrais, Éd. Thierry Souccar

Aller plus loin :Aliments ultratransformés, faut-il s’en mé� er ? Culturesbio n° 99 sur biocoop.fr, rubrique CulturesbioPodcasts Biocoop : slate.fr/studio/biocoop

Interview

EMMANUELLE JOYEChargée R&D ingrédients et spéci� cations chez Biocoop

Depuis deux ans que vous étudiez l’impact des AUT sur la santé et l’environnement, qu’est-ce qui a changé chez Biocoop ?L’ultratransformation est devenue un nouvel angle de travail, qui se rajoute à nos valeurs. La start-up Siga a évalué la totalité de notre offre à marque Biocoop. Les conserves et beurre-œuf-fromage ont été plutôt bien notés. D’autres catégories, non. Nous avons donc lancé un plan de reformulation avec la volonté de remplacer les marqueurs d’ultratransformation par de vrais ingrédients, comme du sucre de canne à la place du sirop de glucose-fructose. Les nouvelles recettes commenceront à arriver prochainement dans nos magasins. À terme, tous nos nouveaux produits seront développés en évitant l’ultratransformation.

Remplacer un ingrédient par un autre, c’est facile ?C’est un dé� technologique ! Surtout quand on cherche à limiter l’impact sur le goût et le prix. Si l’on supprime les sels nitrités du jambon, par exemple, sa conservation est plus risquée ! Mais a-t-on besoin de produits qui se gardent deux ou trois semaines ? Les AUT nous amènent à une ré� exion globale sur ce que l’on mange, comment on mange.

Qu’en est-il des produits de vos fournisseurs ?Des analyses sur sept catégories de produits sont en cours. On sait déjà que celle du petit-déjeuner est plutôt bien, avec des céréales gourmandes au vrai sucre. Il y aura de toute façon toujours des AUT dans nos rayons, le consommateur aura toujours le choix. Mais il doit être conscient de ce qu’il mange, c’est un enjeu pour sa santé !

22

bien-vivre

lire les étiquettes si l’on souhaite repérer les MUT : un seul suf� t pour faire un AUT. Et plus il y en a, moins l’aliment est recommandé.

LES REMPLACERUne alimentation saine privilégie les produits frais (légumes, œufs…), pas ou peu transformés (légumineuses, céréales…) ou transformés sans excès (pain, beurre…), pas trop gras-sucrés-salés, faits maison, bio et locaux. Pour diminuer les AUT de leur off re, des entreprises de l’agroalimentaire, dont Biocoop, travaillent avec Siga (siga.care), start-up qui étudie et classe les aliments en conjuguant valeur nutritionnelle et degré de transformation. Mais l’indice Siga ne � gure pas (encore) sur les emballages, à l’inverse du Nutri-Score qui lui n’évalue que la valeur nutritionnelle, indui-sant parfois en erreur le consommateur sur la qualité de son alimentation.

* Anthony Fardet, ingénieur agroalimentaire, docteur en nutrition humaine, auteur de Halte aux produits ultratransformés ! Mangeons vrais, Éd. Thierry Souccar

Aller plus loin :Aliments ultratransformés, faut-il s’en mé� er ? Culturesbio n° 99 sur biocoop.fr, rubrique CulturesbioPodcasts Biocoop : slate.fr/studio/biocoop

Interview

EMMANUELLE JOYEChargée R&D ingrédients et spéci� cations chez Biocoop

Depuis deux ans que vous étudiez l’impact des AUT sur la santé et l’environnement, qu’est-ce qui a changé chez Biocoop ?L’ultratransformation est devenue un nouvel angle de travail, qui se rajoute à nos valeurs. La start-up Siga a évalué la totalité de notre offre à marque Biocoop. Les conserves et beurre-œuf-fromage ont été plutôt bien notés. D’autres catégories, non. Nous avons donc lancé un plan de reformulation avec la volonté de remplacer les marqueurs d’ultratransformation par de vrais ingrédients, comme du sucre de canne à la place du sirop de glucose-fructose. Les nouvelles recettes commenceront à arriver prochainement dans nos magasins. À terme, tous nos nouveaux produits seront développés en évitant l’ultratransformation.

Remplacer un ingrédient par un autre, c’est facile ?C’est un dé� technologique ! Surtout quand on cherche à limiter l’impact sur le goût et le prix. Si l’on supprime les sels nitrités du jambon, par exemple, sa conservation est plus risquée ! Mais a-t-on besoin de produits qui se gardent deux ou trois semaines ? Les AUT nous amènent à une ré� exion globale sur ce que l’on mange, comment on mange.

Qu’en est-il des produits de vos fournisseurs ?Des analyses sur sept catégories de produits sont en cours. On sait déjà que celle du petit-déjeuner est plutôt bien, avec des céréales gourmandes au vrai sucre. Il y aura de toute façon toujours des AUT dans nos rayons, le consommateur aura toujours le choix. Mais il doit être conscient de ce qu’il mange, c’est un enjeu pour sa santé !

22

bien-vivre

Recette proposée par La Mandorle 

lamandorle.com« Premier fabricant de lait d’amande bio en France, dès 1989, La Mandorle a été précurseur dans la conception de produits sans lait ni gluten. Élaborées selon un procédé breveté, ses boissons végétales à base de fruits secs sont des réponses uniques à haute valeur nutritionnelle, à consommer en boisson nutritive ou en cuisine légère. »

« Sojade est une marque de la société Triballat Noyal, entreprise familiale née en 1950 et investie dans l’agriculture biologique depuis plus de 40 ans. Son credo : se nourrir sainement tout en se faisant plaisir. Sa conviction : remettre l’Homme et la Nature au centre de l’alimentation. »

Recette proposée par Sojade

sojade.fr

Dans un saladier, mélanger tous les ingrédients (sauf les ingrédients pour le décor). Réserver pendant 1 h au réfrigérateur.

Découper les radis, la carotte et les � eurettes du chou-� eur en cubes.

Dresser le raïta dans une coupelle.

Décorer avec les cubes de légumes et les herbes ciselées.

Pour plus de fraîcheur, déguster sans attendre.

Faire revenir les carottes coupées en cubes dans un peu d’huile. Ajouter 1 c. à s. d’eau, couvrir et laisser mijoter jusqu’à ce qu’elles deviennent tendres.

Battre les œufs dans un bol, incorporer peu à peu les farines, la poudre de lait d’amande et la poudre à lever. Saler et poivrer.

Ajouter l’huile d’olive, l’eau tiède et les herbes de Provence, mélanger. Ajouter les carottes et les noisettes. Mélanger.

Verser la pâte dans un moule à cake huilé. Enfourner 40-50 min à 180°C. Piquer le cake avec un couteau. S’il ressort propre, c’est cuit.

Ingrédients : 10 doses de poudre de Lait d’Amande La Mandorle, 100 g de farine de riz complet, 100 g de fécule de maïs, 10 cl d’huile d’olive, 10 cl + 1 c. à s. d’eau tiède, 4 œufs, 200 g de carotte, 1 sachet de poudre à lever, 30 g de noisettes concassées, 1 c. à c. d’herbes de Provence, sel, poivre.

Raïta de légumes au soja onctueux

Cake salé aux carotteset éclats de noisette

15 min40 à 50 min

4 pers.20 min6 à 8 pers.

Ingrédients : 1 pot de 400 g de So Soja ! à la grecque nature, 1 échalote ciselée, 1 gousse d’ail hachée, 1 carotte coupée en brunoise (petits cubes), 1 pincée de cumin moulu, 1 pincée de sel. Pour le décor : ¼ de botte de coriandre, quelques feuilles de menthe ciselées, ½ botte de radis rose, 1 carotte, ¼ de chou-fl eur.

ache

tons re

sponsa

ble1 h

publi-recettes

La lentilleMarie-Pierre Chavel

Son goût fin, son faible prix et ses atouts nutritionnels et agronomiques lui valaient autrefois le surnom de « caviar des pauvres ». Aujourd’hui qu’on la redécouvre, c’est plutôt « l’or vert ». Capable de remplacer la viande à table et les fertilisants dans les champs bio, la lentille nous est précieuse.

NUTRITIONLa richesse en protéines de la lentille associée à une céréale en fait une alternative à la viande très écologique : l’empreinte carbone de l’élevage est beaucoup plus lourde que celle de la lentille, peu gourmande en eau par exemple. La lentille est intéressante aussi pour ses apports en � bres, antioxydants, vitamines B et surtout B9, minéraux (fer, phosphore, magnésium…).

EN BIOLa lentille est un atout pour l’agriculture bio car elle capte l’azote de l’air et le restitue dans le sol. Ainsi, non seulement elle n’a pas systématiquement besoin de fertilisant supplémentaire mais en plus elle améliore la structure des sols pour d’autres cultures.

HISTOIREOriginaire du Moyen-Orient, la lentille (Lens culinaris) est cultivée depuis les débuts de l’agriculture. De nos jours, le Canada en est le principal producteur. En France, où sa production progresse, on cultive essentiellement la lentille verte (variété Anicia), surtout dans le Centre, en Champagne et bien sûr en Auvergne : la lentille du Puy (43) est la première légumineuse à obtenir un label of� ciel de qualité, l’Appellation d’origine contrôlée (AOC), en 1996.

EN CUISINEBlonde, corail, jaune, noire (ou béluga), rosée, verte, la lentille est facile à préparer, en boulettes, dahl, houmous, purée, salade, soupe ou encore… en dessert, comme les lentilles con� tes au gingembre et agrumes du chef Régis Marcon. Compter 10 à 15 min de

cuisson pour les corail, les jaunes et les rosées, 30 min pour les

noires, 45 min pour les vertes.

Un trempage préalable de 1 à 4 h accélère la

cuisson des noires et des vertes. Dans tous les cas, démarrer la cuisson à l’eau froide.

Origine FranceC’est la priorité de Biocoop. Sous logo Avec nos paysan.ne.s. associé.e.s (ex-marque Ensemble), elles proviennent de groupements de producteurs bio partenaires de Biocoop (Corab, Cocebi, Biocer, Ferme de Chassagne, Probiolor) et sont en commerce équitable.En cas de volumes insuf� sants, elles peuvent provenir d’autres producteurs, de France, d’Europe ou de Turquie, mais pas d’Amérique du Nord ou de Chine.Les magasins peuvent aussi s’approvisionner localement.

RelocalisationBientôt, 100 % des lentilles corail en vrac seront françaises grâce au travail de relocalisation entamé par Biocoop ces dernières années.

24

c’est d

e sais

on

La lentilleMarie-Pierre Chavel

Son goût fin, son faible prix et ses atouts nutritionnels et agronomiques lui valaient autrefois le surnom de « caviar des pauvres ». Aujourd’hui qu’on la redécouvre, c’est plutôt « l’or vert ». Capable de remplacer la viande à table et les fertilisants dans les champs bio, la lentille nous est précieuse.

NUTRITIONLa richesse en protéines de la lentille associée à une céréale en fait une alternative à la viande très écologique : l’empreinte carbone de l’élevage est beaucoup plus lourde que celle de la lentille, peu gourmande en eau par exemple. La lentille est intéressante aussi pour ses apports en � bres, antioxydants, vitamines B et surtout B9, minéraux (fer, phosphore, magnésium…).

EN BIOLa lentille est un atout pour l’agriculture bio car elle capte l’azote de l’air et le restitue dans le sol. Ainsi, non seulement elle n’a pas systématiquement besoin de fertilisant supplémentaire mais en plus elle améliore la structure des sols pour d’autres cultures.

HISTOIREOriginaire du Moyen-Orient, la lentille (Lens culinaris) est cultivée depuis les débuts de l’agriculture. De nos jours, le Canada en est le principal producteur. En France, où sa production progresse, on cultive essentiellement la lentille verte (variété Anicia), surtout dans le Centre, en Champagne et bien sûr en Auvergne : la lentille du Puy (43) est la première légumineuse à obtenir un label of� ciel de qualité, l’Appellation d’origine contrôlée (AOC), en 1996.

EN CUISINEBlonde, corail, jaune, noire (ou béluga), rosée, verte, la lentille est facile à préparer, en boulettes, dahl, houmous, purée, salade, soupe ou encore… en dessert, comme les lentilles con� tes au gingembre et agrumes du chef Régis Marcon. Compter 10 à 15 min de

cuisson pour les corail, les jaunes et les rosées, 30 min pour les

noires, 45 min pour les vertes.

Un trempage préalable de 1 à 4 h accélère la

cuisson des noires et des vertes. Dans tous les cas, démarrer la cuisson à l’eau froide.

Origine FranceC’est la priorité de Biocoop. Sous logo Avec nos paysan.ne.s. associé.e.s (ex-marque Ensemble), elles proviennent de groupements de producteurs bio partenaires de Biocoop (Corab, Cocebi, Biocer, Ferme de Chassagne, Probiolor) et sont en commerce équitable.En cas de volumes insuf� sants, elles peuvent provenir d’autres producteurs, de France, d’Europe ou de Turquie, mais pas d’Amérique du Nord ou de Chine.Les magasins peuvent aussi s’approvisionner localement.

RelocalisationBientôt, 100 % des lentilles corail en vrac seront françaises grâce au travail de relocalisation entamé par Biocoop ces dernières années.

24

c’est d

e sais

on

Cuire les lentilles à couvert, environ 20 min, avec 50 cl d’eau et la feuille de laurier. Ensuite, les égoutter et garder l’eau de cuisson.

Hacher l’oignon épluché. Laver la carotte et le céleri. Couper le tout en petits dés, réserver les feuilles du céleri. Faire revenir doucement le hachis de légumes avec 1 c. à s. d’huile d’olive pendant 10 min en mélangeant régulièrement. Couper le jambonneau en dés. Hacher les feuilles de persil et de céleri.

Mixer la moitié des lentilles avec 2 c. à s. d’eau de cuisson. Ajouter les lentilles entières, les légumes revenus, le hachis de persil et de céleri, la moitié des dés de jambonneau, du sel, du poivre et, si besoin d’épaissir, un peu de farine.

Former des galettes à la main ou à l’aide d’un ramequin de 10 à 11 cm de diamètre huilé et les poêler avec 2 c. à s. d’huile d’olive, 3 à 4 min de chaque côté.

Laver et essorer les jeunes pousses et les � eurs, nettoyer les radis et les couper en rondelles. Préparer la vinaigrette avec le vinaigre et l’huile d’olive restante, saler et poivrer. Servir les steaks parsemés de dés de jambonneau et accompagnés de la salade. Arroser de vinaigrette au dernier moment.

12

3

45

Ulrike Skadow

200 g de lentilles vertes

1 feuille de laurier

1 oignon

1 carotte

1 petite branche de céleri

10 brins de persil

125 g de jambonneau ou de tofu fumé

6 radis

100 g de mélange de jeunes pousses

Quelques � eurs comestibles ou graines germées

6 c. à s. d’huile d’olive

1 c. à s. de vinaigre balsamique

1 c. à s. de farine (au choix)

Sel, poivre

€€€ POUR 4 PERS. 20 min 30 min

Steak de lentilles façon petit salé etsalade printanière

25 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

1 Mélanger les farines avec la poudre à lever, le sel et quelques pincées de muscade râpée.

2 Incorporer les œufs et la purée de légumes.

3 Faire chauffer 1 c. à c. d’huile d’olive dans une grande poêle. Y verser la moitié de la pâte et faire cuire 5 à 7 min à feu doux et à couvert.

4 Retourner délicatement sur l’autre face (faire glisser le pancake sur une assiette au besoin) et cuire 5 min supplémentaires. Répéter l’opération avec le restant de la pâte.

5 Servir avec un topping de salade verte, de cerneaux de noix et quelques dés de fromage ou de tofu fumé, le tout assaisonné d’un � let d’huile d’olive et de quelques gouttes de vinaigre balsamique.

Salade d’asperges et de fèvesPancakes géants à la purée de légumes

∙ 8 asperges vertes∙ 60 g de fèves épluchées et pelées∙ 30 g d’amandes mondées∙ 1 bonne pincée de graines germées∙ Quelques brins de cerfeuil∙ Assaisonnement : citron, sel, huile d’olive ou de cameline

1 Faire tremper les amandes dans de l’eau pendant toute une nuit. Les égoutter.

2 Faire cuire les asperges pelées et les fèves à la vapeur douce pendant 15 min.

3 Les passer sous l’eau froide pour stopper la cuisson et les rafraîchir. Les égoutter.

4 Mêler le tout dans un plat, arroser de jus de citron et d’huile. Saler et poivrer.

5 Ajouter les graines germées, le cerfeuil et les amandes. Déguster.

DétoxIci, l’action des fi bres sur le transit est renforcée par les vertus diurétiques des asperges, selon les auteures qui nous invitent à redécouvrir les fèves, « excellente source de fi bres, protéines, minéraux et composés antioxydants » (fl avonoïdes), dont il faut « écosser les gousses puis peler la cuticule de chaque grain », ce qui les rend « plus digestes que la plupart des légumineuses » (lire p. 27).

ÉconomiesUne recette associant le trio légumes/céréales/légumineuses à moins de 3 € et dont la purée aux deux légumes s’adapte selon la saison (potimarron-navet, courgette-pomme de terre…).

€ 1 PERS. 20 min 15 minTrempage : une nuit

€ 4 PERS. 10 min 12 min

∙ 400 g de purée de légumes

∙ 4 œufs∙ 150 g de farine de blé complet

∙ 50 g de farine de pois chiche

∙ 1 c. à c. bombée de poudre à lever

∙ ½ c. à c. de sel∙ Muscade, curry ou autres épices au choix

∙ 2 c. à c. d’huile d’olive pour la cuisson

> Extrait de Ma pharmacie, c’est ma cuisine !, Amandine Geers et Sylvie Hampikian, Éd. Terre vivante

> Extrait de Cuisine saine pour petits budgets, Géraldine Olivo, Éd. Alternatives 26

bon e

t bio

1 Mélanger les farines avec la poudre à lever, le sel et quelques pincées de muscade râpée.

2 Incorporer les œufs et la purée de légumes.

3 Faire chauffer 1 c. à c. d’huile d’olive dans une grande poêle. Y verser la moitié de la pâte et faire cuire 5 à 7 min à feu doux et à couvert.

4 Retourner délicatement sur l’autre face (faire glisser le pancake sur une assiette au besoin) et cuire 5 min supplémentaires. Répéter l’opération avec le restant de la pâte.

5 Servir avec un topping de salade verte, de cerneaux de noix et quelques dés de fromage ou de tofu fumé, le tout assaisonné d’un � let d’huile d’olive et de quelques gouttes de vinaigre balsamique.

Salade d’asperges et de fèvesPancakes géants à la purée de légumes

∙ 8 asperges vertes∙ 60 g de fèves épluchées et pelées∙ 30 g d’amandes mondées∙ 1 bonne pincée de graines germées∙ Quelques brins de cerfeuil∙ Assaisonnement : citron, sel, huile d’olive ou de cameline

1 Faire tremper les amandes dans de l’eau pendant toute une nuit. Les égoutter.

2 Faire cuire les asperges pelées et les fèves à la vapeur douce pendant 15 min.

3 Les passer sous l’eau froide pour stopper la cuisson et les rafraîchir. Les égoutter.

4 Mêler le tout dans un plat, arroser de jus de citron et d’huile. Saler et poivrer.

5 Ajouter les graines germées, le cerfeuil et les amandes. Déguster.

DétoxIci, l’action des fi bres sur le transit est renforcée par les vertus diurétiques des asperges, selon les auteures qui nous invitent à redécouvrir les fèves, « excellente source de fi bres, protéines, minéraux et composés antioxydants » (fl avonoïdes), dont il faut « écosser les gousses puis peler la cuticule de chaque grain », ce qui les rend « plus digestes que la plupart des légumineuses » (lire p. 27).

ÉconomiesUne recette associant le trio légumes/céréales/légumineuses à moins de 3 € et dont la purée aux deux légumes s’adapte selon la saison (potimarron-navet, courgette-pomme de terre…).

€ 1 PERS. 20 min 15 minTrempage : une nuit

€ 4 PERS. 10 min 12 min

∙ 400 g de purée de légumes

∙ 4 œufs∙ 150 g de farine de blé complet

∙ 50 g de farine de pois chiche

∙ 1 c. à c. bombée de poudre à lever

∙ ½ c. à c. de sel∙ Muscade, curry ou autres épices au choix

∙ 2 c. à c. d’huile d’olive pour la cuisson

> Extrait de Ma pharmacie, c’est ma cuisine !, Amandine Geers et Sylvie Hampikian, Éd. Terre vivante

> Extrait de Cuisine saine pour petits budgets, Géraldine Olivo, Éd. Alternatives 26

bon e

t bio

Détox, détox…, qu’est-ce que ça veut dire ?Conjuguée à toutes les sauces, la détox, c’est tendance et prometteur ! On l’invoque après une succession de menus festifs, en cas de fatigue pour retrouver l’équilibre, avant l’été pour mincir, aux changements de saison, notamment au sortir de l’hiver où le régime alimentaire est souvent plus riche que l’été tandis que l’activité physique est moindre… La détox consiste simplement à stimuler les organes d’élimination avec des aliments ou des plantes, consommés en plats (voir p. 26), en jus, tisanes, compléments alimentaires.Parmi les classiques du printemps qui aident à digérer ou à nettoyer l’organisme : l’artichaut, le radis noir, le jus de bouleau, le romarin et, la nature faisant bien les choses car c’est en mars qu’il commence à poindre un peu partout, le tendre pissenlit et sa douce amertume !

Aller plus loin :Ma pharmacie, c’est ma cuisine ! Amandine Geers et Sylvie Hampikian, Éd. Terre vivantePrendre soin de soi avec des aliments faciles à trouver, sélectionnés pour leurs vertus thérapeutiques : lait au safran ou soupe de laitue à la mélisse pour la détente et le sommeil, œufs cocotte au cresson pour la fatigue ou une convalescence… Autant de pistes pour soulager des petits maux, soutenir le sportif, renforcer les défenses antivirales, aider à l’amincissement, avec des explications sur les composants bioactifs des ingrédients et leurs modes d’action.

1 Faire chauffer la gousse de vanille et ses graines avec 10 cl de crème puis laisser infuser 1 h hors du feu (ou plus pour davantage de goût). Retirer la gousse, refaire chauffer la crème et, dans un saladier, la verser en 3 fois sur le chocolat blancpour le faire fondre. Remuer.

2 Ajouter en 2 fois le reste de crème froide en remuant. Réserver cette ganache au moins 2 h au frigo puis la monter (batteur ou robot).

3 Faire la pâte sablée en mélangeant œuf, sucre et sucre vanillé. Ajouter la farine. Malaxer et égrener à la main. Ajouter le beurre par petits morceaux, pétrir rapidement. Réserver au frais au moins 45 min.

4 Étaler la pâte sur un plan de travail fariné. Y découper deux têtes de lapin en s’aidant d’un patron en papier. Les mettre au four 10 min à 180 °C.

5 Avec une poche à douille, faire des gouttes de ganache sur une tête de lapin. Poser l’autre par-dessus. Remettre de la ganache. Décorer avec des fruits (et/ou � eurs fraîches, copeaux de chocolat, macarons…).

« La pâtisserie, c’est ma passion ! J’aime créer, revisiter les classiques, ne pas faire comme tout le monde. C’est plus simple que les gens ne le croient. Les produits bio donnent beaucoup de possibilités, avec des textures différentes, un résultat moins gras, moins sucré qu’avec des ingrédients non bio. Aujourd’hui, tout le monde réclame des number cakes, à base de pâte sablée abondamment décorée. Si on fait un lapin à la place du numéro, on obtient un beau gâteau de Pâques ! »

La recette de Cèline Bodmer Animatrice cuisine au magasin Biocoop Évreux (27)

Number cake de Pâques

∙ 1 gousse de vanille∙ 28 cl de crème liquide entière∙ 200 g de chocolat blanc∙ Fruits de saison∙ 1 œuf∙ 250 g de farine de blé∙ 120 g de sucre∙ 125 g de beurre mou∙ 1 sachet de sucre vanillé

€ 4 PERS. 3 h 10 min

27 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

bonn

e que

stion

!

Dans une casserole, fouetter rapidement le lait d’amande avec le lait de coco, l’huile Fit-Actifs Quintesens, les poudres de curcuma, cannelle et gingembre.

Faire chauffer quelques instants la préparation sans la faire bouillir.

Fouetter vivement pour faire mousser.

Retirer du feu. Verser dans les tasses et déguster.

Recette proposée par Quintesens

quintesens-bio.fr« Notre haché de seitan est un aliment aux grandes qualités nutritives fabriqué à partir de blé. Substitut idéal à la viande, il est riche en protéines et pauvre en glucides. Pour découvrir plus de recettes au seitan, consultez notre livre Heureux et en bonne santé avec les protéines sur amanvida.eu/fr »

« En remplacement de votre huile habituelle et pour en fi nir avec les carences en acides gras essentiels, Quintesens vous propose des mélanges d’huiles santé sur mesure pour toute la famille, garantissant des apports complets en oméga 3 et DHA. »

Recette proposée par Bertyn

bertyn.fr

Faire revenir l’oignon dans un � let d’huile d’olive. Ajouter l’ail et la patate douce. Laisser mijoter.

Quand tout est cuit, ajouter le Veggie Haché et le persil puis les noisettes, la levure et la farine de sarrasin. Assaisonner et bien mélanger.

Façonner 4 burgers plats avec cette préparation.

Faire revenir les burgers dans un peu d’huile d’olive jusqu’à ce qu’ils soient dorés, 2 min de chaque côté. Servir avec des crudités de saison.

Ingrédients : 125 g de Veggie Haché Bertyn, 100 g d’oignon émincé, 1 gousse d’ail hachée, 100 g de patate douce coupée en cubes, 2 c. à s. de persil haché, 100 g de noisettes écrasées grossièrement, 3 c. à s. de levure alimentaire en fl ocons, 50 g de farine de sarrasin, fl eur de sel, poivre, huile d’olive extra-vierge.

Ingrédients : 50 cl de lait d’amande, 10 cl de lait de coco, 1 c. à s. d’huile Fit-Actifs Quintesens, 3 c. à c. rases de curcuma en poudre, ½ c. à c. de cannelle en poudre, ½ c. à c. de gingembre en poudre.

Burger végétarien au seitan Golden Latte

5 min2 à 3 pers.15 min 5 min4 pers.

ache

tons re

sponsa

blepubli-recettes

Dans une casserole, fouetter rapidement le lait d’amande avec le lait de coco, l’huile Fit-Actifs Quintesens, les poudres de curcuma, cannelle et gingembre.

Faire chauffer quelques instants la préparation sans la faire bouillir.

Fouetter vivement pour faire mousser.

Retirer du feu. Verser dans les tasses et déguster.

Recette proposée par Quintesens

quintesens-bio.fr« Notre haché de seitan est un aliment aux grandes qualités nutritives fabriqué à partir de blé. Substitut idéal à la viande, il est riche en protéines et pauvre en glucides. Pour découvrir plus de recettes au seitan, consultez notre livre Heureux et en bonne santé avec les protéines sur amanvida.eu/fr »

« En remplacement de votre huile habituelle et pour en fi nir avec les carences en acides gras essentiels, Quintesens vous propose des mélanges d’huiles santé sur mesure pour toute la famille, garantissant des apports complets en oméga 3 et DHA. »

Recette proposée par Bertyn

bertyn.fr

Faire revenir l’oignon dans un � let d’huile d’olive. Ajouter l’ail et la patate douce. Laisser mijoter.

Quand tout est cuit, ajouter le Veggie Haché et le persil puis les noisettes, la levure et la farine de sarrasin. Assaisonner et bien mélanger.

Façonner 4 burgers plats avec cette préparation.

Faire revenir les burgers dans un peu d’huile d’olive jusqu’à ce qu’ils soient dorés, 2 min de chaque côté. Servir avec des crudités de saison.

Ingrédients : 125 g de Veggie Haché Bertyn, 100 g d’oignon émincé, 1 gousse d’ail hachée, 100 g de patate douce coupée en cubes, 2 c. à s. de persil haché, 100 g de noisettes écrasées grossièrement, 3 c. à s. de levure alimentaire en fl ocons, 50 g de farine de sarrasin, fl eur de sel, poivre, huile d’olive extra-vierge.

Ingrédients : 50 cl de lait d’amande, 10 cl de lait de coco, 1 c. à s. d’huile Fit-Actifs Quintesens, 3 c. à c. rases de curcuma en poudre, ½ c. à c. de cannelle en poudre, ½ c. à c. de gingembre en poudre.

Burger végétarien au seitan Golden Latte

5 min2 à 3 pers.15 min 5 min4 pers.

ache

tons re

sponsa

ble

publi-recettes

Une équipe desalariés-patrons au service d’une

alimentation alternative

SCOP Tossolia - Le Quarri - 04 150 Revest-du-Bion - France

FABRIQUÉ ENPROVENCE

Créd

it Ph

otos

: Li

onel

Mou

let,

Chris

toph

e Gr

ilhe.

Conc

eptio

n gr

aphi

que

: jen

esui

spas

unea

genc

e.fr

www.tossolia.fr

Une équipe desalariés-patrons au service d’une

alimentation alternativeJoel, fondateur depuis 1990

Tofus natures et parfumés • Galettes végétales • Steaks et hachés végétaux

Créatif, gourmand & végétal

Nous avons fait depuis nos origines, en 1990, le choix du végétal comme alternative aux protéines animales.

Nous voulons contribuer à une meilleure alimentation qui préserve notre environnement et favorise

d’autres modèles économiques.

Nous sommes une SCOP artisanale installée en milieu rural et 100% Bio.

Dès maintenant, retrouvez nos produitsdans votre magasin Biocoop préféré !

Et toutes nos recettes créatives et faciles à préparer sur tossolia.fr

Valérie Lachaud

Fruits secs Question de préférenceLes fruits secs dans un magasin Biocoop, c’est un basique de l’alimentation saine, un incontournable depuis les débuts. Ils sont très variés, majoritairement en vrac, souvent issus du commerce équitable… Et quoi encore ? Délicieux ! Tout bonnement.

30

nos c

ouliss

es

Valérie Lachaud

Fruits secs Question de préférenceLes fruits secs dans un magasin Biocoop, c’est un basique de l’alimentation saine, un incontournable depuis les débuts. Ils sont très variés, majoritairement en vrac, souvent issus du commerce équitable… Et quoi encore ? Délicieux ! Tout bonnement.

30

nos c

ouliss

es

ous, quelle est votre préférence ? Le tendre abricot, le fondant pruneau en � n de repas, le petit raisin thomp-son ou la f igue protoben* pour combler un creux, les dattes, les bananes séchées ? Ou encore les oléagineux à l’effet « je-picore-sans m’arrêter-surtout-à-l’apéro-c’est-pas-bien » comme les amandes, noisettes, noix, noix de cajou, pis-taches et autres f ruits à coques ?

Les fruits secs forment une grande famille et tous ont un point commun : ce sont des « bombes » d’énergie, de précieux alliés riches en glucides, vitamines et minéraux pour renforcer nos défenses naturelles notamment. Leur déshydratation a permis de concentrer leurs nutriments – et leurs atouts – dans la pulpe. Rien de mieux pour se booster au sortir de l’hiver, quand le tonus a tendance à partir… en cacahuète !

CE QUI COMPTE POUR BIOCOOPLes récoltes arrivent en magasin à l’automne. Mais les fruits secs peuvent être consommés tout au long de l’année. Saveur, vertus nutritionnelles, écologiques et éthiques, Biocoop en offre une très large gamme et reste intransigeant sur leur qualité. Tous sont bio et obtenus selon des tech-niques respectueuses de la nature du fruit, de la récolte au stockage, en passant par le séchage le plus souvent au soleil ou au feu de bois. Lorsqu’ils ne sont pas bio, ils sont généralement soufrés pour éliminer les parasites, et les fruits aqueux sont déshydratés grâce à des évaporateurs à 60°C pour accélérer le processus. Ils perdent ainsi en saveur et en intérêt nutritionnel, mais peuvent paraître plus attractifs aux yeux non avertis : l’abricot conven-tionnel soufré est orangé quand le bio est marron.

VS’emballer pour le vrac

92 % DES VENTES EN VRACPour éviter le gaspillage et le suremballage, Biocoop donne la priorité au vrac : 92 % des ventes de fruits secs se font selon ce mode de distribution. Autre préoccupation : l’ori-gine. La coopérative cherche à relocaliser le maximum de produits en France et en Europe (lire p. 32) et à développer les � lières équitables. Déjà 31 % de ses fruits secs sont labellisés Commerce équitable, selon les cri-tères dé� nis par la loi sur l’économie sociale et solidaire de 2014 : transparence et traça-bilité des � lières, prix rémunérateurs pour les producteurs, engagement commercial pluriannuel, prime pour � nancer les projets collectifs, gouvernance démocratique des organisations de producteurs, etc.Les f ruits secs peuvent aussi être sau-vages. C’est le cas des mangues, riches en vitamine A et bêtacarotène, lorsqu’elles proviennent d’arbres non greffés du

Cameroun (petits rendements, petits fruits). Elles complètent selon la disponibilité l’offre de mangues brook originaires du Burkina Faso. Saveur garantie !

* Variété moelleuse étirée en forme de poire, tandis que les lérida sont aplaties et les baglama enfi lées en collier sur un raphia.

préférence ? dant pruneau raisin thomp-toben* pour

d tt l

31 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

Blandine MadiouResponsable de catégorie fruits secs chez Biocoop

La relocalisation est-elle un enjeu important pour Biocoop ?C’est en effet un enjeu majeur*. Nous cherchons à recréer des � lières régionales qui relient des producteurs, des transformateurs et des consommateurs, ce qui suppose de réduire la distance entre le lieu de production et le lieu d’achat, et de limiter le nombre d’intermédiaires. Par exemple, les pruneaux à marque Biocoop** viennent du groupement de producteurs sociétaires de Biocoop du Sud-Ouest, la Cabso. Malheureusement, hormis le pruneau et la noix, la France n’est pas un pays où la culture du fruit sec est très développée, car l’essentiel de la récolte part dans les « fruits de bouche ».

Comment faites-vous quand il n’existe pas de source française ?Nous cherchons les productions les plus proches ou nous travaillons à les rapprocher. Pour exemple, les noisettes

« Nous privilégions toujours le local et l’équitable »

Aller plus loin :biocoop.fr/produits-bio/produits-bio-Vrac/Les-fruits-secs

proviennent d’Italie, les raisins thompson de Turquie, alors qu’il y a deux ans ils étaient encore importés d’Afrique du Sud ou des États-Unis. Les raisins sultanine proviennent de Turquie depuis longtemps. Les arachides, quant à elles, arrivent d’Égypte et non plus de Chine.Nous relocalisons tout ce que nous pouvons en Espagne et en Italie où se développent actuellement de nouvelles � lières de production.

Et hors Europe ?Nous travaillons en priorité avec les acteurs du commerce équitable. Là aussi, nous sommes très exigeants et préférons les labels les mieux-disants, tels que Fair For Life (FFL) et FairTSA.

* Voir Culturesbio n° 104 sur biocoop.fr** Sous logo Avec nos paysan.ne.s associé.e.s, ex-Ensemble

32

nos coulisses

Blandine MadiouResponsable de catégorie fruits secs chez Biocoop

La relocalisation est-elle un enjeu important pour Biocoop ?C’est en effet un enjeu majeur*. Nous cherchons à recréer des � lières régionales qui relient des producteurs, des transformateurs et des consommateurs, ce qui suppose de réduire la distance entre le lieu de production et le lieu d’achat, et de limiter le nombre d’intermédiaires. Par exemple, les pruneaux à marque Biocoop** viennent du groupement de producteurs sociétaires de Biocoop du Sud-Ouest, la Cabso. Malheureusement, hormis le pruneau et la noix, la France n’est pas un pays où la culture du fruit sec est très développée, car l’essentiel de la récolte part dans les « fruits de bouche ».

Comment faites-vous quand il n’existe pas de source française ?Nous cherchons les productions les plus proches ou nous travaillons à les rapprocher. Pour exemple, les noisettes

« Nous privilégions toujours le local et l’équitable »

Aller plus loin :biocoop.fr/produits-bio/produits-bio-Vrac/Les-fruits-secs

proviennent d’Italie, les raisins thompson de Turquie, alors qu’il y a deux ans ils étaient encore importés d’Afrique du Sud ou des États-Unis. Les raisins sultanine proviennent de Turquie depuis longtemps. Les arachides, quant à elles, arrivent d’Égypte et non plus de Chine.Nous relocalisons tout ce que nous pouvons en Espagne et en Italie où se développent actuellement de nouvelles � lières de production.

Et hors Europe ?Nous travaillons en priorité avec les acteurs du commerce équitable. Là aussi, nous sommes très exigeants et préférons les labels les mieux-disants, tels que Fair For Life (FFL) et FairTSA.

* Voir Culturesbio n° 104 sur biocoop.fr** Sous logo Avec nos paysan.ne.s associé.e.s, ex-Ensemble

32

nos coulisses

NOUVEAULOOKANCIEN

PACKgi

nett

e. 1

2/19

Sugg

esti

on d

e pr

ésen

tati

on.

autourduriz.com

vegan

bio

Une gamme de recettes variées et originales.Des riz demi-complets et complets pré-cuits à la vapeur pour préserver leurs nutriments. La différence Autour du Riz est là.

Nouveaux emballages éco-friendly composés de matières végétales.

NOS RIZCUISSON

ÉQUITABLES

NOUVEAULOOKANCIEN

PACK

gine

tte.

12/

19Su

gges

tion

de

prés

enta

tion

.

autourduriz.com

vegan

bio

Une gamme de recettes variées et originales.Des riz demi-complets et complets pré-cuits à la vapeur pour préserver leurs nutriments. La différence Autour du Riz est là.

Nouveaux emballages éco-friendly composés de matières végétales.

NOS RIZCUISSON

ÉQUITABLES

permettre de se différencier à travers de bonnes pratiques. « L’engagement de notre entreprise va au-delà de la fabrication de produits biologiques, explique Virginie Yver. Nous reversons une partie de notre chiffre d’affaires à des associations locales œuvrant pour la protection de la biodiversité. » En ce qui concerne la réduction du gaspillage alimen-taire, Carte Nature travaille avec la start-up Green Code qui accompagne le consommateur dans la surveillance des dates de péremption. Autre pré-occupation majeure : la réduction des déchets et la suppression du plastique à moyen terme. L’entreprise a déjà opté pour des emballages recyclables en plastique APET et des barquettes éco-conçues, majoritairement en carton.

Fabricant français de produits traiteur frais depuis 1999, Carte Nature propose une large gamme de recettes savoureuses et saines à base d’ingrédients sélectionnés, issus de l’agriculture biologique. Une solution de « snacking » sain adaptée aux modes de vie actuels et préservant le plaisir de manger.

La gourmandise au rayon frais

Une salade consommée à la pause déjeuner, une pizza ou une tarte salée réchauffée pour le dîner… Qui ne s’est pas déjà laissé tenter ? Avec l’évolution des styles de vie, beaucoup de personnes, plus mobiles, plus pressées, font du snacking un mode d’alimentation. Depuis plus de vingt ans, Carte Nature accompagne cette tendance de la société avec ses recettes artisanales saines, gourmandes et pratiques, et bio ! « Nous avons à cœur d’inno-ver en élargissant régulièrement notre gamme de produits pour faire découvrir certains légumes ou légumineuses cuisinées en salade comme les len-tilles blondes ou le quinoa par exemple », précise Virginie Yver, chef de produit Carte Nature.

Carottes, farine et œufs locauxL’ensemble des produits est élaboré quotidien-nement par des cuisiniers et des boulangers sur deux sites de production : salades et plats à Saint-Chamond (42), pizzas, tartes salées et nems à Seissan (32). Pour la majorité de ses ingrédients, certif iés Agriculture biologique par Ecocert, des carottes à la farine de blé, Carte Nature privilégie un approvisionnement français et le plus souvent possible local. « Nous avons noué des partenariats depuis de nombreuses années avec des producteurs régionaux », con� rme Virginie Yver. Ainsi, les œufs frais proviennent d’un éleveur de poules installé à une dizaine de kilomètres de l’atelier de fabrication du Gers et la farine de blé, d’une minoterie à 80 km.

Une démarche environnementaleDepuis 2019, Carte Nature a été labellisée Bio Entreprise durable, un label indépendant de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) créé exclusivement pour les PME de la bio a� n de leur

Claudine Colozzi

TARTE ÉPINARD ET FROMAGE DE CHÈVRE

SALADE LASAGNETTE, PISTOU À L’AIL DES OURS

PIZZA 4 SAISONS

carte-nature.fr

35 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

publi-rédactionnel

ache

tons re

sponsa

ble

a charte ? Vous l’avez forcément vue ! Un fond bleu et cinq para-

graphes qui déclinent le projet Biocoop et ses valeurs : « Développer l’agriculture biologique dans un esprit d’équité et de coopération...» C’est la partie émergée de l’iceberg, indissociable d’une partie tech-nique, le cahier des charges, organisé en cinq chapitres appelés « conventions », sur les produits, la vie du commerce, l’écono-mie sociale et solidaire (ESS), l’empreinte écologique et la communication. Soit près

de 80 pages de consignes et de dé� ni-tions qui vont du choix des produits au fonctionnement social du magasin, avec ses règles de gestion et la rémunération entre dirigeants et salariés dont l’écart maximal doit se situer entre 1 et 5 par exemple, en passant par la priorité au local, l’obligation d’achat en commerce équitable, la composition des complé-ments alimentaires, l’interdiction de vendre des tomates en hiver ou encore de l’eau en bouteilles en plastique.

L

Pascale Solana

La charte et le cahier des charges, on en parle souvent dans les magasins du réseau ou dans Culturesbio. Il s’agit de textes fondateurs qui régissent le fonctionnement de Biocoop et ancrent ses engagements dans le concret, un peu à la manière des règlements de l’agriculture bio, du partage de la richesse dans la coopérative à la sélection des produits pour les clients…

C’estpas de lacom !

CHARTE BIOCOOP

36

nos c

ouliss

es

a charte ? Vous l’avez forcément vue ! Un fond bleu et cinq para-

graphes qui déclinent le projet Biocoop et ses valeurs : « Développer l’agriculture biologique dans un esprit d’équité et de coopération...» C’est la partie émergée de l’iceberg, indissociable d’une partie tech-nique, le cahier des charges, organisé en cinq chapitres appelés « conventions », sur les produits, la vie du commerce, l’écono-mie sociale et solidaire (ESS), l’empreinte écologique et la communication. Soit près

de 80 pages de consignes et de dé� ni-tions qui vont du choix des produits au fonctionnement social du magasin, avec ses règles de gestion et la rémunération entre dirigeants et salariés dont l’écart maximal doit se situer entre 1 et 5 par exemple, en passant par la priorité au local, l’obligation d’achat en commerce équitable, la composition des complé-ments alimentaires, l’interdiction de vendre des tomates en hiver ou encore de l’eau en bouteilles en plastique.

L

Pascale Solana

La charte et le cahier des charges, on en parle souvent dans les magasins du réseau ou dans Culturesbio. Il s’agit de textes fondateurs qui régissent le fonctionnement de Biocoop et ancrent ses engagements dans le concret, un peu à la manière des règlements de l’agriculture bio, du partage de la richesse dans la coopérative à la sélection des produits pour les clients…

C’estpas de lacom !

CHARTE BIOCOOP

36

nos c

ouliss

es

Contrôles Tous les deux ans, les magasins sont audités par un organisme externe agréé (Euro� ns) sur la base du cahier des charges. Visite, entretiens, analyse des documents administratifs concernant les achats locaux ou hors plateformes Biocoop, telles par exemple les sorties de caisse mensuelles pour s’assurer du respect de la saisonnalité des fruits et légumes, les analyses de vins pour véri� er le taux de sucre et de soufre (inférieur aux seuils du règlement bio chez Biocoop), des attestations prouvant que les tomates anciennes ne sont pas des hybrides modernes, etc. Pour le volet social, � ches de poste et autres contrats de travail sont présentés à l’auditeur qui peut s’entretenir avec les salariés tandis que, pour le volet écologique, les factures de carburant ou d’électricité sont demandées. Que se passe-t-il en cas de non-conformité ? Des mesures correctives bien sûr, des amendes, voire l’exclusion…À cet audit s’ajoute le contrôle obligatoire d’un organisme certi� cateur indépendant (Ecocert…), comme le prévoit le règlement européen bio, plus les traditionnelles inspections (hygiène, fraudes…).

Aller plus loin :Le cahier des charges Biocoop est consultable sur biocoop.fr, rubrique La bio selon Biocoop

Interview

SÉBASTIEN HOURCADERéférent national du cahier des charges Biocoop, gérant du magasin Biocoop Le Relais Bio à Brignoles (83)

« Notre charte et notre cahier des charges sont notre � erté ! »

Une charte construite sur une volonté militante, et alors ?C’est ce qui la distingue des habituelles chartes de distributeur, généralement axées sur la qualité. Cela nous a amenés très tôt à rédiger un cahier des charges commun et à nous positionner. Contre le hors-saison ou les OGM, par exemple. Jusqu’à nous interdire de vendre certains produits. Ce qui est pour le moins paradoxal pour un commerçant !

Justement, parfois n’est-ce pas aller trop loin, et dans le détail ?C’est une question de cohérence, qui explique notre avance sur certains sujets. On a toujours eu l’idée que la bio sortirait un jour de sa niche – et pour cause, c’était l’objectif – et qu’elle pourrait dériver et se faire rattraper par le business. Les pionniers de Biocoop étaient de ce point de vue des visionnaires ! Les textes du cahier des charges décrivent donc ce vers quoi on va et comment, ce que l’on s’autorise ou non. Et ils évoluent régulièrement.

Cela se passe comment ?Les propositions d’évolution sont travaillées par les représentants de magasins et les responsables de familles de produits puis votées en assemblée générale. Certains votes sont compliqués bien sûr, mais une fois adoptés, tous les acteurs de la coopérative doivent les appliquer. Le cheminement qui y mène prend plus ou moins de temps. Ainsi, pour les cosmétiques dans lesquels on ne voulait plus d’ALS ni de SLS *, on a demandé aux fournisseurs des alternatives en même temps que le sujet avançait en interne, jusqu’à l’interdiction. Tous les jours, des questions très pointues des magasins remontent vers le service qui suit les engagements du réseau. Elles concernent de plus en plus le local. Exemples : « Mon boulanger utilise de la farine en 3e année de conversion, ai-je le droit de vendre son pain ? » « Son chocolat af� che tel logo de commerce équitable, qu’y a-t-il derrière ? », etc.

Contrainte ou liberté ?Les deux ! Parce que ce socle contraignant, on l’a choisi, et c’est notre force. Il devient un ensemble de compétences. Le mot « valeur » repose sur du concret : le client peut avoir con� ance. Bien sûr, chaque consommateur vient dans son magasin avec ses propres valeurs. Certains ne comprendront pas que nous refusions le transport par avion des fruits et légumes. D’autres estiment que nous n’allons pas assez vite et loin dans la réduction des emballages, et qu’il est inadmissible de vendre de la compote en minigourdes, même si on propose aussi des bocaux de 1,5 kg et beaucoup de vrac. Ce qui compte, ce sont les exigences que nous nous imposons à nous-mêmes et à nos fournisseurs dans une recherche permanente d’amélioration.

* Amonium Lauryl Sulfate et Sodium Lauryl Sulfate, substances irritantes

37 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

FAIT MAISON

LE VRAI GOÛT DU YAOURTRien de tel qu’un yaourt maison pour retrouver le goût des choses simples. Variez les plaisirs en laissant libre cours à votre imagination pour confectionner de délicieux yaourts nature, aux fruits, au miel, au sucre vanillé… Ferme ou brassé, il y en aura pour tous les goûts ! En sachet deux doses, les ferments Nat-Ali sont faciles d’utilisation et permettent de faire toujours plus de yaourts et de desserts.

Ferments lyophilisés, Dessert au bifi dus ou Yaourt brasséNat-Ali : nature-aliments.com

GOMMAGE REVITALISANT

LA FORCE DES MARAIS SALANTSLe Gommage plaisir corps Guérande lisse, purifi e et tonifi e l’épiderme en éliminant cellules mortes et irrégularités. Il délivre les minéraux et oligoéléments essentiels à la vitalité de la peau. Sa formule intègre les bienfaits des ressources naturelles des marais salants : eaux-mères reminéralisantes, algue Enteromorpha, sel et argiles de Guérande. Application 1 à 2 fois par semaine, suivie du Lait hydratant à la salicorne rouge.

Gommage plaisir corps, 175 mlGuérande : guerande-cosmetics.com

BISCUITS SANS GLUTEN

TROP TENTANT !Avec la gamme des Envoûtants Valpibio, découvrez le plaisir et l’originalité de nos deux recettes fabriquées en France. À teneur réduite en sucres, ces biscuits sans

gluten sont les alliés des pauses gourmandes. Ils sont également sans lactose et pauvres en sel, alors n’hésitez plus et laissez-vous envoûter par leurs saveurs uniques et leur croustillance.

Les Envoûtants, Cacao et piment d’Espelette, et Verveine et huile essentielle d’orangeValpibio : valpiform.com

RITUEL BEAUTÉ

POUR PEAU DOUCE ET SOUPLEFormulé avec 15 % d’eau thermale de Jonzac isotonique, dont la concentration minérale est proche de celle de la peau, avec des actifs bio associés à une formulation haute tolérance, le Soin riche onctueux Rehydrate renforce le fi lm hydrolipidique de la peau pour apporter jour après jour confort et souplesse aux peaux normales à sèches.

Soin riche onctueux Rehydrate, 50 mlJonzac : eauthermalejonzac.comFormulé pour minimiser les risques de réactions allergiques.

APRÈS-SHAMPOOING

BAUME BOOSTERLe tester, c’est l’adopter ! Parfait équilibre entre hydratation, douceur et brillance, le Baume après-shampooing Centifolia facilite le coiffage. Les huiles de coco et de jojoba nourrissent les cheveux en profondeur, tout en conservant leur légèreté. Grâce à l’extrait de framboise et aux protéines d’amande douce, ils retrouvent vigueur et éclat.

Baume après-shampooing, 200 mlCentifolia : centifoliabio.fr

MENU VÉGÉTARIEN

UNE RECETTE OLÉ OLÉGénéreuses et intenses, les Végé’Andalouses vous emmènent tout droit au sud de l’Espagne. Sur la grille du barbecue, à la poêle, en potée, là encore Wheaty a tapé fort. ¡ Buen apetito !

Végé’Andalouses, 130 gWheaty : wheaty.fr

39 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

ache

tons re

sponsa

ble

publi-achat

Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé - mangerbouger.fr

Marie-Pierre Chavel

Si la bio m’était comté

Autourde Besançon

Pâturages autour de l'église de La Chaux, au cœur de la région de production du comté et du morbier.

40

terroi

rs & te

rritoir

es

Marie-Pierre Chavel

Si la bio m’était comté

Autourde Besançon

Pâturages autour de l'église de La Chaux, au cœur de la région de production du comté et du morbier.

40

terroi

rs & te

rritoir

es

uand les vaches sont de retour dans les prairies du premier plateau du Haut-Doubs, à 50 km au sud-est de Besançon, c’est que le printemps est bien arrivé. Mais ce n’est pas avant début mai, ou mi-avril les années pré-coces ! « À partir de novembre, elles sont à l’étable. Je les sors 20 minutes deux fois par semaine. Avec la pluie,

la neige, le froid, elles préféreraient rester à l’intérieur », af� rme Sylvain Chabod, éleveur et coopérateur de la fromagerie bio de La Chaux, typique village comtois. Les fermes aux toits qui plongent jusqu’au sol et aux façades protégées du froid par des bardeaux sont vouées au lait, production n° 1 de la Franche-Comté et du Doubs, le plus souvent transformé en comté et morbier, des appellations d’origine protégée (AOP). Des petites fermes familiales attachées à leurs traditions, des pro-ducteurs qui mutualisent leur travail pour faire vivre leur territoire… Un terreau idéal pour la bio qui a commencé à cheminer ici il y a 45 ans pour se diffuser peu à peu tout autour de Besançon, avec un fort désir d’autonomie. LA BIO EN MARCHE« En 1974, quand l’aff ineur Marcel Petite a poussé quatre fromageries, dont la nôtre, à passer en bio, c’était pour valoriser nos produits », poursuit Sylvain Chabod, racontant avec � erté comment, à l’époque, son père avait été conseillé dans ses pratiques agri-coles par Claude Aubert, agronome pionnier de la bio*. Aujourd’hui, des éleveurs cherchent aussi à faire évoluer leur démarche environnementale, ne se satisfaisant pas des contraintes des cahiers des charges des AOP ; et les conversions sont régulières, selon

Même si c’est ici que sont nés les frères Lumière, inventeurs du cinématographe, à Besançon, la bio, ce n’est pas du cinéma ! Le massif du Jura d’un côté, les plaines de la Haute-Saône de l’autre font un beau décor à une agriculture qui sait se diversifi er et s’organiser, poussée par des consommateurs habitués aux bons produits du terroir, telles les stars locales, le comté, le morbier et la saucisse de Morteau.

QSuite p. 44

* Invité de Cultures Bio n° 95, auteur de nombreux ouvrages dont, récemment, Le Pari fou du bio, témoignage d’un pionnier, Éd. Terre vivante

41 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

« Je veux m’intéresser à la biodynamie pour être plus que bio. » Sylvain Chabod ne cesse de vouloir faire évoluer son exploitation, 70 hectares en prairies et céréales, 30 vaches laitières et 40 génisses. « Déjà, on travaille en regardant la lune et les constellations ; on sort les vaches en fonction, pour qu’elles ne soient pas trop excitées. » Il vaut mieux, car ces belles montbéliardes ont toutes leurs cornes ! Elles sont traites matin et soir, comme l’exige le cahier des charges des appellations comté et morbier. Leur lait est transformé à la fromagerie bio à quelques mètres. Le comté est vendu chez Biocoop en national. Les morbier, raclette, etc., dans les magasins de la région. « Quand on les voit chez Biocoop, on est � ers, on se dit qu’on a bien travaillé. »

FRANCK BARDET Responsable fi lières animales chez Biocoop

Les cloches permettent de localiser les vaches et de les reconnaître : chaque ferme a les siennes.

Des petites coop : un modèle agricole à soutenir

« Les plateaux du Haut-Doubs donnent des fromages uniques. Il y a un terroir, des parfums, une fl eur… Le fromager qui sait les sublimer obtient des pépites. »

MagasinsSept dans le Doubs, à Besançon, Châtillon-le-Duc, Mathay, Montbéliard, Morteau, Saint-Vit.

Paysans et paysannesBiolait, collecteur de lait 100 % bio, sociétaire de Biocoop, ramasse le lait d’éleveurs du Doubs qui se retrouvera pour partie chez Biocoop, dans des produits sous logo Avec nos paysan.ne.s associé.e.s.

42

terroirs& territoires Autour de Besançon

« Je veux m’intéresser à la biodynamie pour être plus que bio. » Sylvain Chabod ne cesse de vouloir faire évoluer son exploitation, 70 hectares en prairies et céréales, 30 vaches laitières et 40 génisses. « Déjà, on travaille en regardant la lune et les constellations ; on sort les vaches en fonction, pour qu’elles ne soient pas trop excitées. » Il vaut mieux, car ces belles montbéliardes ont toutes leurs cornes ! Elles sont traites matin et soir, comme l’exige le cahier des charges des appellations comté et morbier. Leur lait est transformé à la fromagerie bio à quelques mètres. Le comté est vendu chez Biocoop en national. Les morbier, raclette, etc., dans les magasins de la région. « Quand on les voit chez Biocoop, on est � ers, on se dit qu’on a bien travaillé. »

FRANCK BARDET Responsable fi lières animales chez Biocoop

Les cloches permettent de localiser les vaches et de les reconnaître : chaque ferme a les siennes.

Des petites coop : un modèle agricole à soutenir

« Les plateaux du Haut-Doubs donnent des fromages uniques. Il y a un terroir, des parfums, une fl eur… Le fromager qui sait les sublimer obtient des pépites. »

MagasinsSept dans le Doubs, à Besançon, Châtillon-le-Duc, Mathay, Montbéliard, Morteau, Saint-Vit.

Paysans et paysannesBiolait, collecteur de lait 100 % bio, sociétaire de Biocoop, ramasse le lait d’éleveurs du Doubs qui se retrouvera pour partie chez Biocoop, dans des produits sous logo Avec nos paysan.ne.s associé.e.s.

42

terroirs& territoires Autour de Besançon

11 %DES FERMES DU DOUBS SONT EN BIO (MOYENNE NATIONALE : 9,5 %)

XAVIER RAYMONDFromager, responsable de la production de la fromagerie bio de La Chaux

Les fromageries en coopérative, appelées aussi fruitières, sont le prolongement des fermes laitières. Elles sont gérées par les producteurs. La fromagerie bio de La Chaux (ci-dessus) est ainsi l’outil de transformation de neuf éleveurs bio, dont cinq installés sur la commune.

Comté et morbier demandent du temps. Le lait est emprésuré dans des cuves en cuivre. Plus tard, quand le fromage s’est formé, il est mis dans des moules (ci-contre) où il s’égoutte. Puis, pressé et démoulé, direction la cave : il y est salé et retourné régulièrement les premiers jours (ci-dessous) avant l’affi nage de plusieurs semaines pour le morbier et plusieurs mois pour le comté.

Il faut arriver tôt sur les lieux pour assister à la fabrication du fromage. À 8 h 30, c’est déjà presque terminé. « Le lait cru est mis en cuve la veille, à 20h30, explique le fromager. On mélange le lait des neuf exploitations qui sont dans la coopérative. Certaines sont à 600 m d’altitude, d’autres à 1 100 m, ce qui apporte de la diversité dans la � ore naturelle, dans le goût. » Il est ensuite réchauffé, ensemencé, caillé, moulé, pressé… selon des temps et températures propres à chaque recette (comté, morbier, raclette, etc.). 2,6 millions de litres de lait sont ainsi transformés tous les ans. Que du bio. « Le travail en cuve est plus long qu’avec du lait conventionnel, constate Xavier Raymond. Quand on plonge les mains dans le caillé pour le contrôler, il est plus agréable à toucher, c’est très net. On retrouve le lait d’autrefois, d’avant l’intensi� cation de l’agriculture. » La coopérative pourrait grossir un peu pour assurer sa pérennité. Mais pas trop : « On veut continuer à faire de la qualité et à bien servir nos clients qui savent l’apprécier, comme les magasins Biocoop. »

43 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

Novembre à la Ferme de l’Iserole, à Orchamps. Thomas Seguin et Flora Bardelli (à gauche), aidés par un futur maraîcher en recherche de terre à cultiver, ramassent les derniers légumes racines de la saison. Ils produisent leurs semences et construisent eux-mêmes leur maison.

Sarah Ferrier d’Interbio Franche-Comté. Fin 2018, la bio du Doubs représentait 6 % de la sur-face agricole utilisée (SAU), c’est peu par rapport à la région comtoise (9 %) et à la moyenne nationale (7,5 %). Mais avec des installations en maraîchage surtout et la diversi� cation des élevages (porc, caprin, volaille…), la production bio locale s’est bien enrichie depuis une dizaine d’années. Elle voit même apparaître des cultures presque exotiques (plantes aromatiques…) sous un cli-mat tour à tour très froid, très chaud, très sec ou très humide, dif� cile pour n’importe quelle production.

DES VRAIS PROS !« J’ai plus de 80 producteurs locaux, c’est une chance que n’ont pas tous les magasins Biocoop », se réjouit Gautier Oudot, gérant du magasin de Saint-Vit. Il appré-cie le professionnalisme de ces producteurs : « Ils sont de plus en plus organisés, connaissent bien leur mar-ché. Ils partagent leurs expériences et leurs connais-sances… » Les maraîchers se réunissent une fois par an avec les quatre magasins Biocoop de l’agglomération bisontine – habitués eux aussi à travailler ensemble – pour améliorer leur collaboration et répondre au mieux à la demande des consommateurs. « Nous participons tous au développement de la bio, témoigne Didier Maillotte, gérant des magasins Biocoop La Canopée. Nous avons besoin les uns des autres. »

AGRICULTURE AUTONOMECette interdépendance n’est pas contradictoire avec l’autonomie, un des grands principes de la bio vers lequel tendent de nombreux acteurs. Pour y

Suite de la p. 41 arriver, les chemins sont variés. Depuis plusieurs siècles, les producteurs de lait comtois se regroupent en f ruitières, telle la f romagerie de La Chaux, des coopératives dont ils sont sociétaires, qui transfor-ment et commercialisent leurs produits. Une façon de protéger leurs savoir-faire et leur rémunération. « C’est la continuité de la ferme. On est maître du bateau », expose Sylvain Chabod qui en fut vice-président pendant 4 ans. À Sorans-lès-Breurey, Michel Devillairs, en polyculture-élevage (lire ci-contre), a commencé à supprimer les intrants pour raison économique. Depuis, sa ferme est 100 % bio et auto-nome, eau et énergie comprises ! Pour Flora Bardelli et Thomas Seguin, à Orchamps, l’indépendance est un mode de vie. Ils sont maraîchers, sur 4 hec-tares, « pour l’autonomie alimentaire ». Ils adaptent des variétés à leur terroir, essayent d’en relancer des locales, comme l’oignon de Montbozon, et produisent leurs semences, refusant les hybrides du marché. « Les hybrides, c’est la mort des savoir-faire paysans ! clament-ils. On en parle à nos collègues, ils com-mencent à s’y intéresser. » Avec d’autres maraîchers, ils créent le groupement d’intérêt économique La Semencerie pour diffuser leurs graines auprès des particuliers, via les magasins Biocoop de la région notamment, dont Vesonbio à Besançon qui prête aussi un local de stockage. Ces petites entreprises s’inscrivent dans une agriculture paysanne et se veulent un rempart à la bio industrielle et opportuniste. « Si on ne cherche pas à être auto-nome, résume Sylvain Chabod, on risque de repartir dans l’autre système… »

44

terroirs& territoires Autour de Besançon

Novembre à la Ferme de l’Iserole, à Orchamps. Thomas Seguin et Flora Bardelli (à gauche), aidés par un futur maraîcher en recherche de terre à cultiver, ramassent les derniers légumes racines de la saison. Ils produisent leurs semences et construisent eux-mêmes leur maison.

Sarah Ferrier d’Interbio Franche-Comté. Fin 2018, la bio du Doubs représentait 6 % de la sur-face agricole utilisée (SAU), c’est peu par rapport à la région comtoise (9 %) et à la moyenne nationale (7,5 %). Mais avec des installations en maraîchage surtout et la diversi� cation des élevages (porc, caprin, volaille…), la production bio locale s’est bien enrichie depuis une dizaine d’années. Elle voit même apparaître des cultures presque exotiques (plantes aromatiques…) sous un cli-mat tour à tour très froid, très chaud, très sec ou très humide, dif� cile pour n’importe quelle production.

DES VRAIS PROS !« J’ai plus de 80 producteurs locaux, c’est une chance que n’ont pas tous les magasins Biocoop », se réjouit Gautier Oudot, gérant du magasin de Saint-Vit. Il appré-cie le professionnalisme de ces producteurs : « Ils sont de plus en plus organisés, connaissent bien leur mar-ché. Ils partagent leurs expériences et leurs connais-sances… » Les maraîchers se réunissent une fois par an avec les quatre magasins Biocoop de l’agglomération bisontine – habitués eux aussi à travailler ensemble – pour améliorer leur collaboration et répondre au mieux à la demande des consommateurs. « Nous participons tous au développement de la bio, témoigne Didier Maillotte, gérant des magasins Biocoop La Canopée. Nous avons besoin les uns des autres. »

AGRICULTURE AUTONOMECette interdépendance n’est pas contradictoire avec l’autonomie, un des grands principes de la bio vers lequel tendent de nombreux acteurs. Pour y

Suite de la p. 41 arriver, les chemins sont variés. Depuis plusieurs siècles, les producteurs de lait comtois se regroupent en f ruitières, telle la f romagerie de La Chaux, des coopératives dont ils sont sociétaires, qui transfor-ment et commercialisent leurs produits. Une façon de protéger leurs savoir-faire et leur rémunération. « C’est la continuité de la ferme. On est maître du bateau », expose Sylvain Chabod qui en fut vice-président pendant 4 ans. À Sorans-lès-Breurey, Michel Devillairs, en polyculture-élevage (lire ci-contre), a commencé à supprimer les intrants pour raison économique. Depuis, sa ferme est 100 % bio et auto-nome, eau et énergie comprises ! Pour Flora Bardelli et Thomas Seguin, à Orchamps, l’indépendance est un mode de vie. Ils sont maraîchers, sur 4 hec-tares, « pour l’autonomie alimentaire ». Ils adaptent des variétés à leur terroir, essayent d’en relancer des locales, comme l’oignon de Montbozon, et produisent leurs semences, refusant les hybrides du marché. « Les hybrides, c’est la mort des savoir-faire paysans ! clament-ils. On en parle à nos collègues, ils com-mencent à s’y intéresser. » Avec d’autres maraîchers, ils créent le groupement d’intérêt économique La Semencerie pour diffuser leurs graines auprès des particuliers, via les magasins Biocoop de la région notamment, dont Vesonbio à Besançon qui prête aussi un local de stockage. Ces petites entreprises s’inscrivent dans une agriculture paysanne et se veulent un rempart à la bio industrielle et opportuniste. « Si on ne cherche pas à être auto-nome, résume Sylvain Chabod, on risque de repartir dans l’autre système… »

44

terroirs& territoires Autour de Besançon

côté magasin

« Le collectif, c’est l’avenir »SCOP LA CANOPÉEMagasins Biocoop à Besançon et Châtillon-le-Duc

C’était le projet de départ : monter un magasin Biocoop en Scop (société coopérative et participative) a� n de ne pas voir partir les compétences, d’amener de l’économie sociale et solidaire sur le territoire, de transmettre le magasin à des gens engagés, selon Didier Maillote, fondateur des magasins (à gauche sur la photo). Mais les choses prenant du temps, ce n’est que � n 2018 que la Scop a vu le jour. « Le collectif, c’est un challenge, explique Florence Legrand, sociétaire (2e en partant de la droite). Les salariés sociétaires gardent leurs fonctions techniques mais sont plus impliqués dans la vie de l’entreprise. On discute ensemble des projets, on participe aux décisions… On peut attirer l’attention sur des détails que parfois le responsable du magasin ne connaît pas. Il faut s’écouter, oser prendre la parole, poser des questions… S’il y a un blocage, on essaye de comprendre, c’est très ouvert. Nous ré� échissons actuellement à faire entrer les producteurs locaux et les consommateurs dans la Scop. Cela nous permettrait de mieux nous comprendre. C’est toujours intéressant d’apprendre les uns des autres. »

À seulement 12 km de Besançon, c’est déjà la Haute-Saône. « Il n’était pas question que je reste dans le Haut-Doubs, raconte Michel Devillairs. Le climat est trop dur. » Il s’installe dans la plaine en 1984 où il démarre rapidement une véritable aventure bio. Vaches, porcs, céréales, farines, volailles…, d’année en année, il diversi� e ses productions. « Une progression lente et ré� échie », insiste-t-il. À chaque étape, l’entreprise se modernise. « La salle de traite est attenante à la stabulation. Les vaches se font traire quand elles veulent, tout est géré par ordinateur. » Les bêtes n’ont pas l’air de s’en plaindre. La ferme, devenue Gaec avec 200 hectares et 5 associés, entièrement alimentée en énergie renouvelable, dispose aussi d’un abattoir pour la volaille, d’un atelier de transformation de viande, d’un point de vente, d’un moulin, etc. « On livre les magasins Biocoop de l’agglomération de Besançon et de Vesoul en charcuterie sans sels nitrités, en farines… Biocoop m’a permis de me faire connaître dans les villes. Il y a un respect mutuel. »

côté producteur

MICHEL DEVILLAIRSFerme de They en polyculture élevage à Sorans-lès-Breurey

« Les consommateurs nous guident »

Aller plus loin :La ferme bio de They, voyage au bout d’un rêve, Gérard Garcia et Jérôme Geneé, livre à retrouver prochainement dans certains magasins Biocoop de la région.

45 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

GSE Vertrieb GmbH | Bühler Straße 32 | 66130 Saarbrückentel: 0681 / 95 45 70 | fax: 0681 / 95 45 729 | [email protected] | www.gse-vertrieb.de

CitroPlus® extrait de pépins de pamplemousse est un complément alimentaire avec des biofl avonoïdes de pamplemousse. CitroPlus® est produit à partir de fruits issus de l´agriculture biologique. Les ingrédients principaux sont les fl avonoïdes tels que la naringine, l´isonaringine, la néohespéridine et d´autres dissous dans de la glycérine végétale biologique.

CitroPlus®

EXTRAIT DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE

contribue à la fonction normale du système immunitaire

GSE Vertrieb GmbH | Bühler Straße 32 | 66130 Saarbrückentel: 0681 / 95 45 70 | fax: 0681 / 95 45 729 | [email protected] | www.gse-vertrieb.de

CitroPlus® extrait de pépins de pamplemousse est un complément alimentaire avec des biofl avonoïdes de pamplemousse. CitroPlus® est produit à partir de fruits issus de l´agriculture biologique. Les ingrédients principaux sont les fl avonoïdes tels que la naringine, l´isonaringine, la néohespéridine et d´autres dissous dans de la glycérine végétale biologique.

CitroPlus®

EXTRAIT DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE

contribue à la fonction normale du système immunitaire

encourageants prouvent l’ef� cacité des mesures mises en place, comme l’emploi d’un système de réfrigération à base de CO2 – un gaz non toxique reconnu pour être l’unique réfrigérant propre et naturel – ou l’utilisation d’un papier de cuisson kraft naturel issu de forêts de pins d’Aquitaine gérées durablement. Même si certains domaines sont encore perfectibles. « Plus de 80 % de nos déchets sont actuellement valorisés. On peut faire mieux ! L’important est surtout d’en générer moins », rappelle Emmanuelle Jungblut.Partenaire de la première heure de Biocoop, Biobleud béné� cie d’une cellule Recherche & Développement améliorant en permanence les recettes et imaginant de nouveaux produits. Parmi les dernières innovations : une gamme sans gluten et des pâtes créatives dont une pâte feuilletée pur beurre en format carré.

* D’origine minière et non agricole, le sel ne peut être certifi é agriculture biologique.

Pâte feuilletée, brisée, sablée, pâte à pizza…Depuis près de 30 ans, Biobleud accorde saveurs et responsabilité sociétale dans ses pâtes prêtes à dérouler bio. Implantée dans le Finistère, l’entreprise est labellisée BioED (Bio Entreprise durable).

Des pâtespétriesde bonnes intentions !

Et si on utilisait les savoir-faire traditionnels pour réconcilier l’économie, l’humain et la Terre ? Une idée pas si à l’ouest que cela. Quoique… Installée à Ploudaniel, petit village situé à la pointe de la Bretagne, Biobleud s’inspire des savoir-faire locaux (« bleud » signi� e farine en breton) pour confec-tionner des pâtes à tarte et pizza, crêpes et blinis. Depuis sa création en 1991, elle n’utilise que des produits biologiques – excepté pour le sel* (celui-ci vient de Guérande, tout proche).

Des choix responsables…Pas d’émulsi� ant, de colorant, d’arôme ni de conser-vateur. La poudre à lever est sans phosphate. Et les pâtes feuilletées, de qualité pâtissière, sont réalisées par des boulangers. Autre secret ? Une démarche RSE (responsabilité sociétale d’entreprise) engagée, comme le révèle Emmanuelle Jungblut, cogérante avec Véfa Zanchi de Biobleud. « Notre objectif est de nous développer de façon responsable et ver-tueuse. Nous prenons en compte l’ensemble des impacts positifs et négatifs de nos activités. Et nos 25 salariés nous aident à adopter les meilleures pratiques possible. » À titre d’exemple, l’agrandis-sement achevé � n 2019 de l’usine écoconçue a per-mis d’améliorer le bien-être des équipes (lumière naturelle, ergonomie des postes…) et de diminuer l’impact écologique de la petite entreprise (pan-neaux photovoltaïques, récupération de chaleur…).

… et innovantsPour formaliser sa démarche, Biobleud a également fait réaliser son bilan carbone. Les résultats très

Christophe Polaszek

PÂTES À TARTE, PUR BEURRE OU VÉGÉTALE, AUX CÉRÉALES COMPLÈTES AVEC UN MÉLANGE DE BLÉ, SEIGLE, ÉPEAUTRE,

BEURRE NORMAND ET FARINES FRANÇAISES.

Ici, la pâte sablée pur beurre Biobleud « Mes Créations » pour une tarte gourmande.

47 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

ache

tons re

sponsa

ble

publi-rédactionnel

Valérie Lachaud

La lutte n’est pas ue dans le pré

Pesticides

aux PesticidesNON48

coopé

ractifs

Valérie Lachaud

La lutte n’est pas ue dans le pré

Pesticides

aux PesticidesNON48

coopé

ractifs

Coquelicots, Pisseurs Volontaires…, la prise de conscience citoyenne à l’égard des pesticides progresse, comme en témoigne le � eurissement des mouvements, mais ils continuent d’être largement employés dans l’agriculture. Le combat se poursuit, avec en avant-poste notamment Générations Futures et Phyto-Victimes, associations partenaires de Biocoop.

ans doute devrait-on s’en réjouir, la lutte contre les pesticides chimiques de synthèse a marqué des points ces dernières années. Parmi les bonnes nouvelles, l’État, les collectivités locales et les établisse-ments publics ont cessé de les utiliser depuis le 1er jan-vier 2017. Deux ans plus tard, leur vente est interdite aux particuliers. Mais dans le secteur agricole, traditionnel-lement dépendant de ces produits, la tendance semble décidément diff icile à inverser. Le plan Écophyto, instauré en 2008 à l’issue du Grenelle Environnement, devait permettre de réduire leur usage de moitié en dix ans. Or il a progressé de 25% au cours de la dernière décennie, selon la note de suivi du plan Écophyto.L’association Générations Futures, qui lutte contre les pesticides depuis 1996, dénonce l’échec absolu du plan et en appelle à une politique beaucoup plus ambitieuse. « Il faut donner des objectifs de réduction par culture et par région contraignants, assortis de sanctions, et inciter les agriculteurs à changer de système en les accompagnant. En outre, l’ensemble de la � lière doit être impliquée dans ce changement. Cela a fonctionné pour les collectivités et les particuliers, il n’y a aucune raison que cette transformation ne puisse pas s’opérer dans le monde agricole. En témoignent les systèmes durables portés par les agriculteurs bios », assure Nadine Lauverjat, sa coordinatrice.

SUNE SEMAINE POUR SENSIBILISERDu 20 au 30 mars, c’est la 15e Semaine pour les alternatives aux pesticides, coordonnée par l’association Générations Futures et soutenue comme chaque année par Biocoop. Ateliers, conférences, dégustations, ciné-débats, spectacles (programme sur semaine-sans-pesticides.fr), soit plus de 1 000 événements en France comme à l’étranger, auxquels se joignent beaucoup de magasins Biocoop. Citons par exemple celui de Saint-Malo (35) qui réitère une opération citoyenne de collecte des vieux bidons de pesticides « dormant » chez les particuliers. «Beaucoup se demandent comment faire avancer les choses. On peut agir très facilement, en supprimant déjà ces “bombes à retardement” qui traînent dans nos placards », explique Mickaël Chemin, sociétaire du magasin. Il compte aussi relayer la sortie du livre du très médiatique Daniel Cueff, maire de Langouët (35) et premier édile à avoir publié un arrêté anti-pesticides, Paysans, on vous aime, protégez-nous, protégez-vous, aux éditions Indigènes.

TOUTE L’ANNÉE, UN JUS MILITANTAvec son jus de pomme militant, grâce à vous, Biocoop soutient l’association Générations Futures en lui reversant 0,15€ pour chaque bouteille vendue : déjà 14 859 € collectés, entre mars et décembre 2019 !

49 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

Victimes mal indemniséesDe son côté, l’association Phyto-Victimes, créée en 2011 pour venir en aide aux professionnels victimes des pesticides, pointe les insuff isances du dispositif d’indemnisation. « Depuis que nous nous battons, il y a eu certaines avancées, mais il faut aller beaucoup plus loin », estime son vice-président Antoine Lambert. Concrètement, le parcours de reconnaissance et d’in-demnisation des maladies a été simpli� é pour deux pathologies, la maladie de Parkinson et le lymphome non hodgkinien. «Pour les autres pathologies, l’indem-nisation relève toujours du parcours du combattant », explique le responsable. L’annonce récente, dans le cadre du projet de loi sur le � nancement de la sécurité sociale, d’un fonds d’indemnisation des victimes des pesticides est jugée insuf� sante. « C’est beaucoup plus un guichet unique qu’un véritable fonds universel, sur le modèle par exemple de ce qui a été fait pour l’amiante », note Antoine Lambert.Qu’il s’agisse de réduire la dépendance du modèle agricole dominant aux pesticides ou d’indemniser leurs victimes, le combat est donc plus que jamais d’ac-tualité. Avec un nombre croissant de combattants… « Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, les consommateurs et les citoyens ne veulent plus des pesticides. C’est cela qui fera bouger les choses », tranche Nadine Lauverjat.

Les pesticides sont des substances souvent de synthèse aux usages multiples : herbicides, insecticides, fongicides... En agriculture, ils sont utilisés pour repousser ou éliminer ce qui nuit à la production.

NOUS VOULONS DES COQUELICOTSLancé en septembre 2018, le mouvement Nous voulons des coquelicots, qui réunit des citoyens tous les premiers vendredis du mois sur les places publiques, comptait à la mi-février plus de 1028000 signatures pour demander l’arrêt des pesticides chimiques de synthèse. Vous n’avez pas encore signé ? nousvoulonsdescoquelicots.org

50

coopéractifs

Victimes mal indemniséesDe son côté, l’association Phyto-Victimes, créée en 2011 pour venir en aide aux professionnels victimes des pesticides, pointe les insuff isances du dispositif d’indemnisation. « Depuis que nous nous battons, il y a eu certaines avancées, mais il faut aller beaucoup plus loin », estime son vice-président Antoine Lambert. Concrètement, le parcours de reconnaissance et d’in-demnisation des maladies a été simpli� é pour deux pathologies, la maladie de Parkinson et le lymphome non hodgkinien. «Pour les autres pathologies, l’indem-nisation relève toujours du parcours du combattant », explique le responsable. L’annonce récente, dans le cadre du projet de loi sur le � nancement de la sécurité sociale, d’un fonds d’indemnisation des victimes des pesticides est jugée insuf� sante. « C’est beaucoup plus un guichet unique qu’un véritable fonds universel, sur le modèle par exemple de ce qui a été fait pour l’amiante », note Antoine Lambert.Qu’il s’agisse de réduire la dépendance du modèle agricole dominant aux pesticides ou d’indemniser leurs victimes, le combat est donc plus que jamais d’ac-tualité. Avec un nombre croissant de combattants… « Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, les consommateurs et les citoyens ne veulent plus des pesticides. C’est cela qui fera bouger les choses », tranche Nadine Lauverjat.

Les pesticides sont des substances souvent de synthèse aux usages multiples : herbicides, insecticides, fongicides... En agriculture, ils sont utilisés pour repousser ou éliminer ce qui nuit à la production.

NOUS VOULONS DES COQUELICOTSLancé en septembre 2018, le mouvement Nous voulons des coquelicots, qui réunit des citoyens tous les premiers vendredis du mois sur les places publiques, comptait à la mi-février plus de 1028000 signatures pour demander l’arrêt des pesticides chimiques de synthèse. Vous n’avez pas encore signé ? nousvoulonsdescoquelicots.org

50

coopéractifsBIO ET ONCTUEUX

UN AMOUR DE ROQUEFORTGabriel Coulet est une entreprise aveyronnaise, familiale et indépendante, depuis cinq générations. Le roquefort Gabriel Coulet, issu de l’agriculture biologique, se caractérise par une pâte de couleur blanc ivoire et de belles ouvertures réparties jusqu’au talon afi n de permettre au Penicillium roqueforti de se développer. L’action du Penicillium roqueforti sur la pâte donne cette onctuosité et ce goût spécifi ques au roquefort Gabriel Coulet.

Roquefort bio AOP, à la coupeGabriel Coulet : gabriel-coulet.frfr

LAVE-VAISSELLE

LA SOLUTION ANTI-GASPILe gel liquide est une solution des plus économiques pour laver sa vaisselle en machine. Son avantage : il réduit le gaspillage, grâce au dosage à adapter en fonction de la quantité de vaisselle à nettoyer et du programme de lavage utilisé. Avec sa formule très concentrée en agents lavants d’origine végétale, il suffi t de peu de produit pour une très grosse vaisselle. Parfum menthe. Certifi é Ecodetergent, Cruelty free et Vegan.

Lave-vaisselle, gel liquide, 1 LÉtamine du Lys : etaminedulys.fr

HYGIÈNE FÉMININE

DOUCEUR ET ÉCOLOGIEÀ la différence des applicateurs en plastique, et même d’applicateurs en « plastique végétal », ceux de Natracare, en carton lisse, sont biodégradables et compostables. Les tampons, eux, sont composés à 100 % de coton. Sans greenwashing, doux pour votre corps, doux pour la planète.

Tampons en coton biologiqueNatracare : natracare.com/fr

POUR CHANTER SOUS LA DOUCHE

LE GEL EXFOLIANTAvec son parfum sucré intense et ses perles exfoliantes de jojoba bio, ce gel douche exfoliant nettoie la peau sans la dessécher et élimine les cellules mortes tout en douceur. Sensorielle et innovante, sa formule au raisin bio et au café bio comprend des tensioactifs naturels permettant d’obtenir une mousse onctueuse sous la douche. Au pH idéal pour la peau. Sans microplastiques. Labellisé Vegan et Natrue.

Smooth Skin Douche exfoliante, 200 mllavera naturkosmetik : lavera.fr

LEVURE BOULANGÈRE

FAITES LEVER LES PÂTES !La levure naturelle fraîche et bio Bioreal peut être utilisée pour toutes sortes de pâtes fermentées. Qu’elles soient salées ou sucrées, elles prennent un bon goût grâce à la légère note céréalière de

la levure fraîche bio. La levure fraîche bio Bioreal est produite avec précaution dans le respect de l’environnement sur la base de céréales biologiques et d’eau de source pure, sans additifs chimiques.

Levure biologique, 16 cubesBioreal : bioreal.de

PAUSE ULTRA-CROUSTILLANTE

BOUDOIRS SANS GLUTENIl faut les goûter, les boudoirs à la fois sans gluten et bio de Nature et Cie ! Vous serez surpris par leur texture croustillante et leur saveur délicate, typique du boudoir. Ils peuvent se déguster lors d’une pause ou se cuisiner. En panne d’inspiration ? La recette du tiramisu est inscrite au dos de la boîte. Les plus créatifs pourront laisser libre cours à leur imagination et réaliser les desserts les plus fous !

16 boudoirs sans gluten, 140 gNature et Cie : nature-et-cie.fr

51 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

ache

tons re

sponsa

ble

publi-achat

Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé - mangerbouger.fr

ULTRASÉCURITÉ

• adapté aux peauxsensibles et réactives

• testé sous contrôledermatologique

PEAUXSENSIBLES

• sans allergène* • sans colorant ni conservateur • sans symbole de risque

• ingrédientsd’origine naturelle

• biodégradable

100%

EFFICACITÉ• formules végétales brevetées• validées en milieu

professionnel (crèches, écoles,…)

DE L'ULTRA SÉCURITÉPOUR TOUTE LA

FAMILLE

ULTRASÉCURITÉ

• adapté aux peauxsensibles et réactives

• testé sous contrôledermatologique

PEAUXSENSIBLES

• sans allergène* • sans colorant ni conservateur • sans symbole de risque

• ingrédientsd’origine naturelle

• biodégradable

100%

EFFICACITÉ• formules végétales brevetées• validées en milieu

professionnel (crèches, écoles,…)

DE L'ULTRA SÉCURITÉPOUR TOUTE LA

FAMILLE

Avec sa diction inimitable, Jamy Gourmaud a coanimé l’émission culte de vulgarisation scientifi que C’est pas sorcier pendant plus de 20 ans. Aujourd’hui aux commandes du Monde de Jamy, cet écologiste convaincu et infatigable « passeur de sciences », comme il aime à se défi nir, est devenu ambassadeur de Good Planet, une ONG qui mise sur la sensibilisation pour accélérer le changement. Et si une meilleure connaissance des solutions environnementales pouvait rendre le monde plus vert ?

Jamy GourmaudLe changement, c’est pas sorcier !

Propos recueillis par Arnaud Pagès

53 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

invité

« Avec une meilleure prise de conscience des problèmes et des solutions, les bons gestes peuvent être faits sans être imposés. »

À quand remonte votre sensibilité écolo ?Cela fait longtemps, mais pas avec la même acuité qu’aujourd’hui. Dans les toutes premières émissions de C’est pas sorcier, nous parlions déjà, dès 1995, du tri des déchets et de l’impact des transports sur l’environnement. Ce sont des sujets dont je suis très proche. Et j’ai vraiment constaté l’évolution de ces thématiques au f il des ans. Quand nous avons arrêté l’émission en 2014, la question du dérèglement climatique était devenue omniprésente à chacune des séquences que nous traitions.

En quoi la connaissance est un moteur du changement ?Aujourd’hui, 80 % de ce que je dis est axé sur le dérèglement climatique. C’est un sujet qui est trop souvent gouverné par l’émotion et pas suf� -samment par la raison. Je suis convaincu qu’avec une meilleure prise de conscience des problèmes et des solutions, les bons gestes peuvent être faits sans être imposés. Dès l’instant où les gens comprennent les tenants et les aboutissants, ils passent naturellement de la contrainte au choix motivé et, au bout du compte, ils se font plaisir en faisant du bien à la planète.

C’est donc pour sensibiliser davantage que vous avez rejoint Good Planet ?Tout à fait. Je fais des vidéos qui expliquent l’im-pact de nos comportements sur l’environnement et plus particulièrement sur notre consommation

d’énergie. C’est de la pédagogie pour que les gens appréhendent mieux ces phénomènes. Il ne faut pas tout s’interdire mais il faut faire les choses en pleine conscience. Il ne s’agit pas d’imposer une nouvelle morale avec le bien d’un côté et le mal de l’autre.

Justement, y a-t-il selon vous une contradiction entre progrès technologique et écologie ?Je ne dis pas non au progrès. Je pense que c’est grâce à lui que nous pourrons trouver des solutions. D’ailleurs, elles existent déjà. Il faut simplement les mettre en place. Il y a la voiture électrique, même si certains disent que c’est du nucléaire et que les batteries au lithium sont pol-luantes. Sauf qu’aujourd’hui, il y a de nouvelles batteries sans lithium.

Le progrès technologique peut donc sauver la planète ?J’en suis convaincu. Je suis persuadé que c’est la technologie qui va nous sauver. Si demain, nous nous déplaçons avec des véhicules à l’hydrogène, ce sera grâce à elle. Elle nous permettra de fabri-quer des plastiques non polluants, notamment grâce à des enzymes qui pourront les recycler à l’infini, qui sont nécessaires dans certains sec-teurs, comme celui de la médecine. Fabriquer une seringue sans plastique, c’est extrêmement compliqué.

L’agriculture bio et la permaculture sont aussi des moteurs du changement ?Assurément. La question est de savoir si la per-maculture* pourra nourrir tout le monde. À terme certainement, mais passer d’un système à un autre nécessite du temps. Et que vaut-il mieux avoir ? Un produit bio ou un produit local ? Le choix n’est pas toujours simple pour le consom-mateur, mais c’est lui qui obligera les producteurs à faire ce dont il a envie et non l’inverse.

54

invité

« Avec une meilleure prise de conscience des problèmes et des solutions, les bons gestes peuvent être faits sans être imposés. »

À quand remonte votre sensibilité écolo ?Cela fait longtemps, mais pas avec la même acuité qu’aujourd’hui. Dans les toutes premières émissions de C’est pas sorcier, nous parlions déjà, dès 1995, du tri des déchets et de l’impact des transports sur l’environnement. Ce sont des sujets dont je suis très proche. Et j’ai vraiment constaté l’évolution de ces thématiques au f il des ans. Quand nous avons arrêté l’émission en 2014, la question du dérèglement climatique était devenue omniprésente à chacune des séquences que nous traitions.

En quoi la connaissance est un moteur du changement ?Aujourd’hui, 80 % de ce que je dis est axé sur le dérèglement climatique. C’est un sujet qui est trop souvent gouverné par l’émotion et pas suf� -samment par la raison. Je suis convaincu qu’avec une meilleure prise de conscience des problèmes et des solutions, les bons gestes peuvent être faits sans être imposés. Dès l’instant où les gens comprennent les tenants et les aboutissants, ils passent naturellement de la contrainte au choix motivé et, au bout du compte, ils se font plaisir en faisant du bien à la planète.

C’est donc pour sensibiliser davantage que vous avez rejoint Good Planet ?Tout à fait. Je fais des vidéos qui expliquent l’im-pact de nos comportements sur l’environnement et plus particulièrement sur notre consommation

d’énergie. C’est de la pédagogie pour que les gens appréhendent mieux ces phénomènes. Il ne faut pas tout s’interdire mais il faut faire les choses en pleine conscience. Il ne s’agit pas d’imposer une nouvelle morale avec le bien d’un côté et le mal de l’autre.

Justement, y a-t-il selon vous une contradiction entre progrès technologique et écologie ?Je ne dis pas non au progrès. Je pense que c’est grâce à lui que nous pourrons trouver des solutions. D’ailleurs, elles existent déjà. Il faut simplement les mettre en place. Il y a la voiture électrique, même si certains disent que c’est du nucléaire et que les batteries au lithium sont pol-luantes. Sauf qu’aujourd’hui, il y a de nouvelles batteries sans lithium.

Le progrès technologique peut donc sauver la planète ?J’en suis convaincu. Je suis persuadé que c’est la technologie qui va nous sauver. Si demain, nous nous déplaçons avec des véhicules à l’hydrogène, ce sera grâce à elle. Elle nous permettra de fabri-quer des plastiques non polluants, notamment grâce à des enzymes qui pourront les recycler à l’infini, qui sont nécessaires dans certains sec-teurs, comme celui de la médecine. Fabriquer une seringue sans plastique, c’est extrêmement compliqué.

L’agriculture bio et la permaculture sont aussi des moteurs du changement ?Assurément. La question est de savoir si la per-maculture* pourra nourrir tout le monde. À terme certainement, mais passer d’un système à un autre nécessite du temps. Et que vaut-il mieux avoir ? Un produit bio ou un produit local ? Le choix n’est pas toujours simple pour le consom-mateur, mais c’est lui qui obligera les producteurs à faire ce dont il a envie et non l’inverse.

54

invité

BIO EXPRESS• Né en Vendée en 1964, Jamy Gourmaud a obtenu son diplôme de l’Institut pratique de journalisme en 1988. En 1993, il lance, avec Frédéric Courant, C’est pas sorcier, un nouveau concept d’émission pour vulgariser les grandes questions scientifi ques. Ils seront rejoints en 1999 par l’animatrice Sabine Quindou.

• Dès sa première diffusion, sur France 3, l’émission rencontre un grand succès, qui ne se démentira pas jusqu’à son arrêt en 2014.• Dès lors, Jamy se lance dans de nouveaux projets, notamment Le monde de Jamy, une émission qui parle de la Terre et de la nature, diffusée depuis 2014 sur France 3. En 2019, il publie Mon tour de France des curiosités naturelles et scientifi ques, Éd. Stock.

« Je suis persuadé que c’est la technologie qui va nous sauver. Si demain, nous nous déplaçons avec des véhicules à l’hydrogène, ce sera grâce à elle. »

Si vous étiez...Une époque ?Le XIXe siècle et la Révolution industrielle. C’est un siècle porteur d’espoir. La technologie progresse très rapidement et énormément d’inventions vont voir le jour.

Une invention ? Le télescope. Parce que j’aime bien voir loin.

Un sentiment ? L’enthousiasme. Je ne crois ni au pessimisme, ni à l’optimisme mais à l’envie de faire des choses.

Un plat cuisiné ? Un aïoli provençal, un mélange de saveurs, de textures et de couleurs. C’est le soleil en hiver.

Un paysage ? Un volcan effusif comme le Piton de la Fournaise à La Réunion. Pour moi, le volcan représente l’origine de la vie.

Un personnage célèbre ?Amundsen, l’explorateur qui a découvert le Pôle Sud.

C’est pas sorcier, ce sont plus de 500 émissions à bord d’un 38 tonnes. Où en êtes-vous de votre bilan carbone ?Aujourd’hui, il y a des éco-managers sur les tournages de cinéma pour réduire l’empreinte carbone des � lms. Mais les équipes de télévision sont depuis toujours beaucoup plus réduites et ne disposent pas des mêmes moyens � nanciers. Pour autant, je ne pense pas que nous pourrions encore montrer dans le générique un énorme camion avec des pots d’échappement relâchant des nuages de fumée. C’est la preuve que les mentalités évoluent. Mais il y a encore du boulot…

* Concept qui s’inspire de la nature.

55 Mars-avril 2020 / Culturesbio n° 110

Directeur de la publication et de la communication : Patrick Marguerie • Rédactrice en chef : Pascale Solana • Collaborateurs : Véronique Bourfe-Rivière, Claudine Colozzi, Tiphaine Kervaon, Valérie Lachaud, Arnaud Pagès, Christophe Polaszek, Sarah Portnoï, Ulrike Skadow • Secrétaire de rédaction : Marie-Pierre Chavel • Publicité : Ingrid Kaiser ([email protected]) • Diffusion : Christine Mullié ([email protected]) • Conception :

• Crédits photos : couverture, p. 9-14 : Samuel Lagarto ; couverture, p. 53 : Bénédicte Govaert ; p. 5, 6-7, 8, 17, 18-19, 22, 23, 26-27, 30-32, 39, 40-42, 44-45, 48, 50, 51, 54-55, 58 : DR ; p. 6-7, 8, 20-22, 24, 26-27, 28, 30-32, 36-37 : iStock/Getty images ; p. 7 : Bruno Chaplot, Marie Etchegoyen, p. 14 : Arnaud Pincemin ; p. 25 : Nicolas Leser ; p. 35 : Carte Nature ; p. 41-45 : Biocoop/MP. Chavel ; p. 47 : Biobleud ; p. 49 : Générations Futures ; p. 50 : Nous voulons des coquelicots ; p. 55 : Philippe Matsas • Siège/Rédaction/Publicité : 12 avenue Raymond-Poincaré, 75116 Paris. Tél. : 01 44 11 13 60. Fax : 01 44 11 13 61. E-mail : [email protected] • Éditeur : Biocoop SA Coop • ISSN : 2417-6559 • Impression : IMAYE GRAPHIC - 96 bd Henri Becquerel - ZI des Touches - BP 52207 - 53022 Laval • Papier 100 % recyclé Ultra Mag Plus Semi gloss • L’imprimerie est certifi ée Imprim’vert et ISO 14001 • Tirage : 434 050 exemplaires • Biocoop cotise à EcoFolio pour le soutien à la collecte et au recyclage des imprimés. Triez vos déchets. Les photos et textes relatifs aux produits cités ne sont pas contractuels. La rédaction décline toute responsabilité concernant les documents, textes et photos non commandés. La reproduction des textes et illustrations est autorisée avec accord écrit de l’éditeur et mention de la source Culturesbio/Biocoop. Les magasins Biocoop respectent la même charte mais sont indépendants  : statuts juridiques différents, autonomie de gestion, d’organisation interne, d’animations ou encore de référencement quant aux produits ou opérations présentés dans Culturesbio.

Chaque n° de Culturesbio est téléchargeable sur biocoop.fr rubrique Culturesbio.

Service Clients :

Créezvotre magasin

BIOVOUS SOUHAITEZ VOUS ENGAGER DANS LA PRATIQUE D’UN COMMERCE RESPONSABLE ? VOUS DÉFENDEZ UNE AGRICULTURE BIOLOGIQUE PAYSANNE ET DE

PROXIMITÉ ? REJOIGNEZ-NOUS.

www.biocoop.fr

4

3

2

MAGASINSNouveaux dans le réseau :La Coumpagnié Torse à Aix-en-Provence (13), Biocoop du Rouet à Marseille (13008), Biocoop Les Châtaignes à Castanet-Tolosan (31) 1 , Biocoop La Teste à Teste-de-Buch (33) 2 ,Biocoop Champollion à Grenoble (38), Biocoop La Cité des congrès à Nantes (44), Biocoop La Graine des dômes à Lempdes (63) 3 , Biocoop Mont Caume à Six-Fours-les-Plages (83), Biocoop Avignon Sud à Montfavet (84), Biocoop Écluse à Bollène (84), Biocoop Itteville (91) 4 .

1

Toutes les adresses des magasins sur biocoop.frrubrique Magasins.

58

rende

z-vou

s Bioc

oop

Directeur de la publication et de la communication : Patrick Marguerie • Rédactrice en chef : Pascale Solana • Collaborateurs : Véronique Bourfe-Rivière, Claudine Colozzi, Tiphaine Kervaon, Valérie Lachaud, Arnaud Pagès, Christophe Polaszek, Sarah Portnoï, Ulrike Skadow • Secrétaire de rédaction : Marie-Pierre Chavel • Publicité : Ingrid Kaiser ([email protected]) • Diffusion : Christine Mullié ([email protected]) • Conception :

• Crédits photos : couverture, p. 9-14 : Samuel Lagarto ; couverture, p. 53 : Bénédicte Govaert ; p. 5, 6-7, 8, 17, 18-19, 22, 23, 26-27, 30-32, 39, 40-42, 44-45, 48, 50, 51, 54-55, 58 : DR ; p. 6-7, 8, 20-22, 24, 26-27, 28, 30-32, 36-37 : iStock/Getty images ; p. 7 : Bruno Chaplot, Marie Etchegoyen, p. 14 : Arnaud Pincemin ; p. 25 : Nicolas Leser ; p. 35 : Carte Nature ; p. 41-45 : Biocoop/MP. Chavel ; p. 47 : Biobleud ; p. 49 : Générations Futures ; p. 50 : Nous voulons des coquelicots ; p. 55 : Philippe Matsas • Siège/Rédaction/Publicité : 12 avenue Raymond-Poincaré, 75116 Paris. Tél. : 01 44 11 13 60. Fax : 01 44 11 13 61. E-mail : [email protected] • Éditeur : Biocoop SA Coop • ISSN : 2417-6559 • Impression : IMAYE GRAPHIC - 96 bd Henri Becquerel - ZI des Touches - BP 52207 - 53022 Laval • Papier 100 % recyclé Ultra Mag Plus Semi gloss • L’imprimerie est certifi ée Imprim’vert et ISO 14001 • Tirage : 434 050 exemplaires • Biocoop cotise à EcoFolio pour le soutien à la collecte et au recyclage des imprimés. Triez vos déchets. Les photos et textes relatifs aux produits cités ne sont pas contractuels. La rédaction décline toute responsabilité concernant les documents, textes et photos non commandés. La reproduction des textes et illustrations est autorisée avec accord écrit de l’éditeur et mention de la source Culturesbio/Biocoop. Les magasins Biocoop respectent la même charte mais sont indépendants  : statuts juridiques différents, autonomie de gestion, d’organisation interne, d’animations ou encore de référencement quant aux produits ou opérations présentés dans Culturesbio.

Chaque n° de Culturesbio est téléchargeable sur biocoop.fr rubrique Culturesbio.

Service Clients :

Créezvotre magasin

BIOVOUS SOUHAITEZ VOUS ENGAGER DANS LA PRATIQUE D’UN COMMERCE RESPONSABLE ? VOUS DÉFENDEZ UNE AGRICULTURE BIOLOGIQUE PAYSANNE ET DE

PROXIMITÉ ? REJOIGNEZ-NOUS.

www.biocoop.fr

4

3

2

MAGASINSNouveaux dans le réseau :La Coumpagnié Torse à Aix-en-Provence (13), Biocoop du Rouet à Marseille (13008), Biocoop Les Châtaignes à Castanet-Tolosan (31) 1 , Biocoop La Teste à Teste-de-Buch (33) 2 ,Biocoop Champollion à Grenoble (38), Biocoop La Cité des congrès à Nantes (44), Biocoop La Graine des dômes à Lempdes (63) 3 , Biocoop Mont Caume à Six-Fours-les-Plages (83), Biocoop Avignon Sud à Montfavet (84), Biocoop Écluse à Bollène (84), Biocoop Itteville (91) 4 .

1

Toutes les adresses des magasins sur biocoop.frrubrique Magasins.

58

rende

z-vou

s Bioc

oop

plus de 15 recettes à l’Okara sur www.soy.fr

Suivez nous-*par rapport à un brownie classique. SOJA ÉQUITABLE

pas de beurre, pas d’œUFs, pas de FARINE,CUISINEZ PLUS LÉGER

AVEC 3 FOIS RIENBROWNIEVEGAN

NUTR

ITIO

N ET

SAN

TE -

RCS

Toul

ouse

720

801

497-

Cré

dits

pho

tos

: A. R

ouss

el -

Sugg

estio

ns d

e pr

ésen

tatio

n.