Dossier de presse de l'exposition d'archéologie 'Bric-à ...musees-franchecomte.com/gallery_files/site_1/820/6615/dp-expo-bri… · Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la

Exposition d’archéologieproposée par

les musées de Lons-le-Saunier

20 mai > 22 octobre 2017Musée des Beaux-Arts

place Philibert-de-Chalon39000 Lons-le-Saunier

Bric-à-brac pour les dieux ? les dépôts d'objets métalliques à l'âge du Bronze

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SOMMAIRE

3 Genèse du projet

4 Concept muséographique

5 Communiqué de presse

6 Press release

7 Label Exposition d’intérêt national

11 Plan de l’exposition

12 Textes des salles

22 Projet La classe, l’œuvre !

23 Catalogue

25 Programme culturel

26 Visuels disponibles pour la presse

28 Partenaires

29 Le Musée d’Archéologie nationale Domaine national de Saint-Germain-en-Laye 31 Informations pratiques

Exposition d’archéologie - 20 mai > 22 octobre 2017 Musées de Lons-le-Saunier

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GENÈSE DU PROJET

La recherche sur les dépôts de l’âge du Bronze connaît un renouveau depuis une trentaine d’années. De nombreux travaux universitaires ont été réalisés dans les universités de Paris I et de Bourgogne, débouchant sur des synthèses régionales. Des ensembles ont également fait l’objet de « Projets Collectifs de Recherche ». De nouvelles méthodes d’ana-lyse, faisant appel à des techniques de pointe (physique-chimie, mathématique) se sont mises en place. Tous ces travaux ont permis un renouvellement complet des connaissances sur ces découvertes singulières, caractéristiques de l’âge du Bronze européen.

Le Jura a livré de nombreux dépôts. Le musée de Lons-le-Saunier, qui conserve les collections d’archéologie issues du département, en détient un certain nombre, entrés dans les collec-tions au XIXe siècle. En 1998, il a acquis la prestigieuse découverte de vaisselle d’Evans, publiée en 2015 et restaurée en 2017. De nombreux dépôts mis au jour dans la région de Salins-les-Bains dans le cadre de prospections systématiques, sont en cours d’acquisition par le musée.

La thématique de cette exposition s’est donc naturellement imposée.

Un comité scientifique rassemblant les spécialistes des dépôts de Bourgogne – Franche- Comté a été constitué afin d'en élaborer le scénario. De nombreux prêts ont été demandés à d'autres musées et institutions pour compléter les collections lédoniennes, en particulier le Musée d'Archéologie Nationale. Des dépôts majeurs sont ainsi rassemblés dans l'exposi-tion. Elle est l'occasion de réunir, pour la première fois depuis le XIXe siècle, des découvertes jurassiennes dispersées entre plusieurs lieux de conservation.

Nous souhaitons au public une belle découverte de l’âge du Bronze et des dépôts qui le caractérisent !

Sylvie Jurietti

Commissaire de l’expositionMusées de Lons-le-Saunier

Comité scientifique : • Maréva Gabillot, Chargée de recherche au CNRS, UMR 6298 ArTeHiS• Estelle Gauthier, Maître de Conférence, Université de Bourgogne – Franche-Comté, UMR 6279 Chrono-environnement• Sylvie Jurietti, Attachée de Conservation du Patrimoine, Musées de Lons-le-Saunier• Claude Mordant, Professeur émérite, Université de Bourgogne, UMR 6298 ArTeHiS,• Jean-François Piningre, Conservateur du Patrimoine honoraire, UMR 6298 ArTeHiSAvec la collaboration de Michel Pernot, Directeur de recherche honoraire au CNRS

llustrations : Atelier Scène de papier, Pierre-Yves VIdelier

Scénographie – Muséographie :l’Art du Trait, JME Gaillard


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CONCEPT MUSEOGRAPHIQUE

Jean-Marc Gaillard, muséographe de l’exposition, L'Art du trait

« Mon rôle de scénographe - muséographe a été de mettre en espace le scénario d’exposition, afin de donner toute sa lisibilité au propos et aux collections présentées. Ce travail est le fruit d'échanges nombreux et riches avec le comité scientifique et le commissaire afin d'imaginer le concept, la ligne graphique, le cheminement du visiteur et les dispositifs les plus appropriés pour chacune des vitrines, sans dénaturer les propos.

J’ai restitué un parcours aéré qui rééquilibre l'impression du visiteur face à la densité des dépôts de l'âge du Bronze et des premières approches autour des formes de spiritualité que nous ne pouvons qu’imaginer. Pour mettre en valeur la panoplie d'un personnage, ou les énormes dépôts d'objets cassés, deux types de vitrines: une qui nous invite à nous pencher en signe de respect sur ce qui nous apparait être une succession de « bric à brac » et d’autres plus précieuses, pour mettre en valeur les exceptionnelles parures portées par ces personnages dessinés par Pierre-Yves Videlier. Leur taille réelle permettra pour chacun, une véritable rencontre avec ces lointains ancêtres. »

Pierre-Yves Videlier, illustrateur de l’exposition, Atelier scène de papier

« Pour l’exposition Bric-à-brac pour les dieux ?, le processus créatif qui a présidé à la réalisation des illustrations est basé sur de multiples échanges avec des spécialistes de l’âge du Bronze et l’observation du mobilier mis au jour. J'ai réalisé des images inédites taille réelle.

Au fil du parcours, les personnages prennent vie : la dame de Blanot grandit sous les yeux du visiteur, parée de ses attributs aux trois âges de sa vie ; les guerriers sont armés ; le dinandier et le bronzier nous offrent une démonstration de leurs savoir-faire. Les scènes de la vie quotidienne et les pratiques cultuelles (banquet, rituel de cachette et geste de dépôt) sont restituées.

Ces évocations doivent permettre à un large public d'appréhender ces découvertes. Elles ont pour ambition de questionner les chercheurs comme les néophytes, et de renouveler les repré-sentations que nous nous faisons de cette période souvent mal connue.»


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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le développement de la métallurgie de l’alliage cuivre-étain à l’âge du Bronze (2 300 – 800 av. J.-C.) prend une importance considérable, induisant des changements profonds de la société.

Malgré la valeur de ces nouveaux objets, certains sont déposés en terre, cassés ou non, sous forme d’amas plus ou moins volumineux et d’apparence inorganisés. Longtemps, on a considéré ces « dépôts » comme de simples stocks de métal mis à l’abri en attendant une refonte.

Leur étude permet aujourd’hui de déceler dans certains dépôts les éléments de la panoplie d’un personnage, associés à une série d’objets identiques ou non. D’autres ne contiennent que des objets de prestige provenant parfois de très loin. Les objets cassés ont été volontairement sacrifiés et leurs lieux de dépôt choisis avec soin.

L’exposition propose d’explorer toutes ces pistes pour tenter de comprendre les gestes qui ont régi ces pratiques. Elle est illustrée par de nombreux dépôts prestigieux de Bourgogne, Franche-Comté et Alsace.

Contacts presse Stéphanie Deprost

[email protected] / 03 84 86 11 73

Chantal Goldstein-lavina [email protected] / 03 84 47 64 30


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PRESS RELEASE

The development of the metal industry of the alloy copper-tin in the Bronze Age (2 300 - 800 BC) takes a considerable importance, leading deep changes of the society.

In spite of the value of these new objects, some are put down in earth, in the form of more or less voluminous heap, broken or not and of appearance unorganized.

For a long time, we considered these «deposits» as simple stocks of metal put under cover while waiting for a revision.

Their study allows today to reveal in certain deposits the elements of the outfit of a character, associated to a series of identical objects or not. others contain only prestigious objects resulting sometimes from a great distance. The broken objects were voluntarily sacrificed and their places of deposit chosen carefully.

The exhibition suggests exploring all these tracks to try to understand the gestures which governed these practices. She is illustrated by numerous prestigious deposits of Bourgogne, Franche-Comté and Alsace.

Publy (Jura). Dépôt de fragments d’une cinquantaine d’objets : parures féminines, outils, etc. 1 350 – 1 250 av. J.-C. Coll. Musées de Lons-le-Saunier Cl. David Vuillermoz / Musées de Lons-le-Saunier

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Paris, le 02 mars 2017

Actions en faveur des musées de France :

28 expositions labellisées « Exposition d’intérêtnational »

Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, a décerné à 28 expositions desmusées de France en région, le label prestigieux d’« Exposition d’intérêt national » pour l’année2017. Créé par le ministère de la Culture et la Communication, le label « Exposition d’intérêt national »met en valeur et soutient des expositions remarquables organisées par des musées de France. Il récompense un propos muséal innovant, une approche thématique inédite, une scénographieet des dispositifs de médiation qui donnent des clés de lecture nouvelles aux publics les plusvariés. Ces « Expositions d’intérêt national » s’inscrivent dans le cadre de la priorité affichée par leministère de la Culture et de la Communication en faveur de la diffusion et de la démocratisationculturelle. Elles mettent en lumière des manifestations diverses et originales qui reflètent larichesse et la variété des collections des 1220 musées de France. Elles participent à la politique ministérielle d’action territoriale et à l’accompagnement par l’Étatdes collectivités porteuses de projets exigeants et innovants. Des subventions exceptionnellessont attribuées aux projets sélectionnés.

ContactMinistère de la Culture et de la CommunicationDélégation à l’information et à la communicationService de presse 01 40 15 83 [email protected]

LABEL EXPOSITION D’INTÉRÊT NATIONAL

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Les 28 Expositions d’intérêt national en 2017

AuvergneRhône-Alpes

AnnecyMusée du ChâteauChine, art en mouvement1er juin – 2 octobre 2017

GrignanChâteauSévigné, épistolière du Grand Siècle25 mai – 22 octobre 2017

LyonMusée des ConfluencesVenenum, un monde empoisonné15 avril 2017 – 7 janvier 2018

ValenceMusée de Valence, art et archéologieJean Le Moal (1909 – 2007) 26 juin 2017 – 7 janvier 2018

Bourgogne Franche-Comté

AutunMusée RolinEve ou la folle tentation23 juin – 15 octobre 2017

DoleMusée des Beaux-ArtsJules Adler (1865-1952). Peindre sous la IIIe République17 octobre 2017 – 11 février 2018

Lons le SaunierMusée d’Archéologie du JuraBric-à-brac pour les Dieux ? Les dépôts d’objets métalliques à l’âge du Bronze19 mai – 22 octobre 2017

Saint-Léger-sous-BeuvrayMusée de Bibracte, Mont Beuvray"Torques et compagnie. Cent ans d’archéologie des Gaulois dans les collections du musée d'Epernay20 mai – 17 novembre 2017

Bretagne RennesMusée des Beaux-ArtsLe fabuleux destin des tableaux de l’abbé DesjardinsPeintures françaises des XVIIe et XVIIIe siècles des églises et musées de Québec14 octobre 2017 – 28 janvier 2018

Centre – Val de Loire OrléansMusée des Beaux-ArtsJean-Baptiste Perronneau (v. 1715 – 1783), portraitiste de génie dans l’Europe des Lumières17 juin – 17 septembre 2017

Grand Est StrasbourgMusées de Strasbourg,Laboratoire d’Europe, Strasbourg, 1880-193023 septembre 2017 – 25 février 2018

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Hauts-de-France BeauvaisMUDO – Musée de l’OiseHeures italiennes, Trésors de la peinture italienne en Picardie27 avril – 17 septembre 2017

CalaisCité de la dentelle et de la modeHubert de Givenchy15 juin – 31 décembre 2017

LillePalais des Beaux-ArtsJean-François Millet rétrospective et Millet USA14 octobre 2018 – 22 janvier 2018

Saint-OmerMusée de l’Hôtel SandelinShakespeare romantique. Füssli, Delacroix, Chassériau24 mai-30 août 2017

Île-de-France Paris – Musée d’art et d’histoire du judaïsmeGolem ! Avatars d’une légende d'argile8 mars – 16 juillet 2017

Normandie Le HavreMusées d’Art et d’Histoire – Abbaye de GravilleÊtre mécène à l’aube de la Renaissance. L’Amiral Malet de Graville21 juin – 18 septembre 2017

RouenRéunion des musées métropolitains, LA SAISON PICASSO

Picasso à Boisgeloup, au musée des Beaux-ArtsLes sculptures céramiques de Pablo Picasso, au musée de la céramiquePicasso/Gonzalez : une amitié de fer, au musée Le Secq des Tournelles"1er avril – 11 septembre 2017

Nouvelle Aquitaine AngoulêmeMusée de la bande dessinéeWill Eisner, génie de la bande dessinée américaine26 janvier – 15 octobre 2017

BordeauxMusée d’AquitaineL'Archéologie à Grande Vitesse. 50 sites fouillés entre Tours et Bordeaux23 juin 2017 – 25 février 2018

BordeauxCAPC musée d’art contemporain de BordeauxBeatriz Gonzalez23 novembre 2017 – 25 février 2018

La RochelleMuséum d’Histoire Naturelle de La RochelleJean-Jacques Audubon, dessins de jeunesse23 décembre 2017 – 25 mars 2018

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Occitanie MontpellierMusée FabreFrancis Bacon et Bruce Nauman : Face à face1er juillet – 5 novembre 2017 PerpignanMusée Hyacinthe RigaudPicasso – Perpignan le cercle de l’intime 1953 – 195524 juin – 5 novembre 2017 ToulouseMusée Saint RaymondRituels grecs, une expérience sensible24 novembre 2017 – 25 mars 2018

Pays-de-la-Loire

NantesMusée d’artsNicolas Régnier (vers 1588 - 1667), La poétique de la séduction1er décembre 2017 – 12 mars 2018 NantesMuseum d’Histoire naturelleEternité, rêve humain et réalités de la science19 mai 2017 – 12 mars 2018

Provence-Alpes-Côte d’Azur

ArlesMusée RéattuJacques Réattu, Arelatensis – Un rêve d’artiste16 septembre 2017 – 16 janvier 2018

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PLAN DE L’EXPOSITION

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F

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D

C

1 Bric-à-brac pour les dieux ?

Espace A : L’âge du Bronze

2 L’âge du Bronze

3 Le monde des morts

4 Nécropole de Damparis, Les Pièces du Milieux (Jura)

5 Damparis, Les Pièces du Milieux, tombe 5 (Jura)

6 La vie quotidienne

7 Les croyances

Espace B : La métallurgie du bronze

8 La métallurgie

Des minerais de cuivre et d’étain pour faire du bronze

9 Circulation du métal

10 Le bronze battu

11 Le bronze moulé

12 L’expérimentation, pour retrouver les gestes du bronzier

Espace C : Les dépôts : premières approches

13 Premières approches

14 Dépôts de fondeurs ?

15 Briod, En Biolay (Jura)

16 Dépôts de marchands ?

17 Dépôts de prestige

18 Saint-Bonnet-en-Champsaur, La Loubière (Hautes-Alpes)

19 Dépôts d’objets en or

20 Dépôts d’armes défensives

Espace D : Les dépôts : approches récentes

21 Nouvelles approches

22 Des personnages symbolisés par des dépôts

23 Blanot, En Pommeraie (Côte-d’Or)

24 Vaudrevanges – Wallerfangen (Allemagne)

25 Mathay, Les Lochières (Doubs)

26 Tordre, plier, casser

27 Pars pro toto des dépôts hétéroclites

Espace E : Les lieux de dépôt

28 Des lieux choisis

29 La région salinoise

30 Les milieux humides

Espace F : Un dépôt de vaisselle

31 Des cérémonies cachées derrière des dépôts de vaisselle

Espace G : Conclusion

32 Un phénomène complexe

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TEXTES DES SALLES

1 - Bric-à-brac pour les dieux ?

Rassembler des objets et les déposer en terre n’est pas une pratique propre à l’âge du Bronze. Elle existe dès le Néolithique, aux environs de 5 000 av. J.-C. et se poursuit bien au-delà. Néanmoins, le phénomène prend une ampleur considérable à cette époque. Au point que ces découvertes constituent un maillon essentiel dans notre compréhension des sociétés de cette période, au même titre que les habitats et les nécropoles.Parmi les « dépôts », les archéologues du XIXe siècle ont rapidement distingué des stocks de métal destinés à la refonte, des biens précieux cachés en période d’insécurité ou des offrandes aux dieux. Les interprétations se sont jusqu’à récemment focalisées sur le recyclage du métal.Les recherches des trois dernières décennies nous offrent de nouvelles lectures et tendent à montrer que ces pratiques singulières sont régies par des démarches complexes, multiples, en lien étroit avec le monde spirituel.

2 - L’âge du Bronze

En France, l’âge du Bronze débute aux environs de 2 300 av. J.-C. et se termine vers 800 av. J.-C, avec l’apparition des premiers objets en fer. Cette période se caractérise par le développement de la métallurgie du bronze qui vient bouleverser le quotidien. Les outils, les armes, les parures, sont désormais fabriqués dans cet alliage de cuivre et d’étain. Au cours de ces quinze siècles, les productions métalliques s’intensifient et se complexifient.La société entière évolue. Les groupes de populations s’adaptent à leur environnement, en particulier aux variations climatiques. La société est très hiérarchisée, comme en témoignent les nécropoles et les différentes formes d’habitat. Les rites funéraires et les pratiques liées aux croyances changent.

3 - Le monde des morts

Les pratiques funéraires évoluent dans le temps et dans l’espace. Dès le Bronze ancien, les défunts sont inhumés sous des tertres (tumuli), en général entourés d’un fossé circulaire. Dès cette période, des incinérations apparaissent dans le Nord de la France. Mais il faudra attendre le courant du Bronze final pour que la crémation des défunts devienne la règle sur l’ensemble du territoire.Les nécropoles sont de précieux témoins des sociétés anciennes. L’étude des ossements permet de déterminer le sexe, l’âge au décès, les conditions de vie. Les objets qui accom-pagnent le défunt inhumé ou incinéré, leur qualité, leur provenance parfois lointaine, nous livrent des indications sur sa place dans la société.


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4 - Nécropole de Damparis, Les Pièces du Milieux (Jura)

La nécropole de Damparis est une découverte remarquable dans le domaine jurassien et le bassin supérieur de la Saône où les sites funéraires sont rares. Elle a livré treize inhumations et trois incinérations du début du Bronze final (1 350 – 1 250 av. J.-C.). Les défunts inhumés reposent dans des coffres en bois tandis que les cendres des défunts incinérés sont placées soit dans un contenant organique (non conservé), soit dans un vase cinéraire. Des objets les accompagnent : céramiques, bracelets, épingles, couteau, poignard et ceintures en bronze. Deux sépultures féminines se singularisent par la richesse des dépôts, signe d’un statut social particulier.

5 - Damparis, Les Pièces du Milieux, tombe n°5 (Jura) [env. 1 300 av. J.-C.]

La nécropole a livré une inhumation féminine exceptionnelle. La défunte porte une jambière à spirales à chaque jambe. Sa ceinture, sans doute en textile mais non conservée, est ornée de plus de 230 boutons et d’une agrafe de fermeture en bronze. Elle ne la porte pas autour de la taille mais elle semble avoir été déposée sur son bras droit. Elle est aussi parée de 2 colliers et 2 bracelets composés d’environ 240 grains en ambre. Des spirales en or servent peut-être d’intercalaires entre ces perles.

6 - La vie quotidienne

On distingue cinq formes principales d’habitats : la ferme isolée, le hameau, le village organisé, les sites de hauteur installés sur des reliefs naturels et protégés de remparts et les grottes. Les bâtiments sont généralement construits sur poteaux de bois, avec des murs en torchis.A l’âge du Bronze, la vie quotidienne est encore largement basée sur l’agriculture, comme le montrent les traces de parcellaires (organisation des espaces cultivés), les installations dans les fermes (enclos à bestiaux, greniers à céréales, silos, etc.) et les vestiges mis au jour (meules, céréales, outils, etc.). Néanmoins, la densité de ces habitats liée à la topographie et en parti-culier à la proximité des voies terrestres et fluviales, indique que les échanges sont essentiels.La production agricole et les échanges sont contrôlés par des élites, occupant sans doute certains des habitats fortifiés de hauteur.

Les Planches-près-Arbois, grotte des Planches (Jura) [1 000 – 900 av. J.-C.] La grotte est occupée de manière temporaire à de multiples reprises durant l’âge du Bronze. Elle sert alors de refuge à des groupes vivant habituellement dans la vallée, sans doute durant des épisodes d’insécurité. Les vestiges de leurs installations au bord d’une rivière souterraine ont été mis au jour : enclos à bestiaux, greniers à céréales, etc.

7 - Les croyances

Sans texte, il est difficile pour le chercheur d’aborder le monde spirituel. De grands monuments rectangulaires entourés d’un fossé, installés au cœur de nécropoles, sont parfois interprétés comme des sanctuaires, en raison des éléments mis au jour dans les fossés : dépôts de céramiques de qualité par exemple. L’occupation de certaines grottes


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correspond parfois à des activités cultuelles plutôt que domestiques.Les décors gravés sur les roches dans des lieux manifestement sacrés ou ceux visibles sur les objets, font apparaître des thèmes récurrents qui évoquent la mythologie. L’association d’oiseaux aquatiques et d’une forme circulaire évoque par exemple la course du soleil, posé sur une barque tirée par les oiseaux. On retrouve ce motif sur de petits objets mais aussi sur des pièces de vaisselle ou les cuirasses en bronze.Enfin, certains dépôts d’objets métalliques semblent eux aussi relever de la sphère religieuse.

8 - La métallurgie

Les premiers objets en or et en cuivre ont été découverts au bord de la mer Noire, dans la nécropole de Varna (Bulgarie), qui date du milieu du Ve millénaire avant notre ère. Cette nouvelle technologie va progressivement apparaître dans toute l’Europe. En France, les premières productions en cuivre et en or datent du milieu du IIIe millénaire. Ces métaux nécessitent de monter à des températures élevées pour être fondus (plus de 1 000°C). L’ajout d’étain au cuivre va permettre de diminuer la température de fusion et d’obtenir un métal aux qualités mécaniques et esthétiques différentes : le bronze. En France, il faut encore attendre les environs de 1 700 av. J.-C. pour maîtriser cet alliage à la couleur dorée.

8 bis - Des minerais de cuivre et d’étain pour faire du bronze

Les minerais de cuivre et d’étain, servant à la fabrication du bronze, sont souvent localisés au niveau des massifs de roches magmatiques et métamorphiques. C’est également le cas pour les sites archéologiques sur lesquels ont été découvertes des traces d’activité minière (gale-ries, outils de mineur) datées de l’âge du Bronze. Ces exploitations sont difficiles à détecter : elles sont encore peu nombreuses aujourd’hui et les recherches actuelles montrent que de nouveaux points pourraient s’ajouter, par exemple dans les Vosges, le Morvan, les Monts du Lyonnais et le Massif central. En revanche, certaines régions potentiellement riches, comme le Massif armoricain, semblent ne pas avoir fait l’objet d’extraction. A l’heure actuelle, on ne connaît pas en France de gros complexe de réduction du minerai comme en Autriche par exemple. Cela implique que le métal circule sous forme de lingots.

9 - Circulation du métal

La matière première brute circule sur de longues distances, parfois à l’échelle de l’Europe entière, sous forme de lingots. Certains ont la forme de haches ; ils semblent être diffusés le long de l’axe rhodanien. D’autres sont des lingots-barres en « anses de panier » et pourraient provenir des Alpes autrichiennes. Les lingots en forme de losanges perforés proviennent de régions italiques. Mais les plus communs ont la forme de disques plano-convexes dont l’origine pourrait être les Alpes orientales. Ces différents types semblent donc avoir une origine géographique propre.


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10 - Le bronze battu

Il est également possible de fabriquer des objets à partir d’une ébauche obtenue par fonderie, que l’artisan va battre au marteau pour lui donner sa forme définitive. Le métal durcit durant le travail de martelage et, sans précaution, le risque de rupture est important. Cependant, si l’alliage est recuit – c’est-à-dire porté pendant un temps court à haute température – il s’adoucit et récupère sa capacité de déformation. Il est donc possible d’enchaîner des passes de frappe alternées de recuits pour obtenir des tôles minces et des fils fins. C’est de cette manière que sont fabriqués les récipients, les casques, les cuirasses, etc.

11 - Le bronze moulé

Le métal, ou l’alliage, chauffé autour de 1 000°C, peut être versé à l’état liquide dans un moule dont il conserve la forme en se solidifiant. L’utilisation de moules permanents (en pierre ou en bronze) en plusieurs valves facilite le démoulage et permet la réalisation d’objets « en série ».Un moule en terre peut aussi être fabriqué autour d’un modèle en cire, c’est le procédé appelé à la cire perdue. Dans ce cas, le chauffage du moule fait fondre et brûler la cire qui est remplacée par le bronze lors de la coulée. Après refroidissement, le moule est nécessairement brisé. L’objet produit est unique, mais le type peut à nouveau être reproduit en cire pour recommencer le procédé.

12 - L’expérimentation, pour retrouver les gestes du bronzier

Durant l’année scolaire 2016-2017, les élèves de 6e Patrimoine du collège Sainte-Marie de Lons-le-Saunier ont travaillé sur la thématique de l’exposition. C’est dans ce cadre qu’ils ont assisté à une expérimentation de fabrication d’objets en bronze coulé, réalisée par Mathieu et Damien de l’association Jura Médiéval.Le four est constitué d’une simple cuvette creusée dans le sol. Un aménagement de pierres en périphérie permet de maintenir en place les tuyères qui, reliées aux soufflets en bois et cuir, alimenteront le feu en oxygène pour obtenir de très hautes températures.Le four est chargé en charbon de bois et mis en chauffe plusieurs heures avant la coulée, car il doit atteindre plus de 1 000°C. Le creuset, qui contient le métal à fondre, est installé au cœur du four.Les moules sont également mis en chauffe en surface afin d’éviter qu’ils ne cassent sous l’effet d’un choc thermique au moment de la coulée. Le métal en fusion est rapidement coulé dans les moules.Après refroidissement, les moules bivalves sont ouverts, les moules en terre cuite réalisés pour la technique de la cire perdue sont cassés.Les objets sont ensuite débarrassés des ébarbures et polis. Des décors fins peuvent également être réalisés, par exemple par ciselure.

13 - Premières approches

Dès le XIXe siècle, les dépôts sont perçus par les archéologues comme un phénomène caractéristique de l’âge du Bronze. Mais leur interprétation fait rapidement débat, en particulier selon qu’on pense qu’ils sont temporaires ou définitifs.


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C’est la composition des ensembles qui guide alors les chercheurs. Ils distinguent plusieurs catégories :

- les « fonderies » : dépôts de métal destinés à la refonte ;- les « cachettes » : ensembles d’objets fabriqués interprétés comme des stocks de marchands ;- les « trésors » : dépôts d’objets entiers prestigieux, dont ils pensent pour certains qu’il pourrait s’agir d’offrandes.

Le recyclage du métal est néanmoins l’idée qui prédomine à l’époque.

14 - dépôts de fondeurs ?

Larnaud, Les Genettes (Jura) [1 100 - 900 av. J.-C.]Le dépôt de Larnaud a été découvert en 1865, lors de travaux agricoles, dans un vallon proche de plusieurs sources. Les récits de l’époque décrivent des « objets entassés et empilés dans un espace d’1 m2 ». Environ 1 500 objets, la plupart sous forme de fragments, ont été recensés, pour un poids total de 66,5 kg. Toutes les catégories sont représentées (armes, pièces de harnachement, parures, outils, lingots, etc.). Ce dépôt est l’archétype du « bric-à-brac », interprété dès sa découverte comme une « cachette de fondeur ».En raison de la variété et de la quantité des objets, il constitue alors une source extraordinaire pour aborder les productions de l’âge du Bronze. Au point que Gabriel et Adrien de Mortillet attribuent, en 1881, le nom de Larnaudien à la seconde partie de leur chronologie de l’âge du Bronze. Cette appellation est aujourd’hui abandonnée.Après une longue étude récemment achevée, on pense plutôt que le dépôt de Larnaud serait le fruit d’actes ritualisés pendant lesquels les objets ont été soigneusement choisis avant d’être déposés et enfouis définitivement.

15 - Briod, En Biolay (Jura) [900 – 800 av. J.-C.]

Le dépôt a été découvert fortuitement en 1892. Il est composé de quelques fragments d’objets et d’une série de 256 faucilles, dont certaines sont « brutes de coulée ». A l’époque, Zéphirin Robert, conservateur du musée de Lons-le-Saunier, ne pressent pas l’intérêt de conserver ce type de découverte dans son intégralité. Il inscrit 25 faucilles à l’inventaire du musée et vend le reste à un antiquaire. La collection est aujourd’hui dispersée dans de nombreux musées français et collections privées, qui ont alors acheté quelques faucilles afin d’avoir des exemples des différents types. Une partie est malheureusement perdue.Néanmoins, grâce aux publications de Zéphirin Robert en 1892 et de Léon Coutil en 1913, nous connaissons la composition du dépôt et il est possible d’en proposer une nouvelle inter-prétation.

16 - Dépôts de marchands ?

Certains dépôts sont exclusivement composés d’objets identiques : bracelets, épingles, pointes de lances, haches…, qui peuvent être neufs (parfois même bruts de coulée), peu utilisés ou au contraire « en fin de vie ». Les archéologues ont longtemps considéré que ces « cachettes » étaient des stocks de marchands, mis à l’abri avant leur finition et leur vente.Les dépôts de haches de type normand en sont les exemples les plus caractéristiques.


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Ils symbolisaient la très large diffusion de productions standardisées dont l’origine était identifiée en Normandie. Mais les études récentes, basées sur la corrélation de données morphologiques et d’analyses physico-chimiques, tendent à montrer qu’il ne s’agit pas d’une production uniquement normande, mais plus diversifiée, avec probablement des copies locales. Ce phénomène témoigne de la capacité à imposer un modèle de hache de la Manche aux Alpes et là encore, du caractère minutieusement sélectionné des objets mis en dépôt.

17 - dépôts de prestige

Certains dépôts se distinguent par la nature exceptionnelle des objets enfouis : parures particulièrement riches, cuirasses en tôle de bronze, casques, éléments de vaisselle en bronze ou même en or, etc. Des séries de cuirasses ont ainsi été découvertes à Marmesse (Haute-Marne) et à Fillinges (Savoie). Les Alpes du sud ont livré plusieurs ensembles de parures féminines très riches. Enfin, il existe de très rares dépôts d’objets en or.Cette présence d’objets hors du commun ne correspond ni au dépôt de fondeur, ni à celui de marchand. Les archéologues ont très vite perçu dans ces ensembles, des pratiques d’ordre religieux comme des offrandes, voire des sacrifices de biens précieux aux puissances naturelles.

18 - Saint-Bonnet-en-Champsaur, La Loubière (Hautes-Alpes) [950 – 850 av. J.-C.]

L’ensemble compte 148 objets, pour un poids total de 2,68 kg, comprenant exclusivement des éléments de parure. La pièce la plus ouvragée correspond à une ceinture (tablier ?) articulée et ornée de pendeloques tandis que de nombreuses appliques circulaires de différentes tailles devaient décorer un vêtement ou un accessoire vestimentaire. La parure du cou est pour sa part représentée par deux ensembles de 5 torques de diamètres décroissants, qui devaient être portés en série. Un bracelet, deux boucles (de cheveux ?), ainsi que des anneaux, pendeloques et une épingle, complètent cette parure.Il s’agit donc des éléments d’un costume féminin, peut-être porté pour des cérémonies.

19 - Dépôts d’objets en or

On trouve aussi des dépôts exclusivement composés d’objets en or. Il peut s’agir de petits récipients en tôle et/ou d’éléments de parure : torques, bracelets, anneaux. Certains ensembles sont très spectaculaires comme le dépôt de Guînes (Pas-de-Calais), qui comprend une triple torsade (ceinture ?) pesant plus de 2,5 kg ! Ces objets témoignent de la maîtrise technique des orfèvres de l’âge du Bronze.On imagine que ces dépôts constituent des offrandes à des divinités.

Villeneuve-Saint-Vistre, Champ des Grès (Marne) [1 600 – 1 300 av. J.-C.] Cet ensemble a été découvert en 1910 sous un énorme bloc de 2 m3. Il comporte deux petits gobelets en or, deux bracelets ouverts, seize fils doubles ainsi que trois bagues, dont une a aujourd’hui disparu. L’ensemble était peut-être contenu dans un récipient en céramique, dont on a retrouvé quelques tessons. L’association de bijoux et de vaisselle d’apparat en or est relativement rare en France.


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Heidolsheim (Bas-Rhin) [2 300 – 1 650 av. J.-C.]Découvert lors de la plantation d’une houblonnière, ce dépôt comportait un bracelet et dix spirales en or.

20 - Dépôts d’armes défensives

Véria (Jura) [900 – 800 av. J.-C.]La découverte a eu lieu en 1860. Deux cuirasses ont été mises au jour dans la vase, au fond d’un ruisseau à Véria ou Graye-et-Charnay, deux communes limitrophes. Elles ont été immédiatement vendues et on perd leur trace jusqu’à une ré-identification récente dans les collections des musées du Louvre (sous l’appellation « cuirasse de Naples ») et de l’Armée (cuirasse dite « de Grenoble »). Bernières-d’Ailly (Calvados) [900 - 750 av. J.-C.]En 1832, 9 casques sont mis au jour à Bernières-d’Ailly, associés à une hache, 2 pointes de lance et 2 bracelets aujourd’hui disparus. Les casques étaient emboîtés par groupes de trois et disposés en triangle. Ces objets sont à rapprocher d’exemplaires découverts en Europe centrale et en Italie.

21 - Nouvelles approches

Depuis une trentaine d’années, la recherche sur les dépôts de l’âge du Bronze s’est inten-sifiée et totalement renouvelée. Des travaux universitaires et des « Projets collec-tifs de recherche » sont régulièrement consacrés à différents aspects de cette question, permettant d’enrichir considérablement nos connaissances. Les découvertes anciennes sont systématiquement étudiées avec de nouvelles approches. Les découvertes récentes donnent lieu à de véritables fouilles.Il ne s’agit plus seulement de s’intéresser à la nature des objets présents, mais de mettre en évidence des récurrences dans les assemblages et tenter d’en définir les règles. Les méthodes d’analyses physico-chimiques abordent les questions de la provenance des alliages, des techniques de fabrication, etc. La prise en compte des lieux de déposition donne également de nouvelles clés de compréhension du phénomène.

22 - Des personnages symbolisés par des dépôts

Certains dépôts semblent symboliser un personnage masculin ou féminin. Il s’agit toujours d’ensembles prestigieux par la qualité et le nombre d’éléments composant ces équipements qui peuvent être entiers (mais parfois brisés) ou représentés seulement par un fragment. Une série d’objets manufacturés (faucilles, pointes de lances, bracelets, etc.) les accompagne fréquemment. Les dépôts masculins de Briod (Jura), Vénarey (Côte-d’Or) et Vaudrevanges (Sarre, Allemagne) et féminins de Blanot (Côte-d’Or) et Mathay (Doubs) entrent dans cette catégorie.


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23 - Blanot, En Pommeraie (Côte-d’Or) [1 050 – 950 av. J.-C.]

L’ensemble a été découvert fortuitement en 1984. Les objets étaient organisés en lots comprenant des éléments de vaisselle et des parures féminines.Parmi elles, on distingue des pièces similaires mais de tailles différentes. Cet ensemble consti-tuerait la panoplie d’une femme à différentes étapes de sa vie. Petite, elle porte un collier de perles de bronze et des jambières à spirales. Jeune femme, elle est parée d’un collier de perles d’or, d’un bracelet, d’un petit gilet de cuir décoré de cabochons de bronze et de jambières à spirales. A un autre stade de sa vie, on lui attribue les mêmes éléments (seuls la taille et les décors du collier et des jambières varient) et un ensemble de fioles (à parfum ?). A quelle occasion l’ensemble a-t-il été enfoui ? Décès ou autre événement majeur ? Nous n’avons malheureusement aucun moyen de le savoir.

24 - Vaudrevanges – Wallerfangen (Allemagne) [900 – 800 av. J.-C.]

Parmi les objets qui composent ce dépôt, on distingue une épée, brisée accidentellement lors de la découverte. D’autres éléments sont interprétés comme des pièces de harnachement de deux chevaux : mors, tintinabulum, pendeloques, phalères, etc. Enfin, une série de 14 bracelets complète l’ensemble.

25 – Mathay, Les Lochières (Doubs) [1 100 – 1 000 av. J.-C.]

Cet ensemble comprend plus de 2 500 éléments, rangés dans un vase en céramique et composant des parures entières disposées par lots : des plaques et des ornements sphériques en tôles de bronze décorées au repoussé et garnies de minces feuilles d’or, une ceinture à éléments articulés, plusieurs colliers composés de plus de mille grains de pâte de verre, une centaine de perles en feuille d’or, en ambre et en bronze, un millier d’anneaux reliés en chape-let, des appliques et des pendeloques diverses, 12 paires de bracelets et 5 paires d’anneaux de cheville. Des anneaux en fibres végétales garnis de lamelles de bronze sont également attestés. Enfin, quelques objets plus insolites sont considérés comme des amulettes.Cet assemblage d’une richesse exceptionnelle peut être interprété comme la parure et les ornements du costume d’un personnage féminin de haut rang.

26 - Tordre, plier, casser

Les expérimentations ont montré qu’un objet massif en bronze, particulièrement résistant, ne peut se briser lors d’une utilisation normale. En revanche, chauffé à une température précise qui correspond au « rouge amarante », il devient aisé de le casser d’un coup franc. Il en est de même pour les objets pliés ou tordus. Les bronzes sont donc abîmés de manière intentionnelle, par des artisans spécialisés maîtrisant parfaitement les aspects techniques de cette procédure.En outre, les fragments présents dans les dépôts n’appartiennent que très rarement à un même objet. Ils ne sauraient donc provenir de la collecte des rebuts en vue du recyclage du métal. Au contraire, le choix d’un morceau de chacun pourrait plutôt permettre de symboli-ser sa présence dans le dépôt comme une pars pro toto (la partie pour le tout), tout en limitant la quantité de bronze « sacrifiée ».


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27 - Pars pro toto des dépôts hétéroclites

Certains assemblages réunissent des objets fragmentés de toute nature et des lingots entiers ou fragmentés. La quantité de métal peut atteindre plusieurs dizaines de kilos. Ces dépôts posent encore des problèmes d’interprétation.Ils incitent cependant à ne pas négliger une notion essentielle dans la compréhension du phénomène : la pars pro toto, « part pour le tout ». En effet, au-delà des fragments enfouis, il faut prendre en compte dans leur intégralité les objets qui ont été sacrifiés pour la réalisa-tion de ces pratiques. Les quantités de métal concernées n’en sont que plus impressionnantes, même si l’on imagine que les parties non déposées ont été recyclées ou placées dans d’autres dépôts non reconnus…

Biederthal, Thannwald (Haut-Rhin) [1 400 – 1 300 av. J.-C.]Deux dépôts ont été découverts, à 100 m l’un de l’autre, dans un secteur de sources. Ils contiennent essentiellement des lingots entiers ou cassés, représentant plus de 85 % de la totalité des objets trouvés. Le reste comprend des objets manufacturés, le plus souvent brisés et incomplets, en particulier des faucilles. Des traces d’emmanche-ment, de réaffûtage et d’usure sont visibles. Ces dépôts, par la masse de métal qu’ils représentent, témoignent de la forte consommation de bronze dans ces régions bien placées pour les échanges est-ouest, entre le sud de l’Allemagne et la vallée de la Saône, le Bassin parisien.

28 - Des lieux choisis

L’analyse des lieux de dépôt peut être réalisée à deux niveaux.A l’échelle d’une région, la localisation des découvertes laisse apparaître une préférence pour les axes de circulation terrestres et fluviaux qui jalonnent le territoire. En cela, les dépôts témoignent du dynamisme des échanges, en particulier du métal, y compris dans des zones éloignées des sites de production.Les lieux précis sont ensuite manifestement choisis en fonction de critères topographiques : zones humides, points remarquables du paysage. A de rares exceptions près, ils se trouvent dans des endroits isolés, à distance des habitats et des nécropoles.Ces constatations vont donc à l’encontre des premières approches qui voyaient dans ces découvertes des stocks de métal enfouis temporairement en attendant des jours meilleurs. Du reste, le nombre de dépôts qui n’auraient finalement pas pu êtrerécupérés serait imposant.

29 - La région salinoise

La région de Salins-les-Bains (Jura) a fait l’objet de recherches systématiques autour de l’habitat du Camp du Château. Une trentaine de dépôts ont ainsi été mis au jour, le long des falaises entourant le site, dans ce paysage particulier du Revermont. Les objets sont enfouis à faible profondeur, voire insérés dans les anfractuosités de la roche affleurant. L’analyse spatiale suggère une sorte de marquage symbolique du territoire contrôlé depuis l’habitat principal du Camp du Château.


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30 - Les milieux humides

Ce sont également des lieux de dépôt privilégiés. On distingue deux cas de figure. Les dépôts en zone humide concernent les marécages, sources ou cours d’eau. Les dragages modernes dans les rivières sont l’occasion de découvertes importantes, par exemple dans la Saône ou le Doubs. Certaines d’entre elles se placent sur d’anciens gués et peuvent donc revêtir une signi-fication particulière, liée à ces traversées périlleuses. Il s’agit alors d’accumulations d’offrandes d’objets réalisées régulièrement pour garder la vie sauve et/ou honorer la divinité du fleuve. Il arrive que l’on découvre sous l’eau de véritables dépôts. Enfouis en bordure de rivière, ils ont glissé au fond de l’eau avec l’érosion des berges.

31 - Des cérémonies cachées derrière des dépôts de vaisselle

Evans, En Carcailles (Jura) [1 050 – 950 av. J.-C.]Le dépôt a été découvert lors de terrassements sur le plateau dominant la vallée du Doubs. Il se compose de 49 récipients en tôle de bronze : un chaudron, un vase de stockage, des passoires, des puisoirs en forme de petit chaudron à une seule poignée, des fioles, des coupes et des tasses. Les coupes et les fioles ont été fabriquées localement. Le chaudron et la grande passoire sont à rapprocher de pièces similaires de la région des Carpates. Les tasses trouvent leurs comparaisons en Bohême et en Moravie. Ces récipients étaient empilés en plusieurs lots. Cette découverte est exceptionnelle en raison du nombre de pièces, des différentes provenances et de la rareté des dépôts de vaisselle de l’âge du Bronze en France.

Des analyses biochimiques réalisées sur certains récipients ont révélé la présence de vin rouge, de vin blanc, de produits laitiers et de végétaux. Ces résultats bouleversent nos connais-sances, car il était jusqu’alors admis que le vin apparaît dans nos régions plus tardivement. Ces produits étaient-ils mélangés ou s’agit-il de traces d’usages successifs ? Les récipients ont permis la fabrication, le service et la consommation de la boisson. Ce service était probablement utilisé lors de cérémonies présidées par un personnage féminin ou masculin appartenant à l’élite.

32 - Un phénomène complexe

Sans les dépôts, nous saurions peu de choses sur les productions métalliques à l’âge du Bronze. On trouve très peu d’objets dans les habitats. La gamme des objets déposés dans les sépul-tures est beaucoup moins étendue que celle des dépôts. Le chercheur doit néanmoins garder à l’esprit dans ses analyses que celles-ci sont basées sur une sélection volontaire d’objets soustraits au cycle normal de l’utilisation du métal et que les dépôts ne constituent donc pas une source documentaire représentative. Ils restent cependant essentiels pour appréhender la production du bronze et son usage dans les sociétés de l’âge du Bronze.La pratique des dépôts nous paraît aujourd’hui étrangère et nous peinons à en comprendre les motivations. A cette époque, elle était pourtant répandue dans toute l’Europe. Les recherches récentes ont démontré que les interprétations utilitaristes (recyclage, circulation du métal) ne peuvent expliquer l’intégralité de ce phénomène. Il faut voir dans ces assemblages les vestiges de pratiques symboliques, en lien avec les statuts des puissants et les croyances de ce temps.


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PROJET LA CLASSE, L’ŒUVRE !

Un projet de médiation numérique a été mené avec les élèves de la classe de 6e Patrimoine du collège Sainte-Marie de Lons-le-Saunier dans le cadre du projet La classe, l’œuvre !

La classe, l’œuvre ! est un dispositif conjoint du ministère de la Culture et de la Communication et du ministère de l’Education nationale. Il consiste pour une classe à travailler au cours de l’année scolaire sur une ou plusieurs œuvres d’un musée, de manière à permettre aux élèves de devenir médiateurs de cette ou de ces œuvres lors de la Nuit des musées.

C’est dans ce cadre que, tout au long de l’année scolaire 2016-2017, la classe de 6e Patrimoine a travaillé sur l’exposition Bric-à-brac pour les dieux ? les dépôts d’objets métalliques à l’âge du Bronze présentée au musée de Lons-le-Saunier du 20 mai au 22 octobre 2017.

Ils ont découvert le projet d’exposition temporaire par des présentations en classe (âge du Bronze, scénario de l’exposition), la visite des réserves du musée, la mise en contact avec les collections et une démonstration de coulée de bronze.Ils ont ainsi pu s’approprier les textes de l’exposition et concevoir un livret de visite à destination du jeune public. Ce livret a été finalisé sous forme d’un jeu sur tablette numérique, en partenariat avec l’Atelier Canopé 39 - Lons-le-Saunier.

La restitution de ce travail par les élèves eux-mêmes aura lieu lors de la Nuit des musées, le samedi 20 mai 2017, au musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier.

Ce livret-jeu numérique est mis à disposition du jeune public gratuitement durant toute la durée de l’exposition grâce au prêt de tablettes tactiles par l’Atelier Canopé 39 - Lons-le-Saunier.


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CATALOGUE

L’exposition est accompagnée d’un ouvrage destiné à un large public :JURIETTI Sylvie (dir.), Bric-à-brac pour les dieux ? Les dépôts d’objets métalliques à l’âge du Bronze, Musées de Lons-le-Saunier, 2017, 132 pages.

Une quinzaine de spécialistes présentent l’âge du Bronze et l’état des connaissances concernant la pratique des dépôts. Les ensembles les plus significatifs sont présentés sous forme d’encarts, au gré des différents textes de synthèse. L’ouvrage est très largement illustré.

Sommaire :

Chapitre 1 : L’âge du Bronze L’âge du Bronze en France, Claude Mordant, Jean-François Piningre Encart : La nécropole de Damparis (Jura), Dominique Baudais Encart : fabrication des objets en bronze, Michel Pernot Encart : le dépôt de Loyettes (Ain), Maréva Gabillot Encart : Le dépôt de Génelard (Saône-et-Loire), Jean-Paul TheVenot Encart : la fabrication des objets en or, Barbara Ambruster

Chapitre 2 : Les dépôts De haches de jade pour les dieux au Néolithique, Pierre Pétrequin Qu’est-ce qu’un dépôt à l’âge du Bronze, Maréva Gabillot Histoire de la recherche sur les dépôts, Sylvie Jurietti Encart : Le dépôt de Larnaud, Rolande Simon Encart : Le dépôt de Briod, Estelle Gauthier

Chapitre 3 : Composition des dépôts : le cas de la France orientale Les différents types de dépôts : étude des assemblages, Estelle Gauthier Encart : Le dépôt de Mathay (Doubs), Jean-François Piningre Encart : le dépôt de Blanot (Côte-d’Or), Jean-Paul TheVenot Encart : le dépôt de Vaudrevanges (Allemagne), Claude Mordant Encart : Le dépôt de Biederthal (Haut-Rhin), Jean-François Piningre Encart : le dépôt de la Loubières (Hautes-Alpes), Thibaut Lachenal Encart : le dépôt de Véria (Jura), Sylvie Jurietti Encart : Les dépôts de vaisselle, Jean-François Piningre Les dépôts d’objets en série, Maréva Gabillot Encart : le dépôt de Lons-le-Saunier (Jura), Maréva Gabillot


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La fragmentation, Maréva Gabillot Les objets de provenance lointaine, Jean-François Piningre Encart : le dépôt d’Evans (Jura), Jean-François Piningre Nouvelles approches de l’origine des productions de bronze, Maréva Gabillot Encart : Le dépôt de Sermizelles (Yonne), Maréva Gabillot

Chapitre 4 : Choix des lieux de dépôt : le cas de la France orientale Lieux et modes de dépôt, Estelle Gauthier Encart : Les découvertes de la Saône, Louis Bonnamour Répartition à l’échelle locale : le cas de la région salinoise, Estelle Gauthier Encart : Le dépôt de Saizenay (Jura), Jean-François Piningre Répartition à l’échelle régionale : Bourgogne – Franche-Comté, Estelle Gauthier La production d’objets métallique et son contrôle, Claude Mordant, Jean-François Piningre Evolution du phénomène des dépôts au cours du temps, Jean-François Piningre Dépôts et religion, Stefan Wirth Encart : le dépôt de Nebra, Sylvie Jurietti

Conclusion : Une pratique multiforme, Sylvie Jurietti

La revue Archeologia publie un article consacré à l’exposition dans son numéro de mai 2017.JURIETTI Sylvie, PININGRE Jean-François. Bric-à-brac pour les dieux ? : les objets métalliques à l’âge du Bronze. Archéologia (n°554). 05-2017 p.26-33.


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PROGRAMME CULTUREL

Journées nationales de l’ArchéologieJeudi 15 juin et Vendredi 16 juin : Public scolaire, sur réservation

- Visite de l’exposition- Découverte de la céramique et du mobilier métallique à l’âge du Bronze (en partenariat avec l’INRAP)- Animation « Fabriquons tous ensemble une ceinture comme à l’âge du Bronze ! » (en partenariat avec le Centre Jurassien du Patrimoine)

Samedi 17 juin -14h/18h : Démonstration de fabrication d’objets en bronze

Dimanche 18 juin -15 h : Visite guidée

Dimanche 2 juillet -16h30 : Visite guidée autour du dépôt de Larnaud

Dimanche 20 août -15h : Visite guidée

Dimanche 3 septembre -16h30 : Visite guidée

Journées du PatrimoineDimanche 17 septembre 10h00 : sur réservation Visite guidée autour des personnages symbolisés.

14h00 :Balade au Camp du Château. Rendez-vous à Pretin

Dimanche 1er octobre – 16h30 :Visite guidée autour du dépôt d’Evans

Samedi 14 octobre – 14h30 :Café bla-bla avec les membres du Comité scientifique

Renseignements et réservation : Tél. 03 84 86 11 73 — [email protected]

C JPentreatrimoine

duurassien


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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

Affiche de l'exposition.© David Vuillermoz / Musées de Lons-le-Saunier

Un homme dépose des cuirasses dans le lit d’une rivière à Véria (Jura).

Ill. Pierre-Yves Videlier — Atelier Scène de papier

Un bronzier coule le métal en fusion dans un moule.


Restitution de l’équipement masculinet du harnachement de Vaudrevanges.

(Sarre, Allemagne) 900 – 800 av. J.-C.Coll. Musée d’Archéologie nationale, Saint-Germain-en-Laye.


Salins-les-Bains, dépôt de Bois Bovard 1 (Jura).Epingles volontairement pliées.1 350 – 1 300 av. J.-C.Coll. Musées de Lons-le-Saunier(dépôt de la commune de Salins-les-Bains)Cl. David Vuillermoz / Musées de Lons-le-Saunier

Saizenay (Jura).Dépôt de fragments de haches,fragment de faucille et fragments de lingots.1 400 – 1 300 av. J.-C.Coll. Musées de Lons-le-Saunier (dépôt propriétaire privé)Cl. David Vuillermoz / Musées de Lons-le-Saunier


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Un homme dépose une hache dans une fissure d’une falaise faisant face à l’habitat du Camp

du Château à Salins-les-Bains (Jura).Ill. Pierre-Yves Videlier — Atelier Scène de papier

Restitution de la Dame de Blanotd’après la panoplie de petite fille.

Dépôt de Blanot (Côte-d’Or)1 050 – 950 av. J.-C.


Evans, En Carcailles (Jura).Dépôt d’une cinquantaine de pièces de vaisselle.1 050 – 950 av. J.-C.Coll. Musées de Lons-le-SaunierCl. David Vuillermoz / Musées de Lons-le-Saunier

Publy (Jura).Dépôt de fragments d’une cinquantained’objets : parures féminines, outils, etc.1 350 – 1 250 av. J.-C.Coll. Musées de Lons-le-SaunierCl. David Vuillermoz / Musées de Lons-le-Saunier

Biederthal, Thannwald (Haut-Rhin).1 400 – 1 300 av. J.-C.Musée Unterlinden, Colmar (dépôt de la DRAC Grand Est)Cl. David Vuillermoz / Musées de Lons-le-Saunier


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PARTENAIRES

Cette exposition n’aurait pu avoir lieu sans les prêts exceptionnels consentis par :

• Musées, Angers (Maine-et-Loire)

• Commune d’Aresches (Jura)

• Musée des Beaux-Arts & Archéologie, Besançon (Doubs)

• Musées, Bourges (Cher)

• Commune de Bracon (Jura)

• Musée Denon, Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)

• Musée des Beaux-Arts & Archéologie, Châlons-en-Champagne (Marne)

• Commune de Chay (Doubs)

• Musée Unterlinden, Colmar (Haut-Rhin)

• DRAC Bourgogne – Franche-Comté (Côte-d’Or)

• Musée archéologique, Dijon (Côte-d’Or)

• Musée, Epernay (Marne)

• Musée Muséum départemental, Gap (Hautes-Alpes)

• Musée archéologique, Hières-sur-Amby (Isère)

• DRAC Rhône-Alpes Auvergne (Rhône)

• Commune de Marnoz (Jura)

• Commune de Mathay (Doubs)

• Musées, Montbéliard (Doubs)

• Musée départemental Anne-de-Beaujeu, Moulins (Allier)

• Musée de Préhistoire d’Ile-de-France, Nemours (Seine-et-Marne)

• Musée de l’Armée, Paris (Seine)

• Musée du Louvre, Paris (Seine)

• Commune de Pretin (Jura)

• Musée des Antiquités, Rouen (Seine-Maritime)

• Musée d’Archéologie Nationale, Domaine de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines)

• Commune de Saizenay (Jura)

• Commune de Salins-les-Bains (Jura)

• Musée de Préhistoire & Géologie Jean Hallemans de Sciez-sur-Léman (Haute-Savoie)

• DRAC Grand Est (Bas-Rhin)

• Jean-Michel Bonjean (Jura)

• Eric Chauvin (Jura)

• Christophe & Arnaud Plantier (Ain)


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MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE NATIONALE -DOMAINE NATIONAL DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE

Un des plus grands musées d’archéologie en Europe. Un site riche de son histoire.

Le château de Saint-Germain-en-Laye fut une résidence royale pendant plusieurs siècles, ainsi que le lieu de naissance de différents souverains. Restauré par Eugène Millet à partir de 1862 à l’initiative de Napoléon III, il abrite désormais le Musée des Antiquités nationales, devenu Musée d’Archéologie nationale en 2005.

Composé de 19 salles réparties sur deux niveaux, celui-ci présente des collections archéolo-giques de niveau international retraçant la vie des hommes sur le territoire de la Gaule des origines à l’an 1000, du monde paléolithique aux temps mérovingiens. Quelques 29 000 objets et séries sont exposés et témoignent de l’évolution des techniques, de l’expression artistique et des représentations des femmes et des hommes qui se sont mêlés et se sont succédé sur le territoire national. Le musée accueille également les exceptionnelles collections d’archéologie comparée, organisées à l’initiative d’Henri Hubert à la fin du XIXe et aujourd’hui présentées dans la salle de Bal ou salle des Comédies.

Jouxtant le château, le Domaine national offre un exceptionnel belvédère sur l’Île-de-France. A 30 minutes de Paris, il propose 45 ha de jardins et une terrasse de 1945 mètres de long dessinée par André Le Nôtre, qui constituent des espaces naturels protégés, dont l’entretien est assuré dans le respect des normes éco-environnementales.

Afin de permettre à toutes et tous de profiter pleinement de ses collections et de son patri-moine, l’établissement développe une politique dynamique des publics. Il entend développer sa mission en matière d’éducation au patrimoine archéologique, notamment grâce à des activités destinées au jeune public (visites conférences, visites contées, ateliers…). Ces activités sont adaptées aux groupes scolaires en fonction des projets pédagogiques des enseignants afin de permettre aux élèves de découvrir les collections de la manière la plus adaptée. Acteur majeur de l’éducation artistique et culturelle en matière d’archéologie, le musée accueille plus de 25 000 scolaires par an.

Centre de ressources pour les chercheurs et étudiants en archéologie, le Musée poursuit une importante activité d’étude, d’inventaire, de conservation préventive, restauration et de recherche sur les collections dont il a la responsabilité. Les équipes scientifiques du Musée contribuent au déploiement de programmes de recherche et de publications en collaboration avec de nombreux chercheurs : près de 250 sont accueillis au sein de l’établissement chaque année.

Afin de consolider son rayonnement scientifique et c ulturel, l’établissement entend déve-lopper de nouvelles coopérations. Un partenariat avec le laboratoire d’excellence (Labex) « Les Passés dans le Présent : histoire, patrimoine, mémoire » (Université Paris-Ouest-Nan-terre-La Défense), une convention-cadre avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) mais aussi une convention avec la Maison de l’archéologie et de l’ethnologie


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(MAE) ont été signés confirmant la volonté de l’établissement de collaborer durablement sur des missions de recherche et de diffusion scientifique et culturelle de l’archéologie. Le 24 sep-tembre 2016, à l'initiative du musée et du Service des musées de France, une première rencontre des responsables de collections archéologiques a été accueillie afin de préparer la mise en place d'un Réseau des musées d’archéologie, la prochaine rencontre aura lieu au Musée départemental de l'Arles antique le 31 mars 2017.

Que ce soit avec le British Museum, le musée national d’Écosse, le musée archéologique de Francfort, le musée national des antiquités des Pays-Bas et prochainement avec le Museum d’histoire naturelle de Tokyo, mais aussi avec de très nombreux établissements muséaux en région, l’établissement, fort de son histoire et de sa tradition savante, entend partager et faire découvrir ses collections exceptionnelles par une politique affirmée en matière de prêts et de dépôts. Renforçant la coordination de son action avec les musées en région et les acteurs de l’archéologie sur le territoire, le musée d’Archéologie nationale a signé une convention de partenariat culturel avec la ville de Saint-Dizier et l’Inrap qui a conduit à la coproduction de l’exposition Austrasie, le royaume mérovingien oublié, labellisée d’intérêt national, laquelle sera présentée au MAN à partir du 3 mai 2017. Celle-ci constitue une synthèse histo-rique et chéologique, notamment à partir des fouilles récentes d’archéologie préventive, sur le royaume des Francs de l’est, qui dura deux siècles et qui donna naissance aux élites de la période carolingienne.

Le projet scientifique et culturel du MAN, véritable cadre de travail pour les années à venir, sera présenté à la commission scientifique des musées nationaux le 9 février 2017.

Grâce à un engagement de l’État à hauteur de 17 millions d’euros sur plusieurs années, dont 11,5 millions consacrés aux façades l’établissement conduit sous maîtrise d’ouvrage de l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC) une importante politique de restauration du château. Ce chantier se poursuit par la restauration du donjon et de la chapelle palatine dans les années à venir. Établissement de référence pour l’archéologie, le musée d’Archéologie nationale inscrit désormais son projet scientifique dans une ambition patrimoniale et historique qui se nourrit du site exceptionnel dans lequel il se trouve.

Engagé dans la conquête de nouveaux publics, l’établissement mène une stratégie numériqueambitieuse, notamment à travers la réalisation de modèles numériques des collections avec le concours du projet France Collections 3D, le développement de sa présence sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) et son rôle de coordination éditoriale de la collection Grands sites archéologiques. L’établissement est également engagé dans des dispositifs de média-tion auprès des publics à travers le développement de son application de visite. Il est engagé dans la constitution d’un corpus de sources et de documents sur l’histoire des châteaux et des jardins avec le concours du LABEX, Les passés dans le présent, préalable à une salle dédiée présentant des collections et des reconstitutions en 3D.

http://musee-archeologienationale.fr


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INFORMATIONS PRATIQUES

Bric-à-brac pour les dieux ? les dépôts d’objets métalliques à l’âge du Bronze

20 mai-22 octobre 2017Musée des Beaux-Arts de Lons-le-SaunierPlace Philibert-de-Chalon – 39000 Lons-le-Saunier03 84 47 64 30 / [email protected]

OuvertureDu mardi au dimanche : 14h-17hSamedi, dimanche et jours fériés : 14h-18hFermé le lundi

TarifsPlein tarif : 2 €Tarif réduit : 1 € (étudiants et groupes)Gratuité : - de 18 ans, demandeurs d’emploi, handicapésGratuité pour tous : mercredi et premier dimanche du moisCatalogue de l’exposition en vente à la boutique du musée

Contacts presseStéphanie Deprost


Chantal Goldstein-Lavina


ÉvénementsRenseignements :[email protected] / 03 84 86 11 73Programmes disponibles à l’accueil et sur demande.

Documents

Dossier de presse de l'exposition d'archéologie 'Bric-à ...musees-franchecomte.com/gallery_files/site_1/820/6615/dp-expo-bri… · Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la