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Le magazine de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oise LES NOUVEAUX DÉFIS DU COMMERCE N° 110 • Avril/Mai/Juin 2010 www.oise.cci.fr DOSSIER Le Conseil économique et social se penche sur la filière équine Suivi de la jeune entreprise, pour prendre un bon départ Site internet de la CCI : bienvenue aux clubs ! Un nouvel élan pour la liaison fer Creil-Roissy : LE DÉBAT PUBLIC

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Le magazine de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oise

LES NOUVEAUX DÉFISDU COMMERCE

N° 110 • Avril/Mai/Juin 2010

www.oise.cci.fr

DOSSIER

Le Conseiléconomiqueet social sepenche sur lafilière équine

Suivi de lajeune entreprise,pour prendreun bon départ

Site internetde la CCI :bienvenueaux clubs !

Un nouvel élan pour la liaison fer Creil-Roissy :LE DÉBAT PUBLIC

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Les jeunes de l’Oise et la Chambre de commerce et d’industrie remercient les 2 269 entreprises qui nous ont con�é cette année leur taxe d’apprentissage.La taxe d’apprentissage a pour objet de faire participer les employeurs au �nancement des formations à caractère technologique et professionnel. Vous avez été encore plus nombreux que l’année dernière à nous faire con�ance. Avec la CCI de l’Oise, vous avez l’assurance que votre taxe sera utilisée au mieux en fonction de vos souhaits et de l’intérêt des entreprises de notre département.

Contact : 03 44 55 99 30 - [email protected]

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L’Oise économie Avril/Mai/Juin 2010 3

Jacky LebrunPrésident de la CCI de l’Oise

Adaptons nous !

L’adaptation à la nouvelle donne économique est une des clésde la sortie de crise, pour notre pays comme pour lesentreprises de l’Oise.

Ce fut une des conclusions majeures de la 1ère Journée du Commerceque nous avons organisée à Beauvais, début mars. Au-delà dessimples effets dépressifs de la crise qui, heureusement, auront unefin, les commerçants doivent impérativement prendre en compte lesmutations structurelles de la population française (vieillissement,décohabitation…) et les modifications profondes, et parfoiscontradictoires, de ses habitudes : besoin de proximité et capacitéd’acheter à distance, demande de conseil et souci d’indépendance etd’originalité, aspirations éthiques et recherche du bien-êtrepersonnel, conscience écologique se traduisant de plus en plus enconsommation vraiment verte, exigence de qualité et recherche duprix juste, valorisation de l’occasion pour monter en gamme, capacitéd’être vendeur sur internet des produits achetés…

L’adaptation à ces nouvelles tendances passe par des méthodessimples : pour chacun, veille sur internet, écoute client, innovation-produit, marketing, rigueur de gestion, mais aussi, pour tous,implication dans les associations de commerçants et dialogue avec lesélus locaux pour une vraie cohérence commerciale au niveau desterritoires et des zones de chalandise.

Cette exigence d’adaptation nous concerne tous, commerçants maisaussi patrons de TPE, chefs d’entreprise dans les services, industriels,consultants, auto-entrepreneurs : le besoin de services et de produitsva sortir profondément modifié de la crise que nous venons de vivre.C’est de notre capacité à nous adapter rapidement et profondément- c’est-à-dire plus rapidement et plus profondément que les autres -que dépendront nos succès de demain.

Votre Chambre est, plus que jamais, à votre service dans cette périodede transition. Elle-même s’adapte également : je vous reparleraiprochainement du projet de réforme des Chambres de commerce etd’industrie dont le Parlement devrait se saisir dans les prochains mois.

Nous voulons et devons en ressortir plus forts et plus efficaces.

Pour vous.

ÉDITORIAL

4 ACTUALITÉ4 Auto-entrepreneur : un régime qui a du bon4 Des commerçants au top avec “Performance

du Commerce de proximité”5 Suivi de la jeune entreprise, pour prendre un

bon départ5 Etats généraux de l’Industrie : une nouvelle

ambition6 Agenda7 Un nouvel élan pour la liaison fer Creil-Roissy8 Le Conseil économique et social se penche sur

la filière équine

9 DOSSIERLes nouveaux défis du commerce

16 ÉCHANGES17 Portraits :

Christine Boutillier, des fleurs et un Mercured'orMiguel Martin, entrepreneur dans l'âme

18 Matra Électronique, un travail d'orfèvre19 Site internet de la CCI : bienvenue aux clubs !20 Ça s'est passé chez nous

21 PRATIQUE21 Repères22 Expertise Juridique :

Prévention-traitement des difficultésdes entreprises : le mandat ad hoc

23 Offres de Cession/Reprise

N° 110 AVRIL/MAI/JUIN 2010

Pont de Paris - BP 60250 - 60002 BEAUVAIS CEDEX

Tél : 03 44 79 80 81 - Fax : 03 44 79 80 69

D i r e c t e u r d e l a p ub l i c a t i o n : J a c k y L e b r u n .

Rédacteur en chef : Dominique Bon. Rédaction :

Anne Falguière et l’ensemble des services de la CCIO.

Publicité - Tél : 03 44 79 80 94 - Fax : 03 44 79 80 69

Conception et réalisation : CCI de l’Oise - ISSN 1778-9869

Imprimeur : SIB, Boulogne sur Mer - Tirage : 21000 exemplaires

[email protected] [email protected]

L’Oise économie :revue trimestriellede la Chambre de commerceet d’industrie de l’Oise

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4 L’Oise économie Avril/Mai/Juin 2010

ACTUALITÉ � COUP D’ŒIL

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Alors que le pouvoir d'achatdes ménages est en berne,les commerçants doivent

plus que jamais dynamiser leurspratiques pour attirer la clientèleet se démarquer de leur concur-rence. Mis en place au niveaurégional et cofinancé par l'Europeet l'Opcalia, le dispositif“Performance du commerce deproximité” s'adressera dans l'Oiseà une soixantaine d'entre eux. Unconseiller de la CCI réalisera dans

un premier temps un diagnosticdu commerce, permettant d'iden-tifier les pistes de travail et dedéveloppement. Le responsablesera alors invité à choisir parmides thèmes aussi divers que l'envi-ronnement et la sécurité, la straté-gie commerciale, le marketingdirect et la communication, l'amé-nagement du point de vente et lemerchandising, le développementpersonnel ou encore le manage-ment et la motivation des équipes.

Avec ses salariés, il bénéficiera dedeux journées de formation sur lethème qu'il aura retenu, puis dedeux demi-journées de conseil etd'application pratique directe-ment sur son point de vente. Unbilan de l'opération permettrad'évaluer les améliorations obte-nues, voire d'identifier desbesoins complémentaires. Uneoccasion à ne pas manquer pourdonner un coup de fouet à sonactivité.

Des commerçants au topavec PERFORMANCE DUCOMMERCE DE PROXIMITÉ

Création : moded'emploiLa CCI de l'Oise organise enpartenariat avec les Maisonsde l'Emploi et de laFormation des permanencesdécentralisées d'informationsutiles aux créateurs ou repre-neurs d'entreprises. Une foispar mois, à Sérifontaine, La-Chapelle-aux-Pots, Grandvilliers,Formerie et Breteuil, unconseiller décrit aux porteursde projet les différents dispo-sitifs d'accompagnement, lesaides techniques et financièresexistantes ainsi que laméthodologie à adopter.

Réforme de la TVAintracommunautaireEffective depuis le 1er janvier,la réforme de la TVA intra-communautaire, la plusimportante depuis les années90, a pour objectif lamodernisation et la simplifi-cation du système, avecnotamment le renforcementdu principe de taxation desprestations de services intra-communautaires dans l’Etatmembre de destination.

Monsieur “taxeprofessionnelle”Alain CARTILLIER vient d'êtrenommé par la préfecture pourrépondre à toute questionsur la réforme de la taxeprofessionnelle.

03 44 52 39 52www.lareformedescollectivites.fr

Brèves

Service promotion des entreprisescommerciales et de services03 44 79 80 18

>Contact

Pôle International :[email protected]

>Contact

Le nouveau dispositif “Performance du com-merce de proximité” sera mis en place en maiprochain : un programme de formation et d'ac-compagnement individuel spécialement conçupour les commerçants et leurs salariés.

AUTO-ENTREPRENEUR :un régime qui a du bon

Un an après sa création, lerégime de l’auto-entrepre-neur a démontré toute sa

pertinence. Il a dopé la créationd'entreprise avec un niveau recordde 580 200 créations en 2009, enaugmentation de 75 % sur 2008,dont plus de la moitié sont desauto-entreprises*. Un résultatremarquable en période de crisependant laquelle les créations, endehors de ce dispositif, accusentune baisse de 21,5 % après sept ansde hausse... Du fait de la simplifica-tion des déclarations et de la multi-plicité des centres d'enregistrement(Chambre de commerce, Chambrede Métiers, URSSAF …), l'informa-tion statistique sur les auto-entre-preneurs est, de l'aveu même del'INSEE, en partie lacunaire. Ses

derniers comptages font état deplus de 3 000 créations d’auto-entreprises dans l’Oise en 2009.Les trois Centres de Formalités desEntreprises de la CCI de l’Oise assu-rent depuis le démarrage une partimportante des enregistrements. Latendance semble s’accélérer en cedébut d’année avec 348 créationsdans notre département en janvier.D'un âge moyen d'une quarantained'années, les auto-entrepreneursdu département, dont un tiers sontdes femmes, exercent majoritaire-ment des activités de commerce, endirect, ambulant ou sur internet. Etces nouveaux entrepreneurs s'orga-nisent : ils se regroupent dansl'Union des auto-entrepreneurs(UAE) créée dès la mise en placedu nouveau régime et soutenue

entre autres par l'Assemblée desChambres françaises de commerceet d'industrie (ACFCI). De récentesrèglementations ont fait évoluer lerégime, notamment en terme deplafond de chiffre d'affaires, et, sur-tout, en autorisant l'accès à d'autresdispositifs d'aide à la création.Auto-entrepreneur : un régime quia du bon et de l’avenir...* Publication INSEE Première N° 1277 de janvier 2010

Centre de Formalités des Entreprisesde la CCI de l'OiseArrondissement de Beauvais et Clermont :03 44 79 80 81 - [email protected] de Compiègne03 44 23 11 11 - [email protected] de Senlis :03 44 55 35 88 - [email protected]

>Contact

Informations et inscription :Service promotion des entreprisescommerciales et de servicesTél : 03 44 79 80 21

>Contact

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L’Oise économie Avril/Mai/Juin 2010 5

ACTUALITÉ� COUP D’ŒIL

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La CCI conventionnéeNACRELa CCI de l'Oise est conven-tionnée par l'État pour lesphases 1 (réalisation d'uneétude de marché et établisse-ment d'un prévisionnel finan-cier) et 3 (accompagnementpendant trois ans après l'im-matriculation) du NouvelAccompagnement Création etReprise d'Entreprise (NACRE).Et elle aide les entreprises àpréparer leur dossier pour laphase 2, qui permet d'obtenirun prêt d'honneur à taux zérod'un montant maximum de10 000 euros, cumulableavec d'autres aides.

Un nouveau présidentFranck MUTEAU a remplacéMichel CASSOU à la prési-dence du Comité de Picardiedes conseillers du CommerceExtérieur de la France. Sesmissions restent inchangées :formation et sensibilisationdes jeunes, accompagnementdes entreprises dans leurdéveloppement international,promotion du VolontariatInternational en Entreprise(VIE) dont le second forumVIE-Emploi est prévu enoctobre prochain. Les rela-tions avec les pôles de com-pétitivité de Picardie serontrenforcées comme l'illustre larécente signature entre le pôlede compétitivité IAR (Industrieset Agro-ressources) et lecomité national des conseillersdu Commerce Extérieur de laFrance à la CRCI de Picardieà Amiens.www.cnccef.org

Brèves

Beauvais 03 44 79 80 18Compiègne 03 44 23 11 11Nogent/Oise 03 44 55 35 88

>Contact

Entièrement gratuite pourl'entreprise commerciale,de services ou industrielle,

cette action a débuté à l'automnedernier et accompagne déjà unetrentaine de nouveaux entrepre-neurs du département, créateursou repreneurs. Pendant trois ans,ils seront suivis par un conseillerde la CCI tout au long d'un par-cours vers l'excellence, jalonné dedifférents tableaux de bord : letableau de bord “Croissance” per-met un regard global sur l'activitéde l'entreprise et le contrôle del'adéquation entre ses perfor-mances réelles et les objectifs pré-

vus. Le tableau de bord“Performance” aide à l'établisse-ment d'un budget prévisionnelfiable, tandis que le tableau debord “Exigence” a pour objetl'optimisation de la trésorerie. Aucours des cinq rendez-vous for-mels avec un interlocuteurunique, ces documents de réfé-rence seront analysés et adaptésen fonction de l'évolution de lastructure. Mais le conseiller CCI,dédié aux jeunes entreprises, estaussi joignable à tout moment encas de besoin. En outre, des ren-contres avec d'autres nouveauxdirigeants sont organisées tous les

mois pour faciliter les échangesd'expériences et les contacts pro-fessionnels. Quand on sait que letaux de survie d'une jeune entre-prise passe de 50 à 80 % lors-qu'elle est accompagnée, il n'y apas de doute : le suivi de la jeuneentreprise, ça devrait être obliga-toire !

SUIVI DE LA JEUNE ENTREPRISE,pour prendre un bon départCréer ou reprendre une entreprise,c'est bien. Lui donner les meilleureschances de succès et de pérennité,c'est mieux. Adopter le suivi de lajeune entreprise, c'est mettre tous lesatouts de son côté pour réussir.

Direction Appui aux entreprisesTél : 03 44 79 80 [email protected]

>Contact

D’octobre 2009 à février2010, les États générauxde l’Industrie ont mobi-

lisé, à la demande du gouverne-ment, l’ensemble des acteursconcernés par la mise en œuvred’une nouvelle politique indus-trielle pour la France, avec pourobjectif majeur d'accompagnerl’industrie française vers des mar-chés durablement générateurs decroissance et d’emploi. Les Étatsgénéraux s’articulaient autour detrois volets, national, territorial etparticipatif, afin de déterminer lesforces et faiblesses de l’industriefrançaise et de définir un plan

d’actions permettant aux entre-prises de s’engager pleinementdans une nouvelle politique indus-trielle. En Picardie, les travauxlancés par le Préfet de région ontporté sur 5 thématiques trans-verses : innovation et entreprena-riat, emploi et formation, accèsaux financements, compétitivité etcroissance verte, et, enfin, poli-tique de filières (décloisonnementet partenariats).La publication officielle de cestravaux a eu lieu le 1er févrierdernier et dresse une synthèse desconcertations et publicationsrégionales et nationales. Les

déclarations du Président de laRépublique en clôture des ÉtatsGénéraux de l’Industrie, le 4 marsà Marignane, replacent l’industrieau centre de l’économie de lasociété française et dessinent, autravers d'une vingtaine demesures, l’esquisse d’une poli-tique d’intelligence stratégique auservice de l’innovation et d’unenouvelle politique industrielle.

ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’INDUSTRIE :une nouvelle ambition

Pour plus d’informationswww.etatsgeneraux.industrie.gouv.fr

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AGENDA

6 L’Oise économie Avril/Mai/Juin 2010

ACTUALITÉ � COUP D’ŒIL

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�Mercredis de l'ApprentissageSites de Nogent-sur-Oise et Gouvieux7 avril, 5 mai et 9 juin 2010de 14h à 17hLes équipes du CFA répondent à toutequestion concernant les formationsdispensées, l'orientation, les attentes...Pour un entretien individualisé,Nadia Lambert03 44 55 99 02 ou [email protected]

� Journées TechniquesNationales NegoventisCCI Oise ChantillyLes 6 et 7 mai 2010Issu du rapprochement des Instituts depromotion commerciale (IPC), Ecolesdu Commerce et de la Distribution(ECD) et Instituts des Forces de Vente(IFV), Negoventis se positionne commeacteur incontournable des entrepriseset candidats des métiers du commerceet de la vente ainsi que de l'hôtellerie etrestauration.Nadia Lambert03 44 55 99 02 ou [email protected]

� Portes Ouvertes Centre deformation des apprentisRue Charles SomascoParc d'activités SudNogent-sur-OiseSamedi 3 avril de 9h à 17hL'occasion pour les jeunes et leursfamilles de découvrir les différentesfilières de formation : vente,commerce, gestion, banque, automo-bile, optique lunetterie, restauration...de la classe préparatoire à Bac+3(CAP, BEP, Bac Pro, Mention complé-mentaire, BTS, Bachelor Professionnel).Des entreprises seront aussi présentespour un entretien, voire une signaturede contrat (apprentissage ou profes-sionnalisation)Nadia Lambert03 44 55 99 02 ou [email protected]

� Demi-journée Commerce nonsédentaireTrois réunions d'informations à l'inten-tion des porteurs de projet souhaitanttravailler dans le commerce non séden-taire se tiendront respectivement àNogent/Oise (CFE, 296 quaid'Amont) le 15 avril à 14h, àCompiègne (CFE, 5ter rue ClémentAder) le 25 mai à 14h et à Beauvaisle 8 juin de 9h à 12h. Y serontabordés les questions d'installation,d'organisation et de réglementationpropres au commerce non sédentaire.Renseignements et inscriptionService promotion des entreprises commercialeset de servicesTél : 03 44 79 80 25

� Comprendre et appliquer ladémarche HACCPL’évolution constante de la législationrelative à l’hygiène alimentairecontraint les professionnels de larestauration à respecter de nouvellesobligations. Pour répondre auxexigences réglementaires, et vous aider

à comprendre et à appliquer ladémarche HACCP (méthode qui iden-tifie, évalue et maîtrise les dangers liésà la sécurité alimentaire), la Chambrede commerce et d’industrie de l’Oiseorganise des formations “Guides desbonnes pratiques d’hygiène”, àBeauvais :Les 19 et 26 avril, 31 mai et7 juin de 13h30 à 17h30Nogent-sur-Oise :Les 21 et 28 juin de 13h30 à 17h30Compiègne :Les 31 mai et 07 juin les après-midide 13h30 à 17h30

� Le Contrat d'avenir de laRestaurationDepuis le 1er juillet 2009, le taux deTVA applicable à la restauration estpassé à 5,5%. Les organisationsprofessionnelles du secteur et l’État ontsigné le 28 avril dernier le "Contratd’avenir de la Restauration" inscrivantles contreparties et les engagements dela profession. D’une façon générale,les restaurateurs s’engagent à baisserles prix, créer des emplois et à investir.La Chambre de commerce et d’indus-trie de l’Oise vous accompagne danscette démarche et vous invite, en parte-nariat avec l’Union des Métiers del’Industrie Hôtelière aux réunions d’in-formation àBeauvais : lundi 25 janvier de 15hà 17hNogent-sur-Oise : lundi 22 févrierde 15h à 17hCompiègne : lundi 08 mars de 15hà 17hUn accompagnement individuel seraproposé à chaque entreprise afin devous aider à mettre en application lesdifférents engagements.

� Réunions d'information”suivi de la jeune entreprise”A Beauvais, Hôtel Consulaire, Pontde Paris :Mercredi 7 avril, lundi 17 mai,lundi 1er juin, mercredi 16 juin de 9hà 11hLundis 19 avril, 3 mai et 28 juin de14h à 16h

A Compiègne, 5ter, rue Clément AderVenette :Lundi 26 avril, lundi 10 mai, mardi25 mai, lundi 7 juin de 9h à 11hVendredis 9 avril et 18 juin de 14h à16h

A Nogent-sur-Oise, 296 quaid'Amont, Parc d'activités Sud :Mercredi 14 avril, jeudi 22 avril,mercredi 19 mai, vendredi 4 juin de9h à 11hMercredi 5 mai, lundi 14 juin,mercredi 30 juin de 14h à 16h

Tiffany Sacleux ou William Adam03 44 46 60 60 - [email protected]

� Forum régional de latransmission d'entrepriseA Chauny (Aisne), Forum centreculturel, le mardi 1er juin de 9h à 19hLa 3ème édition de ce forum regrouperales experts de la cession et de la reprised'entreprise autour de cinq pôles :• aide au montage de projet, conseiljuridique et fiscal• préparation à la cession• financement et caution• recherche d'entreprises à céder,

formalités• protection sociale, recrutementDeux ateliers seront proposés :• financement d'un projet de reprise• valorisation d'une entreprise, établirun prix de cessionDeux événements :• une pièce de théâtre “Transmettre

mon entreprise”• Opportunités 2 x 100 : 100 repre-

neurs, 100 entreprises à céder surgrand écran.

Programme détaillé surwww.transmission-picardie.net

ACTIONS DU PÔLE QSSE� AtelierSécurité/EnvironnementCommerce :Santé-Sécurité :Beauvais : lundi 12 avril de 14h à17hCompiègne : lundi 19 avril de 14h à17hNogent-sur-Oise : lundi 26 avril de14h à 17hEnvironnement :Beauvais : lundi 10 mai de 14h à17hCompiègne : lundi 17 mai de 14h à17hNogent-sur-Oise : lundi 31 mai de14h à 17h

� AtelierSécurité/Environnement TPEEnvironnement :Compiègne : mardi 20 avril de 14h à17hBeauvais : mercredi 21 avril de 9h à12hNogent-sur-Oise : jeudi 22 avril de14h à 17h

� Club QualitéModule 2 :Beauvais : lundi 26 avril de 14h à17h30De l'analyse des données du systèmede management de la qualité et de sesdysfonctionnements à l'améliorationcontinue.Module 3 :Phase 1Beauvais : jeudi 27 mai de 9h à17h30 et vendredi 28 de 9h à12h30Formation théorique à l'audit interne etQualité : les techniques d'audits et miseen situation.

Phase 2Lundi 14 ou mardi 15 juin : une demi-journée d'audit par auditeur.Approche pratique sur des cas réels.

� Club S&STRéunion 3Beauvais : mardi 27 avril de 9h à12h30Les ambiances de travail, aération,éclairage, bruit.Réunion 4Beauvais : mardi 8 juin de 9h à12h30Droits et devoirs des chefs d'établisse-ment, du responsable sécurité et duCHSCT. Délégation de pouvoir. Quedoit mettre au minimum l'employeur àdisposition des salariés (locaux,bureaux, vestiaires...).

� Club DéchetSaint-Just-en-Chaussée : mardi 4 maide 14h à 17h30Visite de la société ChimirecValerecoise.

Beauvais : jeudi 24 juin de 14h à17h30Présentation de la veille réglementaireen environnement. Logiciels degestions des déchets et retours d'expé-riences. Les fûts souillés. Les DASRI(Déchets d'Activité de Soins à RisquesInfectieux).

� Club ÉnergieBeauvais : mardi 1er juin de 9h à12h30Marché de l'énergie : son fonctionne-ment, les différentes tarifications, lesperspectives d'évolutions. Comprendreet analyser ses factures énergétiques,optimiser ses contrats.

� Club Énergie SeniorBeauvais : vendredi 23 avril de 9h à12h30Visite de l'entreprise Radiospares surses bonnes pratiques en énergie.

Vendredi 18 juin de 9h à 12h30Visite d'entreprises exemplaires enmatière d'économies d'énergie.

� Club EauBeauvais : jeudi 3 juin de 9h à17h30Journée technique : économie d'eau ettraitement des effluents.

� Club Conseiller à la sécuritéBeauvais : jeudi 29 avril de 9h à17h30Journée de formation destinée auxpersonnes concernées par le transportde marchandises dangereuses,mais qui ne sont pas “conseiller à lasécurité”.

� Conférence DéveloppementdurableBeauvais : jeudi 10 juin de 9h à 17hSéverine Brugevin03 44 79 80 97 - [email protected]

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La problématique est connue :Roissy CDG, porte d’entréedu transport aérien interna-

tional, constitue un pôle d’em-plois majeur (13 000 picards s’yrendent quotidiennement). Lagare TGV de l’aéroport reçoit plusde 60 TGV chaque jour, permet-tant l’accès à quelque 130 destina-tions. L’absence de liaison de cepôle avec les villes du SudPicardie est vivement ressentie.

LES OBJECTIFSLa dizaine de kilomètres àconstruire permettrait la circula-tion des TGV jusqu’à Amiens, maissurtout, pour notre département,l’accès en train au pôle aéropor-tuaire depuis les villes du SudPicardie desservies par le réseauexistant. L’hypothèse étudiée portesur des TER Creil Roissy toutes lesdemi-heures.

LE PROJET EN CHIFFRES- Longueur de la ligne nouvelle àconstruire : entre six et onzekilomètres suivant les options,- Temps de trajet en TER entreCreil et Roissy : 20 minutes avecarrêts possibles à Chantilly et enIle de-France,- Coût du projet : entre 255 et375 M€ HT selon les options depassage et le scénario de service,- Date de mise en service : 2020.

Les conclusions des études tech-niques générales, le marché desdéplacements et l’aménagementdu territoire ont conduit laCommission nationale (CNDP) àlancer le débat public. Il sedéroulera à partir du 15 avril

jusqu’au 31 juillet 2010 et se tra-duira, notamment, par onzeréunions publiques. Il est orga-nisé par une Commission parti-culière, instance indépendante,présidée par Monsieur ClaudeBernet.

Il importe que les acteurs semobilisent sur ce projet. L’Oisedispose en effet, avec l’étoileferroviaire de Creil, du réseaude rabattement facilitant l’accèsdes voyageurs au nord de Paris.Un stop sur la zone de Roissyéviterait le passage, aujour-d’hui obligé, par la Gare duNord.

D’ores et déjà, l’enjeu pour lequartier de la gare de Creil estprésent. La ville, dans son plande rénovation urbaine, prévoitun accès aux voies depuis lequartier nord en rénovation pro-grammée. Mais c’est l’ensemblede la zone urbaine autour decette gare qui voit déjà passerplus de 18 000 voyageurs parjour, qui devrait profiter d’unenouvelle animation.www.debatpublic-roissypicardie.org

L’Oise économie Avril/Mai/Juin 2010 7

ACTUALITÉ� COUP D’ŒIL

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Aménagements :RoutiersLe Conseil Général de l'Oise amis à la concertation le dossierd’élargissement du CD 200entre les carrefours de la RD1016 à Nogent et de la RD1017 aux Ageux, avec desoptions d’aménagement dedeux giratoires de desserte àSaint-Paul, un sur Brenouille etun aux Ageux. Sont égalementen concertation le projet dedéviation de Mogneville entreLiancourt et la RD 1016(quatre variantes sur deux tra-cés) ainsi que le projet decontournement de la RD 932sur la commune de Thourotte.

FluvialVoies Navigables de France aobtenu l’accord de la Missiond’Appui aux PartenariatsPublic-Privé, pour réhabiliter29 barrages sur l’Aisne et laMeuse en ayant recours auPPP. Les six barrages surl’Aisne (Carendeau, Hérant,Couloisy, Vic sur Aisne,Fontenoy, Vauxrot) serontreconstruits.Par rapport à la maîtrise d’ou-vrage, le PPP présente l'avan-tage de réduire les délais deconstruction et d'optimiser lescoûts de réalisation et demaintenance. La période deréférence du contrat serait de30 ans.

ÉolienLa société Nordex a demandéun permis de construireportant sur un parc de cinqéoliennes et leur poste delivraison électrique sur lacommune d'Hétomesnil. Lesconclusions de l’enquêtepublique sont disponibles enpréfecture (service DCRL bureau del’urbanisme et des affaires foncières).

Un nouvel élan pour la liaison ferCreil-Roissy : LE DÉBAT PUBLIC

Pouvoir joindre l’aéroport depuis Creil en quinze minutes, le sudPicardie l’espère et Réseau Ferré de France (RFF) relance le projet. Dixkilomètres de lignes nouvelles et l’aménagement du territoire s’entrouvera modifié.

Philippe GrouardTél : 03 44 23 11 [email protected]

>Contact

Brèves

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8 L’Oise économie Avril/Mai/Juin 2010

ACTUALITÉ � COUP D’ŒIL

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Enjeux et perspectives de lafilière équine en France :c'est le thème d'une étude

menée par la section agriculturedu Conseil économique, social etenvironnemental (CESE) depuisplusieurs mois. Son rapporteurJacky Lebrun en présentera lesconclusions en juin prochain àl'assemblée plénière de cette insti-tution, la troisième de Franceaprès les deux assemblées législa-tives. Son objectif : proposer desidées concrètes et applicablespour développer cette filière quireprésente à l'heure actuellequelque 70 000 emplois directs etplus de dix milliards d'euros dechiffre d'affaires, majoritairementgénéré par les jeux. Forte de ses6 166 groupements équestres etde ses 650 000 licenciés, laFédération Française d'Équitation(FFE) est aujourd'hui la troisièmefédération olympique sportivefrançaise en nombre de licenciéset première en nombre de fémi-nines. C'est dire l'importance de

cette filière qui connaît d'impor-tantes restructurations, notam-ment avec la fermeture récente deplusieurs Haras Nationaux dontcelui de Compiègne, mais qui pré-sente un fort potentiel de dévelop-pement et peut contribuer à ladiversification des activités agri-coles.

PLUSIEURS POINTS DE VUE,UNE MÊME PASSIONCourses, équitation, jumping, ran-données, attelage, spectacleséquestres, réintroduction du che-val de trait dans la cité, étude etconservation des races, ...sansoublier la boucherie chevaline, lafilière équine regroupe desaspects multiples. Les vingt-cinqmembres de la section agriculturedu CESE, chefs d'entreprises, res-ponsables syndicaux, représen-tants de coopératives..., ont audi-tionné les spécialistes de ces nom-breux domaines d'activités autourdu cheval : Emmanuelle Bour,chargée de la réforme des Haras

Nationaux, Serge Lecomte, prési-dent de la FFE, Hubert Monzat,directeur général de la sociétéorganisatrice des courses FranceGalop, Jean-Luc Poulain, prési-dent de la Chambre d'agriculturede l'Oise, du Salon de l'agricultureet du Salon du cheval, HuguesLeclerc, délégué national à l'ac-tion sociale de l'AFASEC (associa-tion de formation et d'actionsociale des écuries de course),Michel Bouchet, chroniqueur hip-pique international, Luc Delas,président d'Equiterra qui prônel'utilisation de « l'énergie cheval »en milieux urbain autant que

rural, Jean-Claude Saint-Aubin(ci-dessus avec Jacky Lebrun),président de la Chambre deMétiers de l'Oise qui formechaque année environ quatre-vingts jeunes maréchaux-ferrant,Michel Beaubois, président de lafédération de la boucherie hippo-phagique. Pour compléter ce tourd'horizon, et dans le chapitredéveloppement durable, la métha-nisation du fumier de cheval uti-lisé comme source d’énergie pré-occupe également la section. Lasomme de ces témoignages pro-duira une vision quasi exhaustivede cette filière protéiforme, maisdont les acteurs sont tous animésd'une même passion.

SUR LE TERRAIN AU PETITMATIN...Après une audition du pôlede compétitivité de Basse-Normandie, les membres de lasection agriculture se sont réunismi-mars à Chantilly où ils ont étéaccueillis par le directeur du com-plexe hippique Mathieu Vincent :« à six heures du matin, nousétions sur le champ de coursepour assister à l'entraînement deschevaux. Nous avons rencontréChristiane Head, présidente del'association des entraîneurs fran-çais et le jockey super-starChristophe Lemaire », raconte leprésident Jacky Lebrun, impres-sionné par le respect profession-nel qui règne dans ce milieu :« depuis le palefrenier jusqu'aucrack, chacun est respecté dansson travail dans le seul but de lavictoire : belle leçon pour l’entre-prise ! » souligne le président dela CCI. Séduites par le site, les per-sonnalités du CESE ont égalementapprécié, avec Yves Bienaimé, lecôté touristique de la filière à tra-vers le Musée Vivant du Cheval etses bénéfices pour la Picardie.« La France doit se préparer d'ur-gence aux championnats dumonde de sports équestres qu'elleaccueillera en 2014... c'estdemain ! ». L’enjeu est énorme, lesretombées conséquentes.Remerciements à Claude Charpentier,Maire Adjoint de Chantilly qui, en un tempsrecord, a pu faciliter toutes ces rencontres,ainsi qu’à Nicole Garnier, conservatrice duMusée Condé à Chantilly, pour une visitetrop courte. Mais tous reviendront !

Les personnalités éminentes de la section agriculture du Conseil économique, social etenvironnemental ont visité les installations de Chantilly dans le cadre d'une étude sur lafilière équine. Son rapport sera présenté en juin par le président de la CCI de l'Oise, JackyLebrun.

Le Conseil économique et social se penchesur la FILIÈRE ÉQUINE

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D e tout temps, le commerce a accompagné la société dans son développement. Sa structuration en reflète assez fidèle-ment l'évolution qu'il a largement contribué à façonner. Au cours des cinquante dernières années, le commerce fran-çais a connu un essor fulgurant, au point de devenir l'un des plus performants au monde. Le consommateur français

dispose aujourd'hui d'un éventail de magasins diversifié, attractif et compétitif. Moteur et reflet des transformations socié-tales, le commerce a un lien étroit avec l'industrie, qui développe à travers lui une offre fondée sur les attentes des consom-mateurs mais commandée aussi par l'invention et les avancées technologiques.* Les premières années de ce millénaire ont àcet égard été déterminantes : la montée en puissance des nouvelles technologies de l'information et de la communication(NTIC) ont modifié les comportements des consommateurs tout en créant chez eux de nouveaux besoins d'équipement. Lesévolutions démographiques ont également un fort impact, avec la recrudescence de familles mono-parentales ou recompo-

sées, le v ie i l l issement de lapopulat ion et sa mobil i té . Etplus récemment, la crise écono-mique a changé la donne, etselon les experts, durablement.Car si la crise est un phénomèneconjoncturel dont les marchésdevraient à plus ou moins courtterme se relever, e l le a fai tnaître chez les consommateursde nouvelles exigences dont ilest probable qu'ils ne se dépar-tiront pas. Directement lié aucomportement et au pouvoird'achat des ménages, le métierancestral du commerce doi timpérativement s'adapter à cesprofondes mutations : c'est pouraccompagner les commerçantsdans cette démarche, gage deleur réussite et de leur dévelop-pement, que la Chambre de com-merce et d'industrie les a ras-semblés le 1er mars dernierpour la première Journée ducommerce de l 'Oise. Parcequ'une telle remise en cause deshabitudes et des pratiques, ça nese fait pas tout seul...

* Consommation, commerce et mutations de lasociété – Rapport du Conseil économique etsocial présenté par Léon Salto - 2007

LES NOUVEAUX DÉFISDU COMMERCE

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Le commerce est intimementlié à la société danslaquelle il s'exerce : là où il

y a des clients, il y a des ven-deurs, là où il y a une demande,il y a une offre. Le nombre descommerces, leur taille, leur spé-cialisation, leur organisations'ajustent toujours aux besoinsdes populations qu'il convientdonc de connaître le plus préci-sément possible. Au cours dessoixante dernières années, lenombre de Français a augmentéde moitié pour atteindre aujour-d'hui 64,667 millions, soitquelque vingt millions deconsommateurs supplémen-taires. Un petit quart de la popu-lation française actuelle a moinsde vingt ans et près de 17% ontatteint ou dépassé les 65 ans. LaPicardie occupe un rang démo-graphique médian à la douzièmeplace sur les vingt-deux régionsfrançaises, mais l'Oise est bienplacée à la 25ème position descent départements de l'hexa-gone. Et sa population ne cessede croître, générant une impor-tante marge de progression

commerciale : elle enregistrechaque année un solde naturelde l'ordre de 4 000 personnesauquel s'ajoute un solde migra-toire positif lié à sa proximitéimmédiate de la région pari-sienne. La taille des ménages yest plus élevée que la moyennenationale, avec à peine 23% decélibataires contre 31% enFrance et près de 47% deménages composés de trois per-sonnes et plus (38% au niveaunational). Quant à leur pouvoird'achat, il est tout à fait hono-rable dans l'Oise, où le revenumoyen des foyers fiscaux sesitue parmi les meilleurs deFrance, mais avec d'importantesdisparités en particulier entre lesud proche de la région pari-sienne et le nord très rural. Cepouvoir d'achat risque néan-moins d'être mis à mal par lesdifficultés économiques : pourla première fois en 2009, etmême si elle reste bien infé-rieure aux taux des autresdépartements picards, la courbedu chômage dans l'Oise adépassé la courbe nationale. Il

est vrai que le département a ététrès durement frappé par lacrise, notamment dans les sec-teurs liés à la construction auto-mobile, la métallurgie et la chi-mie caoutchouc. Suivant leszones géographiques, le taux dechômage varie de 9,5 à 14% dela population active de 388 000personnes. Par ailleurs, l'em-ploi se déplace, ce qui induitdes temps de trajet plus longs etdes dépenses en matière detransport plus importantes...diminuant d'autant le pouvoird'achat.

PHOTOGRAPHIE DUCOMMERCE DE L'OISE

Tous secteurs consolidés, laPicardie compte près de100 000 établissements. Avecses 38 500 établissements, soitprès de 39% de la région, l'Oiseréalise plus de 50% du chiffred'affaires régional total. Le plusimportant pôle commercial dudépartement se situe dans laville préfecture, suivi parCompiègne et Creil-Saint-Maximin. Noyon, Crépy-en-

Valois et Chambly présententégalement une concentrationimportante de commerces decentre-ville ou de périphérie :leur proximité avec les départe-ments limitrophes leur permetde capter une clientèle exté-rieure. Bien sûr, le phénomèneinverse se produit, au bénéficed'Amiens au nord, de Chauny àl'est, de Paris et Cergy-Pontoiseau sud, de Gisors, Gournay etRouen à l'ouest. Mais au boutdu compte, le solde entre l'éva-sion des clients et les flux récu-pérés est équilibré, ce quidémontre la richesse et l'attrac-tivité du commerce de l'Oise.

UNE NOUVELLE CONCURRENCE,LA VENTE À DISTANCE

Si les ventes par correspon-dance - courrier et téléphone -existent depuis longtemps déjà,elles ne représentent plus que20% du commerce à distance :l'émergence d'internet et de sesventes en ligne a profondémentmodifié les comportementsd'achat. En 2005, le chiffre d'af-faires de la vente à distance se

Commerce : État des lieux

Plus de trois cents commerçants et une cinquantaine d'élus locaux du département ontparticipé à la première Journée du commerce organisée par la CCI : pour se donner tousles moyens de réussir leur indispensable adaptation à un marché en profonde mutation.

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montait à près de 16 milliardsd'euros. Il a atteint trois ansplus tard 25 milliards et conti-nue de croître. Cette nouvellehabitude d'achats séduit enpriorité les jeunes avec 81%des 18-24 ans mais aussi lesentreprises puisque 28%d'entre elles y ont recours. Letaux global desatisfaction estimpressionnant,à 96%. Les avan-tages de la for-mule sont nom-breux : choixplus étendu, prixc o m p é t i t i f s ,horaires sanslimite. Et alorsque les inter-nautes redou-taient il y aquelques annéesde régler leursachats en ligne, ils sont mainte-nant tout à fait rassurés sur lasécurisation des transactions.Aucun secteur du commerce nesemble épargné par cette nou-velle concurrence : parmi les33 millions d'internautes, 52 %ont acheté en ligne des produitstechniques (informatique,appareils photos, chaînes HIFI,GPS,...), 51% des voyages, 47%des services (billetterie, déve-loppement de photos,...), 46%de l'habillement et des acces-soires, 46% des produitsculturels...

NOUVELLE RÉGLEMENTATION :UNE ACTION ACCRUE DES ÉLUS

La loi de modernisation del'économie (LME) d'août 2008a prévu de nombreusesmesures en faveur des commer-çants, petits et grands. Pourdynamiser le petit commerce, ila été décidé d'assouplir laréglementation relative à l'ou-verture du dimanche, ainsiqu’aux périodes de soldes. Lefonds d'intervention pour lesservices, l'artisanat et le com-

merce (FISAC) a été renforcé :ce dispositif a pour objet lefinancement des opérations decréation, maintien, modernisa-tion, adaptation ou transmis-sion des entreprises du com-merce, de l'artisanat et des ser-vices, afin de préserver et déve-lopper un tissu d'entreprises de

proximité. Ilsoutient d'unepart directe-ment les com-merces pourleur moderni-sation (jus-qu'à 30%d'aides sur lesi n v e s t i s s e -ments maté-riels et 40%sur les tra-vaux de sécu-risation dansdes com-

munes de moins de 3 000 habi-tants), et d'autre part les col-lectivités territoriales et asso-ciations de commerçants pourcréer des conditions favorablesd'activité (jusqu'à 50% en fonc-tionnement - opérations com-merciales, communication... -et 30% en investissements). LesChambres de commerce et d'in-dustrie réalisent des diagnos-tics territoriaux préalables àl'élaboration des dossiersFISAC. Pour la grande distribu-tion, le seuil d'autorisation dessurfaces commerciales passede 300 à 1 000 mètres carrés.Les nouvelles commissionsdépartementales d'aménage-ment commercial (CDAC) déci-dent de ces autorisations nonplus sur des critères écono-miques (concurrence, densitécommerciale,...) mais sur descritères d'aménagement du ter-ritoire (urbanisme, développe-ment durable,...). Les éluslocaux y exercent des responsa-bilités accrues : ils sont cinq à ysiéger sur huit membres. LaLME a également fusionné les

trois taxes locales sur la publi-cité et créé la TLPE (taxe localesur les publicités extérieures)qui élargit l'assiette taxable àl'ensemble des supports publi-citaires extérieurs. Ne concer-nant que les enseignes d'unetaille supérieure à sept mètrescarrés, la TLPE épargne engrande partie les centres villesmais impacte la grande distri-bution. Et là encore, les élussont maîtres du jeu puisqu'ilssont libres de son application etde son affectation. « La TLPE,une mauvaise surprise à rendreraisonnable » selon Jean-LucPinson du CEFAC, qui cite desexemples de maires envisageantde reverser le montant de cettetaxe aux commerçants via leursassociations.

CONSOMMER MIEUXAprès avoir étudié l'offre com-merciale et son environne-ment législatif, tournons-nousvers la clientèle : et ce n'estpas très réjouissant ! Avec unmoral à un niveau historique-ment faible, les Européensreviennent au principe de pré-caution en préférant l'épargneà la consommation. D'aprèsune enquête de l'ObservatoireCetelem présentée par FlavienNeuvy, ils étaient en 2009 31%en France à envisager d'aug-menter leur bas de laine etseulement 26% à prévoir d'ac-croître leurs dépenses contre65% de moyenne européenne.

Et 73% des Français estimentque la crise va durablementaffecter leur façon de consom-mer. Mais ce qui n'est pas unebonne nouvelle sur le plan dela démographie en est unepour le commerce : le vieillis-sement accéléré de la popula-tion française génère une nou-velle catégorie de consomma-teurs, les seniors. Ils repré-sentent 27% de la population,mais 34% de la consommationdes ménages. Ils ont de l'ar-gent et du temps pour ledépenser. Parallèlement, destendances de fond se dessi-nent, vers une consommationplus écologique et plus res-ponsable : 37% des Françaischoisissent des produits bio,mais seulement 9% achètentdes produits issus du com-merce équitable qui a encoredu chemin à parcourir. Unautre marché connaît uneexplosion sans précédent,celui de l'occasion : pas seule-ment pour les voitures, maisaussi les produits culturels outechnologiques, l'habillement,les meubles, les jouets... Et laFrance est nettement en pointedans ce domaine par rapportaux autres pays européens : unmarché naissant sur lequel lesprofessionnels doivent impé-rativement réfléchir à se posi-tionner...

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En marge de sa conférence plénière, la Journée du commerce de l'Oise conçue par la CCI mettaitl'accent sur des thèmes particulièrement porteurs pour les commerçants : une dizaine de standsriches en informations de tous ordres...

Libre-service de bonnes idées...

Nous l'avons vu, la conjonc-ture est difficile pour lescommerces : le moral des

ménages au plus bas, un pouvoird'achat malmené, des intentionsde consommation frileuses, uneconcurrence accrue de nouvellesformes de commerce... plus quejamais, les commerçants doiventse doter d'une stratégie offensivepour préserver et développer leurposition. Consciente des difficultésqu'ils traversent et réaffirmant sonpartenariat attentif à leurs côtésdans cette période délicate, laChambre de commerce et d'indus-trie de l'Oise a voulu leur rappelertoutes les possibilités d'évolutionqu'ils peuvent trouver auprès deses conseillers. Car « rien n'estécrit par avance, chacun construitsa réussite, et le succès appartien-dra à ceux qui sauront saisir lesopportunités de se développer » asouligné Jacky Lebrun, présidentde la CCI de l'Oise et vice-prési-dent en charge du commerce del'Association des Chambres fran-çaises de commerce et d'industrie

(ACFCI). Tour d'horizon de ce« libre-service des bonnes idées ».

OBTENIR DES AIDESAuprès d'un espace dédié à laréglementation du commerce déjàévoquée plus haut, un stand pré-sentait aux commerçants toutesles possibilités d'aides à la créa-tion ou au développement. Auxréductions de charges concédéespar le gouvernement s'ajoutent denombreux dispositifs mis en placepar la Région Picardie au titre del'aide aux TPE. Des aides complé-mentaires peuvent être sollicitéespour le recrutement d'une per-sonne handicapée, les plates-formes d'initiative locale peuventoctroyer des prêts à taux zéro ....et naturellement le fonds d'inter-vention pour les services, l'artisa-nat et le commerce (FISAC)accompagne les opérations decréation, de maintien, de moder-nisation, d'adaptation ou de trans-mission d'activité. Les dispositifsd'aide sont si nombreux qu'il y aparfois de quoi s'y perdre : les

experts de la CCI conseillent lescommerçants sur les différentesformules, les aident à constituerles dossiers de demande... un vraifil d'Ariane dans ce qui peut par-fois ressembler à un labyrinthe !

SE LANCER SUR INTERNETPas facile non plus pour les com-merçants de se lancer sur le web.Pourtant, cet outil peut être uneformidable occasion de se faireconnaître et trouver de nouveauxdébouchés. Le pôle économienumérique de la CCI organise desréunions gratuites d'informationssur le choix du matériel et deslogiciels, l'informatisation de sa

gestion, la réalisation d'un site, lafidélisation de la clientèle... Ilassure aussi un suivi personnalisédes projets numériques dès l'éla-boration du cahier des charges. Leparcours de Claude Myara est ori-ginal : alors que le processus évo-lue le plus souvent d'une boutiqueà un site internet, l'ancienne chef

d'entreprise a fait l'inverse...Après avoir créé fin 2006 un pre-mier site de vente en ligne decadeaux de naissance, BébéPrestige, Claude Myara a appréciéles compétences des conseillersCCI pour élaborer une deuxièmeversion en juin 2008 : « avec unenavigation plus facile et plus effi-cace, ce nouveau site répondbeaucoup mieux aux besoins desfutures ou jeunes mamans quipeuvent faire leurs achats de chezelles » explique la responsable,qui a ouvert en septembre dernierune boutique à Gouvieux. Card'après elle, « les deux modes devente sont complémentaires ».

TRANSMETTRESON COMMERCELe pôle Cession-Reprise de la CCIde l'Oise tient à jour une impor-tante base de données récapitulantles affaires à céder et les candidatsà la reprise. Outre la mise en rela-tion entre vendeur et acquéreurpotentiel, les conseillers lesaccompagnent chacun dans leurparcours : avec le cédant, ils réali-sent un pré-diagnostic méthodiquequi va mettre en évidence lesatouts du commerce et ses pointsd'amélioration, facilitant ainsi sonestimation et l'établissement del'offre de cession. Quant au repre-neur, il pourra avec eux affiner sonprojet, s'informer sur les aidespossibles, suivre des formationscomplémentaires, bénéficier dudispositif d'accompagnement surtrois ans « suivi de la jeune entre-prise »... en un mot disposer detoute l'expertise de professionnelsdu terrain et du métier.

Claude Myara a ouvert sa boutique àGouvieux après avoir lancé son site webBébé Prestige : c’est en général l’inverse !

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SÉCURISER SON MAGASIN

L'attractivité et la convivialité sontles maîtres-mots du commerce : ilfaut que les clients se sentent bienet évoluent dans le magasin entoute sérénité. Mais cette néces-saire ouverture passe aussi pardes mesures concrètes pour éviterincivilités et actes délictueux.Depuis la prévention avec des sys-tèmes d'alarme ou de vidéo-sur-veillance jusqu'à la procédure dedépôt de plainte, en passant par laconduite à tenir en cas d'agres-sion ou de vol, la CCI de l'Oise aconçu en collaboration avec lesservices d'État, police et gendar-merie, un fascicule « Commerceet Sécurité » bien utile pour lescommerçants et leurs salariés.

S'OUVRIR À L'INTERNATIONALGrâce à l'évolution des transportset des technologies, le monde estdevenu un village... Les spécia-listes du pôle international sou-tiennent les commerçants dansleurs projets de développement àl'export, que ce soit pour y vendreou plus fréquemment pour s'yapprovisionner. Des réunionsd'informations, des sessions deformation et des ateliers théma-

tiques sont régulièrement pro-grammés en collaboration avecl'Agence Régionale d'Exportation(AREX) de Picardie, des missionsde découverte sont organisées audépart de l'aéroport de Beauvais-Tillé. Jacques Noël, gérant de laboutique compiégnoise Décor etMaison, a pris part à l'une de cesmissions pour visiter le salonMacef à Milan, haut lieu du designet de la décoration d'intérieur :« le fait de s'immerger dans lesnouvelles tendances est particuliè-rement important dans monmétier de décorateur », estime-t-il. A l'heure actuelle, son magasincommercialise des articles impor-tés d'Italie, mais aussi deBelgique, d'Allemagne oud'Espagne. « Proposer des pro-duits venant d'ailleurs me permetde me démarquer de la concur-rence », a-t-il constaté.

ADOPTER LA CHARTE QUALITÉDans le cadre de la redynamisa-tion des centres villes, la CharteQualité Commerce-Artisanat-Services est une opération natio-nale qui permet aux commerçantsd'accroître et de fidéliser leur

clientèle en se distinguant par laqualité de leur accueil et de leurservice. Après un pré-diagnosticétabli par un conseiller de la CCI,le commerçant suit une formationadaptée, reçoit les recommanda-tions d'un consultant et doitconvaincre un client mystère.Matérialisée par une signalétiquespécifique, la charte valide septengagements déclinés en plus dequatre-vingts points de serviceautour des valeurs fondamentalesque sont l'accueil, l'écoute et leconseil. En 2009, 59 commerçantsde l'Oise ont obtenu ce label : avisaux amateurs !

DEVENIR BISTROT DE PAYSLes cafés, hôtels et restaurantsfont l'objet de réglementationsparticulières qui nécessitent unsuivi adapté. Souvent plus contrai-gnante que pour d'autres com-merces, en termes d'installationset d'hygiène notamment, cetteréglementation s'accompagne demesures d'aides spécifiquescomme par exemple le Fonds deModernisation de la Restauration.

Là encore, les conseillers de la CCIspécialisés dans le secteur desCHR font bénéficier les profes-sionnels de leur expertise et deleur connaissance du terrain. Desdémarches de qualité globalecomme l'Opération PerformanceRestaurateur leur sont proposées,y compris en milieu rural où l'en-seigne « Bistrot de Pays » recon-naît leur convivialité et leur talentà promouvoir les produits locaux.

SE FORMER POUR GAGNERDans un monde en perpétuelleévolution, une mise à jour descompétences est indispensable.La CCI a mis sur pied tout un

catalogue de formations pouraider les commerçants à amélio-rer leurs performances : aména-gement du point de vente, mer-chandising, accueil physique ettéléphonique, stratégie commer-ciale, langues étrangères, infor-matique, gestion et comptabilité...toutes ces formations peuvent êtreprises en charges par l'AGEFICE :une démarche de progrès dont ilserait dommage de se priver.

INVESTIR DANS LE DURABLEComme pour les industries, ledéveloppement durable devientpour les commerces un enjeumajeur, à plusieurs titres. Unenjeu environnemental bien sûravec la diminution des prélève-ments de ressources et la réduc-tion des rejets polluants. Un enjeuéconomique aussi par la réduc-tion des coûts d'énergie et d'eauainsi que l'anticipation des régle-mentations futures. Un enjeuhumain enfin, tant vis-à-vis dessalariés qu'en termes d'imageauprès de la clientèle. Pour toutesces raisons, le pôle QSSE (Qualité,Santé, Sécurité et Environnement)de la CCI a mis en place un pro-gramme pratique et gratuit spécifi-quement adapté : les premiersateliers « spécial commerce »débuteront à la mi-avril (voiragenda page 6) sur plusieurs sitesdu département.

Pour les clients de sa boutique Décor et Maison, Jacques Noël va chercher des nouveautésdans toute l’Europe : une façon efficace de se différencier de ses concurrents...

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Il n'y a pas de doute : cette crise, il faut en sortir... Seuls ceux qui auront pris le problème à bras-le-corps, qui se seront sincèrement et foncièrement remis en question, se donneront les moyens d'yrésister, voire d'en profiter pour progresser. Quelques pistes...

Les nouveaux défisdu commercePour accompagner les com-

merçants dans leur réflexionet leur remise en cause, leur

donner des idées concrètes àmettre en pratique quotidienne-ment, la CCI de l'Oise a invité àcette première journée du com-merce plusieurs experts, sommi-tés dans leur domaine d'interven-

tion, qui ont dévoilé quelques-unes de leurs recherches. Il nes'agissait évidemment pas d'entrerdans le détail de ces analyses trèspointues, mais de sensibiliser lesparticipants sur des sujets commel'intelligence économique, lesnouveaux concepts de commerceet les opportunités pour l'avenir.

GÉRER L'INFORMATIONPOUR SE DÉVELOPPERComme Monsieur Jourdain fait dela prose, tous les commerçantsfont de l'intelligence économiquesans le savoir. Mais il le ferontmieux en le sachant ! Pour fairesimple, et selon la définition del'économiste Claude Revel, « l'in-telligence économique, c'est lamaîtrise de l'information, dans le

but de connaître son environne-ment et, par conséquent, d'adap-ter par avance sa conduite ». Oud'après l'orateur Franck Togninidu cabinet Vigilances, auteur avecPierre Mongin du « Petit manueld'intelligence économique auquotidien », c'est « le bon sens auservice de la performance ».

Concrètement, il s'agit d'adopterune méthode sans faille pourd'une part collecter et analyser lesinformations venant de l'extérieur,et d'autre part diffuser au mieuxsa propre information tout en pro-tégeant les éléments stratégiquesde son savoir-faire. Trois niveauxde vigilance sont à observer : àl'intérieur même du commerce enimpliquant l'ensemble de ses col-laborateurs, vis-à-vis des autrescommerçants pour partager desinformations et élargir son offre etenfin avec l'ensemble des acteursdu territoire, au premier rangdesquels les équipes municipaleset intercommunales, pourconstruire des « communautésinformationnelles locales ». Lecommerçant doit apprendre à

analyser un article de presse, àdécrypter une stratégie, à « chas-ser » l'information, à gérer lescrises et à animer des réseaux. Lespécialiste de l'intelligence écono-mique suggère par exemple auxcommerçants de faire de leursfournisseurs des sources pourconnaître les nouvelles tendances,d'obtenir auprès de leurs clientsdes renseignements sur les pro-duits concurrents, de s'associeravec d'autres commerçants pouraccroître leur visibilité face auxgrandes enseignes. Il faut selon luiapprendre à redevenir curieux, etmême mettre en place commec'est le cas dans certaines entre-prises des « rapports d'étonne-ment » pour faire circuler l'infor-mation. Internet est aussi unesource inépuisable de renseigne-ments, pour peu qu'on l'utilise defaçon optimum : on peut parexemple s'inscrire au systèmed'alertes de Google, qui envoiepar mail, à la fréquence souhaitée,toutes les actualités relatives à desthèmes prédéfinis. « C'est gratuitet instantané, et cela prend vingt

secondes pour remplir lademande d'alerte ! » indiqueFranck Tognini... On peut égale-ment aller sur les sites concur-rents étudier leurs codes sources :un simple clic droit sur la paged'accueil permet d'afficher lesmots-clés utilisés pour le référen-cement et connaître ainsi leurpositionnement stratégique. Aprèsla presse et internet, les salonssont la troisième source d'infor-mation des entreprises. Là encore,il est primordial d'optimiser savisite : alors que 58% des entre-prises y recherchent des informa-tions, seulement 14% d'entre ellesles collectent de manière organi-

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sée. Mais attention ! dans les salons,il y a des acheteurs, mais aussi descontrefacteurs... 67% des entre-prises se disent sensibiliséesaux risques inhérents à cesmanifestations, mais elles nesont que 15% à dresser une listedes informations à ne pas divul-guer. Car Franck Tognini le pré-cise : « si l'essentiel est dans lecollectif, partager, ce n'est pastout donner ! ».

SE DIFFÉRENCIER AVEC DENOUVEAUX CONCEPTSFace à une concurrence accrue,les commerçants qui tirent leurépingle du jeu sont ceux qui ontréussi à s'en démarquer, non pasen faisant davantage mais en fai-

sant autrement. Après l'ère indus-trielle dans les années 80 puisl'ère de la distribution, c'estaujourd'hui le consommateur quia pris le pouvoir et qui impose denouvelles réponses. Un consom-mateur pour le moins paradoxal :il est attiré par le « low-cost »quand il appartient aux catégories

socioprofessionnelles les plus éle-vées, mais par le luxe quand il aun pouvoir d'achat faible, il veutpouvoir faire très vite ses coursesde consommation courante maisprendre son temps pour desachats « plaisir », il est de plus enplus sensible au prix « juste », ilest en recherche d'expériencesinédites et conscient de l'urgenceécologique, il fait la loi sur lesréseaux sociaux. Comme l'ex-plique Véronique Pirson, del'agence Minale Design Stratégy, leconsommateur du troisième mil-lénaire est multifacette et multidi-mensionnel : l'enseigne ne doitdonc plus viser une clientèle englobalité mais cibler ses clients enfonction d'un besoin précis, d'un

état d'esprit particulier à unmoment défini. Pour cette agenceinternationale qui intervient aussibien au niveau corporate quepour le commerce de détail et lespouvoirs publics, « gérer les para-doxes du commerce moderne,c'est être à l'écoute de ses clients,engagé et adaptable ». Au-delà del'aspect purement fonctionnel,affirmer sa valeur ajoutée, c'estraconter une histoire au travers del'architecture, de codes couleurs,de typographies, de la signalétiqueet du mobilier. C'est faire partici-per le consommateur, le rendreacteur, c'est l'impliquer dans lesvaleurs que l'on veut mettre en

avant, par exemple en instaurantdes partenariats avec des organi-sations de défense de l'environne-ment ou encore en associant leshandicaps. C'est l'inclure dans laphilosophie de l'entreprise,comme cette enseigne qui a lancéla « green card » : ce n'est plus lafidélité qui est récompensée pardes promotions mais le fait deréduire la facture énergétique envenant à vélo ou par les transportsen commun. C'est répondre auxnouvelles tendances comme leretour aux valeurs d'authenticité,l'émergence de l'homme consom-mateur alors qu'il y a quelquesannées, les femmes représentaient70% de la clientèle des centrescommerciaux, l'engouement pourl'éphémère... « Le concept, c'estl'ADN de l'entreprise » estimeVéronique Pirson, c'est ce quiporte le consommateur à acheterici plutôt que là. Il faut s'ymettre...

LES OPPORTUNITÉS POURDEMAINL'économiste Jean-Marc Lehu,professeur à l 'univers i téPanthéon-Sorbonne a dressé lesperspectives d'avenir pour le com-merce. Comment sortir de cettecrise, commerciale, alimentaire,énergétique, immobilière, finan-cière, sociale, géopolitique, sani-taire, environnementale... et sur-tout crise de confiance ? Commesur la couverture d'un récentnuméro de Time magazine, l'ex-pert croise les doigts pour que la

reprise annoncée en 2010 soitbien effective, malgré un potentielfaible, un chômage important,l'inflation des matières premières,un endettement très lourd, une fis-calité incontournable... Mais para-doxalement, Jean-Marc Lehuestime que « le principal danger

de cette crise, c'est qu'elle ne durepas assez longtemps... » Au-delàde la provocation, il considèreque « l'on a besoin d'avoir peurpour évoluer », et cite l'exempledes banquiers qui n'ont pas eupeur assez longtemps et sont doncretombés dans leurs -mauvaises ?-habitudes. Pour faire face à lacrise, il incite les commerçants à« maîtriser leurs coûts pour résis-ter, améliorer leur productivitépour subsister et innover entermes de marketing et de com-munication pour perdurer ». Maissurtout à « satisfaire totalement etcontinuellement les clients fidèles ».D'après une étude TNS-Ipsos, 87%des Français disent apprécierleurs commerçants, et c'est bienlà-dessus que ces derniers doiventcapitaliser : ne pas hésiter parexemple à adapter leurs horairesd'ouverture pour mieux « coller »aux emplois du temps de leursclients, leur réserver des atten-tions complémentaires, bref êtreaux petits soins pour eux... Lessept clés de la réussite illustréespar de nombreux exemples sontpour Jean-Marc Lehu l'adaptation,la conscience, l'authenticité, lesens différenciant, les valeurs, lavolonté et le courage. Et les troisétapes pour rebondir sont de per-cevoir, analyser et respecter l'éco-système pour être en phase avec

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DOSSIER � COMMERCE

lui, d'écouter, comprendre et res-pecter le client pour être prochede lui, et enfin de concevoir, déve-lopper et commercialiser uneoffre pertinente. Si les commer-çants parviennent à relever cesnouveaux défis, alors, selon lui,les opportunités, c'est dès aujour-d'hui !

LE RSI, INTERLOCUTEURUNIQUEPour conclure cette journée aussidense qu'enrichissante, MichelChamillard a présenté le Régimesocial des indépendants dont ilpréside la caisse de Picardie. Issude la fusion en 2006 des troisrégimes (maladie, vieillesse desartisans et des commerçants), leRSI remplit depuis le 1er janvier2008 la mission d’interlocuteursocial unique en matière de coti-sations et contributions socialespersonnelles du chef d’entrepriseindépendant. Il prend en chargeles affiliations des ressortissants,le recouvrement des cotisationset le versement des prestations. Ilgère en outre les activités sani-taires et sociales, la médecine

préventive et assure une presta-tion de conseils auprès des créa-teurs d'entreprises : « mais nousmanquons cruel lement de

moyens, nous avons des télé-phones mais personne pour yrépondre » a-t-il soulevé, inter-pelant dans ce sens le ministredu budget Eric Woerth arrivéentre temps. « Il faut rompre aveccette logique de moyens et essayerd'être performant avec les moyensque l'on vous donne » a répondule représentant du gouverne-ment, applaudi par une partie dela salle, tout en reconnaissantdes difficultés liées à des incom-patibilités, en passe de serésoudre, entre les différentssystèmes informatiques.« J'ai demandé la mise en place

d'une dynamique supplémen-taire, avec une plate-forme pourrépondre individuellement auxsituations urgentes, un systèmed'attente et la création d'uncahier des charges » a-t-ildétaillé.

CONFIANCE EN L'AVENIRLe ministre en revanche a biennoté la suggestion du présidentJacky Lebrun de faire bénéficierles commerces ruraux des

mêmes dispositions que ceuxdes zones franches. Après avoirremis le Mercure d'Or à la fleu-riste Christine Boutillier (voir ci-contre) et le trophée RolandLuck au jeune cuisinier QuentinLevasseur qui a été formé au CFAde CCI Formation, Eric Woerths'est voulu rassurant pour l'ave-nir : « je n'ai pas de boule decristal, mais la situation s'amé-liore : après une décroissancede 2,2% en 2009, notre paysdevrait retrouver le chemin de lacroissance avec une prévision de+ 1,4% cette année. La sortie decrise sera probablement lente,c'est comme un paquebot, il y ade l'inertie... » a-t-il prévenu enincitant les banques à continuerà prêter aux investisseurs et sur-tout à maintenir les crédits defonds de roulement. Le ministrea tenu à souligner le remar-quable travail effectué par lesChambres de commerce et d'in-dustrie, et notamment celle del'Oise, l'une des plus activesselon lui, en tant qu'animateurset stimulateurs du tissu écono-mique. « Ayez confiance enl'avenir ! » a exhorté EricWoerth. « Ensemble, dessinonsle nouveau visage de notre pays,de nos centres-villes et desbourgs ruraux dont les com-merces créent tout le dynamismeet la vitalité ».

Alors ministre du budget, Eric Woerth a fait l’éloge de la valeur travail incarnée par lescommerçants : il est désormais en charge de ce ministère au sein du gouvernement.

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Le commerce, Christine Boutillier est tombée dedans toutepetite. Dès son enfance à la boulangerie familiale deGrandvilliers, elle a fait preuve d'une activité débordante et

d'un sens aigu du contact avec la clientèle. Des qualités qu'elle aimmédiatement mises en application en 1985, alors tout justemajeure, en ouvrant son premier magasin de fleurs de Breteuil. Dixans plus tard, elle ouvre parallèlement “la Chaussée Fleurie” àSaint-Just-en-Chaussée, où elle propose plus de 300 références sur120 mètres carrés, et commence à fournir des grandes surfaces dudépartement et au-delà. Cette activité de distribution se développeet justifie la création d'une structure dédiée, Proflor. Après la ventede la boutique de Breteuil, la commerçante ouvre en 2006 un nou-veau magasin à Clermont, également sous l'enseigne “la ChausséeFleurie”. Infatigable, elle va elle-même chercher ses fleurs enEurope du Nord et Rungis, réalise nombre de compositions flo-rales, forme ses apprentis... Mais ce bourreau de travail n'en restepas là : avec son mari Pascal, elle crée l'année dernière une jardi-

nerie de 300 mètres carrés à Saint-Just, Flore Halle. Les clients ytrouvent graines et plantes décoratives, produits phytosanitaires bioet autres articles de jardinage. Modeste, Christine Boutilliers'étonne d'avoir été récompensée du Mercure d'Or : “il y avait deslauréats beaucoup plus performants” dit-elle en dédiant son tro-phée à ses clients fidèles, dont certains l'ont suivie depuis Breteuil,et à ses quinze collaborateurs “sans lesquels tout ça n'existeraitpas”. Et elle prévoit de poursuivre son développement, en particu-lier en matière de développement durable.

R ien ne prédestinait Miguel Martin à sa carrière de bijoutier.Après ses études de gestion et quelques années dans lemilieu bancaire, il s'associe en 1992 avec sa belle-mère

Nicole Fouchet issue du milieu de la joaillerie pour acheter unebijouterie à Clermont. Deux ans plus tard, il ouvre un second maga-sin à Méru, s'implante en 2001 à Creil et enfin à Chantilly en 2008.Il compte aujourd'hui treize salariés dont trois apprentis et envi-sage de poursuivre son développement : “j'ai saisi des opportuni-tés qui se présentaient et je continuerai à le faire, peut-être dans lefutur centre commercial de Beauvais qui peut constituer unechance pour les commerçants du centre ville” estime MiguelMartin, par ailleurs président de l'union des commerçants et arti-sans de Clermont. C'est en concertation et sous l'impulsion de cetteassociation qu'un fonds d'intervention pour les services, l'artisanatet le commerce (FISAC) est mis en place par la ville en collabora-tion avec la CCI de l'Oise. Ce souci constant de développement aaussi conduit Miguel Martin à appliquer dans ses quatre magasinsla Charte Qualité commerce, artisanat service : cet outil d'évalua-tion lui a permis d'améliorer son accueil téléphonique et de moti-ver et récompenser ses vendeuses. Enfin, il est administrateur d'ungroupement de 170 bijoutiers indépendants en France, “Les nou-veaux bijoutiers”. Pas de doute, Miguel Martin est bien un entre-preneur dans l'âme...

Christine Boutillier,des fleurs et un Mercure d'orFleuriste à Saint-Just-en-Chaussée et Clermont, ChristineBoutillier vient de remporter un Mercure d'Or 2010dans la catégorie “développement économique etcommercial”. Une belle récompense pour un parcoursexemplaire.

Miguel Martin,entrepreneur dans l'âmeA la tête de quatre bijouteries dans le départementavec son épouse Véronique, Miguel Martin se définitdavantage comme un entrepreneur que comme un com-merçant. Pourtant, son parcours le prouve : il a bien lesens des affaires...

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ÉCHANGES� PORTRAITS

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ÉCHANGES � PORTRAITS

Filiale du leader européen des missiles MBDA, Matra Électronique est implantée depuis 35 ans surun site de 10 000 mètres carrés à La-Croix-Saint-Ouen. Son expertise en électronique embarquéedestinée à des systèmes de défense trouve parallèlement sa pleine expression dans les domainesde l'aéronautique civile et militaire ainsi qu'en recherche pétrolière.

MATRA ÉLECTRONIQUE,un travail d'orfèvre“Ne fit-on que des

épingles, il faut êtreenthousiaste de son

métier pour y exceller” : cettepensée de Diderot affichée dansl'unité de fabrication de MatraÉlectronique résume le degréd'exigence de cet équipementiercapable de concevoir, fabriquer,intégrer et tester des équipementsélectroniques complets, même entrès faibles quantités mais avec unniveau de qualité très élevé. Saproduction est développée àquatre-vingts pour cent à partir decahiers des charges établis parMBDA pour entrer dans sessystèmes de missiles. Et depuis unequinzaine d'années, l'entreprise aélargi son rayon d'actions enconcevant et fabriquant des cartespour l'aéronautique et larecherche pétrolière, et dans ledomaine spatial, en réalisant lecâblage de cartes embarquées surdes satellites ou des fusées. Sessalles de fabrication sont équipéesde moyens de filtrage d'air pouréviter la présence de la moindrepoussière, d'autres secteurs main-tiennent un taux particulier d'hy-grométrie, une zone “chimique”

dédiée aux opérations de vernis-sage est isolée du reste de laproduction, et l'ensemble du bâti-ment garantit la protection contreles décharges électrostatiques.

“SECRET DÉFENSE”Classifié “secret défense”, leservice test est doté d'un large parcde moyens d'essais qui certifient lafonctionnalité des équipements, ycompris dans leurs conditionsparticulières d'utilisation en termesde vibrations, variations rapides detempérature, etc... Tous les instru-ments de mesure sont scrupuleuse-ment étalonnés par le départementMétrologie, qui assure égalementcette prestation d'expertise pourles matériels de clients extérieurs :chaque année, ces quatorzeexperts de la mesure réalisent plusde 10 000 interventions de vérifica-tions, étalonnages, ajustages etréparations. Enfin, chargé à l'ori-gine de concevoir l'outillage utilisépar Matra Électronique dans sonprocess industriel, le bureaud'études ne se contente pas dedéfinir des produits conformes auxcahiers des charges des clients. Ses25 ingénieurs développent aussi

des produits spécifiques, comme le“PC durci” commercialisé depuisplus d'un an : un ordinateurblindé, sans clavier mais à écrantactile, capable de supporter leschocs, la pluie ou la poussière etde fonctionner en atmosphèreexplosive.

UN PERSONNEL STABLEET SOLIDE“Parmi nos quatre cents collabora-teurs, nombreux sont ceux quitravaillent dans l'entreprise depuistrès longtemps” confie le directeurgénéral Jean-François Karcher, cequi selon lui constitue une “grandeforce en même temps qu'unecertaine faiblesse”. Leur force,c'est de connaître parfaitementleur métier, d'avoir suivi toutes lesévolutions technologiques et des'appuyer sur une solide expé-rience. La faiblesse réside dans levieillissement des équipes et ladifficulté à former du personnelaussi compétent. Depuis 2000,Matra Électronique a créé avec desorganismes de formation unmodule de quatre mois, suivi de sixmois d'intégration dans l'entre-prise, qui lui a permis de recruter

quelque 80 nouveaux collabora-teurs. Et à partir de ce printemps,une école de formation interne estmise en place avec un formateurdédié, enseignant aux jeunesrecrues toutes les subtilités d'unmétier qui exige concentration ethabileté. “Il nous faut un personnelsolide, stable dans sa production,faisant preuve d'une granderigueur alliée à une forte réactivitéface aux évolutions des méthodes,des produits et de la réglementa-tion” ajoute Alain Perréard, direc-teur du Business Développement.Un effort particulier est mené enpermanence afin de préserver lasanté des salariés, conformément àla directive européenne REACH :l'entreprise a totalement éliminél'utilisation de la famille desproduits hydrofluorocarbonés(HCFC), et trouve progressivementdes solutions alternatives à l'em-ploi des brasures au plomb, dupyralène ou du trichloréthylène...Ce n'est pas un hasard si MatraÉlectronique a été en 1999 l'unedes toutes premières entreprisesde la région à obtenir la certifica-tion ISO 14001...

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Tout l'intérêt du web, c'estl'interactivité. C'est sur ceconstat que la Chambre de

commerce et d'industrie met enplace des clubs sur son nouveausite internet, www.oise.cci.fr, déjàfort apprécié des internautes : descommunautés d'intérêt permet-tant à leurs membres d'échangerdes informations, de confronterleurs expériences, de communi-quer autour de leur métier... et debénéficier de l'expertise de laChambre.

LE CLUBDES AUTO-ENTREPRENEURSLe premier d'entre eux concerneles auto-entrepreneurs. Instauréau 1er janvier 2009, ce nouveaustatut a déjà séduit plus de300 000 français qui se sont lan-cés dans des activités variées,allant des services à la personne àla vente en ligne, des chambresd'hôtes au télétravail. Et même sile fondateur de ce régime, lesecrétaire d'état Hervé Novelli,estime que “les formalités et lescoûts sont réduits à l'extrême et larelation à l'administration facili-tée”, de nombreuses questions

demeurent. Des questions aux-quelles les auto-entrepreneurs ontd'autant plus de mal à trouverréponse qu'ils sont par nature iso-lés, travaillant la plupart du tempsdepuis leur domicile. Ces ques-tions, les auto-entrepreneurs del'Oise peuvent depuis la mi-marsles poser sur le site de la CCI àd'autres qui ont pu éprouver lesmêmes difficultés et expérimenterdes solutions. Pour cela, il leursuffit de s'inscrire gratuitement auclub grâce à un formulaire enligne très simple, et pénétrer dansl'espace de discussion. Au vu desquestions les plus fréquemmentposées ou auxquelles aucun inter-naute n'aura su répondre, les pro-fessionnels de la CCI éditeront desarticles concrets résultant de leurconnaissance du terrain et de lalégislation. Les membres du clubrecevront également régulière-ment, directement dans leur boîtemail et toujours gratuitement, unelettre d'information sur l'actualitédu statut. Contribuant activementà la dynamique économique duterritoire, les auto-entrepreneurssont nombreux à utiliser ce statutsimplifié pour tester leur projet

avant de sauter le pas de la véri-table création d'une entreprise...Autant leur donner tout de suiteles meilleures chances de succès !

CLUBS THÉMATIQUESET BOURSE AUX STAGESUn autre club dispose aussi depuispeu d'un espace réservé pourcommuniquer : il s'agit du clublogistique très récemment créé,composé de professionnels dusecteur, chargeurs industriels,

logisticiens, entrepositaires ettransporteurs, centres de forma-tions et organisations profession-nelles. Ainsi, en dehors de leursrendez-vous formels, ces expertspeuvent utiliser un outil supplé-mentaire pour échanger, compilerdes documentations, diffuser descomptes-rendus,... en un motfaire avancer leurs travaux. Ce ser-vice sera progressivement étendu

aux clubs animés par le pôleQualité, santé, sécurité et environ-nement (QSSE) sur des thèmescomme les déchets, l'eau ou leséconomies d'énergie. Enfin, le siteinternet de la CCI de l'Oise propo-sera très prochainement une“bourse aux stages”, destinée àmettre en relation des élèves etétudiants en recherche de stage etles entreprises susceptibles de lesaccueillir. Concrètement, lesdemandeurs de tous types destage, depuis les collégiens detroisième en quête d'un stagedécouverte aux étudiants de l'en-seignement supérieur, “poste-ront” leur curriculum vitae enligne et émettront leurs souhaits.Les entreprises préalablementenregistrées pourront avoir accèsà cette base de données par un

moteur de recherche multicri-tères. Ce dispositif expérimentalest développé dans le triple but defournir un nouveau service auxentreprises et de les promouvoirauprès des plus jeunes, tout enrapprochant ces derniers dumonde du travail. Dans le mêmeesprit, une “bourse de l'apprentis-sage” devrait bientôt voir le jour.

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ÉCHANGES� LES SERVICES DE LA CCI

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Site internetde la CCI :bienvenueaux clubs !Fidèle à sa vocation de facilitateur d'échanges,la CCI de l'Oise ouvre de nouveaux services surson site internet rénové, mis en ligne en débutd'année. Pour faire profiter pleinement lesacteurs économiques du formidable outil decommunication qu'est le web.

Je suis auto-entrepreneur : puis- je faire financer ma formation professionnelle par unorganisme ? Je souhaite revendre mon activité, comment faire ? Ai- je le droit de proposerdes prestations de conseil et de formation ? Quel est le statut de mon conjointcollaborateur ?...... le régime mis en place par le gouvernement début 2009 pose encore denombreuses interrogations, dont les auto-entrepreneurs de l'Oise peuvent débattre surl'espace mis à leur disposition depuis mi-mars sur le site de la CCI de l'Oise.

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La CCI de l'Oise a présenté le 4 février aux élus et commerçants de Mouy une étudepréalable à la mise en place d'un Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le

commerce (FISAC),conformément à la convention

signée en mai dernier par JackyLebrun et le maire Anne-ClaireDelafontaine. Basée sur septpropositions pour renforcer

l'attractivité du centre ville etl'animer, cette étude devraitaboutir à la mise en place du

fonds dans le courant de l'année.

La CCIO a accueilli 43participants à sapremière journéetechnique”International”le 11 mars dernier,qui traitait de réformede la TVA sur lesprestations deservices et échangesde biens au sein del’Union Européenne.Un beau succès !

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ÉCHANGES � Ça s’est passé chez nous

Plus de 250 visiteurs ont assistéà la 1ère Nuit de l'Orientation

organisée le 29 janvier àBeauvais par la CCI de l'Oise.

Ils ont pu s'entretenir avec desprofessionnels du bâtiment, de

l'industrie, du commerceautomobile, de la santé et de

l'aide à la personne, del'hôtellerie et de la restauration,de l'armée, de la banque entre

autres, passer des tests depersonnalités avec un psychologue,

rechercher des orientations surdes bornes interactives...

Le Centre de Formation des Apprentis de la CCIO a accueilli plus de 600 visiteurs àNogent-sur-Oise le 13 mars à l'occasion de ses Portes Ouvertes : les jeunes et leursfamilles ont pu y rencontrer des entreprises présentant leur activité et des offres decontrats d'apprentissage, prendre tous les renseignements nécessaires à leur avenirauprès des formateurs et apprentis du CFA, passer des tests de personnalité et depositionnement par rapport à leur souhait d'orientation. Le président de la CCI JackyLebrun et celui de sa commission formation Jean-Jacques Fernandez ont pu constaterl'ambiance en même temps concentrée et conviviale qui a caractérisé cette journée.

Après la signatured'une conventionde partenariatentre Jacky Lebrun,président de laCCIO et MarcFlecher, présidentde l'associationEntreprendre pourapprendre Picardieen décembredernier,le dispositif se meten place auprès de

la trentaine de mini-entreprises du département. Afin de sensibiliser collégiens et lycéensà la création d'entreprise, un conseiller CCI interviendra à trois reprises dans la mini-entreprise d'une classe du lycée des Jacobins à Beauvais et proposera des réunionsd'informations aux professeurs et formateurs responsables.

Dans le cadre du Plan de Sauvegarde à l’Emploi de Continental, le cabinet ALTEDIA,mandaté pour le reclassement des salariés, a sollicité la CCI de l’Oise pour mettre enœuvre une action de formation spécifique à la création/reprise d’entreprise appelée“CREA/CCI”. Son objectif est de permettre à chaque salarié porteur d’un projet decréation ou de reprise d’obtenir un accompagnement spécifique de 3 mois sur tous lespoints constitutifs du plan d’affaires sur un format à la fois collectif et individuel.Du 14 décembre 2009 au 18 mars 2010, sur son site de Compiègne, la CCI de l’Oise aaccueilli sur ce dispositif 18 salariés de Continental “futurs chefs d’entreprise”.

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Le nombre de demandeurs d’emploi enregistrés en décembre 2009confirme la stabilisation observée depuis mai. On note plusspécialement une amélioration pour la population des moins de25 ans dont le nombre de demandes d’emploi diminue (en donnéesnon CVS) de 8 736 en novembre à 8 302 en décembre (-5%).Par rapport à décembre 2008, la hausse reste forte : +29,8%. Elleest néanmoins plus faible que celle enregistrée au troisième trimestre2009 qui culminait à 33,6%.

1 933 offres d’emploi ont été enregistrées en décembre 2009, soitune réduction de 411 offres par rapport au mois de novembre etde 115 par rapport au mois de décembre 2008. L’Oise a connucette année une évolution annuelle de -16,6%, proche de celle dela France (-15%), mais plus défavorable que celle de l’Aisne (-6,8%)ou de la Somme (-7,8%).

Le montant des exportations s’est élevé à 1 340 millions d’Euros au4ème trimestre 2009, résultat très proche de celui des trimestresprécédents. Une baisse de plus de 20% est enregistrée en 2009par rapport à 2008. Le secteur de la parfumerie, cosmétique etproduits d’entretien, le plus porteur dans le département, a connuégalement sur l’année une baisse de 24%.

Le quatrième trimestre 2009 se termine sur 1 545 millions d’Eurosd’importations, soit une hausse de 13,7% par rapport au 3ème

trimestre. Sur un an, les importations sont malgré tout en repli de15%. Les produits chimiques de base, produits azotés, matièresplastiques et caoutchouc plastiques, qui font partie des produits lesplus importés, ont connu sur un an une baisse de 28%. Le solde ducommerce extérieur de l’Oise est de -205 millions d’Euros au4ème trimestre et de -658 millions d’Euros sur l’année.

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ÉCHANGES� REPÈRES

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PRATIQUE � JURIDIQUE

EXPERTISEJURIDIQUE

Il s’agit d’une procédure ouverte à toutes les entreprises et codifiéepar les articles L.611-3 et R.611-18 à R.611-20 du Code de com-merce.Lorsqu’une entreprise rencontre d’importantes difficultés sans pourautant se trouver en état de cessation des paiements, son dirigeantcherche généralement à conclure avec ses principaux créanciers desaccords afin de sécuriser son devenir.Il peut, pour ce faire, s’assurer de l’aide et de l’expérience d’un pro-fessionnel avisé et indépendant en recourant à la désignation d’unMandataire ad hoc.

QUELLES ENTREPRISES SONT CONCERNÉES ?Il peut s’agir d’un entrepreneur individuel (commerçant ou artisan“en nom propre”) ou du dirigeant de toute société commerciale(SARL, SA, SAS, SASU…) et, plus généralement, de toute personnemorale de droit privé non commerçante (société civile, association,GIE…). Cet outil est également ouvert aux professionnels indépen-dants et aux exploitants agricoles.La demande de désignation d’un mandataire doit expressément êtreprésentée par le “débiteur” ainsi nommé dans la procédure en lieuet place de “représentant de l’entreprise” avant la réforme de 2008.Cette procédure est totalement confidentielle et n’emporte, parailleurs, aucun dessaisissement des pouvoirs de gestion et de direc-tion du chef d’entreprise qui en fait la demande, le laissant maître deson affaire.La requête est présentée directement au Président du Tribunal deCommerce dont dépend le siège social du débiteur. Elle doit exposerles difficultés rencontrées (économiques, financières, sociales…) ainsique les mesures de redressement envisagées ou bien les remises dedettes qui permettraient la mise en œuvre des mesures de redresse-ment.Pour être complet et permettre ainsi une appréhension optimale, ilconvient de joindre également l’état des créances et des dettes, uneliste des engagements hors bilan, les derniers comptes annuels, unesituation de trésorerie actuelle et si possible un prévisionnel d’ex-ploitation (en cela, sont reprises les dispositions de l’article R.611-18du Code de Commerce).

Nanti de ce dossier et après étude, le Président du Tribunal deCommerce convoque très rapidement le débiteur afin de s’assurer de

la recevabilité de la requête (par exemple impossibilité d’ouvertureaux entreprises en état de cessation des paiements) et de fixer la mis-sion, sa durée ainsi que le nom du mandataire ad hoc à qui seraconfié ce mandat.Ce mandat, une fois défini, fera l’objet d’une ordonnance rendue parle Président du Tribunal de Commerce.Les mandataires sont, en règle générale, des administrateurs judici-aires qui justifient d’une grande expérience en matière de redresse-ment d’entreprises et de négociation avec les créanciers (banques,organismes sociaux et fiscaux, fournisseurs…). Ils sont soumis à uneobligation de confidentialité pour toutes les opérations où ils serontamenés à intervenir.

La durée du mandat : il n’existe pas de limitation légale con-cernant la durée de ce mandat, mais l’usage est de fixer celle-ci àtrois mois avec possibilité de renouvellement.

La rémunération du mandataire : en l’espèce, le texte de loide référence fait état de l’énumération des critères du mandat sur labase desquels seront indiqués le montant maximal de la rémunéra-tion ainsi que le montant des provisions à verser par le débiteur.Le montant définitif sera arrêté par une ordonnance rendue par lePrésident du Tribunal de Commerce à l’issue de la mission du man-dataire et au vu des diligences réellement accomplies ainsi que durésultat obtenu.Pendant toute la durée du mandat, le mandataire va tout mettre enœuvre pour concrétiser des accords portant par exemple sur desrenoncements à exigibilité de créances, remises de dettes, maintiend’un concours bancaire…A l’issue de sa mission, le mandataire rend compte au Président duTribunal de Commerce du sort de celle-ci. Soit il a échoué et dès lorsune procédure collective sera peut-être nécessaire, soit il a réussi etun protocole entre les parties a été réalisé et donne à l’entreprisetoutes les chances de régler ses difficultés.Instrument dont la simplicité de mise en œuvre, de souplesse et deconfidentialité est le principal atout, le mandat ad hoc permet auxdirigeants de se faire assister par un professionnel sans pour autantque ses difficultés soient connues de tous. Cet outil doit être privilégiécar il prend les problèmes rencontrés très en amont.

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� Prévention-traitement des difficultés des entreprises :Le recours au mandat ad hoc, une démarche confidentielle

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