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LA MÉTHODE KLOCHE ou la conférence déjantée de deux spécialistes en bonheur aux idées expérimentales Une création collective dirigée par Kloé Lang d’après une idée originale de Kloé Lang et Blanche Cluzet «Vivons heureux en attendant la mort». Pierre Desproges

Dossier la méthode kloche

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LA MÉTHODE KLOCHE ou la conférence déjantée de deux spécialistes en bonheur aux idées expérimentales Une création collective dirigée par Kloé Lang d’après une idée originale de Kloé Lang et Blanche Cluzet Saison 2014-2015 Le 26 septembre à 20h30 à La Scène Chapelle des Pénitents à Pont-Saint-Esprit, CA du Gard Rhodanien (30) Tournée de décentralisation à l’automne avec le CDN du Limousin (87) Le 13 février à 20h à Coulobres, CC du Pays de Thongue (34) Le 19 juin à 21h45 à Poujol/Orb, CC d’Avène, Bédarieux, Lamalou, Taussac, Le Bousquet d’Orb (34) Dates passées Le 6 juin à 20h30 à Cassagnoles, CC du Piémont Cévenol (30) Le 7 juin à 20h30 à Vézénobres (30) Le 20 juin à 20h30 à Anduze (30) Du 3 au 23 juillet à 21h45 au Festival Villeneuve-en-scène, à Villeneuve-Lès-Avignon (30)

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LA MÉTHODE KLOCHEou la conférence déjantée de deux spécialistes

en bonheur aux idées expérimentales

Une création collective dirigée par Kloé Lang d’après une idée originale de Kloé Lang et Blanche Cluzet

«Vivons heureux en attendant la mort».Pierre Desproges

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Quand je pense que le matin il faut se lever tous les jours à la même heure mettons à 6h et puis vous prenez votre café, après vous prenez le même trajet tous les jours pour aller à la gare et puis arrivé à la gare, vous montez les escaliers, vous montez dans le train et puis vous arrivez, vous rentrez par la même porte tous les jours (...) Le matin quand j’arrive devant la porte de l’usine je sens que je me révolte et puis j’me dis bon... Chroniques d’un été, 1960

NOTE D’INTENTION

La Méthode Kloche prend pour point de départ le film Chroniques d’un été de Jean Rouch et Edgar Morin, réalisé en 1960. Dans ce film, ils s’interrogeaient sur les conditions de vie des parisiens en leur demandant :

Êtes-vous heureux ?

Cette question nous a beaucoup intéressée et nous a semblée particulièrement d’actualité.

50 ans après nous avons donc décidé de poser cette même question dans plusieurs régions de France. Comment les gens vivent aujourd’hui en 2014 ? Les choses ont-elles changé ? Avons-nous toujours envie d’être heureux ? Qu’est-ce que le bonheur ?

Je veux bien, je veux bien être plus heureux. Si y’a quelque chose à faire pour être heureux, un truc particulier que je peux faire tous les matins et ça me rend plus heureux alors je veux bien savoir. Interview réalisée par Kloche, 2013

En 2014, plus que jamais les gens veulent être heureux et cherchent à l’être avec les exigences de la société. Entre le coaching, les équations scientifiques pour définir le bonheur et les méthodes de développement personnel qui se vendent à des millions d’exemplaires, on est entré dans une phase de consommation du bonheur. On est prêt à payer pour être heureux.

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A l’aide de ces deux docteurs en bonheur, nous voulons parler de la difficulté à vivre, à s’épanouir dans une société individualiste où la réussite sociale s’impose comme la finalité de l’existence humaine.

La Méthode prône le bonheur collectif. Selon les deux personnages, le bonheur est un virus qu’il faut insuffler au monde pour trouver enfin la paix. Aussin la méthode s’adapte à chaque individu pour qu’il puisse, une fois heureux, contaminer à son tour son voisin et répandre ainsi l’énergie du bonheur sur la Terre.

On dérive alors très vite vers l’idée du devoir de bonheur, vers une doctrine extrémiste où trouver le bonheur devient une nécessité qui nous permettrait de nous élever au dessus de notre condition humaine et d’atteindre la lumière.

La recherche part ici d’un bon sentiment mais il y a un endroit où les choses basculent : Où est la limite entre le livre de développement personnel qui propose des conseils pour être heureux et la doctrine qui prend en charge le quotidien : la manière de manger, de faire du sport, de faire des rencontres, d’élever ses enfants… et tout cela, moyennant finances ?

Et puis finalement on en vient naturellement à se demander : Avons nous à tout prix besoin d’un cadre pour exister ?

Mais peut-on apprendre à être heureux ? Existe-t-il vraiment une méthode universelle qui répondrait à la demande particulière ? Et si nous avions le manuel de l’être humain parfait aurait-on alors accès au bonheur ?

C’est ce qui nous intéresse d’expérimenter. En partant du questionnement provoqué par Jean Rouch, puis avec deux personnages intégrés dans la société actuelle, le spectacle pré-sente sous la forme d’une conférence, LA méthode révolutionnaire qui permettrait à tout le monde d’être heureux.

Etre bête, égoïste et avoir une bonne santé, voilà les trois conditions voulues pour être heureux. Mais si la première vous manque tout est perdu.Flaubert

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C’est une perfection de n’aspirer point à être parfait.Fénelon

Le travail a débuté par des interviews réalisées dans plusieurs régions de France. Cette étape de collectage nous a permis de nous imprégner des problématiques actuelles. Cette démarche s’enrichit également de lectures diverses, livres de développement per-sonnel, sondages, études scientifiques, philosophie… Nous nous rendons aussi au salon du Zen, nous assistons à des conférences, nous nous intéressons à tout ce qui existe en matière de bonheur et cherchons à éprouver différentes méthodes.

La création se fait ensuite au plateau, 2 comédiennes sur scène et plusieurs collabora-tions artistiques au gré des résidences de travail. Nous nous entourons de personnes qui ont l’habitude du travail collectif, Nicolas Giret-Famin, Patrick Mollo, Ludivine Bluche. Ils nous offrent leurs regards sur la création en cours, chacun à leur manière et dans des domaines différents. Il peut s’agir de dramaturgie, de travail de corps, de personnages...

Mon envie est de pousser le spectateur à s’interroger sur cette notion de bonheur, qu’il puisse éprouver avec nous la dérive de ce coaching permanent.

Les codes de la conférence sont étirés au maximum et une importance particulière est donnée à la relation avec le public. On présente au spectateur une méthode de dévelop-pement personnel et il participe, il teste en direct.

En filigrane c’est aussi la quête de ces personnages qui se raconte, leurs difficultés à vivre. Ils se livrent et nous emmènent dans leur fiction. C’est dans ces allers retours in-cessants que se dégage véritablement le sens de la pièce. En les voyant se débattre avec cette nécessité de bonheur on en vient tout naturellement à se demander s’il est possible d’être heureux en cherchant tout le temps à l’être.

Le spectacle est une forme assez légère qui peut se jouer sur une scène classique comme dans de petits lieux. La scénographie est épurée, deux tables et deux chaises à roulettes, un tableau à craie, et un un vidéoprojecteur qui permet de projeter les titres qui viennent jalonner la conférence. Il sert aussi en partie de décor en projetant des images de nature (ex : gazon ou jardin pour relaxer les esprits), crée des ambiances visuelles et permet de diffuser de la vidéo, des interviews et des études scientifiques.

Nous utilisons aussi un micro avec une pédale de loop pour créer l’univers sonore. Il peut s’agir de jingles, de chansons ainsi que de sons d’ambiance.

NOTE DE MISE EN SCÈNE

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Un jeune couple chez eux

Marcelline : Alors il parait que vous êtes heureux ?

L’homme : Bah j’sais pas, le Bonheur c’est pas un but, j’me pose pas le Bonheur comme but. J’essaie de vivre le plus normalement possible c’est à dire le plus près de moi possible. Il se trouve maintenant qu’on est deux, ça n’a rien changé à ma conception du Bonheur, j’essaie de la trouver à deux alors qu’avant je la cherchais seul et puis c’est tout.

La femme : Parce-que travailler beaucoup c’est vraiment pas intéressant parce que c’est vraiment une perte de temps, pour gagner de l’argent surtout.

L’homme : On ne se pose pas le problème du Bonheur, c’est peut-être pourquoi on se considère comme heureux parce qu’on ne se pose pas le problème du Bonheur qui est un mot assez creux. Parce que se poser le problème du bonheur c’est se poser le problème du malheur et le problème du malheur c’est ridicule c’est un mot à rayer du vocabulaire le malheur. Y’a la douleur y’a tout ce qu’on veut mais pas le malheur ni le bonheur.

Un couple dans leur garage

- Et vous vivez différemment, vous ?

- Ben j’essaie. On essaie. On s’intéresse à des choses inutiles qui nous rapportent rien quelquefois uniquement pour s’amuser.

- Qu’est-ce que vous appelez des choses inutiles ?

- D’abord on a des amis, on bricole des choses qui serviront jamais à rien, on passe du temps quelquefois à ... à rien.

EXTRAITS DE CHRONIQUE D’UN ÉTÉ

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Un homme dans une salle d’attente. - Etes-vous heureux ?- Je suis heureux en ce moment. J’étais pas for-cément heureux la semaine dernière. Je suis heu-reux à cet instant T qui résume bien mon état en général. Si vous m’aviez posé la question la semaine dernière, j’aurais pas été aussi affirmatif mais j’aurais pas dit que j’étais malheureux.

Une femme à une sortie d’école.- Etes-vous heureuse ?- Bah toujours- Mais comment vous faites quelle est votre méthode ?- Bah, le rire, toujours. Mais on prend ceux qui rient pour des fadas hein…

INTERVIEWS RÉALISÉES PAR KLOCHE

La formule du bonheur du professeur Todd Kashdan de l’université George Mason en Virginie (Etats-Unis) :

(Mx16+Cx1+Lx2)+ (TX5 + Nx2+Bx33)

INTERVIEW D’EDGARD MORIN

Pour moi une vie heureuse n’a pas de sens mais je dirais alors en d’autres termes, pour moi, il faut pouvoir vivre la poésie de la vie et ça c’est un peu ce que j’ai exprimé dans mes derniers livres. On peut dire que la vie se divise en prose et en poésie, la prose c’est ce qu’on est obligé de faire, qui nous ennuie, c’est le gagne-pain et souvent on perd sa vie en voulant la gagner comme nous le savons. La prose c’est ce qu’on fait pour survivre et on survie pour vivre mais survivre n’est pas vivre. Vivre c’est s’épanouir dans l’amitié, la communion, dans l’extase, dans la joie, dans la fête... enfin dans le jeu dans tout ça, c’est ça la poésie de la vie.Et à mon avis nous sommes dans une époque où il y a une pression très forte de toute la société pour nous prosaïser totalement. La prédominance de l’économie du calcul, on veut tout réduire au calcul alors que justement le bonheur, le malheur échappent au calcul. On veut trivialiser notre existence.

Pour dynamiser une eau quelconque :

Poser un verre ou une carafe d’eau quelques minutes en l’orientant vers le Nord magné-tique.

En buvant une eau «conscientisée» nous pou-vons illuminer nos cellules d’une vitalité et d’une énergie insoupçonnables.

T «think» : Penser d’abord aux autresN «nurture» : Entretenir des relationsB «body» : Prendre soin de son corps

M «moment» : Vivre l’instant présent C «curious» : Être curieuxL «love»: Faire quelque chose que l’on aime

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Saison 2014-2015

Le 26 septembre à 20h30 à La Scène Chapelle des Pénitents à Pont-Saint-Esprit, CA du Gard Rhodanien (30)

Tournée de décentralisation à l’automne avec le CDN du Limousin (87)

Le 13 février à 20h à Coulobres, CC du Pays de Thongue (34)

Le 19 juin à 21h45 à Poujol/Orb, CC d’Avène, Bédarieux, Lamalou, Taussac, Le Bousquet d’Orb (34)

QUELQUES DATES POUR LA MÉTHODE KLOCHE

Dates passées

Le 6 juin à 20h30 à Cassagnoles, CC du Piémont Cévenol (30)

Le 7 juin à 20h30 à Vézénobres (30)

Le 20 juin à 20h30 à Anduze (30)

Du 3 au 23 juillet à 21h45 au Festival Villeneuve-en-scène, à Villeneuve-Lès-Avignon (30)

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Etre «Kloche» c’est s’engager avec la force de la naïveté !

Les spectacles du collectif se veulent donc ludiques et ancrés dans le présent. Mon envie est de questionner le monde qui nous entoure et notre place dans la société.

Je souhaite aussi privilégier un rapport avec le public en amont et pendant la création. Il peut s’agir d’interviews et de collectages de témoignages ou simplement d’accepter l’idée que la représentation est l’endroit de rencontre entre acteurs et spectateurs.

Plus concrètement, j’aime l’idée que l’on ne nie pas la présence du public. Le moment de la représentation existe grâce aux spectateurs et cela change forcément les choses. Je sou-haite que les acteurs soient dans le moment présent. C’est ce que nous cherchons égale-ment dans les répétitions, à se déstabiliser, se surprendre, à chercher les limites entre le personnage et l’acteur. Faire du plateau l’endroit de tous les possibles et, dans la sincérité et les extrêmes, trouver le plaisir du jeu.

Le décor et les accessoires sont alors toujours au service du jeu, ils sont là pour accompa-gner l’acteur dans son interprétation et susciter l’imaginaire du spectateur.

Travailler en collectif c’est aussi sans cesse être dedans et dehors, être acteur et specta-teur, s’entourer de collaborations artistiques. Les projets du collectif peuvent être portés seul ou à plusieurs et se créer au plateau ou à partir d’un texte préexistant.

LE COLLECTIF KLOCHE

« Manfred Karge : A deux, tu es un collectif.Matthias Langhoff : A un déjà, car tu es schizophrène! » Rencontres de la maison Copeau «La Force du collectif»

Le collectif Kloche est dirigé par Kloé Lang. Un collectif dirigé par une personne c’est un rêve, une utopie !

C’est l’envie de rassembler des énergies créatrices autour d’une vision du théâtre qui serait commune. Le collectif kloche accueille donc plusieurs kloches selon les projets.

L’idée c’est de partager ensemble et de faire un théâtre « populaire » dans le meilleur sens du terme. Je rêve d’un théâtre qui s’adresserait à tout le monde, un théâtre que l’on pour-rait voir sans avoir besoin d’être intelligent. Un théâtre qui s’exporterait partout.

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Franco-suisse, Kloé ouvre les portes de l’École Claude Ma-thieu tout en poursuivant des études philosophiques à la Sor-bonne PARIS IV. Elle travaille sous la direction de Jean Bellorini et crée avec Blanche Cluzet, Ne vous mariez pas, spectacle musical qu’elles jouent dans les bars à Paris.

Elle travaille avec Véronique Nordey, Marcial di Fonzo Bo et Elise Vigier sur La Panique de Spregelburd, et se jette avec le collectif Les Possédés dans une exploration de Richard III lors d’un stage avec Les Chantiers Nomades en 2013.

Elle crée, joue et chante dans La cousine Paulette, d’après les Diablogues de Dubillard pour le Festival International de

Après une scolarité exemplairement chaotique, Blanche intègre l’École Claude Mathieu. A sa sortie, elle part avec Kloé Lang à l’assaut des bars parisiens avec un spectacle au titre équivoque : Ne vous mariez pas.

Elle joue dans Réclame de Julien Marcland, Création au Lavoir Moderne Parisien et Londres lui fait les yeux doux... Elle y suit une formation à la technique Meisner à l’Actor’s Temple et fait différents cours, stages et for-mations au Caravanserail, à la RADA et au Drama Center.

Elle revient à Paris et joue dans plusieurs courts-mé-trages, parmi eux : La Chair ou les Perles et Simi de Noah Teichner, Passing By de Juan Camilo Olmos, Miss Africa 2009 de Nilas Djervig-Chamby.

théâtre de rue d’Aurillac 2010, Les Buveuses de pluie d’Yves Lebeau à Paris en 2010 / Avi-gnon OFF 2011, Bright Room de Tony Kushner, (Théâtre de la Boutonnière, Confluences 2011-12), On a perdu la Lune mis en scène de Philippe Fenwick (collaboration artistique - Théâtre de Poche, Montparnasse 2014)Avec Jacques Doillon elle fait sa première expérience de cinéma puis elle écrit et tourne deux courts métrages dans lesquels elle joue, Paris s’éveille avec Fanny Touron et Guil-laume Gouix, Une Bouteille de vin sur la table avec Blanche Cluzet et travaille avec le réali-sateur Jean Paul Civeyrac. Elle remporte en 2013 le concours de scénario de court métrage On Country One Film avec son film Un autre Monde (Production à venir).

Passionnée de chant depuis de nombreuses années elle pratique aussi l’impro jazz.

On peut la retrouver aussi dans des petits rôles au cinéma sous l’œil de Nicole Garcia, Oli-vier Assayas, Philippe Godeau et plus récemment Julie Lopes-Curval pour son film Le Beau Monde.

Après un saut sur le plateau au Festival d’Aurillac pour jouer La Cousine Paulette, elle s’en-vole pour le Sénégal où elle est assistante réalisatrice d’un documentaire sur la Médecine Traditionnelle Africaine.

Elle offre régulièrement sa voix grave et douce dans des documentaires et réalise récem-ment le court-métrage Une Bouteille de Vin sur la Table avec Kloé Lang.

Blanche Cluzet

Kloé Lang

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Kloé Lang 06 74 69 64 85

COMMENT CONTACTER KLOCHE ?

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www.facebook.com/collectifkloche

Collectif Kloche - - 10 rue des maisons romanes 30360 VézénobresAssociation loi 1er juillet 1901 - - N°siret 752 395 079 00011

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