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28 L’Officiel 3869 - janvier 2018 Source de profit importante avec celle de la vente des véhicules, le casque est un sujet prégnant pour les revendeurs 2/3-RM. Depuis plusieurs saisons, sa courbe volumétrique semble suivre celle du marché moto, et 2017 n’aura pas échappé à cette tendance haussière. Entre nouveautés 2018, tendances ressenties et accessoirisation des modèles, L’Officiel dresse son point annuel du domaine. CASQUES UNE BONNE DYNAMIQUE dossier À d d d à à u f c à ( e à n a d a l d s l d L A n d M m c S t p t f s g n s o d c Q à d e o « « « U v n d a u u E t d s P L T e

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28 L’Of� ciel 3869 - janvier 2018

Source de pro� t importante avec celle de la vente des véhicules, le casque est un sujet prégnant pour les revendeurs 2/3-RM. Depuis plusieurs saisons, sa courbe volumétrique semble suivre celle du marché moto, et 2017 n’aura pas échappé à cette tendance haussière. Entre nouveautés 2018, tendances ressenties et accessoirisation des modèles, L’Of� ciel dresse son point annuel du domaine.

CASQUESUNE BONNE DYNAMIQUE

dossier

À force de brasser du casque à longueur d’année, de sonder leurs partenaires adhérents et de prendre la mesure

des performances commerciales réalisées d’une année sur l’autre, les acheteurs de grandes enseignes nationales parviennent à proposer une lecture pertinente du marché, à défaut d’être en mesure de dessiner une carte détaillée des spécificités régionales françaises ; pas plus qu’ils ne prétendent commercialiser toutes les marques présentes à travers l’Hexagone. Gérant de Sadem (la centrale des enseignes Moto Axxe et Maxxess, soit quelque 200 adhérents à la tête de 350 sociétés), Denis Pouyet a néanmoins le sourire. Le casque, en 2017, a continué à reprendre des couleurs dans les établissements commerciaux qu’il approvisionne. « La hausse des volumes atteint les 9 %, annonce-t-il, mais ce taux est sans doute supérieur à celui de la moyenne générale, si elle était mesurée sur l’ensemble du territoire » ; laquelle se situerait dans la fourchette des « 4 à 5 % ».

Le thermoplastique en pôleAvec quinze marques référencées, Sadem ne revendique pas une lecture ultra fine de la diffusion de cette famille d’équipements. Mais l’entreprise ne se hasarde pas non plus à miser sur des produits à risque. « Nous relevons cinq marques de tête : Shark, Scorpion, HJC, Shoei et LS2. Shoei se hisse à ce niveau en valeur, tandis que LS2 s’y fait une place en volume, précise Denis Pouyet, elles sont toutes les cinq travaillées par 80 % des magasins que nous fournissons. » Parmi les quinze labels sélectionnés, il s’en trouve qui sont loin de générer les volumes du groupe de tête. Il peut notamment s’agir de marques « à histoire » susceptibles de tenter « les professionnels qui ont de l’ambition dans ce métier ». La présence de Bell Helmets dans la liste illustre bien cette partie du discours du gérant.Quoi qu’il en soit, en 2017, les intégraux à coque en fibre ont compté pour « 21 % du chiffre d’affaires », les intégraux à coque en thermoplastique « pour 34 % », les casques ouvrables « pour 22 % », les non intégraux « pour 13 % » et les casques de tout-terrain « pour 6 % ». Les 4 % manquant correspondent « aux écrans et divers accessoires du casque ». Un début d’explication quant à la hausse des volumes écoulés par Sadem ? « Les années noires s’éloignent, c’est certain. Après, la dynamique des enseignes l’explique sans doute aussi. L’obligation de s’équiper de gants, jusqu’à un certain point, aura également pu faire revenir un peu de monde dans les magasins. En tout cas, ce n’est pas grâce à une évolution technique significative que c’est arrivé. À différentes époques, le casque ouvrable, l’écran solaire et le système Pinlock auront apporté

PROMESSES TENUES !La progression des ventes de casques enregistrée l’an passé paraît s’être con� rmée en 2017. Trois spécialistes de la vente au détail con� ent leurs points de vue à L’Of� ciel. Distincts et complémentaires, leurs constats dessinent une tendance… à suivre ?

L’Of� ciel 3869 - janvier 2018 29

Source de pro� t importante avec celle de la vente des véhicules, le casque est un sujet prégnant pour les revendeurs 2/3-RM. Depuis plusieurs saisons, sa courbe volumétrique semble suivre celle du marché moto, et 2017 n’aura pas échappé à cette tendance haussière. Entre nouveautés 2018, tendances ressenties et accessoirisation des modèles, L’Of� ciel dresse son point annuel du domaine.

CASQUESUNE BONNE DYNAMIQUE

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par François Blanc et Bernard Jaguenaud, photos constructeurs et DR

À force de brasser du casque à longueur d’année, de sonder leurs partenaires adhérents et de prendre la mesure

des performances commerciales réalisées d’une année sur l’autre, les acheteurs de grandes enseignes nationales parviennent à proposer une lecture pertinente du marché, à défaut d’être en mesure de dessiner une carte détaillée des spécificités régionales françaises ; pas plus qu’ils ne prétendent commercialiser toutes les marques présentes à travers l’Hexagone. Gérant de Sadem (la centrale des enseignes Moto Axxe et Maxxess, soit quelque 200 adhérents à la tête de 350 sociétés), Denis Pouyet a néanmoins le sourire. Le casque, en 2017, a continué à reprendre des couleurs dans les établissements commerciaux qu’il approvisionne. « La hausse des volumes atteint les 9 %, annonce-t-il, mais ce taux est sans doute supérieur à celui de la moyenne générale, si elle était mesurée sur l’ensemble du territoire » ; laquelle se situerait dans la fourchette des « 4 à 5 % ».

Le thermoplastique en pôleAvec quinze marques référencées, Sadem ne revendique pas une lecture ultra fine de la diffusion de cette famille d’équipements. Mais l’entreprise ne se hasarde pas non plus à miser sur des produits à risque. « Nous relevons cinq marques de tête : Shark, Scorpion, HJC, Shoei et LS2. Shoei se hisse à ce niveau en valeur, tandis que LS2 s’y fait une place en volume, précise Denis Pouyet, elles sont toutes les cinq travaillées par 80 % des magasins que nous fournissons. » Parmi les quinze labels sélectionnés, il s’en trouve qui sont loin de générer les volumes du groupe de tête. Il peut notamment s’agir de marques « à histoire » susceptibles de tenter « les professionnels qui ont de l’ambition dans ce métier ». La présence de Bell Helmets dans la liste illustre bien cette partie du discours du gérant.Quoi qu’il en soit, en 2017, les intégraux à coque en fibre ont compté pour « 21 % du chiffre d’affaires », les intégraux à coque en thermoplastique « pour 34 % », les casques ouvrables « pour 22 % », les non intégraux « pour 13 % » et les casques de tout-terrain « pour 6 % ». Les 4 % manquant correspondent « aux écrans et divers accessoires du casque ». Un début d’explication quant à la hausse des volumes écoulés par Sadem ? « Les années noires s’éloignent, c’est certain. Après, la dynamique des enseignes l’explique sans doute aussi. L’obligation de s’équiper de gants, jusqu’à un certain point, aura également pu faire revenir un peu de monde dans les magasins. En tout cas, ce n’est pas grâce à une évolution technique significative que c’est arrivé. À différentes époques, le casque ouvrable, l’écran solaire et le système Pinlock auront apporté

la performance n’est sans doute pas étrangère au partenariat en cours « entre Michelin, First et Dafy qui soutiennent une équipe engagée en championnats de France et d’Europe coiffée avec du Shoei. »

Paris freine-t-il ?Paris n’est certes pas la France. En revanche, la forte densité de population qui y circule à moto et scooter fournit un plateau de clientèle dont un établissement comme Le Comptoir du Casque, dans le 11e arrondissement, capte une part représentative. Or, Lyes Ouanes, son directeur commercial, note une « légère baisse du volume global par rapport à 2017, surtout due à une baisse plus franche des ventes d’intégraux. » Difficile de dire s’il s’agit d’une tendance ponctuelle ou appelée à durer. « Le marché existe, mais le client ne vient pas forcément en centre-ville pour acheter un casque », note-t-il. Le comportement du consommateur, par ailleurs, continue parfois de l’étonner : « Vous avez des gens qui roulent avec des fortes cylindrées et qui semblent chercher l’économie sur le casque, pendant que des personnes motorisées en 125 cm3 se présentent comme très soucieuses de leur confort et de leur sécurité, et prêtes à investir davantage. » En outre, la sélection des produits proposés en magasin requiert une gymnastique mentale incessante, notamment en ce que le monde du casque propose « pléthore de déclinaisons en coloris ». Avec 20 marques représentées, Le Comptoir du Casque cherche plutôt à travailler les gammes « en profondeur », tandis que les commerces de vente en ligne officieraient plutôt « dans leur largeur ». Quoi qu’il en soit, à Paris comme dans d’autres grandes métropoles, l’exercice paraît de plus en plus délicat…

PROMESSES TENUES !La progression des ventes de casques enregistrée l’an passé paraît s’être con� rmée en 2017. Trois spécialistes de la vente au détail con� ent leurs points de vue à L’Of� ciel. Distincts et complémentaires, leurs constats dessinent une tendance… à suivre ?

MARCHÉ 2017 1

quelque chose. Là, c’est plus conjoncturel. »Didier Bodereau, responsable des achats du Groupe Dafy, constate lui aussi une tendance à la hausse dans les 180 magasins placés sous différentes enseignes du groupe (dont 32 succursales). En l’occurrence, après un + 12 % enregistré en 2016 par rapport à 2015, l’année 2017 se solde par un + 18 %. « Toutes les familles de casques sont concernées », relève-t-il. Plus de la moitié des volumes réalisés concerne « les intégraux de route ». Sur ce segment, 15 % des volumes sont imputables « aux casques haut de gamme dont le prix de vente dépasse les 400 € et qui génèrent environ 30 % du chiffre d’affaires. » Les casques ouvrables représentent 15 % du total en quantité, mais « 21 % du CA », tandis que les non intégraux pèsent « 16 % du volume général, pour 12 % du CA ». En augmentation aussi, le nombre de casques de tout-terrain atteint les 10 % du CA.

Facteurs multiplesAu sein des magasins Dafy, douze marques sont proposées au public, dont deux détenues en propre par le groupe (Rio et Dies). Les trois marques les plus diffusées : « HJC, Scorpion et Shark », suivies de près par LS2 dont Didier Bodereau estime qu’il « se rapproche de plus en plus des standards des trois marques de tête ».Comme son confrère, le responsable des achats du Groupe Dafy n’a pas d’explication miracle à fournir. Selon lui, une combinaison de facteurs engendre ces tendances, y compris « des prises de parts de marché dues à la dynamique des enseignes, à une communication bien gérée, à une bonne sélection des produits et à un marché de la moto suffisamment stable. » Dans le tout-terrain,

« La hausse des volumes n’est pas arrivée grâce

à une évolution technique

signi� cative.»Denis Pouyet,

gérant de Sadem

Toutes les familles de

casques seraient concernées par

cette progression.

Lyes Ouanes, directeur commercial du Comptoir du Casque, note une baisse de ventes d’intégraux dans son magasin parisien.

En France, Shark semble être la seule marque européenne à tenir tête aux groupes asiatiques.

30 L’Of� ciel 3869 - janvier 2018

dossier

Réputé mature depuis environ trois décennies, le marché du casque écrit un chapitre à part dans le grand livre

de l’équipement du motard. Son port obligatoire, bien sûr, y est pour beaucoup, avec les enjeux qui vont avec. Depuis le début des années 1970, des fabricants européens, puis asiatiques, s’en sont emparé avec appétit. Or, la fin des années 1990, puis les années 2000, ont vu apparaître des poids lourds de l’industrie du casque à un moment où chacun était tenté de croire qu’il ne restait plus de place pour grand monde. Le premier des cas exemplaires examinés ici, HJC, n’est certes pas sorti de nulle part, même si les Français, en 1999, ne connaissaient généralement pas ce fabricant sud-coréen. Réputé n°1 aux États-Unis lors de sa percée en Europe de l’Ouest, il s’est rapidement ancré en France. Fabien Vuillemin, directeur commercial de HJC Europe, société créée en 2001 : « La marque était très connue aux États-Unis lorsque nous avons ouvert notre siège ici, à Strasbourg. Cette installation témoigne d’un certain sens stratégique de la part des dirigeants coréens, car elle procédait d’un plan d’expansion réfléchi, mais aussi d’un calcul de prudence, sept ans avant le grand reflux du marché américain, qui s’est produit à partir de 2008. »

La recette du quatre-quartsC’est certain : le fait d’annoncer que le premier vendeur de casque, du marché étatsunien débarquait en France, à l’époque, valait un bon visa. Question de culture, de sensibilité, bref, d’histoire. Mais c’était loin de suffire. Presque 20 ans plus tard, le responsable de HJC Europe compare la recette mise en œuvre à celle du « quatre-quarts breton ». Fondée sur quatre piliers, la manœuvre a en effet consisté à « anticiper sur les besoins en prestation de service : un stock généreux afin de garantir une bonne disponibilité, y compris en pièces détachées, et une logistique garante de livraisons rapides. Il s’est agi aussi de proposer des casques de qualité 20 % à 30 % moins chers que des produits concurrents comparables. Ensuite, HJC s’est engagée dans des campagnes de marketing et de sponsoring, avec des prix à gagner dans des jeux, de la publicité et une entrée en compétition à haut niveau. Enfin, le démarchage commercial a été très actif, y compris en ce que les marges proposées étaient attrayantes – quand vous n’avez pas encore de nom, c’est un critère déterminant. » Une recette qui a nécessité de puissantes capacités d’investissement. « Dix ans ont été nécessaires pour

originale, comme les licences – forcément coûteuses – Studio Marvel et Star Wars acquises pour décorer des casques. Premier marché européen de HJC au classement général, la France lui a donc réservé un bon accueil. « L’Italie est première pour les casques de petites cylindrées, mais dans l’ensemble, tous les pays ouest européens (Royaume -Uni, Espagne, Italie, France, Allemagne et le Benelux) sont sur la même longueur d’onde vis-à-vis de HJC. », note le directeur commercial. Quant aux unités de production, elles se situent toujours en Corée, mais aussi au Viêt Nam, alors que l’usine chinoise « a été fermée », confie-t-il.

Marque piquanteUne autre marque vient à l’esprit dès lors que l’on contemple les dix dernières années du roman du casque. Scorpion, coréen lui aussi, présente quelques similitudes avec HJC, mais aussi de notables différences. Créée en 2006 par le puissant groupe Kido (acteur de poids dans l’industrie du vêtement, et pas seulement de moto), la société Scorpion Sports Europe démarre la distribution de casques en France l’année suivante. Déjà lancée en Amérique du Nord (voilà pour le deuxième point commun), où elle revendique alors une honorable 5e place, en partie grâce au casque de motoneige vendu au Canada, la marque considère

DE GROSSES FORCES DE FRAPPEQuelques marques de casques asiatiques, chacune à leur tour, se sont durablement installées sur le marché français. Quand des fabricants historiques auront mis des décennies à parvenir à ce niveau de diffusion, celles-là semblent avoir brûlé les étapes. Vue de l’esprit ou réalité ? Éléments de réponses.

CASQUES ASIATIQUES2

commencer à gagner de l’argent… », glisse Fabien Vuillemin. Combien d’entreprises du secteur auraient pu se le permettre ? Toujours est-il qu’après avoir conquis de larges parts de marché, il a fallu durer. Pour cela, et même si la largeur de gamme du fabricant généraliste y aura contribué, l’investissement en ressources humaines et financières doit être « continu ». D’où des pilotes de GP porteurs de casques HJC, des actions de communication régulières qui visent bien sûr à « générer de l’image ». Cela peut même prendre une forme

Des ouvrières de l’usine coréenne de Scorpion. En seulement dix ans, la marque s’est installée massivement en Amérique du Nord et en Europe.

Hector Barbera est l’un des pilotes MotoGP en vue et un bel ambassadeur pour LS2.

MARQUES EMBUSQUÉESAprès HJC, Scorpion ou LS2, d’autres mastodontes industriels embusqués ne devraient pas tarder à faire parler d’eux. C’est le cas de la marque indonésienne KYT qui couve un bureau de conception et de développement implanté… en Italie ; et brandit depuis la � n de 2013 un partenariat (en fait, une prise de contrôle) avec la marque italienne Suomy. Sa philosophie : dériver chaque produit d’un savoir-faire acquis par la compétition, donc forcément

pointu. Autre géant, mais indien celui-là, SMK Helmets ne cache pas non plus ses visées mondiales. Basé à Dehli, le fabricant se targue de fabriquer 6 millions de casques par an. Lui aussi déclare s’appuyer sur un bureau de design italien. La présence de fabricants de ce calibre en Europe promet des passes d’armes dantesques entre usines…

« La croissance de LS2 s’appuie

sur une usine, un savoir-faire,

des hommes et une marque. »

Jean-Marc Manuguerra, directeur de LS2 France

L’Of� ciel 3869 - janvier 2018 31

qu’elle a « tout à faire en Europe », se souvient Alexis Aubertin, attaché de presse de Scorpion et témoin de la première heure. Une certaine prudence aura pu caractériser l’approche initiale, puisque Scorpion, à l’époque, ne soumet que quatre casques à l’appréciation des consommateurs. « Le porte-drapeau qui a généré l’incroyable succès de Scorpion a été l’Exo-1000 Air. Coque en fibre, mousses intérieures à triple densité, des accessoires optionnels, et le plus caractéristique de ses équipements : la pompe de gonflage des zones latérales Airfit, qui permettait d’avoir un casque mieux adapté à la morphologie du visage de chacun et de minimiser les risques de tassement des mousses avec le temps ».

Une nouvelle générationLa campagne de lancement, atypique et incisive, est restée dans les mémoires. Jean-Yves Lucas, designer spécialisé dans le transport et éminent concepteur de casques : « Cette marque a pris appui sur des solutions techniques bien présentées. Et les habillages intérieurs de couleur, ou façon peau de panthère, ont marqué les esprits. » Au cours du premier salon américain où les produits coréens ont été dévoilés, à Indianapolis, dans un hall privé, le public avait même pu découvrir des scorpions (des vrais !) déposés au fond de quelques boîtes exposées près des vitrines de casques. « Ça a fait parler de la marque. Et le produit était abouti, bien inscrit dans le segment du milieu de gamme », se souvient Jean-Yves. En France, « Scorpion est vite devenu la marque de casques de nouvelle génération, celle que tout le monde voulait afficher, reprend Alexis Aubertin. Sur les réseaux sociaux, les motards eux-mêmes faisaient la promo des modèles et fustigeaient aussi bien les marques “trop” élitistes, que les motards qui investissaient des sommes astronomiques dans leurs casques. Porter un Exo-1000 Air prenait des airs de revendication. Le succès a engendré le succès. » Il faut dire qu’à 289 € pour le premier prix, le couvre-chef devenu “tendance” présentait quelques atouts, même à ce prix-là, face à des concurrents plus… traditionnels. Comme chez HJC, la course au plus haut niveau a complété le message adressé au public : « Courses d’endurance avec Julien Da Costa, Grégory Leblanc, sur la Kawasaki n°11 et leur Exo-750 Air puis Exo-2000 Air ; victoires successives au Dakar pour Marc Coma avec son VX-17 Air (puis VX-20 Air), etc. » complète Alexis. Scorpion a fini sur tous les podiums, dans toutes les disciplines – jusqu’au stunt. Reste à faire durer l’engouement. Avec 18 modèles au catalogue et un grand

originale, comme les licences – forcément coûteuses – Studio Marvel et Star Wars acquises pour décorer des casques. Premier marché européen de HJC au classement général, la France lui a donc réservé un bon accueil. « L’Italie est première pour les casques de petites cylindrées, mais dans l’ensemble, tous les pays ouest européens (Royaume -Uni, Espagne, Italie, France, Allemagne et le Benelux) sont sur la même longueur d’onde vis-à-vis de HJC. », note le directeur commercial. Quant aux unités de production, elles se situent toujours en Corée, mais aussi au Viêt Nam, alors que l’usine chinoise « a été fermée », confie-t-il.

Marque piquanteUne autre marque vient à l’esprit dès lors que l’on contemple les dix dernières années du roman du casque. Scorpion, coréen lui aussi, présente quelques similitudes avec HJC, mais aussi de notables différences. Créée en 2006 par le puissant groupe Kido (acteur de poids dans l’industrie du vêtement, et pas seulement de moto), la société Scorpion Sports Europe démarre la distribution de casques en France l’année suivante. Déjà lancée en Amérique du Nord (voilà pour le deuxième point commun), où elle revendique alors une honorable 5e place, en partie grâce au casque de motoneige vendu au Canada, la marque considère

Espagne, Italie, Royaume-Uni et Allemagne). En France, le défi est relevé par Jean-Marc Manuguerra, ex-cadre commercial de chez Shark et fin connaisseur du marché national. Depuis lors, la mutation de la gamme de casques LS2 accélère. Jean-Marc Manuguerra : « Je ne suis pas magicien. Si la croissance rapide de LS2 se confirme, notamment en France, c’est d’abord parce que nous nous appuyons sur une usine, un savoir-faire, des hommes et une marque. » Et une capacité d’investissement qu’aucun européen ne serait à même de déployer.

Cent fois sur le métier…À fin 2017, LS2 déclare avoir vendu 98 600 casques en France, soit deux fois plus qu’à fin 2012. Entre les deux périodes, beaucoup de choses ont changé, sauf la capacité de production de l’usine (elle exporte 2 millions de casques par an dans le monde). « Dès mon arrivée, j’ai demandé à voir l’usine en Chine. J’y ai rencontré les dirigeants, les frères Liao, des gens extrêmement motivés, prêts à faire de gros efforts pour percer, à remettre en question un concept jusqu’à parvenir au résultat recherché. En France, en 2013, nous avions une base pour bien travailler, c’est-à-dire un réseau de revendeurs. Mais ils ne vendaient pas un casque LS2, on le leur achetait. Il fallait changer cela, faire évoluer le produit, innover, bâtir une image. Aujourd’hui, LS2 est capable de sortir trois nouveautés par an, avec un argument technique fort à la clef. Pour y parvenir, il a fallu faire évoluer la sensibilité des dirigeants, leur expliquer la complexité d’un marché français exigeant et qui a besoin qu’un produit doté d’une certaine saveur. » Renouvelée une première fois en 2013, la gamme LS2 s’appuie sur « un après-vente pointu, une réelle qualité de service et de la marge, autrement dit un confort de travail ». L’objectif, à brève échéance : « Faire en sorte que les revendeurs proposent du LS2 avec envie, en bonne connaissance de cause ». Au moment opportun, la mise au point du modèle Arrow, modèle proposé aux compétiteurs de haut niveau, aura à son tour servi de démonstrateur. La prochaine étape consistera à « augmenter le panier moyen » du revendeur de LS2. Compte tenu des outils mis à la disposition des directeurs européens, il est à peu près certain que l’objectif sera atteint, même s’il faudra trois ou cinq ans pour y parvenir. Cela s’appelle la force de frappe.

DE GROSSES FORCES DE FRAPPEQuelques marques de casques asiatiques, chacune à leur tour, se sont durablement installées sur le marché français. Quand des fabricants historiques auront mis des décennies à parvenir à ce niveau de diffusion, celles-là semblent avoir brûlé les étapes. Vue de l’esprit ou réalité ? Éléments de réponses.

nombre de déclinaisons de couleur, la marque s’efforce de ne pas décevoir, à défaut de surprendre. En tout cas, elle est installée dans le groupe de tête.Comme tous bons chefs de file, HJC et Scorpion s’imposent un régime de sportif pour rester devant : sortir au moins un ou deux nouveaux modèles par an (et non un ancien succès juste rhabillé), soutenir des compétiteurs et orchestrer des campagnes publicitaires bien orientées. Par les temps qui courent, ils ont d’autant plus intérêt à investir encore qu’un autre acteur asiatique – chinois, cette fois – est en train de remonter le peloton et de gagner plusieurs places au classement général. Débarquée en France en 2007, la marque LS2 est portée par une usine titanesque (270 000 m2), située dans la province du Guangdong (sur la côte sud-est du pays, centrée sur Hong-Kong), propriété de Jiangmen Pengcheng Helmets Ltd (JPH) et fabricante des produit labélisés MHR Helmet. Au cours des six premières années de sa présence en France, LS2 aura surtout marqué les esprits par ses (bas) prix de vente et ses marges confortables (même si, en la matière, la marge unitaire en valeur nécessite a priori de vendre beaucoup pour devenir une source de bénéfice digne de ce nom d’un point de vue occidental). À l’époque, les dirigeants chinois semblent disposés à s’en tenir à cette politique. Mais en 2013, bien décidés à grandir en Europe de l’Ouest, ils y créent cinq filiales autour d’un centre névralgique implanté à Barcelone (Espagne) et recrutent des directeurs pour chaque pays (France,

HJC et Scorpion s’imposent un régime de sportif pour rester

en tête.

Scorpion est apparue pour la première fois dans un salon à Indianapolis.

L’usine de HJC, à Séoul-sud. Son autre centre

de production se trouve au Viêt Nam, alors que l’usine

chinoise a été fermée.

HJC vient d’acquérir des licences de Marvel et Star Wars pour décorer certains de ses casques.

MARQUES EMBUSQUÉESAprès HJC, Scorpion ou LS2, d’autres mastodontes industriels embusqués ne devraient pas tarder à faire parler d’eux. C’est le cas de la marque indonésienne KYT qui couve un bureau de conception et de développement implanté… en Italie ; et brandit depuis la � n de 2013 un partenariat (en fait, une prise de contrôle) avec la marque italienne Suomy. Sa philosophie : dériver chaque produit d’un savoir-faire acquis par la compétition, donc forcément

pointu. Autre géant, mais indien celui-là, SMK Helmets ne cache pas non plus ses visées mondiales. Basé à Dehli, le fabricant se targue de fabriquer 6 millions de casques par an. Lui aussi déclare s’appuyer sur un bureau de design italien. La présence de fabricants de ce calibre en Europe promet des passes d’armes dantesques entre usines…

« Porter un Exo 1000 Air devenait une revendication. Le succès a généré

le succès. »Alexis Aubertin, Attaché de presse

de Scorpion Sport

par François Blanc, photos constructeurs et SLG

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32 L’Of� ciel 3869 - janvier 2018

dossier

Il est tellement bien intégré à l’ensemble que l’on ne prête guère attention à lui. L’écran de casque est pourtant un accessoire complexe, coûteux et très contraint par les règles de l’homologation. Et s’il apportait de la valeur argumentaire pendant une vente ?

Chacun est censé l’avoir en tête : un écran de casque est aussi un accessoire homologué. Mais soyons plus précis.

Un casque à usage du deux-roues motorisé porté sur la voie publique doit être conforme aux critères de l’homologation d’origine onusienne ECE22-05. Cependant, un casque homologué vendu à l’origine avec un écran peut parfaitement être porté sans sa précieuse protection oculaire et rester autorisé sur la route. En revanche, si un écran complète bel et bien l’équipement du casque, il doit lui aussi se révéler conforme au règlement 22. « Les critères d’homologation d’un écran de casque sont énoncés dans le texte général UNECE22-05, explique Alban Rojas, directeur de la recherche et de l’innovation chez Shark. Mais ils sont séparés de ceux qui régissent le casque lui-même. » Pour la forme, ajoutons qu’un casque homologué ne peut s’associer à n’importe quel écran homologué, et vice-versa.

La transition lumineusePour recevoir son coup de tampon réglementaire, un écran doit donc répondre à un certain nombre d’exigences. On parle ici de résistance physique (l’écran, par exemple, ne doit jamais voler en éclats lors d’un choc), mais « surtout de qualités optiques », reprend Alban Rojas. En l’occurrence, ce qui préoccupe essentiellement le législateur s’appelle le taux de transition lumineuse. « Il s’agit de la quantité de lumière que laisse passer l’écran. Un taux de 80 % à 100 % de transition lumineuse correspond à un écran incolore. Avec 80 % à 50 % de transition, nous avons affaire à un écran légèrement teinté, utilisable uniquement en conditions d’usage diurnes. En dessous des 50 % de transition lumineuse, l’écran teinté n’est pas soumis à l’homologation, car il est réservé à des usages spéciaux, comme la compétition sur circuit. » De même, des tests de colorimétrie décident de la conformité de l’écran aux exigences du règlement : si la couleur des feux de signalisation rencontrés sur la voie publique se trouve trop altérée, l’écran ne

peut être homologué (le niveau d’altération toléré est précisé à l’alinéa 6.15.3.6).Parmi d’autres tests décisifs endurés par un écran de casque : la détection de la diffraction (déviation du rayon lumineux par un obstacle de nature à altérer la propagation de l’onde lumineuse, et donc à déformer l’image perçue). Pour les fabricants d’écran, le défi est donc de taille. Le matériau mis en œuvre (en général, un polycarbonate) et son épaisseur, tour à tour, permettent (ou compromettent) sa réception aux essais.

L’antibuée : facultatifPour se montrer résistant, l’écran doit entre autres présenter une certaine épaisseur. Or, « plus il est épais, plus il est difficile à fabriquer compte tenu du niveau de performance optique à atteindre, poursuit le directeur de la recherche de Shark. Sur notre Race-R Pro, il mesure 4,5 mm d’épaisseur. La contrainte de fabrication est proportionnelle à cette donnée. » Autrement dit, énorme. Car la courbure d’un écran, tandis que l’axe du regard d’un pilote, lui, ne change

jamais, exige de faire varier l’épaisseur du matériau tout au long de ladite courbure.Tout écran qui se respecte doit donc faire la démonstration de ses qualités optiques et de résistance au choc, mais aussi s’affranchir des conséquences d’un certain type d’abrasion – un bain spécial en fait un accessoire dit anti-rayure. La résistance à l’apparition de buée, enfin, termine éventuellement de le doter de qualités particulières, même si ce n’est pas obligatoire du point de vue réglementaire. Cela étant, voilà longtemps que des fabricants se sont penchés sur le problème. Des traitements spéciaux de la surface interne, dans l’histoire de l’écran de casque, auront pu améliorer les choses, même si toutes les marques ne se sont pas engagées sur cette voie par le passé. Or, depuis l’apparition de l’écran intérieur Pinlock, au milieu des années 1990, la donne a changé. En voie de généralisation, cet accessoire est de plus en plus souvent vendu avec le casque. Argument de vente au départ, il se banalise au point de dévaloriser un casque qui n’en serait pas pourvu d’origine – un peu comme le demi-écran solaire, en son temps.

Mentions légalesLes caractéristiques d’un écran homologué, aujourd’hui, sont-elles de nature à favoriser la vente du casque tout entier ? Il ne tient a priori qu’au vendeur de les faire valoir, ne serait-ce que pour contribuer à la justification d’un prix de vente et, au passage, prodiguer quelques judicieux conseils d’entretien de cette protection aux vertus parfois négligées. Un dernier détail : des mentions légales doivent être lisibles sur l’écran. « La marque du fabricant, le modèle et le numéro d’homologation sont en général gravés dessus, précise Alban Rojas. Certains fabricants se contentent d’une petite étiquette adhésive qui finit pas disparaître avec le temps. » Inutile d’ajouter que les marques qui usent de ce recours sont sans doute les plus tatillonnes en matière de chasse aux coûts…

ÉCRAN DE CASQUE3

OPTIQUEMENT VÔTRE

L’HOMOLOGATION D’UN ÉCRANLe texte réglementaire du 24 septembre 2002, additif 21 du règlement n° 22, révision 4, énumère l’ensemble des essais et critères de conformité applicables à l’écran associé au casque homologué.Y sont passés en revue :● Le champ de vision.● La transition lumineuse (lire dans l’article principal).● La diffusion lumineuse (capacité d’un rayon lumineux à se propager dans plusieurs directions

lorsqu’il rencontre certaines particules).● La colorimétrie (lire dans l’article principal).● La transmittance (la fraction de l’intensité lumineuse qui traverse l’écran).● La réfringence (capacité de réfracter la lumière, soit de dévier les rayons lumineux qui traversent l’écran en modi� ant leur vitesse).● Les tests mécaniques d’impact.● Les capacités anti-rayures.● Les capacités antibuée (test facultatif).

Le matériau mis en œuvre et son

épaisseur promettent ou compromettent

sa réception à l’issue

des essais.

Le critère de la “transition lumineuse” détermine la vocation d’un écran (ici, des Shark) :

l’incolore homologué peut être utilisé en toutes circonstances, tandis que le semi teinté ne sera

autorisé qu’en usage diurne. L’écran teinté ne peut être utilisé sur la voie publique.

« Plus l’écran est épais, plus il est dif� cile à fabriquer. »

Alban Rojas, directeur de la recherche

et de l’innovation chez Shark

par François Blanc, photos Shark

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dossier

des formules et fonctionnalités proposées. Convaincu que « 100 % des porteurs de casque sont des clients potentiels », David Sousa admet que, pour l’heure, ses principaux clients du réseau professionnel de la revente sont « positionnés dans l’accessoire et à l’aise avec ce genre de matériel. Ceux qui hésitent, en général, le font par manque de connaissance du produit et des possibilités qu’il offre. » Son expérience personnelle l’amène d’ailleurs à penser qu’il est « difficile de se passer de ce genre d’équipement une fois qu’on l’a essayé ».Si, par hypothèse, 4 millions de casques circulent régulièrement en France, ne serait‑ce que sur sept à neuf mois de l’année, on comprend la motivation des promoteurs des dispositifs émetteurs‑récepteurs. « La qualité sonore est meilleure que dans une voiture, reprend David Sousa. Même s’il est clair que plus le casque sera bien conçu du point de vue de son “insonorisation”, en tout cas de sa faible exposition aux bruits parasites extérieurs, meilleure sera la qualité d’écoute. »

L’intégrité du casqueSans doute les partenariats techniques établis entre Sena et Shoei, ou entre Sena et Schuberth, ont‑ils contribué à asseoir la notoriété de la marque de système audio. À propos, les industriels du casque sont‑ils amenés à favoriser le développement de matériels de plus en plus efficaces ? « C’est difficile à dire, mais pourquoi ne pas imaginer que certains fabricants y verront à l’avenir un axe de développement ? »Sébastien Casartelli, importateur des casques Grex, Nolan et X‑Lite, témoigne de ce que le sujet préoccupe le groupe italien depuis longtemps : « Nolan a planché sur la communication à moto dès 2005. Il fallait s’assurer, entre autres choses, que les critères d’homologation du casque étaient toujours respectés une fois un système intégré au casque.

Les pionniers de la téléphonie intégrée au casque de 2/3‑RM ne sont pas nombreux. Une entreprise comme Technoglobe, spécialiste

des « produits technologiques destinés au motard », comme dit Fabrice Chrétien, son fondateur et directeur général, y a cru assez tôt. Tôt ? En 2004, alors que le téléphone de poche ne sait pas encore faire beaucoup de choses, à part émettre et recevoir des appels, ou envoyer des messages écrits via le Short Message Service (SMS). « J’ai eu l’intuition que ça allait prendre de l’ampleur », se souvient‑il, en se fondant sur son « expérience personnelle d’utilisateur de 2-RM qui passait son temps à manquer des appels téléphoniques et à rappeler les gens en cascade une fois rentré au bureau. » Premier distributeur en France des produits d’origine américaine de marque Cardo, Technoglobe est parvenu à s’imposer comme un acteur stable dans le domaine du système audio intégrable dans n’importe quel casque.

L’avènement des SmartphonesAppelé Scalarider, le premier système ne permettait que de téléphoner, et « ça n’emballait pas beaucoup de monde », convient Fabrice Chrétien. La généralisation du Bluetooth (communication par liaison sans fil à un appareil émetteur‑récepteur), après‑coup, a permis de faire de la liaison pilote‑passager. C’est là que « les ventes ont démarré ». En 2007‑2008, la portée des télécommunications est passée « de quelques mètres à 500 mètres, ce qui a permis d’envisager les liaisons de moto à moto », avant que les 1 000 mètres soient allègrement dépassés. Avec l’avènement des smartphones, leur capacité à capter de la radio et à guider par GPS, un marché s’est véritablement ouvert

ENTRE COUP DE FIL ET AUDITORIUMTotalement lié à l’usage du casque et non à sa performance commerciale, le marché des systèmes audio intégrables doit à peu près tout aux tissages des réseaux téléphoniques GSM, aux solutions techniques sans � l et à l’évolution de comportement des consommateurs. Stimulé par un décret de 2015, ce secteur poursuit son développement.

INTERCONNEXION4

QUE DIT LE CADRE RÉGLEMENTAIRETout est dit dans le décret 2015-743 du 24 juin 2015. Depuis le 1er juillet de la même année, l’usage de la plupart des dispositifs téléphoniques (et audio au sens large) par les conducteurs circulant sur la voie publique est interdit, y compris pour les cyclistes. En auto, seuls les systèmes montés d’origine dans le véhicule ont encore le droit d’exister. Côté moto, seuls sont autorisés les systèmes intégrés au casque (d’origine ou en accessoire rapporté) et qui mettent en œuvre une solution technique sans fi l de type Bluetooth. Adieu le téléphone mobile coincé entre l’oreille et le casque, les oreillettes reliées au Smartphone, qu’elles soient simples ou doubles, et bienvenue aux équipements spécialement développés à l’intention des usagers du 2/3-RM.

« 100 % des porteurs de casque

sont des clients potentiels. »

David Sousa, chef de produit

chez Moraco

pour les équipementiers. Le fabricant américain Midland, né en 1954, est un spécialiste des liaisons radio appliquées à de nombreux domaines professionnels. Après s’être intéressé aux “intercom” pour motards, il ne reprend leur développement qu’aux environs de 2008, « année du reflux financier puis économique de nombreuses industries », explique Richard Ricoul, directeur général d’Alan France, société distributrice des produits Midland. Depuis, l’offre s’est perfectionnée, et le distributeur fait lui aussi partie des acteurs identifiés sur le marché français. Cependant, tandis qu’il vend « bien sur Internet », y compris à de grandes enseignes généralistes, il avoue peiner à « convaincre les détaillants du secteur du deux-roues motorisé », car ceux‑là seraient « enclins à vendre ce que leur demande le consommateur », même s’il s’appuie quand même sur des clients « qui y croient et ont appris à connaître et à apprécier le produit ».

100 % des porteurs de casqueLes consommateurs attentifs aux efforts déployés par les accessoiristes du secteur du 2/3‑RM, eux, ont appris à connaître la marque Cardo, mais aussi Sena, autre spécialiste (coréen) reconnu de la discipline. Distribué en France par Moraco depuis 2011, le produit jouit d’une réputation enviable. « Nous proposons la gamme la plus complète du marché, déclare David Sousa, chef de produit chez Moraco. Notre positionnement est plutôt haut de gamme, aux antipodes des produits à 50 € que l’on trouve parfois dans des centres d’accessoires auto. Notre offre s’échelonne de 109 € à 450 €, voire davantage si l’on parle de combinaison caméra + système audio » Quinze références apparaissent au catalogue, au gré

« Il fallait s’assurer que les critères

d’homologation du casque soient

toujours respectés. » Sébastien Casartelli,

directeur général de Nolangroup France

Le BT Next Pro de Midland s’appuie sur la 4G pour augmenter sa portée.

Nous avons donc monté nous-mêmes les éléments pour le vérifier, et éviter tout montage hasardeux. Au fil du temps, le marché s’est développé, et nous avons vu arriver les systèmes adaptables ». Sans juger de leur qualité, Sébastien Casartelli s’est interrogé sur « la qualité de l’ensemble casque + système audio universel en cas de choc. » Et de conclure que s’il revenait au consommateur de choisir, il était nécessaire « de vérifier par nous-mêmes le respect des critères d’homologation avec nos matériels. » Pour finir, la décision de « se concentrer sur la prédispostion de nos casques l’a emporté. Cela nous a permis de vérifier que les exigences de l’homologation du casque étaient satisfaites, que le positionnement des composants était parfait et la qualité acoustique étudiée. » Appelé N‑Com, le dispositif « respecte l’intégrité du casque, ainsi que son esthétique », conclut Sébastien Casartelli.

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des formules et fonctionnalités proposées. Convaincu que « 100 % des porteurs de casque sont des clients potentiels », David Sousa admet que, pour l’heure, ses principaux clients du réseau professionnel de la revente sont « positionnés dans l’accessoire et à l’aise avec ce genre de matériel. Ceux qui hésitent, en général, le font par manque de connaissance du produit et des possibilités qu’il offre. » Son expérience personnelle l’amène d’ailleurs à penser qu’il est « difficile de se passer de ce genre d’équipement une fois qu’on l’a essayé ».Si, par hypothèse, 4 millions de casques circulent régulièrement en France, ne serait‑ce que sur sept à neuf mois de l’année, on comprend la motivation des promoteurs des dispositifs émetteurs‑récepteurs. « La qualité sonore est meilleure que dans une voiture, reprend David Sousa. Même s’il est clair que plus le casque sera bien conçu du point de vue de son “insonorisation”, en tout cas de sa faible exposition aux bruits parasites extérieurs, meilleure sera la qualité d’écoute. »

L’intégrité du casqueSans doute les partenariats techniques établis entre Sena et Shoei, ou entre Sena et Schuberth, ont‑ils contribué à asseoir la notoriété de la marque de système audio. À propos, les industriels du casque sont‑ils amenés à favoriser le développement de matériels de plus en plus efficaces ? « C’est difficile à dire, mais pourquoi ne pas imaginer que certains fabricants y verront à l’avenir un axe de développement ? »Sébastien Casartelli, importateur des casques Grex, Nolan et X‑Lite, témoigne de ce que le sujet préoccupe le groupe italien depuis longtemps : « Nolan a planché sur la communication à moto dès 2005. Il fallait s’assurer, entre autres choses, que les critères d’homologation du casque étaient toujours respectés une fois un système intégré au casque.

Depuis 2016, une autre marque tente de se frayer un passage vers les commerces de détail. Il s’agit de Cellular Line, un équipement d’origine italienne distribué sur le marché français par Synergies.

La course à la technique« Cellular Line est un fabricant spécialiste de la téléphonie, du câblage et de la connectique, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 160 M€. Pour Synergies, la commercialisation de systèmes audio destinés au motard ne faisait pas à proprement parler partie de nos projets. Mais la rencontre avec les dirigeants nous a intéressés. Ils nous ont expliqué que leur démarche s’appuyait sur un sondage réalisé par GFK, lequel révélait, entre autres, que les systèmes disponibles sur le marché du 2-RM ne répondaient pas forcément aux attentes de la clientèle. Il en ressortait qu’il fallait tendre vers une plus grande facilité d’utilisation,

vers une manipulation intuitive et l’usage de pictogrammes à la signification évidente. Cette approche nous a plu, en ce que le produit de Cellular Line a

largement pris en compte ces remarques », raconte Sandra Ducastel, gérante de Synergies. Arriver sur ce marché après d’autres acteurs bien implantés, dans ce cas, ne serait peut‑être pas un handicap, notamment parce que « nos produits se différencient bien des matériels concurrents. Ils proposent

par exemple qu’à chaque pictogramme corresponde une

fonction, que ce soit pour le téléphone, la FM, le GPS ou le lecteur

MP3. Tout est simple, instantané, sans fioriture technologique », argumente‑t‑elle. Les systèmes oscillent dans une fourchette prix de 150 € à 300 € TTC et se destinent au « petit rouleur comme au grand. » Nouveauté 2018, la gamme Design correspond à une évolution de l’offre, notamment en termes de miniaturisation et de discrétion. Elle s’adresse a priori « à une clientèle plus jeune et moins prompte à dépenser de l’argent pour ce genre d’équipement » – les prix vont de 89 € à 129 et 189 € selon les versions.

Le DMC arriveIl semble en effet que la différenciation entre les offres, dans cet étroit segment du monde de l’accessoire, motive volontiers le discours des uns et des autres. Ainsi, lorsque Fabrice Chrétien souligne l’arrivée, chez Cardo, du principe technique appelé DMC (pour Dynamic Meshwork Communication, communication par maillage dynamique), application technologique appelée à supplanter le Bluetooth dans certains domaines, il a bien conscience d’un possible avantage à prendre sur ses rivaux. Mais il sait aussi que le premier atout du DMC vise à libérer les motards qui veulent converser en groupe de certaines contraintes liées au principe Bluetooth, alors même que l’écrasante majorité des utilisateurs de systèmes audio en font un usage en solo… Le principe du “qui peut le plus peut le moins” peut certes faciliter la vie des revendeurs. Mais que les pros se rassurent. Comme le rappelle opportunément David Sousa, dans le domaine des équipements audio, « le produit est à obsolescence rapide » (aussi rapide que les progrès réalisés par les industriels). Les jeux ne sont donc pas faits : ils restent ouverts.

Le Scalarider Pack Talk de Technoglobe combine les

applications technologiques Bluetooth et DMC.

LE CAS HEADWAVELe concept du Headwave, présenté au dernier salon de Milan chez Held, met en œuvre un principe de diffusion du son très différent de celui de ses concurrents. Fondé sur l’idée que le casque tout entier peut être utilisé comme un espace de propagation du son par l’entrée en vibration de la coque, son petit boîtier vient se coller à l’arrière du casque (via un adhésif et une surface aimantée). Censé être à l’abri de tout risque de décrochage, vendu comme étanche à l’eau et à la poussière, le Headwave ne comporte bien sûr aucun fil, ni aucune oreillette à insérer dans le casque. Un système qui gagnera sans doute à être testé par tout bon revendeur.

Un marché représentant

4 millions de casques

en circulation

Nous avons donc monté nous-mêmes les éléments pour le vérifier, et éviter tout montage hasardeux. Au fil du temps, le marché s’est développé, et nous avons vu arriver les systèmes adaptables ». Sans juger de leur qualité, Sébastien Casartelli s’est interrogé sur « la qualité de l’ensemble casque + système audio universel en cas de choc. » Et de conclure que s’il revenait au consommateur de choisir, il était nécessaire « de vérifier par nous-mêmes le respect des critères d’homologation avec nos matériels. » Pour finir, la décision de « se concentrer sur la prédispostion de nos casques l’a emporté. Cela nous a permis de vérifier que les exigences de l’homologation du casque étaient satisfaites, que le positionnement des composants était parfait et la qualité acoustique étudiée. » Appelé N‑Com, le dispositif « respecte l’intégrité du casque, ainsi que son esthétique », conclut Sébastien Casartelli.

Le système Shape de Cellular Line met en œuvre la solution Bluetooth selon plusieurs formules possibles.

Sena propose une large palette de dispositifs pour casques intégraux et jets.

Les casques Nolan N-Com peuvent recevoir un système de communication intégré, vendu séparément.

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dossier

Le marché du casque est toujours aussi concurrentiel. Certes, si la guerre des prix initiée il y a quelques années par l’arrivée

des gros faiseurs asiatiques s’est quelque peu assagie, la bataille fait toujours rage. Pour preuve, on dénombre toujours autant de marques présentes sur le marché, environ une cinquantaine. On notera cependant que la bonne quarantaine de nouveautés identifiées sur ce millésime 2018 sont le produit d’une petite vingtaine de fabricants. C’est donc ce noyau dur des constructeurs traditionnels qui reste l’acteur number one dans le domaine du casque, aiguillonné de temps en temps par un franc-tireur opportuniste. Il est vrai qu’il n’a jamais été aussi facile de produire un casque. La difficulté s’est déplacée à la fois en amont, vers la conception d’un design et d’un équipement destinés à faire mouche. Et en aval, sur la partie commercialisation et distribution pour arriver à toucher le client final. La norme ECE 22-05 a fêté ses 15 ans en 2017, et les fabricants la maîtrisent parfaitement. Comme dirait l’un

avec la greffe de boîtiers du type Cosmo Connected (feu arrière connecté amovible) ou encore de Leds miniatures, intégrés comme sur le Shark Skwall 2.Faut-il alors qualifier les nouveautés 2018, comme l’affirme l’un de nos spécialistes, de « purement cosmétiques » ? À la fois oui et non. Oui, car l’on n’a jamais vu une telle profusion de coloris, de design, de finitions (mat, gloss…) et de séries limitées. Les intérieurs en bénéficient également, avec des matériaux et des coloris qui se combinent à l’infini. Les petites séries ne posent plus de problèmes aux fabricants, la différenciation peut donc s’en donner à cœur joie. À l’extrême, on notera la stratégie payante de Shark qui offre des accessoires interchangeables dans sa gamme Metro Drak. Le casque à la carte, c’est maintenant et c’est bien vu ! D’un autre côté, les versions carbone ont non seulement pour intérêt de profiter au look, mais aussi au confort et à la sécurité avec un poids ultra-light. Mais non, les nouveautés 2018 ne sont pas purement cosmétiques. Les dernières productions répondent aussi à des tendances lourdes. Le jet urbain, l’intégral néorétro et le dual-sport adventure correspondent à autant de segmentation du marché du deux-roues motorisé : scooter/roadster, cafe racer et vintage, maxi-trails...

Vers le casque connecté ?Un autre élément à noter, c’est l’élévation des standards pour un niveau de prix identique, voire en légère baisse. Aujourd’hui, le pare-soleil escamotable, l’écran pré-équipé Pinlock, les ventilations obturables et l’intérieur démontable et lavable représentent la norme, assortie d’une garantie de 5 ans. Alors certes, pour arriver à sortir du lot, les grandes marques sont contraintes de rivaliser au moyen de multiples tests en soufflerie, de matériaux et mécanismes innovants, d’intérieurs et de finition léchés. De la matière grise et de la confection à la main qui se paie sur les modèles haut de gamme. Pour autant, point encore de système de vision tête haute ou d’insertion de mini-caméra dans la coque. Certains y travaillent. On vérifie simplement l’intégration croissante de systèmes complets d’intercommunication (hauts parleurs, micro, antenne, batterie) à l’intérieur des calottes. Une prouesse technologique, compte tenu de la satisfaction à la norme ECE 22-05. Cependant pour revenir à des considérations de sécurité, méfiance quand même face à l’irruption du casque 100 % connecté : c’est un progrès qui peut aussi représenter une source de distraction dangereuse pour le conducteur.

VERS L’ULTRA-SEGMENTATIONL’effervescence constatée l’an dernier se con� rme, les rayons devraient encore faire le plein de nouveautés pour 2018. Sur des bases technologiques largement éprouvées, les constructeurs tentent de répondre à toutes les tendances. Résultat, une différenciation extrême et des gammes qui se divisent à l’in� ni.

NOUVEAUTÉS 20185

des spécialistes interrogés dans le cadre de ce dossier : « Les grandes innovations sont derrière nous. Cela fait bien cinq ans que l’on n’a pas vu d’avancée technologique importante dans le domaine du casque ». À part la double homologation des modulables (obligatoire pour éviter le défaussement des assurances en cas de crash) et l’arrivée de système de membrane analogue au Mips (Multi-directionnal Impact Protection System – procédé qui date de 1996 pour prévenir les effets de cisaillement dans le cerveau dus aux chocs rotationnels), notamment dans le tout-terrain, rien de très innovant.

Sécurité : rien de nouveau ?Dommage que le système breveté de pastilles élastomères sous la coque initiée par 6D en off-road (en 2014) ne prenne pas plus d’ampleur, y compris sur la route. Il semblerait que le surpoids, le volume conséquent et le look particulier de ce heaume novateur ait plombé le développement de la marque. Peut-être que les avancées en termes de protection viendront alors de l’extérieur du casque,

Faute de vraies innovations, les marques

tendent de plus en plus vers la

personnalisation pour certains

de leurs modèles

Comme nombre de ses concurrents, Airoh a enrichi et/ou amélioré son offre pour s’adapter le plus largement possible à la demande du marché.

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par Bernard Jaguenaud, photos constructeurs

VERS L’ULTRA-SEGMENTATIONAGV X70C’est l’une des nouveautés dans la gamme inédite Legends initiée par AGV que ce jet au style rétro inspiré de Renzo Pasolini (l’adversaire d’Agostini en GP !). Réalisé en fi bres, il dispose de trois tailles de coques et arbore des pressions pour la fi xation d’une casquette ou d’un écran. La marque italienne annonce un confort et une fi nition d’avant-garde. Une édition limitée “replica Pasolini” sera aussi disponible au tarif de 349,95 €.

199,95€ (uni) et de 249,95 € à 349,95 € (déco) Disponiblité : avril-mai 2018www.agv.com

MÂRKÖ CASQUE BOREALC’est de la modularité que la jeune marque française Mârkö propose pour son nouveau jet classique, le Boreal. Entendez par là qu’elle offre la possibilité à son client de rouler avec ou sans son écran intégral en le montant ou le démontant de façon assez simple et sans outils. Pour le reste, sa coque en fi bre, son intérieur en cuir synthétique façon nubuck, son passant en cuir et son mini-écran solaire lui assurent une belle facture.

269 € Disponibilité : immédiatewww.marko-helmets.com

S-LINE BLADE (JET)Moderne et agressif, ce jet enveloppant et à la visière longue. Il est équipé d’un écran pare-soleil fumé que l’on peut relever rapidement d’un seul geste grâce à un “emergency button”. Deux grosses ventilations situées sur le dessus de la coque permettent une circulation d’air frais en été.

79,90 € (uni) et 85 € (déco) Disponibilité : janvier 2018http://www.s-line.fr

PREMIER MASKInspiré du style tout-terrain des années 70, ce casque en fi bres est méchamment looké ! Équipé d’un combiné lunettes/masque et d’une casquette amovible facilement démontable au moyen de boutons pression, ce jet est disponible en plusieurs décos. Il s’ajuste grâce à une jugulaire à boucle micrométrique.

266 € Disponibilité : immédiatewww.accessoires-diffusion.com

SCORPION BELFAST LUXECe nouveau jet urbain en fi bre d’inspiration rétro affi che un poids plume (1 040 grammes) pour une fi nition réellement haut de gamme. On remarquera l’effet cuir vintage et la doublure cousue main et, le rembourrage moelleux de l’habillage. Les lunettes solaires sont rétractables, la fermeture s’effectue par boucle micrométrique. Il mérite pleinement son appellation !

189,90 € (uni) Disponibilité : immédiatewww.scorpionsports.eu

SHARK S-DRAKLignes épurées et look acéré pour ce jet urbain à la coque en fi bre de carbone. Assujetti d’un masque amovible et d’un écran interne rétractable profi lé (avec défl ecteur anti-remous), il offre un volume compact pour un rangement optimal. Des pressions frontales permettent d’ajouter une casquette.

349,99 € (uni) et 399,99 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.shark-helmets.com

SCHUBERTH O1À l’opposé du jet M1 à visière longue, le O1 affi che un look minimaliste, ultra-dépouillé. C’est un casque estival, très léger et savamment ventilé. Il offre trois tailles de coque en fi bres et un intérieur sans couture peu rembourré pour un confort d’été optimal.

290 € (uni) et 379 € (déco) Disponibilité : avril 2018www.schuberth.com

AGV X70AGV X70AGVC’est l’une des nouveautés dans la gamme inédite Legends initiée par AGV que ce jet au style rétro inspiré de Renzo Pasolini (l’adversaire d’Agostini en GP !). Réalisé en fi bres, il dispose de trois tailles de coques et arbore des pressions pour la fi xation d’une casquette ou d’un écran. La marque italienne annonce un confort et une fi nition d’avant-garde. Une édition limitée “replica Pasolini” sera aussi disponible au tarif de 349,95 €.

199,95€ (uni) et de 249,95 € à 349,95 € (déco) Disponiblité : avril-mai 2018www.agv.com

GIVI 20.9 FIBER-JETLe 20.9 est nouveau dans la gamme jet de Givi, il complète les 20.6 (jet ouvert) et le 20.7 (look rétro). Avec sa visière plus longue et sa calotte plus enveloppante, ce nouveau jet en fi bres offre plus de protection. Il conserve cependant une taille compacte pour faciliter le rangement. Sa visière peut être enlevée (sans outil), elle se combine avec un écran solaire.

Prix nc Disponibilité ncwww.givi.fr

SHARK X-DRAKAutre nouveauté dans la gamme Metro de Shark, ce jet d’inspiration crossover qui vise les utilisateurs de scramblers et de trails. Réalisé en fi bre, il dispose d’un système de ventilation optimisé, d’un masque et d’une casquette amovibles, ainsi que d’un écran solaire rétractable. Ses accessoires sont interchangeables avec le S-Drak.

379,99 à 289,99 € (uni) et 299,99 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.shark-helmets.com

S-DRAKLignes épurées et look acéré pour ce jet urbain

de carbone. Assujetti d’un masque amovible et d’un écran interne rétractable profi lé (avec défl ecteur anti-remous), il offre un volume compact pour un rangement optimal. Des pressions frontales permettent d’ajouter

349,99 € (uni) et 399,99 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.shark-helmets.com

L’Offi ciel 3869 - janvier 2018

MASKInspiré du style tout-terrain des années 70, ce casque en fi bres est méchamment looké ! Équipé d’un combiné lunettes/masque et d’une casquette amovible facilement démontable au moyen de boutons pression, ce jet est disponible en plusieurs décos. Il s’ajuste grâce à une jugulaire à boucle

www.accessoires-diffusion.com

SHARKAutre nouveauté dans la gamme Metro de Shark, ce jet d’inspiration crossoverutilisateurs de scramblers et de trails. Réalisé en fi bre, il dispose d’un système de ventilation optimisé, d’un masque et d’une casquette amovibles, ainsi que d’un écran solaire rétractable. Ses accessoires sont interchangeables avec le S-Drak.

379,99 à 289,99 € (uni) et 299,99 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.shark-helmets.com

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dossier SHARK ATV-DRAK

Avec ce nouveau modèle en fi bre, Shark a pensé à la pratique émergente du SSV. Doté d’extracteurs d’air massifs, ses plaques latérales sont perforées pour laisser passer les bruits environnants. Il dispose de quatre packs optionnels destinés à le personnaliser (pare-soleil, masque et écran interne, protection anti-bruit, kit protection insectes). Il pourrait aisément être détourné de sa vocation première pour un usage routier...

179,99 € (uni) Disponibilité : immédiatewww.shark-helmets.com

TORX JUSTINCe demi-jet aux formes doucement galbées et aux coloris pastels s’adresse à la gent féminine. L’intérieur est en nubuck, la boucle de fermeture micrométrique est prolongée par une sangle large et sa visière oblongue est renforcée par une plaque latérale en métal.

59 € (uni) Disponibilité : janvier 2018www.mad.fr

dossier SHARK

Avec ce nouveau modèle en fi bre, Shark a pensé à la pratique émergente du SSV. Doté d’extracteurs d’air massifs, ses plaques latérales sont perforées pour laisser passer les bruits environnants. Il dispose de quatre packs optionnels destinés à le personnaliser (pare-soleil, masque et écran interne, protection anti-bruit, kit protection insectes). Il pourrait aisément être détourné de sa vocation première pour un usage routier...

179,99 € (uni) Disponibilité : immédiatewww.shark-helmets.com

ASTONE GT2 KIDLa marque de casque du groupe Rider Valley a pensé à la protection de nos chères petites têtes blondes, notamment lorsqu’on les emmène parfois à l’école derrière soi. Le GT2 Kid est un intégral homologué ECE 22-05 qui a tout d’un grand : coque en ABS, intérieur lavable et démontable, boucle micrométrique, bavette anti-remous…

79 € (uni) et 89 € (déco) Disponibilité : immédiate www.astone-helmets.com

AGV X3000À l’occasion de son 70e anniversaire, la marque sort deux nouveaux casques dans la gamme Legends, dont le X3000, un intégral en fi bre au style vintage. Reconnaissable à sa mentonnière profi lée et à son intérieur en cuir brodé (amovible), il hérite du look du heaume porté par l’emblématique Giacomo Agostini, tout en satisfaisant aux critères de confort modernes. Disponible également en édition limitée “Ago #1”, avec les coloris qui donneront naissance au logo de la marque, au prix de 700 €.

379,95 à 399,95 € (uni) et 449,95 à 499,95 € (déco) Disponibilité : avril-mai 2018www.agv.com

AGV SPORTMODULARPrésenté comme le pur compromis entre confort et sécurité, le faiseur italien sort son premier modulable 100 % carbone, mentonnière comprise. Il bénéfi cie d’une vision panoramique (190° en périphérique et 85° en verticale) et d’un mécanisme métallique assurant facilité et précision d’ouverture. Testé en souffl erie et ayant passé les mêmes crash-tests que le Pista GP R de “VR46”, il offre trois tailles de coque et un intérieur réversible pour 1 295 grammes sur la balance.

699,95 à 749,95 € (uni) et 799,95 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.agv.com

ASTONE CROSSMAXNouveauté 2018 chez Astone, le Crossmax est

le complément upgradé du Cross Tourer. Destiné à l’évasion routière et tout-terrain,

ce casque en résine thermoplastique ABS

injectée arbore un écran pré-équipé Pinlock et un écran solaire

(comme le Cross Tourer), une boucle

micrométrique, un protège-nez,

une visière fl exible et résistante

étudiée pour les hautes vitesses ains que des ventilations

multiples. Son poids : 1 500 grammes.

159 €i Disponibilité : immédiatewww.astone-helmets.com

AIROH COMMANDERLa clientèle en mal d’aventure devrait être séduite par le profi l agressif et très orienté off-road de ce nouveau modèle. Sa visière a cependant été étudiée pour être amovible, permettant un usage routier sans remous ni vibrations. En fi bre, il offre lentille Pinlock, pare-soleil et différents niveaux de ventilation pour un poids de 1 400 grammes.

369,99 € (uni) et 399,99 € (déco) Disponibilité : mai 2018www.airoh.fr

ARAI RENEGADE-VFruit de la collaboration entamée avec Harley-Davidson sur le marché asiatique il y a trois ans, cet intégral au look musclé s’adresse aux propriétaires de power-cruiser et autres amateurs de néorétro. Ce casque en fi bre est conforme à l’esprit Arai : calotte très ronde et épurée fi dèle au concept R75 et équipement complet (ventilations réglables, Pinlock... mais pas d’écran solaire).

589 € Disponibilité : avril 2018www.bihr.eu

ASTONENouveauté 2018 chez Astone, le Crossmax est

le complément upgradéà l’évasion routière et tout-terrain,

injectée arbore un écran

hautes vitesses ains que des ventilations

La marque de casque du groupe

protection de nos chères petites têtes

emmène parfois à l’école derrière soi. Le GT2 Kid est un intégral homologué

multiples. Son poids : 1 500 grammes.

Disponibilité : immédiatewww.astone-helmets.com

AIROH ST 501Avec ses lignes modernes et son look racing, ce nouvel intégral en fi bre vise à séduire la clientèle orientée sport. Particulièrement étudié pour son aérodynamisme et sa ventilation, il reçoit en outre tout l’accastillage des modèles haut de gamme (Pinlock, écran solaire…).

299,99 € (uni) et 339,99 € (déco) Disponibilité : mai 2018www.airoh.fr

L’Officiel 3869 - janvier 2018 39

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BELL RS-2Extrapolé du RS1, le RS2 permet de compléter l’offre sur le segment intégral de la marque, entre le Qualyfier (entrée de gamme) et le Pro Star (premium). Avec ses lignes fluides et aérodynamiques, le RS-2 est un casque en fibre de 1 500 grammes offrant trois tailles de coques, un écran solaire et des ventilations multiples. À noter qu’il est compatible intercom et porteurs de lunettes.

299,99 € Disponibilité : immédiatewww.bihr.eu

BELL SRT MODULARÀ son tour, Bell se met au modulable en offrant cette version “ouvrable” du SRT. Réalisé en fibre, ce modèle se caractérise par un large écran Panovision assorti d’un écran solaire, ainsi qu’un emplacement pour hauts-parleurs, une échancrure pour le passage des lunettes et une fermeture par boucle double-D.

349,99 € Disponibilité : immédiatewww.bihr.eu

CABERG DRIFT CARBONLe Drift, l’intégral haut de gamme de l’italien Caberg, passe au carbone. Design ultra-moderne et lignes ultra-tendues, cette version présente un écran transparent anti-rayures doté d’un système anti-buée Pinlock et d’une visière solaire. En outre, il affiche tous les standards de son rang : ventilation réglable, joint de protection contre la pluie... pour un poids plume (1 290 grammes).

379,99 € Disponibilité : immédiatewww.semc.pro

HJC R-PHA 70 CARBONAvec son revêtement en fibres de carbone à grosses mailles, le RPHA 70 en jette ! L’intégral affiche 1 350 grammes dans cette version allégée, pour un équipement ultra-complet : pare-soleil intégré actionné au moyen d’un bouton au bas du casque, écran pré-équipé Pinlock, ventilations réglables et multiples, mousses de joues extractibles en cas d’urgence...

549,90 € Disponibilité : février 2018www.hjc-europe.com

KOURA DAVIDA 94 FFLe dernier-né de la marque britannique est un intégral clairement d’inspiration néorétro. Avec ses contours épurés et ses proportions compactes, sa calotte en fibre est dérivée du Speedster V3. Sa mentonnière typée est équipée de six ventilations. Un écran fumé avec support de tear-offs est disponible en option, ainsi que des kits intérieurs de cuirs interchangeables.

499 € (uni) Disponibilité : mars 2018www.davida-helmets.com

HJC R-PHA 90Ce modulable est destiné

à remplacer le RPHA Max Evo, en adoptant

des lignes inédites tout en restant dans le haut

de gamme. Il affiche les dernières évolutions

techniques de la marque : calotte en fibres PIM,

écran pare-soleil rétractable, larges plots

de ventilation, mécanisme d’écran Rapidfire3

(démontage sans outils), intérieur Multicool...

479 € (uni)i et 529 € (déco)i

Disponibilité : février 2018www.hjc-europe.com

LS2 VORTEXLook ultra-stylé et techno pour cette version carbone du Vortex, ultra-light : 1 300 grammes. Double coque et double homologation pour ce modulable high-tech, doté d’un écran pré-équipé Pinlock, d’un pare-soleil et d’un mécanisme d’auto-élévation de la mentonnière. Son prix est particulièrement placé pour un carbone !

399 € Disponibilité : immédiatewww.ls2helmets.com

LS2 VALIANTCe convertible est la vraie nouveauté chez la marque asiatique. Montée sur une poulie, sa mentonnière coulisse en douceur et sans bruit jusque l’arrière du casque. Conçue en KPA (Kinetic Polymer Alloy), le Valiant présente deux tailles de coque. Super pourvu (écran solaire, etc.), il devrait sortir bientôt en version pré-équipée Bluetooth.

299 € (uni) et 349 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.ls2helmets.com

NEXX X.WST2Confectionné en fibres X-Matrix (il existe aussi en version carbone), ce nouvel intégral est entièrement pré-équipé de série pour recevoir le système de communication bluetooth X-Com. Il reçoit en outre une nouvelle mentonnière et un système d’extraction d’urgence des mousses de joue inédit. Son niveau d’équipement est en rapport (écran pré-équipé Pinlock, pare-soleil escamotable…).

299 € (uni) et 499,99 € (déco) Disponibilité : janvier 2018www.nexx-helmets.com

NEXX X.WED 2Après plus d’une décennie d’existence, Nexx a décidé de faire évoluer son

modèle-phare destiné aux adeptes du trail, le XD1. Le WED 2 en reprend les lignes générales et l’équipement très complet, pour bonifier un max d’aspects comme l’aérodynamisme, la sécurité, la ventilation et le confort. Nul doute qu’il renforce

encore son potentiel séduction auprès des aventuriers.

399,99 € (uni) et 449,99 € (carbone) Disponibilité : janvier 2018www.nexx-helmets.com

40 L’Offi ciel 3869 - janvier 2018

dossier

TOUT-TERRAIN : LE RETOUR DES TÉNORSLes a� cionados l’ont longuement attendu : 10 ans après sa sortie, voici le renouvellement du Shoei VFX-W ! Avec son design agressif couplé à sa visière longue, son poids ultra-contenu et son confort exceptionnel, ce

modèle avait bouleversé les standards du casque tout-terrain tout en imposant de nouvelles normes. On ne sait si c’est l’apparition du nouveau Scorpion VX 21 Air

l’an dernier ou le retour remarqué de Shark dans le pur off-road avec le Varial pour

2018 (un intégral en � bre de 1 230 grammes annoncé à partir de 299,99 €), mais la marque

japonaise a en� n décidé de réagir. Avec un look quelque peu af� né, une aérodynamique revue et des canaux de ventilation élargis, le nouveau VFX-WR ne révolutionne pas les canons qu’il a instauré il y a une décennie. En revanche, il progresse encore en sécurité : à côté du système d’extraction des mousses de joue, apparaît en effet le MEDS (Motion Energy Distribution System), un dispositif qui permet de découpler le mouvement de la tête par rapport à la calotte lors des chocs rotationnels, grâce à une membrane “glissante”. C’est d’ailleurs une tendance parmi les nouveautés tout-terrain 2018 :

les constructeurs intègrent de plus en plus ce genre de dispositif dans les modèles off-road pour limiter les traumatismes crâniens. Appelé Mips (sur le Bell Moto-9 ou le tout nouveau Scott 550) ou ENV (sur le nouvel LS2 470 Subverter sur-ventilé débutant à 199 €), il est amené à se généraliser sur les casques haut de gamme. Parallèlement, les marques traditionnelles renouvellent leur offre sur les divers segments comme Thor avec le Sector (un polycarbonate à 119,95 €), Airoh avec le Terminator Open Vision (un casque intégral très ouvert) ou encore Acerbis avec son Pro� le 4.0. Ça bouge !

SCORPION EXO 390En polycarbonate, ce casque basique d’entrée de gamme fait le boulot pour un prix contenu. Pour moins de 100 €, on a droit à un écran pré-équipé Pinlock accompagné de son levier de blocage d’ouverture, du système de ventilation Air Channel et d’un intérieur douillet facilitant le port de lunettes. Le tout est garanti 5 ans...

99,90 € (uni) et 109,90 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.scorpionsports.eu

NOLAN N-100-5C’est le nouveau modulable

haut de gamme chez les italiens. En polycarbonate, son allure élégante

dissimule une mentonnière ouvrant via une rotation elliptique. Pour un

tarif placé, il dispose d’un équipement ultra-complet : large écran équipé

Pinlock, pare-soleil interne, double homologation (jet/intégral), rembourrage

intérieur micro-perforé innovant, emplacement pour le système de

communication N-Com...

354,99 à 384,99 € (uni)i et 399,99 à 454,99 € (déco)i

Disponibilité : immédiatewww.nolan.it

ROOF BOXXER CARBONLa version iconique de la marque française passe au carbone multi-composite, et s’enrichit d’un “x” supplémentaire dans sa dénomination. Les techniciens ont en effet considérablement remanié cette version afi n de l’optimiser : verrouillage (automatique et séquentiel) de la mentonnière, poids (1 550 grammes), désembuage passif et actif, joint d’étanchéité, double homologation (jet, intégral), boucle micrométrique...

529 € Disponibilité : immédiatewww.roof.fr

SCHUBERTH R2 CARBON La marque allemande a doté son intégral R2, équipé d’un système de communication intégré, d’une coque 100 % carbone. Parfaitement invisibles, des haut-parleurs, un microphone et une antenne ont été installés sous la fi bre pour pouvoir rester totalement connecté en permanence...

649 € Disponibilité : avril 2018www.schuberth.com

S-LINE HALO

Cet intégral en polycarbonate d’entrée

de gamme propose un pare-soleil fumé aisément

manœuvrable au moyen d’un bouton sur le dessus du casque. Il dispose d’orifi ces

de ventilation réglables sur l’avant, d’un intérieur démontable et lavable, ainsi que d’une

fermeture par boucle micrométrique (visière fumée en option).

99,90 €i Disponibilité : immédiate - www.s-line.fr

NOLAN N60-5

Avec son design racing, le remplaçant du N64 est toujours

en polycarbonate mais bénéfi cie d’un maximum de coloris

et d’une profusion d’améliorations : écran pré-équipé Pinlock, intérieur

plus confortable, ventilation optimisée, fermeture de jugulaire

micrométrique… Le tout à prix mini !

144,99 à 164,99 € (uni)i et 184,99 à 254,99 €i

(déco)iDisponibilité : immédiate

www.nolan.it

S-LINE DUAL FACE

Ce modulable à prix placé est sacrément riche :

écran équipé Pinlock, pare-soleil, intérieur

démontable et lavable, inserts pour intercom...

Côté pratique, son écran se remplace en un

tournemain, tandis que son sytème

de fermeture est entièrement métallique.

159,90 €i Disponibilité : immédiate

www.s-line.fr

SHOEI VFX-WR

L’Offi ciel 3869 - janvier 2018 41

TORX CLINTTorx renouvelle sa gamme de fond

en comble, avec cet intégral en polycarbonate au profi l entièrement redessiné. Pour un prix mini, il offre un intérieur démontable et lavable, un écran solaire relevable, une

boucle micrométrique et une housse de transport. Qui dit mieux ?

85 € (uni) et 90 € (déco)

Disponibilité : janvier 2018www.mad.fr

SCORPION EXO 1400 AIRC’est la nouvelle référence pour l’intégral haut de gamme chez Scorpion. Ses lignes tendues s’accompagnent de prestations en rapport : Pinlock de série, écran solaire, pompe Airfi t, intérieur feutré, ventilations soignées… À noter, et c’est une première chez HJC, qu’une version carbone de l’Exo 1400 Air annoncée à 1250 grammes arrivera bientôt (389,90 € en uni, 439,90 € en déco)

299,90 € (uni) et 369,90 € (déco) Disponibilité : janvier 2018www.scorpionsports.eu

SHARK EVO-ONE 2Shark a totalement revisité le modèle phare de son modulable pour proposer cette évolution 2018. Pour l’essentiel, c’est le système de verrouillage et déverrouillage de la mentonnière qui a été amélioré, avec une remontée automatique de l’écran lorsqu’on actionne le dispositif. Les plaques latérales adoptent un nouveau design en accord avec la révision du profi l aérodynamique.

399,90 à 419,99 € (uni) et 449,99 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.shark-helmets.com

SUOMY SPEEDSTARLe nouvel intégral sport-touring en fi bres chez Suomy, spécialement développé en souffl erie pour atteindre un Cx de 0,45, assure un large champ de vision grâce à une ouverture très échancrée. Son écran, qui dispose d’un mécanisme de changement rapide, est équipé Pinlock. Il est doublé par un écran solaire facilement escamotable.

339 € (uni), et 369 € (déco) Disponibilité : immédiate (certaines versions : février 2018)www.synergie-france.fr

SHARK PULSE SKWAL2Entièrement repensé et relooké, cet intégral à la calotte injectée adopte un design encore plus exclusif et agressif (visez le joint d’embase !) revu en souffl erie. Il se caractérise par un système de Leds embarquées (au niveau des orifi ces de ventilation) et il dispose d’un mécanisme d’écran amélioré.

239,99 à 249,99 € (uni) et 269,99 à 279,99 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.shark-helmets.com

TORX DUNDEEPour les aventuriers en

herbe, cet intégral de type “dual-sport” en ABS offre

une visière réglable, un écran doublé d’un pare-soleil, une boucle micrométrique de fermeture et des ventilations bien pensées.

95 € (uni) et 105 € (déco)

Disponibilité : janvier 2018

www.mad.fr

X-LITE X-803 ULTRA CARBONLe successeur du X-802, le casque intégral racing chez X-Lite, est clairement orienté compétition : système de libération d’urgence NERS (mousses de joue), écran à visibilité maximale équipé Pinlock, ventilation Racing Air Flow ajustable et aileron arrière réglable. Sa fi nition carbone assure un poids contenu et un look ultime (la version de base en fi bres débute à 459,99 €).

529,99 € (uni) et 619,99 à 689,99 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.nolan.it

SHOEI NEOTEC IIReprenant les caractéristiques de son prédécesseur, ce modulable en fi bre bénéfi cie de lignes plus pures et d’une aérodynamique revue (défl ecteur de menton). Conservant le mouvement excentrique de l’axe de mentonnière et l’écran solaire interne, il affi che nombre d’innovations : étanchéité, insonorisation, ventilation, pré-équipement intercom...

599 € (uni) et 699 € (déco) Disponibilité : février 2018www.shoei-europe.com

SIMPSON VENOM CARBONEInspiré du légendaire Bandit, le Venom est un casque typé

dragster dont la version tout carbone arrive pour 2018. Annoncé pour

1 250 g, il dispose en outre d’un écran solaire rétractable et de tous les raffi nements d’un intégral haut de gamme : deux tailles de coque, écran prédisposé Pinlock, intérieur

amovible et lavable ou encore système de ventilation réglable

par l’intérieur et l’extérieur.

524 €i Disponibilité : immédiate

www.vemarhelmets.net

SCORPION EXO 390En polycarbonate, ce casque basique d’entrée de gamme fait le boulot pour un prix contenu. Pour moins de 100 €, on a droit à un écran pré-équipé Pinlock accompagné de son levier de blocage d’ouverture, du système de ventilation Air Channel et d’un intérieur douillet facilitant le port de lunettes. Le tout est garanti 5 ans...

99,90 € (uni) et 109,90 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.scorpionsports.eu

www.scorpionsports.eu

SHARK PULSE SKWAL2

VEMAR SHARKICe modulable en polycarbonate dernière génération constitue l’une des principales nouveautés chez Vemar. Qualité, look et fi nition sont au rendez-vous en sus d’un équipement très fourni : écran pré-équipé Pinlock, pare-soleil anti-buée rétractable, mousses triple densité et pré-équipement audio pour l’intercom.

189 € (uni) et 199 € (déco) Disponibilité : immédiatewww.vemarhelmets.net