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Jean-Guy Michel a vaincu un cancer de la bouche, après avoir été soigné au CHUM Photo Luc Lauzière Volume 1 numéro 1, avril 2010 Jean-Guy Michel a appris en 2000 qu’il était atteint d’un cancer de la bouche. Une épreuve qu’il a traversée en compagnie de ses proches, mais aussi grâce au soutien et à l’expertise des équipes médicales du CHUM, notamment de la stomatologie. Après avoir subi avec succès une délicate opération de la mâchoire et être passé par de nombreux traitements de radiothérapie, il est aujourd’hui guéri. Sourire à la vie Dossier stomatologie 12 vox pop Qui a signé sa carte pour le don d’organes? 8 Body mapping 4 Défi CRCHUM 11 Abréviations à bannir 19 Les conférences de la Semaine de la sécurité des patients 20 Quartier de la santé 23 Semaine de l’action bénévole 29 Gestion des approvisionnements 30

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Jean-Guy Michel a vaincu un cancer de la bouche, après avoir été soigné au CHUM Photo Luc Lauzière

Volume 1 numéro 1, avril 2010

Jean-Guy Michel a appris en 2000 qu’il était atteint d’un cancer de la bouche. Une épreuve qu’il a traversée en compagnie de ses proches, mais aussi grâce au soutien et à l’expertise des équipes médicales du CHUM, notamment de la stomatologie. Après avoir subi avec succès une délicate opération de la mâchoire et être passé par de nombreux traitements de radiothérapie, il est aujourd’hui guéri.

Sourire à la vie Dossier stomatologie 12

vox popQui a signé sa cartepour le don d’organes? 8

Body mapping 4 Défi CRCHUM 11 Abréviations à bannir 19

Les conférences de la Semaine de la sécurité des patients 20 Quartier de la santé 23

Semaine de l’action bénévole 29 Gestion des approvisionnements 30

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2 l chumagazine Avril 2010

chumagazine est publié par la Direction des communications du CHUM3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8

ÉditriceNicole Beaulieu

Rédactrice en chefCamille Larose

Journalistes-reporters Sandra Aubé, Alexandra Ouimet, Lucie Poirier, Anne Whiteside

CollaborationHuguette Bellerose, Mariane Bouvette, Carole Brabant, Chantal Deleuil, Julie Desbiens, Éloi Courchesne, Maryse Senécal, Karine Whelan

Conception graphiqueChantal Claude

PhotographesLuc Lauzière (page couverture et article correspondant), Dominique Lalonde, Stéphane Lord, Mikaël Ohana

Comité de lectureSophie Cadorette, Pierre Duchesneau, Isabelle Fonteret, Annie Kobril, Annick Madiot, Anne Reboux, Sylvie Vallée, Valérie Verville, Anne Whiteside

Conseiller publicitaireXuân-Huy Nguyen, [email protected], 450 882-3702

ImpressionImprimerie R.M. Hébert

Pour joindre la ré[email protected]@ssss.gouv.qc.ca, 514 890-8000, poste 35868

chumagazine est publié dix fois l’an, tous les mois sauf juillet et août.

Les textes et photos doivent parvenir à la rédaction six semaines avant la parutiondu numéro mensuel.

Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliter la lecture et désigne aussi bien les hommes que les femmes.

Les articles de chumagazine peuvent être reproduits sans autorisation, avec mentionde la source. Les photos ne peuvent pas être utilisées sans autorisation.

Disponible sur l’intranetaccueil/dc/publications/chumagazine/volume1numero1

Disponible sur le webchumagazine.qc.ca

ISSN 1923-1822 chumagazine (imprimé)ISSN 1923-1830 chumagazine (en ligne)

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Dr Jean-Paul Bahary, directeur intérimaire des services professionnels Photo Stéphane Lord

La collaboration : une véritable richesse pour les patients

La collaboration interprofessionnelle. L’expression est sur toutes les lèvres depuisquelques années dans le milieu de la santé. Plus qu’une simple tendance, c’est aujourd’huiun véritable mode de vie pour les équipes du CHUM. Voilà pourquoi j’ai souhaité vousen parler, alors que chumagazine m’offre cette tribune.

Terminé donc le travail en vase clos ; les maladies ont souvent de multiples facettes etla collaboration entre les professionnels et travailleurs de divers services et départementsconstitue une véritable richesse pour nos patients qui profitent de leurs échanges.

Le dossier consacré à la stomatologie qui se trouve dans le présent numéro de chumagazine constitue d’ailleurs un superbe exemple de collaboration interprofession-nelle. Le Département de stomatologie, qui se consacre à la médecine de la bouche etdes dents, maintient un contact quotidien avec plusieurs équipes, qu’il s’agisse de l’ORLou encore de la radio-oncologie. De nombreux patients fréquentant le Département

de stomatologie ont en effet reçu un diagnostic de cancer(bouche, gorge, amygdales, etc.) : le travail interdisciplinaires’impose donc, afin que les patients reçoivent les meilleurssoins et que leur expérience au CHUM soit des plus positives.Les spécialistes de tous horizons collaborent ainsi à la miseau point des stratégies de soins.

Je tiens ici à souligner le travail extraordinaire réalisésur toutes les unités et par toutes les équipes. Travailler en interdisciplinarité implique une notion de changement, changement qui n’est pas toujours facile à opérer dans uncontexte hospitalier. Pourtant, les travailleurs de la santédu CHUM s’y efforcent jour après jour, entraînant desrésultats concrets et positifs, comme en témoigne le dossiersur la stomatologie.

La collaboration interprofessionnelle dépasse par ailleurs les murs du CHUM. Aujourd’hui déjà, nous travaillons étroitement avec de nombreux centres hospitaliers.Le nouveau CHUM, qui est appelé à devenir un centre de soins tertiaires et quaternaires,verra ses activités se concentrer. Souvent, ses patients proviendront d’hôpitaux de pre-mière ligne, des centres de soins avec lesquels la communication sera importante pour offrir aux patients des soins optimaux. Un futur qui nous touche déjà, car au fond, leCHUM vit en interdépendance et en interdisciplinarité avec tout le réseau de la santé et,plus largement, avec la grande communauté médicale et scientifique.

Finalement, voici un signe que la collaboration professionnelle est bien vivante auCHUM: la deuxième édition du Colloque sur la collaboration interprofessionnelle aura lieule 15 avril. Conférences et témoignages permettront de réfléchir aux moyens d’intégrerla collaboration professionnelle au quotidien. C’est un rendez-vous !

Édito

Travailler en interdisciplinaritéimplique une notion de changement,changement qui n’est pas toujoursfacile à opérer dans un contextehospitalier. Pourtant, les travailleursde la santé du CHUM s’y efforcentjour après jour, entraînant desrésultats concrets et positifs.

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Body mapping

Se réapproprier son corpsaprès une greffe

4 l chumagazine Avril 2010

E n mars 2009, cinq patients du CHUM ayant subi une greffe hépatique ou rénale ont participé à un atelier intensif dedeux jours au cours duquel ils ont eu l’occasion de dessiner leur corps pour exprimer leur vécu. Ils ont été conviés à ceprojet pilote de body mapping par la Dre Suzanne Leclair, psychiatre, qui offre un soutien psychologique à cette clientèle.

La démarche artistique a été supervisée par Mme Mona Trudel, professeure d’art et vice-doyenne à l’UQAM. Même si l’atelier s’inscrivait dans un projet de recherche dans le domaine psychosocial de la transplantation, dont l’un des objectifs était de développer des outils de sensibilisation au don d’organes, les patients interrogés y ont vu un effet thérapeutique, voire libérateur.Cette expérience s’est traduite par cinq œuvres magistrales, impressionnantes, de 2 m x 1 m. Les premiers étonnés du résultatont été les artistes eux-mêmes ! Dans ces pages, les œuvres et le récit de trois participants.

La démarcheartistiqueAidés d’un équipier, les participantstracent le contour de leur corpssur un papier épais de 2 m x 1 m.La silhouette de l’équipier devient l’ombre de la personne qui peint sacarte corporelle. Guidé pas à paspar Mona Trudel, professeure d’artde l’UQAM, chaque participant réaliseensuite son autoportrait, armé d’unmiroir. À d’autres étapes, on invite lesparticipants à dessiner leurs organes,à peindre leur corps et à ponctuer lesimages de mots, de récits, d’émotions.Des livres ouverts illustrant des organes, des techniques élémentairesde dessin et les conseils de Mme Trudelont permis à chacun de réaliserune œuvre qui leur procure unegrande fierté.Qu’est-ce que le body mapping

Le body mapping, qu’on appelle aussi «cartographie corporelle», a été inventé par l’artiste sud-africaine Jane Solomon pour sensibiliser le mondeentier au fléau du VIH-sida. Depuis, cette technique qui combine l’art et lathérapie narrative est devenue une méthode répandue dans d’autres pays,notamment au Canada, pour explorer et analyser l’incidence de la maladiesur le corps. Cette technique qui aide les participants à prendre consciencede leur corps en dessinant, peignant et brossant le portrait de leur vie, nepouvait mieux s’appliquer aux patients greffés qui doivent se réapproprierleur corps après une vie de souffrance et de maladie.

Monique Juillet«J’ai eu une sensation debonheur, la joie de partici-per à cette grande causequ’est le don d’organes !»Photo Stéphane Lord

Roffann Normandin«C’était la greffeou la mort!» Photo Luc Lauzière

Frédéric Legault«La greffe est une renaissance à tous les niveaux !» Photo Stéphane Lord

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Monique Juillet,greffée du rein en 2003

Difficile de croire que cette femmerieuse qui m’accueille a voulu mourir.Ayant souffert d’insuffisance rénaletoute sa vie, diagnostiquée tardivementà l’âge de 37 ans, Monique a vécu l’isolement, le rejet et la faible estime de soi qui caractérisent souvent les personnes atteintes de cette maladie.Paradoxalement, ce besoin de faire plus pour «suivre les autres» a fait de Monique une athlète à une certaineépoque. Se classant parmi les dix meil-leures sprinteuses au Québec, elle a été porteuse de flambeau aux Jeux olympiques de Montréal de 1976.

Aujourd’hui en santé grâce au reinqu’elle a reçu en août 2003, Monique recommence à mordre dans la vie,même si la prise de médicaments antirejet la rend souvent faible. Le bodymapping lui a permis d’extérioriser cettepassion qui est en elle et que le corpsn’arrive pas toujours à exprimer. Par ailleurs, il lui a redonné une personnalitéà part entière. «Sans cette expérience,dit-elle, je serais restée anonyme.»

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Roffann Normandin,triple greffé du foie, en attente d’un rein

On pourrait dire de lui qu’il est le pluséprouvé, Roffann Normandin vous diraqu’il est le plus chanceux. Plusieurs mourront, faute de greffe, lui en a eutrois! Un premier foie retiré en raison decomplications, un second «de transition»pour survivre et une troisième greffe extrêmement délicate réalisée par laDre Sarah Bellemare, chirurgienne ayanteffectué au CHUM la première greffe hépatique à partir d’un donneur vivant.Véritable miraculé de la science, RoffannNormandin n’aime pas parler de maladie.Ce qui l’anime, c’est sa croisade pourle don d’organes et de tissus humains.Celui qui doit tout à la médecine et audon d’organes ne peut concevoir que leconsentement présumé ne soit pas encoreune réalité au Québec. «Le don d’organesdevrait aller de soi, à moins qu’une personne n’ait signé pour le contraire.»

Lors de l’expérience de body mapping,Roffann, qui se décrit lui-même commele plus provocateur du groupe, a tenuà dessiner son organe sexuel parce queça aussi, ça fait partie de la vie. Roffann attend aujourd’hui un rein et c’est dansla salle d’hémodialyse de l’HôpitalSaint-Luc où il se rend deux fois par semaine que je l’ai rencontré.

Frédéric Legault, greffé du foie en 2007

Cadet du groupe, Frédéric a été frappépar une maladie génétique rare, à l’âgede 30 ans, la maladie de Wilson. Il vitalors un déclin rapide de bon nombrede ses fonctions vitales, des pertes demémoire, de la confusion, des douleursatroces. La maladie de Wilson a engendré une cirrhose aiguë, et c’est àce moment que Frédéric est hospitalisé.Receveur universel grâce à un groupesanguin AB négatif, Frédéric reçoit lefoie d’un donneur trois semaines àpeine après son hospitalisation. Frédéricvoue un véritable culte à tous les spécia-listes et au personnel infirmier qui l’ontaccompagné et, aujourd’hui encore, illes visite régulièrement.

Ce qui l’a marqué dans l’expériencede body mapping, ce sont les liens quise sont tissés avec les autres partici-pants. Il a trouvé formidable de pouvoir partager son expérience avec d’autrespersonnes qui ont connu le même sortque lui. Frédéric a un travail stimulant, la passion de la musique et une nouvellecopine infirmière. La vie, il la doit à lagreffe et, pour lui comme pour les autres, le don d’organes est primordial !

LP

Photos François Leclair

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Carole Paris Photo Luc Lauzière

chumagazine : Quel est le rôle dessoins spirituels dans un centrehospitalier comme le CHUM ?Carole Paris : L’intervenant est là pour accompagnerles patients lors de leur hospitalisation pour leur per-mettre de puiser dans leurs ressources spirituelles oureligieuses l’énergie nécessaire pour faire face à leursituation. Nous sommes là pour assurer leur bien-être,autant physique, psychologique, social que spirituel,pour qu’ils puissent affronter leur maladie. L’écoute, le respect, l’empathie, la compassion sont au cœur dulien de confiance qui permet aux patients d’exprimerleurs craintes, leurs doutes, leurs angoisses, leurspeines et leurs colères.

Vous avez une approcheparticulière envers les patients, pouvez-vousnous l’expliquer ?Pour nous, les patients ne sont pas des malades, maisbien des êtres humains qui vivent un moment difficile,une certaine détresse, et qui ont besoin de soutien.Nous leur reconnaissons le droit à un accompagne-ment humain pendant leur maladie. Ce sont des gensvulnérables qui méritent d’être écoutés.

Cependant, vous n’êtes passeulement présents pour les patients…Non, nous sommes également là pour les proches,mais aussi pour le personnel. Nous sommes dispo -nibles pour les épauler, les écouter lorsque le besoinse fait sentir. Certains événements ébranlent parfoisplusieurs personnes au sein d’une même équipede travail. Nous sommes alors là pour leur offrirune oreille attentive et les aider eux aussi à puiserdans leurs ressources spirituelles ou religieuses.

De plus, nous participons à l’interne à différents co-mités et aux réunions des équipes interdisciplinaires.Nous obtenons une belle collaboration du personnelsoignant et des gestionnaires. Le mieux-être du patient,c’est indéniablement une affaire d’équipe!

Mme Paris et ses 13 collègues du Service de soinsspirituels reconnaissent au quotidien les patientset le personnel du CHUM pour ce qu’ils sont, etnon seulement pour ce qu’ils font. Être là pour lesécouter, une belle façon d’épauler ses collègueslorsque la situation devient humainement difficile.Certainement un gage de bien-être psychologiqueet de bonheur au travail !

L’intervention en soins spirituels

L’humain avant toutSouligner le travail d’une personne ou d’une équipe qui fait un travail exceptionnel, c’est aussi unemarque de reconnaissance. chumagazine a rencontré Mme Carole Paris, intervenante en soins spirituelsdans les unités de pneumologie, de gynécologie, d’hématologie ainsi qu’à la clinique d’oncologie de l’Hôpital Notre-Dame.

Propos recueillis par Alexandra Ouimet

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La chaîne de lareconnaissanceDans l’édition de chumagazine de mars 2010, la Dre Michèle de Guise recevait la première carte coupde cœur des mains de Mme Nathalie Beaulieu, pilote dudossier reconnaissance. Cardiologue passionnée, il allaitde soi que la Dre de Guise allait tourner son cœur versses anciennes amours qui sont toujours bien vivantes :la cardio. C’est donc en souvenir d’une collaboration extraordinaire du temps de sa pratique qu’elle remetsa carte coup de cœur à Mme Fabienne Laplante, infir-mière en cardiologie au 6e CD de l’Hôpital Notre-Dame,à qui elle livre le témoignage suivant :

«Fabienne, j’ai un coup de cœur pour ce que tu es.Collaborer avec toi auprès des patients en cardiologiea été un plaisir constant. Ton engagement, ton énergieet ton rire étaient à la fois inspirants et rafraîchissants !»

Quel bel hommage à Mme Laplante qui prendra sa retraite du CHUM l’an prochain après 35 ans de loyauxservices ! Et maintenant, à qui Fabienne remettra-t-ellesa carte coup de cœur? À suivre en mai…

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La véritable révolution en éducation médicalepasse par la pratique interprofessionnelleLa Faculté de médecine a participé le 28 janvier dernierau lancement du rapport L’avenir de l’éducation médicaleau Canada. Selon Andrée Boucher, vice-doyenne à lapédagogie et au développement professionnel continu,«la véritable révolution en éducation médicale passed’abord et avant tout par la pratique collaborative.»www.med.umontreal.ca

Vidéosurveillance pour les personnes âgéesUne équipe formée d’une chercheuse à l’École de réadaptation et à l’Institut universitaire de gériatrie,d’un professeur d’informatique et d’un clinicien auCSSS Lucille-Teasdale de Montréal a mis au point un dispositif révolutionnaire qui soutient les aînés dansleur quête d’autonomie.www.nouvelles.umontreal.ca

Louise Lévesque, chercheuse à l’IUGM, reçoit l’Ordre du CanadaProfesseure émérite à la Faculté des sciences infirmièresde l’Université de Montréal, Mme Lévesque a été l’instiga-trice de la recherche et de l’enseignement supérieur dessoins infirmiers donnés aux personnes âgées et aux ma-lades chroniques. L’Ordre du Canada est l’une des plusprestigieuses distinctions honorifiques civiles du Canada.

Nos petits mangeurs.orgL’équipe d’Extenso – le portail d’informations en nutri-tion de l’UdeM – met en ligne une nouvelle ressourceweb consacrée à l’alimentation durant la petite enfance:www.nospetitsmangeurs.org. Ce site web, qui contientune foule d’outils et d’informations, s’adresse aux inter-venants en services de garde et aux parents d’enfantsde 2 à 5 ans.www.nouvelles.umontreal.cal

100 ans d’optométrie au QuébecL’École d’optométrie de l’UdeM, l’unique école d’opto-métrie au Québec, fête ses 100 ans! Elle est la plus ancienne institution de formation optométrique enAmérique du Nord à posséder son statut universitaire.www.nouvelles.umontreal.ca

Le RUIS de l’UdeMDes nouvelles du réseau

Le CHUM fait partie duRéseau universitaire intégréde santé de l’Université deMontréal. Ces nouvellesparviennent des autrespartenaires du réseau.

La Dre Michèle de Guise remet sa cartecoup de cœur à Fabienne Laplante,infirmière en cardiologie. Photo Luc Lauzière

Les cartes coupde coeur sontdisponibles dansles agendas duCHUM ou dansl’intranet.

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Qui a signé sa carte

Frédérique-Sophie Côté, coordonnatrice de recherche au pavillon Masson, Hôtel-Dieu «Il y aquelques années, je travaillais à l’urgencede l’Hôpital Notre-Dame lorsqu’un nageurolympique est décédé, percuté par une voiture. J’ai été très touchée en apprenantqu’il était un donneur et ce geste avait permis d’offrir une deuxième vie à uneautre personne. Depuis, j’ai signé ma carted’assurance maladie afin de pouvoir moi-même donner une deuxième vie à une autrepersonne lors de mon décès.»

Dr Parviz Ghadirian, chercheurau pavillon Masson, Hôtel-Dieu «Je n’ai pas encore signé ma carted’assurance maladie pour donnermon consentement au don d’organeslors de mon décès, mais je comptebien le faire.»

Hélène Desgens, agente administrative en pathologie, Hôtel-Dieu«J’ai été touchée en apprenant parles médias que des gens ont reçu unedeuxième vie grâce à un don d’organes. Il y a deux ans, mon mari et moi avonssigné l’autocollant à l’endos de nos cartes d’assurance maladie. C’est une excellente idée d’aviser également d’autres membres de sa famille, car ce sont les proches qui autoriseront le prélèvement des organes lors du décès.»

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Sokheng Chea, aide-cuisinier, Hôpital Notre-Dame«Je n’ai pas encore signé ma carte d’assurance maladie, mais je vais le faireimmédiatement. J’ignorais que je devaisprévenir les membres de ma famille demon désir de faire un don d’organes àmon décès, mais j’en ai l’intention.»

VOX POP

Reporter : Anne Whiteside Photographe : Mikaël Ohana

Francis Lussier,préposé à la buanderie, Hôpital Saint-Luc«Je n’ai pas encore signéma carte, mais je consensà faire un don d’organeslors de mon décès, car c’estvraiment très important.Lorsqu’on a la possibilitéde sauver des vies ou d’offrir une meilleure qualité de vie à d’autres,pourquoi ne pas le faire?»

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pour le don d’organes?

Pierre Paquin, frigoriste, Hôpital Notre-Dame«Je crois que je l’ai signée, maisje dois vérifier, car mes proches sontau courant de mon désir de vouloirfaire un don d’organes lors de mondécès. C’est une excellente idée detenir un registre officiel de donneursau Québec et de pouvoir s’y inscrirelors de la rédaction ou de la miseà jour de son testament.»

Claudette Noailles, agenteadministrative à l’UHRESS, Hôtel-Dieu«Je suis très sensible au fait que latransplantation d’organes ne peutexister sans notre engagement.J’ai signé ma carte d’assurance maladie depuis le tout début. Monmari et ma famille sont au courantde mon souhait de faire un don d’organes à mon décès et j’encourageaussi les gens à y réfléchir, car ce simple geste peut sauver la vie de beaucoup de gens.»

Pierre Girard, préposé au blocopératoire, Hôpital Notre-Dame«J’ai signé ma carte d’assurance maladie pour consentir au don d’or-ganes à mon décès au moment où unmembre de ma famille a reçu un dond’organe. Je suis très sensible à cettecause qui me tient à cœur depuis.»

chumagazine Avril 2010 l 9

Commentaire de la rédac-tion: Peu de gens connais-sent l’obligation d’aviserleurs proches de leur intention de faire un dond’organes lors de leurdécès et moins encore savent qu’à la rédactionde leur testament, il estpossible de s’inscrire auRegistre des consente-ments au don d’organeset de tissus. Grâce à ce registre, les donneurs ontl’assurance que leurs der-nières volontés ne serontpas perdues. Le registredonne l’assurance à la famille que le don a étéfait librement, la personneétant en pleine possessionde ses facultés intellec-tuelles et devant témoin.Pour de plus amples renseignements, consultezle site Internet de la Chambre des notaires duQuébec à : www.cdnq.orgà la Section du Registredes consentements au dond’organes et de tissus/Réponses à vos questions.

Avril étant le mois du don d’organes, chumagazine a rencontré les travailleurs du CHUM auhasard des corridors dans les trois hôpitaux pour savoir si certains avaient pris des dispositionsde consentement au don d’organes à leur décès. Et vous, avez-vous signé votre carte?

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Le Dr Alain Bouthillier, neurochirurgien au CHUM, a accompli un double exploit : escalader l’Aconcagua touten amassant la rondelette somme de 65695 $ pourla recherche sur l’épilepsie.

Le Dr Bouthillier a atteint le sommet de l’Aconcaguale 23 janvier dernier, se classant parmi les 20% desgrimpeurs qui réussissent l’ascension des 6962 mètresdu plus haut sommet de la cordillère des Andes – uneexpédition d’une durée de trois semaines. Il s’agissaitpour lui de beaucoup plus qu’un défi sportif puisqu’ilvoulait sensibiliser la population à l’épilepsie et recueillirdes fonds pour soutenir la recherche sur cette maladie.Pendant qu’il affrontait le «Colosse des Amériques»,collègues, patients et gens d’affaires se sont mobiliséspour l’aider à réussir sa collecte de fonds, organiséeavec l’appui de la Fondation du CHUM.

Le Dr Bouthillier fait partie de l’équipe qui se consacreau traitement de l’épilepsie au CHUM. Avec le Dr DangKhoa Nguyen, neurologue, le Dr Bouthillier est l’un desprincipaux investigateurs d’une étude portant sur la chi-rurgie de l’insula pour les patients souffrant d’épilepsieréfractaire à la médication. Cette chirurgie, mise de côtédepuis les années 1950, a récemment été utilisée à nou-veau avec succès grâce à une technique de microchirur-gie de pointe combinée à une meilleure connaissancede l’anatomie du cerveau. Le Dr Bouthillier a notammentopéré une jeune femme qui faisait régulièrement des

épisodes épileptiques et qui, en raison de la lourde médication qu’elle devait prendre, avait dû renoncerà devenir enceinte. Depuis sa chirurgie, elle a cesséde prendre des anticonvulsivants; non seulementelle n’a plus de crises, mais elle a mis au monde sonpremier enfant.

Au Québec, on estime qu’environ 70000 personnessouffrent d’épilepsie.

Le Groupe d’épilepsie du CHUM est l’un des princi-paux regroupements de cliniciens et de professionnelsau Québec qui traitent les personnes atteintes d’épilep-sie. Cette unité regroupe les services à la clientèle, la recherche fondamentale et clinique, et l’enseignement.L’équipe compte des neurochirurgiens spécialisés enchirurgie de l’épilepsie, des neurologues ayant tous uneformation spécialisée dans le traitement de l’épilepsie,des neuroradiologues, des neuropsychologues, un neuropsychiatre, des technologues en électrophysio -logie et des infirmières cliniciennes et de recherche.

Ascension de l’Aconcagua

65 695 $ pour la recherche sur l’épilepsie

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Le Dr Alain Bouthillier, neurochirurgien, et Isabelle Tremblay, infirmière à la salle de réveilde l’Hôpital Notre-Dame, au sommet de l’Aconcagua. Photo Berg Adventures International

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Dîner gastronomique 2010

Les plaisirsde BordeauxLe 9 juin 2010, la Fondation du CHUM orchestrera le plus raffiné de ses événements: le Dîner gastronomique 2010 surle thème Les plaisirs de Bordeaux. Les convives découvriront,au Parquet du Centre CDP Capital, de grands crus bordelaiset une cuisine exquise. L’activité se déroulera sous la prési-dence d’honneur de M. Luigi Liberatore.

Cette année, trois nouveaux coprésidents d’honneur sejoignent au comité organisateur, soit M. François Côté, vice-président à la direction et président de Telus Québec & TelusSolutions en santé, Mme Marie-Berthe Des Groseillers, secré-taire corporative du Groupe BMTC inc. et présidente de laFondation Brault & Martineau ainsi que M. Réjean Robitaille,président et chef de la direction de la Banque Laurentienne.

La soirée débute dès 17h30, pour l’apéritif, avec bulles etbouchées. Les arômes et saveurs atteindront leur paroxysmelors de la tournée de dégustation des vins et lors de l’élégantrepas. La Fondation remercie la SAQ pour sa grande colla -boration, ainsi que SITQ (Caisse de dépôt et placementdu Québec). Pour plus d’information, téléphonez au 514 890-8077, poste 35211 ou communiquez par courriel à l’adresse [email protected]

Important don de Pfizer La Fondation du CHUM a reçu un don de 1,25 M$ de l’entre-prise Pfizer Canada pour la mise sur pied d’un programmed’éducation à la santé destiné aux patients du CHUM.À l’aide de cette somme, la Direction de la promotion de lasanté du CHUM appuiera, au cours des prochaines années,les milieux cliniques dans le développement d’interventionsen éducation à la santé des patients. Un portail documen-taire de type intranet, composé de fiches d’information vulgarisée, sera notamment créé afin d’outiller le personnelclinique dans ses interventions. Ces documents permettronten outre aux patients de mieux comprendre leur maladie etles facteurs qui l’affectent et augmenteront leur capacité àparticiper activement à la gestion de leur santé.

Pfizer Canada est un fidèle donateur. Depuis les débutsde la Fondation du CHUM en 1998, cette entreprise a verséplus de 2 M$ pour l’amélioration des soins, la promotionde la santé et la recherche.

La Fondation remet 1,25 M$ au CRCHUMLa Fondation du CHUM a remis le 8 février dernier unchèque de 1,25 M$ au Centre de recherche du CHUM(CRCHUM) dans le but de soutenir ses activités. Il s’agit de250000 $ de plus que lors des contributions annuelles pas-sées en raison des besoins grandissants en recherche.

Le Dr Jacques Turgeon, directeur du CRCHUM; Christian Paire, directeurgénéral du CHUM; Gilles Dulude et Ékram Antoine Rabbat, respectivementprésident du conseil d’administration et président-directeur général dela Fondation du CHUM. Photo Dominique Lalonde

Le Défi CRCHUM

Courir pour appuyerla rechercheLe dimanche 18 avril prochain, le Défi CRCHUM sera à l’hon-neur! Cette activité, organisée avec l’appui de la Fondationdu CHUM, aura lieu au parc Jean-Drapeau dans le cadre duDéfi caritatif Banque Scotia 2010. Les participants peuventmarcher ou courir 5 km, ou encore faire le demi-marathon(21 km) en moins de trois heures. Il est possible aussi d’en-courager un des coureurs en faisant un don.

Le Défi caritatif Banque Scotia 2010 a pour objectifd’amasser des fonds pour plus de 25 organismes de charitéet existe depuis deux ans à Montréal. C’est la première foiscette année que le CRCHUM s’y joint.

Pour en savoir plus ou pour s’inscrire, communiquez avecMme Mireille Chalifour par courriel ou au poste 14090.

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Dossier

Journalistes : Sandra Aubé et Camille Larose Photographe : Luc Lauzière

L e Département de stomatologiedu CHUM est le plus importantcentre dentaire hospitalier de

tout le Québec. Sa mission de soins etd’enseignement est inégalée. Il reçoitplus de 9000 visites par an. Ce départe-ment est également le plus importantcentre suprarégional en prosthodontiemaxillofaciale, service totalement consa-cré à l’oncologie de la tête et du cou,l’autre étant situé à Québec. Considérantl’ancienneté de son département et l’impor tance de son personnel, le CHUMest une exception notable puisque trèspeu de centres hospitaliers francophonespossèdent un centre dentaire.

Le Département de stomatologie estsitué à l’Hôpital Notre-Dame et est diviséen trois services : deux au pavillon Des-champs (la chirurgie buccale et maxillo -faciale ainsi que la médecine dentaire) etle troisième, (le Service de prosthodontiemaxillofaciale), au pavillon Simard. Le département compte sept dentistes généralistes, douze dentistes spécialistes(couvrant six spécialités) et deux surspé-cialistes en pro stho dontie maxillofaciale.Une troisième surspécialiste termine saformation au MD Anderson à Houston et sera sous peu intégrée à l’équipe.

Le département participe à la forma-tion de cinq étudiants de deuxième cycle.De plus, dans le cadre de leur formation

de cinq ans au doctorat en médecinedentaire (DMD), chacun des 85 étudiantsde premier cycle fait un stage au CHUM.Le département accueille également annuellement six stagiaires européens,quatre étudiants au DMD en stages d’étéet des étudiantes en assistance dentaire.Le département, c’est aussi deux hygié-nistes dentaires, une infirmière auxiliaire,six assistantes dentaires, deux techni-ciens de laboratoire et une dizaine d’employés de soutien (réceptionnistes,adjointe admi nis trative, préposé à la stérilisation, etc.). Le rôle de chacun estessentiel pour la prise en charge de leurraison d’être : le patient.

Le département a été fondé en 1965.Le terme stomatologie tirerait son originedu mot stomodeum, qui est l’entrée du tube digestif en embryologie. La stomatologie est donc la science médi-cale qui se consacre à la bouche et auxdents. Elle s’intéresse au diagnostic et autraitement non chirurgical et chirurgicaldes maladies et des malformations desmaxillaires. Au CHUM, un service distincts’occupe de prosthodontie maxillofaciale,une surspécialité qui porte sur le rem -placement de tissus manquants de labouche et du visage par des substituts artificiels.

Stomatologie ou médecine maxillofaciale

Beaucoup plus que

Les techniciens dentaires Rémi Anctil et Lucie Balkevicia et l’hygiéniste Monique Gemme(au centre) sont des soutiens essentiels à l’équipe (absente, l’hygiéniste Vicky Bélanger).

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des dentistes

La Dre Claude-Maryse Buteau a acquis une expérience inégalée dansla reconstruction des nez en silicone, nécessitant empreinte, moulage,coulage et de nombreux ajustements, nécéssitant au moins une demi-douzaine de rendez-vous. Ici avec Earl Murphy, un patient soigné pour uncancer du nez au CUSM, d’abord par chimio et radiothérapie. À la suited’une récidive, il a fallu procéder à la nasectomie. Ce patient commenceles ajustements de sa nouvelle prothèse. Il vit sans nez depuis six mois.

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Quand la médecinedentaire devientbuccaleLa cavité buccale révèle souvent des lésions d’origine dermatologique, explique le Dr Benoît Lalonde, chef dudépartement et spécialiste en médecinebuccale. En plus des lésions localiséesqui sont la plupart du temps de naturebénigne, d’autres lésions peuvent êtrele signe d’une maladie parfois plus gravecomme le cancer. Plusieurs composantesde l’examen de la tête, du cou et de labouche peuvent représenter égalementl’expression de maladies systémiques. Lamaladie de Crohn, par exemple, peutdonner des lésions buccales distinctives.Dans d’autres situations, la sclérose enplaques peut être suspectée, car danscertains cas, les premiers symptômessont faciaux, prenant la forme de para -lysie faciale et de tics douloureux (né-vralgie du trijumeau). Le Dr Lalonde

souligne également que la pratique dela médecine buccale en centre hospi -talier facilite grandement l’accès aux pla teaux techniques tels que l’imageriemédicale (c.-à-d., la résonance magné-tique) dans son investigation de pro-

blèmes neurologiques. Les patients sont très souvent dirigés vers le CHUMpar des dentistes pour l’évaluation deconditions de toutes sortes telles quedes lésions, des douleurs ou des condi-tions neurologiques.

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L’histoire de Nelson Nadeau est quasi incroyable. Il est arrivé au CHUM après quelque douze ans passés, entre autres, entre les mains d’un médecin généraliste,d’un dermatologue, d’un chirurgien plasticien, d’un radio-oncologue et d’un directeur de traumatologie. Un bouton sur l’aile gauche du nez, dont l’agressivitécancéreuse est longtemps restée méconnue, pour lequel il a reçu une centaine (!) d’opérations, a fini par lui coûter son œil droit et toute la structure osseuse depuisl’orbite jusqu’à la mâchoire, y compris plusieurs dents et une partie du palais. Au CHUM, on lui a refait un nez et une prothèse partielle avec obturateur de palais.« Ici, c’est le paradis, une petite place à miracles. On m’a redonné de l’espoir et une vie. J’ai tout perdu, mais ma femme (Ghislaine) ne m’a jamais lâché.»

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Service de médecinedentaireLes soins buccodentaires effectués par les dentistes du Service de médecine dentaire sont donnés en priorité et enmajorité à des personnes souffrant de diverses maladies.De nombreux malades ont en effet besoin des dentistesspécialisés du CHUM pour assurer leurs soins dentaires àcause des risques liés à leur condition. Les greffés hépa-tiques, cardiaques, pulmonaires et rénaux, entre autres, les anticoagulés, les hémophiles, les cardiaques, les épilep-tiques, certains diabétiques ou certains patients allergiquesaux médicaments (y compris aux anesthésiques locaux), ne sont que quelques exemples de patients qui y sontorientés. Les sidéens ont longtemps reçu systématiquementleurs soins dentaires à l’Hôpital Notre-Dame.

Les soins dentaires proprement dits comprennent lessoins habituels des dentistes: la restauration des dents pardes amalgames ou des résines composites, la parodontiequi soigne les gencives et l’os de support, l’endodontie(traitements de canal), la prosthodontie (couronnes etponts fixes ainsi que prothèses amovibles, partielles oucomplètes) et l’implantologie (implants dentaires rempla-çant la structure dentaire par un phénomène appelé ostéo-intégration). Le service compte quatre dentistes généralistes et un endodontiste. Les soins dentaires, sansgrand risque lorsque réalisés sur des personnes en santé,exigent des connaissances particulières et une expertiseavérée lorsque donnés à des patients dont la santé est hypothéquée.

«Ce sont des anges gardiens»Pour Bernard Bergeron,aujourd’hui guéri d’un cancer de la gorge, l’équipe de la Dre Clairmont a fait ladifférence. Elle lui a redonnésourire et qualité de vie, après qu’il se soit fait retirer dix dents en prévision destraitements de radiothérapie.

Après avoir reçu un diagnosticde cancer des amygdalesen 2009, Sylvain Besner estaujourd’hui en rémission. Les 40 traitements de radio -thérapie qu’il a reçus dans labouche et la gorge l’obligent à prendre grand soin de sadentition. Gouttières de fluorure,brossages nombreux ethydratation constante sont son lot quotidien, mais lavictoire contre la maladie n’a pas de prix.

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Notons que tous les soins et servicesdu Service de médecine dentaire sefont sous anesthésie locale. Ce serviceoffre par ailleurs une garde de24 heures sur 24, sept jours sur sept,pour les cas nécessitant un environne-ment hospitalier, soit les cas de trauma-tisme, d’hémor ragie et d’infectionsimportantes du complexe maxillofacial.Les urgences dentaires ne nécessitantpas d’environnement hospitalier sont dirigées vers les cliniques dentaires pri-vées qui offrent des services dentairesd’urgence adéquats. Les accidentés dela route, cyclistes ou piétons compris,les cas d’avulsions dentaires ou diversautres traumatismes faciaux, auxquelss’ajoutent quelques cas de perforationdu palais par la cocaïne, forment le lot de ces patients qui arrivent par l’ur-gence. Le Dr Gilles Choquette, chef duservice, se rappelle que l’arrivée des visières au hockey a fait chuter considé-rablement les patients ayant reçu unerondelle ou un bâton de hockey enplein visage.

Chirurgie buccaleet maxillofacialeNotons ici que les dentistes dans les cabinets privés ont tous droit à l’appel-lation de chirurgien-dentiste. Au CHUM,certains dentistes ont acquis, après cinqans d’études supplémentaires auxquelss’ajoute un stage en anesthésie géné-rale, une spécialisation dite de chirurgiebuccale et maxillofaciale. Ces spécia-listes sont d’abord responsables d’éta-blir des diagnostics précis pour les cas

de fractures à la suite de traumatismesfaciaux, ce qui comprend notammentles os des orbites, du nez, des mâ-choires inférieures et supérieures. Ilsdiagnos tiquent également les infectionsd’origine dentaire, comme des abcès ;font des biopsies des tissus mous de labouche, comme des muqueuses oudes gencives, qui sont analysées par unpathologiste spécialisé en pathologiemaxillofaciale ; posent des implantsdentaires, notamment sur des patientsayant subi une résection partielle de lamâchoire à la suite d’un cancer ; et pro-cèdent à des extractions dentaires, lesdents «de sagesse» comprises, en prio-risant les cas complexes d’extractionchirurgicale ou pour des patients avecune condition médicale particulière.

À la suite d’un diagnostic de fracture,ils procèdent à la réduction (réparation),ce qui se fait sous anes thésie générale,les chirurgiens ayant évidemment accèsaux blocs opératoires. La chirurgie buc-cale et maxillofaciale prend en chargeégalement la correction chirurgicale des malocclusions dentosquelettiques.Le mauvais alignement des maxillairespeut occasionner des problèmes fonctionnels de la mastication, de l’élocution et parfois même de respira-tion dans les cas d’apnée du sommeil.

ProsthodontiemaxillofacialeLa prosthodontie maxillofaciale est unesurspécialité qui vise le remplacementde tissus intrabuccaux et maxillofaciauxmanquants par des substituts artificiels.

Certains cancers exigent l’ablation destructures telles que l’œil, le nez oul’oreille et leur remplacement devientalors nécessaire. Les dentistes du Service de prosthodontie maxillofacialetravaillent à combler ces défauts chirur-gicaux. Cependant, les cancers attei-gnant une telle ampleur sontrelativement rares.

Les cancers de la bouche sont beau-coup plus fréquents. Leur traitementjustifie souvent l’extraction de nom-breuses dents et l’ablation de partiesde maxillaires ou du palais qu’il faut parla suite remplacer pour rétablir de façonoptimale l’esthétique, la mastication,la déglutition ainsi que la conservationd’une élocution normale.

Le remplacement de la voûte pala-tine se fait à l’aide d’un obturateur, appelé ainsi parce qu’il ferme la cavitélaissée par la résection du palais. Il empêche les aliments de se loger dansla cavité nasale et aide aussi à une élo-cution normale. Les obturateurs sontdes pièces de prothèse fabriquées parun dentiste prosthodontiste ou par undentiste généraliste avec expérienceet expertise dans ce domaine. Ce sontdes opérations délicates et quelquefoiscomplexes. Les prosthodontistes redonnent donc une qualité de vie, parfois même un visage, à des patientsfort handicapés par les traitements.

D’autre part, tous les patients rece-vant de la radiothérapie pour traiter unetumeur de la tête ou du cou sont aussivus par les dentistes du service. Le trai-tement des cancers buccaux exige sou-vent l’utilisation de la radiothérapie et

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Ont aimablement répondu à toutes nos questions les Drs Benoît Lalonde, chef du Département de stomatologie, Gilles Choquette,chef du Service de médecine dentaire, Nimat Pertick, chef du Service de chirurgie maxillofaciale, et Hélène Clairmont, chef parintérim du Service de prosthodontie maxillofaciale.

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les structures dentaires se retrouventfréquemment dans la zone irradiée.Conséquemment, toutes les dents dontle pronostic à long terme est pauvredoivent être extraites puisqu’une extraction après la radiothérapie peutentraîner un problème majeur de guérison appelé ostéoradionécrose.

Une autre conséquence de la radio-thérapie est la sécheresse buccale entraînée par l’atteinte des glandes salivaires. Ces patients souffrent, enplus de l’assèchement de la bouche,de problèmes de déglutition et sontà risque de développer des caries de radiation. Ils sont donc suivis toute leurvie par les hygiénistes spécialisées dudépartement. Ils doivent maintenir une hygiène très stricte, comprenantnotamment l’application quotidienne et à vie de fluorure au moyen de gout-tières adaptées.

En résumé, la médecine dentaire,quoique ciblant les problèmes affectantles dents, déborde de façon importantede ce domaine. Son expertise couvre unchamp très vaste dans le diagnostic et laprise en charge des pathologies affectantla sphère orofaciale. Ses activités sont essentielles dans la prise en charge descancers buccaux dont les séquelles cos-métiques, phonétiques et fonctionnellespeuvent être extrêmement importantes.L’expertise du Département de stomato-logie du CHUM est unique et inégaléeparmi tous les centres hospitaliers universitaires et non universitaires.Son rôle au sein d’un milieu hospitalierse justifie par sa collaboration activeavec d’autres spécialités médicales tellesque l’ORL et la radio-oncologie pour atteindre le but de tous ceux travaillantau CHUM: des soins de grande qualitépour les patients.

L’hygiéniste Monique Gemme en plein travail. En avant-plan, un plateau d’instrumentscomprenant curettes, miroir, explorateur etsonde dentaire. À côté du plateau, un contenantde pâte à nettoyage et en arrière, une pièce àmain pour le polissage des dents.

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Retrouver une qualité de vieJean-Guy Michel est un grand-papa heureux, son regards’anime d’ailleurs dès qu’il parle de ses deux petits-fils. C’estun homme jovial qui aime profondément ses proches, dontle soutien a été précieux au cours des dernières années:en 2000, un cancer de la bouche lui a été diagnostiqué.

Le dentiste de M. Michel a été le premier à sonnerl’alarme: inquiété par une lésion à la gencive, il suggère àson client de rencontrer un chirurgien dentiste, qui l’envoieà son tour voir un ORL à l’Hôpital de Verdun. Devant l’ampleur du problème, M. Michel arrive au CHUM, oùse trouvent les spécialistes dont il a besoin.

«L’os était déjà attaqué, il fallait opérer», explique l’heureux retraité. Au CHUM, il est tout de suite pris encharge. Rapidement, il passe sur la table d’opération. Unepartie de sa mâchoire inférieure est retirée, puis remplacéepar un muscle pectoral. Un fin travail de chirurgie, aujourd’hui à peine perceptible à l’œil.

Après un mois et demi de convalescence à la maison,M. Michel entreprend 30 traitements de radiothérapie etvainc le cancer. Les cinq années suivantes ne seront toute-fois pas faciles. Les traitements ont laissé des traces et lanourriture est plus difficile à ingérer. Mais grâce à l’expertiseet aux bons soins de l’équipe de stomatologie, M. Michelretrouve une qualité de vie: des implants dentaires lui per-mettent à nouveau de manger normalement. «Je suis main-tenant un maniaque de la popotte! Ma femme adore ça!»

Quand il pense aux soins qu’il a reçus au CHUM, M. Michel affirme qu’il n’aurait pas pu demander mieux:«L’équipe de stomatologie est très dévouée, ce sont desgens passionnés. J’ai entièrement confiance en eux: ils onttoujours pris le temps de tout m’expliquer afin que je fassedes choix éclairés.».

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ABRÉVIATIONS CORRECTION

Abréviations pour les noms Écrire au long tous les noms de médicaments et vaccins de médicaments et de vaccinsAd, As, Au Écrire au longod, os, ou Écrire au longcc Utiliser «ml» ou «millilitre»D/C Utiliser «Cesser » ou « Congé»Jour de la semaine Écrire au long« NS » Utiliser « NaCl 0,9% »« QD » Utiliser « die »« QOD » Utiliser « q 2 jours » ou « Q 2 jours » SC, SL Écrire au long U, UI, x3d Écrire au long

SYMBOLES CORRECTION

µg Utiliser «mcg» & Utiliser «et» @ Utiliser «à» + Utiliser «plus» ou «et» ou «pos» - Utiliser «moins» ou «nég» ± Utiliser «plus ou moins» ∞ Utiliser « infini» Ψ Psychiatre ou psychologue

INSCRIPTIONS NUMÉRIQUES CORRECTION

Zéro à droite du point Utiliser «1 mg»(décimale) (1,0 mg)Manque un zéro à gauche du point Utiliser «0,5 mg»(,5 mg ) Toujours utiliser un nombre

à gauche de la virguleManque une espace après le nom des Utiliser deux espaces entre le nom médicaments, surtout ceux se terminant et la dose et une espace entre la dosepar «L», par exemple « Indéral40mg» et l’unité de mesure du médicament,

par exemple « Indéral 40 mg»Manque les espaces Utiliser les espaces pour toutes les «100000 Unités» doses au dessus de 1000 ou utiliser

les mots «mille» ou «million» Utilisation des signes : Écrire au long : « inférieur/supérieur à 10 »<10 « inférieur/supérieur ou égal à 10 » ou≤10 mettre deux espaces devant ces signes :>10 < 10 ≤ 10≥10 > 10 ≥ 10

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Certains symboles, abréviations et inscriptions numériques ont été déclaréscomme étant fréquemment mal inter-prétés et conséquemment impliquésdans des accidents graves liés à la médication.

Ce tableau indique dans la colonnede gauche des abréviations à ne jamaisutiliser lors de la communication d’informations liées à la médication.

Les corrections dans la colonne dedroite indiquent les termes à utiliser dorénavant.

Sources : ISMP-Canada (Institut pour l’utilisationsécuritaire des médicaments du Canada) etle sous-comité du dossier médical : mise à jourdes abréviations dans le CHUM

Font partie du sous-comité de la mise à jour des abréviations : Mmes Sylvie Hébert, pharmacienne; Annie Kobril,coordonnatrice des formulaires; Élaine Perreault, conseillère en soinsspécialisés, systèmes d'information ;Lucie Poirier, conseillère en gestion des risques ; Marie-Claude Poulin, coor-donnatrice à la gestion des risques et de la qualité, aspects professionnels ; leDr Jean-Richard Goulet, rhumatologue,et M. Stéphane Roux, pharmacien.

Attention

Abréviations etsymboles dangereux

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Semaine de la sécurité des patients

Quatre conférences qui font réfléchir

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chumagazine a assisté aux quatreconférences données à la fin janvierdans le cadre d’une Semaine de la sécu-rité des patients. À la veille de recevoirles membres de l’Agrément, il a paruutile de les résumer pour le bénéfice detous. La sécurité des patients, une va-leur essentielle à promouvoir au CHUM, y a été abordée sous des angles variéset tous porteurs de réflexion. Les pré-sentations powerpoint sont disponiblesdans l’intranet.

Sur le risquedu facteur humainLes facteurs humains, c’est vous etmoi, nos forces, nos limites et les gestesque nous posons au quotidien pour lebien-être des patients. Mme Lucie Poirier,conseillère en gestion des risques auCHUM, formatrice à l’Institut pour l’uti-lisation sécuritaire des médicaments duCanada et inhalothérapeute de profes-sion, a d’abord rappelé que chaquegeste peut avoir une conséquence, positive ou négative, sur la sécurité dupatient. Il importe donc d’identifier lesactivités les plus complexes ou les plusà risque de défaillance et de mettreen place des mesures de sécurité per-sonnelles (par exemple la vigilance)et organisationnelles (par exempletenir compte du facteur humain lors

de la conception des processus).Tenir compte du facteur humain,

c’est être conscient que la mémoire ases limites, que la fatigue et la routine,de même que les distractions et unecharge de travail démesurée, ont des répercussions sur la qualité du travailaccompli. Il est important de réaliserque notre mémoire n’est pas infaillible,que nous avons tendance à ne retenirque les informations qui confirment nosattentes et que les ressources allouéesà l’attention ne sont pas illimitées.Toutes ces caractéristiques peuvent êtreà l’origine de plusieurs risques. Il fautdonc créer des processus, des sé-quences de travail, qui combattentcette réalité. Comment?

Notamment en simplifiant les pro-cessus et en les normalisant, ce qui limite les possibilités de défaillance.L’apprentissage des nouvelles tech-niques par simulation, surtout cellesplus à risque, prépare aussi à mieuxfaire face à une situation nouvelle oucomplexe. Finalement, une communi -cation claire et précise est égalementune clé importante de la prestation sécuritaire des soins et services.

Retenons que le personnel est l’undes filets de sécurité possible contreles incidents et accidents dans un centre hospitalier comme le CHUM.

Une approche systémique de préven-tion – chacun prenant sa part derespon sabilité et ayant un rôle déter-miné – permet souvent d’éviter biendes problèmes. SA

Sur OPTIMAH, un projet d’optimisationdes soins pour lespatients âgésCette conférence était donnée par laDre Annik Dupras, interniste gériatre,préparée conjointement avec l’infir-mière Sylvie Lafrenière, conseillère ensoins spécialisés, coresponsables duprojet OPTIMAH.

La vulnérabilité des personnesâgées incite à prendre des mesures préventives afin d’éviter que leur séjourhospitalier se solde par un déclin fonc-tionnel. Les exemples sont en effettrop nombreux de patients âgés auto-nomes arrivant à l’urgence pour unecondition de santé et qui terminentleur séjour incapables de retournerà leur domicile, affligés de complica-tions multiples souvent indépendantesde la condition initiale requérant l’hos-pitalisation : déconditionnement aiguà la marche, délirium, dénutrition,plaies, réactions médicamenteuses adverses, etc.

Lucie Poirier, conseillère en gestion des risques, à la DGIQP Photo Mikaël Ohana

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Les risques associés à un séjour hospitalier sont troublants : en coursd’hospitalisation, 30% des patients développent un déclin fonctionnel,de 30 à 50% sont en délirium, 48%souffrent d’immobilisation aiguë et50% de dénutrition aiguë. Les étudesdémontrent que ces complicationssont le plus souvent attribuables àdes soins non adaptés aux besoinsde cette clientèle.

Certaines attitudes peuvent être changées, notamment le repos au lit par défaut, la tolérance à la malnutrition,le port de culotte d’incontinence ré-pandu (plutôt que de favoriser la conti-nence), les attitudes de surprotection et d’abandon.

Des études ont observé que dèsqu’une complication apparaît chezun patient âgé hospitalisé, une spirale d’autres complications s’installe rapide-ment. C’est la raison pour laquelle leprogramme OPTIMAH a été instauré auCHUM. Il met en place des interventionssystématiques afin de pré venir, détecter,évaluer, intervenir précocement et ainsiprévenir le déclin fonctionnel. C’est unchangement de culture important, qui se heurte aux préjugés et à la mécon-naissance des besoins de cette clientèleà la fois du personnel, des proches, despatients eux-mêmes (qui veulent restercouchés, qui ne veulent pas marcherdans le corridor…).

Le déploiement d’OPTIMAH se feraprogressivement dans tout l’hôpitalet sera adapté au contexte de chaqueunité. CL

Sur le bilan comparatifdes médicamentsIl importe de connaître l’histoire pharma-cothérapeutique des patients afin d’assu-rer leur sécurité: une responsabilité qui estl’affaire de tous. Voilà ce qui ressort de laconférence donnée par Mme My-Lan PhamDang, spécialiste en procédés administra-tifs au Service de gestion des risques et dela qualité, volet professionnel.

Le bilan comparatif des médicaments(BCM) est une mesure qui vise à diminuerles événements indésirables. Il fait d’ail-leurs partie des pratiques organisation-nelles requises (POR) par AgrémentCanada. Le bilan comparatif des médica-ments est un processus où la listedes médicaments pris à domicile par lepatient est générée, validée et comparéeaux principaux moments du séjour du patient: à l’admission, au transfert, aucongé. Tout changement est consignédans le dossier du patient.

Mais pourquoi le BCM est-il si impor-tant? Parce qu’il permet une communica-tion plus efficace entre tous les acteurs, lamauvaise communication étant la causela plus souvent citée lors d’accidents évitables liés à la médication.

Les sources d’information pour créer le BCM sont nombreuses: entrevues avecle patient et sa famille, liste de médica-ments, profil de la pharmacie commu -nautaire, dossier du médecin de famille,dossiers médicaux antérieurs du patient,etc. Dresser un BCM complet peut toute -fois représenter un réel défi : la communi-cation avec le patient est parfois difficile,la famille absente, le dossier médical inaccessible, le temps limité, ou encore il est impossible d’obtenir le soutien d’unpharmacien sur l’unité de soins, etc.

Fin avril, les visiteurs d’Agrément Canada scruteront les BCM en place auCHUM. Ils suivront le parcours du patient,s’attarderont aux étapes et processus qu’iltraverse et vit. Ils exa mineront les rôles dumédecin, du pharmacien, de l’infirmière,etc. Ils s’intéresseront en outre au pour-centage de patients dont le BCM aura été réalisé lors de l’admission. SA

Sur le devoir dedivulgation commeenjeu éthiqueMême si elle est obligatoire, la divulga-tion demeure encore méconnue, entou-rée d’un halo de mystère. Me DelphineRoigt, conseillère en éthique clinique auCHUM, s’est penchée sur ce sujet dans lebut de sensibiliser les intervenants à sonimportance, et aussi de clarifier les enjeuxliés au devoir d’information.

Un problème éthique survient lorsqu’ily a malaise, dilemme, enjeu, incertitude,inconfort. Des questions éthiques sontsoulevées quotidiennement dans les cen-tres hospitaliers, que l’on pense aux diffé-rences culturelles ou encore au choix d’untraitement.

Le devoir d’information et de divulga-tion est intimement lié à l’éthique et au respect, respect qui est la valeur debase de la dignité humaine. Le devoird’information permet au patient de pren-dre des décisions éclairées sur les traite-ments qu’il doit recevoir, sur les meilleurschoix à faire pour sa santé. Le degré de divulgation peut toutefois varier : il faut adapter le message en fonc-tion du patient et de sa condition. Toutcela est une question de respect.

Respect, dignité, justice, intégrité professionnelle: voilà quelques valeurs

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L’infirmière Sylvie Lafrenière et la Dre Annick Dupras, gériatre,coresponsables du projet OPTIMAH. Photo Luc Lauzière

My-Lan Pham Dang est spécialiste en procédés administratifs au Service degestion des risques et de la qualité, volet professionnel. Photo Mikaël Ohana

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et principes liés au devoir de divulgation,devoir qui demande par ailleurs un grandcourage moral, notamment lorsqu’il estquestion de la divulgation d’erreurs oud’accidents médicaux.

Encore aujourd’hui, entre 50 et 96%des erreurs médicales demeurent sous-divulguées.

Il faut cependant assurer un contextede divulgation qui soit adéquat et quine vise pas à identifier un coupable.Les établissements sont responsablesde mettre en place des processus pourformer les intervenants et de mettre desressources humaines à la dispositiondes intervenants qui auront à divulguer

des accidents. C’est une responsabilitéde l’ensemble du système.

Vous avez été témoin d’un incident ou d’un accident? N’hésitez pas à com-muniquer avec le personnel du service de la gestion des risques de la DGIQP,qui vous aidera dans le processus de divulgation. SA

Me Delphine Roigt est conseillère en éthique. Photo Mikaël Ohana

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Un quartier branché sur la santéCollaboration spéciale : Me Pierre Marc Johnson

L a construction prochaine duCHUM dans le centre-ville Estde Montréal offre un potentiel

de développement unique, tant sur les plans scientifique, économique et urbain, potentiel qu’il importe de saisirdès maintenant.

C’est la mission que s’est donné leQuartier de la santé, une corporationà but non lucratif : développer tout lepotentiel émanant du CHUM, créantainsi une destination urbaine où con -vergeront recherche universitaire et recherche industrielle. Le Quartier dela santé (QSM) offrira aux institutionsuniversitaires ainsi qu’aux entreprisesun environnement propice à l’innovationscientifique et au développement d’af-faires, dans les domaines de la santé et des sciences de la vie.

Avec la construction du futur CHUMet de son centre de recherche, le Quar-tier de la santé deviendra rapidementun des environnements les plus avanta-geux pour le développement scienti-fique et économique en Amérique duNord. L’accès à de grands bassins de patients pour la recherche clinique etfondamentale et la proximité physiqued’équipes de recherche de différentesdisciplines, en plus du partage de cer-tains outils technologiques, contribue-ront à la fois au développement dessciences de la vie, mais aussi à celui del’économie montréalaise et québécoise.

Le Quartier de la santé donnera parailleurs un nouveau visage au centre-

ville Est de la métropole québécoise.La construction du nouveau CHUM etl’arrivée d’entreprises et d’institutionscomplémentaires à celui-ci contribue-ront à restaurer la trame urbaine de cequartier, à lui redonner une âme. Déli-mité à l’ouest par le Palais des congrèset le Quartier international, au sud parle Vieux-Montréal, à l’est par le projetimmobilier de Radio-Canada et au nordpar le Quartier latin, le Quartier desspectacles et le Quartier des affaires,le Quartier de la Santé est appelé à devenir, au même titre que ses voisins,une destination urbaine en soi.

Il importe de souligner que le QSMreprésente un projet d’envergure inter-nationale : en recrutant industries et institutions du secteur de la santé, c’esttout un milieu de vie scientifique quisera créé, un milieu centré sur l’innova-tion, la recherche et le développement.

Plusieurs projets sont déjà sur la tabledu Quartier de la santé. C’est le cas del’École de santé publique de l’Universitéde Montréal qui veut y regrouper l’ensemble de ses ressources d’ensei-gnement et de recherche. D’autres orga - nisations étudient la possibilité de se

joindre au projet, appelé à devenir unvéritable campus de santé publique.

À court terme, un pavillon des bio- industries doit également être érigé.Ce bâtiment accueillera notamment desentreprises attirées par les avantagesque procure la proximité du CHUM.

Pour développer ces infrastructures,le Quartier de la santé s’appuie sur unpartenaire fort, Technoparc Montréal.Cet organisme à but non lucratif pos-sède le plus grand parc de recherche etde développement au Canada. En plusd’exceller dans la conception et la miseen œuvre de projets institutionnels etprivés importants, Technoparc Montréalcompte sur de solides partenaires finan-ciers pour mener ses projets à terme.

La construction prochaine de la pre-mière phase du CHUM, son Centre derecherche, constitue donc un premierpas tangible pour le Quartier de lasanté. Mais gardez l’œil bien ouvert :ce n’est là que le début d’un projetqui nous interpelle tous.

Avec la construction du futur CHUM et de son centre derecherche, le Quartier de la santé deviendra rapidement un desenvironnements les plus avantageux pour le développementscientifique et économique en Amérique du Nord.

Auteur

CCV

Me Pierre Marc Johnson, président du conseil d’administration du Quartier de la Santé de Montréal

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Le Quartier de la santé de Montréal

N ouvelle destination urbaine,le Quartier de la santé deMontréal (QSM), au centre

duquel se trouve le CHUM, offre un environnement propice à l’innovationscientifique et au développement d’affaires dans les domaines de lasanté et des sciences de la vie.

Mission du Quartierde la santéLe QSM entend faire la promotion ducaractère distinctif du CHUM et de sespartenaires, dont le CHU Sainte-Justine.Industries et institutions du secteur dela santé seront recrutées afin de créerun milieu de vie scientifique orientévers l’innovation, la recherche et le développement.

Un grand potentielen santéEn plus du CHUM, le Quartier dela santé comptera :• Un pavillon des bio-industries

capable d’accueillir, entre autres,une multinationale

• L’École de santé publique de l’Univer-sité de Montréal et ses partenaires, quiprendront éventuellement place ausein d’un campus de santé publique.

Un nouveau visagepour le quartierL’implantation du CHUM au cœur deMontréal est un projet d’envergure inter-nationale, mais elle aura également une

influence considérable sur le développe-ment de la Ville. Le Quartier de la santéviendra recréer le tissu urbain du centre-ville Est de Montréal, en établissant desliens privilégiés avec ses voisins.

Des liens étroitsLe développement du Quartier de lasanté de Montréal se fait en collabora-tion avec plusieurs partenaires impor-tants. Notons la proximité du Palais descongrès de Montréal, où près de la moi-tié des événements scientifiques sontliés à la santé, et du Quartier latin.

Le Vieux-Port et le Vieux-Montréal,tout comme le Quartier international deMontréal, le Quartier des spectacles etla Société Radio-Canada, constituentautant de valeurs ajoutées au projet.

De grandes expertisesau sein du C. A.Le Quartier de la santé de Montréal avu le jour en 2006, à l’initiative de laChambre de commerce du Montréal métropolitain, de l’Université de Montréalet du CHUM. Il compte sur un conseild’administration hautement expérimenté:

CCV

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• Pierre Marc Johnson, présidentdu C. A. du QSM, juriste, avocat-conseil au cabinet Heenan Blaikie de Montréal, médecin etex-premier ministre du Québec

• Christian Paire, directeur généraldu CHUM

• Guy Gélineau, directeur généralde la Société du Quartier de lasanté de Montréal

• Michel Leblanc, présidentet chef de la direction de la Chambre de commerce duMontréal métropolitain

• Luc Vinet, recteur de l’Universitéde Montréal (qui sera remplacéen juin par le Dr Guy Breton)

• André Beaulieu, vice-présidentAchats et création de valeur,Bell Canada

• Fabrice P. Brunet, directeur général du CHU Sainte-Justine

• Claude Corbo, recteur de l’UQÀM• Jacques Laurent, avocat

associé au cabinet Borden Ladner Gervais

• Mario Monette, pdg, TechnoparcMontréal

• Marc Tremblay, pdg et membredu C. A. du QSM

• Diane Wilhelmy, conseillèreen administration publique etadministratrice de sociétés.

Le C. A. compte également des observateurs chevronnés :• Clément Demers, directeur gé-

néral de la Société QIM (Quartierinternational de Montréal)

• Guy Versailles, conseiller encommunication et aux affairespubliques pour le QSM

• Sylvain Villiard, directeur généraladjoint du CHUM – CHUM centre-ville

• Paul Saint-Jacques, vice- président, développementchez Tecsult-AECOM.

On pourra consulter le site duQuartier de la santé sur le web :quartiersantemontreal.com

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A u sein du Quartier de la santéde Montréal (QSM), le CHUMet son Centre de recherche

(CRCHUM) jouent un rôle de premierplan. Je suis conscient – nous le sommestous – de l’importance de ce Quartier,tant pour nos patients que pour l’en-semble de l’agglomération montréalaiseet, plus largement, de tout le Québec.La création d’un centre urbain consacréà la santé et aux sciences de la vie offrede formidables possibilités, tant sur leplan de la recherche que sur celui dessoins et c’est le CHUM et son Centre derecherche, soyons-en fiers, qui en sontle véritable levier : c’est le cœur mêmedu projet.

La construction très prochaine duCentre de recherche constituera la pre-mière étape de la réalisation du nouvelhôpital et aura donc un impact majeur

pour le Quartier de la santé. Je tiens àvous dire à quel point je suis heureuxde participer avec vous à ce grand projet de société. Il est non seulementquestion du développement écono-mique et de la reconstitution de latrame urbaine du centre-ville Est deMontréal, mais également d’améliorer laqualité de vie dans notre hôpital et dansle quartier qui l’entoure. Le Quartier dela santé sera une valeur ajoutée pour leCHUM, tout comme le CHUM le serapour le Quartier de la santé.

Notre centre hospitalier jouit déjàd’une grande réputation internationalequi est appelée à croître encore avec laconstruction de ses nouvelles installa-tions et les possibilités de collaborationentre nos chercheurs et le tissu des entreprises de biotechnologies etdu médicament.

Les activités cliniques du CHUM,ses recherches, ses plateformes technologiques et ses réseaux sont autant d’occasions d’établir des liensavec des partenaires institutionnels etprivés du domaine de la santé. Au boutdu compte, l’intégration du CHUM ausein du Quartier de la santé favoriserade meilleurs échanges, le partage d’unsavoir à la fois scientifique et technolo-gique, qui bénéficiera d’abord à nos patients, mais aussi à toute la communauté.

Ce projet aura donc des retombéesimmédiates pour la santé de la popu -lation, mais contribuera aussi de manière déterminante au positionne-ment du CHUM à l’échelle internatio-nale. Il aura également un impactéconomique décisif pour Montréalet le Québec.

Par Christian Paire

Le CHUM au centre de son quartier

Curie, Einstein, Vous.

technoparc.com

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Auteur

CCV

Christian Paire, directeur général du CHUM Photo : Mikaël Ohana

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Dr Guy Breton

Le Dr Guy Breton a été nommé auposte de recteur de l’Université deMontréal le 23 février. Il entrera enposte le 1er juin pour un mandat decinq ans et succédera à M. Luc Vinet,en poste depuis 2005. Le Dr Breton aété l’un des artisans de la premièreheure de la création du CHUM, no-tamment à titre de vice-président dela Société d’implantation du CHUM(SICHUM) et, plus récemment, entant que directeur de la planificationdu projet CHUM au centre-ville.Rappelons que le Dr Breton a aupa-ravant travaillé plusieurs années auCHUM, notamment à titre de chefdu Département de radiologie. Cettenomination permettra certainementde raffermir les liens d’étroite colla-boration qui unissent déjà les deuxinstitutions. Le conseil d’administra-tion et la direction du CHUM ont offert au Dr Breton tout leur appuidans l’accomplissement de son nouveau mandat et leur plus entièrecollaboration. Photo Luc Lauzière

Dr Réal Lapointe

Le Dr Réal Lapointe, chef du Servicede chirurgie hépatobiliaire et pan-créatique au CHUM, a été nommémembre de l’Académie Nationale de Chirurgie de France lors de saséance annuelle tenue à Paris le20 janvier 2010. Cet honneur lui aété attribué pour souligner l’ensem-ble de sa carrière professionnelle etson engagement auprès de la com-munauté chirurgicale de la franco-phonie à promouvoir des échangesscientifiques et amicaux entre leschirurgiens des différents pays francophones. Photo Dominique Lalonde

Dr Jacques LeLorier

Le Dr Jacques LeLorier, M.D., Ph.D.,F.R.C.P.(C), F.I.S.P.E., chef de l’Unité derecherche en pharmaco-économie etpharmaco-épidémiologie du Centrede recherche du CHUM, et professeurtitulaire aux départements de méde-cine et de pharmacologie de la Facultéde médecine de l’Université de Mont-réal, est, depuis janvier 2010, membredu Groupe consultatif sur les médica-

ments pour usage humain (GCMUH)au Conseil d’examen du prix des mé-dicaments brevetés. Cet organisme in-dépendant a été créé par le Parlementdu Canada et a comme mandat, entreautres, de veiller à ce que les prix aux-quels les brevetés vendent leurs médi-caments ne soient pas excessifs.

Marianne Rompré

Mme Marianne Rompré, infirmière clinicienne de suivi systématiqueà la clientèle d’orthopédie, a reçude l’ORIIM/L (Ordre régional des infirmières et infirmiers de Montréal/Laval) une bourse pour lacréation d’une vidéo destinée auxpatients qui subiront une arthroplas-tie du genou. C’est la cogestionnaireclinico-administrative du regroupe-ment locomoteur, Mme LindaMailhot, qui a soumis cette candida-ture en signalant les bénéfices queretirent les patients de ces explica-tions visuelles. Ce DVD renseignele patient sur la chirurgie et sur lessoins qu’il recevra tout en fournis-sant des conseils à suivre pourmieux se préparer à la chirurgie et àla réadaptation. Cette vidéo s’inscritdans une série d’outils d’enseigne-ment destinés à cette clientèle. Lavidéo est remise gratuitement dèsla préadmission, accompagnéed’un Guide du patient, et peut êtreconsultée régulièrement par la suite.Un DVD pour les patients qui subi-ront une arthroplastie de la hanchesera disponible bientôt. Photo Stéphane Lord

Félicitations !

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Elle a arrêté de fumer, prise 2Un petit retour sur les aventures de Pascale,qui a décidé d’arrêter de fumer grâce auxconseils du Centre d’abandon du tabagisme(CAT), tout en partageant ce moment impor-tant de sa vie avec la collectivité du CHUM.

Plusieurs ont suivi son combat contre la cigarette et lu ses aventures sur Facebookau cours des dernières semaines. Bonne nouvelle ! Cela fait maintenant plus dedeux mois que Pascale a cessé de fumer.Elle participe au Défi J’arrête j’y gagne ettout indique qu’elle le relèvera avec succès.

«Même si cette campagne provinciale tireà sa fin et que les inscriptions sont fermées,du moins jusqu’à l’année prochaine, le CATlui, est ouvert toute l’année», nous indiqueMme Caroline Cejka, coordonnatrice du CAT.«Vous avez été interpellé et motivé par l’expérience de Pascale et souhaiteriez aussila tenter? Communiquez avec nous etrecevez gratuitement l’appui et les conseilsdont vous avez besoin pour vous aider à devenir un EX-fumeur. Vous pouvez releverVOTRE défi ! »

CAT du CHUM: 514 890-8000, poste 15983 Photo archives du CHUM

www.facebook.com/chum.montreal

On la suitsur Facebook

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brèves

LES ASSISTANTSTECHNIQUES DE PHARMACIESE RESSOURCENT

Le Département de pharmacie a organisé une toute première journée de ressourcement destinée exclusive-ment à son équipe d’assistants techniques sur le thèmeLe sens de l’équipe. L’objectif était de reconnaître leur travailet leur profession en leur offrant une journée d’activitésde formation sur mesure. La journée a eu lieu le 6 févrierdernier à l’Hôtel Grand Plaza de Montréal. Une soixantained’assistants techniques ont pu en profiter sur les quelque140 que compte le département. Outre les activités de formation proprement dites, des conférences informaientsur la nouvelle pompe en alimentation parentérale, surla pharmacie satellite des soins intensifs, sur l’éthique et laconfidentialité. Les participants ont adoré l’expérience quisera reconduite l’an prochain. Merci à McKesson, Sandozet Baxter de leur soutien. Merci aussi à M. Julien Houde, du Service de formation des ressources humaines, et au comité organisateur formé de Mmes Marie Ouellette, Marie Landry, Vanida Vongsapghay, Karine Alain et KarineWhelan du département. Photo Lumanessence

SÉMINAIRE SUR LES CANCERSDU SYSTÈME DIGESTIFLe vendredi 14 mai prochain, le Centre de lutte contre lecancer du CHUM présente son 2e séminaire en oncologiesur le thème des cancers du système digestif. Tous les professionnels travaillant en oncologie sont invités. Serontabordés les nouveaux traitements, les répercussions surles personnes atteintes et leurs proches ainsi que les soins spécialisés requis par cette clientèle. Le programme et les modalités d’inscription sont disponibles au chumontreal.com/clcc ou au 514 890-8000, poste 25946.

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JOURNÉE RÉNALEUne cinquantaine d’infirmières spécialisées provenantdes trois unités de soins intensifs, de l’unité corona-rienne et de celle des grands brûlés ont participé à une«Journée rénale» le 20 janvier dernier. Cette journée, organisée par les services transversaux des soins inten-sifs et la compagnie Gambro, fournisseur de matérielde dialyse, se voulait une activité de formation, maiségalement de reconnaissance. Elle visait le maintien etle développement des compétences en hémofiltration,qui est une technique de dialyse continue effectuéepar les infirmières des soins intensifs.

L’équipe des soins intensifs : de gauche à droite, en avant, HuguetteBellerose, cogestionnaire des services transversaux des soins intensifset des grands brûlés ; Pierre Xavier, infirmier HSL et super utilisateurde l’appareil d’hémofiltration ; Sylvie Dubeau, infirmière-chef de l’unitédes grands brûlés et organisatrice ; Marc Girard, assistant infirmier-chef de l’unité coronarienne. 2e rangée : Patrick Eccles, infirmier-chefHD; Jocelyn Lebel, infirmier aux grands brûlés et super utilisateur ;Diana Pellerin, assistante infirmière-chef HND et super utilisatrice ;Stéphane Marcil, infirmier-chef HND et organisateur.

SEMAINE DE L’ACTIONBÉNÉVOLE: DU 19 AU23 AVRILIl n’est pas nécessaire de chercher très loin pour les reconnaître, ils vous accueillent aux entrées principales,accompagnent les patients dans la navette, vous côtoient à la cafétéria, dirigent les visiteurs égarés dans les corridors, réconfortent les patients en détresse et encouragent d’un simple sourire ceux des cliniques.

En cette semaine de l’action bénévole, prenez un moment pour saluer et remercier les bénévoles duCHUM. Ils sont une source de collaboration essentielle à notre grande famille. Photo Stéphane Lord

BIENVENUE AU BISTRO À JULIE !Si une bonne odeur de petit déjeuner vous accueille à l’étage des soins de longuedurée de l’Hôtel-Dieu, ne vous étonnez pas. C’est que le Bistro à Julie offre œufs,crêpes, saucisses, patates et toasts aux patients de cette unité. Depuis septembre der-nier, Mme Julie Paquet, technicienne en loisir, travaille en effet auprès de cette clientèle.Elle organise chaque jour diverses activités récréatives de groupe et porte une attentionparticulière à l’intervention individuelle auprès des patients ayant des problèmes cognitifs plus sévères. Le Bistro à Julie est l’une de ses idées novatrices pour offrirun milieu de vie agréable aux patients.

Pour toute information concernant le travail de la technicienne en loisir, communiquez avec le Service des bénévoles de l’Hôtel-Dieu, poste 12656. Photo Mikaël Ohana

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Améliorer la gestion des approvisionnements au CHUM

L es projets majeurs se succèdentà la Direction des ressources financières et des partenariats

économiques (DRFPE), volet logistique.Un bouillonnement d’idées que l’on doità une équipe de gestion dynamique necraignant pas le changement. Cetteéquipe mène d’ailleurs présentementla révision de la gestion des stocks etdes processus d’approvisionnementdans plusieurs unités, tout comme la refonte de l’offre générale du Servicede l’approvisionnement lui-même.

Tout le mondes’approvisionneL’approvisionnement touche tout lemonde, souligne Mme Ginette Proulx, adjointe au directeur à la DRFPE. Quece soit votre crayon ou encore un soluté,tout matériel qui entre ou sort duCHUM passe par ce service, d’où sonimportance.

Pourtant, a constaté l’équipe deMme Proulx, les gens participant à lachaîne d’approvisionnement se parlaientjusqu’ici assez peu, alors que c’est unprocessus qui demande une bonne

communication. «Nous souhaitions intégrer les services ; il a donc fallu revoir la façon de faire au Service del’approvisionnement lui-même, avantde revoir notre offre», précise-t-elle.

C’est ainsi que le projet PAON a vu lejour au printemps 2009. Le projet PAON(pour processus d’approvisionnementoptimisé et normalisé), a placé les em-ployés au cœur même du changement.Ceux-ci ont d’abord reçu une formationsur la résolution de problèmes, puisune dizaine de comités de travail ontété créés, chacun se penchant sur un

Une équipe dynamique à la DRFPE : Ginette Proulx, adjointe au directeur, volet logistique ;André Ortiz, chef du Service de l’approvisionnement, volet immobilisation et construction ;Nathalie Leblanc, chef du Service de l’approvisionnement, volet opérations. Photo : Mikaël Ohana

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processus. Les employés ont rempli unquestionnaire sur les irritants présentsdans leur milieu de travail, puis ont étéinvités à se pencher sur les solutionspossibles. «Au final, ce fut un exercicepositif, qui a connu une forte adhésionde la part du personnel».

Ce sont justement ces comités quiont mené à la création d’un nouveauguichet unique de service à la clientèleau Service de l’approvisionnement, quidevrait faciliter le quotidien de tous.Ce guichet unique s’occupe notammentd’aider les requérants dans leur utilisa-tion du système de gestion des res-sources matérielles (GRM) et dans leur compréhension des processus d’appro-visionnement, grâce à trois employésdont le travail est totalement consacréau service à la clientèle.

Dans le cadre du projet PAON, unnouveau processus de gestion des re-tours de marchandises aux fournisseursa également vu le jour : l’équipe du service à la clientèle du Service de l’approvisionnement prend maintenanten charge la procédure de A à Z, qu’onparle de la saisie du retour de marchan-

dise au GRM ou de la négociation avecle fournisseur. Les Services de gestiondu matériel prennent le relais en allantrécupérer les colis à retourner dans lesservices ou unités de soins. Après avoirété testé avec succès à l’Hôtel-Dieu, ceprocessus vient d’être déployé à l’Hôpi-tal Notre-Dame et à l’Hôpital Saint-Luc.

Une mise à niveaunécessaireCe n’est pas pour rien que la DRFPE estprésentement si active dans la révisiondes processus d’approvisionnement.D’abord, parce qu’elle rapporte rapide-ment, tant sur le plan humain que finan-cier, puis parce que la mise à niveau estnécessaire avec la venue du CHUM surun site unique.

«Tous les investissements faits, latechnologie et les logiciels utilisés, sontdes outils qui pourront servir dans lenouvel hôpital. En matière de logistiqued’approvisionnement, le fonctionnementprévu pour le nouveau CHUM est l’ob-jectif à atteindre. Ces changements,nous devons les faire maintenant, caril faut du temps pour les mettre enplace», explique Mme Proulx. Elle ajouteque l’optimisation des processus est unpassage obligé vers le nouveau CHUM:«s’ils ne sont pas optimisés, ce sera pro-blématique. Nous travaillons donc enétroite collaboration avec la direction

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générale adjointe responsable du projetde modernisation du CHUM. Ce projetnous motive à agir maintenant.»

Exemples de projets réalisés En 2008, la gestion des stocks est revuede fond en comble au Service d’hémo-dynamie, permettant des économiessubstantielles de temps et d’argent (voir journal CHUM 21 décembre 2009,page 3).

Puis, c’est au tour des blocs opératoiresde faire équipe avec les services de lachaîne logistique de la DRFPE, qui révisele processus de commande et de gestiondes stocks. Ces tâches reviendront pro-chainement au personnel des services dela gestion du matériel, des spécialistes dela question, libérant le personnel clinique.Ici encore, on parle d’économies majeuresde temps et d’argent – atteignant les millions de dollars!

Petit à petit, ce sont toutes les unitéset services du CHUM qui seront appelésà revoir leurs processus, tant d’approvi-sionnement que de gestion des stocks,les bénéfices étant manifestes.

Un dossier à suivre donc, notammenten ces pages ou dans l’intranet, puisquedes améliorations sont prévues. SA

Le service à la clientèle des approvisionnements

Ce service vous aide à remplir une demande dans le progicielGRM, traite efficacement vos retours de marchandise, répond à vos questions et trouve rapidement à qui vous adresser.C’est la porte d’entrée du Service de l’approvisionnement.

Détacher l’autocollant ci-contre et gardez-le bien en vue.

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2010

AGRÉMENT

Visiteurs en vue, du 26 au 29 avrilSouhaitons-leur la bienvenue !