Dossier sur Mme de Sévigné

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AU Morgane 4E

Madame de

Svign.Morgane AU 4E 03/03/11

Sommaire.1- Prsentation. 2-Biographie de Madame de Svign. 3- Ses Oeuvres. 4- Les lieux 5-A sa Mort. 6-Conclusion.

1-Prsentation. Marie de Rabutin-Chantal (1626-1696), pouse Henri de Svign, est une clbre pistolire franaise. Elle n'a crit que des lettres, publies pour la premire fois en 1725 puis une dizaine d'annes plus tard la demande de la petite-fille de Mme de Svign. Ces lettres connues de son vivant ont souvent t copies et transmises de main en main.

2- Biographie de Mme de Svign. Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Svign ne Paris le 5 fvrier 1626. Son pre, fut tu sur lle de R, en combattant les Anglais, le 22 juillet 1627 , Mme de Chantal, ne a Coulanges, mourut en aot 1633. Lorpheline, la pauvre petite pouponne, comme lappelait son aeule paternelle, resta confie ses grands-parents maternels qui lui manqurent bientt. La tutelle de lenfant fut alors remise par la famille son oncle maternel Philippe de Coulanges, abb de Livry. Elle fut leve par lui; plus tard, Chapelain et Mnage enseignrent litalien et lespagnol la jeune fille. Trs blonde, trs blanche, trs sduisante avec ses yeux bleus ptillants de gaiet et son fameux nez carr. Marie de Rabutin tait, de plus, un parti considrable : elle avait 100 000 cus. Son cousin Bussy let volontiers pouse: mais le coadjuteur de larchevque de Paris, le futur cardinal de Retz, fit agrer un de ses parents, le marquis Henri de Svign, dune vieille noblesse de Bretagne. Le mariage eut lieu Paris le 4 aot 1644. Les nouveaux maris vcurent dabord leur terre des Rochers, auprs de Vitr. Ils vinrent Paris lautomne de 1646 et y restrent tout lhiver. Le 10 octobre 1646 leur naquit une fille, Franoise - Marguerite ; le fils, Charles, vint au monde au dbut de 1648, aux Rochers. Le 27 janvier 1669, la marquise de Svign donne sa fille au comte de Grignan. Ce dernier est nomm en septembre lieutenantgnral en Provence par Louis XIV. Devant y rsider, sa femme laccompagne prfrant aux charmes de Paris et de la cour le plaisir de vivre prs de lui. Cest cette circonstance que nous devons les Lettres (1671-1696) de Madame de Svign.

3-Ses Oeuvres.

La correspondance de Mme de Svign avec sa fille, Franoise-Marguerite de Svign, comtesse de Grignan, seffectua peu prs pendant trente ans en lui crivant chaque semaine trois quatre fois. Les lettres de Mme de Svign firent dabord lobjet dune premire dition clandestine en 1725, comprenant 28 lettres ou extraits de lettres. Cette premire dition fut suivie de deux autres, en 1726. Pauline de Simiane, petite-fille de lintresse, dcida alors de faire publier officiellement la correspondance de sa grand-mre. Elle confie ce soin un diteur dAix-enProvence, Denis-Marius Perrin. Celui-ci publie 614 lettres en 1734-1737, puis 1772 en 1754. Les lettres ont t remanies et slectionnes suivant les instructions de Mme de Simiane : toutes celles touchant de trop prs la famille, ou celles dont le niveau littraire paraissait mdiocre, furent supprimes. Les lettres restantes ont souvent fait lobjet de rcritures pour suivre le got du jour. Les lettres de Mme de Svign taient trs apprcier de ses contemporains, et circulaient dans le monde o elle vivait. Les premires qui furent publies parurent dans les "Mmoires de Bussy "(1696), dans ses" Lettres "(1697), et " Nouvelles Lettres " (1709). Les lettres Mme de Grignan furent imprimes dabord en 1726 (La Haye et Rouen); puis, plus compltement, mais pas toujours exactement, par le chevalier de Perrin, qui en arracha lautorisation Mme de Simiane (Paris, 1734, 4 vol., avec un 5e et un 6e volume en 1737; et en 1754, 8 vol). Les lettres M. de Pomponne furent donnes en 1656. En 1773 parurent Paris des Lettres nouvelles ou nouvellement recouvres de la marquise de Svign et de la marquise de Simiane (lettres au

prsident de Moulceau). Les Lettres indites, donnes en 1814 par Ch. Millevoye, contiennent des lettres aux Guitaut, dHacqueville, Mme de Grignan. Monmerqu a donn en 1824, la suite des " Mmoires de Coulanges", 24 lettres indites de Mme de Svign, et en 1827, 20 lettres indites de Mme de Svign, de sa famille et de ses amis. Dans la premire dition quil avait donne de la " Correspondance complte " (1818-1819, 10 vol.), il avait rassembl plus de 100 lettres indites et 300 fragments. Cest Monmerqu qui a prpar la meilleure dition quon ait de Mme de Svign, celle de la " Collection des grands crivains de la France " (Paris, 14 vol. et un album, 1862-1866). Cette publication a t complte par des " Lettres indites publies par Ch. Capmas " (1872, 2 vol., in-8). Les manuscrits autographes dune partie des lettres de Mme de Svign sont conservs et disperss chez les collectionneurs et dans les bibliothques. Ses lettres sont le recueil pistolaire le plus considrable et le plus parfait du XVIIe sicle. On ny peut comparer que les lettres, trs diffrentes, de Cicron et de Voltaire. Elles sont dabord un document dhistoire de premier ordre : non pas tant pour le dtail matriel et chronologique des faits, que pour lexpression de la vie et des coutumes dune socit dun sicle. Elle nous dcouvre la cour, le monde, certains coins de la province, avec une vrit et une force exeptionnel que nul faiseur de mmoires. Mais lintrt humain gale lintrt historique: Mme de Svign, qui aime tant les moralistes, est moraliste aussi; elle note en passant les effets et les signes des caractres; elle nous fait connatre lhomme en causant des hommes avec qui elle vit. Enfin elle a rellement une imagination dartiste: elle a la vision puissante, claire et colore de choses; elle sait voir et faire voir. Parmi les crivains de profession, il y en a peu qui aient leur service une pareille puissance dimaginer et de rendre. Avec son ton de causerie enjoue, spirituelle, malicieuse, elle est un des grands peintres de notre littrature. Elle a lexpression originale, imprvue, qui surprend et qui saisit: peu dcrivains ont eu plus de trouvaille, de style. Elle crit trs naturellement, mais non pas ngligemment.elle sait dgager ses ides, ou trouver coup sr la forme exquise et acheve.

Lettre de Madame de Svign sa fille Madame de Grignan. Paris, mercredi 16 mars 1672

Vous me demandez, ma chre enfant, si jaime toujours bien la vie. Je vous avoue que jy trouve des chagrins cuisants ; mais je suis encore plus dgote de la mort : je me trouve si malheureuse davoir finir tout ceci par elle que si je pouvais retourner en arrire je ne demanderais pas mieux. Je me trouve dans un engagement qui membarrasse : je suis embarque dans la vie sans mon consentement ; il faut que jen sorte, cela massomme ; et comment en sortirai-je ? Par o ? Par quelle porte ? Quand sera-ce ? En quelle disposition ? Souffrirai-je mille et mille douleurs, qui me feront mourir dsespre ? Aurai-je un transport au cerveau ? Mourrai-je dun accident ? Comment serai-je avec Dieu ? Quaurai-je lui prsenter ? La crainte, la ncessit feront-elles mon retour vers lui ? Naurai-je aucun autre sentiment que celui de la peur ? Que puis-je esprer ? Suis-je digne du paradis ? Suis-je digne de lenfer ? Quelle alternative ! Quel embarras ! Rien nest si fou que de mettre son salut dans lincertitude ; mais rien nest si naturel, et la sotte vie que je mne est la chose du monde la plus aise comprendre. Je mabme dans ces penses, et je trouve la mort si terrible que je hais plus la vie parce quelle my mne que par les pines qui sy rencontrent. Vous me direz que je veux vivre ternellement. Point du tout ; mais si on mavait demand mon avis, jaurais bien aim mourir entre les bras de ma nourrice : cela maurait t bien des ennuis et maurait donn le ciel bien srement et bien aisment ; mais parlons dautre chose.

Je suis au dsespoir que vous ayez eu Bajazet par dautres que par moi. Cest ce chien de Barbin qui me hait, parce que je ne fais pas des Princesses de Montpensier. Vous en avez jug trs juste et trs bien, et vous aurez vu que je suis de votre avis. Je voulais vous envoyer la Champmesl pour vous rchauffer la pice. Le personnage de Bajazet est glac ; les murs des Turcs y sont mal observes ; ils ne font point tant de faons pour se marier ; le dnouement nest point bien prpar : on nentre point dans les raisons de cette grande tuerie Il y a pourtant des choses

agrables, et rien de parfaitement beau, rien qui enlve, point de ces tirades de Corneille qui font frissonner. Ma fille, gardons-nous bien de lui comparer Racine, sentons-en la diffrence. Il y a des endroits froids et faibles, et jamais il nira plus loin quAlexandre et quAndromaque. Bajazet est au-dessous, au sentiment de bien des gens, et au mien, si jose me citer. Racine fait des comdies pour Champmesl : ce nest pas pour les sicles venir. Si jamais il nest plus jeune et quil cesse dtre amoureux, ce ne sera plus la mme chose. Vive donc notre vieil ami Corneille ! Pardonnons-lui de mchants vers, en faveur des divines et sublimes beauts qui nous transportent : ce sont des traits de matre qui sont inimitables. Despraux en dit encore plus que moi ; et en un mot, cest bon got : tenez-vous-y.

Voici un bon mot de Mme Cornuel, qui a fort rjoui le parterre. M. Tambonneau le fils a quitt la robe, et a mis une sangle autour de son ventre et de son derrire. Avec ce bel air, il veut aller sur la mer : je ne sais ce que lui a fait la terre. On disait donc Mme Cornuel quil sen allait la mer : Hlas, dit-elle, est-ce quil a t mordu dun chien enrag ? Cela fut dit sans malice, cest ce qui a fait rire extrmement. Avis : Cette lettre est trs mouvante au dbut avec Mme de svign qui parle de sa vie et se pose mille questions. Puis par la suite elle change de sujet et parle des comdies.

Moulceau - Grignan samedi 4me fvrier 1696.

Je ne me suis point trompe, Monsieur, quand jai cru que vous seriez touch de ma peine et que vous feriez toute la diligence possible pour la soulager. Votre ordonnance de M. Barbeyrac et votre lettre ont eu des ailes, comme vous le souhaitiez, et il semble que cette petite fivre, qui paraissait si lente, en ait eu aussi pour fuir aux approches seulement du nom de M. Barbeyrac. Tout de bon, Monsieur, il y a du miracle un si prompt changement, et je ne saurais douter que vos souhaits et vos prires ny aient contribu. Jugez de ma reconnaissance par leur effet. Ma fille est de moiti de tout ce que je vous dis ici ; elle vous fait mille remerciements et vous conjure den faire beaucoup M. Barbeyrac. Nous sommes trop heureuses de navoir plus qu prendre patience, et de la rhubarbe, dont elle se trouve tout fait bien. Nous ne doutons pas que dans cet tat de repos, M. Barbeyrac napprouve ce remde, avec un rgime qui est quelquefois le meilleur de tous. Remerciez Dieu, Monsieur, et pour vous, et pour nous, car nous ne saurions douter que vous ne soyez intress dans cette reconnaissance, et puis, Monsieur, jetez les yeux sur tous les habitants de ce chteau, et jugez de leurs sentiments pour vous.

La M. de Svign.

4- Les lieux. Marie de Rabutin-Chantal nat en 1626 dans lhtel de Coulanges, construit par son grand-pre 1 bis place Royale (maintenant des Vosges) , Guide par ses oncles, elle pouse dix-huit ans Henri de Svign, propritaire du chteau des Rochers. Ils deviennent marquise et marquis et sinstallent 11 rue des Lions-Saint-Paul (la maison existe toujours). Franoise-Marguerite, future comtesse de Grignan bien apprcie de Louis XIV et principale destinatrice des fameuses Lettres, nat en 1647 et son frre Charles, en 1648. Henri fait bientt la cour Ninon de Lanclos puis Madame Gaudron (ce qui le conduira la mort, en 1651, des suites dun duel avec le chevalier dAlbret), et Roger de Bussy-Rabutin courtise la marquise, sans beaucoup de succs. Mme aprs la mort de son mari, Madame de Svign sjourne rgulirement aux Rochers - jusquen 1690. Elle sest dcouvert un amour pour la campagne et la vie bretonne est moins chre que la vie parisienne. Veuve, elle emmnage rue Saint-Avoye (actuelle partie de la rue du Temple comprise entre la rue Michel-le-Comte et la rue Saint-Merri). Elle emmnage chez ses cousins Coulanges 8 rue du Parc-Royal entre fin 1671 et mai 1672, la variole menaant rue de Thorigny. Puis elle loue une maison existant encore 14 rue Elzvir (alors rue des Trois Pavillons) entre mai 1672 et 1677. En 1672, elle sjourne au chteau de Grignan, mais lambiance deviendra lectrique (elle y sjournera nouveau en 1690 et en 1694-1696). Do, aprs quinze mois, retour de la marquise Paris et change de nombreuses autres lettres (environ 770 conserves aujourdhui, qui ne seront dites quaprs sa mort alors que la marquise na jamais pens leur publication ; celles de la comtesse de Grignan ont malheureusement t dtruites). Par ses lettres, Madame de Svign essaie de reconqurir sa fille. Elle y parviendra, avec laide de la religion et des jansnistes, en exprimentant aussi que lon aime parfois plus distance que de prs.

Les deux femmes scrivent deux fois par semaine lorsquelles sont loignes. Les Grignan font des sjours rguliers Paris, et il arrive que des lettres soient adresses dune chambre lautre quand la tension monte. En 1677, la marquise sagrandit car elle accueille un oncle abb et deux petites filles. Elle vient occuper le 8 rue de Montmorency (alors rue Courteauvilain -la maison nexiste plus). Mais le lieu est humide, et elle rejoint sa fille et le comte qui ont emmnag rue de la Couture SainteCatherine (devenue rue Svign), dans lHtel Carnavalet. La marquise dcde Grignan le 17 avril 1696. Elle y repose sous une dalle de marbre blanc, dans lglise Saint-Sauveur.

Chteau des Rochers.

5- A sa mort.

Acte de dcs de Madame la Marquise de Svign - Extrait du registre paroissial de Grignan

La marquise dcde Grignan, le 17 avril 1696 atteinte de la petite vrole. Elle y tait venue

soigner sa fille malade.En 1793, sa tombe, situe sous une dalle de marbre blanc dans la Collgiale Saint-Sauveur de Grignan, aurait t viole par La Socit Populaire de Grignan .

6- Conclusion Mme est une grande pistolire franaise. Elle envoyait la plus part de ces lettres a sa fille ( Franoise-Marguerite de Svign ) Celles-ci taient trs apprcier de ces contemporains. Plus tard elles ont t publies a la demande de la petite fille de Madame de Svign. Et c'est comme sa qu'elle ont t clbre et lu par beaucoup de personne.

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