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Les lettres De Sévigné Collège Mme-de-Sévigné Mauron Journal n° 7 20 cts Aborder le monde des métiers, tel est le thème principal du numéro 7 des Lettres de Sévigné. Après le surnaturel, les marques, internet et les réseaux sociaux et la presse, autant de sujets traités dans les numéros précédents, nos jeunes rédacteurs s'intéressent au monde du travail, à la compréhension de certains métiers. La qualité de l'écrit est toujours présente dans les articles présentés. On pressent le travail de recherche effectué et le temps passé à enquêter, en lisant les écrits de ce journal. Le résultat est de qualité et nous félicitons nos journalistes. Bonne lecture à tous Eric Renault

Les lettres De Sévigné - Académie de Rennes

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Les lettres De SévignéCollège Mme-de-Sévigné Mauron Journal n° 7 20 cts

Aborder le monde des métiers, tel est le thème principal du numéro 7 des Lettres de Sévigné. Après le surnaturel, les marques, internet et les réseaux sociaux et la presse, autant de sujets traités dans les numéros précédents, nos jeunes rédacteurs s'intéressent au monde du travail, à la compréhension de certains métiers. La qualité de l'écrit est toujours présente dans les articles présentés. On pressent le travail de recherche effectué et le temps passé à enquêter, en lisant les écrits de ce journal. Le résultat est de qualité et nous félicitons nos journalistes. Bonne lecture à tous

● Eric Renault

Quel métier voudrez-vous exercer plus tard ? Avez-vous déjà une idée ou est-ce que cela vous semble encore très loin ? Les

journalistes de la rédaction ont enquêté pour vous faire découvrir ou redécouvrir des métiers auxquels vous ne pensez pas forcément...

ApiculteurQu'est-ce qu'un apiculteur ? C'est quelqu'un qui s'occupe des abeilles en général. Un apiculteur peut récolter du miel, du pollen, de la cire de la gelée royale ou faire de l'élevage (vente de reines et d'essaims). Les apiculteurs utilisent une vareuse (costume blanc protégeant des piqûres d'abeilles), des ruches et un enfumoir. La ruche Warré est carrée, se rapproche plus de l'habitat naturel des abeilles mais est plus petite que la ruche d'Adam qui est grande, rectangulaire et conçue pour avoir une plus importante production de miel.En ce moment, les apiculteurs ont beaucoup de problèmes : les abeilles meurent à cause des parasites, pesticides et croisements de races. Bizarrement, les abeilles se portent mieux en ville, les apiculteurs amateurs sont de plus en plus nombreux et on installe des ruches sur les toits des bâtiment même à Paris ! Chloé

Dossier

Staffeur ornemaniste. Connaissez-vous le métier de plâtrier ? Oui, vaguement, un peu, beaucoup. Mais connaissez vous le métier de Staffeur ornemaniste ? Ce sont eux qui conçoivent et fabriquent les éléments de décoration en plâtre afin d’habiller les murs et de décorer les plafonds. Staffeur ornemaniste c'est une branche particulière du métier de plâtrier ; ils utilisent du staff, c'est à dire un mélange de plâtre, de fibres végétales, de verre ou de métal pour fabriquer des simples corniches et des colonnes mais aussi des moulures de style et des rosaces. On fait aussi appel à eux pour restaurer des salles et des constructions anciennes. Ils travaillent avec assez peu d'outils mais se servent de gabarits en zinc très fins sur lesquels il calquent les motifs de dessins réalisés préalablement. Ils s'en servent alors pour modeler le moule qui leur servira à former les motifs. Après cela ils fixent l'ornement par collage ou par scellement. Le staffeur-ornemaniste doit être inventif et ingénieux, car il faut sans cesse trouver de nouveaux moyens d'arriver à ses fins. Ce métier peut s'exercer avec au minimum un CAP staffeur-ornemaniste en 2 ans après la 3ème en lycée professionnel ou par alternance en apprentissage.Si on veut continuer après il est possible de faire 2 ans de plus pour préparer un « BMA volumes option staff et matériaux associés » ou un bac professionnel. J. Anémone

Créateur de mots-croisés

Comme son nom l'indique, ce métier consiste à inventer des mots-croisés pour les journaux. Dit comme cela, ça a l'air facile, mais il faut beaucoup de patience et une culture générale assez complète. Il faut également être rapide car pour certains journaux, il faut en faire un toutes les semaines. Pour pouvoir faire ce métier il faut être journaliste ou autodidacte avec un bon sens du calembour. Eloïse

Avez-vous déjà une idée de ce que vous voudrez faire plus tard ?

ouinonj'hésite

Réalisateur de courts métrages

Léna a rencontré M. Nathaniël Lamort, réalisateur

Je fais des films sombres inspirés de mes rêves et de mes cauchemars comme Vultus, Obscur ou Victor Je les ai tournés avec deux amis. Je fais aussi partie des acteurs. C'est compliqué de faire un film depuis la réalisation jusqu'au montage, j'y passe beaucoup de temps : je mets environ un an pour faire un film. Je les mets ensuite en ligne pour les partager avec le public et avec mes amis.

Auxane et Maelys

FORGERON

Les métiers de la forge contiennent plusieurs spécialisations. Un forgeron peut être coutelier (fabrication de couteaux), dinandier (fabrication de sculptures, bijoux...), armurier, charron, ferronnier... Les artisans travaillent toutes sortes de métaux : argent, cuivre, bronze, or... Chacun de ces métiers avait trait à la forge et découlait du travail du fer, mais toutes sont des professions à part entière et bien différentes. Chacune comportant ses techniques. L'exercice de ces métiers nécessite une bonne condition physique, un goût pour le travail du métal et une sensibilité artistique.

Mathis a interviewé M. Mazoir, forgeronEn quoi consiste le métier de forgeron ?Le métier de forgeron consiste dans le modelage du fer chaud et du métal. A partir de là je fais de la ferronnerie (des portails, des grilles, des rampes d'escalier, des pergolas...) et du mobilier, comme des tables et des armoires.

Pourquoi aimez-vous être forgeron ?C'est ma passion depuis toujours. C'est un travail créatif.

Comment est organisée votre journée ?Je travaille environ 12 heures par jour. Mais je ne travaille pas le week-end, sauf en cas de retard dans les commandes.

Qu'est-ce qui est le plus facile dans votre métier ?Ce qui est le plus facile dans mon métier, c'est la création de l'objet.

Qu'est-ce qui est le plus difficile dans votre métier ?Ce qui est difficile c'est de donner une forme au fer, chauffer le fer, etc … C'est un métier très physique.

Dossier (suite)

Tatoueur

Un tatouage est un dessin décoratif et/ou symbolique réalisé en injectant de l'encre sous la peau (de 1 à 4mm en fonction des parties du corps) à l'aide d'aiguilles ou d'objets pointus. Le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d'années dans le monde entier. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses ou esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif. C'était aussi un mode de marquage utilisé pour l'identification des esclaves, des prisonniers ou des animaux domestiques.Auparavant, il était effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif. De nos jours il s'agit plus d'encres contenant des pigments industriels. Le tatouage est considéré comme un type de modification corporelle permanent. (à partir de wikipédia)

Lina a interviewé M. Rosset, tatoueur professionnel

Est-ce qu'il y a des choses que vous préférez dessiner ?Je préfère tatouer tout ce qui découle de l'imaginaire, des légendes, des mythes notamment ceux inspirés du celtisme .

Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir tatoueur ? Est ce que vous avez toujours pu en vivre ?Mon oncle, qui était marin, faisait des tatouages et cela me fascinait. Alors, après des études aux Beaux-Arts je suis allé chez un tatoueur pionnier dans ce domaine. Il a accepté de me former pour que je devienne tatoueur à mon tour. Mais au début je n'ai pas pu vivre de ce métier uniquement car l'activité de tatoueur était très mal perçue à l'époque. Alors pendant quelque temps j'ai aussi été facteur.

Aimez-vous mettre de la couleur dans vos tatouages et pourquoi ?Tout dépend du modèle demandé, mais personnellement, je trouve qu'un tatouage rend mieux avec 2 ou 3 tons maximum, notamment pour les grands modèles de tatouages.

Agriculteur

Le métier d'agriculteur est un métier très prenant où il y a plein de choses à découvrir. C'est un métier avec deux grandes parties : tout d'abord le travail des champs et ensuite le bétail. Dans les champs : au printemps il faut labourer, en été il faut semer, et en automne il faut récolter les céréales. Puis au niveau du bétail il faut : soigner, traire les animaux, etc... . La chose la plus extraordinaire dans ce métier est de voir la naissance d'un veau, c'est un moment fabuleux dans la vie d'un agriculteur de savoir qu'on a pu donner la vie à un animal c'est génial. Les horaires de ce métier sont un peu durs et stricts mais quand on aime un métier on peut se donner un peu de mal. Pierre

Thérapeute ReikiChantal a interviewé Mme Joscht, thérapeute

Qu’est-est que le Reiki ? « Rei » signifie « énergie de vie universelle » ; « Ki »signifie « circulation d’énergie ».Le Reiki est une technique de soin japonaise qui se pratique par imposition des mains. Un moine Mikao Usui l’a remise à l’honneur au Japon dans la seconde moitié du 19ème siècle.

Dans quels cas est-ce que quelqu’un vient vous voir ? Qui peut bénéficier d’un soin Reiki ?Quelqu’un vient me voir quand il veut avancer dans sa vie, se sentir mieux dans son corps (maladie, douleurs…), dans sa tête (mal-être, dépression…).Tout être vivant peut bénéficier d’un soin Reiki.

Comment se passe la séance ?Dans une séance d'une heure, il y a trois moments.1, C’est le temps d’échange, le patient explique pourquoi il souhaite avoir un soin : il formule sa demande.2, Le patient est allongé sur le dos sur la table de soin, il doit être bien installé de manière à ce qu’il se sente bien (avec des oreillers, des coussins, et une couverture). Pendant la séance, le patient ferme les yeux et écoute de la musique pour l’aider à se détendre. Pendant ce temps, le thérapeute intervient énergétiquement au niveau des chakras par imposition des mains. Cela va permettre d’enlever les blocages énergétiques, de libérer des tensions, de combler les manques d’énergie. Le soin Reiki permet d’agir aussi bien au niveau physique qu’au niveau psychologique.3, Et pour finir la séance, une synthèse du soin : le thérapeute et le patient formulent leurs ressentis par rapport à ce soin (les ressentis, les images perçues…).

Pour être sûr d’être bien soigné, combien faudrait-il avoir de séances ?Il est conseillé de faire au moins 3 séances :- Le premier comble les manques d’énergie, enlève les blocages énergétiques,- Le deuxième permet d'approfondir les actions qui ont été entreprises au premier soin,- Le dernier stabilise le travail qui a été fait et harmonise les chakras.

Quelles différences avec les autres médecins parallèles ?Les différences avec les autres parallèles sont :-l’énergie utilisée n’est pas l’énergie du thérapeute-travail sur différents plans : psychologie, physique, spirituel, …

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous former à ce métier ?Le Reiki est d’abord pour soi. J’ai eu envie de suivre la première initiation pour moi, pour aller mieux, pour être bien dans ma vie. Ensuite, j’ai souhaité me former pour proposer des soins à autrui : j’ai alors continué ma formation.

Que faut-il faire pour exercer ce métier ?Pour exercer ce métier, il faut faire au moins trois initiations Reiki. Une initiation est un stage de 2 à 3 jours avec une formation pratique et théorique. Tout le monde pourrait le faire.Il suffit d'avoir une table de soins (sur laquelle s’installe le patient), de la musique de relaxation, et des bougies.Pourtant ce métier n’est pas très répandu en France, mais plutôt en Amérique, au Japon et en Angleterre dans les hôpitaux notamment. On en entend aussi parler de plus en plus à la télévision.

Qu’est-ce qui est difficile dans ce métier ?Le plus difficile est de faire comprendre que le soin Reiki n’est pas miraculeux : le bien-être vient d’un travail en commun entre patient et thérapeute.

Dossier (fin) EsthéticienneAuxane a recueilli les réflexions de Sylvie sur son métier.

« J'aime ce métier parce que j'aime échanger avec les autres. Je l'aime également pour le bien-être que cela procure aux gens, j'aime leur faire du bien. Ce que je préfère ce sont les soins du corps (les massages). J'ai d'abord travaillé dans un salon pour une autre esthéticienne, puis il y a 5 ans, j'ai eu envie d'avoir mon propre salon. Le plus difficile quand on est à son compte c'est la comptabilité, car les charges sont très élevées, et la gestion du timing, le temps pour chaque client et les retards qui déclenchent un décalage sur les R.D.V de la journée. Mes journées se déroulent de la manière suivante : le matin j'arrive 30minutes avant le premier R.D.V pour préparer la journée, écouter les messages rappeler si besoin ; je range, je nettoie, je fais la caisse et je regarde comment se déroule la journée. Puis je fais des soins et des massages. Bien-sûr, il y a des clients qui ne sont pas faciles mais la plupart sont adorables. Quand on aime son travail tout se passe au mieux, c'est un travail où le contact avec les personnes est très important : on doit les rassurer pour qu'elles aient confiance en nous car on les voit dans leur intimité. »

Retour sur l'actu

Les migrants en Méditerranée

En 2014, plus de 3 000 migrants* ont traversé la Méditerranée en bateau pour rejoindre l'Europe.Ces hommes et ces femmes essayent de quitter la Syrie ou la Somalie pour venir vivre en Europe. En effet la vie dans leur pays est très difficile à cause de la guerre ou de la famine. Pendant ces traversées, la vie est très difficile car ils sont entassés dans des bateaux sans aucun confort. Arrivés près des côtes italiennes le capitaine et son équipe abandonnent leur bateau et laissent tous les migrants qui sont à bord s’échouer au large de l’Italie.

Le 3 octobre 2013, un bateau rempli de migrants clandestins a coulé tout près de Lampedusa, ce bateau était rempli de 500 clandestins. Seules 150 personnes ont été sauvées. Début février, de nouveau plus de 200 sont mortes dans un naufrage presque au même endroit.

J'ai choisi de vous parler de ce sujet car il me touche énormément, parce que les migrants sont traités comme des chiens et ça me fait mal au cœur.

Migrants* :Un migrant est une personne qui se déplace, qui change de lieu, de région, de pays. Maelys

CHARLIE

Les attentats contre Charlie c'était le 11 janvier, il y a 3 mois. Nos journalistes ont souhaité s'exprimer sur le sujet pour qu'on n'oublie pas...Le mercredi 7 janvier, le soir, mon père, qui est policier à Paris, nous a appelé pour nous rassurer. Puis mon beau-père m'a annoncé l’attentat, sans dire tous les détails. Je me suis dit que ce n’était juste qu’un attentat comme d’autres qui arrivent dans le monde. Le lendemain, quand on en a parlé en classe, ça m'a fait un choc. Je me suis rendue compte que si, il faut en prendre conscience, que ce n'est pas rien, et que cela me concerne, en tant que journaliste. D'un côté, c'est choquant, et de l'autre, c'est très triste que des personnes aient fait de telles choses, juste pour un dessin exprimant une opinion. C.

Ce que j'en pense ? De la tristesse et un horrible malaise. Des gens qui tuent leurs semblables, c'est une chose horrible et pour moi c'est inhumain ! Je ne vois pas à quoi cela sert, je suppose qu'ils font ça pour se faire respecter. Mais quand j'y pense, je souhaite que ce ne soit qu'un cauchemar et que je me réveille rapidement. E.

Je suis un peu triste pour Charlie Hebdo. C'est horrible ce qui est arrivé. J’espère que ça ne recommencera pas, vraiment. Mais je suis un peu choquée parce qu'il y a des morts tous les jours dans le monde et j'ai l'impression que les médias s'en moquent un peu et tout d'un coup, un attentat se passe à Paris et la France est bouleversée... L.

Je suis choquée car tuer des écrivains juste parce qu'ils ont fait des dessins humoristiques, c'est très grave . M.

Quand j'ai appris que Charlie Hebdo avait été attaqué, ça m'a bouleversé. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi les terroristes les avaient attaqués. M.

Je trouve que les terroristes n'auraient pas dû tuer les journalistes, car les dessins qu'ils faisaient n'étaient pas méchants mais amusants et drôles. P.

Ce que je pense de l'attentat du 7 janvier 2015... ? Je pense que mon avis n'est pas partagé par tout le monde et pourrait choquer certains. Mais comme vous tous, j'ai le droit de m'exprimer. Certaines personnes confondent musulmans et islamistes. Les musulmans sont les premiers touchés par cet attentat, de savoir que les "leurs" ont pu tuer. Personnellement, peu m'importe leur origine et leurs croyances, ce qui compte, c'est leurs actes. Les victimes de cet attentat auraient été les premiers à se moquer de la situation. Cet attentat est pour certains un crime contre la liberté d'expression mais ce n'est pas le premier. Cette liberté est relative. Souvenez-vous de la censure des spectacle de Dieudonné. La censure n'a pas lieu d'être dans un pays qui se dit "libre". Avant l'attentat, les gens dénonçaient Charlie Hebdo, maintenant, ils arborent des affiches "Je suis Charlie". Avant, 60 000 exemplaires étaient tirés à chaque sortie. A la dernière sortie, 1 million d'exemplaires ont été tirés. Je trouve que ce comportement est hypocrite. C.

Je suis choquée, toutes ces personnes ne méritaient pas de mourir . Comme toutes les personnes dans le monde ne méritent pas de mourir. Les seuls et uniques coupables ce sont les meurtriers, je n'ai qu'une chose à dire JE SUIS CHARLIE. L.

Chaque jour, que ce soit aux infos ou dans les journaux, on voit des morts.Même lorsqu'on ne les montre pas. Pourtant on le sait. Dans tous les pays, à tous les instants on a conscience de la violence.A-t-il vraiment fallu attendre que quelque chose explose à côté de nos oreilles pour qu'on entende ? Est-ce que pendant tout ce temps on avait le droit de ne rien voir ? Pourquoi avoir attendu pour faire quelque chose si tout le monde savait ? Pourquoi avoir attendu que cet événement nous atteigne, et qu'aurait-on pu faire pour empêcher cela ? Concrètement, comment a-t-on pu attendre que cela nous attaque ? Et les autres vies, pour lesquelles on n'a rien dit, pour lesquelles il n'y a rien eu ? La violence n'est-elle intolérable que sur le sol français aux yeux des français ? A.

Comment êtes-vous devenu écrivain ?Plus jeune je voulais être basketteur professionnel. J'avais fait une école d'ingénieur pour faire plaisir à mon père mais vers 22 ans, une rencontre avec un écrivain lors d'un match de basket m'a donné envie d'écrire.Ayant toujours eu ce besoin vital d'écrire, depuis mes 15 ans je tenais un journal intime dans lequel je racontais ma vie. Pendant tout mon collège et mon lycée, j'avais de gros problèmes de confiance en moi. Je ne me supportais pas et écrire des fictions m'a permis de partager quelque chose et de parler de moi à travers mes personnages. J'ai pu faire éditer mon premier livre à 35 ans. A cette époque je n'avais plus de travail et manquais d'argent. Pour essayer de se sortir de cette situation, j'ai envoyé mon manuscrit à plusieurs maisons d'édition. Sur 15 éditeurs 14 ont refusé et alors je me suis dit que je ne serais jamais écrivain. Au bout de 8 mois, j'ai eu une réponse positive.

Comment écrivez-vous vos livres ?J'écris des fictions jeunesse mais d'une façon générale, j'écris avec ma jeunesse, pas pour lajeunesse. Écrire est un cadeau que je m'offre et que j'offre aux autres. Lors de l'écriture de meslivres je demande à un ami, directeur de publication de l'une de mes maisons d'éditions, de liremon deuxième brouillon (10 éditeurs différents, dont Oscar et Syros). C'est une personne en quij'ai confiance et qui me fait des remarques judicieuses. Moi-même, je ne me relis pas ou peu, jereste toujours dans le vif de l'écriture. Je laisse mon roman un temps puis y reviens pourm'assurer que l’enchevêtrement des mots est harmonieux, pour y faire des modifications. J'écris

parfois 6 ou 7 brouillons avant la version définitive ! Pour moi le texte doit être simple, fluide, mélodieusement enchevêtré. Je mets quelques semaines pour écrire une nouvelle et environ 9 mois pour un livre. Chaque fois c'est une immersion dans mon travail pour plusieurs années. C'est aussi un moyen de prendre confiance en moi et d'exprimer mes émotions à travers mes personnages. Cela explique que chaque livre que j'écris me transforme. Les qualités nécessaires pour devenir écrivain sont selon moi, avant tout avoir besoin des mots et le plaisir de transmettre. Comment vous est venue l'idée de ce livre là ?« Les soldats qui ne voulaient plus se faire la guerre » est un court livre destiné à la jeunesse. C'est l'éditeur qui m'a appelé pour écrire ce livre. Lorsque j'ai accepté, j'y ai vu une possibilité de découvrir la vie des soldats pendant la première guerre mondiale. Tout le travail était de comprendre le point de départ, c'est-à-dire comment ils l'ont vécu, pour pouvoir le transmettre. Écrire à partir de faits historiques est un travail de détective. Il faut traquer la vérité. Il m'a fallu 2 à 3 mois pour collecter les informations nécessaires puis 4 mois pour l'écrire. Je n'avais pas besoin de beaucoup d'informations, juste d'éléments percutants. J'ai donc écrit à partir de lettres, de lettres de soldats écossais plus précisément. Il était plus facile d'y retrouver des détails qui avaient été censurés en France. Finalement, je me suis demandé si c'était vraiment légitime d'écrire sur la guerre alors que moi-même je ne l'avais pas connue. Comment se rapprocher de la réalité sans la connaître ?Émotionnellement on ne peut pas raconter. Voilà pourquoi j'ai choisi d'écrire à partir des témoignages indirects des soldats. Chaque livre change, de celui-ci j'ai retenu que sur 1 million de français 1/10ème s'étaient engagés volontairement, la propagande ayant fini par leur faire faire un amalgame entre appartenance à son pays et patriotisme. Toujours sur la guerre, j'ai un autre projet de prévu pour 2017 : un projet d'écriture d'une lettre de poilu du chemin des Dames parlant de la mutinerie s'y étant déroulée.

Comment se passent les rencontres avec vos lecteurs ?Il y a quelques années encore, je refusais systématiquement de rencontrer des lecteurs à cause de ma timidité. Un jour j'ai finalement dû le faire et je me suis aperçu que je trouvais un plaisir extraordinaire à partager mon travail, à l'expliquer, et que c'était aussi un moyen de m'affranchir de mon manque de confiance en moi.

Les questions revenant le plus souvent étant «  Êtes vous êtes célèbre ? » et « Combien gagnez-vous ? » nous les avons posés nous aussi :J'ai eu 6 à 7 succès de 100 000 ou 200 000 exemplaires. Certains de mes livres ont été exportés dans des pays francophones et traduits en Turque, Italien et Chinois. J'ai un autre métier pour vivre, car en réalité, je ne gagne que 90 centimes sur un livre qui coûte 12 euros car il y a environ 12 personnes à travailler dessus. Cela varie de 5 à 2 % du prix du livre, selon le contrat que je passe avec l'éditeur avant d'écrire. Selon ce contrat l'éditeur s'engage à publier mon livre et moi à écrire du mieux que je peux. C'est pour cela qu'il est souvent difficile pour un écrivain de faire éditer son premier livre.

Que pensez-vous des jeux de guerre ?Je pense que ces jeux banalisent la violence, même lorsque l'on sait que ce ne doit être qu'un jeu, l'inconscient s'imprègne et éveille chez le joueur l'envie de se prendre pour un guerrier. J. Anémone et Pierre

Rencontre avec … Eric Simard, auteur jeunesse

CultureSérie : Ghost Whisperer

Ghost Whisperer est une série télévisée qui passe sur la chaîne NT11 ou bien sur TF1....L'héroïne est Mélinda GORDON (son mari se nomme Jim CLANCY). Elle a une vie normale jusqu'à ce qu'elle découvre qu'elle a un don : elle voit les esprits errants.Son but est d'aider ces esprit à faire leur chemin. Je m'explique:Elle a découvert quand elle était adolescente qu'elle voyait les esprits errants. Elle était heureuse mais se demandait comment on différenciait les esprits des gens encore vivants. Sa grand-mère, qui avait le même don, lui expliqua que l'on ressentait ce qu'ils ressentent. Mais c'est à ce moment là que sa grand mère décéda.Elle perdit espoir et se dit qu'elle mènerait une vie normale, mais réalisa rapidement que son but était bel et bien de les aider. Les esprits venaient à elle, et se dit que c'était son but sur Terre. Quand les esprits sortent du corps de la personne décédée, il ont encore un chemin, quelque chose à faire avant d'aller dans la lumière.Ils doivent par exemple prouver à quelqu'un la vérité de quelque chose etc....Mélinda GORDON : Jennifer Love Hetwitt Jim CLANCY : David CONRAD Je trouve cette série géniale. Elle est créative, originale, fait preuve spiritualité.Je la conseille à tout le monde pour tous les âges. Léna.B

Bande-dessinée : Blacksad !

Blacksad est une série de bande dessinées mettant en scène le personnage de John Blackmore, un détective privé dans le New- York des années 50. Le scénariste et le dessinateur sont espagnols. Juan Diaz Calales et Juanjo Guarnido lient habilement l'atmosphère d'un roman noir à un style de dessin pour ainsi dire, animalier. En effet les personnages sont représentés avec des corps d'hommes et des visages animaux. Le héros est un chat, et son acolyte, qu'il rencontre dans le deuxième tome (Weekly), est une fouine !Le premier tome, ( Quelque part entre les ombres ) est sorti en en 2000. C'est en quelque sorte une introduction mettant en scène l'entrée du personnage dans cette ambiance sombre qui caractérise la bande-dessinée, lorsqu'il se chargera lui-même de mener l'enquête sur l'assassinat d'une célèbre actrice, son premier amour. Il y a 4 autres tomes, Artic-Nation sorti en 2003, Âme rouge sorti en 2005, L'enfer le silence en 2010 et plus récemment, Amarillo en 2013.Les dessins sont excellents. L'ambiance est bien rendue. Ces deux auteurs ont vraiment fait un très bon travail, autant au niveau du graphisme que du scénario.Attention, pour public averti ! Anémone

Roman/film : DivergenteDivergente est une trilogie de science fiction inventée par Veronica Roth. Cela parle d'une adolescente de 16 ans, Béatrice, qui vit à Chicago, ou du moins ce qu'il en reste. Effectivement, la ville à été dévastée par une guerre. Elle a été entourée par une clôture pour protéger les habitants d'une menace éventuelle. Cette clôture est gardée par les Audacieux, une des 5 factions. Il y a également les Érudits, qui incarnent le savoir et la sagesse, ils savent tout sur tout, les Sincères, qui disent toujours la vérité même si celle-ci est blessante, les Fraternels, qui sont les fermiers, ils incarnent la bonté et la gentillesse, et enfin les Altruistes, qui rejettent la vanité et l'égoïsme. Les Audacieux sont les guerriers, ils passent une bonne partie de leur temps à s'amuser. Enfin il y a les sans-faction : ils ont échoué aux épreuves d'initiation pour intégrer une faction. Béatrice va choisir les Audacieux à la cérémonie du choix, une idée courageuse car elle est divergente, elle est un mélange de trois factions : Érudits, Audacieux et Altruistes. Elle se rebaptise Tris et réussit l’épreuve d'initiation. A vous de découvrir ce qu'il va se passer par la suite. Cette série est réadaptée au cinéma : le premier est déjà sorti et le deuxième sort le 18 mars 2015. Eloïse

Culture (suite)Roman : AFTER, écrit par Anna Todd

Ce nouveau livre écrit par Anna Todd, une jeune lycéenne qui vit au Texas, fait la une des ventes !! Ce livre a été lu plus d’un milliard de fois !! Anna Todd fait plusieurs petits boulots, s’ennuie, et passe beaucoup de temps sur Internet pour regarder les aventures de son groupe préféré, les One Direction. Elle se met alors à écrire une histoire sentimentale sur Harry Styles. Elle la met sur le site d’écriture Wattpad, ainsi que sur des réseaux sociaux, comme Twitter et Instagram. Elle se rend compte alors que ses histoires ont beaucoup de succès. Elle prend donc la décision de se consacrer à son livre.Elle écrit quatre tomes d’After. Mais pour le moment, il n’y a que le premier tome qui a été édité.After raconte l’histoire d’une jeune fille blonde, studieuse, ambitieuse et vierge, nommée Tessa. Au départ, elle a un petit ami, prénommé Noah. Sa vie était tracée : de bonnes notes à l'école, un bon travail, un mariage heureux,…Mais tout ne se passe pas comme prévu ! Surtout quand Hardin la bouscule dans le dortoir. C’est le garçon le plus détestable que Tessa est rencontré. Tatoué, cruel, grossier, provocateur, et alcoolique, bref un mauvais garçon. Pourtant, elle perd son contrôle, le jour où elle va être seule avec lui. Elle découvre alors l’érotisme et le désir avec ce bad boy.

La Paramount a acquis les droits d’adaptation au cinéma. Pour l’instant, aucune date de sortie n’a été annoncée. Chantal

SmallWorld

SmallWorld est un jeu de société dont le but est de conquérir des terres afin de gagner des jetons de victoires. Les terres sont conquises par différents peuples que l'on contrôle. Chaque peuple (sauf 1) a des capacités spéciales qui aident pour la conquête ou offrent plus de jetons de victoire. Il y des cartes « pouvoirs spéciaux » qui ajoutent des avantages en plus des capacités du peuple. Il y a quatorze peuples. Il existe des extensions, pour jouer d'autres peuples et conquérir plus de terre.Concernant les peuples, on peut trouver des elfes, des hommes-rats, des humains, des trolls, des nains... On a un certain effectif de chaque peuple disponible pour conquérir des terres en fonction de la combinaison peuple-pouvoir spécial.

Chloé : « J'aime beaucoup ce jeu, chaque partie est différente car les combinaisons peuple/pouvoir sont très nombreuses. Il faut faire le bon choix et jouer en fonction des possibilités de son peuple. C'est un jeu de stratégie »

Éloïse : « Je trouve que ce jeu est très intéressant, il faut beaucoup réfléchir, ce qui m' intéresse. Il faut être stratégique et bien choisir ses peuples. J'aime beaucoup ce jeu. »

Eloïse et Chloé

Équipe rédactionnelle :

Éditeur en chef : M. RenaultRédacteurs en Chef : Chantal et Emma ; Mme Bounaïdja et Mme SannicoloMaquettiste : Mme SannicoloJournalistes : Eloïse, Léna L., Léna B., Auxane, Lina, Chloé, Anémone, Emma, Maelys, Chantal, Mathis et Pierre.

Histoire Le secret de Rose par Emma

Rose c'est ma grande sœur, enfin, c'était ma grande sœur. Elle est morte il y a maintenant 6 jours, 9 heures et 43 minutes. Elle n'aurait pas dû mourir,

elle n'avait que 27 ans. Même si moi je n'en ai que 12, elle était trop jeune, et si j'avais pu prendre sa place je l'aurais prise sans hésiter, et la personne que le monde pleurerait aujourd'hui ce serait moi. Je sais qu'elle aurait pleuré mais elle l'aurait fait pour moi. Elle a laissé sa vie, là comme ça dans son bus, en allant au lycée. Ce matin je lui ai dit: « A ce soir ! » puis je lai embrassée et en la regardant partir je me suis dit « un jour je serai comme elle », avec admiration. Avec ses cheveux roux aux reflets d'or et ses yeux d'un vert profond, à chaque fois qu'on la regardait dans les yeux on voulait tout lui dire, se confier à elle avec son regard calme, attentionné et plein de confiance, comme un ange. Oui je compare ma sœur à un ange [...] Non en fait je ne la compare pas, elle est un ange et maintenant elle vole dans le ciel et veille sur moi, papa et maman.

Mais je me demande quand même « Qui viendra me raconter des histoire le soir pour que je m'endorme ? Parce que papa est trop fatigué après sa journée de travail, et que maman travaille encore. Qui viendra me chercher quand la garderie fermera ses portes ? Il n'y a plus personne pour moi maintenant que tu es partie ! Rose comment as-tu pu me faire ça ? Tu me manqueras toujours et je ne sais pas si quelqu'un pourra remplacer ce manque d'amour. Toi seule me prenais dans tes bras pour me câliner quand je pleurais et me faisais des petits gâteaux pour que je sèche mes larmes [...] » Mais... ce jour-là où l'on t'a mis dans la terre, personne, personne n'est venu sécher mes larmes, elles ont roulé sur mes joues et sont tombées sur le sol en résonnant plusieurs fois dans ma tête.

Et là j'ai regardé le ciel et j'ai vu des oiseaux qui étaient posés dans les arbres, ils ne chantaient pas ils étaient juste là, comme ça, posés, sans dire une seule note, comme si nous partagions le même chagrin. 

L'enterrement enfin terminé, on m'a raconté comment s'était produit l'accident : dans un tournant il y avait une petite voiture bleue avec deux enfants et leur maman à l'intérieur. La mère s'est baissée pour ramasser le doudou de son fils, le bus est arrivé dans le virage, a vu la voiture qui lui fonçait droit dessus, à donné un coup de volant pour ne pas la percuter, et s'est retrouvé dans le fossé. La mère des deux enfants a appelé les pompiers et voilà...

Après être rentrés à la maison, papa et maman sont restés dans le salon et je suis montée à l'étage. Je me suis arrêtée sur le palier et ai regardé la porte de la chambre de Rose qui était légèrement ouverte. J'y ai vu rentrer Moustache notre petit chat. Il y a 2 ans, Rose et moi l'avions trouvé dans un fossé. Il était trempé et miaulait à en faire peur. Nous l'avons donc ramené à la maison : ce pauvre petit chat à 1 mois était déjà orphelin.

Je l'ai donc suivi en ouvrant un peu plus la porte, et j'ai vu tout l'univers de ma sœur qui m'a paru encore plus beau qu'auparavant. Moustache essayait de rentrer dans un panier qui était fermé, je me suis assise sur son lit et lui ai ouvert. Il s'y est engouffré et est ressorti avec une ficelle.

Histoire (suite)

J'ai pris la ficelle, ai tiré dessus délicatement et quelque chose s'est soulevé. Je l'ai pris : c'était une boîte en bois avec des ornements en argent, c'était magnifique. Pour l'ouvrir il fallait une petite clé. J'ai regardé autour de moi et sur sa commode, mais je n'ai rien vu. Puis je me suis rappelée que Moustache avait sur son collier un grelot et une petite clé. Je l'ai pris sur mes genoux et lui ai retiré la clé.

J'ai ouvert la boite. Il y avait plein de lettres et de photos. Je me suis reconnue sur l'une d'elles : j'avais environ 1 an. Mais je n'étais pas seule, il y avait Rose qui me tenait dans les bras. Juste en dessous de la photo il y avait écrit ''Zoé, ma petite fleur''. J'ai regardé toutes les photos et lu toutes les lettres, et là j'ai enfin compris.

Je suis à l’hôpital de l'Hôtel Dieu le 23/12/2002 dans la chambre 304 à 01h01, dans la ville de Vannes. Et ma vraie mère n'est celle que je croyais, et mon père non plus d'ailleurs. Il y avait plein d'autres photos dans la boite qui nous représentaient ma mère et moi.

Elle expliquait comment j'avais été conçue : dans des circonstances horribles et violentes. Ma mère rentrait à la maison après être passée à la bibliothèque. Un homme âgé de environ 35 ans et avec un accent étranger l'a accostée pour lui demander son chemin. II ne comprenait pas bien, donc ma ''vraie'' maman lui a mieux montré le chemin en l'accompagnant au coin de la rue, et là un autre homme est arrivé. Ils l'ont emmenée dans une espèce de studio, et Rose a été frappée,...( j'ai sauté ce paragraphe je trouvais ça trop inhumain et violent). Après elle est rentrée à la maison, elle a tout raconté, et elle a déposé une plainte.

Mais qui est mon véritable père biologique ? Il n'y avait rien d'autre sur lui (en même temps ça ne m'étonne pas, maman ne voulait sûrement pas s'en souvenir) . Au procès ils s'en sont bien tiré. Maman m'a gardée car elle ne se sentait pas capable d'avorter et trouvait ça très cruel de me tuer alors que je n'avais rien fait. 8 mois après le procès je suis née. Maman est restée plus longtemps que la normale à l’hôpital, les médecins voulaient la garder en observation. Nous sommes rentrées à la maison. Tout s'est superbement bien passé. J'ai donc grandi dans l'ignorance de mes origines.

J'ai relevé la tête, de grosses larmes perlaient mes joues (et personne n'était la pour les sécher), elle tombaient sur les lettres, ce qui faisait couler l'encre bleue. Moustache n'avait toujours pas bougé, il était lourdement allongé à côté de moi. Les personnes que je croyais être mes parents ne l'étaient pas vraiment, et ma sœur n'était pas non plus ma sœur. Je ne savais pas comment prendre cette nouvelle que j'avais appris totalement par hasard. Si en fait, je devais penser que maman me l'avait caché pour me protéger. Mais, à présent tout ce que je connaissais me semblait factice.

Je ne venais pas de perdre ma sœur, mais de perdre ma maman.