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SOMMAIRE

COMMUNIQUÉ 3

UN PARTENARIAT AVEC LA MAISON DE L’HISTOIRE DE FRANCE 4

DOSSIER DE PRESSE 5

QUI SONT LES GAULOIS ? 6

LES COUTUMES FUNÉRAIRES 6

LA GAULE DE VERCINGÉTORIX 7

LA BATAILLE D’ALÉSIA AU MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE NATIONALE 8

RÉNOVATION DES SALLES GAULOISES 9

TITRES DES SALLES ET DES VITRINES 12

RÉALISATION DU PROJET 13

AUTOUR DE L’ÉVÉNEMENT 15

CONTACT PRESSE 17

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COMMUNIQUÉ

« Le retour des Gaulois ! »

En Janvier 2010, le service à compétence nationale (SCN) du musée d’archéologie nationale et domaine national de Saint-Germain-en-Laye a été créé sous l’égide du ministère de la culture et de la communication, par le regroupement du musée d’archéologie nationale et du domaine national de Saint-Germain-en-Laye.

Aujourd’hui ce nouvel établissement, par une politique ambitieuse de muséographie, d’accueil de publics divers et renouvelés, d’une o�re culturelle pluridisciplinaire, par le développement des partenariats publics et privés, et du mécénat, se prépare à la célébration du cent cinquantième anniversaire de la signature du décret de création du musée Napoléon III, le 8 mars 1862.

Le musée d’archéologie nationale ( anciennement musée des antiquités nationales, dont André Malraux disait en 1962 : « Il n’y a que deux grands musées en France : le Louvre et Saint-Germain ») a été créé à l’origine pour y accueillir les riches collections d’archéologie gauloise, issues des grandes fouilles de l’époque, dont celles d’Alise-Sainte-Reine, l’ancienne Alésia de la guerre des Gaules. Depuis, ces collections n’ont cessé de s’enrichir, par l’acquisition notamment d’extraordinaires pièces d’art celtique, sous forme de dons ou d’achats. La présen-tation de ces collections, désormais les plus importantes du monde et en grande partie inédites, donnera une vision complètement renouvelée des Gaulois.

L’aile gauloise du musée, rouvrira donc au public le 9 mars 2012. Mille trois cent cinquante objets, dont plus d’un tiers jamais exposés, raconteront, dans des salles entièrement rénovées, la vie quotidienne de nos ancêtres les Gaulois jusqu’à la dernière grande bataille de Vercingétorix et des tribus gauloises à Alésia.

Le public pourra découvrir, ou redécouvrir, ces populations qui, loin des clichés, ont acquis des savoirs et des savoir-faire extrêmement élaborés, précis, et souvent ingénieux, comme dans le travail du bronze et du fer, que les artisans gaulois sont capables de ciseler et d’assembler avec une précision d’horloger. Sur certains de ces objets, des « décors » racontent l’histoire de la tribu, du monde, de la vie, de la mort.

Des mises en scène spectaculaires, comme la présentation, grandeur nature, du char de Roissy, ayant peut-être appartenu à un druide, ou encore celle de l’armée gauloise en armes et en marche contre Jules César, vous feront pénétrer au cœur du territoire gaulois entre le Ve et le milieu du Ier siècle avant J.-C.

Patrick PérinConservateur général du patrimoineDirecteur du musée d’archéologie nationale et du domaine national de Saint-Germain-en-Laye.

Service communication, mécénat, partenariat, tournagesAli KedjamTel : 06 10 17 54 21Mél : [email protected]

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UN PARTENARIAT AVEC LA MAISON DE L’HISTOIRE DE FRANCE

Créée sous la forme d’un établissement public le 1er janvier 2012, et prési-dée par Maryvonne de Saint Pulgent, la Maison de l’histoire de France est instal-lée à Paris, sur le site du quadrilatère des hôtels de Rohan et de Soubise, aux côtés des Archives nationales. Elle a pour mission, selon les termes du décret qui la crée, de « rendre accessible à tous la connaissance de l’histoire de France ». Un comité d’orientation scienti�que, composé de vingt membres et présidé par l’historien Jean-Pierre Rioux, se prononce sur sa programmation.

Pour remplir ses missions, la Maison de l’histoire de France développe une o�re numérique novatrice et ambitieuse (www.maison-histoire.fr) et aménage à Paris des espaces muséographiques  : une galerie des temps, qui racontera par l’objet l’histoire de France des origines à nos jours, et des salles d’expositions tem-poraires. Leur ouverture au public est prévue en 2015. La Maison anime aussi le réseau des « mille lieux d’histoire et de mémoire » qui couvrent le territoire fran-çais et valorise leur activité à travers des actions de partenariat comme l’exposition « La France en relief » (18 janvier-17 février 2012), organisée avec le musée des Plans-reliefs dans la nef du Grand Palais.

C’est à ce titre aussi qu’elle s’associe à la réouverture de l’aile gauloise du musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye et à l’anniversaire du 150e anniversaire de sa création en proposant au public une carte virtuelle des «  lieux gaulois  » dans la France contemporaine, disponible sur le portail de la Maison de l’histoire de France (www.maison-histoire.fr) ainsi qu’une visite vir-tuelle des nouvelles salles, accessible à la fois in situ, en ligne et sur tablettes numériques. Elle contribue aussi à la publication du numéro spécial d’Antiquités nationales, la revue du musée, di�usé à l’occasion de cet événement.

La Maison de l’histoire de France se réjouit particulièrement de ce partena-riat avec le plus grand des musées français d’archéologie, qui appartiendra, tout comme le musée des Plans-reliefs, au groupement d’intérêt public des musées nationaux d’art et d’histoire qu’elle est chargée de constituer et d’animer.

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DOSSIER DE PRESSE

Le Musée d’archéologie nationale fait peau neuve à l’occasion du 150e anniversaire de sa création, en montrant une image complètement dépoussiérée des Gaulois à travers la présentation et la mise en scène d’environ 1350 objets originaux, dont les trois-quarts encore jamais exposés.

Trois des cinq salles, soit un quart du musée, abordent les aspects nouveaux de la civilisation et de l’archéologie gauloises révélés par les recherches récentes. Mais, au-delà des objets, cette nouvelle présentation replace l’homme au centre de l’approche des civilisations anciennes. Sont donc abordées, non seulement la culture matérielle, mais aussi l’organisation sociale et les représentations collec-tives comme les croyances.

En 140 ans d’existence, le musée a rassemblé des collections exceptionnelles parmi lesquelles une série de pièces d’art celtique qui constitue actuellement la plus importante d’Europe, devant celle du British Museum à Londres. Des « dé-cors », qui n’en sont pas puisqu’ils sont souvent di�ciles à lire, racontent l’histoire de la tribu, du monde, de la vie, de la mort, des relations entre les hommes, entre les divinités ou les ancêtres, entre les divinités et les hommes…

L’histoire de l’archéologie, dont l’étude a connu ces dernières années un important développement, est également abordée à partir des origines du musée. L’intérêt porté aux Gaulois depuis le XIXe siècle dépasse en e�et de loin le cadre de l’archéologie.

Le musée a été créé à l’origine pour accueillir les riches collections d’archéo-logie gauloise issues des grandes fouilles de l’époque, dont en particulier celles d’Alise-Sainte-Reine, l’ancienne Alésia de la Guerre des Gaules. Si le site de la ba-taille va ouvrir prochainement, les objets eux-mêmes abandonnés par les Gaulois et les Romains ont été dévolus au Musée d’Archéologie nationale à la �n du XIXe siècle. C’est ainsi que l’armée gauloise en armes et en marche, lors de la dernière grande bataille livrée par Vercingétorix contre Jules César, clôt cette immersion chez les Gaulois.

Une petite salle de projection, en collaboration avec l’INRAP, proposera de courtes séquences vidéo des dernières découvertes archéologiques gauloises.

En�n les enfants seront invités à parcourir les vitrines à la recherche du logo spécialement créé pour eux qui leur indiquera, dans chacune d’elles, un ou plu-sieurs objets adaptés à leur intérêt, qui seront placés à leur hauteur accompagnés d’une explication adaptée.

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QUI SONT LES GAULOIS ?

Les Gaulois appartiennent à la civilisation européenne des Celtes de l’âge du Fer (vers 800 av. J.-C. à la conquête romaine). Les Celtes (ou Keltoï) sont le nom général donné par les Grecs de l’Antiquité aux populations de l’Europe occidentale établies au Nord des Alpes, de la péninsule ibérique au Sud-ouest de l’Allemagne. Sous l’appellation générale que leur donnaient les Grecs, il existait certainement de nombreuses populations di�érentes.

Les Gaulois sont des Celtes (ou Keltoï) de l’époque du Second âge du Fer (450 av. J.-C. à la conquête romaine), dite également époque de La Tène, du nom d’un site découvert en 1858 en Suisse. Ce sont les Romains qui nous les ont fait connaître sous ce nom (Galli). Comme les Celtes pour les Grecs, il s’agit d’une appellation qui désigne des populations di�érentes occupant les territoires de la France actuelle, de la Belgique, de l’Allemagne à l’ouest du Rhin, ainsi que de la Suisse et de l’Italie cisalpine. Cet ensemble de peuples n’est pas homogène. Jules César nous apprend que le vaste pays situé entre les Pyrénées et le cours du Rhin, qu’il appelle la Gaule, est découpé, au Ier s. av. J.-C., en trois grands ensembles de populations qui ne parlent pas les mêmes langues, n’ont pas les mêmes institutions et obéissent à des lois di�érentes.

Les Gaulois proprement dits occupent le centre de la France actuelle, entre le Bassin parisien et le Massif central ; les Aquitains sont établis au sud de la Garonne, tandis que le pays des Belges s’étend du Nord de la Seine et de la Marne.

LES COUTUMES FUNÉRAIRES

À partir du Ve siècle, les Gaulois, habillés, parés de bijoux et armés pour les guerriers, sont inhumés dans des tombes individuelles. De nombreuses céramiques, dont certaines contenant des provisions liquides ou solides (quartiers de viande de porc, œufs, noix), sont placées dans les sépultures.

Les guerriers de haut rang sont ensevelis, en armes, accompagnés de leur char de combat à deux roues. Les éléments de harnachement des chevaux tirant ces véhicules sont présents dans les tombes, mais jamais les chevaux. Des récipients, en bronze, importés d’Etrurie ou de Grèce, et utilisés lors des banquets funéraires, complètent le mobilier.

Tous les morts n’ont pas le droit à une sépulture. Des squelettes sont déposés dans des silos (réserves à grain) et parfois même, pour les enfants morts en bas âge, dans la cour des habitations.

Les cimetières sont plus ou moins importants. Certaines tombes sont entourées d’un enclos funéraire. D’autres peuvent être regroupées de manière bien nette, peut-être par famille. Hommes et femmes sont enterrés ensemble.

L’inhumation prédomine pendant les Ve et IVe s. av. J.-C. tandis que l’incinération s’impose dès le IIIe siècle avant J.-C. Une ou plusieurs urnes, ainsi que les cendres du défunt, sont déposées dans une cavité creusée dans la terre. Les armes ne sont plus brûlées, mais pliées en deux, «sacri#ées». Elles sont d’ailleurs extrêmement rares. Doré-navant, on part dans l’au-delà avec ses outils, témoignages de la montée d’une nouvelle classe sociale : les artisans

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LA GAULE DE VERCINGÉTORIX

La Gaule du Ier siècle avant J.-C. est habitée par des tribus dirigées par un conseil dont la portée des décisions dépend de l’étendue de son territoire, cer-taines étant plus in�uentes que d’autres. Selon les régions, ces peuples ne parlent pas la même langue, ne suivent pas les mêmes coutumes et n’obéissent pas aux mêmes lois bien qu’ils soient en contact permanent.

Le paysage gaulois ressemble au nôtre avec des zones cultivées, des prairies et des zones boisées à la périphérie des zones agricoles. Les campagnes sont par-semées de domaines agricoles d’importances diverses qui vont de la petite ferme à de grands domaines ruraux, que César désigne sous le nom d’aedi�cia. La pro-duction agricole connaît un développement important produisant de nombreux surplus qui permettent de nourrir les habitants des oppida. Ces premières agglo-mérations, situées sur des hauteurs forti"ées, sont reliées par des routes directes bien entretenues. Des ponts de bois enjambent les rivières. Des navires voguent sur les �euves qui sont utilisés comme voies de communication commerciale.

La qualité du travail du fer permet aux forgerons de fabriquer presque tous les outils agricoles que nous connaissons aujourd’hui. Pelles, pioches, haches, fau-cilles, sont les mêmes de nos jours. Leur grande innovation, la roue cerclée sans clou, sera adoptée par les Romains. Armes et outils gaulois sont réputés dans le monde antique.

Les bronziers excellent dans l’art de la bijouterie et de la vaisselle de luxe. Ils n’ont rien perdu de leur habileté. Certaines de leurs créations sont rehaussées par l’émail rouge qui brille de mille feux sur le bronze doré. Des bassins de bronze, utilisés dans les banquets, sortent des ateliers des chaudronniers.

Les potiers ont appris à se servir du tour depuis le IIe s. avant J.-C. Les plus belles céramiques peuvent être peintes. Quelques-unes imitent déjà les produc-tions romaines. Les verriers fabriquent des bracelets et des perles. Comme avant, les artisans du bois produisent co#res, meubles, baquets et seaux indispensables à chacun. Leur ingéniosité leur permettra d’inventer le tonneau. Les orfèvres tra-vaillent avec une précision égale à celle des joailliers actuels. L’or est extrait des rivières et des mines. Des objets de parure, parmi lesquels les célèbres « torques », colliers rigides des Gaulois, sont o#erts aux divinités. Charcutiers, fromagers, tis-serands et vanniers tiennent aussi boutique. Les charcuteries, les lainages et les tissus gaulois sont si renommés qu’ils se retrouvent jusque sur les marchés italiens. La mode est aux tissus de couleurs multiples et chatoyants. Le sel, obtenu par évaporation de l’eau de mer ou chau#age de la saumure, est destiné à la consom-mation courante et produit déjà à l’échelle industrielle.

Cette apparition de milliers d’objets d’usage courant, à côté des objets de luxe toujours payés en pièces d’or, entraîne le besoin de petite monnaie de bronze ou d’argent. Dorénavant, chaque cité frappe sa monnaie qui n’a de valeur que sur son territoire. En-dehors, elle n’est acceptée que pour son poids en métal.

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LA BATAILLE D’ALÉSIA AU MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE NATIONALE

Alésia est l’ultime bataille que livre Vercingétorix à César dans sa guerre de libération de la Gaule de l’occupation romaine. Les Gaulois se sont retranchés dans une petite forteresse appartenant au peuple des Mandubiens, en Bourgogne. Il y a là 80 000 fantassins et 12 000 cavaliers, auxquels s’ajoute une population civile dont le chi�re n’est pas connu.

La tactique choisie par Vercingétorix consiste à attirer les légions romaines autour d’une position di�cile à prendre et à les contraindre à se concentrer pour les faire attaquer de l’extérieur par une armée réunissant toutes les forces de la coalition gauloise qui les anéantira. Les Romains s’engagent dans un siège impitoyable, en encerclant la place par un double système de fossés forti�és, qui empêche autant les Gaulois de Vercingétorix de sortir d’Alésia que leurs alliés de prendre à revers les positions romaines : l’ensemble se développe sur plus de 40 kilomètres de longueur. Malgré la concentration de troupes mobilisée par les Gaulois (on estime à entre 400000 et 500000 le nombre de combattants massés à Alésia lors de la bataille de 52 av. J.-C.), la stratégie de Vercingé-torix échoue : ses troupes ne parviennent pas à briser l’encerclement, tandis que l’armée de secours est repoussée par les Romains. Le lendemain, les Gaulois, épuisés par un siège éprouvant, se rendent et Vercingétorix est livré à César. La Gaule, dé�nitivement vaincue, ne sera plus désormais qu’une province de l’Empire romain.

Ce sont les fouilles décidées par Napoléon III et entreprises dans les années 1860 dans la Plaine des Laumes à Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or), qui ont permis d’identi�er le lieu de la bataille d’Alésia. Le réseau de forti�cations établi par César est mis en évidence. Les fossés livrent plusieurs centaines de pièces d’armement gaulois et romain, ainsi que près d’un millier de monnaies gauloises, dont la répartition re�ète l’origine des peuples gaulois engagés dans le con�it aux côtés de Vercingétorix. De nouvelles recherches, entreprises dans les années 1990 dans le cadre d’un programme de coopération scienti�que franco-allemand, ont con�rmé la justesse des observations du XIXe siècle, en même temps qu’elles ont produit une nouvelle moisson d’objets et d’armes abandonnés sur les lieux de la bataille, qui con�rment avec une totale certitude qu’on est bien en pré-sence des témoins romains et gaulois de l’a�rontement de 52 av. J.-C.

Si le site de la bataille va ouvrir prochainement à Alise-Sainte-Reine, les objets eux-mêmes laissés sur le champ de bataille par les Gaulois et les Romains, et découverts lors des recherches du XIXe et du XXe siècles, ont été dévolus au Musée d’Archéologie nationale : pilum romains, lances, épées et casque gaulois, monnaies gauloises et romaines, clous de chaussures des légionnaires, boulets de pierre, traits de catapulte, éléments du siège,…C’est ainsi qu’une évocation de l’armée gauloise en armes et en marche, pour la dernière grande bataille livrée par Vercingétorix contre Jules César, clôt cette immersion chez les Gaulois.

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RÉNOVATION DES SALLES GAULOISES

LE PROJET SCIENTIFIQUE

Inauguré le 12 mai 1867, le Musée d’Archéologie nationale a été crée pour accueillir des collections gauloises issues en particulier des fouilles du site d’Alésia conduites par Napoléon III. En 140 ans d’existence, le musée a rassemblé des collections exceptionnelles parmi lesquelles une série de pièces d’art celtique qui constitue actuellement la plus importante d’Europe, devant celle du Bri-tish Museum à Londres. De nouveaux ensembles, acquis dernièrement (comme ceux des tombes à char découvertes à l’aéroport de Roissy, ceux issus des prospec-tions nouvelles d’Alésia ou encore la statue de Beaupréau) sont venus par ailleurs renouveler et enrichir les collections souvent anciennes du musée.

Depuis la dernière rénovation des années 1960, les modes de présentation muséographique ont non seulement évolué, mais les résultats de l’archéologie eux-mêmes ont été complètement renouvelés par l’essor des recherches menées en France et en Europe depuis ces vingt dernières années. Il importait donc, non seu-lement de rénover la présentation elle-même, mais aussi et surtout de donner des collections gauloises du musée et de l’archéologie elle-même, une lecture plus conforme à leur réalité actuelle et au renouvellement de l’intérêt des publics.

L’e$ort a donc porté sur un complet renouvellement des thèmes et des collections présentés. Trois des cinq salles aborderont désormais les aspects nouveaux de la civilisation et de l’archéologie gauloises qui ont été révélés par les recherches récentes : Salle VI : cultes et rituels gaulois ; Salle VII : Aristocrates guerriers, sages et savants; Salle VIII : Napoléon III et l’archéologie gauloise..

De la même manière, près de 70% des quelques 1350 objets sélectionnés n’ont jamais été exposés auparavant, soit qu’ils étaient conservés en réserves  ; soit, surtout, qu’ils proviennent d’acquisitions récentes.

Au-delà des objets, la nouvelle présentation des collections replace l’homme au centre de l’approche des civilisations anciennes. Sont donc abordées en par-ticulier, non seulement la culture matérielle, mais aussi l’organisation sociale et les représentations collectives (croyances, symbolique). L’histoire de l’archéologie, dont l’étude a connu ces dernières années un important développement, est éga-lement abordée à partir des origines du musée. L’intérêt porté aux Gaulois depuis le XIXe siècle dépasse en e$et de loin le cadre de l’archéologie.

LE PROJET MUSEOGRAPHIQUE

Le projet muséographique des nouvelles salles gauloises s’appuie sur trois principes essentiels :

1) Retrouver « l’esprit » du XIXe siècle (date de la création du musée) à partir de matériaux contemporains. La rénovation des années 1960 a complète-

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ment occulté les aménagements muséographiques créés par l’architecte de la restauration du musée, Eugène Millet, élève de Viollet-le-Duc. On a donc souhaité rendre toute sa dimension au cadre original et somptueux voulu par les créateurs du XIXe siècle pour conserver et présenter l’archéologie des origines de la France. Le parquet ancien, très abîmé, a été remplacé par un nouveau parquet en chêne clair, sauf pour la salle Napoléon III qui conserve son sol originel. Le rouge des murs évoque les salles des palais impériaux et restitue les cou-leurs du musée originel. Recouvertes dans les années 1960, des peintures du musée de 1867 ont été retrouvées. L’architecture du château lui-même est de nouveau visible.

2) Rendre les vitrines transparentes. Les vitrines murales qui évoquent, notamment par leurs fonds en bois, les matériaux utilisés par les Gaulois, sont plus particulièrement pédagogiques. Les vitrines centrales, complètement transparentes, permettent aux objets de la civilisation gauloise de prendre toute leur dimension esthétique, en même temps qu’elles laissent se déployer l’espace majestueux des salles créées au XIXe siècle.

3) Mettre en scène, à partir des collections, le thème évoqué dans chaque salle.

Ces mises en scènes visent à replacer en situation les objets présentés:

Salle V : La Gaule des origines. Cette première salle présente la culture matérielle et l’organisation sociale des origines de la civilisation gauloise aux Ve et IVe siècles avant J.-C.

Mise en scène centrale : les premières représentations de « masques » humains

Salle VI : Cultes et rituels gaulois. Cette nouvelle salle présente les dernières découvertes des sanctuaires gaulois, ainsi que la statuaire des IIIe et IIe siècles avant J.-C. révélés par les fouilles récentes.

Mise en scène centrale : présentation de la statuaire dans une évocation d’espace cultuel de l’Antiquité.

Salle VII : Aristocrates guerriers, sages et savants. Cette nouvelle salle, actualisée par les découvertes excep-tionnelles de Roissy, présente les chefs-d’œuvre de l’art celtique du IIIe siècle avant J.-C., comme en particulier les œuvres des créateurs de la région parisienne.

Mise en scène centrale : restitution du char cérémoniel de Roissy.

Salle VIII : Napoléon III et l’archéologie gauloise. Cette nouvelle salle, qui constitue aussi un espace de respiration dans le parcours, est consacrée au rôle du musée d’Archéologie nationale dans le développement européen de l’archéologie celtique et gauloise.

Mise en scène centrale : évocation de cavaliers gaulois et romain par le sculpteur Frémiet

Salle IX : La Gaule de Vercingétorix. Cette salle, enrichie des nouvelles découvertes des fouilles d’Alésia, présente la civilisation gauloise à la veille de la conquête romaine.

Mise en scène centrale : restitution d’une troupe de guerriers gaulois en ordre de bataille.

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LE PROJET PÉDAGOGIQUE

LISIBILITÉ DU PARCOURS ET DES THÈMESUn soin tout particulier a été apporté à la dé#nition des titres des sec-

tions, des salles, des vitrines et des panneaux. Plus clairs et plus explicites, ils sont conçus de façon à ce que leur lecture seule puisse donner immédiatement aux visiteurs une vision d’ensemble des thèmes abordés dans chaque salle, qui sont représentatifs de la civilisation gauloise.

Une attention spéci"que a été aussi portée à la lisibilité des informations pédagogiques qui sont déclinées en plusieurs niveaux de lecture :

Les visiteurs trouveront les informations essentielles sur les lisses et cartels dans les vitrines. Chaque objet, ou groupe d’objets, sera numéroté et renverra à son identi#cation sur la lisse.

Le contexte des objets sera présenté sur les panneau

Des #ches de salle apporteront une information plus détaillée sur la civilisa-tion gauloise.

LA PRISE EN COMPTE DES DIFFÉRENTS PUBLICSLes di$érents types d’informations selon les supports utilisés (cartels, lisses,

panneaux, "ches de salles) prennent en compte la diversité des publics et par conséquent l’intérêt que chacun accorde aux collections.

Les enfants pourront parcourir les vitrines à la recherche du logo spé-cialement créé pour eux  : celui-ci leur indiquera, dans chacune d’elles, un ou plusieurs objets adaptés à leur intérêt, qui seront placés à leur hauteur. Une infor-mation spécialement adaptées aux enfants sera portée sur chaque lisse.

Une vignette « en savoir plus » s’adressera aux plus curieux de nos visi-teurs.

Une salle de projection clôturera le parcours. Des petits reportages vidéos sur les dernières fouilles gauloises réalisées par l’INRAP, seront projetées.

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TITRES DES SALLES ET DES VITRINES

Salle V – LA GAULE DES ORIGINES

Salle VI – CULTES ET RITUELS GAULOIS

Salle VII ARISTOCRATES GUERRIERS, SAGES ET SAVANTS

Salle VIII – NAPOLEON III ET L’ARCHEOLOGIE GAULOISE

Salle IX – LA GAULE DE VERCINGETORIX

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RÉALISATION DU PROJET

Directeur du MuséePatrick Périn, conservateur général du patrimoine

Conception scienti#que, muséographique et scénographiqueLaurent Olivier, conservateur en chef du département des âges du Fer Joëlle Brière, assistante de conservation

Comité scienti#queChristian Goudineau, professeur au Collège de FranceJean-Paul Guillaumet, directeur de recherche au CNRSMichel Reddé, professeur à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes

Service des Musées de FranceChristophe Clément, adjoint au sous-directeur de la politique des musées (pôle muséographie)

Coordination #nancière et administrative au MuséeFrancis Roche, secrétaire généralCatherine Robert, gestionnaire

Coordination technique au MuséeLaurent Cardine, responsable de la maintenance

Assistance à maîtrise d’ouvrageLuca Lotti, architecteXavier Sanchez, architecte

Fonds photographique :Réunion des musées nationaux Grand Palais

VitrinesEntreprise Meyvaert Glass Engineering (Belgique)

Signalétique – GraphismeAgence Les Pistoleros, Gilles Février (Dijon et Paris)

Soclage et installation des objetsFrançois Lunardi Soclage (Paris)

Gros œuvre et maçonnerieEntreprise Tondu Père et Fils (Montreuil)

Electricité et éclairageEntreprise SEGPP (Paris)

Parquet et storesMenuiserie M.A.D.L. (Livry-Gargan)

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PeintureEntreprise Lacour (Versailles)

Restauration des objets archéologiquesLaboratoire de restauration du MANLaboratoire d’Archéologie des Métaux (Nancy)CONSERVARE (Compiègne)UTICA (Saint-Denis)Agnès Conin

Cette rénovation a béné"cié de l’aide précieuse de Jean-Pierre Le Dantec (chargé de mission au cabinet numismatique gaulois du MAN) ; Xavier van Houthave (Meyvaert) ; Didier Vincent (Les Pistoleros) ; Fabrice Jullien, Stéphane Arpaliangeas, Maud Discors, Jennifer Midoz, Julien Pelletier et Julien Rejour (François Lunar-di Soclage) ; de Clotilde Proust et Philippe Catro (Laboratoire de restauration du MAN) ; des équipes du musée (accueil et surveillance, service photographique, service du développement culturel, secrétariat)  ; de Kentin Woussen et Clémence Glas (stagiaires).

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Film : «Gergovie, archéologie d’une bataille», de David Geo�roy

Projection suivie d’un débat en présence du réalisateur et de Laurent Oli-vier, conservateur en chef du département des âges du FerSamedi 2 juin 2012 à 15 h dans l’auditorium du musée

DAVID GEOFFROY, RÉALISATEUR DE FILMS DOCUMENTAIRES ARCHÉOLOGIQUES.

Réalisateur de �ctions et de documentaires, passionné d’archéologie, David Geo�roy a su lier ses di�érentes passions dans la réalisation de documentaires et de «docu-�ctions» autour de la recherche archéologique et de l’histoire.

Co-créateur et gérant de Court-jus Production, il s’emploie à développer cette jeune société atypique, en l’orientant sur des lignes éditoriales de production originales : histoire, archéologie, patrimoine et environnement pour le documen-taire / humour, fantastique et science-�ction pour la �ction.

Il est régulièrement amené à superviser la création d’images de synthèses en

AUTOUR DE L’ÉVÉNEMENT

Visites-conférences

VIVRE AU TEMPS DES GAULOIS

Visite-conférence des nouvelles salles gauloises, proposée à partir du 17 mars 2012 (voir programme semestriel pour dates précises)

Public adulte

Durée : 1 h

JE SUIS UN PETIT GAULOIS

Découvrir l’environnement et le mode vie de nos ancêtres les gaulois : les villes forti�ées, le chef gaulois, l’artisan, le barde, le devin, le druide…

Visite enfants (5 / 7 ans)

Durée : 1 h

LE MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE NATIONALE ET LES GAULOIS DU XIXE AU XXIE SIÈCLE

Visite-conférence autour de l’exposition temporaire «Le musée d’Archéologie nationale et les Gaulois du XIXe au XXIe siècle», proposée du 17 mars au 3 septembre 2012 (voir programme semestriel pour dates précises)

Public adulte

Durée : 1 h

Page 16: DossierPresseLesGauloisWEB - Copie · 2012. 3. 1. · des Archives nationales. Elle a pour mission, selon les termes du décret qui la crée, de « rendre accessible à tous la connaissance

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3D, que ce soit pour des documentaires archéologiques (restitution de bâtiments, comme pour la visite virtuelle de l’oppidum de Corent, capitale Arverne au Ier siècle avant J.-C.), ou des œuvres de science-�ction (décors virtuels…).

David Geo�roy a déjà réalisé et produit plusieurs �lms avec la collaboration scienti�que de Matthieu Poux, professeur à l’université de Lyon II, responsable de la fouille de l’oppidum de Corent (Puy-de-Dôme) et de Christian Goudi-neau, professeur honoraire au Collège de France et auteur en 2001 du « Dossier Vercingétorix ». Il collabore régulièrement avec le monde des musées (musée de la céramique de Lezoux, musée gallo-romain de Lyon-Fourvière, musée Henri Prades de Lattes…) en créant des courts-métrages d’accompagnement de visite à vocation pédagogique.

Avec « Gergovie, archéologie d’une bataille », �lm plusieurs fois primé dans les festivals, il met �n à la polémique qui a sévi pendant des années, entre tenants du site de Gergovie-Merdogne et défenseurs du site des côtes de Clermont. Aux philologues désireux de faire coïncider la topographie et le récit césarien il répond, aux côtés des archéologues, et présente les faits objectifs issus des fouilles récentes ; celles des deux camps de César fouillés par Vincent Guichard et celle du rempart de l’oppidum par �omas Pertlwieser. Ces résultats con�rment l’identi�cation de Gergovie-Merdogne faite dès les années 1860 lors des fouilles commandées par Napoléon III et supervisées par le commandant Sto�el.

Ce documentaire s’est vu récompensé à trois reprises ; par le prix AMN du « meilleur �lm d’archéologie à petit budget » au VIIe festival international du �lm d’archéologie de Nyon (Suisse) 2011, par le prix du public du festival Airchéo, festival archéologique de Toulouse 2011 et par le Grand prix du festival Kinéon, festival international du �lm archéologique de Bruxelles en 2011.

LE FILM DOCUMENTAIRE ARCHÉOLOGIQUE AU MAN

Le centre de documentation du musée acquiert chaque année depuis les années 1980 une sélection de �lms documentaires. L’archéologie du second Âge du Fer, en multipliant les fouilles d’habitats de plaine, d’oppida, de sanctuaires, a profondément changé notre vision de la société et de la civilisation gauloises ; le fonds audiovisuel du musée tente de garder la mémoire de ces nouvelles ap-proches et des résultats de trois décennies de fouilles.

David Geo�roy est un des premiers réalisateurs à s’attacher à cette période ; il a développé une collaboration fructueuse avec le monde de l’archéologie et des musées. En quelques années il a conquis le public des festivals de �lms archéolo-giques et a réalisé une trilogie de �lms « Les festins de Luern », « Corent sanctuaire et oppidum », « Gergovie, archéologie d’une bataille » qui renouvelle le genre.

La nouvelle présentation des salles gauloises est l’occasion de présenter son �lm le plus récent et d’établir un dialogue avec les publics de notre musée sur ces thèmes ; que savons-nous aujourd’hui de l’organisation territoriale des peuples de la Gaule indépendante, de la place des oppida dans ce réseau territorial, quel tour-nant la bataille de Gergovie représente-t-elle dans le déroulement de l’année 52