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10/12 PLACE DE LA BOURSE 75081 PARIS CEDEX 02 - 01 44 88 34 34 14/20 FEV 13 Hebdomadaire Paris OJD : 502108 Surface approx. (cm²) : 2419 N° de page : 1 Page 1/5 1e7405c858f0120ed2e047542c01655201b41246311d3f0 SOUCCAR 2385135300507/XVR/OTO/2 Eléments de recherche : EDITIONS THIERRY SOUCCAR : maison d'éditions, toutes citations 'ie nouvel ^^ i Le nouvel Observateur Du 14 au 2O février2013 LA VEM SURLE. CHOLESTEROL Et s'il n'était pas dangereux... LE PROFESSEUR EVEN LANCE LA POLÉMIQUE BENOIT XVI Avec COULISSES SSION SURPRISE

Du 14 au 2O février2013 LA VEM SUR LE … · LE PROFESSEUR EVEN LANCE LA POLÉMIQUE BENOIT XVI Avec COULISSES SSION SURPRISE. ... sous silence une question qui concerne 5 millions

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'ie nouvel^^ i Le nouvelObservateur

Du 14 au 2O février2013

LA VEMSUR LE .CHOLESTEROLEt s'il n'était pas dangereux...LE PROFESSEUREVEN LANCELA POLÉMIQUE

BENOIT XVI

Avec

COULISSESSSION SURPRISE

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220 MILLIONS DE PATIENTS SOUS TRAITEMENT

Cholestérolun ennemiimaginaire ?

Et si nos artères n'avaient rien à craindre ? Et si la prescription de statines à des millionsde patients ne visait qu'à enrichir les laboratoires sans aucun effet médical? C'estla thèse explosive avancée par le professeur Philippe Even. Anne Crignon a enquête

Avec:

Photo. Jean-

François Robertpour « le NouvelObservateur »

Qu'est-ce que e est que cettehistoire' Des hurluberlus\eulent remettre en ques-tion une science universi-

taire et medicale vieille d'un demisiecle, doublée d'une solide croyancepopulaire Le cholesterol ne serait pasun ennemi de l'organisme ' II ne seraitpas responsable de crises cardiaqueset d'accidents vasculaires cerebraux,et le faire baisser serait même mauvaispour la sante' N'importe quoi! Lecholesterol bouche les arteres, tout lemonde sait ça A l'approche des SO ans,il faut manger moins de graisses ani-males pour proteger son cœur etprendre un traitement préventif si letaux est trop eleve Ça s'appelle unconsensus. Pas pour rien si des professeurs ont voulu introduire des mole-cules anticholesterol dans l'eau deboisson, si des chercheurs ont rêve debactéries mangeuses de cholesterol.

Et pourtant le debat monte Touten se gardant de conclure prematu-lement, « l'Obs » ne pouvait passeïsous silence une question quiconcerne 5 millions de patients en

France et 220 dans le monde. Ici, elleest posée par la voix désormais fami-lière de Philippe Even, auteur d'unguide des medicaments qui en auraexaspère plus d'un, maîs relance lareflexion sur les mesusages pharma-cologiques Depuis, l'ancien doyende Necker s'est attelé a un nouveaumarathon cérébral relire, calculetteen main, les etudes de reference surla nocivité du cholesterol et les essaiscliniques sur les statines, ces puissants réducteurs de cholesterol - leplus gros marche du medicamentavec un chiffre d'affaires annuelde 25 milliards de dollars. Toutreprendre a zero sur le savoir accu-mule au sujet d'une molecule qui auragénère pas moins de treize prix Nobel.Son livre, « la Verite sur le choleste-rol », sort le 21 fevrier, avec une pre-face du professeur Bernard DebreControverse en vue

Maîs Philippe Even n'est pas isoleDes chercheurs et medecins de touspays se sont regroupes en2002 au seindu Thmcs (The International Networkof Cholesterol Skeptics), a l'initiative

du Suédois Uffe Ravnskov,auteur des « Mythes ducholesterol » et d'unecentaine d'articlessur le sujet LeThmcs regroupe98 scientifiques inde-pendants de l'industriepharmaceutique. On y ren-contre Harumi Okuyama,professeur de pharmacolo-gie a l'université de Nagoya,au Japon, ou Ter Ole Kjellevand(departement de cardiologie du Riks-hospitalet d'Oslo). Beaucoup publientdans les ré-vues haut de gamme,comme le « Lancet », mais leure tra-vauxsontpeurelayes Ils ont expertisedes etudes parfois anciennes, commecelle engagée en 1973 dans l'IUinois ,portant sur plus de 300000 Améri-cains d'âge moyen, puis focalisée sur12000 qui présentaient un niveau decholesterol autour de 3 grammes parlitre. Aucun lien selon eux entre tauxde cholesterol et taux de mortalite

Les contestataires racontent tousqu'un jour ils ont découvert avec

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Dossier

Le professeur PhilippeEven devant les deux

aliments qui contiennentle plus de cholestérol :

la cervelle et l'œuf.

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stupeur que rien dans la littéra-ture scientifique ne prouve l'existenced'un lien entre le niveau de cholestérolet l'athérosclérose. Le diabolique cho-lestérol-boucheur-d'artères serait unmythe. La vraie cause est ailleurs (lirel'entretien avec Philippe Even, p. 84). Ilsdisent aussi qu'il n'y a pas de bénéficepour la santé à faire baisser le cholesté-rol, sauf peut-être dans certains casdhypercholestérolémie familiale - soit100 DOO Français, selon Philippe Even.OrS millions sonttraités, et 24 millionsd'Américains. De deux choses l'une :soit ces savants sont des fous, soit noussommes en présence, comme le sou-tient Uffe Ravnskov, de la plus grandeerreur de diagnostic de toute l'histoiredu médicament.

En France, la petite patrouille de cecombat contre le « cholestérol deli-rium » est emmenée par le cardiolo-gue Michel de Lorgeril, du CNRS deGrenoble, auteur de trois livres surla question . Sa renommée inter-nationale, il la doit à l'étude de Lyonayant établi en 1994 les vertus protec-trices des régimes méditerranéens.Décréter l'innocence du cholestéroldans la genèse de l'infarctus a faitde lui un «excentrique inaudible»,comme le disait un ricaneur croiséaux derniere Entretiens de Bichat. Let-tre, amateur de bons vins en finconnaisseur du French paradox,Michel de Lorgeril est formel : cetteaffaire est « une suite quasi ininter-rompue de messages orchestrés parune propagande intensive devenuede plus en plus sophistiquée avec letemps ». Une manipulation des méde-cins et de l'opinion, menée par le tru-chement d'une presse médicaleoutrageusement pro-labos et destinéeà nourrir le faramineux marché dumédicament - accessoirement celuidu low fat agroalimentaire.

«Lorsqu'on rencontre un scienti-fique qui consacre sa vie à une seulecause, s'entête, s'enferre, devient deplus en plus convaincu au fur et àmesure que les arguments contre sathéorie s'accumulent, en général il atort », estime le professeur Bergrnann,vice-président de la commission d'au-torisation de mise sur le marché desmédicaments, résumant ainsi l'opi-nion dominante. Il récuse l'accusationde « bidonnage » lancée contre la litté-rature pro-statines. « II est exact que laquasi-totalité des essais cliniques sont

DANS "BOOKS"AUSSI...Le retentissantarticle dè« BusinessWeek »en 2008, qui futl'un des premiersdossiers grandpublic remettanten cause la doxadu cholestérol,est publiéintégralement,en français, parnos confrèresde « Books » dansleur numéro defévrier, intitulé« Faut-il avoirpeur ducholestérol?»,avec égalementun entretien avecle chercheurdanois UffeRavnskov. Et unerevue des livresparus cesdernières annéessur le sujet,notamment auxEtats-Unis.

faits par les industriels. Mais, grâceau double aveugle et à la randomisa-tion, qui est bien au-dessus de touteintervention potentielle des tricheurs,la qualité et la véracité des étudessont généralement bonnes; c'est l'usagequ'on en fait, la publicité qu'en tirentles industriels, la lecture qui en est f altepar les médecins, la presse et lesmalades qui laissent à désirer. »

Lorgeril Y «entêté» était pourtantinvité à parler, le 4 novembre dernier,devant le congrès annuel de la puis-sante American Heart Association.Trente minutes pour démontrer quel'essai Jupiter publié en 2008 portantsur la dernière née des statines, leCrestor d'AstraZeneca (7,3 milliards dedollars de chiffre d'affaires en 2011) estune arnaque : dans les deux groupesde patients étudiés, l'un traité au Cres-tor et l'autre sous placebo, le nombrede morts... est le même! Autrementdit, les patients sous statine voyaientbien leur taux de cholestérol baisser,parfois drastiquement. Mais ils ne

Ancel Keys, père de la cholesterol theory

Staline o ma statineLa staline a ete decouverte par le Japonais Akira Endoà la fin des années 1970 alors qu'il travaillait sur desantibiotiques naturels fabriqués par des champignons.Il a été établi que ce type de molécule inhibe la synthèsedu cholestérol dans le foie. Les statines agissent en bloquantune enzyme nécessaire à la fabrication du cholestérol. Ellesaccroissent aussi indirectement la recapture du cholestérolpar le foie.ce qui contribue à en réduire le niveau dansle sang. Le risque d'effets secondaires est dû à une cascadede facteurs car l'enzyme inhibée par les satines intervientaussi dans la fabrication d'autres molécules clés. A. e.

mouraient pas moins. Selon Michel deLorgeril, le fait que l'essai ait été inter-rompu au bout de deux ans au lieu desquatre initialement prévus estcontraire aux bonnes pratiques cli-niques. Que plusieurs versions desconclusions aient été publiées - l'uneavec une courbe de mortalité fantai-siste - ressemble fort aune manœuvredestinée à masquer la débandade.

Principale caution académique decet essai, le professeur Paul Ridker,rémunéré par Astrazeneca, classé par« Time » en 2004 parmi les IOU per-sonnalités les plus influentes, étaitprésent ce jour-là dans la salle ducongrès à écouter placidement leFrenchy dégommer son étude. Mais iln'en démord pas. Pour lui - il l'a écritdans le prestigieux « New EnglandJournal of Medicine » -, « dans cetessai d'hommes et de femmes appa-remmenten bonnesanté, la rosuvasta-tine [le Crestor] réduit de manièresignificative le risque d'événementscardiovasculaires majeurs ».

A l'issue de son exposé, Lorgeril apourtant eu droit aux applaudisse-ments de ses pairs. Preuve que cedébat crucial - des millions de gensprennent-ils ou non une statine pourrien? - n'est désormais plus tabou auxEtats-Unis. «Les médicaments anti-cholestérol ne font aucun bien à beau-coup de gens », affirmait le journalisteJohn Carey en une de «BusinessWeek», en 2008. Un message quel'opinion américaine est manifeste-ment prête à entendre. A l'instar de larécente affaire du Mediator en France,le scandale du Vioxx en 2004 -unanti-inflammatoire responsable d'aumoins 30 DOO décès - a marqué untournant. Jusque-là convaincus queles entreprises du médicamentœuvrent pour le bien commun, lespatients les regardent désormais pource qu'elles sont devenues : des multi-nationales comme les autres, avec desactionnaires plus attentifs auxcourbes des ventes qu'aux mystèresde la chimie moléculaire.

L'Amérique aura aussi appris àl'occasion qu'au nom du droit à la pro-priété intellectuelle les piluliers tien-nent secrètes les études qui fontapparaître l'inefficacité, voire la toxi-cité des substances testées (toutes lesagences du médicament dans lemonde demandent à y avoir accès,en vain). Et découvert du même coup

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l'existence des ghost writers, auteursfantômes payés par les firmes pourécrire des articles ensuite signés pardes sommités de la cardiologie. LaFDA, l'autorité sanitaire américaine,adopte alors une nouvelle réglemen-tation des essais. Plus question dechanger les règles du jeu en cours deroute. Obligation de publier les résul-tats, et aune date préalablement fixée.Deux fabricants de statines vontimmédiatement en faire les frais.

Merck et Schering-Plough, alorsassociés pour lancer un « nouveau »médicament commercialementprometteur, le Vytorin, ont financéune étude baptisée « Enhance », dontles conclusions sont attendues pourseptembre 2006. Rien ne vient.Le Congrès des Etats-Unis menace.De crainte que la police ne vienneperquisitionner et saisir leursdonnées, les laboratoires envoientenfin les résultats. Avec un an et demide retard. Comme le soupçonnaitle Congrès, le résultat est négatif.Le médicament diminue le choles-térol, certes, mais pas les lésionsartérielles. Ni la mortalité. « On meurtguéri», ironisent les sentinellesdu Thincs. Au centre de rechercheCedars-Sinai de Los Angeles, le pro-fesseur Prediman K. Shah sedemande «si la théorie du mauvaischolestérolLDL est encore recevable ».Rien de cette polémique ne filtreraen France, où le Vytorin est pourtantcommercialisé et toujours en circu-lation, sous le nom d'Inegy.

C'est que chez nous le consensus a lapeau dure. Si l'on en croit « Doctis-simo », tout médecin scrupuleux sedoit de mesurer au moins une fois lecholestérol de son patient à l'approchede la quarantaine. Et, même si tout est

Publicité financéepar le laboratoirePfizer

normal, de renouveler les analyses à45 ans pour les hommes, SS pour lesfemmes. Si le patient présente un fac-teur de risque, le médecin fera effec-tuer un bilan lipidique complet, avecdosage du HDL et du LDL (les choies-

Dire qu'un simpledosage de son Cholestérol

aurait pu lui éviter ça

térols dits « bons » et « mauvais »). Cequi entraînera, si nécessaire, la pres-cription d'un régime et éventuelle-ment la prise d'un anticholestérolé-miant, presque toujours une statine.

La cholesterol theory est née après-« Le Guide des guerre, à la suite d'une vaste épidémie

4000 médicaments d'attaques cardiovasculaires auxutiles, mutiles et Etats-Unis, déclarée «catastrophedangereux », avec nationale ». Ancel Keys, un physiolo-Bernard Debré giste renommé qui s'est rendu popu-(Cherche-Midi). laire pour avoir inventé les rations K(z) Aux éditions distribuées aux affamés pendant ladu Cherche-Midi. guerre, va, depuis l'université du Min-

MRFIT. nesota, designer les coupables : les«Cholestérol, graisses animales et le cholestérol.

mensonges et Deux enquêtes sont lancées, l'étudepropagande » est « des sept pays » et celle de Framin-réédité. Parution gham, du nom de lapetite cité ouvrièrele 7 mars (Thierry proche de Boston où elle fut menée.Souccar Editions). Aujourd'hui, de Philippe Even à Uffe

Ravnskov, beaucoup affirment que cesétudes fondatrices, qui établirent ladistinction entre « bon » et « mauvais »cholestérol, étaient biaisées dans leureconclusions (lire les extraits du livre dePhilippe Even, p. 85). Selon eux, si lescardiologues et les généralistes quiprescrivent àtitre préventif allaientleslire dans le texte, ils seraient sidérés :la postérité leur a fait dire le contrairede ce qu'elles démontraient.

L'arrivée des statines sur le marchéen 1988, la répétition dans la presse ouà la télévision de messages sanitairesanxiogènes conçus par de grandesagences de publicité américainesferont le reste. Zocor, Elisor, Tahor,Crestor et compagnie bénéficiantd'une réputation de bénignité, serontde plus en plus prescrites, à titre pré-ventif - et à vie - à des malades bienportants. Or divers travaux, dont ceuxde Beatrice Golomb, de l'université deSan Diego, montrent à quel point cetraitement peut être toxique pour lesmuscles -la cérivastatine de Bayer ad'ailleurs été retirée en urgence dumarché en 2001 après la mort de plusde IOU patients. Des généralistes etdes kinés évoquent parfois un « médi-cament qui fait mal»; certainsconseillent même en douce à leurspatients d'arrêter, contre l'avis du car-diologue. Aux Etats-Unis, l'astro-naute Duane Graveline, par ailleurschercheur en médecine spatiale, a étévictime de deux graves amnésiesdues aux Lipitor (Tahor en France) ; ilen a fait un livre. La FDA a d'ailleursfini par alerter, au printemps dernier,sur le risque de perte de mémoire, etmême de diabète. Mais voilà, le cho-lestérol doit être combattu. The tower,the hetier. Plus c'est bas, mieux c'est.Et si c'était faux? ANNE CRIGNON