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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 25/07/2016 - 1 Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes Synthèse de l’actualité Du 21 juin au 25 juillet 2016 Action institutionnelle Délégation française à la 7 e audition de la France par le CEDEF La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, a conduit la délégation française à la 7 e audition de la France par le Comité de la Convention pour l’élimination des discriminations envers les femmes (CEDEF, CEDAW en anglais) de l’ONU, le 8 juillet à Genève. Laurence ROSSIGNOL, en répondant aux questions du Comité, a pu faire part de la mobilisation du Gouvernement pour les droits des femmes. En effet, depuis 2013, l’adoption de mesures législatives a fait progresser l’égalité professionnelle et a instauré la parité. Des lois récentes ont également consolidé l’accès aux droits et à la santé sexuelle reproductive. De plus, l’adoption de trois lois renforçant les dispositifs de lutte contre les violences et la mise en place de trois plans d’action témoignent d’une lutte sans relâche contre les violences faites aux femmes. Mais si les progrès sont indéniables, les avancées en matière de droits des femmes ne doivent pas être considérées comme définitivement acquises. Aussi, la Ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement pour la pleine application de la Convention. Le Comité a rendu ses observations le 25 juillet. Il souligne le haut niveau de la délégation française, les nombreuses avancées réalisées en matière de droits des femmes, et identifie plusieurs axes d’amélioration qui feront l’objet d’un examen particulièrement attentif par la France. Retrouver le discours de la ministre sur notre site Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple pour l'année 2015 Le 29 juin, Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, et Laurence ROSSIGNOL, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, ont pris connaissance de l’étude nationale concernant les morts violentes au sein du couple en 2015. Établi par la Direction générale de la Police nationale (DGPN), la Direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN) et la Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur, ce rapport fait apparaître un nombre de morts violentes au sein du couple sensiblement égal à l’année précédente : au total, on relève 250 décès, soit 25 de moins qu’en 2014. 122 femmes sont décédées au cours de l’année écoulée, victimes de leur compagnon ou de leur ex-compagnon, en couple dits officiels ou non officiels. En moyenne, une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. 36 enfants sont également décédés concomitamment à l’homicide ou tentatives d’homicide de leur père ou de leur mère et 96 enfants sont orphelins de l’un ou de leurs deux parents. 22 hommes sont par ailleurs décédés, victimes de leur compagne, compagnon ou ex-compagne. Le 5 e plan triennal de lutte contre violences faites aux femmes, en cours d’élaboration, sera publié le 25 novembre prochain à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes. Télécharger l'étude nationale sur les morts violentes au sein du couple pour l'année 2015

Du 21 juin au 25 juillet 2016

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Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes

Direction générale de la cohésion sociale

Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

Synthèse de l’actualité

Du 21 juin au 25 juillet 2016

Action institutionnelle

Délégation française à la 7e audition de la France par le CEDEF

La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, a conduit la délégation française à la 7e audition de la France par le Comité de la Convention pour l’élimination des discriminations envers les femmes (CEDEF, CEDAW en anglais) de l’ONU, le 8 juillet à Genève. Laurence ROSSIGNOL, en répondant aux questions du Comité, a pu faire part de la mobilisation du Gouvernement pour les droits des femmes. En effet, depuis 2013, l’adoption de mesures législatives a fait progresser l’égalité professionnelle et a instauré la parité. Des lois récentes ont également consolidé l’accès aux droits et à la santé sexuelle reproductive. De plus, l’adoption de trois lois renforçant les dispositifs de lutte contre les violences et la mise en place de trois plans d’action témoignent d’une lutte sans relâche contre les violences faites aux femmes. Mais si les progrès sont indéniables, les avancées en matière de droits des femmes ne doivent pas être considérées comme définitivement acquises. Aussi, la Ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement pour la pleine application de la Convention. Le Comité a rendu ses observations le 25 juillet. Il souligne le haut niveau de la délégation française, les nombreuses avancées réalisées en matière de droits des femmes, et identifie plusieurs axes d’amélioration qui feront l’objet d’un examen particulièrement attentif par la France.

Retrouver le discours de la ministre sur notre site

Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple pour l'année 2015

Le 29 juin, Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, et Laurence ROSSIGNOL, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, ont pris connaissance de l’étude nationale concernant les morts violentes au sein du couple en 2015. Établi par la Direction générale de la Police nationale (DGPN), la Direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN) et la Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur, ce rapport fait apparaître un nombre de morts violentes au sein du couple sensiblement égal à l’année précédente : au total, on relève 250 décès, soit 25 de moins qu’en 2014. 122 femmes sont décédées au cours de l’année écoulée, victimes de leur compagnon ou de leur ex-compagnon, en couple dits officiels ou non officiels. En moyenne, une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. 36 enfants sont également décédés concomitamment à l’homicide ou tentatives d’homicide de leur père ou de leur mère et 96 enfants sont orphelins de l’un ou de leurs deux parents. 22 hommes sont par ailleurs décédés, victimes de leur compagne, compagnon ou ex-compagne. Le 5e plan triennal de lutte contre violences faites aux femmes, en cours d’élaboration, sera publié le 25 novembre prochain à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.

Télécharger l'étude nationale sur les morts violentes au sein du couple pour l'année 2015

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Première journée nationale de formation des référent.e.s « violences faites aux femmes »

Le 29 juin, Laurence ROSSIGNOL s’est rendue à la première journée nationale de formation des référent.e.s « violences faites aux femmes » des services d’urgence organisée par la MIPROF. Les femmes victimes de violences conjugales ou sexuelles consultent, souvent et à plusieurs reprises, aux urgences médicales, chirurgicales, gynécologiques et psychiatriques. Les professionnel.le.s de santé sont donc des actrices et des acteurs clés dans le repérage et la prise en

charge des femmes victimes de violences, les urgentistes étant en première ligne. C’est pourquoi le Gouvernement a souhaité que des « référent.e.s violences faites aux femmes » soient désigné.e.s dans tous les services d’urgence, sur l’ensemble du territoire national. A ce jour, 513 référent.e.s « violences faites aux femmes » ont d’ores et déjà été désigné.e.s pour sensibiliser les personnels de ces services et identifier les partenaires utiles à la prise en charge de ces violences.

Retrouver le discours de la ministre sur notre site

« Égalité et citoyenneté » : de nouveaux leviers pour lutter contre le sexisme

Dans un communiqué du 6 juillet, Laurence ROSSIGNOL, a salué les nouvelles avancées pour les droits des femmes portées par le projet de loi « égalité et citoyenneté », adopté en première lecture par l’Assemblée nationale : la ministre relève le renforcement des compétences du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en matière de lutte contre le sexisme dans la publicité ; la consolidation des dispositifs de lutte contre le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes ; le renforcement de la parité et de la mixité dans un certain nombre d’instances ; et la pérennisation dans la loi du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, qui sera notamment chargé d’établir tous les deux ans un rapport sur l’état du sexisme en France.

Vers un réseau national d’entraide pour les familles monoparentales

Laurence ROSSIGNOL a ouvert, le 28 juin, la journée d’échanges autour du réseau d’entraide pour les familles monoparentales, « Parents solos et compagnie », qui préfigure son déploiement à l’échelle nationale. Cette journée a permis de dresser le bilan de l’expérimentation qui s’est tenue dans cinq départements pendant plusieurs mois, en présence de l’ensemble des acteurs concernés.

Retrouver le communiqué de presse sur notre site

Le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes en ligne

Le site Internet du ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes a fait peau neuve ! Plus sobre, plus clair, on retrouve sous des onglets thématiques les menus menant aux contenus du site. Dossiers et communiqués de presse, discours de la ministre, etc., l’ensemble des documents est facilement accessible, en particulier les synthèses de l’actualité. Signalons ici que Philippe GUIBERT, ancien directeur du service d'information du gouvernement (SIG), a été nommé délégué à l'information et à la communication (DICOM) des ministères sociaux.

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Une campagne d’information nationale sur le rôle et les missions des sages-femmes

Afin de faire connaître aux Françaises et aux Français la diversité des missions des sages-femmes, Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a lancé le 22 juin une campagne d’information nationale sur le rôle et les compétences, récemment élargies (synthèse du 20 juin), de ces professionnel.le.s. Des outils de communication pratiques et pédagogiques ont ainsi été développés en étroite collaboration avec les syndicats de sages-femmes et le Conseil national de l’ordre des sages-femmes, autour d’un message central, « 5 ans pour devenir sage-femme, un engagement pour la santé des femmes », et d’une accroche originale, « 6 bonnes raisons de consulter une sage-femme » (« Le rôle des sages-femmes conforté »,une page dans L’Humanité du 23 juin).

Loi relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine

La loi n° 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine a été publiée au Journal officiel du 8 juillet. La loi indique que l'État, à travers ses services centraux et déconcentrés, les collectivités territoriales et leurs groupements, ainsi que leurs établissements publics, doivent en particulier, en matière de politique en faveur de la création artistique: « favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la création artistique ». Le texte demande également que les pouvoirs publics veillent à ce que « les nominations des dirigeants des structures labellisées concourent à une représentation paritaire des femmes et des hommes », et à ce que « l'égalité d'accès des femmes et des hommes aux responsabilités » dans ces domaines soit favorisée.

Modalités de consultation des institutions représentatives du personnel

Un décret n° 2016-868 du 29 juin 2016 relatif aux modalités de consultation des institutions représentatives du personnel a été publié au Journal officiel du 30 juin. Ce décret précise le contenu des informations trimestrielles que l'employeur doit mettre à disposition du comité d'entreprise, notamment les indicateurs sur la situation comparée des femmes et des hommes afférents aux nouveaux domaines introduits par la loi du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le texte adapte par ailleurs les dispositions relatives à la négociation obligatoire en entreprise en matière d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes afin de tenir compte des évolutions introduites par la loi du 17 août 2015.

Garantie contre les impayés de pensions alimentaires

Un décret n° 2016-842 du 24 juin 2016 relatif à la garantie contre les impayés de pensions alimentaires et modifiant les dispositions relatives à l'allocation de soutien familial a été publié au Journal officiel du 26 juin. Le décret précise en particulier les conditions d'attribution de l'allocation différentielle et les conditions d'attribution de l'allocation de soutien familial. Il réduit le délai minimal requis pour caractériser le respect par le débiteur de son obligation d'entretien ou du versement de la pension alimentaire, pour l'ouverture du droit à l'allocation de soutien familial.

Gratuité de la contraception des mineures d'au moins 15 ans

Prévu par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2016, un décret n° 2016-865 du 29 juin 2016 relatif à la participation de l'assuré pour les frais liés à la contraception des mineures d'au moins quinze ans a été publié au Journal officiel du 30 juin. Le décret définit les conditions selon lesquelles est supprimée la participation financière de l'assuré (ticket modérateur) pour les frais liés à la contraception des mineures d'au moins quinze ans.

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Nomination d'une directrice régionale déléguée aux droits des femmes et à l'égalité

Un arrêté de la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes du 20 juin 2016 portant nomination d'une directrice régionale déléguée aux droits des femmes et à l'égalité a été publié au Journal officiel du 26 juin. Isabelle LE DREAU (synthèse du 22 janvier 2012) est nommée directrice régionale déléguée aux droits des femmes et à l'égalité de la région Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées (future région Occitanie), à compter du 1er juillet 2016, pour une durée de trois ans.

Avis du Défenseur des droits sur la loi relative au harcèlement sexuel

La commission des lois de l'Assemblée nationale a mis en place en mai 2016 une mission d'information sur l'évaluation de la loi n° 2012-954 du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel. Dans ce cadre, le Défenseur des droits a été auditionné le 2 juin 2016 par les rapporteurs.

Retrouver l’avis sur le site du Défenseur des droits

Activité de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale en 2015

Le 22 juin, la présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, Catherine COUTELLE, a présenté le rapport d’information sur l’activité de la délégation en 2015 : 33 réunions et comptes rendus, 50 personnes auditionnées et 21 personnes entendues, deux colloques, quatre rapports d’information et 64 recommandations, 86 amendements déposés sur les trois projets de loi dont la délégation a été saisie, une mission à Mayotte, quatre déplacements à New York, Bruxelles et Berlin, et des dizaines de personnalités et délégations étrangères rencontrées, 15 500 pages vues et près de 9 000 connexions au site internet de la Délégation, voilà, en quelques chiffres, le bilan de la délégation en 2015. Le 20 juillet, elle a également adopté deux rapports dans le prolongement de deux évènements organisés à l'Assemblée nationale, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, sur l'égalité femmes-hommes dans la fonction publique d'État, et sur la place des femmes en politique. Ces deux rapports d'information seront prochainement mis en ligne.

Retrouver le rapport sur le site de l’Assemblée nationale

Les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes au Sénat

Deux rapports d’information de Chantal JOUANNO faits au nom de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes ont été mis en ligne sur le site du Sénat : un rapport sur les actes du colloque « Associations : les femmes s'engagent ! », organisé le 31 mars 2016 ; et un rapport sur Le 8 mars 2016

au Sénat, Journée internationale des droits des femmes. Signalons que la délégation a poursuivit jusqu’à la trêve estivale ses travaux sur les thèmes « Femmes et voitures » et « Femmes et laïcité ».

Retrouver les comptes-rendus travaux de la délégation sur le site du Sénat

Valeurs républicaines, laïcité et prévention des dérives radicales dans le travail social

Le vice-président sortant de l'ex-Conseil supérieur de travail social, Michel THIERRY, a remis au gouvernement son rapport « Valeurs républicaines, laïcité et prévention des dérives radicales dans le champ du travail social » qui, au regard des problématiques « socialement très complexes et politiquement délicates » abordées, constitue un « rapport d'orientations » qui tente de « coller aux aspirations des acteurs de terrain et aux questionnements des professionnels de l'action sociale et socio-éducative et des formateurs ».

Retrouver le rapport sur le site du ministère de la santé et des affaires sociales

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Dans les territoires

Bourgogne Franche-Comté : Nadia SKANDRANI à l’honneur

Nadia SKANDRANI fait partie d’une équipe de chercheurs du laboratoire de nano-médecine de l’université de Franche-Comté qui a mis au point un dispositif innovant garantissant une meilleure conservation et un moyen de contrôle plus performant des greffons. Cette innovation a permis à Nadia SKANDRANI, en tant qu’ingénieure et docteure diplômée de l'université de Franche-Comté, de créer une start-up Tissus AEGIS, pour laquelle, elle a reçu en mai 2016 le prix coup de pouce des « 3e Trophées de l'Entrepreneuriat Au Féminin », organisés par le Conseil national des femmes françaises (CNFF) et la CGPME. Contre les stéréotypes, Nadia SKANDRANI est l’illustration parfaite d’un parcours scientifique d’une jeune femme, chercheuse et une créatrice d’entreprise, porteuse d’innovations et d’espoirs.

Eure : l’État exemplaire en matière d'égalité entre les femmes et les hommes

La Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) de l’Eure a reçu un soutien du fonds de modernisation des Direction départementales interministérielles (DDI) pour initier une démarche de sensibilisation à l'égalité entre les femmes et les hommes au titre de l’État exemplaire. Le projet a été coordonné par la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité. Deux interventions ont été organisées pour les agent.e.s de la DDCS : une sociologue/linguiste sur la communication publique sans stéréotypes de sexe et le CIDFF du département sur l’articulation des temps de vie, les choix professionnels et les violences faites aux femmes. Un bilan social interne affiné en terme d’égalité a ensuite été réalisé. Enfin, une activité sportive favorisant la mixité entre les agent.e.s a été menée à l’occasion d’un séminaire de service. Une vidéo « Etat exemplaire en matière d’égalité» a été réalisée à la fin du processus. Le principal enseignement montre la bonne volonté et la motivation des personnels pour partager et apprendre ensemble à travers cette démarche qui sera poursuivie.

Retrouver la vidéo de l’action sur Youtube

Doubs : un collège mobilisé en faveur de l'égalité entre les filles et les garçons

Situé en zone rurale, le collège Mont Miroir de Maîche conduit depuis deux ans un projet sur l'orientation scolaire des jeunes filles et le développement de leurs ambitions. En mai dernier, l’équipe éducative de l'établissement a organisé un temps fort de cette démarche avec le premier « forum d'information métiers » pour les élèves de quatrième et de troisième. L'objectif était de faire découvrir le monde économique et professionnel aux élèves afin de développer leur esprit

d'initiative et de lutter contre les stéréotypes de genre. Tout au long de la journée, les élèves, accompagnés de la conseillère d'orientation et du référent « école entreprise », ont rencontré des femmes et des hommes, originaires du territoire du Haut-Doubs, parfois parents d'élèves. Ils ont expliqué leur métier et leur parcours pour y parvenir : gendarmes, exploitantes agricoles, urgentiste, ingénieure, etc. Les échanges se sont poursuivis autour du « Mur des inégalités professionnelles » et de l'expo-quizz « Égalité Filles-garçons, parlons-en ! », en présence de la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité. Le projet du collège continue, avec le lancement de l'action suivante : un concours d'affiche, interne à l'établissement qui portera sur l'égalité dans le milieu professionnel, mise en scène avec des jouets, en lien avec les enseignants d'arts plastiques.

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Haut-Rhin : les femmes et la diversité au cœur de la République

En partenariat avec la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, la Ville de Colmar a souhaité valoriser l’exposition réalisée par les Mariannes de la diversité, qui illustre l’évolution de la place des femmes dans notre société au cours du dernier siècle, en mettant en valeur les femmes issues de l’immigration. Pendant un mois, le pôle media-culture de Colmar a accueilli cette exposition d’une quinzaine de panneaux, retraçant les combats et les avancées, des « pionnières » des années 1900, aux années 2000 « temps de l’égalité affirmée », en passant par exemple par les « aventurières » des années 1930 et le « féminisme militant » des années 1970. Un travail parallèle a été mené avec la Mission Locale de Colmar, pour faire connaître aux jeunes le PMC et les possibilités qu’il offre. L’exposition a

été le fil conducteur d’animations organisées au fil du mois de mai par le pôle, dont une soirée organisée et animée par la déléguée départementale sur le thème : « diversité culturelle et intégration : des femmes témoignent ». En conclusion de cette soirée riche en échanges et en émotions, l’artiste Nouara NAGHOUCHE a repris une partie de son one woman show « Sacrifices » consacré « à toutes celles qui ne s’effacent pas, pour qui le temps qui passe est un nouveau combat ».

Hommages Décès de Benoîte GROULT

« La voix d’une grande figure de la cause des femmes vient de s’éteindre. Je veux d’abord rendre hommage à la romancière qui, à quatre ou à deux mains, a su trouver toute sa place dans une littérature non pas féminine, mais une littérature du point de vue des femmes ». Laurence ROSSIGNOL a réagi dans un communiqué du 21 juin à la mort de Benoîte GROULT. « Toutes ses œuvres, ses romans comme ses essais, témoignent qu’être féministe, c’est raconter le monde avec la volonté de rendre visible ce qui est invisible : les avortements clandestins, les mutilations sexuelles, la misogynie, le déclin de la vieillesse... Véritables miroirs de la vie des femmes, chacun de ses livres a scandé les combats qu’elle a menés toute sa vie pour leur émancipation et la reconnaissance de leurs droits. Talent, liberté, audace : tels sont les mots qui, pour moi, s’attachent au souvenir de Benoîte Groult, qui avait su faire de l’élégance et de l’engagement sa règle de vie. Elle nous lègue une œuvre romanesque engagée et populaire, qui fait d’elle une auteure essentielle de la littérature féministe ». L’ensemble de la presse a rendu un très important hommage à l’auteure de « Ainsi soit-elle » (Grasset) : « Benoîte Groult, ainsi fut-elle » (Le Figaro), « Benoîte Groult, ainsi soit-elle » (L’Humanité), « Benoîte Groult, ainsi fut-elle » (Libération), « Benoîte Groult, féministe et essayiste » (Le Monde), « Une écrivaine féministe et engagée » (Le Soir), « Aux armes citoyennes ! » (Télérama), « Benoîte Groult. Ainsi fut-elle » (Elle) : la presse est unanime pour dresser le portrait d’une éclaireuse.

Disparition de Raymonde TILLON

Raymonde TILLON est morte le 17 juillet à l’âge de 100 ans. Résistante, puis déportée à Ravensbrück, Raymonde TILLON est, une fois la guerre achevée, députée communiste des Bouches-du-Rhône, sous le nom de son époux Charles NÉDELEC, de 1946 à 1951. Le président de la République a salué le parcours exemplaire de cette femme engagée très jeune dans l’action syndicale et politique et un hommage national lui a été rendu le 25 juillet à Rennes (« Raymonde Tillon, un siècle de combats et de résistance », L’Humanité du 19 juillet).

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Égalité, non discrimination, féminisme

24e université d’été de l’Assemblée des femmes

La 24e université d’été de l’Assemblée des femmes (ADF), coorganisée cette année avec Élu.e.s contre les violences faites aux femmes, se tiendra à La Rochelle les mercredi 24 et jeudi 25 août sur le thème « Le corps des femmes marchandisé : enjeu actuel des luttes internationales ». Après une Université d’été 2015, consacrée au thème « Droits des femmes et laïcité » dont les actes viennent d’être publiés (les actes peuvent être téléchargés sur le site de l’Assemblée des femmes), l’ADF se tourne vers un sujet qu’il lui paraît important de repenser, dans la perspective des élections présidentielles et législatives de 2017 : « la marchandisation du corps des femmes, analysé au plan national et international, du fait du poids des textes internationaux aujourd’hui sur notre législation. Durant ces deux journées, nous nous interrogerons, avec l’aide de spécialistes du droit, de l’économie, de la médecine, ainsi que de responsables associatifs et de parlementaires, sur l’avortement, la PMA (procréation médicale assistée), la GPA (gestation pour autrui), la prostitution, mais aussi sur l’hypersexualisation des filles, le voilement, le harcèlement sexuel et l’image des femmes ». L’Assemblée des femmes est présidée par Geneviève COURAUD, ancienne conseillère d'arrondissements à Marseille et présidente de l'Observatoire des droits des femmes et de l'égalité des chances des Bouches-du-Rhône.

Retrouver le programme et toutes les informations sur le site de l’ADF

Lancement d’un nouveau site d’actualité sur l’égalité femmes-hommes

« Les droits des femmes ne s'arrêtent pas le 9 mars au matin ». Parce que l'égalité se construit tous les jours de l'année, le groupe Egae lance Egal'actu, un site dédié aux actualités de l'égalité. Chaque semaine Egal'actu diffusera des actualités liées à l'égalité entre les femmes et les hommes. « Articles, chiffres clés, analyses, interview, personnages historiques, colloques, controverses : sur Egal'actu, on parle de l'égalité sous toutes ces coutures », annonce le groupe. Après les Nouvelles News et 50/50, le paysage de l’actualité de l’égalité s’élargit : bienvenue à la « petite » nouvelle !

« La cause des femmes dans l’État »

« L’État peut-il penser la cause des femmes ? », telle est la question que se pose Anne REVILLARD dans son livre « La cause des femmes dans l’État » paru aux Presses universitaires de Grenoble. Selon le résumé, « l’amélioration du statut social des femmes et la déstabilisation des inégalités entre les sexes ont constitué une des transformations sociales les plus marquantes du XXe siècle ». Cet ouvrage montre comment l’ensemble des institutions gouvernementales ont participé à cette dynamique de changement social. Dans le cadre d’une comparaison franco-québécoise inédite, l’auteure présente les actrices, les institutions et les orientations des politiques d’égalité depuis leurs origines

jusqu’à leurs questionnements contemporains (gender mainstreaming, diversité). Prenant appui sur une enquête de terrain approfondie, l’ouvrage mobilise des portraits de pionnières de ce « féminisme d’État », mais aussi des témoignages de ses actrices moins visibles, défendant la cause des femmes par un travail administratif plus feutré. « À partir d’une démarche de politique comparée et de sociologie de l’action publique, l’auteure montre comment politique contestataire et politique publique s’articulent pour ces institutions promouvant la cause des femmes dans et par l'État ».

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L'égalité entre les filles et les garçons commence à la crèche

50/50 a mis en ligne un dossier titré « Des hommes et des crèches ». Mike MARCHAL est le président et fondateur de l'Association pour la mixité et l'égalité dans la petite enfance (AMEPE). Pour lui, « il faut se battre contre l'idée que les compétences professionnelles seraient « naturelles ». » Son association se bat pour appuyer l'établissement d'équipes mixtes et pour proposer d'autres modèles d'accueil. « Promouvoir la place des hommes dans la petite enfance c'est faire de la diversité des profils une richesse et lutter en profondeur contre les stéréotypes de genre », souligne le magazine de l’égalité femmes/hommes.

Retrouver le dossier sur le site de 50/50

Idées reçues sur les comportements des hommes et des femmes au volant

Selon une enquête OpinionWay pour MMA en partenariat avec Europe 1 réalisée en ligne du 10 au 17 juin auprès de 1 001 personnes, 83 % des hommes se sentent en confiance lorsqu’ils sont passagers d’une femme et 76 % des femmes déclarent se sentir en confiance en tant que passagère lorsqu’un homme conduit. L'étude met notamment en avant que les femmes se montrent plus sévères envers elles-mêmes que les hommes et s'estiment plus prudentes que les hommes. Ainsi 55 % des hommes déclarent avoir eu un accident en conduisant, contre 37 % des femmes. Concernant les incivilités, le comportement des hommes et des femmes est semblable (49 %). « « Femme au volant, mort au tournant », c'est de l'histoire ancienne ! », commente Le Parisien, qui titre « Les conductrices ne font plus peur aux conducteurs ».

Les murs invisibles et l’insidieuse contrainte de l’espace public

Le Parisien du 13 juillet consacre sa une et son dossier d’ouverture à « ces lieux interdits aux femmes ». Le quotidien explique qu’il ‘existe des quartiers où les femmes n’osent plus rentrer dans un café ou s’habiller librement par peur des remarques désobligeantes ». « Certaines d’entre elles organisent la riposte », note le journal. En pages intérieures Le Parisien dénonce les « murs invisibles » et « l’insidieuse contrainte » qui interdisent l’accès de certains quartiers aux femmes. Le journal a enquêté sur le terrain - comme à Villiers-le-Bel ou Pantin - publie des témoignages, et souligne le travail d’associations qui réagissent. Le journal indique des pistes (« Reconquête mode d’emploi »), et donne la parole à Yves RAIBAUD, géographe et chercheur au CNRS : « la rue est l’espace des mâles ». Pour illustrer le dossier le dessinateur du quotidien montre deux de ces mâles, à une table de café. « Il paraît que la moitié de l’humanité c’est des femmes », ose le premier. Et son compère de répondre, l’air grognon : « ça m’étonnerait, on en voit jamais ici au bistrot »…

« Egalité, non discrimination, féminisme » en bref

PUBLICITÉ - Plusieurs associations invitent à signer une pétition en ligne titrée « STOP aux publicités sexistes et dégradantes », contre une publicité de la marque Cuisinella : un homme torse nu qui verse de l'huile d'olive sur le dos d'une femme en bikini allongée sur un plan de travail, en promettant des « soldes hot », voire « ultra hot » dans ses rayons…

SHORT - Sous le titre « Le minishort, chiffon rouge qui en dit long sur le sexisme moral », Libération revient sur les suites du témoignage sur Facebook d’une jeune femme disant avoir été agressée car jugée trop court vêtue. Selon le quotidien l’affaire « souligne la stigmatisation à l’œuvre dans l’espace public ». Elle du 8 juillet y consacre son éditorial : « Salope ? Quelle salope ? ». Le magazine revient sur la définition du mot, sur « l’émotion légitime et virale » des réseaux sociaux, et lance : « c’est l’été, à vos shorts, prêtes, partez ! ».

Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 25/07/2016 - 9

Égalité dans la vie professionnelle Mixité professionnelle 11e édition du concours organisé par la CAPEB

Dans le cadre des actions en faveur de la mixité dans les métiers, le Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE) soutient le concours national organisé par la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB). L'objectif de cette action est de sensibiliser les élèves de collèges à l'accès des femmes aux métiers du bâtiment, leur faire découvrir les métiers et les parcours de formation qui s'y rattachent. Le ministère de l'éducation nationale est également membre du jury. De façon concrète, les élèves vont à la rencontre de femmes travaillant dans les métiers du bâtiment et matérialise ces rencontres au travers de photos prises dans l'exercice de leur activité. Elles sont accompagnées d'interview, de témoignages.

Retrouver tous les éléments sur le site de la CAPEB

Les salaires dans la fonction publique d’État

« En 2014, un salarié de la fonction publique d’État a perçu en moyenne un salaire net de 2 477 euros par mois », selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). « En euros constants, le salaire net a baissé de 0,2 %. L’INSEE se penche également sur l’écart de 14,6 % entre le salaire des hommes et des femmes dans la fonction publique d’Etat ». Selon cette étude publiée le 21 juillet dans Insee Première n° 1612, « l’écart de salaire entre femmes et hommes tend à se réduire : en 2014, le salaire net moyen des femmes est inférieur de 14,6 % à celui des hommes, après 14,7 % en 2013 ». Signalons que, selon Acteurs publics du 4 juillet, la députée des Yvelines, Françoise DESCAMPS-CROSNIER (photo), a été chargée d’une

mission temporaire ayant pour objet l’égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique en matière de rémunération et de promotion.

Retrouver l’étude sur le site de l’INSEE

Taux d’emploi des femmes : quels liens avec la situation de couple au fil des générations ?

Dares Analyses n°2016-037 diffusé le 8 juillet par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) se penchent sur le taux d’emploi des femmes au regard de la situation de couple au fil des générations. Selon le résumé, « au cours des dernières décennies, les femmes se sont rapprochées des hommes en termes d’emploi, malgré des comportements d’activité différents qui intègrent une dimension familiale forte. La hausse importante des taux d’emploi des femmes s’est accompagnée d’un renversement des situations respectives des femmes en couple et des femmes seules. Les femmes en couple, nées avant les années 1960, sont moins souvent en emploi que les femmes seules. Sur les générations suivantes, la situation s’inverse ». « Etre longtemps en couple nuit au travail des femmes », titre Entreprise & Carrières du 19 juillet.

Retrouver la suite du résumé et la publication sur le site de la DARES

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Les femmes à temps partiel et complet

La direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) publie également une étude sur « Les femmes à temps partiel et complet ». Selon la DARES, « Les parcours professionnels des femmes présentent une grande diversité au regard du recours au temps partiel, du passage par l’inactivité et des types d’emploi occupés. Comment se différencient ces parcours ? Quelles sont les caractéristiques des femmes qui suivent tel ou tel parcours ? L’originalité de cette étude est de reconstituer les carrières individuelles des femmes et des hommes nés entre 1935 et 1984 grâce aux données de l’enquête Santé et itinéraire professionnel (SIP) , ce qui permet à la fois de décrire les évolutions au fil des générations et de caractériser des parcours types pour les femmes ».

Télécharger l’étude sur le site de la DARES

Belgique : « l’écart salarial diminue, mais le temps partiel reste un piège pour les femmes »

Le rapport 2016 sur l’écart salarial, élaboré par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) et le Service public fédéral « Emploi, Travail et Concertation sociale », montre qu’en 2013, en Belgique, une femme gagnait en moyenne 8 % brut de moins par heure qu’un homme en Belgique. Sur base annuelle, et donc en tenant compte du travail à temps partiel, l’écart salarial s’élevait en moyenne à 21 %. Ces chiffres représentent une amélioration d’un point par rapport au rapport précédent. Ces dernières années, l’IEFH n’observe toutefois qu’une lente évolution vers davantage d’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

Retrouver le communiqué de presse sur le site de l’IEFH

L'armée se féminise lentement

Selon la Lettre A (une lettre spécialisée dans « tous les pouvoirs ») du 14 juillet, « une nouvelle association vient de voir le jour au ministère de la défense en soutien aux 32 600 femmes qui y travaillent quotidiennement. Elle servira à la fois de lieu de rencontre pour faire remonter leurs difficultés et de lieu d'échange entre les différents corps de métier ». Selon le site spécialisé, Jean-Yves LE DRIAN, avait appelé de ses vœux, le 8 mars dernier, la constitution d'un réseau de femmes à l'instar de ce qui a été entrepris Place Beauvau. Objectif : identifier les hauts potentiels et apporter les formations nécessaires dans la politique d'évolution des carrières.

« Egalité dans la vie professionnelle » en bref

REVENUS NON SALARIÉS - Insee Première n° 1604 de juin 2016 est consacré aux « Revenus d'activité des non-salariés en 2013 ». La publication souligne que, « à secteur égal, les femmes gagnent un tiers de moins que les hommes. Une partie de cet écart s’explique par un volume de travail inférieur chez les femmes ».

RÉSEAU - Lancement réussi pour le réseau « Femmes de Bercy » le 14 juin dernier. L'objectif de cette initiative portée par Isabelle ROUX-TRESCASES, cheffe (c’est nous qui féminisons ! NDR) du service du Contrôle général économique et financier, est de faire progresser l'équilibre et la parité femmes-hommes, mais aussi de développer la solidarité et le partage d'expériences entre les générations.

LUTTES – Sous le titre « Le combat d’Aminata va continuer », L’Humanité du 28 juin, annonce qu’Aminata SOUMAORO, à l’origine de la grève menée par les coiffeuses du 10e, vient de gagner la première étape d’un long parcours judiciaire (synthèse du 10 octobre 2014).

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Parité et vie politique

Theresa MAY, deuxième femme Premier ministre en Grande-Bretagne

Le 13 juillet, Theresa MAY (photo à droite), ministre de l’Intérieur de David CAMERON depuis 2010, a été officiellement investie comme Première ministre britannique et chargée par la reine Elizabeth II de former le nouveau gouvernement qui aura la lourde charge de mettre en œuvre le Brexit. Après Margaret THATCHER (qui a exercé la fonction de 1979 à 1990), Theresa MAY est la deuxième femme à être nommée à ce poste outre-Manche. Quelques jours avant cette nomination, il ne restait que - comme titrait Le Figaro le 8 juillet – « Deux femmes pour Downing Street ». En effet, Andrea LEADSOM, ministre de l’énergie depuis 2015 était également pressentie au sein du Parti conservateur. Les journaux dressent le portrait de cette femme « souvent comparée à Angela MERKEL », « discrète sur sa vie privée, allergique aux mondanités » qui « parle toujours de ce qu’elle fait, jamais de qui elle est » (Le Monde du 13 juillet).

« Parité et vie politique » en bref

INVESTITURES - « Législatives 2017 : Georges Tron candidat à l’immunité parlementaire », tacle Osez le féminisme ! dans un communiqué du 24 juin suite à l’investiture par la commission nationale des Républicains de George TRON, « renvoyé aux assises pour viols aggravés sur deux anciennes employées municipales de la ville dont il est mai ». OLF exprime « sa plus profonde indignation et sa colère face à ce choix incompréhensible ». Une pétition en ligne pour l’annulation de l’investiture recueille près de 50 000 signatures au 25 juillet.

POPULISME - « A quoi servent les «connasses» ? », se demande Sandra LAUGIER, professeure de philosophie à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, dans Libération du 24 juin. Selon elle, « si on redouble de sévérité à l’égard des deux nouvelles élues du Mouvement Cinq Etoiles en Italie (synthèse du 20 juin), c’est qu’elles nous obligent à repenser le populisme, devenu l’outil de ceux qui refusent l’extension de la démocratie ».

PARIS - Sous le titre « Virus militant », Libération du 24 consacre son portrait de dernière page à Eve PLENEL. Structurée et efficace, cette associative de 34 ans vient de prendre la tête du projet Paris sans sida, lancé par Anne HIDALGO.

HOMMAGE - On nous permettra de rendre ici hommage à la députée travailliste Jo COX (photo ci-dessous), « étoile montante » du Labor, assassinée le 16 juin en pleine campagne du Brexit. Jo COX était - entre autre - une féministe convaincue et une ardente militante pour les droits des femmes, elle avait fait partie du réseau Labour Women’s Network, encourageant l'entrée des femmes dans la vie publique.

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Égalité dans la vie personnelle et sociale

Laurence ROSSIGNOL salue la « sage décision » de l’ordre des pharmaciens

Laurence ROSSIGNOL, qui s’était inquiétée (dans un tweet, puis dans un communiqué du 19 juillet) que les pharmaciens puissent bientôt refuser de délivrer la pilule ou des préservatifs au nom d'une « clause de conscience », s'est félicitée, dans un nouveau communiqué du 21 juillet, « que l’ordre des pharmaciens ait finalement décidé de renoncer à la consultation, organisée en son sein, sur l’introduction d’une clause de conscience dans la déontologie de la profession ». « Comme j’ai eu l’occasion de le souligner, écrit la ministre, l’accès des femmes à la contraception ne peut être soumis aux aléas des convictions personnelles des professionnels. Le soutien apporté à cette clause de conscience par les organisations hostiles au droit des femmes à disposer de leur corps a d’ailleurs largement confirmé à quel point mes craintes et celles des associations étaient fondées. C’est une sage décision qu’a prise l’ordre des pharmaciens. » Le sujet était explosif : le 20 juillet, Osez le Féminisme ! s’insurgeait contre cette proposition contraire aux libertés des femmes, et en demandait le retrait immédiat, et, le 21 juillet, Libération consacrait une page à la menace : « L’accès à la contraception menacé par une « clause de conscience » des pharmaciens ».

La santé sexuelle des femmes au cœur des Droits humains

La chaire UNESCO « Santé sexuelle et droits humains », l’Université Paris Diderot et le ministère des Affaires sociales et de la Santé, organisent la deuxième journée internationale sur l’innovation et la recherche en éducation à la santé sexuelle et aux droits humains, le vendredi 2 septembre, au ministère des Affaires sociales et de la Santé. « Les indicateurs concernant la santé sexuelle des femmes en France et dans le monde sont inquiétants », soulignent les organisatrices. Agressions sexuelles, viols, grossesses non prévue, découvertes de séropositivité VIH, pauvreté, mariages précoces, violences, féminicides, mutilations, excisions… les femmes payent un lourd tribu. Les interventions, de la journée internationale, porteront sur quatre axes : « le contenu, les objectifs et la pratique de la santé sexuelle des femmes » ; « l’éducation des jeunes afin de favoriser la prévention des violences, des prises de risques et des discriminations » ; « les politiques de santé publique en matière de santé sexuelle » ; « les droits humains comme composante à part entière de la santé sexuelle ». L’originalité de cette journée réside à la fois dans le débat d’idées pluridisciplinaires et dans la mise en évidence qu’une santé sexuelle de qualité, intégrant les critères de l’OMS, requiert une application et une promotion des Droits Humains. En filigrane, cette journée a pour objectif la promotion active de la santé et de la santé sexuelle par l’exposé des actions menées notamment en terme d’éducation et de politique, dans le respect des Droits Humains.

Retrouver le programme complet et s’inscrire à la journée

L'Académie nationale de médecine milite pour une « médecine sexuée »

Face aux inégalités entre les femmes et les hommes, l'Académie nationale de médecine recommande le passage d'une médecine indifférenciée à une médecine sexuée. « Les hommes et les femmes ne sont pas égaux devant la maladie et doivent donc être traités différemment. » Pour l'Académie, le message est clair : elle recommande la mise en place d'une « médecine sexuée » dans les stratégies thérapeutiques, mais aussi dans la recherche clinique. Sur ces changements, les membres de l'académie estiment que la France a dix ans de retard. « Sous prétexte de parité, on évite de reconnaître les différences entre les hommes et les femmes, au mépris des évidences scientifiques et de l'intérêt même de la santé des femmes et des hommes », estime l'académie (devenue d’un coup très progressiste NDC) (« Homme-femme : vite, des soins adaptés ! », Le Parisien du 23 juin ; « Les femmes mal prises en compte par la recherche médicale », La Croix du 27 juin).

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Relative stabilité du nombre d'IVG pratiquées en 2015

« En 2015, 218 100 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France, dont 203 500 en métropole », selon Etudes & Résultats n° 968 de juin 2016 que vient de publier la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), en précisant que « les femmes de 20 à 24 ans restent les plus concernées, avec un taux de 27 IVG pour 1 000 femmes, tandis que les taux continuent à décroître chez les femmes de moins de 20 ans ». Signalons à cette occasion plusieurs sujets sur l’avortement. Le 19 juillet, le site Madmoizelle.com dénonce « AfterBaiz, le site anti-IVG déguisé qui cherche à vous baiser ». Ce nouveau site anti-IVG, explique le site, est bien maquillé sous une communication moderne, mais derrière les artifices du jeunisme, c’est pourtant toujours la promotion des mêmes idées rétrogrades que l’on retrouve. L’Agence France Presse (repris par exemple par le site de Sciences et Avenir, (« Les Survivants, nouvelle génération de la lutte anti-IVG ») ou Causette de juillet 2016, dénoncent également cette jeune génération qui veut relancer le débat sur l’avortement (« La Nouvelle vague idéologique anti-IVG »). Pour en savoir plus sur la nouvelle donne anti-IVG, on peut consulter le site des Survivants (le site est extrêmement bien fait, avec de gros moyens, et donne une image de modernité et

d’efficacité redoutable, image ci-contre). Aux Etats-Unis en revanche, le 27 juin, la Cour suprême étatsunienne a invalidé la loi texane qui limitait le droit à l’avortement (synthèses des 1er juillet et 31 octobre 2013, 10 octobre 2014, et 14 mars 2016 – « Victoire pour les droits des femmes », L’Humanité du 29 juin). Mais Le Monde du 1er juillet relativise cet optimisme en publiant une grande enquête pour rappeler qu’avorter aux Etats-Unis reste souvent un « parcours de combattantes ». Enfin, signalons (avec Le Monde du 9 juillet, « Des siècles d’avortement rassemblés dans une exposition-valise ») l’exposition de l’Espagnole Laia

ABRIL montrée à Arles. Selon le quotidien, « A voir le nombre d’hommes penchés sur les photos, on se dit que Laia Abril a déjà réussi son pari : l’exposition de la photographe espagnole sur l’avortement, premier chapitre d’une trilogie sur la misogynie, n’intéresse pas que les femmes ».

Télécharger le numéro de Etudes & Résultats

Les petits pas vers la procréation médicalement assistée

Cela avait été annoncé par la président de la République qui recevait les associations LBGT le 30 juin à l’Elysée (« Hollande donne des gages à la communauté homosexuelle », Le Figaro du 3 juillet), la ministre des Familles, de l’enfance et des Droits des femmes, Laurence ROSSIGNOL, a confirmé le 4 juillet la prochaine abrogation d’une circulaire menaçant de sanctions gynécologues orientant leurs patientes vers l’étranger pour y subir une PMA (procréation médicalement

assistée). « Timide ouverture » pour L’Humanité du 5 juillet, « La circulaire qui relance le débat » selon Le Figaro le même jour… Alors que « les Français disent oui à une PMA pour toutes » (Libération du 8 juillet - sondage européen Odoxa), le quotidien analyse la chose : « PMA : le tout petit pas de l’exécutif » (5 juillet) et « La PMA pour toutes, un acte républicain » (12 juillet) et Le Figaro Magazine monte au créneau et voit dans le « petit pas » une « offensive en règle » (« PMA et GPA : toujours plus loin », 8 juillet). Signalons enfin que le 21 juillet, la France a été de nouveau condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme pour sa réticence à reconnaitre les enfants nés de GPA (« La France de nouveau condamnée pour atteinte « à la vie privée » d’enfants nés par GPA », La Croix ; « Etat civil des enfants nés par GPA à l’étranger : la France de nouveau condamnée », Libération ; « GPA : la France à nouveau condamnée par la CEDH »).

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Le CNIDFF devient la Fédération nationale des CIDFF

Forts de leurs 1 504 lieux d’information en milieu rural, urbain et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les 106 Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), et les 22 Unions régionales de CIDFF (UR-CIDFF), rassemblés, le 30 juin dernier, en assemblée générale extraordinaire ont voulu donner un nouvel essor au CNIDFF en le faisant évoluer en Fédération nationale des CIDFF, au lendemain de la signature d'une nouvelle convention pluriannuelle avec Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes. La réalité vécue par les 497 000 personnes accueillies dans les CIDFF et les 930 000 demandes d’information traitées n’en seront que plus facilement portées à la connaissance des pouvoirs publics et des partenaires nationaux et locaux.

Retrouver le communiqué complet sur le site de la Fédération des CIDFF

« Egalité dans la vie personnelle et sociale » en bref

FIERTÉ - A l’occasion de la Marche des fiertés du samedi 2 juillet, Osez le féminisme ! a diffusé un communiqué titré « OLF piétine les violences lesbophobes ». L’association rappelle « à quel point la communauté LGBT est mal acceptée par des sociétés hétéronormées patriarcales », et souligne que « la lesbophobie n’épargne pas la France ». Pour OLF, « la Marche des fiertés est aussi l’occasion de rappeler une revendication phare, promesse du candidat Hollande en 2012 : la PMA pour toutes ».

Lutte contre les violences

Entreprises : agir contre les violences faites aux femmes

Signalons la parution du guide de bonnes pratiques intitulé « Répondre aux violences faites aux femmes : guide pour les entreprises ». Ce guide a été élaboré par la Fondation FACE et ses partenaires dans le cadre du projet européen CARVE. Y sont présentés des conseils et des recommandations pratiques et politiques au service des entreprises pour agir contre ces violences. Věra JOUROVÁ, commissaire européenne en charge de la Justice, des droits des consommateurs et de l'égalité femmes-hommes, souligne en introduction que ce guide offre au monde du travail de précieux conseils quant à la manière d'aborder, au sein de l'entreprise, les violences commises dans la sphère privée. « Il aide également à briser les tabous autour de ce type de violences », écrit-elle. « Les

entreprises sont bien placées pour soutenir leurs personnels victimes de violences. En développant une culture de soutien, l'entreprise encourage les femmes salariées à mettre des mots sur les violences qu'elles subissent dans la sphère privée. En leur offrant un lieu sûr et un salaire qui les rend autonomes, l'entreprise se pose en protectrice des victimes et peut les aider à s’échapper du cycle de la violence. Comment identifier un cas de violence, comment interagir avec les employées victimes de violence, comment sensibiliser le personnel à cette problématique et briser les tabous qui l'entourent ? Autant de questions - et bien d'autres - auxquelles vous trouverez réponse dans cet ouvrage ». Rappelant que « les violences conjugales et intrafamiliales ne s’arrêtent pas aux portes des entreprises, elles bouleversent aussi la vie professionnelle de ces femmes », l’association FIT, une femme, un toit a édité une plaquette de sensibilisation aux entreprises. Elle propose également des formations à destination des cadres, DRH ou représentant.es du personnel.

Télécharger le guide sur le site de la fondation FACE

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Des atteintes psychologiques plus fréquentes et plus graves à l'encontre des femmes

Insee Première n° 1607 de juillet 2016 publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques est consacré aux « Atteintes psychologiques et agressions verbales entre conjoints », et l’INSEE constate « des atteintes plus fréquentes et plus graves à l'encontre des femmes ». Selon l’Institut, « au cours des années 2014 et 2015, 12,7 % des femmes et 10,5 % des hommes âgés de 18 à 75 ans déclarent avoir subi durant les deux années précédentes des atteintes psychologiques ou des agressions verbales de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Ils ont ainsi été l’objet de manière répétée de comportements dévalorisants, de manifestations de jalousie, d’insultes ou été confrontés à des menaces ou des actes visant à les contrôler. Ces comportements peuvent relever de conflits conjugaux ou de violences psychologiques. Les femmes sont plus exposées à des atteintes de différentes natures (7,8 % contre 5,3 % pour les hommes) et les risques pour elles d’être l’objet de violences psychologiques sont plus élevés. Enfin, elles sont plus souvent victimes de violences physiques ou sexuelles. Ces violences s’accompagnent aussi plus fréquemment pour les femmes d’atteintes psychologiques ou d’agressions verbales ».

Retrouver la publication sur le site de l’INSEE

« Lutte contre les violences » en bref

MIGRANTES - L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes belge (IEFH) a actualisé et traduit, en collaboration avec le CIRÉ (coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers), la brochure intitulée « Migrant(e) et victime de violences conjugales. Quels sont mes droits ? ». Cette brochure sera largement distribuée prochainement en Belgique auprès des parquets, de la police et des services d’aide et d’intégration. Le Soir du 20 juin consacrait deux pages aux « femmes migrantes plus vulnérables et sous-estimées ».

PROSTITUTION - Alors que plusieurs médias indiquent fin juin que des dizaines de clients de prostituées ont été arrêtés - dont une partie a fait l’objet d’une ordonnance pénale avec obligation de payer une amende de 300 à 350 euros - Le Parisien du 27 juin indique dans un reportage que « la loi antiprostitution (est) ignorée ». « Sur le terrain, rien ne semble avoir changé en deux mois. Prostitués et consommateurs sont rarement au courant », juge le journal. Signalons ici le dossier juridique complet sur la loi publié dans les Actualités sociales hebdomadaires du 24 juin.

HARCÈLEMENT - « Après l’affaire Baupin, les victimes de harcèlement espèrent être mieux entendues », indique Le Monde du 23 juin qui souligne que « la parole des victimes de harcèlement sexuel semble se libérer ». « Mais les sanctions restent rares », rappelle le quotidien.

VIOLS - Depuis le coup d’envoi des fêtes de Pampelune quinze personnes soupçonnées de viols ou d’agressions sexuelles ont été interpellées. Des milliers de personnes ont marché 11 juillet dans les rues de Pampelune, pour dire « Non, c’est non ». Selon « Libé » du 14 juillet, « les habitants semblent prendre conscience des débordements liés à leurs fêtes ». Et d’indiquer que la mairie a lancé cette année une campagne pour promouvoir « des fêtes sûres pour les femmes ».

VIOL - L'Allemagne a modifié le 7 juillet sa définition du viol, jusqu'alors limitée aux situations de violence ou de menace grave, par un vote du Parlement proclamant le principe du « Non, c'est non ». La Croix du 8 juillet, par exemple, souligne le profond changement que cela représente outre-Rhin. « Le jugement de viol ne dépendra plus du comportement des victimes », explique Katja GRIEGER (PHOTO), secrétaire générale de l’association Femmes contre la violence, dans Libération du 13 juillet qui souligne l’importance d’une société solidaire avec les victimes.

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Culture, communication

« La Turquie dans les yeux des femmes »

« Elles s’appellent Pelin ESMER, Yesim USTAOGLU, Deniz AKÇAY, Senem TÜZEN, ou encore Ahu OZTÜRK (photo), et on les connaît peu hors de la Turquie : Libération consacre son cahier « Images » du 3 juillet aux femmes cinéastes de Turquie. « Alors que le pays est sous le choc après l’attentat du 28 juin, le festival de La Rochelle rend hommage à une nouvelle génération de cinéastes stambouliotes. Dans un pays où les droits des femmes régressent et où une pression grandissante pousse à l’autocensure, certaines envisagent l’exil, d’autres optent pour une résistance créative ». Bien sûr, « Mustang » (synthèses du 30 juin 2015, 8 janvier et 26 février 2016), le film de Deniz GAMZE ERGUVEN, en langue turque, qui, produit par Charles GILLIBERT, a représenté la France aux oscars, sera montré. « Mais, explique Prune Engler, la directrice du festival, je connais le travail des réalisatrices turques depuis longtemps, et j’avais le projet de cette rétrospective avant le succès international de Mustang ».

Retrouver le sujet sur le site de Libération

Féminisation des festivals d’été

Sous le titre « La parité en chantier », Le Monde du 30 juin se penche sur la féminisation des festivals d’été, « phénomène générationnel ou résultat d’une prise de conscience », et dresse un état des lieux. « On n’ira pas jusqu’à décerner un « triple A » aux directeurs de ces trois grands festivals d’été (Aix, Arles, Avignon) qui portent une attention particulière à la visibilité des artistes femmes, cet été 2016. Mais disons qu’un pas a été franchi : va pour la mention « encouragements » », estime le quotidien qui admet « pourtant, les fonctions de metteur en scène, d’auteur ou de chef d’orchestre restent majoritairement dévolues aux hommes ».

« Culture, communication » en bref

BRETONNES - « Elles ont des chaperons, vive les Bretonnes », Libération distingue l’ouvrage dirigé par Arlette GAUTIER et Yvonne GUICHARD-CLAUDIC, « Bretonnes ? Des identités au carrefour du genre, de la culture et du territoire » (Presses universitaires de Rennes). Le livre « étudie cette identité, produit d’une « littérature » purement masculine », selon « Libé ».

CLICHÉS - Libération du 15 juillet dresse le portrait de Joumana HADDAD sous le titre « Levant dans les voiles ». « Cette journaliste et poétesse libanaise déconstruit les clichés de la femme arabe et défend une nouvelle approche de l’érotisme », explique le journal.

MARTINE - Le Soir du 24 mai annonçait à la une « des albums de Martine plus modernes et moins sexistes ». Le quotidien belge explique en particulier que « les critiques vis-à-vis des clichés sexistes véhiculés par les « Martine » ont eu raison des textes de Gilbert Delahaye ». L’éditeur supprime donc les « éléments datés » dans ses 60 albums. « Martine petite maman » devient « Martine garde son petit frère » et les activités « pour filles » et « pour garçons » sont remplacées par des activités « pour enfants ». Nous sommes sauvé.e.s !

Photos © DR - Direction générale de la cohésion sociale - Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes [email protected] - http://www.familles-enfance-droitsdesfemmes.gouv.fr