Pinsac

Abdu Salim Sextet

Festival de jazz « Sim Copans » du 15 au 21 juillet 2013

Dimanche 21 juillet 2013

21h15

AUJOURD’HUI

111

Pianiste des Caraïbes

« ¿ Yo ? Qui suis-je ? » : Roberto Fonseca est dans une telle fusion avec la musique qu’elle seule peut le définir. Généreusement, le pianiste cubain va révéler son « moi ». D’abord, il explique comment les cultures qui se sont déposées au cours de son histoire sur l’île caraïbe se mêlent et se fondent. Les tambours des parades de carnaval s’entendent très bien avec les solos de guitare très rock, puissants et saturés. Le piano dialogue longtemps avec les djembés ; les chants espagnols sont repris par l’amé-

ricain ukulélé. Mais il ne s’agit pas que de rencontres entre instruments. La musique enchaîne sans cesse des mélodies et des rythmes venus d’Amérique et d’Afrique, les combine savamment et se construit, complexe et métissée. Le « moi » de Roberto Fonseca n’est pas constitué seulement de culture, il est fortement empreint d’émotions et de senti-ments. En témoigne le poignant hommage à ses amis Orlando Cachaíto López et Ibrahim Ferrer : sur un enregistrement légèrement grinçant de vinyle, Roberto Fonseca décline au piano une longue mélo-die, obsédante, qui se termine par une note chantée qui tarde à s’éteindre. Les lumières qui épousent le décor de la façade de pierre blanche de l’abbaye ajoutent à la fantasmagorie.

Époustouflé par l’audace qui mélange les mélopées incantatoires venues d’Afrique aux samples ou aux chorus de guitare et de contrebasse, le public est

rapidement enchanté et manifeste avec ferveur son enthousiasme. Les spectateurs quittent leurs chaises et s’amassent debout sur les côtés, toujours plus près de la scène. Ils murmurent une mélodie, frappent des mains, dansent et chantent à leur tour. Souillac est cubaine ce soir !

OursChef chef : Bob the Bob - Fait sur Mac avec InDesignRédaction : Céline Collette, Gilles Gaujarengues, Marie-Françoise Govin, Chloé et Margot Ludon, Erica Meltzer, Guillaume et Marc Pivaudran, Cyrielle Ravix, Dominique ScaravettiCréation graphique : Nicolas André, Barbara Govin

ContactAssociation pour le Festival de Jazz de SouillacBP 10016 - 46200 Souillac

Tel : 05 65 37 04 93Email : souillacenjazz@gmail.comSite web : www.souillacenjazz.frBlog : http://souillacenjazz.blogspot.comFacebook : facebook.com/souillacenjazzBilletterie : www.weezevent.com/souillac-en-jazz-2013

Imprimerie Ayrolles 46200 SOUILLAC

ne pas jeter sur la voie publique - la jazzette se plie en 4 pour vous, n’en faites pas un origami

La blague à BOB

A défaut de pleuvoir, Il a plu !

Making off d’aujourd’hui Programmation musicale dans les rues de Souillac 11h : Happy Feet (déambulation dans la ville)

A partir de 11h30 : pique-nique jazz avec Bluemary Swing (Lamothe Timbergues)

13h45 : randonnée avec Happy Feet (organisée par les Amis des sentiers souillagais)

18h : Heure d’Orgue (organisée par les Amis de l’orgue de l’église Sainte-Marie)

21h15 : Abdu Salim sextet (place de l’église à Pinsac)

Dimanche 21 juillet A partir de 11h30 * Lamothe-Timbergue * Pique-nique Jazz avec Bluemary Swing14h * Randonnée Jazz autour de Souillac avec Happy Feet18h * l’heure d’orgue avec Charles Balayer invite Connexion Duo21h15 * Place de l’église à Pinsac Abdu Salim Sextet

À VENIR

En cas de risque d’intempéries, le concert du soir aura lieu à la salle des fêtes de Pinsac.

L’énergie de Seb NeccaCe samedi la halle en pierre est un refuge abrité de la brûlure du soleil du début d’après-midi. Aux tables, des convives terminent leurS repas ; parmi eux, Roberto Fonseca et deux de ses musiciens. Dans un angle, le quartet de Seb Necca remplit de son énergie l’espace. Les qualités de cette formation sautent rapidement aux yeux : les introductions sont soignées, les mélodies travaillées, les chorus pas-sionnants. Une vraie formation jazz, classique dans son fonctionnement, mais ô combien personnelle dans ses compositions !

On est séduit par le très fort sens de la mélodie, que ce soient des balades, des airs sensuels ou des explosions d’énergie. Le vibraphone résonne sous la magnifique charpente de la halle. Les solos alternent ; le saxophone développe de longues phrases, la batterie frappe aux piliers de pierre, ça donne !, la contrebasse s’écoute (silence…) et le vibraphone étend la mélodie. Certainement une his-toire d’amitié permet une telle complicité pour nous offrir une musique rafraîchissante et réjouissante.

Retrouvez aussi l’interview de Seb sur le blog !

Le «Connexion Jazz Trio» en concert dans le cloître de l’AbbayeEntrée libre à partir de 18hOrgue Hammond : Charles BalayerVibraphone : Sylvain CalmonBatterie : Xavier Bluhm Soubira En do et ré

Place du Beffroi, l’AFJ quartet a commencé son concert. Marie, la saxophoniste de Bluemary Swing, s’approche : «- Tu joues avec nous ? » proposent les musiciens. - Oui, mais vous jouez quoi ? je ne suis pas sûre que je connais - Oh c’est en do ré. - Ok j’y vais. »Et ce bœuf improvisé a été époustouflant ! C’est vraiment facile do et ré.

Tous à Pinsac !Abdu Salim fait partie de ces grands inconnus. Son talent, sa prestance, sa personnalité musicale, tout chez ce saxophoniste texan aurait pu en faire une référence dans le monde du jazz. C’est donc un musicien de très grande qualité qui sera en vedette ce soir place de l’église à Pinsac, accompagné en outre par cinq musiciens fort importants.

A ses côtés, on trouvera le contrebassiste Maxime Delporte, le batteur Frédéric Petitprez (qui avait joué à Souillac avec l’éphémère Magadis !), le trom-boniste Olivier Sabatier, le pianiste Rémi Leclerc et le trompettiste Nicolas Gardel (peut-être remplacé par Nicolas Algans ?). On pourrait citer un nombre important de formations de très grande qualité au sein desquelles on trouve chacun de ces musiciens. Pêle-mêle, retenons Stabat Akish, l’Artichaut Orkes-tra, le trio de Rémi Panossian, les Humanophones, la Tarentule, Initiative H. Le sextet qui fera la clôture de cette édition de Souillac en Jazz rassemble donc des musiciens de la nouvelle génération « régio-nale » C’est une nouvelle déclinaison de cette pas-sation générationnelle qu’on a pu voir avec Michel Portal et Daniel Humair. Inscrite dans la tradition du jazz américain, la musique d’Abdu Salim prend une autre voie que celles des deux musiciens français ; l’association intergénérationnelle sera donc à nou-veau à l’œuvre, dans un projet jubilatoire. Ce soir, tous à Pinsac !

Se déhancher avec Happy Feet

Avez-vous emboîté le pas des cinq lurons d’Happy Feet ? Ils déambulent dans Souillac depuis vendredi, bon pied, bon œil. Avec leurs tee-shirts « jazz », leurs cuivres et leurs anches, ils nous rappellent que le jazz est une musique de parade, une musique de fête. Elle pète sec et fait danser les passants. Les en-fants tirent sur la manche de leurs parents pour leur signifier : « oh, hé, hein, bon ». La musique d’Happy Feet, de manière aussi systématique qu’une loi physique, met les corps en branle et décrispe les mâchoires les plus tendues. Quand on la croise, on déhanche du postérieur et on frappe la cadence. Mais, dans ce registre, on a quelquefois à faire à de l’animation lourdingue. Avec Happy Feet, on est, toujours et encore, dans la musique. Qu’on prête une oreille aux chorus, aux phrasés, et on se rend compte que, derrière des formules traditionnelles, se meuvent de vraies personnalités.

David Cayrou, leur leader, a travaillé avec Michel Plasson et participe à Somesax, un quartet de chambre avec David et Gaël Pautric ainsi que David Haudrechy. Quant à ses comparses d’Happy Feet, ils s’appellent Sébastien Arruti, Patrick Vivien, Gilles Tiar et Benoît Aupretre.

Happy Feet déambulera dans les rues de Souillac di-manche matin et les heureux randonneurs risquent de les croiser… bon pied, bon œil.