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Détresse neurologiqueDU Prise en charge des situations d'urgence médico-chirurgicales
Dr ANDREOTTI ChristopheService d’accueil des urgences/SMUR Cochin/Hôtel-Dieu
Université Paris 5
Mai 2018
Détresse neurologiqueSommaire
Céphalées•
Coma•
Epilepsie•
ACSOS•
Céphalées
CéphaléesDéfinitions
• Céphalées, habituellement appelées maux de tête, sont définies classiquement comme des douleurs de la tête.
• Céphalée ≠ Diagnostic
• Symptôme très fréquent dans la population générale: 95% à 100% des individus l’ont expérimenté au moins une fois.
• Motif de consultation fréquent: estimé à 1 à 2% des passages aux urgences
CéphaléesClassification
Classification internationale des céphalées (d’après IHS, 2004)
• Céphalées primaires– 1. Migraine
– 2. Céphalées de tension
– 3. Algie vasculaire de la face
– 4. Autres céphalées primaires (au froid, à la toux, à l’effort, post coitales)
• Céphalées secondaires– 5. Traumatisme crânien et/ou cervical
– 6. Affection vasculaire crânienne et/ou cervicale (hématome intracrânien, AVC, thrombose veineuse)
– 7. Affection intracrânienne non vasculaire (hémorragie méningée, méningite +/- encéphalite, tumeur)
– 8. Prise ou retrait d’une substance
– 9. Infection
– 10. Anomalie de l’homéostasie
– 11. Anomalie du crâne, du cou, des yeux, des oreilles, du nez, des sinus, des dents, de la bouche ou d’autres structures faciales ou crâniennes
– 12. Affection psychiatrique
– 13. Névralgies crâniennes et causes centrales de douleurs faciales
– 14. Autres céphalées, névralgies crâniennes, douleurs faciales centrales ou primaires
International Headache Society
CéphaléesEléments déterminants pour le diagnostic
• Mode de début• Brutal (en qq secondes ou minutes)
• Rapidement progressif (qq heures à qq jours)
• Lentement progressif (qq semaines à mois)
• Mode évolutif• Aigu (qq heures/jours)
• Subaigue
• Chronique (plusieurs mois/années)
• Signes associés• Interrogatoire
• Examen complet (avec prise de TA)
Céphalées aiguës
Céphalées aiguës
3. Causes non neurologiques:• Poussée d’HTA
• Glaucome aigu à angle fermé: Urgence Ophtalmo
• Sinusite aiguë
• Abcès dentaire
• Intoxication CO : y penser ++, contexte évocateur
Céphalées aiguës/subaiguës
1. Syndrome d’hypertension intracranienne (HTIC) : toujours une Urgence ++
– Céphalées à prédominance matinale, exagérées par l’effort et la position couchée
– Vomissements (inconstants) soulageant la céphalée– Diplopie (atteinte du VI), et/ou acouphènes– Flou visuel (œdème papillaire)– Parfois éclipses visuelles (ischémie transitoire du NO)
Rechercher des signes de localisation
• tumeur/abcès• Thrombophlébite cérébrale (femme jeune, post partum…)
2. Méningite:Virale/inflammatoire
Céphalées aiguës/subaiguës
Maladie de Horton (artérite temporale) +++:3.Sujet > • 50 ans
Céphalées continues parfois à prédominance •
temporale avec hyperesthésie du cuir chevelu
rechercher des arguments en faveur:
Altération de l’état général–
Épisodes de cécité monoculaire transitoire–
Claudication de la machoire–
Examen des artères temporales: douloureuses, indurées, –
peu ou pas battantes
=> c’est une Urgence: risque de cécité définitive
Céphalées Chroniques
1. Paroxystiques:• Migraine
• Algie vasculaire de la face
• Névralgies du trijumeau (douleur faciale)
• Poussée d’HTA
• Autres céphalées dites essentielles (à la toux, post coïtales…)
2. Permanentes:• Céphalées de tension
• Céphalées post-traumatiques
• Par abus d’antalgiques
ces céphalées sont stables dans le temps (pas d’aggravation)
L’examen neuro est normal: si non, examens en urgence
Céphalées Chroniques
Migraine (avec ou sans aura)Diagnostic d'interrogatoire
Critères diagnostiques internationaux :
• Au moins 5 crises céphalalgiques durant chacune de 4 à 72 heures avec au moins 2 des 4 caractéristiques suivantes :
– Topographie unilatérale (le mot « migraine » vient de « hémicrânie »)
– Pulsatilité (la douleur est battante comme le pouls)
– Intensité modérée à sévère, gênant ou empêchant les activités quotidiennes
– Aggravation par la marche ou toute autre activité physique habituelle
• Durant la céphalée, au moins un des deux symptômes suivants survient :– Photophobie et phonophobie
– Nausées et/ou vomissements
De sorte que le malade, dans les cas typiques, raconte qu 'il doit interrompre ses activités et s'allonger dans l'obscurité, à l'abri du bruit.
Céphalées Chroniques
Céphalées de tension +/- abus médicamenteux
– Céphalées anciennes et permanentes
– Céphalées diffuses, modérées et prédominant souvent en cervico-occipital
– Pas de signe associé
– Pas de retentissement important dans la vie quotidienne
– Aggravation en période d’anxiété et amélioration en période de détente
– Douleur à la palpation de la nuque
– Sd anxio-dépressif fréquent
Céphalées Chroniques
Céphalées de tensionLes critères diagnostiques internationaux les opposent point par point aux
migraines :
Au moins - 2 critères parmi les 4 suivants :Douleur à type de pression pesanteur (non pulsatile)-
Intensité légère à modérée, gênant mais n'empêchant pas les activités-
Topographie bilatérale, souvent postérieure (nuque, occiput)-
Pas d'aggravation par la marche-
Absence de :-
Nausées ou vomissements-
Photo phonophobie-
Elles peuvent être permanentes, quotidiennes (« céphalées chroniques
quotidiennes »)ou épisodiques, durant de 30 minutes à 7 jours.
Céphalées Chroniques
Collège des enseignants de neurologie
CéphaléesDémarche clinique
1. Interrogatoire:• La céphalée
– Ancienneté– Début– Mode évolutif
– Permanent ou paroxystique– Stable ou aggravation
– Siège, irradiations– Type (étau, brûlure, pulsatilité…)– Facteurs déclenchant ou aggravant– Sévérité et retentissement
• Faire préciser: – L’âge– Atcd de trauma crânien– La prise de médicaments– Contexte psychologique– Atcd familiaux (migraine)
• Les signes associés• Nausées, vomissements• Cervicalgies• Fièvre• Troubles neurologiques focaux• AEG• Retentissement psychique
CéphaléesDémarche clinique
2. Examen clinique:
– Toujours mesurer la PA et la température
– Examen neuro complet en recherchant notamment:
– Une raideur méningée
– Un déficit focal
– Une baisse d’acuité visuelle (fond d’œil, œdème papillaire)
– Une anomalie de l’oculomotricité
– +/- selon contexte: palpation des artères temporales…
CéphaléesDémarche clinique
Considérer comme une Urgence:
• Toute céphalée brutale
• Toute céphalée récente qui s’aggrave
• Toute céphalée inhabituelle
• Toute céphalée s’associant à un examen anormal (signe neurologique, fièvre…)
CéphaléesExamens complémentaires
• Biologie– NFS plaquettes, hémostase– Iono sanguin, urée, créatinine– Glycémie– +/- CRP (VS pour le Horton?)– En fonction contexte: dosage HbCO
• Bactériologiques:– Hemocultures si fièvre– Ponction lombaire
• Imagerie cérébrale:– TDM +/- injection– IRM
CéphaléesCas d’une suspicion de méningite
• Problématique– La PL est indispensable au diagnostic de méningite, à
l’identification du germe– Le pronostic d’une méningite bactérienne dépend de la
rapidité de mise en route du ttt ATB– La culture du LCR se négative très rapidement après la
mise en route de l’ATB, notamment si méningocoque– Donc la séquence antibiothérapie probabiliste, TDM puis
PL peut aboutir à la négativation de la culture du LCR– Or le risque théorique d’une PL est l’engagement cérébral– Mécanismes susceptibles de provoquer un engagement
sont les déséquilibres de pression liés à un obstacle à l’écoulement du LCR et les lésions cérébrales responsables d’un effet de masse. L’HTIC n’est pas en elle-même une contre-indication à la PL
CéphaléesCas d’une suspicion de méningite
• Donc quels sont les patients qui devraient avoir un scanner avant la PL?
Les seules indications à la réalisation d’une imagerie cérébrale avant PL:
- Les signes de localisation neurologiques- Les troubles de vigilance mesurés par un score de
Glasgow ≤ 11- Les crises épileptiques récentes ou en cours, focales ou
généralisées
17e Conférence de Consensus en Thérapeutique Anti-Infectieuse Prise en charge des méningites bactériennes aigues communautaires (à l’exclusion du nouveau-né)
SPILF 2008
L’infirmier des urgences face au patient céphalalgique
• Installer et rassurer le patient, si possible au calme, allongé, dans la pénombre
• Solliciter la prescription rapide d’un antalgique +/-antiémétique
• Surveiller:– Température, PA– Comportement– État de conscience– Apparition de troubles visuels– Réévaluation de la douleur
• Pose d’une VVP: serum physiologique• Prélever bilan biologique• Pose d’un patch EMLA® pour PL
Coma et troubles de la conscience
Coma
Objectifs pédagogiques
• Evaluer la gravité
• Suspecter le mécanisme
• Orienter le diagnostic étiologique
• Stratégie des examens complémentaires
• Démarche thérapeutique
ComaDéfinition
• Coma = trouble de conscience associant:– Perte des fonctions de la vie de relation
– Conservation des fonctions végétatives
– Etat non réversible par la stimulation
• Mais tout trouble de la conscience n’est pas un coma:– Désorientation temporo-spaciale
– Obnubilation
– Confusion aigue
• Coma = état associant l’absence d’ouverture des yeux spontanée ou provoquée, d’émission verbale et de réponse motrice
ComaDéfinition
• Le coma est une altération de l'éveil cortical (vigilance) non immédiatement réversible, telle que seules les stimulations douloureuses sont susceptibles d'entraîner une réponse motrice.
• Il est utile de distinguer, pour la pratique, deux types de comas :
– les comas « structurels » (ou encore lésionnels): conséquences d'une lésion focale radiologiquement visible
– les comas « non structurels », ou toxiques-métaboliques: sans lésion visible des structures parenchymateuse ou méningée.
ComaEvaluation clinique
Examen clinique•
Recherche détresse vitale => PEC immédiate–
Examen neurologique:–
Evaluation de la profondeur du coma: score de glasgow •
(réflexe du TC)
Signes de localisation neurologique•
Examens complémentaires•
ComaEvaluation clinique
Score de Glasgow:Outil simple et reproductible
Ouverture des yeux (Y)Spontanée 4A l’appel 3A la douleur 2Absence 1
Réponse Verbale (V)Orientée 5 Confuse 4Incohérente 3Incompréhensible 2Absence 1
Réponse motrice (M)A la demande 6Localisatrice 5Evitement 4Flexion inadaptée 3Extension 2Absence 1
Score total de 3 à 15
Score de Glasgow ≤ 8 = Coma
Coma
Cas clinique 1
Mlle A, 22 ans, étudiante en Médecine
20H : ingestion de 30 cp de Valium 10 mg
22H12 : admise au SAU via BSPP
Examen clinique:
- Somnolente
- ouvre les yeux à l’appel de son nom
- est capable de donner son nom
et son adresse puis se rendort
- sert les mains à la demande
Score de Glasgow ?
Y3
M6
V5
Score = 14
Coma
Cas clinique 2
Mlle A, 22 ans, étudiante en Médecine
20H : AVP
22H12 : admise en Réanimation via SAMU
Examen clinique:
- pas d’ouverture des yeux à la douleur
- émet des grognements
- flexion stéréotypée à la douleur
Score de Glasgow ?
Etat de conscience ?
Y1
V2
M3
Score = 6
Coma
ComaEvaluation clinique
Examen des yeux:- Pupilles
Myosis Mydriase
-Réflexe photomoteur (motricité oculaire intrinsèque)
Des pupilles égales et réactives signent l'intégrité du tronc cérébral (lésion hémisphérique, coma toxique ou métabolique).Mydriase aréactive unilatérale (anisocorie) => engagement temporal homolatéralMydriase bilatérale aréactive : lésion mésencéphalique, anoxie cérébrale, coma barbiturique, hypothermie profonde.Myosis aréactif => cause toxique (opiacés) ou métabolique
Autres réflexes du tronc cérébralclassification rostro-caudale=> Score de Glasgow-Liège
Réflexes du tronc cérébral
cortico-sous-cortical
diencéphalique
diencépho-mésencéphalique
mésencéphalique
protubéranciel
bulbaire
apparaît disparaîtstade
errance du regard
palmo-mentonnier
cilio-spinal
myosis
occulo-céphalogyre V (4)
fronto-orbiculaire (5)
Photomoteur (3)
occulo-céphalogyre H (2)
occulo-cardiaque (1)ventilation spontanée, toux
ComaEvaluation clinique
Signes de localisation neurologiques:- Signes déficitaires moteurs-> Homonculus de Penfield
Coma
Cas clinique 3
Mlle A, 22 ans, étudiante en Médecine
20H : AVP
22H12 : admise en Réanimation via SAMU
Examen clinique:
- pas d’ouverture des yeux à la douleur
- émet des grognements
- flexion stéréotypée à la douleur
- pas de mobilité du membre supérieur gauche
Score de Glasgow ? Etat de vigilance ?
Signes de localisation ?
Y1
V2
M3
Score = 6 / Coma
ComaEvaluation clinique
Signes de localisation neurologique:- Signes déficitaires moteurs-> Homonculus de Penfield
-Signes d’irritation pyramidale:Signe de Babinski, trépidation épileptoïde du pied, hypertonie spastique,ROT vifs diffusés et polycinétiques
-Signes méningés
Reste de l’examen clinique…
=> Recherche d’une étiologie, hypothèses diagnotiques
ComaExamens complémentaires
- BiologieEtiologies métaboliques, toxiques, endocriniennes
TDM cérébral (+/- - IRM)Etiologies de nature lésionnelle
Ponction lombaire-Etiologies infectieuses
-EEGProfondeur du coma, localisationétiologies épileptique, métabolique, encéphalitique
ComaExamens complémentaires
Biologie:
- Glycémie: capillaire (dextro) et veineuse
- Ionogramme sanguin (natrémie)
- Calcémie, phosphorémie
- Alcoolémie
- Toxiques urinaires
- Dosages hormonaux (T4,TSH, cortisolémie)
ComaEtiologies
Nombreuses et variées
Traumatiques
Toxiques
Métaboliques
Endocriniennes
Infectieuses
Vasculaires
Tumorales
Epilepsie
Divers…
ComaEtiologies
Traumatiques:
- HSD
- HED
- Contusion cérébrale
- Hémorragie méningée
A rechercher +++
Intervalle libre
Urgence neurochirurgicale
Monitorage spécialisé
ComaEtiologies
Traumatiques:
- HSD
- HED
- Contusion cérébrale
- Hémorragie méningée
Lentille bi-concave hyperdense
ComaEtiologies
Traumatiques:
- HSD
- HED
- Contusion cérébrale
- Hémorragie méningée
Lentille bi-convexe hyperdense
ComaEtiologies
Traumatiques:
- HSD
- HED
- Contusion cérébrale
- Hémorragie méningée
Lésions hyperdenses diffuses
ComaEtiologies
Traumatiques:
- HSD
- HED
- Contusion cérébrale
- Hémorragie méningée
Hyperdensité des espaces méningés moulant les
circonvolutions cérébrales, et une inondation ventriculaire
prédominant à droite
ComaEtiologies
Métaboliques:
- Hypo/hyperglycémie
- Hypercalcémie
- Hypophosphorémie
- Dysnatrémie…
Endocriniennes:
- Hypo/hyperthyroïdie
- Insuffisance surrénale
- Hyperparathyroïdie
Infectieuses:
- Méningite
- Encéphalite
- Abcès cérébral
- Neuropaludisme
Toxiques:
- Alcool
- Médicaments psychotropes
(benzo, morphiniques, neuroleptiques,
antidépresseurs, barbituriques…)
- Autres drogues (opiacés…)
Vasculaires:
- Infarctus cérébral
- Hémorragie cérébrale
- Thrombophlébite cérébrale
- Hémorragie méningée
Tumorales:
- Tumeurs primitives
- Métastases cérébrales
ComaEtiologies
Epilepsie:
Désorganisation de l’activité encéphalique
Grand mal épileptique ou crises partielles
Arguments pour:
- Morsure de langue, perte d’urines
- Déficit post-critique
- Terrain épileptique connu
ComaPrise en charge
Mesures immédiates:
- Libérer les voies aériennes (Guedel, O2, IOT)
- Contrôler hémodynamique
- Glycémie capillaire
- VVP avec du sérum physiologique sauf hypoglycémie
Hypoglycémie
- Urgence vitale
- Risque de séquelles neurologiques
- Tableaux « variés » G30% 2 ampoules IVD, même par excès…
ComaPrise en charge
Traitement spécifique urgent: en fonction étiologie
- Intoxications aux benzo ou opiacés => Antidote
- Intoxication au CO => O2/caisson hyperbare
- Convulsions (Etat de mal épileptique) => Anticonvulsivant
- Syndrome méningé, purpura => ATB
- Geste neurochirurgical
- HTIC/engagement => Mannitol, contrôle PA
- Contrôle des ACSOS
- Prévention des complications thromboemboliques,
cutanées, septiques
Etat de mal épileptique(EME)
EME
• Incidence annuelle: 10 à 41 pour 100 000 hab
• 39% à 50% des cas chez un patient porteur d’une maladie épileptique
• Récidive dans 6 à 13% des cas
• Les crises observées: le plus souvent partielles évoluant vers des crises généralisées
• Mortalité de 8 à 39% des cas (en fonction étiologie)
EMEDéfinitions
• EME = défini par des crises continues ou par la succession de crises sans amélioration de la conscience sur une période de 30 minutes.
• Cependant EME tonicoclonique généralisé: du fait de sa gravité -> définition spécifique impliquant une prise en charge plus précoce=> crises continues ou subintrantes pendant au moins 5 minutes
• EME Larvé = atténuation voire disparition de manifestations motrices chez un patient comateux, contrastant avec la persistance d’un EME électrique-> évolution défavorable d’un EME TCG non traité ou traité de façon inadéquate
• EME Réfractaire: EME résistant à au moins 2 médicaments antiépileptiques (MAE) différents, administrés à la posologie adaptée
EME / ClassificationEME convulsif/EME non convulsif (nécessite souvent un EEG)•
En fonction du Pronostic•
Mise au point. Etats de mal épileptiques de l’adulte et de l’enfant.
N. Engrand; Anesthésie et réanimation, Vol 3 n°1 janvier 2017
EMEEtiologies
• Troubles métaboliques– Hypoglycémie +++, hyponatrémie, hypocalcémie
• Patient épileptique connu:• Sevrage en médicaments antiépileptiques
• Intox ou sevrage alcoolique
• Médicaments proconvulsivants
• Infections intercurrentes
• EME inaugural:• Souffrances cérébrales aigues
– Structurelles: méningoencéphalite, AVC, traumatismes
– Fonctionnelles: hyponatrémie, intoxications
• Lésions cérébrales subaigues évolutives: tumeurs, toxoplasmose
• Maladies neurodégénératives
• Lésions cicatricielles
• Diagnostics différentiels: pseudo EME (psychogène), mouvements anormaux, encéphalopathie postanoxique
EMEPrise en charge non spécifique
• Mesures immédiates:– Mise en PLS– Durant la crise: éviter toute manœuvre intempestive et éviter
au patient de se blesser– Maintien de la liberté des VAS– Oxygénation pour SpO2 > 95% (+/- Guedel)– Mise en place VVP -> Serum physiologique– Mesure de Glycémie (et correction hypoG)– Détection et ttt d’une hyperthermie
• IOT et ventilation mécanique:– Non obligatoire d’emblée– Indiquée si: recours à anesthésiques, détresse respiratoire
aiguë, altération profonde et prolongée de la vigilance malgré arrêt des convulsions
Prise en charge médicamenteuse
2008. RFE Société de Réanimation de Langue Française
Modifications à venir ?
Mise au point. Etats de mal épileptiques de l’adulte et de l’enfant.
N. Engrand; Anesthésie et réanimation, Vol 3 n°1 janvier 2017
ACSOS
Agressions Cérébrales Secondaires d’Origine Systémique
ACSOS
• Principalement en cas de TC grave
• Concept:
Trauma initial + Agression systémique
Surenchère lésionnelle
• Aggravation du Pc vital et fonctionnel
• Principe de base: limiter les ACSOS
ACSOS
• HypoTA (PAM < 70 mmHg)
• Hypercapnie (PaCO2 > 45 mmHg)
• Hypocapnie (PaCO2 < 35 mmHg)
• Hypoxémie (SaO2 < 90%)
• Hypovolémie
• HyperTA (PAM > 150 mmHg)
• Anémie (Ht< 30% et Hb < 10 g/dL)
• Hypo ou Hyperglycémie
• Hypo ou Hyperthermie
ACSOSObjectifs
• Pression artérielle:– PAM > 90 mmHg si TC Grave isolé– PAM > 80 mmHg si TC G + choc hémorragique– PAM < 150 mmHg (sauf si signe d’engagement) remplissage serum phy +/- noradrenaline
• Ventilation:– SpO2 > 90%– 35 < EtCO2 < 40 mmHg O2 +/- IOT
• Glycémie:– 5 < G < 7,5 mmol/L insuline/resucrage G30%
• Température:– Entre 35 et 37°C paracetamol, glace / couverture chauffante