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Présenté par : Edmond COMLAN AMOUSSOU Directeur Général ANPE-Togo Dakar (Sénégal) 2015

DU TOGO - Wapes | World Association of Public …wapes.org/fr/system/files/togo_fr.pdf · La durée de chômage est plus ou moins élevée au Togo, en 2008 la plupart des jeunes cherchaient

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Présenté par :

Edmond COMLAN AMOUSSOU Directeur Général ANPE-Togo

Dakar (Sénégal) 2015

DU TOGO

PLAN

RESUME DU CONCEPT

I - QUELQUES REPERES LOCAUX

II - SPECIFICITES DES ACTIVITES DE LA

CITE DES METIERS DE LOME COMME

REPONSE AU CONTEXTE LOCAL

III – CARTE D’IDENTITE

IV – LES PARTENAIRES

VI – LE FONCTIONNEMENT

CONCLUSION

RESUME DU CONCEPT

Une cité des métiers est un espace de conseils et de ressources

aux services publics en recherche de repères, d’orientation et

d’information sur les métiers et la vie professionnelle.

Dans un contexte de profonde mutation où les formes de travail

et de contractualisation ne cessent de se transformer, l’ambition

d’un tel espace est d’aider les usagers à devenir acteurs de leur

vie professionnelle.

Une cité des métiers articule ses activités autour de cinq (5) pôles :

♣ Choisir son orientation (Ministère de l’Education Nationale)

♣ Trouver un emploi (ANPE & ses réseaux)

♣ Trouver une formation (toutes les Institutions de formations +

ANPE)

♣ Changer de vie professionnelle (valider ses acquis : ANPE +

divers réseaux)

♣ Créer son activité (ANPE + Organismes associatifs spécialisés

dans la création d’activités)

En résumé, une cité des métiers est un lieu :

Ouvert à tous les publics, d’accès libre, anonyme et gratuit,

Centré sur les besoins des usagers,

Multisectoriel traitant tous les aspects de la vie

professionnelle,

Multi partenarial,

Multi modalités de consultation.

Une cité des métiers présente plusieurs avantages pour :

Les Institutions

• un cadre commun de prestations de service ;

• un cadre d’échanges et de coordination d’approches ;

• un centre d’excellence (chaque partenaire améliore sonapproche par rapport aux meilleures pratiques).

Les usagers

• un carrefour de conseils et d’orientation selon les besoins ;

• un centre de documentation ;

• un centre d’encadrement professionnel individuel et collectif.

I - QUELQUES REPERES LOCAUX

Revisitons la configuration socioéconomique du Togo.

1- Activité économique

De manière synthétique, l’économie togolaise est dominée par le

secteur primaire qui représente 38 % du PIB en 2012, devançant le

secteur tertiaire (23 %) et le secteur secondaire (21 %). Avec une

part dans le PIB de 27 %, l’agriculture demeure le pilier des activités

économiques du pays. La contribution des secteurs primaire et

secondaire à la croissance réelle s’est élevée à 4,1 % en 2012

(respectivement 1,6 et 2,5 %), contre 2,8 % en 2011 (respectivement

1,9 et 0,9 %).

Graphique : taux de croissance du PIB réel en pourcentage

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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Togo

Afrique de l'ouest

Afrique

Source: http://www.africaneconomicoutlook.org/fr/pays/afrique-de-louest/togo

2- Les problèmes sociaux et enjeux d’une cité des métiers

Plusieurs facteurs observés sur tout le territoire togolais, tendent à freiner la

croissance de l’insertion professionnelle des jeunes.

une grande majorité des demandeurs d’emploi héritent de la pensée de la

bureaucratie (fonctionnariat) au détriment de la culture de l’entrepreneuriat ou

d’initiatives privées,

on assiste aussi au déséquilibre prononcé entre l’offre et la demande d’emploi,

qui se traduit souvent par l’inadéquation entre l’offre de la formation et les

exigences des entreprises qui recrutent,

étant donné qu’il y a une insuffisance de statistiques fiables sur l’emploi, la

méconnaissance du marché du travail se fait ressentir au niveau des jeunes

diplômés.

Ces différents handicaps se traduisent par :

une absence de visibilité du marché du travail,

un manque de ressources humaines et de moyens matériels des

structures en charge de l’emploi,

l’état de la pauvreté (74,3% des populations vivent en dessous du seuil

de la pauvreté en milieu rural contre 36,7% en milieu urbain),

l’évolution du marché de l’emploi (la croissance économique n’a pas

été suffisamment forte pour créer assez d’emplois en faveur des

groupes vulnérables).

3- La situation de l’emploi des jeunes et leurs

besoins

La situation de l’emploi des jeunes au Togo peut être présentée

sous divers aspects.

- L’évolution de l’emploi des jeunes et ses caractéristiques :

D’après les enquêtes QUIBB réalisées en 2014, le taux d’emploi à

plein temps des jeunes respectivement à 8,1% et 20,4%. Le

chômage sévit plus dans les milieux urbains que dans les zones

rurales (37,9% contre 62,1%).

- La durée du chômage

La durée de chômage est plus ou moins élevée au Togo, en 2008 la plupart des

jeunes cherchaient leur premier emploi depuis 4 ans (45,4%). Ils mettent

aujourd’hui environ trois (03) ans (76,8%) dans la recherche de leur premier emploi.

- Les instruments stratégiques et des dispositifs de promotion de

l’emploi

Ces instruments sont principalement les politiques et stratégies mises en place afin

de promouvoir l’emploi et lutter contre la pauvreté. Il s’agit de la politique nationale

de l’emploi (PNE) et le plan stratégique de l’emploi des jeunes, tous les deux

arrimés à la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi

(SCAPE).

II - LES SPECIFICITES DE LA

CITE DES METIERS DE LOME

COMME REPONSE AU

CONTEXTE LOCAL

a) Conduite du dossier

Suite à une mission conduite par une experte française à Lomé du 16 au 21

janvier 2015, le concept de CITE DES METIERS a été exposé aux

responsables des grandes institutions étatiques et économiques et des

partenaires stratégiques.

L’ANPE a alors monté un dossier défendu devant un jury à la Cité des

Sciences et de l’Industrie de Paris. Le jury, à l’unanimité, a donné son quitus

pour une labellisation de la CITE DES METIERS de Lomé.

Il est important de préciser qu’il s’agit d’une première en Afrique

Occidentale.

b) Cité des Métiers de Lomé : un instrument opérationnel

La Cité des métiers de Lomé viendra répondre aux préoccupations

relatives à l’orientation, à l’organisation des parcours professionnels, à la

recherche d’emploi et de création d’emploi.

Spécifiquement, il s’agira :

des entretiens avec des professionnels des institutions compétentes

dans les domaines de l'orientation et de la vie professionnelle,

une documentation en libre-service sur l'emploi, les métiers et les

formations,

des ressources informatiques dans des espaces multimédias,

des services collectifs: journées d'information, des ateliers, et des

rencontres organisés par les partenaires de la Cité des métiers et/ou

coproduits avec des partenaires extérieurs.

III – LA CARTE D’IDENTITE DE

LA CITE DES METIERS DE LOME

1- L’implantation géographique

1-1 Lieu

A ses débuts, la Cité des métiers sera implantée à Lomé avec une

extension dans les autres régions du pays dans les années à venir. Il

abritera un local de 500 m2.

1-2 Territorialité

La Cité des métiers de Lomé couvrira le centre-ville et la périphérie.

Il s’agira d’informer, d’orienter, de conseiller et évidemment de mettre

à la disposition des demandeurs, une documentation en vue de

répondre efficacement à leurs différents besoins.

1-3 Rôles par rapport aux autres institutions existantes

La Cité des métiers de Lomé ne vient pas se substituer aux

différentes institutions et structures délivrant des services déjà

existants. Elle sera érigée comme une plateforme multiservice

où les demandeurs trouveront une assistance adéquate selon la

spécificité de leurs besoins.

1-4 Le flux de fréquentation estimé

La projection suivante a été faite :

500 à 1.000 visiteurs par semaine les trois premiers mois;

1.000 à 1.200 visiteurs à partir de 6 mois d’existence;

ce flux sera gonflé par le lot d’autres catégories de demandeurs

(victimes de déperdition scolaire, déflatés, licenciés, jeunes

retraités, etc.);

Cette estimation ira crescendo au fur et à mesure que la Cité des

métiers sera implantée dans les autres régions et villes du pays.

2- Les produits et services

La Cité des métiers de Lomé a défini, à son démarrage, quatre

(4) pôles de service et de conseil. Il s’agit de :

choisir son orientation ;

trouver son emploi ;

organiser son parcours professionnel ;

créer son activité.

Des spécialistes ou conseillers seront en présentiel pour délivrer

les services en informant et en orientant les demandeurs selon

leurs besoins. Les bénéficiaires également disposeront d’un

espace documentaire (bibliothèque, médiathèque, internet à

haut débit…) pour faciliter leur recherche.

IV – LES PARTENAIRES DE LA

CITE DES METIERS DE LOME

Les différents partenaires dignes d’intervenir dans la cité

des métiers de Lomé ont été identifiés et certains d’entre

eux ont participé au débriefing. Il s’agit principalement :

des partenaires techniques et financiers;

des partenaires de conseil et de ressources.

1- Présentation des partenaires

1-1 Les partenaires de conseils et de ressources

- Le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ)

- L’Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement

des PME/PMI (ANPGF)

- La Maison de l’Entrepreneuriat de Lomé (MEL)

- La Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT)

- La Cour d’Arbitrage du Togo (CATO)

- le Centre de Gestion Agréé (CGA)

- l’Espace Création d’Entreprises (ECE)

- le Centre national d’information, d’orientation scolaire et professionnelle

(CNIOSP)

- le Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI)

- l’Université de Lomé

- l’Agence nationale de volontariat du Togo (ANVT)

- le Fonds national d’apprentissage et de perfectionnement professionnel

(FNAFPP)

- l’Association des femmes chefs d’entreprise du Togo (AFCET)

- la Mairie de Lomé…

1-2 Les partenaires techniques et financiers

Il s’agit principalement du Programme des nations-unies pour le

développement (PNUD), de la Banque Mondiale (BM), du

Bureau international du travail (BIT), de l’Agence française du

développement (AFD), de la coopération allemande (GIZ), du

Service de coopération et d’action culturelle (SCAC)…

V – LE FONCTIONNEMENT

1- Forme juridique

La Cité des métiers de Lomé évoluera dans un cadre partenarial à l’instar de la Maison de

l’entrepreneuriat de Lomé.

Eu égard au caractère pilote du projet et des pratiques et usages en cours dans notre pays,

notre option va vers une forme juridique proche de l’Association de 1901 qui offre plus de

fluidité et de liberté dans la gouvernance d’une telle structure.

2- Organisation (Conseil d’administration, comités…)

L’instance suprême de la Cité des métiers de Lomé est le conseil d’administration qui

siègera 2 fois par an avec les coordonnateurs des 4 pôles et d’autres personnes choisies

selon leurs compétences et leur représentativité. Il organisera 1 fois par an un grand

séminaire avec le personnel du back office.

Le fonctionnement de la Cité des métiers de Lomé sera assuré par un

coordonnateur qui assurera la gestion du back office.

Selon la configuration de la Cité des métiers de Lomé, 4

coordonnateurs de pôle auront pour rôle :

le planning du pôle,

La tenue du bilan et des statistiques,

l’organisation des réunions de pôles soit 1 fois par mois.

Par ailleurs, 2 conseillers tiendront un pôle et ce nombre évoluera

selon le flux de fréquentation.

4- Moyens humains

Le back office sera composé du coordonnateur, d’un documentaliste, d’un

communicateur, d’un chargé du partenariat, d’une personne chargée de

l’événementiel, d’un webmaster, d’un comptable. En tout, entre cinq et

sept personnes assureront une présence fonctionnelle dans la Cité.

5- Moyens matériels

La Cité des métiers, dans le cadre spécifique de Lomé nécessite, à ses

débuts, un certain nombre d’investissement.

CONCLUSION

Le projet de la Cité des métiers de Lomé offre tous les critères de réussite.

L’économie du Togo entre dans une phase de mutation où un accent particulier sera

mis sur l’agrobusiness, les différentes formes d’expertise en matière de finances, de

banques, d’assurances et la nécessité d’orientation professionnelle spécifique pour

faire face aux nouveaux besoins socioéconomiques engendrés par la modernisation

de l’économie (service à la personne, entreprenariat rural, métiers émergents induits

par la modernisation des structures de transport, l’encadrement et la gouvernance des

groupements, les différents démantèlements de la décentralisation).

Sur chaque pôle, le financement est à la charge des structures identifiées.

Cependant, la conférence des partenaires n’a pas encore eu lieu pour

déterminer le montant de leur contribution pouvant faire objet de lettre

d’engagement.