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Page 3 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Nation
Al'instar de l'ensemble de la
Oummah islamique, la com-
munauté musulmane de notre
pays a célébré, mercredi dernier,
dans la joie et la communion des
cœurs, l'Aid-Al-Ada ou fête de la
Tabaski dont le principal caractère
est le rite d'Abraham que doit faire le
fidèle musulman en sacrifiant un
mouton. Avant le rituel du mouton,
les fidèles musulmans ont d'abord
observé, dans la matinée, la tradi-
tionnelle cérémonie de prière ou
Nafilat. A Niamey, ce sont des milliers
de personnes qui ont pris part à cette
cérémonie de prière, à la Grande
mosquée de Niamey, dirigée par
l'Imam Khalid, en présence du
Président de la République, Chef de
l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, du
président de l'Assemblée nationale,
SEM. Mahamane Ousmane, du
Premier ministre, Chef du gouverne-
ment, SEM. Seini Oumarou, des pré-
sidents des différentes institutions de
la République, de députés nationaux,
de membres du gouvernement et du
Corps diplomatique des pays musul-
mans. Dans sa “khoutba”, l'Imam a
prié pour que Dieu descende sa
grâce et sa miséricorde sur notre
pays et qu'il mette dans le cœur de
tous les Nigériens plus de pardon,
d'amour du prochain et de fraternité
pour que ce pays vive en paix.
Aussitôt à la fin de la prière, l'Iman de
Niamey a donné le coup d'envoi du
sacrifice du mouton. Peu après cette
cérémonie, le Président de la
République a reçu les différentes per-
sonnalités qui lui présentaient les
vœux de bonne fête au Palais de la
Présidence.
Il faut rappeler qu’à la veille de cette
commémoration, le Premier ministre,
Chef du gouvernement, M. seini
Oumarou, a prononcé un message
dans lequel il a présenté, aux noms
du Président de la République, Chef
de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja et
du gouvernement, ses vœux ardents
de bonne fête à l'ensemble du peuple
nigérien. Le message du Chef du
gouvernement se présente ainsi qu'il
suit :
''Bissimillahi Arrahman Arrahim,
Mes Chers Compatriotes, par la
Grâce d'Allah, le Tout Puissant, le
Clément et le Miséricordieux, nous
célébrerons demain, sur l'ensemble
du territoire national, dans la com-
munion des cœurs et des esprits, la
fête de l'Aid-Al-Adha, communément
appelée fête de la Tabaski. Au
moment où je prononce cette allocu-
tion, c'est un sentiment très fort de
satisfaction et de réconfort qui m'ani-
me, en pensant à nos sept mille com-
patriotes qui, grâce à Dieu et aux
efforts immenses que nous avons dû
déployer, ont tous pu se rendre en
Terre Sainte d'Arabie Saoudite, où ils
se trouvent présentement, pour
accomplir les rites du Hadj.
Mes Chers Compatriotes, aux
noms du Président de la République,
Chef de l'Etat, Son Excellence
Monsieur Mamadou Tandja et du
gouvernement, j'adresse à toutes les
Nigériennes et à tous les Nigériens,
nos vœux ardents de bonne fête. Je
voudrais, en cet instant solennel, invi-
ter tous les musulmans de notre pays
à prier et à implorer le pardon et la
grâce d'Allah, afin qu'il descende sa
bénédiction, le bonheur, la paix, la
stabilité et la prospérité sur le Niger.
Mes Chers Compatriotes, Nous
rendons grâce à Dieu, que notre
Pays ait achevé, de manière globale-
ment satisfaisante, la campagne agri-
cole 2007, même si nous avons obs-
ervé, çà et là, quelques poches de
déficit dues pour l'essentiel à l'inter-
ruption précoce des pluies. Après
que chacun ait, dans le monde
rural, engrangé les fruits de son dur
labeur et à l'heure où nos braves
concitoyens, en particulier les fem-
mes, s'activent aux cultures de
contre-saison, c'est pour moi, l'oc-
casion d'inviter les uns et les autres
à la sagesse et à la modération, en
évitant les gaspillages et les brade-
ries agricoles aux conséquences
néfastes pendant la période de sou-
dure. Car la sécurité alimentaire du
Niger dépend, il faut toujours le rap-
peler, du comportement individuel
de chacun de nous. C'est du
gaspillage, en réalité, que naît la
pénurie et c'est avec de la gestion
responsable et en bon père de
famille de nos récoltes, qu'avec l'aide
d'Allah le Tout Puissant, nous évite-
rons à notre pays de connaître le
drame de la précarité alimentaire. Au
moment où nous accomplirons,
demain, Inch Allah, la prière de l'Aid,
prions pour la paix et la concorde ;
implorons tous ensemble, Allah le
Très Haut, pour qu'il répande Sa
Grâce et Sa Bénédiction, sur le Niger
et sur l'ensemble de la Oummah
Islamique.
Bonne Fête ! Barka Da Salla
Wa Kayessi !
Assalamou Alleykoum Wa
Rahmatoullahi Wa Barakatahou !”
Les officiels, mercredi dernier, à la Grande Mosquée de Niamey
Le samedi 22 décembre 2007, le Président de la
République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, fête
ses 8 ans d'exercice des charges de Premier Magistrat
de notre pays. Ce 8ème anniversaire se présente incontesta-
blement sous le sceau indélébile de la bonne gouvernance.
En effet, force est de reconnaître que le Chef de l'Etat a
instauré un système de partenariat politique crédible, scrupu-
leusement respectueux des règles sacro-saintes de la
démocratie.
Ce nouvel style de partenariat politique, ponctué par des
consultations périodiques avec le chef de file de l'opposition,
a ceci de louable qu'il permet à l'opposition d'exprimer ses
avis et ses préoccupations sur toutes les questions relatives à
la vie de la Nation, tout en lui reconnaissant pleinement son
rôle traditionnel. Cette démarche originale du Président
Tandja, a beaucoup contribué à la promotion des vertus du
dialogue et à l'instauration d'un climat social apaisé, favorable
à la mise en œuvre des grands chantiers du développement.
S'y ajoutent également les efforts entrepris par le Président
Mamadou Tandja sur le plan de l'enracinement des règles et
principes de bonne gouvernance économique, par son enga-
gement ferme à poursuivre l'opération ''mains propres''. Une
opération qui vise, non pas à traquer, mais simplement à
prévenir et sanctionner sans rémission, tous les auteurs et
complices des actes de corruption, de détournements de
deniers publics et autres indélicatesses.
A ce propos, le langage du Chef de l'Etat est clair et ferme
comme l'attestent certains passages du message à la Nation
qu'il a prononcé, lundi dernier, à l'occasion de la célébration
du 49ème anniversaire de la Proclamation de la République. "
Aujourd'hui, plus que jamais, je veillerai à ce que tous les
dossiers, sans exception aucune, soient soumis au verdict de
la justice et que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur ",
a-t-il prévenu. Mieux, pour redonner plus d'espoir et de fierté
au peuple nigérien, le Président Tandja a décidé, avec une
détermination inébranlable, d'explorer et d'exploiter nos
ressources minières et pétrolières tout en diversifiant les
partenaires du Niger. Toutes choses qui autorisent aujourd'hui
les populations à croire en l'avènement, dans notre pays,
d'une ère de relance économique palpable, dans un climat de
justice et de paix.
D'ailleurs, il faut le reconnaître, et le saluer à juste titre, que
tout au long de ses deux mandats, le Président Tandja n'a
oeuvré qu'au bien-être des populations nigériennes en initiant
un train d'actions économiquement profitables et socialement
porteuses de cette valeur de dignité qui nous est si chère.
Ces actions, concrétisées dans leur large majorité à travers
les différents volets du Programme spécial, ont déjà commen-
cé à porter leurs fruits, aussi bien en zones urbaines que
rurales. Mieux, d'autres grands projets, dont les retombées
augurent un avenir meilleur pour l'ensemble des Nigériens,
démarreront bientôt. C'est le cas, notamment, de la construc-
tion du barrage de Kandadji, ce vieux rêve des Nigériens,
c'est le cas également des travaux de construction du 2ème
pont de Niamey, dont la première pierre a été posée récem-
ment par le Président de la République en personne ; c'est
aussi le cas enfin de bien d'autres travaux d'envergure en
matière d'infrastructures routières, dont les financements sont
déjà acquis.
Ces actions tous azimuts du Président Tandja viendront, dans
les années à venir, renforcer les nombreux acquis obtenus au
prix des multiples efforts menés dans le cadre du Programme
spécial. Il s'agit, entre autres, du renforcement du réseau
routier, avec de nouvelles routes construites ou réhabilitées,
des infrastructures socio-éducatives et sanitaires. Sur ce
chapitre de la santé (objet de notre grand ''dossier spécial''
publié dans le journal que vous tenez en mains), il importe de
mettre un accent tout particulier sur les mesures prises par le
Président Mamadou Tandja. Il s'agit de la gratuité des soins
aux enfants et aux femmes, en somme aux couches les plus
vulnérables, de la dotation de nos formations sanitaires en
équipements modernes entre autres les scanners et les
mammographes, etc. A ceux-ci viennent s'ajouter plusieurs
ambulances et produits pharmaceutiques et la construction
d'un centre national de radiothérapie à Niamey. C'est dire que
la santé, reste et demeure l'une des premières préoccupa-
tions du Président Mamadou Tandja. Une oeuvre salutaire
pour laquelle le Niger tout entier saisit l’occasion de cet anni-
versaire pour lui rendre un vibrant hommage. Un hommage
mérité.
Célébration, mercredi dernier, de la fête de l'Aid-Al-Ada ou fête de la Tabaski
Moment d'exaltation de la solidarité musulmane
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Le président de l'Assemblée
nationale, SEM El Hadj
Mahamane Ousmane, a reçu
en audience, lundi dernier, une délé-
gation du Lions Club international
conduite par M Jean Adediran
Gouverneur 2007-2008. A sa sortie
d'audience, M. Jean Adediran, a indi-
qué que leur entretien avec le prési-
dent Mahamane Ousmane a porté
sur la promotion des idéaux de leur
association qui, a-t-il expliqué, réunit
des personnes de tous les horizons
qui sont unies par les liens d'amitié et
de solidarité pour mener des actions
humanitaires au profit des popula-
tions les plus démunies. Il a ensuite
affirmé avoir informé le président de
l'Assemblée nationale du fait que les
Lions Club international ont porté son
soutien aux autorités du
Niger dans le cadre du
perfectionnement des
cadres de la santé. “Nous
avons été heureux, en
tant que Gouverneur, de
remettre les clés d'un
centre destiné à la forma-
tion des techniciens
supérieurs en ophtalmo-
logie au Recteur de l'uni-
versité Abdou Moumouni
de Niamey. La construc-
tion de ce centre est
entièrement financée par
notre fondation internationale ", a-t-il
déclaré.
Assemblée nationale
Le président Mahamane Ousmane reçoitune délégation du Lions Club international
Par Saïdou Daoura
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Confianceet crédibilité
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Edit
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SEM. Seini Oumarou
Photo de famille avec la délégation
Page 4 22 décembre 2007 Sahel Dimanche
Spécial
“Nigériennes,
Nigériens,
Mes chers Compatriotes,
Demain 18 décembre 2007, notre République
aura, incha Allah, 49 ans d'existence. Cette date
anniversaire de la République intervient, vous le
savez, à un moment où notre pays est confronté à
une insécurité dans sa partie Nord, du fait de ban-
dits armés qui, traqués sur les fronts et dans leur
retranchement par nos Forces de Défense et de
Sécurité, ont opté désormais pour des actions à la
fois lâches et meurtrières, en dissimulant des
mines antichars et antipersonnel sur les axes rou-
tiers et même dans les centres urbains. En m'a-
dressant à vous, ce soir, ma pensée va aux nom-
breuses familles endeuillées, aux nombreuses
personnes blessées, détenues en otages ou vio-
lentées et dépouillées de leurs biens par ces indi-
vidus sans scrupules. Ma pensée va aussi à nos
vaillantes Forces de Défense et de Sécurité dont
je salue la détermination, le professionnalisme et
le sens élevé du devoir. Elles accomplissent en
effet une mission délicate qui commande à la fois
vigilance, efficacité et discernement, dans un
contexte où les terroristes,
leurs commanditaires et leurs
complices ont visiblement
choisi d'évoluer parmi les
populations civiles et d'y
rechercher un refuge, après
leur sale besogne. Mais, une
fois de plus, mes chers com-
patriotes, ne nous méprenons
pas, évitons de tomber dans le
piège de ces bandits armés,
celui de la généralisation et de
la stigmatisation d'un groupe
ethnique. Ces bandes armées
qui comptent en leur sein des
criminels de tout acabit, y
compris des mercenaires de
diverses nationalités, n'agis-
sent que pour eux-mêmes, et
en payeront sûrement le prix
devant la Nation. Ma pensée va
également au valeureux peuple
nigérien qui a toujours su dire
non à la division et à toute forme d'atteinte aux
principes démocratiques et aux valeurs de la
République. Ma pensée va enfin à ceux de nos
concitoyens qui ont volontairement décidé de
déposer les armes, inspirant de plus en plus, d'au-
tres éléments à suivre cette voie salutaire, pour
définitivement tourner le dos à cette violence
aveugle, à cette aventure sans lendemain.
Par la même occasion, je tiens à réitérer mes féli-
citations à toutes les populations nigériennes pour
leur mobilisation aussi prompte que soutenue. A
toutes et à tous, je demande de maintenir ce puis-
sant élan populaire, de rester vigilants. Pour neu-
traliser ces bandits armés et préserver la sécurité
de notre pays, chaque citoyen a un rôle à jouer ;
ne laissons aucune chance à ces individus qui pré-
tendent défendre une cause, mais qui imposent
tant de souffrances à tout un peuple. A ceux-là qui
ont choisi de défier l'autorité de l'Etat par le
recours aux armes, à ceux qui ont été trompés et
entraînés dans cette voie périlleuse, je demande
de revenir à la raison, de penser à leurs familles
respectives, de se dire que seul le travail est libé-
rateur, et d'oeuvrer à la prospérité de leur région et
de leur pays ; je leur demande de se soustraire
rapidement de cette organisation criminelle parce
qu'ils ont toute possibilité de s'exprimer par les
voies légales et démocratiques. Je souhaite donc
que ces nombreux jeunes qui ont sûrement enten-
du l'appel du peuple, quittent rapidement les rangs
de ces bandes armées, pendant qu'il est encore
temps. D'ores et déjà, notre pays entend établir et
transmettre aux instances compétentes des
Nations Unies, ainsi qu'aux autres institutions
chargées de coordonner l'action mondiale contre
le terrorisme sous toutes ses formes, la liste
exhaustive de ces individus qui alimentent l'insé-
curité dans notre sous-région.
Nigériennes,
Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Cette préoccupation sécuritaire dans la partie
Nord de notre pays, ne saurait nous détourner de
nos objectifs de développement économique et
social, afin de conduire ce pays vers de nouveaux
progrès. Nous pouvons aujourd'hui nous féliciter
très légitimement des résultats obtenus dans des
domaines aussi vitaux que ceux de la Santé, de
l'Hydraulique et de l'Education où les avancées
constatées ces dernières années sont des plus
encourageantes. C'est du reste à juste titre que
l'Indice du Développement Humain concernant
notre pays a connu une amélioration notable.
Notre réconfort résulte aussi du bilan de cette
campagne agricole 2007 au cours de laquelle
notre pays a enregistré une production record de
plus d'un million de tonnes de niébé, dont l'impact
économique aurait été plus significatif si des struc-
tures internes de commercialisation, de conserva-
tion, de transformation et de facilitation de l'expor-
tation, ont pu être développées. Aussi, notre
volonté de soutenir le monde rural et d'améliorer
les conditions de vie de nos populations nous
impose-t-elle de repenser notre dispositif actuel,
afin de toujours garantir au paysan la possibilité de
tirer le maximum de fruit de son rude labeur. La
succession de campagnes agricoles satisfaisantes
ces trois dernières années, est certainement liée
aux efforts déployés dans le domaine de la restau-
ration de l'environnement et la récupération des
terres dégradées. Ce volet important du
Programme Spécial a consisté, vous le savez, en
des travaux d'aménagement pour faciliter l'infiltra-
tion des eaux et la remontée de la nappe phréa-
tique, travaux au cours desquels plus de 60.000
jeunes ont été employés et rémunérés suivant la
méthode du cash for work. Nous avons, à cet
égard, toutes les raisons de persévérer d'autant
qu'à ce jour, ce sont plus de 3 millions d'hectares
qui ont pu être arrachés au désert, selon l'obser-
vation satellitaire effectuée en 2006 et notifiée par
le Centre Régional Agrhymet. Dans le domaine de
l'élevage, nous pouvons nous réjouir de la bonne
santé de notre cheptel dont le nombre comptabili-
sé à l'occasion du dernier recensement général,
dépasse les 31 millions de têtes. Cette richesse, je
l'ai constamment souligné, doit être valorisée.
C'est pourquoi, j'insiste sur une organisation plus
efficiente de la filière, la modernisation et la cons-
truction d'abattoirs en vue de créer les meilleures
conditions pour l'exportation de la viande et des
produits dérivés. Au demeurant, notre artisanat,
qui s'impose de plus en plus par sa richesse et sa
diversité, pourrait tout aussi contribuer à la valori-
sation de ces produits dérivés dont les cuirs et
peaux. Dans le domaine des Mines, les négocia-
tions en cours s'annoncent prometteuses pour
notre pays, s'agissant des conditions nouvelles
d'exploitation pour compter de l'année 2008, et
dont les principales dispositions seront portées à
la connaissance du peuple nigérien le moment
venu.
Nigériennes,
Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Si nous avons pu enregistrer les résultats appré-
ciables que j'évoquais tantôt, c'est assurément du
fait des actions vigoureuses engagées par le
gouvernement dans les domaines sus cités et sur-
tout des interventions multiformes du Programme
spécial qui ont porté jusque dans les hameaux les
plus reculés et redonné vie au monde rural. Nous
avons bon espoir que cette dynamique sera ren-
forcée et entretenue au regard du travail impres-
sionnant accompli par le gouvernement ces der-
niers mois. Comme vous le savez, notre pays a
organisé avec succès la Conférence sur la conso-
lidation de l'autosuffisance alimentaire à Doha, la
Conférence sur le financement de la Stratégie de
Développement et de Réduction de la Pauvreté à
Bruxelles, et plus récemment, la Table ronde sur le
financement du Programme Kandadji à Djeddah.
De nombreux grands chantiers, à l'instar du 2ème
pont sur le Fleuve Niger dont la construction débu-
tera incessamment, verront ainsi le jour, en vue de
renforcer davantage les infrastructures essentiel-
les dont notre pays a grand besoin pour s'assurer
une croissance durable. Avec autant d'engage-
ment et de réussite, et avec les perspectives
minières et pétrolières qui se dessinent pour notre
pays, j'ai la ferme conviction que le Niger est
entrain d'ouvrir une nouvelle page de son histoire
: celle d'un pays qui gagne, celle d'un pays qui
émerge, celle d'un pays déterminé à briser défini-
tivement le cercle vicieux de la pauvreté. Ce nou-
vel espoir pour le devenir de notre pays, repose
avant tout sur notre capacité à transcender nos
divergences pour préserver les fondements
essentiels de la Nation. C'est pourquoi, je ne man-
querai pas de souligner ici, la contribution de tous
dans la réalisation des progrès auxquels je faisais
tantôt allusion. Il me plait à cet égard, de relever
particulièrement le rôle de l'ensemble de la
Société civile dont la pondération et l'adhésion aux
vertus du dialogue ont permis de préserver ce cli-
mat social apaisé indispensable à la mise en
œuvre des Programmes de développement. C'est
également l'occasion de saluer le comportement
tout aussi responsable de l'opposition politique qui
a su jouer le rôle qui est le sien, dans la plus gran-
de sérénité.
Mais, sachant que beaucoup reste encore à faire,
des efforts particuliers doivent être portés vers la
réalisation d'infrastructures routières pour désen-
claver nos villes et villages, vers la création d'em-
plois pour notre jeunesse et la construction de
logements sociaux accessibles au plus grand
nombre. Pour ma part, je réaffirme ici ma volonté
de tout mettre en œuvre pour que notre pays, qui
a su progressivement retrouver sa crédibilité et sa
respectabilité sur la scène internationale, consoli-
de ses relations avec tous ses partenaires, dans
un esprit d'amitié, d'égalité et de partenariat
mutuellement avantageux. De même, et confor-
mément à mon serment de travailler sans relâche
au bonheur du peuple, je ne ménagerai aucun
effort pour que les importantes ressources miniè-
res et pétrolières dont regorge notre sous-sol et
sur lesquelles nous fondons un espoir légitime,
soient revalorisées et exploitées au bénéfice de
toutes les Nigériennes et de tous les Nigériens ;
tout comme je ne saurai d'ailleurs tolérer que les
faits de corruption et de détournement de deniers
publics au détriment du peuple, restent impunis.
Aujourd'hui, plus que jamais, je veillerai à ce que
tous les dossiers, sans exception aucune, soient
soumis au verdict de la justice et que la loi soit
appliquée dans toute sa rigueur : dans les jours à
venir, tous les Programmes, tous les projets, tou-
tes les structures de l'Etat seront passés au peigne
fin, y compris le Programme spécial qui aurait déjà
pu faire l'objet d'un audit en 2007, à la suite de
celui réalisé en 2004.
Nigériennes,
Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Comme vous le savez, la célébration de la fête du
18 décembre est désormais tournante dans les dif-
férents chefs-lieux de nos régions. Cette année,
c'est Tahoua, capitale de l'Ader qui sert de cadre
de rencontre et de brassage pour toute la jeunes-
se de notre pays, se dotant, à l'instar de Zinder, il
y a un an, d'importantes infrastructures routières,
sportives et culturelles.
Le 18 décembre 2008, plaise à Dieu, notre
République aura 50 ans. La commémoration de ce
cinquantenaire devra être l'occasion d'une mobili-
sation exceptionnelle afin de donner à cet événe-
ment, le cachet particulier qu'il mérite. D'ici là, je
voudrais pour terminer, exprimer mes encourage-
ments et mes vœux les meilleurs à ces milliers de
jeunes nigériens réunis dans la capitale de l'Ader,
avant de les inviter à plus de sacrifice et de soli-
darité, pour un Niger de paix, de progrès et de
démocratie.
Vive la République !
Vive le Niger ! "
Message à la Nation du Président de la République, Chef de l'Etat, à l'occasion dela Fête du 18 décembre
" Je ne ménagerai aucun effort pour que les importantes ressources minières et pétrolières (…) soient revalorisées etexploitées au bénéfice de toutes les Nigériennes et de tous les Nigériens ", déclare SEM. Mamadou Tandja
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SEM. Mamadou Tandja
Office National
d’Edition et de PressePlace du Petit Marché
B.P : 13182 Niamey Niger
Tél 20 73 34 86 /87
Télécopieur : 20 73 30 90
E-mail : [email protected] web : tam-
taminfo.com
Directeur de Publication
Saïdou Daoura
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20 73 99 86
Assane Soumana
Réd en chef
Tchirgni Maïmouna
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Mahaman Bako
Secrétaire de Rédaction
Dubois Touraoua
Directrice commerciale
Sophie Ledru Gazéré 20 73 22 43
Directeur
Technique
20 73 99 87Mahamane Hadi
Mahamane
Réd en chefElhadj Tinni
Abdoul Wahid
Composition : ONEPTirage NIN -tél : 20 73 47 98
5000 exemplaires
Notre pays a célébré, le 18 décembre der-
nier, le 49ème anniversaire de la proclamation
de la République. Cette année, c'est
Tahoua, la capitale de l'Ader, qui a accueilli
les festivités de cette fête tournante, sous
la présidence du Président de la
République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou
Tandja, en présence du président de
l'Assemblée nationale, M. Mahamane
Ousmane, des présidents des institutions
de la République, de membres du gouver-
nement, de députés nationaux, de repré-
sentants du corps diplomatique et de nom-
breux festivaliers et invités . Voici l'intégra-
lité du discours prononcé par le Président
de la République, la veille de cette commé-
moration :
Spécial
Page 5 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Le Niger s'est engagé à faire des soins
de santé de base sa principale straté-
gie de développement sanitaire ren-
due opérationnelle par le biais d'une orga-
nisation du système en districts sanitaires.
Il faut rappeler qu’en se soumettant aux
exigences de l'ajustement structurel, l’Etat
s’était engagé dans une logique de privati-
sation rampante des secteurs sociaux et de
gel du recrutement des ressources humai-
nes. Les orientations stratégiques et les
actions prioritaires du secteur de la santé
sont précisées dans le Plan de
Développement Sanitaire (PDS) adopté par
notre pays le 18 février 2005 en conseil des
ministres pour la période 2005- 2010. Dans
l'analyse de la situation du PDS, on cons-
tate des faiblesses. C'est pourquoi, expli-
quent les spécialistes, l'objectif général
retenu par le PDS est de contribuer à la
réduction de la mortalité maternelle et
infanto- juvénile, d'instituer une politique de
recouvrement des coûts et d'instaurer un
processus de décentralisation des services
de santé.
En effet, pour améliorer la qualité et l'effi-
cience du système de santé à partir des
potentialités actuelles, la santé de base a
été retenue parmi les secteurs prioritaires
pour la période 2004- 2008 à l'issue de la
commission mixte nigéro -belge de coopé-
ration tenue à Bruxelles en mars 2003.
Dans le Programme indicatif de coopéra-
tion (PIC) conçu comme un appui à la mise
en œuvre de la stratégie de réduction de la
pauvreté (SRP), il a été prévu une évolution
de l'approche " projet " vers une approche
" programme " qui s'articulait avec le PDS
et la mission de formulation a validé le rap-
port d'identification du programme " Appui à
la mise en œuvre du PDS " qui a servi de
base à la rédaction du dossier technique et
financier (DTF). Selon le rapport du PDS,
l'objectif global du programme vise à défi-
nir l'état de santé des populations, et en
particulier, celui des couches les plus vul-
nérables, en vue d’y apporter des améliora-
tions conséquentes. Il est en parfaite adé-
quation avec les objectifs du Millénaire pour
le Développement, la stratégie de réduction
de la pauvreté, la Déclaration de politique
sanitaire et les orientations stratégiques
pour le développement sanitaire de la pre-
mière décennie du 21ème siècle, souligne le
rapport. Par ailleurs, le programme vise
plus spécifiquement l'amélioration de l'offre
de services et soins de santé en termes de
qualité et d'accessibilité pour les popula-
tions de notre pays. Aussi , un ensemble
cohérent d'actions visant, d'une part, des
zones d'intervention spécifiques, et d'autre
part, la Direction de la politique sanitaire et
de coopération grâce à un appui institu-
tionnel, sera réalisé à travers les cinq sous-
programmes qu'il contient. En outre, préci-
se-t-on au Ministère de la Santé Publique,
les interventions du programme s'inscrivent
dans deux volets qui sont entre autres, un
volet d'appui opérationnel pour la région de
Dosso, la Communauté urbaine de Niamey,
les services d'orthopédie et de traumatolo-
gie de l'Hôpital National, des institutions de
formation et un volet d'appui institutionnel
oeuvrant au Ministère de tutelle. L'accent
est mis sur le développement de synergies
entre les différentes composantes du pro-
gramme et le travail en équipe de tous les
assistants techniques. Entre autres inter-
ventions réalisées et financées par la
coopération belge, on peut citer l'élabora-
tion du plan de couverture sanitaire de la
région de Niamey adopté en décembre
2006 ; les appuis techniques et financiers à
la formation de 21 médecins en capacité
de chirurgie de district ; la formation de 5
diplômés en étude spécialisée (DES) en
chirurgie, la revitalisation du centre de per-
fectionnement des agents des districts sani-
taires(CPADS) de Ouallam et la poursuite
de l'appui technique et financier ; l’opéra-
tionnalisation des blocs opératoires des
hôpitaux de district de Doutchi, Gaya,
Loga, Ouallam et la dotation des structu-
res appuyées en huit véhicules de supervi-
sion et 21 motos DT 125. Et comme per-
spective, il faut noter la formation de 7
médecins en DES chirurgie en cours, la
réhabilitation de 5 centres de santé inté-
gré(CSI), 3 maternités HD et l'achat de
matériel médicochirurgical et de 5 ambu-
lances à Dosso en cours , l'achat de 15
motos de supervision , la continuation de
l'appui technique et financier et le bilan
annuel.
Ousmane Fatouma Saley
Programme d'Appui à la mise en œuvre du Plan de Développement Sanitaire(PAPDS)
Un ensemble d’actions cohérentes pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement
Parmi les corps et services éta-
tiques dont le Niger peut être fier
de nos jours, il y a incontestable-
ment le Laboratoire National de Santé
Publique et d'Expertise (LANSPEX). En
effet la question de la sécurité par rap-
port aux médicaments fabriqués ou
entrant dans un pays relève pour
chaque Etat presque du domaine de la
souveraineté, car elle implique forte-
ment la question de santé publique des
populations. C'est par rapport à cela
aussi qu'il faut apprécier le rôle et la
mission de certains services de contrô-
le et d'expertise comme le LANSPEX
ici au Niger. Créé en 1980 au sein de
l'Office National des Produits
Pharmaceutiques et Chimiques
(ONPPC), le Laboratoire National de
Santé Publique et d'Expertise a pour
activités le contrôle et l'analyse des
médicaments, produits localement ou
importés, mais aussi le contrôle des
denrées alimentaires. L'expertise de
LANSPEX s'étend aussi à d'autres
domaines comme l'analyse des eaux à
la demande notamment de certaines
Sociétés du domaine comme la SEEN,
la SPEN, certains hôtels ou les sociétés
minières ; l'analyse toxicologique
(expertises médico-légales, l'analyse
des stupéfiants et le contrôle de la for-
mulation des pesticides. Le LANSPEX
opère aussi dans le domaine de la for-
mation et de recherche en servant de
terrain de stage aux techniciens natio-
naux ou étrangers. A ce titre le
Laboratoire a accueilli plusieurs stages
de formation à l'intention des écoles de
santé publique (ENSP, ESPAS, ISS,
IPSP etc.) et des pays comme le
Burundi, le Rwanda, le Mali, le Cap
Vert, la Côte d'Ivoire. Quant à l'aspect
recherche, il concerne particulièrement
trois axes à savoir la préparation des
mémoires de fin d'études et de thèses
de doctorat, la validation de protocoles
d'analyses, la recherche en pharmaco-
pée traditionnelle.
Sur le plan équipement, le LANSPEX
dispose d'un équipement moderne lui
permettant de réaliser les analyses
dans le cadre de ses missions et d'un
personnel technique qualifié dans beau-
coup de domaines : Pharmaciens,
Chimistes, Ingénieurs des Travaux
Biologiques, Techniciens Supérieurs de
Laboratoire, Techniciens de Labora-
toire.
L'importance du LANSPEX en matière
de contrôle et d'expertise est connue et
appréciée au-delà des frontières natio-
nales et cela lui a apporté régulièrement
prestige et reconnaissance. En 1987, le
Laboratoire National de Santé Publique
et d'Expertise fut érigé par l'Organi-
sation Mondiale de la Santé (OMS) en
Laboratoire Régional de contrôle de
qualité (LRCQ Niger). Depuis 1994, il
abrite un Centre Régional International
des Drogues du Programme des
Nations Unies pour le contrôle interna-
tional des Drogues (PNUCID).
Avec la restructuration de l'Office
National des Produits Pharmaceutiques
et Chimiques (ONPPC), le Laboratoire
National de Santé Publique et
d'Expertise (LANSPEX) a été érigé en
Etablissement Publique à Caractère
Administratif (EPA) par OrdonnanceN°96-77 du 11 Décembre 1996. Dans
le cadre des activités du programme
qualité UEMOA, il a
été retenu comme
Centre Technique
Régional pour la filiè-
re viande (Opération
Pilote Kilichi).
Le Laboratoire Natio-
nal de Santé
Publique et d'Exper-
tise (LANSPEX) a été
également retenu
comme Laboratoire
de Contrôle de quali-
té des médicaments
vétérinaires dans les
pays de l'UEMOA. Il
est membre du
Réseau Franco-afri-
cain des Laboratoires
de contrôle des
médicaments.
Mahaman Bako
Face à la dégradation continue des
économies des pays en dévelop-
pement, notamment la rareté des
ressources budgétaires pour financer la
santé publique, la Conférence d' Alma
Ata (1978) et surtout la 37ème Session
du comité régional de l'OMS tenue à
Bamako en 1987 (Initiative de Bamako)
ont engagé nos Etats à mettre en place
des politiques de recouvrement des
coûts des soins de santé primaire.
L'objectif est d'impliquer les populations
à la prise en charge et la gestion des
coûts des médicaments et de certains
actes liés aux soins de santé. Non seu-
lement le système va générer des res-
sources pour assurer l'achat en perma-
nence des médicaments, mais il per-
mettra d’assurer une équité dans l'ac-
cès aux soins de santé aux plus pauv-
res. Après plusieurs années d'applica-
tion d'un tel système au Niger, on peut
se demander quels en sont les résultats
et quelles sont les perspectives ? Selon
un document du Ministère de la Santé
Publique, les constats sur la mise en
œuvre de ce système dans notre pays
ont relevé, entre autres, les points forts
et les insuffisances ci-après :
S'agissant des points forts, il est cons-
taté une appropriation du système de
participation communautaire par la
population ; une amélioration percepti-
ble dans l'implication des populations à
la base ; une volonté politique affirmée.
Concernant les points faibles, il s'agit
de la faible participation des popula-
tions aux actions de santé ; la faible uti-
lisation des services de santé ; l'inadé-
quation des textes réglementaires
régissant le recouvrement des coûts
des soins de santé au nouveau contex-
te de la décentralisation ; la léthargie
constatée dans le fonctionnement des
comités de santé à tous les niveaux
En outre, les difficultés d'accès finan-
cier aux soins d'une grande partie de la
population ont conduit les autorités
nationales à s'interroger sur le bien
fondé de la tarification des soins et sur
ses modalités d'application. Par
ailleurs, la promulgation de la loi 2002-
013 qui confie aux communes la ges-
tion des centres de santé, a ouvert le
champ de réflexion pour étudier les
possibilités de préservation de la parti-
cipation des populations à la réalisation
de cette fonction.
Pour permettre une meilleure implica-
tion des populations à la gestion des
services de santé à travers les comités
de santé dans un contexte de décen-
tralisation, le Ministère de la Santé
Publique se propose de réorganiser le
système de gestion des formations
sanitaires publiques. Cette adaptation
dans la mise en place de nouvelles
structures et organes de participation
communautaire concourt à renforcer
les pouvoirs des structures de partici-
pation communautaire ; responsabiliser
davantage les agents de santé à tous
les niveaux ; renforcer la cogestion
décentralisée des services publics de
santé, basée sur la performance.
Mahaman Bako
Arc
hiv
es/O
NE
P
Analyser pour mieux sécuriser les médicaments
Laboratoire national de santé publique et d’expertise (LANSPEX)
Un outil au service de la sécurité sanitaire
Système de recouvrement des coûts des soins de santé
Des améliorations sensibles
Spécial
Page 6 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Dans la région de Dosso, au plan sanitaire,
des réalisations importantes ont été faites,
ces dernières années, grâce au
Programme spécial du Président de la
République. De 2001 à aujourd'hui, plusieurs
cases de santé ont été construites et équipées à
la satisfaction de populations de cette région.
C'est avec beaucoup enthousiasme que les popu-
lations de cette région ont adhéré aux objectifs du
Programme spécial du Président de la République
qui visent à lutter contre la pauvreté en vue de l'at-
teinte des objectifs du Millénaire pour le dévelop-
pement. En plus de la construction et de l'équipe-
ment des cases de santé, Dosso a, à l'instar des
autres régions du pays, bénéficié également de la
formation de ses agents de santé communautaires
à N'Dounga et à l'ENSP, la transformation de cer-
taines cases de santé en Centres de santé inté-
grés (CSI) et la dotation en ambulances pour le
transport des malades. Ces réalisations, qui ont
été faites en trois phases, ont contribué efficace-
ment à l'amélioration des conditions de vie des
populations de Dosso. S'agissant de la formation
des agents de la santé, trois cent onze personnes
ont été formées à N'Dounga et à l'ENSP pour l'en-
semble des cinq départements de la région. Pour
ce qui est des cases de santé, au total, vingt (20)
ont été transformées en CSI et en équipement
complémentaire. Dans chacun des cinq départe-
ments, quatre villages sites ont été concernés. Il
s'agit de Kossey, Bouki, Bakir Tombo et Dar-
Salam à Loga ; de Bawada guida, MakKorwa,
Rigia Samna et Rouda goumandey à
Dogondoutchi ; de Toulmaye, Kigoudou Koara,
Moribane, Garbey Gorou Bessa à Dosso ;
Adigalélé, Niakoye Tounga ,Dolé et Dogondagi à
Gaya ; Bossia , Kofo, Zouzousaney et Kankandi
dans le Boboye. Pour ce qui est de la logistique
mise en place dans le cadre du Programme spé-
cial du Président de la République, la région de
Dosso a bénéficié de huit (8) ambulances desti-
nées aux districts sanitaires et au centre hospita-
lier régional. Ce qui a facilité le transport des
patients vers le centre de référence.
Dans la région de Dosso, la première phase du
Programme spécial du Président de la République
s'est déroulée au cours de la période 2001-2002.
Elle a concerné cent quarante (140) cases en
trois (3) tranches soit respectivement 37, 51 et 52
cases.
Au cours de cette première phase, sur les 140
cases de santé, 24 ont été prévues dans le dépar-
tement de Boboye. Toutes ont été construites et
sont aujourd'hui fonctionnelles. A Dogondoutchi,
sur une prévision de 44 cases de santé, les 44
sont terminées et fonctionnent. Dans le départe-
ment de Dosso, les 32 cases prévues ont été
construites et sont fonctionnelles. A Gaya et à
Loga où respectivement 24 et 16 cases de santé
ont été prévues, toutes ont construites et fonction-
nent à la grande satisfaction des populations de
ces localités.
La deuxième phase du Programme spécial du
Président de la République a, dans la région de
Dosso, concerné de 2003 à 2004, cent trente cinq
(135) cases de santé dont quatre vingt neuf (89)
pour la première tranche et quarante six (46) pour
la deuxième tranche. Pour cette phase, sur les 34
cases prévues à Boboye, 24 sont terminées et
fonctionnent, 7 ne sont pas fonctionnelles et 5 ont
été annulées. A Dogondoutchi, sur les 51 cases
prévues, 21 sont terminées et fonctionnelles.
Dans le département de Dosso, sur une prévision
de 26, 12 sont terminées et fonctionnent aujourd'-
hui. A Gaya sur les 15 prévues, 12 sont terminées
et à Loga, la totalité des 9 cases de santé prévues
sont terminées. En ce qui concerne la troisième
phase du Programme spécial, les travaux sont en
cours dans la région de Dosso, mais certaines
cases sont déjà terminées. Au total, il est prévu
pour cette phase, 100 cases de santé dont 20
dans le Boboye, 30 à Dogondoutchi, 20 dans le
département de Dosso, 20 dans celui de Gaya et
10 à Loga. A Dosso comme dans toutes les
régions de notre pays, toutes les actions du
Programme spécial s'adressent aux populations
vulnérables des zones rurales pour lutter significa-
tivement contre la pauvreté. L'accès aux soins des
services de santé a fortement été amélioré comme
en témoigne le taux de couverture sanitaire qui de
39 % en 2000 est passé à 85 % en 2006. Aussi,
la mise en œuvre effective de la gratuité de la
césarienne, la consultation prénatale, la planifi-
cation familiale et les soins aux enfants de 0 à 5
ans qui a permis une augmentation de l'utilisa-
tion des services par les populations.
En plus, la région a bénéficié de six (6) campa-
gnes de chirurgie foraine et de campagnes de
chirurgie oculaire.
La région de Dosso couvre une superficie de
31.000 km2, soit 2 % du territoire national et
compte aujourd'hui une (1) Direction Régionale
de la Santé Publique (DRSP) ; un (1) Centre
Hospitalier Régional (CHR) ; cinq (5) Districts
Sanitaires (DS) dont quatre (4) avec hôpital de dis-
trict ;quatre vingt six (86) Centres de Santé
Intégrés (CSI) fonctionnels ; et vingt autres cases
de santé viennent d'être transformées en CSI
dans le cadre du Programme spécial . Au total
Dosso compte cent vingt cinq (425) Cases de
Santé dont 375 du Programme spécial du
Président de la République.
En somme, grâce à ce programme initié par le
Président de la République, Chef de l'Etat, SEM.
Mamadou Tandja, le changement qualitatif et
quantitatif du niveau de vie de la population est
devenu une réalité à Dosso.
Fatouma Idé
Le Président de la République visitant une case de santé
Arc
hiv
es O
NE
P
Réalisations importantes à Dosso
Les avantages insondables de l'amélioration des services de santé
La région de Maradi a beaucoup bénéficié du
volet Santé du Programme spécial du
Président de la République, Chef de l'Etat,
SEM. Mamadou Tandja.
Quatre cent soixante et onze (471) cases de santé,
trente (30) CSI de types réduits et un (1) CSI de
type II ont été construits dans la région de Maradi
au cours des trois phases du volet Santé du
Programme spécial du Président de la République.
325 de ces cases de santé ont été équipées par le
PSPR, selon le Docteur Abdoulaye Maman Sani,
directeur régional (sortant) de la Santé publique.
En terme de moyens matériels et humains, la
région de Maradi a disposé, durant les 3 phases du
volet Santé du PSPR, de 366 agents recrutés et de
neuf (9) ambulances, auxquels il faut ajouter onze
(11) missions de chirurgie foraine.
Ainsi, selon Docteur Abdoulaye Maman Sani, " les
populations couvertes par les cases de santé sont
de 726 783 habitants, non compris les populations
des hameaux rattachés aux villages de l'aire de
santé des cases mais qui bénéficient néanmoins
des prestations fournies par ces cases de santé ".
Ceci expliquant sans doute cela, " la couverture
sanitaire de la région de Maradi, qui était de 42%
sans les cases de santé, est passée à 62 % avec
les cases de santé. Cette couverture sanitaire sera
portée à 80 % avec la transformation de 30 cases
de santé en CSI de type réduit ", selon Docteur
Abdoulaye Maman Sani. Quel impact ! Surtout que
" les prestations curatives, préventives et promo-
tionnelles sont régulièrement assurées par ces
cases qui offrent aussi une bonne opportunité pour
la promotion de la médecine et de la pharmacopée
traditionnelles ", comme l'assure le directeur régio-
nal (sortant) de la Santé publique de Maradi.
Mieux, selon Docteur Abdoulaye Maman Sani, "
avec la gratuité de soins devenue effective seule-
ment à partir d'Avril 2007, le taux d'utilisation cura-
tive est passé de 20,73% à 30,65%, celui de la
couverture CPN passe de 50% à 72,64%, le taux
de prévalence contraceptive passe de 2% à 4% et
celui de la césarienne de 18% à 30%. Pour com-
pléter la gamme de services de santé, le
Programme spécial, à travers son volet Chirurgie
foraine, permet de prendre en charge des patholo-
gies chirurgicales par des interventions organisées
localement. C'est ainsi que, au cours de l'année
2007, les équipes de chirurgie foraines ont réalisé
plusieurs interventions chirurgicales : 4.416
consultations et 1.093 actes opératoires ".
Autres apports du PSPR à la région de
Maradi : " en 2007, une équipe de chirur-
gie de la cataracte a séjourné au centre
hospitalier régional de Maradi et à l'hôpi-
tal de district de Tessaoua ; ce qui a per-
mis de consulter 3750 personnes en oph-
talmologie et de réaliser plus de 500 inter-
ventions de cataractes. Cette médecine
de proximité est d'ailleurs vivement récla-
mée par les populations, ce qui prouve
que le Programme spécial a un impact
réel du point de vue amélioration de la
santé des populations puisqu'il réduit
incontestablement leurs souffrances. En
plus de toutes ces réalisations, il faut
noter que le Programme spécial du
Président de la République a donné un
nouveau souffle à la population rurale de
la région de Maradi. Ce nouveau souffle
s'explique par d'autres opportunités offer-
tes à la région comme la création d'em-
plois à travers le recrutement des ASC ; la
sensibilisation et l'information de la population
par les ASC dans d'autres domaines du dévelop-
pement communautaire ainsi que l'organisation de
la participation communautaire ", selon le directeur
régional (sortant) de la Santé publique de Maradi.
En vérité, on serait incomplet si on n'évoquait pas
les incidences du volet Santé du Programme spé-
cial sur d'autres aspects de la vie socio-écono-
mique des populations de Maradi. En effet, assure
le directeur régional (sortant) de la Santé publique
de Maradi, le PSPR permet notamment de réduire
" les coûts indirects liés aux absences pour des rai-
sons de maladies, car on gagne plus de temps à
consacrer aux travaux champêtres et aux activités
économiques ".
C'est sans doute pourquoi les populations de la
région de Maradi ont fait leur la philosophie prési-
dentielle au point de se constituer en " comités de
cases de santé " et surtout, " à travers la participa-
tion communautaire, de réaliser les murs de clôtu-
re, des blocs sanitaires, les logements des agents
de santé communautaire, les hangars pour les
patients, la plantation et l'entretien des milliers d'ar-
bres dans les cours des cases de santé. Toutes
ces réalisations représentent un socle solide sur
lequel d'autres activités de santé et de développe-
ment pourront être introduites aisément ". Que
demander de plus à Mamadou Tandja car, quand la
santé va, tout va !
Sani Soulé Manzo, ONEP - Maradi
Construction et équipement de Cases de Santé et CSI à Maradi
Quand la santé va, tout va
A peine cette case de santé inaugurée,
ce bébé “accueille”le Chef de l’Etat
Arc
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P
Sciété Anonyme au Capital de 60. 000 000 de francs CFA
Cel. : 96 59 36 37 / 94 84 79 29
RCCM-NI-NIA-2007-B-255 NIF 4395
Spécial
Page 7 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
La Santé de la Reproduction occupe une
place prépondérante dans le Plan de
Développement Sanitaire (PDS) élaboré pour
cinq ans dans le cadre de la mise en œuvre
de la politique sectorielle de santé adopté en
mai 2002 par le Ministère de la Santé
publique.
C'est donc dans ce même cadre qu'un pro-
gramme national de santé de la reproduction
a été élaboré et se trouve en cours d'exécu-
tion. Selon un document de la Direction natio-
nale de la Santé de la reproduction, plusieurs
activités ont été déjà réalisées. Il s'agit notam-
ment de l'élaboration, puis son adoption en
conseil de ministres, de la feuille de route
relative à la mortalité maternelle et néonatale;
de l'élaboration d'une loi sur la santé de la
reproduction et son adoption par l'Assemblée
nationale en 2006 ; de l'organisation des plu-
sieurs journées de réflexion sur la réduction
de la mortalité maternelle et néonatale ; de la
formation des agents de santé en soins obs-
tétricaux d'urgence ; de la mise en œuvre,
dans les régions de Zinder, Agadez et Dosso,
de projets de santé de la reproduction prenant
en compte l'ensemble des volets ; de l'intro-
duction de la santé de la reproduction dans le
curriculum de formation des écoles de santé
et la création d'une filière de santé de la
reproduction à l'Institut de Santé Publique.
Dans le domaine de la planification familiale,
le document souligne l'organisation de deux
ateliers de repositionnement en février et
juillet 2005, respectivement à Accra et à
Niamey ; l'élaboration et la validation d'un
plan stratégique de sécurisation des produits
SR ; la redynamisation de la distribution com-
munautaire à Maradi et Dosso, et l'organisa-
tion d'un voyage d'études pour dix chefs reli-
gieux au Maroc. Dans le domaine de la fistu-
le obstétricale, un réseau d'éradication, qui a
formé les animateurs des radios communau-
taires, des ONG et des agents de santé, a été
mis sur pieds et 1206 cas ont été pris en char-
ge de 2004 à 2005, avec un taux de guérison
de 70 et 80% ; en outre, plus de 150 femmes
identifiées attendent d'être prises en charge.
Le volet prise en charge intégrée des
maladies de l'enfant quant à lui a connu
comme réalisations, selon toujours la même
source, la formation du personnel et le suivi
post formation ; la dotation des formations
sanitaires en oxygène et balance ; le démar-
rage de la prise en charge intégrée des mal-
adies de l'enfant au niveau communautaire ;
la formation et le suivi des agents commu-
nautaire sur la PCIME communautaire ; la for-
mation du personnel sanitaire en cours réduit
de PCIME à la suite de l'élaboration d'un
module réduit.
En matière de santé sexuelle et reproductive
des jeunes et adolescents, entre 2003 et
2007, les capacités des agents de la santé,
de l'éducation et de la jeunesse ont été ren-
forcées par un certain nombre de formations
notamment en droits humains et en genre;
des pairs éducateurs ont été formés en
SSRAJ ; les activités de dépistage du
VIH/SIDA 2007 et de la pair éducation en
SSRAJ ont été appuyées, et une enquête
CAP en SSRAJ a été réalisée, de même que
le plaidoyer et la mobilisation sociale en
faveur de la SSRAJ, sans oublier l'équipe-
ment des régions en logistique (7 véhicules).
Cependant, note le document, l'on a constaté,
en matière de prévention de la transmission
mère-enfant, une augmentation de la préva-
lence VIH chez les femmes enceintes: 0, 32%
et 1,4% (1992) à 2% et 5% (2001) respective-
ment à Niamey et à Tahoua. Aussi, 7 sites
pilotes PTME ont été mis en place en 2002 et
2003, et un programme PTME a vu le jour en
juillet 2004. Les activités menées vont de la
mise en place d'un cadre organisationnel
fonctionnel et l'extension progressive de la
PTME, à la régularité du suivi, de l'évaluation
et de la recherche, en passant par le renfor-
cement de la communication et de la mobili-
sation des ressources ; l'amélioration de la
qualité, de l'accessibilité et de la disponibilité
des services de santé maternelle et infantile ;
la promotion d'une alimentation à moindre
risque chez les nouveau-nés de mère séropo-
sitive et le renforcement des capacités des
intervenants aux différents niveaux.
A ces activités, s'ajoutent l'existence d'un
document de politique et d'un plan de com-
munication nationale de PTME ; la formation
des 910 agents de santé en PTME (2006-
2007) ayant permis le passage de 31 sites en
fin 2005 à 129 en septembre 2007 ; la sensi-
bilisation des populations des 26 sites sur le
VIH/SIDA/la PTME en particulier et l'améliora-
tion du taux d'acceptation de la PTME (de 30
à 80%), grâce à la mise en œuvre des activi-
tés du plan de communication PTME. Il
convient de préciser que la volonté des parte-
naires techniques et financiers, avec
l'UNICEF en tête, à appuyer la PTME, est un
facteur déterminant pour le passage à l`échel-
le.
Dans la mise en œuvre de ce programme, un
certain nombre de difficultés a été relevé,
notamment en rapport à l'approvisionnement
des sites, au manque de carburant pour la
collecte et le transport des échantillons de
sang, à l'insuffisance de suivi des activités
des sites, l'insuffisance ou le manque de
moyens de fonctionnement des sites ou des
cellules, à la non-conformité de l'architecture
de certains sites et la difficulté d'extension de
la stratégie PTME aux CSI types 2 et 1.
La mise en œuvre de ce vaste programme
national de santé de la reproduction a néces-
sité, indique-t-on, l'élaboration d'une stratégie
nationale IEC/SR qui a été validée en mars
2007. Cette stratégie prend en compte la
santé de la mère, de l'enfant, des jeunes et
adolescents ainsi les IST/VIH/SIDA.
En matière de nutrition, les activités réalisées
s'articulent autour de l'élaboration d'un proto-
cole national
de la prise en
charge de la
malnutrition .
On notera
entre autres la
formation de 55
formateurs et
585 prestatai-
res à la prise
en charge de la
m a l n u t r i t i o n
pendant la
crise ; la forma-
tion de 1000
ASC au dépis-
tage des cas
de malnutrition ;
la redynamisation
de tous les CRENA et CRENI au niveau natio-
nal (environ 250 CRENA dans les CSI et 20
CRENI dans les HD, CHR et HN dans les
zones vulnérables jusqu'en fin décembre ; le
renforcement du bureau nutrition en ressour-
ces humaines (3 nutritionnistes et 1 épidé-
miologiste) ; la réalisation de l'enquête natio-
nale sur la nutrition et la survie de l'enfant
(gouvernement-CDC-UNICEF) ; la supplé-
mentation des malnutris en vitamines A et en
fer, et le déparasitage systématique ; la pro-
motion de l'allaitement maternel, de l'alimen-
tation de complément adéquat et des autres
bonnes pratiques ; la supervision des activités
et évaluation des activités ; l'organisation bi-
annuelle des journées nationales de supplé-
mentation en Vitamine A et en Fer/Folate ; la
formation des producteurs de sel local en
technique d'iodation ; la supplémentation des
enfants de 6 à 59 mois, des femmes post-par-
tum et femmes enceintes dans le cadre du
Paquet Minimum d'Activité en routine (PMA) ;
la révision du protocole national de prise en
charge de malnutrition ; la révision de la
Politique et du Plan national d'action pour la
nutrition ; la formation de formateurs par
région et de 500 prestataires, mais aussi la
dynamisation de 13 CRENI et 200 CRENA au
niveau national .
Tchirgni Maimouna
Le paludisme constitue de nos jours un
problème de santé publique dans les
pays en développement. Selon
l'Organisation Mondiale de la Santé(OMS),
cette maladie parasitaire tue chaque année
2,7 millions de personnes à travers le monde,
dont un million d'enfants de moins de 5 ans.
Environ neuf cas sur dix concernent l'Afrique
subsaharienne.
Au Niger, le paludisme demeure l'endémie
majeure et la première cause de morbidité et
de mortalité dans les groupes les plus vulnéra-
bles, c'est à dire le couple mère- enfant,
notamment au niveau des enfants de moins de
5 ans et les femmes enceintes, ont expliqué
les spécialistes. Selon le rapport 2005 du
Ministère de la Santé Publique, le paludisme
représente 24% des motifs de consultation.
Compte tenu de l'ampleur de l'endémie en
Afrique, les Chef d'Etat et de gouvernement
ont ratifié la Déclaration du Plan d'Action le 24
avril 2000 à Abuja sur le " Projet Faire Reculer
le paludisme ou Roll Back Malaria " en Afrique
et se sont engagés à prendre des mesures
appropriées et durables pour le renforcement
des systèmes de santé afin qu'en 2005, au
moins 60% des femmes enceintes et des
enfants de moins de cinq ans bénéficient de la
combinaison la plus appropriée de mesures
de prévention personnelles et collectives, tel-
les que les moustiquaires imprégnées d'insec-
ticide et autres interventions accessibles pour
prévenir l' infection et la souffrance; qu’au
moins 60% de toutes les femmes enceintes à
risque de paludisme aient accès à la chimio-
prophylaxie ou tout traitement préventif inter-
mittent entre autres.
Pour bien appliquer les engagements d' Abuja,
les responsables du Ministère de la Santé
Publique avec l'implication des plus hautes
autorités et des médias, ont renforcé le sys-
tème de santé pour permettre une mise en
œuvre des stratégies de lutte contre le palu-
disme, protéger les populations contre la
maladie en particulier, les enfants et les fem-
mes enceintes, et assurer un traitement rapide
et efficace aux malades atteints de paludisme.
En matière de progrès réalisés, concernant le
renforcement du système de santé, il y a eu
une amélioration de la couverture sanitaire et
des plateaux techniques passant de 47% en
1999 à 65% en 2007 grâce à la création de
2000 cases de santé dans la mise en œuvre
du Programme spécial ; la mise en œuvre
d'une Politique des interventions à base com-
munautaire sous la coordination d'une
Direction de la Santé Communautaire en rap-
port avec les Programmes nationaux de lutte
contre les maladies et le paludisme en particu-
lier ; la mise en œuvre d'un processus de réfor-
me hospitalières pour une meilleure prise en
charge " des cas nécessitant une référence
dans les centres spécialisés ; l'existence d'un
Plan de développement de Lutte contre le
paludisme 2006- 2010 ; la mobilisation des res-
sources financières internes pour la lutte
contre le paludisme. Environs 200 millions de
nos francs sont affectés à la lutte contre le
paludisme par an sur le budget national des
collectivités territoriales et une importante
mobilisation des ressources financières exté-
rieures pour la lutte contre le paludisme en par-
ticulier auprès du Fonds Mondial de lutte cont-
re le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
Dans le cadre du renforcement système sani-
taire en 2004 et en 2007, il y a eu la distribu-
tion gratuite et vente à prix fortement subven-
tionné (500) FCFA de 2 665 000 moustiquai-
res imprégnées d'insecticide de longue durée
de rémanence(MIID) et leur utilisation chez les
enfants de moins de cinq ans et les femmes
enceintes, souligne le rapport du Programme
National de Lutte contre le Paludisme qui est
un démembrement de la Direction de la Lutte
contre la maladie. Dans le domaine du traite-
ment des malades atteints de paludisme, le
Niger a révisé la politique de traitement en jan-
vier 2005 pour introduire les nouveaux médi-
caments efficaces ( les combinaisons théra-
peutiques à base d'artémisinine) qui sont
actuellement disponibles dans toutes les for-
mations sanitaires, plus de 1000 agents de
santé ont été formés à l'utilisation des nou-
veaux médicaments disponibles pour la prise
en charge des cas graves dans les centres de
référence. A cet effet, il y a actuellement une
bonne visibilité des actions de lutte contre le
paludisme aussi bien à l'intérieur qu'à l'exté-
rieur du pays où le Niger est cité en exemple,
explique le rapport.
Malgré les progrès réalisés, les responsables
du Programme National de Lutte contre le
Paludisme et ceux de la Direction de la Lutte
contre la maladie se disent confronter à des
difficultés qui sont entre autres l'environnement
fortement favorable au développement des
moustiques, la mauvaise hygiène du milieu,
le manque d'assainissement important favori-
sant le développement des gîtes larvaires
surtout pendant l'hivernage timidité dans l'ac-
tion des brigadiers sanitaires, le développe-
ment rapide des résistances aux médicaments
et insecticides, l'absence d'un vaccin efficace
contre le paludisme et malgré une exonération
des taxes et droits de douane, les prix de cer-
tains produits de lutte contre le paludisme res-
tent encore élevés au Niger. Mais comme per-
spectives, il y a l'appui financier à la pharma-
copée traditionnelle par le Projet Santé II
financé par la BAD, l'étude de faisabilité de la
production locale de moustiquaire imprégnée
d'insecticide, les campagnes de sensibilisation
par des équipes mobiles de projection de spots
et documentaires audio- visuels en mode de
cinéma numérique ambulant dans les villages
avec l'implication des organisations de jeunes-
se et des écoles dans les actions de lutte cont-
re le paludisme et la mise en œuvre d'un pro-
gramme d' hygiène et d'assainissement. En
plus des pertes en vies humaines, le paludis-
me, en réduisant les personnes à l'inactivité
durant plusieurs jours, affecte l'économie en
diminuant le Produit National Brut (PNB) et en
entravant la scolarité des enfants et le déve-
loppement social. Il est ainsi considéré comme
une maladie de la pauvreté . D'où la néces-
sité de renforcer le système sanitaire en
matière de lutte contre le paludisme.
Ousmane Fatouma Saley
Santé de la reproduction
La mise en œuvre du programme démarre sur les chapeaux de roue
Lutte contre le paludisme
Atteindre les objectifs d'AbujaA
rch
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s/O
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Au cours d’une séance d’échographie
Spécial
Page 10 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Dans le cadre de l'amélioration de la
santé des populations nigériennes,
le Président de la République, Chef
de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a pris la
décision de créer une cellule de coordina-
tion et de suivi de la gratuité des prestations
liées à la santé des enfants de 0 à 5 ans et
de certaines maladies spécifiquement fémi-
nines. Cette cellule, sise dans les locaux du
Ministère de la Santé Publique, est compo-
sée d'un coordonnateur, d'un gestionnaire
des données et d'un secrétaire. L'adoption
de cette décision s'inscrit dans le Plan de
Développement Sanitaire ( PDS) pour l'an-
née 2005- 2010 où le Niger s'est assigné un
objectif, celui de réduire la morbidité et la
mortalité maternelle et infanto - juvénile
pour atteindre les Objectifs du millénaire
pour le développement (OMD); c'est aussi
un indicateur qui intervient dans l'indice de
développent humain où notre pays occupe
une place peu honorable.
Selon un document de la cellule, la gratuité
des soins est régie par des textes régle-
mentaires accompagnés de plusieurs direc-
tives et notes d'explication envoyées dans
les formations sanitaires afin de faciliter la
compréhension de la mise en œuvre et des
modalités d'application de toutes ces mesu-
res. Le démarrage de la gratuité des soins
a connu trois phases à savoir, la gratuité de
la césarienne qui a débuté en février 2006
sur toute l'étendue du territoire national.
Toutes les formations sanitaires qui ont
effectué la césarienne ont été rembour-
sées; la gratuité des soins aux enfants de 0
à 5 ans, les consultations prénatales, les
contraceptifs et les préservatifs ainsi que la
gratuité des cancers féminins ont été pris
en compte, précise le document.
Selon la même source, pour faciliter sa
mise en œuvre, un mécanisme de rem-
boursement a été mis en place par l'Etat et
les partenaires techniques et financiers
(Agence France Développement, Unicef,
FNUAP ONG HELP, Médecins du Monde,
Médecins sans Frontières/Espagne).
Concernant l'Etat, en 2006, pour faire face
au remboursement de la gratuité des césa-
riennes réalisées, 704 000 000FCFA ont
été affectés aux formations sanitaires. En
2007, ce sont trois milliards (3 000 000
000) de FCFA qui sont inscrits dans la loi
des finances pour tout le remboursement
des prestations fournies gratuitement. Au
titre de la loi des finances 2008, le MSP a
proposé et obtenu à la session d'arbitrage
budgétaire une enveloppe de quatre
milliards, enveloppe nettement supérieure
à celle obtenue en 2007.
Quant aux partenaires techniques et finan-
ciers précités, ils interviennent directement
au niveau des formations sanitaires en met-
tant à leur disposition des médicaments et
du matériel médico-chirurgical. Depuis l'ap-
plication de cette mesure, indique le docu-
ment, les indicateurs sanitaires ont connu
une amélioration. En effet, au niveau des
formations sanitaires, après la mise en
application de la gratuité des soins, les
constats qui se sont dégagés sont entre
autres, l'amélioration de l'accessibilité et de
l'utilisation des services de santé. Pour les
cancers féminins, il a été prévu un système
de préfinancement afin que les formations
sanitaires puissent satisfaire les demandes
et le coût élevé des produits. En août der-
nier, le cumul des remboursements des
frais des soins gratuits était de 415 299 915
FCFA et les factures en instance d'être rem-
boursées sont de 106 000 000 FCA.
Enfin, un plan de communication sur la gra-
tuité des soins dans les formations sanitai-
res publiques a été élaboré et il est prévu
des émissions radio- télévisées à travers
les médias publics et privés ; les radios
communautaires. Il existe au sein du minis-
tère un cadre de réflexion chargé d'identi-
fier les problèmes y afférent, et de proposer
des directives pour une bonne gestion des
fonds et une formation des acteurs directe-
ment impliqués dans la gestion de la gra-
tuité.
Ousmane Fatouma Saley
Gratuité des soins aux enfants de 0 à 5 ans
Une lueur d'espoir pour le groupe cible
Un grand soulagement
Il y a quelques années, l'une des plus grandes difficultés auxquelles sont confrontés
la mère et l'enfant, c'est incontestablement l'accessibilité aux soins médicaux.
Aujourd'hui, la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans constitue un grand
soulagement pour la population. Ce geste combien louable du Chef de l'Etat a été cha-
leureusement accueilli par cette couche la plus vulnérable de notre société.
Cependant, au niveau de son application, les CSI rencontrent de problèmes selon
certains responsables. Ainsi M. Ibrahim Diallèle et Mme Touré Salamatou, tous deux
majors au CSI de Boukoki, affirment que ''depuis l'instauration de la gratuite des soins,
le centre est confronté à des divers problèmes qui ont pour noms l'insuffisan-
ce voire l'absence des médicaments, l'incompréhension entre les agents soignants et
les patients''.
En outre, indique Mme Touré Salamatou, ''la quantité de produits commandée n'est
jamais servie et le nombre d'enfants que nous accueillons a beaucoup augmenté ; en
effet, nous avons plus de 50 enfants par jour et par boxe. Ces boxes sont au nombre
de 4, précise-t-elle avant d'ajouter que, ''pour résoudre ces problèmes, et pour une
bonne réussite de cette initiative, l'Etat doit sensibiliser les parents concernant l'insuf-
fisance des médicaments, régler toutes les factures, doter les centres en médicaments
suffisants, et aussi étendre la gratuité aux autres maladies comme la diarrhée, les
infestions respiratoires aiguës (IRA) et la malnutrition.
Au niveau des patients, les avis sont partagés. Pour une ménagère du quartier
Boukoki répondant au nom de Adama, la gratuité est effective car, dit-elle, ''lorsque j'ai
amené mon enfant qui souffrait de paludisme, j'ai seulement donné 50 F pour le car-
net ; après la consultation, j'ai reçu gratuitement le médicament. Je remercie vivement
le Président de la République pour cette action''. Mme Moussa Fati, quant à elle, affir-
me qu'elle n'a bénéficié que partiellement de cette gratuité, puisque ce n'est pas tous
les médicaments qu'elle a reçus. ''Il a fallu que j'achète les autres qui manquent''. Mme
Ismaïla Mariama donne pour sa part un autre son de cloche :''Je n'ai pas bénéficié de
cette gratuité, d'autant plus qu'on m'a prescrit une ordonnance pour aller payer les pro-
duits à la pharmacie''.
Réki Adamou Yayé
La question relati-
ve à la santé de
population, sur-
tout la couche de la
population la plus vul-
nérable, c'est-à-dire
les femmes et les
enfants, a toujours été
la préoccupation des
autorités nigériennes.
Plusieurs actions ont
été et continuent d'être
entreprises dans le
cadre de l'amélioration
de la couverture sani-
taire. Au rang de ces
actions, l'on peut citer
l'opération de gratuité
des soins pour les
enfants de 0 à 5 ans,
afin de réduire de
manière sensible le taux de mortalité qui est de 198 pour 1000 naissances dans cette fran-
ge de la population, selon la Déclaration Générale de la Politique de Population. Initiative
hautement saluée par les populations. Mais cette opération de gratuité de soins ne va pas
sans problème, comme en témoigne l'atmosphère dans les centres de santé à l'exemple
de C.H.R. En effet, avec la gratuité des soins, le taux de fréquentation des hôpitaux et
autres districts sanitaires s'est nettement rehaussé. Les patients arrivent de plus en plus en
grand nombre, et cet afflux a entraîné un dépassement des capacités d'accueil, créant ainsi
un écart entre l'offre et la demande de prestations. Au C.H.R, comme l'a dit Mme Saley
Fatouma, la capacité d'accueil est de 32 lits, mais avec l'accroissement du nombre de
patients, c'est deux patients qui se partagent un seul lit, car le centre accueille actuelle-
ment environ 50 patients. Mme Saley, gestionnaire du C.H.R, déplore cependant l'attitude
de certains patients hostiles à l'expression ''pas de place'' et qui demandent de leur placer
des sérums à même des nattes, ce qui est contre-indiqué, ne serait-ce que pour le manque
d'hygiène qui pourrait à son tour engendrer d'autres maladies, vu la fragilité et la vulnéra-
bilité des enfants.
Selon Mme Saley, il y a une sorte de mal compréhension entre les patients qui pensent que
les produits existent en quantité suffisante et que les agents de santé en font un autre
usage, et ces derniers qui leur reprochent d'être incompréhensifs et toujours sur la défen-
sive.
Leyhana, mère d'un enfant malade que nous avons rencontrée au C.H.R, illustre bien cette
affirmation : ''Je ne peux pas comprendre le comportement de certains agents de santé ;
car moi je pense que si l'Etat dit que les soins sont gratuits, c'est qu'en amont, il y a des
dispositions qui ont été prises pour concrétiser la décision''.
Comment alors comprendre l'écart entre l'objectif visé à travers l'opération de gratuité de
soins et la réalité observée sur le terrain ?
Selon Mme Saley, ''cela est dû au fait que les centres de santé n'ont pas été dotés d'un
fonds de démarrage. Il leur a demandé juste de tout prendre en charge, et d'établir des fac-
tures qui seront payées par la suite. Si ces factures étaient réglées, il n'y aurait pas de pro-
blèmes''. En effet a-t-elle poursuivi, les factures établies au C.H.R couvrent la totalité des
dépenses en matière de prise en charge des patients et leur règlement permettra de renou-
veler le stock afin de rendre disponibles les médicaments''. Enfin, pour une bonne réussite
de l'opération, Mme Saley propose le règlement des factures à temps, et appelle certains
patients qui font montre de préjugés à changer de comportement. Car a-t-elle conclu, ''les
agents de santé n'ont aucun intérêt à nuire aux patients ou à leur refuser les soins s'ils ont
la possibilité de les leur prodiguer. Mais à l'impossible nul n'est tenu, les malades doivent
donc nous comprendre''.
Amina Ousmane
Une atténuation pour les bourses des familles vulnérables...
Une priorité au Centrehospitalier régional (CHR)
... qui retrouvent petit à petit la joie de vivre
Ph
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DR
Ph
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DR
Spécial
Page 11 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
La gratuité des soins pour la césarien-
ne, le cancer et les soins pour les
enfants de zéro à cinq ans, un voeu
pieux qui est devenu une réalité au Niger
grâce au Président de la République, Chef
de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja. En ce qui
concerne la Maternité Issaka Gazobi de
Niamey, ce projet est opérationnel depuis
quelques mois. Mais des problèmes d'ordre
financier persistent .
La directrice de la Maternité Issaka Gazobi,
Mme Trapsida Fatchima, a indiqué que la
gratuité de la césarienne est opérationnelle
depuis le 1er février 2006.
Concernant la gratuité du cancer, devait-
elle ajouter, cela ne fait pas longtemps que
le décret a été pris ; actuellement, les inter-
ventions chirurgicales et l'hospitalisation se
font gratuitement, mais pour les produits
pharmaceutiques, les patientes sont obli-
gées de se prendre en charge parce que
les médicaments du cancer coûtent exces-
sivement cher, a-t-elle dit. Selon Mme
Trapsida Fatchima, les produits pour une
seule séance de soins peuvent coûter jus-
qu'à 100.000 francs CFA ; donc la materni-
té n'a pas d'argent frais pour payer ces pro-
duits et les mettre à la disposition des
patientes. Nous attendons que l'Etat nous
avance les moyens nécessaires pour la
prise en charge complète des femmes
malades du cancer. " Elle a en outre préci-
sé que les nouveaux nés ont toujours été
pris en charge pour ce qui est de l'hospitali-
sation et que la prise en charge totale des
soins est intervenue le 3 juillet 2007 ;
depuis cette date, les consultations, les
hospitalisations et même les soins exter-
nes, sont faits gratuitement. La directrice de
la Maternité Gazobi a souligné que toute
femme qui doit subir une césarienne reçoit
à l'entrée du bloc un kit composé de tous
les produits qui seront utilisés avant, pen-
dant et après l'opération ; même après sa
sortie, quand elle revient pour les panse-
ments, elle a les produits gratuitement.
Vous voyez combien cette gratuité peut
peser sur les finances de la maternité ; la
preuve : un kit de césarienne coûte 22000 f
CFA sans compter les produits anesthé-
siques qui sont chers et qu'on ne trouve pas
toujours facilement au Niger.
Concernant les moyens mis par l'Etat à la
disposition de son institution, elle a affirmé
que, ''au début, il fallait estimer le nombre
de césariennes à faire et demander que
l'Etat mette à notre disposition les finance-
ments nécessaires pour ces césariennes ;
malheureusement, par la suite on nous a dit
qu'il faut faire les césariennes et ensuite
présenter les factures remboursement. Ce
qui nous pose actuellement des problèmes,
car à l'heure où je vous parle, nous atten-
dons le remboursement de six( 6) mois d'ar-
riérés. Quand les factures sont envoyées
au Ministère de la Santé Publique, elles
sont traitées et envoyées à qui de droit,
mais ces factures tardent quelque part.
Donc, vous voyez un peu le contexte dans
lequel nous nous trouvons ; peut-être
quelque part, la machine est grippée, mais
il semble que l'argent est là, et que ce sont
les procédures qui sont longues. Aussi, ces
procédures doivent être allégées afin de ne
pas mettre nos formations sanitaires en
péril''.
Zeinabou Gaoh
La transfusion sanguine présen-
te de nos des enjeux sanitaires
très importants. Les risques de
transmission du VIH/Sida et d'autres
maladies justifient ces enjeux. C'est
pour assurer la sécurité de la trans-
fusion sanguine que notre pays s'est
doté d'un Centre national de transfu-
sion sanguine (CNTS).
Créé en 1999 par ordonnance n°99-
036 du 03 septembre, ce centre a
été érigé en Etablissement public à
caractère administratif (EPA). La
Directrice du centre a été nommée
en mars 2002 et la Gestionnaire en
octobre 2002. Mais les activités du
CNTS n'ont réellement démarré
qu'en janvier 2003, avec l'appui de
l'Union européenne à travers le
Projet d'appui à la sécurité transfu-
sionnelle (PAST). Il existe quatre (4)
centres régionaux de transfusion
sanguine (CRTS) à Agadez, Maradi,
Tahoua et Zinder.
Le PAST a permis à ce jour de mett-
re en place le cadre institutionnel qui
régit la transfusion. Il a permis aussi
la construction et l'équipement du
CNTS de Niamey, la réhabilitation et
l'équipement du CRTS de Zinder, la
généralisation des tests de dépis-
tage sur chaque poche de sang :
VIH, Ag HBS, HCV et Syphilis
depuis 2005, la pratique de la trans-
fusion sanguine dans les hôpitaux
de district fonctionnels, la formation
longue durée de trois (3) pharma-
ciens en transfusion sanguine et la
formation courte durée de 24 techni-
ciens de laboratoire, 60 médecins
pour la rationalisation des prescrip-
tions des PSL, 120 personnes relais
pour le recrutement des donneurs de
sang, un (1) technicien biomédical
en maintenance, deux (2) cadres en
Assurance Qualité et une centaine
d'agents (TL, IDE, SF) en Sécurité
transfusionnelle.
Par ailleurs, la construction et l'équi-
pement des CRTS d'Agadez, Maradi
et Tahoua devraient intervenir en
2008.
Siradji Sanda
Mme Biba Chaïbou : ''Le Président de la
République a pensé aux femmes en insti-
tuant la gratuité des soins liés au cancer du
sein et du col de l'utérus. Je suis très
contente de cette initiative louable parce
que c'est une grande aide pour nous aut-
res, femmes démunies, qui souffrons beau-
coup pendant l'accouchement, au point que
certaines d'entre nous en meurent''.
Mme Salmou Hama : ''Avec la gratuité des
soins, beaucoup de femmes seront sau-
vées du cancer. C’est pourquoi je remercie
Dieu et le Chef de l'Etat qui a initié cette
mesure, car sans cette gratuité des soins, à
l'heure où je vous parle, je ne serais plus de
ce monde puisque je suis pauvre, donc je
ne pourrais pas faire face aux frais de ces
soins là''.
Mme Fati Oumarou : ''Cette gratuité des
soins liés à la césarienne est une aubaine
pour nous autres femmes qui souffrons
beaucoup lors des grossesses et des
accouchements. Tout le monde sait que les
frais de la césarienne s'élèvent à plus de
cent mille francs CFA, et maintenant elle
est gratuite, donc nous remercions le
Président Tandja ''.
Mme Ousmane Amina : ''La gratuité est
une bonne chose pour les femmes en par-
ticulier et pour la communauté en général.
Nous remercions beaucoup le Président de
la République qui est en train de fournir
beaucoup d'efforts pour lutter contre les
maladies, et mieux contre la pauvreté. Ce
qui est mieux encore, c'est que ce n'est pas
seulement l'acte opératoire de la césarien-
ne qui est gratuit, mais même les produits
sont offerts gratuitement''.
Mme Mamane Roumanata : Je suis très
contente de cette gratuité de la césarienne
et du cancer du sein et du col de l'utérus.
Non seulement le personnel soignant est
accueillant, mais aussi les produits phar-
maceutiques sont donnés gratuitement.
Nous remercions le Président de la
République, S.E.M. Mamadou Tandja, pour
tous les efforts qu'il ne cesse de fournir
pour la santé de la mère et de l'enfant''.
Propos recueillis auprès de patientes
en consultation à la Maternité centrale
par Zeinabou Gaoh
Gratuité des soins
Le cas de la maternité Issaka Gazobi de Niamey
Les consultations, les hospitalisations et même les soins externes, sont
faits gratuitement
Elles ont dit... Elles ont dit... Elles ont dit...
Centre National de Transfusion Sanguine
Une réponse à la problématique de lasécurité transfusionnelle
La transfusion sanguine, un enjeu sanitaire important
Hygiène publique et éducation pour la santé
Des appuis et desactions
Dans le cadre de la réalisation des actions entreprises en
matière d'hygiène publique et d'éducation pour la
santé, le Ministère a bénéficié d'appuis multiformes.
Ainsi sur le plan de la lutte contre les IST/VIH/SIDA, la
Direction en charge du volet hygiène et de l'éducation pour la
santé a reçu des appuis en équipements et matériels mis à la
disposition des formations sanitaires. Il s'agit précisément d'un
lot d'équipements médicaux techniques (poubelles, contai-
ners, chariots, balance pèse personne, table d'examens gyné-
cologie, table d'examens clinique, chariot à plateau, tensiomè-
tre, spéculum, chariot etc…) ; trente six (36) appareils de pro-
duction d'anolyte (Désinfectant à base de chlore) à 36 forma-
tions sanitaires dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA, et
quatorze (14) incinérateurs modernes pour hôpitaux et mater-
nités de référence. Dans le volet IEC/Santé, il importe de noter
la réalisation d'un certain nombre d'actions dont l'adoption du
document du programme national IEC/Santé en réunion du
conseil de cabinet du Ministère de la Santé Publique et l'a-
doption du document de messages clés en santé en réunion
du conseil de cabinet du Ministère de la Santé Publique.
Dans le cadre des actions menées au volet de la lutte antita-
bac, il y a eu la signature et la ratification par notre pays de la
Convention Cadre de Lutte Antitabac (CCLAT), mais aussi l'é-
laboration, l'adoption et la promulgation de la loi 2006-12 du
15 mai 2006 relative à la lutte antitabac dans notre pays.
A. Soumana
Arc
hiv
es/O
NE
P
Arc
hiv
es/O
NE
P
Spécial
Page 12 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Notre pays a adopté un Plan de
Développement Sanitaire, communé-
ment appelé PDS. Peut-on savoir, M. le
ministre, les grandes lignes de ce PDS ?
Permettez-moi tout d'abord de remercier
l'ONEP pour l'opportunité qu’il offre à
mon département ministériel pour faire
connaître aux Nigériens les actions qu'il
mène en faveur de leur santé. Pour revenir
à votre question, retenez que la santé pour
tous en général, celle de la mère et de l'en-
fant en particulier, la croissance démogra-
phique, sont au centre des préoccupations
du PDS: Les autres axes stratégiques rete-
nus dans le PDS c'est de : faire fonctionner
l'existant; gérer efficacement les ressour-
ces humaines; définir des dispositifs pou-
vant garantir la réussite de la décentralisa-
tion -déconcentration; renforcer les capaci-
tés de gestion et les compétences institu-
tionnelles du Ministère de la Santé
Publique; pallier l'insuffisance qualitative et
quantitative du personnel; accroître l'effica-
cité et l'efficience de la gestion des infras-
tructures et des ressources matérielles
mises à la disposition des services de la
santé et; enfin, accroître la disponibilité des
médicaments essentiels et consommables
de qualité dans les formations sanitaires.
C'est dire combien les autorités de la Vème
République sont soucieuses de la santé
des populations que Son Excellence
Mamadou Tandja, Président de la
République, place comme étant la priorité
des priorités.
Quelles sont les raisons qui ont motivé
l'élaboration de ce plan, et concrètement
quelles seront ses retombées pour les
populations nigériennes ?
L'analyse de la situation sanitaire au plan
national a conduit à l' élaboration du PDS.
En effet, cette analyse a révélé plusieurs
faiblesses dont entre autres : une forte mor-
talité maternelle et infantile, une faible
accessibilité des populations à des soins de
qualité, une insuffisance quantitative et
qualitative du personnel, une disponibilité
insuffisante des médicaments essentiels et
consommables de qualité et une faiblesse
institutionnelle du Ministère. Ainsi espérons
nous de l'exécution du PDS, avoir un sec-
teur de la santé bien organisé de façon
durable ; un secteur dans lequel tous les
services et formations sanitaires seront
fonctionnels et dispenseront des soins de
qualité non seulement au sein de la forma-
tion sanitaire elle-même, mais aussi au
niveau des villages les plus reculés :
Conséquemment, la mise en œuvre du
PDS a eu comme retombées une meilleure
accessibilité des populations à des
services et soins de qualité, le renforce-
ment des activités de santé de la reproduc-
tion dans ses volets santé de la femme et
de l'enfant et dans ses composantes nutri-
tion, planification familiale, lutte contre les
IST/VIH/SIDA, la poursuite de la décentrali-
sation et le développement de la participa-
tion communautaire.
Comment est actuellement conduite la
mise en œuvre du PDS ?
La mise en œuvre du PDS est actuellement
assurée par l'ensemble des structures du
Ministère de la Santé Publique, à savoir
l'administration centrale, les services
déconcentrés (DRSP et DDSP) et les
services rattachés (entreprises et établis-
sements publics sous tutelle). Il est impor-
tant de souligner que le PDS est géré selon
une approche programme et que le
Ministère de la Santé Publique fait partie
des ministères pionniers dans la mise en
œuvre du Cadre de Dépense à Moyen
Terme (CDMT) . Par ailleurs, nous sommes
convenus avec nos partenaires techniques
et financiers que la mise en œuvre du PDS
2OO5 -2O1O utilise comme approche : " la
gestion axée sur la performance ". Ainsi,
cette démarche amène l'ensemble des
structures du Ministère à élaborer des
Plans Annuels d'Activités (PAA ) qu'elles
soumettent à l'approbation du Comité
National de Santé(CNS). Une fois ces plans
approuvés, leur exécution fait l'objet d'une
signature de contrat de performance entre
d'une part le ministère et les entités du
niveau central et des régions, et d'autre
part, entre les Directions Régionales de la
Santé Publique (DRSP) et les districts. Les
Partenaires Techniques et Financiers (PTF)
sont impliqués dans cet exercice à tous les
niveaux.
M. le ministre, quels sont les partenaires
qui accompagnent notre pays dans
l’exécution du PDS?
Plusieurs partenaires nous accompagnent
dans la mise en œuvre du PDS dont entre
autres : la France à travers l'AFD qui forme
avec la Banque Mondiale le Fonds
Commun; les institutions du système des
Nations Unies (OMS, UNICEF, UNFPA, la
Coopération Technique Belge à travers le
Programme Appui à la mise en œuvre du
PDS; l'Union Européenne… Bien sûr cette
liste n'est pas exhaustive, permettez-moi au
passage de leur dire merci pour ce soutien
inestimable qu'ils ne cessent de nous
apporter.
Par le passé, plusieurs interventions
disparates des PTF et du ministère ont
annihilé les efforts des uns et des
autres. Quels sont les garde-fous qui ont
été pris pour une harmonisation des dif-
férentes interventions afin qu'elles profi-
tent pleinement aux populations ?
Par le passé, nous avons souffert du
manque de coordination entre nos propres
actions et celles des PTF. Dieu merci, cette
fois, dans le cadre de la mise en œuvre de
la Déclaration de Paris sur l'alignement de
l'aide, nous avons, pour l'exécution du PDS,
mis en place le fonds commun. Ce fonds
qui regroupe actuellement deux partenai-
res, à savoir l'AFD et la Banque Mondiale,
nous a déjà permis de mieux planifier nos
interventions . Mieux, pour davantage rend-
re lisibles nos actions en attendant l'adhé-
sion d'autres partenaires dans le fonds
commun parce qu'il reste ouvert à tous
ceux qui en fassent la demande, nous
avons créé une coordination des PTF du
secteur de la santé avec à sa tête un chef
de file. Des structures similaires sont
entrain d'être mises en place au niveau des
régions.
Si on devait faire un 1er bilan du PDS à
l'état actuel de son exécution, que peut-
on retenir ?
L' exécution du PDS a permis d'améliorer
de façon significative l'état de santé de nos
populations. Beaucoup d'indicateurs ont
connu une amélioration sensible. C’est
ainsi que, selon l'Enquête Démographique
et de Santé au Niger, enquête à indicateurs
multiples (EDSN-MICS-III -2006), la morta-
lité infantile et la mortalité juvénile ont bais-
sé de façon importante, passant respective-
ment de 115 à 81 et de 178 à 126. Toujours
selon la même enquête, le taux de mortali-
té maternelle a connu une baisse significa-
tive (700 à 648) et le taux de prévalence du
VIH global est réduit, passant de 0,80% à
0,70%. Un autre indicateur que je m’en vou-
drai de ne pas citer, est l'espérance de vie à
la naissance des Nigériens qui passe de
44,6 ans à 55,8 ans. Ces exemples
illustrent bien l'impact de la mise en œuvre
du PDS sur la santé de nos populations.
Bien sûr ces acquis ne vont pas nous ame-
ner à dormir sur nos lauriers, ils nous gal-
vanisent plutôt à parfaire davantage pour la
santé de nos populations.
Quels ont été les points forts et les
points faibles du PDS ? Et comment
comptez-vous y apporter les correctifs
nécessaires pour sa bonne exécution ?
Les atouts du PDS, c'est d'avoir fait un
bilan sans complaisance des problèmes qui
assaillent le système de santé nigérien et
de proposer des solutions conséquentes
pour leur résolution. Quant aux points fai-
bles, nous n'avons pas le recul nécessaire
pour en déceler. Par contre, une évaluation
à mis-parcours de ce plan est prévue en
2008.Si d'aventure elle relève des ratés
dans son exécution et propose des correc-
tifs, nous allons, sans faiblesse et très vite
,les appliquer.
Quelles sont d'une manière générale
les appréciations des bailleurs de fonds
par rapport au PDS-Niger ?
Les PTF du secteur de la santé ont
accueilli favorablement l'élaboration du
PDS et sa mise en œuvre. Je n'en veux
pour preuve que leur engouement à le
financer .
L'AFD et la Banque Mondiale financent à
elles seules ce plan à hauteur de 15
millions d'Euros pour le premier et 35
millions de dollars USA pour le second. En
plus de ces deux (2) partenaires, plusieurs
autres concourent au financement du PDS
comme je vous le disais plus haut. En 2007
la part du financement des PTF du secteur
de la santé dans la mise en œuvre du PDS
s'élève à 73%.
Le Président de la République,
Président du Conseil National de Lutte
contre le Sida disait : " la lutte contre les
IST/VIH/SIDA est l'un des combats les
plus urgents et les plus vitaux pour le
Niger ". Peut-on connaître la stratégie de
lutte contre ce fléau au Niger ?
La stratégie nationale est d'inverser la ten-
dance de l'épidémie selon une logique d'ac-
cès universel à la prévention, au traitement
et soins. Les principes directeurs de la stra-
tégie nationale de lutte contre les
IST/VIH/SIDA sont les suivants : le renfor-
cement des mesures de prévention de la
transmission du VIH/SIDA et des IST et la
promotion du Conseil Dépistage Volontaire
; l'utilisation des services de santé de la
reproduction comme porte d'entrée pour la
lutte contre les IST/VIH/SIDA ; l'améliora-
tion de l'accès aux soins et à la prise en
charge globale des personnes infectées et
affectées ; l'amélioration de la prise en
charge psychosociale et économique des
personnes infectées et affectées ; la conso-
lidation de l'approche multisectorielle et
décentralisée de la lutte contre les
IST/VIH/SIDA ; la prise en compte de la
dimension genre et droits humains dans la
lutte contre les IST/VIH/SIDA ; le renforce-
ment du partenariat, de la coordination et
de la mobilisation des ressources ; le ren-
forcement de la bonne gouvernance.
A quels résultats probants est-on arrivé
aujourd'hui au Niger dans la lutte contre
les IST/VIH/SIDA et peut-on connaître le
goulot d'étranglement ?
De l'apparition du virus en 1987 à ce jour,
des progrès notables ont été enregistrés.
Des dispositifs pour lutter contre le fléau
avaient été mis en place par le ministère en
charge de la santé. Depuis 2001, la néces-
sité de mettre en place un cadre de riposte
multisectorielle a été concrétisée par l'éla-
boration et la mise en œuvre d'un Cadre
Stratégique National pour la période 2002-
2006. Les résultats les plus probants sont
essentiellement : la dynamisation de la
M. Issa Lamine, ministre de la Santé Publique
Le Programme spécial a été d'un apport très important et a financement et la construction de plusieurs centres de santé
Le ministre Issa Lamine
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Réalisée par Saïdou Daoura et Issaka Saïdou
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Page 13 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
société civile à travers une meilleure orga-
nisation et un renforcement des compéten-
ces des ONG et Associations de patients.
Ceci a eu pour résultat le fait que, de plus
en plus, des témoignages à visage décou-
vert sont observés ; la création de sites de
dépistage volontaires et confidentiels ; la
création de 129 sites PTME (sites ayant
pour mission de prévenir la transmission de
l'infection de la mère à l'enfant) ; toutes les
personnes dépistées et qui le nécessitent
sont gratuitement mises sous
AntiRétroViraux (ARV). De plus, les suivis
biologique, immunologique et virologique,
de même que la prise en charge des infec-
tions opportunistes sont assurés gratuite-
ment ; une loi spécifique sur le VIH a été
promulguée en avril 2007 et met entre
autres actions, la lutte contre la stigmatisa-
tion et la discrimination . Un comité médical
technique élabore et réactualise régulière-
ment les protocoles de traitement.
Cependant, à coté de ces réalisations
importantes, on note des contraintes, et pas
des moindres, en l'occurrence celles relati-
ves au circuit d'approvisionnement des
ARV et réactifs pour lequel des réflexions
sont en cours pour l'améliorer ; l'insuffisan-
ce d'appropriation réelle de la lutte contre
le sida par les secteurs non santé.
Le Président de la République, Chef de
l'Etat, SEM Mamadou Tandja, a pris l'en-
gagement de mettre à la disposition de
chaque malade du sida, des ARV néces-
saires pour son traitement. Quel est l'é-
tat actuel du suivi des malades au
Niger?
Aujourd'hui au Niger, la prise en charge
gratuite des PVAVS (Personnes vivant avec
le Virus du Sida) est une réalité. En effet,
plus de 2500 personnes sont gratuitement
sous traitement ARV et bénéficient de suivi
biologique gratuit. 83 médecins sont formés
à la prise en charge des PVAVS et sont
opérationnels. 11 Centres prescripteurs
existent et vont s'accroître en nombre en
2008 . Nous enregistrons environ 100 nou-
velles inclusions chaque mois.
Quelle est la situation actuelle de la pla-
nification familiale au Niger ?
Le taux de contraception est passé de 3%
en 1996 à 5% en 2006. Ce regain d'intérêt
pour la contraception résulte surtout de la
décision du Président de la République qui
a signé un décret rendant gratuits les
contraceptifs, la distribution des contracep-
tifs à base communautaire et les efforts de
sensibilisation dans la communauté.
Quels sont les résultats tangibles aux-
quels le Niger est parvenu avec la mise
en œuvre de la politique nationale en
matière de Santé de la Reproduction
(SR)?
Depuis 1998, les indicateurs en matière de
la Santé de la Reproduction ont connu une
nette amélioration. On note une baisse
significative du taux de mortalité maternelle
qui est tombé de 700 pour 10.0000 à 648
pour 10.0000. Les taux de mortalité infantile
et infanto juvénile qui étaient respective-
ment de 126 ‰ et 274 ‰ en 1998 ‰ pas-
sent à 81‰ et 198 ‰ en 2006.
La prévalence de la malnutrition est passée
de 15% en 2005 à 10,3% en 2006. Ces
résultats sont dus à la synergie des
actions des différents programmes à savoir
: la distribution des moustiquaires impré-
gnées, la vaccination, la supplémentation
en vitamine A, l'amélioration de la prise en
charge de la malnutrition aiguë, la prise en
charge intégrée des maladies de l'enfant
(PCIME) communautaire et clinique, les
soins obstétricaux d'urgence et les soins
obstétricaux de base avec une augmenta-
tion du taux d'accouchements assistés par
une personne qualifiée, du taux des césa-
riennes et celui de dépistage des complica-
tions obstétricales. Nous n'oublions pas la
gratuité de soins pour les enfants de moins
de cinq ans, la consultation prénatale et
post natale qui ont aujourd'hui augmenté le
taux de fréquentation des services de santé
avec une augmentation de la couverture en
consultations prénatales et en consultations
post natales. Cependant, ces différents
taux restent encore élevés et des straté-
gies et des opportunités existent pour
l'amélioration de la situation ; il s'agit de :
Feuille de route africaine pour la réduction
de la mortalité maternelle programme natio-
nal de la Santé de la Reproduction; Feuille
de route du Niger pour la réduction de la
mortalité maternelle et néonatale; initiative
2010 des premières Dames pour la réduc-
tion de la mortalité maternelle et néonatale,
Programme spécial du Président de la
République; engagement personnel du
Président de la République pour la réduc-
tion de la mortalité maternelle; regain
d'intérêt des partenaires dans le cadre des
OMD en particulier dans les objectifs 4 et 5
à la santé maternelle et néonatale;
l'existence d'un plan de développement des
ressources humaines dont l'application a
déjà démarré (formation des spécialistes)
etc.…...
Le Niger dispose-t-il d'une politique
nationale en matière de médicaments ?
Si oui, sur quoi est-elle fondée et quels
avantages procure-t-elle aux popula-
tions ?
Le Niger dispose, depuis 1997, d'une poli-
tique nationale en matière de médicaments.
C’est l’ordonnance 97-002 du 10 janvier
1997, portant législation pharmaceutique et
le décret 97-301/PRN/MSP du 06 août
1997, fixant les modalités d'application de
ladite ordonnance. Cette politique pharma-
ceutique repose sur la promotion des médi-
caments essentiels génériques de qualité.
Elle vise à rendre disponibles et accessi-
bles des médicaments essentiels, sous
noms génériques, de qualité, à la majorité
des populations.
Le système de santé au Niger est sous
le régime de recouvrement des coûts de
soins depuis plusieurs années . Quel
bilan tire-t-on aujourd'hui de cette
démarche, notamment dans ses points
forts et ses points faibles et les
éventuelles améliorations qu'il faut
apporter ?
La mise en œuvre de ce système, après
plusieurs années, a relevé des constats
dont entre autres les points forts et les
insuffisances ci-après : s'agissant des
points forts , on enregistre une appropria-
tion du système de participation commu-
nautaire par la population ; une amélioration
perceptible dans l'implication des popula-
tions à la base ; une volonté politique affir-
mée. Concernant les points à améliorer, il
s'agit de la faible participation des popula-
tions aux actions de santé ; la faible utilisa-
tion des services de santé ; l'inadéquation
des textes réglementaires régissant le
recouvrement des coûts des soins de santé
au nouveau contexte de la décentralisation
; la léthargie constatée dans le fonctionne-
ment des comités de santé à tous les
niveaux. Les difficultés d'accès financier
aux soins d'une grande partie de la popula-
tion ont conduit les autorités nationales à
s'interroger sur le bien-fondé de la tarifica-
tion des soins et sur ses modalités d'appli-
cation. Par ailleurs, la promulgation de la loi
2002-013 qui confie aux communes la ges-
tion des centres de santé, a ouvert le
champ de réflexions pour étudier les possi-
bilités de préservation de la participation
des populations à la réalisation de cette
fonction. Pour permettre une meilleure
implication des populations à la gestion des
services de santé à travers les comités de
santé dans un contexte de décentralisation,
le Ministère de la santé se propose de réor-
ganiser le système de gestion des forma-
tions sanitaires publiques. Cette adaptation
dans la mise en place de nouvelles structu-
res et organes de participation communau-
taire concourt à : renforcer les pouvoirs des
structures de participation communautaire ;
responsabiliser davantage les agents de
santé à tous les niveaux ; renforcer la
cogestion décentralisée des services
publics de santé basée sur la performance.
Le Président de la République, Chef de
l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, avait
décidé de la gratuité des soins aux
enfants de moins de 5 ans ; de la gra-
tuité de la césarienne et de la prise en
charge de cancers chez la femme. Quel
est l'état actuel, dans les formations
sanitaires du pays, de la mise en appli-
cation de cette décision ?
Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire
national, la mise en œuvre du décret ren-
dant gratuites certaines prestations a per-
mis de soulager de nombreuses familles.
Quelles sont les perspectives nouvelles
qui s'ouvrent au secteur de la santé au
Niger ?
Les perspectives qui s'ouvrent au secteur
de la santé dans notre pays sont très heu-
reuses.
En effet, je vous informe que le Niger vient
d'être admis, pour la deuxième fois, au
Fonds Mondial. Ce fonds, qui finance la
plupart des activités de lutte contre les
IST/VIH/SIDA, la tuberculose et le paludis-
me, a apprécié le sérieux et la qualité de
notre dossier et nous a promis une impor-
tante aide budgétaire. Du côté de la santé
du couple mère-enfant, le Fonds Saoudien
nous a octroyé le financement de 7 cent-
res de santé mère-enfant en raison d'un (1)
centre de santé par région à l'exception de
la communauté urbaine de Niamey, la capi-
tale. Une autre perspective heureuse, c'est
la promesse de plusieurs bailleurs de fonds
de rejoindre dès 2008, le Fonds Commun
d'appui au PDS dans le cadre de l'aligne-
ment de l'aide budgétaire. Tout cela viendra
renforcer les activités entrant dans le cadre
du Programme spécial du Chef de l'Etat
dans la construction et l'équipement des
centres de santé dans le but de rappro-
cher davantage les populations des cent-
res de santé en vue d'une meilleure prise
en charge de leurs problèmes de santé.
Toujours avec le Programme spécial, il y a
la formation de plus de 400 agents de santé
dont 128 médecins ; l'achat des ambulan-
ces ; la construction et l'équipement de
plus de 2000 cases de santé ; la transfor-
mation de plusieurs centaines de cases de
santé en centres de santé intégrées ; plu-
sieurs missions pour des consultations
foraines gratuites en matière de chirurgie
générale et de la cataracte . Ces interven-
tions ont permis de désengorger les forma-
tions sanitaires. Aujourd'hui, vous ne trou-
vez plus de malades qui attendent des mois
durant avant d'être opérés ; la couverture
sanitaire est passée de 49% en 2000 à
65% actuellement. Comme vous le consta-
tez, le Programme spécial de Son
Excellence le Président de la République a
été d'un apport très important et a eu un
écho favorable même en dehors du Niger ;
en atteste le financement et la construction
de 7 centres de santé mère-enfant par le
Fonds Saoudien pour l'année 2008.
Le secteur de la santé a connu ces der-
nières années de sérieuses perturba-
tions à cause des débrayages de cer-
tains agents du secteur. Aujourd'hui,
quel est l'état de vos rapports avec les
partenaires sociaux ? Que comptez vous
entreprendre pour un retour définitif de
la sérénité ?
Il est vrai que nous avions trouvé le secteur
en pleine ébullition, mais dès notre arrivée,
nous avons rencontré tous les partenaires
sociaux. Avec eux, le dialogue s'est instau-
ré et nous nous sommes compris.
Aujourd'hui, nous traversons une période
d'accalmie et cela est à l'actif de Son
Excellence Mamadou Tandja, du gouverne-
ment de la Vème République et de tous les
partenaires sociaux, les syndicats qui nous
accompagnent pour l'atteinte des objectifs
assignés au secteur de la santé pour le
mieux-être de la population nigérienne.
D'ailleurs, ces dernières semaines, les
médias ont couvert des rencontres au cours
desquelles des partenaires ont remercié
Son Excellence Mamadou Tandja,
Président de la République, et le gouverne-
ment, pour tous les efforts fournis en vue de
mettre les agents dans les conditions les
meilleures pour l'accomplissement de leur
mission. Nous avons également instruit nos
services afin que des rencontres pério-
diques d'échanges d'informations soient
tenues dans le cadre toujours du partena-
riat ; ce qui éviterait certaines incompréhen-
sions. Il y va de la santé de nos laborieuses
et vaillantes populations.
eu un écho favorable même en dehors du Niger en atteste lepar les partenaires au développement pour l'année 2008
M. Issa Lamine
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Le Noma ou ''Cancrum Oris'' est une
affection gangreneuse mutilante,
connu depuis l'antiquité, mais qui per-
siste encore de nos jours partout où sévis-
sent malnutrition et dénouement extrême.
La maladie débute comme une lésion béni-
gne de la bouche, puis détruit rapidement
une partie du visage. La malnutrition, le
manque d'hygiène et plusieurs autres
maladies telles que le paludisme, la rou-
geole, le VIH/SIDA, etc. constituent des
facteurs favorables au Noma.
''Quand on entend son nom pour la premiè-
re fois, on ne sait pas de quoi il s'agit.
Quand on en entend la description, on n'ar-
rive pas à y croire. Et quand on le voit de
ses propres yeux, on ne peut plus jamais
être le même qu'avant. Le Noma est une
maladie qui ne laisse pas seulement des
cicatrices indélébiles sur le visage de ses
petites victimes, mais qui incruste aussi ses
séquelles dans l'esprit de ceux qui la croi-
sent : la honte de n'avoir pas su plus tôt,
l'horreur que cela soit encore possible au
21ème siècle, l'incompréhension que si peu
d'organisations humanitaires s'en occu-
pent'', disait le Dr Bertrand Piccard, prési-
dent de la fondation WINDS OF HOPE ou
les vents de l'espoir.
C'est en ce sens que dans notre pays,
depuis les années 1992, le Noma est deve-
nu une préoccupation des autorités sanitai-
res. Grâce au concours de certaines
Organisations Non Gouvernementales tel-
les que l'Aide Odontologique Internationale,
l'opinion internationale a été alertée. Ce qui
a conduit l'OMS à organiser une réunion
internationale sur le Noma à Paris en
novembre 1992. Cette réunion a, par la
suite, abouti à l'adoption d'une stratégie de
lutte reposant sur la prévention et la détec-
tion précoces, les soins immédiats, l'infor-
mation et l'éducation du public, la recher-
che épidémiologique et étiologique et enfin
la création de centres de référence pour le
traitement des séquelles. Depuis cette
date, les autorités nigériennes ont agréé
l'installation des ONGs internationales lut-
tant contre la maladie. Il s'agit notamment
de l'ONG Suisse " SENTINELLES " qui a
ouvert un centre d'accueil à Zinder en
décembre 1992 ; de l'ONG Allemande "
HILFSAKTION NOMA " créée en 1994 par
Mme Ute Winkler. Cette organisation a
construit des centres d'accueil à Tahoua,
Niamey, Maradi, et Agadez et une clinique
chirurgicale Noma à Niamey. Il y a aussi
l'ONG Espagnole " CAMPANER " qui a
construit un centre d'accueil à Diffa en
1998.
Ainsi, devant l'enthousiasme des ONGs à
aider notre pays dans la lutte contre le
noma, les autorités nationales, avec l'appui
de l'OMS, ont élaboré et mis en œuvre un
Programme National de lutte contre le
Noma en décembre 1999. Ce programme
bénéficie d'une grande attention des autori-
tés du Niger et de l'appui des partenaires
au développement du secteur de la santé.
C'est dans cette dynamique que le 1er
février 2002, à travers un message, le
Président de la République, Chef de l'Etat,
S.E.M Mamadou Tandja, a instruit les auto-
rités de l'époque ( Préfets, Préfet Président
Communauté Urbaine de Niamey, et leurs
collaborateurs), d'inclure deux autres nou-
veaux volets dans les activités du
Programme Spécial. Il s'agit de la lutte
contre le VIH SIDA et la Maladie du Noma.
Il les a aussi instruits d'exploiter toutes les
circonstances publiques pour sensibiliser
les populations, de demander aux autorités
coutumières, aux leaders religieux et aux
associations socioprofessionnelles de
contribuer à l'éradication de ces maladies
par des actions permanentes dans les
quartiers et les villages.
Au vu de l'intérêt tout particulier que le
Président de la République accorde à la
lutte contre ces maladies, la coordination
du Programme National de Lutte contre le
Noma, en collaboration avec tous les parte-
naires impliqués dans la lutte contre le
Noma au Niger, a pris toutes les disposi-
tions pour que la lutte contre le Noma soit
une véritable réussite. Dans cette lancée,
plusieurs actions ont été réalisées au Niger
qui est considéré comme une zone pilote
de la lutte contre le Noma au niveau de la
région africaine de l'OMS. Il s'agit du volet
formation où 4977 agents de santé et
autres acteurs locaux ont été formés en
matière de lutte contre le Noma; du volet
Chirurgie réparatrice dans lequel 924 cas
de Noma et 228 cas de fente labiale ou
fente labio-palatine ont été opérés. On
compte aussi le volet Infrastructures avec
la construction et l'équipement de 6 centres
d'accueil et 1 clinique chirurgicale cons-
truits; et le volet Recherche.
M. S. Abandé Moctar
Le Noma au Niger
Une lutte acharnée contre le fléau
Il n'a pas fini de faire parler de lui. Le ver
de Guinée, cette parasitose invalidante
causée par un ver filiforme pouvant
atteindre 60 à 100 cm de longueur. Cette
maladie est contractée en buvant de l'eau
stagnante d'une surface contaminée par les
larves du ver de Guinée. Nul remède
n'existe à ce jour contre la parasitose, mais
il existe des moyens simples et efficaces de
prévention.
En 1980, devant l'ampleur de la situation,
l'Organisation Mondiale de la Santé avait
lancé la campagne mondiale d'éradication
de la maladie du Ver de Guinée. Elle avait
adopté, en 1986, la première résolution
WHA 39.21 visant son éradication. A cette
époque, on estimait, annuellement, entre 3
et 5 millions de cas de ver de Guinée dans
une vingtaine de pays d'Afrique et d'Asie
dont le Niger. C'est ainsi que notre pays a
mené une enquête nationale en 1991 pour
déterminer l'ampleur de la maladie de la
dracunculose, de même que sa répartition
géographique. Il ressort de cette enquête,
33 000 cas du ver de Guinée recensés
dans 1 700 villages des régions de Zinder,
Tillabéri, Tahoua, Maradi et Dosso.
Les différentes stratégies mises en œuvre
par le Programme National d'Eradication du
Ver de Guinée sont entre autres la mobili-
sation sociale, l'Information - Education -
Communication (IEC), l'Approvisionnement
en Eau Potable (AEP), la surveillance épi-
démiologique, la vulgarisation de l'utilisa-
tion des filtres, l'isolement des cas à travers
la détection précoce des cas et la récom-
pense des cas du ver de Guinée, le suivi et
évaluation des activités et le traitement de
mares, afin d'éradiquer le fléau.
En terme de résultats de 2000 à 2007, le
Programme National d'Eradication du Ver
de Guinée (PNEVG) a enregistré des pro-
grès significatifs sur plusieurs plans en
matière de lutte contre le ver de Guinée au
Niger. Ainsi, sur le plan épidémiologique,
de 2000 à 2007, le nombre de cas du ver
Guinée est passé de 1166 cas à 13 cas,
soit un taux de réduction de l'incidence de
la maladie de 99 %. Quant au nombre des
localités avec cas du ver de Guinée, il est
passé de 132 en 2000 à 9 en 2007, soit une
réduction de 93%. De janvier à novembre
2007, le Niger a enregistré 13 cas du ver de
Guinée (dont 2 cas importés du Mali)
contre 108 cas en 2006 à la même période,
soit une réduction de 88 %. En ce qui
concerne les 5 régions endémiques de
1991, seule la région de Tillabéri continue
de rapporter des cas du ver de Guinée en
2006 et 2007. Sur le plan de l'approvision-
nement en eau potable, toujours dans le
cadre de l'éradication du ver de Guinée,
notre pays a bénéficié d'un important projet
de réalisations et de réhabilitation de 93
forages dans le département de Mirriah
avec l'appui de la Coopération Japonaise.
La région de Tillabéri a également bénéficié
de 20 points d'eau modernes (3 puits
cimentés et 17 forages) sous financement
de l'UNICEF. Des perspectives prometteu-
ses existent encore dans ce cadre avec la
Coopération japonaise et l'UNICEF pour la
réalisation des plusieurs points d'eau
modernes dans la région de Tillabéri.
En ce qui concerne le plan de mobilisation
sociale et de plaidoyer, on note un soutien
politique des hautes autorités aux activités
du Programme et qui se traduit par le déve-
loppement des thèmes sur le ver de Guinée
par le Président de la République, Chef de
l'Etat, S.EM. Mamadou Tandja . C'était au
cours d'une de ses visites de terrain à
Mirriah en 2000 et à l'occasion des diffé-
rentes audiences qu'il a accordées aux
Partenaires Techniques et Financiers du
Programme en janvier et mars 2006. A tous
ces efforts déployés, il faut également ajou-
ter les différentes sorties du ministre de la
Santé Publique et des autorités régionales,
tous les ans, pour visiter les localités d'en-
démie, présider le lancement de Worm
Week (semaine ver de Guinée) et des
réunions annuelles du Programme. Avec
les progrès enregistrés dans la lutte contre
la maladie du Ver de Guinée, le Niger pour-
rait, à terme, répondre présent au rendez-
vous mondial de zéro cas de dracunculose
en 2009.
M. S. Abandé Moctar
Eradication du ver de guinée dans notre pays
Une volonté politique et sociale contre la maladie
Cet enfant atteint de noma est venu mourrant à l’hopital...
... Aujourd’hui , guérri, il commen-
ce à goûtter à la vie
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Une maladie invalidante due à la consommation de l’eau sale
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Les Nigériens dans leur ensemble ont dû
constater que depuis quelques années, on
assiste à des restructurations au niveau
des hôpitaux du pays. A la Direction de
l'organisation des soins (DOS) du
Ministère de la Santé Publique, on appel-
le cela réforme hospitalière. Selon M.
Laouali Ali de la DOS, la première étape
de cette réforme est intervenue en 1992
avec la transformation de certains hôpi-
taux en Etablissements Publics à caractè-
re Administratif, (EPA). Il s'agit de l'hôpital
national de Niamey, l'hôpital Lamordé,
l'hôpital national de Zinder, ainsi que la
maternité Centrale Issaka Gazobi de
Niamey.
La réforme hospitalière, dit-on au
Ministère de la Santé Publique, s'inscrit
dans le Plan de Développement Sanitaire
2005-2010 dont elle constitue un des
domaines importants. Cette restructuration
a pour but de permettre aux hôpitaux de
mieux assurer les missions qui leur ont
été confiées dans le cadre du service
public hospitalier. Cinq (5) axes straté-
giques la sous-tendent : la première vise à
garantir des soins de qualité en plaçant le
patient au cœur de l'hôpital, afin qu'il y
trouve l'environnement physique et
humain adéquat à son état de santé et ceci
en assurant conséquemment, la disponibi-
lité et l'accessibilité à des soins conformes
aux connaissances scientifiques actuelles.
La deuxième stratégie cherche, elle, à
structurer les hôpitaux autour de la notion
de résultat par l'octroi, aux Centres hospi-
taliers régionaux (CHR), de la personnalité
juridique et l'autonomie de gestion, à tra-
vers un statut identique à celui des hôpi-
taux nationaux par la recherche de la per-
formance à travers, notamment, la promo-
tion des soins de qualité.
Le troisième axe de la réforme hospitalière
vise à promouvoir la motivation des res-
sources humaines pour qu'elles puissent
mener à bien la mission qui est la leur et
rendre ainsi un service public de qualité. A
travers la quatrième stratégie, il s'agit de
doter les hôpitaux de ressources financiè-
res nécessaires à leur bon fonctionnement
et, enfin, le cinquième axe de combat de la
réforme hospitalière, c'est de veiller à l'in-
sertion intégrale des hôpitaux dans le sys-
tème national de santé afin qu'ils assurent,
entre autres tâches, la prise en charge des
références et des urgences dans le cadre
des filières organisées des soins.
Selon M. Laouali Ali, le succès de la réfor-
me hospitalière passe nécessairement par
le développement des nouveaux mécanis-
mes de financement ; la formation des res-
sources humaines pour une disponibilité
conséquente des qualifications, et l'appli-
cation effective des différents textes en
matière de politique hospitalière. A la
direction des Organisations des soins, on
souligne que " l'étape actuelle de la réfor-
me doit accorder aux hôpitaux régionaux,
la personnalité morale et l'autonomie de
gestion à travers leur transformation en
établissements publics à caractère admi-
nistratifs. L'évolution des hôpitaux de dis-
trict vers le statut d'EPA pourra être envi-
sagée lorsque la réforme aura atteint sa
pleine maturité. "
A la Direction des organisations des soins,
on estime que la loi hospitalière doit défi-
nir, dans un document unique, l'ensemble
des dispositions juridiques qui vont prési-
der à l'organisation, au fonctionnement, au
financement et à la régulation des hôpi-
taux. Cette loi mettra un accent particulier
sur quatre (4) dispositions essentielles qui
sont : l'affirmation des missions de service
public confiées aux hôpitaux ; l'octroi de la
personnalité morale et de l'autonomie de
gestion à tous les hôpitaux qui seront pro-
gressivement érigés en EPA, une disposi-
tion qui leur permettrait, dit-on, de passer
de la logique administrative qui les carac-
térise aujourd'hui, à la logique managéria-
le qui s'impose d'ailleurs à toute produc-
tion de soins.
La détermination des modalités de régula-
tion du système hospitalier, afin que l'Etat
joue son rôle, est aussi une des disposi-
tions essentielles que doit contenir la loi
hospitalière, de même que la question de
la contractualisation des relations entre
l'Etat et ses hôpitaux. Une telle disposition
permettra, selon les responsables de la
Direction de l'Organisation de soins, d'éta-
blir de façon claire et précise ce que l'Etat
attend des structures hospitalières dans le
cadre du service public et bien d'autres
missions qui leur incombent.
Issaka Saidou
Réforme hospitalière
Pour des prestations de soins de qualité
Arc
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es O
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P
Ph
oto
DR
La Société Nigérienne des Industries
Pharmaceutiques (SONIPHAR S.A),
société d'économie mixte sise à la Zone
Industrielle de Niamey, a été créée le 29
mai 1998, avec la signature d'un contrat de
partenariat entre l'Etat du Niger représenté
par l'Office Nationale des Produits
Pharmaceutiques et Chimiques (ONPPC)
et la société anonyme belge " Ingénierie
Technique de Management et de Service
", S.A. ITMS. La SONIPHAR a ainsi débu-
té ses activités le 1er juin 1998 avec un
capital social initial de 100 000 000 F CFA,
avec comme actionnaire majoritaire privé
S.A. ITMS (51 %), l'ONPPC étant l'action-
naire minoritaire (49 %) avec un apport en
nature (matériel de production).
L'objectif social de cette société porte
essentiellement sur la fabrication et la
commercialisation de médicaments essen-
tiels génériques au Niger et dans les pays
étrangers ; l'exploitation industrielle de la
pharmacopée traditionnelle et la fabrica-
tion et la distribution des produits de para-
pharmacie. Après les difficultés rencon-
trées par la société à partir de 2001, la
SONIPHAR avait commencé à battre de
l'aile. Mais actuellement, souligne-t-on au
niveau de la Direction générale de la
société, tout est rentré dans l'ordre grâce à
l'appui politique et financier du Président
de la République, Chef de l'Etat, SEM.
Mamadou Tandja, à travers son
Programme spécial. " En effet, animé par
le souci de promouvoir la relance de l'in-
dustrie pharmaceutique nationale et de la
santé de la population nigérienne en parti-
culier, le Président de la République, Chef
de l'Etat, S.E. M. Mamadou Tandja, à tra-
vers son "Programme spécial" a apporté
un appui politique et financier à hauteur de
84 .073 709 F CFA en vue de la reprise
des activités de l'usine de solutés massifs
(Solutés de Glucose : 5%, Solutés de
Ringer Lactate et Solutés de Chlorure de
sodium 0,9%, poches de 500 ml) ", atteste
le directeur général de la SONIPHAR SA,
M. Tahirou Hamani. Selon ce dernier,
grâce à cet appui, la société a repris ses
activités avec la production des solutés
massifs destinés à l'approvisionnement de
l'ONPPC, des Centrales d'achat et des for-
mations sanitaires.
Avec un personnel composé actuellement
de 20 employés, la SONIPHAR SA dis-
pose d'une unité de solutés massifs pour
perfusion d'une capacité d'un (1) million de
poches par an. La gamme des produits est
composée de Solutés de glucosés, de
Solutés de Ringer lactate et de Solutés de
chlorure de sodium. La société dispose
également d'une unité de production de
sirops d'une capacité de 1 500 000 flacons
de 25 ml par an. Cette unité produit du
Paracétamol soluté, de la Chloroquine
sirop, du Pectoral sirop adulte et nourris-
son, du Carbocysteine sirop 2% et 5%, du
Cotrimoxazole suspension, et du
Métronidazole suspension. Quant à l'unité
de Galéniques qui produit un (1) million de
litres par an, elle intervient essentiellement
dans la fabrication de solutions à usages
externes, notamment les antiseptiques.
Pour ce qui est des produits dits de ''for-
mes sèches'', leur production est assurée
par l'unité de compression dont la capacité
de production est de 300 millions de com-
primés par an.
Cette unité produit de l'Acide acétylsaléci-
lique (aspirine) 500 mg, du Paracétamol
comprimé 500 mg, du Métronidazole com-
primé 250 mg, et du Cotrimoxazole com-
primé (480 mg, en boîtes de 1000 compri-
més). S'y ajoutent également les activités
de l'unité de poudres avec une capacité de
4 millions de sachets par an de SRO nou-
velle formule et d'anti-acide. Les activités
de la SONIPHAR SA s'étendent aussi à la
production de collyres, gouttes et pomma-
des.
Oumarou Moussa
Société Nigérienne des Industries Pharmaceutiques (SONIPHAR S.A)
A l'heure de la relance
Les interventions du Programme spécial duPrésident de la République sur le plan de laformation du corps médical Le Programme spécial du Président de la
République intervient aussi dans la forma-
tion du personnel de la santé. C'est ainsi
qu'en ce qui concerne les médecins du
Ministère de la Santé Publique, entre 2004
et 2007, sur 86 agents en formation dans
diverses spécialités, 42 ont, pour l'heure,
fini leurs cycles. Des paramédicaux ont
aussi été envoyés en formation dans le
cadre du Programme spécial, et ceci pour
l'obtention d'un troisième (3ème) cycle. Au
total, indique-t-on à la Direction Générale
des Ressources Humaines du Ministère de
la Santé Publique, concernant les paramé-
dicaux et assimilés, 309 agents ont bénéfi-
cié d'une prise en charge du Programme
spécial. Parmi eux, 98 sont déjà opération-
nels et 129 le seront avant la fin de l'année
2008. D'ores et déjà dit-on, on note que la
formation de 23 chirurgiens de district ainsi
que d'anesthésistes et de manipulateurs
radio, a permis de rendre fonctionnels 17
hôpitaux de districts sur les 42 que compte
le pays.
Issaka Saidou
Des produits de qualité à moindre coût grâce au soutien du Programme
spécial
Le Ministre Issa Lamine lors d’une visite à l’hôpital national de Niamey
Spécial
Page 18 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Avec une population estimée à 2 230
009 habitants (recensement 2001)
sur superficie de 113.371 Km², la
Région de Tahoua compte huit (8) districts
sanitaires (Abalak, Birni N'Konni, Bouza,
Illéla, Keita, Madaoua, Tahoua et
Tchintabaraden). A l'instar des autres
régions du pays, la région de Tahoua a
bénéficié depuis 1999, d'un certain nombre
d'investissements dans le cadre de la mise
en œuvre du Programme spécial du
Président de la République (PSPR) dont
l'un des principaux objectifs reste et demeu-
re l'amélioration de la santé des populations
et l'atteinte des OMD.
Le Programme spécial du Président de la
République, dans son volet santé, a permis
d'entreprendre des actions dans plusieurs
domaines du secteur de la santé, à savoir
ceux portant sur le renforcement du per-
sonnel, la logistique, les infrastructures et
l'accès aux soins à la population. Ainsi,
dans le cadre du renforcement du person-
nel, ce sont 410 agents de santé commu-
nautaires qui ont été formés et mis à la
disposition de la région pour travailler dans
les cases de santé depuis plus de trois ans.
Sur le plan de la logistique, le parc automo-
bile de la région été renforcé de 5 ambulan-
ces dans le cadre du Programme spécial du
Président de la République, depuis 2003.
Dans le domaine des infrastructures et des
équipements, la région de Tahoua a béné-
ficié de 385 cases de santé construites et
équipées. Mieux, 32 de ces cases de santé
sont en cours de transformation en Centres
de Santés Intégrés avec un équipement
complémentaire. D'autre part, le Centre
Hospitalier Régional de Tahoua a été réha-
bilité pour un coût de 74 961 213 FCFA.
Toujours dans le cadre de la poursuite de
l'objectif principal qui sous-tend la philoso-
phie du Programme spécial, à savoir, la
facilitation de l'accès aux soins à la popula-
tion, plusieurs missions de chirurgie foraine
et chirurgie de la cataracte ont été réalisées
dans le cadre du Programme Spécial du
Président de la République. Les résultats
parlent d'eux-mêmes. En Chirurgie foraine,
les deux missions ont permis de réaliser
872 consultations chirurgicales ; 544 inter-
ventions chirurgicales ; 592 consultations
gynécologiques ; 103 interventions gynéco-
obstétricales. Pour ce qui est de la
Chirurgie de la cataracte, les résultats des
trois missions ont permis la réalisation de
3525 consultations et de 997 interventions
de la cataracte. Il faut noter que toutes ces
consultations et interventions chirurgicales
ont été fournies gratuitement à la popula-
tion.
Concernant l'application du décret sur la
gratuité de la césarienne, en vigueur depuis
mai 2006 dans les maternités, et des
décrets sur la gratuité des soins chez les
enfants de 0 à 5 ans, de la CPN et de la
Planification familiale, les effets et les
impacts se sont traduits par l'extension de
la couverture sanitaire sans cases de santé
qui est de 37,84% en 2007 contre 34% en
2000 et la couverture sanitaire avec les
cases de santé qui est de 72,1% ; le ren-
forcement de la qualité des soins par l'équi-
pement des formations sanitaires et du
système de référence et contre référence
avec la dotation des structures sanitaires en
ambulance ; le renforcement de l'accès aux
avec l'organisation de la chirurgie foraine,
l'application des décrets sur la gratuité des
soins pour les groupes les plus vulnéra-
bles (femmes et les enfants), mais aussi
et surtout avec l'extension de la couver-
ture sanitaire. Tout ceci a eu pour effets
immédiats l'amélioration des indicateurs
clés de suivi/évaluation du PDS 2005-
2010.
Pour garantir l'équité du système de
santé dans le cadre de la mise en œuvre
du PSPR, il a été retenu comme
perspectives, la poursuite de la transfor-
mation et équipement chaque année de
certaine cases de santé en CSI, la pour-
suite de la gratuité de la césarienne, de
la CPN, de la PF et des soins aux
enfants de moins de 5ans.
Au regard de tous ces indicateurs, on
peut dire que le Programme Spécial du
Président de la République, dans son
volet santé, a eu des effets positifs signi-
ficatifs sur le système de santé de la
région. " Ces résultats peuvent être liés au
fait que les actions mises en œuvre dans le
cadre du PSPR visent à corriger les princi-
pales causes de dysfonctionnement du sys-
tème de santé que sont la faiblesse de la
couverture sanitaire, l'insuffisance en res-
source humaine, logistique et équipement.
Aussi, fondons-nous l'espoir que le PSPR
renforcera son soutien à l'ensemble des for-
mations sanitaires de la région par la pour-
suite de ses perspectives pour leur permet-
tre d'atteindre les objectifs du PDS 2005 -
2010 et contribuer ainsi à la réduction de la
pauvreté pour l'atteinte des OMD ", souli-
gne-t-on au niveau de la Direction régiona-
le de la Santé de Tahoua.
Assane Soumana
Une case de santé pour le bien-être des populations
Ph
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DR
Impact du Programme spécial du Président de la République dans la Région de Tahoua
Des effets positifs sur le système de santé de la région
Le département de Tchirozérine est l'un
des plus vastes départements de
notre pays avec environ 154.746 km2.
La population est estimée à 158.382 habi-
tants selon les statistiques du recensement
général de la population et de l'habitat de
2001. Cette population est disséminée
dans les villages et campements, et pour y
accéder, il faut parcourir de longues distan-
ces. La nature du terrain et l'hostilité du cli-
mat rendent difficiles les interventions dans
cette zone. En effet, dans de nombreuses
contrées de ce département, il n'existe pas
la moindre piste rurale qui pourrait relier les
différents villages, nous ont expliqué les
responsables de la santé.
La persistance de ce schéma a eu pour
conséquence au plan sanitaire, une situa-
tion des plus catastrophiques dans les
années 2000. Cette situation était notam-
ment marquée par une insuffisance des for-
mations sanitaires (le taux de couverture
sanitaire se situait autour de 30%) ; un éloi-
gnement des centres existants de leurs
populations bénéficiaires ; des ruptures fré-
quentes des médicaments essentiels. A
cela, il faut ajouter l'insuffisance du systè-
me de prise en charge communautaire des
soins de santé primaires, de nombreux cas
de complications voire de morts liées à la
grossesse et à l'accouchement et une
insuffisance de prise en charge de soins
des enfants. En outre, il a été relevé une
insuffisance de l'implication et de la respon-
sabilisation des communautés à la base.
Pour couronner le tout, une extrême pauv-
reté guette la population, doublée de la
prévalence des maladies qui pourtant sont
guérissables ou simplement évitables.
Il est incontestable que l'avènement du
Programme spécial du Président de la
République a permis de réduire de manière
substantielle tous ces écarts constatés.
En effet, de 2001 à aujourd'hui, la popula-
tion du département de Tchirozérine a
bénéficié de plusieurs ouvrages sanitaires
allant des cases de santé aux CSI (Centre
de Santé Intégré) de type réduit. C'est ainsi
que pendant la première phase des réalisa-
tions du Programme spécial, il a été cons-
truit 20 cases de santé. Pendant la secon-
de phase du même programme, le départe-
ment a bénéficié de 19 cases de santé. Et
pendant la troisième phase, il a été cons-
truit 32 cases de santé et 5 CSI de type
réduit. Le coût global de toutes ces réalisa-
tions en faveur de la population de
Tchirozérine s'élève à quelque 449.458.991
FCFA.
En plus de toutes ces infrastructures, le
Programme spécial a mis en place trois
ambulances chargées d'évacuer les cas
graves vers les centres de référence .
Il importe également de dire que les res-
sources financières dont les populations
ont bénéficié ont permis à des milliers de
familles de sortir de l'étau de la pauvreté,
nous a-t- on affirmé.
Dans le département d'Arlit également, le
Programme spécial du Président de la
République a fortement contribué à
rehausser le taux de couverture sanitaire.
A ce niveau, le Programme spécial a
construit, équipé et doté en médicaments
les différentes cases de santé et les CSI.
D'ailleurs, il y a lieu de noter qu'à
Gougaram, Iférouane, Timia, et Dannet,
plusieurs cases de santé sont program-
mées pour devenir CSI de 2008 à 2012.
Ce sont notamment les cases de santé de
Takriza, Eroug, Ebourkoum, Sidawet,
Zomo, Tewat, Fichat, Anoumakaran,… A
cela il faut ajouter, nous a-t-on confié, les
cases de santé de Jikat, Téfaraw et Agalal
qui sont en transformation grâce au
Programme spécial pour devenir des CSI
de type réduit.
Aussi, dans la commune de Dannet et
celle de Gougaram, les cases de santé de
Muzen, de Ikalan Zagaran, de Anou
Zagaran, de Ezawzaw et de
Intadaynawene sont finalisées et attendent
d'être équipées et dotées en matériel, en
médicaments et en personnel.
Oumarou Moussa
Le Chef de l’Etat offre une moustiquaire impregnée pour lutter efficacement contre
le paludisme
Ph
oto
DR
Volet Santé du Programme spécial du Président de la République dans la Région d’Agadez
Des efforts appréciables à Tchirozérine et à Arlit dans le secteur de la santé
Ecrits bahá'ísSoyez unis, ne vous fâchez pas les uns contre les autres. Aimez les créatures pour l'amour
de Dieu et non pour elles-mêmes ; de cette façon vous ne deviendrez jamais hargneux ou
impatients. L'humanité n'est pas parfaite, on trouve des défauts chez tout être humain et
vous serez toujours malheureux si vous considérez les gens pour eux-mêmes. Mais, si vous
regardez vers Dieu, vous les aimerez et serez bon pour eux, car le monde de Dieu est celui
de la perfection et de l'entière mansuétude.
( Sélection des Ecrits de 'Abdu'l-Bahá)
Téléphone 73 49 26 (Maison d'Editions) 75 22 80 (permanence)
B.P. 12858 Niamey, [email protected]
Nation
Page 19 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Le Président de la République, Chef
de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja,
a présidé, le 18 décembre dernier
à Tahoua, la cérémonie officielle mar-
quant la commémoration du 49ème
anniversaire de la proclamation de la
République du Niger. Cette cérémonie,
qui a enregistré la participation des
présidents des institutions de la
République, de députés nationaux, de
membres du gouvernement, de mem-
bres du Corps diplomatique, de chefs
traditionnels de la région de Tahoua,
ainsi que d’un public massif, a eu pour
cadre la " Place de la République ", sise
à côté du rond-point Toussoungoum.
En cette auguste journée du 18 décem-
bre, le Président de la République,
SEM. Mamadou Tandja, a procédé à la
remise de décoration à six Nigériens qui
se sont distingués dans divers
domaines. C'est ainsi que M. Sidi
Mohamed Amaida, ambassadeur
itinérant à la Présidence de la
République, a été élevé au grade de
Chevalier de l'ordre national du Niger.
Cette distinction est destinée à récom-
penser les services éminents rendus
soit à titre civil, soit sous les armes, à la
République du Niger. Elle constitue la
distinction honorifique la plus élevée.
Les qualités de fin négociateur de M.
Sidi Mohamed Almaida ont permis au
Niger de bénéficier de plusieurs finance-
ments extérieurs.
Quant à la seconde médaille, le
Président de la République l'a décernée
à Elhadj Mahamadou Tanko, dit
Maiboujé. Ce lauréat est un éminent cul-
tivateur de Sabon Guida ( Madaoua) qui
a à son actif, chaque année, la culture
de plusieurs hectares d'oignons. Il est
élevé au grade d'Officier de l'ordre du
mérite agricole. M. Alina Sidi Mohamed,
éleveur dont l'ingéniosité a permis l'ac-
croissement du cheptel et des parcs de
vaccination, a également été élevé au
grade d'Officier de l'ordre du mérite agri-
cole du Niger. C'est une distinction qui
récompense toute personne physique
ou morale qui a rendu d'éminents serv-
ices à la Nation dans le domaine du
développement du secteur rural, notam-
ment dans la pratique de l'agriculture,
de l'élevage, de la pêche, dans l'indus-
trie de transformation des aliments ou
dans la lutte contre la désertification, par
la recherche scientifique ou des publica-
tions sur l'économie rurale.
Le Président de la République a égale-
ment élevé au rang de Commandeur de
l'ordre des palmes académiques du
Niger, Dr Mahaman Garba, auteur, com-
positeur, chanteur, et initiateur du con-
cours Dan Gourmou. Dr Mahaman
Garba a également été le coordinateur
des fresques de Zinder et de Tahoua
dans le cadre de la célébration de la fête
tournante du 18 décembre.
Quant à Mme Dodo Ouma Abani, direc-
trice de l'école Birni de Zinder et M.
Djibril Abarchi, Maître de conférence,
enseignant-chercheur et directeur du
Centre National des Œuvres universi-
taires (CNOU) de l'université de
Niamey, ils ont été élevés au grade
d'Officier de l'ordre des palmes
académiques du Niger, Mme Dodo
Ouma Abani, pour sa volonté de
défendre la Nation nigérienne, et M.
Djibril Abarchi, pour avoir su instaurer
une gestion saine au niveau du CNOU,
assurer l'encadrement des étudiants, et
créer un cycle d'études approfondies en
Droit privé à l'université de Niamey.
L'ordre des Palmes académiques est
une distinction destinée à récompenser
les personnes physiques ou morales qui
ont rendu d'éminents services à la
Nation ou qui se sont particulièrement
distinguées pour la cause de l'éducation
en général.
A l'issue de cette cérémonie de décora-
tion, le public, venu nombreux à la place
de la République, a eu droit au célèbre
défilé du 18 décembre. Ainsi, pendant
plus de quatre heures d'horloge, ce fut
une succession des délégations des huit
régions de notre pays, ainsi qu'une pro-
cession des départements, cantons,
groupements peulhs et touaregs de la
région hôte, qui ont tenu en haleine les
spectateurs. " Alkawali ", qui est le nom
attribué à ce défilé, a été une véritable
démonstration des richesses culturelles
de notre pays en général, et plus partic-
ulièrement de la région de Tahoua. Ce
fut également un étalage, à l'image
d'une fantasia, des plus beaux chevaux
et chameaux de l'Ader. Au rythme du
tendé, du ganga, de l'algaïta, du ''bitti'',
et de la flûte, les pas de danses des
jeunes filles et garçons se sont suc-
cédés devant la tribune officielle. Un
spectacle admirable, qui a captivé l'in-
stant d'une demi-journée, aussi bien l'at-
tention des habitants de la capitale de
l'Ader que de l 'ensemble des Nigériens
par le biais du petit écran. La fête a été
grandiose et belle, et le message de
paix et de développement, qui a sous-
tendu ce 49ème anniversaire, a résonné
dans tous les cœurs.
Oumarou Moussa
envoyé spécial
Célébration, à Tahoua, du 49ème anniversaire de la proclamation de la République
Défilé grandiose, sous le sceau de l'unitédans la diversité culturelle
Le Président de la République,
Chef de l'Etat, SEM Mamadou
Tandja, a présidé lundi dernier à
Tahoua, la cérémonie d'inauguration
de la rue baptisée de son nom, et celle
consacrée au lancement du Projet de
développement du Réseau électrique
interconnecté du Niger (DREIN) à la
centrale de la Nigelec Tahoua. Ces
deux cérémonies se sont déroulées
en présence de députés nationaux, de
membres du gouvernement, de mem-
bres du corps diplomatique, ainsi que
de nombreux invités.
En prononçant une allocution à l'occa-
sion de l'inauguration de l'Avenue
Mamadou Tandja, le Gouverneur de la
région de Tahoua, M. Mahamadou
Zéti Maiga, a exprimé le sentiment de
légitime fierté de la population de son
entité administrative. Il a ajouté que
cette cérémonie est pleine de sym-
boles et de significations, car à travers
elle, c'est un hommage qui est rendu
au Président de la République qui n'a
jamais cessé de témoigner sa sympa-
thie pour la région de Tahoua, et cela
depuis qu'il occupait les fonctions de
préfet du département.
Le président du Conseil de la commu-
nauté urbaine de Tahoua, M.
Abdouraouf Dodo a, quant à lui, évo-
qué les réalisations faites par le préfet
Mamadou Tandja au bénéfice de la
ville de Tahoua. Il a entre autres cité la
maternité Tassigui, l'hôtel de ville de
Tahoua, l'aéroport de Tahoua…Selon
le président du conseil de la commu-
nauté urbaine de Tahoua, SEM.
Mamadou Tandja est un homme qui a
mis ses efforts et son talent au service
de la population de Tahoua. Cette
avenue, qui porte désormais le nom
du Président de la République, s'é-
tend de la Patte-d'oie à la place
Tassoungoum.
La seconde cérémonie présidée par le
Président de la République, Chef de
l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, s'est
déroulée dans les locaux de la centra-
le de la Nigelec de Tahoua. En pro-
nonçant une allocution à l'occasion de
l'inauguration du projet de développe-
ment du réseau électrique intercon-
necté du Niger (DREIN), le ministre
des Mines et de l'Energie, M.
Mohamed Abdoulahi, a souligné que
c'est un événement d'une importance
capitale, car il consacre l'aboutisse-
ment d'un projet d'investissement. Il a
rappelé qu'en 1999, la Société nigé-
rienne d'électricité connaissait d'énor-
mes difficultés. Mais, a-t-il ajouté, le
Président de la République a su lui
insuffler une nouvelle dynamique qui a
permis l'amélioration significative du
taux national d'électrification à 24%.
Le projet DREIN est d'un coût total de
10.148.000.000 FCFA. Il est financé à
hauteur de 6,5 milliards de FCFA par
la Banque Ouest Africaine de
Développement ( BOAD) et
3.648.000.000 FCFA par la Nigelec
sur fonds propres. Ce projet consiste
en l'extension du réseau électrique
interconnecté existant dans le Niger
centre-Est à la région de Tahoua au
moyen d'une ligne HT 66kv et au rac-
cordement des villes de ces deux
régions par des lignes MT 20kv et
33kv ; la construction d'une ligne d'in-
terconnexion 33kv entre Damasak (
Nigeria) et Diffa ( Niger), pour l'ali-
mentation d'une vingtaine de localités
de la région de Diffa.
A l'issue de ces deux cérémonies d'i-
nauguration, le Président de la
République a présidé une réunion
avec les différentes délégations ven-
ues à Tahoua dans le cadre de la
célébration de la fête du 18 décembre.
SEM. Mamadou Tandja a évoqué plu-
sieurs questions de l'heure qui ont trait
notamment à la démocratie, à la com-
munalisation, à la sécurité, au patrio-
tisme, au travail, à l'intégrité dans la
gestion des biens publics, à l'éduca-
tion, à la santé…Le Président de la
République a en outre fait un plai-
doyer pour le sponsoring des équipes
sportives, toutes disciplines confon-
dues.
Oumarou Moussa,
envoyé spécial
L'un des moments forts des festivités
ayant marqué la 2ème édition de la
fête tournante du 18 décembre célé-
brée à Tahoua aura sans doute été la
fresque historique " Tassigui ", le spectacle
en sons et lumières qui s'est déroulé dans
la soirée du 17 décembre. Le spectateurs
qui ont fait le déplacement du stade muni-
cipal, dont le Président de la République,
Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, les
membres du gouvernement, les autorités
régionales et bien d'autres invités, mais
aussi la population de Tahoua, n'ont pas
été déçus.
La fresque qui retrace la vie de Tassigui,
chef descendante des Azna, qui fut une
prêtresse, travailleuse, pacifiste, s'inspire
d'un pan de l'histoire de l'Ader. Le specta-
cle a consisté en une découverte des
potentialités artistiques et culturelles de la
région et une glorification de la mystique du
travail insufflée à cette région, en son
temps, par le préfet, M. Mamadou Tandja,
à travers les réalisations réussies du projet
Keita, Kéhéhé…
Pour ce qui est de la fresque, les specta-
teurs ont pu suivre sur une première scène,
dans un décor qui rappelle la vie dans les
villages de l'Afrique traditionnelle, l'annon-
ce de la naissance de l'enfant Tassigui et
les festivités qui ont suivi l'événement. Sur
la deuxième scène, on découvre la prêtres-
se Tassigui préoccupée par un événement
grave dont elle pressent l'imminence grâce
à ses pouvoirs. Il s'agit d'une guerre entre
le chef voisin de Konni et les colonisateurs
qui faisaient leur entrée dans la région.
Tassigui parvint à éviter cette guerre.
Suivirent ensuite des réjouissances pour
fêter la paix, la concorde.
Sur la troisième scène, on découvre SEM.
Mamadou Tandja, alors Préfet du départe-
ment de Tahoua, invitant le femmes de
Keita au travail. Il s'agit là d'un rappel des
travaux de récupération des terres, de cul-
ture de contre saison entrepris par ces
femmes qui, grâce à leur détermination,
ont surmonté les obstacles naturels qui
constituaient un frein à leur épanouisse-
ment. Ensuite, un autre spectacle où cou-
leurs, musique, gestes, s'accordent har-
monieusement, avec en arrière plan, l'effi-
gie du Président de la République, a été
servi par des jeunes filles et garçons. Dans
leur chanson, ces jeunes ont évoqué le
sens de la parole donnée, la sagesse, l'en-
gagement du Président de la République,
Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, au
service du bien-être des Nigériens.
Les spectacles qui ont duré près de deux
heures d'horloge ont pris fin dans la beau-
té des feux d'artifice qui ont illuminé le ciel.
Aussi, le Président de la République a féli-
cité les acteurs de cette belle prestation,
avant de saluer le public sous un tonnerre
d’applaudissements et d’ovations de la
foule.
Moutari Souley
ONEP, Tahoua- Agadez
n Inauguration de l'Avenue Mamadou Tandjaet du projet DREIN
n Spectacle sons et lumières dédié à l'histoiredu peuple Azna et des terres arides de Keita
Page 20 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Annonces
L'ONG Mercy Corps Niger recherche pour son Programme Santé
Communautaire & Activités Génératrices de Revenus (AGR) qui intervient
dans les départements de Loga et Filingué et la Communauté Urbaine de
Niamey :
1. Un (1) Chef de Projet, basé à Balleyara ;
2. Un (1) Conseiller Technique, basé à Balleyara ;
3. Deux (2) Chargés de Programme pour Loga et Filingué ;
4. Huit (8) Agents de Programme pour Loga et Filingué ;
5. Deux (2) Assistants Administratifs et de la Logistique pour Loga et
Filingué ;
6. Trois (3) Contrôleurs pour Niamey, Loga et Filingué ;
7. Un (1) Assistant Financier, basé à Niamey ou Balleyara ;
8. Quatre (4) Chauffeurs pour Niamey, Balleyara, Filingué et Loga ;
9. Trois (3) gardiens de jour et trois (3) gardiens de nuit pour Balleyra,
Loga et Filingué ;
10. Trois (3) gardiens à mi-temps pour Balleyara, Loga et Filingué .
Les descriptions des postes sont disponibles au siège de Mercy Corps Niger
sis à l'adresse suivante :
Yantala Haut, Rue Pavée Dar-es-Salam en venant de la station Sikiye.
Les dossiers de candidature, composés d'un CV et d'une lettre de motivation
peuvent être déposés au siège de Mercy Corps Niger ou envoyés à l'adresse
électronique suivante : [email protected] avant le 31
décembre 2007.
Aucun dossier déposé ne pourra être retiré .
Avis derecrutement
Cette sollicitation de manifestations d'in-
térêt fait suite à l'avis général de passa-
tion des marchés de ce projet publié
dans le " Development Business " du 03
décembre 2004.
La République du Niger a obtenu un
crédit de l'Association Internationale de
Développement pour financer une partie
du coût du Projet de Lutte d'Urgence
contre le Criquet Pèlerin et se propose
d'utiliser ce financement pour effectuer le
paiement au titre de : Services de con-
sultants pour des études techniques et
architecturales et le contrôle des travaux
de construction de 5 magasins de stock-
age de pesticides et les locaux de l'Unité
Nationale de Lutte Antiacridienne.
Les services consistent en (i) élaboration
de l'avant-projet sommaire, (ii) élabora-
tion de l'avant projet détaillé et des plans
d'exécution des ouvrages, (iii) élabora-
tion des documents techniques du
dossier d'appel d'offres et, (iv) le contrôle
des travaux.
La durée de la consultation est de 9
hommes/mois. Le consultant doit être un
bureau d'études spécialisé dans les
études architecturales et la supervision
de travaux. La consultation débutera en
janvier 2008.
La Cellule Nationale de Coordination du
Projet de Lutte d'Urgence contre le
Criquet Pèlerin invite les candidats éligi-
bles à manifester leur intérêt pour fournir
les services décrits ci-dessus. Ils devront
soumettre des documents susceptibles
d'indiquer leur qualification pour exécuter
lesdits services (brochures, références
concernant l'exécution de contrats simi-
laires,...). Les critères retenus sont, entre
autres, l'expérience du consultant dans le
domaine et la qualification du personnel.
Un consultant sera sélectionné suivant
les procédures décrites dans les direc-
tives: Sélection et Emploi de Consultants
par les Emprunteurs de la Banque
Mondiale, édition mai 2004.
Les candidats intéressés peuvent obtenir
des informations supplémentaires à
l'adresse indiquée ci-dessus tous les
jours de 9 heures à 16 heures.
Les manifestations d'intérêt doivent être
déposées au plus tard le 27 décembre
2007 à 9 heures à:
PROJET DE LUTTE D'URGENCE CON-
TRE LE CRIQUET PELERIN CELLULE
NATIONALE DE COORDINATION (SISE
dans les locaux de la Direction de la
Protection des Végétaux) AVENUE DU
PROGRES, ZONE INDUSTRIELLE B.P.
2219 NIAMEY, TELEPHONE : 20-74-29-21
REPUBLIQUE DU NIGER
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE
PROJET DE LUTTE D'URGENCE CONTRE LE CRIQUET PELERIN
CREDIT 4024 NIR
SERVICE DE CONSULTANTS: Recrutement d'un consultant national (Bureau d'Etudes) pour des études
techniques et architecturales et le contrôle des travaux de construction de 5 magasins de stockage de pesticides
et les locaux de l'Unité Nationale de lutte antiacridienne.
SOLLICITATION DE MANIFESTATION D'INTERET
LE PRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA SOCIETE NIGERIENNE DE BANQUE
(SONIBANK) A L'HONNEUR D'INVITER MESSIEURS
LES ADMINISTRATEURS A ASSISTER A LA REUNION
DU CONSEIL D'ADMINISTRATION QUI SE TIENDRA
LE JEUDI 27 DECEMBRE 2007 A 9 HEURES 30
MINUTES DANS LA SALLE DE CONSEIL DU SIEGE
DE LA BANQUE A L'EFFET DE DELIBERER SUR
L'ORDRE DU JOUR SUIVANT :
1. APPROBATION DU PROCES-VERBAL DE LA
REUNION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DU 23
MAI 2007.
2. EXAMEN DU BUDGET PREVISIONNEL 2008.
3. CESSION DES ACTIONS DETENUES DANS LE
CAPITAL DE LA SNAR-LEYMA.
4. INFORMATIONS.
LE PRESIDENT DU CONSEIL
D'ADMINISTRATION
Convocation du Conseild'Administration
Page 22 22 décembre 2007 Spécial Sahel Dimanche
Annonces
La République du Niger a obtenu du Fonds
International de Développement Agricole
(FIDA) un prêt d'un montant de dix millions trois
cent cinquante mille Droits de tirage spéciaux
(10.350.000 DTS), un Don d'un montant de
Deux cent quatre vingt mille Droits de Tirage
spéciaux (280 000 DTS) et du Fonds Belge de
Survie (FBS) un Don d'un montant de quatre
millions cinq cent soixante mille huit cents (4
560 800) Euros pour financer le Projet
d'Initiative de Réhabilitation et de
Développement Agricole et Rural (IRDAR).
Les Sommes accordées au titre de cet accord
de prêt seront utilisés pour effectuer les paie-
ments prévus aux marchés pour lesquels, le
présent Avis d'Appel d'Offres National est lancé.
Le Fonds International pour le Développement
Agricole (FIDA) n'effectuera les paiements qu'a-
près les avoir approuvés conformément aux
clauses et conditions de l'accord de prêt.
Lesdits paiements seront soumis à tous égards
aux dispositions et conditions de l'Accord de
prêt.
Le Ministère de l'Aménagement du Territoire et
du Développement Communautaire (Projet
d'Initiative de Réhabilitation et de
Développement Agricole et Rural) invite, par le
présent Avis d'Appel d'Offres National, les sou-
missionnaires intéressés à présenter leurs off-
res sous pli fermé, pour la fourniture au Projet
d'Initiative de Réhabilitation et de
Développement Agricole et Rural (IRDAR) de
matériel et mobilier de bureau dont la composi-
tion est détaillée dans la Pièce n° 7 (Cahier des
Spécifications Techniques) du Dossier d'Appel
d'Offres.
Ces fournitures seront conditionnées en un (1)
seul lot et indivisible comme indiqué en annexe
technique.
Les soumissionnaires intéressés à concourir
peuvent obtenir des informations supplémentai-
res et retirer le dossier d'Appel d'Offres au
niveau de l'Unité de Coordination du projet
d'Initiative de Réhabilitation et de
Développement Agricole et Rural (IRDAR), BP
331 Maradi ou au bureau de liaison
PPILDA/IRDAR à Niamey face Lycée Kouara
villa n° 140 contre paiement d'une somme non
remboursable de Trente Mille (30 000) FCFA.
Toutes les offres doivent être déposées à l'a-
dresse indiquée ci-dessus au plus tard le
Vendredi 11 janvier 2008 à 9 heures, heure
locale, délai de rigueur et être accompagnées
d'une garantie de soumission d'un montant égal
à 2 % du montant total de la soumission.
La soumission des offres par voie électronique
ne sera pas acceptée. Cependant, les soumis-
sions peuvent être envoyées par poste sous pli
recommandé avec accusé de réception, le
cachet de la poste faisant foi, ou déposées
directement au siège du Projet à Maradi, télé-
phone : 20 410 281/20 410 312 -E-mail :
[email protected] ou au Bureau de Liaison du
PPILDA/IRDAR à Niamey face Lycée Kouara
villa n° 140, téléphone 20 74.40.07 - E-mail :
[email protected]. Cependant, les soumis-
sions devant être déposées au bureau de liai-
son doivent l'être au plus tard deux jours avant
la date d'ouverture des offres. Les soumission-
naires peuvent également déposer leurs offres
séance tenante avant l'ouverture des plis qui
aura lieu le vendredi 11 janvier 2008 à 10 heu-
res, heure locale dans la salle de réunion du
Projet à Maradi.
Les plis seront ouverts en présence des sou-
missionnaires qui souhaitent être présents à
l'ouverture.
La République du Niger a obtenu du Fonds
International de Développement Agricole (FIDA)
un prêt d'un montant de dix millions trois cent cin-
quante mille Droits de tirage spéciaux
(10.350.000 DTS), un Don d'un montant de Deux
cent quatre vingt mille Droits de Tirage spéciaux
(280 000 DTS) et du Fonds Belge de Survie
(FBS) un Don d'un montant de quatre millions
cinq cent soixante mille huit cents (4 560 800)
Euros pour financer le Projet d'Initiative de
Réhabilitation et de Développement Agricole et
Rural (IRDAR).
Les Sommes accordées au titre de cet accord de
prêt seront utilisés pour effectuer les paiements
prévus aux marchés pour lesquels, le présent
Avis d'Appel d'Offres National est lancé.
Le Fonds International pour le Développement
Agricole (FIDA) n'effectuera les paiements qu'a-
près les avoir approuvés conformément aux
clauses et conditions de l'accord de prêt. Lesdits
paiements seront soumis à tous égards aux
dispositions et conditions de l'Accord de prêt.
Le Ministère de l'Aménagement du Territoire et
du Développement Communautaire (Projet
d'Initiative de Réhabilitation et de
Développement Agricole et Rural) invite, par le
présent Avis d'Appel d'Offres National, les sou-
missionnaires intéressés à présenter leurs offres
sous pli fermé, pour la fourniture au Projet
d'Initiative de Réhabilitation et de
Développement Agricole et Rural (IRDAR) de
matériel informatique composé de:
- Treize (13) micro-ordinateurs desk top;
- Cinq (5) Ordinateurs portables ;
- Neuf (9) Imprimantes laser et HP ;
- Trois (3) grandes imprimantes ;
- Quatorze (14) Onduleurs ;
- Une (1) grande photocopieuse ;
- Deux (2) petites photocopieuses;
- Un (1) appareil vidéo projecteur et
écran
- Un (1) Kit TV/Vidéo/Photo
- Un (1) scanner ;
- Un (1) télécopieur.
Ces fournitures seront conditionnées en un (1)
seul lot et indivisible comme indiqué en annexe
technique.
Les soumissionnaires intéressés à concourir
peuvent obtenir des informations supplémentai-
res et retirer le dossier d'Appel d'Offres au niveau
de l'Unité de Coordination du projet d'Initiative de
Réhabilitation et de Développement Agricole et
Rural (IRDAR), BP 331 Maradi ou au bureau de
liaison PPILDA/IRDAR à Niamey contre paie-
ment d'une somme non remboursable de
Cinquante mille (50 000) FCFA.
Toutes les offres doivent être déposées à l'adres-
se indiquée ci-dessus au plus tard le vendredi
11 janvier 2008 à 9 heures, heure locale délai
de rigueur et être accompagnées d'une garantie
de soumission d'un montant égal à 2 % du mon-
tant total de la soumission.
La soumission des offres par voie électronique
ne sera pas acceptée. Cependant, les soumis-
sions peuvent être envoyées par poste sous pli
recommandé avec accusé de réception, le
cachet de la poste faisant foi, ou déposées direc-
tement au siège du Projet à Maradi, téléphone :
20 410 281/20 410 312 -E-mail : [email protected]
ou au Bureau de Liaison du PPILDA/IRDAR à
Niamey, téléphone 20 74.40.07 - E-mail : bliai-
[email protected] Niamey, Niger. Cependant, les
soumissions devant être déposées au bureau de
liaison doivent l'être au plus tard deux jours avant
la date d'ouverture des offres. Les soumission-
naires peuvent également déposer leurs offres
séance tenante avant l'ouverture des plis qui
aura lieu le vendredi 11 janvier 2008 à 10 heu-
res, heure locale dans la salle de réunion du
Projet à Maradi.
Les plis seront ouverts en présence des soumis-
sionnaires qui souhaitent être présents à l'ouver-
ture.
Avis d'Appel d'Offres NationalDate : 20/12/ 2007]
Prêt N° 705 - NEAON N° 002//IRDAR/07
IRDAR
Avis d'Appel d'Offres NationalDate : 20/12/ 2007
Prêt N° 705 - NEAON N° 001//IRDAR/07
IRDAR