3
EHESS "Ecclesiam Suam" première lettre encyclique de Paul VI Instituto Paolo VI Review by: Étienne Fouilloux Archives de sciences sociales des religions, 29e Année, No. 58.2 (Oct. - Dec., 1984), pp. 271-272 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30125504 . Accessed: 17/06/2014 13:16 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.31 on Tue, 17 Jun 2014 13:16:45 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

"Ecclesiam Suam" première lettre encyclique de Paul VIInstituto Paolo VI

Embed Size (px)

Citation preview

EHESS

"Ecclesiam Suam" première lettre encyclique de Paul VI Instituto Paolo VIReview by: Étienne FouillouxArchives de sciences sociales des religions, 29e Année, No. 58.2 (Oct. - Dec., 1984), pp. 271-272Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125504 .

Accessed: 17/06/2014 13:16

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences socialesdes religions.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 185.44.78.31 on Tue, 17 Jun 2014 13:16:45 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

l'autorite legitime, telle qu'elle ressort de ses sermons, surtout ceux portant sur les deux li- vres de Samuel.

Willem Frijhoff.

58.295 HUISMAN (C.).

Neerlands Israiel. Het natiebesef der tradi- tionneel-gereformeerden in de 18e eeuw. (L'Israel neerlahndais: le sentiment national des reformes traditionnalistes au XVIIIe sie- cle). Dordrecht, J.P. van den Tol, 1983, 180 p., resume en anglais.

Plus que dans les grandes monarchies euro-

peennes ou la nation preexistait a l'itat, c'est dans les nations nouvelles ou menacees que l'Etglise avec sa forte conscience d'identite et sa puissance de l6gitimation sociale a ete -et est parfois encore- un des principaux ciments d'unit&. Dans les Provinces-Unies ce r6le etait tout naturellement devolu a l'Eglise Reformee, I'une des deux bases de la Revolte contre Phi- lippe II. Dans la perspective veterotestamen- taire du calvinisme orthodoxe, le caractere li- berateur mime de cette Revolte, joint au nom- bre initialement reduit des reformes, a contri- bue a mettre en avant l'equation Pays-Bas = peuple elu = Israel. L'elaboration d'un imagi- naire national fonde sur la figure d'Isra61 peut etre consideree comme une reponse qui legi- time la situation inattendue creee par la pro- clamation du calvinisme comme confession dominante dans un nouvel Etat qui etait en- core majoritairement catholique. Le retour en arriere qu'implique le recours a Israel ne sau- rait cependant faire oublier que cette ideologie nationale &tait de facture moderne : postulant l'unite politique de principe de tous les terri- toires qui adheraient a la vraie confession, elle transcendait le provincialisme declare des oli- garchies marchandes de la Federation. Des lors on comprend mieux l'identification que le parti calviniste proclame avec l'ltat neerlan- dais, mais aussi la mission morale que l'Eglise reformee s'est toujours assignee dans la na- tion. A defaut d'une histoire nationale claire- ment delimit~e avec sa mythologie propre, l'equation Pays-Bas = Israiel fournit aux re- formns un critere qui leur permet d'interroger le present en y appliquant un code moral, afin de fixer des normes de conduite a cette nation en devenir qui etait a peine encadree par une ebauche d'Etat.

BULLETIN DES OUVRAGES

Pour le XVIIe siecle, l'evidence du r6le de l'Eglise reformee comme instance morale a l'echelle nationale n'est plus a demontrer. Dans cette &tude, I'A. s'est done concentre sur le XVIIIe. Il s'interroge en particulier sur le r6le des Lumieres dans l'evolution du senti- ment national d'inspiration reformee. Sans re- jeter l'integralite des idees nouvelles, le calvi- nisme a exerce a leur egard une influence mo- deratrice. Si les pasteurs eclaires ne manque- rent point, la masse des ministres etait soit de tendance pietiste, soit traditionnaliste. C'est ce dernier groupe, quantitativement le plus important quoique en net recul vers la fin du siecle, qui perpetuait la reflexion sur le destin national des Provinces-Unies. Par rapport au XVIIe siecle, le changement est double : d'une part le reflux du sentiment national reforme vers une tradition conservatrice et moralisa- trice; d'autre part, grfice au recul obtenu par rapport aux evenements fondateurs de la Re- publique et a son epoque de plus grande pros- perite, 1'elaboration d'une veritable mytholo- gie nationale fondee sur l'idee d'une alliance de type deuteronomique entre Dieu et son peuple neerlandais elu. L'on assiste a une reinterpretation systematique des differents episodes de l'histoire nationale; ainsi la guerre d'independance et I'invasion frangaise de 1672 sont toutes deux interpretees comme guerres religieuses; a defaut d'8tre le chef de I'Etat, le stathouder (et a travers lui toute la maison d'Orange) est investi d'un veritable pouvoir fondateur de la nation; les calamites sont interpretees comme autant de jugements de Dieu sur les peches des autorites publiques et du peuple. Une longue liste de sermons im- primes permet de prendre la mesure de la pro- duction de ce type de discours et de saisir en meme temps a quel point la Revolution de 1795 a di affecter la suffisance de l'Eglise re- formee, qui s'etait tout entiere investie dans la legitimation de l'ordre ancien.

Willem Frijhoff.

58.296 ISTITUTO PAOLO VI. ( Ecclesiam Suam premiere lettre encyclique de Paul VI. Colloque international, Rome 24- 26 octobre 1980. Rome, Studium, Vita Nova, 1982, 284 p. Publicazioni dell' Istituto Pao- lo VI, 2.

Ce volume retient I'attention autant par sa simple existence que par son contenu. II de-

271

This content downloaded from 185.44.78.31 on Tue, 17 Jun 2014 13:16:45 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

montre en effet la possibilite, sans icono- clasme ni complaisance, d'une histoire proche du catholicisme, pourvu que les historiens soient a mdme de faire correctement leur me- tier; c'est-a-dire disposent des sources indis- pensables. Ces sources, l'Institut Paul VI de Brescia ne se contente pas de les accumuler ni de les conserver : il en publie de larges extraits dans son bulletin; tout en ouvrant assez libe- ralement le reste aux chercheurs. Puisse I'exemple faire date, et convaincre l'institution ecclesiastique de la superiorite des travaux scientifiques sur les essais, aventureux parce que prives de fondement archivistique. Faudra-t-il la repetition de l'operation cVi- caire ,, pour que le Saint-Siege se decide a edi- ter, comme le font les principaux pays occi- dentaux, de nouveaux Actes et documents ?

Les rapports et debats du colloque dedie a l'encyclique sur l'Eglise du 6 aofit 1964 qui a marque les debuts d'un pontificat si important prouvent la fecondite d'une approche en ter- mes de < rigueur de methode,, et d'((impartia- lite des jugements, (p. V). Certes, ce pro- gramme n'est pas facile a tenir ; et les propos severes opposant une ((bonne) histoire a une "mauvaise)) sociologie (p. 111-112 et 192) si- gnalent que les vieux demons apologetiques ne se laissent pas facilement exorciser. Malgre ces ambiguites, le resultat n'en demeure pas moins impressionnant. Avec la competence et I'independance d'esprit qu'on leur connait, Roger Aubert sur le contexte historique (p. 11-39) et Yves Congar sur le contexte theologique (p. 79-102) decrivent de fagon suggestive le background du texte. Mais le morceau de bravoure vient en sus de trois contributions non catholiques plus theori- ques : Giuseppe Colombo tire du dossier pon- tifical une scrupuleuse reconstitution de la ge- nese de l'encyclique (p. 131-60). On y voit fonctionner de fagon saisissante l'amalgame entre l'heritage pacellien (Mystici Corporis, 1943) et des lectures plus modernes (Guitton, Journet, de Lubac...). I1 faut aussi savoir gre aux organisateurs d'avoir restitue la richesse des echanges: outre quelques interventions qui prennent I'allure et la dimension de com- munications ((sauvages,) (Sabbas Kalian, o.f.m., p. 196-212 et surtout Gerald P. Fo- garty sur les rapports Montini - Etats-Unis, p. 215-36), la variete et I'autorite de l'assis- tance ont en effet permis des discussions fort eclairantes pour l'historien, propos des tra-

272

ductions d'un texte redige de la main du pape en italien notamment (p. 178-79).

Puisqu'un tel travail a ete possible sur un document de 1964, pourquoi ne le serait-il pas, afortiori, sur des documents de 1950 ou 1930 ? Le defi involontairement lance avec cet ouvrage par l'Institut Paul VI aux respon- sables de la politique du Vatican en matiere de communication des archives meriterait d'&tre releve.

Etienne Fouilloux.

58.297 JEAY (Madeleine). Savoir faire. Une analyse des croyances des Evangiles des Quenouilles (XVe siecle). Mon- treal, Ed. Ceres, 1982, 312 p. (Le Moyen Frangais, 10).

Le texte des Evangiles des Quenouilles, ne vers 1450, a evolue avant de parvenir a sa forme definitive, imprimee a Lyon vers 1480. Un noyau primitif redige par trois auteurs dont Jehan d'Arras, comprenait trois soirees. Remanie par un auteur anonyme, il en com- prend finalement sept: des femmes, a la veil- le, ((entre Noel et la Chandeleur ,, discutent chaque soir de l'amour des hommes, de la vie, des presages, de la maniere d'avoir des en- fants, etc. L'A. qui prepare une edition scien- tifique de cette oeuvre celebre (il faut encore recourir a l'edition de Pierre Jannet de 1855) propose une analyse de la forme et du contenu de ce texte dans un livre de premiere impor- tance tant pour la semiologie du texte que pour l'histoire des cultures populaires.

Ayant releve dans le texte 230 c croyances,, -propositions sans developpement narratif (une recette pour s'attacher son epoux, ecarter les malefices, etc.)- elle definit d'abord la structure de cette forme d'enonciation : une condition prealable, positive (prescription) ou negative (tabou), suscite l'intervention d'un mediateur, dont depend le resultat a atteindre ou a eviter. On retrouve done une logique tres simple, celle qui est a la base du recit mythi- que et qui constitue aussi le coeur de l'exem- plum medieval, mais depourvue ici de dimen- sion syntagmatique. La seconde partie du li- vre etudie la ( syntaxe du systeme des croyan- ces ,, : numerant les champs conceptuels vises par la croyance (amour, richesse, sante, des- cendance, exorcismes, presages) I'A. analyse

This content downloaded from 185.44.78.31 on Tue, 17 Jun 2014 13:16:45 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions