24
École d’Ingénieurs – Agro-développement international Rentrée 2010/11 Actualité de l’école Forum des associations Mémoires d’ingénieurs de la 96 e promo Stage agricole de 2 e année Problématique de l’eau en Iraq Inauguration de la rue T. Nègre Actualité des Anciens Portraits de diplômés… 16 – Novembre 2010

École d’Ingénieurs – Agro-développement internationalogi.istom.com/media/fck/file/ISTOM MAG N°16 (22-10).pdf · l’ év n em tq uia 1 er oc br au Havre et que ce magazine

  • Upload
    lydung

  • View
    221

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

École d’Ingénieurs – Agro-développement international

� Rentrée 2010/11 � Actualité de l’école � Forum des associations � Mémoiresd’ingénieurs de la 96e promo � Stage agricole de 2e année � Problématique de l’eau enIraq � Inauguration de la rue T. Nègre � Actualité des Anciens � Portraits de diplômés…

N° 16

– Nov

embre 20

10

Éditorial

Sommaire

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

2 Éditorial.

3 • Deux nouveauxvisages à l’ISTOM.

• L’ISTOM renforce sonencadrement.

• Première 5e annéenouvelle formule.

4 • Bilan Admissions2010/11

• Rentrée IPSL.

5 Portraits d’étudiants :Paloma BREUMIERet Nans MOURET.

6 Forum des associationsou la vie associativeétudiante istomiennes’expose.

7 Retour sur les MDISS de2e année.

8 Stage agricole de2e année.

10 Portrait de salarié :Thierry NAIZOT.

11 Bilan des stages etmémoires de la P96.

14 La problématique del’eau en Iraq.

17 Inauguration de la rueThéodore NÈGREau Havre.

18 Les Anciens :• Le carnet• À lire : Un ouvraged’Ousmane SY (P64).

19 • Hommage à Jean-Marie DANVY (P39).

20 • Amicales : GuyaneCongo, Addis Abeba,Jérusalem, Gabon.

22 15 questions posées à Céline PAPIN (P88).

23 15 questions posées à Christophe VILTARD (P83).

24 • Taxe d’apprentissage :181 entreprises ontsoutenu l’ISTOMen 2010• L’agenda 2010/2011.

Des Anciens et l’ISTOM…ou les enfants de Théodore Nègre

Cet éditorial me permet, au nomde l’association des anciens élè-ves que je préside, de revenir sur

l’événement qui a eu lieu le 1er octobreau Havre et que ce magazine relate : l’i-nauguration de la rue Théodore Nègre.À plus d’un titre, ce passage à la posté-rité du Directeur de 1941 à 1964 de la« colo du Havre », qu’il transformera enETOM, pour devenir enfin ISTOM,rejaillit sur notre école et ses anciensélèves.

Je souhaite que ce soit l’occasion pourles étudiants actuels de se pencher surla biographie de cet homme qui sufaire prendre à notre école le grandvirage de la décolonisation. J’appréciele devoir de mémoire que nous avonsenvers nos Anciens car il nous oblige àmieux comprendre le présent et à envi-sager le futur… En rédigeant ces lignes,je ne peux m’empêcher de me deman-der quelle perception aurait ThéodoreNègre de notre école et de ses compo-santes, à la lecture de cet ISTOMMagazine…

Sans avoir la vanité de répondre à saplace, je suis certain qu’il porterait unregard enchanté et paternaliste surnotre 101e promotion qui a rejoint lesbancs de l’école en cette rentrée 2010.Et, bien qu’étonné de voir autant dejeunes femmes par rapport à sonépoque, il remarquerait que la mêmepetite flamme anime les étudiants isto-miens d’aujourd’hui que leurs aînésdes années cinquante, qu’ils soientfilles ou garçons… Il serait sûrementamusé de voir à quel point la vie asso-ciative au sein de l’école est forte etvariée. Il serait forcément curieuxde rencontrer les étudiants de 4e

et 5e années qui rentrent destage afin d’échanger avec euxsur leur vision du monde, dessciences et du développe-ment… À la lecture des mémoi-res ingénieurs de la P96, nuldoute qu’il serait heureux de cons-tater que le champ de compéten-ces des Istomiens s’est considéra-blement élargi en 60 ans !

En parcourant le système pédagogiqueingénieur, la nouvelle 5e année, les mis-sions jeunes experts et les nouveauxdomaines d’approfondissements (DA),il serait fier du travail réalisé par la direc-tion et les enseignants de l’ISTOM enl’espace de deux ans. Pour avoir pu enaussi peu de temps refondre les pro-grammes et proposer un titre d’ingé-nieur de cette qualité, il constateraitqu’une même passion anime les ensei-gnants et chercheurs de l’école.

En lisant les portraits de diplômés et ensurfant sur le site des ancienswww.planete-istom.org, il compren-drait combien l’ISTOM perdure à traversle temps et l’espace grâce à ce réseausi éparpillé, divers mais néanmoins soli-daire d’anciens élèves. Il serait sûre-ment touché de voir à quel point, en 23années de direction, il a marqué tousles élèves qui l’ont connu et gardent delui un souvenir pour la vie.

En dialoguant avec Patrice Auguste, ÉricDucoudray et les administrateurs de l’é-cole, il mesurerait la croissance et leschangements qu’a connus notre écoleen l’espace de 40 ans ! Toutefois, enhomme tourné vers l’avenir, il nousconseillerait de rester attentifs aux bou-leversements qui secouent l’enseigne-ment supérieur, d’être moins isolés etde commencer, dès aujourd’hui, àconstruire l’ISTOM de 2025. Alors nousparlerions de recherche « façonISTOM », de formation continue, dedoubles diplômes et de cultiver ce qui

fait que notre école est uniquedepuis 1908…

Nous tous qui croyons ausens du projet ISTOM som-mes les enfants deThéodore Nègre : êtreconscient de cet héri-tage est un premier pasvers les objectifs quenous nous fixons pourle développement denotre école.

Bonne lecture

Jean-Marc CAMINADE,Président d’ISTOM Alumni

2

3

Rentrée 2010/2011

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Deux nouveaux visages à l’ISTOM

Sahira DUPONTSahira est ingénieur génie civil de l’écolepolytechnique de Massy-Palaiseau. Elle de-vient ensuite titulaire d’un DEA en ingénie-rie environnementale à Paris VI. Puis d’undoctorat en bio-ingénierie de la faculté dessciences agronomiques et ingénierie biolo-gique de Gand en Belgique en cotutelleavec la division des sciences de l’organisa-tion internationale UNESCO à Paris.Elle a tout d’abord travaillé à l’INRS du Ca-nada comme ingénieur génie civil et

responsable du projet MPRI : Modélisation statistique et prévisions desrisques d’inondations.Puis en 2001, elle a rejoint l’organisation internationale UNESCO-Pariscomme ingénieur au sein de la division des sciences de l’eau dans le cad-re de la 5e phase du programme hydrologique international « water re-sources development in a vulnerable environment ».Ce poste l’a conduit à des responsabilités internationales au sein de l’IC-WES (international centre for water and energy systems) à Dubai (U.A.E.).Elle occupa ensuite un poste d’ingénieur en modélisation statistique ausein du département environnement, microbiologie et phycotoxines à l’I-FREMER-Brest.Avant d’intégrer l’ISTOM, Sahira Dupont a enseigné plusieurs années la sta-tistique opérationnelle à l’école polytechnique de Massy-Palaiseau, ainsique l’hydraulique et l’hydrologie statistique à l’université Pierre et Marie Cu-rie, Paris VI.En tant qu’enseignant-chercheur de l’ISTOM, elle dispense les cours de sta-tistique opérationnelle.

Sonia DEMISSYOriginaire des Ardennes, Sonia ad’abord été diplômée d’un BTSbio-analyses et contrôle puis d’unmaster recherche en biologie cel-lulaire. Cette dernière formation,elle l’a suivie à l’université deReims Champagne-Ardenne. Elle amené ses recherches au sein dulaboratoire de dermatologie del’UFR de médecine de Reims sur

« les effets de l’interleukine-8 sur les propriétés invasives des cel-lules de mélanome ».En 2009, Sonia a ensuite rejoint l’Ile-de-France pour occuper lesfonctions d’assistant ingénieur en techniques biologiques au seindu département de biologie à l’UFR sciences et techniques de l’u-niversité de Cergy-Pontoise où elle était chargée de la préparationdes travaux pratiques de biologie ainsi que de la gestion des labo-ratoires du département de biologie.Arrivée à l’ISTOM en septembre dernier, Sonia remplace, pour l’an-née universitaire, Sylvia Imbart qui suit une formation de mastercontrôle qualité à l’université de Cergy-Pontoise. Elle assure la pré-paration des travaux pratiques des sciences du vivant.Sonia reprend également les encadrements des travaux pratiques.C’est-à-dire en 1re année : tri des déchets, chimie, biochimie ; en 2e

année : microbiologie ; en 3e année : technologies alimentaires ; en4e année : analyses de l’eau et en 5e année : génétique.

À l’occasion de cette rentrée scolaire, l’ISTOM est heureux d’accueillir deux nouveaux collaborateurs

L’ISTOM renforce son encadrement

Depuis cette rentrée scolaire 2010/11, le management de l’école setrouve désormais renforcé par la création de 3 directions opéra-tionnelles :

– Direction des études sous la responsabilité d’Olivier Grosse,– Direction de la recherche et de l’expertise - Marc Oswald,– Direction des programmes et du développement - Gérald Liscia.Tous trois forment avec Éric Ducoudray, directeur général, le comité de di-rection.L’enseignement et la recherche sont également restructurés autour de 5pôles dont les champs ont été repensés en fonction des nouvelles orien-tations et des projets d’avenir de l’école.

À travers leur organe de réunion, le CPER (Comité de pilotage de l’ensei-gnement et de la recherche), ces pôles visent à maintenir le caractèretransversal de la formation tout en y adjoignant la dimension "recherche"qui en était jusqu’alors déconnectée.Il s’agit de :– Pôle agroéconomie animé par Marc Oswald,– Pôle aménagement / territoires et sociétés - Gérald Liscia,– Pôle entrepreneuriat / insertion professionnelle - Olivier Grosse.– Pôle sciences alimentaires / sciences de l’ingénieur - Stéphanie Regnault,

– Pôle sciences du vivant / environnement - Dominique Robin.

Pour accompagner son développement, tant dans le domaine de l’enseignement que de la recherche, l’écolerenforce son encadrement.

Première 5e année « nouvelle formule »

Comme l’Istom Magazine l’avait présenté dans son n°13, cette nouvel-le 5e année comprend deux parties : un domaine d’approfondisse-ment (DA) au premier semestre puis un stage de fin d’études au

second semestre. Les étudiants se sont vu proposer 9 domaines d’approfondissement :

5 DA sont spécifiques à l’ISTOM :– Productions végétales en zones tropicales : 18 étudiants à Cergy– Aménagement de terrain et territoire : 13 étudiants à Cergy– Développement agricole et financement / Modalités d’évaluation :25 étudiants sur Cergy dont 7 qui viennent d’écoles de la FESIA

– IAA en régions chaudes : 12 étudiants à Montpellier (avec MontpellierSupAgro)

– Eau et environnement : 18 étudiants à Ouagadougou (avec 2IE)4 DA sont ceux d’autres écoles de la FESIA qui accueillent chacun2 étudiants istomiens :– Production et transformation dans les filières lait viande : à l’ESA d’Angers– Développement agricole et agri business : à l’ISA de Lille– Management DSE DD : management de la qualité, de la sécurité del’environnement et du développement durable : à l’ISA de Lille

– Supply chain management et logistique agroalimentaire (AGROLOG) :à l’ISARA de Lyon

La 97e promotion est rentrée le 20 septembre. Elle inaugure la première 5e année « nouvelle formule » quiaccorde une large place aux échanges avec d’autres écoles d’ingénieurs.

4

Rentrée 2010/2011

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Bilan des admissions 2010/11 à l’ISTOM

Les jurys d’admissibilité ont vu postuler 262 candidats à l’ISTOM pour la rentrée scolaire2010/2011.

75 étudiants ont intégré la 101e promotion de l’ISTOM

Après la baisse d’effectif en 2008 due au départ de l’ESCOM (2777 en 2007 ; 2368 en 2008), le nombre total d’é-tudiants accueillis par les cinq écoles de l’Institut repart à la hausse : 2436 en 2009 puis 2619 cette année. Soit unehausse de 7,5 %. Il faut rappeler que l’IPSL a été créé en 1991 avec 1108 étudiants.

A la rentrée 2010, la répartition sur les sites est la suivante : 836 étudiants (EPMI, ILEPS) sur le site des Montalants et 1783(EBI, EPSS, ISTOM) sur le site du Port. Parmi les 2619 étudiants présents, 1674 préparent un diplôme d’ingénieur (3 éco-les) et 945 suivent des études de sciences humaines (2 écoles). Avec 442 étudiants répartis actuellement sur cinq années, l’ISTOM représente 17 % des effectifs et la quatrième école dugroupe IPSL en 2010, en termes d’effectifs.

École Spécialité Nb étudiants Effectif1re année total

EBI Ingénieur – Biologie industrielle 120 642

EPMI Ingénieur – Productique, Génie électrique 60 590

EPSS Assistant social – Éducateur spécialisé 160 699

ILEPS Métiers du sport – Management sportif 60 246

ISTOM Ingénieur – Agro-développement international 75 442

Total IPSL 475 2 619

Rentrée à l’IPSL

Septembre était le mois de rentrée pour les cinq écoles de l’Institut Polytechnique Saint-Louis (IPSL).

En ce qui concerne la nouvelle 1re année,on peut dresser un premier portrait statistique :

– 60 % filles / 40 % garçons

– 1 Franco-Belge, 1 Franco-Américaine

– 2 résidents des DOM-TOM: Guadeloupe, Réunion

– 17 % ont déjà vécu plus d’1 an à l’étranger

– 44 % sont originaires de la région parisienne

– 1er département d’Ile-de-France : Yvelines (11 étudiants)

– 1er département de province : Oise (3 étudiants)

– 95 % de Bac S, 2,5 % Bac STAV (agri), 2,5 % Bac STL

– Spécialités du Bac S : 50 % SVT, 24 % Physique-Chimie,13 % SVT, 13 % Agro-Territoire-Citoyenneté

– Moyenne du Bac : 12,8 / 20 dont 64 % avec mention

– 84 % ont eu leur Bac en 2010

L’EPSS, école qui accueille unnombre conséquent d’étu-diants en formation conti-nue, est cette année la plusimportante du groupe avec699 étudiants. Elle est suiviede l’EBI, école d’ingénieursen biologie industrielle (642étudiants).

Les admissions parallèles en 2010/2011Pour cette rentrée 2010/11, l’ISTOM accueille 39 admisparallèles (AP), soit 1 de plus que l’an dernier. Ces étudiantsont fréquemment une année de scolarité de plus que le niveaurequis (ex : Bac + 3 validé au lieu de Bac +2 validé pour entreren 3e année) en raison de la forte concurrence à l’entrée enadmissions parallèles.

Parmi ces 39 nouveaux étudiants, l’ISTOM accueille 56 % defilles et 44 % de garçons. 90 % sont titulaires d’un Bac S. Parmiles AP, l’ISTOM a le plaisir d’accueillir 1 Franco-Britannique.

Effectifs étudiants ISTOM 2010/2011Année 1re 2e 3e 4e 5e

Promo 101e 100e 99e 98e 97e

Effectifs 75 89 95 96 87

Après examen de dossier, concours écrit et entretienavec jury, (12 mai et 24 juin 2010), ce sont finalement75 nouveaux étudiants de 1re année à l’ISTOM qui ont

été retenus pour composer la nouvelle promotion, la 101e dunom. À cela, il faut ajouter les 25 admis parallèles de 2e

année (100e promo), 14 de 3e année (99e promo). 114nouveaux étudiants ont ainsi rejoint les 328 étudiants admisen juin dernier à passer en année supérieure. L’ISTOMcompte donc 442 étudiants cette année scolaire.

Rentrée 2010/2011

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �5

Portraits d’étudiants de 1re année: Paloma BREUMIER et Nans MOURET

Bac en poche, ils viennent d’intégrer l’ISTOM en septembre dernier. Premières impressions de deuxétudiants de première année.

Âge? 18 ans.Études avant l’ISTOM?Un bac S au lycée Jean Aicard de Hyères dans le Var.

Comment avez-vous connu l’ISTOM?Par le biais d’un article dans le magazine étudiant Studyrama.

Comment avez-vous vécu le concours et l’entretien?J’ai trouvé que le concours avait été structuré de manière pertinente avec desépreuves pas trop longues mais assez pour aborder une bonne partie duprogramme. Je n’ai pas éprouvé de pression particulière lors de l’entretien. Aucontraire c’était un échange très constructif qui m’a permis de me conforter dansmon choix de venir à l’ISTOM.

Qu’est-ce qui vous a le plus attiré dans la formation?J’ai trouvé le côté pluridisciplinaire de la formation très attirant. En plus de cela, lecôté humain, un peu famille, que l’on peut ressentir à l’ISTOM m’a beaucoup plu.

Comment s’est passée votre intégration?Très bien. Dès les premiers jours il y avait une très bonne ambiance avec lesétudiants de l’ISTOM des années précédentes. Par ailleurs, la relation que l’onpeut avoir avec les enseignants et l’administration est très différente du lycée. Jetrouve que cette proximité entre l’étudiant et l’enseignant est rassurante et surtouttrès constructive.

Quel cours appréciez-vous plus particulièrement?J’ai une préférence pour le cours « Logiques et contraintes du développement enAfrique » car je n’avais jamais étudié ce continent d’une manière aussiapprofondie, excepté le thème de la colonisation. J’ai pu me rendre compte enl’espace de quelques cours qu’il serait intéressant d’avoir un enseignement plusriche sur ce continent durant les années de lycée voire de collège.J’ai aussi trouvé les cours de biologie végétale et de macroéconomie captivants.Pour résumer, je me suis beaucoup intéressé aux cours que je n’avais jamais euslors de ma scolarité.

Êtes-vous déjà parti à l’étranger?Je suis parti seul il y a deux ans aux États-Unis, j’ai pu être hébergé une partie demon séjour par ma tante. J’ai pu rencontrer des Amérindiens dans leur cadre devie traditionnel et donc connaître une partie de leur culture. J’ai visité une bonnepartie de la côte ouest de Seattle jusqu’à San Francisco. J’ai aussi visité Barcelonedans le cadre scolaire, j’ai moins apprécié car le contact avec les habitants n’étaitpas vraiment privilégié.

Avez-vous un « rêve » professionnel pour l’avenir?Oui, je me verrais plutôt dans une région enclavée où le projet serait deréintégrer cet espace aux réseaux avec une approche la plus humaine possible,dans le respect des coutumes locales.

Quelle image avez-vous de Cergy et du Val d’Oise?Venant du Sud, la région est un peu pluvieuse… Néanmoins, je trouve que Cergyest bien adaptée à la vie étudiante car bien desservie. La vie sportive notammenty est très diversifiée.

Quelle partie du monde vous attire le plus?Dans un premier temps l’Afrique subsaharienne, puis l’Amérique du Sud et lespays himalayens.

Connaissez-vous les associations étudiantes?Oui. Je me suis d’ailleurs inscrit à certaines d’entre elles, notamment le BDS etl’association de cinéma.

Comment qualifieriez-vous l’ambiance au sein de votre promotion?Très bonne, enrichissante, festive et joyeuse.

Quels sont vos hobbies?Les sports collectifs en général. J’ai pratiqué le triathlon. La lecture en général.

Âge? 18 ans.

Études avant l’ISTOM?Un bac S que j’ai passé au Togo, au Lycée Français de Lomé.

Comment avez-vous connu l’ISTOM?J’ai tout d’abord entendu parler de l’ISTOM par le biais de la documentalistede mon lycée, puis j’ai réellement pris connaissance des caractéristiques del’école sur son site web.

Comment avez-vous vécu le concours et l’entretien?J’ai passé l’entretien de sélection à Lomé avec trois anciens Istomiens trèssympathiques qui m’ont donné encore plus envie d’intégrer l’école. Je gardedonc de cet entretien un souvenir très positif.

Qu’est-ce qui vous a le plus attiré dans la formation?Les débouchés à l’étranger dans le monde de l’agro-développement. Maisaussi l’approche pluridisciplinaire de l’école qui me paraît être un point capitaldans la formation d’ingénieur, pouvant être amenée plus tard à travailler surdes projets de développement.

Comment s’est passée votre intégration?Elle s’est très bien passée, j’ai beaucoup apprécié cette semaine. Notre petitecourse d’orientation dans Cergy était très sympathique. Les deuxièmesannées ont été très accueillants et nous ont permis de trouver nos repères.

Quel cours appréciez-vous plus particulièrement?J’aime beaucoup le cours de biologie et physiologie végétale.

Êtes-vous déjà partie à l’étranger?J’ai passé presque toute ma vie hors France métropolitaine. Pour ce qui estde l’étranger, j’ai vécu à Mumbai (Inde) et à Lomé (Togo). De ces deuxendroits j’ai pu partir facilement visiter les pays limitrophes (Thaïlande ; Bénin,Ghana, Mali…). J’ai également eu la chance d’aller en vacances en Amériquelatine (Mexique et Chili).

Avez-vous un « rêve » professionnel pour l’avenir?Mes projets sont encore un peu confus, mais j’aimerais bien travailler sur desprojets de développement comme ceux de l’AFD, du PNUD… Je verrais bienoù la vie me mènera.

Quelle image avez-vous de Cergy et du Val d’Oise?Je ne connais pas encore assez les environs pour avoir une opinion bienfondée, mais, venant du grand Sud, je sais que ce n’est pas un endroit où jevoudrais rester trop longtemps…

Quelle partie du monde vous attire le plus?Les pays tropicaux en général. J’adore l’Afrique mais j’ai quand même un petitfaible pour l’Asie, bien que j’aie aussi très envie de connaître mieuxl’Amérique latine.

Connaissez-vous les associations étudiantes?J’ai pris connaissance des associations étudiantes au forum des associations.J’envisage de rejoindre l’association botanique Eden.

Comment qualifieriez-vous l’ambiance au sein de votre promotion?Je pense que pour le moment il y a une bonne ambiance, mais on apprendencore à se connaître.

Quels sont vos hobbies?J’aime bien lire, voyager… Je suis assez attirée par la nature : les animaux, lesplantes…

PalomaBREUMIER

NansMOURET

Qu’avez-vous pensé du Forumdes associations?Interview d’Hadrien Charvet, AP2.Istom Magazine : En quelle promotion êtes-vous?Hadrien Charvet : Je viens d’intégrer en tantqu’admis parallèle (AP), la 100e promotion.

D’où venez-vous?J’ai effectué mes deux années de classepréparatoire de biologie au lycée Châtelet deDouai mais j’ai effectué toute ma scolarité àl’étranger, en particulier en Afrique(Madagascar, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Sénégalet Niger).

Qu’avez-vous pensé du Forum des associations?J’ai trouvé la manifestation très riche et fortsympathique. J’ai moi-même participé à la

présentation de l’asso « la Scénette à nous »,en réalisant un petit match d’improvisation surscène.

Une présentation d’association vous a-t-elleparticulièrement impressionné ce jour-là?Beaucoup d’entre elles. Mais la Fanfare à toutsimplement été géniale !

Globalement, que pensez-vous de la vieassociative de l’ISTOM?C’est une vie très dynamique. Venant de classepréparatoire ou le temps libre était très réduit,cela fait un changement bien appréciable.

Comptez-vous vous inscrire à une associationcette année?Je viens d’être nommé trésorier de la Scénetteà nous et je me suis inscris à l’associationEden.

Une suggestion d’amélioration de ce Forum pourl’an prochain?Ce Forum n’a que deux ans, il est perfectible.C’est un travail d’équipe à mener au sein dechaque asso pour peaufiner sa présentation dela rentrée suivante.

Le Forum des associations ou la vie associative étudiante istomienne s’expose

Ce Forum était organisé par le FMEI(Fond Monétaire des Étudiants del’ISTOM) qui apporte aide, conseils et

répartit les subventions aux associationsd’étudiants… « L’asso des assos » comme lasurnomme avec bienveillance le directeurde l’école.Cet événement a permis de réunir lesquelque 250 étudiants de 1re, 2e et 3e

années et de leur présenter les acteurs, lesactions et le fonctionnement desassociations étudiantes de l’école.Au total, c’est près de 60 étudiants,responsables des 19 associations, qui sontmontés sur les planches et de façon trèsdémonstrative, ont pu faire découvrir larichesse de la vie associative istomienne.

Les étudiants ont ainsi pudécouvrir sur scène d’abordpuis sur stand ensuite– Agiservice, première Junior Entreprise del’histoire de l’ISTOM et qui entame désor-mais sa deuxième année de prestations.

– Bureau des étudiants - BDE, l’associa-tion qui organise et fédère plusieurs évè-nements dans le week-end d’intégration.

– Bureau des Sports - BDS Propose lapratique de plusieurs sports : rugby, escala-de, volley, hand, basket.

– Carnet de voyages qui encourage lesétudiants à réaliser et exposer leurs car-nets de voyages à l’issue de leurs stageset déplacements à travers le monde.

– Ciné d’ailleurs qui découvre et promeutdes films étrangers et les projette au seinde l’école et à l’extérieur.

– Eden, association créée en 1995, qui gèrela serre tropicale de l’école et organise de-puis 13 ans une exposition-vente d’am-pleur nationale de « plantes exotiques,tropicales et bizarres » : les journées Ede-nia.

– Fotonovo qui depuis de nombreuses an-nées fait vivre à l’échelle étudiante le par-tenariat entre la Ville de Cergy et celle dePorto-Novo au Bénin.

– Human’Istom qui est une association hu-manitaire s’impliquant sur des projets ci-blés comme la réfection d’un hôpital auCameroun ou l’appui aux jeunes en diffi-cultés scolaires à Cergy.

– Istomer qui organise, sur les étangs deCergy ou en mer le week-end, des sortieset la participation à des compétitions nau-tiques.

– L’aumônerie : rencontres, pèlerinages,week-ends.

– La Scénette à nous, la troupe de théâtreistomienne qui fédère des dizaines de ta-lents.

– Le petit journal : gazette créée par lesétudiants, pour les étudiants.

– Lezart’s : décorations, créations, a créé letrophée de Pass’ à l’acte.

– Ma cuisine locale : permet la livraison depaniers fruits et légumes frais et issus del’agriculture raisonnée aux étudiants et aupersonnel de l’IPSL

– Maeva qui organise chaque année la se-maine d’intégration des nouveaux étu-diants de l’école.

– Prix Istom Développement - PID quiorganise chaque année en mai, unconcours de portée internationale récom-pensant le meilleur projet de développe-ment présenté par des étudiants de toutesorigines.

– Uuksa qui permet la pratique de la mu-sique africaine et favorise la promotion deses groupes.

– Slam : création d’un groupe pour créer, lireet clamer le slam.

– Smecta turista orchestra, la fanfare del’ISTOM qui s’est fait une solide réputationautour de Cergy notamment par son fa-meux concert de Noël.

Lors de ce Forum, FMEI a encouragé lesnouveaux Istomiens à participer activementà ces associations lesquelles sont soute-nues matériellement par la direction de l’é-cole. Celle-ci, par la voix d’Éric Ducoudraysouhaite également favoriser la création denouvelles et solides associations.

Maeva ou l’accueil des nouveaux étudiants

Présentation de la Scénette à nous

La fanfare Smecta turista

HadrienCHARVET

Vie étudiante

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �6

Le 23 septembre 2010, le grand auditorium de l’IPSL accueillait la deuxième édition du Forumdes associations de l’ISTOM.

La rentrée en 3e année a marqué le retour des étudiants deleurs missions d’initiative sociale et solidaire (MDISS), misesen place en 2010. 19 groupes sur 23 avaient choisi d’ef-

fectuer durant l’été cette mission à l’étranger dont 8 en Afriquecontinentale, 5 en Inde et 4 à Madagascar.Comme pour les missions réalisées localement, ce déplacementà l’étranger faisait suite à un travail préparatoire d’approche avecl’association partenaire durant l’année scolaire ainsi que derecherche documentaire sur le sujet et l’environnement local.Rappelons qu’un des objectifs principaux de ces MDISS était,dans un objectif de pérennité, de collaborer avec un organismeexistant sur des actions existantes ou à développer.

Une évolution de la perception du développement

De retour de ces missions, la très grande majorité des grou-pes s’est montrée ravie de cette immersion dans desactions de terrain de développement, qu’elles soient socia-

les, culturelles ou liées à la santé, l’environnement ou l’agricultu-re. Pour tous, ce fut une excellente préparation du stage de 3e

année et pour beaucoup une occasion de faire évoluer leur visiondu développementUn rapport de groupe leur est désormais demandé pour décrirele contexte et l’organisation de leur mission ainsi qu’une premiè-re analyse de l’impact de l’action. De plus, un travail individuel estinitié pour faire réfléchir chaque étudiant, à des fins d’élaborationde projet professionnel, sur les compétences personnelles néces-saires et acquises lors de cette expérience.

Retour sur les missions de découverte d’initiative sociale et solidaire(MDISS) de 2e année

Présentées dans l’Istom Magazine n°15, les nouvelles missions d’initiative sociale et solidaire(MDISS) pouvaient se dérouler soit en France durant l’année scolaire, soit à l’étranger sur unedurée de deux semaines minimum en été. Retour sur une première.

NOM Prénom Organisme d’acceuil Lieu de déroulement de la mission

PROLHAC Etienne / TURLIER Guillaume Association Makalioka - Marseille : Sensibilisation à la préservation de l’arbre du voyageur et au reboisement. Antanambao MahatsaraVAN DEN AVENNE Jérôme / WASSMER Gaël MADAGASCAR

COLOMBO Anne-Line / DE WITTE Charlotte Association Jan Shikshan Sansthan Idukki - Inde : Assistance aux projets de développement Idukki – État de KeralaDEMIANOFF Aline / DUPARCQ Mathilde et d’amélioration des conditions de vie des habitants. INDE

BASSET Griselda / BOSGIRAUD Marion Association TIE (signifie présence en burkinabé) – Burkina-Faso : Projet d’animations auprès d’enfants. Bobo-DioulassoCHARPENTIER Léa / ODRU Mariana BURKINA FASO

CHARTOL Céline / SAUNIER Catherine Association Artisans du monde - Eaubonne : Mise en avant chaque mois d’un produit de base (cacao, thé…) et ce qui s’y rattache Eaubonne et environsSEYTIER Virginie (pâte à tartiner, biscuits...) par la réalisation d’affiches et la publication d’articles dans la presse locale ; participation à des actions ponctuelles. Val d’Oise - FRANCE

BEAU Ferdinand / FABERT Gautier Association Cinéma numérique ambulant (CNA) – Maisons Alfort : Aide à la mise en place d’un cinéma ambulant en participant à la création GossasLEPARQUIER Fleur d’un festival de cinéma à Gossas au Sénégal. SÉNÉGAL

CROSNIER Mathilde / Association de soutien à Ashalaya (ASA) - Inde : Intégration active à la structure en participant à la vie quotidienne, l’animation et l’enseignement Howrah et CalcuttaDE LA GIRAUDIÈRE Arthur / DÉSIR Tania au sein des foyers d’accueil des enfants des rues. État du Bengale occidental - INDE

KANDIL Lamisse Association languedocienne et limousine d’aide au développement (ALAD) – Aubazine : Soutien scolaire et animation auprès des enfants BamakoSONNOIS Caroline de Bamako. MALI

LEROUX Olivia / RUBIO Hugo Association Gram VIKAS - Inde : Études et réalisation d’analyses de la qualité de l’eau. Mohuda – État de Orissa YVER Virginie INDE

HENRY Laura / PELE Maxime United African Alliance Community Center (UAACC) - Tanzanie : Participation au programme de prise en charge d’une vingtaine de jeunes ArushaTHOMAS Ségolène de familles défavorisées de la région d’Arusha. TANZANIE

CANIVET Anais / CUMIN Yoann Association Le Maillon – Cergy : Participation à des ateliers, à l’accueil des bénéficiaires pour l’épicerie sociale, à la mise en rayon des produits Cergy-PontoiseLAMIOT Henri / PRADELLE Ariane et travaux au niveau du jardin potager. FRANCE

EBONG Germaine / GRILLO Mathilde Association Benin - Sain : Etablir un constat sur le devenir de ceux qui ont été formés à la ferme afin que l’association se rende compte de son AdjohounLEGRAND Soïzic / WATTERLOT Guylaine impact sur la population. BÉNIN.

COBB Marine / DELBARRE Pauline Jeunes volontaires des chantiers internationaux - Maroc : Bénévoles sur le chantier d’aide à la rénovation des maisons traditionnelles de la FèsEL MESSAOUDI Hanna / MARTIN Lucas médina de Fès. MAROC

HENNIG Laurent / LE ROUX Brendan Association Friends of nature - Népal : Participation à l’élaboration d’un projet d’agroforesterie dans la région de Dhading et sensibilisation de la DhadingGUILLIER Caroline / MERMET Vincent population locale à une espèce menacée de hiboux. NÉPAL

BRULAIS Céline / CABAUSSEL Sophie Association Kareen Marie - Carpentras : Développement d’un poulailler et d’un potager dans un centre d’enfants abandonnés avec participation MoramangaCOUTOLLEAU Emmanuel / DUQUESNE Louise des enfants au projet. MADAGASCAR

BAUDEAN Mathilde / GARNIER Alice Association de sauvegarde de la vie animale arboricole (SVAA) - Verdilly : Conservation d’espèces animales en danger Tura - État de MeghalayaPECQUEUR Julie (dont gibbons hoolock de l’Ouest). Sensibilisation et aide à la population locale. INDE

BOCCARD Pierre-David / MASSON Céline Shakti Népal - Villeneuve d’Ascq : Animations ludiques pour enfants défavorisés au Népal. KathmanduMELLIN Vincent / PLORMEL Simon NÉPAL

DELLA ROSSA Pauline / LE LOC’H Sophie Espace social Togo - Lyon : Construction d’un foyer et espace socio-éducatif et culturel. Organisation d’activités de loisirs auprès LoméSOUCHE Blandine des enfants du village. TOGO

CASANOVA Natacha / CHAUVIERE Louis Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) - Cergy : Accompagnement individualisé et à domicile de jeunes en difficulté. Cergy-PontoisePHANTHARANGSI Liliane / TERIIPAIA Ariinaunauhia FRANCE

JEANNE Ingrid / MADEC Maela Association FERT : Utilisation de témoignages de paysans, valorisation de leurs actions et réalisation de la communication à partir de ces FianarantsoaMORISSEAU Marie données à Madagascar. MADAGASCAR

BOULLENGER Coralie / LEMÉE Marie-Angeline Association AXE - Eragny sur Oise : Activités avec les enfants du quartier et missions ponctuelles d’alphabétisation pour réfugiés. Éragny sur Oise et environs SERRE Laure-Anne FRANCE

LE ROUX Coralie / MALET Maxime Action for agricultural renewal in Maharashtra (AFARM) - Inde : Travaux agricoles dans une ferme biologique. Pune - État de MaharashtraPELENC Gonzague / REPPLINGER Émilie INDE

AUQUIER Célia / BOUCHER Luc Association de défense de la forêt d’Ambodiriana (ADEFA) - Saint Leu de la Réunion : Protection de la biodiversité, observations, participation AnalanjirofoJAMET Victor / LEBRETON Thomas à la sauvegarde des grands lémuriens de Madagascar. MADAGASCAR

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Actualité pédagogique

7

Actualité pédagogique

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �8

Le stage agricole de 2e année

La nouvelle organisation pédagogique accorde une belle part au stage agricole, désormais endeuxième année et plus précisément appelé stage ouvrier et d’initiation au raisonnementagronomique.

Le stage agricole autrefois placé en fin de premièreannée, débute désormais au premier semestre de ladeuxième année. Débute en effet, car une des origi-

nalités de cette nouvelle formule est la répartition du stageen deux temps. D’une durée minimum de six semaines, ilse déroule d’abord sur les deux semaines à cheval entreoctobre et novembre puis sur au moins quatre semaines demi-juin à mi-septembre. Cette volontaire scission en deuxpériodes doit permettre à l’étudiant de percevoir la saison-nalité du travail en exploitation agricole ainsi que celle desproductions végétales et animales concernées.L’exploitation choisie doit être effectivement une exploita-tion agricole de type polyculture-élevage et se situer dansun pays à climat tempéré.

Des tableaux-guides d’exploitationsinitiés en 1re année

Pour l’étudiant, l’objectif de ce stage de deuxièmeannée est de participer aux différents travaux agricolesmais aussi de comprendre, avec l’appui de son maître

de stage, le fonctionnement de l’exploitation agricole dansle cadre de la région agricole où elle se situe.La recherche de stage est laissée à la discrétion de l’étu-diant. Sa validation notamment en fonction de l’intérêtpédagogique du choix et de la complémentarité des pro-ductions présentes se fait par la responsable de ces stages,Nadia Salhi-Larpin, enseignante en biologie.En termes pédagogiques, ce stage fait suite au cours de 1re

année dénommé « initiation agricole dans le monde »coanimé par Nadia Salhi-Larpin et Marc Oswald. À cetteoccasion, en plus des enjeux agricoles à l’échelle internatio-nale, les étudiants sont initiés à la complexité des situationsagricoles. Ils découvrent l’approche systémique et l’analyseglobale des exploitations agricoles.Dans ce cadre, des agriculteurs du Vexin viennent présentertrois systèmes : céréales, lait et arboriculture. À cette occa-sion, des tableaux-guides d’exploitation sont présentés et

commentés par les exploitants intervenants. Ils serventensuite de guide à l’étudiant pour son rapport de stage agri-cole.Par ailleurs, ce stage agricole sert de mise en perspectivedes enseignements d’agronomie et de zootechnie dedeuxième année.

Une rencontre préalable pour comprendre lesattentes d’un agriculteur maître de stage

Afin d’assurer la bonne intégration des étudiants dansl’exploitation, une réunion avec Jean-Marc Vincent,agriculteur du Vexin, est réalisée à la rentrée scolaire

de deuxième année. Cette rencontre consiste notammentà informer les étudiants des attentes d’un agriculteur vis-à-vis d’un stagiaire et des éventuelles sources de problèmes.Une attitude professionnelle et responsable est attenduedes étudiants ; l’ouverture d’esprit et l’assimilation desconseils prodigués à cette occasion étant évaluées par lasuite (voir plus bas) par leurs maîtres de stage. En ce sens,le stagiaire est encouragé à aussi accompagner l’exploitantdans ses rencontres professionnelles comme les réunionstechniques ou de coopératives ainsi qu’à découvrirquelques aspects des débouchés commerciaux.

À l’occasion de ce stage, l’é-tudiant doit recueillir lemaximum d’informationssur l’exploitation, son par-cellaire, ses contraintesagro-environnementales,son environnement socio-économique, ainsi que lescadres réglementaires rela-tifs aussi bien à l’exploita-

tion qu’aux productions spécifiques. Toutes cesconsidérations doivent lui permettre d’analyser et présen-ter le fonctionnement global de l’exploitation. Un travaildocumentaire est donc à accomplir par l’étudiant avant ledépart en stage, pendant le stage et au retour du stage. Àce titre, l’étudiant est encouragé à se faire aider par le cen-tre de documentation de l’ISTOM et les autres organismesextérieurs (chambres d’agriculture, centres de gestion,organismes de recherche…) concernés par le sujet.

Une première période de stage en octobre / novembre

Aux champs…

À la vente

En réunion de producteurs…

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Actualité pédagogique

9

Interview de Pascale FERRYmaître de stage de LouiseExploitation de polyculture-élevage laitier à Haravilliers (Vexin)

Quelles principales tâches a effectué Louise?Louise a activement participé aux activités d’élevage : soins auxanimaux, paillage, traite des vaches laitières, nettoyage desinstallations… Et a aussi biné les betteraves sucrières.

En dehors des travaux agricoles, a-t-elle participé à desactivités de gestion, à des réunions professionnelles, etc. ?Il y a eu peu de réunions durant la période de stage mais ellea pu rencontrer le contrôleur laitier lors de son passage. Quantaux activités de gestion, elles se sont cantonnées au règlementdes factures, déclarations des mouvements d’animaux,commandes d’intrants… En revanche nous avons beaucoupéchangé sur les orientations de l’exploitation et sonfonctionnement afin notamment qu’elle puisse élaborer sonrapport.

Prenez-vous régulièrement des stagiaires?Oui, de tous horizons : BTSA en apprentissage et même parcorrespondance, BTA en alternance, élèves vétérinaires deMaison-Alfort, ISTOM, actuellement un très jeune en 4e

technologique agricole. En tant qu’exploitation de polyculture

élevage, nous sommes très sollicités, l’élevage se faisant raresur la région.

Que vous apporte la présence de stagiaires?Un coup de main bien évidemment, mais aussi l’occasiond’ouvrir notre métier à des jeunes et de pouvoir échanger avecdes personnes extérieures à l’exploitation. C’est un métier oùl’on est relativement isolé et faire visiter mon exploitation àdes scolaires, des groupes d’étudiants ou d’adultes, recevoirdes stagiaires, permet de rompre cet isolement et decommuniquer sur notre métier, souvent décrié dans lesmédias.

Avez-vous senti chez Louise, Istomienne, un regarddifférent d’autres formations agricoles?Moi-même, ancienne Agro avec une spécialisation detroisième année en développement agricole, c’était la voie àlaquelle je me destinais. Cependant à mon retour decoopération au Tchad, j’ai dû m’installer de façon prématuréesur l’exploitation familiale pour rejoindre mon père suite audécès de ma mère. Aussi avec Louise, même si elle est encoreassez réservée, ainsi qu’avec tous les Istomiens, j’apprécie depouvoir échanger sur les questions de développement agricole.

Le blé représente 45 % des cultures étudiées post-stages

Répartition par pays des stages agricoles de la P.99France 75 %Irlande 11 %Angleterre 8 %Pays-Bas 2 %Écosse 2 %Suisse 1 %Suède 1 %

Répartition par régions françaises des stages agricoles de la P.99

Midi-Pyrénées 15 %Bretagne 11 %Centre 11 %Basse-Normandie 6 %Haute-Normandie 6 %Pays-de-Loire 6 %Rhône-Alpes 6 %Aquitaine 5 %Auvergne 5 %Bourgogne 3 %Champagne-Ardenne 3 %Autres 23 %

Répartition des cultures et élevages choisis retenus pour l’étude post-stage

Blé tendre 45 %

Maïs 27 %

Orge 13 %

Triticale 6 %

Avoine 4 %

Autres cultures 14 %

Vaches laitières 39 %

Ovins 14 %

Bovins viande 11 %

Caprins 11 %

Porcins 11 %

Poulets de chair 7 %

Poules pondeuses 5 %

Autres élevages 2 %

Un travail d’analyse de deux productionsvégétale et animale

Si la capacité de l’étudiant à s’intégrer dans l’exploitationest un élément essentiel de l’évaluation du stage, deuxnotes sont attribuées suite à chaque période.

Une première note est attribuée en 2e année suite à un rap-port écrit et une soutenance orale.En 3e année, une deuxième note est affectée suite à l’ap-préciation du maître de stage et un rapport écrit. Cette étu-de écrite, post-stage, doit alors se pencher plusparticulièrement sur deux productions de l’exploitation : unevégétale, une animale. La correction de chacune de ces par-ties est effectuée par un enseignant spécialisé (agronomie,zootechnie) de l’école. À cette occasion, il est attendu del’étudiant, désormais en début de 3e année, un travailconcis et précis de description mais aussi d’analyse.

10

Portrait de salarié

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Thierry NAIZOT, enseignant-chercheur, responsable du domained’approfondissement « aménagement de terrain et du territoire »

Quelles études avez-vous suivies?L’université m’a permis d’étudier, lagéographie, approfondie au laboratoirede géographie physique de Paris 7, enabordant ses divers champs,géomorphologie, géostructurale,climatologie et agroclimatologie,pédologie, hydrologie, hydrogéologie,biogéographie. Mais aussi lesenseignements de statistiques, logique,cartographie de télédétection etlaboratoires.Sous la férule de nos maîtresinfatigables parcoureurs d’espaces, nousnous essayions maladroitement auxtravaux de terrain lors des nombreuxstages. J’y ai conclu, accueilli dans leslocaux en pleine forêt du labo d’écologievégétale du professeur Da Silva, unemaîtrise sur la télé-analyse de labiogéographie de la forêt deFontainebleau.J’ai pu ensuite être accueilli à l’EHESS(école des hautes études en sciencessociales) dans la formation doctorale« géographie et pratique dudéveloppement dans les pays du tiers-monde » dans laquelle participait unenseignant de l’ISTOM d’aujourd’hui,Claude Lechevallier, aux côtés denombreux africanistes. C’est lui qui m’afait connaître l’ISTOM.Délaissant l’aride et l’Afrique, j’ai travaillé,sur Haïti, puis au Brésil à Curitiba,stagiaire jusqu’à sa dissolution par leprésident brésilien destitué surnommé« Coca Collor » à l’institut dedéveloppement économique et socialde l’état du Parana dans le départementenvironnement du professeur Angulo,géologue argentin réfugié. Là j’aiplanché sur une thèse de la géographiede la baie de Paranagua qui s’est finiedans les mangroves et les eaux àl’institut de biologie marine de Pontal doSul du professeur Lana Da Cunha.

Quels souvenirs gardez-vousde cette période?J’ai le souvenir d’extraordinairesmoments de liberté, d’une extensioncontinue de la curiosité, de l’esprit, desdécouvertes de savoirs, de mondes, denouveaux langages, sans aucun doutesuscités par des grands, femmes ethommes, chercheurs, professeurs,laborantins, gens de qualité, vrais, auxépaisseurs de vie aux engagementsforts, sociaux, politiques, ils avaient vécules guerres, des oppressions, parcourusle monde et les déserts, ils ont sunourrir les esprits bornés, immatures,d’hommes en devenir que nous étions.Dans cette concentration de lieux desavoirs, de bibliothèques, delaboratoires, de conférencespermanentes qu’était la fac parisiennequi nous accueillait alors, « Jussieu », 3universités réunies, 35000 personnes,une ville au cœur du cœur de Paris,nous étions comme des gamins lesmains dans le pot de confiture. Celasentait le dinosaure et l’encaustiquedans les vieux amphis en bois duMuséum aujourd’hui disparus. Nousétions en prise directe sur le monde,dans ce lieu en effervescence continue,théâtre de débats d’idées sur la« mémoire de l’eau », sur l’éthique engénétique, affrontements pas seulementidéologiques entre militants de grouped’extrême droite et militants gauchistes,de confrontation entre étudiantspalestiniens, sionistes, intégristes surfond de révolution iranienne, d’appels àla solidarité des militants tiers-mondistessur fond de rondes lancinantes desKrishna…C’était aussi un temps de vachesmaigres, mais à bien y réfléchir elles lesont toujours, des temps d’efforts etd’apprentissages intenses, inégalés, delectures, de voyages.

Quelles sont vos précédentesexpériences professionnelles?Elles sont nombreuses diverses,hétérodoxes ou exotiques. Des« gâches » et des vrais métiers. J’ai été« roulant » dans les trains postaux,crêpier, imprimeur, opérateur au 3/8dans des boîtes d’informatique et desbanques. J’ai fait des chantiers, desdécos d’appartements, travaillé dans lespectacle et pas seulement comme

clown. J’ai navigué longtemps, vivant deconvoyages hauturiers. J’ai enseigné enuniversités et collèges. J’ai aussi fait dela recherche pendant quelques annéesavant l’ISTOM: au centre d’analyse enmathématiques sociales de J-P Gilg, aulaboratoire de télé-analyse espaces etsociétés de Marseille, au laboratoiregéographie physique de Meudon.

Pourquoi avez-vous candidatéà l’ISTOM?J’enseigne à l’ISTOM depuis 2003, j’ysuis un permanent depuis 2006. J’y aicandidaté tout d’abord pour nourrir lesmiens, ensuite parce qu’y donnantquelques cours, j’avais été séduit parl’esprit, l’équipe, le laboratoire d’idées etla convivialité, la gentillesse et la qualitédes collègues et puis bien sûr sesobjectifs, le développement, et lapossibilité de faire un beau métiermalgré sa faible rémunération.

Quelles sont vos principalesfonctions?Mes principales missions sont decontribuer au développement de laformation en aménagement du territoiredans le haut de cursus, assurer lesenseignements pour lesquels j’ai étérecruté, biogéographie, géomatique,risques, hydrologie, participer aux effortsde recherche, encadrer les étudiants etleur assurer une employabilité ; j’assumeégalement, laborieusement, une missionde factotum de service informatique.

Au Sénégal en juillet 2010lors de la mission jeunes experts ISTOM

Thierry Naizot

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �11

Étudiants diplômés

Le Jury de fin d’études de l’ISTOM s’est tenu le 13 juillet 2010. Après délibération, 77 étudiantsde la 96e promotion (2005/2010) ont été diplômés.

Ce Jury de fin d’études Ingénieurs a étudié l’ensemble desnotes de 5e année de chaque étudiant. Une attention par-ticulière a été portée au travail de mémoire (40 % de la

note finale) faisant suite au stage long, d’une durée compriseentre 6 et 8 mois.

36 % des stages en Afrique sub-saharienne

La 96e promotion a effectué ses stages dans une répartitiongéographique assez similaire aux promotions précédentes.Comme pour les 94e et 95e promotions, plus d’un tiers des

stages s’est déroulé en Afrique subsaharienne et 28 % enAmérique latine.

Aurélie MARCHAL P96 - Stage à la Compagnie sucrière du Tchad

William TAQUET P96 - Séchage du café au Pérou

Zones géographiques des stages de la 96e promotion

Afrique subsaharienne 36 %

Amérique latine 28 %

DOM-TOM 17 %

Asie 14 %

Moyen-Orient et Maghreb 4 %

Océanie 1 %

Costa Rica et Madagascar,premières destinations de la 96e promotion

Après l’Indonésie en 2006 et 2007, Madagascar en 2008, leCosta Rica en 2009, cette année Madagascar et le CostaRica sont de nouveau les pays qui ont le plus accueilli d’é-

tudiants en stage (6), suivis par le Vietnam et La Réunion (5)puis le Burkina Faso, le Cameroun, le Gabon, le Laos et leNicaragua (4). Deux stages à l’île de La Dominique et au Yémenconfirment la capacité des Istomiens à s’adapter à des localisa-tions assez atypiques.

Les stages d’études prospectives et de filièresen entreprise toujours en hausse

Cette année encore, la part des études prospectives et defilières s’accroît au point d’atteindre près de la moitié(49 %) des thématiques de stages. Cette augmentation

se fait au détriment des stages orientés vers des actions inté-grées de développement (16 % contre 26 % l’an dernier). Lapart des thématiques « études techniques » est en légère hausse(23 % contre 19 %) ; celle des « essais-recherche » est stable àun peu plus de10 %.

Thématiques des stages de la 96e promotionÉtudes prospectives et filières 49 %

Études de faisabilité technique 23 %

Actions intégrées de développement 16 %

Essais-recherche 12 %

La tendance de ces trois dernières années se confirme : onassiste à un certain croisement des opérateurs. Il est en effet fré-quent de voir dans un même stage collaborer plusieurs opéra-teurs, privés ou non. Par exemple : organisme derecherche/entreprise ou bien : entreprise/organismes internatio-naux, etc. Ces formes de partenariats inscrivent encore davan-tage les étudiants dans la transversalité voulue par l’ISTOMautour des principales dimensions de son enseignement : agro-nomie, économie et sciences sociales.

Pour ce qui est des problématiques particulières en entreprise,on peut remarquer le poids important des questions de qualité,de labellisation et de certification : elles représentent 28 % desproblématiques de stages en entreprise.

En ce qui concerne les thématiques de développement, la partdes questions de micro-finances, en forte hausse les années pré-cédentes, marque le pas : 3 stages seulement y sont consacréscette année.

Bilan des stages et mémoires de la 96e promotion

La différence notable avec la promotion précédente est laforte proportion de stages dans les DOM-TOM : 17 % contre6 % l’an dernier.

Bilan des stages et mémoires de la 96e promotion (suite)

Liste des mémoires de la 96e promotionÉtudiant Pays de stage Problématique mémoireAIGLEHOUX Yohann MAYOTTE Les luttes anti-érosives dans un milieu tropical à Mayotte : des outils pour le développement durable?

ANGER Nathalie LA RÉUNION Tradition et modernité à la Réunion : Est-il possible de valoriser l’artisanat agroalimentaire par une standardisation des normes en entreprise?

ATTANGA NGUEMA Servane GABON Opportunité d’une approche qualité sur les filières de rente au Gabon: Cas du cacao-café.

AUBERT Vincent LAOS Mise en place d’une production biologique pour une certification future : cas de Mai Savanh Lao, Laos.

BAGHDADI Joanna MADAGASCAR Outils d’amélioration d’un programme de microfinance : étude de cas, impact des activités de l’association Zébunet sur les Hauts-Plateaux.

BERNARD Romain MEXIQUE Propositions d’améliorations stratégiques et organisationnelles pour une PME en difficulté au Mexique.

BERNARD Vincent CAMEROUN Stratégie de lancement de produits : étude de cas de Sicalia au Cameroun et du lancement de sa gamme de yaourts Yoplait.

BLANC Jean-Étienne MAYOTTE La contractualisation «formelle» seule, dans une agriculture en développement, peut-elle améliorer les relations entre acteurs amont et aval?

BORDE Camille BURKINA FASO La gestion des arbres par les paysans : étude d’une enclave au milieu de réserves forestières au sud-est du Burkina Faso.

BOSSOLASCO Laurent ÉTHIOPIE L’indication géographique pour le café de Limu: Identification a priori des impacts d’un projet de développement économique local.

BOUREAU Calia MARTINIQUE L’installation agricole en Martinique de 1997 à 2007.

BULLET Camille BURKINA FASO Les enjeux de l’approvisionnement d’une entreprise burkinabé exportatrice de mangues : Cas de Burkinature SARL.

CHAGUE Claire ANGOLA Enjeux et développement durable pour les multinationales en pays en développement : Cas de Total E&P Angola.

CHARVET Anne-Cécile POLYNÉSIE FR. Enjeux et contraintes marketing pour un groupe agroalimentaire en pays d’outre-mer : Cas du groupe Jus de fruit de Moorea/Manutea SA.

COHEN Rebecca VIETNAM Pertinence et faisabilité d’une intégration en amont de la filière cacao au Vietnam: L’entreprise Grand-Place.

COLON DE FRANCIOSI Aymeric COSTA RICA Production durable de bananes plantains : Enjeux et perspectives pour Caminos Del Sol.

D’ABOVILLE Stanislas MALAISIE L’importance d’une bonne gestion des sols pour la viabilité de la culture du palmier à huile à Pontiam United Plantation Berhad.

DE BARROS Ioanna RÉP. DOMINICAINE Certification biologique des bananes : Enjeux pour les producteurs et les autres acteurs de la filière, perspectives et commercialisation.

DESTOOP Rémi GABON Stratégie de conquête du marché de l’hygiène hospitalière au Gabon.

DESVERNOIS Matias ARGENTINE Comment développer le marché de la carotte hybride en Argentine?

DHUY Nathalie BRÉSIL La bagasse, résidu de la canne à sucre : un co-produit valorisé.

DIDILLON Aurélie LAOS Réforme foncière et accès aux crédits bancaires au Laos.

DOMENICHINI Marine COSTA RICA Enjeux et perspectives d’avenir pour le commerce équitable d’ananas d’une entreprise telle que Proagroin.

DUCOS Henry VIETNAM Enjeux de la modélisation dans les politiques de conservation des sols : La gestion des bassins versants au Vietnam.

DUEE Claire BÉNIN La transformation de l’ananas au Bénin : le cas du CTFB/COPROAMA.

DUMORTIER Aurélie BURKINA FASO Étude qualitative d’impact socio-économique d’un programme d’aménagement de bas-fond rizicole et maraîcher.

Un important travail de tutorat en amontLa réflexion et la rédaction des mémoires ont commencé auretour de stage. En effet, dès janvier 2010, les étudiants ont ren-contré collectivement et individuellement leurs tuteurs -ensei-gnants permanents de l’ISTOM- qui leur avaient été attribués dèsle départ en stage. Ces séances, bloquées sur le calendrier, enparallèle de leur scolarité de 5e année, ont eu pour objet d’amé-liorer encore la qualité des mémoires, tant du point de vue défi-nition de la problématique, de la bibliographie, de l’analyse, de lamise en perspective et de l’approche technique, économique etsociale des solutions proposées.

Des soutenances publiquesregroupées sur une semaine

Les 89 soutenances de mémoires ont été regroupées entrele 1er et le 9 juillet 2010. La correction des mémoires et lasoutenance orale ont été assurées par un jury composé a

minima d’un professeur permanent de l’ISTOM et d’un correc-teur extérieur choisi par l’école en fonction de sa compétenceliée au mémoire. Ces soutenances étaient publiques.Chaque fin de journée, un debriefing permettait aux membresdu jury d’échanger et d’harmoniser leur notation, au regardnotamment de la grille de notation remise en amont.

Des notes contrastées

La notation de la scolarité (60 % de la note finale) n’a qua-siment pas posé de problèmes : seul un étudiant n’a pasobtenu une moyenne générale supérieure à 10/20. Celui-

ci a dû repasser un examen de niveau.La note de mémoire (2/3 écrit/1/3 oral) a elle posé quelquesproblèmes. D’excellents travaux ont été réalisés : 24 notes entre

14 et 16,8/20 de moyenne et deux 18/20 de notes d’oral.Cependant huit étudiants n’ont pu atteindre la note plancher de10/20 pour pouvoir être diplômés ingénieurs de l’ISTOM.Après délibération, et tenant compte du fait que le niveau demémoire avait sensiblement augmenté par rapport aux annéesprécédentes, le jury a accordé aux huit étudiants concernés ledroit de refaire leur mémoire et de le soutenir entre décem-bre 2010 et juillet 2011.

L’exigence supplémentaire du TOEIC

Àces huit reports, vient s’ajouter le cas de quatre étudiantsqui ne pourront obtenir leur diplôme immédiatement enraison d’un niveau insuffisant de TOEIC en anglais. En effet,

lié à l’habilitation ingénieur, le niveau d’anglais à l’ISTOM a encoreaugmenté et au-delà des résultats scolaires, il est désormaisimpératif d’obtenir un niveau de 750 points au TOEIC. L’écoleleur délivrera le diplôme d’ingénieur ISTOM dès que les étudiantsconcernés pourront présenter un concours TOEIC (dans le cen-tre d’examen habilité de leur choix) du niveau exigé et ce jus-qu’au 31 décembre 2012.

Enfin, à l’occasion de ce jury, l’obtention du diplôme d’ingénieura été accordée à 10 étudiants de la promotion précédente (P95)et qui n’avaient pu satisfaire aux conditions requises notammenten niveau d’anglais. L’année écoulée a permis à ces étudiants derattraper cette carence.

C’est ainsi que l’on peut citer les nouveaux ingénieurs de la95e promotion :Marlène CAPO-CHICHI, Jérémie DUVAL, Myriam RECLAIR,Vivien BORGES, Mathieu LEGAGNEUX, Romain PLAT,Damien SAUVAGE, Yoann URTIZBEREA, Charles GEFFRAY,Loïc SIMONNOT.

Étudiants diplômés

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �12

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �13

Étudiants diplômés

Étudiant Pays de stage Problématique mémoireGADRET Hubert COSTA RICA Les certifications : Aide ou frein au développement de petits producteurs du Costa Rica.

GENIN Isabelle MAROC La stratégie marketing de Bayer CropScience à travers l’outil "Club Privilège" au Maroc et en Algérie.

GEOFFROY Caroline GUYANE Enjeux et contraintes de la mise en place d’une exploitation bovine en Guyane Française.

GIRAUD Audrey LA RÉUNION Caractérisation des différences morphogénétiques chez deux génotypes de canne : Adaptation du modèle de croissance ecomeristem.

GOULMY Mathieu MALAISIE Quelle rationalité des modes de gestion dans la conduite du changement en gestion des stocks? Cas d’une conserverie malaisienne.

GREMAUX Élodie CAMEROUN Approche processus versus approche par service : le contournement d’un désaccord.

GUERRY Guillaume PARAGUAY Comment améliorer la productivité des élevages bovins extensifs dans le Chaco Paraguayen?

GUILLET Tiphaine VIETNAM Impact du couvert végétal sur l’érosion hydrique dans les montagnes du Nord Vietnam. Cas du bassin versant de De Dong Cao.

GUINGAND Thibault ÉGYPTE Proposition d’aménagement de sols désertiques en agriculture industrielle par KADCO sur le projet Toshka en Égypte.

HUGO Delphin VIETNAM Le contrôle de l’approvisionnement de la sucrerie Bourbon Tay Ninh au Vietnam: Analyse des outils disponibles.

JAVAUX Romain ÉQUATEUR Situation actuelle et perspectives d’avenir des exploitations familiales face à un développement rapide de l’agrobusiness.

JEANJEAN Pierre ÉQUATEUR L’agro-industrie du palmier à huile dans le développement agricole du canton de Quinindé.

JOUANARD Nicolas GHANA Adapter la diffusion d’informations aux besoins de la paysannerie : Le système d’information des marchés par téléphone portable au Ghana.

KEREBEL Vincente MAROC Enjeux de la gestion de l’irrigation pour le développement agricole. Caractérisation agro-pédologique d’un périmètre irrigué du Souss Massa.

LAFFITTE Carole NOUVELLE-CALÉDONIE La filière squash en Nouvelle-Calédonie : Gestion des rebuts.

LAMARQUE Aline YÉMEN Décapitalisation des élevages de la plaine agricole du Wadi Siham et stratégies de diversification des revenus des exploitations familiales.

LANGUILLE Juliette NIGER Une spécificité de la surface des sols en milieu sahélien : Les croûtes biologiques : quelles interactions nature-société?

LATOUR Julien KENYA Amélioration continue et conduite du changement au sein de Syngenta Flowers East Africa : Cas de la branche bouture Éthiopie-Kenya.

LAUR Robin LAOS Le rôle de l’état dans l’appui aux organisations de producteurs : Cas du Laos.

LAVAL Pauline CAMBODGE Impact de la raréfaction des plantes médicinales et stratégies villageoises : cas de deux villages de la province du Mondolkiri.

LE GAL Simon GUYANE L’influence des politiques de développement agricole sur l’agriculture locale au sein du parc amazonien : L’exemple de Papaichton.

LECLERC Elise MEXIQUE Développement d’une gamme de produits nutritionnels pour porcs. Cas de LHT Conseil et Trading dans la région de Jalisco au Mexique.

LEMAIRE Martin GABON Amélioration de l’efficacité organisationnelle d’une entreprise en contexte faiblement concurrentiel : Le cas de Sigalli au Gabon.

LEVARD Augustin MADAGASCAR Possibilités de développement à l’international de l’entreprise Malgache Ramaex.

MAESTRE Adèle TOGO Démarche qualité et performance industrielle : défis de la première usine de noix de cajou au Togo.

MAINGUY Martin NICARAGUA Étude sur la petite irrigation des exploitations familiales à Telpaneca et Mozonte, Nicaragua.

MALTAUS Jordi-Marc NOUVELLE-CALÉDONIE Utilisation d’espèces endémiques pour la revégétalisation des sites miniers dégradés : Bouturage du chêne gomme Arillastrum gummiferum.

MARCHAL Aurélie TCHAD Système de gestion documentaire des activités de la plantation à la compagnie sucrière du Tchad.

MARCOURT Véronique NICARAGUA Impacts de la protection de l’environnement sur la sécurité alimentaire des communautés autochtones.

MERGAERT Océane VIETNAM L’entomoculture : une alternative aux crises alimentaires et économiques? Projet pilote d’élevages d’insectes dans la périphérie de Vientiane.

MILBLED-DUCHER Charles LAOS Valorisation d’un co-produit en soutien au développement de la filière soie : Le cas de la tisane de feuilles de mûrier de Maï Savanh Lao.

MILIA Anisia MEXIQUE Gestion de l’eau et développement : Étude de la côte d’Hermosillo et de la ville de Cananea.

MOREAU Claire GUINÉE Place du riz dans les stratégies paysannes des exploitations familiales en Guinée : Cas de deux communautés rurales du Fouta Djallon.

MOURIER Ludovic GABON Réorganisation par la conduite du changement d’un système de distribution de produits alimentaires.

NEUMEYER Jérôme GUINÉE Analyse de la politique rizicole de la Guinée via l’approche filière.

PAILLEUX, Simon CAMEROUN Stratégies de développement d’une jeune entreprise de produits agroalimentaires au Cameroun. Cas de Sicalia SA.

PAIN Agathe MOZAMBIQUE Conséquence du changement de la forme institutionnelle du projet de microfinance CCCP-CCOM au Mozambique.

PALLIER Benjamin ARGENTINE Quel avenir pour la production de biodiesel à partir de Jatropha Curcas en Argentine.

PAMART Alexis MARTINIQUE Optimisation de la fertilisation en plantation de banane et de canne à sucre : Exemple de Lareinty SA.

PATOOR Valentin MAURITANIE Renforcement des capacités de trois IMF en Mauritanie.

PETIBON Erwan MADAGASCAR Développement d’un référentiel de certification de commerce équitable à Madagascar. La garantie ESR d’ECOCERT SA.

PINEL Nathalie CHILI Étude de faisabilité de l’implantation d’un groupe industriel européen. Cas de Vitas au Chili.

POMMERET Marie ARGENTINE Trempage des grains entiers de maïs avant extrusion : Développement d’aliments aptes pour les cœliaques.

POTIER Simon BURKINA FASO L’exploitation de réseaux d’alimentation en eau potable simplifiée : Rentabilité économique et performance sociale.

PREVOT Magali MADAGASCAR Stratégies productives et commerciales des productions maraîchères : Apports du projet Ankililoaka Couloir d’Antsera.

QUARANTA Baptiste MADAGASCAR Étude d’un système de culture sur couverture végétale (SCV) en tant qu’outil de lutte anti-ravageurs en milieu paysan.

RAOUL Valentin COSTA RICA Projet de transformation et d’exportation d’ananas MD-2 surgelés IQF. Étude de faisabilité et stratégies mises en place.

RENAUD Patrick GUYANE Analyse de l’appui de l’association de producteurs APFFLG aux agriculteurs Hmong de Javonhey.

RETIF Marine CAMEROUN Évaluation de l’adoption des systèmes sous couvert végétal au sein des systèmes de production du Nord Cameroun.

REVEL Clara MADAGASCAR Valorisation de la production horticole de la côte est : Le séchage par dispersion pour de nouveaux débouchés.

ROGUET Stéphanie LA RÉUNION Étude du facteur température dans l’adaptation de variétés de canne à sucre dans "les hauts" de La Réunion."

ROUAULT-REILLON Alice CONGO Critères et indicateurs socio-économiques de gestion durable des plantations forestières en République du Congo.

SALAS Anthony COSTA RICA L’agriculture biologique est-elle une filière viable pour les petits producteurs du Costa Rica?

SONIE Marine COSTA RICA Les enjeux de la maîtrise des rejets : Cas d’une entreprise exportatrice d’ananas au Costa Rica.

TALBOURDET Marie NICARAGUA Enjeux du développement d’une Institution de microfinance : Cas d’AFODENIC, Nicaragua.

TALLEU Clémence AUSTRALIE Stratégie d’internationalisation de MBB. Cas de son implantation et du développement de ses activités en Australie.

TAQUET William GHANA Mise en place d’une agriculture durable sur une plantation d’hévéa brasiliensis.

THOMAS Bériska LA RÉUNION La mécanisation : un des enjeux majeurs pour la pérennisation de la filière canne à La Réunion.

TORVAL Maïté DOMINIQUE Pratiques culturales des producteurs de taro du Commonwealth : Un frein à l’exportation sur le marché international?

TRICAUD Solène BRÉSIL Impact du puits de carbone Peugeot-ONFI et de ses actions de développement local en zone de front pionnier amazonien.

TROCELLIER Sylvain NICARAGUA Pertinence et efficacité du système de gestion d’eau potable nicaraguayen. Cas d’étude des principaux prestataires.

VENNETIER Claire BOLIVIE Conservation et développement : Le cas de l’amande de Chiquitanie, PFNL valorisé dans le département de Santa-Cruz.

VESSIERE Héloïse LA RÉUNION Caractérisation des pratiques de fertilisation et hiérarchisation des risques de lixiviation des nitrates dans l’ouest de l’île.

Liste des mémoires de la 96e promotion (suite)

Réflexion / Recherche

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �14

L’Iraq et les défis de l’or bleu

Les paradoxes de l’or bleu en Iraq

L’Iraq reçoit en moyenne 216 mm de précipitations paran, soit 4 fois moins qu’en France, ou encore 30 % demoins qu’au Tchad. Ces précipitations sont très inégale-

ment réparties sur son territoire : les montagnes kurdes, auNord, reçoivent environ 1000 mm/an, alors qu’au Sud, plusde 80 % du territoire en reçoit moins de 100, avec 6 moistotalement secs (carte 1). De plus, les ressources en eau sou-terraine renouvelable sont relativement négligeables (5 % dutotal des ressources). Ce pays est donc considéré commeessentiellement aride.

Néanmoins, si les volumes d’eau disponibles du pays sont impor-tants, ses besoins en eau le sont également. Dans ce climat subtro-pical semi-aride, l’évapotranspiration peut s’élever jusqu’à17 mm/jour. Les terres relativement fertiles (notamment grâce aulimon charrié par les deux fleuves) ne peuvent donc être cultivéespresque que de manière irriguée, grâce à d’immenses réseaux d’ir-rigation et de drainage gravitaires. L’irrigation de céréales, fruits etlégumes représente ainsi 92 % de l’eau utilisée par les Iraquiens.Vient ensuite l’industrie, autrefois florissante mais aujourd’hui ruinéepar les conflits successifs et les sanctions économiques des années1990. Celle-ci ne consomme plus que 5 % de l’eau exploitée, pourles agro-industries (papier, sucre, cuir, textile), mais surtout pour l’in-dustrie pétrochimique (injection d’eau dans le sol pour faire remon-ter les hydrocarbures, raffineries, engrais). Enfin, les usagesdomestiques (eau potable et assainissement) ne représentent que3 % des consommations totales.

Au total, on estime que l’Iraq consomme ainsi chaque année 79,7 %de son eau renouvelable disponible, un taux qui, malgré ses res-sources importantes, le place en situation de stress – voire de crise– hydrique (tableau 1). Un paradoxe résultant de nombreux fac-teurs, et créant de nombreux défis, présents et à venir…

Un défi environnemental et technique

Consommant presque toutes ses ressources en eau, l’Iraq encherche constamment de nouvelles, au dépens de l’équilibreenvironnemental. Outre la surexploitation des rares nappes

souterraines (y compris fossiles), l’exemple le plus flagrant est celuides Marshlands, une région marécageuse du sud qui abritait autre-fois un écosystème important (faune et flore spécifiques) et une cul-ture distincte (villages lacustres vivant d’agriculture, de chasse et depêche). Longtemps considérés comme inutiles car non exploitablespour l’agriculture ou l’industrie pétrolière, mais stockant des volumesd’eau importants, ces Marshlands ont peu à peu été drainés pouramener leur eau vers les zones irrigables. Entre 1950 et 2000, cet-te immense opération de drainage a presque totalement détruit cet-te zone humide. Victimes de la surconsommation d’eau, lesMarshlands n’occupent aujourd’hui que 10 % de leur surface initia-le, au dépens d’une biodiversité et d’une culture uniques (carte 2).

L’Iraq dispose pourtant de quantités d’eau importantes. Autrefoisappelé Mésopotamie (du Grec, entre les deux fleuves), il est en effetirrigué par deux des plus importants cours d’eau du Moyen-Orient: leTigre et l’Euphrate. Constituant plus de 90 % de ses ressources eneau renouvelable, ces fleuves et leurs affluents lui apportent chaqueannée plus de 3000 m3/habitant, une quantité qui, théoriquement,protège largement les Iraquiens du stress hydrique (tableau 1).

, Iraq. Son nom évoque d’abord les violences qui secouent ce pays depuis 30 ans.On pense ensuite au pétrole… Malgré les conflits successifs, les Iraquiens ont pourtant dûcontinuer à vivre, à cultiver et à produire. L’or noir, la plus lucrative de leurs ressources, faitsouvent oublier celle sans laquelle leur pays n’existerait pas vraiment : l’eau.

Pompage dans l’Euphrate, à Nadjaf, pour l’irrigation de champs dementhe (R. Garandeau, 2010)

Carte 1 : Le bassin du Tigre et de l’Euphrate, et ses précipitations(Iraqmap.org, 2010)

Tableau 1: Les seuils de stress hydrique

Stress Ressources en eau Utilisation d’eauhydrique (m3/personne et par an) (utilisation / disponibilité)

Pas de stress > 1700 < 20 %

Stress < 1000 > 40 %

Crise < 500 > 80 %

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �15

Réflexion / Recherche

Plus généralement, d’autres impacts environnementauxdécoulent de la nature même des ressources en eau : desfleuves (et des canaux), dont les berges abritent l’essentiel dela population. En effet, l’eau consommée par les champs,industries et villes situés en amont n’est plus disponible pourl’aval, provoquant périodiquement des baisses du niveau desfleuves de plusieurs mètres. Une partie de cette eau est bienrestituée en aval. Mais l’eau d’irrigation drainée a été délestéede son limon, resté dans les champs, et chargée en sel,engrais et pesticides, lessivés dans les terres. Faute de traite-ments, les effluents industriels et domestiques des villes vien-nent également polluer les eaux de surface. Plus l’amontutilise d’eau, moins ses rejets sont dilués en aval, créant despollutions croissantes au fil de l’eau. Enfin, les fleuves com-muniquant avec le Golfe Persique, leur baisse de niveau estcompensée par des remontées d’eau de mer. De plus enplus pollué, le Shat-al-Arab, l’estuaire commun du Tigre et del’Euphrate, est aussi de plus en plus salé, et n’est périodique-ment plus utilisable, ni pour l’irrigation, ni pour l’eau potable.

L’Iraq doit donc faire face à un défi pour préserver ses res-sources, quantitativement et qualitativement. De ce défi envi-ronnemental en découle un autre, technique. Afin d’utiliser aumieux ses ressources renouvelables, et de les protéger despollutions, l’Iraq devra en effet construire de nouveaux barra-ges, moderniser ses réseaux d’irrigation (en terre, donc per-dant beaucoup d’eau par infiltration), multiplier lesinfrastructures de traitement d’eaux usées, domestiques etindustrielles. Pour les régions les plus en aval, affectées par lasalinité, il n’y a déjà plus d’autre choix que de se tourner versles technologies de dessalement, techniques et coûteuses…

Un défi culturel et financier

La place occupée par l’eau dans la vie des Iraquiens tientnon seulement à leur environnement géographique etclimatique, mais également à leur histoire, et à leur cul-

ture. Il y a 7500 ans, c’est l’abondance d’eau qui a permis,dans cette branche orientale du croissant fertile, le dévelop-pement de civilisations agricoles et urbaines importantes,comme à Babylone (photo 2).

Mais surtout, du VIIe au XIXe siècles, l’eau a été gérée exclusi-vement selon les lois islamiques de la Sharia, qui stipule quechacun doit pouvoir étancher sa soif, celle de ses troupeaux, etirriguer ses cultures. Ses deux principes fondamentaux sur l’eausont que celle-ci est un bien collectif, géré par le pouvoir et sesinstitutions, dont l’utilisation est libre et gratuite. Malgré plu-sieurs modifications successives du droit relatif à l’eau, ces prin-cipes sont restés très fortement ancrés dans la législation, maisaussi dans la culture iraquiennes. Les Iraquiens considèrentainsi l’eau comme un bien public abondant, gratuit, dont labonne gestion incombe à l’État plutôt qu’à ses administrés.

Les exemples de surconsommation sont courants. Les paysanssitués en amont des canaux d’irrigation noient leurs cultures,privant souvent leurs voisins en aval d’une ressource pourtantvitale à leur survie. Sauf pour les plus petits canaux, la cons-truction et l’entretien des immenses réseaux d’irrigation sont àla charge exclusive de l’État et de ses institutions locales. L’eauagricole étant gratuite, ces institutions disposent de moyenslimités pour contrôler et entretenir ces infrastructures. Plus de70 % des 17000 km de réseau d’irrigation du Gouvernorat deBabil ne fonctionnent ainsi que périodiquement, à cause depannes, de surconsommation, ou faute de nettoyage.

Il en va de même pour l’eau domestique. Les Iraquiens utili-sent jusqu’à 400 litres d’eau par personne et par jour, soit bienplus qu’en France (150 l). Faute de compteurs, l’eau domes-tique est facturée selon la taille des habitations, moins d’1 cen-time d’euro/m3. Pas dequoi inciter à uneconsommation modé-rée… Ni de quoi cou-vrir les coûts deproduction et de distri-bution, également à lacharge d’institutionspubliques locales, etencore moins ceux del’extension des réseauxà ceux qui n’y ont pasaccès (carte 3). Fauted’entretien, les réseauxperdent jusqu’à 70 %de leur eau potable parfuites !

Carte 2 : L’évolution des Marshlands iraquiens entre 1973 et 2000(UNEP, 2001).

Photo 2 : Les ruines de Babylone (R. Garandeau, 2010)

Carte 3 : La proportion d’Iraquiensnon connectés à un réseau d’eaupotable (OCHA, 2007)

16

Réflexion / Recherche

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

L’Iraq et les défis de l’or bleuCar si l’eau n’a pas de prix, elle a un coût. Celui de la réhabilitationet de l’extension des infrastructures est estimé à plus de12 milliards de dollars (4 pour l’irrigation, 8 pour l’eau potable etl’assainissement, sans compter les traitements industriels). Or, lesmoyens alloués aux institutions publiques chargées de ces infras-tructures sont d’environ 200 millions de dollars par an. Les reve-nus pétroliers croissants (entre 30 et 60 milliards de dollars/an,soit 95 % des revenus publics) pourront contribuer aux investis-sements. Mais les besoins également énormes d’autres secteurs(électricité, santé, éducation, voirie, sécurité), le manque de plani-fication et la corruption massive réduisent la disponibilité de cettemanne pétrolière pour l’eau. Augmenter les tarifs de l’eau per-mettrait d’améliorer la qualité des services, mais aussi de régulerles consommations. Les Iraquiens auront-ils cependant la volonté– et la capacité – de payer ?

Un défi économique et social

Si ces problèmes sont culturels et financiers, leurs consé-quences sont économiques et sociales. Avec 25 % de lapopulation vivant sous le seuil de pauvreté (dont une large

majorité d’agriculteurs) et plus de 20 % de la population dépen-dant de l’agriculture irriguée pour vivre, la mauvaise gestion del’eau a un impact désastreux sur l’économie iraquienne. Son amé-lioration pourrait grandement contribuer à réduire la pauvreté.Dans le futur, le manque de ressources en eau pourrait empêcherle développement agricole, mais aussi la ré-industrialisation del’Iraq, nécessaires au développement économique. Ce dernieraugmentera d’ailleurs les demandes en eau pour produire plus denourriture et plus de biens, créant un déséquilibre croissant de labalance hydrique.

L’accès limité à l’eau potable et à l’assainissement est en outre l’u-ne des principales causes de mortalité infantile et de morbidité. En2007, l’Iraq a connu une épidémie de choléra faisant plusieurscentaines de morts. Le manque d’eau et de toilettes dans les éco-les freine la scolarisation, notamment des jeunes filles. Enfin, lacroissance démographique de l’Iraq est relativement importante(+2,66 %/an). A ressources en eau constantes, ce qui est peuprobable, les volumes renouvelables disponibles seront de 1680m3/personne et par an en 2025, et de 1180 en 2050… soitpresque le premier seuil de stress hydrique (tableau 1).

Le défi socioculturel, financier et économique sera donc, dans unerégion habituée à des ressources historiquement et culturellementabondantes et gratuites, mais dont les quantités et la qualité sontaujourd’hui menacées, de changer les mentalités, les pratiquesagricoles, les modes de consommation industrielles et domes-tiques, pour les adapter à un contexte hydrique changeant, et à unavenir incertain.

Un défi (géo) politique et institutionnel

Car les ressources en eau de l’Iraq ne sont pas… iraquien-nes. Le Tigre et l’Euphrate naissent dans les reliefs turcs.L’Euphrate coule ensuite en Syrie et le Tigre au Kurdistan,

une région iraquienne mais bénéficiant d’une large autonomie.Certains affluents du Tigre proviennent d’Iran. Au total, 80 % del’eau de surface disponible en Iraq provient de ces trois pays,quatre si l’on compte le Kurdistan. L’Iraq étant le plus en aval, ilest en situation de dépendance de ses voisins.

Or, ces pays sont eux-mêmes assez arides. Pour assurer leur déve-loppement agricole, industriel et humain, et éviter les sécheresses

régulières, ils ont construit ou prévu de nombreux barrages (carte 4).L’exemple le plus massif est le Projet turc de la Grande Anatolie,comprenant 22 barrages sur le Tigre et l’Euphrate, dont plusieursont déjà été construits.

Le changement climatique observé et prévu pourrait renforcer cet-te tendance. En effet, les précipitations deviendraient plus rares, etaléatoires, en Turquie, en Syrie et au Kurdistan. Si les sécheresses sebanalisent et s’accentuent, ces pays construiront plus de barrages,et utiliseront plus d’eau. L’Iraq, lui-même affecté par des sécheres-ses régulières, sera ainsi privé d’une partie de ses ressources.

L’Iraq, la Turquie et la Syrie disposent bien de traités pour coordon-ner l’exploitation des ressources en eau. Mais les conflits successifsont profondément affaibli l’État iraquien, et ces traités ne sont pastoujours respectés. Les relations diplomatiques difficiles entre cestrois pays, l’Iran et le Kurdistan motivent des menaces ponctuellesde "fermer la vanne". Aucune médiation extérieure (UnionEuropéenne, Ligue Arabe, Nations Unies) n’a jusqu’à maintenantfait l’unanimité.

Les institutions iraquiennes ontelles aussi souffert des conflits etréorganisations successifs. L’eaudépend de trois ministères (irri-gation, travaux publics & munici-palités, environnement), dont lestravaux respectifs ne sont pastoujours coordonnés, et dont ladécentralisation hâtive a répliquéà l’échelle locale les problèmesde coordination nationale. Leurfocalisation actuelle sur la sécuri-té immédiate empêche en outretoute politique stratégique natio-nale de long terme. Plusieurs étu-des complètes du secteur del’eau en Iraq ont déjà été réali-sées, mais n’ont pas encore ététraduites en décisions concrètes.Un bureau d’études a égalementété chargé du schéma directeurnational de l’eau, et de remettreen eau les Marshlands. Signédepuis plusieurs mois, ce travailn’en est cependant qu’à un staded’ébauche… faute de gouverne-ment depuis mars 2010.

Pour résumer, l’eau, ses usages et sa gestion constituent en Iraq etdans la région un problème complexe, à multiples facettes. Il nepourra donc être défié que par des solutions intégrant ces défisenvironnementaux, techniques, sociaux, économiques, financiers,mais surtout politiques. Seules des décisions politiques fortes per-mettront d’actualiser les traités et la législation, de coordonner l’ex-ploitation et la préservation des ressources en eau, d’accorder lesmoyens nécessaires à l’amélioration des services. Chacun, enamont comme à l’aval, à l’échelle internationale, nationale, régiona-le ou locale, devra prendre ses responsabilités pour éviter une crise– certains disent une guerre – de l’eau. Chaque litre comptera.Après tout, les petites gouttes ne font-elles pas les grandes rivières ?

Régis Garandeau (P90)[email protected]

Carte 4 : L’origine des eaux duTigre et de l’Euphrate, et les princi-paux barrages qui les régulent (LeMonde Diplomatique, 2001).

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �17

Actualité de l’école

Inauguration de la rue Théodore Nègre au HavreEntre quartier portuaire et étudiant,

depuis le 1er octobre 2010 unerue du Havre porte le nom d’unillustre directeur de l’ISTOM:Théodore Nègre

Le projet était en gestation depuis de long mois. JacquesNègre fils de Théodore, Albert Nicollet ancien enseignant desciences sociales de l’ISTOM et la mairie du Havre souhai-

taient faire revivre dans le quotidien des Havrais la mémoire de cegrand homme qui a marqué l’histoire du Havre et de l’école.Après de longues procédures administratives et réflexions sur lalocalisation, un emplacement très symbolique était choisi : unecourte rue entre le bassin Vauban et le quai des Antilles… Lelong de l’ISEL école d’ingénieur en logistique, au cœur du nou-veau quartier étudiant du Havre, gagné sur les friches portuaires.

Il y a une vingtaine d’années, cette rue n’existait pas et pour cau-se : de grands hangars en brique abritaient du coton, café etcacao… Sous ces docks, durant la première moitié du XXe siècle,des générations d’Istomiens allaient étudier le stockage et l’é-chantillonnage des denrées tropicales en transit au port du Havre.

Plus de cinquante Anciens présents

Aussi, en ce matin humide du 1er octobre, plus de cinquan-te Anciens de toutes générations se sont retrouvés pourune émouvante inauguration de la rue Théodore Nègre.

Antoine Rufenacht, maire du Havre ouvrait la cérémonie, précé-dant un discours de Jacques Nègre lequel était accompagné despetits-enfants de Théodore. Éric Ducoudray, directeur, représen-tait l’ISTOM.Tous les témoignages étaient unanimes pour évoquer la mémoi-re d’un directeur de conviction,épris de cette ville ouverte versl’outre-mer, qui de 1925 à 1964avait su donner grandeur etrenommée à notre école.Chacun s’accordait sur la dimen-sion de développement humain,social et culturel que ThéodoreNègre inculquait à ses étudiants.Le dévoilement de la plaque « rueThéodore Nègre » pouvait avoirlieu.Parmi les participants, on recon-naissait Michèle Llosa et AlbertNicollet, respectivement bibliothé-caire et enseignant, chers auxcœurs des Istomiens du Havre.Thierry Peleau ancien présidentdes anciens élèves et Jean Bihanancien directeur avaient tenu éga-lement à être du rendez-vous.Après cette manifestation, nomb-reux participants se retrouvaientaux « Grands bassins », restaurantau cœur du port du Havre pour unsympathique repas. Après unregard sur le passé, c’était l’occa-sion pour Éric Ducoudray de se li -vrer au jeu des questions-réponsessur l’actualité et les projets del’ISTOM.

Au pied du bassin Vauban

Par un temps humide…

Échantillonnage du café sous les docks par la 23e promotion en 1931

Antoine Rufenacht, AlbertNicollet, et Jacques Nègre

Erwan Chapuis (P88)et Clelio Garino (P93)é́taient au rendez-vous

Théodore Nègre est né en 1899 àMontolieu (Aude). Il est diplômé de l’écoledes arts et métiers en 1918 puis de l’ENSET(section lettres et langues). Licencié eslettre et diplômé d’études supérieures enhistoire et géographie, il s’intéresse trèsvite au Havre, « ville ouverte vers lemonde ». Il publie alors « Le Havre, étudede géographie urbaine ».En 1925 il est affecté à l’école pratiqued’industrie du Havre qui comprend alors

une section coloniale (1 an d’études) dédiée tout d’abord au cotonpuis au café puis à l’ensemble des denrées tropicales.En 1941, en pleine guerre, après un an de fermeture, ThéodoreNègre œuvre pour la réouverture de l’école et en devient directeur.L’école coloniale, comme on l’appelle à l’époque, comprend alors 34élèves. En 1943, la durée d’études passe à 2 ans.En 1955, sous son impulsion, l’école est rebaptisée « école techniqued’outre-mer » (ETOM). En 1959, la scolarité passe en 3 ans.En 1964, après 39 ans de service son école, Théodore Nègre, queses élèves surnommaient affectueusement le « le Dab », prend saretraite. L’école comprend alors 80 étudiants.Chevalier de la légion d’honneur, officier du mérite, commandeurdes palmes académiques, Théodore décédera chez son fils Jacquesen 1993 au Mans.

Théodore Nègre en 1949

Alors qu’en octobre 2009, enpleine forme, il réunissait encoreses amis de promotion, pour fairenotamment partager sa passionde la mer, Roland MAHÉO (P57)est décédé le 13 avril 2010 à 63ans.Nous nous sommes retrouvésavec de nombreux camarades de

promotion de l’ETOM-ISTOM le 15 avril à Riantec, surle parvis de l’église en granit, face aux bateauxéchoués sur la petite mer de Gâvres, éclairés par unciel de printemps. Dans l’église, Maurice ROY (P57) asu dire notre attachement à Roland, qui restera dansnos mémoires, joyeux, fort, authentique et bon. Aumoment des adieux, un chanteur a égrené lescouplets d’une complainte marine bretonne,déchirante et apaisante.Nous avons serré Odile dans nos bras, au nom detous ceux, éparpillés aux quatre coins du monde, dontnous savons l’amitié pour Roland. Nous avonsembrassé leurs filles, Cécile et Gwenaëlle, et admiréleurs quatre petits enfants. Nous souhaitons à Odilede retrouver auprès d’eux la sérénité et le bonheur.Nous nous sommes séparés, le cœur en deuil deRoland et de nos plus beaux rêves. « Ô que ma quilleéclate ! Ô que j’aille à la mer ! »(A. Rimbaud, le bateau ivre).

Maurice ENFRUN (P57).

18

Anciens

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

« Ousmane Sy retrace ici son parcours, celui d’un passeur hors normes, passeur entre l’action et laréflexion, entre l’Afrique et le monde, entre le passé et l’avenir. Dans cet ouvrage à la plume vive, sansappel, nourrie d’expériences personnelles, Ousmane Sy construit de véritables alternatives : unedécentralisation authentique, une réforme radicale de l’État, une intégration régionale construite parles peuples, la refondation de l’aide internationale. C’est un véritable projet pour le Mali et pourl’Afrique qu’il nous propose ». Étienne Beaudoux - revue Territoires.

Bibliographie complète de l’ouvrage sur : http://www.eclm.fr/bdf/ouvrage-339.htmlÉditions Charles Léopold Meyer, avec les éditions Jamana et l’Institut de Recherche et débat sur laGouvernance (IRG), 2010, 220 pages.

MARIAGES

Benoît DOITHIER (P83), directeur de l’usine Naturex àMilan, est heureux de vous annoncer son mariage avecCéline COUGOULE qui a eu lieu le 22 mai 2010 dansles monts du Lyonnais. Ils étaient « bien entourés parde beaux restes de l’équipage ISTOMER »…

Julie MANACH (P91) et Lauréat MANDRESILAHATRAse sont mariés le 28 août 2010 à Péaule, en Bretagne.Les promotionnaires Aurélie NAUDE, Julien DAURIOS,Jean-Pierre MOREAU, Dan MOLCZADZKI et FrançoisPASTRE étaient présents.

Raphaël CHENUIL-HAZAN (P87) a épousé Vanessa le29 août dernier à Rome.

Ceux qui connaissent Raphaël peuvent deviner que cefut une fête extraordinaire…

NAISSANCES

Delphine SERRES (P89) et Grégoire DE LAROUSSIERE ont la joie de vous annoncer la naissancede Jules, le 10 février 2010. « Un mini istomien vientde voir le jour ! ».

Anne-Cécile PRUNIER (P89) et Régis PEYMIRATont le plaisir de vous annoncer la naissance de Simonle 10 janvier 2010.

DÉCÈS

Robert FOIN (P35) est décédé le 15 juillet 2010 àCriquebeuf-sur-Seine (14) où il résidait.

Paul SIMON (P24) est décédé le 30 septembre 2010 àl’âge de 95 ans.

Vu NGUYEN, responsable du département agronomie del’ISTOM de 1997 à 1999, est décédé le 1er août 2010 àMarseille. Ingénieur en chef du génie rural, des eaux etdes forêts, il avait été directeur de l’agriculture de Guyaneaprès son passage à l’ISTOM.

Jean-Philippe PINCEAU-CLUSEL (P69) nous a quittés le9 octobre 2010 à la Martinique. Il était directeur généraldes services municipaux de la commune de Prêcheur.

Pierre LAINE (P45) est décédé le 13 octobre 2010 àl’âge de 80 ans sur l’Île de Penang en Malaisie.Après une vie riche en aventures qu’il avait contées dansson livre « l’oreiller en porcelaine » (Éditions YOU-FENG) »,le dernier planteur français de Malaisie s’en est allé…

Le carnet

À lire : Reconstruire l’Afrique - vers une nouvelle gouvernancefondée sur les dynamiques locales, un ouvrage d’Ousmane SY (P64)

Ousmane SY

L’Istom Magazine présente ses sincères condoléancesaux épouses et famille de ces regrettés Anciens.

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Anciens

Hommage à Jean-Marie DANVY (P.39)

Jean Marie Danvy est décédé en octobre dernier, àLisieux, à l’âge de 81 ans.Il a consacré plus de dix ans de sa vie à l’école : deux anscomme étudiant de la 39e promotion de 1947 à 1949,puis comme professeur d’agriculture, entomologie, bota-nique et génétique de 1958 à 1966. Il aura formé ainsiprès de 300 élèves.Membre de la 54e, j’ai été un de ses élèves entre 1962et 1965. Je le revois emmitouflé dans ses vêtementsd’hiver, manteau sombre et foulard clair, le chapeau noirenfoncé sur le crâne, filant, perdu dans ses pensées, àtravers la cour du lycée technique Jules Siegfried, vers le« bâtiment moderne » de l’ETOM.

Un professeur pointilleux

C’était un professeur méticuleux, précis, comme sesdessins d’insectes qu’il distribuait à chaque cours.Je me rappelle que lors d’une interrogation il avait

demandé de rédiger un courrier au régisseur d’un domai-ne agricole, sur l’amendement des sols. La meilleure notefut attribuée à celui qui avait su traiter du fond, bien sûr,mais aussi de la forme, en rendant un devoir telle unecorrespondance commençant par : « Cher Monsieur… ».Il exigeait une très bonne connaissance agricole par descontrôles fréquents et parfois inopinés. Malicieusement, ilm’a demandé un jour de passer au tableau le lendemainde la saint Alexandre, mon saint patron… Il savait bienqu’au foyer de l’ETOM on fêtait, plus que de raison, detelles occasions ! Nous a-t-il vu traîner sur le cours de laRépublique, tard dans la nuit ou lui semblais-je apathiquece matin-là ?Je n’oublierai pas qu’il fut le correcteur impartial de monmémoire de fin de stage de troisième année : « Les tech-niques modernes de la pulvérisation agricole. » Je pris lerisque, inconsidéré à l’époque, de confier l’original dudocument à mon maître de stage, et non à mon profes-seur. Jean-Marie Danvy reçu donc un double, le signala,mais ne m’en voulut pas trop puisqu’il proposa une notede 14,5 sur 20. J’étais sauvé pour mon diplôme.

Proche de ses élèves

Je le revois encore assister à un « pot » de la promo-tion à notre foyer rue de Tourneville. Il est venudéguster le punch. Il avait jeté la veste. Un verre à la

main, l’autre serrée sur ses bretelles. Il nous a parlé de ladureté du bizutage à son époque, et de marquage au ferrouge sur la poitrine (!).Toujours un verre à la main il nous a conté son expérien-ce africaine, au Gabon et au Tchad, où il passa cinqannées. Dans un de ces pays, complètement assoiffé, iln’avait pu résister à l’eau d’un marigot. Après ces mots, ilporta le verre de rhum à ses lèvres : « Je

préfère quand même ça ! » J’étais sidéré de voir ce pro-fesseur si proche de ses élèves qui partageait à la bonnefranquette ses idées et ses impressions. C’est sûr, JeanMarie Danvy aimait son école et son esprit si particulierau service du développement.Son originalité était telle qu’il avait dédié au règne duvivant le prénom de chacun de ses enfants : Loup pourcelui des animaux ; Roch-Marie pour le minéral ; Sylvain,Olivier et puis Florence pour le végétal.

Titulaire d’un doctorat en lettreset d’une licence de Danois

Nous passions donc avec lui de bons momentsconviviaux. Il entretenait avec les troisièmesannées, la 52e, des liens encore plus forts. Il a

quitté l’ETOM pratiquement à la veille du départ en retrai-te de monsieur Nègre, et juste avant que l’école nedevienne un établissement d’enseignement supérieurconsulaire. Il avait fait un choix.Au sortir de mes études, j’avais eu l’occasion de rendrevisite à Jean Marie Danvy dans sa maison du Havre.J’avais aussi rencontré son épouse, Lucie, qui disaitqu’ayant quitté l’ETOM son mari se consacrait avec plaisirà sa nouvelle mission d’inspection de l’éducation natio-nale, à travers la campagne normande.Il en restera que Jean Marie Danvy, titulaire d’un doctoratde sciences, consacré au café et encouragé par monsieurNègre lui-même, mais également d’un doctorat de lett-res, et d’une licence de Danois, a compté pour beaucoupd’entre nous. Qu’il en soit remercié, à jamais.

Rouen 21 Juillet 2010Alexandre HERVÉ (P54)

19

En 1960, avec ses élèves de la P.51, Jean-Marie Danvy,au 1er rang, 3e à partir de la gauche

Je me souviens d’un certain professeur d’agriculture…

Les Anciens

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Amicale de Guyane : réunion à la ferme...

Les 17 et 18 avril dernier, l’ISTOM guyanais s’est retrouvé à la Ferme de la Césarée chez notre plus ancien des Anciens : JeanMORNAND. Étaient présents : Jean MORNAND (P57) ; Richard PASQUIS (P63) ; Olivier VOIRIOT (P65) ; Vincent BLANFORT(P73) ; Thierry ADJOVI (P75) ; Camille CHAIX (P91) ; Benoît JEAN (P91) ; Amandine SOURY (P91) ; Caroline VARIN (P92) ;

Bénédicte TRIBALET (P93) ; Lucie BARDOIN (P94); Solenn BARON (P94) ; Sophie PITHON (P94) ; Camille QUINTIN (P94) et MélanieFONTAINE (P95).

Naissance d’une amicale au Congo

Résidant à Pointe-Noire depuis 3 années où je suisconsultante en développement local et gestion de projets, jeviens seulement de vivre mes premières rencontres

congolaises à plus de deux Istomiens !L’apéritif du 11 août au soir a réuni Maurice DIABANGOUAYA(P68), directeur du centre de recherches forestières du littoral, etMarion LE MOAL (P98) en stage de fin de 3e année chez ChimieAfrique Congo et moi-même.Heureux de cette première rencontre sous les paillotes du Daktari,l’expérience a été renouvelée avec les mêmes personnes dès le 16septembre pour profiter de la présence de Guy DEBRAY (P74), enmission dans la ville. Avec l’océan à nos côtés, nous avons partagéun dîner à base de poisson frais et de bananes frites. Nous avonséchangé sur nos activités respectives, sur l’avenir de l’ISTOM, surcertains de ses professeurs ainsi que des loisirs qu’offre Pointe-Noire…

Ainsi est née l’amicale de la république du Congo… Avis auxanciens du pays : J’ai été désignée volontaire pour représenterl’amicale.Vous pouvez me contacter au 558 33 24 ou à [email protected]

Gaëlle DARIET (P91)

Un grand merci à nos hôtes pource week-end plein d’émotion !

Thierry ADJOVI & Camille QUINTIN

Après un bain dans le fleuve, le menu du soir est : Brochettes dela ferme et farofa (semoule de manioc façon brésilienne).

Et c’est reparti avec les plus costaudspour une soirée haute en couleur ! Etcomme si nous étions chez Astérix,une belle chanson pour finir en beauté« J’aime ma belle cabbbrresssse » !!!Les dormeurs ayant oublié leurs bou-les-Quies ne sont pas très avisés : Lesnuits en hamac peuvent être trèsbruyantes ! Vive les chanteurs !

Sur le chemin du retour, c’est le drame ! Renversement du carartisanal dans un marécage bien inondé !! Aucun blessé et unegrande crise de rigolade à déclarer…

On trinque ???

Visite de la ferme et explication du projetCarbone de Vincent BLANFORT (CIRAD)en fin d’après-midi : p’tite digestion !

20

Une tablée de 26 participants -dont 15 Anciens- pour unrepas typique où un succulent colombo est servi…

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �21

Les Anciens

Présentation de l’ISTOM à Addis Abeba

Christophe NIVOIX travaillant pour le CIDR (P84) etChristophe HUMBERT pour Inter Aide (P84) ont orga-nisé le 10 avril dernier une présentation de l’ISTOM au

lycée franco-éthiopien Guebre MARIAM d’Addis-Abeba.En déplacement professionnel pour son entreprise YaraFrance, Fabrice CABOT (P84 également), les a accompagnés.14 lycéens de première et terminale ont ainsi pu découvrirpar un témoignage vivant, les études et les débouchés denotre école. La rédaction de l’ISTOM profite de l’occasionpour adresser son message de soutien à Christophe NIVOIX,durement affecté familialement et en termes de santé cestemps récents.

La promo 88 à Jérusalem

La promo 88 s’est en partie retrouvée en avril 2010pour deux semaines en Jordanie, Israël et Palestine.Pour preuve sur la photo : avec comme arrière-plan le

dôme du rocher, la mosquée Alaqsa et le mur des lamen-tations à Jérusalem: Damien DESSANE, Laurence PHILIP-PE, Mikael DUPUIS, Émilie STUBER (par un vol Nouméa /Osaka / Helsinki / Paris / Amman !), Guillaume PANZANI,Céline PAPIN et la progéniture istomienne (Zoé et TanguyDUPUIS, Nathéo et Nour PANZANI).Fanny DUGELAY, qui n’apparaît pas sur cette photo, faisaitelle aussi partie du voyage !

L’amicale du Gabon se retrouve

C’était le 4 juin dernier chez Étienne NZET-BITHEGHE auQuartier Sobraga qui avait préparé un copieux buffet,agrémenté de petits plats apportés par tous.

Après un tour de présentation par Dominique, la parole a étédonnée à Juste, notre doyen, qui après de sages paroles, adonné le top de l’apéritif… Où l’on a parlé de l’ISTOM d’avant,l’ISTOM de maintenant, du vin rosé, des glorieux faits d’armesde chacun, de la mémorable fête du centenaire, du Rwandaoù Jacques HERVÉ part avec Sandra son épouse, de la forêt ga-bonaise qui doit désormais absolument être transformée pourêtre exportée, de la paix dans la sous-région, du vin rouge… etdes projets de ceux qui nous quittent et de ceux qui restent.Nous nous étions pourtant réunis un midi au resto en bord demer il y a à peine 5 semaines mais le plaisir de nous rencon -trer était intact.Encore une fois, les conjoints plus istomiens que les Istomiensont animé les tables et nous avons discuté du monde jusqu’àune heure du matin.Bref, une soirée istomienne comme on les aime… L’air de lasaison sèche un peu frais, la terrasse très agréable et l’accueild’Étienne, de son épouse et sa famille y étaient sûrement pourquelque chose…

Étaient présents : Juste BOUSSIENGUET (P64) université OmarBongo, Stéphane CHIASERA (P80) Wigombé environnement,Antoine DOUBLIER (P75) professeur au lycée français,

Paul EBANG MVE (P65) retraité, Charlie GILLOT (P92) Gabo-naise de chimie, Dominique GRIMALDI (P69) Gabonaise dechimie, Jacques HERVÉ (P79) Expert CEEMAC et UE, MorganJUTEAU (P92) Diffusion TNT, Étienne NZET-BITEGHE (P66) re-traité Minagri, Carole ONOUVIET (P87) Bois Forets IndustriesSA, Gabrielle ROSENEAU (P93) Rapac environnement, FannySICARD (P93), et leurs conjoints.

Étaient excusés: Yolande BIVIGOU (P75) FIDA, Janvier ESSONO(P74) PCA CN de sécurité sociale représenté par Madame,Paul ESSIE EMANE (P65) Député et Christophe MVE OBAME(P64) tous en tournée dans le pays.

Dominique GRIMALDI (P69)

Quelles études as-tu effectuées avantl’ISTOM?Je suis née au Cameroun puis ai vécu del’âge de 2 à 18 ans au Gabon où j’ai passémon bac S au lycée français de Libreville.Après mon bac, j’ai fait une année d’étudeen pharmacie à Lyon.

Comment/par qui as-tu connu l’ISTOM?Par mon frère qui a aussi fait l’ISTOM(Cédrick Serve, promo 80). Il avait lui-mêmeconnu l’école grâce à un ami istomien(Philippe Boulas) et en rencontrant desAnciens en poste au Gabon.

En quelle année es-tu rentréeà l’ISTOM?En 1997 (promo 88). Un an donc aprèsmon bac.

Une matière, un professeur qui t’amarquée?Il y en a beaucoup. Puisqu’il faut choisir, j’enciterai 2 : Lydia Rediboym et Jean-JacquesDelavaux, tous deux passionnés de biologieanimale et végétale. Leurs cours étaientconcrets, vivants (je me souviensnotamment de transects dans la « forêt » desétangs de Cergy !).

Un ami de promotion qui t’a marquée?Severin, qui nous a quittés tragiquement audébut du cursus. Pour son sourire, sagentillesse, sa générosité.

Ton meilleur souvenir d’étudiante?Les stages bien sûr, mais aussi les retours destage à Cergy, qui nous donnaient l’occasionde partager pendant des heures nosexpériences si variées et passionnantes.

Ton meilleur souvenir « extrascolaire »d’Istomienne?Les soirées inoubliables, endiablées,tropicales… Et la vie de tous les jours avecmes amis les plus proches qui sereconnaîtront.

Tes stages à l’étranger?En Tanzanie en 2e année où j’ai travaillé surla production, le traitement post-récolte etl’exportation de café.

En Indonésie pour le stage de fin d’étudeavec le CIFOR/IRD. J’effectuais desrecherches sur les changements socio-économiques, affectant les populations de larégion de l’ouest de Sumatra, utilisatricesd’agroforesterie (riziculture, caféiculture,cannelle, noix de muscade).

Les grandes lignes de ton parcoursprofessionnel? Après l’ISTOM, j’ai fait un master en gestionde l’eau-irrigation, à l’université deWageningen aux Pays-Bas (stage au Marocsur la gestion participative de l’irrigation dansle périmètre irrigué de 100 000 ha duTadla).

J’ai ensuite suivi mon conjoint istomien(Guillaume Panzani) au Malawi où nousavons travaillé pour l’ONG Inter Aide sur unprojet d’accès à l’eau potable en zone rurale.

Je travaille en Jordanie depuis début 2005.Jusqu’en 2007, en tant que volontaireinternationale, j’étais responsable dudépartement irrigation auprès de la missionrégionale eau et agriculture (MREA) del’ambassade de France à Amman.

Ton emploi et ta fonction actuelle?

Depuis 2007, je suis assistante techniqueauprès du ministère de l’eau jordanien. Jetravaille pour la société du canal deprovence et d’aménagement de la régionprovençale (SCP). Basée à Amman, enJordanie, je suis responsable d’un projet(4 M€ sous financement AFD ; 1500 ha ;1000 bénéficiaires) dont l’objectif estd’améliorer la gestion de l’eau d’irrigationdans le nord de la vallée du Jourdain. Nousapportons une assistance technique etfinancière aux agriculteurs pour améliorer lespratiques d’irrigation à la parcelle, enparticulier sur des productions d’agrumes. Enparallèle, nous travaillons à l’échelle duréseau de distribution, en tant qu’assistanttechnique auprès de l’agence nationaleresponsable : la Jordan Valley Authority.

Mes responsabilités principales sont:– Gestion d’équipe (8 ingénieurs locaux etun VIE français),

– Gestion financière du projet (achat dematériel pour le compte du ministère del’eau jordanien),

– Suivi technique (animation de réunionstechniques bimensuelles enanglais/arabe),

– Coordination et représentation auprès dedifférentes institutions, bailleurs de fondset organismes de coopération

internationale (ministère de l’eau et del’irrigation jordanien, AFD, GTZ, JICA,USAID, EU, etc.),

– Participation à des séminaires nationaux etinternationaux, notamment au dernierforum de l’eau à Istanbul (pavillon françaissur l’eau, conférence sur les économiesd’eau en systèmes irrigués enMéditerranée).

En résumé, les pays où tu as travaillé?Tanzanie, Indonésie, Maroc, Malawi, Jordanie.

Ce que l’ISTOM t’a principalement

apporté professionnellement?L’adaptation !

Ce que l’ISTOM t’a apportéhumainement?Beaucoup d’amis ! Et l’ISTOM m’a confortéedans mon envie de continuer à vivre ettravailler à l’étranger.

Des amis Istomiens dont tu es restéeproche?Beaucoup de ma promotion. Nous essayonsde nous retrouver régulièrement.Évidemment mon mari Guillaume Panzani(qui travaille à la station d’épurationd’Amman), Mikael Dupuis et LaurencePhilippe (Burkina Faso), Émilie Stuber(Nouvelle-Calédonie), Damien Buchon(Yémen), Damien Dessane (Turquie),Thomas Levallois et Fanny Dugelay (France),Adrien Peyre (P89 Birmanie), GabrielLambert (P93 Palestine), et mon beau-frèreVincent Panzani (P91 Nicaragua).

Un regret, un vœu concernant l’ISTOM?

Que l’école continue encore longtemps ! Etque nous n’attendions pas ses 200 ans pourrefaire une belle fête de retrouvaillesistomiennes comme en 2008…

Quinze questions posées à Céline PAPIN, 88e promotion

22

Portrait de diplômée

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Au Malawi, lors de l’installation d’une pompeAFRIDEV sur un financement Inter Aide

Présentation du projet à des agriculteursde la vallée du Jourdain

Ferme jordanienne de la vallée du Jourdain

Contact : [email protected]

ISTOM Magazine N° 16 � Novembre 2010 �

Quinze questions posées à Christophe VILTARD, 83e promotion

Quelles études as-tu effectuées avantl’ISTOM?J’ai passé un Bac D au lycée « LaProvidence » à Amiens dans la Somme.

Comment/par qui as-tu connu l’ISTOM?Mon père, Thierry Viltard est istomien et j’aiaussi un oncle maternel (Patrice Gaullier)qui y a étudié. L’ISTOM faisait donc avantmoi partie de la famille.

En quelle année es-tu rentréà l’ISTOM?En 1992 (Promo 83).

Une matière, un professeur qui t’amarqué?Bassam Barakat était le professeur qui tenaitun peu le gouvernail en cette périodetourmentée qu’a connue l’ISTOM au milieudes années 90. Mais des cours d’agronomie(surtout les derniers relatifs aux systèmesd’exploitation) aux cours d’anglais oùGordon Fyfe nous imitait le parler de sonpère écossais, beaucoup de professeurs etde cours me restent en mémoire.

Un ami de promotion qui t’a marqué?Nous étions une promotion très nombreuse.Difficile de faire un choix… Fabien Bec m’afait découvrir l’Ariège de ses origines et initiéà la randonnée en montagne, nous avonspartagé le même appartement à larésidence Universitaire. Youen Bataille que jene connaissais quasiment pas à Cergy maisqui m’a bien souvent offert des cafés chezlui lorsque nous nous sommes retrouvés àMontpellier pour la spécialisation auCNEARC. D’autres que j’ai retrouvés ensuite,Hugues de Carville à la Réunion, ArnaudLarade et Cécile Martinez au Mali…

Ton meilleur souvenir d’étudiant?J’ai souvenir d’un cours d’espagnol justeavant les fêtes de fin d’année qui a pris laforme d’un échange culturel : Dégustation devins espagnols (apportés par l’enseignant) etde fromages français (apportés par lesélèves). Nous n’étions que quelques-uns àavoir commencé l’espagnol en troisièmeannée d’ISTOM! Bien sûr les conversationsen espagnol !

Ton meilleur souvenir « extrascolaire »d’Istomien?La « course de baignoires » organisée dansles étangs de Cergy. Une ballade en skis defond dans le Jura avec quelques camaradesde promotion.

Tes stages à l’étranger?Mon stage d’ouvrier agricole, je l’ai fait dansune ferme du sud de l’Irlande : vacheslaitières et céréales.

Pour le second stage j’ai été dans unélevage de renards (pour la fourrure) enColombie britannique. Il était important pourmoi de travailler dans un environnementanglophone et j’ai découvert les forêts dunord avec leurs bûcherons et leurstrappeurs.

Enfin j’ai fait le stage de fin d’année auCIRAD FLHOR à La Réunion, au laboratoirede virologie.

Les grandes lignes de ton parcoursprofessionnel? Après l’ISTOM j’ai fait un DESS en Gestiondes systèmes agro-sylvo-pastoraux en zonestropicales (Université Paris XII, Créteil).

Puis deux ans de volontariat (servicenational) à Gossi au nord-Mali où j’aitravaillé au montage d’une association deproducteurs maraîchers.

Pendant deux années au Ladakh (HimalayaIndien) j’ai travaillé à la conception et ladiffusion des techniques d’architecturesolaire passive (utilisation des propriétés desmatériaux et des proportions pour uneefficacité énergétique optimisée),principalement des serres maraîchères etpoulaillers, pour le GERES (Groupe énergierenouvelable et environnement). J’ai aussifait une mission d’exploration en Afghanistanet Tadjikistan pour le GERES.

Pendant une année je suis allé à Kidal aunord-Mali pour monter une union decoopératives d’approvisionnement encéréales avec Accion Contra el Hambre enmilieu Touareg.

Ensuite j’ai passé près de trois ans en tantque coordinateur du programme dedéveloppement rural et de sécuritéalimentaire d’Oxfam GB au Tadjikistan.

Ton emploi et ta fonction actuelle?Je suis depuis janvier 2010 assistanttechnique d’un projet de conservation dela biodiversité au nord-Bénin (FondationIGF, institut de gestion et de protection de lafaune). Nous travaillons à la mise en placed’une réserve villageoise dans la zonetampon du parc W, pour que les ressourcesnaturelles et les animaux sauvages soientprotégés, utilisés et gérés par les populations

des villages riverains, à leur profit. C’est unenvironnement complexe avec des tensionsimportantes liées à l’accès au foncier(défrichement pour la culture du coton,élevage local et transhumant, airesprotégées).

En résumé, les pays où tu as travaillé?La Réunion - Mali (nord) – Inde (Himalaya)– Afghanistan – Tadjikistan - Bénin.

Ce que l’ISTOM t’a principalementapporté professionnellement?La capacité de faire beaucoup de chosesmoi-même dans des domaines trèsdifférents, mais aussi de faire appel à desspécialistes lorsque c’est nécessaire ; d’avoirles bases pour comprendre leur travail pourexploiter au mieux leurs compétences et meformer à leur contact.

Ce que l’ISTOM t’a apportéhumainement?Beaucoup d’amis bien répartis sur laplanète, un sens de la convivialité, de lasolidarité.

Des amis Istomiens dont tu es restéproche?Difficile de rester proche avec ces missionssuccessives en plein désert, au fond desbrousses ou au milieu des montagnes.Heureusement grâce à la présenced’internet et à la mobilité de beaucoupd’Istomiens, on arrive à se croiser ou àéchanger des nouvelles.

Un regret, un vœu concernant l’ISTOM?Non, non, pas de regrets. Que l’ISTOMcontinue dans sa diversité !

23

Portrait de diplômé

Au Tadjikistan lors de l’inauguration d’unecoopérative

Pause lors du chantier d’installation de laclôture de 45 km autour de la réserve defaune du projet

En famille au parc Pendjari, Bénin

Contact : [email protected] web : http://cviltard.com

Taxe d’apprentissage : 181 entreprises ont soutenu l’ISTOM en 2010

Photos de stage de la 96e promotion

ACTIF HANDITEC • ADN BIOSMOSE • AEROWATT • AES CHEMUNEX • AFD • AGRI CPS • AGRIAL • AGRITRADE • ALCO CINTRAGE • ALMINTERNATIONAL • APEX • AQUASUN • ARVALIS • ARYSTA LIFESCIENCE • ASR INTERNATIONAL • ASYSTECH • ATOUT COMM • AU NEGUS BLANC •BDPA SCETAGRI • BERTRAND Eric • CABINET CASTEL • CAP DEVELOPPEMENT • CAPEL SA • CARGILL FRANCE • CENTRE D’ESSAI DE RECHERCHEFORMATION • CESU • CLASS AFFAIRES EXPO • COMAJUEL • CORAB CENTR’ATLANTIQUE • CREDIT AGRICOLE ILE DE FRANCE • CTR • DE SANGOSSE• DEKRA EQUIPEMENTS • DELICES CREOLES • DIXTRA • DOMAINE DU PETIT ARBOIS • DOW AGRO SCIENCES • ELEVAGE TOURISME VERT MACOURIA• ELVETEC SERVICES • EME • ENTREPRISE LORY • EPS PUB COM • ESORMA BRICOMARCHE • ETS RENE MAINGOURD • EUROPE ACCESSOIRESCARAVANE • EVENAA • FALIENOR • FINANCIERE CASTRI • SCI FININDEV • FMC FRANCE • FOC HOUR • FOREST RESSOURCES MANAGEMENT •FRANCE PROTECTION INTERVENTION • GARDENOVA • GB TEX • GEOCOTON • GEORGIALA • GERARD DUPAIN S.E.C • GINACOM 2000 GROUPAMAPARIS VAL DE LOIRE • GROUPE DES IMPRIMERIES MORAULT • GUYAGAMES • GUYANAISE MATERIEL OUTILLAGE • HH FINANCES • HOLPRINT •HORTICOLES MARCARELLI • IBERDROLA • RENOVABLES • HYDROPTIC INDUSTRIAL SUPPORT CONSULTINF • INGENIEURS ET FINANCE ASSURANCES• INNOVATION FINANCE • INSTITUTIONS ET DEVELOPPEMENT • IPLS • IRAM • IRRICONSULT • JARDINS D’OISEAUX TROPICAUX • KLP INDUSTRIES• KSD KULKER • LA GAMBILLE • LA PERFORMANCE • LAITERIE DE MONTOIRE SUR LE LOIR • LAPALUN SAS • LAVORWASH • LES COURRIERS ILE DEFRANCE • LES VERGERS BOIRON • LIBRAIRIE ECOSPHERE • LOCARNI • LIFEASY • LOPEZ CHARTIER • MC CAIN ALIMENTAIRE • MDMDEMENAGEMENTS • MEZZO DI PASTA • MPH GROUPE • MPH INTERNATIONAL • NATUREX • NEOVA • NOVINTISS • NPP • NUTRISET • OCEANICDEVELOPPEMENT • OCEANIC EQUIPEMENT • OCFA • OFFICE NATIONAL DES FORETS • OMEGA FROID SERVICE • ONG CONSEIL • ONYXDEVELOPPEMENT • ORDI ROUTAGE • PHARMACIE DE LA POSTE • PHARMACIE GWENAEL LE LOCH • PHARSIGHT INTERNATIONA • PIERRE FABREMEDICAMENT • PITNEY BOWES PARIS NORD-EST • PLORMEL • PRIMA PIZZAS • PROMAZUR SARL • PROVIMI • QUALIMARQ QUALITE • SA REFLECTIVREP AUTO • SARL RODIER LOUIS • SA BLEDINA • SA DES EAUX MINERALES D’EVIAN • SA JTS • SA SEAT • SAINT LOUIS SUCRE • SARL AMINOT •SARL ENEV • SARL RILLET • SAS SOLADIS ALBERT • SARL SCYLL AGRO • SARL UGOCOM MEDIAS • SAS KEYTRADE • SATEC DEVELOPPEMENT •SAVANA • SAS SCM BIOPATH • SCPA • SIVEX INTERNATIONAL • SEITA • SELECTION • SENDRA • SERIACAM INGENIERIE • SEROPTIC • SGC • SIBA• SIORAT R • SIRIUS SARL • SITA ILE DE FRANCE • SNEMBG • SOCADIS SAS • SOFRECO • SOMDIAA • SOPOVAR SARL • SOPRODA • SPMDISTRIBUTION • SSIM • STE DE SERVICES DES BETTERAVIERS • TECHNIQUES ET JARDINS • TEQUIA • TECHNOLOGIES INFORMATIQUE • TERANDON• TERANGA PARTICIPATIONS • TERNOIS • TJON A PAN FELIX • TOMATE • TRANSIT FRUITS • TROIS QUATORZE DISTRIBUTION • TROPIC CATA •VAESKEN • VENG HOUR • VERGNET HYDRO • VERGNET SA • VIALAUDIS SARL • VIDNA • VYGON • WIJMA TRADING • YARA • YDRAL CONSTRUCTION

Comme elles, pensez en 2011 au versement de la taxe d’apprentissage à l’ISTOM

Contact : Marie-Pierre GUERRA [email protected]

Agenda ISTOM 2010/1117 novembre: Conseil scientifique de l’ISTOM30 novembre: AG de l’IPSL4 décembre : AG de l’Asso. des Parents d’Élèves à l’ISTOM10 décembre: AG de l’ISTOM 5 février : 1re journée Portes Ouvertes de l’ISTOM et de l’IPSL3 mars: AG d’ISTOM Alumni à Paris19 mars: 2e journée Portes Ouvertes de l’ISTOM26-27 mars: Exposition EDENIA à l’ISTOMMi mai : Concours d’admission en 1re annéeFin juin : Concours d’admission parallèle en 2e et 3e années

L’ISTOM sera présent sur 6 salons:25-28 novembre: Salon de l’Éducation – Paris, Porte de Versailles10-12 décembre: Salon des Grandes Écoles – Paris, Porte de Champerret13-15 janvier : Salon de l’Étudiant à Lille20-23 janvier : Formathèque – Nantes21-22 janvier : Salon de l’Étudiant à Caen29-30 janvier : Salon de l’ADREP – Paris, Porte de Champerret.

L’actualité de l’école

Directeur de la publicationÉric DUCOUDRAYdirecteur

Rédacteur en chefSilvère LAMY

Assistante de rédactionMarie-Hélène PARDIES

RédacteursJean-Marc CAMINADE, Gaëlle DARIET, Eric DUCOUDRAY, Maurice ENFRUN,Régis GARANDEAU, Dominique GRIMALDI, Isabelle GUILLAUMIN,Alexandre HERVE, Silvère LAMY, Thierry NAIZOT, Céline PAPIN,Marie-Hélène PARDIES, Bénédicte TRIBALET.

PhotosCamille BULLET, Gaëlle DARIET, Régis GARANDEAU, Isabelle GUILLAUMIN,Dominique GRIMALDI, Marie-Pierre GUERRA, Alex HERVE, Silvère LAMY,Pauline LAVAL, Michèle LLOSA, Aurélie MARCHAL, Ludovic MOURIER,Céline PAPIN, Marie-Hélène PARDIES, Etienne PROLHAC, William TAQUET,Bénédicte TRIBALET, Christophe VILTARD, Robert WAYARIDRI.

Maq

uett

e :

j.co

m.ja

ckd

02 3

5 22

75 4

7

Pour contacter l’ISTOM:32, bd du Port – 95094 Cergy-Pontoise Cedex Tel 01 30 75 62 60 Mail [email protected] Site web www.istom.net

Pauline LAVAL – CambodgeCamille BULLET – Burkina-Faso Ludovic MOURIER – Bolivie