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Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux.

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Les élèves passionnés de Shaolin Hung Garn'ont encore rien vu de pareil à ce travail.

Il s'agit de la première forme avec unpartenaire de Hung Gar, la formeGung Gee Fook Fu Doy Dar.Pour s'entraîner jusqu'auxlimites du combat réalisteavec un partenaire, il estabsolument nécessaired'apprendre cette forme.Le maître Martin Sewer,8e dan, nous montre,aidé de deux de sesprincipaux instructeurs,les détails subtils decette forme conçue pourle combat. La formeGung Gee Fook Fu DoyDar aide les élèves quiveulent progresser àacquérir de nouvellescompétences de combat et à

améliorer considérablementleurs capacités. Ne manquez pas

l'occasion de découvrir le véritablesavoir du temple de Shaolin, ainsi que

l'authentique Hung Gar Kung-Fu avec le grandmaître Martin Sewer !

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JIU-JITSU

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Coton. Broderie dosITF

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KYOKUSHIN KARATÉ

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La majorité des artsmartiaux, même s'ilsse sont convertis enun élément culturel aulieu d'être la méthodeguerrière d'unesociété en particulier,contiennent lesmêmes principes debase du mouvement.

SELF DEFENSE STREET COMBAT

p. 34

Le Lameco Eskrima estun art de la guerreoriginaire des Philippines.Il fut fondé par PunongGuro Edgar G. Sulite. Lemot Lameco reflète lestrois distances decombat. « La » de « Largo», la distance longue, « Me» de « Medio », la distancemoyenne et « Co » de «Corto », la distancecourte.

LAMECO ESKRIMA

p. 18

Pedro Conde, expert réputé en lamatière analyse de manière détaillée lespoints clés qui gouvernent ce coup depied dans le style de Bruce Lee et le situe

ici dans son contexte historique. Un magnifique articleaccompagné de photos qui feront les délices des fansdu Petit Dragon.

JKD

p. 06

De nombreux magazinesd'arts martiaux et denombreux pratiquants aucours des stages m'ontdemandé comment j'enétais arrivé à fonder leCombat Hapkido. Avant derépondre à cela, je doispréciser une chose, je ne mesuis pas levé un matin enme disant : « Je crois que jevais créer un nouveau styled'arts martiaux ».

COMBAT HAPKIDO

p. 62

Pour les maîtres, le Haraest intimement l ié auxsentiments et aux sensationsde notre corps. C'est lui quiprovoque une grande partiedes altérations. Ces mêmesmaîtres, une fois âgés,découvrent qu'il n'y a rien demieux pour le Hara que de selibérer des influencesexternes.

p. 58

HARAGEI

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDEBudo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revuespécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

Une production de: Budo International Publishing Company

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Si nous faisons un retour aux sources, àl'origine même de la self-défense policièremoderne, nous découvrons qu'elle provientd'Extrême-Orient, plus concrètement duJapon.

TAIHO JUTSU

p. 66

I l y a unev i n g t a i n ed'années, seproduisit le grandboum du WingTsunen Europe. Stylede Boxe chinoisep r a t i q u e m e n tinconnu sur levieux continent, ildevint un style à lamode.

WINGTSUN

p. 76

Actuellement, une multitude demaîtres japonais d'arts martiauxvivent en Espagne dans un climatde bonne relation diplomatique.Mais tout a un début et il y a 400ans, entre 1613 et 1614, leseigneur féodal Daimyo DateMasamune envoya une délégationdiplomatique en Espagne, avec àsa tête le samouraï HasekuraTsunenaga, qui rencontra àMadrid le roi Philippe III. Il s'agitdu début des relations officiellesentre les deux pays.

L'AMBASCIATA KEICHO

Yamashita est et ferapartie de l'histoire duKaraté, il est un point deréférence pour lacommunauté japonaise enEspagne, un maîtrerespecté qui a plus de 70ans et dont la traceindélébile a marqué desmill iers de vies. Nousrésumons aujourd'hui sonparcours.

KARATE

p. 26

p. 50

REDACTION: c/ Andr�s Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. T�l: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] ¥ Directeur

de publication: Alfredo Tucci, e-mail: [email protected] ¥ Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants

permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese,

Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum,

Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz.

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ne profonde tristesse, c'est ce que j'airessenti en découvrant les lamentablesnouvelles de Juan Carlos Aguilar. Mais je nevais pas approfondir la blessure. Je sais quebeaucoup aimeraient que je le fasse, mais jene le ferai pas. La justice parlera et qui doit

payer payera. J'ajouterai seulement, pour conclurel'affaire (si cela se confirme, comme sembleraient lemontrer les accusations), qu'aucun de ceux qui leconnurent ne purent imaginer une telle histoire. Toutessortes d'exégètes de l'inconcevable sont en traind'apparaître, mais il est facile de se prononcer aprèscoup. Personne ne porte autour du cou l'étiquette de « monstre », ni ne présente aux autres une carte d'identitéd'assassin.

En ce qui concerne ce qui l'a uni à Budo il y a quelquesannées, je ne peux dire qu'une chose : ses connaissancestechniques et ses habiletés athlétiques étaient évidenteset il ne fallait pas être un expert pour s'en rendre compte,mais pour être un assassin, il faut juste remplir unecondition : assassiner, que vous soyez plombier,économiste, médecin ou équilibriste.

Les journalistes des grands moyens de communicationm'appelèrent ce même jour en masse, argumentant qu'ilsvoulaient défendre les arts martiaux… Je leur répondisque les arts martiaux n'avaient rien fait et que, parconséquent, ils n'avaient pas à se défendre.

J'ai décidé de ne pas participer à l'ordalie et je ne veuxpas juger ici eux qui le firent. Certains essayèrent mêmede bien le faire et de nager à contre-courant, mais dansces eaux troubles, on ne cherchait pas la vérité, mais lanouvelle. Les arts martiaux allaient en prendre un coup detoute manière. Pourquoi leur faciliter le travail ? Certainsmaîtres et amis qui s'adressèrent aux médias virentcomment on sortait leurs affirmations du contexte pouralimenter les goûts malsains du public.

J'ai déclaré à tous ceux qui m'appelèrent (je ne sais pass'ils perçurent l'ironie) qu'une fois toute cette histoireterminée, je me mettrais avec plaisir à leur dispositionpour parler des arts martiaux gratuitement et quand ils lesouhaiteraient pour, avec la sérénité d'une opinionpublique mieux disposée, essayer d'éclairer ce qui, à monhumble avis, définit la nature des arts martiaux. Bien sûr,ils ne me recontactèrent pas.

Au-delà de ce qui est évident (à savoir qu'un assassinl'est parce qu'il tue, pas parce qu'il exerce une professionou une autre, ou possède un savoir ou un autre), je suis ànouveau atterré de voir comment les êtres humainsréagissent face à l'horreur. Beaucoup aujourd'hui sortentdans la rue avec un bidon d'essence dans une main et unbriquet dans l'autre. Le phénomène n'est pas nouveau et

n'a rien à voir avec le fait en lui-même, mais avec la peurque nous avons du monstre intérieur. Nous courrons lespremiers brûler vif le monstre dans une tentatived'exorciser l'effroi que provoque en nous l'idée que nouspourrions être capables de l'horreur. Nous brûlons lemonstre extérieur parce que nous ne supportons pasl'idée de pouvoir en faire partie.

Rien de ce qui est humain, bon ou mauvais, ne nous estétranger, la différence réside dans la manière dont nousl'affrontons, chacun, chaque jour, et en particulier dans lespires circonstances, parce que celles-ci mettent enévidence, sans dissimulation, ce que nous avons en nous.Il n'y a pas de justifications pour l'horreur, l'idée qu'ellesoit possible est tout simplement difficile à accepter et,comme pour la mort, nos sociétés se comportent demanière hypocrite. Le malin est brûlé symboliquement auxcours de nos festivités pour exorciser la peur qu'ilprovoque en nous.

Il est tellement facile de perdre la lucidité et la conserverexige tellement de pouvoir personnel que nous nepouvons pas nous permettre de dépenser la plus petiteénergie à juger le comportement des autres. Socialement,il faut le faire, bien sûr, mais nous avons pour cela inventél'état de droit et la justice. Pour un tel sacerdoce, nousinvestissons les juristes qui, aujourd'hui encore,différencient symboliquement la fonction sociale de celuiqui l'exerce par le port de la toge.

Se délecter du spectacle de la douleur d'autrui est unchoix. L'attrait pour la chair fraîche… quelle misère ! Il y aune différence entre observer ce qui s'est passé et en fairepartie. Je déteste l'idée de participer au sabbat qui s'estformé autour de cette histoire. Pas plus de deux jours sesont écoulés alors que j'écris ceci. La loi ne s'est pasencore prononcée. Quand elle le fera, laissons-la faireretomber son couperet sur les coupables. Point.

Beaucoup ont essayé de relier les assassinats et sespratiques martiales. Je regrette, mais il n'y en a pas. Et jedirais même plus, les choses ne sont ni bonnes nimauvaises en soi, mais en fonction de la manière dont onles vit. Les pauvres gens de Shaolin et par extension tousles pratiquants d'arts martiaux (ici, personne n'estépargné) sont jugés avec l'ignorance de toujours.

Ne vous en faites pas, ça passera… Ne vous défendezpas… ce n'est pas nécessaire et, pire, ce serait inutile.Les ignorants le sont parce qu'ils n'écoutent rien d'autreque leurs propres pensées, ils le sont parce qu'ilsinterprètent tout suivant des critères qui justifient etexaltent leur position. Les plus bas instincts ont pris l'airces jours-ci, soyez attentifs, ne vous laissez pas attraper.

Combien ont aujourd'hui investi la pression d'unesupériorité morale qu'elle ne possède pas… On atteint

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« Le problème essentiel des êtres humains est le manque de compassion.

Tant que ce problème subsiste, les autres problèmessubsisteront. S'il se résout, nous pouvons espérer des jours

plus heureux. »Dalai Lama

« Être heureux, c'est pouvoir se représenter sans horreur. »Walter Benjamin

U

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mieux la véritable hauteur morale ens'accroupissant au lieu de se hissersur la pointe des pieds pourparaître plus grand. On atteint lavéritable supériorité à travers lacompassion et la véritablecompassion consiste àpartager, pas à y mettre de lapassion… Beaucoup, avecbeaucoup de passion, ontpréparé le bûcher pour lacrémation.

Oui, de la compassionpour tous les acteurs decette horreur : lesvictimes, bien sûr, maisaussi ceux qui ont étédévorés par lemonstre intérieur etont perdu le cap. Pourles acteurs, mais aussipour les spectateursaspirés par la spirale del'horreur. Mais ce n'est pasfacile. Ce genre decompassion exige un type decourage et une trempe peufréquents. J'ai le plaisir deconstater cependant que dans toutce naufrage, certains d'entre vous ontfait preuve de cette dispositiond'esprit. Bravo ! C'est en tout cas ceque je pense. Je pense qu'il n'y apas de véritable maîtrise martialesans compassion. Seule l'absencede celle-ci permet au monstreintérieur de gagner la bataille et àl'horreur d'affleurer.

Alfredo Tucci est general manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.Émail : [email protected]

« Personne ne porte autourdu cou l'étiquette de

“monstre”, ni ne présenteaux autres une carte

d'identité d'assassin. »

« Pour être un assassin, il faut juste remplir unecondition : assassiner,

que vous soyez plombier,économiste, médecin

ou équilibriste. »

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Page 8: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

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Le coup de pied latéral est très simple dans son contexte mais il estaussi, contradictoirement, très complexe dans son application. Peut-êtreest-ce pour cette difficulté que dans aucun art martial, ni même dans lessports de contact, on en a fait une étude plus approfondie et méticuleuseque celle que fit Bruce Lee pour pouvoir l'appliquer à son style de combat.De fait, les extrémités inférieures sont, techniquement, la pierre angulairedu Jeet Kune Do. La question du pourquoi et du comment de tout cela estpure logique.

Pedro Conde, expert réputé en la matière analyse de manière détaillée lespoints clés qui gouvernent ce coup de pied dans le style de Bruce Lee et lesitue ici dans son contexte historique. Un magnifique article accompagnéde photos qui feront les délices des fans du Petit Dragon.

Texte : Pedro CondePhotos : Michael Tudela & Pedro Conde

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Le coup de pied latéralen Jeet Kune Do

Le coup de pied latéral est très simpledans son contexte, mais il est aussi,contradictoirement, très complexe dansson application. Peut-être est-ce pourcette difficulté que dans aucun artmartial, ni même dans les sports decontact, on en a fait une étude plusapprofondie et méticuleuse que celle

que fit Bruce Lee pour pouvoirl'appliquer à son style de combat. Defait, les extrémités inférieures sont,techniquement, la pierre angulaire duJeet Kune Do. La question du pourquoiet du comment de tout cela est purelogique. La structure ou base techniquedu système de combat est basé surl'interception et l'anticipation del'adversaire, rappelant la maxime du JeetKune Do : « La technique la plus efficace

des arts martiaux consiste à frustrerl'attaque d'un adversaire au moyend'une contre-attaque simple et direct,avant qu'il ne puisse atteindre sonobjectif. Évidemment, quand unadversaire est hors de portée et débuteson attaque, l'arme ou l'outil le plus longet le plus proche dont nous disposonspour avorter son action est le pied avant.Indiscutablement, comme la distance laplus courte entre deux points est la ligne

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droite, la technique idéale pour le faire,pour couvrir le plus d'espace, est lecoup de pied latéral pour son caractèredynamique et son efficacité.

Il est clair que si un bâtiment n'a pasde bonnes fondations, il s'écroule. Dansce cas, si on frappe sur le genou, onfreine sec l'attaque. Avec cette action, ilest possible, en interceptant avec cecoup donné avec le talon, de blesserl'adversaire. Si on est au gymnase et

qu'on ne veut pas blesser notrecamarade, on peut frapper sur le tibiaou si on préfère et si on veut un peuplus de souplesse, on peut le faire àl'estomac. Quoi qu'il en soit, le coup depied latéral est une arme très puissantedans l'attaque comme dans la défense,que l'on ne peut ni ne doit mépriser.

Cependant, alors que dans le JeetKune do, il est la base technique dutravail avec les extrémités inférieures,dans d'autres styles, i l n'estpratiquement pas utilisé dans le combat.Pourquoi ? Comme nous l'avons déjàcommenté, il s'agit d'un coup de piedassez complexe. Alors que d'autrescoups de pied jouissent d'un certainnaturel technique, le coup de piedlatéral semble plus sophistiqué et exigedonc plus d'entraînement que d'autreou, en tout cas, plus d'attention aumoment de l'apprendre. Mais cettecomplication ou sophisticationn'implique pas qu'il soit plus ou moinsefficace ni qu'i l soit supérieur ouinférieur à d'autres coups de pied, celaveut dire seulement que sonentraînement et son perfectionnementtechnique comportent une plus grandedifficulté. Cela se doit à sa dynamiqueou mécanique, car pour l'amener à lapratique, il faut lever le genou (plus oumoins en fonction du niveau où on veutfrapper), tourner le corps jusqu'à lesituer complètement de côté et c'estalors que l'on tend la jambe, enconservant tout le corps aligné. Aumoment de lancer le pied et de frapper,il faut projeter avec force la hanche (enla tournant) dans la direction du coup depied, pour frapper avec le talon. Aprèsl'impact, on ramène la jambe avec lamême vitesse que celle avec laquelle onl'a sortie pour revenir rapidement à laposition de garde.

Ce coup de pied, bien lancé,conjugue souplesse et puissance,expertise technique et contrôle de soi,ainsi qu'une efficacité technique et uncaractère spectaculaire. Pourtant, demanière incompréhensible, il est danscertains sports de contact pratiquementinexistant. C'est un fait indiscutable, ilest très peu appliqué sur le ring etpresque jamais en combat decompétition. Pourquoi ? Cela se doitprincipalement à la rapidité et àl'habileté technique qu'il exige pour êtreefficace. C'est un coup de trajectoiredirecte qui part du côté du corps, ce quiimplique de pivoter jusqu'à se situer decôté par rapport à l'objectif et si on estlent à l'exécuter, on se retrouve presquesans défense devant l'adversaire. Pourcette raison, seuls les kickers les plusrapides et les plus techniques sontcapables de l'appliquer au combat avecsuccès.

Évidemment, le handicap de ce coupde pied est sa lenteur, car on l'exécutegénéralement avec la jambe arrière(droite) parce qu'avec la jambe avant(gauche) on n'a pas suffisammentconfiance pour la lancer. En règlegénérale, dans presque tous les stylesde frappe, le côté le meilleur et le plusfort est placé derrière et la partie la plusfaible devant. Le concept technique quel'on avance est le fait qu'avec le côtéplus faible on défend et on crée uneouverture tandis qu'avec le côté fort, ontermine. Pour cette raison, de nombreuxpratiquants écartent le coup de piedlatéral de leur arsenal. Malgré tous cesinconvénients, ça vaut cependant lapeine de travailler cette technique caraucun autre coup de pied ne parvient àconcentrer autant de puissance et deforce dans un point d'impact réduit(normalement le talon). Ce n'est paspour rien le coup de pied typique descasses. Presque personne ne casse desplanches avec des coups de piedcirculaires en frappant avec le cou-de-pied ou avec les doigts. Et c'estindiscutablement le meilleur coup depied pour freiner sec et de manièredécisive l'attaque d'un adversaire,surtout si celui-ci est plus lourd que nous.

Paradoxalement, ce qui eststructurellement mauvais pour unsystème de combat est bon pour unautre. Dans le cas concret du Jeet KuneDo, les meilleures « armes » se trouventdevant, ce sont la jambe et le poingdroit (dans le cas des droitiers). C'estpour cela que c'est la technique idéale àappliquer au combat, dans un style oùl'axiome de ses pratiquants estd'intercepter ou d'anticiper l'attaque del'adversaire avant que ce dernier nepuisse la mener à bien. Par cette action,on empêche donc la force du coupd'atteindre son objectif tout en sedéfendant. On attaque l'adversaire dansune même action avec une valeurajoutée : du fait de sa dynamique, on ne

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Reportage

« Cependant, alorsque dans le JeetKune do, il est labase technique du

travail avec lesextrémités

inférieures, dansd'autres styles,

il n'estpratiquement pas

utilisé dans lecombat.

Pourquoi ? »

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télégraphie pas la technique; en outre,on laisse l'adversaire déconcerté, carson esprit est concentré sur son attaqueet i l ne s'attend pas à une contre-attaque et encore moins à la partieinférieure de sa jambe.

Pour les experts, cette attaque augenou ou au tibia a le même effet qu'uncoup court et explosif de contre dans laBoxe occidentale sauf qu'avec la jambe,en plus de couvrir une plus grandedistance, on engendre trois fois plus depuissance qu'avec le bras. Il est enoutre très difficile de s'en défendre.Évidemment il faut parer ou bloquer uncoup de pied latéral à hauteur du genouou du tibia avec les extrémitésinférieures car avec les supérieures, onn'y parvient pas. Même si on se trouvedans une posture basse, il est trèsdifficile, très compliqué de parer ou debloquer avec la main, pour ne pas direimpossible, qui plus est quand on adébuté l'attaque ou qu'on est sur lepoint de le faire.

Si nous extrapolons la technique à laself-défense, le fait de porter deschaussures engendre un effet encoreplus dévastateur. L'adversaire setrouvera face à un simple coup de piedqui l'annulera complètement et lelaissera hors combat.

Comme le lecteur aura pu le déduire,Le Petit Dragon savait fort bien faire ladifférence entre le cinéma et la réalité. Ilétait tout à fait d'accord avec la théoriequi veut que, tout comme personne nedonne de coup de poing aux jambes, iln'est pas conseillé de frapper avec lajambe au visage car le risque encouruest très grand. De fait, quand on regardeaujourd'hui un combat de MMA, de Valetudo, de K-1 ou de Kick-Boxing, «presque » aucun combattant ne serisque à lancer un coup de pied auvisage par crainte du contre. Le PetitDragon, dans sa recherche del'efficacité dans le combat, arriva à laconclusion que pour atteindre avec uncoup le train supérieur, il fallait d'abordpasser la défense des bras, et si onparvenait à la déjouer et à atteindre lazone abdominale, des musclesdéveloppés pouvaient résister à impactpuissant. La zone des côtes et lesorganes sont protégés par les coudes etles avant-bras, tout comme le visaged'un simple mouvement, mais le cas dela défense des genoux est différent. Leurstructure est très fragile et elle estsurtout très facile à rompre ou à blesser,comme c'est le cas de la rotule ou desménisques. Il n'existe là aucun élémentque nous puissions développer au coursde l'entraînement pour obtenir un genou« de fer », à l'épreuve des coups etencore moins capable de résister àl'impact d'un coup de pied avec le talon,projeté avec tout le corps.

Malgré son efficacité démontrée et lesénormes possibilités qui existe dans sonapplication au combat, le coup de piedlatéral, comme nous l'avons vu, ne

capte pas l'attention de nombreuxpratiquants d'arts martiaux et je diraismême plus (c'est en tout cas maperception) que ce derniers temps, onne lui prête pas non plus l'attention qu'ilmérite en Jeet Kune Do. Il sembleraitque pour certains, comme l'indique lenom de « la voie du poing intercepteur »,on ne peut la mener à bien qu'enappliquant le concept au poing et pasaux extrémités inférieures. Grandeerreur, car une jambe est aussi un bonoutil pour intercepter ou anticiper uneattaque. Ainsi, dans le cas où on se batcontre quelqu'un qui tend à utiliser laBoxe ou des techniques de poing, il estplus intell igent d'uti l iser une armeantagoniste, autrement dit d'utiliser lespieds pour l'annuler. Logiquement, unboxeur, de par la structure technique deson système de combat, estparticulièrement vulnérable en bas,autrement dit au genou ou au tibia. Lastratégie consiste à utiliser les piedspour rester loin de ses armes les plusdangereuses et, quand celui-ci lesutilise, pour freiner son attaque. En JeetKune Do, on appelle cette technique le «coup de pied de parade ou de freinage »,il peut être utilisée pour intercepter ouparer n'importe quel mouvementd'avancée de l'adversaire. De fait, lepoing d'un demi pouce était ce quisurprenait le plus Bruce Lee dans lescercles martiaux ; pourtant tous sesélèves considéraient le coup de piedlatéral comme la technique la plusdangereuse de leur arsenal. Bruce Leelui-même considérait son coup de piedlatéral comme sa meilleure arme. BruceLee disait de lui : « I l est facile àappliquer. Il est puissant et peut êtremodifié. » Quand Le Petit Dragoncommença à étudier et pratiquer cettetechnique, la méthode standard pourexécuter la technique comportait (etcomporte toujours) quatre phases : leverle genou, lancer le coup de pied,rétroaction du coup et retour à laposition de garde. Le génie de BruceLee pour l'appliquer à l'interceptioncependant le poussa à la simplifier endeux mouvements ou deux simples pas: frapper du pied et retour à la position.Pourquoi ? Simplement parce que pourfrapper sur le genou ou sur le tibia, iln'était pas nécessaire de trop le leverpour exécuter correctement latechnique. Autrement dit, en amenant àla pratique l'axiome « simplif ier lesimplifiable », le coup de pied sortsimplement en l igne droite depuisl'endroit où se trouve le pied jusqu'àl'objectif. Techniquement, le pied arrièredoit glisser rapidement vers le piedavant et le frapper légèrement. Le piedavant part alors directement versl'objectif.

Évidemment, étant donné la positioninitiale ou de garde depuis laquelle onl'exécute, de par sa dynamique ou samécanique, il ne cesse d'être un coupde pied latéral, simplement on ne perd

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pas de temps à lever ou positionnerexagérément le genou et il ne perd passon efficacité pour autant. Avec del'entraînement, si on situe correctementles hanches, on ne perd pas un poucede puissance. Quand il introduisit cetteméthode innovatrice pour frapper avecle coup de pied latéral, certainssceptiques doutèrent de son efficacitéau combat et mirent en question lapuissance qu'on pouvait engendrer aveclui sans l'élévation du genou. Bruce Leeexpliqua qu'il ne fallait pas le lever pourfrapper puissamment, au contraire,moins le coup de pied était haut, pluson frappait fort. Il insistait sur le fait quesi on apprenait à utiliser les hanchescorrectement et que si la positiond'appui était adéquate, la puissance quipouvait être engendrée était réellementincroyable, même pour quelqu'un detrès léger comme lui. Il surprenait quandil l'exécutait contre des experts et desnéophytes, tous restaient perplexesdevant la puissance de son coup depied latéral et, plus encore, devant sonefficacité, car i l était exécutédirectement depuis la position de gardeet lancé sans aucune préparation,autrement dit il était simple et direct,sans être télégraphié à l'adversaire.

Au sein du Jeet Kune Do, il existeessentiellement deux types de coupsde pied latéraux : celui de parade oude fre inage et celui d'attaque oud'anticipation. Tous deux ont plusieursdénominateurs communs. On doitparfois enchaîner simultanément avecla main avant ou faire une saisie, enfrappant l'adversaire avec une pluie decoups. Autrement dit, il est la clé quiouvre la porte mais celle-ci parfois,doit être refermée avec d'autrestechniques.

Coup de pied de paradeou d'obstruction

Le concept de parade consiste àvaincre l'adversaire au moment où ildébute son attaque. Cela veut dire qu'ilfaut parer l'adversaire pendant qu'il esten mouvement, autrement dit, juste aumoment où sa technique commenceson accélération ou exactement avantqu'elle ne soit efficace, ce qui impliquepour pouvoir la mener à la pratique, qu'ilfaut être beaucoup plus rapide que lui. Ilest possible d'amener cela à la pratiquesi on développe correctement l'art del'anticipation et le t iming, avecévidemment l'entraînement adéquat del'état d'alerte.

Les coups de pied de parade ou defreinage sont classés, dans le Jeet KuneDo, parmi les techniques d'obstructionparce qu'en les exécutant, on met unobstacle sur le chemin de l'adversairepour empêcher celui-ci d'atteindre sonobjectif. Le simple fait de lever le piedbloque la voie d'accès entre l'adversaireet nous. Plus l'adversaire se déplacerapidement, plus il se fera mal parce

qu'il faut ajouter la vitesse et la force deson entrée à la puissance de notre coupde pied. Certains ont pour cela appelécette technique le coup de paradepassif car le mouvement est celui del'adversaire, ce n'est pas le nôtre.L'important n'est pas son nom, mais leconcept et les résultats qu'on peutobtenir avec elle au combat. À partintercepter les coups de poing del'adversaire, il est également utilisé pourles techniques de jambes, bien que pourle faire il faut être capable de beaucoupde timing, vision du combat et capacitéde réaction car il s'agit d'obstruer avecnotre talon la trajectoire du coup de piedde l'adversaire quand il est en train de lelancer, une chose très difficile à faire,mais pas impossible. I l faut êtreconscient qu'on ne peut pas toujoursmener à bien le concept d'interceptionet que cela dépend en grande mesuredu niveau martial qu'on possède.Évidemment, comme pour tout, il existedifférents exercices pour développer letiming. L'idée de ceux-ci c'est de saisirle timing de l'attaque en partant de labase que, physiquement, i l estimpossible pour un attaquant de lancerun coup de pied sans déplacerauparavant son genou. Évidemment, sile genou commence à se lever, on saitdéjà qu'il sera suivi d'un coup de pied.C'est à ce moment précis qu'entre enjeu le coup de pied latéral.

Coup de pied en avancée,en attaque et en anticipation

Cette technique est la plus puissanteet la plus efficace du Jeet Kune Do, ilest très difficile de la parer ou de labloquer. Une fois qu'on l'a lancée, ladéfense la plus efficace est de sortir deson champ d'action avec undéplacement. Le problème, c'est que sil'adversaire le fait et effectue unecontre-attaque, vu la trajectoire de latechnique i l est très diff ici le de sedéfendre car, logiquement, du fait de

l'inertie du déplacement, on ne peutchanger sa trajectoire et on ne peut nonplus freiner sec pour revenir à la positionde garde. C'est là son talon d'Achille. Lecoup de pied latéral, étant donné qu'ilest puissant et qu'il implique tout lecorps dans son exécution, n'est pasrapide ; il n'est pas non plus aussitrompeur que certains autres coups depied. Pour assurer son succès, il fautdonc le précéder d'une feinte. Unebonne feinte avec les mains peut ouvrirla défense de l'adversaire. Bruce levaitsa main avant de l'envoyer pour dévierl'attention de son adversaire.

Bruce Lee a toujours insisté sur le faitque ce coup de pied devait être exécutérapidement, de manière naturelle etpuissamment pour être efficace. Pour yparvenir, comparativement avec d'autressystèmes de combat, il basculait lecorps. S'il frappait plus haut, il s'inclinaitplus encore. Il affirmait que si on sepréoccupait de la forme (commebeaucoup de pratiquants qui essayentd'être le plus droit possible), ce seraitbeau, mais pas naturel. Cela impliqueraittrop de tensions dans les lombaires eton finirait par avoir des problèmes dedos. En outre, depuis cetteposition rigide, on ne pourarittdévelopper toute la puissanceen lançant le coup de pied.Pour mener à bien ce coup depied, il essayait de ne pas fairetrop attention à la forme. « Jecrois dans le résultat final »,disait-il. « Pratiquer la forme estune perte de temps. Unpratiquant d'art martial doitapprendre à se battre. Celaveut dire détruire votre ennemisinon, c'est lui qui vousdétruira. Les katasappartiennent au ballet et àd'autres arts, pas aux artsmartiaux. Vous avez besoin desimplicité. Battez-vous avecsouplesse, ne soyez pasrigides. »

On peut lancer le coup depied depuis une distancemoyenne, mais logiquement, ilest plus puissant si on le lancede plus loin car on profite demouvement vers l'avant pouraccroître l'impulsion de notrecorps avant le contact.

Le Petit Dragon avaitcoutume d'appliquer ce coupde pied bas comme un Jab.Son coup de pied était si rapidequ'il pouvait en lancer plusieursen une seconde, il n'avait pasbesoin d'un grand mouvementen avant pour que son coup depied soit efficace et dangereux.I l disait à ce sujet : « Denombreux pratiquants d'artsmartiaux ne profitent pas deleurs avantages. Ils donnent uncoup de pied, mais sansaucune puissance. Ils utilisent

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« Bruce Lee atoujours insisté

sur le fait que cecoup de pieddevait être

exécutérapidement, de manièrenaturelle et

puissamment pourêtre efficace. »

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toujours des coups de pied de poussée.Il n'engendrent pas suffisamment depuissance pour faire mal oudésavantager leur adversaire ».

Il faisait également remarquer que lecoup de pied classique en avancéepossédait, dans certains arts martiaux,de la puissance, mais manquait devitesse, alors que dans d'autres c'étaitl'inverse. Bruce Lee insistait sur le faitqu'il n'était pas parfait parce qu'on necombinait pas correctement lesattr ibuts, chose qu'on fa isai tcependant en Jeet Kune Do, où onfrappait de manière équi l ibrée,rapidement et avec explosivité. Pourdémontrer comment on devait faire,Bruce Lee avait coutume de laissertomber une planche de 4 centimètresde grosseur depuis la hauteur de sesépaules et de la casser en deux avantqu'elle n'atteigne le sol. Si son coupde pied n'avait que de la puissance etmanquait de v i tesse, la planchepouvait partir n'importe où sans secasser. Si au contraire, son coup depied avait de la vitesse mais pas depuissance, la planche ne se cassaitpas car avec cette épaisseur et sans

appui, elle était trop grosse et un coupde pied rapide ne suffisait pas à lacasser. Pour y parvenir, la vitesse etl'explosivité devaient être combinéescorrectement.

En résumé, bien que dans le JeetKune Do les mains soient les élémentsles plus importants, les jambes engénéral et le coup de pied latéral enparticulier représentent une partie vitaleet intégrale de la stratégie globale de cesystème de combat. Il ne faut donc pasle mésestimer ni le négliger au cours del'entraînement. On peut parfois avoirl'impression que certains pratiquants deJeet Kune Do ont oublié que, dans cesystème de combat, la première ligned'une attaque ou d'une défense est lecoup de pied latéral au tibia ou augenou, car il s'agit de la cible la plusproche et la plus difficile à protéger. Enoutre, on exécute cette technique carelle est la plus sûre parce qu'enl'exécutant on se trouve hors duchamps d'action des coups del'adversaire et il existe en outre degrandes possibilités de pouvoir l'annuleret le neutraliser d'un seul coup, chosequi serait très difficile avec le poing.

Évidemment, pour mener à bien leconcept du Jeet Kune do, il faut unesérie d'attributs. Tout pratiquant deTaekwondo a besoin de souplesse et devitesse au niveau des jambes pourpouvoir appliquer efficacement lastructure technique du système, lepratiquant de Jeet Kune Do a besoin devitesse et de rapidité. Il ne faut pasoublier que l'art martial fut créé par ungénie qui pesait 65 kg afin de vaincredes adversaires beaucoup plus grandset plus forts que lui. Il développa pourcela une série de techniques appliquantdifférents types de vitesse, améliorantles mouvements avec économie et ilcréa cinq voies d'attaque pour pouvoirles appliquer. La force de ses coups estbasée sur l'explosivité de sestechniques. Évidemment, pour qui estgrand et fort, il existe d'autres artsmartiaux plus adéquats.

Le Jeet Kune Do est dès lors un grandsystème de combat mais tout le monden'est pas capable de le mener à lapratique. On pourrait dire que l'essencede la stratégie martiale est la victoire dela pensée et de l'habileté sur la force ense basant sur la vitesse.

Reportage

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À propos du coup depied latéral, d'autresmaîtres ont dit :

Ce qui m'impressionnait le plus, c'étaitses coups de pied. Bruce ne s'en vantaitjamais, mais il donnait des coups de piedcomme personne. Il donnait un coup depied avec la droite et quand son pied allaittoucher le sol, il frappait avec la gauche,un coup de pied latéral, et il continuait,boum, boum, boum ! Un autre et encore

un autre… On aurait dit un ballet, unpapillon qui bat des ailes. C'était trèsbeau. Une chose digne à voir ! (…)

Dan Inosanto me raconta commentBruce Lee frappait un sac de 200 livres,fait exclusivement pour lui et commenti l le déplaçait sans le moindreproblème. Personne, ni mêmeaujourd'hui, n'est capable de faire ceque Bruce Lee faisait avec ce sac, ycompris des individus deux fois pluslourd que lui (…)

Quand j'ai parlé avec l'entraîneur del'Athlétique Club de Los Angeles, qui tintun bouclier pour que Bruce Lee lefrappe, il m'expliqua que le choc qu'ilreçut avec le coup de pied latéral fut sidur qu'il s'en fut à l'hôpital faire desradios pour voir s'il n'avait pas une côtecassée.

J'ai parlé avec Ted Wong du coup defouet qu'il reçut avec le coup de piedlatéral de Bruce. Non, Lee ne frappa pasle corps de Wong directement, il frappa

le sac qui pendait et que Wongretenait avec son dos. Le sacséparait Bruce Lee de Ted Wong,mais l'effet du coup déplaça Wongvers l'avant à tel point qu'il en futblessé. (…)

Certains pratiquants d'artsmartiaux peuvent facilement rompreune planche en bois de deuxpouces d'un coup de pied latéral, sielle est plus ou moins bien attachée.Mais ils ne pourraient pas le faire sielle ne l'était que légèrement. BruceLee faisait partie des rarespersonnes, probablement même laseule, qui pouvait la casser en l'air. Illa laissait tomber depuis la hauteurdes épaules et la cassait en deuxavant qu'elle n'atteigne le sol. « Laseule manière de casser uneplanche de ce genre, disait-il, c'estde combiner puissance et vitesse. »Le problème, c'est que la majoritédes pratiquants d'arts martiaux nepeuvent pas le faire. Leurs coups depied latéraux ont de la puissance,mais manque de vitesse. (…)

Mito Uyehara

Il y avait chez Bruce Lee des sacsspéciaux pour frapper du pied et dupoing. Dans le garage, il y avait unsac géant d'un mètre et demi de large

sur deux mètres de haut, quioccupait la moitié de la pièce. Ilétait mou, pour absorberl'énergie et obliger l'individu àeffectuer un effort extra et àutiliser une force additionnelle s'ilvoulait provoquer un impact.C'était comme frapper unegrande boule de coton, plusgrande que soi-même. BruceLee pouvait l'envoyer en l'airavec l'un de ses meilleurs coupsde pied. Il y avait également desappareils qui renvoyaient uncoup de pied quand vous lesfrappiez, vous obligeant àesquiver si vous ne vouliez pasrecevoir un coup. Il y en avait un,conçu par Bruce Lee et construitpar un ami de James Lee, quiétait une sorte de barre inclinéeavec un grand ressort endessous de celle-ci. À l'extrémitédu ressort, il y avait un coussin.Bruce pouvait réguler le degréde tension pour simuler qu'on luirenvoyait une attaque. L'appareiln'avait qu'un mètre de haut car

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Bruce Lee croyait que les coups basétaient les plus efficaces. (…)

Bruce affirmait que ce qu'il y avait demieux pour frapper, c'était un arbre,mais pas un petit arbre sinon un grandpalmier. Il disait que quand on pouvait lefrapper du pied de manière à rester soi-même tel quel tout en faisant tremblerl'arbre, c'est qu'on était en train decommencer à comprendre ce que c'étaitqu'un coup de pied. (…)

Un jour, j'ai raconté à Bruce Lee quej'avais eu un cauchemar. J'avais crevé unpneu sur une route solitaire et quand lavoiture s'était arrêtée, quatre hommesmenaçants s'étaient avancés vers moi.J'avais couru vers un mur tout proche,imaginant qu'ainsi mon dos était protégéet je m'étais préparé à résister à leurattaque. J'ai demandé à Bruce Lee quelétait ce que j'aurais dû faire. Il merépondit que ma première erreur avait étéde courir vers le mur où j'étais acculé. Ilme dit que si j'étais sûr qu'il voulait sebattre et que je ne pouvais ou ne voulaispas m'enfuir, j'aurais dû attaquer, prendrel'initiative. Il me dit que j'aurais dû utiliserimmédiatement le finger jab (coup directavec les doigts) aux yeux de l'un d'eux.Ensuite un bon coup de pied au genoupour mettre hors combat et neutraliser unautre et continuer de me battre avec lesdeux autres. Il me dit que je devaisutiliser mon arme la plus longue, lesjambes, et continuer de donner descoups de pied au genou. La rotule secasse sous une pression de 32 kilos, cequi est à la portée d'un enfant.

Sterling Silliphan

Ce que Bruce Lee faisait, c'étaitfrapper à la fois le sol et le bouclier, ens'enracinant. De nombreux pratiquantsd'arts martiaux appuient d'abord le piedet ensuite donnent le coup de pied, ilsperdent alors le timing du fait de lafriction du contact avec le sol, tandis

que si vouseffectuez le contacten même temps,vous engendrez uneréaction opposée etidentique.

HaywardNishioka

Laissez-moi vousdire une chose, cetype est vraimentincroyable. Jecassais d'un coupde pied sautéquatre planches etquelques jours plustard, i l cassaitquatre planchespendues avec soncoup de pied latéral! Je n'en croyaispas mes yeux !

Jhoon Rhee

Bruce Lee pesaitquelque 64 kg, maisil avait une capacitéde frappe du pied de180 kg. Il avait desjambes puissantes.Si vous êtes deboutet que vous frappezcomme ça, la vitesse que vousdéveloppez estdirectement limitée, mais vous pouvezobtenir une puissance incroyable enprenant seulement de l'impulsion avec lajambe arrière.

Herb Jackson

Je me souviens d'avoir un jour amenéun sac neuf qui pesait près de 45 kg quifut pendu à un grand « L » en fer. Bruceme dit qu'il était trop dur : « Ce n'estpas vraiment le meilleur type de sac

pour toi, mais de toute manière, noustravaillerons avec lui aujourd'hui.Peut-être pourrais-je un peu te leramollir. Il prit de l'élan et lui donnaun coup de pied latéral qui rompit la

chaîne ! Je voudrais préciser qu'i lpendait d'une chaîne de 30 kg et qu'il lacassa ! Le sac traversa l'auvent, voladans les aires et tomba au milieu dujardin, en loque, foutu ! Un sac tout nouveau récemment sorti de l'usine !!! (…)

Bruce Lee m'enseigna à donner descoups de pied latéraux et en crochet. Ilme fit casser des planches de deuxpouces avec mon coup de pied latéral,en les tenant entre deux doigts, ce quiétait pour moi un véritable exploit. Pourlui, ce n'était rien, il les envoyait en l'airet les rompait.

James Cob

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Le Lameco Eskrima est unart de la guerre originaire desPhilippines. Il fut fondé parPunong Guro Edgar G. Sulite.Punong GuroEdgar G. Suliteétudia sous ladirection de grandsmaîtres éminents, encommençant par celuiqui lui apprit le stylefamilial, son père, le grandmaître Helacrio Sulite qui leconduisit aux sources de sonsavoir dans une aventure à traverstoutes les Philippines. Ce voyageculmina avec la création du LamecoEskrima. Le mot Lameco reflète lestrois distances de combat. « La »de « Largo », la distance longue, «Me » de « Medio », la distancemoyenne et « Co » de « Corto », ladistance courte.

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Arts Martiaux Philippins

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Introduction au Lamecoen distance longue avecépée au moyen des exercices d'Eskrima

Voici ce que représente le symbole duLameco. Le triangle à trois côtéreprésente l'intégration du corps, de lapensée et de l'esprit et l'unité de cestrois éléments. Le Kris, le couteauBalisong et les bâtons représentent lesguerriers philippins. Le Kris représentel'île de Mindanao (sud des Philippines),où il est utilisé par les musulmans ; lecouteau Balisong (couteau papillon)représente l' î le de Luzon (nord desPhilippines) d'où il provient ; et le bâton(Palo Rattan) représente l'île de Visayas(centre des Philippines). Les flèchesreprésentent le flux de la nature et l'idéed'aller dans le sens de la force, en s'yunissant sans contredire les lois de lanature, le blending.

En Lameco Eskrima, on enseigne lemaniement des armes phil ippinessuivantes : Solo Baston (un seul bâton),Doble Baston (deux bâtons), Espada yDaga (épée et dague), Solo Daga (uneseule dague), Doble Daga (doubledague), Centro Baston (saisie du centredu bâton), Susi (bâton avec saisie clé),Itak (épée), Doble Itak (double épée),Panyo (foulard), Mano y Mano (main etmain) et Dumog (mains nues).

Le DVD se centre sur l'utilisation deSolo Itak ou de Solo Espada en distancelongue (Larga), à travers certains desexercices principaux du LamecoEskrima.

Les exercices du Lameko Eskrima

Les 12 exercices d'Eskrima sont unecombinaison de mouvements quePunong Guro Edgar Sulite considéraitcomme étant les plus fréquents dans uncombat réel. Le DVD traitera certains deces exercices clés. Les exercicesd'Eskrima constituent l'un des ensemblesde mouvements élémentaires de l'artmartial.

Punong Guro disait souvent que ces12 exercices d'Eskrima étaient « l'âme duLameco » car beaucoup des secrets ducombat avec bâton et arme tranchantese cachaient dans ces exercicesapparemment simples.

Punong Guro commenta à son «groupe de l'arrière-cour » que la majoritédes pratiquants des arts martiauxphil ippins étaient attirés par desexercices spectaculaires et complexes,séduisants à la vue. Il croyait que lesexercices complexes étaient importantspour l'art martial car i ls aidaient àperfectionner les mouvements, lacoordination et à approfondir lacompréhension. Mais i l soulignaitsouvent que le combat réel était simple,direct, fonctionnel et exécuté avecintention. De là l' importance desexercices d'Eskrima dans l'art martial. Ilveil la à ce que les combattants dugroupe de l'arrière-cour le sachent.

Punong Guro commentait égalementque celui qui se disait pratiquant deLameco mais ne connaissait pas lesexercices d'Eskrima, que celui-là n'étaitpas un véritable pratiquant de Lameco,

que c'était un charlatan. Telle étaitl ' importance qu'i l accordait à cesexercices essentiels.

Dans chaque exercice, i l y a denombreuses applications pouvant êtreréalisée en distance longue, moyenne oucourte. La compréhension de ladynamique et des connexions entre cestrois distances est l'une des bases del'art du Lameco Eskrima. Punong Guroadorait dire : « La répétition est la mèrede toutes les habiletés » et « Vous devezle faire 1000 fois » avant que ayonsmême commencé à comprendrecorrectement une technique ou unmouvement. Ces mots étaient utilisés enréférence aux exercices d'Eskrima.

Le combat en distancelongue

Dans les séancesd'entraînement du

combat de Lameco Backyard du groupede l'arrière-cour, on mettait fortementl'accent sur la capacité de contrôler oude terminer le combat en distancelongue.

La méthode d'entraînement ducombat du groupe de l'arrière-coursurgit aux Philippines avec les CinqPiliers de l'Ilustrisimo : le grand maîtreChristopher Ricketts, le grand maître

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Antonio Diego, le grand maître Yuli Romo, le grand maître Reynaldo Galang et PunongGuro Edgar Sulite.

Le grand maître Christopher Ricketts insista sur le fait que le groupe devait avoir unentraînement au combat réaliste pour tester les théories de combat qu'ils étaient en traind'apprendre. Au début, ils travaillaient sans protection, avec de vrais bâtons.C'était un entraînement réaliste, mais il provoquait de nombreusesblessures, et ils devaient alors cesser de pratiquer l'art martial qu'ilsaimaient tant. Après de nombreuses tentatives, différents degrésd'intensités d'entraînements furent élaborés. Il y fut inclus une deleurs inventions : l'armure de main du Lameco pour le

combat de mains.Ces expériences servirent de

base pour les séancesd'entraînement du Lameco du groupe de

l'arrière-cour.Punong Guro Edgar Sulite et le grand maître

Christopher Ricketts passèrent de nombreusesheures à pratiquer le combat entre eux afind'analyser, de disséquer et d'expérimenter lestechniques. Ils découvrirent que si vousvouliez qu'on vous atteigne moins, vousdeviez comprendre toutes les distances, etsurtout la distance courte.

Les séances d'entraînement au combat duLameco du groupe de l'arrière-cour étaientune extension de ce qui commença auxPhil ippines avec les Cinq Pil iers del'I lustrisimo et le Bakbakan desPhilippines. Au début des années 90, legroupe de Lameco de l'arrière-courcommença à réaliser des techniquestelles que les renversements, les

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saisies, les coups de pied thaï, ce qui offrit une nouvelleperspective à la stratégie de combat en distance longue. J'ai parfois vu ou

même expérimenté le coup sur la tête ou à la main sans protection de mainavec un bâton en longue distance. Dans tous les cas, le combat cessaitimmédiatement. C'est la différence entre le combat et l'entraînement. Dans uncombat réel, on utilise une arme sans protection ou sans équipement desécurité. En distance longue, on a une dynamique totalement différentecomparée au combat sans protection. En ce qui concerne les armes, on tientcompte de cela même quand on combat avec l'équipement de protection.

En Lameco nous sentons un grand respect pour le combat en distance longue.Nous apprenons sérieusement à tenir compte de l'habileté et de la capacité defrappe de l'adversaire mais aussi du fait qu'une manière efficace de s'endéfendre, c'est de s'éloigner de lui. Depuis une perspective logique, la situationidéale dans un affrontement, c'est de pouvoir frapper l'adversaire sans quecelui-ci ne vous réponde. L'endroit le plus sûr pour cela c'est la distancelongue. À mesure que vous resserrez la distance, vos possibilités d'être frappéaugmentent. Il faut toujours tenir compte de cela pour la propre évolution et lapropre sécurité.

Il y a un facteur commun dans les deux arts martiaux favoris de Punong deGuro Sulite, l'Ilustrisimo et l'Eskrima De Campo : on commence par pratiquerla distance longue et il y a une compréhension des attaques et des défensesen utilisant la « Retirada » et le jeu de pied de retour en arrière. Comprendre ladistance longue est un aspect essentiel du sens commun du combat.

Bâton ou épée ?Punong Guro Edgar Sulite pratiqua avec de nombreux maîtres d'Eskrima

dans toutes les Philippines. À la recherche du meilleur de l'art, Punong Guroparcourut dans tout l'archipel et s'entraîna avec un grand nombre de maîtreslégendaires. Cela le poussa à concevoir le système Lameco Eskrima.

Le Lameco Eskrima est basé sur six systèmes majeurs et six systèmesmineurs. Par ordre alphabétique les systèmes majeurs sont : De Campo Uno-

Dos-Tres Original (GM José Caballero), Kali Ilustrisimo (GM Antonio Ilustrisimo),Kali Pekiti-Tirsia (Tuhon Leo Tortal Gaje Jr), Modernos Largos (GM Jesus Abella

& GM Pablicito “Pabling” Cabahug), Sulite Rapelon (GM Helacrio Sulite Senior).Bien que le Lameco Eskrima se créa en se basant sur divers arts martiaux

philippins, on commentait en privé qu'en ce qui concerne le avec le bâton, il étaittrès influencé par le grand maître José D. Caballero. Alors que quand il s'agissait decombattre avec l'épée, la méthode de Punong Guro Sulite était inspirée destechniques du grand maître Antonio. Cette influence est claire quand on effectue lestechniques avec une vraie épée. Cette inspiration devient encore plus évidentequand on compare et on contraste les mouvements des exercices que l'on fait avecle bâton et avec l'épée, en faisant les uns juste après les autres. Comme PunongGuro Sulite l'affirmait parfois, quand on utilise le bâton, l'intention principale est « de

pulvériser la main et de pulvériser la tête » ou « d'écraser la main ou d'écraser latête ». Cette approche de la force du bâton est inspirée du grand maître José

Caballero, le professeur de Punong Guro Sulite. En utilisant l'épée, on met moinsl'accent sur la puissance et on se centre plus sur les attaques techniques,

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les coupes et les estocades. Bien que les similitudes soient évidentes, il y a également denombreuses similitudes entre le bâton et le couteau. Des différences comme des mouvements

plus ajustés, plus d'attention portée à la lame de l'épée et un moindre usage de la puissance aubénéfice qu'une meilleure coordination et d'une plus grande subtilité.

Dans le Lameco Eskrima du groupe de l'arrière-cour, nous nous efforçons de savoirpourquoi, avec le temps, nous avons eu des désaccords fréquents avec d'autres

systèmes. Ceux-ci se résolvaient toujours avec l'usage du bâton. Car laquestion centrale, au-delà de la stratégie et de bonnes bases, était de

lancer puissamment les coups fondamentaux du bâton. Après plusieurs« incidents » où l'élément de puissance démontra son efficacité,

Punong Guro sentit que le moment était venu de passer au niveausuivant. Bien qu'il soit satisfait de la puissance avec laquelle jefrappais, il voulait que mes coups soient moins télégraphiques,mais sans perdre de leur intensité. Pour résoudre cela, nous noussommes centrés sur la méthode de l'épée de l'Ilustrisimo. Enoutre, pour améliorer notre connaissance de l'épée, Punong GuroSulite organisa pour le groupe de l'arrière-cour certainsentraînements avec le grand maître Ilustrisimo lui-même, ainsiqu'avec ses compagnons des cinq piliers de l'art martial : legrand maître Christopher Ricketts, le grand maître Antonio Diego,le grand maître Yuli Romo et le grand maître Reynaldo Galang.En outre, il nous offrit l'extraordinaire opportunité de nousentraîner avec le grand maître Ireneo Olavides. Nous devions lefaire pour accroître notre compréhension du combat avec bâton.

Les exercices d'Eskrima peuvent être faits avec le bâton ouavec l'épée. Cependant, la majorité des exercices d'Eskrimamontrés qui se centrent sur le bâton sont influencés par legrand maître José D. Caballero. Dans le DVD, nous allonsdévelopper également les exercices à une épée, influencéespar le grand maître Antonio Ilustrisimo.

Conclusion : les exercices d'Eskrima du Lameco sontadaptables aussi bien au bâton qu'à l'épée et peuvent êtreutilisés sur les trois distances de combat : Larga, Media etCorta. Ces exercices sont essentiels pour comprendre l'art duLameco Eskrima et, comme le dit Punong Guro Sulite, « il fauttoujours les pratiquer avec attention, intention, visualisation etconcentration absolue. »

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Arts Martiaux Philippins

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Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

Ref. 11109Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

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Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

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Noirs.

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Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

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Ref. 11141Keikogi.

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Ref. 11800

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Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

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Biographie du grand maître Yosuke Yamashita

Le grand maître Yosuke Yamashita est né à Tokyo (Japon)le 16 février 1941. Sa famille, très traditionnelle en ce quiconcerne la défense et la conservation des coutumesjaponaises, était très unie à la famille impériale nipponnecar son père, Yasazaemon Yamashita fut professeur debiologie marine de l'empereur Hiro Hito, une discipline danslaquelle il était une autorité.

À l'âge de 6 ans, le maître Yamashitacommença à pratiquer le Kendo (l'art de l'épée)avec son père et à l'âge de 12 ans, il se mit àpratiquer le Judo au gymnase Yagi. Un voisinqui étudiait à l'université de Takushoky à Tokyooù donnait cours Masatoshi Nakayame (styleShotokan) qu'il voyait tous les jours s'entraînerau makiwara fut le premier à lui enseigner Tsukiet Geri en Karaté. Un peu plus tard, i lcommença à pratiquer le Karaté Goju Ryu augymnase Shinbukan avec le grand maîtreYoshihiro Urakawa qui mourut prématurémentà l'âge de 41 ans en 1974. I l s'entraînaégalement souvent avec le grand maître GogenYamagushi (Le Chat) bien qu'il se considèredisciple du maître Urakawa.

En 1969, i l arriva en Europe avec laresponsabilité de faire connaître le style GojuRyu. Il s'établit à Düsseldorf (Allemagne) où ilresta 6 mois. Après des vacances en Espagne,invité par le maître Ishimi, il décida d'établir sarésidence dans ce pays, attiré, d'après ce qu'ildit, par le climat, la bonne nourriture et lasympathie des gens.

En 1970, le maître Yamashita commença à donner coursde Karaté dans divers dojos de Madrid. Dès les premierstemps, le maître fut invité au palais de la Zarzuela, larésidence des princes d'Espagne et du monarque actuel,Don Juan Carlos I à qui il enseigna le Karaté. Depuis, le roilui fait honneur de son amitié. D'après ce que commenta lemaître, il avait coutume de le saluer en lui disant : « Maître,cher ami ».

Plus tard, en 1973, en raison de la préparation dupremier festival japonais d'arts martiaux, le prince Juan

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J'ai passé avec lui ma ceinture jaune… je le connais, je l'apprécie et je le respectedepuis 35 ans déjà. Sa personnalité, unique et caractéristique, son Karatéimpeccable, son allure… sa voix grave… Yamashita est et fera partie de l'histoire duKaraté, il est un point de référence pour la communauté japonaise en Espagne, unmaître respecté qui a plus de 70 ans et dont la trace indélébile a marqué des milliersde vies. Nous résumons aujourd'hui son parcours.

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Carlos, qui était président d'honneur du festival,lui facilita, par ses bons offices, l'obtention despermis nécessaires pour la réalisation de celui-ci.Il fut célébré cette année-là à Madrid, puis àBarcelone, Oviedo, Palma de Majorque, LaCoruña, et ainsi de suite, de manièreininterrompue jusqu'en 1983.

Au cours de la première époque, le maîtredonnait ses cours à différentes heures dans lesgymnases suivants : gymnase Samurai, rue JuanBravo ; gymnase Fuj i Yama, rue Arapi les ;gymnase Banzai, rue Maldonado. En 1974, lemaître établit son dojo à la rue Echegaray, dansun local situé en dessous de l'hôtel Inglès, où il setrouve actuellement. Au cours de ces 40 ans, plusde 20.000 élèves de tous les coins de lagéographie espagnole ont reçu sesenseignements et contribués à la diffusion dustyle Goju Ryu.

En juillet 1979, il se maria avec Harumi Osawa.Ils eurent deux enfants : Rikiya, né en 1980 et Go,né en 1982.

Depuis la création de l'Association de lacommunauté japonaise en 1991, il participa auxactivités de celle-ci, premièrement en tant quevice-président et actuellement en tant queprésident. En 2005, la Fédération royale espagnolede Karaté lui octroya le titre de ceinture noire 9edan, faisant ainsi de lui ainsi l'un des rares maîtresau monde (à peine 30) à posséder ce grade.

En 2007, le ministère des Affaires extérieures luiconcéda le diplôme du mérite, en reconnaissancepour la promotion du Karaté en Espagne et del'amitié hispano-japonaise. Cette reconnaissancemet particulièrement en évidence “les efforts

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Grands Maîtres

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inestimables pour approfondir la compréhensionmutuelle entre l'Espagne et le Japon, contribuantde cette manière à fomenter l'amitié entre leJapon et les pays étrangers amis ». Le diplôme luifut remis le 18 septembre par l'ambassadeur duJapon en Espagne, monsieur MotohideYoshikawa.

Voici maintenant un bref rappelchronologique des faits les plus remarquablesde la vie du maître :

1941, le 16 février, il naît à Tokyo (Japon).1947, en avril, il entre au collège Asahi.1948, il commence la pratique du Kendo avec

le Shihan Yasazaemon.1951, il commence la pratique de Judo au

gymnase Yagi.1953, en avril, il entre à l'école secondaire

Komadome.1954, il commence à pratiquer le Karate Goju

Ryu au gymnase Shinbukan.1956, il entre à l'école secondaire supérieure

Jiyugaoka.

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Page 33: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

1957, i l est admis à l' InstitutRyotsukoko.

1959, en avril, il entre à l'universiténipponne, institut Tsurugaoka Koko.

1961, en mars, i l termine sesétudes à l'université nipponne,section Tsurugaoka Koko. Il réussitl'examen de 3e Dan de Goju Ryu auShinbukan.

1962, en mai, i l commence àdonner cours comme professeur augymnase Shinbukan Goju RyuSetagaya.

1969, en mai, arrivée enAllemagne, à Düsseldorf, pourdonner cours de Karaté-do Goju Ryu.

1970, en mars, arrivée en Espagneà Madrid où il commence à donnercours de Karaté-do Goju Ryu.

1971, i l obtient, en passant unexamen au Japon, le titre de ceinturenoire 5e dan Goju Ryu avec le grandmaître Gogen Yamaguchi.

1973, il organise le premier festivalJaponais d'arts martiaux : Kendo,Judo, Aïkido, Karaté-do. En tout, 53maîtres y participent et lui-mêmeintervient dans la démonstration. Leprince Don Juan Carlos de Bourbon,actuel roi d'Espagne, est présidentd'honneur.

1974, il organise le festival japonaisà Barcelone.

1975, il organise le festival japonaisà Oviedo.

1976, il organise le festival japonaisà Palma de Majorque.

1977 , i l o rgan i se l e f es t i va lj a p o n a i s à L a C o r u ñ a . C e té v é n e m e n t s e r a o rg a n i s é d em a n i è r e c o n t i n u e j u s q u ' e n1983.

1976 i l obtient, en passant unexamen au Japon, le titre de ceinturenoire 6e dan Goju Ryu

1984, il obtient le titre de ceinturenoire 7e dan Goju Ryu, en octobre, àla Fédération royale espagnole deKaraté.

1989, en mai, le grand maîtreGogen Yamaguchi décède.

1995, il obtient le titre de ceinturenoire 8e Dan Goju Ryu à laFédération royale espagnole deKaraté.

2005, il obtient le titre de ceinturenoire 9e dan Goju Ryu à laFédération royale espagnole deKaraté.

2007, il reçoit le diplôme du Méritede ministère des Affaires étrangèresdu Japon.

I l assume actuellement lesresponsabilités suivantes :

- Président d'honneur del'Association Goju Ryu Karaté-do enEspagne.

- Membre du tribunal d'examen deceintures noires de haut niveau à laFédération royale espagnole deKaraté.

- Représentant à un niveauinternational du style Goju Ryu.

- Président de l'Association de laCommunauté japonaise.

- Directeur conseil du concoursd'éloquence en japonais pour lesEspagnols.

Il possède les distinctions et prixsuivants :

- Médail le au mérite sportif(Fédération espagnole de Karaté),mai 1983.

- Hommage de la mairie deMadrid, octobre 1983.

- Hommage de la Fédération deKaraté de Madrid, mai 1994.

- Hommage de la Fédération deKaraté de Madrid, mai 2004.

- Diplôme du mérite du ministèredes Affaires étrangères du Japon,juin 2007.

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Grands Maîtres

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Kumidashi de Naginata et les 5 Kumidashide Kihon, ces derniers pour créer un pontentre la Naginata et le Katana et soulignerles similitudes qui existent entre les deux.

Ces Kumidashi sont exécutés avec leBokken qui, du fait de son poids, éveilleles muscles endormis, ce qui aidera demanière décisive en ce qui concerne lecomportement et l'évolution techniquedes deux armes. La Naginata place les

élèves d'arts martiaux face à une nouvellesituation des distances, des poids et de lamobilité et son étude doit être considéréecomme prioritaire pour les passionnés du

Kobujutsu car elle met l'accent sur lessensations, l'équilibre et la force de

manière à les gérer souplement.

REF.: • KOVAR1Quand on pratique divers systèmes, on

arrive tôt ou tard à la conclusion que, mis àpart les rituels et les traditions, au fond, lesarts martiaux sont très similaires entre eux.Ils peuvent aborder les choses de manière

différente au début, mais ils arriventgénéralement aux mêmes conclusions.

Ainsi, il utilise le Kenpo comme base pour ymêler les techniques et les théories

d'autres systèmes, en prenant comme pointde départ les attaques élémentaires

universelles. Dans ce DVD, il nous montreles combinaisons de double poing, des

séquences de self-défense progressive, le «Kenpo 6 » ou exercices interactifs avec uncamarade, et des techniques de points de

pression. Un esprit indomptable à larecherche de l'excellence qui a déjà donné

de magnifiques fruits.

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Comment enseigner lemodule MBC2 : «Apprendre en 6,Enseigner en 12 »

La majorité des arts martiaux, mêmes'ils se sont convertis en un élémentculturel au lieu d'être la méthode guerrièred'une société en particulier, contiennentles mêmes principes de base dumouvement. I ls doivent contenir lesmêmes principes de base du mouvementparce que les êtres humains, que ce soitceux d'il y a très longtemps ou ceuxd'aujourd'hui, sont constitués de la mêmemanière. Nous avons le même systèmebiomécanique que nos ancêtres et il nousa bien servi pendant des millénaires. Notrestructure physique a à peine changé aucours des dernières 60.000 années. Nousplions nos articulations de la mêmemanière, nos muscles travaillent de lamême façon et notre système locomoteurest le même.

Avec le temps, de nombreux artsmartiaux ont essayé d'occulter la naturede leur art martial à leurs ennemis. Ils enont stylisés les éléments pour les adapteraux demandes religieuses ou sociales, ilsse sont ajustés à la personnalité del' instructeur ou i ls ont ajouté desmouvements ou superposé de nouveauxmouvements aux mouvements naturelsque nous sommes tous capables deréaliser. Ces mouvements ajoutés sontdevenus les techniques du style ou lamanière de se présenter et de codifier cetype d'art martial en particulier.

« Le dragon cherche les perles », « Lagrue aux plumes frappeuses bat des ailes», « Blocage circulaire à l'intérieur aveccoup bas ascendant circulaire en marteau», « Bong Sao porte roulante a Bil Gee »…Les noms peuvent être allégoriques ouréels. Il y a eu de ce fait pendant lesmilliers d'années d'existence des artsmartiaux de nombreux styles et il faut denombreuses années d'étude pourcomprendre les secrets du combat qu'il ya derrière les mouvements.

Bien sûr, un art martial, avec un boninstructeur est une bonne proposition pourpasser le temps de l'étude, en grandissantlentement pour pouvoir comprendre lessecrets cachés derrière les mouvementsde l'art martial. C'est ce qui fait qu'un artmartial d'aujourd'hui soit un art martial. Etmême si martial signifie « guerrier » et artsmartiaux, arts de la guerre, le nom d'artsmartiaux se réfère à l'action ou à l'étudedes arts martiaux comme un type d'art etpas forcément comme l'art de se battre enguerre ou de se battre contre un autreindividu dans la rue. Dans le mondeactuel, les arts martiaux qui s'occupentdes situations de combat portent le nomd'arts tactiques, arts de combat ou artsmil itaires ; parfois on élimine mêmecomplètement le mot « art » et on lesappelle systèmes de combat, systèmestactiques ou méthodologies de combatpour les différencier de l'étude des artsmartiaux « classiques » ou « historiques ».

Ces méthodes tactiques ou de combatreviennent aux idées originelles des artsmartiaux qui étaient réellement orientés

vers la guerre ou le combat, elles sebasent sur les principes biomécaniquessimples du corps humain. Rien de voyant,rien de caché, simplement des actionsutilisées pour apprendre à se battre, destactiques réelles, adaptées à la réalité.

Habituellement ces axiomes sur laréalité tactiques ou du combat sontorganisés en modules parce qu'il est plusfacile pour les individus de se rappeler desséries d'actions basées sur troismouvements. Cela veut dire égalementque les modules peuvent être reliés etformer des variantes du module originaltout en conservant leur simplicité decombat. On appelle cela enseignementmodulaire. L'enseignement modulaire doitêtre simple. Il ne peut être comme lascience spatiale ni être quelque chose decomplexe où on aurait besoin denombreuses années pour comprendre lesprincipes et les concepts. Ça doit êtresimple pour pouvoir être transmis d'unepersonne à l'autre en peu de temps.

Il ne s'agit pas de temps d'entraînementni d'arts martiaux, mais de durée decours. Le temps réel d'un cours se réfèreau temps que dure le cours. Dans ce cas,nous plaçons la barre à 6 heures (pour unjour) et 12 heures (pour deux jourscomplets) pour apprendre à enseigner lesconcepts. De cette manière, la méthodemodulaire est parfaite pour apprendre desidées qui se transmettent d'une personneà l'autre, même si la transmission se fait àun grand nombre de personnes.

Comment est-ce possible ? C'estpossible parce que le système modulaire

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Self-défense

Page 38: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

Maîtres du Combat

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Page 39: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

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Self-défense

« Rien devoyant,

rien de caché,simplementdes actions

utilisées pourapprendre àse battre,

des tactiquesréelles,

adaptées à laréalité. »

Page 40: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

se base sur des habiletés biomécaniques.On uti l ise ce qu'une personne faitnaturellement et de manière instinctivecomme principes de mouvements qui setransmettent comme des habiletés debase du pratiquant. En uti l isant ceshabiletés élémentaires, on peut apprendreles applications très rapidement.

Principe d'action - Un mouvementbiomécanique : le bras est serré le long ducorps depuis l'épaule jusqu'à la hanche. Lemême bras s'ouvre de nouveau du mêmecôté à hauteur de la hanche. Larécupération est un mouvement circulairevertical vers l'extérieur. Ce sont desmouvements qui, en Escrime, sont décritscomme : coup diagonal vers le bas nº 1,coup serré horizontal nº 4 et coup verticalvers le bas nº 12 ; dans le systèmemodulaire on les appelle Modulaire 1-4-12.Ces mêmes action sont également desactions élémentaires instinctives deprotection : le nº 4 est semblable à unblocage vers l'extérieur, le nº 1 est un

blocage et le nº 12 est un blocage sur latête. En utilisant ces actionsbiomécaniques, il n'est pas nécessaire depenser pour les mener à bien. C'estimportant en situation de combat. Parfois,du fait de la pression de l'entraînement,nous nous contenons et nous sommescapables de pensées complexes, mais celane veut pas dire que nous avons de bonneshabiletés motrices. Les habiletés motricesavancées dépassent ce niveau. Leshabiletés motrices avancées ouélémentaires se trouvent au niveauphysique. On peut avoir des penséescomplexes, mais les mener à bienseulement au moyen d'actionsélémentaires. Quand le rythme cardiaqueaugmente un peu, les pensées complexesdeviennent presque immédiatement despensées élémentaires, les pensées et lesactions physiques sont alors au niveau le

plus bas. Si les actions défensives ne sebasent pas sur le dénominateur le plus bas,on ne peut les réussir dans le contexte encours. Les groupes d'habiletés modulairesde combat ou tactiques doivent être appriset utilisés en temps réel, après un cycled'apprentissage court et doivent être clairspour celui qui les utilise presque aumoment même où il les apprend. C'estpour cela qu'au CSSD/SC nous utilisonsdes habiletés modulaires pour enseignerles principes du mouvement qui donnentlieu aux principes que suivent les agents depolice et de la sécurité.

Il faut étudier des habiletés que l'onpeut utiliser en temps réel sous pression,qui sont suffisamment simples pour êtreapprises en quelques heures et pour quequelqu'un puisse en enseigner lesconcepts élémentaires en 12 heures decours : ce n'est pas une science spatiale !

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Page 42: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

anuman (héros duRamayana) était un demi-dieu hindou possédantune force légendaire.Fidèle disciple de Rama et

personnage central du Ramakien (laversion thaïlandaise du Ramayana),Hanuman était le général de l'armée desWanorm (des Vanaras dans la versionoriginale), la race guerrière des hommessinges. Il était d'ailleurs lui-même uneespèce de grand homme-singe blanc.On le considérait comme le fils du dieudu Vent, Vayu (Phrai Pai en thaï). Il a dece fait le pouvoir de voler et il possèdeune capacité de transformationétonnante, pouvant augmenter sa taillecomme il veut, en plus d'être célèbrepour sa grande astuce et son habileté aucombat. Du point de vue technique, lescréateurs inconnus du Muay ancestralobservèrent sûrement très attentivementles singes et leur manière de combattreet essayèrent de découvrir leurs secrets.

Les singes sont des créatures trèsintelligentes. Leur style de combat sebase sur l' imprévisibil ité desmouvements. Un singe saute, roule,tourne sur lui-même et frappe parsurprise dans toutes les directions.

L'Hanuman mythique réunit toutes lescaractéristiques de l'animal qui l'inspire,amplifiées par sa nature semi-divine.Hanuman attaque en frappant avec lesdeux poings, en avançant et en sautantgrâce au mouvement explosif de toute lamusculature du corps, depuis les jambesjusqu'aux bras. Il saute vers l'avant parsurprise, donnant de puissants coups degenou en l'air ou de violents coups decoude qui écrasent la tête de l'adversairecomme un fruit mûr.

Parmi les nombreuses actionsdévastatrices utilisées par les Nak Muay(boxeurs thaïlandais) au cours dessiècles, une grande famil le detechniques s'inspira précisément desmouvements agiles d'Hanuman etinfluença profondément le style de Boxethaï traditionnel, le Muay Boran et ellesaidèrent les guerriers siamois à survivredans d'innombrables combats. Cestechniques sont habituellement reprises

sous le terme de « techniques deHanuman ». Elles sont particulières en cesens qu'il s'agit de techniques réaliséesen sautant.

Un bon guerrier expert en Muay devaitsavoir affronter n'importe quel typed'adversaire, un seul adversaire ou ungroupe, et quoi de mieux qu'une attaquesautée, réalisée avec le férocité d'unsinge agressif, pour surprendre et battred'un seul coup l'ennemi le plus puissantou pour rompre rapidement le cercle deplusieurs attaquants.

Dans le Muay Thaï « style Hanuman »,presque chaque partie du corps estutilisée pour frapper en sautant : la tête,les poings, les avant-bras, les coudes, lesgenoux, les tibias, les pieds. Les ciblespeuvent être pratiquement toutes leszones sensibles de l'adversaire, depuisla tête jusqu'aux jambes. Lesdifférentes armes naturelles sontsouvent combinées entre elles etutilisées conjointement (parexemple un genou et les deuxcoudes) pour que les actions

d ' a t t a q u e

soient encore plus difficiles àbloquer. Seul celui qui a souffertl'agression violente et inattendued'un coup sauté réalisé depuisune distance très particulière,c'est-à-dire de très loin ou detout près, peut appréciercomplètement le péril de cestechniques si efficaces.

Tout élève de Muay Borandigne de ce nom doit dominerles puissantes techniques ducombat sous la direction d'unKhru Muay de haut niveau demanière à pouvoir exceller dansla pratique de ce système d'uneefficacité absolue.

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Les techniques de l'implacable roi singe

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Page 45: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documentsd’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes,Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie del’histoire du Karaté. Un livre merveilleux.

Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pourmieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’ya rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la significationde l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

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Posture 5 : « Posture del'arbre » - Vrikshasana

Dans la dernière posture « Du bout dupied au talon », Prathanasana, nousavons vu un équilibre particulier quiimpliquait le cerveau, le corps et lesvibrations énergétiques. Nous avonscommencé à ouvrir la glande pinéale et àfaire vibrer le cerveau pour obtenir unedécalcif ication de celle-ci et larestauration de nombreuses fonctions enplus de nombreux bénéficespsychologiques tels qu'une meilleureconnaissance des vibrations qu'il y aautour de nous.

Souvent, quelqu'un d'ouvert oud'éveillé expérimentera une augmentationd'énergie, ce qui peut intimider. Bien quece ne soit pas nocif pour la santé, celapeut provoquer une anxiété ou un stresssi la personne n'est pas habituée à l'étatvibratoire. La posture de l'arbre estl'étape suivante pour apaiser la sensationd'avoir trop d'énergie. Elle permetégalement de voir comment l'individuaffronte la libération de la kundalini carelle permet de jeter un léger regard sur lepouvoir contenu qui se libérera à mesureque la pratique se développera. Une foisque les deux canaux latéraux sontouverts, il faut continuer de stabiliser pourque l'énergie n'augmente pas trop ce quipourrait provoquer une altérationphysique, mentale, spirituelle et de lasanté globale. On y parvient en étantdebout sur une seule jambe qui supporte

tout le poids et l'équilibre tandis quel'autre pied scelle l'autre jambe pourempêcher une montée d'énergie àl'intérieur de celle-ci faisant en sorte quel'énergie soit principalement dirigée versle sol. La jambe levée est pliée pourconserver l'énergie et éviter qu'elle nemonte de ce côté tout en faisant pressionsur la jambe d'appui. Il est préférabled'appliquer ceci des deux côtés pouréquilibrer non seulement les musclesmais aussi tous les systèmesfonctionnels.

Une fois de plus, nous devonssouligner l'importance du côté droit ducerveau qui contrôle le côté gauche ducorps et du côté gauche du cerveau quicontrôle le côté droit du corps. Lorsquenous sommes debout sur une jambe, lecôté du cerveau correspondant est activéet envoie des messages aux muscles dece côté du corps pour conserver le poidset l'équilibre. Des signaux électriquessont donc envoyés du cerveau vers lepied pour parvenir à obtenir l 'effetd'enracinement.

Cette posture plie à nouveau le corpspour supprimer certains flux d'énergie eten ouvrir ou l ibérer d'autres. Oncommence également à exercer unepression pour renforcer les musclesassociés, ainsi qu'à solliciter de l'énergiedepuis le cerveau et le cœur vers lesystème nerveux périphérique. Nousdétail lerons cela plus tard dans lespostures suivantes pour une applicationplus complète.

« Posture de l'arbre » - Vrikshasana

En levant la jambe en équilibre, veillezà ce que la jambe d'appui ne permettepas l'affaissement de la hanche ni sonmauvais alignement en s'inclinant versl'extérieur. Ceci exigera une plus grandeénergie cérébrale vers les muscles pourles contracter et permettre le maintien dela posture. Lorsque cette énergiecroissante est envoyée aux muscles quien ont besoin, les synapses entre lecorps et le cerveau commenceront àaugmenter pour ensuite renforcer lesconnexions ainsi que les structuresphysiques (muscles, tissus connectifs etjointures). Ces voies d'informations plusefficaces énergétiquement vont nonseulement accroître la santé globale (àtravers les connexions autonomes avecles organes internes), mais el lesaugmenteront également les fonctionsmotrices destinée à notre équilibre ainsique les fonctions sensorielles. Efforcez-vous d'être conscient et de sentir lesvibrations qui descendent vers la jambed'appui, en particulier à travers le pied etvers le sol. Au début vous serez peut-être juste conscients de la secousse desmuscles qui se contractent et sedétendent pour conserver l'équilibre,mais avec le temps, vous arriverez àouvrir suffisamment les voies neuronalespour sentir les vibrations d'énergie plutôtque les muscles.

Il faut plier la jambe levée et placer lepied sur la face interne de la cuissede la jambe d'appui en appuyantlégèrement. La fermeture du genoupermettra d'empêcher l'énergie demonter. L'accent est mis sur leseffets d'enracinement d'un côté à lafois pour acquérir une capacitéd'enracinement plus efficace et pluscomplète. Cela force la conscienced'un seul côté tout en renforçant laconnexion cerveau corps ainsi que laconscience de l'énergie vibratoiresubtile.

Il faut déplacer la jambe pliée surle côté et vers l'extérieur, nonseulement pour ouvrir les hanches,acquérir de la force physique et étirerles muscles, mais aussi pour intégrerle côté dans l'unité que la postureexige.

Cela s'ajoute ensuite au processusd'assise car les vibrations de la terrene peuvent monter par la jambed'appui ni descendre par l'autrejambe. La pression du pied de lajambe pliée sur la cuisse de la jambed'appui engendrera de la part ducerveau et de l'énergie neuronale lacontraction des muscles associéspour empêcher que l'énergie nemonte car cela exigerait un moteurplus important que l'action du nerfsensoriel pour maintenir la posture.Cela augmenterait l 'énergievibrationnelle qui va du cerveau versle bas à travers la moelle épinière etle système nerveux périphérique,contrairement à celle qui monte parl'entrée sensorielle.

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Points Vitaux

Page 47: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

Quand le talon appuie sur la cuisse, il tire également vers le bas, ce qui ouvre lechakra racine, libérant à son tour la pression du périnée et du nerf pudendal. Au bout d'un certain temps de pratique sérieuse, vous serez égalementcapable de tirer le pied de la jambe pliée assez loin pour appuyer le taloncontre le périnée, activant un grand nombre de nerfs sensoriels et fortifiant lazone et le corps pour une plus grande stimulation. Cette position du piedstimulera le chakra racine (l'endroit de nos énergies de survie) ainsi que lepérinée et le nerf pudendal. Le nerf pudendal innerve lepénis et le clitoris ainsi que les zones du scrotum, dupérinée et de l'anus. La stimulation de ce nerf estimportante car c'est le seul nerf périphérique qui estaussi bien somatique (fonction nerveuse volontaire)qu'automatique (fonction nerveuse volontaire etautomatique). Ce qui se répercute à son tour sur tousles autres chakras et nadis pour dynamiser le pratiquantpuisque les vibrations sont alors transférées vers le noyau.

Dans cette posture, nous appuyons les paumes desmains fermement, non seulement pour augmenterl'équilibre, mais aussi pour concentrer l'énergie neuronalevers les nerfs périphériques à travers le noyau. Cetteconcentration dans la partie haute et basse se produit aucentre du corps pour coordonner l'activité du côté gauche etdroit du cerveau et accroître les aspects vibratoires dans lecorps. Cela purifie également le système lymphatique car lapression stimule les ganglions concentrés dans le cou et lesaisselles.

D'un point de vue qui n'est plus tant énergétique maisconcerne la santé dans son ensemble, nous pouvons direque cette posture favorise le système lymphatique. Lesystème lymphat ique est un réseau de tubes(capillaires et vaisseaux) qui drainent les excès defluides des cellules du corps et les retournent autorrent sanguin pour leur filtration et excrétionfinale. Le système lymphatique joue également unrôle essentiel dans la protection du corps contreles infections et le cancer. Il fait pour cette raisonpartie du système immune. En outre, le systèmelymphat ique prend part à l 'absorpt ion desgraisses des intestins. Cette posture comprimela concentrat ion derr ière le genou tout enouvrant le p l i inguina l . Comme i l n 'y a pasd'action de pompage comme dans le cas du cœuret du sang, il dépend de l'action des muscles pourdiriger les fluides vers le cou, où ils sont drainésvers la veine sous-clavière pour leur dispersion. Encompr imant le genou p l ié et en ouvrant le p l iinguinal, on ajoute cette action bénéfique au systèmeimmunologique et à la santé en générale.

En comparant cet aspect avec l'énergétique, nousvoyons que les vibrations d'énergie des nerfs qui stimulent lesfibres musculaires en les échauffant et en détendant, tout enmaintenant l 'équil ibre, augmentent également l 'action depompage au niveau des vaisseaux lymphatiques. Comme onobtient un grand équilibre avec une moindre usure musculaire, lesvibrations neurologiques subtiles que l'on ressent continueront leprocessus.

Respiration et intentionRespirez à travers le nez (qui relie Ida avec Pingala). Laissez toute

l'énergie circuler jusqu'au sol, en sentant la vibration des musclespostérieurs descendre vers le sol. Sentez l'énergie descendre àtravers la jambe arrière comme s'il s'agissait d'une racine pénétrantdans la terre.

En expirant, concentrez les vibrations d'énergie dans la partieinterne des jambes et dans la partie frontale du corps, dans unevibration qui va vers la gorge à partir des jambes, du corps, des braset du cou. Laissez les vibrations atteindre un point de concentrationsur le chakra de la gorge qui se trouve au même niveau que lesveines sous-clavières. Essayez toujours de calmer la respiration demanière à ce qu'elle soit longue et profonde afin d'être plusconscients de la sensation que provoquent les vibrations d'énergie etle pompage des fluides dans le corps.

Prochain numéro : « Posture recourbée » Nitambasana

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Instructrice de Yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, AzzorrePhoto : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Azzorre

Page 48: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

Ce DVD de premiers secours est un outil indispensablepour tous les pratiquants d’arts martiaux qui tôt ou tard seretrouvent dans des situations où il faut « aider ». Danstoutes les écoles où il y a des luttes, des combats ousimplement un contact physique dur, à un moment donné,un élève ou un instructeur ont été frappés ou blessés. Il sepeut qu’ils aient été mis KO, qu’ils aient eu du mal à

respirer, qu’ils aient souffert de crampesmusculaires, de vertiges, de nausées, ou de

n’importe quelle autre problèmephysique provoqué par leur

entraînement. Les accidents sontréels et il faut s’en occuper dès

que possible, avant que ledisfonctionnement provoquén’empire. Cette connaissancene devrait-elle pas êtreobligatoire pour toutinstructeur, simplement pourpréserver la sécurité et lebien-être des élèves ? Ce DVD est le premier d’unesérie de travaux que varéaliser le maître Pantazi,centrés sur l’autre aspect duKyusho, un aspect qui fait

attention aux sciences del’énergie, de la santé et du

bien-être, si souvent associéesaux savoirs secrets et à la

connaissance approfondie desécoles martiales.

REF.: • KYUSHO19REF.: • KYUSHO19Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

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En raison du 100e anniversaire de la naissance d'ImiLitchtenfeld, Yaon Lichtentein, plus haut grade mondial deKrav Maga ayant recu le 9e Dan d'Imi lui-même, décida de

lancer un vaste projet à la mémoire du créateur :décrire, dans une série de 6 DVDs, le

programme officiel de la ceinture bleue telqu'il apparaît dans le manuel publié par

Imi en 1971. Toute l'essence dusystème, aussi bien physique que

mentale, apparaît avec la ceinturebleue, le plus haut niveau quepeut atteindre l'élève.

Dans cette série, avec l'aidede son fils Rottem, le grandmaître Yaron nous explique endétail toutes les défenses faceaux attaques frontales à mainsnues, face aux coups de pied,des exercices spéciaux,plusieurs attaquants, des

exercices au sol pour dessituations d'étranglement ou de

saisie, toutes les défenses faceaux attaques de bâton, couteau ou

pistolet, de couteau contre couteau,et finalement les exercices les plus

avancés du programme, la défense contrerifle avec baïonnette et ses variantes.

Une oeuvre qui vous permettra de comprendre lamagnitude de la création d'Imi et la grandeur du KravMaga comme art martial de self-défense. Ce quatrièmevolume est consacré principalement aux défenses faceaux attaques de couteau, une chose qui représente pourbeaucoup leur peur plus profonde. Dans ce travail, legrand maître Yaron nous montre comment Imi résolvaitavec succés ce genre de situations.

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PerfectionnismeL'héritage d'ImiLichtenfield

Les problèmes, dans la méthode d'Imibasée sur la recherche intransigeante dela perfection, n'ont commencé àapparaître qu'avec la deuxièmegénération de pratiquants de Krav Maga.

Dans le cercle fermé des dix élèvesceinture noire d'Imi que nous formions,partenaires absolus au cours de lacréation du Krav Maga en tant qu'artmartial israélien, personne d'entre nousne se plaignit du fait qu'Imi nousenseignât selon sa tendance à laperfection. Quand Imi se tenait devantnous et nous expliquait les différentsmouvements et les exercices qu'il avaitcréé, pourquoi il avait inclus chaquetechnique et d'où venait les idées debase et les pratiques pour développercertaines attaques spécifiques oucertaines défenses, nous acceptionssimplement les choses telles qu'ellesétaient. Il était clair pour chacun d'entrenous que nous étions dans la mêmepièce et sur le même tatami qu'unelégende vivante, qu'un homme qui avaitété champion d'Europe dans deux sportsde combat différents et ça suffisait pournous, pour accepter ses explicationscomme s'i l s'agissait des dixcommandements reçus sur le mont Sinaïet les mettre en pratique de la mêmemanière. Cela veut dire que nous nousentraînions sans cesse jusqu'à faire leschoses telles qu'il le voulait et à sonentière satisfaction. Et quand Imi disait : «OK, continuons », il était clair pour noustous que nous faisions la technique de lamanière la plus parfaite et nous ne nousen sentions pas seulement fier, c'était là,en réalité, le début d'une inhabituelleconfiance en nous qui est ce que nousrecherchons tous à la fin.

Avec les années cependant, nousavons tous changé. Imi termina de créerson art martial et le déclara mêmeofficiellement. Nous avions atteint unniveau supérieur et obtenu la ceinturenoire et la plupart d'entre nous avait sespropres élèves, autrement dit, une deuxième génération d'élèves deKrav Maga.

Et comme il arrive toujours, dans toutgroupe, il y avait des élèves plus oumoins habiles. Certains avaientclairement le sens du charisme et duleadership et d'autres pas. Certainsavaient appris pendant plusieurs annéesd'entraînement avec Imi à développerleur coordination et leurs habiletésphysiques jusqu'à un point de perfectionet d'autres pas.

Il y en avait un qui était extrêmementflexible, mais qui ne comprenait pas bienles principes des différentes techniques.Un autre était tellement obèse, quesimplement passer d'un endroit à unautre représentait pour lui un effortexceptionnel.

Mais le pire de tout, c'était quand ils seretrouvaient devant leurs propres élèveset essayaient de leur expliquer le style

d'Imi alors qu'eux mêmes n'enconstituaient pas un véritable exemple.Leurs élèves développèrent alors unconflit interne, d'un côté le Krav Magaexigeait la perfection, mais de l'autreleurs propres professeurs nereprésentaient pas ce concept. C'est àce moment-là que les chosescommencèrent à se retourner contre Imi,car il ne pouvait pas être présent partoutà la fois quand ses élèves dirigeaientleurs cours. Et quand il donna un coursparticulier dans le dojo de l'un de sesinstructeurs, les choses ne firentqu'empirer car les élèves virent Imi,comprirent Imi et apprirent de lui, mais enmême temps, ils se rendirent compte queleurs propres professeurs n'atteignaientpas nécessairement les exigences duKrav Maga. Plusieurs personnescommencèrent alors à crit iquerouvertement le perfectionnisme d'Imi.L'un d'eux alla même plus loin, il en vint àdire pendant l'un de ses cours : « Imi, jene suis pas capable de faire cet exercice,si tu veux, viens, et enseigne le toi-mêmeà mes élèves ». Mais les perfectionnistesne changent pas, il le reste et c'est là leplus beau cadeau que la nature et Dieupuissent faire aux être humains. Imi estdonc resté Imi. Personne ne changea samanière de penser d'un pouce. Unvéritable pratiquant d'art martial est unperfectionniste ou ce n'est pas unpratiquant d'art martial. Nous devonsapprendre à connaître toute la vastegamme d'arts martiaux japonaistraditionnels, nous pourrons ainsicomprendre nous-même la voie de etvers la perfection, sans laquelle aucun artn'existe et l'art martial en particulier.

Jetons un œil sur l'impressionnant etmerveilleux parcours de Jigoro Kano, lecréateur de la voie « souple », le Judo. LeJudo est aujourd'hui devenu sportolympique, mais si nous étudionssuffisamment le passé et si nous

étudions le Judo original de Jigoro Kano,nous verrons que c'est parce qu'il étaitun perfectionniste qu'il a pu concevoir lacréation du judo.

Nous pouvons observer ces mêmescaractéristiques et attributs chez tous lesautres grands créateurs qui ont élaboréet donné les arts martiaux traditionnels àl'humanité, des gens tels que GichinFunakoshi du Karaté Shotokan sans lacontribution duquel personne n'auraitjamais entendu parler du Karaté. Et biensûr, nous ne pouvons pas oublier unaussi grand expert martial que le créateurde l'Aïkido, O Sensei Ueshiba.

Et si nous remontons encore plus loindans le passé, nous verrons que tous lesexperts anonymes qui ont créé le Jiu-Jitsu japonais traditionnel l'ont fait surbase du principe de la perfection mentaleet physique. Nous allons trouver cettelutte pour la perfection dans toutes lesapproches, dans tous les arts martiaux.

Un autre exemple est celui de l'artjaponais du tir à l'arc où l'on peutobserver la présence, non seulement detechniques simple de tir sur une cible,mais aussi toute une « religion » crééeautour de lui. Des rituels spirituels quienseignent et forment les pratiquants decet art martial afin qu'ils puissent sedévelopper et trouver par eux-mêmes leplus haut niveau de perfection que l'êtrehumain puisse atteindre.

Nous pouvons l ire à ce sujet lemerveilleux livre de l'auteur allemandEugen Herrigel : « Le Zen dans l'artchevaleresque du tir à l'arc ». Un petitlivre d'un contenu et d'une significationénorme, qu'aucun pratiquant d'art martialqui se respecte ne peut se permettre dene pas lire. Et bien sûr, nous ne pouvonspas oublier l'un des arts martiaux les plusparfaits, l'art japonais de l'épée, le Kendojaponais.

Les Japonais n'auraient pu créer ettrouver en eux les arts martiaux que nousconnaissons aujourd'hui s'i ls neconfiguraient pas une nationcontinuellement à la recherche de laperfection. Le Japon fut égalementl'endroit où apparurent les meilleursguerriers de tous les temps : la classedes samouraïs. L'esprit du samouraï étaitentièrement concentré sur une seulechose : développer ses proprescompétences et habiletés jusqu'àatteindre la plus haute réalisationpersonnelle.

Le mot « perfectionnisme » estaujourd'hui considéré comme un « gros »mot. Le monde de la psychologie ne faitqu'aggraver ce phénomène avec unepluie d'articles et de suggestions sur lamanière de traiter et de se débarrasser denotre tendance innée à la perfection. Lespsychologues croient qu'essayer d'attein-dre la perfection en essayant de conti-nuellement s'améliorer et essayer d'êtremeilleur est une mauvaise chose. Un psy-chologue vous dira probablement quevous souffrez de perfectionnisme parceque vos parents ne vous ont pas assezaimé ou parce que quelqu'un a abusé devous quand vous étiez enfant ou encoreque vous avez ce type de complexe.

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« Un art martialce n'est pas unsport, c'est unemanière de vivreou ce n'est rien. Et le Krav Maga

original d'Imi n'estpas une exceptionà la règle, faites-en votre mode devie sinon pas lapeine de vous

fatiguer. »

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Dans un futur proche, peut-être yaura-t-il des séminaires et des ateliers de réhabilitation du perfec-tionnisme…

Chers lecteurs, sans l'aspirationnaturelle à la perfection de l'êtrehumain, le monde que nousconnaissons n'existerait pas.Nous n'aurions rien à manger ou àboire. L'humanité existe parcequ'à partir du moment oùl'homme est descendu des arbreset a commencé à marcher sur sesdeux jambes, il y a toujours eudes gens qui ont essayé d'évo-luer et d'améliorer leur environ-nement et leur vie.

Il y a dans le monde sept mil-liards de personnes ayant de tou-tes sortes de coutumes et de sty-les. Certains vivent leur vie simple-ment parce qu'ils n'ont rien demieux à faire, tandis que d'autresne cessent d'aller de l'avant à larecherche de changements et nonseulement pour améliorer leur pro-pre vie mais aussi pour le bien del'humanité toute entière. Et c'estprécisément l'idée qu'il y a derrièrela création du Krav Maga originald'Imi. Lorsque nous étudions lepremier Krav Maga original, nousnous entraînions à être ce que nouspouvions être de meilleur. Et passeulement sur le tatami. Nous nousentraînions à être le meilleur de nous-mêmes dans tous les sens. Nousapprenons à devenir des leaders, àdevenir de ceux qui influencent pas deceux qui sont influencés. Seul celui quicherche, étudie et comprend totalementle système d'Imi sera capable de le voir etde le sentir.

Un art martial ce n'est pas un sport,c'est une manière de vivre ou ce n'estrien. Et le Krav Maga original d'Imi n'estpas une exception à la règle, faites-envotre mode de vie sinon pas la peine devous fatiguer. Apprendre juste quelquesmouvements avec les mains et les piedsne vous aidera à rien. C'est commeapprendre à compter seulement jusqu'àcinq… Apprenez à devenir parfait,regardez en vous et découvrez la clé dela perfection. C'est ce qui nous rendraunique.

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1614 : L'ambassadeKeicho en Espagne

Depuis le XVe siècle, l'Espagne estun pays très puissant et sesnavigateurs audacieux parcourent,comme on le sait, les eaux du mondeentier. L'empire espagnol estcommercialement très intéressé par ladiffusion du christianisme et souhaitedévelopper des relations avec leJapon. Très vite, la Compagnie deJésus, fondée en 1534 par Ignace deLoyola, travaille à la christianisation duJapon.

Au Japon, les visiteurs et invitésexotiques, les « Nanban Jin », étaientgénéralement bienvenus. Ils pouvaientêtre les « barbares du sud », commedans le cas des Portugais ou desEspagnols (qui représentaient une

culture basée sur le catholicisme) oules « roux » dans le cas des Hollandaisavec leurs croyances réformistes.

Les navires espagnols qui opéraientsur l'océan Pacifique à partir de leurbase à Manille (Philippines) avaientgénéralement des problèmes dans lesmers proches du Japon. En 1609, legalion espagnol San Francisco, enroute de Manil le vers Acapulco,naufragea dans la haute mer deKazusa, sur la côte de la préfecture deChiba, tout près d'Edo (l'actuel Tokyo).De nos jours, on peut voir la Tour duMexique sur la colline de Kishiwada àOnjuku (Chiba-ken) qui rappelle lenaufrage et commémore les relationshispano-japonaises. Lorsqu'i l futsauvé par le Japon, le capitaine dunavire, Rodrigo de Vivero rencontraIeyasu (1542-1616), fondateur et

premier shogun du gouvernementTokugawa. Ils se connaissaient et avaitété en relation car l'Espagnol avait étégouverneur fédéral de Philippines. Leshogun lui demanda d'envoyer 150miniers et d'ouvrir une nouvelle routecommerciale avec l'Espagne. Enéchange, Vivero lui demanda depouvoir disposer de comptoirs pourles navires espagnols et de pouvoirévangéliser. Plus tard, il lui demandade chasser les Hollandais. À cemoment-là, apparaît le germe desrelations hispano-japonaise quicommencent avec l'autorisation pourl'Espagne d'établir au Japon uneentreprise de type européen etd'amener au Japon des spécialistesde l'exploitation minière depuis laNouvelle Espagne, l'actuel Mexique. Ilfut décidé également que les navires

espagnoles qui en avaientbesoin pouvaient accoster auJapon et que le pays nipponenverrait une missiondiplomatique en Espagne.

Un moine franciscainespagnol appelé Luis Sotalo

L'ambassade KeishoActuellement, une multitude de maîtres japonais d'arts martiaux vivent en Espagne

dans un climat de bonne relation diplomatique. Mais tout a un début et il y a 400 ans, entre 1613 et 1614, le seigneur féodal Daimyo Date Masamune envoyaune délégation diplomatique en Espagne, avec à sa tête le samouraï HasekuraTsunenaga, qui rencontra à Madrid le roi Philippe III. Il s'agit du début des relationsofficielles entre les deux pays.

Texte et photos : Salvador Herraiz

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Histoire

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acquiert alors de l'importance dans lesrelations hispano-japonaises. LuisSotelo naquit à Séville en 1574 etétudia à Salamanque puis entra aucouvent des Frères mineurs. En 1600,il se rend aux Philippines et en 1608, ils'en va au Japon, autorisé par sonordre religieux à catéchiser le paysnippon quand jusqu'alors seule laCompagnie de Jésus pouvait le faire.En 1612, l'église que Sotelo avaitétablie près d'Edo (Tokyo) fut détruiteet déplacée au nord du Japon dansune zone qui permettait alors encorele christianisme. Le Daimo DateMasamune est le chef suprême de lazone et bien que le franciscainespagnol ne reste là que quelquesmois, il se crée une certaine amitié à

tel point que le Daimo le sauve de lamort quand peu après, ils défient lesautorités en établissant une autreéglise chrétienne à Tokyo.

En 1610, les marins du navirenaufragé, le San Francisco ducapitaine Rodrigo de Vivero, vont êtrerapatriés et on prépare un voyage àbord du San Buena Ventura qui partirad'Uraga destination Acapulco. Pour levoyage, on construit, en à peine sixmois, un grand navire de 120 tonnes,avec le consentement du shogunIeyashu et grâce au travail ardu de4400 hommes dirigés par leconstructeur anglais expert, WilliamAdams, connu au Japon comme AnjinMiura.

Luis Sotelo, qui intervint commeinterprète entre Tokugawa et Vivero,accompagne également, dans levoyage de retour, les marins ainsiqu'une bonne vingtaine de Japonaisdésireux d'établir des échangescommerciaux. Une fois arrivé enNouvelle Espagne, Sotelo rencontre leVice-roi Luis de Velasco et celui-cidécide d'envoyer au Japon sonambassadeur et Sebastian Vizcainodans l'intention d'explorer les îles d'Oret d'Argent. N'oublions pas quedepuis que le marchand vénitienMarco Polo (1254-1324) avait, troissiècles auparavant, parlé de la granderichesse en or et argent de ces terresqu'on appelait alors Zipango,plusieurs expéditions étaient partie àleur recherche. Il est vrai que quand le

Portugal, le pays leplus décidé peut-être pour cela, étaitarrivé au Japon au

milieu du XVIe siècle, il ne restait déjàpresque plus rien des métauxconvoités.

En 1611, Vizcaino arriva au Japon etaprès avoir exploré sans succès lesîles d'or et d'argent, il doit, s'il veutretourner en Nouvelle-Espagne,construire un autre navire, toujoursavec l'autorisation du shogun. C'estainsi que naît le voyage qui nousintéresse ici, la fameuse AmbassadeKeicho, dont le nom provient de l'èreque le Japon vit alors.

Avec l'accord du Shogun, onprépare la délégation à envoyer enEurope, via Acapulco, avec l'Espagneet Rome pour destination et vec lamission d'établir des relationscommerciales, en plus d'obtenirl'envoi de missionnaires au Japon.L'artisan de l'idée est le Daimo DateMasamune qui pense rapidement àLuis Sotelo pour faire partie del'expédition car il pourrait sûrementêtre très utile. Et ainsi fut fait. Sotelaaccepta d'être l'intermédiaire devantle roi d'Espagne et le pare à Rome.

Date Masamune, le Daimyo quifonda la ville de Sendai (tristementcélèbre aujourd'hui pour le désastrepour le désastre de Fukushima en2011), naquit le 5 septembre1567. Masamune, héritierd'un puissant clan de larégion de Tohoku, futun samouraï de lapériode Azuchi-Momoyama et desdébuts d'Edo.Grand militaire, i ldir igea déjà à 14ans sa première

L'ambassade Keisho

« Après s'êtreconverti au

christianisme,Hasekura fut doncle premier envoyéofficiel japonaissur le continent

américain. »

Page 55: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

campagne, aidant son père Date Terumecontre la famille Soma. Il remplacera plustard celui-ci à la tête de la famille. Onappelait Masamune le « Dragon à un seulœil », car il n'avait qu'un œil. Il faut direqu'un Daimyo était un seigneur dont lefief possédait une richesse en riz de plusde 10.000 koku (un volume de plus de1.800.000 litres).

Masamune avait eu certains différendsavec Toyotomi Hideyoshi ( leprédécesseur au pouvoir de Tokygawa)car il avait tardé à lui prêter son appuidans le siège du château Odawara.Malgré cela, il le servit fidèlement dansde nombreuses campagnes, y compriscelles de Corée en 1590 et en 1597.Quand Hideyoshi meurt, Masamunes'oppose à Mitsunari Ishida, aspirant aupouvoir, et se met sous les ordres deTokugawa Ieyashu qu'il appuie et qui lerécompense avec le domaine de Sendaiaprès la fameuse bataille de Sekigahara,quelque chose de très important qui faitde lui l'un des principaux Daimyo duJapon en 1603.

Date Masamune sympathiseavec le christianisme, tout commesa fille Iroha, ce qui le pousse àvouloir établir des relations avecl'Espagne. Comme l'expédition del'ambassade Keicho sera trèsimportante dans l'histoire desrelations hispano-japonaises, Datemet à sa tête un samouraïimportant, Hasekura Tsunenagaqu'il nomme ambassadeur.

Hasekura était né le 7 août1570, c'était un expert militaire auparcours important qui avait déjàtravaillé pour Date Masamune lorsde la grande invasion japonaise dela Corée, sous la direction deToyotomi Hideyoshi, que nousavons mentionnée précédemment.

Le galion dans lequel eut lieu latraversée était le Date Maru. Il futconstruit en 45 jours par 4500hommes, forgerons, charpentiers,etc. Le navire fut construit pour cevoyage par des Japonais, avec les

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HistoireLa rencontre de deux cultures

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conseils des Espagnols, peut-être plusexperts. Il s'agissait en effet d'ungrand défi déjà dès le début :embarquer pour un très long voyage,ce qui représentait une belle épreuvepour les Japonais.

Après s'être convert i auchristianisme, Hasekura fut donc lepremier envoyé officiel japonais surle continent américain. I l voyageaccompagné d'une vingtaine desamouraïs, la moitié sous les ordresde Mukai Shogen, alors ministre dela Marine japonais, l'autre moitié,envoyée directement de Sendai parDate Masamune. Une centaine decommerçants et de marins, lepersonnel de service japonais et unequarantaine d'Espagnols et dePortugais faisaient également partiede l'expédition. En tout, quelque 180personnes sortent de Sendai ,concrètement de Tsukinouta (Mutsu)en octobre 1613, année 18 de l'èreKeicho. I ls vont vers l 'ouest,traversant d'abord l'océan Pacifiquedans le sens contraire de celui suiviten 1582 par la mission Tensho. Àcette occasion, des jeunes d'à peine15 an avaient été envoyé sous larecommandation du missionnaireValignano par trois Daimyo chrétiensde Kyushu : Sumita Omura,Yoshishige Otomo et HarunobuArima, en signe de respect pour lepape et le roi d'Espagne et pourdemander un appui à l'évangélisationdu Japon.

Et 30 ans plus tard, le galion de lanouvelle mission arrive à Acapulcoaprès trois mois de traversée. Bienqu'une partie du groupe reste là àattendre le retour de l'expédition, lereste se rend à Veracruz et prend le 10juin, le cap vers La Havanne et de làentreprend la deuxième grandetraversée maritime. La sympathie deHasekura pour le christianisme devientévident quand il faire rebaptiser lenavire uti l isé depuis la NouvelleEspagne du nom de Saint JeanBaptiste.

L'expédition de l'ambassade Keichoarrive en Espagne en octobre 1614,plus concrètement à Sanlucar deBarrameda (Cadix), à trois kilomètresde l'embouchure du fleuveGuadalquivir d'où était parti un siècleplus tôt Christophe Colon pour sontroisième voyage en Amérique etMagellan et Elkano pour leur premiertour du monde. De là, remontant lefleuve, l'expédition japonaise arrive àSéville et quelques semaines plus tardà Madrid.

L'ambassade Keisho est la premièredélégation diplomatique de caractèreofficiel envoyée par le Japon enEspagne car les autres voyagesréalisés jusqu'alors entre les deuxpays avaient été plus privés et avaient

eu l ieu évidemment sansreprésentation officiel le dugouvernement japonais. En janvier1615, Hasekura est reçu à Madrid parle roi d'Espagne, Philippe III, lesquelssemblent établir certains accords àsigner définitivement lors du retour deRome de la délégation japonaise. Aumoment de la rencontre, Philippe III a37 ans et Hasekura 45. Ils considèrenttous les deux la possibilité d'envoyerau Japon un bateau par an.Cependant le Conseil des Indes,responsable du commerce en Orient,ne le permet pas, influencé par lescommerçants de Manille et le vice-roide Nouvelle-Espagne qui n'aiment pasl'idée que le Japon et l'Espagne aientun contact commercial direct.

Philippe III, roi d'Espagne, est né àMadrid en 1578, il appartient à lafamille des Habsbourg. Il est le filsd'Anne d'Autriche (1549-1580) et dePhilippe II, dont il a hérité le trône. En1598, i l épousa l 'archiduchesseMarguerite d'Autr iche-Styrie. Aucours du règne de Phi l ippe I I I ,l 'Espagne exerce une grandehégémonie dans le monde entier quel'on appelle Pax Hispanica. Parmi lesgrandes réussites de son règne, onpeut mentionner l 'expulsion desMaures en 1610 et l'obtention d'unegrande paix internationale : avecl'Angleterre grâce aux bonnesrelations avec le roi Jacques I ; enFrance après avoir renoué le dialogueaprès la mort du roi hostile Henri VIII ;et bien sûr sans grands problèmesaux Pays-Bas car ces terr i toiresespagnols avaient été cédés parPhilippe II à sa fille Isabelle-Claire-Eugénie de Habsbourg (ou Isabelled'Espagne) et à son mari l'archiduqueAlbert d'Autriche. Son règne futessentiellement un règne de paix etun bon bouillon de culture pour ledéveloppement de la culture etl 'accroissement des relat ionsinternationales. C'est alors que surgitce que l'on appela le siècle d'orespagnol, avec des écrivains tels queMiguel de Cervantès, Lope de Végaou Luis de Gongora.

En Espagne, Hasekura se fait mêmebaptiser au cours d'une cérémonieprésidée par l'archevêque de Tolède,avec un parrain d'exception, le duc deLerma (main droite du roi à l'époque)qui manifeste l'intérêt de la couronneespagnole pour le sujet. Hasekura estbaptisé sous le nom espagnol dePhil ippe François de Faxicura,transcription que l'on donna à sonnom japonais, Hasekura.

La délégation japonaise reste huitmois en Espagne au cours de cepremier voyage d'aller. Ensuite, ils serendent en Italie, traversant le reste dela péninsule à travers des terres deGuadalajara, Aragon et Catalogne.

Bien que leur première attention soitde traverser la Méditerranée cap surl'Italie, le mauvais temps les oblige àrester quelque temps dans le portfrançais de Saint-Tropez où leurscoutumes font sensation : mangeravec des bâtons ou uti l iser desmouchoirs en papier à usage unique.Les Français furent aussi trèsimpressionnés lorsqu'ils découvrirentcombien était aiguisé et puissant lesabre des samouraïs. Les épées del'ère Keicho sont celles que l'onappelle « koto », vieilles. UmetadaMyoju et Nanki Shigekuni en auraientété deux des principaux artisans. Par lasuite apparurent les sabres « neufs »,appelés « Shinto ou « Arami ». Leprocessus de fabrication du sabrejaponais, accompagné de rites depurif ication, avec les nombreuxétirements et pliages sur elle-même dela lame à coup de marteau, l'utilisationdes céramiques Yabika Tsuchi pourprotéger la lame au moment du Yakiire(la trempe dans l'eau froide avec lematériel au rouge vif), les marques « Hamon » se la trempe qui se formentet varient suivant les époques, toutcela dénote un art extraordinaire quipermet de constituer un noyer internesouple appelé Shingane et unecouverture externe extrêmement dureappelée Kawagane. L'aiguisage dansplusieurs directions et avec despierres de différentes duretés, d'abordle « shitajo toji » avec des pierres tellesque les Arato, Nagura ou Uchiguromi,et ensuite le Shiage Toji, complètent lechef d'œuvre.

À partir de Saint-Tropez, l'expéditionde Hasekura continue de longer lacôte du sud de la France jusqu'enItalie, passant au large de Savone,Gênes, Livourne, Civitavecchia etfinalement Rome, avec leurs escales,y compris jusqu'à la ville intérieure deFlorence. Sans le vouloir, Hasekuradevient également le premier contactofficiel diplomatique entre le Japon etla France.

Hasekura fut sur le point de ne pasêtre reçu par le pape ud fait despressions réalisées par le Conseil desIndes, mais grâce à l'intercession dePhilippe III roi d'Espagne, le samouraïjaponais est finalement reçu par PaulV à Rome, à une époque où Galilée(1564-1642), niant le géocentrisme,affronte l'Inquisition. En plus du paprPaul V, Hasekura rencontre égalementle Sénat qui le nomme même citoyenromain dans un document qui setrouve actuellement à Sendai. En1615, il y avait dans son pays, un demimil l ion de Japonais qui étaientchrétiens, aussi difficile que celaparaisse.

De retour, la mission suit la mêmeroute qu'à l'aller, ils repassent doncpas les territoires qu'ils visitèrent

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L'ambassade Keisho

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auparavant. À Madrid, Hasekurarencontre à nouveau le roi Philippe III,mais les choses ont changé depuisson premier contact. En effet,Tokugaw Ieyasu a promulgué en 1614un édit contre les chrétiens au Japonet veut les expulser du pays. Le roiespagnol ne signe donc pas l'accordcommercial tant attendu avec leJapon.

En juin 1616, la mission part deSéville en route vers la Nouvelle-Espagne, de retour au Japon. Maistous ne repartent pas. Une demidouzaine de Japonais décident derester et établissent à Coria del Rioune l ignée descendant de cesJaponais qui prendront par la suitecomme nom de famille celui de Japonque l'on continue de retrouveraujourd'hui encore dans la dite région.

Une grande partie du pouvoir dePhilippe III avait été délégué au duc deLerma, mais le désir excessifd'enrichissement personnel de cedernier et l'excès de pouvoir qu'ilaccumulait alors provoqua sadestitution par le roi en 1618. Cettemême année, le reste de la délégationjaponaise de l'Ambassade Keicho, deretour au Japon, arriva aux Philippineset y resta deux ans, jusqu'en 1620.Luis Sotelo, le franciscain espagnol yresta de peur des représailles quil'attendaient au Japon. Ses soupçonsétaient fondés car lorsqu'il retourneraclandestinement au Japon en 1622dans un convoi chinois, i l seramalheureusement découvert,emprisonné à Omura et finalementbrûlé vif en même temps que d'autreschrétiens en 1624, âgé d'à peine 50 ans.

En 1620, la délégation japonaise del'ambassade Keicho retournedéfinitivement au Japon où, en signede loyauté envers Tokugawa Ieyasu,les plus hauts responsables de la

mission sont obligés d'abandonnerleurs idées et leurs sympathies enversle christianisme. Bien que le shogunTokugawa permît au pape Paul V devisiter la Japon, il ne permit pas d'ydévelopper le christianisme, comme

l'indique l'une de ses lettres.Curieusement, i l lui permet d'yenvoyer des prêtres. Tout cela estassez contradictoire.

À peine un an après ce retour,Hasekura Tsunenaga meurt, il est alorsâgé de 51 ans. La même année, àl'autre bout du monde, décèdeégalement le roi Phil ippe IIId'Espagne. Il est enterré au monastèrede l'Escorial à Madrid. La tombed'Hasekura pour sa part se trouvedans le temple bouddhiste del'Enfuku-ji à Miyagi.

En 1623, le shogun rompt lesrelations avec l'Espagne, effrayé,d'après certains, par le grand pouvoirque démontrait l'Espagne à l'époqueet ceci, associé à la périoded'isolement qui débute au Japon.Cette année, l'envoyé de Manille n'estmême pas reçu par Tokugawa. Desont côté, le mentor de l'ambassadeKeicho, Date Masamune, meurt en1936. En 1637, l'arrivée des navireseuropéens et des chrétiens estinterdite au Japon. Deux ans plustard, surgit au Japon la rébell ionShimabara où les paysans, la plupartchrétiens, se soulève contre lepouvoir établi. Bien que n'obtenantpas de grandes réussites, elle n'estpas non plus réprimée par les forcesdu shogun.

De nos jours, en ce qui concerneCoria del Rio, plus de 600 personnesportent le nom de Japon, ils sont lesdescendants des Japonais qui s'yinstallèrent, tout du moinstemporairement, au XVIIe siècle. Ensouvenir de cet événement, dans laville, près du Guadalquivir, on peut voirune statue d'Hasekura donnée par leJapon avec à ses côtés un torii (uneporte shintoïste), réplique de cellesque l'on trouve au Japon ou auMexique.

Les choses ont bien changé depuis,les relations se sont rétablies et ont, àl'époque moderne, toujours étéflorissantes. Comme on le sait, à partirla deuxième moitié des années 60, lesmaîtres japonais d'arts martiaux (Judo,Karaté, Aïkido…) commencèrent àarriver en Espagne et às'y installerpour développer leurs systèmes decombat, mais aussi leur esprit et leurculture.

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Histoire

« Une demi douzainede Japonais décident

de rester etétablissent à Coriadel Rio une lignéedescendant de ces

Japonais quiprendront par la

suite comme nom defamille celui de Japonque l'on continue deretrouver aujourd'huiencore dans la dite

région. »

La rencontre de deux cultures

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e nombreux prati-quants d'arts mar-tiaux cherchent, àtravers le Haragei,à répondre auxquestions qu'ils se

posent à propos de l'énergie uti-lisée dans la pratique de leursarts martiaux. Diverses voiesmartiales insistent sur la connais-sance du Ki, Chi, Prana, etc.Beaucoup de ceux qui les prati-quent, cependant, croient qu'ilsuffit de respirer profondémentpour exercer le Hara. En réalité,le Hara, tout comme le cœur, abesoin d'une attention particu-lière. Et comme pour tout, aprèsl'avoir utilisé, il faut le laisser sereposer.

La respiration est contrôléeautomatiquement par un centrenerveux localisé dans le bulberachidien. De ce centre, partentles nerfs responsables de lacontraction des musclesrespiratoires (diaphragme etmuscles intercostaux). Pour lesmaîtres, le Hara est intimementlié aux sentiments et auxsensations de notre corps. C'estlui qui provoque une grandepartie des altérations. Cesmêmes maîtres, une fois âgés,découvrent qu'il n'y a rien demieux pour le Hara que de selibérer des influences externes.Je vais expliquer ceci pour quevous le compreniez mieux.

Les signaux nerveux sonttransmis depuis ce centrenerveux à travers la colonnevertébrale vers les muscles de larespiration. Le diaphragme, lemuscle de la respiration le plusimportant, reçoit les signauxrespiratoires à travers un nerfspécifique, le nerf phrénique, quipart de la moelle épinière dans lamoitié supérieure du cou et sedirige vers le bas, à travers lethorax jusqu'au diaphragme. Lessignaux pour les muscles del'expiration, surtout les musclesabdominaux, sont transmis par lebas de la moelle épinière vers lesnerfs spinaux qui innervent lesmuscles. Les impulsionsproduites par la stimulationpsychique ou sensoriel le du

cortex cérébral peuvent affecterla respiration. Dans desconditions normales, le centrerespiratoire produit tous les cinqsecondes une impulsionnerveuse qui stimule lacontraction de la musculaturethoracique et du diaphragme,nous permettant d'inspirer. Lecentre respiratoire est capabled'augmenter et de diminuer aussibien la fréquence que l'amplitudedes mouvements respiratoires,car i l possède des micro-récepteurs très sensibles au pHdu plasma, ce qui permet auxtissus de recevoir la quantité

d'oxygène nécessaire en plusd'évacuer adéquatement le gazcarbonique. Quand le sangdevient plus acide du fait del'augmentation du gazcarbonique, le centre respiratoireprovoque l'accélération desmouvements respiratoires. Decette manière, aussi bien lafréquence que l'amplitude de larespiration sont augmentées àtravers l'excitation du centrerespiratoire.

Scientif iquement, nouspouvons dire qu'un esprittranquille calme les besoins etque cela provoque latranquil l isation du centrerespiratoire. Ainsi, lorsque lecentre respiratoire déprime,apparaît une diminution de lafréquence des amplitudesrespiratoires. C'est là que, dansla pratique du Haragei, nousretrouvons huit points essentiels :

Désir : Avoir peu de désirssignif ie ne pas chercherextensivement les objets dudésir.

Satisfaction : Satisfactionsignifie être content avecn'importe quelle chose que nousayons.

Quiétude : Signifie vivre unevie indépendante, séparée detoutes les perturbations ethostilités.

Diligence : Cultiver les vertussans interruption s'appellediligence, pure et authentique, enavançant sans regarder enarrière.

Attention : Conserver lesenseignements sans les oubliers'appelle pleine attention ouencore « souvenir persévérant ».

Méditer : Méditation signifierester centré sur l'aspect positifde notre vie sans distraction,avec un esprit imperturbable.

Sagesse : Lorsqu'ondéveloppe l'apprentissage avecapplication et compréhension, onatteint la sagesse.

Libération : S'abstenir deconversations vaines signifie sedétacher de la discriminationarbitraire. Quand nouscomprendrons pleinement la

HARAGEI, L'ART DE DOMINER LE KI

D « Le Ki s'étudie etce n'est pas de lamagie. On ne peut

jamais leconsidérer avecles yeux de la

passion au seind'une

expérimentation. »

« En réalité, le Hara,

tout comme lecœur, a besoind'une attention

particulière. Et comme pour

tout, aprèsl'avoir utilisé, il

faut le laisser sereposer. »

Page 61: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

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« D'autres experts,qui choisirent unevoie plus sceptiqueet scientifique, serendirent comptequ'à chaque foisqu'on ingérait un

aliment organique,on absorbait del'énergie vitale. »

Page 62: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

réalité, nous ne nous mettrons plus jamais dans des conversationsfutiles.

L'anxiété et les états anxieux favorisent la libération d'adrénalinequi, fréquemment, conduit également à l'hyperventilation, d'une telleintensité parfois que l'individu rend ses liquides organiquesalcalosiques (basiques), éliminant une grande quantité de dioxyde decarbone, précipitant ainsi les contractions des muscles de tout lecorps.

Dans de nombreux cas, irriguer le Hara signifie reposer, ralentir…Permettre que sa force se stabilise et connaître sa capacité. Lathéorie du Haragei est très claire quand elle dit que le Ki est uneénergie qui existe dans toutes les choses animées et inanimées.Il y a donc deux aspects :

• Le Ki considéré à travers sa recherche et son étude.• Le Ki considéré comme absorption, condensation et expansion.

Si nous parlons du premier, nous verrons que la vision impartiale et expérimentaleest la meilleure voie pour un bon développement véritable et rationnel, sans utopie.Ne vous laissez jamais leurrer ! Le Ki s'étudie et ce n'est pas de la magie. On nepeut jamais le considérer avec les yeux de la passion au sein d'uneexpérimentation, cela engendre une autosuggestion qui ne nous aide absolumentpas dans notre raisonnement et notre analyse. L'empirisme est objectif.

De ce fait, les plus experts, ceux qui sont intéressés par les formes les plusanciennes des exercices, l'observent abstraitement. Ils mettent en évidence le faitque le corps est entouré d'une énergie dont la source est le Hara. Cette énergien'est pas le véhicule de la conscience. Elle ne possède pas d'organes, elle estcomme une autre couche qui entoure le corps matériel (corps astral). Produite par laHara, elle n'agit pas comme un véhicule séparé, individuel, pour la manifestation dela conscience et elle n'est pas apte pour capter des informations. Pour beaucoup,cela annule la théorie qui veut que ces exercices facilitent un type de vision extra-sensorielle.

Le Haragei s'occupe de l'étude au moyen d'une voie matérielle et palpable pourréfléchir sur les contenus manifestés dans un univers parallèle. En ce qui concernecette énergie spécifique produite par le Hara, avec l'âge, tout comme pour le corps,il se produit une usure naturelle. Beaucoup cependant ont cherché à savoir s'il étaitpossible de récupérer de ce fluide. Au cours des siècles, les maîtres se rendirentcompte que la respiration était la principale voie de ravitaillement de celui-ci et quecertains exercices provoquaient la sensation de renforcement et donc de bien-être.D'autres experts, qui choisirent une voie plus sceptique et scientifique, se rendirentcompte qu'à chaque fois qu'on ingérait un aliment organique, on absorbait del'énergie vitale.

Indépendamment de ces discussions relatives au Ki pour la santé ou la longévité,chaque fois qu'on nous interroge sur les aspects essentiels du Haragei, nousdisons que nous pouvons le résumer en un seul mot : maîtrise.

Il est vrai que cette maîtrise embrasse divers secteurs de la vie et de l'existence àcommencer par l'acte de respirer et en passant par les capacités humainesd'interaction et de réflexion. Il n'existe pas de Haragei sans expérimentation niréflexion.

« Scientifiquement, nous pouvonsdire qu'un esprit tranquille calme

les besoins et que cela provoque latranquillisation du centre

respiratoire. »

HARAGEI, L'ART DE DOMINER LE KI

Page 63: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

“Comment puis-je apprendre aux gens à se défendred'attaquants plus forts et armés sans devoir faire unentraînement compliqué ? Il se peut qu'il ne soit paspermis ou possible d'utiliser des armes, il nous faut donc

utiliser les objets quotidiens que nous avons sousla main”. Partant de là, Peter Weckauf a

développé un système efficace,moderne et individuel de self-

défense, avec des techniquesprogressives, et destiné aussibien aux civils qu'au personnelde sécurité, aux femmes ouaux groupes professionnels àhaut risque. Le SDS Conceptpossède des techniquesagressives pour la défenseradicale contre toutessortes d'attaques, mais iloffre également une grandegamme de techniquesd'attaque telles que lestechniques décroissantes,les techniques des points depression contre une

résistance passive, laprotection de tierces personnes

et bien d'autres choses.

REF.: • SDS1REF.: • SDS1

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Évolution ou révolution

e nombreux magazinesd'arts martiaux et denombreux pratiquants aucours des stages m'ontdemandé comment j'enétais arrivé à fonder le

Combat Hapkido. Avant de répondre àcela, je dois préciser une chose, je ne mesuis pas levé un matin en me disant : « Jecrois que je vais créer un nouveau styled'arts martiaux ». En outre, je voudraisqu'il soit bien clair que je n'ai créé aucunart martial ni inventé des centaines detechniques inédites ! De fait, ce que j'aifait le fut bien avant par de nombreuxmaîtres pendant des centaines d'annéesdans de nombreux pays différents.Fonder un « style » d'arts martiaux(Kwan, Ryu, etc.) n'implique pas inventerde nouvelles techniques de self-défenseou de combat, de nouvelles stratégies,de nouveaux principes ou de nouvellesphilosophies. Un « style » se crée en enutilisant d'abord un qui existe, un artmartial contrasté, stable, à l'efficacitééprouvée et aux solides principes, donton choisit la philosophie, les principes etles techniques pour les situer dans unenouvelle structure, avec de nouvellesméthodes d'exécution et en mettantl'accent sur autre chose. De cettemanière, le développement destechniques peut apporter une méthodeplus fraîche, plus passionnante et unepratique plus proche des réalités ducombat actuel tout en conservant lesfortes racines de l'art martial original ainsiqu'une connexion respectueuse vis-à-visde ses traditions.

Les styles d'arts martiaux évoluentgraduellement et de manièreindépendante. Dans de nombreusescultures, on développa un style decombat dans chaque vil lage. Danscertaines cultures, ces styles étaientfamiliaux et le maître ne transmettait ses« techniques secrètes » qu'aux membresde la famille et à quelques discipleschoisis. Dans d'autres cultures, ondéveloppa des méthodes et des armespar nécessité sociale, comme ce fut lecas des habitants d'Okinawa quitransformèrent leurs outils agricoles et depêche en armes du fait de l'interdictionjaponaise de posséder de « véritables »armes. À certains moments de l'histoireet dans certaines cultures, différentsstyles de combat furent développés enfonction de strictes disciplinesphilosophiques et des exigences dugouvernement comme ce fut le cas dessamouraïs japonais et d'autres classesguerrières. Nous pourrions poursuivreainsi et faire une longue dissertation surles nombreux styles et méthodes decombat dans le monde, mais je crois quele lecteur a déjà compris les processus etles raisons. Dans les pays occidentaux,les styles légitimes sont le produitd'instructeurs possédant de nombreusesannées d'expérience, une connaissance

techniques approfondie, une vision et undésir de modifier l'art martial, non paspour leur propre satisfaction ou pour leurego, mais pour rendre l'art martial plusaccessible aux gens et plus appropriéaux conditions actuelles. Il ne s'agit doncpas tant de l'améliorer mais bien del'adapter. Ce n'est pas une révolution,c'est une évolution.

Quand on traite le sujet des styles,nous viennent en tête de nombreuxinstructeurs d'arts martiaux du passé etdu présent, certains d'entre eux impliquésdans une controverse du fait de leurmotivation, lignage, voire loyauté. Sont-ilsdes pionniers ou des hérétiques ? Desinnovateurs ou des rebelles ? Desvisionnaires ou des egolâtres ? Quandvous considérez les faits tranquillementet en réfléchissant, vous arrivez à laconclusion que finalement, il s'agit deliberté d'expression et que c'est unequestion de réalisation de soi. Bruce Leecroyait honnêtement que son art martialoriginal, le Wing Tsun et la majorité desarts martiaux originaux étaient troprigides, limités voire inefficaces. Il décidad'aller contre l'orthodoxie et d'exprimersa philosophie au moyen de l'évolutiondu Jeet Kune Do. Ed Parker croyait quele Kempo chinois pouvait mieux servir lesnécessités des élèves modernesoccidentaux en le transformant en Kenpoaméricain. De nombreux Kwan desanciennes écoles coréennes reconnurentque pour populariser et promouvoir leursstyles d'arts martiaux similaires, il fallaitles unifier ; de cette union surgit unnouvel art martial appelé Taekwondo.Ces exemples devraient être suffisantspour illustrer le fait que l'évolution d'unart martial en différents styles n'est pasune exception mais une norme et qu'elles'est produite pendant des centainesd'années dans le monde entier.

Ceci dit, passons maintenant à ce quiconcerne notre style : le CombatHapkido.

Tant que j'étudiais et que j'enseignaisle Hapkido, je ne l'ai jamais perçucomme inadéquat, inférieur ou obsolète.J'adorais l'art martial traditionnel etj'étais son partisan le plus loyal. Jecroyais véritablement à l'efficacité de sestechniques. Et j'aime et je respectetoujours cet art. La motivation etl'inspiration pour le changement surgirentpour des questions pratiques, pas pour leplaisir de changer, pas pour l'émotion dequelque chose de nouveau, pas pour uneambition égoïste. Simplement, je voulaisadapter les techniques dévastatrices deself-défense du Hapkido aux capacitésphysiques des Occidentaux, auxdisciplines d'entraînement et au cadrelégal. En d'autres mots, je voulais que leHapkido soit un système de self-défensepopulaire et attirant pour la majorité deshommes et des femmes d'aujourd'hui.

Je me suis rendu compte que certainsaspects techniques et certainesexigences d'entraînement devaient êtremodifiés pour que l'art martial devienneplus sûr, plus agréable et plus pratique

pour des groupes de tous âges et detoutes sortes de conditions physiques.Au cours du développement et de lastructuration du système, j'aiprofondément pensé aux possiblesconséquences légales et morales del'usage des techniques. Pour simplifier,nous ne voulions pas finir en prison pouravoir simplement gagné dans un combatde rue. Dans de prochains articles, jepartagerai avec vous les changementsspécifiques que j'ai cru devoir réaliserpour moderniser le Hapkido.

Le processus d'évolution du Hapkidoau Combat Hapkido commença en 1989et conclut avec la fondation officielle dustyle et son organisme directeur, l'ICHF,en 1992. Depuis lors, nous avonsaccrédité 2500 ceintures noires et descentaines d'instructeurs dans plus de 20pays. Nous avons plus de 200programmes actifs autorisés pourenseigner notre système, certains d'entreeux dans des bases mil itaires etdépartements de police en plus desécoles d'arts martiaux. Nous avons descentaines d'élèves inscrits dans notreuniversité du Combat Hapkido. En 1999,le gouvernement coréen, à travers sonagence homologuée « Fédérationmondiale de Ki-Do », reconnutofficiellement le Combat Hapkido en tantque Kwan (style) légitime et accrédité deHapkido. Tout cela cependant ne s'estpas produit sans controverse. Malgré lareconnaissance officielle du lignagelégitimé et toutes les autres réussites(parmi lesquelles 30 DVD didactiques, 6livres, 18 couvertures de magazine, desdouzaines de participations dans plus de600 Hall of Fame dans 22 pays),beaucoup désapprouvent et condamnentla fondation d'un nouveau style deHapkido. Il se peut tout simplement queje ne leur plaise pas. Il se peut qu'ilssoient jaloux de notre succès. Certainsdisent qu'on a violé une tradition sacréeet que j'ai manqué de respect aufondateur de l'art martial original. Je leurrépondrai tout simplement : « Corrigezvotre ignorance en étudiant un peud'histoire. »

Un jeune Coréen et un jeune Japonaiss'entraînèrent pendant des années sousla direction d'un fameux maître de Daito-Ryu Aikijujutsu ( le style classiquesamouraï de l'Aikijujutsu), ils s'appelaientChoi Yong Sool et Morihei Ueshiba. Plustard, pour différentes raisons, i lsdécidèrent de fonder leur propre « style »appelé Hapkido et Aïkido. Ils modifièrentet modernisèrent l'art martial traditionnelde différentes manières pour l'adapteraux exigences de leur culture et de leurtemps et pour refléter leurs différentesphilosophies personnelles. Soyonsreconnaissants de leur vision, leurcourage et leurs contributions àl'évolution des arts martiaux.

Pour contacter le maître Pellegrini etpour plus d'informations sur le CombatHapkido, visitez :

www.dsihq.com

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D

Page 65: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

« En d'autresmots, je voulais

que le Hapkido soitun système de

self-défensepopulaire et attirantpour la majorité des

hommes et des femmes

d'aujourd'hui. »

Page 66: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

e crois que quand vous enseigner les arts martiaux, la première chose que vousdevez considérer ce sont vos objectifs. Si votre objectif est de faire un bonceinture noire de 6 ans, bonne chance ! Je pense que quand il s'agit d'élèves decet âge, il faut mettre l'accent sur les choses suivantes :

• Leur apprendre à faire attention pour qu'ils deviennent de meilleurs élèves.• Développer la coordination pour qu'ils deviennent de meilleurs athlètes.

• Leur apprendre à être respectueux et courtois.• Leur montrer les qualités fondamentales de la coopération et de la confiance.• Leur apprendre des arts martiaux élémentaires.Voici quelques points clés qui vous aideront à obtenir les meilleurs résultats avec ces groupes

de jeunes.1. Rendez d'apprentissage amusantC'est la règle la plus importante pour travailler avec de jeunes élèves À cet âge (et cela vaut

pour presque n'importe quel âge), le jeu est une partie importante de la vie. Pour intéresser lesélèves et obtenir des résultats, il faut leur faire passer un bon moment. La meilleure manière d'êtresûr que vos élèves s'amusent, c'est que vous aussi vous vous amusiez. La conception du coursautour de la discipline, du respect et de la concentration ne doit pas être un empêchement.Souvenez-vous, il y a une différence entre s'amuser et déconner.

2. Ne soyez pas trop méticuleux quant à la correction des formesAvec le temps, vous pourrez devenir plus perfectionniste mais au début, vous devez être content que

les élèves suivent vos indications.3. Donnez de nombreux exemplesLes jeunes apprennent mieux en imitant les autres. Choisissez si possible un élève

plus âgé et de plus habile, qui participe au cours et montre comment on fait et quisoit un bon exemple à suivre pour les enfants !

4. Changez souvent d'exercicesLe temps d'attention d'un enfant dure peu. Pour faire face à cela, il faut

préparer des exercices encore plus courts. Évitez que quelqu'un ne doivefaire quelque chose pendant plus de trois minutes. Mais vous pouvezfaire de nombreuses répétitions, c'est une manière de déguiser quelquechose de monotone.

5. Récompensez les efforts, encouragez la participation,félicitez souvent

Au début, peu importe si les élèves progressent ou pas, pourautant qu'ils essayent de faire ce qu'ils peuvent. Il faut pour celarécompenser sérieusement l'effort. Il faut encourager les élèvestimides et ne pas les forcer à faire des choses. Rendez aussifacile que possible leur participation et ensuite célébrez leursréussites, en faisant « tope là », en applaudissant et en leurdisant souvent : « tu es génial».

6. Insistez beaucoup sur l'effort, peu importe àquel niveau il se trouve

Si quelqu'un arrive quatrième dans une coursede relais et que vous voyez qu'il a fait un grandeffort, faites en sorte que tout le monde se rendecompte du grand effort qu'il a fait.

7. Souvenez-vous que vos élèves ne doiventpas se comparer les uns aux autres

Quand les élèves se comparent les uns auxautres, il se produit généralement l'une deschoses suivantes :

A. Il se crée une fausse idée de supériorité.B. Il se crée une fausse idée d'infériorité.Rappelez aux élèves qu'ils gagnent toujours

quand ils font un grand effort.8. Établissez des objectifs réalistes au moyen

d'un appui constantLes élèves ont besoin d'avoir une image claire de là

où ils se situent. Il est important pour cela que chaque élèveétablisse ses propres objectifs. Le travail de l'instructeur aidel'élève à établir ses objectifs. Souvenez-vous que chaque élève a des points fortset des points faibles particuliers qui doivent être pris en considération lors del'établissement des objectifs. Le feedback est le petit-déjeuner des champions.Une fois que les objectifs ont été établis, il faut soutenir constamment chaque élèvepour qu'il parvienne à les atteindre.

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Apprendre aux enfants

J

Page 67: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

DVD des Arts Martiaux

Dans cette nouvelle série de DVDd'instruction, le maître Mark Grindleyprésente et explique en détail l'usagedes points de pression dans la self-

défense. Le programme des points depression tactique du combat Hapkidoest le résultat de nombreuses années

d'étude et de recherche, sousl'orientation et avec l'aide de l'un des

principaux experts mondiaux en lamatière. Il se base sur des principes

pratiques et modernes de self-défense, sans la complexité excessiveni la mystique d'autres systèmes de

points de pression. Le cours de pointsde pression tactique du combat

Hapkido est largement utilisé par lesagences de police du monde entier et

peut être intégré à n'importe quelprogramme d'arts martiaux. La série

comporte quatre volumes qui couvrenttout le programme d'instructeurs :cours d'apprenti instructeur, cours

d'instructeur associé, coursd'instructeur et cours d'instructeur

senior.

Les élèves passionnés de Shaolin Hung Gar n'ont encore rien vu depareil à ce travail. Il s'agit de la première forme avec un partenairede Hung Gar, la forme Gung Gee Fook Fu Doy Dar. Pour s'entraînerjusqu'aux limites du combat réaliste avec un partenaire, il estabsolument nécessaire d'apprendre cette forme. Le maître MartinSewer, 8e dan, nous montre, aidé de deux de ses principauxinstructeurs, les détails subtils de cette forme conçue pour lecombat. La forme Gung Gee Fook Fu Doy Dar aide les élèves qui

veulent progresser à acquérir de nouvelles compétences de combatet à améliorer considérablement leurs capacités. Ne manquez pas

l'occasion de découvrir le véritable savoir du temple de Shaolin, ainsique l'authentique Hung Gar Kung-Fu avec le grand maître Martin

Sewer !

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REF.: • SKOGOREV1Dmitriy Skogorev est l'un des principaux

spécialistes internationaux de l'enseignementdes arts martiaux russes, il est directeur de

l'école russe d'arts martiaux « Sibirskiy Vjun »(Systema « SV ») et président du Centre

international d'arts martiaux russes. Il estégalement l'auteur de plusieurs livres et de

programmes de combat au corps à corps. Il estmembre d'honneur de l'organisation des

vétérans des forces d'assaut aériennes et desforces d'opérations spéciales "Gvardia". Depuis

1988, Skogorev a systématisé et analyséstructurellement le système russe d'arts

martiaux, il a en outre étudié la psychologieappliquée et la bioénergétique, ce qui s'est

répercuté sur le développement théorique etpratique des programmes de « Sibirskiy Vjun ».Le système russe de combat au corps à corpss'applique dans des situations extrêmes, aussibien dans le contexte professionnel que dans le

civil et ses points-clés sont les suivants :1. Il n'y a pas de méthodes spécifiques contre

des actions spécifiques (seulement des actionsélémentaires basées sur les lois naturelles)2. Il n'y a pas de travail de « la force contre la

force » (mais la capacité de ressentir la force etde la gérer)

3. Le travail se fait en fonction de la situation(la situation est en constante évolution dans le

temps et dans l'espace).

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Si nous faisons un retour aux sources, à l'originemême de la self-défense policière moderne, nousdécouvrons qu'elle provient d'Extrême-Orient, plusconcrètement du Japon.

Au milieu du siècle dernier, la police japonaisedéveloppa un programme spécifique pour que lesagents de police puissent réaliser leurs fonctions

avec un maximum de garanties, renforçant lesmesures de sécurité pour les détenus, pour

les tiers et bien sûr pour les agents eux-mêmes.

Un groupe de grands maîtres dedivers arts martiaux se réunit pourcréer ce que l'on appela le Taiho Jutsu: techniques d'arrestation.

José Luis Montes a étudié cesanciens programmes du Japon etles a actualisées. Y ajoutant salongue expérience en tantqu'inspecteur de police et expert

de la sécurité, il a élaboré untout nouveau manuel,particulièrement utile pourles agents de police et lesmembres des agences desécurité, mais égalementpour tous les passionnésde self-défense.

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Histoire du Taiho Jutsu

Le Taiho Jutsu est un système de self-défense crééspécialement pour les forces de l'ordre, pour la police. Cetart ancestral est originaire du Japon et la traductionlittérale du terme est « technique ou méthoded'arrestation ». Ce système traditionnel fut le résultatdes besoins des agents de police au Japon qui,conjointement à plusieurs maîtres d'art martiaux,créèrent un comité qui sélectionna les techniques lesplus utiles, applicables à la fonction policière : destechniques de Judo, de Karaté, de Jiu-Jitsu, deKendo, etc.

Dans l'ancien Japon féodal, à l'époque des samouraïs,c'était les seigneurs du fief qui dictaient les lois etveillaient à leur accomplissement. À cette époque, ilexistait trois types de police : la Metsuke ou policesecrète, l'Okapiki dans les vil les et laMeikashi dans les villages et régionsrurales.

Le Yaku Kobujutsu est unsystème conçu par la police,antérieur au Taiho Jutsu.Du fait de la grande effi-cacité du systèmed ' e n t r a î n e m e n tpour faire respec-ter l'ordre et la loi,le gouvernementjaponais décidade revoir et dedévelopper le sys-tème actuel deself-défense poli-cer. Les techniquesantérieures furentà nouveau étu-diées et l'onappela le nou-veau systèmeTaiho Justu, enquelque sorte le nommoderne du YakuKobujutsu.

En 1924, la police deTokyo demanda à ungroupe de maîtres de for-mer un comité et de révi-ser le système alors envigueur. Les maîtres choi-sis, spécialistes duKaraté, Judo, Aïkido, JoJutsu et Kendo, consa-crèrent plusieurs annéesà étudier, corriger leslacunes et perfectionner lesystème antérieur. Du faitdu magnifique résultatobtenu, le Taiho Jutsu envint à être considéré par lapolice comme le résumédes techniques les plusefficaces des arts mar-tiaux les plus presti-gieux. Les change-ments furent approu-

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vés par la police et immédiatement incorporés au systèmepolicier qu'ils pratiquaient. Le Taiho Jutsu, ou techniques d'ar-restation, est ainsi né en 1947, après avoir été révisé par lapolice qui fut responsable du premier manuel officiel.

Qu'est-ce que le Taiho Jutsu ?Le Taiho Jutsu est un abrégé de différentes techniques

d'arts martiaux traditionnels du Japon, adaptées pourl' intervention policière. Des programmes concrets etspécialisés dans le travail policier furent créés pour être

appliqués par la police japonaise. Ces programmescomportent des techniques à main nue « Toshu » et « Atemis», des techniques de bâton « Keibo », des techniques depassage des menottes « Te-Ju », des techniques avecmenottes « Seijo », des techniques de contrôle « Taiho », destechniques d'immobilisation « Osae » et des techniques defouille et de conduite « Hikiate-Oyobi ».

Taiho Jutsu moderneLa version moderne du Taiho Jutsu fut créée au cours de

l'occupation alliée après la Deuxième Guerre mondiale.Le Japon étant alors démilitarisé et la pratique des artsmartiaux interdite, la police japonaise ne put faire faceaux troubles violents qui se produisirent au cours decette période. La police de Tokyo convoqua un comitétechnique avec à sa tête le kendoka Saimura Goro, lejudoka Nagaoka Shûichi, Takaji Shimizu, directeur de laShindo Muso Ryu, Hidenori Otsuka, fundateur du WadoRyu et Horiguchi Tsuneo, spécialiste du pistolet. Cecomité révisa les techniques du Kenjutsu classique, duJujitsu et de Jojutsu et adapta plusieurs techniques deces disciplines pour un usage policier. Ils sélectionnèrentégalement des techniques des disciplines modernescomme le Jujutsu, le Karaté, le Kendo ou le Judo, etempruntèrent certaines idées à la Boxe occidentale. LeTaiho Jutsu fut créé en 1947 en tant que Taiho JutsuKihon Kozo (fondements du Taiho Jutsu et fut publiécomme manuel officiel de la police. La Taiho Jutsu futplusieurs fois révisé depuis 1947 et continue d'être étudiéet amélioré pour s'adapter aux nouvelles situations ducombat de rue. On fait également usage du Keibo, unpetit bâton policier et d'un bâton extensible (TokushuKeibo), adopté par la police japonaise en 1966.

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Taiho WazaTechniques d'arrestation

Dans les techniques d'arrestation, l'agent de police doit, parmi sesattributions, à un moment donné faire usage de la force pour

résoudre certaines situations qui se présentent dans le cadre dutravail policier. L'usage de la force est considéré dans leslégislations de tous les pays démocratiques et particulièrementdans la législation provenant des Nations Unies. Tous les pays du

monde établissent des critères similaires quant à l'usage de laforce par les agents de police où l'utilisation de mesures pourl'usage différencié de la force est et doit être undénominateur commun dans tous les corps de police où la

préoccupation pour les droits de l'homme est primordiale.Les techniques d'arrestation de ce chapitre s'ajustent aux

principes de congruence, d'opportunité et de proportionnalité etcontiennent les principes techniques de base du Taisho Waza :Tachi Waza et Ukemi, Tai Sabaki Waza, Kuzushi, Ate Waza, Uchi

Waza, Uchi Tsiko, Keri Waza, Uke Waza, Atemi Waza,Kansetsu Waza, Gyaku Waza, Shime Waza, Osae Waza,Bogyo Senjutsu, Nage Waza, Kaeshi, Fusegi, Furimi.

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KEIBO WAZA Techniques avec le bâtonpolicier

Le bâton policier est un instrumentqui est venu s'ajouter aux nouvellesrègles modernes policières en tantqu'arme non létale qui s'ajusteparfaitement aux principes établis par laréglementation juridique qui régulel'usage policier de la force.

Le bâton policier extensible est unearme exclusivement policière. Sa vente,son usage et sa possession sontlimitées aux corps policiers et militairesdans l'exercice de leur fonction. Sonusage dans l'équipement individuel detout agent de police apporte un élémentintermédiaire entre l'usage de la force àmains nues et l'usage de l'arme à feu.Le bâton policier extensible est utiliséde manière générale par presque tousles agents de police des paysoccidentaux qui nous entourent.

Il existe un nombre incalculable desituations où l'usage de la forcephysique de l'agent n'est pas suffisantepour contrôler la situation et où l'usagede l'arme à feu ne serait pas non plusproportionnelle. C'est dans cessituations compliquées que l'agent a

besoin d'un outil policier permettant unusage proportionnel de la force tel quela bâton policier extensible. C'estégalement un outil auxiliaire parfait pourles agents que ce soit pour effectuerdes conduites policières ou pourcontrôler les individus. Il peut être utiliséà différents moments de l'actionpolicière pour mener à bien deslibérations ou fracturer des portes, desfenêtres, etc.

Cette partie du Taiho Jutsu traite del'utilisation du bâton policier extensiblede manière fermée et ouverte. En ce quiconcerne le bâton policier rigide, on yexplique les manières de frapper, deszones de frappe et les zones interdites defrappe, les pressions, les manières de sedéfendre avec le bâton, lesétranglements, les projections, la défensede notre bâton quand on veut nous leprendre et des techniques particulièresde self-défense avec le bâton.

• Les zones de frappe sont lescentres de masse corporelle, les bras etles jambes.

• On ne frappera jamais la tête, lanuque, la colonne vertébrale, le visage,la clavicule, le cou, le sternum, lesorganes génitaux et les articulations desgenoux et des coudes.

HIKIATE OYOBI WAZATechniques de fouilles,levée et conduite

La fouil le est une méthoded'exploration rapide d'un individu.Normalement, la fouille se pratique surles détenus ou les personnessoupçonnées d'avoir commis un délit.L'objectif de la fouille du suspect est ladétection de la présence d'armes oud'objets interdits par la loi ou depreuves de la commission d'un délit.

Compte tenu que la fouille impliqueun contact rapproché, il faut placerl'individu dans une position qui entraveune réaction possible, par un contrôleet un déséquilibre physique. La fouilledoit être minutieuse, étendue,méthodique et systématique. Elle doitêtre effectuée en deux temps : lepremier, rapide, à la recherche d'unearme, pour ensuite explorer le reste ducorps de manière détaillée pour décelerune preuve du délit.

La levée du suspect concerne lemoment où nous devons relever lesuspect en utilisant des techniques deluxation qui l'obligent à se redresserdepuis une position où il est assis parterre ou couché sur le ventre ou sur le

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Self-défense Policière

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dos. La conduite se réfère au momentoù nous déplaçons le détenu d'unendroit à un autre, que ce soit avec ousans menottes.

HOKUTSU WAZATechniques de désarmement face auxarmes à feu, techniquesde rétention

Ce chapitre traite des techniques dedésarmement, de la manière de prendrel'arme à feu d'un individu qui nousmenace. Ces techniques doivent êtretrès rapides étant donné la danger quecomporte la résolution de cette menaceavec des armes.

La défense contre armes à feu sebase sur plusieurs principes :

1. Rediriger l'arme pour pouvoir sortirde la ligne de tir.

2. Avoir toujours un contrôle del'arme.

3. Contre-attaquer notre agresseur.4. Désarmer notre agresseur.5. Neutraliser notre agresseur.Ce chapitre traite également de la

manière de retenir une arme à feucourte, de la manière d'éviter qu'on nel'ôte de sa gaine ou des mains lors d'unaffrontement quelconque.

On uti l ise principalement destechniques de luxation pour pouvoirainsi neutraliser et immobil iserl'agresseur.

TOSHU WAZATechniques de défensecontre saisies, étranglements, etc.

Dans le secteur de la self-défense, ilest fondamental de savoir se libérer dessaisies (de poignet, vêtement, cou,entre autres). Ce chapitre traite de la

manière de résoudre des situationstypiques de la self-défense telles queles saisies, les coups ou lesétranglements.

Nous défendre avant qu'on ne noussaisisse est une formule qui, dans denombreux cas, ne résoudra pas leconflit. Le fait qu'on essaie de noussaisir indique simplement qu'à cemoment-là, ce que l'autre va faire, c'estnous saisir. Peut-être pense-t-il ensuitenous frapper, mais au moment précisde la saisie, il n'y a pas d'autre action etnous en profitons pour contrôler satentative de nous intimider, avec plusou moins de fermeté, en fonction de lasituation.

Comme il s'agit de techniquespolicières, toute technique pourrésoudre une situation d'agressionquelconque devra se terminer par uncontrôle ou une immobilisation, avecplacement postérieur des menottes.

TE JOU WAZATechniques de mise demenottes

Les techniques pour passer lesmenottes sont de grande utilité dans letravail policier. La maîtrise de techniquesapplicables sur des citoyens qui necoopèrent pas, qui sont indécis,moyennement ou très dangereux, estd'une importance capitale au momentde réaliser la détention. Chaque situationdemandera des actions différentes de lapart des agents et ceux-ci doivent êtrepréparés pour être capables d'y faireface de la meilleure manière possible.

L'ordre chronologique dans le casd'une détention risquée sera le suivant :Contrôler > Passer les menottes >Fouiller.

Passer les menottes est la techniquepolicière destinée à obtenirl'immobilisation des mains d'un individuau moyen de l'uti l isation d'un

accessoire afin d'éviter les agressionset les fuites au cours de la conduite àune succursale policière ou judiciaire.

Il existe une série de normes desécurité qu'il est nécessaire de toujoursobserver. Avant de passer les menottes,il faut exercer un contrôle efficace. Tantque ce ne sera pas fait, les menottesresteront dans leur gaine. Il faudrapasser les menottes de manière à ceque les mains soient dans le dos, doscontre dos, sauf exceptions. Positionsde base de la mise des menottes :position normale et position technique.

HOJO JUTSUTechniques de ligotageau moyen d'une corde

L'Hojo Jutsu, également appeléNawajutsu est un art martial traditionneljaponais consistant à ligoter un détenuavec une corde. La Nawa (corde) est lapartie principale des techniquestraditionnelles d'arrestation et dedétention du Japon.

On peut généralement diviser l'HojoJutsu en deux grandes catégories.Dans la première, la capture et ladétention des suspects se fait avec unecorde fine (habituellement de 3-4mill imètres) appelée Hayanawa oucorde rapide. Les agents des corps depolice portent cette corde dans un petitpaquet duquel ressort une extrémité dela corde appelée Torinawa (corde decapture) qui permet rapidement dedétenir et immobiliser un prisonnier. Ladeuxième catégorie exige plusieursHonnawa semblables au Torinawa maisde différentes longueurs pour retenir lesdétenus dangereux ou effectuer desdéplacements. Les Honnawa peuventêtre appliqués à des groupes de quatrepersonnes généralement. Dans les deuxcas, les cordes Hojo Justu exigent decomprendre l'anatomie humaine et lespossibilités de chaque articulation.

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CONCLUSION

Nous pouvons arriver à la conclusion que presque touta déjà été inventé, mais l'évolution constante des délits

et des délinquants oblige ceux qui sont chargés deréaliser les programmes de formation de la police àles actualiser continuellement et à être constamment

en évolution, en fonction de l'expérience desinterventions réelles dans la rue. C'est pour cela que,

même si l'on puisse aux sources ancestrales du TaihoJutsu du Japon, il faut être constamment en train de

créer et d'actualiser le système avec les dernièrestechniques de self-défense policière.

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Quand nous sommes menacés ou agressés,l’agresseur porte le plus souvent une arme pouraccroître ainsi le degré d’intimidation. Cela nous obligeà être en alerte, prêts, et à développer une stratégie deprévention et de réaction pour affronter de manièreréelle et efficace tout indice de violence. En plus

d’avoir une bonne formation dans un artmartial ou un système de self-défense,

nous pouvons toujours utilisern’importe quel objet quotidiencomme arme improvisée pourêtre plus à égalité avecl’agresseur. José LuisMontes, maîtreinternational de self-défense, avec 35 ansd’expérience dans lesarts martiaux et 25 ansdans le Corps national depolice espagnol, exposedans ce travail sesconnaissances baséessur des faits réels. Il yprésente plus de soixanteséries techniques avec desobjets aussi variés et

communs que des stylo,parapluie, revue, clé, porte-clés,

farde, carte de crédit, téléphonemobile, ceinture, chaussure, chaise,

sac à dos, veste ou poêle à frire. Unsystème efficace de self-défense avec des

techniques qui pourraient vous sauver la vie.

REF.: • MONTES3REF.: • MONTES3Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format MPEG-

2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De

même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

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remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

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celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

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l y a une vingtaine d'années, se produisit le grandboum du WingTsun en Europe. Style de Boxe chinoisepratiquement inconnu sur le vieux continent, il devintun style à la mode. Beaucoup de pratiquants d'artsmartiaux sentirent leur curiosité attirée par un systèmequi se présentait aux amateurs comme « le système

de self-défense le plus efficace de tous ». Les écoles et lespratiquants de WT s'étendirent de l'Allemagne au reste del'Europe à un rythme imbattable et des noms jusqu'alorsinconnus commencèrent à être fréquemment cités dans lescontextes et les conversations des passionnés d'artsmartiaux.

Beaucoup commencèrent à pratiquer ce système, attiréspar cette aura d'invincibilité que présentait une générationde maîtres chapeautée par mon sigung, Keith R.Kernspecht, escorté de sa « garde prétorienne »exceptionnelle, composée de sifus illustres (aujourd'hui dai-sifus) tels que Salih, Victor, Emin, Henning, Tassos, etc. Ilsparvinrent avec grand succès à faire connaître le WT danspresque tous les pays d'Europe.

Il est vrai que la majorité des pratiquants commencèrent àpratiquer pas tellement parce qu'ils se sentaient attirés parle système (reconnaissons que ce n'est pas un système quiattire beaucoup l'attention à première vue), mais parce qu'ilsvoulaient être comme cette génération de professeurs. Ilsvoulaient être invincibles !

D'après moi, beaucoup d'erreurs de type organisationnelet une croissance incontrôlée engendrèrent une ambiancequi avait peu à voir avec la pratique d'un art martial, à lasuite de quoi, le WingTsun doit aujourd'hui se battre pourobtenir une place dans le monde des arts martiaux. Nouspourrions parler du sujet pendant des heures sans arriver ànous mettre d'accord, mais les évidences sont parfoisindiscutables. Je commente souvent à mes collègues detoute l'Europe que nous (et rien que nous) sommes lesresponsables de toutes les erreurs commises qui ont misnotre système dans une position qui n'est pas très bonnepour sa promotion et sa pratique. Et c'est nous, à travers letravail, le sérieux et l'amour que nous portons à ce que nousfaisons, qui le placerons là où je crois fermement qu'ilmérite d'être.

Dans mon livre « Haut Niveau », je fais une critiqueconstructive du WT et j'essaye de donner mon point de vueà propos des grands maux de notre style et des possibilitésde solutions. Bien sûr, je signale également ses grandesréussites et ses points forts, mais il m'a semblé opportun defaire une réflexion critique sur le sujet pour nous situer à unnouveau point de départ.

On m'a beaucoup appuyé pour ce projet et - il ne pouvaiten être autrement - beaucoup critiqué aussi. Je me réjouisvivement qu'il ait pu au moins servir à la réflexion des gensdu WingTsun (et même s'ils ne sont tout à fait pas d'accordavec moi).

Je considère que regarder avec une certaine perspectivece qui s'est passé ces vingt dernières années pour leWingTsun en Europe nous permettra d'obtenir les clés pourrenforcer notre art martial.

Une des choses qui attira le plus mon attention c'estcomment les « esthétiques » du WingTsun changèrentabsolument. Si nous regardons les anciennes vidéos desmaîtres que j'ai cités précédemment comparées auxréférents actuels de cet art martial dans le monde, nouspouvons nous rendre compte de différences colossales. Ondirait deux styles différents !

Il est normal qu'un style de boxe chinoise comme celui-ci,qui se base sur l'adaptabilité et la capacité d'adaptation despratiquants à un contexte hostile modifie son apparence àmesure que changent les adversaires et les situations. Mais,je me demande s'il s'agit seulement de cela ou s'il y ad'autres facteurs qui expliquent ces distances sidérales auterme de seulement deux générations de pratiquants et enpeu moins de 20 ans.

Ce que j'en pense ? Bien que mon intention soittoujours d'être très respectueuxavec toutes les branches,tendances, maîtres et styles,je dois affirmer, non sans unecertaine douleur, que leWingTsun est mort de succès !

Je suis de ceux qui affirmentque tout dans la vieest changement,adaptation et évolu-tion. Le WingTsun neput échapper à cettemaxime de la vie : lechangement.

Le système que, personnelle-ment, j'ai appris (et l'immensemajorité des pratiquants de WT enEurope) base l'évolution (le pas-sage de niveaux) sur la réussited'un examen réalisé généralementau cours d'un stage avec un grandmaître. Autrement dit, on passe degrade si on réussit le test. Et il vasans dire que personne n'étudiait leniveau supérieur tant qu'il n'avait paspassé de niveau !

Bien que ce système ait des pointspositifs, je crois que le négatifl'emporte largement sur ces aspectsqui pouvaient être intéressants pour unpratiquant. Ce système de formationoblige le pratiquant à s'entraînerpendant de nombreuses années jusqu'àatteindre le niveau avancé où se trouventles techniques, tactiques et stratégies lesplus importantes du système. Denombreux pratiquants abandonnent enchemin et ne parviennent donc jamais à le terminer ce quiengendre deux problèmes vraiment importants :

a) Beaucoup abandonnent avant d'avoir la totalité dusystème et sont dépourvus de nombreux points clés du style. Il

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La Colonne du WT

Le secret qui cessa de l'être…

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La Colonne du WT

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leur est donc difficile de se battre (nimême avec un sparring doux) contre desadversaires d'autres systèmes quipossèdent, eux, tout leur arsenaltechnique et tactique. Dans la majoritédes cas, le pratiquant n'a pasconscience de ces différences parcequ'il ne sort jamais de son écosystèmedu WingTsun (de son école). Il nepratique jamais avec personne qui nesoit de sa propre école, il prendra doncdifficilement conscience du fait que denombreuses choses qu'il pratique nefonctionnent pas dans une situationréaliste. J'appelle ça de l'endogamiemartiale et, bien que cela se produisedans de nombreux systèmes, cela prenddans le nôtre des tournures comiques.

b) Ceux qui parviennent à terminer lesystème, n'ont pas de « camarades »avec qui pratiquer et cela engendre unedynamique destructrice. « Je nem'entraîne pas parce que je n'aipersonne avec qui le faire… ». Les « perles » de cet incroyable systèmerestent donc, la plupart du temps,enfouies dans la malle aux souvenirs oùun pratiquant, occasionnellement,plonge les récupérer pour les pratiquerau cours d'un stage. Ne croyez-vous pasqu'il serait plus raisonnable de pouvoirpratiquer pendant une longue période detemps tout le système et avec denombreux camarades très différents ?

Des deux, je ne saurais dire lequelest le pire…

Il y a quelques jours, un de mesmaîtres réfléchissait dans un écrit àpropos du besoin d'apprendre lesystème dans sa totalité comme uneétape préalable à la pratique de celui-ci.Et il affirmait même qu'il était vraimentnécessaire de l'apprendre quand onétait encore jeune car apprendre destechniques de combat et préparer desbatailles, une fois âgé, cela n'avaitaucun sens. À cet âge, il fallait jouir dela pratique et de l'enseignement auxdébutants. Quel sens cela a-t-ild'attendre d'avoir plus de 50 ans avantde pouvoir posséder toutes lestechniques avancées du système ?

Les puristes du WT utilisaient toutessortes d'arguments (peu convaincantspour la plupart des gens intelligents)pour justifier cette manière d'enseignerpar « fascicules ».

I ls en venaient à affirmer qu'onuti l isait ce système parce que sacompréhension était très difficile. Je nesuis absolument pas d'accord avec çaet j'offre généralement des exemplesde systèmes aussi complexes ou plusque le WT où les pratiquantsapprennent et pratiquent sanslimitations et où les résultats sont plusqu'évidents (Boxe, Jiu-Jitsu brésilien).

D'après moi, il faut en premier lieuapprendre le système complet, pourune fois que c'est fait, pratiquer aveccelui-ci. Ce serait comme faire undeuxième tour du circuit.

En premier l ieu, nous devrionsenseigner tout le système techniquedans un délai pas trop long. Pourl' immense majorité des gens, cesystème (et d'autres) est une petitepartie de leur vie et ils ne peuvent luiconsacrer beaucoup plus de quatre ousix heures par semaine. Mais lasensation de pouvoir en apprendretous les éléments, sans devoir attendre20 ans avant d'y arriver stimule ungrand nombre à rester sur cette voie.

De cette manière, plus de personnesparviendraient à terminer le système etla quantité de pratiquants enpossession de tous les outils seraitplus que suffisante pour pratiquer avectout le système dans toutes sesdimensions.

J'entends toutes sortes d'histoiresrocambolesques à propos de lacomplexité du WT et de l'impossibilitéde fonctionner ainsi, maisgénéralement tous ceux qui affirmentde telles choses sont incapablesd'appuyer avec des arguments fermesces affirmations. Parmi mes élèves etmes instructeurs, i l y a des gensd'âges, de conditions et de niveauxintellectuels très différents, et essayerd'expliquer à un ingénieur destélécommunications ou à un architectequ'on ne peut enseigner le systèmeplus rapidement parce qu'il est « trèsdifficile » devient une question trèsdélicate.

En deuxième l ieu, l 'élève doitpratiquer et pour pratiquer, il sembleévident qu'i l faut au moins deuxpersonnes. C'est d'après moi, aucours de cette deuxième phase, que leWingTsun se perdit et c'est ça qui

explique les énormes différences entrela première promotion d'instructeursexceptionnels (qui pratiquèrent lesystème pendant des centainesd'heures) et le courant actuel depersonnes qui passent plus de tempsà théoriser sur des questions presquemétaphysiques qu'à suer. Ouimessieurs, lorsqu'on pratique un artmartial (peu importe lequel), il estnormal de suer, travailler, étudier etconsacrer de nombreuses heures dansune salle en silence.

Je ne voudrais pas que mesaffirmations soient considérées commeune provocation, ce serait plutôt tout lecontraire. Un stimulant peut-être pourceux qui comme moi aimentprofondément ce style du « beauprintemps fleuri » et qui refusent quequelque chose d'aussi beau ne meurede succès.

Il y en a qui me disent… « Dansd'autres styles, c'est la même chose… »On ne peut pas dire que ce qui sepasse chez le voisin me consolevraiment. Je propose donc d'êtrehumble, de travailler dur et d'étudier enprofondeur notre système. Le reste…

Il faut bien évidemment signaler unfait positif. I l y a de plus en plusd'écoles et d'organisations qui suiventcette tendance que je propose et jesuis sûre que certains maîtres font untravail exceptionnel. Cela donnera sesfruits dans un délai pas trop long.

Où se trouve donc le secret quicessa de l'être ? Et bien, il sembleévident que cette première générationd'instructeurs nous marqua une voieclaire qui se fonde sur le fait de traiterce système comme ce qu'il est : un artmartial. Il n'y a pour cela aucune autrevoie que celle du pratiquant d'artmartial : sueur, sacrif ice, étude,constance, etc. Ils apprirent d'abord lesystème et ensuite ils le pratiquèrent.Beaucoup sont arrivés aux conclusionsles plus diverses. Toutes différentes.Parfois ils se sont affrontés l'un l'autre.Mais ne vaut-i l pas mieux avoirdifférents points de vue sur une mêmechose ?

De nouveau, merci beaucoup pourvotre appui. Cela nous aide beaucoupà poursuivre notre projet et à continuerd'avancer vers le futur.

Le secret qui cessa de l'être…

Page 83: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

Guro Dino Flores centre son deuxième travailsur le combat en distance longue, dont lamaîtrise est vitale avant d'envisager des'aventurer dans les distances moyenne etcourte avec une arme et sans équipement deprotection. Les 12 « Eskrima Drills » sont une

combinaison de mouvements quePunong Guro Sulite considérait

comme habituels dans uncombat réel. Il se référait à

eux comme « l'âme duLameco » car beaucoup

de secrets du combatavec bâton et armetranchante secachent dans cese x e r c i c e sa p p a r e m m e n tsimples. Bien queles exercicesd'Eskrima puisseêtre réalisés avecbâton ou avec épée,

le DVD se centre surla distance longue

avec épée, un travailfortement influencé par

le grand maître AntonioIlustrisimo. Guro Flores nous

apprend les différentesstratégies en distance longue avec

bâton et épée, le footwork et 5 des 12 « Eskrima Drills » dans le détail avecapplications et variantes. Ces exercices sontessentiels pour comprendre l'art de combat duLameco Eskrima.

REF.: • FLORES2 REF.: • FLORES2

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Page 84: Édition septembre 2013 téléchargement gratuit

Le Kihon Waza (techniques de base) est la partiela plus importante de l'entraînement de tout artmartial. Dans ce DVD, le maître Sueyoshi Akeshinous montre divers types d'entraînement du Kihonavec Bokken, Katana et à mains nues. Il expliquedans tous les détails chaque technique afin que lepratiquant ait une idée plus claire de chaque

mouvement et de la manière dont le corpsdoit correspondre au travail de chaque

Kihon. Toutes les techniques ontcomme base commune l'absence

de Kime (force) afin que le corpspuisse se développer enaccord avec la technique duBattojutsu et, bien que celapuisse paraître étrange àpremière vue, tout le corpsdoit être détendu pouratteindre une capacité deréponse rapide et précise.Toutes les techniques debase sont effectuées à la

vitesse réelle puis sontexpliquées afin que le

pratiquant puisse atteindre unniveau adéquat. L'absence de

poids dans les pieds, la détente ducorps, le fait de laisser tomber le

centre de gravité, sont des élémentsimportants sur lesquels le maître insiste et qui

permettent d'obtenir un bon niveau technique etune relation directe entre la technique de base etl'application réelle.

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