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Journal La Muleta n° 74 Edito : Clin d’8eil Mars 2018 Société Taurine fondée en 1906 Rue de la Paix 13200 Arles www.facebook/LaMuletaArles.com [email protected] A y regarder de près on peut dire que les français entretiennent avec leur Histoire une relation singulière. Une relation large- ment fondée sur les grands évènements qui ont rythmé notre récit national. Comme de nombreux pays me direz-vous? Certainement. Mais plus que d’autres, nous avons une prédilection pour les dates terminées par 8 surtout pour la période contem- poraine. Je laisse aux experts en numérologie, astrolo- gie, ésotérisme et autres sciences occultes le soin de donner leur explication auxquelles, je l’avoue, je suis imperméable. Il n’empêche que le 8 revient fréquem- ment. Sans remonter aux Calendes Grecques, en 1848 s’est imposée la II République, 1898 a vu la France se diviser entre dreyfusards et anti- dreyfusards, 1918 a mis fin à ce cauchemar qu’a été la Première Guerre Mondiale, 1958 a vu le jour de la très controversée Vème Républi- que et 10 ans après en 1968, le mois de mai a vu fleurir sous les pavés, la plage. Alors de quoi sera faite cette année 2018 ? Bien sûr, nous irons de commémorations en célébrations : les 100 ans de la fin de 14 /18, les 60 ans de la Vème République et les 50 de Mai 68 mais qu’en sera-t-il d’un évènement d’importance qui viendra marquer de son sceau cette année en 8 ? Aucun peut- être. Alors j’en avance un, qui n’est ni important ni un évènement. Je vous propose non pas de commémorer, encore moins de célébrer mais d’adresser un clin d’8eil, le temps d’un édito, à toutes celles et ceux qui depuis 10 ans (2008/2018) président aux destinées de La Mu- leta : Martine, Yvonne, J. Pierre et J. Pierre, Chris- tophe, Daniel, Charly, sans oublier les José, André, Christian, Max, Zaza, Claude… les mem- bres du Conseil d’Admi- nistration et tous les nombreux bénévoles. Toutes et tous ont fait de leur mieux pour organiser des sorties au campo et des rencontres avec éleveurs, tore- ros, empresas, composer les journaux, organiser voya- ges et déplacements, améliorer le siège et la bodega pour qu’ils soient des lieux festifs et conviviaux, faire des trophées, du bolsin et de la tienta des moments phares de notre société taurine… Mais surtout, en mettant nos pas dans ceux de nos pré- décesseurs, nous poursuivons ce qui a toujours été l’empreinte de La Muleta et qui se perpétue depuis 110 ans: une approche de la corrida et de la course camar- guaise dont le toro doit rester l’acteur principal. Vous avez dit toriste ? Oui nous le sommes. Ce point de vue oblige à porter des convictions loin d’être partagées et trop peu prises en compte. Cependant, nous persistons, non par entêtement, mais parce que nous sommes convaincus que l’avenir de la fiesta brava passe par le toro. Pour détourner un fameux slogan de mai 68 ; il est in- terdit de s’interdire de rêver, de convaincre et d’espérer. Un dernier clin d’8eil ; bon anniversaire et une décennie rayonnante à celles et ceux qui, à La Muleta, vont chan- ger de dizaine en 2018 et j’en connais quelques-uns. Yannick JAOUL

Edito : Clin d’8eil A La... · 2019. 3. 24. · Journal La Muleta n° 74 Page 3 Le CA 2018 : Accroupis de g. à dr. : Max Vanel, JP Lopez, Daniel Giani (El Loquito del Arte), Charly

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Page 1: Edito : Clin d’8eil A La... · 2019. 3. 24. · Journal La Muleta n° 74 Page 3 Le CA 2018 : Accroupis de g. à dr. : Max Vanel, JP Lopez, Daniel Giani (El Loquito del Arte), Charly

Journal La Muleta n° 74

Edito : Clin d’8eil

Mars 2018

Société Taurine fondée en 1906

Rue de la Paix – 13200 Arles

www.facebook/LaMuletaArles.com

[email protected]

A y regarder de près on peut dire que les français entretiennent avec leur Histoire une relation singulière. Une relation large-ment fondée sur les grands évènements qui ont rythmé notre récit national. Comme

de nombreux pays me direz-vous? Certainement. Mais plus que d’autres, nous avons une prédilection pour les dates terminées par 8 surtout pour la période contem-poraine. Je laisse aux experts en numérologie, astrolo-gie, ésotérisme et autres sciences occultes le soin de donner leur explication auxquelles, je l’avoue, je suis imperméable. Il n’empêche que le 8 revient fréquem-ment.

Sans remonter aux Calendes Grecques, en 1848 s’est imposée la II République, 1898 a vu la France se diviser entre dreyfusards et anti- dreyfusards, 1918 a mis fin à ce cauchemar qu’a été la Première Guerre Mondiale, 1958 a vu le jour de la très controversée Vème Républi-que et 10 ans après en 1968, le mois de mai a vu fleurir sous les pavés, la plage. Alors de quoi sera faite cette année 2018 ? Bien sûr, nous irons de commémorations en célébrations : les 100 ans de la fin de 14 /18, les 60 ans de la Vème République et les 50 de Mai 68 mais qu’en sera-t-il d’un évènement d’importance qui viendra marquer de son sceau cette année en 8 ? Aucun peut-être. Alors j’en avance un, qui n’est ni important ni un évènement.

Je vous propose non pas de commémorer, encore moins de célébrer mais d’adresser un clin d’8eil, le temps d’un édito, à toutes celles et ceux qui d e p u i s 1 0 a n s (2008/2018) président aux destinées de La Mu-leta : Martine, Yvonne, J. Pierre et J. Pierre, Chris-tophe, Daniel, Charly, sans oublier les José, André, Christian, Max, Zaza, Claude… les mem-bres du Conseil d’Admi-nistration et tous les nombreux bénévoles.

Toutes et tous ont fait de leur mieux pour organiser des sorties au campo et des rencontres avec éleveurs, tore-ros, empresas, composer les journaux, organiser voya-ges et déplacements, améliorer le siège et la bodega pour qu’ils soient des lieux festifs et conviviaux, faire des trophées, du bolsin et de la tienta des moments phares de notre société taurine…

Mais surtout, en mettant nos pas dans ceux de nos pré-décesseurs, nous poursuivons ce qui a toujours été l’empreinte de La Muleta et qui se perpétue depuis 110 ans: une approche de la corrida et de la course camar-guaise dont le toro doit rester l’acteur principal. Vous avez dit toriste ? Oui nous le sommes. Ce point de vue oblige à porter des convictions loin d’être partagées et trop peu prises en compte. Cependant, nous persistons, non par entêtement, mais parce que nous sommes convaincus que l’avenir de la fiesta brava passe par le toro.

Pour détourner un fameux slogan de mai 68 ; il est in-terdit de s’interdire de rêver, de convaincre et d’espérer. Un dernier clin d’8eil ; bon anniversaire et une décennie rayonnante à celles et ceux qui, à La Muleta, vont chan-ger de dizaine en 2018 et j’en connais quelques-uns.

Yannick JAOUL

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Journal La Muleta n° 74 Page 2

Dans une salle comble, une assemblée générale consistante,

chaleureuse et prometteuse.

Une assistance bien attentive ....

Les comptes

2017 sont bons ! O n avait serré les chaises, mis des bancs, rajou-té des chaises et des bancs au dernier mo-ment et malgré cela une dizaine de personnes a été contrainte de participer à cette assem-blée générale, debout derrière le comptoir ou

dans le couloir. L'an prochain on essaiera de faire mieux mais quand on atteint la centaine de participants, à moins de pous-ser les murs... . Bref, nous n'allons tout de même pas nous plaindre qu'un tiers de nos membres assiste à leur assemblée générale. Le bureau et le conseil d'administration les remer-cient et se sentent investis d'une responsabilité accrue.

En premier lieu le président a souhaité les meilleurs vœux à tous, présents ou absents, puis Jean Pierre Lopez a décliné les très nombreuses activités de l’année 2017 : du voyage à Céret au voyage à Madrid, de la tienta de Fontvieille au bolsin chez Granier, du campo de Gallon à celui de Clauzel, de la conférence avec J. F de Mendoza à celle sur la course camar-guaise, de l’expo photo du musée d’Amsterdam à l’expo Nime-ño dans notre bodega, des soirées de la bodega aux soirées des Suds en passant par la soirée Vino y Tapas ainsi que celle de nos trophées, des déplacements de nos membres des arè-nes d’Arles à celles de St Martin, Alès, Céret, Beaucaire et Bouillargues… bref une année riche et entretenue.

En l’absence d’Yvonne, le rapport financier a été présenté par Charly. Ce bilan financier, comme à l’accoutumée, était clair, synthétique et transparent. Le point important de ce rapport portait sur les bodegas. Après trois années « de vaches mai-gres », l’année 2017 a vu une embellie se dessiner qui, nous l’espérons, sera confirmée en 2018. Et cerise sur le gâteau, ce sont les jeunes de La Muleta qui, depuis cette année, ont pris en main toutes les soirées dans la bodega, avec les anciens pour leur faciliter la tâche : achats, approvisionnements, mon-tage, démontage, entretien des locaux… . Quant au budget prévisionnel 2018, il va nous permettre d’envisager l’année sereinement.

Enfin notre président nous a présenté le rapport moral, un rap-port dont nous allons ici évoquer les deux points principaux.

Il a décliné ce qu’allait être ce début de tempora-da dans les arènes fran-çaises. En effet, l’année 2018 commence à laisser filtrer quelques infos dont les aficionados que nous sommes se réjouissent : une feria de Vic montée autour de l’encaste Santa Coloma, Céret renoue avec des toros que l’on ne voit nulle part ailleurs, Istres changerait son fusil d’épaule en introduisant des corridas « toristes », à St Martin et Alès une cor-rida de competencia entre ganaderias françaises. Nous y serons.

Quant à Arles, il a fait remarquer que la présen-ce de B. Iban était éviden-te, qu’enfin on avait aban-

donné le régime Garcigrande en souhaitant que Jandilla et V. del Rio redonnent des couleurs à la fiesta, que le Juli allait toréer ses propres toros et qu’enfin Miura garderait les siens au campo. Il n’empêche que ce qui faisait d’Arles son originali-té et son identité, c’était l’équilibre entre les deux sensibilités taurines : cet équilibre est rompu contrairement aux engage-ment de l’empresa consigné dans l’élaboration du Cahier des Charges de la DSP en cours ... Où sont les encastes minoritai-res qui pourraient apporter de la diversité dans un univers d’u-niformité ?

Ensuite il s’est réjoui de voir arriver dans le Conseil d’Adminis-tration 5 jeunes aficionados aux toros qui représentent l’ave-nir de La Muleta: Frédéric Burle, Laurent Nagel, Alice Auphan, Geoffrey Calafell et Benoit Bremond. Tous ont été applaudis au paseo. Ils viennent renforcer un solide pack formé d’autres jeunes : Christophe, Jérome, Cyril, Daniel Giani, Franck, Da-niel Dukic, Vivi, Mathieu, Vincent, Guillaume, Delphine, Floren-ce. Fort d’un vote à l’unanimité des trois rapports, le nouveau bureau qui sera prochainement élu pourra se mettre au travail.

Ensuite le président a sifflé la fin de la partie et déjà certains ont pris leur carte 2018. On remercie de sa présence Patrick Chauvin, premier adjoint, qui a suivi attentivement tous nos débats et en prenant sa carte fait désormais partie de La Mule-ta.

Enfin, tout le monde s’est retrouvé autour d’un buffet qui a fait l’unanimité. Dans les discussions autour d’un verre, un élé-ment a aussi fait l’unanimité : l’affiche de la feria. Devinez dans quel sens ?

La Rédaction

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Journal La Muleta n° 74 Page 3

Le CA 2018 :

Accroupis de g. à dr. : Max Vanel, JP Lopez, Daniel Giani (El Loquito del Arte), Charly Fidani, Geoffrey Calafell, Alice Auphan, Frédéric Burle, Laurent Nagel

Debout de g. à dr. : Martine Ferrier, Mathieu Vachet, Elisabeth Gibelin-Serre, Raymond Juan, Christian Gallon,

José Chust, Rémi Venture, Yannick Jaoul, Claude Olive, JP Auguste, Benoit Bremond, André Lopez, Jacky Fort, Christophe Paul, André Parlanti.

Absents (excusés) : Florence Bas, Yves Blatrix, René André, Virginie Vanel.

Le Président présente 3 jeunes candidats au Conseil d’Administration 2018 :

Benoit Brémond, Laurent Nagel et Frédéric Burle.

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Journal La Muleta n° 74 Page 4

Une affiche qui divise ...

Q ue dis-je qui divise! Qui fait la quasi-unanimité contre elle. Essayons l’espace de ces quelques lignes de ne pas tomber dans le dénigrement et posons-nous la question du rôle d’une affiche.

L’affiche exige de son concepteur, peintre, photogra-phe… une part de renoncement car elle est d’abord un moyen de communication entre le décideur et un public. Le plasticien n’a pas à émettre un message mais à le transmettre. Dit autrement, une affiche si elle reste une création artistique et le reflet d’une indivi-dualité, elle doit néanmoins attirer et séduire un public.

Que demande-t-on à une affiche quelle qu’elle soit : d’attirer notre attention par sa composition, ses couleurs mais aussi qu’elle nous informe.

Alors quel est ou quels sont les reproches faits à l’affiche de la feria pascale arlésienne. Elle informe parfaitement sur les dates et le lieu, son contenu pourrait être plus lisible mais c’est surtout son iconographie qui ne passe pas aux yeux de la plupart des gens. Cette fuite en avant vers la recherche systématique de l’inédit, comme si les formes devenaient démodées dès qu’elles ne cho-quent plus, avec au bout la provocation comme seule finalité.

Ce toro mi-homme mi- bête, vêtu d’une chaquetilla, sans regard … oui tout cela heurte voire exaspère. Si l’on veut bien admettre que « l’image » doit être en accord avec le texte, il est vrai que c’est raté car notre regard s’est d’abord posé sur cette image qui a agi comme un répulsif.

Et en plus s’il faut aller chercher dans les recoins des traités de mythologie pour en comprendre le sens et les symboles, cela de-vient une punition. Cependant je vais me faire l’avocat du diable en me disant que peut-être le profane a été intrigué et a poussé la curiosité jusqu’à découvrir toute l’affiche et rêvons un peu, sera incité à franchir la grille des arènes…

Ceci dit, le concepteur a proposé mais ce sont les décideurs qui ont décidé. Alors la prochaine fois pour éviter toutes ces polémiques faisons comme à Bayonne : proposons une diversité d’affiches et soumettons-les à un vote populaire.

Y. Jaoul

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Les premiers carteles 2018 : entre enthousiasme, attente et déception .

L es premiers cartels de l’an-née en France viennent d’ê-tre annoncés. Quelques dé-ceptions mais aussi des bon-nes idées. Une évolution qui

se confirme toujours plus : le sang Do-mecq est omniprésent, et perce même au sein de plazas toristes.

Arles ne déroge pas à la règle et nous offre des cartels pour Pâques calqués sur ce que l’on voit toute l’année dans l’ensemble des plazas de la sphère tau-rine. Une satisfaction : l’absence de Do-mingo Hernandez que l’on voyait depuis trop longtemps. Deux grandes décep-tions : l’absence totale d’encastes mino-ritaires et une feria à 99 % Domecq (seul le novillo de Concha y Sierra déroge à la règle). La novillada reste finalement un des principaux attraits de cette Feria avec un cartel 100 % français. El Rafi fera ses débuts, accompagné d’Adrien Salenc et El Adoureno. Le samedi matin, La Muleta appuiera la novillada sans picador des 30 ans de l’Ecole Taurine d’Arles en participant financièrement aux places prises par ses membres : novillos du Laget face à Lucas Minana, Jose Antonio Valencia et Adam Samira. Quant au cartel du lundi après-midi… très peu d’attrait pour un cartel monté uniquement sur des jeux d’échanges entre empresas. Reste qu’à la vue de ces carteles, l’absence d’une identité arlésienne continue à nous interroger… Pour la feria de Pâques, nous achetons

toujours des places pour notre loto an-nuel. Cette année, elles ont été gagnées pour la corrida de Balthazar Iban des Prémices du Riz, corrida qui l’an dernier avait fait grande impression et qui cette fois-ci seront face à un cartel inédit et rafraîchissant.

Saint Martin de Crau suivra dans la fou-lée. Une Feria de la Crau qui tient le cap qu’elle s’est fixée. Des corridas qui res-tent sur le papier d’un grand intérêt pour l’aficionado. Le samedi, corrida concours 100 % française (toros de Los Galos, François André, Fernay, Yonnet, Giraud et Pagès-Mailhan) pour Octavio Chacon, Marc Serrano et Manolo Vanegas. Le dimanche, présentation du fer de Pédres dans le sud-est de la France pour un cartel très attrayant : Thomas Joubert, Juan Del Alamo et Joaquin Galdos. N’oublions pas la novillada sans picador de Gallon le dimanche matin. Des car-tels bien rematés qui savent exploiter un vrai renouveau, ce dont la corrida a bien besoin !

Alès en mai offre une Feria 100 % fran-çaise, avec une concours le samedi : 6 toros des ganaderias héritiers de Fran-çois André, Fernay, Cuillé, Piedras Ro-jas, Los Galos, San Sebastian pour Ma-rio Palacios qui prendra l’alternative, Marc Serrano et Alberto Aguilar. Corrida des Héritiers d’Hubert Yonnet le diman-che pour Javier Cortes, Octavio Chacon et Manolo Vanegas. Novillada sans pica-dor en l’honneur de l’école taurine d’Ar-

les le dimanche matin.

On retiendra la présence du courageux Alberto Aguilar (qui sera au paseo de notre tienta de Fontvieille) peu annoncé pour son année de despedida. Quant au cartel du dimanche après-midi il est très bien monté. Seule déception à ce pro-gramme, la concours qui présente une majorité de ganaderias de sang Do-mecq. Une déception pour une plaza au profil torista qui se doit de privilégier la diversité des origines !

La grande surprise des premières an-nonces provient d’Istres dont les gana-derias d’ Adolfo Martin et du Curé de Valverde fouleront les arènes du Palio. Une Feria bien équilibrée entre les ten-dances de l’aficion et un cartelazo en or : toros d'Adolfo Martin face à Enrique Ponce qui fait un geste important, à Cur-ro Diaz grand muletero et à Paco Urena, grand triomphateur de la saison 2017. Les Curé de Valverde seront combattus par Morenito de Aranda, Pepe Moral et Manolo Vanegas qui prend de l’impor-tance dans les cartels toristas, et ce à juste titre. Les autres cartels mettront en scène Antonio Ferrera, Juan Bautista, Gines Marin ou encore Sébastien Cas-tella.

La Muleta soutiendra plusieurs de ces plazas en participant financièrement aux places achetées par ses membres.

Christophe PAUL

D ans le cadre du festival "Les Suds en hiver", La Muleta accueillait le samedi 24 février un grand rassemblement de fanfares co-organisé avec l'association arlésienne Fanfares y Toros.

Les fanfares Mudanza, Tahar Tag'l, Canebière Pression the Fanfare et nos voisins de Lady Maga et les Sax Toys ont ainsi réchauffé une soirée particulièrement froide au niveau thermomètre... ce qui n'a pourtant pas empêché un public nombreux d'y assister !

La soirée débuta par une collation où le sanglier de Vincent, les poids chiches de Jérôme, le rougail maison et les vi-nos/tapas des Sax Toys connurent beau-coup de succès.

Une exposition photo de Laurent Bonne dans le célèbre "garage du Maire" permit un accueil chaleureux des amateurs de fanfares à travers des clichés en noir et blanc de toute beauté sur l'univers décalé des fanfarons. Une mise en scène forte-ment appréciée !

La Muleta remercie l'ensemble des partici-pants et des bénévoles qui ont œuvré pour que cette soirée soit une réussite totale.

On en redemande !

Grand desafio de Fanfares à la Bodega

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El Loquito del Arte en « figura » à La Patate d’Or ...

L a première partie de la très intéressante soirée consacrée à la course camarguaise ayant pris fin, nous avions aussitôt attaqué la deuxième partie dévolue à l’apéro traditionnel. Entre un petit verre de rosé et une tranche de jambon, une rumeur

circula, que dis-je une rumeur ! Une information se répandit discrètement entre les tintements cristallins des verres et les sonorités féroces des muscles masticatoires : notre ami Daniel Giani (Loquito del Arte pour les aficionados) participait le len-demain à St Martin de Crau à « la Patate d’Or », un des tro-phées le plus prestigieux de la course camarguaise.

Pourquoi notre éminent torero allait-il se compromettre dans l’art du raset ? Peut-être, qu’en manque de contrats et sur les conseils de pôle emploi, Loquito envisageait-il une reconver-sion plus prometteuse et tout aussi glorieuse ! Tenant à assis-ter à cette course qui s’annonçait exceptionnelle, je fis le dé-placement et je me retrouvai heureusement, assis à côté de Max notre incontournable expert en la matière.

La capelado se mit en place et nous vîmes apparaître nos va-leureux raseteurs vêtus d’un pantalon blanc et d’un tee-shirt couleur…comment dire…ni bleu, ni vert… disons plutôt bleu des mers du sud. Les uns étaient accompagnés d’un certain embonpoint, les autres exposaient une calvitie naissante ou avancée mais tous étaient dignes, sérieux et concentrés.

Les vaches entrèrent en piste. Les unes après les autres, elles s’attachèrent à poursuivre leurs provocateurs. La rapidité de ces derniers augmentait de manière exponentielle dés que le souffle de l’animal commençait à leur chauffer le bas des reins. Nous assistâmes à des courses plus ou moins élégantes et précises, des sauts de barrière diversement réussis et les plus périlleux échouèrent avec grand bruit sur le sable de la contre piste souvent suivis par le saut du cornu qui en profitait pour chercher la sortie.

J’observais Loquito. Il analysait l’animal, jugeait sa puissance, évaluait sa rapidité. Tournant autour de son objectif en même

temps que ses compagnons de raset, il participait à une sorte de ballet où les jeux de jambes concurrençaient les mouve-ments de bras et les faux départs. Je devinai une tempête sous son crâne où une succession d’algorithmes lui proposait diverses trajectoires : tangentielles, paraboliques, hyperboli-ques, ou elliptiques mais lesquelles adopter ?

Soudain, il démarra comme un bolide vers l’animal qui le char-gea aussitôt. Sa course déterminée, le bras tendu, le regard vif, son coup de crochet n’eût pas hélas le succès attendu. « La main,…la main !…hurlait Max, baisse la main !...insistait-il. Profane, j’en conclus que la main avait beaucoup d’impor-tance. Mais Loquito ne s’avoua pas vaincu et remit l’ouvrage sur le métier. Il contrôla mieux ses courses, son bras exprima plus de fermeté, sa main se fit plus précise. Le succès ne te-nait plus qu’à un cheveu ou plutôt qu’à …une ficelle ! Notre muletero s’enhardit, ses courses s’allongèrent, ses coups de crochet prirent de l’assurance, ses sauts s’allégèrent. Mais Max toujours attentif s’exclamait : « La main,…la main,…p….. la main ! ». Nous avions le sentiment que Loquito se régalait. Son élément, c’est le taureau, qu’il soit de Camargue ou de la marisma andalouse.

Pendant toute la course, l’animateur annonça dans son micro, avec un certain plaisir, une distribution généreuse et virtuelle, de centaines d’euros, censée motiver les participants. Les plus téméraires eurent droit aussi à quelques flatteuses comparai-sons sportives. Loquito fut ainsi associé à l’image d’une célè-bre championne de natation ce qui me parut tout à fait judi-cieux tant Daniel au milieu des taureaux est heureux comme un poisson dans l’eau.

Bravo Daniel, admiration et respect !

Ramon

Photo : Brigitte BRASI

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INFORMATIONS

La Muleta vous propose

d’acheter des places

pour les Feria de St Martiin de Crau,

Istres et Alès

S'inscrire auprès de Martine Ferrier

au 06.18.29.53.69

ou par e-mail :

[email protected]

(l’inscription sera effective

après paiement)

Dimanche 25 mars à 10 h

Matinée chez Jean-Luc COUTURIER Mas Coste Haute

route de Maussane à Saint-Martin duce Crau

Visite des toros

de la corrida du 16 juin à Istres

Samedi 7 avril à 18 h 30

au siège

Présentation de la Feria

de Vic-Fezensac 2018

par le Club Taurin Vicois

Dimanche 15 avril à 10 h

FIESTA CAMPERA

chez TARDIEU Frères (Mas de la Cour des Bœufs à Mas-Thibert)

Au bénéfice de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles

- à10 h : visite de la ganaderia

- Apéritif offert par La Muleta

- Repas tiré du sac

- à 15 h : 2 vaches tientées par Jose Antonio Valencia et Adam Samira

1 vache tientée par Les Practicos de La Muleta

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Les activités de La Muleta

pour la Feria de Pâques 2018

Venez partager vos impressions avec des aficionados indépendants

du vendredi au dimanche

à l’ intérieur : A partir de 21 h, dans une ambiance musicale et festive

l'atelier sévillanes de La Muleta vous invite à démarrer la soirée en douceur

à partir de 23 h.

Les Fanfares de « Fanfares y Toros »

Dans la cour, toute la nuit ...

DJ Florian et sa musique festive et populaire ...

L a b o d e g a

L A T I E N T A

L e s t e r t u l i a s 1/2 h. après chaque corrida

Au siège : 5, rue Parmentier ARLES

4 vaches de la

Ganaderia François ANDRE

2 pour le torero Alberto AGUILAR 1 pour le novillero Maxime SOLERA

et 1 pour notre practico Daniel GIANI

Suivie du traditionnel apéritif

dans les arènes, offert par La Muleta

Lundi à 10h00

dans les arènes de Fontvieille

Céret,16 juillet. 2017

Alberto Aguilar triomphe

face aux Escolar Gil.