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Journal La Muleta n° 76 Edito : Matador de toros ! Septembre 2018 Société Taurine fondée en 1906 Rue de la Paix 13200 Arles www.facebook.com/LaMuletaArles C es derniers mois, deux évènements ont ryth- mé la vie des français. Comme chaque année, le Bac demeure, pour les élèves et leurs familles, un moment d’in- quiétude avec, au bout, des larmes de joie pour les élus et de tristesse pour les recalés. Et cette année, la Coupe du Monde a donné rendez-vous comme tous les quatre ans à tous les pays qualifiés, avec drapeau, hymne, joueurs et les mêmes larmes. La veille de la finale, la déclaration d’un joueur français a retenu mon attention: " Si j'ai l'étoile, le jeu je m'en fous". Un beau sujet pour candidats au Bac philo : Est-ce que la fin justifie les moyens ? Si j’avais eu à illustrer ce sujet, je me serais appuyé sur cette corrida de Vinaroz à la fin juin, pile poil quelques jours avant les épreuves. D’année en année, on remarque que la contes- tation gagne du terrain dans le milieu taurin. Bonne nouvel- le ? Pas si sûr, car cette contestation s’exerce au mépris du règlement et de l’autorité qui doit le faire respecter. En effet, on assiste aux quatre coins de la planète taurine, surtout de la part des figuras, à des comportements inconséquents voire inquiétants pour le devenir de la corrida. Peu leur importe l’opposant, peu leur importe l’entrée à matar, peu leur importe le public, peu leur importe le règlement, peu leur importe l’a- mende qu’ils paieront ou pas… . Par contre on s’adonne à ce genre de pratiques dans certaines arènes où il est facile d’ha- ranguer et de profiter d’un public qui est souvent là para dis- frutarse (1) et s’en prend à un président qui cède soit par proximité, soit résiste et finit par céder, soit, très rarement, refuse mais sort sous les huées et les insultes. C’est cette dernière situation qu’a vécue, fin juin, le président d’une corri- da à Vinaroz : devant son refus d’indulter un toro de Buena- vista aux piètres qualités, Castella a attendu, derrière le bur- ladero, que sonnent les trois avis, permettant ainsi au toro de regagner les corrales, ce qui provoqua la colère du public à l’en- contre … du président. Rien de nouveau sous le soleil me direz- vous ! D’autres avant lui ont eu le même comportement ; sauf que les raisons d’une telle attitude n’étaient pas dictées par le refus d’un indulto ou plus inquiétant encore par la justification apportée par Castella après cette corrida de Vinaroz « Si quere- mos que la tauromaquia perdure, dejemos mostrarles a los ani- malistas que los toros se ganan la vida en el ruedo y que los ganaderos crían(2) toros con esta clase y con esta bravura para esto » . Voilà le dernier argument auquel aucun aficionado, aver- ti ou pas, n’aurait pensé : imaginer un seul instant que les oppo- sants à la corrida vont se laisser séduire par un tel raisonne- ment, cela porte un nom : duplicité. Les grands sentiments habil- lent parfois les petits calculs. Car si par le pouvoir qu’il détient, un torero profite d’un public peu exigeant dans le but de montrer aux animalistes que la corrida n’implique pas toujours la mort du toro alors oui ! les moyens sont inqualifiables pour une fin contestable. Faut-il rappeler ce qu’est un matador de toros ! A tout prendre je préfè- re et de loin l’attitude empreinte de sincérité, d’humour mais aussi de malice de Joselito el Gallo qui, lors d’une corrida à Logrono (1916/1919 ?) monta au palco pour entendre respectueusement le sermon du président lui reprochant de s’être moqué du public en ratant estocade sur estocade. Et Joselito de répondre : Ce n’est pas de ma faute si vous êtes un mauvais président, moi comme torero j’ai rempli mon contrat. Et même au-delà. Je m’étais engagé à estoquer deux toros. Pour le premier je m’y suis repris à dix-sept fois et pour le second à vingt-six. Ça ne vous paraît pas suffisant !(3) Quant au quotidien de Joselito, il était composé des toros de Veragua, Saltillo, Aleas, Contreras, Félix Moreno… Yannick Jaoul 1 : En français le verbe « se distraire, profiter » utilisé pour parler de l’attitude du public est mal venu, on peut lui préférer l’espa- gnol. 2 : criar : élever des toros 3 : Rafaël le Chauve Jacques Durand Edition Verdier 2007

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Journal La Muleta n° 76

Edito : Matador de toros !

Septembre 2018

Société Taurine fondée en 1906

Rue de la Paix – 13200 Arles

www.facebook.com/LaMuletaArles

C es derniers mois, deux évènements ont ryth-mé la vie des français.

Comme chaque année, le Bac demeure, pour les élèves et leurs familles, un moment d’in-quiétude avec, au bout, des larmes de joie

pour les élus et de tristesse pour les recalés. Et cette année, la Coupe du Monde a donné rendez-vous comme tous les quatre ans à tous les pays qualifiés, avec drapeau, hymne, joueurs et les mêmes larmes.

La veille de la finale, la déclaration d’un joueur français a retenu mon attention: " Si j'ai l'étoile, le jeu je m'en fous". Un beau sujet pour candidats au Bac philo : Est-ce que la fin justifie les moyens ?

Si j’avais eu à illustrer ce sujet, je me serais appuyé sur cette corrida de Vinaroz à la fin juin, pile poil quelques jours avant les épreuves. D’année en année, on remarque que la contes-tation gagne du terrain dans le milieu taurin. Bonne nouvel-le ? Pas si sûr, car cette contestation s’exerce au mépris du règlement et de l’autorité qui doit le faire respecter. En effet, on assiste aux quatre coins de la planète taurine, surtout de la part des figuras, à des comportements inconséquents voire inquiétants pour le devenir de la corrida. Peu leur importe l’opposant, peu leur importe l’entrée à matar, peu leur importe le public, peu leur importe le règlement, peu leur importe l’a-mende qu’ils paieront ou pas… . Par contre on s’adonne à ce genre de pratiques dans certaines arènes où il est facile d’ha-ranguer et de profiter d’un public qui est souvent là para dis-frutarse (1) et s’en prend à un président qui cède soit par proximité, soit résiste et finit par céder, soit, très rarement, refuse mais sort sous les huées et les insultes. C’est cette dernière situation qu’a vécue, fin juin, le président d’une corri-da à Vinaroz : devant son refus d’indulter un toro de Buena-vista aux piètres qualités, Castella a attendu, derrière le bur-ladero, que sonnent les trois avis, permettant ainsi au toro de

regagner les corrales, ce qui provoqua la colère du public à l’en-contre … du président. Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous ! D’autres avant lui ont eu le même comportement ; sauf que les raisons d’une telle attitude n’étaient pas dictées par le refus d’un indulto ou plus inquiétant encore par la justification apportée par Castella après cette corrida de Vinaroz « Si quere-mos que la tauromaquia perdure, dejemos mostrarles a los ani-malistas que los toros se ganan la vida en el ruedo y que los ganaderos crían(2) toros con esta clase y con esta bravura para esto » . Voilà le dernier argument auquel aucun aficionado, aver-ti ou pas, n’aurait pensé : imaginer un seul instant que les oppo-sants à la corrida vont se laisser séduire par un tel raisonne-ment, cela porte un nom : duplicité. Les grands sentiments habil-lent parfois les petits calculs. Car si par le pouvoir qu’il détient,

un torero profite d’un public peu exigeant dans le but de montrer aux animalistes que la corrida n’implique pas toujours la mort du toro alors oui ! les moyens sont inqualifiables pour une fin contestable. Faut-il rappeler ce qu’est un matador de toros !

A tout prendre je préfè-re et de loin l’attitude empreinte de sincérité, d’humour mais aussi de malice de Joselito el Gallo qui, lors d’une corrida à Logrono (1916/1919 ?) monta au

palco pour entendre respectueusement le sermon du président lui reprochant de s’être moqué du public en ratant estocade sur estocade. Et Joselito de répondre : Ce n’est pas de ma faute si vous êtes un mauvais président, moi comme torero j’ai rempli mon contrat. Et même au-delà. Je m’étais engagé à estoquer deux toros. Pour le premier je m’y suis repris à dix-sept fois et pour le second à vingt-six. Ça ne vous paraît pas suffisant !(3)

Quant au quotidien de Joselito, il était composé des toros de Veragua, Saltillo, Aleas, Contreras, Félix Moreno…

Yannick Jaoul

1 : En français le verbe « se distraire, profiter » utilisé pour parler de l’attitude du public est mal venu, on peut lui préférer l’espa-gnol.

2 : criar : élever des toros

3 : Rafaël le Chauve Jacques Durand Edition Verdier 2007

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Journal La Muleta n° 76 Page 2

Un Céret à deux étoiles.

D ebout à 6h30. Au départ les yeux pi-quent encore de la veille (énième !). Je prends un café et une douche et direc-tion Bigot pour récupérer une partie de la dream team. L'autre partie

(Christophe, Marie, Geoffrey, Virginie, Matthieu...) sont déjà sur place pour prendre la température de ce week- end qui s'annonce particulièrement fort en émotion.

Mes comparses de route (Alice et Benoit) sont bien en forme et prêts à en découdre. Après une pause plage sur Argelès (qui a marqué Alice au fer rouge !), nous rejoignons la compagnie aux arènes pour la première corrida du weekend.

Course du fer de Sao Torcato (origine Pinto Barreiro) en demi-teinte. Des toros sans grande race à la pique, jus-tes en force, à qui il fallait rajouter un zeste de caste. À souligner peut-être aussi le manque de mobilité de la cavalerie qui n'a pas été d'une grande aide. Fernando Robleño, le Leo Messi de Céret, fut présent sur son pre-mier toro. Il a construit une faena ambidextre et très dou-ce qu'il conclut par une entière pour laquelle une pétition estimée minoritaire ne fit pas tomber d'oreille. Sur son second je l'ai trouvé loin de son niveau, peut-être a-t-il été contrarié par le refus d'oreille sur son toro précédent, il a en tout cas toréé son second sur le passage.

Javier Cortés fit grimper la température sur son pre-mier toro. Il mit du temps à le fixer mais le garçon a eu une prise de conscience qui lui permit de cons-truire un troisième tiers gaucher d'une élégance ex-trême face à un toro d'une très grande noblesse et qui humiliait comme rarement on l'a vu à Céret. Il conclut par une entière et coupa la première oreille de la feria. Quant à Juan Leal je peux souligner son courage mais me demande si Céret est bien une arène pour lui et sa tauromachie.

Après une nuit de folie et un gros mal de tête, départ 10h30 pour la novillada avec 4 novillos de Raso de Portillo et 2 Maria Cascón (pas très bien présentés et beaucoup trop gros pour une novillada). Angel Jime-nez passe à côté d'un grand Raso de Portillo qui fut primé d'une vuelta posthume. Je retiendrai le vaillant Aquilino Giron et ses deux grandes estocades qui m'ont légèrement réveillé de ma cuite de la veille.

13h30. La pression monte dans ma tête et autour de moi (pour une fois je ne parle pas de bière !). La France va jouer sa deuxième finale de Coupe du Monde de football de son histoire. Finale où je fis les 100 pas et que j'ai vécu aussi intensément que si j'étais l'un des joueurs ou l'entraîneur lui-même. Mal-gré les encouragements de mon équipe, j'ai fini cette finale trempé de sueur, à écouter les dix dernières minutes du match depuis l'auto-radio de Claude et Michelle Salles, célèbres créateurs de bijoux et ac-cessoires taurins présents en ce jour sur le marché de Céret. 19h, fin du match. La France exulte. Nous sommes champions du monde. La tête dans les (deux) étoiles je pars vers les arènes avec une émo-tion qui me fit percevoir la corrida différemment de d'habitude.

De cette corrida de Fraile, je retiens le second toro de Chacón, Sortijero, toro rempli de bravoure et de comba-tivité, qui a pris 5 piques. Je retiens aussi le courage de Gomez del Pilar qui sera peut-être le nouveau chouchou du public cérétan quand Robleño passera le flambeau, car il a tout pour réussir dans ces arènes. Il a encore touché le toro le plus manso de la course comme l'an-née dernière et comme l'année dernière le garçon a conclu son après-midi avec détermination et envie.

La feria se termine (et nous aussi !) dans une bodega pour encore plus exulter de la victoire. J'avais peut-être la tête à autre chose pour cette feria de Céret, mais j'ai comme un goût d'inachevé malgré des moments très intéressants. Je n'ai pas trouvé cette année la course qui aurait pu me faire décrocher les étoiles.

Frédéric Burle

Belle « arrancada » de « Sortijero » sous le fer de Santiago Perez ,

lauréat du prix Bernard Bertagne (photos P. Colleoni et Jovien)

Page 3: Edito : Matador de toros ! C La... · 2019-03-24 · Journal La Muleta n° 76 Page 3 C omme chaque année depuis 2005, avec un succès certain et c’est tant mieux, la goyesque joue

Journal La Muleta n° 76 Page 3

C omme chaque année depuis 2005, avec un succès certain et c’est tant mieux, la goyesque joue son rôle : attirer du monde aux arènes. Pour autant cela tient-il de l’évènement comme il est dit et écrit partout. Si par évènement on

entend ce qui rompt avec le cours des choses et qui change la trame des faits habituels, regardons-y de plus près. De 2005 jusqu’en 2018, par sa qualité et son originalité, l’évènement majeur aura été le décor. Il fut souvent une réussite. Pour le reste, c’est à dire l’essentiel : les toros et les toreros, l’évène-

ment a perdu de son im-prévu. Côté toros : Zal-duendo 3 fois, Victoriano del Rio 2 fois, Domingo Hernandez 2 fois. Ces trois ganaderias se sont parta-gé la moitié du marché des goyesques. Quant aux toreros, sans porter un jugement de valeur sur les hommes, Jean Baptiste est sorti 13 fois, El Juli 8 fois, Morante et Manzanares 4 fois.

Non ! l’évènement, lors de cette feria sera la re-conduction bienvenue des toros de Balthazar Iban qui, l’an dernier, au dernier moment, avaient sauvé la feria et la temporada.

L’autre évènement tient surtout aux hommes. Juan del Alamo sera en terre connue. A chacune de ses apparitions il ne laisse aucun aficionado indiffé-rent. Il supporte la bronca

et goûte le succès avec la même simplicité. Emilio de Justo fera sa présentation à Arles. On espère qu’il fera étalage de son toreo classique à la muleta autoritaire. Et il en faudra de l’autorité et un solide bagage technique car durant ce mois de septembre, le torero de Caceres a rendez-vous 4 fois avec Victorino et une fois avec B. Iban.

Quant à Juan Léal, lui aussi fera sa présentation à Arles en qualité de matador de toros. Ce sera sa 8ème corrida de la temporada 2018, marquée par des affrontements devant des fers de respect tels Partido de Resina à Nimes, Valverde à Istres, Sao Torcato à Céret, Dolorès Aguirre à Mont-de-Marsan, Yonnet à Orthez, Pedraza de Yeltes à Béziers, Miura à Bilbao. Son courage et sa détermination sont souvent ses seules armes, certes insuffisantes devant des toros au sentido développé tels les Sao Torcato de Céret, mais qui lui permet-tent de faire face voire d’impressionner dès que la noblesse est présente (Valverde ou Pedraza). Ses attitudes provoquent des frissons de peur, de rejet ou d’admiration. Il se joue la vie, sciemment ou inconsciemment et cela porte sur les gradins. La tauromachie actuelle fondée essentiellement sur des faenas écrites d’avance par des toreros formatés devant du medio-toro cloné dans les écuries Domecq, manque cruellement de ces toreros « tremendistes » qui confèrent justement cette imprévisibilité au spectacle. Et ceux qui n’ont pas la mémoire courte et le privilège de l’âge se rappellent, en d’autres temps, le nom de quelques toreros de cette trempe qui ont souvent soulevé les tendidos. Il en est même qui ont été honorés par La Muleta et c’est très bien.

Bien sur, les tenants du toreo classique qui pèse sur les toros, et ils sont nombreux à La Muleta, n’apprécient guère ce style de torero, mais n’oublions pas que la corrida est un combat qui doit garder une part d’imprévu et qu’un garçon qui se joue la vie avec autant de sincérité mérite le respect.

Espérons que la cornada infligée par le 3ème Miura dimanche à Bilbao, dans une entrée à « matar o morir » , ne le prive pas de sa présentation dans les arènes de sa ville.

Yannick Jaoul et Charly Fidani

Un évènement dans la Feria du Riz

Au fil des barrières .

Concours ou pas concours ?

Arles, Vergèze, Saint-Martin-de-Crau, Alès, Vic, Orthez, Sain-tes-Maries-de-la Mer, Millas, Saint-Gilles, Saint-Perdon et Ni-mes: toutes ces arènes ont eu la bonne idée de programmer une corrida ou une novillada avec six ganaderias différentes. Ces corridas ont le vent en poupe, et les spectateurs ont ré-pondu présents en nombre, surtout que sur les 11 (5 corridas et 6 novilladas) spectacles, 9 ne comptaient que des ganade-rias françaises. Bravo et félicitations aux organisateurs ! Sauf que sur ces 11 spectacles, seulement 4 (Vic, Millas, Saint- Gilles et Saint-Perdon) étaient des concours. Certes, à Vergèze, aux Saintes, à Nimes, il n'y a pas eu de remise de prix au meilleur toro mais pourquoi Arles, Saint Martin, Alès ou Orthez n'ont pas organisé de concours ? Parce qu'il est plus facile de monter ce type de courses : les toros ne sortent pas par ordre d'ancienneté, des lots sont faits et la présentation est moins sérieuse ce qui convient mieux aux toreros et à leurs administrations . Au détriment de qui ? Des aficionados, bien sûr.

Petit coup de gueule

A La Muleta, nous mettons en avant le toro intègre, sérieux et encasté et nous avons toujours défendu le sérieux de nos ga-

naderos français. Depuis le début de l'année, quelques arènes du sud-ouest n'ont pas vraiment mis en avant les efforts de nos éleveurs français, notamment dans les spectacles « mineurs » comme les novilladas sans picadors ou les festivals. Ainsi, Pomarez (Jandilla), Magescq (F. Galache), Arzacq (Mayalde), Pontonx (C. Pires), Bougue (Tabernero de Vilvis), Dax (Guadaira), Maubourguet (Maria del Sagrario Huertas Vega), et Rion (Valdefresno) ont préféré programmer des becerros étrangers, certains d'ailleurs mal présentés. Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l'on a déjà chez nous ?

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Jamais, il n'y a eu autant de novilleros français en activité que cette année: D. Canton, B. Cissé, El Adoureno, El Rafi, T. Gar-cia, Kike, J.B. Molas, C. Olsina, V. Perez, A. Salenc et M. So-lera ont porté le costume de lumière dans la catégorie des novilladas piquées. Certes, tous n'ont pas la même expérience ou le même nombre de novilladas à leur compteur mais cela fait plaisir de voir que l'avenir de la toreria française semble assuré.

Daniel Giani

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C hez les As, Ciacchini a soulevé la Co-carde d'Or et Youssef Zekraoui la Pal-me d'Or. Les blessures de nombreux garçons, notamment Cadenas, Fran-çois Martin, Geoffrey Robert, Ilias Be-

nafitou et Maxime Favier ont pesé sur la qualité des courses ce qui a forcement joué sur la fréquentation des arènes au niveau des As. De plus l'attitude et le comportement de quelques tourneurs a irrité le public. Il préfère, de plus en plus, découvrir des taureaux jeu-nes en course de Ligue ou à l'Avenir où il retrouve un équilibre entre blancs et noirs avec un spectacle de meilleure qualité.

A l'Avenir, l'arlésien Loic Ameraoui s'est détaché profi-tant de la blessure de Romain Fouque à Marguerites lors de la finale fin juillet. Il devrait s'imposer à l'issue de la saison 2018 au trophée de l'Avenir.

Coté taureaux, une constante: les bious du manadier arlésien Fréderic Lautier se mettent partout en évidence Timoko ,Capelan, Attila, Mythron ,Tyrion en sont les por-tes drapeaux.

Quelques taureaux jeunes apparaissent: Marlou chez Laurent, Boumian chez Nicollin, Jasmin chez Blatère, Palun chez Ricard, Pourpre chez Blanc, Mesclun chez Bon, Rigau chez Saumade.

Chez les taureaux confirmés Jupiter de Laurent, Cupi-don de Paulin, Pourpier de Saumade, Muiron du Ter-nen, Pinot des Beaumelles, Triton de Plo ont tenu l'affi-che avec des hauts et des bas. La désignation du Biou d'Or sera difficile, aucun taureau phare ne se détachant.

Bon! Maintenant place aux finales avec, espérons-le, une osmose entre tous les acteurs de la course camar-guaise pour le bien des aficiounas qui sont aussi un élé-ment important puisqu'ils passent au guichet pour ap-porter leur contribution.

A bientôt pour le bilan final.

Max Vanel

Course camarguaise :

le marathon des courses de l'été se termine

In memoriam : Jean-François GIRAN

Jean-François Giran nous a quittés cet été. Il a fait partie pendant plusieurs années du

Conseil d'Administration de La Muleta. Son filet de voix apportait toujours des précisions ou

des détails qui faisait de lui une référence surtout en ce qui concernait la bouvine. Lecteur

attentif de toutes les revues taurines, rien n'échappait à sa vigilance. Les habitués de notre

loto annuel n’oublieront pas non plus ses animations imagées.

Un personnage attachant.

La Muleta exprime à ses proches ses très sincères condoléances et l'expression de sa pro-

fonde sympathie.

Photos C.Daniel (midiblogs.com)

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Atelier de danse Sévillane de La Muleta

Inscription et apéritif le 24 septembre à 16h 30

Reprise des cours : lundi 2 Octobre

Lieu : salle Saint Pierre sous l’église Saint-Pierre à Trinquetaille

Horaires : Débutants le lundi : 16h 30 - 17h30

Avancés le lundi : 17h45 -18 h 45

Prévoir :

pour les filles : une jupe ample et une paire de chaussures à petits talons,

les garçons bottes ou chaussures à petits talons

Renseignements et inscriptions auprès de :

Elisabeth Gibelin-Serre 06 03 18 62 65

Florence Bas : 06 66 7056 20

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INFORMATIONS ACTIVITES

Les retransmissions TV

reprennent au siège de La Muleta.

PROCHAINES

RETRANSMISSIONS

FERIA D’AUTOMNE DE MADRID

FERIA D’EL PILAR DE ZARAGOZA

(en octobre)

La Muleta dans la FEria DU RIZ

———————- La bodega ———————— Tous les soirs du vendredi au dimanche

Vendredi et Samedi :

à 21 h Animation Sévillanes

à 23 h Les Fanfares

—————— Les tertulias ——————— Samedi et dimanche 1/2 h après la corrida

Vendredi 7 Décembre

à 19 h à la Bodega

Remise

des Trophées

de La Muleta

Une soirée est en préparation pour un

vendredi soir du mois de Novembre.

Vous serez informés par mail

et voie de presse.

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Journal La Muleta n° 76 Page 7

NSP de BOUILLARGUES

LE SAMEDI 6 OCTOBRE

Comme chaque année nos amis de la Peña Embestida de Bouillargues organisent une

Novillada Sans Picador avec une variété d’encastes issues d’élevages français.

Comme les années précedentes, La Muleta encourage ses membres à se rendre à

Bouillargues le 6 octobre en prenant en charge 50 % du billet d’entrée

(6 € au lieu de 12 €).

Inscriptions :

samedi midi au siège de préférence

par E mail auprès de Martine Ferrier :

[email protected]

ou au 06 18 29 53 69

Date limite des inscriptions et de paiement :

samedi 29 septembre.

Vous avez aussi la possibilité de vous inscrire pour la journée

en contactant directement La Embestida.

Dimanche 7 Octobre à 9h

La Muleta fête les 30 ans

de l’Ecole Taurine du Pays d’ Arles

Journée au campo

au Mas de la Cour des Bœufs

chez les frères TARDIEU

10 h : Visite de la ganaderia

12 h : apéritif offert par La Muleta Suivi du repas tiré du sac

15 h : tienta de vaches pour les élèves de l’ETPA