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Edito - FFVL.FR | Site officiel de la Fédération Française de Vol … · 2013-12-20 · 1,5 euro CPPAP N ˚ 1015 G 87872 ... dont celui remarquable de la DTN – le statut de haut

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Editon˚82

03Photo de Couv’: Thomas Ulrich / AdvanceSeptembre 2013 – N˚ 81 – Trimestriel – 36 pages – France

1,5 euro CPPAP N ˚ 1015 G 87872 – ISSN 1274-2007Directeur de la publication : Jean-Pierre Pouleau, 4 rue de Suisse 06000 Nice, Tél : 04 97 03 82 82, email : [email protected]. Directeur de la rédaction : Bertrand Burlot. Administration & réalisation : FFVL, 4 rue de Suisse 06000 Nice, Tél : 04 97 03 82 86, Fax : 04 97 03 82 83, email [email protected]. Coordination : Véronique Gensac [email protected]. Relecture : Bertrand Burlot, Dany’Aile, Marc Lassalle. Conception & réalisation : Atelier Design Alysson SAS, Benoît Pichot, 338 Chemin des Favrands 74400 Chamonix-Mont-Blanc, email [email protected] Impression : Nevada Nimifi, 30 allée de la recherche – B-1070 Bruxelles – Belgique. Distribution : Transport Presse. Société éditrice : FFVL, 4 rue de Suisse - 06000 Nice. Publicité : Atelier Design Alysson SAS, [email protected]

Ce numéro de Vol Passion a été diffusé à 11 800 exemplaires.

LE PROCHAIN VOL PASSION PARAÎTRA LE 15 DéCEmbRE. VOS TEXTES ET PHOTOS DOIVENT NOUS PARVENIR AVANT LE 1er NOVEmbRE.

VOLpassion N˚82

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Sommaireactualités ffvl

ParaPente

Delta

Kite

cerf-vOlant

BOOMeranG

cluBs

À bientôt à la Coupe Icare avec nos champions !

Des actualités foisonnantes après une fin de printemps enfin ensoleillée et un été riche en palmarès sportifs dans toutes nos disciplines, voilà de quoi se réjouir !

Vous allez trouver au fil des pages de ce Vol Passion les détails des résultats obtenus par nos compétiteurs émérites lors des récentes rencontres internationales. Nos deltistes ont fait de beaux podiums en classe sport et chez les femmes lors des pré-mondiaux delta de Doussard ainsi qu’en Espagne à l’occasion des pré-européens. Nos parapentistes ont repris les rênes mondiales au cours des manches de la PWC de Val Louron et de Raska-Kopaonik en Serbie, puis avec une équipe particulièrement brillante à Sopot en Bulgarie pendant le championnat du monde. Et nos acrobates ont brillé sur le circuit de la coupe du monde de voltige parapente. Nos kiteurs montent en puissance, comme cela s’est vu au championnat d’Europe de Race de Gizzeria en Italie et au Triple King Contest de Dunkerque. Et Bruno Sroka nous a fait rêver avec sa traversée ! Nos lanceurs se sont illustrés lors de la coupe d’Europe de boomerang qui se disputait à Copenhague (Danemark). Nos cerfs-volistes ont aussi été au rendez-vous lors de la coupe d’Europe de Cervia en Italie.

Merci à toutes et à tous pour notre fédération : cela nous permet de donner à voir un bilan particulièrement positif au moment où les demandes de subvention se font toujours plus difficiles à justifier.

Alors que nous avons obtenu, par notre sérieux et notre travail – dont celui remarquable de la DTN – le statut de haut niveau pour le kite, et qu’implicitement cela nous demande maintenant de mettre en place des moyens en rapport avec cette nouvelle responsabilité, les bons résultats seront toujours un élément essentiel à présenter à nos financeurs, pour preuve de notre dynamisme bien pérenne.

L’actualité de demain, c’est bien entendu notre rendez-vous annuel à la Coupe Icare de Saint-Hilaire-du-Touvet sur le stand de la FFVL, avec cette année un événement fort en symbole qui est en même temps une grande première : la venue de notre ministre des sports, Madame Valérie Fourneyron, qui nous honore particulièrement de sa présence.

Sachez aussi que nous devons nous préparer à fêter les 40 ans de la FFVL en 2014; un projet sera prochainement communiqué afin de créer une belle synergie autour de cet anniversaire que nous voulons autant réflexif que convivial.

« Quand tu donnes, tu perçois plus que tu ne donnes, car tu n’étais rien et tu deviens » Antoine de Saint-Exupéry.

Bien à vous,

Jean-Pierre Pouleau

Une nouvelle référence

Dream. Touch. Believe.www.gingliders.com

L’Atlas est conçue pour les pilotes intermédiaires. En termes de confort, facilité d’utilisation et sécurité, l’Atlas se trouve dans la plage « facile » de l’offre actuelle de la catégorie EN B. Pourtant, le rendement en thermique, la glisse et les performances même en conditions difficiles, sont extraordinaires pour les vols de distance et doivent être vécus pour le croire.

L’Atlas s’offre les dernières avancées technologiques dans le développement actuel des parapentes : son profil optimisé EPT (Equalized Pressure technology) et son concept 3 lignes / 2 suspentes dans l’envergure. L’Atlas instaure une nouvelle référence de performance dans la catégorie des ailes intermédiaires.

EN B ::: 5 tailles ::: 4 couleurs

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04 Vie FederaleActuAlités

Le prochain séminaire de l’assemblée des présidents de ligue sera organisé conjointement par la ligue d’Alsace et la ligue de Lorraine. Il se tiendra du 17 au 20 octobre 2013 dans le chalet de Régis Laurent qui dirige également l’école Bol d’air à la Bresse (88).

Le président Jean-Pierre Pouleau et le DTN Yves Goueslain participeront à nos travaux en fonction de leurs agendas respectifs. Au programme, un ordre du jour chargé avec les principaux sujets ci-dessous :1) Décentralisation vers les ligues2) Organisation de l’APL au sein des commissions fédérales3) Demande d’unification des tarifs des qualifications fédérales4) Communications fédérales5) Mise en œuvre du règlement intérieur6) Redécoupage des ligues (regroupe-ment ou nouvelles ligues)7) Budget prévisionnel 20148) Séminaire APL 2014, 9) Divers

SéMINAIRE APL 2013 : Boomerang

Delta Parapente Cerf-volant Kite Speed-riding

info

Le dernier Vol Passion vous donnait la composition du nouveau Comité directeur élu à l’AG de mars. Voici celle du nouveau Bureau directeur :

• Président : Jean-Pierre Pouleau• Secrétaire général : Bertrand Burlot• Trésorier : Thomas Senac• Vice-présidents : Jean-Claude Bénintende, Jean-Louis Debiée (delta), Véronique Gensac (parapente), Jerôme Sorrel (kite).

Petit retour sur la réunion de la commission Aviation légère du Conseil supérieur de la météo qui s’est tenue fin mai dans les locaux de Météo- France.

L’amélioration du bulletin spécifique vol à voile – vol libre y a tenu une large place. Avec les représentants de la FFVV, nous avons fait part de notre déception actuelle et rappelé nos demandes encore insatisfaites en matière d’amélioration de l’actuel bulletin, qui est loin pour l’heure de répondre à nos attentes, notamment pour les informations concernant la convection. Météo-France nous a assuré poursuivre le travail, mais a hélas aussi confirmé que cela ne pourrait se faire qu’à partir de l’automne 2014, pour des questions de réorganisa-tion interne des services. Nous avons aussi profité de cette réunion pour demander que Nicolas Baldeck puisse officiellement être reçu par Météo-France afin d’expliquer sa démarche et ses travaux de gestionnaire du site de « météo-parapente » et auteur récemment d’une pétition signée par plusieurs milliers de pratiquants d’aviation légère, sa démarche étant notamment axée sur le traitement de tous les aspects touchant à la convec-tion, ce qui correspond aux attentes prioritaires des pratiquants du vol libre et du vol à voile. Météo-France nous a assuré qu’un rendez-vous avec ses services lui serait proposé prochainement. Un point complet sur les relations de la FFVL avec Météo-France à travers le Conseil supérieur de la météo et l’évolution des prestations spécifiques vous sera proposé dans un prochain Vol Passion. Gérard Delacote

Com-CompétItIon parapente :

Pascal Barre n’étant plus, pour des raisons privées, assez disponible pour assurer la présidence de la commission, c’est Nicola Di Bernardo qui a bien voulu assurer cette responsabilité et a été confirmé dans cette mission par le bureau et le comité directeur. Cette commission se réunira à l’occasion de la Coupe Icare.

sItes, espaCes de pratIqueC’est Dominique Jean qui continue à assurer la présidence de la commission sites (un copié/collé défectueux avait fait disparaître cette information du dernier Vol Passion).

Ne laissez pas moisir à la cave le matériel dont vous vous ne vous servez plus ! Il peut peut-être encore servir à des pilotes qui manquent de tout à l’autre bout du monde.

Grâce à l’engagement sans faille de Rip’Air et Wingshop, cette année encore nous pourrons faire réviser gratuite-ment les ailes que vous aurez la générosité de déposer à la Coupe Icare. Varios désuets ou ailes encore en bonne santé, sellettes avec protection, parachutes de secours, talkies… tout est précieux et sera récupéré, trié et envoyé à Cuba, à Madagascar ou au Maroc, à des référents locaux de confiance. Si vous avez vous-mêmes rencontré des pa-rapentistes passionnés mais démunis qui ont fait leurs preuves en termes d’engagement, faites-nous signe ! Nous cherchons à agrandir notre réseau de pilotes afin de faire profiter de la collecte un maximum de monde.

La réunion du groupe de travail fédérations-SIA du 30 mai a permis de faire le point sur les deux dossiers principaux en cours de traitement.

• Le retour d’expérience concernant la nouvelle carte au 1/500 000 a permis de mesurer le très fort niveau de satisfaction de l’ensemble des fédérations et utilisateurs de cette carte qui s’étend à présent de la surface au FL115 (3 500m). Quelques remarques ont été formulées pour améliorer encore le dosage des couleurs et la lisibilité de certains paramètres et la FFVL et la FFVV ont demandé à ce que les LTA Alpes et Pyrénées de classe E situées au-dessus du FL 115 puissent être ajoutées, ce qui permettrait de visualiser la totalité des espaces accessibles à nos activités sur un même document. Cette demande sera donc étudiée et pourrait être prise en compte dès l’édition 2014.

• Par ailleurs, la mise au point de l’outil de visualisation des espaces actifs, baptisé AZAR, se poursuit et devrait être testé par le groupe de travail dès cet automne. Cet outil correspond à une demande que nous formulions de longue date et devrait simplifier considérable-ment les recherches d’informations sur l’état d’activation des espa-ces permanents et temporaires y compris les NOTAM et SUP AIP.

Gérard Delacote

liste des membres de l’APL

01 - Ligue P.A.C.A. Fauchier Jean-François02 - Ligue Midi-Pyrenees Irvoas Eric03 - Ligue Rhone Alpes Danel Vincent04 - Ligue de Lorraine Bredat Claude05 - Ligue de Paris Ile De France Demeyer Pierre06 - Ligue de Bourgogne Franche Comte Rousseau Gilbert07 - Ligue d’auvergne Gardon Jean-Yves08 - Ligue de Basse Normandie Dupin Yves09 - Guyane Matthieu de Rivoyre10 - Ligue de Nord Pas De Calais Michel Duquesne11 - Réunion Dominique Durand12 - Ligue D’aquitaine Bénédict Marie13 - Ligue de Bretagne Moal Patrick14 - Ligue du Languedoc Roussillon GIlles Yves16 - Ligue des Pays De La Loire Aumeunier Bernard17 - Ligue de Poitou Charentes Berguin Dominique18 - Ligue de Corse Duriani Laurent19 - Polynésie Bernard Claude20 - Nouvelle Calédonie Philippe Berton21 - Martinique Olivier Balaire22 - Ligue de Champagne Ardennes Renaud Bernard23 - Ligue D’alsace Messmer Jean-Claude24 - Limousin Olivier Tantot25 - Picardie Rudy Demilt

Si la météo le permet, des vols sont prévus au Markstein qui a proposé sa candidature pour le Championnat de France de parapente 2015.

Jean-Claude Messmer

CoLLeCte de VoILes :

UN POINT SUR : Les traVaux en Cours aVeC Le sIa

COMMISSIONS

AIR COURTAGE Coupe ICare : ... Un grand pas pour les pilotes de Mentor 2 - un bond gigantesque pour tous les autres :

Au cours des deux dernières années la

MENTOR 2 est devenue la référence

pour les parapentes de la classe EN B.

Il n‘est pas surprenant que les classe-

ments des coupes de distance au

niveau international aient été dominés

par des pilotes de MENTOR 2.

Aujourd’hui la MENTOR 3 surpasse sa

prédécesseure et vient élargir encore ce

succès.

Une recommandation : Essayez-la !

NOVA HEADQUARTERS NOVA Vertriebsges.m.b.H. · Auweg 14 · A-6123 TerfensTel. ++43 (0) 5224 66026 · [email protected]

Distribution France NOVA France · Sylvain PIROCHESaint Michel · 38660 Saint Bernard du TOUVETTel. +33 6 25 37 16 31 · [email protected]

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Comme d’habitude, Air Courtage tiendra un stand à la Coupe Icare. Vous aurez donc tout loisir d’y poser vos questions et de vous renseigner.

LE BUREAU DIRECTEUR :

EN BREF : 05

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06 Parapente

année 45 ont fait le choix de partir vers le nord, deux, celle de Franck Pozzo et celle de Stéphane Drouin, ont toutefois choisi l’option sud ; une option qui n’a malheureusement pas été payante pour eux. Dimanche 16 juin 2013 à 9 h était donc donné sur la moquette de Saint-Hilaire le départ de ce 3e Airtour. Les conditions de vol étaient bonnes ce jour-là et les premiers furent en vue du col des Aravis le soir même. Si le milieu de semaine fut plus dur pour le moral avec des journées sans vol et des pieds qui avaient déjà souffert des grosses chaleurs de début de semaine, les derniers jours furent excellents. De beaux vols en fléchet-tes, d’ascensions canons en longues marches épuisantes, les écarts se sont creusés, des remontées spec-taculaires ont été réalisées, et le moral a fluctué selon le passage des autres concurrents au-dessus en vol,

ou en dessous à pied ! La balise 8, celle de la dent de Crolles, a été franchie le 21 juin à 20 h 40 par Sébastien Blein qui aura mis 86 heu-res et 40 minutes pour boucler l’édition 2013. Il aura marché 272 km, grimpé 18 000 mètres en positif, pour voler sur 185 km. Dit comme ça, ce ne sont que des chiffres, des données froides, de l’information sans âme. Mais que se cache-t-il derrière ces presque 87 heures de course ? Quels espoirs, quels doutes l’ont accompagnée ? Quelles douleurs a-t-il combattues ? Et surtout, sur quels sentiers métaphysiques son esprit s’est-il aventuré lors des longues heures de marche ? Ex-aequo à la deuxième place, sont arrivés Guillaume Bellet (le papa de la course) et Stéphane Garin. Orlane Sturbois, la seule femme de cette édition, est arrivé 28e, et Roland Ollier et Stéphane Plana, 1er biplace sur les trois en lice, se classent à la 35e place. 12 pilotes et leurs assistants (ne les oublions pas) ont bouclé le parcours cette année. À noter qu’un classement spécial était attribué à l’esprit de camaraderie, avec un prix « À 2 c’est mieux » qui récompensait le vol à plusieurs (et en fidélité) sur la durée de la course. Lucas Chabert et Benoît Pillias ont été les premiers pacsés. Vivement 2014 pour une nouvelle édition où une fois de plus l’humain sera le centre. Papa, à chaque fois que tu voles tu pues…

RepoRtAge

Le parcours les a menés au nord jusqu’aux aiguilles Rouges, et au sud à la frontière entre Drôme et Isère, au Jocou. Une des particularités de cette course de marche et de vol est que le parcours peut, selon le choix des participants, être réalisé dans un sens comme dans l’autre, la dernière balise étant obligatoirement la dent de Crolles. Si sur les 47 équipes inscrites cette

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RepoRtAge

Alors que Clément Latour et An-toine Girard sont arrivés respec-tivement 2e et 3e de la fameuse X-Alps 2013, il faut signaler que ces deux-là furent les gagnants des deux premières éditions (2011 et 2012) du St Hil Airtour, le petit frère de la X-Alps, qui s’est couru cette année du 16 au 23 juin sur 326 km à vol d’oiseau, réunissant huit balises au départ de St-Hilai-re-du-Touvet en Isère.

ST HIL AIRTOUR 2013 et de troIs

Les marins rentrent au port, les Air-touriens rentrent à Lumbin, et comme l’a dit un fils à son père à peine re-venu de cette semaine de marche et de vol : « Papa, à chaque fois que tu voles, tu pues ». Bienvenue à la mai-son… Eh oui, le sportif sent sous les bras, ses chaussettes sont des armes chimiques interdites par la convention de Genève, et leurs barbes (seule-ment pour les hommes bien sûr) sont souvent des champs de bataille. Cela ne veut pas dire qu’ils ont fui tous produits nettoyants durant une se-maine, seulement, après une journée d’efforts sous le cagnard, les glandes

sudoripares jouent à fond leur rôle thermorégulateur. Les marins rentrent au port disais-je, mais tous ne boucleront pas. Dimanche, 12 pilotes sur 47 ont atteint Lumbin. Cela n’enlève rien à ceux qui n’auront pas fait la boucle. À regarder les kilomètres parcourus, les dénivelés mangés, et les vols effectués par tous, on ne peut que rester pantois d’admiration. Les 50 km de marche par jour et les 2 000 m de dénivelé positif sont monnaie cou-rante sur l’épreuve. Les pilotes et leurs assistant(e)s rentrent au port et la pres-

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sion retombe d’un coup. Les proches, les compagnes et compagnons, les

enfants, le percepteur (ah non pas lui !), se serrent contre celui qui, bien plus que contre les autres, a avancé contre et avec lui-même. Les vannes lâchent, la fatigue atten-dra encore quelques heures que l’adrénaline se fasse plus discrète. Plus besoin d’avancer, de courir, de scruter le moindre signe de possibilité de vol, de fléchette, plus besoin

de se demander par où passer. Il est l’heure de se souvenir avec les autres, d’échanger, de se poser autour d’une bonne boisson fraîche et d’un repas de roi ; il est temps de prolonger encore un peu ces sept jours d’aventure, et tant pis si on pue un peu…

Frédérique Assaël

le podium.

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08 Parapente

l’ambiance de cet événement unique au monde qui rassemble, dans une compétition amicale, la crème des pilotes de parapente acrobatique et les meilleurs amateurs-spécialistes du waga de France et de Navarre. Ce sont deux écoles du waga qui se sont opposées : la tonicité des voltigeurs contre le touché de voile des spécia-listes du waga... Et à ce petit jeu, les gagnants sont les pilotes polyvalents, aussi à l’aise en voltige traditionnelle qu’en freestyle au ras du sol. Le classico « Blues de Saint-Hi-laire contre le reste du monde » s’est un peu transformé cette année en combat des jeunes (moins de 30 ans) contre les anciens (plus de 30 ans). Finalement, Antoine Boisselier 1er et Mickael Begag 2e (tiens, tiens, deux anciens de Saint-Hi-laire...) remportent la victoire aux dépens de Jérémie Bailly 3e et Tim Alongi 4e (de

la nouvelle génération des voltigeurs français). Tout un symbole pour le Wa-gas Festival, créé en 2003 par Antoine Boisselier !

L’orchestration de cette reprise n’a pas été une mince affaire et a demandé deux ans de préparation et environ 2 000 heures de travail. Le montage du budget et les discussions avec les autorités ont été très difficiles. Mais l’ob-jectif a finalement été atteint grâce à la persévérance, au professionnalisme et à l’amitié entre les membres de l’équipe d’organisation : Xavier Zaga et Charlie Piccolo, respectivement président et vice-président de l’association Wagas Festival Organisation, Laurent Garnier, David Sougey, Frédérique Assael, Mor-gane Moutet, Camille Prache et les 70 bénévoles présents sur le terrain pour assurer l’accueil et la sécurité de tous.

Retour gagnant donc pour ce 7e Wagas Festival, filmé par les yeux aiguisés de Shams Prod et Jean-Baptiste Méren-det, dont les meilleures images seront présentées aux 31e Icares du cinéma à Saint-Hilaire :

RepoRtAge

Un vent soutenu et des conditions de vol musclées ont célébré ce nouvel épisode de l’histoire du Wagas. Alors que les Alpes étaient de nouveau sous la neige, les deux premières journées ont dû être annulées, les averses de pluie et de grêle arrosant la dune à intervalles trop rapprochés pour permettre l’organisation d’une manche complète. Deux manches de qualification et le très attendu tournoi de duels ont cependant bien été disputés le ven-dredi et le samedi. Le dimanche, les pilotes ont pu profiter d’un beau soleil et d’un vent moins fort pour réaliser un show aérien dynamique et coloré, de-vant le nombreux public venu profiter de cette belle journée de printemps.

Pendant les manches, des conditions toniques ont permis aux pilotes de prouver l’étendue de leur talent : un véritable festival de posés de stab’, bare-foot, wagas et autres posés hélico. Il fallait voir les pilotes s’en donner à cœur joie pour poser le stabilo sur la pente de la dune, une fois à gauche, une fois à droite et sur la « bonus-zone » pour doubler les points. Il fallait être là pour sentir

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RepoRtAge

Après trois années d’absence, le Wagas Festival a de nouveau eu lieu, du 29 mai au 2 juin derniers, sur le site de la dune du Pyla dans le bassin d’Arcachon. Les pilo-tes ont massivement répondu à l’appel et c’est un plateau interna-tional de 29 pilotes chevronnés et triés sur le volet, qui s’est affronté trois jours durant sur le sable de la plus haute dune d’Europe.

WAGAS FESTIVAL 2013,

retour gagnant !

www.wagas-festival.com/galeries/videosLes photos officielles du Wagas Festival 2013 sont signées Nicolas Assaël (photographe professionnel spécialiste du vol libre) : www.wagas-festival.com/galeries/photos

Retrouvez l’ambiance du Wagas Fes-tival sur la page officielle Facebook : www.facebook.com/wagas.festival.officiel

Quelques chiffres :• 29 pilotes• 5 pays représentés• 4 langues parlées• 70 bénévoles• 10 responsables d’équipe• 5 juges• 24 partenaires• 150 spectateurs par jour• 520 repas chauds et 650 pique-ni-ques• 706 baguettes et 280 viennoiseries• 77 kg de bananes et 72 kg de pommes• 7 km de rubalise• 2 ans de préparation• 3 jours de nettoyage et d’installation• 2 jours de nettoyage et de range-ment• Beaucoup de bonne humeur et de passion du parapente en partage...

Résultats des duels :Super finaleAntoine Boisselier / Mickael Begag

Petite finaleJeremy Bailly / Tim Alongi

1/2 finalesAntoine Boisselier / Tim AlongiMickael Begag / Jeremy Bailly

Le Wagas Festival remercie ses par-tenaires sans lesquels rien n’aurait été possible : AD Radiocom, Air Courtage Assurances, AirG Products, Carlsberg - Brasseries Kronenbourg, commune de La Teste de Buch, Frédérique Assaël - Communication des Petites Entrepri-ses, FFVL, Flying Planet, Gin Gliders, IBS Bordeaux, ITV Parapente, SARL La Vanoise, ligue Aquitaine de vol libre, Liqwid, Parateam Club, Pyla Camping, Red Bull, Restaurant du Pyla Camping, Sup’Air, Surfrider Foundation, Turbu-lences Mountain, Virgin Radio, Wagga School, Windguru.

Frédérique Assaël

antoine boisselier et charlie piccolo

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compétition

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de nous projeter trop loin dans le futur. Merci à tous pour votre soutien. Un petit clin d’œil amical et un grand merci à Nicolas Rieusset pour son engagement sous le maillot de l’équipe de France jusqu’en 2012. Mes pensées vont à Luis Rizo, pilote des dream teams de l’équipe de France delta qui nous a quittés tragi-quement pendant que nous étions en Bulgarie.

Didier Mathurin, entraîneur de l’équipe de France de parapente.

Bravo l’équipe de France ! Avec beaucoup de motivation et de travail, elle est maintenant capable de monopoliser les meilleures places de la compétition mondiale et ceci dans la durée et avec un énorme potentiel de pilotes sus-ceptibles de gagner. Depuis l’arrivée de Didier, une émula-tion s’est installée, qui a permis aux pilotes de progresser et de donner le meilleur d’eux-mêmes. Depuis plusieurs années ce niveau est monté en puissance, il y a eu des évènements qui ont été ratés, il y a eu de bons résultats et le résultat de ce championnat est peut-être exceptionnel, mais il n’est pas là par hasard, ils l’ont bien cherché

Greg Blondeau, champion d’Europe 2008.

Pour les avoir vus faire sur les dernières compétitions de préparation, après le coup de Trafalgar de la première manche, je savais que rien ne les arrêterait plus. Avec Charles, champion aux réglages retrouvés, Julien et Jérèm, machines à gagner incroyables de régularité, de justesse et de rapidité, Jean-Marc le plus impitoyable et efficace guerrier des grappes, nos deux filles qui volent comme les meilleurs des garçons et peuvent à tout moment marquer pour l’équipe, Didier fin stratège en coulisse, ils étaient irrésistibles sur tous les types de manches et les autres favoris continuaient de s’y casser les dents. Je voulais que ça dure encore longtemps, sans pitié, manche après manche. J’ai donc été un peu déçu des dernières manches annulées, mais en voyant les photos des podiums, assis devant mon ordi, j’ai eu la joie et la fierté du beauf devant son équipe de foot favorite victorieuse. Sauf que là, ce sont aussi mes potes et qu’ils portent mon prénom sur leur chemise. Merci, je vous aime !

Luc Armant, champion du monde par équipe 2011.

On pourrait retenir les cinq manches, les 20 h de vol, les près de 500 km parcourus en vol ! Je pourrais vous parler de notre satisfaction après cette belle performance et les

compétition

ParapenteChampIonnats du monde de parapente en BuLgarIe,

LA FRANCE GRANDE GAGNANTE !

Des équipes et des hommesDepuis 2010, le résultat par équipe est basé sur les deux meilleurs pilotes du jour. Depuis cette modification, le nombre de pays capables de monter sur le podium est passé de cinq ou six à plus d’une dizaine... et ce nombre va augmenter dans le futur. Les Britan-niques à Piedrahita, les Espagnols à Saint-André, les Vénézuéliens et les Colombiens à Sopot. Chaque année des équipes de qualité se retrouvent au fond du top 10, cette année c’est le tour des Suisses... mais il y a fort à parier qu’ils seront de nouveau sur le podium dès l’année prochaine. Sans cette première manche « Trafalgar » les jeux auraient été beaucoup plus serrés sur toutes les places du po-dium et pas seulement sur la médaille de bronze.

Équipe d’ItalieC’est l’équipe favorite, la plus solide et aguerrie depuis plusieurs années, composée de pilotes d’expérience et d’un entraîneur brillant et réaliste, elle est toujours présente sur les grands événements. En gagnant la première manche sur un coup de poker pas vraiment prévu, les Italiens auraient

pu tuer la compétition... Ils ont perdu deux pilotes d’exception sur le résultat individuel, mais ont gagné la liberté de pouvoir envoyer deux missiles-atta-quants par jour, dont Lucas Donini, un des meilleurs et plus fiables pilotes du monde dans l’exercice. Nous sommes fiers (et c’est une marque de res-pect) d’être repassés devant eux à la troisième manche et, avec nos armes, d’avoir continué à faire jeu égal ! En parapente, rares sont les équipes ou les pilotes qui peuvent pré-tendre à l’avance à un titre de cham-pion du monde... Les uns se donnent des objectifs de podium (comme les Italiens par exemple et ils y arrivent), d’autres se donnent les moyens sans annonce publique, d’autres encore y arrivent avec étonnement dans une période de grâce. À chacun son style ! Mais la majorité des prétendants sont plus ou moins conscients que le résultat est la conséquence du respect d’un objectif de « manière d’être » dans le présent, manche par manche, sans croire ni douter. En mai dernier Kathy Devos me demandait les consignes et objectifs que nous avions pour ces championnats du monde. Voici, sans modifications, ce que je lui avais écrit par mail : « Rien de spécial ; à

ce niveau, les pilotes sélectionnés le méritent largement, et savent ce qu’ils viennent faire à Sopot, comme d’ailleurs de nombreux pilotes des autres équi-pes. Les résultats sont toujours la conséquence d’adaptation aux situa-tions et de discipline de chaque instant à voler comme ils savent bien le faire. On pourrait dire un mélange alchimique de confiance en soi, d’humilité, de recul sur l’événement, de respect de l’adver-saire et de rigueur tactique et stratégi-que. S’appliquer à gérer ce qui dépend d’eux. Et comme « ils le valent bien » si ils y arrivent, ils ne seront pas loin d’un bon à très bon résultat. » Sans un minimum de réussite pas d’exploit possible. Personne dans ce sport n’a le contrôle de tous les paramètres à 100 %. L’ensemble des pilotes talentueux de cette équipe ont su individuellement et collectivement gérer ce qui dépendait d’eux à 100 %. Et le résultat est historique, je crois bien. Le « spirit » de cette « dream team » était présent et très similaire à celui de la Serbie en 2008 et à Piedra-hita en 2011. La fête du dernier soir aussi d’ailleurs !

Ce résultat montre que nous avons un riche effectif de pilotes français motivés et compétents et que l’on peut leur faire confiance pour leur qualité de résilience dans l’adversité comme d’humilité dans le succès. Et nous laisserons malheureu-sement toujours sur ces compétitions FAI, des sportifs « qui le valent bien » sur le banc des remplaçants. Mais c’est une des forces de l’équipe de France ! À nous, avec sérénité et hu-mour, de ne pas rester dans le passé ni

photos équipe de france

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ParapenteSuite aux résultats cala-miteux du championnat d’Europe 2012, l’équipe française sélectionnée pour ce championnat du monde a la mission de faire briller la nation. L’équipe est sur-motivée et nous sommes tous prêts à relever ce défi. Avec une première

manche décisive pour un grand nom-bre de pilotes leaders et des écarts de points importants, la mobilisation doit rester entière au sein de l’équipe. Nous connaissons bien les aléas de notre activité et, suite aux nouveaux critères de sélections, le niveau de pilotage des pilotes présents est bien plus haut qu’auparavant ; il ne faut pas s’endormir ou s’enflammer, il faut voler juste. Cinq manches courues sur un potentiel de onze, c’est trop peu pour certains et bien assez pour d’autres. L’équipe de France revient de cet événement majeur avec un champion du monde et un titre de champion du monde par équipe. Défi relevé

Jean-Marc Caron, champion du monde par équipe 2011 et 2013.

Quel bonheur d’avoir passé ces trois semaines (une d’entraînement et deux de compétition) avec cette équipe ! Notre groupe a montré une cohésion sans faille jusqu’à la fin (soirée finale comprise). On a pu aussi compter sur le soutien des absents, ceux qui pouvaient aussi prétendre à la sélection ou qui pour raisons personnelles ont dû renoncer à venir. Bref une bien belle équipe de France à Sopot, soutenue par l’ensemble du groupe France

Julien Wirtz, champion du monde par équipe 2013.

J’ai compris lors de cet événement d’exception qu’il est vraiment important qu’une équipe œuvre en commun. Je suis très contente que nous ayons réussi cela ensemble pendant cette compétition. Nous étions comme une grande famille !

Seiko Fukuoka Naville

Je pense que c’était un beau World ! Pas assez de manches volées, mais assurément « techniques ». Sans

accident ! Nous avons commencé avec l’objectif de mettre les couleurs du drapeau italien sur chaque podium et je pense que nous avons touché la cible. Nous avons espéré jusqu’à la fin gagner la médaille d’or par équipe, mais une grande France, avec des pilotes très forts et dirigée par un chef d’équipe de talent, nous a privés de cette satisfaction. Nous pensons déjà aux prochains championnats du monde ! Rendez-vous en Colombie en 2015.

Alberto Castagna, team leader

de l’équipe nationale italienne.

Le championnat de monde en Bulgarie a été une grande réussite pour le vol libre vénézuélien. On envisageait de finir sur le podium, car on savait qu’on avait une équipe très forte, mais face aux grandes équipes européennes on a eu un peu de mal à penser que ce n’était pas un rêve. Le plus dur dans cette compéti-tion c’était les changements de rythme extrêmes pendant les vols. On passe d’un vol très rapide avec des conditions très bonnes tout de suite à un vol très défensif dans des conditions de survie pour rester en l’air. On aurait bien aimé voler plus, mais malgré tout, les vols qu’on a faits restent dans nos têtes comme des vols mémorables. Sopot, avec ses habitants, ses conditions aérologiques et son organisation, restera une région que l’on retrouvera avec plaisir.

Micky Von Wachter, pilote vénézuélien.

Malheureusement, faute d’un entraîne-ment de l’OTAN, on n’a pas pu utiliser le déco alternatif pour le vent du nord, alors seulement cinq manches courues. Une compète où les conditions atypiques pour le site ont forcé les pilotes à l’adaptation, mot clé dans ce championnat du monde, adaptation de manche en manche, et pendant les manches individuelles. Il ne fallait pas être le plus rapide, il ne fallait pas non plus avoir la meilleure voile, il fallait être un pilote malin et complet, sachant surtout bien utiliser le groupe, mais pas y avoir une confiance aveugle tout le temps... (voir la première manche).

Yassen Savov, pilote bulgare champion d’Europe 2012.

Mon impression générale du terrain à Sopot est : une fantastique combinai-son de vol de montagne et de plaine avec de bonnes manches. Bonne équipe d’organisation intelligente et sécuritaire. La grande majorité des pilotes ont un niveau de pilotage élevé ; généralement le groupe le plus fort avait 10-50 pilotes actifs et avançant comme un bulldozer... Il est difficile de faire cavalier seul contre un tel groupe, cela peut être étayé par le fait que, quel que soit le niveau des pilotes solitaires, généralement ils n’arrivaient pas à conclure. C’était parfois assez dur quand un pilote échappé était mangé en une bouchée par le groupe avec de légères modifications de lignes. Avec un bon début de compétition, le job semblait tranquille pour les

compétition

Français. Ils n’avaient plus qu’à voler « smart » et gagner la compétition. Mais ce n’est jamais comme cela en pratique... Félicitations à l’équipe française !

Primoz Susa, pilote slovène.

Charles, c’était la première année de pôle et nous avons fait nos premières armes ensemble, pas au même poste toutefois, et pour Jérémie, je me souviens de notre première rencontre, lors d’un champion-nat jeunes à Gréoliéres où il était venu voir sa sœur lors de la remise des prix. Il rentrait en 3e, un petit bonhomme qui me déclarait « moi je veux rentrer au pôle l’année prochaine » avec une voix de gamin, et depuis, un peu d’eau a coulé sous les ponts... En tout cas, avec ces deux pro-fils totalement différents, les entraîneurs ont intérêt à avoir une sacrée ouverture

critiques après l’échec de Saint-André. Je ne retiendrai que la détermination de notre équipe (pilotes, entraîneur, médecin), les soutiens venus de toute part et l’ambiance de notre collectif pendant toute la durée de cette épreuve ! Être fort et présent au bon moment, savoir profiter des temps morts, gérer les longues attentes... Sûrement la clef qui m’a permis d’at-teindre des sommets.

Charles Cazaux, champion du monde 2011.

Quel championnat ! Il est sûr qu’avec la victoire, on ne peut qu’être ravi. Sopot est un lieu très propice à la compétition, il faudrait juste y investir dans un décollage face au vent de nord omniprésent. L’ambiance au sein de l’équipe de France était parfaite ; j’ai vécu trois semaines faciles et agréables, accompagné de pilotes d’exception qui ont contribué à ma réussite. Sans oublier le coach qui abat un énorme travail pour toute l’équipe de France. Un immense merci à tous pour cette super expé-rience et à bientôt pour trinquer ;))

Jérémie Lager, champion du monde 2013.

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compétition

d’esprit pour envisager l’entraînement vers le haut niveau, c’est passionnant ! Félicitations à Mathu ! Pour la première fois depuis neuf ans, je ne suis pas sur un championnat FAI. Sensation étrange de se retrouver derrière son écran, spectatrice, mais intimement concernée : ce sont les copains aux avant-postes ! Ces championnats sont un concentré d’émotions, des plus fortes aux plus diffi-ciles. Je n’ai plus les nerfs pour vivre ces moments d’exception à l’heure actuelle, mais qu’est-ce que l’équipe et le groupe vont me manquer ! (surtout la fiesta de fin de compet : -)). Le parapente : sport collectif ?! » Un énorme bravo à toute l’équipe pour ce résultat exceptionnel, en particulier à Jérémie, remplaçant de luxe et à Did pour savoir mener la barque dans les creux et les bosses en gardant toujours le bon cap !

Élisa Houdry, championne du monde 2009.

Propos recueillis par Didier Mathurin

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14 Parapente

élèves les plus peureux ne sont déjà plus contre, l’idée fait son chemin, et finalement si… À cette occasion, nous avons aussi pu assister à une démonstration des oiseaux « les aigles du Léman ». Quelle chance de voir de près et en vol des oiseaux tels que le condor et l’aigle, et de se rendre compte de la puissance des serres…

Il s’ensuit un gros travail en classe : en arts plastiques sur les affiches de la coupe Icare et les objets volants, et en technologie avec l’intervention de Char-les Cazaux qui leur a montré et expliqué la structure d’un parapente ; les élèves ont ensuite réalisé des maquettes de parapente à l’aide de tissu et de suspen-tes.

Célia : « Charles Cazaux est venu

nous faire découvrir la sellette, les suspentes, le variomètre… On lui a posé plein de questions ! »

En SVT les différentes techniques de vol (soaring, thermique, plané) ont été étudiées à l’occasion des migrations, et en français les textes sur Icare et son fils, le rêve de voler… Un vrai travail pluridisciplinaire qui a permis aux élèves de se préparer tout doucement à voler sous cet engin un peu extraordinaire pour eux qu’est le parapente.

Début mai étaient prévues les journées découvertes sur le site d’Aiguebelette… Gros doute concernant la météo, vu les conditions de ce printemps… Mais le ciel est avec nous durant deux journées magnifiques. Les élèves ont ainsi fait une journée découverte avec l’école d’Aiguebelette Parapente. Au programme pente-école le matin et vols biplace l’après-midi. Ils ont tous appris à

Suite à un article dans Vol Passion racontant l’expérience d’un collègue de Poitier, l’idée d’emmener des élè-ves voler a refait surface. Et pourquoi pas nous ? Femme de parapentiste passionné, j’avais depuis longtemps cette idée en tête et il était temps de le réaliser. Un an pour tout préparer et en septembre 2012 le financement étant bouclé, il me reste à convaincre les parents. Une réunion est organisée en tout début d’année. Je présente le projet et pour être sûre que l’on parle de la même chose, je projette le film que Jean-Michel Ara a réalisé lors de la coupe du monde de Talloire. Personne n’est contre l’idée mais plu-sieurs familles sont encore perplexes. L’idée leur plait mais…

Margaux : « Quand Mme Ricaut, nous a annoncé que nous allions faire du parapente, nous étions trop contents ».

Le lancement du projet a lieu dès la rentrée lors de la coupe Icare. Les élèves ont pu voir de leurs propres yeux un parapente décoller, et faire la différence entre tous les différents en-gins volants : parapente, deltaplane, ULM, paramoteur… « En fait, on ne saute pas, on décolle ! » ; eh oui… les

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RepoRtAge

Les 28 élèves de la classe de 6e C du collège des Abrets (Isère), dans l’avant-pays savoyard, ont parti-cipé au projet intitulé le « Mythe d’Icare », en partenariat avec la FFVL. Ils ont ainsi, tout au long de l’année 2012-2013, découvert le parapente et le milieu aérien, et au final réalisé pour beaucoup un rêve : celui de voler.

PROJET « mythe d’ICare »

gonfler un parapente, à le diriger au sol… L’après-midi les vols en biplace ont été un moment fort en émotions. Beaucoup d’appréhension mais aussi de dépassement de soi. Finalement les 28 élèves ont volé. Aucun n’a reculé devant le défi, tous s’étaient préparés.

Florian : « On s’est envolés dans les airs, où on a vu le lac de Paladru, le mont Blanc et le lac d’Aiguebelette. Le septième ciel n’est pas si loin madame, il est à 900 m d’altitude ! »

Le dépassement de soi, aller au-delà de ses peurs, de ses appréhensions était un axe de travail de ce projet. C’est un succès sur ce point. Certains élèves étaient en larme, tremblant mais refusant de redescendre en voi-ture. Mélanie terrorisée au sol, à peine les pieds en l’air qui crie : « Cela ne fait pas peur en fait ! C’est génial ! » À l’atterrissage, ce sont des élèves heureux, avec des étoiles plein les yeux qui reposent les pieds sur la terre ferme. Les élèves ont adoré, certains ont même demandé un stage, une sellette ou un autre vol biplace pour leur anniversaire, leur passage en 5e…

Margaux : « À la fin de la journée, nous sommes rentrés tous très contents de cette journée incroya-ble».

Les élèves se souviendront certaine-ment très longtemps de leur année de sixième, les photos et vidéos les aideront à se remémorer ces instants

magiques où ils se sont pris pour des oiseaux.

Un grand merci à l’école d’Aigue-belette Parapente et aux moniteurs : Pierre, Gaël, Cyprien, Mathieu et à Charles qui est venu aider pour les vols biplaces. Mais aussi à tous les partenaires financiers : La FFVL, le Conseil général de l’Isère, le Crédit Agricole et les mairies des Abrets et de Fitilieu. Et enfin merci au collège des Abrets et à son équipe de direction pour avoir cru en ce projet et l’avoir défendu, ainsi qu’à toute l’équipe pédagogique.

Céline Cazaux

RepoRtAge

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« Cela ne fait pas peur en fait !

C’est génial ! »

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décollage jusqu’à l’atterrissage. Ce pre-mier grand vol marque une étape après laquelle vous passerez tout le reste de vos vacances à faire des grands vols en solo, toujours encadré par l’école. Moi j’ai pu faire quatre grands vols dont je suis très content, mais j’aurais pu en faire beaucoup plus si la météo l’avait permis. Si piloter un delta vous tente, je vous recommande cette école : l’endroit est superbe, avec toutes les commodités et il est facile de s’y loger. N’hésitez plus, foncez ! Osez ! Faites-le ! Et si vous avez des questions, contactez Prévol Delta et ils seront ravis de vous répondre.

http://prevoldelta.com

Les Assises du CNDRéservez dès-à-présent le week-end du 23-24 novembre, les Assises du CND vous attendent nombreux sur.Poitiers ! Merci à Daniel Plumet et son équipe ! vous trouverez bientot tous les rensei-gnements sur http://delta.ffvl.fr

emmenaient voler en biplace pour nous préparer à notre premier vol solo. Trois vols en biplace ont été proposés à chacun d’entre nous.Certains après-midi restaient libres.

« Dès que les instructeurs sentent que vous êtes prêt, vos matinées sur pente-école touchent à leur fin... »

Personnellement j’ai fait six matinées de pente-école avant de me sentir prêt à voler seul. Mais cela dépend de chacun. Certains n’ont eu besoin que de trois ou quatre matinées ; chacun progresse donc à son propre rythme. Dès que les instructeurs sentent que vous êtes prêt, vos matinées sur pente-école touchent à leur fin... Et le matin suivant vous voilà sur le fameux tremplin ! Vos instructeurs veillent à ce que les conditions aérologiques soient idéalement calmes et vous guident en

radio pendant tout le vol, du

Je rentre à peine de deux semaines de voyage en France où j’ai appris à voler avec l’école Prévol Delta de Saint-Hilaire, expérience que je recommande chaleureusement à tous ceux qui pourraient être intéressés par le vol en delta.

J’avais décidé au début de l’année de me mettre au vol delta, et quand j’ai commencé à chercher une école, le choix de Prévol Delta, remarquable-ment située à Saint-Hilaire, dans les Alpes, s’est imposé à moi.

Voilà comment se déroule le stage : tous les matins, dès 8 h 30 ou 9 h nous passions trois heures sur la pente-école avec des deltas adaptés aux débutants. Nous travaillions les décollages et les atterrissages avec seulement quelques secondes de vol entre les deux ! Les après-midi, nos instructeurs nous

un Irlandais, Bobby Gillham, nous raconte ses deux semaines de stage delta à Saint-Hilaire ou comment commencer à apprendre à voler en delta en seulement deux semaines !

17DeltafoRmAtion

photos prevol

info

Prévol Delta cherche associéLe monde du delta me connaît maintenant depuis bien longtemps ; je suis Alain Jacques, un dino-saure !

Après tout de même 35 ans de monitorat, dont 32 au sein de Prévol (devenu Prévol Delta) que j’ai créée en 1981, je souhaite céder ma place d’associé organi-sateur tout en pouvant (ou non) aider une transmission sereine quelque temps... Cela suppose un poste à plein temps sur une large partie de l’année et il sem-ble quasi indispensable d’habiter sur place. Il ne s’agit pas de venir aider, mais plutôt d’être avec Samuel Duprat (associé) le moteur de l’équipe de moniteurs en place...

Si l’aventure vous tente, contactez-nous !

[email protected]

Et les progrès technologiques sont tels que nous sommes de plus en plus de pilotes à en utiliser. Les motivations sont variées : garder le souvenir d’un beau vol, s’essayer au montage, partager avec proches et amis, diffuser une certaine image du delta, voire de soi, sur les réseaux, pourquoi pas... D’autres se visionnent pour s’améliorer techniquement, car une caméra embarquée utilisée à des fins pédagogiques permet, grâce à ce point de vue « extérieur », de porter sur soi un regard critique et lucide qui permet de corriger et d’amé-liorer les gestes techniques du pilotage (décollage, atterrissage) à condition de demander à un instructeur ou à un pilote compétent d’en faire une analyse pertinente. Mais quelles que soient vos motivations, vous ne devez pas vous laisser distraire de l’essentiel, compromettre votre sécurité et celle des autres. Pour cela, voici quelques éléments de bon sens à adapter à votre propre matériel et à votre usage.

La fixation de la caméraElle ne doit pas perturber le comportement aérodynamique de votre aile. Certains deltas ne supportent pas que les fermetures éclair de l’intrados restent entrouvertes ou que le capot de nez ne soit pas correctement en place. Votre système de fixation doit être réfléchi et in-tégré. Si vous la fixez sur le trapèze, pensez qu’en cas de choc vous risquez d’être blessé en allant la heurter. Mettez-le au point à l’avance, avant de monter au décollage. La fixation latérale d’une caméra très légère sur un balestron apparent ne pose pas de problème.

Mise en marcheOn peut fixer sa caméra en fin de montage de l’aile, comme on fixe soigneusement son vario ou sa radio et avant sa prévol. Mais la caméra comprend une différence avec ces deux derniers outils, car sa mise en marche n’est pas toujours accessible après l’accrocha-ge. Quitte à gâcher quelques minutes de vidéo, mettez en marche votre caméra avant de vous accrocher et n’y touchez plus, n’y pensez plus. Pour éviter d’être tenté d’allumer votre caméra le plus tard possible, choisissez des batteries et des cartes SD à forte capacité. L’usage d’une radiocommande en WiFi règle ce problème de mise en marche à distance.

À partir de l’accrochage, plus rien ne doit vous distraire de l’essentiel.

Le comportement en vol :Attention à la distraction ! Si votre caméra est à portée de main et que vous jouez en vol à modifier son orientation, surveillez votre position par rapport au relief, votre trajectoire, les positions et trajectoires des autres. Ce risque de collision représente une part non négligea-ble des accidents en vol ! Attention à la dangerosité de l’« effet Gopro » qui consiste à augmenter votre prise de risques pour ramener des images-chocs et épater les copains ! Raser le relief à pleine vitesse, s’approcher dangereusement des autres deltas en l’air, réaliser des figures d’acroba-tie trop près des obstacles sont des paris risqués qui peuvent coûter cher. Même pratiqué sobrement, notre sport reste un sport à risque qui exige de garder toujours des marges importantes. Réduire ces marges pour faire le buzz est toujours irrespon-sable et parfois dramatique.

Restez prudents pour profiter pleinement de vols extraordinaires.La commission sécurité du CND

au déco de saint-hil.

L’idée n’est pas nouvelle : Bill Moyes embarquait déjà une caméra (sûrement de plusieurs kilos) comme on le voit dans les premières images de son film « A Boy With Wings ».

LES CAMéRAS EMBARQUéES, ouI, maIs...

EN BREF

pente-ecole.

TéMOIGNAGE :apprendre À VoLer en deLta

EN BREF

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décollage du Semnoz car les arbres commençaient à le menacer), aider à la création d’une école delta sur le bassin annécien et faire de belles images vidéo de delta pour les utiliser au sein de la communauté. Je pense que nous avons rempli ces objectifs en faisant de cet événement une belle fête partagée entre les pilotes, les bénévoles, nos amis pa-rapentistes et les élus, sans compter les spectateurs venus admirer nos belles machines. Encore merci à nos élus, spon-sors, bénévoles et aux pilotes, sans lesquels rien n’aurait pu être fait.

Les résultats et les photos (merci Mado) ainsi que le film de ces championnats sont sur le site du Delta Club d’Annecy : http://dca.ffvl.fr/hg2014/index.php/fr/ .

Il nous faut maintenant préparer les championnats du monde deltas classe sport, rigides et féminins de juin 2014, en partant des acquis de cette compé-tition.

Jean-Louis Debiée

ingrat mais complètement vital pour la vie du delta et pour plusieurs raisons, bien au-delà de la compétition elle-même.Donner de la visibilité au delta auprès des médias et donner envie de le pra-tiquer, pérenniser nos sites de pratique souvent menacés (localement nous avons failli perdre il y a deux ans l’accès à la route du décollage de Montmin ou encore il nous fallait déboiser le

Voir arriver une escadrille de cinq rigides à fond la speed barre depuis les Bauges en plané final sur l’at-terrissage, Manfred jouer à fond les manettes en contournant les arbres pour se poser à Doussard ou encore la « banane » des pilotes arrivant au but après une manche de plus de 150 km nous rend bien la peine et le travail accumulés depuis deux ans.Les manches ont été définies avec justesse en tenant compte de l’aéro-logie et de la météo pour les quatre classes (deltas souples avec mât, sans mât, rigides non carénés et rigides carénés). Au global et après deux années de préparation intense, le résultat est plus que satisfaisant du point de vue organisateur. En faisant cet article, je me dis que ce rôle d’organisateur est

Organiser un championnat de France en même temps qu’un pré-mondial delta, il fallait oser !

19Deltacompétition en bRef

Une organisation exemplaire nous a permis de voler dans une ambiance très amicale. Bravo à Lou Belin, charmante enfant, on la garde pour les prochains challenges !

La météo a été favorable.Merci à Fabien Zadora, on le garde aussi pour les prochains challenges, il amène le beau temps.

Le choix du décollage d’Aspres-sur-Buech (Hautes-Alpes) a été fait en tenant compte des niveaux très disparates des pilotes. Le chemin d’accès, toujours aussi long, a été grandement amélioré. On annonce une navette à partir du camping d’Aspres pour l’année prochaine ?

Les parcours, au choix du couple de pilotes, se sont faits à partir d’As-pres vers le pic de Bure et arrivée, pour les meilleurs, au camping de Laragne.

Gianpierro Zin et son pioupiou Yves Weiss sont premiers et surtout ils ont bouclé toutes les manches.

Joël Belin (40 ans... de vol !) et son fils éli (15 ans... et première année de vol !), Serge Mainente (62 ans... de bouteille) et Sylvain Laporte (16 ans et 2 ans de vol) – c’est lui qui à tiré son coach dans le dernière manche ! – sont sur le podium.

Les prix décernés ne vont pas rester longtemps à prendre la poussière sur une étagère, miam miam ! super le Banon !

À l’année prochaine avec encore plus de monde et la même équipe organisatrice.

SergeTahiti Delta

Du 12 au 18 août ont eu lieu à Yesa (Espagne) les championnats pré-euro-péens de delta.

Une partie de l’équipe de France s’est déplacée afin de reconnaître le terrain en vue de l’échéance de l’année prochaine. Des bonnes conditions, avec sept manches volées en sept jours, ont permis de bien découvrir le site, son potentiel et ses pièges. Nous aurons, à n’en pas douter, un championnat européen de grande qualité !

Les résultats :Antoine Boisselier : 6e

Emmanuel Félix-Faure : 9e

Laurent Thévenot : 26e

Françoise Dieuzeide-Banet : 2e femme, 30e

Les résultats complets : http://www.arangoiti2014.com/en/competition/resultsLe récit des manches sur : http://equipe-france.deltaplane.org/

CHAMPIONNAT DE FRANCE

IL faLLaIt oser !

photos : jean-louis debiée

EN BREF pré-européens de deLta

CHALLENGE CND mIssIon aCCompLIe

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moment, le retour est impos-sible et on se dit que l’on n’a pas fait tout cela pour rien, donc il faut continuer. J’étais même prêt, si le vent tombait, à patienter sur ma planche plusieurs heures pour attendre que le vent remonte. Il faut envisager toutes les situations et rester ouvert à toute possibi-lité.

Après : on a l’impression que c’est fini, mais ce n’est pas le cas, il faut répondre aux inter-views, alors que l’on souhaite simplement se reposer, il faut dérusher les photos et vidéos pour mettre en ligne pour les médias. En somme, les dix-sept heures sur le kite ne sont qu’une partie de l’aventure. Six mois de préparation avant et quelques semaines pour gérer l’après. Pour que ce soit un succès, l’athlète doit être en mesure de gérer l’ensemble des paramètres et des différentes tâches à accomplir.

Vol Passion : combien de mois de préparation physique, men-tale et logistique pour réaliser une telle traversée ?Il faut compter six mois de pré-paration pour l’ensemble du pro-jet et près de deux mois pour la préparation physique, logistique et mentale de cette traversée.

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Les amoureux de l’ovalie qui lisent ces lignes se souviendront que les deux dernières confrontations entre ces deux équipes pendant le tournoi des six nations se sont soldées par deux matchs nuls (4 mars 2012 : 17 à 17 au stade de France / 9 mars 2013 : 13 à 13 à l’Aviva Stadium), matchs nuls, mais haletants et pleins de suspens. Bruno Sroka, en reliant la Bretagne Française à l’Irlande en kitesurf ce vendredi 19 juillet 2013, vient nous faire vivre une lutte magni-fique, où la persévérance, le courage, la préparation physique et mentale, l’esprit d’équipe, le respect, le goût de l’effort et l’authenticité étaient au programme.

Il vient de nous prouver que l’ensemble de ces valeurs n’est pas l’apanage ex-clusif du rugby. Il vient de nous démon-trer que les valeurs de nos activités du vol libre sont elles aussi capables d’aller au-delà des frontières. Il vient enfin d’il-lustrer que la plus belle victoire est celle gagnée contre ses propres limites. Le suspens était également au rendez-vous puisque l’incertitude de boucler la traversée était présente jusqu’aux derniers mètres. Nous vous proposons ici, avec une rapide interview, de revivre cette incroyable aventure.

FRANCE-IRLANDE: une affIChe dIgne du tournoI des sIx natIons de rugBy.

Kite

Vol Passion : Bruno, tout d’abord bravo ! Première question : comment te sens-tu trois jours après la traver-sée ? As-tu retrouvé tes pieds ?Bruno : merci. Je sens encore mon corps fatigué, j’ai le cou bloqué. Pour le mental, je revis tous ces moments d’efforts dans ma tête, ainsi que les bons moments. Je suis vraiment ravi d’avoir réussi cette traversée, mener à bien ce projet qui représente près de six mois de travail, de préparation, d’entraînement, de réflexion pour aboutir à ce résultat. Dix-sept heures pour concrétiser six mois de travail. Je vous l’assure j’ai tout donné :-)

Vol Passion : qu’est-ce qui fut le plus difficile avant, pendant et après cette traversée ?Avant : beaucoup de personnes pensent qu’il suffit simplement de prendre son kite et de partir. Hélas ! ce n’est pas aussi facile. C’est bien d’avoir des grandes stratégies, d’avoir de beaux projets, mais aller au bout n’est jamais facile. Défricher les terres inconnues nécessite toujours une prise de risque et parfois il est difficile de trouver la juste limite. Trouver le budget, le team, le bon chemin... tout doit se préparer. J’ai passé des heures à analyser, à me renseigner pour comprendre, avoir le maximum

d’informations pour mettre toutes les chances de mon côté.

Pendant : juste avant la traversée, le plus difficile est de prendre la décision de partir. Si j’analyse le projet dans son ensemble, la réussite ne peut être possible que par une succession de bons choix au bon moment. Cela faisait plus de trois semaines que j’attendais les conditions, et l’attente est la chose la plus difficile pour un sportif. Dès que l’on a donné le top départ, il faut foncer et ne plus réfléchir sur le fait que ce soit un bon choix ou non. Si je parle de la navigation, le plus dur est de rester concentré, debout sur une planche, de garder la motivation, y croire toujours, quelles que soient les difficultés – par exemple quand le vent tombe ou tout simplement à maintenir la même position pendant dix-sept heures Je me rappelle qu’à 90 miles nautiques de l’arrivée, mon corps n’en pouvait plus, je commençais à avoir des crampes et pourtant je sa-vais qu’il me restait près de cinq heures de kite. Je savais aussi que le vent allait tomber et rendre la navigation encore plus compliquée. La fin du parcours s’effectue au mental, rien d’autre ; on ne réfléchit plus, on continue à avancer sans se poser de questions. À partir d’un certain

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Vol Passion : même si tu es seul sur l’eau, sur ta planche, avec ton kite en l’air, un tel projet ne peut se concrétiser sans un soutien logisti-que conséquent, à terre et en mer. Peux-tu nous détailler l’organisation humaine qui te suit sur une traver-sée ?C’est un réel projet collectif, impossible à réaliser sans soutien et ni aide. Sur l’eau, mon équipe était constituée de quatre personnes. Deux skippers qui avaient pour charge de piloter le bateau et de s’occuper de tous les dangers en mer, ainsi que de la trajectoire. Une personne (Arnaud) qui s’occupait de ma sécurité, et des changements de planche et Dee, mon amie, pour réaliser photos et vidéos lors de la traversée. À terre, l’équipe était constituée de cinq personnes. Enfin, le petit noyau dur se compose de Dee et de moi-même. Nous avons tout préparé en amont ensemble. Donc oui, c’est bien un projet collectif, je profite des lignes qui me sont offertes pour en remercier les membres à nouveau.

Vol Passion : la convivialité, valeur si pré-gnante dans le rugby, ne fut pas absente, et tu as été accueilli par une trentaine d’embarcations, qui t’ont accompagné sur les derniers milles de la côte irlan-daise. Ça doit être un moment magique, après tant d’heures passées sur l’eau ; que ressens-tu à ce moment-là ?C’est une sensation étrange. Pendant des heures et heures, les seules personnes cô-toyées sont celles qui m’accompagnent. Ima-ginez-vous naviguer avec aucune terre en vue, aucun bateau, aucun signe de vie. C’est très dur au niveau mental, surtout quand la fatigue arrive. Et quand on commence à voir la terre, on voit la vie, ces personnes qui viennent nous accueillir. Waou ! j’en frissonne encore. C’est l’un des meilleurs moments que j’ai vécu en kite (et pourtant Bruno est plusieurs fois champion du monde, d’Europe, de France, il est l’homme qui a vaincu le cap Horn, c’est dire si en kite il a déjà dû en connaître des émotions ndlr). L’accueil des Irlandais fut formidable, et je vous l’assure, si vous avez l’occasion d’aller pratiquer le kite en Irlande vous ne serez pas déçu par les conditions et la générosité des Irlandais.

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Le kitesurf n’est peut-être pas le moyen le plus simple mais il est plus rapide que le ferry qui met dix-sept heures car j’ai mis seize heures quarante ;-). Pour la Guinness, c’est là-bas qu’elle sera toujours la meilleure !

Vol Passion : d’autres projets à venir ?Cette traversée ne fut pas qu’un simple projet supplémentaire mais la pre-mière étape pour atteindre deux autres objectifs dans les deux années à venir,

Vol Passion : des souvenirs ?Oui deux particulièrement : l’accueil des dauphins à 15 miles de la fin du parcours et celui des Irlandais à l’arrivée.

Vol Passion : le kitesurf, était-ce le moyen le plus simple pour aller en Irlande, vérifier si la Guinness est toujours aussi bonne ? Alors, toujours aussi fraîche ?

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franCe-IrLande, suite de la page 21

Kite

Vol Passion : quel matériel as-tu utilisé pour cette traversée ? Du matériel de série ?Les ailes sont des ailes de série que j’ai juste sérigraphiées aux couleurs des partenaires et je remercie : l’Office du Tourisme Irlandais, le Team baie de Saint-Brieuc, l’Agglomération de Saint-Brieuc et la FFVL de m’avoir aidé à financer ce projet. Sans oublier l’en-semble des partenaires techniques : Icom, Go Pro, Julbo, NP, Water fy et Tracemyway.

J’avais prévu trois ailes : 11 m, 13 m et 16 m ; j’ai utilisé 16 m tout au long du parcours avec 30 mètres de lignes, c’était plutôt musclé au début et pas assez à la fin. Pour les planches, j’avais aussi trois flotteurs. Une planche spéciale traversée, une planche de race modi-fiée pour qu’elle soit plus confortable et enfin un foil pour le vent très léger. C’était impossible de faire tout le trajet en foil mais je l’ai utilisé en par-

ticulier pour naviguer sur les 30 derniers miles à cinq nœuds de vent.

Vol Passion : comment fais-tu pour t’hy-drater et te restaurer sur l’eau ?J’ai pris l’option d’être autonome sur l’eau ; je suis donc parti avec cinq litres de boissons énergétiques et une vingtaine de tubes de gel, sans oublier quelques barres de céréales. À la fin de la traversée, j’étais écœuré par ces produits chimiques. Mais hélas, je n’ai pas trouvé d’autres solutions disponibles à l’heure actuelle.

Vol Passion : qu’as-tu appris avec cette traversée ?Quand on est passionné par ce que l’on fait, tout est possible. On trouve la force de repousser les limites du possible et supportable. Mon corps me faisait souffrir : mal aux jambes, au cou, j’ai eu des crevasses sur tous les pieds du fait qu’ils sont restés dans les chaussons humides durant dix-sept heures À l’ar-rivée, j’avais du mal à mettre les pieds au sol, je pensais que j’étais coupé et pourtant, j’ai trouvé la force d’aller au bout de mon rêve. J’ai énormément appris sur ce projet, sur ma capacité à réaliser ce qui semble impossible.

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l’objectif final étant de rallier Brest depuis New-York. Pour ce faire, viendra s’abord une traversée deux fois plus longue que celle que je viens de réaliser. Je pense que vous entendrez encore parler de moi prochaine-ment.

Vol Passion : le mot de la fin est pour toi...Je dédie ce projet aux plus jeunes. J’espère être un exemple de courage, de passion, d’envie de faire et de concrétiser les cho-ses. C’est tellement facile de rester sur son canapé… mais quand on aime ce que l’on fait, quand on a la passion en soi, tout peut se réaliser. Ce n’est jamais facile, mais la vie est comme une autoroute. Il faut savoir pren-dre la bonne sortie au bon moment. C’est fondamental. J’espère que cette traversée, par exemple, peut donner envie aux jeunes générations de continuer à rêver et vivre leurs rêves. Il y a deux types de personnes, ceux qui vivent leurs rêves et ceux qui rêvent leur vie. Je fais partie de ce premier groupe et j’espère que cela motivera les jeunes généra-tions à en faire de même.Merci de votre soutien.

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FREESTYLEToujours à Fuerteventura, le circuit mondial PKRA Freestyle accueillait, aux mêmes dates que le Slalom, les meilleurs riders de la planète Freestyle. L’équipe de France a évidemment fait le déplace-ment accompagnée de son entraîneur, Loïc Soufflet. Chez les hommes, depuis quelques saisons, la bataille est extrêmement rude, ne serait-ce que pour avoir le privilège de participer au Main Event qui rassemble les 24 meilleurs riders. De retour de blessure, Seb Garat en fait les frais sur cette épreuve alors qu’il se maintenait dans le top 8 (directement inscrit dans le Main Event et donc protégé des qualifications) encore en 2012. En revanche, Louis Hutter tire son épingle du jeu et réalise une très belle compétition échouant de peu face à Christophe Tack, actuellement 4e au classement général. Louis termine 9e d’une compétition extrêmement rele-vée. Chez les femmes, Clémentine Bonzom et Marie Switala perdent dans le second tour du double et terminent 7e ex aequo. Bravo à toutes les deux pour cette belle performance dans une compétition féminine qui s’intensifie aussi ! Où l’on retrouve l’indétrônable Gisela Pulido, trop rarement mise en difficulté… À noter qu’au moment où s’écrivent ces lignes, l’équipe de France est en stage de prépara-tion aux échéances suivantes.www.prokitetour.com

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Kite

COURSEEn RACE, le niveau se densifie fran-chement, chez les dames comme chez les hommes, ce qui est très intéressant pour le développement de la discipline. Après la désillusion olympique, on pouvait craindre une baisse d’intérêt de la part des riders pour ce format : il n’en est rien et c’est tant mieux ! Le matériel continue sa progres-sion dans le cadre des règles exigées par l’IKA et les riders développent des savoir-faire de plus en plus pointus pour optimiser les planches comme les ailes. Entre position au rappel extrême visant à maximiser le rendement des ailerons, notamment par un positionne-ment de la planche à la gîte, et pilo-tage de l’aile au trim afin d’affiner les réglages et de limiter les mouvements parasites du rider, c’est une véritable science du pilotage spécifique des équipements de course qui se déve-loppe. Des heures de navigation en toutes conditions couplées à des techniques de préparation ciblées deviennent indispensables. La FFVL et ses staffs ont un vrai rôle à jouer dans cet accompagnement.

En SLALOM, la finesse de pilotage des raceurs reste aujourd’hui le meilleur atout, comme nous le prouve Julien Kerneur qui domine le circuit. En effet, la capacité à optimiser des planches typées Race dans les allures abattues et dans les manœuvres fait la différen-ce. Il faut par ailleurs s’être essayé aux planches de Race sur un plan d’eau défoncé et au largue pour imaginer les trésors proprioceptifs dont doivent faire preuve les riders pour tenir debout sur l’engin aux vitesses hallucinantes où ils déboulent ! Alors, pour être performant en Slalom, il faut être un bon racer, certes,

mais aussi et surtout un chat doté de millions de capteurs plantaires. C’est là que l’on voit émerger la culture kite large des riders, ceux qui ont des heures de navigation sur tous supports et en toutes conditions (Strapless, TT, Foil et j’en passe…). Pour mémoire la dernière étape de Fuerte s’est terminée en TT dans la furie qui caractérise ce spot. Mais entre TT et planche de Race de 70 cm de large, il y de la place pour de nouveaux concepts qui profitent des évolutions tech-nologiques des dernières années : le Slalom est aussi un très bon laboratoire pour les fabricants.

En FOIL, c’est la grande émulation ! Il suffit d’aller sur les spots pour s’en convaincre. Le matériel évolue tant sur l’accessibilité que sur les performances. Le championnat de France qui s’est déroulé du 1er au 5 mai à Marseille a permis de mesurer ces évo-lutions : les Foils ont gagné en vitesse sur toutes les allures, les foilers ont gagné en aisance et en efficacité. Si on savait que l’engin était une arme anti-pétole (et encore, on n’est pas au bout des évolutions…), on sait aujourd’hui que l’outil est une arme anti-clapot (on le savait sur les allures de près mais c’est aussi vrai sur les autres allures, et cela à des vitesses de plus en plus impressionnantes). Par ailleurs, s’il est clair que le cham-pionnat du monde 2012 avait un carac-tère franco-français plutôt marqué, on peut espérer une arrivée massive d’autres nations dans les années à venir. On sait de source sûre que certains Américains du côté de San Francisco ont investi et que de nombreux riders du monde entier lorgnent sur le savoir-faire français en la matière. La FFVL et ses staffs sont au contact de ces évolutions car l’engouement généralisé pour ce support pourrait laisser penser à un avenir glorieux…

En VITESSE, c’est le traditionnel Mondial du Vent qui a ouvert la saison du 20 au 25 avril. La lutte acharnée entre véliplanchistes

décrochés par les équipes de France de Race (Relève et Seniors) ! Bravo aussi au staff, Laurent Rumen, entraîneur et Magali Poisson, kiné. Ils sauront analyser cette com-pétition et optimiser les chances des riders français pour la prochaine grosse échéance : le championnat du monde qui aura lieu du 18 au 24 Novembre à King Bay (Chine).www.kiterace.fr/Championnat-d-Europe-Race-les-podiums.html

SLALOMLe tout nouveau circuit mondial PKRA Slalom faisait étape à Fuerteventura du 27 juillet au 3 août. Julien Kerneur défend avec brio les couleurs de la

France dans cette spécialité en plein essor ; il était à la lutte pour la première place avec, comme objectif affiché, le titre mondial. Dans le vent violent de Fuerte-ventura la bataille a fait rage et Julien est sorti gagnant de l’épreuve, reprenant par la même la première place du clas-sement général. Julien se rapproche ainsi de son objectif et abordera les épreuves de Turquie, Chine et Argentine avec cet avantage. À suivre donc sur les prochai-nes étapes.www.kiterace.fr/PKRA-Slalom-3-man-ches-et-de-belles-bagarres.html

KITESURF DE HAUT NIVEAU :

La jeunesse aux aVant-postes !

RACELe championnat d’Europe de Race s’est déroulé à Gizzeria (Italie) du 23 au 28 juillet. Maxime Nocher est une fois de plus sur le podium en décrochant la 3e place derrière le champion d’Europe 2012, Ricardo Laccese, et Oliver Bridge (17 ans !), nouveau champion d’Europe et … fils de la championne d’Europe Steph Bridge. Bravo Maxime pour cette belle performance ! Deux autres Français se sont particulièrement bien défendus en se qualifiant pour la Médal Race (régates finales rassemblant les dix meilleurs riders de la compétition) : Ariane Imbert chez les dames qui termine 8e et Olivier Dansin chez les hommes qui se place 9e. Au final, entre le podium Ove-rall de Maxime et sa seconde place chez les moins de 21 ans, l’excellente performance de Théo de Ramecourt qui se place 3e en catégorie Jeunes et Ariane Imbert qui décroche également le bronze en catégorie Master, ce ne sont pas moins de quatre podiums

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Dans les spécialités de course comme d’expression, la saison bat son plein !

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l’entraîneur de l’équipe de France Race, Laurent Rumen, qui a su importer les savoir-faire de la régate dans les modes de préparation des sportifs. Les plus jeunes de l’équipe de France Espoirs Race, entrainée par Ariane Imbert, montrent aussi une belle lucidité sur ces aspects. On le sait bien, la gagne résulte toujours d’une alchimie entre les mul-tiples facteurs de la performance. Le travail entamé voici quelques années avec les riders expérimentés, et avec les jeunes qui s’inscrivent dans leur sillage, portera ses fruits si nous savons trouver l’équilibre entre technique, tactique et culture de la gagne.

Ces remarques vont aussi pour le Freestyle où un certain Liam Whaley sortait le king Youri Zoon lors d’un heat du PKRA Leucate en 2012, tout ceci du haut de ses 15 ans. Il pointe aujourd’hui à la 5e place du classe-ment général PKRA … Liam n’est que le pionnier d’une tendance qui va s’accroître. Gisela Pulido avait déjà fait cette démonstration il y presque dix ans, à 21 ans, elle passe aujourd’hui pour une « ancienne » ! Plus récemment les riders français ouvrent aussi cette voie, à l’image de

Paul Serin, Valentin Garat, Forest Bakker ou encore Antoine Fermon qui, avec 21 ans pour le plus « âgé » d’entre eux, mettent en difficulté des riders plus anciens sur le tour. Là aussi, saluons le travail de fond entamé par Loïc Soufflet, et plus récemment par Eric Watrin (en plein entraînement de l’équipe de France Espoirs au moment où s’écrivent ces lignes), qui tentent d’insuffler de la méthode dans le préparation des sportifs, car ce n’est pas sur leurs qualités que sont mis en difficulté les riders français mais bien sur la manière de se préparer. Les stages Jeunes/Performance de la FFVL ont par ailleurs permis de détecter un ensemble de très jeunes riders, dont plu-sieurs entre 10 et 14 ans, avec une approche du freestyle déjà très avancée qui ne de-mande qu’à être accompagnée. Ceci dans le double objectif de limiter les blessures et d’améliorer les performances.

Ces constats doivent nous conforter dans les orientations du Parcours d’Excellence Sportive (PES) kitesurf que la FFVL a prises. En effet, un effort en termes de moyens humains et financiers est opéré depuis plus de trois ans en direction de ces publics. Cela se concrétise, dès la rentrée de septembre 2013 par l’ouverture de quatre pôles d’entraî-nement kitesurf spécialement calibrés pour un agencement harmonieux entre les projets scolaires et les projets sportifs de nos jeunes talents.

Eric Wyss

Sur le plan technique, le milieu de la vague cherche son équilibre entre utilisation du kite et mise en valeur du surf. Aujourd’hui, la qualité du surf, notamment en strapless, le choix de la vague et sa qualité d’exploitation restent prépondérants dans les critè-res de jugement. À noter aussi que, comme dans l’histoire de nombreuses disciplines de glisse, on voit apparaitre une tendance à la fusion du freeride (exploiter les grosses conditions) et du freestyle (inté-grer des moves dans le ride).

Ce qu’on pressentait arrive : sur l’ensemble des spécia-lités, de très jeunes riders peuvent prendre les premiè-res places.

À l’image de Elena Kalinina (15 ans) qui a dominé récem-ment le championnat d’Europe de Race (mais est privée de podium suite à des disqualifica-tions) ou de Oliver Bridge. Cette tendance était déjà ouverte par des riders français comme Julien Kerneur, Olivier Dansin et plus récemment Maxime Nocher. À moins de 20 ans on peut être sur le podium des compétitions de référence, voire glaner le titre ! La technique et les ca-pacités de pilotage prenant une part d’autant plus grande sur la tactique de course que le support est rapide. Le kitesurf est un sup-port rapide à n’en pas douter ! Il ne faut pas pour autant négliger cette dimension tactique que, contrairement aux idées reçues, les jeunes riders sont parfaitement capables d’intégrer. Sur ce point, on doit saluer le travail de fond de

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et kiteurs sur les runs de vitesse nous montre que nous ne sommes pas au bout des évolutions. Alors, bien sûr, les 60 nœuds du Sailrocket ont mis du plomb dans l’aile du kite qui détenait le record absolu. D’ailleurs, si on re-garde de plus près l’engin, on observe qu’il fonctionne sur un foil, tout au moins un système sustentateur qui li-mite grandement la surface mouillée… Ce « détail » n’a pas échappé aux spécialistes et les spéculations vont bon train sur un développement allant dans ce sens et à mettre sous les pieds des riders. Aujourd’hui, les pistes ne man-quent pas pour imaginer augmenter les vitesses des kiteurs (records absolus ou optimisation des conditions de vent) : il y a matière à affiner les ailes pour cet exercice spécifique (qui nécessite notamment un sur-toilage important par rapport à une pratique classique) ; il y a aussi du travail sur les supports dont le shape, le flex, l’aileron… sont autant d’éléments qui impactent le contrôle et la capacité d’accélération ; enfin, on peut aussi travailler sur le… rider. Sur ce point, les dernières compétitions ont exacerbé

Kite

l’importance de la dimension physique : jusqu’à trois sessions d’une heure trente dans la même journée au cours desquelles il faut enchaîner les runs de 500 m (avec la remontée au vent que cela nécessite), cela ne s’improvi-se pas. Endurance de fond, efforts isométriques, gainage… : ça sens le cardio et la salle de muscu tout ça !

EXPRESSIONEn FREESTYLE, nous l’avons dit, la densification du top niveau mondial est exponentielle. Avec plus de 80 % du marché mondial des ventes de planches de kitesurf, le fameux TwinTip oriente largement la manière de pratiquer des jeunes comme des moins jeunes. À moins que ce ne soit le contraire : 80 % des riders veulent être freestyleurs ! Dans un cas comme dans l’autre, le résultat est sans appel : le nombre de jeunes frees-tyleurs d’un niveau exceptionnel augmente sans cesse, au point que la maîtrise du BlindJuge ou autre SbenPass n’est plus exceptionnelle. Alors pour tirer son épingle

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du jeu dans cette furie qui entraîne tout le monde vers le haut, il faut de la technique, du physique, de l’engagement, une vraie capacité d’analyse des critères de jugement, un mental de compétiteur prêt à construire sur ses réus-sites comme sur ses échecs, enfin bref, il faut être un sportif de haut niveau complet et qui ne laisse rien au hasard ! Les ailes dédiées, dont les carac-téristiques sont dictées par les pro-riders, continuent d’évoluer pour permettre toujours plus de radicalité mais aussi de liberté dans le mouvement. Connaître finement les comporte-ments de toutes les ailes de son cuiver, de la 6 m à la 14 m, devient un facteur de perfor-mance essentiel. Le temps d’entraînement devenant logiquement beaucoup plus long, il faut tout passer avec toutes les tailles dans toutes les conditions. Faites votre tableau à trois entrées (tailles / conditions / moves) et votre planification d’entraînement est faite pour une décennie ! À noter aussi, le retour en force des chausses depuis l’an dernier. S’il semble clair que ce choix permet aux riders de mieux répondre aux exigences de la com-pétition (enchaîner 12 tricks en 7 minutes, poser des figures à haute vitesse, oser s’en-gager sans risque de perdre la planche…), il est difficile de pronostiquer les effets de ce choix à long terme sur la prophylaxie. On peut, a minima, avancer que cette manière de pratiquer est réservée à des riders expé-rimentés et physiquement préparés.

En VAGUE, c’est l’engouement pour la pratique du surf, notamment strapless, (en vague comme sur le flat d’ailleurs) qui semble être la caractéristique principale de l’évolution de l’activité. Les fabricants arborent logiquement des gammes de plus en plus touffues du fish au pur surf. Dans le haut niveau, les prouesses des pro-riders défient tout amateur de s’inter-caler dans le moindre classement interna-tional. Malheureusement, a contrario du renouveau pour la pratique strapless, le circuit international (KSP) éprouve toutes les difficultés du monde à se maintenir. Alors qu’en France on s’achemine vers un troisième championnat qui rencontre un franc succès.

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sur 24 avec des préados en pleine forme s’avèrent, être relativement… épuisantes…), on avait le lieu, un accueil et une infrastructure excep-tionnels avec le CNW (club nautique de Wimereux), CNW avec lequel nous montons conjointement depuis deux ans maintenant une étape pour le championnat de France Kitesurf Race & Speedcrossing.

Il suffisait simplement d’assembler tous ces éléments, de les coordonner, de s’assurer que tout ce que nous met-tions en place respectait le cadre légal et que les assurances nous suivaient, pour ensuite présenter ce projet aux parents des futurs enfants stagiaires et ainsi avoir leur confiance ».

Pierre a réussi à agencer tous ces éléments, et tout ce beau monde est parti une semaine vers la ville de Wimereux, avec au programme : des ateliers cerfs-volants, du boomerang, la découverte de la traction sur le sable, sur un buggy, sur un mountainboard, dans l’eau et sur l’eau, du réveil muscu-laire, des étirements, du skate-board, du lavage de dents (tous les soirs nous assure Alex), des parties de uno, des BN, des pom’potes... Un programme parfait en somme.

Plutôt qu’un long discours, je vous laisse découvrir la vidéo du stage : http://player.vimeo.com/video/66395228

L’histoire nous dira si nous avons détec-té pendant cette semaine le champion du monde de kite pour l’année 2020, mais l’essentiel n’est pas là. Les ima-ges en attestent, l’organisation semble avoir été impeccable, tout le monde est revenu enchanté de cette semaine et il se murmure que désormais les enfants stagiaires demandent à leurs parents le vendredi soir : « windguru annonce de l’air pour samedi, avec la marée, il y a

de quoi se faire une top session, papa (ou maman), tu en es ? Parce que moi je suis super chaud ; en plus tu peux me faire confiance, je n’ai pas de devoirs (et je me suis déjà lavé les dents). »

En tous cas, comme le précise Pierre :« Ce premier stage avait pour objectif de vérifier la faisabilité et le succès de la formule et c’est chose faite.Nous allons donc pouvoir maintenant passer en régime de croisière avec deux stages par an dans cette configu-ration (vacances d’avril et vacances de la Toussaint), ainsi qu’un stage « snow-kite » pendant les vacances d’hiver… Et pouvoir ainsi offrir à cette jeune relève un beau programme afin de maintenir la polyvalence déjà présente chez les aînés. »

Si vous, qui lisez ces lignes, avez envie de profiter de l’expérience acquise dans l’organisation de ce type de semaine, n’hésitez pas à solliciter Pierre, il se fera un plaisir de vous transmettre l’ensem-ble des éléments indispensables pour mettre en place un tel programme. Nous profitons également de ces lignes pour remercier, au nom de la FFVL, tous les acteurs de ce stage, qui nous prouvent d’une part que les activités du vol libre sont véritablement accessibles à tous et d’autre part qu’avec beaucoup de volonté, un peu de réseau et une pincée d’huile de coude, on peut faire de belles choses avec nos activités.

Jérôme Sorrel

STAGE JEUNES « papa, maman, moI aussI je Veux me mettre au kIte, dIs, tu m’emmènes ? »

Nous tous les mettons naturellement au cerf-volant et désormais au boo-merang pour les faire patienter ; pour aussi, soyons honnêtes, retarder le moment où l’on va mettre ce que nous avons de plus cher sous une aile. La FFVL met en place un en-semble de programmes, comme éduc en ciel à destination des jeunes, pour une familiarisation en toute sécurité, à la découverte du monde du vol libre sous une forme pédagogique, ludique et adaptée aux capacités physiques et mentales de nos têtes blondes. Pierre Demeyer, fraîchement élu président de la ligue Paris-Île-de-France et Centre, a souhaité aller plus loin. Il a gagné le pari de mettre en place le premier stage de sensibilisa-tion aux activités du vol libre pour les 10-14 ans, sous la houlette de la ligue Paris en partenariat avec le centre nautique de Wimereux et Kite Unit. Ce stage, en immersion complète (si vous me le permettez) s’est déroulé pen-dant les vacances de printemps 2013. À écouter Pierre Demeyer, le déroule-ment d’une telle semaine se présentait sous les meilleurs auspices :

« Tous les ingrédients de la réussite étaient réunis : on avait les enfants motivés et disponibles (quatre filles et quatre garçons de tous âges), on avait « The coach » avec Alex Robin (actuellement en formation DE à l’ENSVM de Quiberon et qui a un contact exceptionnel avec les jeunes), on avait Marie pour épauler Alex dans l’encadrement (car 24 heures

Nous tous, libéristes et parents, attendons avec un sentiment mélangé d’anxiété et d’excita-tion le moment où notre petite progéniture émettra le souhait de faire le même sport que papa ou maman.

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QUATRE GARçONS DANS LE VENT

Ce mois de mai 2013 en Italie, l’équipe START’AIR du cerf-volant club Jules-Verne d’Amiens (80) a été sacrée championne d’Eu-rope de cerf-volant acrobati-que. Du 20 au 22 septembre, les quatre pilotes remettront en jeu leur titre de champion de France sur la plage de Riva Bella - Ouistreham (14).

Vol Passion : Expliquez-nous votre disci-pline sportive Le cerf-volant en équipe consiste à réaliser à la fois des figures imposées définies à l’avance par les juges et des enchaînements de figures libres avec ou sans musique. C’est une sorte de mélan-ge entre le vol de la patrouille de France pour les côtés synchronisé et aérien et le patinage artistique pour les chorégraphies et la technique. La prestation est réalisée dans un carré de 100 mètres de côté et la longueur de nos lignes approche les 42 mètres. Le vol dure entre deux et cinq minutes. Les juges sont situés dans le dos des pilotes, au centre de la fenêtre de vol, et évaluent nos prestations au moyen de notes chiffrées.

Vol Passion : Qui compose l’équipe ?L’équipe est composée de quatre pilotes : Maxime Desavoye, 34 ans, Alexandre Ziegler, 44 ans, Frédéric Debressy, 48 ans et

photos d.r.

France qui se doit de rester la vitrine du cerf-volant acrobatique en mettant en valeur le vol des meilleurs pilotes français.

L’enjeu de la compétition nous procure un peu de stress, mais sur-tout du plaisir. La compétition reste un jeu et elle permet de maintenir un niveau de pilotage très élevé en

France. Cette année, nous avons eu à cœur d’inscrire notre nom à la coupe d’Europe pour la 4e fois, ce qui constitue un record. Nous aimons aussi réaliser des

démonstrations pour faire connaître notre activité au grand public. Notre association organise sa 17e fête du vent sur l’aérodrome d’Amiens-Glisy les 14 et 15 septembre. C’est l’occasion de venir nous rencontrer, d’admirer l’envol de grands cerfs-volants statiques et pour les enfants de participer à l’atelier de construction.

Vol Passion : Le collectif France ?L’appartenance au collectif France est très im-portante, car le fait pour la FFVL de constituer une sélection nationale créée une émulation.

Cela nous donne le sentiment d’être reconnus et soutenus. Nous avons ainsi plus de temps pour nous entraîner et pour pré-parer nos déplacements notam-ment à l’étranger, quand le staff s’occupe des réservations. Comme les juges, nous res-tons des amateurs et sommes aussi des bénévoles au sein de nos associations respec-tives pour développer et faire connaître notre sport au niveau local.

Questions de Jonathan Carlier (membre du CVCJV d’Amiens)

Réponses collectives de Maxime, Benoît, Frédéric et

Alexandre

et quatorze titres de champion de France (deux lignes et quatre lignes)

Vol Passion : Comment vous prépa-rez-vous aux prochaines com-pétitions ?Durant toute l’année nous nous ren-controns régulièrement ; à l’issue de chaque entraînement nous débriefons et fixons toujours les objectifs à atteindre la fois suivante, aussi bien en termes de matériel que de chorégraphies. Ainsi, pour rendre efficace chaque entraîne-ment, nous passons au préalable beaucoup de temps à l’intérieur pour améliorer nos routines.

Notre travail de préparation consiste aussi à réaliser de nombreux exer-cices de mémorisation au moyen de barres de carbone (les « sticks ») qui représentent les cerfs-volants en taille réduite.

Vol Passion : Quels sont vos prochains objectifs ?En termes de résultats, nos objectifs sont de plus en plus internationaux. Pour autant, nous tenons particulière-ment à concourir au Championnat de

Benoît Flament, 34 ans. En plus d’une place bien déterminée dans l’équipage, chacun de nous a un rôle spécifique. Par exemple, Alexandre est le concepteur de certains de nos cerfs-volants et il coud les voiles. Benoît procède au montage des structures en carbone et affine les réglages des brides. Maxime élabore les chorégraphies et les enchaînements des figures que nous appelons les « routines ». Il est surtout le « leader » au sens où il annonce les figures et donne le tempo pour synchroniser le vol des autres pilotes.

Vol Passion : Quel est votre palmarès ?L’équipe existe depuis 2004. Depuis 2008, nous avons remporté le cham-pionnat de France à trois reprises mais aussi quatre coupes d’Europe. Par deux fois, nous avons terminé troi-sièmes des championnats du monde à Berck-sur-mer.

NB : En catégorie paire, Maxime et Benoît sont éga-lement champions d’Europe et de France de manière continue depuis 2004. À eux deux ils totalisent treize titres de champion d’Europe

« C’est une sorte de mélange

entre le vol de la patrouille de

france pour les côtés synchro-

nisé et aérien et le patinage

artistique pour les chorégra-

phies et la technique. »

a berck.

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Boomerang 33

Après la France en 2011, le Danemark a accueilli cette der-nière EBC (European boomerang championship). Ville portuaire magnifique, capitale du vélo, les organisateurs nous y ont trouvé de superbes installations sportives, avec un gazon digne des plus beaux golfs.

Le temps est beau, très beau même ; le soleil tape et nous avons des conditions de vents très variables, qui vont nous jouer de vilains tours, du moins pour certains. Notre délégation française n’est pas très nombreuse ; il manque quelques bons lanceurs, mais nous avons fait des préparations en vue de cette échéance, qui com-plètent le travail accompli lors de la coupe du monde d’octobre au Brésil. Nous avons beaucoup travaillé avec les filles sur leurs boomerangs et elles commencent à posséder une gamme de boomerangs fiables.

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Vendredi 1er août, épreuve de longue distance :Cette épreuve est celle des « spécia-listes » ; seuls quelques lanceuses et lanceurs y participent (cf. VP n° 81). La délégation française est constituée de Laurent Garnier, Benoît Rancoule et de la famille Appriou presque au complet (Sonia, Marie, Yves et Michel). Le terrain est un superbe complexe sportif aux portes de Copenhague ; le site doit me-surer près de 1 km par 1 km, le sol est tondu, parfait pour retrouver un boomerang perdu à plus de 150 m. Les conditions de vent sont parfaites en force et direction. Le concours se dispute en deux manches, avec huit lancers pour la première et six pour la seconde ; le meilleur des deux manches remporte le titre. Les meilleurs Européens de la spécialité sont présents, à l’exception de la famille Hernandez et des Allemands Kitzberger.

La première manche se passe bien pour notre Laurent qui passe un beau 127 m, ce qui le positionne provisoi-rement en 2e position derrière Manuel Schutz ; Marie devance Sonia et Michel réalise un joli 90 m tandis que Benoît est à zéro. De nombreux jolis vols, mais pas de retours… Manuel Schütz, le Suisse, remporte la première manche avec un 145 m, ce qui laisse présager une montée en puissance sur le second round. Après une courte pause déjeu-

ner sur le terrain, nous reprenons et la motivation est là, car les vols du matin ont été encourageants. Marie réalise de très beaux vols, bien au-delà des 100 m, mais toujours pas de retour (à quelques mètres de la ligne). Sonia s’accroche et réalise de beaux vols, mais là aussi les retours sont moins bons, puis elle réalise finalement un jet à 91 m, coiffant Marie sur le fil. Les gar-çons se bagarrent avec de beaux jets, souvent très loin, voire trop loin; les re-tours sont régulièrement tout près, mais il manque souvent quelques mètres. Laurent Garnier confirme ses beaux lan-cers du matin, mais ne fera pas mieux ; Benoît, lui, tire son épingle du jeu avec un joli 113 m, Michel finit avec un petit jet à 100 m. Le grand Manuel Schutz montre son talent et nous crédite de vols à plus de 160 m avant de finir par un 190 m monumental. Adam Mc Laughlin, l’Anglais, prend la troisième place avec 123 m, et notre Laurent conserve sa magnifique 2e place.

2 et 3 août, tournoi individuel six épreuves.Le collectif France est prêt ; les lanceurs sont arrivés la veille et une séance de calage a eu lieu. Le vent est fort en rafales… L’ordre des épreuves est le suivant : vitesse, endurance, aussie round ; puis le dimanche : MTA, pré-cision, rattrapages acrobatiques. Le groupe est composé de Jérôme Royo, Sébastien Guiheux, Benoît Rancoule, Yvan Madec, Pau-Thion Han, Sonia, Marie et Michel Appriou.

La première épreuve de vitesse va être décisive pour certains. En effet, le vent est fort, mais irrégulier. Il s’agit pour les lanceurs d’effectuer cinq rattrapages en un minimum de temps, le boomerang étant lancé depuis un cercle de 2 m de rayon et franchir un cercle concentrique de 20 m de rayon pour être valide. Jay Royo et Marie Appriou s’en sortent très bien en prenant la 2e place pour Jay et la 13e pour Marie qui n’est que junior (15 ans). Malheureusement Sébastien Guiheux déclare forfait suite à un problème de dos et ne participera pas à la compétition.

La deuxième épreuve est celle d’endurance, il s’agit d’effectuer le maximum de rattrapages en cinq minutes, avec les mêmes règles de validité que pour la vitesse. Les conditions de vent sont là aussi difficiles ; Benoît est crédité de la 5e place et Yvan de la 10e tandis que les autres Français sont à la traîne.

Après une pause déjeuner, nous reprenons avec un après-midi aussie-round : il s’agit pour le lanceur de cumuler des points de distance, 30, 40 ou 50 m de portée, et des points de rattrapage en précision de 2 à 10 points. Le vent s’est stabilisé, l’épreu-ve est très longue du fait du traçage d’un seul terrain. Au final, Jay prend la 13e place et les filles font de bons scores en se classant 16e et 18e.

Deuxième journée, le vent s’est calmé et nous commençons par l’épreuve de précision. Il s’agit de lancer son boomerang depuis un cercle de 2 m de rayon, qu’il franchise le cercle de 20 m de portée, et qu’il retombe dans des cercles concentriques de 10 à 2 m de rayon. Sonia fait la meilleure performance française avec 68 points se classant 13e ; Jay, Benoît et Michel sont à égalité à la 16e place.

épreuve de Maximum de temps de vol (MTA) ; le vent est bon, mais il change parfois de direction. Il s’agit d’effectuer la durée de vol la plus longue sur cinq lancers, le boomerang devant être rattrapé dans un cercle de 50 m de rayon. Marie fait encore une très bonne performance avec un vol de 32,57 s et obtient la 15e place. Pour les autres Français, ça ne vole pas, on sort des 50 m.

Dernière épreuve, le rattrapage acrobatique où il s’agit d’effectuer des figures imposées en rattrapant un boo-merang, puis deux boomerangs lancés simultanément. Jay Royo, réalise une superbe 3e place, suivi d’Yvan à la 7e performance.

Au final, Jay Royo finit 10e, Marie Appriou est championne d’Europe fé-minine à la 22e place, devant sa mère.

Michel Appriou

EBC, COUPE D’EUROPE 2013,

Copenhague.

info info

BOOMERANG : formatIon

Le mercredi 26 juin 2013, la première journée de formation boomerang à destination des enseignants d’EPS se déroulait dans le cadre de la formation kitesurf animée par le conseiller techni-que Matthieu Lefeuvre.

Dix stagiaires étaient présents au gymnase de Bombannes, à l’UCPA de Carcans-plage en Gironde.

Le président du Comité national boomerang (CNB), Michel Appriou, a commencé le stage par un questionnaire sur des idées fausses concernant le boomerang. Ensuite, Olivier Chelmas, président de la commission Formation et développe-ment, a partagé son expérience professionnelle d’enseignement du boomerang au collège en présentant les fiches programme, les consignes de sécurité et l’organisation d’une classe. Les stagiaires ont été répartis en trois groupes pour lancer. Chaque groupe était encadré par un membre du CNB (Wilfried Aloy, Sonia et Michel Appriou), pendant qu’Olivier Chelmas supervisait l’ensemble.

Avec beaucoup de motivation, les professeurs d’EPS ont testé la situation de référence 1 (lancer dix fois et rattraper le plus possible), puis un bilan a été fait sur les critères de réalisation de cet atelier. Par la suite ils ont expérimenté des situations de précision (par rapport à un plot et à une zone) tout en se demandant comment faire revenir au mieux son boomerang.

Les lanceurs ont enchaîné les situations telles que : • « Je lance, tu rattrapes ! » L’un se concentrant sur le lancer, l’autre sur la lecture de la trajectoire et le rattrapage,• boomerang musical : jeu collectif sollicitant la lecture des trajectoires,team relay, • vitesse : cinq rattrapages en un minimum de temps,• endurance : le plus de rattrapages en trois minutes,• « Fais comme moi si tu peux » : créativité du rattrapage.

En fin d’après-midi, nous avons lancé à l’extérieur. Les stagiaires ont pu sentir un gros changement, car le vent était très irrégulier en force et en direction. Globalement tous ont été convaincus de l’intérêt de la pratique du boo-merang. Beaucoup d’entre eux, enthousiasmés par cette journée, ont prévu de mettre en place un cycle boomerang dans leur établissement.

À quand la prochaine ?Olivier Chelmas

yvan madec.

equipe de france ebc 2013.

photos d.r.

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Un premier encart indique les consi-gnes à suivre pour bien préparer son plan de vol et anticiper les lignes électriques tout au long du parcours. Il faut savoir qu’au départ d’un site comme le Prat d’Albis le record de distance est de 110 kilomètres ; c’est Didier Durand, le président du club de Ganac, qui le détient. Le second encart rapporte pré-cisément les actions à faire ou ne pas faire en cas d’accident avec les lignes électriques, comme ne pas toucher les installations et appeler le 112 ! Le premier panneau a été posé à l’atterrissage du site du Prat d’Albis, qui se situe sur la commune de Ga-nac, en Ariège. Site très fréquenté tout au long de l’année, site de départ en cross, de vol sur site, et qui propose près de trois week-ends de compéti-tion par an. Anne-Sophie Durand, présidente du CDVL09, apprécie beaucoup le geste et le partenariat avec ERDF :« C’est une idée remarquable qu’a eue Christophe Mirouse d’ERDF Foix. D’autres sites, estampillés FFVL en Ariège, seront équipés : Moulis, Bélésta, Vicdessos, le Port de Lers. Le comité ou les clubs n’ont pas les ressources nécessaires pour

aBonnez-Vous !Au magazine de la Fédération française de vol libre

oui, Je m’abonne à Vol Passion, 1 an 4 numéros pour 6 euros.Je règle ci-joint en chèque à l’ordre de la FFVL

Nom ............................. Prénom ...............................Adresse ......................................................................Mail ........................................... Tél ...........................

FFVL 4 rue de Suisse 06000 Nice.

faire naître de tels projets. De plus la sécurité est vraiment un élément primordial pour pratiquer sereinement notre belle activité, et nous essayons par tous les moyens pédagogiques de protéger nos pilotes de tous les dangers qu’ils sont susceptibles de rencontrer lors d’un par-cours... et il y en a sur un trajet de 110 km ! Je tiens à remercier tous les partenaires qui ont mis la main à la pâte ainsi qu’au portefeuille. Nous espérons un effet boule de neige… Nous avons l’ambition de mettre en place cette action dans les départements voisins, c’est en projet pour 2014. »

Pour parfaire l’action, des t-shirts ont été réalisés sur le même thème ; ils seront offerts aux pilotes des clubs de l’Ariège, ainsi que des plaquettes d’information et des autocollants qui eux seront transmis aux écoles comme outils pédagogiques. Cette initiative a démarré il y a quelques années avec le site www.sousleslignes-prudence.fr, qui prend une nouvelle dimension à travers ce projet ! Vous pouvez joindre le CDVL09 pour d’autres précisions : [email protected] 06.75.92.49.68

Anne-Sophie

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Le 13 juillet 2013, le club-école de parapente Grand Vol de Breitenbach dans le val de Villé a fêté ses 25 ans.

Le club a été créé en 1988 par Jean-

Claude MESSMER et un groupe de passionnés dont certains sont toujours au club, Sylvie HECKER et Pierre BRY.

Durant toutes ces années, beaucoup d’autres sont venus nous rejoindre et ont apporté leur contribution, ce qui fait qu’aujourd’hui je peux compter sur une équipe solide et motivée. Grand vol a la particularité d’être une école de club qui depuis sa création a formé plus de 1000 élèves, jeunes et moins jeunes. Nous proposons une formation complète, de l’initiation au brevet de pilote et la formation se déroule tous les samedis et dimanches de mai à octobre, au rythme de chacun grâce aux moni-teurs fédéraux du club.

Tout a commencé lors d’une séance de vols au Batterienkopf, sur les hauteurs du Markstein, quand Gérard Courtinat, un habitant de Breitenbach moniteur au club, m’a confié que des deltas avaient volé au-dessus de son village au début des années 1970.

Surpris, mais très intéressé, je pris rapidement contact avec la mairie et rencontrai le tout jeune maire de Breitenbach qui venait d’être élu, Jean-Pierre Piela. Après avoir obtenu son accord, nous avons fait une première coupe dans la forêt et effectué les vols d’essai qui se sont avérés concluants. Rapidement, une pente-école fut aménagée à proximité de

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l’auberge Niedermatten tenue par le sympathique Albert Haas.

Ensuite nous avons investi dans l’achat de parapentes et de radios et grâce aux collectivités locales, à EDF et au maire de Breitenbach, nous avons fait enterrer une ligne électrique de 20 000 volts qui pouvait représenter un danger pour nos pratiquants dans le haut du village.

Nous avons également participé régu-lièrement aux nombreuses fêtes locales du val de Villé et fait la promotion du parapente et de Breitenbach :• Fête de la cerise et du kirsch de Breitenbach• Rêve d’une nuit d’été au Saint-Gilles• Fête du champ du feu• Salons associatifs et sportifs à Villé et Sélestat• Création d’un site Internet et installa-tion d’une webcam dans le clocher de l’église par notre ami Pierre.

Nous avons ainsi, d’année en année, poursuivi notre développement, grâce aux aides du conseil général du Bas-Rhin pour l’achat de matériel, de la commune de Breitenbach pour les sites et de la bonne volonté des agriculteurs, des exploitants et des chasseurs.

Quelques dates marquantes :• 1988 : création du club et première

pente-école à Mundolsheim • 1991 : organisation du championnat de France cadets à Breitenbach • 2000 : ouverture d’un deuxième site de décollage orienté à l’ouest• 2000 : challenge national de para-pente FFP à Breitenbach• 2001 : Grand Vol demande son affilia-tion à la FFVL• 2003 : le club fête ses 15 ans• 2008 : on fête nos 20 ans• 2010 : travaux de réfection du décol-lage sud-est • 2011 : installation dans nos nouveaux locaux à la ferme Niedermatten• Et aujourd’hui, nous fêtons nos 25 ans

Dans les prochains mois, nous envi-sageons de créer un nouveau site de décollage sud-ouest sur les hauteurs de Breitenbach et nous allons faire procé-der à des travaux de remise en état de la pente-école qui en a bien besoin.

Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui à un moment ou un autre ont participé à cette belle aventure et plus particulièrement à ceux et celles qui font l’activité aujourd’hui, Guy Ravanat, directeur technique de l’école, les membres du comité, les moniteurs et élèves-moniteurs, les accompagna-teurs, les animateurs, les biplaceurs, les navetteurs et l’ensemble des bénévoles qui interviennent tout au long de l’année.

Jean-Claude Messmer

CLUBs

25 ANS DE GRAND VOL

info

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SOUS LES LIGNES :

prudenCe

Jeudi 27 juin a été inauguré le premier panneau d’information sécurité ERDF / vol libre.

En effet depuis le mois de mai le CDVL de l’Ariège et les responsa-bles ERDF de Foix travaillent main dans la main pour préparer des panneaux d’information comportant les consignes de sécurité avant un vol et en cas d’accident, le but premier recherché étant la sécurité des pilotes, la prévention ainsi que « l’urgence » en cas d’accident ! Le second est de favoriser l’insertion par le travail de person-nes à la recherche d’un emploi, par la mise en place d’un partenariat ERDF/associations intermédiaires/chantier d’insertion/services sociaux du CG09.Le partenariat comporte sept entités :• Ligue Midi-Pyrénées de vol libre, CDVL09 (Comité départemental de vol libre) ;• ERDF (Électricité Réseau Distri-bution de France), RTE (Réseau de Transport d’Électricité) ;• APA (Ariège Profession Animation), PAASPORT09, Villages Vallées Mon-tagnes, qui sont deux associations à visées sociales ;• DDCSPP (Direction Départemen-tale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations).

Les panneaux signalétiques :Ils sont en bois, travaillés à la main et se marient très bien à l’environnement naturel.

photos d.r.

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