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Editorial LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC MARDI 12 JUILLET 2016 Système de Management de la Qualité BUREAU VERITAS MAROC Dossier de presse: 19/91 - L’ ECONOMISTE 70, Bd Massira Khadra - Casablanca - Tél. : 05.22.95.36.00 (LG) - Fax: Rédaction 05.22.39.35.44 - 05.22.36.59.26 - Commercial 05.22.36.46.32 - www.leconomiste.com - [email protected] NUMERO 4811 - PRIX MAROC: 5 DH - FRANCE: 1 - DEPOT LEGAL: 100/1991 - DIRECTEUR DE PUBLICATION: ABDELMOUNAIM DILAMI ERTAINS ministres ont un talent vraiment spécial pour se rendre invisibles, quand surgit un problème. Ils laissent les autres affronter les difficultés. C’est ce qui s’est passé avec le bateau italien de déchets pour fournir de l’énergie à une cimenterie: Hakima El Haite, du MP, est montée seule au créneau, tandis que son ministre se mettait aux abonnés absents. Passons, car il y a plus grave. Sur demande gouvernementale, les cimenteries ont investi pour brûler des déchets préalablement prépa- rés. Mais qui s’est occupé de créer la filière de préparation au Maroc? Personne. Passons encore car il y a nette- ment plus grave: le refus de rendre compte. A part quelques embellies sans lendemain, durant cinq décennies, tout ce qui touche à l’énergie a été kidnappé par des technocrates. De génération en génération, ils ont exclu toute reddition des comptes. Il a fallu un rapport de la Cour des comptes pour découvrir que l’ONEE est dans une situation encore plus ca- tastrophique que la Samir, autre en- treprise énergétique. Ne parlons pas des plans solaire et gazier: certes, les sommes sont plus modestes mais le droit des citoyens à être informés y est tout aussi mal respecté. Pour mieux refuser d’informer, tout ce petit monde court se cacher dans l’ombre du Souverain. Cette fuite met SM le Roi en première ligne d’une responsabilité technique qui n’est pas la sienne, mais celle des technocrates. L’effondrement des paiements de l’ONEE (aggravant la crise des paie- ments dans toute l’économie natio- nale), le naufrage de la Samir ou les coûteux délestages des années 1990, le non-respect des prescriptions d’ap- provisionnement, les surcoûts éner- gétiques… Ces fautes monumentales n’ont-elles pas suffi à démontrer la nécessité absolue d’informer réguliè- rement le public et ses élus?o Nadia SALAH Energie C PSA Maroc Marché des capitaux: Les opportunités se raréfient Méditel: Le nouveau DG connu Fini le 06 pour les portables dès août E rebondissement en rebondissement! La po- lémique autour de l’im- portation de 2.500 tonnes de déchets italiens révèle certes un souci écologique, mais elle cache mal les incompréhen- sions et l’amalgame autour de la valorisation de déchets. Cette affaire démontre également les déficits du gouvernement en matière de communication et de gestion de crise. Régis par la Convention de Bâle, les mou- vements de déchets en tant que combustibles et leur élimina- tion représentent une aubaine pour mettre en place une filière de traitement et valorisation de déchets en énergie de subs- titution comme les RDF et le biogaz.o D Voir Analyse pages 3 à 6 Le chantier de l’usine démarre • Les travaux de terrassement dès cette semaine • Les premiers bâtiments sortiront de terre en février 2017 • Sopriam devra mieux distribuer les marques du groupe Voir page 2 Voir Compétences & RH RSE: Pas tout de suite, merci! Voir page 13 Voir De Bonnes Sources Déchets italiens: Une polémique de trop!

Editorial C Energie Le chantier de l’usine démarre · • Sopriam devra mieux distribuer les marques du groupe Voir page 2 Voir Compétences & RH RSE: Pas tout de suite, merci!

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LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC

MAR

DI 12

JUIL

LET 2

016

Système de Management de la Qualité

BUREAU VERITAS MAROC

Dossier de presse: 19/91 - L’ECONOMISTE 70, Bd Massira Khadra - Casablanca - Tél. : 05.22.95.36.00 (LG) - Fax: Rédaction 05.22.39.35.44 - 05.22.36.59.26 - Commercial 05.22.36.46.32 - www.leconomiste.com - [email protected]

NUMERO 4811 - PRIX MAROC: 5 DH - FRANCE: 1 € - DEPOT LEGAL: 100/1991 - DIRECTEUR DE PUBLICATION: ABDELMOUNAIM DILAMI

ERTAINS ministres ont un talent vraiment spécial pour se rendre invisibles, quand

surgit un problème. Ils laissent les autres affronter les difficultés. C’est ce qui s’est passé avec le bateau italien de déchets pour fournir de l’énergie à une cimenterie: Hakima El Haite, du MP, est montée seule au créneau, tandis que son ministre se mettait aux abonnés absents.

Passons, car il y a plus grave.Sur demande gouvernementale, les cimenteries ont investi pour brûler des déchets préalablement prépa-rés. Mais qui s’est occupé de créer la filière de préparation au Maroc? Personne.

Passons encore car il y a nette-ment plus grave: le refus de rendre compte.

A part quelques embellies sans lendemain, durant cinq décennies, tout ce qui touche à l’énergie a été kidnappé par des technocrates. De génération en génération, ils ont exclu toute reddition des comptes. Il a fallu un rapport de la Cour des comptes pour découvrir que l’ONEE est dans une situation encore plus ca-tastrophique que la Samir, autre en-treprise énergétique. Ne parlons pas des plans solaire et gazier: certes, les sommes sont plus modestes mais le droit des citoyens à être informés y est tout aussi mal respecté.

Pour mieux refuser d’informer, tout ce petit monde court se cacher dans l’ombre du Souverain. Cette fuite met SM le Roi en première ligne d’une responsabilité technique qui n’est pas la sienne, mais celle des technocrates.

L’effondrement des paiements de l’ONEE (aggravant la crise des paie-ments dans toute l’économie natio-nale), le naufrage de la Samir ou les coûteux délestages des années 1990, le non-respect des prescriptions d’ap-provisionnement, les surcoûts éner-gétiques… Ces fautes monumentales n’ont-elles pas suffi à démontrer la nécessité absolue d’informer réguliè-rement le public et ses élus?o

Nadia SALAH

Energie

CPSA Maroc

■ Marché des capitaux: Les opportunités se raréfient

■ Méditel: Le nouveau DG connu

■ Fini le 06 pour les portables dès août

E rebondissement en rebondissement! La po-lémique autour de l’im-

portation de 2.500 tonnes de déchets italiens révèle certes un souci écologique, mais elle cache mal les incompréhen-sions et l’amalgame autour de la valorisation de déchets. Cette affaire démontre également les déficits du gouvernement en

matière de communication et de gestion de crise. Régis par la Convention de Bâle, les mou-vements de déchets en tant que combustibles et leur élimina-tion représentent une aubaine pour mettre en place une filière de traitement et valorisation de déchets en énergie de subs-titution comme les RDF et le biogaz.o

D

Voir Analyse pages 3 à 6

Le chantier de l’usine démarre

• Les travaux de terrassement dès cette semaine

• Les premiers bâtiments sortiront de terre en février 2017

• Sopriam devra mieux distribuer les marques du groupe

Voir page 2

Voir Compétences & RH

RSE: Pas tout de suite, merci!

Voir page 13

Voir De Bonnes Sources

Déchets italiens: Une polémique de trop!