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L'année 2005 a été marquée dans le courant de son dernier trimestre par unfond de crise qui a notamment touché le secteur minier, tant au travers desmouvements sociaux que du climat d'incertitude qui a plané autour de la

réalisation de l'usine du Nord.Nous sommes près de 7 ans après la signature de l'Accord de Nouméa dans un exercice de gestioninstitutionnelle par le consensus. Chacun ressent à son niveau les carences ou les limites d'un telexercice : d'abord le calédonien moyen qui se sent parfois ballotté dans des querelles de pouvoir,ensuite le salarié qui s'interroge sur l'impact de certaines réformes annoncées, le chef d'entreprise quis'inquiète de l'équilibre fragile de sa structure et les populations en général qui mêlent espoir etappréhension au niveau de la dynamique qui sera créée par les projets d'usines et d'investissementsassociés.Cet environnement est certes celui d'un pays en mutation, toutefois la réussite d'une telle mutationdépendra des capacités du pays à la maîtriser et à la canaliser dans l'intérêt de tous.

La Province des Iles Loyauté n'échappe pas et n'échappera pas à cette transformation. 2005 a étépour la collectivité provinciale l'année "de raison" pendant laquelle elle a achevé de régulariser uncertain nombre de situations d'une part, et elle a finalisé des chantiers de structuration dudéveloppement local d'autre part (unité de conditionnement, fonds de garantie,…).A tout point de vue, l'année 2006 devra être l'année "d'offensive" en ce sens qu'elle demandera lamobilisation de toutes et de tous pour accompagner cette évolution : - d'abord l'institution provinciale qui doit s'adapter aux besoins et aux attentes du public, - ensuite le partenariat public/privé qui doit rechercher l'équilibre nécessaire pour intervenirefficacement dans un environnement spécifique- enfin les autres acteurs comme le monde associatif ou l'organisation coutumière qui influent d'unemanière ou d'une autre sur les conditions de vie du loyaltien.Je souhaite que les expériences des années passées puissent servir utilement et généreusement lesréflexions et les actions d'envergure ou de proximité qui seront initiées demain par le résident decette terre des Loyauté. Faut il rappeler que nous sommes près de 23.000 âmes(soit 11 habitants/km2) avec 50% de la population ayant moins de 20 ans et 5% seulement de la pop-ulation qui est salariée ? Nous avons le devoir de confirmer notre démarche vers un développement durable en accompagnantles porteurs d'idées et de projets, en encourageant le respect de l'environnement et en stimulant lesinitiatives qui permettent à l'individu de vivre de son travail tout en restant sur son terroir.Pour cela, il faut être convaincu :- pour les décideurs, que l'intérêt général demande de s'entendre sur l'essentiel plutôt que des'attarder sur le défaut du détail- pour la population, que la politique de la santé ou de l'éducation par exemple, a un coût tel que lesmarges de manœuvres en matière de développement économique peuvent être limitées. J'aspire à ce que le bien-être de notre population aille de pair avec son esprit d'entreprendre :la jeunesse, au sommet de sa vitalité, doit naturellement prendre repère dans son milieu familial etsocial pour s'engager vers le chemin de son émancipation ; la famille (parents, grands parents, mèresau foyer, …), cercle de sagesse, doit consolider ses bases par une communication et une veille per-manentes autour des grands fléaux (alcoolisme, drogue, accident de la route, etc…) qui guettent notrevie d'aujourd'hui.

Je souhaite à toutes et à tous une bonne et heureuse année avec une pensée particulière pour les plusdémunis, les orphelins, les malades et les personnes à mobilité réduite à qui je rends hommage enmême temps pour leur magnifique courage.

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Abonnement : Un an : 2350 cfp pour la Calédonie (hors Loyauté) - 4500 cfp pour la métropole - Etranger : écrire B.P. 8591 Nouméa

CONSTRUIRE LES LOYAUTE - 10, rue Georges Clémenceau - B.P. 8591 - Nouméa - Tél. : 41 15 45 / 77 47 10 - Fax : 41 15 45 - email : [email protected] - ISSN n° 1169-4998Directeur de la publication : William Ihage - Réalisation : ADANIS - Reportages : Daffo - Zaak Adjouhgniop - Bahac Haewegene - Maquette : J & J - Régie Publicitaire : ACP - Impression : Artypo

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Les Décisions de la Province . . . . . . . . . . . . . . . . p 4

Une unité de conditionnement bientôt à Traput . . . . p 7

Pommes de terre à contre-saison à Maré . . . . . . . . p 9

Des abeilles d’Ouvéa pour les ruches de Lifou . . . p 13

Lifou se lance dans la culture hydroponique . . . . . p 16

Luengöni fait revivre ses traditions . . . . . . . . . . . p 21

Pa Tume : portrait d’un marcheur . . . . . . . . . . . p 23

Zimako parrain d’une classe foot-étude . . . . . . . . p 28

Les Voeux du PrésidentLes Voeux du Président

Néko HNEPEUNEPrésident de la Province des Iles Loyauté

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LES DÉCISIONS DE LA PROVINCELES DÉCISIONS DE LA PROVINCE

11,9 milliardsde budget 2006 à l’unanimité

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Pour la dernière fois en 2005,l’assemblée de province était réunie levendredi 23 décembre à Wé pour se

prononcer sur le budget primitif et sur unequarantaine d’autres décisions.

A cette occasion, le Président NékoHnepeune a présenté ses vœux aux élus, àl’ensemble des personnels provinciaux et auxreprésentants de l’Etat.

Un budgetde restructuration

Issue des élections provinciales du 9 mai2004, la nouvelle majorité en charge del’exécutif provincial s’était fixé comme objectifprioritaire d’assainir la situation financière de lacollectivité. Cette mission difficile, menée avecbeaucoup de réalisme, a abouti à des résultatsprobants dès la fin de l’exercice budgétaire2004 et pérennisés au cours de l’exercice2005 malgré un engagement très faible del’Etat dans la tranche 2005 des contrats dedéveloppement. En effet, il faut se rappelerqu’il n’y a pas eu d’opérations financées eninvestissement et que le périmètred’intervention a été réduit à un cofinancementen fonctionnement très en deçà des besoinsprovinciaux des allocations scolaires.Une bonne gestion des finances publiquesn’est pas une fin en soi, mais le préalable à unepolitique plus volontariste qui doit permettreà la collectivité d’honorer ses obligations et deréaliser ses programmes d’investissementnécessaires au développement de la province.

Or, pour relever un tel défi, il est indispensableque la collectivité puisse disposer de moyensefficaces et performants.A ce titre, le premier volet concerne lesressources humaines et l’organisation du travail.

A la demande du Président de la Provincedes Iles, un audit interne sur lesdysfonctionnements a été mené, qui vaaboutir à une proposition de réorganisationdes services provinciaux. Cette réorganisation

va être validée et implantée avant la fin dupremier trimestre 2006.Le deuxième volet concerne la SAEMSODIL dont l’exécution des mandats donnéspar la Province rencontre beaucoup dedifficultés à se concrétiser. Une restructurationest actuellement en cours et son succèsdépend en grande partie d’un soutien actif dela collectivité.Disposant de faibles ressources propres, il fautrappeler que les recettes du budget de laProvince des Iles Loyauté proviennentessentiellement des dotations de l’Etat et de laNouvelle-Calédonie auxquelles viennents’ajouter celles des contrats de développement.Consciente des difficultés que rencontrent lesprovinces, la Nouvelle-Calédonie prévoit surson budget 2006 de maintenir les effortsqu’elle a consenti en 2005. Dans cetteperspective, il est prévu une hausse de+11,35% de la dotation à verser à chaqueprovince. Pour autant, les récents mouvementssociaux, conjugués aux incertitudes sur lanouvelle génération de contrat de développementcouvrant la période 2006-2010, conduitles élus à une certaine prudence.

LES DÉCISIONS DU 26 OCTOBRE

Deux mois avant cette dernière assemblée de province, les élus s’étaientauparavant réunis le 26 octobre pour délibérer sur une dizaine de pointsà l’ordre du jour, parmi lesquels on retiendra principalement :la Décision Modificative N°3 du budget de la Province des Iles qui a étéarrêtée en recettes et en dépenses à la somme de 101.327.897 CFP dont22.754.125 CFP en section de fonctionnement et 78.573.772 CFP ensection d’investissement.une délibération fixant, à compter de janvier 2006, les aides allouées auxstagiaires des actions de formation professionnelle. Ceux-ci peuvent eneffet bénéficier d’une aide directe sous forme d’une indemnité qui leur estversée oui d’une aide indirecte sous forme d’une prise en charge par laprovince. une délibération visant à redéfinir un certain nombre de points du codede développement économique de la Province des Iles actuellement envigueur comme, entre autres, le montant de l’aide à l’emploi, la périodicitédes aides ou le processus d’agrément. Ces modifications permettentd’apporter une meilleure lisibilité du code de développement et de garantirune meilleure transparence dans l’attribution des aides publiques enfaveur du développement du tissu économique de la Province des Iles.l’approbation du règlement intérieur du Fonds de Garantie pour ledéveloppement de la Province des Iles Loyauté (FGIL), indispensable à lamise en place de cette structure.

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Dans ces conditions, le budget primitif2006 doit permettre en priorité à lacollectivité d’honorer des charges obligatoires(santé, enseignement, etc...), de soutenir laSODIL dans sa restructuration, de prévoir laréorganisation des services ainsi quela contractualisation de la nouvellegénération de contrat de développement2006-2010.C’est dans ce contexte que les élus ontadopté à l’unanimité le budget primitif2006, arrêté en recettes et en dépenses, àla somme de 11.953.985.411 CFP dont9.414.538.897 CFP en section defonctionnement et 2.539.446.514 CFPen section d’investissement.

Des aidesà l’investissement

Dans le cadre des aides structurantes et desaides à l’investissement qui permettent laréalisation de petits projets économiques, laProvince des Iles a octroyé un certainnombre de compléments de financement :44,7 millions à Albert Ouaiegnepe pour lamise en place d’une unité de pêchelagunaire sur Hwadrilla à Ouvéa,une aide de 426.422 CFP et un prêt dumême montant à Marie Qapitro pour lacréation d’un commerce d’alimentation àDueulu4une aide à l’équipement de 5.282.040CFP et un prêt de 2 millions à DurandAtrua, pour créer à Lifou son entreprise detravaux électriques (un compresseur et uncamion-nacelle)4une aide spécifique à l’investissement àl’Eurl “Wacaele Pêche” pour l’acquisitiond’une unité de pêche à Maré,4une aide spécifique à l’équipement de12,5 millions et un prêt de 1,5 million à laSarl Le Servigny de Lifou pour la remise auxnormes des conditions de confort et depropreté de sa structure hôtelière,4une aide à l’investissement de 10,4millions et un prêt de 2 millions à Elia Léonpour l’acquisition d’un camion porte-poteauxet d’une grue à Lifou4une aide à l’équipement de 1,3 million etun prêt sans intérêt du même montant à laSociété Technique des Iles pour l’achat d’uncamion, de matériels et d’outillages destinés àses activités de travaux d’électricité sur Lifou,4une aide à l’équipement de 8,8 millions àAlice Wayaridri pour renouveler le matériel

agricole, acquérir du matériel d’irrigation etd’entretien.

Améliorer l’habitatdes personnes âgées

Dans le programme “Amélioration del’Habitat pour Personnes Agées”, s’inscriventtous les travaux améliorant et facilitant lesconditions de vie des personnes âgéesrésidant dans la Province des lles Loyauté.Les élus ont donc octroyé un certain nombred’aides (de 1,7 million chacune) pour laconstruction de blocs sanitaires :à Mme Cianë Waidremu de Luecilla, à Mmeveuve Maea Wahnawe de Hnaeu, à Mmeveuve Elise Songesong de Kirinata, à MmeThérèse Tane de Easo, à M. Kapuiko Dikode Hnapalou, à Mme Alice WaifetraXolawawa de Hapetra, à Mme Zatra TialedeDozip, à Mme Qatren Laen de Mou, àMme veuve Dreune Simane de Qanono, àM. Charles Ditcale de Tiga, et à Mme HatrëWenemite de Luecilla.

Subventions

Dans le cadre de son soutien aux activitéséconomiques, la Province a accordé uncertain nombre de subventions :43 millions CFP à l’Institut Agronomiquecalédonien (IAC) pour le financement del’expertise collégiale “Espèces envahissantes”,425 millions CFP au même IAC au titre del’année 2005 pour le financement desprogrammes de recherche en appui audéveloppement,450 millions CFP à la Sodil qui apporteracette subvention à la SA “Paradis d’Ouvéa”sous la forme d’une augmentation de capital,

9.846.000 CFP à l’ERPA pour le financementdes actions menées au titre de l’année 2005(aide au transport du savon et intrants pourla fabrication du savon, aide à la promotiondu savon d’Ouvéa, aide au transport desfruits et légumes, aide à la filière pomme deterre),41.239.402 CFP à l’OCEF pour lefinancement de la campagne 2005 de pommesde terre à contre-saison,44,5 millions au comité “Coupe Yeiwene”pour accompagner et mener à bien lesprogrammes d’animation des centres devacances,41,5 million à l’Union Nationale du SportScolaire (UNSS) pour financer les déplacementsdes équipes qualifiées des Iles dans les diffé-rents tournois de l’intérieur ou des autres îles.

Vente de l’immeuble“Le Clémenceau”

En cette fin d’année, la Province a tournédéfinitivement la page d’un dossier qui auramobilisé beaucoup d’énergie et fait coulerbeaucoup d’encre : l’affaire de l’immeubleprovincial “Le Clémenceau” qui devait àl’origine regrouper tous les services de laprovince des Iles basés à Nouméa.En octobre dernier, l’assemblée de provinceavait habilité le président à effectuer lesdémarches en vue de la vente de cet immeublesitué rue Clemenceau. A la suite d’un avis devente public, quatre offres ont été reçues.Les estimations de la valeur vénaleindiquaient que le prix de cession final devaitlogiquement se situer entre 422 et 480millions. C’est donc finalement l’offre de laprovince Sud qui a été retenue et l’immeublesera vendu pour le prix de 460 millions.

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PREMIÈRE PIERREPREMIÈRE PIERRE

La première unité de conditionnementdes légumes sera à Traput

L a première pierre de l’unité deconditionnement des légumes a étéposée à Traput mi-septembre en

présence de Neko Hnepeune, Président dela province et maire de Lifou,de PierrePerrot, Commissaire délégué de laRépublique, d’Evanes Boula, grand chef duLoëssi, de Michel Hnoija Luepak, petitchef de Traput, de Cono Hamu, Présidentde la Commission de Développement, deSamuel Hnepeune, directeur de la SODIL,et de Robert Truijij, directeur par intérim dela DAE. Ce projet, dont le coût global est de 170millions, dont 145 millions pour les travauxde construction, entre dans le cadre descontrats de développement Etat-province etdevrait voir le jour d’ici 7 à 8 mois.L’essentiel des travaux de l’unité qui couvreune surface de 600 m2 sont confiés à desentreprises locales, telles que SiloamConstruction, TPL, Constentin, etc….L’accent sera mis sur la qualité des fruits,légumes et tubercules (ignames, patatesdouces) de la production locale qui serontcalibrés et emballés, tout d’abord à destinationdu marché local et aussi à destination deNouméa dans un premier temps. A terme,les produits agricoles des îles pourraient êtrelabelisés et atteindre un marché ciblé. L’unité de conditionnement des fruits etlégumes sera sans aucun doute un outilpuissant et efficace pour dynamiser lesproducteurs agricoles des îles.

Le directeur de la SODIL a exposé les grandes lignes du projet qui dynamisera

la culture locale.

Coutumiers, élus et invités assistaient à la présentation du projet.

Sur cette première pierre symbolique s’élèvera bientôt l’unité de conditionnement.A Traput le chantier est déjà en cours.

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D eux variétés de pommesde terre ont été misesà l’essai sur Nengone.

Martial Saumine Wazabi a réussison pari avec seulement 1,3tonne de semences, en netravaillant sa terre qu’avec untracteur et une charrue. Letravail a été ardu pour cetagriculteur peu connu des siNengone. Il avait planté environ50.000 plants de pomme deterre sur quatre parcelles, dontune à la tribu de Wakone et lestrois autres entre Wakone et LaRoche.Il explique sa réussite parl’expérience mais aussi “le mental”car l’homme a déjà réaliséplusieurs hectares de produitscomme l’igname, la pastèque,les tomates, les concombres, lapatate, etc.Il a mis un an à préparer sesparcelles à la main. Le plusdifficile est la préparation de laterre car il faut débrousser,brûler les arbres, les arracher, lesévacuer, et tout a été fait à lamain. Son tracteur n’a servi que

pour le labourage. Travailler laterre dans ces conditions n’estpas facile. Saumine ne possèdepas de niveleuse, ni de planteuse,encore moins d’autres enginspour buter, récolter et trier.C’est pourquoi 90% du travailest fait à la main. Cette année,il aura été le plus gros producteurde pomme de terre desLoyauté.Il faut dire que l’homme a unebelle détermination. Par exemple,pour acheter ses semences, il avendu 5 tonnes de patates et700 kg de taros de montagne.Et comme il est aussi maçon,mécanicien, pêcheur et mêmecommerçant, il explique quetous les moyens et tous lesmétiers sont bons pour gagner savie dignement et honnêtement.Lors de la récolte, qui chiffraitallègrement les 9,5 tonnes, 20à 30 personnes lui apporté leuraide, en échange d’un sac depomme de terre en guise desalaire. Quelques tonnes ontété exportées sur Nouméa.Aujourd’hui Saumine Wazabi

compte bien acheter d’autresengins car il va tenter d’autresessais, mais qui sont encorediscrets. Il achète des sacs defumier de porc et de volaille car,sur sa terre sans irrigation, laculture bio est parfaitementadaptée, et puis la terre de

Nengone est riche. Même sison travail est peu mécanisé, lerésultat est surprenant.Aujourd’hui, grâce à son travail,une cinquantaine de famillesmangent de la pomme de terresans dépenser un franc.

AGRICULTUREAGRICULTURE

La pomme de terre de Maréà contre-saison

Une trentaine de personnes ont aidé à la récolte.

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ÉCONOMIEÉCONOMIE

Au 39ème Congrès National des SEM

ENVIRONNEMENTENVIRONNEMENTLes journées Lifou propre 2005

L e 39ème CongrèsNational des SEM(Sociétés d’Economie

Mixte) s’est tenu les 11, 12 et13 Octobre 2005 àMontpellier, regroupant toutesles SEM de Métropole, desDOM et des TOM.Pour la Nouvelle Calédonie,Damien YEIWENE y a notammentassisté en tant que Président dela SECAL nouvellement élu. Ilsiège en effet aux côtésd’Yvonne HNADA au conseild’administration de cet organismeen tant qu’administrateurreprésentant la Province des IlesLoyauté.De l’avis du Président de laSECAL et de l’ensemble desparticipants calédoniens, lesinterventions ont été denses etriches en informations. Ainsi, laséance officielle d’ouverture duCongrès s’est effectuée en

présence de Georges FRECHE(Président de la Communautéd’agglomération de Montpellieret Président de la régionLanguedoc Roussillon), deHélène MANDROUX (Mairede Montpellier) et d’AndréVEZINHET (Sénateur,Président du Conseil Régional del’Hérault, Président de l’associa-tion régionale SEM).Différents ateliers et tablesrondes se sont déroulés tout aulong de ces trois jours :

- Comité Outre-Mer : Quelavenir pour les fonds structures ?- Rencontre des Directeurs desSEM- Discussion du projet deMotion- Atelier : Management desSEM – Du bilan global auprojet d’entreprises- Atelier : Communication

Electroniques Multimédia- Atelier : Relance du logementSocial- Atelier : Tourisme – La gestiondu patrimoine par les SEM.Des tables rondes avaient pourthème :- Comment les SEM concourent-elles à l’attractivité desTerritoires ?- Les SEM aujourd’hui :

Quelles spécificités et quelleplus-value pour les Territoires,les entreprises et les citoyens ?

Enfin, les participants se sontdonné rendez vous à Strasbourgpour l’édition 2006.A noter par ailleurs, que leprochain Congrès des SEMd’outre-mer aura lieu à Nouméaen juillet 2006.

P lusieurs tribus ontrépondu à l’appel duprogramme international

“Clean up the world”(nettoyons le Monde) soutenupar les Nations Unies. Cetteaction repose sur l’implicationdes citoyens et encourage lescommunautés du monde entier àagir pour vivre dans unenvironnement plus sain. En Nouvelle-Calédonie, c’estl’Association pour laSauvegarde de la Nature(ASNNC) qui a organisé pourla 13ème année l’opération“Nouvelle-Calédonie propre”.A Lifou, les enfants de Luecilla-Hnapalu, avec le groupe Forum

ont montré l’exemple en installanttrois poubelles près du faré eten nettoyant leurs tribus. Puis,sous l’impulsion du CEMAIDet du Centre d’Initiation àl’Environnement (CIE), d’autrestribus ont répondu présentes.Ainsi, Hnacaöm dans le cadrescolaire, Hunetë lors de la fêtedu Conseil clanique, Qanonoet Hnasse au cours d’unejournée spéciale environnementsont passées à l’action, espérantque les adultes prennentexemple sur ces petitsécocitoyens.Pour les récompenser, l’après-midi du 31 octobre, sous lefaré de la province, les enfants

ont assisté à la projection dufilm “Planète bleue”, qui leur afait découvrir la richesse dumonde océanique, ainsi que du

dessin animé japonais “PrincesseMononoké”, un conte écologiqueet humaniste sur le rapport del’homme avec la nature.

Jean-François Courty, Damien Yeiwene (Directeur et Président

de la SECAL) et Gérard Guillot Directeur Général de la SIC.

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APICULTUREAPICULTURE

Des abeilles d’Ouvéadans les ruches de Luecilla

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G

C hristian Wehdeking etAnnie Portié, de latribu de Luecilla, vont

relancer leur activité d’apiculteursavec des abeilles venuesd’Ouvéa Ce nouveau projet de productionde miel devrait s’inscrire dans uncontexte favorable à l’exploitationde la filière car il n’y a pasd’agriculture intensive sur Lifou,ni pesticides, ni maladies, et lafloraison permanente de la forêtprimaire permet la productiond’un miel de qualité bio.L’élevage des abeilles à Lifou,tenté ces dernières années par

divers apiculteurs, a connudivers aléas.Il faut savoir que les premièresabeilles introduites par lesmissionnaires, il y a plus de centans, n’ont pas été renouveléeset, de ce fait, elles sontdégénérées. Il s’agissait de petitesabeilles noires plus agressives etmoins productives que lesabeilles d’Ouvéa.Malheureusement pour lesabeilles d’Ouvéa, il s’est avéréque leur présence met la perruched’Ouvéa en danger. Or laperruche d’Ouvéa étant uneespèce endémique, sa protection est devenue prioritaire. D’où la

nécessité d’un échange entre lesapiculteurs d’Ouvéa et ceux deLifou.Grâce à la volonté de la province,depuis deux ans les apprentisapiculteurs peuvent bénéficierde stages au Centre deFormation Professionnel et dePromotion Agricoles (CFPPA)du Mont-Dore, ainsi que dessubventions d’accompagnementdestinées au démarrage desjeunes apiculteurs, et à l’aide del’adjoint vétérinaire de laprovince, Maurice Saomoë,précieux conseiller et collaborateur.

Les abeilles d’Ouvéa sontarrivées par bateau dans desboîtes appelées ruchettespréparées par les apiculteursd’Ouvéa, hermétiquement closesmais correctement aérées.Christian Wehdeking et AnniePortié ont procédé avec succèsau transfert des abeilles desruchettes de voyage à la ruchede leur élevage. Ils nourrissentmaintenant l’espoir de développerleur activité afin d’aboutirà la production d’un mielexceptionnel compte tenu desconditions encore préservées surnos îles.

L’enfumage permet d’adoucir l’humeur des abeilles.

Les nouvelles venues d’Ouvéa ont été délicatement transférées des ruchettes vers leurs ruches définitives.

Christian et Annie, deux apiculteurs pour un pari audacieux.

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L’exposition itinérante des Arts àl’école primaire

ENSEIGNEMENTENSEIGNEMENT

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Q

P endant une semaine, finnovembre, l’expositionitinérante des Arts à

l’école primaire publique,organisée par la DENC(Direction de l’Enseignement dela Nouvelle-Calédonie) s’estinstallée au faré de la province.

L’exposition, présentée parAgnès Siraut Douarche, de laDENC, était composée dedifférents projets parmi lesmeilleurs, réalisés pendantl’année scolaire par les enfantset les équipes pédagogiques,ainsi que des intervenantsprofessionnels extérieurs.

Danielle Guanere, présidentede la Commission Enseignementde la province a ouvert l’expoen remerciant les enseignants etles enfants ainsi que lesprofessionnels et les artistesintervenus dans ces projets afinde mettre en valeur le travail etle potentiel des enfants car,a-t-elle dit, “c’est ce qui feraavancer le pays de demain”.

Les écoliers de Tingeting ont dansé avec des costumes qu’ils ont confectionnés eux-mêmes.

Inspirés de l’art kanak, papou et aborigène, les dessins des

écoliers de Poindimié.

L’école “Les Alizés” de Thio a travaillé sur l’art du portrait. La danse des petits de la Maternelle de Hnasse.

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CULTURE HYDROPONIQUECULTURE HYDROPONIQUE

J ean Hmej a créé à Wiwatul l’association HunapoQëmek dans le but de fournir du travail auxmembres de sa famille intéressés par l’agriculture

et qui se lancent dans la culture hydroponique dessalades. Au terme d’un mois de production, il a reçu,début décembre, la visite de Borong Ros, vice-consuld’Australie, dont l’aide a permis cette réalisation. Grâce à ce projet entrepris en octobre 2004, JackyHmej, le petit frère qui n’avait pas d’emploi, a pubénéficier de l’allocation RIL accordée par la provincele temps de monter son projet auprès de l’ADIE quiaide les micro-projets. Ensuite, le Consulatd’Australie qui a également vocation de venir en aideaux petites entreprises, a apporté sa contribution auprojet. Il ne restait plus qu’à faire appel à unprofessionnel de l’hydroponie, Yves Jore, concepteurdu système hydroponique.Yves Jore qui a dix ans d’expérience dans l’hydroponie,propose des kits clefs en main, soit pour desproductions familiales, soit des petites productionsd’entreprises. Il base son système sur la facilité deconstruction et de manipulation afin de pérenniser uneexploitation à rendement familial. Les engrais sontintroduits en très petite quantité, leur apport estprécisément et régulièrement mesuré à l’aided’appareils électroniques et l’eau circule en circuitfermé ce qui évite tout gaspillage et toute pollution dela nappe phréatique. Le coût de l’ensemble, soit six tables et deux “nurseries”automatiques, est amorti en moins d’un an comptetenu de la forte productivité qui atteint dès le premiermois environ 300 salades par semaine. Les salades deWiwatul sont vendues deux fois par semaine sur lemarché de Wé, aux hôtels de l’île ou sur place.

Un défi loyaltien avec l’Australiepour les salades de Wiwatul

Au fond de ce “tunnel” de salades, Yves Jore explique la technique de

l’hydroponie à Borong Ros, vice-consul d’Australie.

Photo souvenir : la présentation inaugurale des premières salades.La famille Hmej se lance dans l’hydroponie à Wiwatul.

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k

La station de Hnaop va produiredes légumes toute l’année

D epuis deux mois déjàChristian et ValentineNaud produisent en

culture hors sol, chez eux àMou, quelque 300kg de tomateset 300 à 400kg de salades parmois. Début décembre, ils ontouvert leur porte pour recevoirpersonnalités et amis et fêter l’i-nauguration de leur entreprise.Cette culture hors-sol qui nes’adresse qu’à un marchéexclusivement local pour lemoment est sans pollution aucune,en circuit fermé, elle consommepeu d’eau et ne nécessite aucunbranchement puisqu’il s’agitd’eau de pluie récupérée.Valentine Naud ayant acquis unsavoir-faire en travaillant chez unproducteur qui avait tentél’expérience, et Christian Naud,son époux, propriétaire etgérant de Lifou Fraîcheur enparticipation avec le magasinKorail, rencontraient desdifficultés d’approvisionnementen légumes frais, ils ont doncdécidé de créer leur propreproduction afin de montrer que“c’est possible”. En effet, àLifou le coût du fret des salades

atteint largement le coût de lasalade elle-même. Le projet porte entre 5 et 6millions CFP pour 5 serres quivont vite devenir insuffisantespour développer la productiond’autres légumes. L’extensionà prévoir permettra dedévelopper une économie

importante pour l’île.Le système fonctionne demanière autonome avec uneseule pompe doseuse pourfabriquer les solutions nutritivesfonctionnant par la pressionhydraulique et le système derecyclage de l’eau qui s’effectueà l’aide d’une pompe de

circulation semblable à cellesutilisées pour les piscines. Lesserres ne sont que des parasolset des parapluies.La production peut se fairetoute l’année et, dernier pointpositif, la structure légère desserres est facilement démontableen cas de cyclone.

L’ingénieur a expliqué au Président Hnepeune le fonctionnement de la pompe doseuse.

Les premières salades de la famille Naud. Valentine est fière de ses tomates : elle en produira bientôt une tonne par mois.

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CHORALES SCOLAIRESCHORALES SCOLAIRES

Huitième rencontre des enfants deLifou sur le thème de l’Océanie

Huitième rencontre des enfants deLifou sur le thème de l’Océanie

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2

C ’est dans la salle polyvalente deHnassé que, le vendredi 7octobre, 16 chorales scolaires,

de la maternelle au CM2, se sont produitesen présence de tous les parents, d’EddyWadrawane, directeur provincial del’Enseignement, Patrick Sakoumori,conseiller pédagogique à la Direction del’Enseignement en Nouvelle-Calédonie,chargé de l’éducation musicale, ainsi queHélène Hmakone et André Wenehoua,respectivement conseillère pédagogique etinspecteur, de la 7ème circonscription.En rappelant le thème de l’année :“Les chants de l’Océanie”, PatrickSakoumori a noté : “Notre objectif estdouble : le partage de la musique et deschants, et le développement des langues”.Les enfants ont en effet chanté aussi bienen drehu, en français, qu’en polynésien.

“Timi ne mel” par la classe de CE1 de

Luengöni.

Les enfants de Traput ont chanté

“Frères d’Océanie” et “Madrine”.

Les enfants de Tingeting : «Je chante

l’Océanie».

Le CM2 de Luecilla a chanté

“Draine ne ini” et “Je suis né à Luecilla”.

Derrière les enfants, l’équipe qui a

orchestré ce concours de chorales.

A la guitare, c’est encore plus joyeux.Les enfants de Hapetra ont interprété

“Akötre hë la heng”.

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DE HNATHALO A ROTORUADE HNATHALO A ROTORUA

LES FEMMES DANS L’ÉGLISELES FEMMES DANS L’ÉGLISE30ème assemblée générale de l’EENCIL

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Echange linguistique avec la Nouvelle-Zélande

D ans le cadre du projetd’établissement ducollège de Hnathalo,

“Ouverture sur le monde”, deuxclasses de 3ème du collège deHnathalo qui avaient reçu enseptembre 2004 les élèves duGisborne Girls’ High School,ont été reçues par leurscorrespondants en Nouvelle-Zélande du 11 au 26 octobredernier. Ce voyage linguistique est lerésultat de deux années detravail au sein de l’association“Langues et découvertes”, créée

en 2003 par Joyce Greck,professeur d’anglais. Après lavisite des élèves kiwis en2004, les élèves des deux paysont correspondu par Internet enanglais et en français.A Rotorua, la première semainea été consacrée à l’immersiondes élèves dans les familles etl’établissement scolaire où ils ontsuivi des cours avec leurscorrespondants.Lors d’une journée à la ferme,ils ont découvert une autrecuisine et ils ont apprécié leplat traditionnel appelé “hangi”,

qui leur a rappelé le bougna. Ilsont aussi été séduits par ladanse traditionnelle du “haka”destinée à intimider l’ennemi. La visite la plus extraordinairepour les élèves de Lifou a étécelle des villages maoris entourésde geysers constituant desstations thermales traditionnellesavec les bains de boue et lestrous d’eau bouillante appelés“hot pools”. Mais surtout, pourla première fois, ils ont vu ettouché la neige.Depuis leur retour, les élèves du

collège de Hnathalo ont rédigédes carnets de voyage bilinguesillustrés des photos souvenirsqui, au-delà du devoir scolaire,constituent de précieuxdocuments personnels. Ce voyage a été financé enpartenariat avec la province, lestribus qui ont organisé des bals,le collège grâce aux kermesses etaux tombolas, la vente deT-shirts, les élèves qui ont lavédes voitures et les parentspour une participation de40.000 cfp.

P endant une semaine, mioctobre, les femmes del’Eglise Evangélique de

Nouvelle-Calédonie et des IlesLoyauté (EENCIL) arrivées detoutes les paroisses du territoire,se sont retrouvées dans les tri-bus de Traput et Jozip, pourréfléchir par groupes régionaux(Lifou, Maré, Ouvéa, GrandeTerre) sur le thème du synodede l’année : “Faire cheminensemble”.La présidente, WaïmaloWapotro, et deux animatricesgénérales ont travaillé encollaboration avec les animateurspasteurs de l’EENCIL, l’animateurgénéral Var Kaemo, animateur

général, et André Passa, pasteurà Traput.Le trentième anniversaire del’Association des Groupes defemmes a été une occasion de laredynamiser sur les défis actuels.Les premiers jours consacrés auxréflexions bibliques ont étésuivis de journées d’atelierscouture, tressage, teinture surtissus, culture de la vanille ainsique deux ateliers gérés par lespasteurs Var Kaemo et AndréPassa qui ont donné un aperçude leurs études théologiques enassociation avec l’art. Après avoir passé la semaine àétudier les versets bibliques etréfléchi par groupes d’études sur

les problèmes concernantl’évolution des femmes deNouvelle-Calédonie et dumonde en général, cesquelques 500 femmes venuesde toutes les paroisses duterritoire et des îles Loyauté,ont consacré la dernière journéeà l’accueil des visiteurs venus àleur rencontre pour partager leurjoie d’être ensemble et acheterleurs produits artisanaux :robes, chapeaux, paniers,bijoux, et autres objets souvenirs.La journée s’est terminée par unmagnifique défilé de mode derobes missionnaires fabriquées etprésentées par les “mamans”.La présentation s’est faite par

région et par époque afin demontrer l’évolution du vêtementqui correspond à l’évolution desfemmes, leur modernité, leurcréativité et l’adaptation àleur foi.

La classe de 3ème

du collège Hnathalo à l’aéroport de Magenta,

en partance pour la Nouvelle-Zélande.

De retour à Lifou, les élèves s’amusent à reproduire la danse

traditionnelle du “haka” destinée à intimider l’ennemi.

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DREHU HNAPANDREHU HNAPAN

Culture et tradition avec les Anciens à Luengöni

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C

A l’occasion de la fêteparoissiale, AlbertQazing et Joseph

Hnamano, animateur culturel dela Province des Iles ont organiséfin octobre à Luengöni une journéeautour des anciens qui ontraconté les pratiques anciennes,démontré leur savoir-faire, etexpliqué comment autrefois onpouvait faire beaucoup avecpeu de choses. Les visiteurs etles touristes ont été captivés parles histoires et les recettesprodiguées par les anciens.Ainsi, le cocotier, si présentpartout, est un arbre complet

pour la consommation humaine.Tout est bon dans le cocotier.Les racines sont utilisées dansdes médicaments pour les

nourrissons, le tronc pour lasculpture, les poutres, lespoteaux, les feuilles pour recouvrirles cases et le tressage artisanal(sacs, paniers, bijoux, ornementation,nattes, paravents), le fruit pourson jus rafraîchissant, la pulpepressée donne le lait utilisé encuisine, en cosmétiques, enhuile et en parfum, les fibres dela noix servent à nettoyer lesmarmites, les coques se transformenten coupes à kava ou enbougeoirs, et enfin, les noix decoco mortes peuvent encorefaire du feu.Maline Bernadette Haeweng,

chef de cuisine, a expliqué,démonstration à l’appui,comment envelopper lesmorceaux de poissons dans desfeuilles de “dröne wé” (sorted’épinards) et ensuite cuire lespetits paquets dans du lait decoco avec les légumes coupé enmorceaux, citrouille, patatesdouces, et autres, dans unegrande marmite sur un feu debois. Plusieurs démonstrationsde tressage de différentes nassesà langoustes ont montré auxjeunes et aux visiteurs l’adressedes doigts des pêcheurs.Certains jeunes pêcheursassocient dans leur activité les

nouvelles et les anciennesnasses. Utiliser du poison pourpêcher les gros poissons ne sefait plus et n’est cependant pasinterdit. Encore faut-il connaîtrele secret. Voici la recettemiraculeuse du “itra oso” àbase de cinquante fruits defaux-manguier, de tubercules etde lait de “sojel”. Ecraser etmélanger le tout avec de l’encrede poulpe, envelopper la pâteobtenue dans des feuilles debananier et cuire comme unbougna pendant une heure.Ensuite, étendre la pâte sur descailloux rugueux et les jeter aularge sur le lieu de pêche, tousles cinquante mètres, au-delàdes patates, par 18 à 20 mètresde fond. Il n’y a plus qu’àattendre. Le poisson mange lapâte empoisonnée qui le

drogue, au bout d’une demi-heure environ, il flotte à lasurface, il n’y a plus qu’à leramasser. Cette pêche aujourd’huiabandonnée ne se pratiquaitqu’au moment des mariages oudans les grandes occasions. Lepoison n’avait, paraît-il, aucuneincidence sur la santé de l’homme.Dans le même temps, les jeunessportifs ont pu faire du vaa etdu canoë kayak ou participer àla construction d’une pirogue enpartant du tout début, le troncde l’arbre.La soirée s’est terminée sur lepodium où sont venus chanterplusieurs groupes musicaux deLifou, comme Fekeca,Makizard, Révélation, et biend’autres.

Wate Haocastresse une nasse

à langoustes avecdes lianes “segöl”

utilisées aussien tisanes sous lenom de “smilax”.

Wate Haocastresse une nasse

à langoustes avecdes lianes “segöl”

utilisées aussien tisanes sous lenom de “smilax”.

Sia Wathiepel enveloppele poisson dans des feuillesde “dröne wé”.

Maline Haeweng et sa recettedu perroquet au lait de coco. Toute pirogue commence par un tronc d’arbre bien choisi.

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MARIAGESMARIAGES

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L ’Amicale de Kejënye a inauguré en septembre le blocsanitaire qui complète l’ensemble des structures du site desmariages en présence du petit chef de la tribu Lucien

Wazizi, d’Anne Perrot, épouse du Commissaire délégué de laRépublique, du secrétaire général de la mairie de Lifou, DominiqueMolé, et de tous les membres de la tribu réunis. Le site des mariages et des fêtes culturelles de plus d’un hectare,mis à disposition par les chefferies de Kejënye, vient encomplément de la maison commune située au centre de la tribu.

La grande salle des familles et des coutumes, ainsi que les cuisineset le faré enfants ont été construits au milieu des années 90.L’ensemble des travaux atteint aujourd’hui un peu plus de 15millions qui ont été financés par la tribu et les collectivités publiquesreprésentées par la mairie, la province et la subdivision.L’inauguration a rassemblé beaucoup de monde et s’est dérouléedans une ambiance de fête au cours de laquelle les femmes ontchanté en chœur et les enfants présenté un “bua” traditionnel, avantde se terminer autour d’un goûter apprécié de tous.

Kejënye s’équipe d’un bloc sanitaire

TOURISMETOURISMEUn nouveau gîte à Xepenehe

L e gîte Lilo-campingvient d’ouvrir àXépénéhé, sur le site

du même nom, en mémoired’une grand-mère originaire deTiga, “la petite île”.Lilo-camping est en fait uncompromis entre le gîte etl’hébergement chez l’habitant.L’idée de départ de Pascal et

Emma Xozame était, il y a cinqans, un camping en collaborationavec l’Institut Calédonien deParticipation (ICAP), puis laProvince a pris le relais etapporté son aide pour construireun grand bloc sanitaire etprendre en charge l’électrification.Les cases luxueuses peuventaccueillir chacune 5 à 6

personnes et la cuisine d’Emmaqui compte plusieurs spécialitésà base de produits locaux(notamment son gratin d’igname)est servie sous le faré devant lamer. Luxe et beauté en pleinenature…A 5 minutes à pied du FunDive, Lilo-camping situé aucreux de la baie de Santal, offre

aux touristes une petite plageprivée, un court de tennis et lalocation de voitures et de vélossi plaisants pour visiter lesenvirons.

RÉSERVATIONSLilo-camping, Xépénéhé,BP 9 - Tél. 45.14.23

Robert Truijij a présenté la coutume pour l’amicale de Kejënye.Robert Truijij a présenté la coutume pour l’amicale de Kejënye.

Les gens de Kejënye, heureux de ce nouveau bloc sanitaire.Les gens de Kejënye, heureux de ce nouveau bloc sanitaire.

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Q

PORTRAITPORTRAIT

Wadra Tumedoku le bien nommé

P armi les personnages au caractèreattachant que l’on peut croiser surles routes de Maré, il en est un qui

inspire à la fois le respect et la considération :Wadra Tumedoku, un agriculteur de 67 ansdont le prénom signifie “digne d’un grandchef” ou “premier exemplaire” (doku =grand chef en Nengone).Cet Ancien habite Wacebeu, la plus petitetribu de Nengone qui ne compte qu’unetrentaine d’habitants regroupés dans unepoignée de maisons, mais il est fier de satribu car, à 50 m de chez lui, on a construitle plus grand complexe sportif de l’île :Taduremu, avec son stade et sa salleomnisport.Pa Tumedoku appartient au clan de la terre,les “si goreneode”, un groupe culturel à lasignification très riche. En tant que gardiendes pousses et protecteur des ignames, iloccupe un rôle important dans le district deGuahma.Pa Tume, comme on l’appelle familièrement,est un homme riche d’expériences positivesqui garde solidement les pieds sur terre,insensible au tourbillon de l’évolution et dumodernisme. C’est avant tout un agriculteurméticuleux, patient et déterminé qui necompte que sur sa femme et sur lui-même. Ilpossède un troupeau de bétail, quelques

ânes, des poules et des cochons, sansoublier son cheval qui est le dernier deMaré.Pour les “si Nengone”, cet hommereprésente les vraies valeurs car, même si sesenfants possèdent des voitures quipourraient le conduire aux champs situés àplusieurs kilomètres, il préfère marcher ets’en aller à pied au travail, en compagnie desa femme, de ses bourricots et de ses chiensde chasse. Tout ce qu’il possède, il leconsidère comme une petite entreprise qu’ilfait tourner avec beaucoup d’attachement.Mais il sait aussi que si ses enfants sontentrepreneurs privés ou fonctionnaires, c’estun peu grâce à ses petites économies et aupécule qu’il a acquis en vendant chaquejour le fruit de son travail, permettant ainside subvenir aux besoins des siens, tant auplan de la nourriture que pour les études oules nécessités du quotidien.Et cet homme étonnant a plus d’une cordeà son arc : il n’est pas seulement éleveur etchasseur, il est aussi culturellement gardiencoutumier de quelques variétés d’ignames,

comme le Wadrawa que l’on ne trouve pasailleurs que chez lui. Pa Tume ne quittejamais son chapeau de cow-boy, sauf ledimanche pour aller à la messe car il estdiacre dans sa paroisse. Attaché à sa terreautant qu’à ses traditions, il ne passe pasinaperçu sur la route qui va de Taduremu àTuo, et on le reconnaît de loin avec sonbourricot, ses chiens et son éternel chapeauvissé sur la tête.Quant à son vieux cheval, fidèlecompagnon de ces longues années delabeur, infatigable travailleur, il goûteaujourd’hui l’herbe verte d’une retraite bienméritée. Comme salaire d’une vie besogneuse,il reçoit les soins affectueux du vieil homme,comme un ultime hommage à une vieentière de complicité à la gloire du travail.Un conseil : si vous croisez Pa Tume sur lesroutes de Maré, ne manquez pas del’aborder, n’hésitez pas à échanger quelquesparoles de marcheur avec lui, car au boutdes mots, derrière la rencontre, il y atoujours la récompense d’un échange humainde grande valeur.

Pa Tume : à la rencontre d’un homme insolite.

Le dernier cheval de Maré est à la retraite.

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AIRCAL INFOAIRCAL INFO

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ÉCHANGE SCOLAIREÉCHANGE SCOLAIRE

Les écoliers de Xepenehe à Maré

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N

A l’initiative de leur maître et avec lesoutien de l’association desparents d’élèves, les enfants de la

classe de CE1 de l’école primaire deXepenehe ont découvert Nengone ennovembre avec pour objectif précis l’échangepédagogique (liberté, rencontre, partage etdécouverte) sur le thème : “Je voudrais leconnaître”.Les écoliers de Lifou ont été enchantés enarrivant sur Maré car le climat culturel esttrès différent. Il faut dire que l’accueil desélèves de CE1 et des gens de Tuo a été trèschaleureux. Chaque écolier avait uncorrespondant qui l’a hébergé et nourri pen-dant son séjour sur Maré. Après seulementdeux jours de rencontres, le savoir-faire desuns et des autres s’est échangé à l’écolecomme à la maison.La visite de la fabrique de santal aprovoqué de nombreuses questions chez lesenfants, ils ont échangé et appris des motsen Lifou et en Maré. Ils ont notamment

trouvé bizarre cette huile parfumée quis’obtient avec du bois de santal si dur. Ilsn’avaient jamais vu ça.La visite de l’entreprise “Œufs de Penelo”de M. Meone, les bâtiments de la mairiede Maré et le nouvel hôpital ont été autantde pages passionnantes écrites dans lescahiers de voyage. Pour le groupe

d’encadrement, le bilan est très positif et,dans la continuité de l’échange, les wasinengone iront à Lifou en 2006.Pour M. Wacawi, l’instituteur, le thème del’année prochaine pourrait être “languevéhiculaire et langue vernaculaire” carbeaucoup d’enfants se trompent sur desmots qu’ils utilisent pourtant fréquemment.

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ARTS GRAPHIQUESARTS GRAPHIQUES

Les jeunesont dessiné Lifoupour le calendrier2006

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ABIBLIOTHÈQUE LÖHNABIBLIOTHÈQUE LÖHNAUn jeu de l’oie avec Jules Verne

D ans le cadre de sesactions orientées versla Jeunesse, la

Commune de Lifou, en parte-nariat avec “Construire lesLoyauté” a lancé un grandconcours intitulé “Un jour, monîle !” et basé sur le slogan“Dessine ton île comme tu lavois ! Donne à DREHU lescouleurs de ton cœur!”.Ce concours, accessible auxclasses de CM1, CM2, 6ème,

5ème, 4ème et 3ème des écoles etcollèges de Lifou, était ouvert àtoutes les techniques : dessin,fusain, encre, gouache, aquarelle,huile, acrylique, montagegraphique, assemblage dematériaux, etc.Réuni le jeudi 10 novembre àla mairie de Wé, un jury adésigné les 24 meilleures œuvresqui illustreront les 12 mois ducalendrier 2006 de laCommune.

D ans le cadre d’un jeu de l’oieorganisé par la bibliothèqueBernheim de Nouméa autour de

la vie et de l’œuvre de Jules Verne, labibliothèque Löhna de Wé a récompensé11 lauréats sur 36 candidats âgés de 9 à14 ans.Les enfants, adhérents de la bibliothèque,

pouvaient participer individuellement ou paréquipes. Au total, 5 lauréates et un grou-pe mixte ont remporté les prix offerts par labibliothèque Löhna, constitués de livres etde dictionnaires ainsi que d’inscriptionsgratuites pour l’année prochaine.L’objectif était aussi d’amener les enfants àla lecture, non seulement pour l’acquisition

des connaissances mais aussi pour développerchez eux le plaisir de lire.Cette opération, la première du genre, serarenouvelée en 2006 sur le thème del’histoire et de la géographie de Lifou et lesresponsables de la bibliothèque de Wéespèrent bien, à cette occasion, voir grossirle nombre des jeunes candidats.

Le jury a eu du mal a sélectionner les oeuvres.Le jury a eu du mal a sélectionner les oeuvres.

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COLLÈGE DE HAVILACOLLÈGE DE HAVILA

Zimako parrainde la classe foot-études

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J acques Zimakoa rendu visite àla classe foot-

études du collège deHavila qui sera lapremière équipe dejeunes footballeursdes îles à participer àun tournoi internationalen juin 2006.Créée à la rentrée2000, la sectionfoot-études du collège deHavila permet à une cinquantained’élèves, de la 6ème à la 3ème,d’inclure 4 heures de footballpar semaine dans le programme

de leurs études. Deuxfois par semaine,regroupés par promotion,les élèves s’entraînentau stade de Hnassé,encadrés d’éducateursfédéraux, sousla responsabilitéde Didier Blanc,professeur d’EPS.Leurs bons résultatsscolaires (100% de

réussite au brevet des collègesdepuis la création de la section)les autorisent ensuite à poursuivreleur option au lycée JulesGarnier à Nouméa. Les plus

doués ont la possibilité d’effectuerune période d’essai dans unclub professionnel et l’un d’entreeux a déjà intégré le centre deformation de Bastia. En juinprochain, un autre pourrait lerejoindre. En, outre, en juin 2006, lesresponsables de la section foot-étude prévoient un déplacementen métropole (à Millau dansl’Aveyron) afin de participer àun tournoi international et defaire une tournée des classesfoot-études afin d’évaluer lesélèves dans un contexte plusélevé et créer des liens avecdes clubs et des structuresmétropolitaines.La Province des Îles, la Mairiede Lifou, et le Comité provincialde football et la Fédérationcalédonienne de football, sontpartenaires du projet qui pourraitdevenir dans quelques années lecentre provincial d’entraînementet regrouper les meilleurs élé-ments des Iles Loyauté.Enfin, Jacques Zimako, le

champion international originairede Lifou, retiré depuis quelquesannées à Bastia en Corse, a unœil sur nos jeunes footballeurs.En visite dans sa famille,Jacques Zimako est aussi venuvoir les jeunes à l’entraînement.Il pense “qu’ils ne sont pas mal.Certains ont des qualités etpeuvent progresser vite. C’estun travail de longue haleine. EnFrance, les anciens sont encontact avec les jeunesgénérations, ici, c’est plusexceptionnel, et ils ont besoind’encouragements. La sectiondu collège Havila est la premièreclasse foot-études sérieuse,Didier Blanc semble êtrel’homme de la situation et, grâceau soutien de la commune, c’estune grande opportunité pourtous”.

VOLLEY BALLVOLLEY BALLNeibash et Takedji championnes inter-îles

O uvert en présence des personnalitésde la Ligue de volley-ball, duComité provincial, des arbitres et

du nouveau Directeur de la Jeunesse et desSports de la province, Bernard Delafosse,le Championnat de volley-ball inter-îles s’estdéroulé fin septembre dans la salleomnisport de Hnasse et a révélé deséquipes masculines et féminines de très hautniveau. Le public venu nombreux a applaudipendant trois jours les six équipes de Lifouqualifiées pour cette finale ainsi que quatreéquipes venues d’Ouvéa et deux équipesvenues de Maré.Les quatre équipes qualifiées en demi-finalesétaient, pour les femmes : l’AO Neibashde Lifou qui a joué contre l’Inter-Bunaca

d’Ouvéa, et l’AC Hnasse qui a jouécontre la JS Xépénéhé, deux équipes deLifou. Pour les hommes, les quatre équipes qualifiéesen demi-finales étaient l’AO Nugini qui ajoué contre l’AS Lito, deux équipes deLifou, et l’AST Takedji qui a joué contreW. Biarritz, deux équipes d’Ouvéa.Les finales ont donné les résultats suivants :Chez les femmes, l’AO Neibash, opposéeà AC Hnassé, l’a remporté par 3 sets à 1.Chez les hommes, l’AST Takedji d’Ouvéa,opposée à AO Nugini de Lifou, l’aremporté par 3 sets à 0.Les deux équipes gagnantes, AO Neibashde Lifou et l’AST Takedji d’Ouvéa, étaientdonc à Nouméa début octobre pour disputerles finales territoriales de volley-ball.

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CRICKET INTER ÎLESCRICKET INTER ÎLES

Maré et Lifouvictorieuses du championnat

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L es demi-finales et finales de cricketinter-îles masculin et féminin se sontjouées début octobre sur le stade

de Qanono dans une ambiance passionnée.Les demi-finales ont réuni pour Lifou deuxéquipes féminines, l’AS Kirikitr et la JSMuj, et deux équipes masculines, l’ASKirikitr et l’AS Toka Nod de Tiga. DeMaré, sont venues la RSN (Red Star deNecé) pour les hommes et l’USPC (UnionSportive Penelo Cuaden) pour les femmes.D’Ouvéa, sont venues les équipes Onesinapour les hommes et Loria pour les femmes.La finale hommes a opposé l’AS Kirikitr deLifou à l’équipe RSN de Maré qui l’a

emporté par 105 points en deux tapées etarrêt de l’arbitre.De l’avis d’un spécialiste, “c’était un matchtechnique au cours duquel les tapeurs sesont fait remarquer par des lancers et desfrappes dont l’habileté les plaçaient horszone”. La finale féminine a opposé l’AS Loriad’Ouvéa à l’AS Kirikitr de Lifou qui agagné haut la main par 205 points en unetapée contre 65 points en deux tapées.L’AS Loria, pour qui ce championnat étaitsa première sortie sur Lifou, s’est biendéfendue contre une équipe d’excellentniveau.

Les finales territoriales se sont ensuitedéroulées en novembre à Nouméa.

D eux jeunes fillesappartenant à l’équipede Neibash, entraînée

par Daniel Hnasson et sponsoriséepar l’OPT, championne des îles,sélectionnée pour les finalesterritoriales à Nouméa, sontparties fin septembre enmétropole poursuivre leursétudes et leur entraînement dansdes lycées sport-étude.Anaïs Nganyane (numéro 3 surla photo) va poursuivre sesétudes à Nancy dans la catégorie“jeune espoir”, et Sonia Hoija(numéro 9 sur la photo), dansla catégorie semi-professionnelleau lycée sport-étude d’Evreux.

SPORT-ETUDE SPORT-ETUDE Nos championnes en métropole

Red Star de Necé, gagnante avec 105 points en deux tapées.Red Star de Necé, gagnante avec 105 points en deux tapées.AS Kirikitr, finaliste, n’a été devancée que d’un seul point.

Remise des coupes en présence

de l’épouse du Petit Chef de Qanono.

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CHRONIQUE RELIGIEUSECHRONIQUE RELIGIEUSE

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L’amitié

X

Un comité “Sport en Christ”sur Nengone

L ’affection familialen’épuise pas le besoinque nous avons d’aimer,

il y a l’amitié. Ainsi sommes-nous faits que nous nouscherchons des amis et que nousnous réjouissons d’en posséder.La vraie amitié est rare. Il ne fautpas la confondre avec descamaraderies passagères qui, dureste, ont du charme. L’amitiéest plus que du charme. Elle estun bonheur et une force dans lavie.Cherchons-nous des amis.Acceptons d’en être pour lesautres. Mais ne nous lions jamaispour des causes mauvaises quidiminuent et ruinent nos vies.Puisque l’amitié vient d’aimer etqu’aimer c’est donner et sedonner, comprenons que notrerôle premier, dans l’amitié, estde donner avant de recevoir.N’oublions pas qu’en fait, nousdonnons toujours quelque chose

à nos amis, car nous ne pouvonspas ne pas exercer une influencesur eux, quand nous sommesavec eux, quand nous leurécrivons, et même quand, loinde nous, il leur arrive de penserà nous. Donnons-leur donc lemeilleur de nous-mêmes. Nedemandons pas que nos amisnous ressemblent en tout ettoujours. Quelqu’un a dit :aimer c’est accepter que lesautres ne nous ressemblent pas.Cela est vrai aussi de l’amitié.Souvent nous grignotons nosliens d’amitié par nos exigencesde coeur et d’esprit, quivoudraient que les autrespensent, parlent, agissent etréagissent comme nous. Il fautsavoir accepter les différencesentre nous, qui sont souventcréatrices de vie. N’en faisonspas des motifs de séparation etde refroidissement.Dans la bible, l’Ancien

Testament présente l’amitié dansdes exemples et des principesqui montrent qu’Il la connaissaitbien : “L’ami aime en touttemps, et dans le malheur il semontre un frère” (proverbes17/17), ou encore “Qui abeaucoup de camarades les apour son malheur, mais il est telami qui est plus attaché qu’unfrère” (proverbes 18/24). Et sinous connaissons bien l’histoiredes réformes d’Ezéchias et deJosias (cf. 2 Rois 18, et Esaïe8/11 ss), il est probablequ’elle nous montrerait entre leroi Ezéchias et le prophèteEsaïe, comme entre les deuxjeunes réformateurs Josias etJérémie, la solide amitié quiseule permet dans les grandestourmentes une fécondecollaboration.Dans le Nouveau Testament,Jésus pénètre l’amitié d’unesprit nouveau et étend les

limites d’une manière indéfinie.Par la facilité de son abord, parsa réponse à tous les appels, parsa sympathie pour toutes lesmisères, par sa miséricorde avectous les pêcheurs, Jésus s’estmontré l’ami de tous les hommeset c’est cette amitié-là qu’ilenseigne dans sa parabole duBon Samaritain : “Se comportercomme un prochain, c’est agircomme le meilleur des amis. Dequi est-on le prochain ? Detoute créature humaine” (Luc10/25 ss). Cette amitié n’estpas le luxe de quelques-uns,mais le devoir de tous. Elleinstaure la fraternité.Ainsi, comme toutes choses,l’amitié doit être sanctifiée,c’est-à-dire composée et façonnéepar l’Esprit du Christ. Ce sera làson roc de base, sa garantie desolidité et sa joie d’enrichissement.

Pasteur Léon Passa

C réé en début d’année,à l’initiative du pasteurWarisine de Cengeite

et du pasteur Christian deTenane, le comité “Sport enChrist” a pour but d’occuper lesjeunes par le sport et de fairetomber les barrières mentales durégionalisme et de combattre lesautres facteurs qui conduisent àla délinquance, le tout dans uncadre spirituel afin de résoudre

les problèmes d’une société quiperd un peu ses repères culturelset religieux.La première discipline lancée estle football qui éloigne les jeunesde leurs conduites dangereuseset nuisibles à la santé. Lepartage de l’Evangile se faitavant et après chaque rencontrepour sensibiliser les participantsaux vraies valeurs de la vie : “Letravail du bon berger, ce n’est

pas seulement d’annoncer ou deprêcher la bonne nouvelle del’Evangile, il faut aussi surveillerses brebis, les conduire, leurdonner à manger et à boire, etêtre à côté d’elles chaque jour”.Etre un bon exemple et montrerl’amour par tous les moyens,c’est l’objectif du comité.L’esprit de rencontre, d’échange,de partage et de solidarité est

en marche, avec pour consigne :aucune récupération politique,ni coutumière, ni religieuse. Etcomme le dit Pa Kedi :“Le travail en communauté estcomme un homme : s’il luimanque une jambe ou une main,il ne peut pas être parfait. C’estpourquoi la présence et lacontribution de chacun estindispensable”.

Le sport développe l’esprit de groupe.

Les jeunes sont sensibilisés aux vraies valeurs de la vie.

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