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LE PRIN TEMP S DE SEPT EMBR E Renseig nements et réserva tions Fracas et Frêles Bruits Edition 2018 21.09 – 21.10 Dossier artistique et culturel 1 er et 2 nd degrés _______________________________________ p.4 _______________________________________ p.6 1

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Fracas et Frêles Bruits  Edition 2018

21.09 – 21.10

Dossier artistique et culturel

1er et 2nd degrés

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Renseignements et réservations

Service MédiationLucie Mothe, Manon Pradelle, Lucile De Sutter

06 77 17 16 [email protected]

Introduction

Séquences d’expositions par Christian Bernard

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_______________________________________p.10

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_______________________________________p.12

_______________________________________p.15

_______________________________________p.22

_______________________________________p.27

_______________________________________p.30

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_______________________________________p.40

_______________________________________p.44

_______________________________________p.47

_______________________________________p.492

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Guide d’utilisation du dossier

Informations pratiques

Charte de l’Education Artistique et Culturelle

Carte des lieux partenaires du festival

Présentation des artistes par lieux

Cour de l’isdaT, Toulouse

Palais des arts de l’isdaT, Toulouse

Musée

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_______________________________________p.59

_______________________________________p.63

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_______________________________________p.90

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Les Abattoirs, Toulouse

Hôtel Dieu, Toulouse

Eglise et Réfectoire des Jacobins, Toulouse

Château d’Eau, Toulouse

Paul Dupuy, Toulouse

Musée Saint Raymond, Toulouse

Espace Saint-Cyprien, Toulouse

Théâtre Garonn

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e, Toulouse

Fondation Ecureuil pour l’art contemporain, Toulouse

Goethe Institut, Toulouse

Lieu Commun, Toulouse

BBB - Centre d’art, Toulouse

Carrosserie Sérignac, Toulouse

Riverside à l’entrep

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rise Covivio, Toulouse

Maison Salvan, Labège

Pavillon Blanc, ColomiersQuai des arts, Cugnaux

Musée Calbet, Grisolles

Chapelle Saint-Jacques, Saint-Gaudens

CIAM – La Fabrique, Toulouse

Introduction

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Marie-Thérèse Perrin, présidente – fondatriceEn 2016, Le Printemps de septembre ouvrait sa première édition dans une temporalité

biennale. Beaucoup d’entre nous garderons longtemps en mémoire la petite musique de l’installation de Ragnar Kjartansson au Théâtre Garonne, le sable à perte de vue déversé par Hans Op de Beeck aux Jacobins, les lettres enflammées de Claudia Comte glissant sur la Garonne ou encore les statuettes vernaculaires issues de la collection de la Fondation Cartier côtoyant avec bonheur celles, romanes, du Musée des Augustins. Sous la houlette de Christian Bernard et des douze commissaires associés à l’édition, Le Printemps de septembre a souhaité affecter la ville, ses lieux, ses habitants, en créant un parcours à la fois visuel et sonore, vivant, émouvant au sens premier du terme. Les plus de 200 000 entrées décomptées alors témoignent sans ambiguïté de l’appétence et de la curiosité du public pour la création contemporaine dans la diversité et l’exigence de ses formes. L’édition 2018 creuse ce même sillon d’un festival d’expositions et de performances de nature à affecter nos sens et nos esprits, à entrer en résonnance étroite avec les lieux qui les accueillent, à nous faire découvrir des formes d’expression émergentes. L’un des titres imaginés par Christian Bernard pour l’une des expositions de l’édition, I’ll Be Your Mirror, me semble tout particulièrement représenter le projet dans son ensemble en ce qu’il évoque le reflet singulier du monde tel qu’il va, aujourd’hui et maintenant. Je ne peux que me réjouir, par exemple, que le festival témoigne de l’extraordinaire vitalité de la création féminine. Marc Bembekoff et Garance Chabert, Marie Delanoë, Émilie Flory, Arnaud Fourrier, Jill Gasparina, Valérie Mazouin, Manuel Pomar, Valentin Rodriguez, Paul de Sorbier et Annabelle Ténèze sont les commissaires associés de cette édition que nous voulons plurielle, nourrie d’univers et de pratiques multiples infusant la ville, son agglomération et la Région. Je remercie ici avec force tous les partenaires publics et privés du Printemps de septembre qui contribuent à faire de Toulouse une étape incontournable de l’art, et je forme le vœu que nous continuions ensemble à le développer davantage encore dans les années à venir.

Christian Bernard, directeurCherchant sous quel titre générique nous pourrions placer les expositions, concerts,

projections et performances du prochain Printemps de septembre, les mots de bruit et de fureur revenaient en boucle, portés par la fameuse formule de Shakespeare. Non pas que notre festival se fût donné pour tâche d’illustrer le thème de la violence du monde, mais il était évident que plusieurs œuvres qui l’emblématiseront en 2018 étaient portées par la volonté de se placer au cœur des conflits et des tensions de l’histoire. Les artistes contemporains sont désormais nombreux à en avoir fait le principe de leur travail. La question coloniale, Lisa Reihana et Vincent Meessen l’affrontent lucidement (l’une au Théâtre Garonne et l’autre au Musée Saint-Raymond), ses conséquences sont traitées par Tracey Moffatt (également au Garonne) et, plus lointainement, par Laurent Mareschal (à l’Hôtel-Dieu). Les œuvres d’Alexander Kluge (au Goethe-Institut et en divers autres lieux) et d’Ange Leccia (à la Maison Salvan de Labège) sont hantées par la guerre. La domination ne s’impose jamais sans fracas. Et dans cette assourdissante insistance de l’histoire, que peut l’art avec la fragilité de ses multiples formes ? Sa condition demeure d’opposer ses frêles bruits qui sont la musique de la résistance. En ouverture du quatrième et dernier volume de son entreprise autobiographique intitulée La Règle du jeu, Michel Leiris décrivait en 1976 ce Frêle Bruit comme un « archipel », une « constellation » ou une « mosaïque », en tout cas un « assemblage ». Autant de métaphores qui dénotent très bien ce qu’est notre festival. Comme la structure fragmentaire du livre de Leiris, celle du Printemps de septembre dit clairement le refus ou l’impossibilité d’une vision unifiée. La situation de l’art contemporain dans le monde

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polycentré de la globalisation suggère l’image d’archipel d’archipels tant la coexistence éparse des paradigmes y défie toute lecture totalisante, sauf à adopter le peigne dogmatique des idéologies. C’est ainsi qu’à l’échelle de Toulouse (mais aussi à Colomiers, à Cugnaux et à Labège) et avec des prolongements dans la région Occitanie (à Grisolles et Saint-Gaudens), le Printemps de septembre présente trente-deux expositions d’œuvres créées pour la circonstance ou inédites en France ainsi que des concerts, des performances et le retour de sa Marie-Thérèse Perrin Présidente-fondatrice Christian Bernard Directeur 6 7 fameuse Radio du bout de la nuit, animée et mise en scène cette année par Alain Bublex avec *DUUU – radio. L’auto-réflexivité de l’exposition muséale et sa critique institutionnelle qui formaient une grande séquence du précédent festival se retrouvent avec l’exposition de Nina Childress au Musée Paul-Dupuy où elle déploie son regard sur l’histoire des femmes dans la peinture à partir d’une sélection de quarante et une œuvres de 1501 à 1925 puisées dans les collections du musée des Augustins auxquelles elle mêle trente et une de ses propres peintures. À l’humour caustique de Nina Childress font écho les expositions de Bruno Gironcoli (au réfectoire des Jacobins), d’Hippolyte Hentgen (au Château d’Eau), de Marie Losier (au BBB centre d’art) et de Virginie Loze (au Musée Paul-Dupuy), mais aussi bien l’exposition commune de Sylvie Auvray, Florent Dubois et Amandine Meyer (Grottesques, au Pavillon Blanc de Colomiers) ou le match de catch de Cassandro El Exótico à la Cartoucherie – autant de témoignages des redoutables ruses du burlesque contemporain. Les formes de l’image en mouvement « après le cinéma » sont notamment illustrées par l’installation de Gerard Byrne et Sven Anderson à la Fondation espace écureuil, par la grande exposition de David Claerbout aux Abattoirs, par les nouvelles vidéos d’Ange Leccia ou encore par les petits films créés par Alexandre Kluge pour le festival, comme par le nouveau film de Philippe Decrauzat sonorisé en direct par Will Guthrie. L’écho des luttes actuelles retentit dans les photographies de Barbara Barberis sur l’usine occupée RiMaflow à Milan (à l’Espace Saint-Cyprien), ou dans la rétrospective Jacqueline de Jong aux Abattoirs. La sensibilité élégiaque à l’entropie urbaine imprègne les œuvres inspirées par le quartier Bellefontaine commandées à Yvan Salomone et les paysages ferroviaires de la banlieue parisienne arpentée par Michel Perot (au CIAM – La Fabrique). Le souci de l’expérience sensible des mal-voyants et mal-entendants se manifeste dans les sculptures musicales et les performances de Tarek Atoui, et les vidéos de Camille Llobet à Cugnaux ou le film de Javier Téllez (dans La Nuit des cours). Dessins, peintures, performances sonores, Élodie Lesourd et Laurent Proux se partagent Lieu-Commun: Latifa Echakhch s’installe à la Chapelle Saint-Jacques de Saint-Gaudens ; Stéphane Dafflon a conçu un plafond coloré pour le parvis de l’immeuble Riverside le long du canal du Midi. L’enquête sur l’œuvre tutélaire et toujours énigmatique de Marcel Duchamp rebondit dans l’installation d’Anne Deguelle au Musée Calbet à Grisolles, en forme d’hommage à cette figure indécrochable du canon moderne. Les expositions collectives imaginées par Jill Gasparina à l’isdaT, par Marc Bembekoff et Garance Chabert à la Carrosserie Sérignac, et par Arnaud Fourrier au Pavillon Blanc à Colomiers contribuent à la généalogie des formes et de la sensibilité contemporaines. Enfin les Jacobins accueillent dans leur sublime et singulière église une création de Sarkis, Mesure de la lumière. Fracas et Frêles Bruits font ainsi entendre et voir la coexistence des formes et des pratiques les plus diverses dans l’art d’aujourd’hui – y inclus les concerts, les performances et autres événements ponctuels imaginés par Anne-Laure Belloc – comme autant de tentatives de dire et de penser le monde et ce que l’art peut y ajouter sans l’encombrer ni le perdre.

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Séquences d’expositionpar Christian Bernard

Voici une brève présentation des lignes de réflexion communes à plusieurs expositions du festival1, pouvant vous orienter dans la construction de vos parcours de visites :

- Les ruses du burlesqueavec Bruno Gironcoli aux Jacobins, Hippolyte Hentgen au Château d’Eau, Marie Losier au BBB centre d’art, Virginie Loze et Béatrice Cussol au musée Les Abattoirs

- Après le cinémaavec Gerard Byrne au Théâtre Garonne, Gerard Byrne et Sven Anderson à la Fondation Ecureuil, David Claerbout au musée Les Abattoirs, Alexander Kluge au Goethe Institut et Ange Leccia à la Maison Salvan

- Le musée déplacéavec Nina Childress au musée Paul Dupuy

- Le théâtre des opérationsavec Alain Bublex dans la cour de l’isdaT

- Un mo(n)de post-colonialavec Vincent Meessen au Musée Saint Raymond, Tracey Moffatt et Lisa Reihana au Théâtre Garonne

- L’emprise des sensavec l’exposition collective l’Emprise des sens Tarek Atoui et Camille Llobet au Quai des Arts à Cugnaux

- Le lieu donne le la avec Stéphane Dafflon à Riverside (entreprise Covivio), Laurent Mareschal à l’Hôtel Dieu, et Sarkis à l’église des Jacobins et leurs productions in situ,

- L’élégie des lisièresavec l’exposition rassemblant Benoît Laffiché, Michel Perot et Yvan Salomone au CIAM - La Fabrique,

- Souvenirs de la vie moderneavec le projet d’exposition France Electronique à l’isdaT, et le projet d’exposition Eloge du carburateur à la Carrosserie Sérignac,

1 Pour chaque projet d’exposition, les thématiques abordées ci-dessus sont mentionnées dans la partie « ouvertures culturelles ».9

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- Echos des luttesavec Barbara Barberis à l’espace Saint-Cyprien et Jacqueline de Jong au musée Les Abattoirs

Comment utiliser ce dossier ?

Conçu de façon pragmatique, ce dossier privilégie une entrée par lieux d’exposition : ainsi sont présentés dans un premier temps les lieux du centre-ville de Toulouse, avant de retrouver les structures périphériques et en région. Pour chaque projet d’exposition (personnelle ou collective) sont proposées une courte présentation du ou des artistes exposé(s), une proposition de lecture de ou des projets artistiques, et la partie pédagogique articulée en 7 parties avec :

- Les liens avec les programmes scolaires, - Les compétences à développer par cycle avec la charte d’Education Artistique et

Culturelle, - Les pistes d’exploitation à adapter selon les cycles,- Les mots-clefs de chaque projet artistique,- Les ouvertures culturelles et/ou liens avec d’autres artistes, courants artistiques, etc.,- Les sources, permettant de consulter des articles en ligne ou ouvrages - Les prolongements, ou proposition d’ateliers, d’échanges et d’approfondissements en

classe

Ce document a été élaboré par Marie-Françoise Archen et Angélique Pinet, Conseillères Pédagogiques en Arts Visuels sur le département de la Haute-Garonne, Manon Pradelle et Lucie Mothe au service Médiation du Printemps de septembre, avec le soutien de la Délégation Académique à l’Education artistique et à l’Action Culturelle.

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NoteL’objectif de ce dossier est d’accompagner les enseignants dans leur préparation, dans l’appréhension des expositions, et les prolongements en classe. Certaines expositions sont encore en cours de production, il est alors parfois complexe d’avoir, sur certains projets, une exhaustivité en termes d’information et de documentation.

Informations Pratiques Permanence téléphonique du mardi au vendredi de 10h à 18hles samedis et dimanches de 14h à 18h au 06 77 17 16 74en dehors de ces horaires, nous contacter par mail :Lucie Mothe, responsable des publics : [email protected] Pradelle, stagiaire en coordination de la médiation : [email protected]

 

Pour les établissements scolairesPRESENTATION DE LA PROGRAMMATION PAR CHRISTIAN BERNARD :Rdv mercredi 12 septembre, école des Beaux-Arts, Amphithéâtre A, de 15h à 17h PRE-VISITES ENSEIGNANTSsur inscription par mail : [email protected]

Samedi 22 septembre à 15h, 2 parcours au choix : 

    - parcours 1 "rive gauche" : Musée des Abattoirs / Château d'Eau / Hôtel-Dieu (rdv dans le hall d'entrée du Musée des Abattoirs)    - parcours 2 "centre-ville" : Musée Paul Dupuy / Couvent des Jacobins / isdaT (rdv dans la cour du Musée Paul Dupuy)

Mercredi 26 septembre à 17h, 2 parcours au choix : 

    - parcours 1 "rive gauche" : Musée des Abattoirs / Château d'Eau / Hôtel-Dieu (rdv dans le hall d'entrée du Musée des Abattoirs)    - parcours 2 "centre-ville" : Musée Paul Dupuy / Couvent des Jacobins / isdaT (rdv dans la cour du Musée Paul Dupuy)

Des visites commentées et gratuites des expositions du Printemps de septembre auront lieu du 26 septembre au 19 octobre entre 10h et 18h du mercredi au vendredi (sous réserve de l’ouverture de certains lieux le matin) et entre 10h et 17h le mardi (sous réserve de l’ouverture des lieux le mardi). Elles seront conduites par des médiateurs ayant bénéficié d'une formation. Le parcours proposé à chaque classe sera adapté à l'âge des élèves et aux orientations pédagogiques de la classe, chaque fois qu'une concertation préalable avec l'enseignant l'aura permis.

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Charte de l’Education Artistique et

Culturelle12

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Carte des lieux partenaires

Ce dossier artistique et culturel s’articule autour de 19 lieux partenaires :

Le Musée Les Abattoirs(76, allées Charles de Fitte, 31300 Toulouse)

Le Musée Saint Raymond(1, place Saint-Sernin, 31000 Toulouse)

L’Institut Supérieur des Arts de Toulouse(5, quai de la Daurade, 31000 Toulouse)

Lieu Commun(25, rue d’Armagnac, 31500 Toulouse)

L’église des Jacobins(Rue Lakanal, 31000 Toulouse)

Le CIAM – La Fabrique (5 Allée Antonio Machado, 31058 Toulouse)

Le Musée Paul Dupuy(13, rue de la Pleau, 31000 Toulouse)

La Fondation Ecureuil(3, place du Capitole, 31000 Toulouse)

Le Château d’Eau(1, place Laganne, 31300 Toulouse)

L’entreprise Covivio, immeuble Riverside(22, Boulevard de la Marquette, 31000 Toulouse)

L’Hôtel Dieu(2, rue Charles Viguerie, 31059 Toulouse)

La Maison Salvan (1, rue de l’Ancien Château, 31670 Labège)

La Carrosserie Sérignac(69, boulevard Lascrosses, 31000 Toulouse)

Le Théâtre Garonne(1, Avenue du Château d’Eau, 31300 Toulouse)

Quai des Arts (Place Léo Lagrange, 31270 Cugnaux)

Goethe Institut(4-bis, rue Clémence Isaure, 31000 Toulouse)

L’espace Saint Cyprien Le Pavillon Blanc13

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(56, allées Charles de Fitte, 31300 Toulouse) (4, Place Alex Raymond, 31770 Colomiers)Le Musée Calbet(15, rue Jean de Comere, 82170 Grisolles)

Présentation des artistes par lieux

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

isdaT – institut supérieur des arts de ToulouseALAIN BUBLEX

PHOTO : © PFRUNNER HTTPS://PFRUNNER.WORDPRESS.COM/CATEGORY/1-PORTRAITS-PORTRAITS/ARTISTES-ET-ARTISTES-DE-RUE-ARTISTS-AND-STREET-ARTISTS/BUBLEX-ALAIN/

Alain Bublex est né en 1961 à Lyon. Il vit et travaille entre Lyon et Paris. Représenté par la Galerie Vallois, Paris.

Alain Bublex a étudié à l’école des Beaux-Arts de Macon et à l’Ecole Supérieure de Design Industriel de Paris. Il a ensuite été designer industriel chez Renault une partie de sa vie.

Dans son travail, il n’y a pas d’objet final, le concept de prototype est au cœur de sa recherche. L’aspect « non-fini » de ses œuvres, ou « en chantier » invite à la déambulation du corps et de l’esprit. A travers cette problématique d’inachèvement et de changement, l’artiste nous propose de voir le monde comme en perpétuelle transformation. Le chantier est un environnement prospectif, appartenant à la fois au présent, et au futur en construction.

Alain Bublex quitte l’espace du musée avec ses projets d’installation. Le chantier s’apparente à un dispositif pour figer le paysage et envisager de potentielles modifications de ce dernier. D’inspirations plurielles et riches, Alain Bublex reprend les idées de Le Corbusier (architecte, urbaniste, peintre, sculpteur, du début du XXème siècle), Tony Garnier (architecte et urbaniste français fin XIXème siècle), ou encore Lucien Kroll (architecte belge du milieu du XXème siècle). Ses intentions sont « de faire prendre [à ces idées] l’air une nouvelle fois, de les remettre sous le regard du public, de les proposer encore, de faire que reprenne le dialogue entre elles et le réel. » (Alain Bublex).

Ainsi, par le phénomène de recyclage et de relocalisation, il adapte des propositions urbanistiques ou architecturales inabouties, abandonnées ou tout simplement utopistes.Ses travaux et recherches sont autant de pistes de

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PHOTO : © ALAIN BUBLEX, MAQUETTE PRÉPARATOIRE DE LA RADIO *DUUU BOUT DE LA NUIT, 2018

réflexion sur notre monde actuel, que des gestes politiques, en invitant chacun à participer à l’édification d’un environnement commun : « [mes] projets ouvrent une discussion sur ce que nous voulons faire de ce monde, et c’est cela leur raison d’être ; […] ce sont des propositions, des hypothèses. » (Alain Bublex)

LA RADIO DU BOUT DE LA NUIT, 2018, INSTALLATION COMPOSEE DE : GRUMES (5 TRONCS -DE DIAMETRE 50/70 ENTRE 3 ET 5 METRES-, 8 TRONCS -DE DIAMETRE DE 30/50 EN 50CM-, 5 TRONCS -DIAMETRE 30/50 EN 1M/1,4M-), ARBRES (ARBRES DE 5METRES SANS FEUILLES), UNE TENTE (DE 6 METRES PAR 8 METRES), UNE VOITURE (EPAVE), FEUILLES (1000 FEUILLES IMPRIMEES FORMAT A6).

C’est un projet initié en 2009 par le Printemps de septembre de cette même année, et réactivé pour l’édition actuelle. Alain Bublex propose cet espace comme zone d’échanges et de rencontres entre les protagonistes du festival et le public.

Ici, la radio s’émancipe du confinement feutré et insonorisé d’un studio radiophonique, pour se donner en spectacle au cœur de la cour de l’Institut Supérieur Des Arts de Toulouse. Une grande scène, une tente, deux cabanes, des plateaux-gradins, des souches d’arbres, et bien d’autres éléments feront écho au travail de recherche de l’artiste, à savoir cette problématique de chantier, lieu en devenir et à la fois passé.

PISTES D’EXPLOITATION

Pour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

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un) ?- Quels sont les matériaux utilisés ?

PROPOSITIONS A ADAPTER SELON LES CYCLES

- Une installation dans un espace : tourner autour, marcher dessus

- Les différents matériaux- Pour réaliser une production

volontairement inachevée ?

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes et la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Une installation- Un chantier-  « Les projets en chantier montrent

des chantiers de construction comme de possibles formes d’installations dans l’espace public. J’ai remarqué qu’à chaque fois qu’il y a un chantier, des gens s’arrêtent pour le regarder ; le chantier a cette capacité d’attirer l’attention, comme si on regardait le monde en train de changer. On regarde quelque chose qui n’a jamais été tel qu’il est et qui ne sera plus jamais tel qu’on le voit, on regarde véritablement le présent. »

- Le prototype- L’inachèvement- Le monde actuel- L’utopie- L’abandon- Le recyclage - La relocalisation- La participation de chacun à

l’édification d’un environnement commun

- Les échanges entre les protagonistes du festival et le public

OUVERTURES CULTURELLES

- Le Corbusier (architecte, urbaniste, peintre, sculpteur du début du XXème siècle)

- Lucien Kroll (architecte belge du milieu du XXème siècle) qui s’est opposé dès les années 1960 à l’urbanisation massive et à l’industrialisation du logement, imaginant un habitat conçu pour la civilité plutôt que pour le chemin de grue et qui offre les intimités et les libertés sans lesquelles on ne peut vivre ensemble

- vidéo « tout est paysage, une architecture habitée – Simone et Lucien Kroll» a la Cité de l’Architecture et du Patrimoine

- Dossier d’itinérance « tout est paysage, une architecture habitée – Simone et Lucien Kroll » par la Cité de l’Architecture et du Patrimoine

- Tony Garnier architecte et urbaniste français de la fin du XIXème siècle

- L’habitat participatif- Piste de réflexion de Christian Bernard « le

théâtre des opérations »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Paris Art, site internet, interview d’Alain Bublex par Catherine Francblin

PROLONGEMENTS- Faire un travail sur l’architecture du

bâtiment des Beaux-Arts de Toulouse :

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Beaux-Arts magazine, numéro 283, janvier 2008, page 84, consulté le 08/06/2018 à la documentation du Musée des Abattoirs de Toulouse

L’œil magazine, numéro 584, octobre 2006, page 12, consulté le 08/06/2018 à la documentation du Musée des Abattoirs de Toulouse

Extraits de “poétique du chantier”, dans Projets en chantier, Alain Bublex, 2001, consultés le 08/06/2018 à la documentation du Musée des Abattoirs de Toulouse

En 1892,L'école trouve ses locaux définitifs, quai de la Daurade, près de la basilique de la Daurade, dans la Manufacture des Tabacs, ancienne usine de Boyer-Fonfrède. En 1895, elle reçoit la façade monumentale, ornée des statues allégoriques de L'Architecture de Léo Laporte-Blairsy, La Sculpture d'Abel Fabre, La Peinture d'Alexandre Laporte et La Gravure de François Laffont, du nouveau Palais des Arts et des Sciences industrielles de l'architecte Pierre Esquié. (Source : site internet de l’isdaT)

- « Une installation, qu’est-ce que c’est ? » 22/02/2016 par Sylvia Ladic, sur le blog e-cours-arts-plastiques

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Au Palais des Arts de l’isdaTPROJET D’EXPOSITION FRANCE ELECTRONIQUE AVEC L’AGENCE DU DOUTE, GREGORY CHATONSKY, CINDY COUTANT, ARNAUD DEZOTEUX, LAUREN HURET, CHARLIE MALGAT ET SAMIR MOUGAS

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ANDRÉ MARTIN, PHILIPPE QUEAU / INA / SOGITEC

LE COLLECTIF L’AGENCE DU DOUTE PHOTOS : CHARLOTTE CHEETHAM / BEATRICE MELINE

France Electronique est un projet d’exposition collective avec 7 artistes et/ou collectifs, produite par la commissaire Jill Gasparina, autour de l’imaginaire électronique dans les arts visuels en France.La culture électronique est au cœur des diverses recherches plastiques des artistes qui participent à cette manifestation culturelle. Au travers de multiples médiums (son, vidéo, sculpture…), les artistes présentés au sein du palais des arts de l’isdaT proposent des réflexions sur le traitement informatisé des informations, sur le progrès technique, ou encore les réseaux numériques.

L’exposition France Electronique est articulée en deux parties dans une même salle (le palais des arts de l’isdaT), « les années synthèse » (1977-1989) d’abord, « l’imagination artificielle » (aujourd’hui) par ailleurs. La première partie réunit des œuvres et documents autour de la question de la culture électronique avec comme principal médium la création assistée par ordinateur sous ses diverses formes : animation 3D, images de synthèse, vidéos, … Aussi, des documents audio-visuels (notamment archives de l’INA) relevant de l’anthropologie visuelle (anthropologie appliquée à la production d’images) sont à observer pour rendre compte des aspirations technologiques en France dans les années 1980.La deuxième partie emprunte son titre aux textes de l’artiste Grégory Chatonsky, et invite à voir des productions de l’artiste sur les sujets tels que les intelligences artificielles et comment l’imagination est modifiée par les machines, la technologie.

L’AGENCE DU DOUTE, PROPOSITION D’INSTALLATION (5 ECRANS PLATS, 5 LECTEURS MEDIA, 5 CASQUES, 2 ENCEINTES, 15 FLUOS)

Entité collective à géométrie variable, fondée par Brice Domingues, Jérôme Dupeyrat et Catherine Guiral.

L’un de ses principaux modes de diffusion est un dispositif nommé Crystal Maze, qui conjugue les formes et les principes de la conférence, du montage, de la projection, de l’exposition et de l’édition. L’agence se livre ainsi à une recherche consacrée aux livres, à l’édition, et à tout ce qui s’y rapporte par des prismes divers que sont par exemple la lecture, le graphisme et le cinéma. L’agence est une réplique, au sens sismique, du « Bureau du doute »(2008-2012), un atelier « pratico-théorique » consacré au design, à l’édition et au graphisme « hors champ », initié par Alexandra Midal à l’institut supérieur des arts de Toulouse (isdaT) et poursuivi avec Catherine Guiral, Jérôme Dupeyrat, Laurent Sfar et Brice Domingues. » (Source site du collectif₁).

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INSTALLATION DESUNIVERS ; PHOTO : GREGORY CHATONSKY GREGORY CHATONSKY, DESUNIVERS, 2018PROPOSITION D’INSTALLATION (STRUCTURE EN BOIS, MOQUETTE, VIDEO, SON)

Né en 1971 à Paris. Il vit et travaille entre Paris et Montréal.

« Après des études d’arts plastiques, de philosophie à la Sorbonne et de multimédia à l’ENSBA, Grégory Chatonsky a développé un travail autour d’Internet moins considéré comme une technologie instrumentale que comme un médium à part entière. Il est l’auteur du CD-Rom “Mémoires de la déportation”, prix Mobius 1998, du site de la Villa Médicis, du Centre Pompidou 2000 et du Mac/Val. Il a collaboré avec des cinéastes comme Jean-Paul Civeyrac et Arnaud des Pallières et mène parallèlement une activité théorique.Il a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France, au Canada et à l’étranger dont France Electronique à Toulouse, Terre/mer/signal au Rua Red de Dublin, Imprimer le monde en 2017 au Centre Pompidou, Capture : Submersion en 2016 à Arts Santa Mònica Barcelone, La condition post-photographique à Montréal, Walkers: Hollywood afterlives in art en 2015 au Museum of the Moving Image de New York, Telofossils en 2013 au Musée d’art contemporain de Taipei, Erreur d’impression en 2012 au Jeu de Paume.Il a été en résidence à Abou Dhabi (2017), en Amazonie à Taluen (2017), Colab à Auckland (2016), Hangar à Barcelone (2016), IMAL (2015), Villa Kujoyama (2014), CdA Enghien-les-Bains (2013), MOCA Taipei (2012), 3331 Arts Chiyoda (2012), Xiyitang, Shanghai, (2011), Les Inclassables à Montréal (2003), Abbaye royale de Fontevraud (2002). Il a reçu le prix Audi Talents en 2018.Il a fondé en 1994 Incident.net, l’un des premiers collectifs de Netart en France. Il a été professeur-invité au Fresnoy (2004-2005), à l’UQAM (2007-2014), est récipiendaire d’une chaire internationale de recherche à l’Université de Paris VIII (2015). Il est depuis 2017 artiste-chercheur à l’ENS Ulm et dirige un séminaire de recherche sur l’imagination artificielle et l’esthétique post digitale.Les technologies, et en particulier Internet, constituent pour Grégory Chatonsky une source importante de réflexion. Mettre en forme les paradoxes du réseau et les décalages entre ses flux technologiques et existentielles pourrait résumer une recherche qui se déploie sur plusieurs médiums: installation, vidéo, photographie, écriture, dessin et sculpture.Ses œuvres pourraient évoquer des espaces infinis dans lesquels règne la fragmentation de l’attention. Le réseau devient un monde à part entière où les frontières entre la technique et l’être humain deviennent floues. Sa pratique tente de dessiner les contours d’un nouvel imaginaire dont l’invention serait technique et qui pourrait aller jusqu’à l’extinction de l’espèce humaine. » (Source site de l’artiste²)

« On s’avance dans une pièce et on entend des fragments de voix qui parfois se répètent où se superposent. Pause, un silence. On entend le vent qui balaye la surface d’une planète.On aperçoit plus loin, une surface sur laquelle il y a des

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© STREAM ME A RIVER, LECTURE AUGMENTEE, MAISON DE LA LITTERATURE, QUEBEC, 2016

casiers qui renferme chacun la sculpture d’un organisme (9 au total, de couleur peau).De l’autre côté, un mur sur lequel est projeté la vue satellitaire d’une planète. On contourne la surface, de l’autre côté, caché à première vue, il y a un plan sur lequel on peut se coucher et mettre un casque VR (réalité virtuelle). On met le casque et on se déplace automatiquement à la surface d’une planète. On comprend que ce qu’on voyait sur la projection correspond à la vision VR mais vue d’en haut et que la voix est localisée dans l’espace, de sorte que c’est le déplacement dans la VR qui produit la superposition des voix ». (L’artiste).

CINDY COUTANT, STREAM M’A RIVER, 2018INSTALLATION / PERFORMANCE (21.09.18)

Née en 1984. Elle vit et travaille à Paris.

« Elle appartient à une génération d’artistes qui pensent et créent à partir de la technogenèse (K. Hayles), c’est-à-dire la façon dont les humains et les dispositifs techniques co-évoluent au fil de leurs interactions. Bien qu’il prenne souvent la forme d’une installation, son travail a pour mode de réception principal la lecture, et/ou l’écoute. Elle a ainsi développé ces dernières années des formes de lectures qui se partagent entre le temps de la performance et celui de l’exposition. Pour le Printemps de Septembre, elle conçoit donc une « lecture augmentée » et immersive, dont le dispositif restera exposé pendant toute la durée du festival. Elle collabore à cette occasion avec le musicien Theo Pozoga, installé à Berlin. » (Le Printemps de septembre).

« Cindy Coutant est diplômée de l'École d'Enseignement Supérieur d'Art de Bordeaux et du Conservatoire de Bordeaux. Ses travaux questionnent principalement les éléments de langage et les outils de communication des sphères médiatiques et politiques. L'artiste s'intéresse également à la programmation numérique – elle collabore notamment avec le media designer Jérémie Nuel – et s'inspire de l'esthétique véhiculée par internet et les outils numériques. Son travail explore différentes thématiques comme l'espionnage technologique, la science-fiction, les icônes populaires et le football. » (Source article du site internet Les Presses Du Réel₃)

« De 2009 à 2014, elle a étudié à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. En 2013, elle a participé à un programme d'échange au Columbia College de Chicago, où elle en a appris davantage sur la simulation, l'animation et les effets spéciaux. Utilisant la vidéo et le film comme documentation autour de ses expérimentations futuristes, Charlie est capable de démontrer son intérêt pour la « manipulation des images » et de s'interroger sur la valeur des images dans la société contemporaine. Son travail explore les paradoxes de notre monde contemporain en mélangeant l'ironie, le FX numérique et la mélancolie. En tant qu'artiste utilisant des médias numériques, elle tente de créer de nouvelles croyances par le potentiel offert par les nouvelles technologies. Avec passion, elle célèbre à l'intérieur de

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PHOTO ; ARNAUD DEZOTEUX, BEHIND THE SCENES (DETAIL), 2015, HORS PISTES, CENTRE POMPIDOU, PARIS © ARNAUD DEZOTEUX, PHOTO : D.R

© LAUREN HURET, RELAXING DATA, PERFORMANCE, 35 MINUTES, 2015-2016, CREDITS PHOTOS : QUENTIN LANNES.

ses vidéos, l'apparition de nouvelles figures contemporaines et apporte ses aspirations les plus profondes. » (Source page YouTube de l’artiste₄)

« Le langage articulé et le texte sont au centre du travail de Cindy Coutant. En effet, « elle trouve des formes d’écritures nouvelles dans la confrontation avec les langages informatiques, les technologies de programmation et de diffusion » (Jill Gasparina dans un article du site Le Populaire du Centre -média local régional de la Haute-Vienne et du Limousin- ₅). Elle invente des nouvelles manières d’écrire, de montrer et de disposer un texte dans l’espace. Pour cela, elle utilise comme outils des écrans, ordinateurs, logiciels, et voix humaines.

ARNAUD DEZOTEUX, PROPOSITION D’INSTALLATION (film, son)

Né en 1987 à Bayonne. Il vit et travaille à Paris.

« Le travail d’Arnaud Dezoteux expérimente, non sans ironie, les potentialités esthétiques et dramaturgiques des conditions de réalisation d’un film à l’heure du virtuel. Pour la dixième édition d’Hors Pistes, l’artiste nous convie à une célébration participative de la genèse de son film au titre de circonstance : « Behind the Scenes ». Pour cela, il investit une nouvelle fois le studio d’incrustation sur fond vert comme lieu de confrontation atypique entre le film et son document de fabrication, le making-of. Son solo show se décline en deux séances. La première nous invite au tournage de son film d’Heroic Fantasy, actuellement en production. Ce work in progress, où l’équipe est en situation réelle de travail, met en lumière le contexte et les méthodes de ce genre cinématographique. Sous nos yeux, l’équivalent des fameuses vidéos B-Rolls. Chaque blockbuster digne de ce nom voit les siennes apparaître sur le net : les acteurs y gesticulent sans but sur fond vert, mimes désarticulés du grand monde de l’illusion. Le théâtre des coulisses révèle alors les revers techniques du virtuel, avec sa série de mises en abîme critiques et insolites.La seconde séance propose de visionner des séquences déjà montées et les premiers testsd’incrustation. Vous êtes mis à contribution si vous le souhaitez : un questionnaire vous demanded’évaluer le jeu des comédiens, la vraisemblance des situations et la nécessité des effets spéciaux. » (Source article du site du Centre Pompidou₆)

« C’est paradoxalement par le truchement de l’artifice outrancier qu’il s’est progressivement intéressé à l’humanité de ses personnages, cette irréductible fragilité faite de rapports de force et d’incertitude. Inventant les prémisses d’un nouveau genre, que l’on pourrait nommer “de-compositing” - réalité augmentée puis appauvrie - Arnaud Dezoteux s’approche d’un réalisme improbable. Dans ces portraits de figurants/acteurs, s’expérimente l’hypothèse selon laquelle une accumulation d’effets agirait comme révélateur. Les vidéos d’Arnaud Dezoteux contiennent en filigrane l’hypothèse d’un nouveau naturalisme. » (Dossier de presse de la galerie Bendana

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PHOTO : VUE DE L’EXPOSITION TONGUE STORY A NEW YORK, SEPTEMBRE 2017. (REALISATION DE 7 LANGUES TOUTES DIFFERENTES : PETITES LANGUES, GRANDES LANGUES, LANGUES COUPEES ; TECHNIQUE : COTON, LATEX, POLYSTYRENE)

SINGULARITE 1, IMPRESSION U.V SUR BÂCHE, 230 x 185 cmPHOTO : © Laurent Lecat / galerie Édouard-Manet, Gennevilliers.

Pinel pour l’exposition La Tactilia, 2012₇)

LAUREN HURET, RELAXING DATA, PERFORMANCE (22.09.2018) Née en 1984. Elle vit et travaille à Genève. « Elle s’intéresse de près aux systèmes de croyance liés aux technologies.Pour elle, rien n’est clair en ce monde : il y a le mystère de la croissance, l’inintelligibilité des supports de communication, le culte de l’information, le secret des flux dynamiques. Lauren concentre en ce moment sa recherche sur les mouvements anti technologie. » (Présentation de l’artiste sur le site du Théâtre de l’Usine₈)« Une grande partie de son travail porte sur les imaginaires technologiques, notamment l’intelligence artificielle, l’histoire de l’informatique, et la distribution des images en masse sur le net. Relaxing data est une séance de relaxation qui utilise la méthode simple du body scan meditation, consistant à « scanner » les parties du corps en commençant par les orteils pour finir par le front. L’artiste y utilise le corps comme mesure temporelle. En commençant en 1984 (son année de naissance), elle raconte l’histoire des avancées technologiques de ces trois dernières décennies en matière de communication et d’information, pour créer une autobiographie impersonnelle. Son travail est présenté à l’isdaT dans le cadre de l’exposition France électronique. » (Le Printemps de septembre)

CHARLIE MALGAT, QUEEN TONGUE/ IN & OUT,PROPOSITION D’INSTALLATION

Née à Bergerac en 1990. Elle vit et travaille à Paris.« Charlie Malgat est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (ENSBA) en novembre 2014, elle est résidente en 2015 au Google Lab à Paris où elle expérimente la réalité virtuelle. Elle participe actuellement au programme Organoïde au sein de l’Institut Pasteur à Paris, travaillant avec des chercheurs sur le concept de symbiose entre différentes espèces et l’apparition de nouveaux virus.En tant qu’artiste multimédia, elle tente d’édifier des mythes alimentés par les potentialités immenses qu’offrent les nouvelles technologies. Avec enthousiasme, humour et parfois mélancolie, elle célèbre dans ses vidéos l’apparition de nouvelles figures contemporaines et dévoile leurs aspirations profondes. » (Article sur le projet « The Blooming Fly » de Charlie Malgat sur le site Les Réalisateurs₉).

SAMIR MOUGAS, PROPOSITION D’INSTALLATION AVEC SURFACE INFORMEE 2 & SURFACE INFORMEE 3 (SCULPTURES) ET SINGULARITE 1 (AFFICHE)

Né en 1980 en France.

« Le travail de Samir Mougas se situe à la croisée de la peinture et de la sculpture, où volumes et couleurs

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tiennent une place de choix. Générateur de figures abstraites, l’artiste puise son vocabulaire plastique dans le domaine industriel, dans l’imagerie populaire comme dans la littérature. Épurées ou détournées, dessaisies de leur contexte initial, ces formes devenues sculptures ou objets muraux occupent une nouvelle place vacante que le visiteur pourra investir de sa propre histoire. Si les figures dessinées par l’artiste ont une origine bien précise et un ancrage dans le réel, leur reconnaissance par le spectateur ne constitue pas l’ambition majeure de l’œuvre. Le titre retenu ne revêt pas davantage un rôle d’indice quant à une interprétation dirigée ; il ouvre une autre voie vers la coexistence des signes. Son travail, en ce sens, s’apparente à « l’œuvre ouverte », notion développée en 1962 par l’essayiste Umberto Eco. Une œuvre plurielle, « un message fondamentalement ambigu », une réserve inépuisable de significations, une matière inachevée, une constellation infinie. » (Extrait d’un article du Frac Bretagne₁₀ sur l’exposition Par Quatre Chemins en 2015 à Saint Brieuc (22), Musée d’art et d’histoire)

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel sont les titres des œuvres (s’il y en a) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?- Quels sont les titres des œuvres (s’il

y en a) ?- Comment ces œuvres dialoguent-

elles entre elles ?

PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES CYCLES

- Aborder l’imaginaire électronique dans les arts visuels en France

- Découvrir de nouveaux mediums : son, vidéo, sculpture, création assistée par ordinateur, animation 3D, images de synthèse, etc.

- Porter un regard sur les réseaux

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE Du cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les dispositifs

de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet et

l’espace- La matérialité de la production plastique et la

sensibilité aux constituants de l’œuvreAu collège :

- La représentation ; les images, la réalité et la fiction

- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes et la création

artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques, humains et

sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et métiers

artistiques et culturels

OUVERTURES CULTURELLESLIENS AVEC D’AUTRES ARTISTES

- « L’éloge du carburateur » projet d’exposition à la carrosserie Sérignac dans le cadre du festival 2018 Le Printemps de septembre qui traite des problématiques suivantes : réalité virtuelle, jeux vidéo, artisanat contre dématérialisation

- Piste de réflexion de Christian Bernard 24

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numériques dans lesquels nous sommes plongés, et sur les progrès techniques qui nous submergent

- Admettre une dualité entre homme et machine

- Avec le travail de Cindy Coutant, faire se questionner les enfants sur la lecture et l’écoute, les nouveaux langages

- Envisager une installation avec des matériaux « ordinaires » (écrans) comme œuvre d’art

- Débattre à propos des jeux vidéo/en ligne

« souvenirs de la vie moderne »

MOTS CLEFS- Mediums numériques- Nouvelles technologies de

l’information et de la communication- Mise en réseaux- Intelligences artificielles- Machines- Technologie- Virtualité

PROLONGEMENTS- Conférence du 14 janvier 2016 à l’ENS Paris

« les mondes numériques de l’art contemporain : conférence introductive » avec un des artistes de l’exposition Gregory Chatonsky

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

A propos de L’Agence Du Doute :₁ Site du collectif l’Agence Du Doute

A propos de CHATONSKY, Grégory :² Site de l’artiste Grégory Chatonsky

A propos de COUTANT, Cindy :₃ Présentation de l’artiste Cindy Coutant sur le site du média Les Presses Du Réel ₄ Page Youtube de l’artiste Cindy Coutant ₅ Article de Jean-Paul Sportiello le 27/12/2016 du site Le Populaire Du Centre mentionnant Jill Gasparina à propos du travail de Cindy Coutant

A propos de DEZOTEUX, Arnaud :₆ Article de présentation de l’artiste Arnaud Dezoteux sur le site du Centre Pompidou

₇ Dossier de presse de la galerie Bendana Pinel pour l’exposition La Tactilia, 2012 avec la participation d’Arnaud Dezoteux

A propos de HURET, Lauren :₈ Présentation de l’artiste Lauren Huret sur le site du Théâtre de l’Usine

A propos de MALGAT, Charlie :₉ Article sur le projet « The Blooming Fly » de Charlie Malgat sur le site Les Réalisateurs

A propos de MOUGAS, Samir :₁₀ Extrait d’un article du Frac Bretagne sur l’exposition Par Quatre Chemins en 2015 à Saint Brieuc (22), Musée d’art et d’histoire

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Musée Les Abattoirs

JACQUELINE DE JONG, BEATRICE CUSSOL ET DAVID CLAERBOUT

JACQUELINE DE JONG/ PHOTO : IMPRESSION ECRAN VIDEO YOUTUBE« Jacqueline de Jong @onestar press, February 2017 »

Jacqueline de Jong est née en 1939 à Hengelo (Pays-Bas). Vit et travaille à Amsterdam. Représentée par la galerie Château Shatto, Los Angeles.

Jacqueline de Jong a été proche du collectif COBRA (un mouvement international d’artistes expérimentaux datant de 1948 avec des peintres tels que Asger Jorn –avec qui Jacqueline de Jong vivra une longue romance-, mouvement fondé en réaction à la querelle entre figuration et abstraction). Aussi, Jacqueline de Jong a été choisie par Guy Debord pour être la « représentante » en Hollande du mouvement Internationale Situationniste, mouvement qui naît à Paris au milieu du XXème siècle. Ce courant intellectuel d’avant-garde à la fois artistique et politique a mis en contact les intellectuels les plus radicaux de l’époque, marxistes et antistaliniens, avec une volonté de révolte contre le capitalisme ou ce qu’appelle Guy Debord « la société du

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© JACQUELINE DE JONG, LE SALAU ET LES SALOPARDS, 1966, TRIPTYQUE (PEINTURE ET MIROIR), COLLECTION LES ABATTOIRS, MUSEE-FRAC OCCITANIE TOULOUSE. COURTESY DE L’ARTISTE ET DE CHATEAU SHATTO (LOS ANGELES).

spectacle ».Jacqueline de Jong publiera en 1960 une revue intitulée The Situationist Times, qui s’apparente à un travail de recherches expérimentales et multi culturelles, avec des textes d’auteurs, d’artistes, d’architectes, de scientifiques, … Elle publiera 6 autres numéros, ce qui constitue une part majeure de sa recherche.

EXPOSITION RETROSPECTIVE AU MUSEE DES ABATTOIRS, AVEC NOTAMMENT LE SALAUD ET LES SALOPARDS 1966, TRIPTYQUE (PEINTURE ET MIROIRS)

Jacqueline de Jong confond souvent l’homme et l’animal, elle joue avec les limites de l’humanité.Traversant avec liberté, désobéissance et engagement l’avant-garde des années 1960 comme le retour à la peinture des années 1980, la peinture de Jacqueline de Jong, figurative, expressionniste, emprunte aux objets courants – paravent, miroir ou valise – et joue d’un bestiaire à la fois monstrueux et naïf mélangeant érotisme, violence et humour.

LES PARTIES, INSTALLATION DE DESSINS A L’ENCRE, STYLO BILLE ET AQUARELLE SUR PAPIER, AU MUSEE LES ABATTOIRS

Béatrice Cussol est diplômée de la Villa Arson à Nice en 1993. Sa pratique artistique s’étend du tissu, au papier, jusqu’à la littérature (elle a publié 5 libres, dont Merci -2000-, Sinon -2007- ou encore Les Souffleuses -2009-). Elle favorise le travail au stylo bille et à l’aquarelle sur papier. Ses dessins sont très engagés, notamment en faveur de la lutte féministe.

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© BEATRICE CUSSOL, N°456, ENCRES STYLO-BILLE ET AQUARELLE SUR PAPIER, 100X160CM, 15 FEVRIER 2008, PHOTO CLAIRE DORN, DETAIL

Le travail de Béatrice Cussol, avec cette œuvre, offre une recherche approfondie sur la matière. Des dualités transparaissent, notamment entre lisse et crissant, ou encore liquide et craquelant (grâce aux différents aspects de l’aquarelle).Le trait est la matrice, et la couleur (à prédominance rosée) survient comme une forme d’apaisement, avec l’eau aquarellée (qui est de l’eau croupie, avec des dépôts pour donner de la matière).L’artiste tente de maîtriser le craquellement de la peinture sur le papier. Elle crée des traits d’aquarelle, puis d’autres qui les bordent : le relief est visible, de véritables strates organiques créent une géologie du corps. Les couleurs choisies font ressembler les formes à des organes, jusqu’à nous rapprocher de plus en plus des muqueuses, avec cette palette chromatique rouge/rose/brun.Elle peut faire le choix d’ajouter ce qu’elle appelle « un petit pois vert » pour contrebalancer avec les couleurs charnelles, et ainsi représenter les couleurs de blocs opératoires.Le médium de l’aquarelle n’est pas choisi au hasard, puisqu’il favorise la présence de l’eau qui, même une fois sèche, est perceptible à travers des auréoles. Cela rappelle encore l’humidité des muqueuses.Les personnages suggérés sont des héroïnes que l’artiste réanime de sa mémoire. Elle cherche à ramener des images des profondeurs du souvenir, et les dessiner immédiatement. Elle a pour ambition d’archiver ces images qui lui arrivent comme des évènements, en cascade. En travaillant avec immédiateté, les formes qui apparaissent font naître des personnages qui cherchent à s’émanciper et à s’épanouir, dans un espace donné (feuille).Béatrice Cussol explore l’expérience féminine : les formes présentent des corps liquides, tantôt séduisants, tantôt menaçants. L’espace qu’elle crée représente des femmes dans une atmosphère douce, insolente et à la fois violente, tout en déjouant les stéréotypes, les rôles et les assignations.

Ici, les lignes féminines et rondes créent une profondeur, avec des formes nouvelles, des ouvertures sur l’imaginaire, telles qu’une entrée de maison, invitation à la réflexion sur la symbolique du corps féminin.

David Claerbout est né en 1969 à Courtrai (Belgique).Vit et travaille à Amsterdam et Anvers.

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DAVID CLAERBOUT/ PHOTO : https://www.muhka.be/fr/collections/artists/c/artist/255-david-claerbout

© DAVID CLAERBOUT, TRAVEL, 1996-2013, VIDEO MONOCANAL, ANIMATION HD, COULEUR, SON STEREO, 12MIN. COURTOISIE DE L'ARTISTE ET DES GALERIES SEAN KELLY, NEW YORK; UNTILTHEN, PARIS; ESTHER SCHIPPER, BERLIN; RÜDIGER SCHÖTTLE, MUNICH

David Claerbout travaille l’image. Il se sert d’archives photographiques, réalise des montages, retravaille les pixels des images et les animent presque imperceptiblement.Il opère une observation analytique de l’image, la cadrant en une multitude de points de vue tout en freinant le mouvement du temps. Pour lui, le temps est une matière qu’il modifie, jouant des effets de répétition, de suspension, de compression et de lenteur (comme pour geler le récit).« Dans la plupart de mes travaux de ces dix dernières années, le temps et l’espace sont devenus les points d’ancrage de ma production vidéo. Dans mes modes de production où la réalité photographique est de plus en plus préconçue, le temps du film semble être la dernière trace du passé analogique. Occupé tant par l’artificialité que par le manque de relief de l’écran ou de l’impression, j’ai souvent eu recours à la photographie d’archive, comme un moyen de définir l’espace dans ce que j’appellerais le terrible manque de relief du film » (l’artiste).Son travail a été exposé en Europe, mais aussi à Tokyo en 2007 au Metropolitan Museum of Photography, ainsi qu’au Musée d’Art Moderne de San Francisco en 2011 et il a aussi participé à la Biennale de Venise de 2017.

TRAVEL, INSTALLATION VIDEOGRAPHIQUE AU MUSEE LES ABATTOIRS DE TOULOUSE, COMPOSEE DE 8 PROJETS VIDEO, DONT : OIL WORKERS (FROM THE SELL COMPANY OF NIGERIA), 2013 (FILM MUET, DUREE ?), RUURLO, BOCURLOSCHEWEG, 1910, 1997 (FILM NOIR ET BLANC, DUREE 10 MINUTES, MUET), FOUR PERSONS STANDING, 1999 (FILM NOIR ET BLANC, MUET, DUREE 60 MINUTES), KING, 2015-2016 (VIDEO NOIR ET BLANC, MUET, DUREE 10 MINUTES), THE QUIET SHORE, 2011 (VIDEO NOIR ET BLANC, MUET, DUREE 31 MINUTES 32 SECONDES), RADIO PIECE (HONG KONG), 2015 (DUREE 11 MINUTES 40), TRAVEL, 1996-2013 (VIDEO COULEUR, DUREE 12 MINUTES), WHITE HOUSE, 2006 (VIDEO COULEUR, DUREE 13 HEURES 27 MINUTES ET 53 SECONDES), THE PURE NECESSITY, 2016 (FILM ANIME, DUREE ?)

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David Claerbout a conçu une scénographie presque silencieuse, délicate, hypnotique, permettant aux œuvres de dialoguer entre elles.

Ses créations vidéo semblent être comme des tableaux suspendus qui offrent une autre expérience du paysage, de l’image et du temps, invitent à la contemplation, sèment la confusion entre le réel et les artifices technologiques.

LIENS AVEC LES PROGRAMMES

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

Pour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ?- Quels sont les différentes caractéristiques de

ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre ?

- Comment sont accrochés les œuvres dans l’espace ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? Le dessin, la peinture, la sculpture, l’installation, la vidéo, la photographie, etc.

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?- Quels sont les matériaux utilisés ?- Dans ce lieu, 3 artistes sont présentés :

comment ces œuvres dialoguent-elles entre elles ? Y a-t-il des points communs ? des oppositions ?

PISTES D’EXPLOITATION A ADAPTER SELON LES CYCLES

- Le diptyque - Le dessin instantané- La représentation du corps féminin dans

l’histoire de la peinture- La représentation du monde en animant des

images

Grande section de maternelle et primaire cycle 2 (CP, CE1, CE2) :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

imagesCycle 3 (CM1, CM2, 6ème) :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Collège cycle 4 (5ème, 4ème, 3ème) :- La représentation : les images, la

réalité et la fiction- La matérialité de l’œuvre : l’objet et

l’œuvre- L’œuvre, l’espace, l’auteur, le

spectateurLycée :

- Exploration de divers lieux culturels- Exploration de la création artistique

(contemporaine)- Appréciation des enjeux

économiques, humains et sociaux de l’art

- Découverte de la réalité des formations et

- Métiers artistiques et culturels

MOTS-CLEFSJacqueline de Jong :

- Internationale Situationniste- Avant-garde artistique- Révolte anticapitalisme et société du

spectacle- Erotisme

OUVERTURES CULTURELLES

- Le mouvement Cobra - La figuration narrative avec Jacques

Monory, Erro, Bill Viola30

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- Violence- Humour- Agressivité chromatique

Béatrice Cussol : - Lutte féministe- Formes légères et rondes

- Pistes de réflexion de Chrisian Bernard « Ruses du burlesque » et « après le cinéma »

- Ironie- Souvenirs - Douceur- Insolence- Violence- Lisse - Craquelant- Symbolique du corps féminin

David Claerbout :- Animer une image- Temps et lenteur

- Espace SOURCESA propos de :

David Claerbout

Le Printemps de septembre, dossier de presse édition 2018

Centre Pompidou, site internet, présentation de l’exposition sur l’artiste du 03/10/2007 au 07/01/2008

Wiels, site internet, , présentation de l’exposition « David Claerbout : le temps qui reste » du 19/02/2011 au 15/05/2011

Wiels, site internet, présentation de l’ouvrage « Drawings and Studies » de l’artiste

Béatrice Cussol

Le Printemps de septembre, dossier de presse del’édition 2018 Arte, vidéo Béatrice Cussol – l’atelier A

PROLONGEMENTSUn prolongement est envisageable avec votre classe autour de la question de l’égalité entre les filles et les garçons. Vous pouvez consulter cette ressource sur Réseau Canopé : «   Intégrer l’égalité dans les enseignements du premier degré   »

Jacqueline de Jong

Château Shatto, site internet, article The thousand lifes of Jacqueline de Jong, par

Pierre-Alexandre Mateos et Charles Teyssou

Art In America Magazine, site internet, présentation de l’artiste, 26/05/2017 par

Ciara Moloney

France Culture, site internet, podcast Les chemins de la philosophie : Guy

Debord (2/4) ; l’Internationale Situationniste : rendre la vie plus intense

Frieze, site internet, article The Life and Times of Jacqueline de Jong, 19/03/2017 par

Amy Sherlock

DAI Roaming Academy, site internet, présentation de l’artiste

Le Printemps de septembre, site internet, dossier de presse de l’édition 2018

LEPRINTEMPSDE

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SEPTEMBREHôtel Dieu

LAURENT MARESCHAL

PHOTO : LAURENT MARESCHAL

ICI AILLEURS, INSTALLATION D’EPICES. PHOTO : LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

Né en 1975 à Dijon. Il vit et travaille à Paris.

Ancien étudiant des Beaux-Arts de Paris puis du Fresnoy, Laurent Mareschal pratique la performance, l’installation et la vidéo. Il travaille souvent à partir de dispositifs inattendus qui reconfigurent notre rapport sensible à l’espace et à l’œuvre d’art. Il construit ses performances à travers des gestes à la fois singuliers, ludiques et politiquement forts. Ses projets appellent généralement à une participation active des spectateurs comme dans backgammon (2003), tout doit disparaître (2003) ou encore tapis (2003). Ses œuvres, souvent éphémères, tendent à disparaître et subissent les passages physiques du temps et de ses transformations dans des matières souvent sableuses et liquides où l’odorat prend une place particulièrement importante. Ses nombreux travaux réalisés à Israël l’ont également amené à interroger la notion de frontière et à agir directement sur le paysage à la manière des land artistes comme dans ligne verte (2005-2008) ou white line (2007-2008).Laurent Mareschal expose régulièrement en France et à l’étranger. Son travail a notamment été montré au CAPC de Bordeaux (invité par le Van Abbe Museum), au Grand Palais, à BPS 22 (Belgique), à l’Espace Croisé (Roubaix), au Fresnoy (Tourcoing), à la Fondation Ecureuil (Toulouse), au Musée d’art d’Ashdod (Israël) ou encore à la galerie Chelouche (Israël).

INSTALLATION ICI AILLEURS, TAPIS D’EPICES A L’HOTEL DIEU(80 M2 D'EPICES SUR LE SOL EN FORME D'ELLIPSE (CAFE,

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CANNELLE, SUMAC, PAPRIKA, CURCUMA, CURRY, RAS EL HANOUT, GINGEMBRE...) / 1-2MM D'EPAISSEUR D'EPICES AU SOL, ELLIPSE IRREGULIERE (12X8M) DIAMETRE ENVIRON 11 M = 37,4 METRES LINEAIRES

Laurent Mareschal crée un tapis d’épices coloré dont les parfums mélangés solliciteront notre sens de l’odorat, en plus de la vue.Le tapis, emblème de convivialité et d’art de vivre, est ici chargé en symbolique (sociale et culturelle). Son installation s’inscrit dans un espace chargé de spiritualité. Là encore, ce n’est pas un hasard. Laurent Mareschal cherche, en créant son tapis épicé, à tisser des liens entre les communautés, parfois ennemies (Palestine et Israël), et à éloigner les antagonismes présents dans nos sociétés.

Par sa fragilité et sa fugacité, cette œuvre invite l’immédiateté dans la réception de la démarche et l’idée de l’artiste. En effet, ce dernier parvient, à l’aide de cette installation olfactive, à faire passer instinctivement son message.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par

les images

Au cycle 3 :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre

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PISTES D’EXPLOITATION A ADAPTER SELON LES CYCLES

- Que me montre cette œuvre ? (Formes, couleurs, matières, place dans cet espace)

- Les couleurs : les couleurs chaudes, les dégradés

- Les formes géométriques : cercles, ellipses

Au collège :

- La représentation ; les images, la réalité et la fiction

- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et l'œuvre

- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :

- Explorer divers lieux et formes et la création artistique contemporaine

- Apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art

- Découvrir la réalité des formations et métiers artistiques et culturels

OUVERTURES CULTURELLES

- Anish Kapoor fait des installations avec des pigments qu’il sculpte selon des formes variées. La couleur se fait œuvre et espace.

- Piste de réflexion de Christian Bernard « Le lieu donne le la »

MOTS CLEFS- Métaphore

Implicite et burlesque- Immédiateté de la réception- Pièces en mouvement, fragiles et

éphémères- Spiritualité revisitée avec ce tapis- Liens qui se tissent entre les

communautés avec ce tapis comme symbole de convivialité

PROLONGEMENTS- Faire une collection d’épices ou

de plantes odorantes pour organiser un « kim odeurs » (pots)

- Tracer un chemin dans un espace de l’école en utilisant des matériaux naturels collectes in situ

- Proposition d’incitation « je vais par la » : faire des collections d’objets de même nature (des cailloux, des feuilles, des branches, des craies à tableau écrasées) et trouver comment les installer pour répondre à l’incitation.

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

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Arte, vidéo Laurent Mareschal – l’Atelier A, 2015

Le Printemps de septembre, dossier de presse édition 2018

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Eglise et Réfectoire des

JacobinsSARKIS ET BRUNO GIRONCOLI

SARKIS / PHOTO : LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

Né à Istanbul le 26 septembre 1938. Vit et travaille à Paris depuis 1964.

Sarkis est un artiste turc d'origine arménienne. Il découvre l'art adolescent avec Le Cri d’Edvard Munch. Il commence à peindre en 1955 avant de développer de plus en plus son œuvre autour de sculptures et d’installations y compris sonores et vidéos. En 1964, il s’installe à Paris et entame une œuvre prolifique dans de nombreuses expositions d’envergure internationale (Documenta de Cassel, Biennales de Venise, Sydney, Istanbul et Moscou) et dans les plus grands musées du monde. De 1980 à 1990, il dirige le département Art de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg et devient, de 1988 à 1995, le directeur du séminaire à l’Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques créé par Pontus Hultén. En 2015, Sarkis représente la Turquie à la Biennale de Venise.

Si le Gesamtkunstwerk (« œuvre d’art totale ») va dominer tout le XXè siècle, Sarkis est l’un de ceux qui perpétue cette tradition au XXIè siècle. Son œuvre, parfois difficile à saisir et à déchiffrer, est faite d’îlots juxtaposés et pourtant éloignés les uns des autres, dans l’espace comme dans le temps, fabriqués aussi bien à partir d’échos lointains, comme d’antiques statuettes de bronze, que d’images modernes, comme des écrans de téléviseurs. Objets de récupération, ils proviennent autant des puces que de l’histoire de l’art et se

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PASSAGES CROISES EN OR, 2012, CHAPELLE DU CHÄTEAU D’ANGERS, COPYRIGHT SARKIS, 2015

RESPIRO, 2012, VUE DE L’EXPOSITION, PAVILLON DE VENISE. COPYRIGHT SARKIS, 2015

dressent au carrefour de l’Orient et de l’Occident (Krishan côtoie la Madone, l’image païenne l’image sacrée, etc.). 2

Ci-après, une sélection non exhaustive de ses projets :

Passages croisés en or est une installation constituée d’échafaudages disposés comme destinés à préparer une rénovation. Chacun des montants et des traverses de la structure est doré à la feuille, d’infimes pellicules délicatement hérissées qui donnent à la structure un air travaillé, sensiblement boursouflé, presque baroque. Là où les tubes se croisent, les feuilles d’or se plissent et se froissent, formant l’amorce d’un bouquet. À mesure qu’il se dresse pour grimper sous la voûte, l’échafaudage devient le symbole de la dégradation du lieu, de sa sécularisation, et en même temps il devient autel, d’une re-sanctuarisation, en ce qu’il se qu’il organise la répartition des visiteurs autour de lui.₂

En 2015, la Turquie choisit Sarkis, d’origine arménienne, pour représenter le pays à la biennale de Venise. Un choix hautement symbolique lorsque l'Arménie commémore cette même année le centenaire du génocide que le gouvernement turc refuse de reconnaître.

Respiro se compose de deux arcs-en-ciel de néons, de deux grands miroirs marqués par les empreintes des doigts de sept enfants trempés dans l’aquarelle, de quelques scuptures emblématiques de l’artistes et de 36 vitraux créés avec une technique médiévale, suspendus comme des « boucles d'oreilles en diamant ». Leurs images évoquent la douleur, la guerre, l'Eros et l'autobiographie : la paume d'une main porte une flamme; le journaliste arménien assassiné Hrant Dink sourit sur fond de grenades; l’image de la tombe des parents de Sarkis, pour n'en citer que quelques-unes.

« Dans Respiro, j’irai au-delà de la géopolitique, vers un contexte plus expansif d'un million d'années, remontant à la création de l'univers et au début des temps, au premier arc-en-ciel, le tout premier point de rupture magique de la lumière. Au lieu de nous lier à des cas spécifiques dans l'histoire de la politique, de la religion, de la philosophie et des arts, nous adopterons la

2 Sarkis, Hôtel Sarkis, Mamco, 2011, consulté le 08/08/17. URL : http://archives.mamco.ch/public/10_Pistes_pedagogiques/Sarkis.pdf

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© SARKIS, MESURE DE LA LUMIÈRE, ESQUISSE, 2018

contemporanéité du présent et du passé lointain dans notre tentative continue de défier la stagnation. » (Sarkis)

INSTALLATION MESURE DE LA LUMIERE, 2018, DANS LE COUVENT DES JACOBINS

« Ici il investit méticuleusement l’église des Jacobins. Entre les piliers de l’imposante colonnade à la verticalité vertigineuse, il suspend sept tubes fluorescents en cristal déroulant les sept couleurs de l’arc-en-ciel. Alignés en face de chaque vitrail de l’église, ces traits de lumière se substituent aux rayons du soleil dénaturés par les vitraux. Un fagot de sept autres tubes, concentration des sept couleurs, est suspendu dans le chœur et varie d’intensité presqu’imperceptiblement. Une bande sonore tissée de bruits urbains éclectiques, captés à différentes heures de la journée, habite le profond silence de l’église où se diffusent le murmure de la pluie, le claquement de talons pressés sur le sol bétonné, la rumeur d’une ville en pleine effervescence – l’extérieur, dans une subtile distorsion des paradigmes, entre à l’intérieur… » (dossier de presse Le Printemps de septembre).Sarkis admet ici un travail sur l’histoire du bâtiment ainsi que ses couches historiques perceptibles ; il aime intervenir dans des espaces qui ne sont pas des espaces d’exposition conventionnels. Le couvent des Jacobins est un lieu qui a été proposé à l’artiste par Chistian Bernard, le directeur du festival. Sarkis a voulu comprendre l’histoire de la construction des Jacobins et ses diverses restaurations, qui ont un peu désenchantées et désacralisées le lieu.

Une historienne de l’art a été interrogée pour connaître l’unité de mesure de Toulouse (la canne toulousaine qui est de 1.7961 mètre). Sarkis s’en est servi pour réaliser les tronçons de ses néons ; aussi, tous les 1 mètre 79 on peut notifier une très fine

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BRUNO GIRONCOLI/ PHOTO : GALERIE BERNARD JORDAN PARIS

BRUNO GIRONCOLI, CAVALCADE, SCULPTURES ET DESSINS 1963-2001, CYCLE L’ÉTERNEL DÉTOUR - SÉQUENCE ÉTÉ 2012 : 6 JUIN-16 SEPTEMBRE 2012 PHOTO ILMARI KALKKINEN © MAMCO, GENÈVE

coupure de lumière, presqu’imperceptible.La corde qui sert à la mesure est accrochée comme trace de ces mesures.Le faisceau lumineux des 7 néons varie graduellement et lentement (comme une respiration, celle de l’église que l’artiste essaye de sentir).Le choix des 7 couleurs de l’arc-en-ciel s’est fait pour inviter la lumière de l’extérieur à rentrer à l’intérieur (la lumière étant composée de toutes les couleurs).La bande sonore invite encore une fois l’extérieur à l’intérieur. L’église est telle une paroi perméable avec l’extérieur, Sarkis voulait retransmettre cette porosité avec la ville. Ainsi, des prises de son ont été faites, avec les gens qui passaient dehors, les ouvriers, et tout autre bruit urbain ; cette captation sonore a été masterisée, puis diffusée dans 18 haut-parleurs dans une volonté de brouiller les pistes de lecture de l’œuvre (ce que l’on entend dans l’église, sont-ce des bruits de l’extérieur ? de l’intérieur ?).Bruno Gironcoli est né en 1936 à Villach (Autriche). Il vivait et travaillait à Vienne. Représenté par la galerie Bernard Jordan, Paris.

Bruno Gironcoli est très connu pour ses sculptures monumentales. Il a étudié l’orfèvrerie puis les arts appliqués à Vienne et enfin a enseigné à l’Académie Viennois des Beaux-Arts. Il voyagera à Paris en 1960 pour aller étudier les œuvres impressionnistes, et découvrira le travail de Giacometti, qui va le motiver à développer la tridimensionnalité dans son travail. Ce sculpteur aura une grande influence sur le travail de Bruno Gironcoli, ainsi que le courant philosophique et littéraire dit existentialiste (selon lequel l’homme créerait le sens et l’essence de sa vie par ses actions et son courage, par opposition avec la thèse selon laquelle tout ce que l’on est/devient est créée par l’intermédiaire de doctrines théologiques et/ou philosophiques). L’homme serait donc un être unique et maître de ses choix et actes. Il existerait un refus d’appartenir à une quelconque école de pensée, et une répudiation d’une quelconque croyance. Cette pensée est soutenue en France par des auteur.e.s tel.le.s que Jean-Paul Sartre, Albert Camus ou encore Simone de Beauvoir, dans les années 1940-1950. Leurs travaux traitent de thèmes tels que l’ennui, la peur, l’aliénation, l’absurde, la liberté, ou encore le néant.Bruno Gironcoli cherche, à travers ses œuvres, à représenter la figure humaine et adopte un langage formel très réduit : on y

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retrouve essentiellement des têtes et des monstres.Il délaisse alors le figuratif au profit d’objets réalisés en fil de fer, puis découvre les pratiques plastiques de son époque, à savoir les performances (ou live art), les happenings, le pop art, et se met alors à créer des « lieux » pour sa sculpture, des environnements composés d’objets réalistes et d’éléments plastiques d’une grande étrangeté.Son travail est essentiellement sculptural, avec des autels hybrides, voire extra-terrestres, où l’on retrouve l’iconographie et le surréalisme du Moyen-Âge.L’organique et le mécanique se mêlent dans ses dessins et ses sculptures, même si la figure humaine reste centrale.Le corps est fantasmé, puis malmené, mis en scène au milieu d’un rite : des formes de bébés, de larves, de fleurs Edelweiss, de grappes de raisin, d’épis de blé, de têtes mises en avant avec une matière inattendue. Il rompt avec les matériaux traditionnels de la sculpture tels que le bois, le marbre ou encore le bronze, au profit de nouveaux matériaux de l’époque, comme le plastique ou encore le polyester.

LA GRANDE CAVALCADE, INSTALLATION/SCULPTURES DE BRUNO GIRONCOLI DANS LE COUVENT DES JACOBINS

Cette installation est composée de 5 « mondes » ou « prototypes » formés d’un assemblage organique d’objets et de collages, en polyester, bois et plâtre. Ils sont de couleur cuivre, or, argent et symbolisent la cavalcade : défilé de chars, de cavaliers.Avec cette exposition, le visiteur fait la découverte de la plupart des aspects d’une pratique et notamment en comparant des dessins et esquisses, études préparatoires, projets et œuvres réalisés.Dans ces sculptures, il y a un rapport parodique au sacré et au rite mais aussi aux représentations spectaculaires des formes d’art issues des idéologies totalitaires.Bruno Gironcoli a enduit son matériau favori, le polyester, de peintures dorées, argentées, pour lui donner un aspect noble que ce matériau n’a pas initialement.Les sculptures sont conçues comme des créatures, mais elles sont prisonnières d’elles-mêmes, sujettes à de stricts mécanismes issus d’un système archaïque. L’artiste parle aussi de ‘’machines mère », organismes de fertilité qui frayent et

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nourrissent la vie.Ses sculptures semblent émerger d’un royaume d’obsessions. Influences certaines par la science-fiction à notifier avec une certaine approche de l’effacement progressif des frontières catégoriques entre les arts savants et les arts populaires ; influences notables également du surréalisme, qui a su connecter l’insignifiant et le sublime, le plus lointain au plus proche, le plus faible au plus intense, le plus flou au plus rationnel.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel sont les titres des œuvres (s’il y en a) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?-

PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES CYCLES

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE Du cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par

les images Au cycle 3 :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvreAu collège :

- La représentation ; les images, la réalité et la fiction

- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et l'œuvre

- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

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- La lumière- L’espace patrimonial revisité- L’espace- Regarder une installation : en tournant

autour / d’en bas

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes et

la création artistique contemporaine

- Apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art

- Découvrir la réalité des formations et métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Sculptures- Représenter la figure humaine- Iconographie du Moyen-Âge- Cavalcade : défilé de chars- Créatures- Inspiration science-fiction et surréalisme - Parodie du sacre et du rite- Idéologies totalitaires

OUVERTURES CULTURELLESLIENS AVEC D’AUTRES ARTISTES

- L’artiste François Morellet et son installation « néon bilingue et aléatoire »

- L’artiste Dan Flavin- Le courant minimaliste- Le courant philosophique

existentialiste- Pistes de réflexion de Christian

Bernard « le lieu donne le la » et « les ruses du burlesque »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Pour SarkisSarkis, Hôtel Sarkis, Mamco, 2011, consulté le 08/08/17.

Benoît Blanchard, « Sarkis : Passages croisés en or - Château d’Angers », oeuvres-revue.net, consulté le 18/08/17. URL : http://oeuvres-revue.net/2013/02/20/sarkis-passages-croises-en-or-chateau-dangers/

Le Printemps de septembre, dossier de presse de l’édition 2018

Pour Gironcoli Le Printemps de septembre, dossier de presse de l’édition 2018

Histophilo, article l’existentialisme sur le courant existentialiste

The Independent, article Bruno Gironcoli  : sculptor

PROLONGEMENTS- La couleur, les couleurs de l’arc-en-

ciel- Le disque de Newton élaboré en

1660 à étudier en cours de Physique- La définition du néon/tube

fluorescent à étudier en cours de Chimie

- Article « la science-fiction s’incruste dans des œuvres d’art » sur Mouv.fr

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celebrated for his monumental designs and distorted outsize replics of everyday objects, 16/03/2010 par Marcus Williamson

Bruno Gironcoli et Bettina M. Busse interview die skulpturen, the sculptures, 1956-2008, ostfildren, hatje centz, 2008, p.55

Gironcoli Museum, article kunst ist, art is herbenstein, verlag holz hauser, 2006, p.25

Peter Noever, article Bruno Gironcoli’s sculptures in Bruno Gironcoli  : die skulpturen, The Sculptures, 1956-2008, Ostfildern, Hatje Cantz, 2008, p.143

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Château d’EauHIPPOLYTE HENTGEN

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LES DEUX ARTISTES DEVANT LEURS ŒUVRES © FRANÇOIS GRUNBERG – MAIRIE DE PARIS

Nées en 1977 et 1980.Gaelle Hippolyte et Lina Hentgen vivent et travaillent à Paris.

Lina Hentgen et Gaëlle Hippolyte se sont associées pour créer une entité créatrice tierce : Hippolyte Hentgen. Cela leur permet, selon elles, de s’effacer et d’éviter de dire des choses trop intimes sur leurs individualités. Ce jeu crée la surprise chez Lina et Gaëlle, qui voient cette entité s’émanciper d’elles et créer. Elles opèrent un réel détachement, par rapport à ce qu’elles auraient pu produire seules, chacune de leurs côtés, générant une forme d’excitation à travailler à deux sur un même projet.

La bandes-dessinée les inspire en fonctionnant selon des codes, des registres ; elles s’en saisissent pour les comprendre, se les réapproprier, les accaparer. Le dessin a alors une dimension de projet, l’œuvre n’est jamais vraiment finie. Lina et Gaëlle tentent de manipuler ce périmètre de dessin et de l’affirmer comme médium autonome en le confrontant à différents espaces, en l’étirant un maximum, via la technique, les formats.

Leur pratique du dessin est quotidienne, elles parlent de gymnastique, d’entraînement, à travailler tous les jours. Elles cherchent à comprendre comment marche un geste, comment la ligne se dépose, comment cela se dresse dans l’espace, comment cela résiste…Selon elles, le dessin est un outil, tel que le journalisme, qui peut permettre de comprendre, en le manipulant, son propre fonctionnement.

INSTALLATION-PRODUCTIONB-R-E-E-K, COMPOSEE DE 13 TENTURES EN COTON ET VIGNETTES EN TISSU (COUVRANT LA TOTALITE DE LA PAROI DU REZ-DE-CHAUSSEE) DIMENSION 34M60 LINEAIRE DE TISSU TENDU, 2M60 DE HAUT, ET DE QUATRE VIDEOS DONT « THE HOUND AND THE RABBIT » (DUREE 7MIN37SEC), « UPSIDE DOWN » (DUREE 4MIN51SEC), « PALMS » (DUREE 4MIN45SEC), « THREE

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PARTIE DE L’INSTALLATION B-R-E-E-K, SOURCE : HIPPOLYTE HENTGEN

LITTLE KITTENS » (DUREE 7MIN05SEC).

Il s’agit d’une œuvre contextuelle adaptée à la ville et au lieu (Toulouse, le Château d’Eau). La production est constituée de deux installations : une au rez-de-chaussée et une au sous-sol.

Au rez-de-chaussée, B-R-E-E-K comporte un ensemble de 13 tentures qui couvre la quasi-totalité de la paroi, soit 34 mètres 60 linéaires.Il s’agissait d’habiller le lieu et d’en faire oublier son aménagement municipal, fait de cimaises raides, bricolées, interrompues qui contredisent la rondeur du lieu.Pour entrer en dialogue avec l’espace du Château d’Eau, le tissu, en tant que médium souple et adaptable, semble idéal. Le dessin devient alors mobilier à part entière.Les fonds de la toile sont traités de différentes façons : patchwork dessinant un angle mort de la culture populaire (canevas, pièces de crochets etc.), tissus de seconde main laissant apparaitre des traces d'usures et de désuétudes ou au contraire tissu d'ameublement feutrés et détails brodés. Une banque de tissus imprimés à partir de divers documents qui constitue leur répertoire et sert à leur activité de dessin/collage est aussi incorporée.

Au sous-sol, B-R-E-E-K montre une proposition vidéographique avec un projet datant de 2015 intitulé The Hound and the Rabbit, issu de la série Le ruban instable.Ce dessin animé, directement travaillé à l’encre sur pellicule 16 mm numérisée, (6’35) est une grande course poursuite. Les différentes sources sonores répondent de façon synchrone aux deux projections simultanées.La bande-son se divise en trois plans, le premier (haut-parleurs au-dessus de l’écran) est une série de sons fabriqués à partir de bruits parasite isolés, le deuxième (petites guirlandes de haut-parleurs au sol) est une série de sons identifiables au cartoon d’origine et de sa musique d’orchestre : cet ensemble détermine la dimension réellement musicale de la bande-son (rythmes, notes, accords, ruptures,…), et enfin le troisième (enceinte sur pied), on peut entendre tous les sons plus abstraits obtenus par une déformation des sons d’origine, rendus méconnaissables.

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LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel sont les titres des œuvres (s’il y en a) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?-

PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES CYCLES

- Le geste, la ligne, le dessin- L’univers de la bande-dessinée- Le cartoon projeté en sous-sol :

amusant ou effrayant ?

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE Du cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images Au cycle 3 :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvreAu collège :

- La représentation ; les images, la réalité et la fiction

- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et l'œuvre

- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateurAu lycée :

- Explorer divers lieux et formes et la création artistique contemporaine

- Apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art

- Découvrir la réalité des formations et métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Dessin à quatre mains- Collage- Cartoon- Bande-dessinée- Culture populaire

OUVERTURES CULTURELLESLIENS AVEC D’AUTRES ARTISTES

- L’artiste Herve Di Rosa- L’artiste Francois Boisrond- L’artiste Remi Blanchard- L’artiste Alain Godon- L’artiste Robert Combas- L’artiste Osvaldo Cavandoli dit « Cava »- Piste de réflexion de Christian Bernard

« les ruses du burlesque »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEBArte, vidéo Hippolyte Hentgen -   l’Atelier A   , Octobre 2014. Consultée le 21.06.2018

Hippolyte Hentgen, B-R-E-E-K   . Etat du projet, 03.04.18. Consulté le 21.06.2018

PROLONGEMENTS- Visionnage de « la linea » dessin animé

d’Osvaldo Cavandoli- Initiation à la bande-dessinée- Travailler sur des supports inhabituels :

des négatifs de photographie, de la gélatine de polaroid 

- Transformer ou créer des sons en utilisant un logiciel comme Audacity (logiciel

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d’enregistrement de son numérique et d’édition de sources audionumériques sous différents formats -mp, Wave, AIFFF, Flac, … le logiciel est distribué sous licence libre).

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Musée Paul DupuyNINA CHILDRESS

NINA CHILDRESS / PHOTO : GALERIE JORDAN

VUE DU PROJET LE HIBOU AUSSI TROUVE SES PETITS JOLIS/ PHOTO : NINA CHILDRESS.© NINA CHILDRESS ET GALERIE BERNARD JORDAN PARIS/ZURICH

VIRGINIE LOZE DANS SON ATELIER A TOULOUSEPHOTO : IMPRESSION ECRAN VIDEO YOUTUBE

Nina Childress est née en 1961 à Pasadena. Elle vit et travaille à Paris. Elle est représentée par la galerie Jordan (Berlin/Zurich).

Elle commence à peindre en 1983 et ne se fixe aucune limite dans les formes qu’elle représente. Elle intègrera le groupe d’artistes les Frères Ripoulin, rue du Faubourg Saint-Antoine (Paris Xième) avec lequel elle pratiquera le graffiti, le street art festif et les collages pirates dans la rue.Influencée par David Hockney, et les courants punk undergrounds des années 1980, elle travaille autour de la figuration libre, puis l’abstraction, l’hyperréalisme, les objets du quotidien magnifiés ou des autoportraits introspectifs.Avec humour et provocation, Nina Childress travaille exclusivement le médium de la peinture, avec des couleurs saturées et fluos. Dans son travail pictural, on retrouve une lumière californienne, qui fait sens avec la ville d’origine de l’artiste (Pasadena, Californie).Ses œuvres « posent la question de la mise en abyme de la peinture et de l’image, elles sont dépositaires d’une mémoire du film colorisé et de l’histoire de la peinture, européenne et américaine » (extrait de l’article₁ dans Libération).

INSTALLATION DE PEINTURES, LE HIBOU AUSSI TROUVE SES PETITS JOLIS AU MUSEE PAUL DUPUY ; COMPOSEE DE 30 TABLEAUX REALISES PAR L’ARTISTE, 28 TABLEAUX DE LA COLLECTION DU MUSEE DES AUGUSTINS, 1 TABLEAU DU CNAP, 1 TABLEAU DU MUSEE DU LOUVRE, 6 SCULPTURES DU MUSEE DES AUGUSTINS, 3 SCULPTURES DU CNAPIci, Nina Childress invite une sélection d’œuvres empruntées à la collection du Musée des Augustins.Son exposition met en évidence la condition des femmes dans l’histoire de la peinture et le regard

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VIRGINIE LOZE, « SANS TITRE » 65 x 50 CM, 2016

masculin qui se porte sur elles.Aux œuvres du passé, l’artiste ajoute ses propres toiles : avec humour, Nina Childress met en exergue des portraits de femmes peut être peu réussis ou esthétiques, mais qui, selon elle, sont à valoriser au même titre qu’une Joconde ou une Vénus de Milo. Cette mise en relation de ses productions et d’œuvres de périodes, styles, notoriétés divers, construit des mini romans qui racontent avec humour et ambiguïté une certaine histoire des femmes et de la peinture.Le choix des œuvres du Musée des Augustins s’est porté sur des représentations féminines nues et/ou habillées, et des hommes « pas sympas » (propos de l’artiste), sur des abstractions lyriques, des volcans, et quelques sculptures.Alors qu’on se déplace dans l’espace, le déroulé des peintures rappelle que la femme est avant tout un modèle et jamais une artiste. L’exposition témoigne de cet enfermement dans une catégorie, avec un parcours dans lequel la femme passe de corsetée et habillée à se déshabillant puis nue, et enfin statufiée, avec le matériau kraft placé en fond qui donne un aspect de « mise en boîte », qui se concrétise avec le fond noir, connotant, lui, le sommeil, le départ, puis la mort.Pour l’anecdote, Nina Childress a choisi le nom de cette exposition en écho direct avec une phrase que lui disait sa mère, « le hibou aussi trouve ses petits jolis ». En effet, et de manière explicite, cette expression suppose que la mère de Nina trouvait sa fille jolie par « amour parental », mais qu’objectivement, elle ne l’était pas vraiment.

Nina Childress est née en 1964 à Toulouse, où elle vit et travaille.

Le dessin est le médium privilégié de Virginie Loze, qui d’abord par attrait économique, et aussi par spontanéité, a préféré laisser de côté la peinture, qui nécessite plus de préparation, et donc annihile l’immédiateté de la réalisation. La spontanéité est au cœur de sa recherche, puisqu’elle dessine sans idée préalable, laisse aller la ligne sous son crayon, le trait sous ses pastels secs. Cette manière de procédé, qui favorise la technique du dessin mental, est une manière d’apprendre à se connaître soi-même, puisque les traits et lignes que l’artiste produit créent des formes qui ne sont jamais vraiment inconnues à son imaginaire. Lorsqu’elle compose avec ces formes qui apparaissent, des mains surgissent souvent du papier. Elle fait apparaître des références iconographiques subtiles du cinéma (Murnau, de Kazan, Mankiewicz), et s’inspire du cinéma des années quarante. Aussi, Jean-Michel Basquiat est une référence pour Virginie Loze, qui selon elle, s’exprimait de manière brute, avec des couleurs, sans peur d’aller vers l’inconnu graphique, en favorisant la surprise, et ainsi laisser place à des réminiscences (culturelles ou subconscientes). Parfois, elle peut ajouter du texte, pour faciliter la compréhension à minima de ses images. Parfois, au contraire, le texte amène le sens de la forme vers

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autre chose, une autre compréhension de l’image.Ses réalisations oscillent entre réalisme minutieux et sauvagerie.

ACCROCHAGE 30 DESSINS ET PEINTURES, NUMEROTES, SANS TITRE, FORMAT 250 x 150 CM, 95 x 60 CM, 50 x 65 CM, 150 x 150 CM, TECHNIQUES MIXTES (CRAYON DE COULEUR, PEINTURE ACRYLIQUE, FEUTRE, PASTEL SEC, MINE DE PLOMB)

Virginie Loze crée une imagerie peuplée de figures hybrides, de personnages étranges pris dans des situations cocasses, des individus confrontés aux tourments de forces contradictoires, révélant la fragilité de l’être, son caractère éphémère et la violence du monde. Avec humour et tendresse, son œuvre rappelle les caricatures et les comics de la culture underground, nourrie par les angoisses existentielles et l’imaginaire du surréalisme.Le trait de Virginie Loze alterne figuration et tracé brut. Les médiums employés sont le crayon de couleur, la peinture acrylique, le feutre, le pastel sec, la mine de plomb. Les formes sont la ligne, l’aplat et le dégradé coloré. Les supports sont de grandes feuilles de papier blanc. Ainsi, tels des ectoplasmes flottant dans l’espace, ses créatures mutantes et ses paysages anthropomorphes forment des rébus, des énigmes. L’espace laissé vacant souligne ces personnages hybrides, confrontés au dédoublement, au dérèglement psychique ou à des excroissances fantaisistes.Ces œuvres sont comme des rêves, des hallucinations, des exutoires ou des clés pour des situations personnelles ou collectives qui sans leur mise en image n’auraient pas été clairement perçues.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel sont les titres des œuvres (s’il y en a) ?

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE Du cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images Au cycle 3 :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvreAu collège :

- La représentation ; les images, la réalité et la fiction

- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

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- Quels sont les matériaux utilisés ?-

PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES CYCLES

- Les femmes comme modèles- Différences de supports et médiums - La représentation figurative et la

représentation abstraite des femmes- Les émotions que génèrent ces

femmes : positives, négatives ?

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes et la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Absence de limite- Figuration libre- Abstraction- Hyperréalisme- Couleurs saturées et fluos- Condition des femmes dans l’histoire

de la peinture et le regard des hommes sur elles

OUVERTURES CULTURELLESLIENS AVEC D’AUTRES ARTISTES

- David Hockney, et les courants punk undergrounds des années 1980

- La figuration libre, puis l’abstraction, l’hyperréalisme, les objets du quotidien magnifiés ou des autoportraits introspectifs qui ont été des jalons ou des étapes dans le travail de Nina Childress

- Exposition « EremitA » à Lieu Commun avec l’artiste Elodie Lesourd

- L’artiste Cindy Sherman - Piste de réflexion de Christian Bernard « le

musée déplacé »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

₁ Libération, site internet, article   Nina Childress, Fluo artistique, 08/04/2015 par Clémentine Gallot

Le Printemps de septembre, dossier de presse du festival édition 2018

Galerie Bernard Jordan Paris, site internet, présentation de l’artiste

PROLONGEMENTS- « La femme dans l’art » article sur le blog

Perez Arts Plastiques, Danièle Perez

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Musée Saint-Raymond

VINCENT MEESSEN

VINCENT MEESSEN / PHOTO : SITE INTERNET BELGIAN BOUTIQUE

Né en 1971 à Baltimore. Il vit et travaille à Bruxelles.

Artiste visuel, Vincent Meessen développe un travail théorique et documentaire qu’il exprime via différents médiums (photographies, films, installations, musique...). Son travail s’articule autour de la question postcoloniale à travers leréexamen de notre passé et la mise en lumière de la matrice coloniale dans la modernité occidentale.Dans son travail artistique comme dans ses activités curatoriales, il privilégie les collaborations minimisant ainsi l’importance de l’auteur en tant qu’autorité et préférant valoriser une intelligence collective.

Ses œuvres ont été notamment présentées à la Kunsthalle Basel, au FRAC Aquitaine, au Wiels (Bruxelles), au MUAC (Mexico), au KIOSK (Ghent), au MOCAD (Detroit), auMusée Reina Sofia (Madrid), à la Cinémathèque française (Paris), à Argos (Bruxelles)... L’artiste a également représenté la Belgique dans le pavillon national lors de la biennale de Venise en 2015.

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© VINCENT MEESSEN, ULTRAMARINE, 2018, VIDEO HD, COULEUR, SON SURROUND, VIDEO STILL

INSTALLATION ULTRAMARINE/OUTREMER, 2017, FILM, VIDEO MONOCANAL, HD, COULEUR, SON SPATIALISE 5.1, DUREE 20 MINUTES, AU MUSEE SAINT RAYMOND

« Déjà présent dans la programmation de 2016 où il avait réalisé une exposition solo intitulée OK/KO, Vincent Meessen renouvelle sa présence au festival et investit le Musée St Raymond pour nous présenter une production inédite, Ultramarine, un poème visuel en forme d’exposition récitée sur le blues de l’exil. À travers ses œuvres il s'intéresse au développement de la modernité occidentale sous le jour des débats postcoloniaux, ravivant les récits oubliés et les vestiges de la colonisation dans l’actualité.Ultramarine est une œuvre collaborative initiée dans le cadre de la ville de Toulouse. Ce film est lié à l'installation sculpturale éponyme conçue en collaboration avec la designer textile Diane Steverlynck. Vincent Meessen présente des objets et des documents historiques soigneusement choisis et sélectionnés dans les collections de Toulouse et du Languedoc, qu'il met en dialogue avec des accessoires et des reproductions d’œuvres dont le poète afro-américain Kain, créateur du mythique album 1970 Blue Guerilla, s’est entouré dans son exil amstellodamois depuis les années 80. Mis en mots en par Kain, en musique par le batteur Lander Gysselinck et en images par Vincent Meessen, ce poème visuel récité se réfère à la fois à la tradition des troubadours itinérants, qui diffusaient oralement leurs histoires à Toulouse, qu’au blues de l’exil d’un musicien contemporain. Tel un récit de spectres d’avenirs possibles, Vincent Meessen en ravive et met en récit ces objets, questionnant ainsi la continuité du passé dans le présent dans l’histoire.        Ultramarine se conçoit comme un spectre discursif regroupant plusieurs sens, temporel et historique. Telle une partition visuelle, la narration de ce poème visuel permet une liaison entre l’objet et l'univers de la musique de Kain.  Le spectre de couleurs « joue » à la fois sur l'image à travers des nuances de bleu et sur le rythme des notes de blues.  Se référant tant au nom du pigment bleu profond, qu’à référence colonialiste du commerce du pastel bleu, une plante qui fut importée d’orient cette œuvre présente des objets au double sens, liés à la thématique de l'outremer. Par son titre cette œuvre est également un essai de re politisation d’une des couleurs universelles, le bleu.

Vincent Meessen dont la pratique artistique, transversale et anticonformiste est dite “de recherche”, est diplômé en sciences de la communication à l'IHECS. Vincent Meessen a été exposé dans de nombreux centres d’art internationaux et a récemment représenté la Belgique à la biennale de Venise en 2015. Il présentera ce travail inédit dans d’autres expositions solos, à travers le monde. » (Le Printemps de septembre).

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LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différ+6 ents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

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PISTES D’EXPLOITATION A ADAPTER SELON LES CYCLES

- L’Histoire des couleurs- La musique blues - Le colonialisme

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes et la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

OUVERTURES CULTURELLES

- Lien avec l’œuvre de Lisa Reihana « In Pursuit of Venus [infected] » au Théâtre Garonne, dans le cadre du festival Le Printemps de septembre

- Piste de réflexion de Christian Bernard « un mo(n)de post-colonial »

MOTS CLEFS- Passé- Réexamen et mise en lumière de la

matrice coloniale- Commerce du pastel opposé aux

autres pigments orientaux

PROLONGEMENTS- L’histoire du pastel dans le Lauragais - Michel Pastoureau, « bleu, histoire d’une

couleur » SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Le Printemps de septembre, dossier de presse de l’édition 2018

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Espace Saint CyprienBARBARA BARBERIS

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PHOTO : BARBARA BARBERIS

© BARBARA BARBERIS, RIMAFLOW, ZONE DE STOCKAGE, HANGAR D, 2016

Née en 1977 à Milan. Travaille et vit à Milan.Barbara Barberis est membre du collectif Isola Art Center depuis 2016, basé à Milan, ayant pour ambition d’être une plate-forme expérimentale pour toute forme d’art contemporain. Leurs projets sont hyper-locaux, précaires et auto-financés. Ils permettent la mise en relation des artistes italiens et internationaux, des critiques d’arts et autres conservateurs, des activistes, des architectes, des chercheurs, …En 2014 elle cofonde le Collectif CROP qui rassemble de jeunes photographes indépendants qui mènent une réflexion méta-photographique sur la nature et la signification des images.L’artiste focalise son travail sur des paysages de modernité a priori dénués de beauté, comme des périphéries urbaines, des grands espaces de consommation, etc. Elle a principalement été exposée en Italie, notamment à l’OM-Milan Studio en 2012, au Photofestival Milan Transfer Photography en 2015, au Ram Studios de Milan en 2015, au Palazzo Marino/Hôtel de ville de milan en 2015, au Spazio Soderini/International Photo Project Milan en 2015, et à la Viridi/Spazivisivi Sanremo en 2017.

INSTALLATION PHOTOGRAPHIQUE RIMAFLOW, 38 PHOTOGRAPHIES COULEURS, 2016-2017, A L’ESPACE SAINT-CYPRIENLa série photographique RiMaflow de Barbara Barberis documente l’évolution de l’usine Maflow, vidée de ses machines par son patron puis occupée par ses ouvriers qui ont décidé d’y créer une nouvelle économie auto-gérée pour sauvegarder leurs emplois. Les hangars de l’usine abritent désormais une « Maison de l’aide mutuelle, citadelle des échanges et professions », un « Grand Magasin », ou encore une zone de recyclage.Bureaux, laboratoires, stocks de matériels divers incarnent un concept d’usine ouverte, véritable incubateur où les réseaux et les activités sociales, commerciales et écologiques se rassemblent pour faire face à la crise. Plus de trente-cinq activités ont été créées et survivent dans cette citadelle dont le mode de gestion repose sur des principes solidaires et non d’économie de marché classique. RiMaflow – « ri » pour rinascita (renaissance), riuso (réutilisation), riciclo (recyclage), riappropriazione (réappropriation), reddito (revenu), rivolta (révolte), rivoluzione (révolution) – réaffirme aussi l’existence de Maflow, soutenue par des artistes parmi lesquels Bert Theis, co-fondateur de l’Isola Art Center de Milan dont le travail porte sur des exemples concrets d’utopie.Le projet de RiMaflow répond à deux crises de notre temps : d’abord une crise économique, en maintenant le travail sur le territoire de leur quartier, ensuite une crise écologique, en

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assainissant le site et en convertissant la production en production écologique.L’usine est devenue un réel incubateur d’initiatives, avec un mode de gestion qui repose sur des principes solidaires et non d’économie de marché classique.Le collectif ISOLA a joint ses forces au projet de cette entreprise, en décembre 2014, avec notamment l’artiste Bert Theis, ou encore Mariette Schiltz, qui ont organisé des actions de solidarités avec des artistes luxembourgeois.

PISTES D’EXPLOITATIONPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

PROPOSITIONS A ADAPTER SELON LES CYCLES

- La photographie sans sujet - L’art au service d’une lutte

MOTS CLEFS- Photographie indépendante- Méta-photo- Paysages modernes dénués de beauté- Grands espaces de consommation- Travail politique et engagé

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images Au cycle 3 :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :

- Explorer divers lieux et formes de la création artistique contemporaine

- Apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art

- Découvrir la réalité des formations et métiers artistiques et culturels

OUVERTURES CULTURELLES

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEBThe Independent, site internet, vidéo « Isola a neo-liberal Italian tale / Isola una storia neo-liberale italiana »

Land, site internet, article « Art contemporain et engagement politique – une autre idée de la ville » 22/05/2015 par Josée Hansen

- Collectif d’artistes AES (+ F), dossier sur le travail de ce collectif sur le site du musée Les Abattoirs

- L’artiste Andreas Gursky, photographe contemporaine, qui travaille notamment sur le sujet de la mondialisation (article sur son travail sur le site Photo Trend)

- Piste de réflexion de Christian Bernard « Echos des luttes »

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Théâtre GaronneTRACEY MOFFATT, LISA REIHANA, GERARD BYRNE

TRACEY MOFFATT, LINDA YABLONSKY © LINDA YABLONSKY SOURCE: THE ARTIST AND ROSLYN OXLEY9 GALLERY, SYDNEY

EXTRAIT DE LA VIDEO VIGIL

Tracey Moffatt est née en 1960 à Brisbane (Australie). Elle vit et travaille entre Sydney et New York.

Tracey Moffatt a étudié au Queensland College of Art (Australie) en communication visuelle. Son premier travail vidéographique (long-métrage) « Nice Coloured Girls » (1987) est une revendication de ses origines aborigènes. Des éléments historiques (souvent en rapport avec l’histoire australienne) et des archives personnelles se mélangent et s’organisent dans des sortes de séries de photographies et de films. Par exemple, la série « Something More » (1989) est une juxtaposition de photographies de décors naturels peints et d’un portrait d’un personnage féminin, qui génère une ambiance entre réalité et fiction, entre documentaire et film scénarisé. Le racisme ou encore la misogynie sont des questions actuelles que Tracey Moffatt aborde dans ses œuvres vidéographiques, tout en rendant hommage à de grands réalisateurs tels qu’Hitchock ou encore Pasolini et en s’inspirant de grands courants tels que les films noirs des années 1940 ou les séries B des années 1950.

VIGIL, 2017, INSTALLATION VIDEO, DUREE 2 MINUTES, AU THEATRE GARONNE

Dans cette œuvre, on distingue des photographies d’embarcations de réfugiés, qui alternent avec des cut off de films hollywoodiens, où l’on reconnaît notamment l’actrice Elizabeth Taylor.Les personnages de films, derrière leurs fenêtres, admettent des réactions de plus en plus terrifiées et terrifiantes : l’expression de leurs visages évoluent de la consternation à l’horreur.L’artiste a donc composé une séquence vidéo avec cette confrontation d’images qui n’ont rien à voir entre elles : d’un côté, les visages en gros plan de ces acteurs de cinéma hollywoodien, d’un autre ces plans

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LISA REIHANA AT BIENNALE ARTE 2017. PHOTO : MICHAEL HALL.

IN PURSUIT OF VENUS [INFECTED], 2015/ AUCKLAND ART GALLERY TOI O TAMAKI

floutés indistincts de corps à la dérive, tentant de regagner le rivage, et ainsi, se rapprochant « dangereusement » des habitations dans lesquelles les acteurs hollywoodiens semblent se trouver.La bande son, quant à elle, accentue cet effet crescendo d’oppression et participe à l’intensification de la tension du spectateur face à ces images. Le rythme s’accélère jusqu’à la frénésie pour laisser présager une fin tragique.

Lisa Reihana est née en 1964 à Auckland (Nouvelle-Zélande), où elle vit et travaille.

Lisa Reihana est une artiste Maori qui habite et travaille à Aotearoa, en Nouvelle-Zélande.Ses médiums sont divers : films, installations, performances, mais aussi vidéos et photographies. Ces deux derniers, selon elle, donnent l’impression d’un changement dans le temps, comme si le sujet d’une image fixe pouvait transcender l’application de la technologie occidentale comme méthode de capture, classification et appropriation.Elle mêle ainsi dans son travail le visuel, le sonore, et le performatif. Son ambition est d’offrir une lecture nouvelle du récit européen concernant la colonisation du Pacifique. En effet, elle offre un accès moderne à l’histoire orale et à la croyance coutumière des Maoris. En la présentant à travers la culture contemporaine, Lisa Reihana accorde le respect et le prestige à cette puissante culture indigène.

IN PURSUIT OF VENUS (INFECTED) 2015, SUR UN MUR DE 19 METRES DE LONG ET 4 METRES DE HAUTEUR. DUREE VIDEO : 60 MINUTES.INSTALLATION VIDEO AU THEATRE GARONNE

Les pays représentés dans cette vidéo sont Tahiti, Samoa, Nuie, Tonga, Nootka Sound, ainsi que les peuples Aborigènes australiens et les Maoris de Aotearoa (en Nouvelle Zélande).Inspirée de la tapisserie/ du papier peint panoramique édité en 1804 de Jean Gabriel Charvet « les sauvages de la mer du Pacifique », la vidéo de Lisa Reihana donne une nouvelle lumière à l’histoire et à l’identité Maori.Sur ce canevas imaginaire colonial, Lisa Reihana choisit de réinterpréter l’histoire du Pacifique, avec une installation invitant à l’immersion sonore et visuelle où des performeurs animent le papier peint, tout en présentant une vision idéale d’un territoire, peuplé de personnages traditionnels (chefs de tribu, lutteurs…).Pour le titre « In Pursuit of Venus (Infected) », Lisa Reihana a choisi une phrase provocatrice, qui cible les maladies qui ont dévasté les nations autochtones des îles du Pacifique lors de leurs rencontres avec d’autres peuples, les navires transportant des animaux étrangers et des maladies inconnues.

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GERARD BYRNE IN CONVERSATION WITH JENS HOFFMAN /PHOTO : IMPRESSION ECRAN VIDEO YOUTUBE HTTPS://WWW.YOUTUBE.COM/WATCH?V=-R75ZARQALW

IN OUR TIME / PHOTO : LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

Cette œuvre est un acte de résistance contre les stéréotypes instaurés entre explorateurs et habitants du Pacifique, via la démystification des images antérieures et une représentation vivante des cultures autochtones.

Gerard Byrne est né en 1969 en Irlande. Il vit et travaille à Dublin. Il est représenté par la galerie Lisson, New York/londres.

Gerard Byrne est diplômé du National College of Art and Design de Dublin, de la New School Research de New York et participe au Whitney Independent Study Program de New York.Il travaille les médiums de la photographie, de la vidéo et de la performance. Son travail se caractérise par le glissement entre le temps et le fait de créer une image. Il examine les ambiguïtés du langage, et de ce qu’on gagne ou perd à traduire du texte en image.Il teste notre perception entre passé et présent, grâce aux enjeux de l’enregistrement visuel.Même si les images sont figées dans le temps, elles sont également interprétées de manière fluctuante. Une situation qui à la fois crée et déforme notre connaissance de ce qui s’est passé auparavant.Il a exposé dans nombreuses biennales, telles que celle de Venise, de Gwangju, Sydney, Lyon, ou encore Istamboul.

IN OUR TIME, INSTALLATION VIDEOGRAPHIQUE AU THEÂTRE GARONNE, DOUZE HEURES D’ENREGISTREMENTS RADIO SYNCHRONISeES AVEC DES ELEMENTS EN DIRECT

Cette installation nous plonge dans un voyage temporel à travers le passé, en 1977.Concentrée sur la cabine de contrôle de la station de radio, la caméra se déplace continuellement à travers la mise en scène méticuleusement réalisée par Gerard Byrne, illustrant en détail les cassettes et le vinyle, les micros, les haut-parleurs, … De durée non fixe, In Our Time joue en synchronisme avec l'heure réelle pendant les heures d'ouverture de la galerie, et établit ainsi une relation riche et complexe entre l'espace caché de l'émission radiophonique représentée et les circonstances physiques du spectateur de la galerie.

À l'instar de nombre d'œuvres antérieures de Byrne, In Our Time associe des notions de naturalisme du film, de présence physique et de théâtre, à la temporalité concrète de la radiodiffusion, en une

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forme hybride.

Je m'intéressais à la radio comme modèle de temps", confirme Byrne. "Avec la radio, vous l'allumez, et c’est souvent au milieu de quelque chose. Vous écoutez pendant un moment, puis l'éteignez, généralement au milieu de quelque chose d'autre." Plutôt qu'une composition complète, structurée et codifiée, la radio est « une structure sans fin, modulaire, basée sur des modèles », dans laquelle vous pouvez plonger et sortir.

Aujourd’hui, la radio a été majoritairement troquée par des podcasts (qui commencent quand on veut et qu’on peut mettre sur pause à tout moment), des décennies de musique disponibles à tout moment, … dans une quête d’immédiateté constante.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES CYCLES

- La question de l’autre et de la différence

- La question du temps qui passe ou qui semble ininterrompu

- La question du cadrage, de la composition, de story board au cinéma

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes de la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFSPOUR TRACEY MOFFATT

- Culture maorie- Colonialisme

OUVERTURES CULTURELLES

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- Respect et prestige de la culture indigène

- Médium photo et vidéo- Inspiration tapisserie de Jean Gabriel

Charvet (1804)- Nouvelle lumière sur l’Histoire- Immersion sonore et visuelle- Titre provocateur - Acte de résistance

POUR LISA REIHANA- Histoire australienne- Racisme- Misogynie- Inspiration films noirs des années 1940- Inspiration séries b des années 1950- Réfugiés- Oppression- Tension- Tragique

POUR GERARD BYRNE- Temporalité- Images : passé et présent

- Le peintre Eugène Delacroix- Le peintre Auguste Renoir- Le peintre Matisse- La publicité populaire (article sur la publicité

« y a bon » de la marque Banania)- Pistes de réflexion de Christian Bernard

« Après le cinéma » et « un mo(n)de post-colonial »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

POUR TRACEY MOFFATTTrois Couleurs, site internet, article Tracey Moffatt, la guerrière silencieuse, 11/05/2017 par Timé Zoppé

Aware, site internet, présentation de l’artiste par Camille Morineau

YouTube, site internet, vidéo Tracey Moffatt Night Cries A Rural Tragedy 1989, mise en ligne par Can Châu 03/10/2015

YouTube, site internet, vidéo Vigil by Tracey Moffatt – Biennale di Venezia (2017)mise en ligne par A Menadèo – aRTs – 03/07/2017

POUR LISA REIHANAThe Guardian, site internet, article  Lisa Reihana’s Cinemania – exquisite immersive experience is a must-see, 15/01/2018 par Andrew Frost

Galerie Ocula, site internet, présentation de l’artiste

Galerie Auckland Art Gallery Toiotamaki, site internet, article Lisa Reihana : In Pursuit of Venus [infected], présentation de l’exposition dans la galerie du même nom du 02/05/2015 au 30/08/2015

PROLONGEMENTS- Histoire du colonialisme et des peuples

opprimés- Travail sur les titres des œuvres, leurs

significations (aspect provocateur et évocateur)

- Travail sur les films hollywoodiens des années 1930 à 1950

- Regard sur les migrations actuelles et les politiques d’hébergement chez les différents pays concernés

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National Gallery of Victoria, Australia, site internet, article Lisa Reihana : In Pursuit of Venus, 10/06/2016 par Judith Rya

La Règle Du Jeu, revue numérique, article/entretien Repenser l’Histoire : la décolonisation de l’imaginaire, 24/08/2017 par Dominique Godrèche

POUR GERARD BYRNEVice, site internet, article In Gerard Byrne’s New Show, Video Hasn’t Killes the Radio Star, 03/11/17, par Hettie Judah

The Guardian, site internet, article The art of Gerard Byrne, 19/06/2010 par Brian Dillon

Lisson Gallery, site internet, présentation de l’exposition In Our Time de l’artiste, du 03/11 au 22/12/2017Lisson Gallery, dossier de presse sur l’exposition « In Our Time » de l’artiste du 03/11/ au 22/12/2017

Art Agenda, site internet, article Gerard Byrne’s In Our Time, 05/04/2018 par Stephanie Hessler

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

La Fondation Ecureuil pour l’Art

ContemporainSVEN ANDERSON ET GERARD BYRNEGerard Byrne est né en 1969 à Dublin, où il vit et travaille actuellement.

Sven Anderson est né en 1977 à Boston, il vit et travaille entre l’Irlande et les Etats-Unis.

Sven Anderson est un artiste irlandais qui travaille entre son pays natal et les Etats-Unis depuis 2001.

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PHOTO : SVEN ANDERSON PAR KILLIAN BRODERICK SUR HTTP://DUBLIN.LECOOL.COM/INSPIRATIONS/SVEN-ANDERSSON-CONTINUOUS-DRIFT/

SVEN ANDERSON ET GERARD BYRNE, A VISIBILITY MATRIX, 2018, VIDÉO, DURÉE INDÉFINIE

Actuellement doctorant à la Graduate School of Creative Arts and Media à l’Institut de Technologie de Dublin, Sven Anderson fait du design interactif et de l’installation ses médiums d’expression de prédilection, lui permettant de réaliser des productions se nourrissant de l’espace qui l’entoure, des nouvelles technologies et des corps du public : son projet Continuous Drift en est d’ailleurs le parfait exemple, avec cette installation sonore publique, qui a mis à contribution 33 artistes et collectifs, au Meeting House Square (Dublin). Quiconque vient visiter cet espace peut utiliser son smartphone, sa tablette ou son ordinateur pour sélectionner les œuvres sonores.

Gerard Byrne vit et travaille à Dublin. Il favorise les médiums de la photographie, du film et de l’installation en multi-écrans pour sa recherche autour de la question de la création d’une image, face au temps qui passe. (cf. fiche artiste de Gerard Byrne et son œuvre « In Our Time » au Théâtre Garonne pour plus de documentations).

Leur projet A VISIBILITY MATRIX (2018) (DUREE INDEFINIE) A LA FONDATION ECUREUIL POUR L’ART CONTEMPORAIN est une recherche autour d’Internet, et toutes les nouvelles technologies inhérentes à la mise en réseau d’informations.Diverses images y sont rassemblées, de différents artistes, cinéastes (et autres) au sein d’une installation vidéo multicanal. Entre autres, le travail More Than A Sign de 2017 de Diego Ferrari, Bernard Arce et Jean McNeil est intégré à l’installation (₁lien de la vidéo en bas de page, sources).

Inspiré par les années 1960-1980 et les artistes de l’époque, ambitieux d’explorer des techniques de projections nouvelles (multi-écrans, réseaux d’images, principes algorithmiques), A Visibility Matrix rend compte de la surabondance d’images que nous subissons au quotidien, avec l’utilisation d’Internet.

La culture du réseau, au cœur de notre ère numérique, est au centre de l’installation de ces deux artistes. Comment construisons-nous notre connaissance visuelle et iconographique ? Comment Internet nous hyper-stimule et envahit notre culture du visuel ? Avec l’installation de Byrne et Anderson, le spectateur remet en question ses repères, tels que l’utilisation (parfois abusive) du smartphone, à travers lequel on ne voit plus que des spectres de réalités (images retouchées).

Des anthropologistes visuels, des cinématographes, des réalisateurs de documentaires, tous ont cherché à ouvrir une fenêtre sur un nouvel horizon de réflexion, à propos de l’excès visuel.

Dans l’installation, des écrans qui diffusent des images dupliquées, reflétées et déplacées sont autant de scènes en évolution, à observer tout au long de

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l’exposition. La vidéo devient alors un signal actif, et la Fondation Ecureuil un espace partagé de réflexion. A Visibility Matrix est une œuvre en permanente évolution, selon le lieu dans laquelle elle est exposée (en fonction des espaces disponibles et du matériel).

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES CYCLES

- Travail sur les images- Nuance entre la réalité et la fiction - Les mondes numériques

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes et la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Internet- Nouvelles Technologies de

l’Information et de la Communication- Mise en réseau d’informations- Culture du réseau- Communication visuelle et

iconographique- Envahissement de notre espace visuel

OUVERTURES CULTURELLES

- L’art en ligne ou net art, depuis les années 1990

- L’art immatériel- Piste de réflexion de Christian Bernard

« après le cinéma »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Le Printemps de septembre, dossier de presse édition 2018

Continuous Drift, article sur l’installation éponyme de Sven Anderson

PROLONGEMENTS- Le web et les technologies de mise en

réseau- La question de l’image développée par les

artistes, les anthropologues, les documentaristes

- conférence « les mondes numériques de l’art contemporain » sur YouTube, mis en

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₁Vimeo, vidéo sur le projet More Than A Signligne par université PSL

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE Goethe Institut

ALEXANDER KLUGE

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PHOTO : ALEXANDER KLUGE (PICTURE ALLIANCE / DPA / URSULA DÜREN

BRUTALITAT IN STEIN, PHOTO : IMPRESSION ECRAN YOUTUBE

Né en 1932 à Halbertstadt (Allemagne).

Ecrivain, cinéaste, philosophe, Alexander Kluge était un ami proche de Théodor Adorno (membre de l’Ecole de Francfort et maître de la Théorie Critique – réflexions sur le capitalisme et les pathologies sociales qui en découlent-), attestant de son environnement intellectuel propice à des questionnements sur la société, son histoire et son avenir. Dès 1963, Alexander Kluge deviendra professeur à l’Ecole Supérieure des Arts et du Design d’Ulm et influencera toute une génération de créateurs dans le domaine cinématographique.Il est un des chefs de file du Nouveau Cinéma Allemand des années 1960, revendiquant la liberté de création, et allant contre l’industrie culturelle de masse qui tente d’uniformiser les productions cinématographiques

PROJECTIONS D’UNE SELECTION DE SES FILMS AU GOETHE INSTITUTE, DER ZARTE KLANG DER REVOLUTION, BRUTALITÄT IN STEIN 1961, DER LETZTE GÄRTNER VOM REICHSPARTEITAG, DIE CONCIERGE VON PARIS, DIE REVOLUTION IST EIN LEBEWESEN VOLLER ÜBERRASCHUNGEN, ANGRIFF AUF EINE DICKE TÜR AUS GLAS

Son film Brutalität in Stein (1961) est son premier film, réalisé en 1960 avec Peter Schamoni, avec comme ambition de faire face au passé et de ne pas uniquement le surmonter. Ce film donne à voir comment le passé nazi survit dans les ruines architecturales allemandes. Le Reichsparteitagsgelände (bâtiment qui servait de terrain de congrès des nazis) à Nuremberg est au centre des images. A travers ce film, Alexander Kluge démontre à quel point la brutalité d’un système politique et son idéologie se trouvent inscrits dans la pierre, suggérant ainsi que l’horreur nazie n’appartient pas au passé mais bel et bien au présent allemand (du moins en 1960). Il détourne le modèle du Kulturfilm, un genre documentaire à la vocation propagandiste pendant le IIIème Reich.« Réaliser des films est une activité rigoureusement antiacadémique, c'est un métier impertinent, à fondements historiques, mais inconstant. Il y a suffisamment de divertissements soignés, de problèmes bien traités, comme si le cinéma était une promenade à travers les chemins tout tracés d'un parc. Respecter l'interdiction de s'écarter des sentiers battus a déjà voué à l'échec plus d'une révolution allemande. Il ne faut pas redoubler de précautions. » Alexander Kluge, 1984

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde65

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- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

PISTES D’EXPLOITATION A ADAPTER SELON LES CYCLES

- Observation d’une séquence filmique et en dégager ses principales caractéristiques techniques et formelles : plans, personnages, action

- La personnification d’un édifice architecturale

- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes de la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Anticapitalisme- Histoire, société- Faire face au passé- Passé nazi survivant dans les ruines

architecturales allemandes- Kulturfilm : propagande du IIIème

Reich- Culture de masse- Pas d’uniformisation des productions

artistiques- Anti conformisme- Anti académisme

OUVERTURES CULTURELLES

- Le cinéma de la Nouvelle Vague- Films de Jean-Luc Godard- Piste de réflexion de Christian Bernard « après

le cinéma »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Canal U, site internet, vidéo Kluge par Kluge : une leçon de cinéma, conférence du 27/04/2013 de 128 minutes

Le Cinécritoire, site internet, article Le nouveau cinéma allemand ou l’expérimentation de libertés nouvelles, 10/11/2015 par Yann Kilborne

PROLONGEMENTS- Charlotte Mariel, professeur d’arts

plastiques à l’académie de Versailles propose des ressources pour travailler le cinéma en cours d’arts plastiques : « L’enseignement du cinéma au confluent des disciplines Exemples d’actions pédagogiques engageant le cinéma au collège » sur Eduscol par Charlotte Mariel

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Lieu CommunELODIE LESOURD ET LAURENT PROUX

ELODIE LESOURD, SUNBATHER (ACRYLIQUE SUR MDF, 2013) / PHOTO : DAVID SANSON

Elodie Lesourd est née en 1978. Elle vit et travaille à Paris.Diplômée d’un DNSEP à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon, et d’un post-diplôme en 2005 de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Nantes.

Elodie Lesourd admet un travail d’hyper-réalisme qu’elle appelle « hyperrockalisme » : le fait de transposer une installation d’un autre artiste (avec son consentement) en peinture hyperréaliste. L’artiste est partie du constat qu’une installation est éphémère alors que la peinture a le pouvoir de traverser le temps. Elodie Lesourd veut réactiver le souvenir d’une installation grâce à la peinture.Une installation, quand elle est présentée à un moment, ne sera jamais plus la même, même remontée à l’identique, puisque le lieu qui l’a hébergé sera renouvelé. Elle dit arriver en « fin de chaîne » d’une œuvre qui préexiste, et elle s’inclue en tant que co-auteur avec la réalisation de sa pièce, à main levée, sans vidéo projecteur ou mise au carreau.Ses peintures sont fidèles à l’image d’origine et donnent une deuxième vie à des installations qui ont cessé d’exister le jour de leur finissage. Ses œuvres comptent de nombreuses références, notamment la musique, qui est le point de départ de toutes ses recherches. C’est ce sujet qui l’a motivé dans sa création, car d’après elle, la musique est universelle.Ses peintures sont réalisées sur un matériau modeste, le bois, ce qui rapproche ses œuvres d’une pratique de do-it-yourself rock.

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SELECTION D’ŒUVRES D’ELODIE LESOURD PRESENTEES A LIEU COMMUN / PHOTO : LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

PHOTO : LAURENT PROUX DEVANT UNE DE SES ŒUVRES HTTPS://RDVCREATION.WORDPRESS.COM/TAG/LAURENT-PROUX/

INSTALLATION EMERITA, A LIEU COMMUN, COMPOSEE DE 4 ŒUVRES DE L’ARTISTE, DONT : - ŒUVRE « SOLUTION #8 » (PEINTURE MURALE, 25 METRES LONG, ACRYLIQUE), - ENSEMBLE DE 3 PEINTURES DE LA SERIE HYPERROCKALISTE, DANS TROIS STRUCTURES METALLIQUES (DONT « WALKING THROUGH THE LAND OF FALSITY », -2018, ACRYLIQUE SUR MDF, DYPTIQUE, 102,7X165,8CM-, « SANS TITRE » -2018, ACRYLIQUE SUR MDF, DYPTIQUE, 157,6X210CM-, « 振りきれた風景 », (COURTESY AKILLSB) -2017, ACRYLIQUE SUR MDF, 85,6 X 128 CM-), - ŒUVRE SANS TITRE, 2018, ENSEMBLE DE PEINTURES SUR BOIS (DEMI-CERCLE EN CONTREPLAQUE DE 50CM DE DIAMETRE X 10 UNITES)- ŒUVRE SANS TITRE, 2018, INSTALLATION SONORE ET VIDEO, AVEC UN OBJET SCULPTE, UNE VIDEO, ET UNE BANDE SONORE DE BLACK METAL TOULOUSAIN

Cette installation se composera de différents éléments, dont des peintures murales (les trois peintures ci-jointes), mais aussi des structures de monstration pour les peintures (3 structures ci-après), une série de peintures sur bois, et enfin une installation sonore.

Cette installation admettra des oscillations entre réalisme et images impossibles, avec une forme d’abstraction musicale, des dispositions scénographiques singulières, dans un but de bouleversement des codes de réception usuels, troublant ainsi les sens du visiteur.

Laurent Proux est né en 198 à Versailles. Il vit et travaille à Paris. Représenté par la galerie Sémiose, Paris.Laurent Proux travaille ses peintures à l’huile et à la bombe, et se base sur des photographies. Il dépeint des mondes déshumanisés ; la lisibilité est altérée à travers ses compositions éclatées par la couleur, les formes géométriques irrégulières, et les signes et graffitis brouillés et mélangés.L’artiste cherche, à travers ses toiles, à rendre compte picturalement du monde de

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PHOTO : COPIE DE © LAURENT PROUX, PULP I, 2017, HUILE SUR TOILE 61,5 X 46 CM

l’informatisation, qui est une tâche ardue puisqu’il traite d’images, icônes et symboles dématérialisés. Aujourd’hui, il existe plus d’images dans le monde que de réalités même : c’est ce constat que veut transmettre Laurent Proux, avec ses œuvres.JUNGLE METALLIQUE, INSTALLATION PICTURALE A LIEU COMMUN, CONSTITUEE D’UNE SERIE DE PEINTURES. On y discerne d’abord des surfaces aux contours gris, sur lesquelles des lignes sinueuses viennent s’ajouter. Aussi, des zones de texture granuleuse couleur plomb s’étendent. D’autres zones sont plutôt rosées et verdâtres. Dans des interstices apparaissent des parties de corps nus féminins et masculins. Celles-ci sont isolées, comme arrachées, on ne saisit donc pas quels sont les gestes ou mouvements effectués avec précision ; cependant, ce que l’on note, c’est que ce sont des nudités extraites de magazines érotiques -de journaux de rencontres des années 1970. Les photos sont lacérées.

Ici, Laurent Proux admet encore une fois une recherche de confrontation entre figuration (membres de corps humains) et abstraction (membres isolés, détachés). De plus, les zones « métallisées » renvoient à l’industrie et à l’usinage, et les formes grises, elles, font référence à des patrons à découper. Ce traitement des images, des textures et des couleurs apporte une facticité à ce travail de collage. Tout est fabriqué, faux.

PISTES D’EXPLOITATION

Pour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?- Dans ce lieu, deux artistes sont

présentés : comment ces œuvres

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

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dialoguent-elles entre elles ? (Leurs points communs, leurs oppositions)

PROPOSITIONS A ADAPTER SELON LES CYCLES

- Représenter un objet - Immortaliser une scène autrement que

par la photographie- Déstructurer des corps - Nuancer la figuration et l’abstraction

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes de la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFSPour Laurent Proux :

- Monde déshumanisé- Altération de la visibilité avec

couleurs/contrastes marqués- Omnipotence des images dans le

monde- Alterne entre lisibilité et rationalité- Parties du corps féminins et masculins

arrachés- Confronte figuration (corps humains)

et abstraction (membres du corps isolés)

- FacticitéPour Elodie Lesourd :

- Musique punk- Musique : universelle- Donner une deuxième vie à une

installation qui a cessé d’exister après son finissage

- « Hyperrockalisme »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Le Printemps de septembre, dossier de presse, édition 2018

Vimeo, vidéo « Elodie Lesourd – The Oracular Illusion », par Casino Luxembourg

Instagram, hashtags mentionnant Elodie Lesourd #elodielesourd

OUVERTURES CULTURELLES

- Le pop art

Chez les pops artistes américains, l’objet n’est que rarement introduit tel quel. Il est reproduit en trompe-l’œil ou sous une forme grotesque par des agrandissements qui en altèrent le sens, en soulignent la trame, paraissant parfois plus réel que le réel lui-même jusqu’à toucher l’irréel et l’inquiétant.

- Lien avec d’autres artistes :

L’œuvre de Bertrand Lavier (1949) s’inscrit dans le sillage ouvert par Marcel Duchamp questionnant avec ses ready-made la limite entre art et non art. Cette limite, devenue de plus en plus mince, il la remet en question avec ses objets anodins de la vie de tous les jours : “frigidaires” ou armoires aux lignes rigides, pièces froides tirées de leur contexte et installées dans le musée. Avec ses objets peints des années 80, Bertrand Lavier résout le dilemme entre art et non art. La peinture acrylique appliquée en couche épaisse parodiant la touche de Van Gogh fait sortir ces objets du simple statut de ready-made. La peinture recouvre « exactement », comme le souligne Jean-Hubert Martin, ce dont elle parle.

- La notion de temps et de re-représentation

- L’objet dans l’art du XXème siècle, article sur Centre Pompidou

70

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Paris Art, communiqué de presse sur l’exposition de l’artiste à la Galerie Semiose, du 05/11/2010 au 24/12/2010

Le Monde, extrait de l’article du 25 juin 2017 N° 225334 p. 20

PROLONGEMENTS- Atelier découpages/collages- Atelier narration : raconter une scène que

l’on veut immortaliser

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

BBB – Centre d’art MARIE LOSIER

MARIE LOSIER / PHOTO : PROFIL VIMEO DE L’ARTISTE

Née en 1972 à Boulogne-Billancourt.Elle vit et travaille entre New York et Paris.

Elle a d’abord étudié la littérature à l’Université de Nanterre et a ensuite poursuivi ses études à Fine Art à New York. Son travail est essentiellement cinématographique et vidéographique. Les films de Marie Losier décrivent de manière organique la nature des expérimentations des « êtres qui ouvrent les stations expérimentales de l’humanité » (selon l’expression de Nietzsche). Ces « êtres », Marie Losier les explore avec lyrisme et fantaisisme, en s’inspirant de leurs œuvres. Des musiciens ou compositeurs de l’Avant-Garde tels que Mike et George Kuchar, Guy Maddin, Richard Foreman, Tony Conrad, Genesis P-Orridge, sont autant d’artistes et personnalités qui l’inspirent et sont pour elle de véritables héros, car ils inventent leurs vies à chaque instant. Ils parviennent à faire remonter l’art à ses origines, à la pulsion de la vie. Comme c’est le cas de Mike Kuchar (réalisateur américain) qui raconte le souvenir de sa naissance dans un de ses court-métrages (Bird, Bath & Beyond, 2003). Ainsi, Marie Losier ne fait pas de récit chronologique d’un parcours mais capture la fragilité et la fantaisie de ses sujets, à travers des scènes de vie quotidienne et mises en scène farfelues.

INSTALLATION DE 14 VIDEOS ET DESSINS 71

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VISUELS DE L’INSTALLATION / LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

MONOTYPES, AU BBB, CENTRE D’ART

Marie Losier propose au BBB Centre d’art un ensemble de rushes laissés de côté ou des dessins jamais présentés. Ici, le centre d’art se transforme en véritable décor de cinéma et les films deviennent des objets que l’on peut observer autrement, à travers des nuages de fumée ou encore des scopitones.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

PISTES D’EXPLOITATION A ADAPTER SELON LES CYCLES

- Le cinéma, à quoi ça sert ?- Les différences entre court métrage et

long métrage- Découvrir un nouvel appareil : le

scopitone

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes de la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Une installation- Cinéma et vidéo- Lyrisme et fantaisisme- Archives (rushes, dessins laissés de

côté)

OUVERTURES CULTURELLES

- L’artiste française Céline Fontaine travaillant le cinéma expérimental

- L’Agence du court métrage, outil du Ministère de l’Education pour la promotion et diffusion

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du court métrage auprès de tous les publics, grâce à des actions éducatives. Le guide « court métrage et éducation au cinéma », l’atelier « découverte du court métrage », ou encore le Kinétoscope ont été créé comme plateformes pédagogiques à destination des enseignants, avec des ressources telles qu’un catalogue de 200 courts métrages (le Kinétoscope )

- Piste de réflexion de Chrisian Bernard « les ruses du burlesque »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

LOSIER, Marie. Portfolio [marie_Portfolio_Jan_2016.pdf]. Consulté le 04.07.2018.

LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE, Consulté le 04.07.2018. Article sur Marie Losier

SITE INTERNET RE : VOIR. Consulté le 04.07.2018. Article sur Marie Losier

PROLONGEMENTS- DVD « petit à petit le cinéma » édition du

CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique) : plus d’une vingtaine de courts métrages et d’extraits de films permettant de découvrir diverses époques, techniques et horizons du cinéma. Une vraie malle aux trésors cinématographiques accessibles de la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur.

- Livre « éveil à l’image animée   » version papier et CD-Rom : le livre propose une démarche didactique et des pratiques sur l’image en mouvement. Le CD-Rom présente un film de 26 minutes qui retrace les principaux ateliers mis en œuvre dans le projet, ainsi que six jeux interactifs pour se lancer dans l’expérience. Cet ensemble permet à tout enseignant d’éveiller au monde de l’image animée des enfants de 4 à 7 ans.

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBREDossier artistique et culturel élaboré par le Service médiation du Printemps de septembre et par Marie-Françoise Archen, Conseillère Pédagogique en Arts Visuels sur le département de la Haute-Garonne

Carrosserie Sérignac

CAROSSERIE SERIGNACCREDIT PHOTO : L’ADRESSE DU PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

PROJET D’EXPOSITION « L’ELOGE DU CARBURATEUR » AVEC CAO FEI, JULIETTE GOIFFON & CHARLES BEAUTE, SONIA KACEM, MAXIME LAMARCHE ET NICOLAS MOMEIN« L’ancienne carrosserie Sérignac accueille « Éloge du carburateur », une exposition collective dont le titre s’inspire de l’ouvrage de Matthew B. Crawford (2010) sur la valeur du travail manuel. Flottant entre le souvenir d’un lieu dédié à l’un des emblèmes de la société industrielle (l’automobile et ses cylindrées rutilantes) et la destruction imminente de ce site (symptomatique de la gentrification citadine), ce projet met en perspective un ensemble de propositions artistiques autour des mutations du

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PHOTO : IMPRESSION ECRAN DE LA VIDEO www.guggenheim.org/artwork/22047

travail dans l’économie capitaliste. Les nouvelles technologies, qui prolifèrent, induisent un rapport inédit d’interrelations et suscitent l’esprit d’initiative. Promettant de nouvelles méthodes participatives répondant aux moindres besoins et désirs du travailleur/consommateur en quête d’épanouissement personnel, la nouvelle économie s’appréhende par une esthétique de la surface et du lisse dont se jouent les artistes.En contrepoint, une affirmation du « faire » se retrouve chez certains d’entre eux qui privilégient un usage fort et direct du matériau – où le « fait-main » se confronte à l’« industriel». Elle fait écho à l’idée répandue que l’avenir du travail se ferait potentiellement par un retour vers le passé. Dans ce bâtiment lié à l’industrie et voué à disparaître, c’est bel et bien le lieu qui donne le La.

 « Éloge du carburateur » est une proposition curatoriale qui a été pensée dans une réflexion plus large sur la mutation de lieux industriels en friches culturelles et la transformation d’une économie centrée sur la production d’objets en masse à un capitalisme de l’enrichissement culturel et symbolique d’expériences privilégiées. » (Source dossier de presse du Printemps de septembre₁).

CAO FEI, WHOSE UTOPIA, (2006), VIDEO EN COULEUR, SON, SOUS-TITRES FRANÇAIS, DUREE : 20MIN07

« Cao Fei (née en 1978 à Guanghzou, Chine, vit et travaille à Pékin) est une artiste qui mêle l'esthétique de la culture populaire et le documentaire dans ses productions. En effet, elle s'inspire de la culture populaire traditionnelle de son pays (Chine), qui est, selon elle, une forme d'utopie collective pour la jeune génération chinoise. »(Source article sur l’artiste sur le site de la Fondation Louis Vuitton₂). A travers des médiums tels que la performance et la vidéo, elle joue avec les codes et les symboles de la culture chinoise qu'elle associe à l'iconographie de la consommation. Sa recherche s'oriente vers les répercussions du boom économique que vit la Chine depuis une vingtaine d'années, notamment depuis l'accès du pays aux investisseurs occidentaux suite à l'ouverture du commerce par voie maritime.

« A travers un univers ludique et féerique, l'artiste propose des œuvres critiques et teintées de lucidité sur la Chine actuelle » (source article sur l’artiste sur le site PopTronics₃). « Ainsi, grâce à ce monde fantasmagorique qu'elle crée, elle invite le public à échapper à la réalité, parfois trop douloureuse à supporter » (problèmes de

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PHOTO : SITES DES ARTISTES www.goiffon-beaute.com/-pieces-JG-CB-

SONIA KACEM © MICHEL PERRET / JUIN 2016

PHOTO : INSTALLATION LANDSET, PHOTO SITE DE L’ARTISTE http://www.maxime-lamarche.com/Landset

surconsommation, de pollution, de saturation démographique) (source article sur l’artiste sur le site Virtute₄).

Elle a exposé à la 56ème biennale de Venise, à la Lombard Freid Gallery de New York en 2014, à l'Art Centre Of South Australia la même année et au Nelson Atteins Museum of Art de Kansas City en 2011(source site Palazzo Grasso₅)

JULIETTE GOIFFON & CHARLES BEAUTE, TELEPRESENCES,(2016), INSTALLATION AVEC 6 A 7 ROBOTS DE TELEPRESENCE LUMINEUX (ALU PLEXI LED LAITON) DE DIMENSIONS VARIABLES INSPIRES DE ROBOTS DE TELEPRESENCE UTILISES EN REUNION, A PARTIR DE DESSINS DE MASQUES DE COSMETIQUE

Juliette Goiffon & Charles Beauté est un duo d'artistes. Charles Beauté est né en 1985, Juliette Goiffon en 1987 et sont tous les deux diplômés des Arts Décoratifs de Strasbourg et de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Leur travail s'oriente vers l'expérimentation, la recherche et la documentation. « Leurs productions semblent être des formes de résistance aux systèmes qui relèguent l'artiste à l'unique fonction de concepteur d'œuvres. » (Source site des artistes₆). Aussi, ils mettent au cœur de leur recherche la logique d'accélération de notre société, qui produit des phénomènes d'apparition et de disparition d'objets, d'images et d'idées.SONIA KACEM, SCULPTURE(S) EN PRODUCTION POUR L'EDITION 2018 (visuel non disponible)

Sonia Kacem est née en 1985 à Genève. Elle vit et travaille à Amsterdam et a étudié à la Haute Ecole d'Art et de Design de Genève. C'est une artiste qui travaille principalement autour d'installations volumineuses in situ. Elle cherche à contenir et englober l'espace (ici, la carrosserie Sérignac).  « Elle utilise des matériaux de récupération (objets de bric-à-brac, morceaux de tissus), des échantillons de poussière, des croquis, des maquettes, mais aussi ses cahiers avec des notes et dessins personnels. » (Source présentation de l'artiste sur le site du Centre d'Art Contemporain de Genève₇).

MAXIME LAMARCHE, LANDSET ET BURN OUT II, INSTALLATION COMPOSEE D'UNE PRODUCTION DE 2016 ET UNE AUTRE PRODUITE POUR L'EDITION 2018, ENSEIGNES LUMINEUSES ET ENSEMBLE DE 8 CAISSONS LUMINEUX (ALUMINIUM,

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PHOTO : PROJET TOPKNOTS, CREDIT PHOTO AURELIEN MOLE, SITE DE L’ARTISTE https://www.nicolasmomein.com/travaux.html

PLEXIGLAS, ACIER, TIRAGE PHOTOGRAPHIQUE SUR PVC

Maxime Lamarche est né en 1988 à Audincourt (25). Il vit et travaille à Saint-Chamond (42) et a obtenu un DNAP à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon en 2010 et un DNSEP à la même école en 2012. Il priorise les médiums tels que la sculpture, l'installation et les photographies. Formé aux techniques industrielles, ses œuvres connaissent des processus d'hybridation qui les transforment et les font évoluer. Dans son travail, Maxime Lamarche questionne l'héritage industriel et la société moderne mondialisée dans laquelle nous vivons, et dont « nous ne pouvons plus nous défaire » (l'artiste). (Source site de l'artiste₈)

NICOLAS MOMEIN, « SANS TITRE »2017, INSTALLATION COMPOSEE D’UNE SCULPTURE EN ELASTOMERE ET D’UN TRAVAIL SUR DU LINO

Nicolas Momein est né en 1980 à Saint-Etienne et a obtenu un DNSEP et un DNAP à l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint-Etienne ainsi qu’un Master of Fine Arts à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève. Son travail est influencé par l’architecture. Il crée un environnement qui à la fois interagit et modifie le lieu dans lequel il expose. Avec des matériaux et objets « communs » parfois minéraux (laine, serviettes éponges, crin de cheval, papier mâché) il opère un « micro-déplacement » qui révèle les formes de ces objets et matériaux, leur fragilité et leur unicité. Ainsi, il revisite la sculpture, en se dressant contre certains dictats esthétiques de ce médium, parfois trop stricts et standardisés (notamment en design moderne). (Source JulietArtMagazine interview de l’artiste en 2016₉).

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace77

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d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?- Dans cette exposition collective, peut-

on repérer les points communs ou les divergences des artistes ? pourquoi sont-ils exposés ensemble ?

PISTES D’EXPLOITATION A ADAPTER SELON LES CYCLES

- La Révolution Industrielle et la Révolution Numérique

- Artisanat contre Robotisation- Créer un avatar dans un jeu vidéo :

pourquoi ? pour se surpasser ou à l’inverse pour faire des choses interdites dans la vraie vie ?

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes de la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

OUVERTURES CULTURELLES

- Les peintres du XIXème siècle - Les artistes du XXème siècle avec Erro

(Renault Scape, 1984), Arman (Long Term Parking, 1982 et Espoir de Paix, 1995), Hervé Di Rosa (La Panique, 1959), Robert Combas (Saint-Sebastien, 1994)

- Piste de réflexion de Christian Bernard « souvenirs de la vie moderne »

MOTS CLEFS- Souvenir d’un lieu dédié à la société

industrielle- L’héritage industriel d’une société- Mutation du travail dans l’économie

capitaliste- Les nouvelles technologies- La nouvelle économie : l’esthétique de

la surface et du lisse- Les matériaux- Le fait-main opposé à l’industriel

PROLONGEMENTS- Travail autour du jouet : celui que l’on

transforme, celui que l’on crée/fabrique, celui que l’on achète

- Fabriquer des jouets à partir de morceaux de jouets cassés ou obsolètes

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

A propos de l’artiste Cao Fei

₁ LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE, dossier de presse de l’édition 2018 du festival

₂ SITE INTERNET FONDATION LOUIS VUITTON, article sur l’artiste Cao Fei

₃ SITE INTERNET POPTRONICS,  article Cao Fei, la jeune garde chinoise par Cyril Thomas le 19/05/2008

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₄ SITE INTERNET VIRTUTE, article Cao Fei : l’Art à l’heure de la globalisation en Chine, par Stephanie Merjagnan, le 13/11/2017

₅SITE INTERNET PALAZZO GRASSI, présentation de l’artiste Cao Fei

A propos des artistes Juliette Goiffon & Charles Beauté

₆ SITE INTERNET GOIFFON-BEAUTE, informations sur les artistes

A propos de l’artiste Sonia Kacem

₇ SITE INTERNET CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE GENEVE, présentation de l’artiste

A propos de l’artiste Maxime Lamarche

₈ SITE INTERNET  MAXIME LAMARCHE, informations biographiques sur l’artiste

A propos de l’artiste Nicolas Momein

₉ SITE INTERNET  JULIET ART MAGAZINE, interview en anglais Sculptures par exemple ; conversing with Nicolas Momein, 15/01/2016 par Feredica Manfredini

OUVRAGES

B. CRAWFORD, Matthew, éloge du carburateur, essai sur le sens et la valeur du travail, édition La Découverte Poche

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Riverside – entreprise COVIVIO

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STEPHANE DAFFLON

STEPHANE DAFFLON/ PHOTO : IMPRESSION ECRAN VIDEO

BLUE IN GREEN, A RVERSIDE (ENTREPRISE COVIVIO), ŒUVRE IN SITU

Né en 1972 en Suisse. Vit et travaille à Genève.

Ancien étudiant de l’Ecole Cantonnale d’Art de Lausanne, et diplômé en 1999, il y est maintenant professeur. Le MAMCO à Genève, l’Institut d’Art Contemporain de Copenhague, la Villa Arson à Nice, ou encore le Plateau à Paris ont déjà exposé ses œuvres monographiques. L’artiste s’inspire des courants artistiques tels que le minimalisme ou l’art concret dans son choix de traitement des couleurs et des formes.Le graphisme occupe également une place prépondérante dans sa recherche, puisque Stéphane Dafflon procède à la création assistée par ordinateur.Simples et lisses, voilà comment l’on perçoit les œuvres de Stéphane Dafflon de prime abord. Géométriquement maîtrisées et colorées, ses productions semblent se brouiller plus on s’en rapproche : les angles s’arrondissent, les lignes s’effilent. Toujours cohérentes envers le lieu avec lequel elles interagissent, c’est en son sein qu’elles prennent leurs sens.

INSTALLATION BLUE IN GREEN A RIVERSIDE, ENTREPRISE COVIVIO

Stéphane Dafflon installe au plafond du parvis du bâtiment Riverside (quartier Compans Caffarelli) un nuancier de couleurs, du bleu au vert, telle une onde qui se propage à travers le lieu, en épousant la structure du bâtiment.La palette de couleurs est choisie en cohérence avec l’environnement du lieu : présence de l’eau du canal et d’une terrasse arborée.Le titre de l’œuvre « Blue in green » est une référence musicale au morceau éponyme de Miles Davis. Ici, l’art et la musique se font échos. Tel le vague à l’âme du blues, l’œuvre se décline, du plus lumineux au plus sombre, du jaune qui donne de la lumière, au vert, qui lui va assombrir le bleu.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage,

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE Du cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images Au cycle 3 :

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un théâtre…- Les différents espaces dans ce lieu,

comment sont-ils organisés ?- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel sont les titres des œuvres (s’il y en a) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?-

PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES CYCLES

- La couleur : mélanger, nuancer, superposer, juxtaposer

- Equilibre et verticalité- Volumes- Graphisme

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvreAu collège :

- La représentation ; les images, la réalité et la fiction

- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et l'œuvre

- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateurAu lycée :

- Explorer divers lieux et formes de la création artistique contemporaine

- Apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art

- Découvrir la réalité des formations et métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Couleurs- Graphisme- Onde- Référence musicale a Miles Davis (titre

de chanson éponyme a l’installation)

OUVERTURES CULTURELLESLIENS AVEC D’AUTRES ARTISTES

- Musique : Miles Davis- Musique : le blues et sa signification

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Le Printemps de septembre, dossier de presse de l’édition 2018

Paris Art, site internet, article sur le projet d’exposition U+25A6 de Stéphane Dafflon

Xippas, site internet de la galerie, présentation de l’artiste

PROLONGEMENTS- La question du point de vue- La question de la peinture abstraite- La perception du réel modifiée par

certaines installations ou dispositifs visuelsLa découverte de nouveaux mediums comme les adhésifs muraux : post-it

- Piste de réflexion de Christian Bernard « le lieu donne le la »

LEPRINTEMPS

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DESEPTEMBRE

La Maison Salvan à Labège

ANGE LECCIA

PHOTO : © Ange Leccia

PHOTO : ANGE LECCIA, IMAGE EXTRAITE DE GIRLS, GHOSTS AND WAR

Ange Leccia est né en 1952 en Corse. Il vit et travaille entre Paris et la Corse. Il est représenté par la galerie Jousse Entreprise, Paris, 6ème arrondissement.

Il favorise le médium vidéographique ; ses films oscillent entre représentations et abstractions.On retrouve dans la plupart de ses oeuvres une même ambiance générée par un travail singulier de la lumière. Cette dernière devient un personnage à part entière, qui éclaire les héros et donne à voir leur psyché et leur affect de manière limpide.

Ses productions visuelles mettent en exergue certaines dualités, telles que intériorité/extériorité, sensibilité/rigueur, émotion/précision, expansion/pudeur.

A travers une de ses œuvre vidéographique « la mer » (1991), où des vagues déferlent sur la plage de Nonza (nord de la Corse), il invite à avoir une réflexion sur l’objet et l’image en mouvement. Les mouvements de la mer sont de véritables pulsations et respirations qui nous rappellent notre condition humaine. Cette expérience contemplative donne à voir des formes, telles des montagnes, s’ériger face à nous, grâce à une prise de vue aérienne. Le spectateur opère une perte de repères, l’eau devient de la neige, les vagues deviennent des monts. La profondeur se transforme en planéité, le figuratif devient abstraction (toujours dans ce souci de mise en exergue de dualités).

Un autre de ses projets majeurs, « Arrangement Super8 » (2010), propose une confrontation entre des objets contemporains issus de l’industrie technologique (voitures, motos, TV). Mis face à face, ces objets identiques perdent leur essence, leur fonction se voit être annihilée, dans un souci de dénonciation de la société consumériste actuelle.Ange Leccia a été professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Grenoble, professeur à l’ENS de Cergy, et enfin directeur du Pavillon du Palais de Tokyo.Il a exposé son travail à Grenoble, Oslo, Nantes, Paris, New York, Venise, …

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GIRLS, GHOSTS AND WAR, INSTALLATION A LA MAISON SALVAN, LABEGE (31), 5 VIDEOS SIMULTANEES D’ENVIRON 40 MINUTES, DONT 4 VIDEOS MUETTES ET 1 VIDEO SONOREDifférentes œuvres vidéographiques seront présentées à la Maison Salvan, notamment des portraits de femmes qu’Ange Leccia synchronise et met en scène dans l’espace en accompagnant ces images d’une bande sonore. Comme dans ses nombreux travaux, un travail sur la lumière est admirable, qui prend place au milieu de ces personnages féminins. Les femmes semblent être un sujet pour lequel l’artiste confère un intérêt particulier, en les représentant comme étant des individus sensibles et émouvants.L’installation vidéographique est conçue exclusivement pour la Maison Salvan, et pensée pour ce lieu intimiste et chaleureux (ancienne demeure particulière).Les images s’animent et prennent vie, sur les murs de ce lieu qui invitent à l’introspection.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES CYCLES

- Exprimer ses émotions ressenties face à cette œuvre : désarroi, tristesse, mélancholie, réconfort

- Imaginer ce à quoi peuvent penser ces femmes

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes de la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

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métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS- Objet et image en mouvement- Portraits de femmes : individus

sensibles et émouvants- Lumière : protagoniste- Médium : vidéo- Représentation et abstraction

alternées- Intériorité contre extériorité- Emotion contre précision- Expansion contre pudeur

OUVERTURES CULTURELLES

- Tableau La Jeune Fille à la Perle de Johannes Vermeer, 1665

- Piste de réflexion de Christian Bernard « après le cinéma »

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Le Printemps de septembre, dossier de presse de l’édition 2018

MACVAL, site internet, notice d’œuvre d’Ange Leccia et présentation œuvre Maria Callas

Paris Art, site internet, article Ange Leccia, 09/07/2010 par Emmanuel Posnic

Le Journal des Arts, magazine, article C’est l’interprétation du réel qui m’intéresse, interview de l’artiste par Frédéric Bonnet, numéro 395, 2014

Art Press Magazine, article Ange Leccia : éblouissements par Pascal Beausse, numéro 277, mars 2002

Art Press, article Ange Leccia – d’une mémoire à l’autre par Gaya Goldcymer, numéro 82, juin 1984

PROLONGEMENTS- La femme dans l’art, article 2016 sur le

blog Perez Arts Plastiques, Danièle Perez

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Le Pavillon Blanc de Colomiers

PROJET D’EXPOSITION « GROTTESQUES » AVEC SYLVIE AUVRAY, FLORENT DUBOIS ET AMANDINE MEYER

MUR DE MASQUES, 2012, SYLVIE AUVRAY, PHOTO ARCHIVES MAMCO

L’exposition propose des passages entre dessins et céramiques. Amandine Meyer produit de nouvelles sculptures en verre présentées dans une installation rappelant un diorama peuplé de ses dessins fantaisistes et enfantins pour lesquels elle concède volontiers l’influence d’Henry Darger. Florent Dubois présente quant à lui une sélection de dessins : face à ce bestiaire dégoulinant de couleurs, il produit une série de céramiques composant un petit peuple, surjouant les motifs ornementaux et les dorures. Sylvie Auvray présente enfin un dessin monumental incrusté de ses masques en céramiques.

SYLVIE AUVRAY, INSTALLATION COMPOSEE D’UN GRAND DESSIN ET DE MASQUES

Sylvie Auvray est née en 1974 à Paris où elle vit et travaille. Elle évolue dans le domaine de l’art contemporain. Bien qu’elle soit surtout connue pour ses céramiques burlesques, le dessin est omniprésent dans son atelier. Il s’élabore à partir d’objets, d’ouvrages illustrés ou encore de bandes dessinées anciennes qu’elle chine, où elle recueille des motifs pour leur offrir une seconde vie. Son œuvre a été exposée au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, au Mamco à Genève, au Centre Pompidou.

FLORENT DUBOIS, INSTALLATION COMPOSEE DE COSTUMES SUR

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THE GUARDIAN, DESSIN FLORENT DUBOISPHOTO ; FLORENT DUBOIS SITE DE L’ARTISTE

PHOTO : © AMANDINE MEYER, LE NAUFRAGE ENCHANTÉ DE TÊTE D’OEUF ET DES ENFANTS CHEWING-GUM, 2013SÉRIE DE 40 DESSINS, ENCRES

MANNEQUINS, BESTIAIRE DE CERAMIQUES, DEUX ENSEMBLES DE LAMPIONS, DESSINS FORMAT 60x80CM

Florent Dubois est né en 1990 Besançon. Dessinateur et céramiste, il agence un univers presque kitsch, romantiquement baroque, où se mêlent des références aux arts populaires, aux manuels créatifs et aux contes pour enfants. Ses affinités créatives et amicales l’emmènent vers des collaborations avec le studio officeabc. Il prépare un ouvrage monographique à sortir chez Tombolo Presses en 2018. Florent Dubois a exposé en 2014 au CNEAI, en 2017 au Centre d’art Les Capucins à Embrun et a bénéficié en 2018 d’une résidence à L'AFIAC dans le Tarn. Diplômé de l’ENSBA de Lyon, il vit à Toulouse et dans le Doubs.

AMANDINE MEYER, INSTALLATION DE DESSINS ET SCULPTURES

Amandine Meyer vit et travaille à Montreuil. Formée à Nancy, Metz et Angoulême, elle a été éditée par les maisons d’éditions ION et Misma, ou encore Lagon, revue prospective sur le dessin contemporain. Son oeuvre déploie un univers onirique et protéiforme à la croisée de la bande dessinée, de la céramique et de la gravure. Elle a exposé en 2014 à la galerie My Monkey à Nancy et a été récompensée en 2018 par le Prix de l’ÉESI d’Angoulème. En 2018 également, elle est invitée pour une commande par le Cerfav (le Centre Européen de recherche et de Formation aux Arts Verriers). » (Source dossier de presse (1) Le Printemps de septembre)

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel sont les titres des œuvres (s’il y en a) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?PISTES D’EXPLOITATIONA ADAPTER SELON LES

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE Du cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images Au cycle 3 :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvreAu collège :

- La représentation ; les images, la réalité et la fiction

- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et l'œuvre

- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateurAu lycée :

- Explorer divers lieux et formes de la création artistique contemporaine

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CYCLES- Les collections d’objets - Le burlesque dans le dessin- La dimension onirique dans les formes

représentées - Personnages rassurants ou

effrayants ? MOTS CLEFS

- Céramiques burlesques- Dessin- Motifs - Univers kitsch- Dessin contemporain- Bande-dessinée

SOURCESLe Printemps de septembre, dossier de presse édition 2018

- Apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art

- Découvrir la réalité des formations et métiers artistiques et culturels

OUVERTURES CULTURELLESLIENS AVEC D’AUTRES ARTISTES

- L’artiste Jean-Pierre Viot- L’artiste Haguiko- Piste de réflexion de Christian Bernard

« Les ruses du burlesque »

PROLONGEMENTSInitiation à la céramique

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Quai des Arts de Cugnaux

CAMILLE LLOBET ET TAREK ATOUI

CAMILLE LLOBET / PHOTO : PORTRAIT DE L’ARTISTE SUR WWW.MOVIMENTA.FR

Camille Llobet est née en 1982 à Bonneville (Rhône-Alpes). Elle vit et travaille à Sallanches (Rhône-Alpes).

Camille Llobet travaille le médium vidéographique, et questionne le langage non verbal. Elle s’interroge sur la perception de la parole et du mouvement, au travers de performances qui exposent des corps « parlants ».Elle aime à observer les gestes et regards qui parfois en disent plus que des mots.Ses recherches se tournent vers le détail, les instants, les fragments de temps, plutôt qu’une situation dans son ensemble.Elle observe, silencieuse, derrière sa caméra, les sujets qu’elle filme et tente de rendre compte du sens que certains actes peuvent prendre.Dans sa démarche, Camille Llobet admet un paradoxe : à la fois rendre compte du sens d’un geste, et en même temps l’effacer. Elle joue entre la forme et l’informe.Les performeurs qu’elle met en scène dans ses vidéos sont poussés à se concentrer, de longues minutes, si bien qu’ils finissent par perdre la maîtrise de leurs corps, de leurs gestes, pour parfois laisser

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VOIR CE QUI EST DIT, FILM COULEUR MUET, 2016 PERFORMANCE, VIDEO HD 8’30 PERFORMEUSE SOURDE : NOHA EL SADAWYCHEF D’ORCHESTRE : PHILIPPE BERAN

transparaître des automatismes, et ainsi atteindre un état de non—maîtrise de l’être, question au cœur de la recherche de Camille Llobet. Le corps humain est déstabilisé, il ne parvient plus à appréhender correctement le réel. Comme le dit l’artiste : « paradoxalement, c’est en le faisant devenir machine, en le faisant échapper à l’intellect, que l’on réincarne un corps et un langage, qu’on en révèle tous les phénomènes discrets » (Camille Llobet).Ses productions invitent à une réflexion sur le langage, et font écho à la pensée de Roland Barthes : « L’homme ne préexiste pas au langage (…). Nous n’atteignons jamais un état où l’homme serait séparé du langage, qu’il élaborerait alors pour « exprimer » ce qui se passe en lui : c’est le langage qui enseigne la définition de l’homme, non le contraire » (Le Bruissement de la langue, éditions du Seuil, 1984).Le langage, en effet, est fait de son, de voix, d’expressivité, de gestes, … Tous ces éléments que Camille Llobet nous invite à voir, à scruter, alors que nous avons pour habitude de ne pas vraiment les considérer avec attention.Selon elle, le sens peut se transmettre sans mots. Ils sont parfois plus parasitaires que révélateurs d’une quelconque information, comme le formulait John Cage : « Il est difficile de parler quand on a quelque chose à dire, précisément à cause des mots qui vous forcent constamment à suivre la voie que les mots ont besoin de suivre. »

INSTALLATIONS VIDEO DE CAMILLE LLOBETVOIR CE QUI EST DIT (2013), AU QUAI DES ARTS (CUGNAUX) COMPOSEE DE : - DEUX VIDEOS DE 8 MINUTES 30 CHACUNE, FILM COULEUR MUET ET PLAN SEQUENCES, - UNE SERIE DE 5 DESSINS SERIGRAPHIES SUR PAPIER BIBLE 45 GRAMMES, 2017, 102 x 70 CM- UNE VIDEO FAIRE LA MUSIQUE, 15 MINUTES

Le premier ensemble de vidéo se compose d’une performance durant une répétition de l’orchestre du Collège de Genève. La performeuse se place à côté du chef d’orchestre et tente de traduire ce qu’elle voit en signes, face à l’orchestre. Le chef d’orchestre impulse de son côté le rythme de l’orchestre. Cette première vidéo met en exergue les gestes des corps des deux protagonistes, très expressifs, selon des codes et structures distincts et précis. La deuxième vidéo est doublée d’un commentaire de Camille Llobet, décrivant les gestes signés de la performeuse. Elle notifie des attitudes des musiciens, tel que l’essoufflement d’un flutiste : cela permet de comprendre la traduction en signe de Noha (signeuse) qui, face à l’abstraction d’une situation où elle ne peut tout comprendre (puisqu’elle n’entend pas les sons et notes de musique), invente et crée du sens là où il n’y a à priori pas.

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FAIRE LA MUSIQUE, PERFORMANCE FILMEE, PHOTO : IMPRESSION ECRAN

© CAMILLE LLOBET, LES CONTOURS DU DIRE, 2018, PERFORMANCE, VIDEO HD, EN COURS DE PRODUCTION, PREMIERS ESSAIS, PHOTOGRAMMES. CHANTEUSE LYRIQUE : MAGALI LEGER

Cette œuvre nous invite à considérer la précision et l’expressivité de la langue des signes. Etant quasi-exclusivement descriptive, cette langue est proche du réel, car elle décrit une situation, une émotion, une sensation (tel l’essoufflement), tant d’aspects de la vie qui, dans le langage parlé, font partis du non-verbal, et sont parfois imperceptibles.

La deuxième vidéo, Faire la musique, nous immerge dans un espace sonore atypique, à l’intérieur du pilier du pont de contournement de Saint-Gervais (village de montagne). Le souffle du torrent, les oiseaux qui nichent sous le pont, les quelques véhicules qui passent, la résonance du vide donnent l’identité sonore du lieu.Au centre de l’espace, un à un, des corps s’activent : ils ferment les yeux, se concentrent, exécutent une gestuelle singulière puis se réveillent. Ce sont des athlètes de différentes disciplines sportives qui procèdent à la répétition mentale de leurs parcours.Selon le principe des neurones miroirs, on émet l’hypothèse qu’imaginer une action active plus ou moins les mêmes zones cérébrales que de réaliser physiquement cette action. C’est ce qui incite les sportifs à jouer avec la plasticité de leur cerveau par l’entrainement mental de gestes « extra-ordinaires » pour tendre vers des automatismes aussi ordinaires que de mettre un pied devant l’autre ou réagir à un danger. Escalade, ski, rallye automobile, bobsleigh, saut à la perche, voltige aérienne...chaque athlète a été précisément choisi pour sa pratique spécifique de l’entraînement mental et la complexité du décor dans lequel il évolue. Qu’il s’agisse de passer une chute d’eau de 12 mètres en kayak, de procéder à des sauts périlleux à ski sur les rebords d’un mur de neige de 7 mètres (half-pipe) ou de planer dans une combinaison ergonomique du sommet d’une montagne jusqu’au bas d’une vallée (wingsuit), il y a un écart burlesque entre ce qui se joue dans la tête de ces corps en eux-mêmes et leurs gestiques singulières dans ce grand vide de béton. Leur qualité de concentration quasi hypnotique, leur expressivité inconsciente, les bruits de leur respiration, leurs gestes réduits au stade de l’ébauche révèlent une chorégraphie de la pensée. Le titre est emprunté aux pilotes de la Patrouille de France qui nomment cet exercice « faire la musique », évoquant l’idée de ritournelle et de partition.

PROJECTION VIDEO LES CONTOURS DU DIRE, 2018, 12 MINUTES, AU MUSEE PAUL DUPUY, PERFORMANCE FILMEE Cette expérience filmée en studio vise à extraire les contours prosodiques (1) de la langue parlée avec l’oreille et la voix expertes d’une chanteuse lyrique en se basant sur les procédés d’apprentissage de la langue par l’enfant qui, avant de saisir et formuler des mots, comprend, imite et expérimente les variations sonores de la langue lors de babillages intonatifs (2).Chacun des projets de Camille Llobet naît d’un questionnement à performer et doit en premier lieu définir les conditions précises d’une rencontre et d’un

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TAREK ATOUI THE REVERSE COLLECTION 2014-2016 / PHOTO : TATE PHOTOGRAPHY

dispositif d’expérience filmée : une mise à l’épreuve. Ici une chanteuse lyrique, choisie pour sa précision d’écoute et de technique vocale, devra se déplacer de son territoire habituel pour tenter une aventure particulière. Les conditions d’expériences seront basées sur un dispositif de reproduction en direct : tenter de reproduire avec la bouche des extraits sonores écoutés au casque, à la manière d’un doubleur de film ou d’un interprète traducteur. Ce procédé implique une extrême concentration et un lâcher-prise, il place l’expérimentateur en situation de non-maîtrise. Paradoxalement, c’est en le faisant devenir machine, en le faisant échapper à l’intellect, que l’on réincarne un corps et un langage, que l’on en révèle tous les phénomènes discrets. Nous poursuivrons ensuite par une série d’exercices inspirés à la fois des protocoles d’apprentissage de la langue et entraînement du chant : imitation, répétition, déchiffrage, mémorisation, automatisme. Une collection d’enregistrements réalisés au quotidien avec une enfant entre 4 et 24 mois constituera une première matière sonore à expérimenter : des productions vocales qui oscillent entre le chant (expérimentations vocaliques) et le dire (intonation, intention de dire). L’objectif sera ici d’extraire ces balbutiements du dire de la voix enfantine en passant par la voix adulte de la cantatrice. Dans un second temps nous travaillerons à partir d’un entretien parlé de la chanteuse elle-même. Cette phase de recherche est envisagée avec une seule voix source, pour tenter d’entendre le caractère d’une parole, chaque voix trahissant la personnalité de celui qui parle. L’objectif est ici d’expérimenter ce procédé d’imitation primitif de la prosodie avec la voix experte de la chanteuse pour extraire la richesse et la diversité sonore d’une langue (3).

1. La prosodie désigne l’inflexion, la tonalité, l’accent, la modulation et le rythme de la langue parlée.2. Le babillage désigne la phase pré-linguistique pendant laquelle le jeune enfant s’efforce d’émettre des sons de plus en plus articulés mais aussi une forme de bavardage enfantin où le plaisir passe avant la volonté d’être compris. Plus long et varié que les premières variations vocaliques, le babillage complexe a lieu juste avant la production de mots, il ressemble à des suites de phrases sans mots.3. Cette musicalité d’une langue que l’on perçoit et comprend lorsque l’on écoute une langue étrangère mais qui est toujours masquée par le sens du discours quand il s’agit de sa propre langue.

Tarek Atoui est né en 198 au Liban. Il vit et travaille à Paris.

Tarek Atoui s’installe en France en 1998, où il étudie la musique contemporaine et électronique au Conservatoire National de Reims.Son activité se concentre autour de la composition de musiques électro-acoustique, de la conception d’interventions pluridisciplinaires, de concerts, et de l’animation d’ateliers en Europe et au Moyen-Orient.Pour chacun de ses projets, l’artiste conçoit de nouveaux programmes et crée de nouveaux outils informatiques adaptés aux pratiques artistiques interdisciplinaires.Son travail est en corrélation avec le contexte politico-

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TAREK ATOUI ET SON INSTALLATION WITHIN, A LA GALERIE CHANTAL CROUSEL, PARIS 2017/ PHOTO : IMPRESSION ECRAN VIDEO YOUTUBE

social européen voire mondial, et il envisage la musique électronique, ainsi que les nouvelles technologies comme des outils d’expression et d’affirmation identitaire.Tarek Atoui explore tous les types et horizons sonores possibles, il fait des expériences instables et nouvelles tous les jours.Il invite son public à connaître et à expérimenter une sensibilité migratoire, d’être dans une dynamique de délocalisation, avec sa musique déterritorialisée.L’artiste propose une réflexion permanente et continue autour de la question de l’instrument en lui-même, et de l’acte de performance, qui sont, selon lui, des outils d’expression complexes, variés et dynamiques.

INSTALLATION/PERFORMANCE/ATELIER WITHIN, AU QUAI DES ARTS, CUGNAUX, COMPOSEE DE : PROJET COLLABORATIF D’EXPERIMENTATION SONORE INSTRUMENTARIUM, TRUE LAPTOP QUARTET, OUROBOROS, SUB-INK #3, SUR-INK#4, ITERATION ON DRUMS #1, ITERATION ON DRUMS #2, ITERATION ON DRUMS #3, ITERATION ON DRUMS #4 (TOUTES CES ŒUVRES SONT DES INSTRUMENTS EXPERIMENTAUX)L’installation/performance/atelier de Tarek Atoui au Quai des Arts de Cugnaux est une exploration des interactions entre l’art cinétique et l’art sonore.Il s’agit d’une réflexion sur la façon dont les personnes atteintes de surdité perçoivent le son. Comment la surdité peut-elle malgré tout permettre d’appréhender la performance sonore, son espace et son instrumentation.Aussi, Tarek Atoui concentre sa recherche sur l’instrument et la façon dont il est joué.L’artiste a créé de nouveaux instruments, nouveaux par leur aspect (design) et leur jouabilité, conçus en collaboration avec des instrumentistes, des ingénieurs du son, des informaticiens, des personnes entendantes et non-entendantes.L’œuvre de Tarek Atoui est un réel instrumentarium qui amène de nouvelles réflexions et notions sur l’écoute et l’oralité.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ?

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

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(Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

PISTES D’EXPLOITATION A ADAPTER SELON LES CYCLES

- Aborder la surdité avec les jeunes enfants grâce à des albums tels que :

- Celui de Monica Companys et Valérie Heme-Giraud « youpi, mes parents sont sourds » éditions Monica Companys, 2012, à partir de 6 ans (résumé : « l’ouvrage illustré dépeint avec humour le quotidien de deux enfants entendants dont les parents sont sourds. Il présente quelques situations a priori anodines auxquelles la famille doit faire face malgré la différence »).

- Celui de Pierre Coran et Mélanie Florian « Julie silence » éditions Alice jeunesse (résumé : « Julie n’entend pas. Elle attend avec impatience son nouveau voisin, Dorian, qui a le même âge qu’elle. Celui-ci n’est pourtant pas heureux dans son nouveau foyer et Julie va alors tenter de lui rendre le sourire »).

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes de la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

OUVERTURES CULTURELLES

- Mark Medoff, « les enfants du silence » pièce de théâtre

- L’œuvre d’Edward Hopper- L’œuvre de Goya - Biographie de Ludwig van Beethoven - Piste de réflexion de Christian Bernard

« l’emprise des sens »

MOTS CLEFSCamille Llobet :

- Langage verbal et langage non verbal- Parole- Mouvement- Gestes/regards- Détails/instants- Non-maitrise de l’être

PROLONGEMENTS- Initiation à la langue des signes- Lecture des albums mentionnés dans

l’encart des pistes d’exploitation- Piste de réflexion de Christian Bernard

« l’emprise des sens »

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- Décrire/raconter- Signes/mots- Rythme- Gestes/corps- Expressivité- Réel

Tarek Atoui :- Instrument- Acte de performer- Musique contemporaine et

électronique- Musique : expression et affirmation

identitaire- Expériences instables et nouvelles- Réflexion sur l’écoute et l’oralité- Interaction entre l’art cinétique et l’art

sonore- Comment appréhender le son malgré

la surdité ?

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

A propos de Camille Llobet

Camille Llobet, site internet, présentation de l’œuvre Voir ce qui est dit

Portraits, La Galerie, site internet, article Camille Llobet, novembre 2016 par Ninon Duhamel

YouTube, vidéo Voir ce qui est dit de Camille Llobet, 31/10/2017 mise en ligne par Movimenta Art

A propos de Tarek AtouiFondation Louis Vuitton, site internet, présentation de l’artiste

Kunsten Festival Des Arts, site internet, Within : Exhibition, présentation de l’exposition

Paris Art, site internet, Within, présentation de l’exposition de février 2017 à la galerie Chantal Crousel

Plato, site internet, Tarek Atoui   : Plato accompagne Tarek Atoui pour la mise en œuvre de plusieurs projets depuis 2014

LEPRINTEMPS

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DESEPTEMBRE

Musée Calbet à Grisolles

ANNE DEGUELLE

ANNE DEGUELLE LIVRE SON INTERPRETATION DES TAPIS RECOUVRANT LE DIVAN DE FREUD / PHOTO DDM - JK

EXPOSITION BEAUCOUP TROP ALAMBIQUE, 2002, VILLA VINCELLI, FECAMPPHOTO : ANNE DEGUELLE (site internet)

Née en 1943 à Paris. Vit et travaille entre Paris et l’Aveyron. Représentée par la galerie DIX9 Hélène Lacharmoise, Paris 3ème arrondissement.

Anne Deguelle a été formée à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués de Paris. Elle a été exposée en France et en Europe, notamment au Centre Pompidou à Paris en 2014, au Fresnoy (studio national des arts contemporains) à Tourcoing en 2015, et à la 6ème Thessaloniki Biennale en 2017.

Selon elle, les installations permettent des déplacements dans l’espace et une approche fragmentaire de l’œuvre ; elles favorisent la multiplicité de lectures. C’est pourquoi elle atteste d’un intérêt particulier pour ce médium. A travers ses installations, Anne Deguelle cherche à apporter une cohérence entre le lieu existant et son œuvre. La lumière éclaire l’histoire et la mémoire d’un lieu, et donne à voir ses réinterprétations et relectures.Selon elle, l’artiste a un rôle de révélateur et d’éclaireur ; il/elle permet de valoriser un « lieu commun », de le ré-enchanter, et invite à déambuler et à se retrouver.

INSTALLATION LES MARIEES DE FECAMP, 2002-2005 (COMPOSEE DE DEUX VIDEOS -UNE EN NOIR & BLANC LES MARIEES DE FECAMP, DUREE 10MINUTES30, UNE EN COULEUR, RESIDENCE, DUREE 7MINUTES40-, DE 950 BOUTEILLES ENVELOPPEES DE PAPIER DE SOIE BLANC – DIMENSIONS BOUTEILLES : 29 CM HAUTEUR X 11 CM DIAMETRE-) AU MUSEE CALBET, GRISOLLES

Cette installation est très imposante (11 m x 11 m x 4 m), composée de plus de 950 bouteilles enveloppées de papier de soie blanc, ainsi que deux vidéoprojecteurs diffusant deux vidéos : l’une, en noir et blanc, avec des documents d’archives et une autre, en couleur, avec le making-off de la réalisation de l’installation. L’histoire de l’œuvre est primordiale pour capter l’essence de l’installation : l’artiste a été en résidence dans l’abbaye de Fécamp (ci-joint en photo), en 2002, où elle y a présenté un siècle d’évolution du travail des ouvrières de l’abbaye. D’années en années, et ce jusqu’en 1980, ce geste d’enveloppement des bouteilles de bénédictine (liqueur/élixir inventé au Moyen-Âge par un moine bénédictin) dans une feuille

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MARCEL DUCHAMP, LA MARIEE MISE A NU PAR SES CELIBATAIRES, MEME, OU LE GRAND VERRE, 1915-1923, 1991-1992

de papier de soie blanc est transmis aux jeunes orphelines, résidant dans l’abbaye, éduquées par une communauté de sœurs religieuses.Ainsi, le visionnage de la première vidéo nommée « les mariées de Fécamp » offre à voir, sous une forme de documentaire, les dites ouvrières qui emballent les bouteilles de bénédictine. La seconde vidéo, nommée « Résidence », est un montage : on y voit la livraison des bouteilles vides, leurs habillages, la progression en disposition régulière au sol, et des extraits de projection de films d’archives.

Le titre de l’œuvre « Les Mariées de Fécamp » est une allusion faite aux orphelines ouvrières, chaperonnées par les sœurs de cette abbaye, et ce, jusqu’à leur mariage.Ci-contre, l’œuvre de Marcel Duchamp « la Mariée mise à nu par ses célibataires, même », qui est subtilement liée sémiologiquement à l’installation d’Anne Deguelle.En effet, Marcel Duchamp a réalisé une boîte dite « la boîte verte », contenant des écrits, schémas et notes concernant son œuvre « La Mariée mise à nu par ses célibataires, même ». A l’intérieur de cette dernière se trouve nombre de références à une bouteille de bénédictine, qui permettrait d’actionner la machinerie (que l’on perçoit au milieu de la partie inférieure).Anne Deguelle, après lecture des écrits de la « boîte verte », admet des similitudes entre les termes techniques liés à la distillation et le vocabulaire employé par Marcel Duchamp.Enfin, Marcel Duchamp serait né à Blainville, à 7 kilomètres de Fécamp, ce qui, pour Anne Deguelle, ne peut pas être qu’une coïncidence. Elle est persuadée que Marcel Duchamp est venu visiter l’usine.

LIENS AVEC LES PROGRAMMESPour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images Au cycle 3 :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre

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un) ?- Quels sont les matériaux utilisés ?

PISTES D’EXPLOITATION A ADAPTER SELON LES CYCLES

- Faire une collection : pourquoi ? avec quoi ?

- L’objet, l’espace et le patrimoine- Installer et mettre en scène une

collection - Comment exposer des familles

d’objets ?- Travail autour du souvenir : comment

l’immortaliser ? sous quelles formes ?

- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :

- Explorer divers lieux et formes de la création artistique contemporaine

- Apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art

OUVERTURES CULTURELLES

- L’artiste Daniel Spoerri et son travail autour de la collecte d’objets (notamment de ferrailles pour Jean Tinguely)

- L’artiste Allan McCollum et son travail d’exploration autour de la signification personnelle et publique des objets, dans le contexte d’un monde de production en série

MOTS CLEFS- Installation : déplacement dans

l’espace et approche fragmentaire de l’œuvre

- Multiplicité de lectures - Valoriser un lieu commun, le ré-

enchanter et y déambuler, se retrouver

- Inspiration Duchamp - Souvenirs - Réflexion autour de l’Objet

PROLONGEMENTS- Patrimoine : l’histoire du musée Calbet- Les collections du musée Calbet - Aller plus loin à propos de l’œuvre de

Marcel Duchamp - Les objets dans l’art, article sur le blog

Perez Arts Plastiques- Cinquième tome de la collection « arts

visuels et collections, cycle 1, 2 & 3 » par Anne Giraudeau, ouvrage offrant aux enseignants des pistes et démarches pédagogiques ainsi que 27 ateliers autour de la notion du mot « collection », son histoire, mais aussi sa conception, sa réalisation et ses représentations.

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

Le Printemps de septembre, dossier de presse édition 2018

Musée Les Abattoirs, site internet, extrait d’un entretien entre Anne Deguelle et Caroline Coll-Seror, avril 2005

Le Nouveau Cénacle, site internet, article   Le Grand Verre de Marcel Duchamp par Christian Schmitt, le 27/10/2014

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LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

Chapelle Saint-Jacques de Saint-

GaudensLATIFA ECHAKHCH

LATIFA ECHAKHCH / PHOTO : TOUAIBI

Née en 1974 à El Khnansa (Maroc). Elle vit et travaille à Paris. Représentée par les galeries Eva Presenhuber (Zurich), Kamel Mennour (Paris), et Dvir (Tel-Aviv).

Elle a étudié aux Beaux-Arts de Grenoble dès l’obtention de son baccalauréat, puis à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy, aux Beaux-Arts de Lyon et a commencé à exposer en 2002. En 2013, elle reçoit le prix Marcel Duchamp qui lui permet de réaliser sa première exposition au centre Georges Pompidou à Paris.Lorsqu’en France, au second tour des élections présidentielles de 2002, le Front National instaure un climat tendu au niveau national, l’artiste s’engage grâce à l’art et propose des productions qui mêlent l’intime et le politique, sans non plus faire preuve d’un militantisme borné ou d’une lecture littérale du réel. A travers ses œuvres (qui sont principalement des installations), elle use de la nostalgie comme outil pour lier le passé et le temps présent. Un aspect mélancolique en découle ainsi, grâce à l’usage des matériaux qu’elle admet, tels que des objets chargés d’histoire ou de sou<<<<venirs (« effets personnels, matériel révolutionnaire, objets domestiques, accessoires de spectacle, etc » -source dossier de presse du Printemps de Septembre-) qu’elle détruit, recouvre ou efface.

Elle a exposé dans diverses institutions d’art contemporain en Europe, telles que le MAC Lyon, le

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CROSS FADE, LATIFA ECHAKHCHINSTALLATION VIEW : THE POWER PLANT, TORONTO, 2016PHOTO : TONI HAFKENSCHEID

Centre Pompidou Paris, le Tate Modern Gallery Londres, Le Kunsthaus Kunsthaus Zurich, et à l’internationale, au Moma PS1, au Hammer Museum, au SwissInstitute de New York, pour enfin participer à deux biennales, celle de Venise en 2011 et celle d’Istanbul en 2017.

CROSS FADE, 2016, INSTALLATION A LA CHAPELLE SAINT-JACQUES, SAINT-GAUDENS

Cross Fade de Latifa Echakhch confronte les spectateurs à un ciel qui tombe, littéralement. Cette œuvre connaît des étapes de réalisation et de destruction. La première est de construire les murs en béton brut, puis de les enduire d’un matériau (chaux et plâtre) utilisé dans la réalisation des fresques classiques (comme celles dans les édifices religieux), ensuite les peindre avec des motifs imitant le ciel, et enfin les détruire partiellement. Ainsi, les parties de la fresque qui demeurent sur le mur sont révélatrices de l’absence de toutes les autres, questionnant sur l’évènement qui a produit cette scène de chaos (des gravats et morceaux jonchent le sol).L’artiste, avec son installation, cherche la cohérence avec l’espace et le passé spirituel de la Chapelle.

Latifa Echakhch confronte le ciel qui est au-dessus de nous tou.te.s (qui confère une grande symbolique dans un espace saint et pieux tel qu’une chapelle) au ciel fragmenté qu’elle représente sur ses fresques. Ainsi, l’artiste remet en question toute les notions mystiques qu’inspire un édifice religieux, les croyances, tel que l’espoir d’un au-delà, d’un paradis.

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LIENS AVEC LES PROGRAMMES

Pour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

- Quel est le titre de l’œuvre (s’il y en a un) ?

- Quels sont les matériaux utilisés ?

PROPOSITIONS A ADAPTER SELON LES CYCLES

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :- La représentation plastique et les

dispositifs de présentation- Les fabrications et la relation entre l’objet

et l’espace- La matérialité de la production plastique et

la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :- La représentation ; les images, la réalité et

la fiction- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et

l'œuvre- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

Au lycée :- Explorer divers lieux et formes de la

création artistique contemporaine- Apprécier les enjeux économiques,

humains et sociaux de l’art- Découvrir la réalité des formations et

métiers artistiques et culturels

MOTS CLEFS OUVERTURES 99

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- Intime mêlé au politique- Nostalgie- Installations- Passé et présent- Mélancolie par les souvenirs

CULTURELLES- Dan Flavin, intérieur de Santa Maria

Annunciata a Chiesa Rossa, Milan, Italie.- La chapelle Rothko à la fondation Berger - La chapelle Matisse à Vence

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

LE TEMPS site internet, article à propos de l’artiste Latifa Echakhch rédigé par Elisabeth Chardon le 11/12/2015,

ARTSY site internet article en anglais à propos de l’œuvre Cross Fade de Latifa EchakhchPage YouTube du Harbourfront Centre, interview vidéo de Latifa Echakhch par Carolin Köchling

PROLONGEMENTS- Histoire de la chapelle Saint-Jacques - Le Patrimoine et l’Art Contemporain

LEPRINTEMPSDESEPTEMBRE

CIAM – La Fabrique dans le Tube, le Cube

et la Black BoxBENOÎT LAFFICHE,YVAN SALOMONE, MICHEL PEROT

BENOIT LAFFICHE PHOTO / IMPRESSION ECRAN VIDEO YOUTUBE

L'EXPOSITION DEPLIER, LA CRIEE CENTRE D'ART CONTEMPORAIN, RENNES, 2011 PHOTO : MARC DOMAGE © LA CRIEE CENTRE D'ART

Benoît Laffiché est né en 1970 à Saint-Malo.Il Vit et travaille à Lillemer.Benoît Laffiché voyage dans le monde entier : en Inde, aux Etats-Unis, en Argentine, au Sénégal… il cherche à s’exporter de son propre territoire balisé -celui de l’art, celui de la France- pour rencontrer de nouvelles sociétés.Il a un intérêt particulier pour les chantiers de déconstruction, les camps de réfugiés rasés, les usines liquidées, etc.Benoît Laffiché attache de l’importance à rendre compte des conditions fragiles de l’existence, qui poussent des hommes à devenir migrants. Ainsi, les flux migratoires sont le terreau de son travail : selon lui, les déplacements géographiques, sociaux, économiques et symboliques des individus dans le monde sont à représenter.

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CONTEMPORAIN

INSTALLATION VIDEO PIROGUES (19MIN15SEC), 2011, AU CIAM - LA FABRIQUEExposée dans la Black Box

Pirogue est une installation vidéographique, d’une durée de 19 minutes et 15 secondes.On peut y percevoir des pêcheurs, au large de Dakar (Afrique). Ils pratiquent une forme de pêche traditionnelle, de nuit.

Il y a un certain aspect documentariste à ce travail. Cette installation prend le parti de regarder le monde de manière sensible, poétique mais surtout radicalement politique.C’est un travail visuel mais aussi sonore. La perte de repères s’opère par un environnement omniprésent de voix humaines, de bruits de mer, d’entrechoquement des pirogues liés aux manœuvres de pêcheurs sénégalais.

YVAN SALOMONE/ PHOTO : OUEST FRANCE

Yvan Salomone est né en 1957 à Saint-Malo, où il vit et travaille.Yvan Salomone réalise depuis 1991 des aquarelles au format identique, de 133 x 97 cm. On compte à ce jour plus de 900 pièces dans sa collection d’aquarelles réalisées selon des règles bien précises, et représentant toutes des paysages industriels sans aucune présence humaine. Aussi, ces aquarelles connaissent le même support (papier), et des titres similaires, des mot-valise de onze lettres à chaque fois.Ses origines bretonnes lui génèrent inspiration et motivation. En effet, Yvan Salomone détourne l’aquarelle de bord de mer/marine, populaire en été, aux pieds des remparts de la ville de Saint-Malo.Les couleurs qu’il utilise rappelle la lumière et l’ensoleillement de cette ville de bord de mer, mais transposée à des espaces abandonnés, délaissés, délabrés. Enfin, le médium de l’aquarelle, ses pigments dilués et ses auréoles irrégulières font sens avec ces espaces effondrés représentés.

AQUARELLE D’YVAN SALOMONE, FAISANT PARTIE DE SON ENSEMBLE DE 12

CE MATIN-LA, INSTALLATION D’AQUARELLES D’YVAN SALOMONE AU CIAM - LA FABRIQUEExposée dans Le Cube.

Pour cette exposition, l’artiste a produit 12 aquarelles à partir du quartier de Bellefontaine à Toulouse. Au rythme d’une toile par mois, Yvan Salomone admet toujours cette même technique énoncée dans la fiche artiste, à savoir la reproduction d’après photographie. Par ce procédé, l’artiste ressuscite les images en les accentuant. Selon Didier Semin, professeur à l’Ecole

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AQUARELLES / PHOTO : LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

AQUARELLE D’YVAN SALOMONE, FAISANT PARTIE DE SON ENSEMBLE DE 12 AQUARELLES / PHOTO : LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, derrière chaque production d’Yvan Salomone se cache la première photographie de l’Histoire, à savoir celle de Louis Daguerre « le boulevard du Temple » (daguerréotype : plaque de cuivre polie comme un miroir et recouverte d’une couche d’argent), datant d’un matin d’avril/mai 1838.En effet, une ambiance fantomatique, de vacuité et d’étrangeté se dégage des aquarelles d’Yvan Salomone, tout comme la photographie du Boulevard du Temple de Daguerre, ce boulevard qui semble être déserté de toute présence humaine (en réalité, il y a quelques personnes sur la photographie, mais qu’on ne distingue que très peu, dû au temps de pause de l’image sur la plaque de cuivre et au mouvement des sujets). Cette absence de personnes sur ce boulevard n’est pas réaliste, comme dans les peintures d’Yvan Salomone.Concernant la technique, Yvan Salomone admet, dans sa rencontre avec Didier Semin, que le choix de l’aquarelle n’est pas un hasard ; en effet, selon lui, il s’agit presque d’un « art martial », dans lequel on ne peut revenir en arrière. Cette absence de repentir invite à tout prévoir à l’avance (contrairement à la peinture à l’huile, par exemple, plus facile à retravailler une fois les couleurs couchées sur le support).

PHOTO : PORTRAIT DE L’ARTISTE SUR HTTP://DUNATELIERALAUTRE.ORG/MICHEL-PEROT/

Michel Perot est né en 1981. Il vit et travaille à Colombes (92).Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, il a été intégré à l’atelier François Boisrond, qui l’a suivi pendant ses années d’études aux Beaux-Arts.Dès son entrée aux Beaux-Arts, il développe un travail de peinture autour de son lieu d’habitation, à savoir Colombes (92), et les communes qui l’environnent. Il se rapproche de la peinture de paysage traditionnel, et s’en sert pour réaliser des vues de ce qu’il y a autour de lui.

Il travaille sur des peintures qui représentent des espaces urbains. Il se focalise sur des lieux de vie spécifiques (périphériques, gares, lignes ferroviaires), dont il cherche à soulever la singularité, et à annihiler la disgrâce. Il tente de redonner, par la peinture, des lettres de noblesse à ces espaces de passage. Il s’inspire de photographies, principalement de petits formats pour ne pas sombrer dans l’hyper-réalisme et laisser une part à l’improvisation et au mnémonique. Les photographies et les dessins avec lesquels il travaille montrent ces espaces dénués d’attrait, banalement quotidiens (rue déserte bordée de logements des années 1970, talus engazonnés de bretelles d’autoroutes…).

Il a exposé nationalement (Printemps de septembre édition 2008 au BBB Centre d’Art, Montreuil au centre Tignous pour l’art contemporain, à différentes Fêtes de l’Huma -2014,2015-) et internationalement (Suisse à la galerie Le Salon Vert, au Mamco à Genève).

© EXPOSITION D’AQUARELLES DE MICHEL PEROT AU CIAM LA FABRIQUE, COMPOSEE

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MICHEL PEROT, AU DÉPART DE MONTPARNASSE, PASSAGE DE LA PORTE DE VANVES, 2018, 146 X 114 CM, AQUARELLE SUR PAPIER

MAROUFLÉE SUR TOILE DE 16 AQUARELLES SUR PAPIER MAROUFLE SUR TOILES, DE DIMENSIONS IDENTIQUES (113 X 146 CM), DONT « AU DEPART DE MONTPARNASSE, PASSAGE DE LA PORTE DE VANVES » 2018 (PHOTO CI-CONTRE).Exposée dans Le Tube

Michel Perot veut rendre visible les paysages urbains qui selon lui valent la peine d’être observés, d’être admirés, et d’être peints, comme des lignes ferroviaires, des pavillons sans trop d’éclat, … Car en effet, il est rare de voir des travaux picturaux se focaliser sur des sujets prosaïques de la sorte.

Ici, l’enjeu moral et esthétique de l’artiste Michel Perot est de redonner de la dignité et de la beauté à ces espaces du quotidien, ennuyeux, insignifiants, que l’on ne regarde même plus tant on les emprunte (quai de gare par exemple).

A travers ses aquarelles, Michel Perot admet un regard sensible et un soupçon mélancolique sur ces lieux certes de passage, mais désertés par le regard.

PISTES D’EXPLOITATION

Pour tous les cycles :

- Qu’est-ce qu’une exposition ? - Quels sont les différentes

caractéristiques de ce lieu d’exposition : est-ce un musée, une galerie, la rue, un garage, un théâtre…

- Les différents espaces dans ce lieu, comment sont-ils organisés ?

- Qu’est-ce qu’un artiste ?- Quels sont les différents moyens

d’expression plastique d’un artiste ? (Un dessin, une peinture, une installation, une vidéo, des photographies…)

L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLEDu cycle 1 au cycle 2 :

- La représentation du monde- L’expression des émotions- La narration et le témoignage par les

images

Au cycle 3 :

- La représentation plastique et les dispositifs de présentation

- Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

- La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre

Au collège :

- La représentation ; les images, la réalité et la fiction

- La matérialité de l'œuvre ; l'objet et l'œuvre

- L'œuvre, l'espace, l'auteur, le spectateur

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Au lycée :

- Explorer divers lieux et formes de la création artistique contemporaine

- Apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art

- Découvrir la réalité des formations et métiers artistiques et culturels

PROPOSITIONS A ADAPTER SELON LES CYCLES

- La question du paysage et de ses espaces cachés, les espaces quotidiens

- L’architecture environnante, les jardins- La photographie dans le quartier- La découverte d’une technique :

l’Aquarelle- La série dans l’art- Les territoires, les déplacements- Le temps, l’espace, les repères et leur

perte

OUVERTURES CULTURELLES

- La série dans l’œuvre d’Andy Warhol à partir des années 60, la sérigraphie

- Bill Viola et la perte des repères espace/temps pour le spectateur (https://www.reseau-canope.fr/outils-bacs/bill-viola.html)

- Liens avec d’autres œuvres, d’autres artistes tels que Bruno Catalano, Mona Hatoum, l’artiste JR, Ernest Pignon Ernest, Banksy, Barthélémy Toguo

- L’exile dans l’art, article sur Perez Arts Plastiques

- Piste de réflexion de Christian Bernard « L’élégie des lisières »

MOTS CLEFS- Conditions fragiles de l’existence,- Flux migratoires,- Migrants,- Regarder le monde de manière

sensible, poétique et surtout politique,- Aquarelle,- Paysages industriels sans présence

humaine,- Espaces abandonnés, désertés,

délabrés,- Ressusciter les images,- Fantomatique, vacuité, étrangeté,- Peinture de paysage traditionnelle,- Espaces urbains disgracieux,- Espaces dénués d’attrait, banaux,

quotidiens,- Redonner dignité et beauté,- Regard sensible et mélancolique

PROLONGEMENTS- Les déplacements géographiques à notre

époque,- Les évolutions sociales, économiques et

symboliques des individus,- Les techniques artisanales en voie de

disparition

SOURCESARTICLES EN LIGNE ET PAGES WEB

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Sur l’artiste Yvan Salomone :

- Centre Pompidou, site internet, vidéo entretien entre Yvan Salomone et Didier Semin

- Guillaume Le Bot, article Yvan Salomone : zoneblanche 1991-2006, Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 15 novembre 2015, consulté le 27 août 2018.

Sur l’artiste Benoît Laffiché :

- Site du Centre National des Arts Plastiques, biographie de Benoît Laffiché,

24/02/16- Site L’aparté, dossier de presse sur

l’exposition Benoît Laffiché, Sathish – Alessandro, 22 avril – 17 juin 2011

- Site Documents d’Artistes Bretagne, article sur l’exposition Déplier, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, Septembre-octobre 2011

Sur l’artiste Michel Perot :

- Le Printemps de septembre, dossier de presse édition 2018

- Vimeo, vidéo « Michel Perot – 27.01.12 au 28.02.12 », mise en ligne par Versus & Versus en 2012.

- D’un atelier à l’autre, site internet, présentation de l’artiste

- Michel Perot, site internet de l’artiste

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