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EEDGAR MORIN L!An Un de l!ère Ecologique Pour une politique de Civilisation Introduction à la Pensée Complexe Où Va le monde ? L!AN I DE L!ERE ECOLOGIQUE " C'est en Californie, en 1969-1970, que des amis scientifiques de l'université de Berkeley m'ont éveillé la conscience écologique. Trois décennies plus tard, près l'assèchement de la mer d'Aral, la pollution du lac Baïkal, les pluies acides, la catastrophe de Tchernobyl, la contamination des nappes phréatiques, le trou d'ozone dans l'Antarctique, l'ouragan Katrina La Nouvelle-Orléans, l'urgence est plus grande que jamais. " Edgar Morin. " Les scientifiques comme les poètes montrent que les trajectoires de la nature et de l'humanité sont indissociables, que notre communauté d'origine est l'identique de notre communauté de destin. [...] Saint-Exupéry écrivait : "Il n'y a pas de solutions, mais des forces. Créons ces forces et les solutions suivront." Nous avons des outils formidables pour endiguer la famine et sauver la Terre. Ce qui nous manque, c'est une volonté commune. " Nicolas Hulot, Edgar Morin : l'insurgé médiatique et l'intellectuel critique, le journaliste conscientisé et le sociologue de la complexité se sont rencontrés en plein cœur de la campagne électorale française afin de prendre le temps de parer à l'urgence. Ecologique et climatique. Mais aussi éthique, civique, politique. l!homme se nourrit d!énergie “mais aussi, comme l!a dit Schrödinger de néguentropie, c!est à dire d!ordre et de complexité” “l!être vivant est un système ouvert” “l!écosystème est pour tout être vivant, y compris l!homme, coauteur, coopérateur, coprogrammateur de son propre développement” “l!homme doit se considérer comme le berger des nucléoprotéinés - les être vivants - pas comme le Gengis Khan de la banlieue solaire” “le copilote de la nature” Ma conviction est que la société n!existe pas encore. Depuis dix mille ans, elles cherche à tâtons une formule sans l!avoir trouvé”. “Il manque encore l!essentiel : une science de l!homme qui sache intégrer l!homme dans la réalité biologique tout en déterminant ses caractère originaux”. développer une bio-anthropologie, une sociologie fondamentale et une écologie généralisée “C!est la notion de science qui doit passer à un niveau de complexité, de richesse, de lucidité plus élevé. A mon sens la nouvelle écologie généralisée, science des interdépendances, des interactions, des interférences entre systèmes hétérogènes, science au-delà des disciplines isolée, science véritablement transdisciplinaire, doit contribuer à ce dépassement.” une science “faisant appel à la fois aux interactions particulières et à l!ensemble global, qui ressuscite le dialogue et la confrontation entre les hommes et la nature” -- “la jonction c!est faite entre la conscience écologique et une vision moderne du sentiment romantique de la nature” équilibres, déséquilibres : “vivre de mort, mourir de vie” Héraclite

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EEDGAR MORIN

L!An Un de l!ère Ecologique Pour une politique de Civilisation"Introduction à la Pensée ComplexeOù Va le monde ?

L!AN I DE L!ERE ECOLOGIQUE

" C'est en Californie, en 1969-1970, que des amis scientifiques de l'université de Berkeley m'ont éveillé la conscience écologique. Trois décennies plus tard, près l'assèchement de la mer d'Aral, la pollution du lac Baïkal, les pluies acides, la catastrophe de Tchernobyl, la contamination des nappes phréatiques, le trou d'ozone dans l'Antarctique, l'ouragan Katrina La Nouvelle-Orléans, l'urgence est plus grande que jamais. " Edgar Morin. " Les scientifiques comme les poètes montrent que les trajectoires de la nature et de l'humanité sont indissociables, que notre communauté d'origine est l'identique de notre communauté de destin. [...] Saint-Exupéry écrivait : "Il n'y a pas de solutions, mais des forces. Créons ces forces et les solutions suivront." Nous avons des outils formidables pour endiguer la famine et sauver la Terre. Ce qui nous manque, c'est une volonté commune. " Nicolas Hulot, Edgar Morin : l'insurgé médiatique et l'intellectuel critique, le journaliste conscientisé et le sociologue de la complexité se sont rencontrés en plein cœur de la campagne électorale française afin de prendre le temps de parer à l'urgence. Ecologique et climatique. Mais aussi éthique, civique, politique.

l!homme se nourrit d!énergie “mais aussi, comme l!a dit Schrödinger de néguentropie, c!est à dire d!ordre et de complexité”

“l!être vivant est un système ouvert”

“l!écosystème est pour tout être vivant, y compris l!homme, coauteur, coopérateur, coprogrammateur de son propre développement”

“l!homme doit se considérer comme le berger des nucléoprotéinés - les être vivants - pas comme le Gengis Khan de la banlieue solaire”“le copilote de la nature”“Ma conviction est que la société n!existe pas encore. Depuis dix mille ans, elles cherche à tâtons une formule sans l!avoir trouvé”.“Il manque encore l!essentiel : une science de l!homme qui sache intégrer l!homme dans la réalité biologique tout en déterminant ses caractère originaux”.développer une bio-anthropologie, une sociologie fondamentale et une écologie généralisée

“C!est la notion de science qui doit passer à un niveau de complexité, de richesse, de lucidité plus élevé. A mon sens la nouvelle écologie généralisée, science des interdépendances, des interactions, des interférences entre systèmes hétérogènes, science au-delà des disciplines isolée, science véritablement transdisciplinaire, doit contribuer à ce dépassement.”

une science “faisant appel à la fois aux interactions particulières et à l!ensemble global, qui ressuscite le dialogue et la confrontation entre les hommes et la nature”--

“la jonction c!est faite entre la conscience écologique et une vision moderne du sentiment romantique de la nature”

équilibres, déséquilibres : “vivre de mort, mourir de vie” Héraclite

organisation computante

“le monde est en nous autant que nous sommes dans le monde”

“le respect profond de l!homme passe par le respect profond de la vie”

la révolution de l!astrophysique, la prise de conscience de l!immensité de l!univers nous font “retrouver le sens grec du mot planète : astre errant”

--

“les guerres de l!ère planétaire sont des guerres intestines. Comme dans une maladie auto-immune...”

“Dire complexe signifie enfin que nous devons toujours considérer les données particulières en relation avec l!ensemble dont elles font partie, et de même considérer l!ensemble toujours en relation avec les parties. “

“Enfin, donner un sens politique à la qualité de la vie ouvrirait une espérance à une société aujourd!hui privée d!avenir!

“tout individu porte à la fois une propension égocentrique et une propension communautaire”

de l!idée dune crise de civilisation. #Cette crise invisible parce qu!on ne voit qu!une myriade de crises individuelles, qu!une myriade de problèmes disjoints les uns des autres. Le problème est complexe puisque le mal être mental et affectif est inclus dans notre bien être matériel”

--

“Il faut qu!il est conscience d!une communauté de destins : cette communauté des destins existe en fait. Elle existe parce que désormais nous avons des menaces mortelles sur toute l!humanité”

“il manque un système politique qui permettrait d!accomplir la société monde”

“Enfin et surtout une politique de l!humanité voit les différents problèmes tels qu!ils se posent dans les différentes régions du globe, c!est à dire les problèmes particuliers à chaque situation”.

idée d!un “service civique planétaire”

--- Dialogue avec N.Hulot : “l!impératif écologique”

N.H : “plus on pensait se libérer de la nature plus on pensait matérialiser le génie humaine”.

E.M : “Notre mode de connaissance nous empêche de concevoir ensemble l!unité et la diversité humaines. Ou bien on perçoit l!unité humaine et on oublie la diversité des cultures ; ou bien on perçoit la diversité des cultures sans comprendre l!unité humaine”.

“complexus “ce qui est tissé ensemble” : afin d!opérer une tension permanente entre l!aspiration à un savoir non parcellaire, non cloisonné, non réducteur et la reconnaissance de l!inachèvement et de l!incomplétude de notre connaissance. “Complexe” ne signifie nullement “compliqué”, encore moins “obscur” ou “abscons”, mais désigne cette forme de pensée qui englobe au lieu de séparer, relie au lieu de segmenter.”

N.H : “au sein des autres systèmes planétaires étudiés par les scientifiques aujourd!hui, nous n!avons pas le oindre début de preuve que la vie pourra un jour s!y développer. Cette combinaison de facteurs est aussi improbable que si vous jetiez par terre une boîte de lettres d!imprimerie et que le premier article de la DDHC s!inscrivait soudainement sur le sol de la pièce.”

“Je ne peux pas croire une seconde que les constellation soient insensibles au parfum de l!aubépine” (V. Hugo)

E.M : “toute chose étant aidée et aidante, causée et causante et toute et tout étant lié par un lien insensible qui relier les parties les plus éloignées les unes des autres, je tiens pour impossible de connaître les parties si je ne connais le tout comme de connaître le tout si je ne connais les parties” (Pascal)

N.H : “Notre époque se caractérise par la profusion des moyens et la confusions des intentions” (Einstein)

E.M : “comme nous le montre un neurologue tel qu!Antonio Damasion, la raison comporte toujours le sentiment. Il nous faut aujourd!hui combiner le romantisme et les Lumières, afin qu!il n!y ai pas de passion sans raison ni de raison sans passion.

“De partout à la base des solidarités s!éveillent. Des associations se créent pour sauver une rivière, repeupler un village, réinventer localement la politique. Cela bouillonne. Il y a dans notre pays sous les structures sclérosées, un formidable vouloir vivre. Voilà l!espérance !”

N.H : “Il n!y a pas de solutions mais des forces. Créons ces forces et les solutions suivront” (St Ex)“Avant de sourdre, l!eau chemine. Et puis d!un coup la confluence soulève la terre”

E.M : “Aussi nous devons cesser de nous considérer comme les maîtres pour devenir des partenaires dans le “grand rendez-vous du donner et du recevoir” dont rêvait Senghor

---

Il y a trois principes d!espérance dans la désespérance même : l!improbable, les potentialité générique (génératrices ou régénératrices) de l!humanité, la métamorphose.

“Nous sommes dans la globalisation mais celle-ci devrait être dépassée dans une “société monde”. Nous somme dans le développement mais celui-ci devrait être dépassé dans l!idée d!une politique de civilisation et d!une politique de l!humanité. Nous sommes dans un état de chaos, un état atonique : mais vous savez que le mot “agonie” signifie “lutte suprême entre les forces de mort et les forces de vie” et que paradoxalement ce qui peut apporter la mort peut apporter la vie nouvelle. Il y a

donc espoir d!une métamorphose dans nos société actuelle en une société d!un type nouveau.”

Introduction à la Pensée Complexe

Contexte

Il existe dans l’histoire de la philosophie occidentale et orientale plusieurs prémisses

d’une pensée de la complexité. Dès l’antiquité, la pensée chinoise se fonde sur la relation

dialogique (complémentaire et antagoniste) entre le Yin et le Yang.

Au XVII ème siècle, fang Yizhi (1619 – 1692), philosophe chinois, formule un véritable

principe de complexité.

A l’age classique, Pascal est le principal penseur de la complexité. Plus tard d’autre penseur

et philosophe tel que E. Kant, Spinoza, Leibniz, Hegel ou encore Marx vont apporter des

idées liées à la complexité.

C’est au XIXème siècle qu’est vraiment révéler la complexité humaine. La pensée complexe

se construit et s’élabore à partir de plusieurs penseurs mathématiciens, thermodynamiciens,

biophysiciens, philosophes tel que Von Neumann, Prigogine, Atlan. Elle va être stimulée par

deux révolutions. La première a introduit l’incertitude, la seconde a introduit l’organisation

dans les sciences c’est : la révolution systémique.

C’est donc dans ce contexte qu’Edgar Morin Ecrira son Introduction à la pensée complexe.

Ouverture

Introduction à la pensée complexe est un ouvrage regroupant au total six textes

différents. Se sont des articles écrit ou des conférences des années 1980. Cet ouvrage a été

réédité en 1990 aux éditions ESF.

La question principale porte sur la façon dont les Sciences essaient de construisent

des objets de connaissance : Comment à la fois partitionner le réel, pour pouvoir l’analyser,

et en même temps intégrer le tout dans une sorte de système plus vaste pour ne pas étudier

chaque partie indépendamment ?

La prise de conscience face à cette nouvelle « organisation de la connaissance » va

permettre d’appréhender le monde de la complexité du réel.

Synthèse

On distingue plusieurs idée intéressantes dans cet ouvrage, tout d’abord ce que l’on

pourrait appeler : L’introduction à la logique complexe. Cette partie présente la pensée

complexe, elle nous explique que ce type de pensée ne s’oppose pas à la simplification mais

qu’elle refuse la disjonction des éléments et tente de les rapprocher pour comprendre les

relations existantes entres eux.

Edgar Morin nous expose ensuite le but de la pensée complexe, qui ne doit être ni

parcellaire ni réductrice.

Vient ensuite ce que l’on pourrait appeler « la genèse de la complexité »: de cette idée naît

la nécessité d’une approche complexe des phénomènes, d’où la découverte de la

microphysique qui pose justement une approche complexe des phénomènes

Scientifiques. Cette idée trouve alors ses fondements dans la micro et macro-physique.

Une autre idée importante et celle du paradigme de la complexité : La complexité ne soit

pas définir en opposition à la simplification. Morin présente les notions d’incertitude et

d’indécidabilité comme des concepts étant étroitement lié à la pensée complexe. Ainsi la

complexité s’articule autour des relations qu’entretiennes quatre principes qui caractérisent

cette pensée qui sont : l’ordre, le désordre, l’organisation et l’interaction. Edgar Morin met

en place le paradigme de complexité pour selon lui s’opposer au « paradigme d’occident ».

Finalement vient l’idée des sciences humaines et de la complexité : Morin veut voir aboutir

son travail afin d’utiliser cette pensée complexe comme une méthode d’approche à des

phénomènes humains. La complexité permet de ce fait d’étudier plus en profondeur le

rapport de l’homme à la société, à l’organisation ou encore à lui-même. Finalement Edgar

Morin voit l’homme comme une identité globale, comme une unité et non plus comme la

somme de ses parties qu’elles soient culturelles, biologiques ou encore psychique.

Commentaire / critique

Tout au long de l’ouvrage, Edgar Morin, dresse pour le lecteur une sorte de croquis

de ce qu’est la complexité, donc de l’approche complexe des phénomènes, et également des

concepts de cette méthode.

Il établit un cadre non figée, où sa méthode peut suivre l’évolution de la société pour

continuer à éclairé l’humain et tout le coté intellectuel liée à la complexité, pour éviter les

éventuelles mutilations d’une pensée trop réductrice.

Cet ouvrage n’est pas sans rappeler les 4 tomes de « La méthode » (1977 – 1991) qui est

constitué de : La nature de la nature, la vie de la vie, la connaissance de la connaissance, les

idées.

Conclusion

Edgar Morin est l’un des rares à s’être intéressé aux questions de méthode qui

permettent de repenser le monde d’aujourd’hui avec les instruments intellectuels

d’aujourd’hui.

Le Paradigme de la simplicité à été un grand progrès mais de nos jour il mène a des

mutilations, à des impasses. Il est donc important de mettre de coté les anciens schémas et

de se rapprocher du « paradigme de la complexité » pour mieux avancer. Même si la pensée

complexe n’est pas totalement aboutie, c’est un élément et une approche fondamentale dans

la réflexion actuelle sur nos systèmes de penser. De plus elle permet de comprendre de

nombreux phénomènes physique et biologique.

Comme le dit Edgar Morin : « Nous sommes condamnées à la pensée incertaine, à une

Pensée criblée de trous, à une pensée qui n’à aucun fondement absolu de certitude, mais

nous sommes capables de penser dans ces conditions dramatiques. » (p 93)

Mots clés

• Systémique : adjectif qui désigne tout ce qui se rapporte à l’analyse des systèmes,

ou parfois, nom désignant cette analyse elle-même (la systémique). A distinguer de

systématique, qui signifie tout ce qui est ordonné méthodiquement, notamment dans

un discours, l’exposé d »une philosophie, voire un comportement. Selon la

systémique, l’organisation d’un système comporte de l’ordre mais aussi du

désordre : en ce sens, un système n’est pas systématique.

• Connaissance : Acte de le pensée qui saisit un objet par les sens ou non avec

implication plus ou moins grande du sujet de la connaissance.

• Cybernétique : Science et technique des systèmes capable d’auto-régulation

programmée grâce à des processus de réception et de traitement de l’information et à

des boucles de rétroaction. Par exemple le thermostat d’une chaudière. Cela rejoint

la théorie des machines autonomes.

• Thermodynamique : Branche de la physique qui traite des échanges entre les

diverses formes d’énergie des états, des propriétés de la matière des transformations

d’états et des phénomènes de transport.

• Complexité : Ce n’est pas tant la multiplicité des composants, ni même la diversité

de leurs interrelations, qui caractérisent la complexité d’un système. C’est

l’imprévisibilité potentielle des comportements de ce système, suscitant des

phénomènes d’émergence intelligibles, mais non toujours prévisibles.

• Réel : Concept proposé par J.Lacan et qui nomme ce qui est impossible à

représenter ou à atteindre, aussi bien par les processus symboliques, et qui surgit

chez un sujet en produisant des effets de l’ordre de l’horreur, de la sidération, ou du

symptôme.

• Concept : Entité mental doté de 2 propriétés qui sont l’extension et la

compréhension. Par exemple Concept D’arbre qui dans son ensemble présente un

tronc, des racines, des branches et des feuilles.

• Théorie : Ensemble de notions, d’idées, de concepts abstraits appliqué à un domaine

particulier.

Notes personnelles :

notion de système ouvert (feu, cellule) : déséquilibres dynamiques

« Les gens qui vivent dans l’univers classificatoire procèdent avec la perception que tous

les systèmes sont clos »

« vivre de mort, mourir de vie » Héraclite

Considérer un univers où tout se crée non seulement de l’ordre mais du désordre et d’un

processus auto-organisateur : « chaque système crée ses propres finalités : autonomie ».

ANALOGIES : SSS :

- ADN ! cybernétique

- Géo/hélio centrismes et vision du communisme Soviétique par rapport au Goulag

MISES EN PERSPECTIVE :

-physique du XIX° qui cherche à tout unifier et roman naturaliste qui montre les

spécificités

Paradigme de la complexité : Principes de distinction, de conjonction et d’implication.

! De celui de la simplicité : disjonction, réduction

Oppositions philosophies/sagesses orientales (« l’expérience du vide qui est tout et du tout

qui n’est rien. […] perçoivent la une sorte d’unité fondamentale, où tout est relié, tout est

harmonie […] une vision réconciliée, euphorique du monde ») et accepter les contradictions

liées à la complexité qui n’est pas la complétude.

Le tout est à la fois plus (1+1=3), moins (chacun perd de ses spécificités) et la somme des

parties. : analogie à la tapisserie

« Pour une politique de Civilisation »

Une civilisation : tout les constituants matériels et non matériels, tout ce qu’ils produisent : c’est un ensemble

Paradoxe : élévation du niveau de vie MAIS baisse de la qualité de vie (trop de calculs d’intérêts

particuliers).

Individualisation, segmentation des domaines et des parcours ! causes et effet de l’économie :

-familles nucléaires

-urbanisme : ville bureau et quartiers dortoirs sans lieu de rencontres

-Etat et administration trop impersonnels

-déresponsabilisation des individus

" nouveaux maux : suicides, dépressions, nouvelles maladies, solitude, drogues, chômage… ! revers

d’une belle médaille (progrès technologique, médicaux, humains…)

S’explique par une asphyxie sous le développement technique, un monde de plus en plus complexe (ce qui

est tissé ensemble), une accélération

"Cet état rencontre des résistances :

*individuelles (réunion en bandes, utilisation de médicaments…)

*collectives : - économie d’évasion et des loisirs (« club-med », tv fiction)

-sport catharsis (grands satdes)

-nouvelle conscience citoyenne (par / écologie, emploie, campagnes) => micro-tissus

-contres mouvements (décroissance, anti-homogénéisation…)

En fin de compte c’est une résistance en collaborant : on feint de croire aux réformes mais on doute, il y a

des tas de petites crises mais pas de vraie facteur déclenchant ni de rupture :

# on assiste à des débuts de changements isolés (couples capital/travail, technique/admin, nature/

loisir…) mais pas encore à une synergie des changements qui serait un amorçage d’une révolution

du mieux être global " d’où l’idée d’une politique de Civilisation

// Politique de l’homme, multidimensionnelle (avant projet socialiste trahi) : fin de l’isolation des problème

sans pour autant les dissoudre :

-fin de la technique « barbare »

-problème universel (et donc // Europe ++)

Solidarisation (fin de l’atomisation) : de personne à personne, stimulation d’un potentiel existant (service

civil, centre d’aide)

Ressourcer (contre anonymisation) : le but de la politique n’est pas le bonheur mais l’élimination des causes

publiques du malheur : -écologie

-urbanisme (zones piétonnes, villes h24, voisinages…)

-exploiter les points positifs de l’informatisation pour plus de liberté et des emplois

plus valorisants

-qualité plutôt que quantité (agriculture…)

Convivialiser (contre la baisse de la qualité de vie) : favoriser la pluralité culturelle, rôle d’un patriotisme

ouvert et d’une préservation de l’exception culturelle française

Moralisation (contre les égocentrismes et les dérives) : pour être complémentaire au système libéral et

concurrentiel du monde, pour pouvoir s’ouvrir sur le monde

" tout mettre en place pour créer des instants de poésie dans une vie de prose pas trop désagréable

# Par l’emploi : * valorisation des artisans, des petites entreprises,

*distribution de petites parcelles de maraichage " ruralité

*emplois de soutient social (personnes âgées, travailleurs de bureau…)

*emplois de convivialité (centre de culture, yoga, débats, transports

humanisés)

• Etats Généraux/ New Deal de Civilisation

"L’Etat doit être un cadre pas un directeur

"Mise en réseau des compétences : échanges, mise en perspective, incitation aux initiatives personnelles :

économie solidaire

Cela serait cher au début mais vite compensé par des économies (de santé…)

On ne peut le faire seul : dimension internationale et d’abord européenne des problèmes (traités communs)

Le but est la Qualité de Vie : suppose élan et adhésion des citoyens, voie d’espérance (éthique,

responsabilisation, moralisation : cercle vertueux, se baser sur la foi des idéaux français : à réveiller : crises

(vache folle, Tchernobyl, Climat aidant ?) : ESPOIR

Ou va le monde ?

Méthode, chemin suivi tr!s intéressant, dans le concret il est instructif de mettre en parallèle ses

vues sur un futur qui est aujourd’hui passé avec les faits réels et le contenu d’autres de ses livres

Edgar Morin a participé à renouveler nos catégories intellectuelles, à rendre possible l'avènement

d'une nouvelle vision du monde. C'est le destin de l'identité humaine qui se joue dans la crise

planétaire en cours. "Plus que jamais, nous ne savons ce qui arrive et c'est cela qui arrive ", sa

réflexion le conduit à revisiter la notion de prospective. " Où va le monde ? ", envisage à nouveaux

frais les rapports du passé, du présent et de l'avenir, se demandant où nous allons, ce que " crise "

veut dire et ce que valent les vieilles idéologies politiques face aux enjeux du XXIe siècle.

“la pensée doit se faire “dialogique”, capable de laisser flotter les contraires, qui se complètent et se

combattent? C’est ce qu’enseignait déjà Héraclite : “vivre de mort et mourir de vie””. (Préface de

F.l’Yvonnet)

“il y a toujours un jeu rétroactif entre le présent et le passé”

le “présent sélectionne ce qui, à ses yeux, est historique”

“la plus grande illusion est de croire connaître le présent parce que nous y sommes”

“la première difficulté à penser le futur est la difficulté à penser le présent”

“le futur , ce sera un cocktail inconnu entre le prévisible et l’imprévisible...nécessaire à la

compréhension du présent”

schéma des inter-rétroactions

“C’est dire du même coup que tout ce qui est évolutif obéit à un principe polycausal. La

causalité est une polycausalité où non seulement les inter-rétroactions s’entrecombinent et

s’entrecombattent, mais aussi où tout processus autonome produit sa causalité propre tout en

subissant les déterminations extérieure, c’est à dire comporte une auto-exo causalité

complexe”.

[...] en même temps les actions dérivent, dévient, inversent leur sens, provoquent des réactions et

contre-actions qui les submergent. D’où les effets boomerangs, où le coup vient frapper non pas

l’ennemi mais l’auteur, et les effets pervers donc nous commençons à percevoir la grouillance”.

“”l’avenir appartient à l’improbable”

“la possibilité d’anéantissement de l’humanité, celle du progrès décisif de l’humanité, et, entre ces

deux possibilités extrême toutes les combinaisons, tous les mélanges, toutes les juxtapositions de

progressions et de régressions sont possibles”.

Un regard binoculaire : aspect continu + aspect discontinu que nous avons autant“ difficulté à

comprendre qu’un phénomène physique puisse être à la fois onde et corpuscule”

“la crise se manifeste non seulement comme fracture dans un continuum, perturbation dans un

système jusqu’alors apparemment stable, mais aussi comme accroissement des aléas et donc des

incertitudes. Elle se manifeste par la transformation des complémentarités en antagonismes, le

développement rapide de déviances en tendances, l’accélération de processus déstructurant/

désintégrant (feed-back positifs), la rupture des régulations, le déferlement donc de processus

incontrôlés tendant à se heurter violemment à d’autres processus antagonistes, eux même

incontrôlés.”

crise = “mode d’être” de nos sociétés

“la crise n’est pas le contraire du développement mais sa forme même”

une partie de l’humanité survit et ne vit pas, voire “souvit”

la technique “d’ores et déjà permet l’anéantissement de l’humanité alors que ses promesses

bienfaisantes et émancipatrices se diluent ou s’estompent aux horizons”;

hyperspécialisation rendant aveugle à “ce qui tombe entre les disciplines”

“la guerre est elle même en crise” : guerre conventionnelle = jeu d’enfant quand force nucléaire à

disposition, pourtant inutilisable : “guerre ultime et suprême”

“chacun de nos organismes est une république de tentre milliards de cellules. Pourquoi une

fédération de quelques centaines de nations et de six milliards d’homo sapiens ne parviendrait-elle

pas à s’auto-organiser ?”

“la crise de la planétarisation c’est la crise de l’humanité qui n’arrive pas à se constituer en

humanité et du coup, la crise du monde encore incapable de devenir monde, la crise de l’homme

encore impuissant à s'accomplir homme”

XXeme : 2 symétriques qui introduisent tantôt l’idée de nation dans le socialisme (URSS), tantôt

l’idée de socialisme dans celle de nation (nazisme, fascisme).

“la connaissance scientifique est de moins en moins produite pour être pensée et méditées par des

esprits humains, mais de plus en plus formulée pour la computation par des les ordinateurs”.

“il ne s’agit plus d’une lutte finale, il s’agit d’une nouvelle lutte initiale [...] c’est le changement qui

doit changer”, changement “multidimensionnel”

“il n’y a plus de bout par où commencer, il faut commencer partout à la fois”

“mais un âge de fer est par lui-même forgeron”

“c’est un très grand progrès de découvrir enfin que le progrès était un mythe”

“nous voilà capable d’agir pour le futut en pleine conscience des aléas, réactions, effets pervers et

effets boomerangs de toute action.”

de l’Humanité : “ce ne peut être l'ultime idole, l’ultime religion”

“le sursaut d’humanité, s’il advient, passe nécessairement par la conscience individuelle tout en se

propageant en onde de choc collective”

“nous sommes des créatures du vieux système, qui cependant voulons aider à construire le nouveau

système : un de nos programme doit être nous-même” (G.Leakey, Strategy for un living revolution)

“la lutte simultanée contre la mort de l’espèce humaine et pour la naissance de l’humanité”

“nous sommes dans le devenir et le devenir comporte passé, présent, futur. Rappelons une dernière

fois que chacun vit une pluralité de vies, sa vie propre, la vie des siens, la vie en société, la vie de

l’humanité, la vie de la vie”

“la vie politique comme la vie amoureuse, prend sens dans des sublimes moment de communion, de

fusion, de joie hinc et nunc”

“préparons-nous à tout”

“semer <=> aimer”

“Etat totalisant”, “âge de fer planétaire” “mot problème” : révolution, homo sapiens/demens,

anthropolitique, “l’accouplement des baleines” (Michelet)