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Le Quotidien Mardi 11 janvier 2022 - N°6487 - Prix : Algérie 30 DA— https://www.lexpression.dz — issn 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI LE PRÉSIDENT EXAMENS DU BEM ET DU BAC Lire en page 24 Ils se tiendront aux dates fixées JEAN-PIERRE GUÉNO , HISTORIEN , À L’EXPRESSION «LA FRANCE A LOURDEMENT POLLUÉ LE SAHARA» Lire en page 8 l’entretien réalisé par Kamel Lakhdar Chaouche À L’INTOX ET AUX MENSONGES COLPORTÉS POUR SAPER LE MORAL DE LA SOCIÉTÉ ASSÈNE SES VÉRITÉS UN GRAND MOMENT DE COMMUNION NA TIONALE À T AMANRASSET LES MESSAGES FORTS DE YENNAYER Yennayer, décomplexé, dans la nouvelle Algérie, sonne donc comme une réponse aux ennemis du pays. Le front interne est là… OUZELLAGUEN (BÉJAÏA) DU GAZ DE VILLE AU... VILLAGE Lire en page 24 l’article de Arezki Slimani DES SANCTIONS « TRÈS DURES» CONTRE UN MALI DÉJÀ ASPHYXIÉ Goodluck, Bamako Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci LE CHEF DE L’ÉTAT RÉITÈRE SON APPUI À LA SÉLECTION NATIONALE L e président Abdelmadjid Tebboune a renouvelé, hier, lors d’une communication téléphonique avec le président de la FAF «son appui et ses encouragements à la sélection nationale», lors de la coupe d’Afrique des nations qu’abrite le Cameroun. Charaf-Eddine Amara a indiqué dans une déclaration à la Télévision algérienne, avoir reçu, ce matin, un appel téléphonique du chef de l’État durant lequel il a réitéré « son appui et ses encouragements à la sélection nationale et au staff technique lors de cette CAN ». Le président Tebboune a également pris des nouvelles des membres de la délégation médiatique accompagnant la sélection nationale, victime, hier soir, d’une agression près de l’hôtel où elle réside à Douala au Cameroun. ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI À 14H00, LA SIERRA LEONE T ous ces «semeurs de pessimisme», tel que les décrit Abdelmadjid Tebboune, «trompent l’opinion» et la conduisent directement sur la voie du désespoir, en lui voilant la vérité. L’EN DANS LE VIF DU SUJET Lire nos articles en pages 11 et 12 Lire en page 24 l’article de notre envoyé spécial à Tamanrasset, Walid Aït Saïd «LA RÉFORME DE LA SANTÉ PASSERA PAR LA NUMÉRISATION» LES BONS POINTS DU FMI Lire nos articles en pages 2 et 3

ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

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Le Quotidien

Mardi 11 janvier 2022 - N°6487 - Prix : Algérie 30 DA — https://www.lexpression.dz — issn 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

LE PRÉSIDENT

EXAMENSDU BEM ET DU BAC

Lire en page 24

Ils se tiendrontaux dates fixées

JEAN-PIERRE GUÉNO, HISTORIEN, À L’EXPRESSION

«LA FRANCE ALOURDEMENT

POLLUÉ LE SAHARA»Lire en page 8 l’entretien réalisé par Kamel Lakhdar Chaouche

À L’INTOX ET AUX MENSONGES COLPORTÉSPOUR SAPER LE MORAL DE LA SOCIÉTÉ

ASSÈNESES VÉRITÉS

UN GRAND MOMENT DE COMMUNION NATIONALE À TAMANRASSET

LES MESSAGES FORTS DE YENNAYER Yennayer, décomplexé, dans la nouvelle Algérie, sonne donc comme une réponse

aux ennemis du pays. Le front interne est là…

OUZELLAGUEN(BÉJAÏA)

DU GAZDE VILLE

AU...VILLAGE

Lire en page 24 l’article de Arezki Slimani

DES SANCTIONS «TRÈSDURES» CONTRE UN

MALI DÉJÀ ASPHYXIÉ

Goodluck,Bamako

Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci

LE CHEF DE L’ÉTAT RÉITÈRE SON APPUI À LASÉLECTION NATIONALE

L e président Abdelmadjid Tebboune a renouvelé, hier,lors d’une communication téléphonique avec leprésident de la FAF «son appui et ses

encouragements à la sélection nationale», lors de lacoupe d’Afrique des nations qu’abrite le Cameroun.Charaf-Eddine Amara a indiqué dans une déclaration à laTélévision algérienne, avoir reçu, ce matin, un appeltéléphonique du chef de l’État durant lequel il a réitéré« son appui et ses encouragements à la sélectionnationale et au staff technique lors de cette CAN ». Leprésident Tebboune a également pris des nouvelles desmembres de la délégation médiatique accompagnant lasélection nationale, victime, hier soir, d’une agression prèsde l’hôtel où elle réside à Douala au Cameroun.

ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUIÀ 14H00, LA SIERRA LEONE

T ous ces «semeurs depessimisme», tel que les décrit Abdelmadjid

Tebboune, «trompent l’opinion»et la conduisent directementsur la voie du désespoir, en lui voilant la vérité.

L’EN DANSLE VIF DU SUJET

Lire nos articles en pages 11 et 12

Lire en page 24 l’article de notre envoyé spécial à Tamanrasset, Walid Aït Saïd

«LA RÉFORME DE LA SANTÉPASSERA PARLA NUMÉRISATION»

LES BONS POINTSDU FMI Lire nos articles

en pages 2 et 3

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MARDI 11 JANVIER 2022L’actualité2

À L’INTOX ET AUX MENSONGES COLPORTÉS POUR SAPER LE MORAL DE LA SOCIÉTÉ

LLee pprrééssiiddeenntt aassssèènnee sseess vvéérriittééss Tous ces «semeurs de pessimisme», tel que les décrit Abdelmadjid Tebboune, «trompent l’opinion»et la conduisent directement sur la voie du désespoir, en lui voilant la vérité.

LL e séminaire sur le sys-tème de santé, qui arendu ses recommanda-

tions pour une meilleure priseen charge des malades, aura étéun rendez-vous éminemmentpolitique. L’importance du sujetqui concerne l’ensemble de lacommunauté nationale, la qua-lité des participants qui comp-tent parmi l’élite de l’élite dupays et un président décidé àdire les quatre vérités sur l’étatréel du pays, constituent lesingrédients qui font l’impor-tance de la séquence de Club despins. Et pour cause, le chef del’Etat a répondu aux détracteursde la République et souligné lesinsuffisances des appareils del’Etat, sans concession. Le dis-cours de Abdelmadjid Tebbouneà la clôture du séminaire étaitun grand moment de politiquecomme les démocraties de par lemonde gagnent à vivre.L’homme a établi un diagnosticjuste devant un auditoire parti-culier, qui connaît parfaitementle poids des mots, le sens des dis-cours et sait évaluer l’impor-tance du contexte. En adressantson message aux professeurs detoutes les disciplines médicales,le chef de l’État les prenait entémoins de tout ce qui a étéréalisé par l’Algérie indépen-dante. Ce ne sont pas des jeu-

nots en début de carrière, ni desretraités nostalgiques.L’auditoire du Palais du peupleétait très majoritairement com-posé d’hommes et de femmesqui ont rejoint les bancs de l’é-cole au lendemain de la libéra-tion du pays du joug colonial. Ilsont accompagné leur pays désleur prime jeunesse. Ils ont vules choses changer avec des yeuxd’enfants, puis constaté lesréalisations de nombreux lycéeset universités. Ils en étaient lespremiers étudiants. Ils ont éga-lement vu s’inaugurer des cen-

taines de polycliniques et desdizaines d’hôpitaux. Ils y étaientles premiers à exercer la méde-cine. Ces esprits éclairés, quiétaient face au présidentTebboune, comprenaient parfai-tement le sens profond de sondiscours.

D’où les salves d’applaudisse-ments qui en disaient long sur lacommunion née entre le prési-dent et les professeurs.Tebboune a fait la démonstra-tion que l’Algérie n’est pas uneimage figée et détestable commela dépeignent les esprits obtus et

les faiseurs de chaos. Tous ces«semeurs de pessimisme», telque les décrit AbdelmadjidTebboune, «trompent l’opinion»et la conduisent directement surla voie du désespoir, en lui voi-lant la vérité. Celle-ci est pour-tant éclatante. Et le chef del’Etat en a tracé les grandeslignes. L’espérance de vie del’Algérien entre la nuit colonialeet aujourd’hui, la couverturesanitaire totale du pays, laguerre gagnée contre les mal-adies transmissibles…et lesexemples sont innombrables.

L’élite de l’élite présente,avant-hier au Club des pins, a letriple avantage de la représenta-tivité nationale, de l’expériencehumaine et de l’intelligencesupérieure. L’aréopage de spé-cialistes a décelé les accents desincérité dans le discours duprésident de la République. Il aapplaudi l’homme, pour luisignifier que le message est belet bien passé. AbdelmadjidTebboune n’exaltait pas sa poli-tique et encore moins la majo-rité politique qu’il conduit à latête de l’Exécutif. Son propos neconcernait pas les deux derniè-res années du vécu du pays. Il aévoqué les équipements de der-nière génération acquis dans ladécennie 2000, les centralesnucléaires édifiées dans lesannées 80 et 90… Et plus loinencore dans le passé. Tebbounene défendait pas son bilan, maiscelui de l’État algérien qui avaincu des maladies grâce à desmédecins, dont certains étaientprésents au séminaire. Ce mêmeEtat poursuit la réalisation de

nouvelles lignes de métro avecune intelligence et des bras à100% algériens. Une dizained’entreprises publiques se pré-parent à réaliser près de 800kmde route dans le désert maurita-nien. D’autres sociétés pharma-ceutiques se lancent dans la pro-duction de médicaments biosi-milaires. Des produits antican-céreux authentiquement algé-riens seront bientôt fabriquéslocalement… Et là aussi lesexemples sont très nombreux.

L’Algérie nouvelle, qui seprépare à amorcer son virageéconomique majeur, est le pro-duit d’une série d’expériences,certaines réussies, d’autresmoins, mais l’ensemble est trèsloin de l’image que les haineuxveulent donner du pays. En celale discours d’avant-hier trancheavec les précédents. Il remetbeaucoup de pendules à l’heureet pointe les insuffisances dupays, comme l’entretien desouvrages qui fait défaut. C’estun mal algérien et le présidentTebboune le pointe du doigtavec la même sincérité et déter-mination. C’est sans doute cesdéfauts que les détracteurs de laRépublique brandissent auregard des Algériens pour leurcacher la vérité. Celle-ci devraitsauter aux yeux. Leur pays estune puissance africaine. Le mes-sage de Abdelmadjid Tebbouneest destiné aussi à tous lesAlgériens. Il leur dit en sub-stance d’aimer leur pays, car sid’autres l’aiment à leur place, cesera à leur détriment.

SS..BB..

Le chef de l’État a répondu aux détracteurs de la République

�� SSAAÏÏDD BBOOUUCCEETTTTAA

DANS SON DERNIER RAPPORT SUR L’ALGÉRIE

LLEESS BBOONNSS PPOOIINNTTSS DDUU FFMMII LLEESS EEXXPPEERRTTSS de l’institution financière ont salué l’orientation du nouveau Plan d’action du gouvernement et appuientles réformes prioritaires, identifiées visant à faciliter la transition du pays vers un modèle de croissance plus durable.

DD ans son dernier rapport 2021publié sur l’Algérie, le Fondsmonétaire international (FMI) a

donné beaucoup de bons points àl’Algérie. Sur le plan politique, le FMIsoutient que «l‘élection présidentielle dedécembre 2019 et la formation d’un nou-veau gouvernement en juillet 2021 aulendemain des élections législatives orga-nisées le mois précédent ont restauré lacohésion sociale et politique». Lamachine économique, par contre, a étéfrappée de plein fouet par les interrup-tions de l’activité provoquées par la pan-démie, la fermeture prolongée des fron-tières et l’effondrement des cours inter-nationaux du pétrole. Cependant,«l’éco-nomie algérienne se remet peu à peu desdeux chocs qui l’ont frappée simultané-ment en 2020» a fait savoir le FMI quisalue la riposte rapide des autorités grâceà laquelle les répercussions sanitaires etsociales de la crise ont été atténuées.Détaillant les indicateurs économiques,le FMI affirme que « l’économie a entaméson redressement en 2021 et affichait untaux de croissance annuel de 4 % en

milieu d’année». Tout en dressant letableau réel de la situation à savoir lecumul, depuis plusieurs années, du défi-cit du budget et de la balance extérieure,la diminution des réserves de change,l’inflation causée par l’augmentation desprix internationaux des denrées alimen-taires et la sécheresse et enfin la baissedu pouvoir d’achat des ménages, le FMIrassure en affirmant que l’économie algé-rienne devrait se rétablir en 2022. «Lacroissance réelle devrait atteindre 3,2 %en 2021, et le redressement des exporta-tions devrait permettre une forte réduc-tion du déficit du compte des transac-tions courantes de la balance des paie-ments», a indiqué l’institution financièredont les experts n’omettent, cependantpas, d’évoquer des risques pesant sur cesperspectives dont l’évolution aléatoiredes cours du pétrole, la pandémie et bienévidemment le contexte social et géopoli-tique. Malgré ces écueils, les rédacteursdu rapport saluent «la stratégie des auto-rités pour relancer la croissance etréduire la dépendance de l’économie auxhydrocarbures». Ils adhèrent totalementà l’orientation du nouveau Plan d’actiondu gouvernement et appuient les réfor-mes prioritaires identifiées pour faciliterla transition du pays vers un modèle decroissance plus inclusif et plus durable.«Les annonces récentes vont dans labonne direction en ce qui concerne le ren-forcement de la transparence et du cadreinstitutionnel de lutte contre la corrup-

tion, l’amélioration de la résilience faceaux changements climatiques, ou lesinitiatives en faveur des technologiesnumériques, des investissements directsétrangers et de la concurrence pourencourager l’investissement privé et lacréation d’emplois» est-il indiqué dans cerapport. Concernant la décision des auto-rités de mettre fin progressivement auxsubventions universelles et d’aller versdes aides ciblées, le FMI applaudit etconsidère qu’une telle action doit êtreune priorité immédiate. Il estime à cepropos, nécessaire de mettre en oeuvredes mesures compensatoires, dont le

financement pourraitêtre assuré par une par-tie des économies réali-sées grâce à la réforme,afin de protéger lesménages les plus vulné-rables. Evoquant lesmesures présentéesdans le Plan d’action dugouvernement et visantà réduire la taille de l’é-conomie informelle, leFonds monétaire quiqualifie ces mesuresd’ «ambitieuses»appelle à les faire com-pléter par des effortspour réduire les distor-sions associées aux poli-tiques économiquesavec, notamment la

création d’un climat des affaires favora-ble, la réduction des obstacles à l’entrée,l’octroi davantage d’incitations auxentreprises et aux individus pour partici-per au secteur formel et décourager lestransactions en liquide. Enfin, le FMI quireconnaît à l’Algérie ses efforts pour atté-nuer les effets économiques et sociaux dela crise visant particulièrement à proté-ger les couches les plus fragiles de lapopulation, convient qu’ « une repriseéconomique progressive est certes, àl’œuvre» mais qu’elle devra être accom-pagnée par un ensemble de politiqueséconomiques bien calibrées. HH..YY..

�� HHAASSNNAA YYAACCOOUUBB

Le siège du FMI

Page 3: ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

MARDI 11 JANVIER 2022 L’actualité

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

Le Kazakhstan est très loin mais il occupe,depuis plus d’une semaine, les devants del’actualité, suite aux émeutes qui ont

secoué ce pays riche en pétrole et en uranium,mais aussi champion du…bitcoin, la crypto-monnaie qui inquiète les grandes places finan-cières. Avec 5 800 arrestations et des dizainesde tués, aussi bien dans les rangs des émeu-tiers que des forces de l‘ordre, il a fallu au pré-sident Kassym Jomart Tokaïev solliciter leconcours de la Russie pour venir à bout de l’in-surrection, provoquée par une augmentationbrutale du prix du gaz qui s’est accru de 60%.Mettant fin, en décembre dernier, au système desubvention des produits de première nécessité,le gouvernement kazakh a choisi la loi du mar-ché et ce fut l’étincelle qui a mis le feu au pays.Allié historique du Kazakhstan, une ancienneRépublique soviétique, Moscou a dépêché uncontingent de forces de maintien de la paix,conformément aux termes de l’Organisation dutraité de sécurité collective (OSTC) qui regroupel’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, leKirghizistan, la Russie et le Tadjikistan. Autrepays à s’alarmer de la crise à sa frontière, laChine qui surveille la zone comme on surveillele lait sur le feu. Confrontés à une montée despérils du côté de l’Ukraine et des pays baltes del’ex-URSS où l’Otan a déployé ses tentaculesainsi qu’en mer de Chine où les porte-avionsaméricains auscultent l’ambition chinoise,Moscou et Pékin ne peuvent, en aucun cas, sepermettre de voir le Kazakhstan basculer dansle camp occidental. D’où la réplique du vice-ministre russe des AE, Sergueï Riabkov, à ladéclaration jugée « grossière » de Washington,selon laquelle « il est très difficile d’obtenir ledépart des soldats russes », après les avoir invi-tés. Le régime kazakh est, et a toujours été, trèsproche de l’allié russe, jusqu’à bâtir sa nouvellecapitale à 500 km de la frontière commune,Astana, rebaptisée Noursoultan en 2019, pourglorifier l’ex-président Noursoultan Nazarbaïevdont le règne a duré de 1987 à 2019, au détri-ment de la séculaire Almaty. Cette alliance a unsymbole, unique en son genre, l’illustre basespatiale russe de Baïkonour, au sein même duKazakhstan. Celui-ci s’enorgueillit de détenir,dans son sous-sol, « 99 des 100 éléments »existants sur la planète, recensés au XIXe sièclepar le chimiste russe Dimitri IvanovitchMendeleiev, mais sa principale richesse resteles hydrocarbures qui pèsent pour 56 % desexportations et 55 % du budget de l’Etat. Desraisons suffisantes pour nourrir des convoiti-ses internes et extérieures et provoquer uneguerre géostratégique qui n’en est qu’à ses bal-butiements. C.B.

LL a gestion du secteur de la santéest, certes, un enjeu sanitairemais, elle est, également, éco-

nomique, sociale et politique, tant auniveau local que national. Il génère denombreux emplois, directs et indirects.Ses besoins en matériels et en fourni-tures créent des richesses. Un systèmede santé efficace a un impact positifsur la productivité du travail dans l’en-semble des secteurs de l’économie.Aussi, les participants aux différentsateliers du séminaire national sur lamodernisation du système de santé ontplaidé, dans leurs recommandations,pour un système de santé « moderne »à même d’assurer une meilleure priseen charge médicale aux Algériens etrépondre à leurs attentes. En somme,une thérapie de choc pour combler les« insuffisances liées au niveau élevédes attentes des citoyens ». Dans leursrecommandations, les 700 participantsont préconisé une « diversification desressources de financement » des struc-tures de santé. En somme une « auto-nomie financière » grâce à la créationdes fonds pour prendre en charge descharges imprévues. Un fonds devantêtre alimenté par des taxes sur la pol-lution et à travers la réactualisation dusystème de « tiers payant », tout en fai-sant participer les Caisses de sécuritésociale et les collectivités locales.

Condition sine qua non d’améliorer lagestion et la modernisation des struc-tures sanitaires. Aussi est-il questionde « numérisation du système de santédans le domaine de la prévention, lacréation d’un service de contrôle sani-taire au niveau des postes frontaliers »,tout en suggérant la création d’uneinstance de veille sanitaire. Il est éga-lement question de l’adoption et l’ex-pansion de l’utilisation des technolo-gies de télé médecine, ainsi que l’inté-gration de l’éducation sanitaire dansles programmes scolaires de tous lespaliers. Néanmoins, ces mesures nesauraient être efficaces sans une reva-lorisation des salaires des médecins etdes personnels du secteur. En effet, lesexperts ont recommandé la révision detous les statuts particuliers des diffé-rents corps du secteur de la santé, ainsique la publication des textes d’applica-tion prévus dans la loi sanitaire de2018. En somme, un régime indemni-taire incitatif et un plan de carrièrepour le personnel médical et paramédi-cal, notamment pour ceux exerçantdans les wilayas du Sud et les Hauts-Plateaux. Il est également question depermettre aux fonctionnaires d’« exer-cer une activité complémentaire » àmême d’améliorer leur pouvoir d’a-chat. Comme est préconisé dans ledocument final, d’accorder une prére-traite aux employés du secteur comptetenu de la pénibilité du travail dans cedomaine. Pour une meilleure gestion,

les experts ont plaidé pour l’élabora-tion d’un nouveau Code des marchéspublics et la mise en place d’une nou-velle carte sanitaire englobant toutesles régions du pays, en prenant encompte leurs spécificités. Concernantla formation, les participants ontdemandé à ce que la langue anglaisesoit promue comme langue de forma-tion et de la recherche, comme ils ontinsisté sur la mise à jour des program-mes de formation, outre la créationd’une école supérieure de gestionnai-res de santé. Le management et la ges-tion moderne et le renforcement de l’u-tilisation des nouvelles technologiesdans les établissements de la santé,figurent aussi parmi les recommanda-tions émises, au même titre que lagénéralisation du système de la sous-traitance pour éviter les pannes deséquipements hospitaliers. Évoquant levolet soins, les participants ont insistésur la création de centres d’accueilspour le tri et l’orientation des malades, notamment au niveau des servicesdes urgences. Les participants ont éga-lement mis l’accent sur la numérisa-tion du dossier administratif et médi-cal du malade. La numérisation duparcours des produits pharmaceu-tiques, le lancement des nouveauxmétiers de la pharmacie et la restruc-turation de la pharmacie hospitalière,font également partie des recomman-dations.

SS..RR..

Le management et la gestion moderne figurent parmi les recommandations des assises sur la santé

MODERNISATION DU SYSTÈME DE SANTÉ

UUnnee tthhéérraappiiee ddee cchhooccLLEESS participants au séminaire ont préconisé l’instauration d’un régime indemnitaireincitatif et un plan de carrière pour le personnel médical et paramédical.

� SSMMAAIILL RROOUUHHAA

� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

UUnnee ggrriillllee ppoouurr llee KKaazzaakkhhssttaann

3

DD ans un entretien accordé à lachaine 3, dans le cadre de l’émis-sion «L’invité de la rédaction »,

le professeur Djamel Eddine Nibouche,chef de service de cardiologie au Centrehospitalo-universitaire Nefissa Hamoud(ex-Parnet), a dressé un constat sanscomplaisance du système actuel de lasanté en Algérie. Tout d’abord, il appel-lera à « remettre le citoyen algérien autravail, le motiver et lui offrir les condi-tions favorables pour accomplir à bienson travail ». Il nuancera, par ailleurs,ses propos pour les personnels de lasanté en confiant, « dans le secteur de lasanté, nous ne parlons plus de travail,mais bien d’une mission à accomplir ».Visiblement agacé par un état des lieuxdéliquescent,le professeur Nibouche ajugé primordial le changement dans lesecteur. « Réformer, c’est une nécessité

absolue et naturelle en fonction des nou-velles données, comme cela se fait dansle monde entier »,affirmera-t-il.Il . s’estmontré également très affecté par lelaxisme et le laisser-aller dans les diffé-rents établissements publics, notam-ment pour ce qui est de l’organisationdes soins et du gaspillage constaté. « Il ya des patients qui occupent des lits d’hô-pitaux pour des analyses ou des procé-dures, qui ne dépassent pas quelquesminutes », s’est-il insurgé encore, appe-lant à « repenser la gratuité des soins,faire la guerre au gaspillage et instituerun contrôle, une évaluation et un suivide l’acte médical...», s’exclamera-t-il.Selon ce cardiologue, «les modes d’orga-nisation et d’accueil des patients doiventêtre impérativement révisés ». Il admet-tra aussi que « la Covid a exacerbé lesinsuffisances, partout dans le monde.Nous l’avons vécu de plein fouet cettecrise sanitaire en Algérie, à commencerpar les crises d’oxygène, le manque de

lits d’hospitalisation, etc.… ». Selon cetéminent professeur de l’hôpital NefissaHamoud, la réforme du système ne doitpas nous rabaisser. « Nous n’allons pasnous remettre en cause, nous allonsrevoir, sereinement, tout ce qui est ennotre possession, en fonction de l’auditque nous avons effectué », confiera-t-il.Prônant un « accès égal aux soins à toutle monde et une équité pour tous », ilappellera à mettre en place une méde-cine sociale moderne et efficace », dira-t-il estimant nécessaire de « revoir entiè-rement cette conception de la médecinegratuite », en fonction de ce qui se faitdans le monde.

Pour ce professeur, il faut fonder une« médecine préventive et curative per-formante avec un accès aux soins,facile,mais organisé… Contrairement au sys-tème de santé actuel qui est désorga-nisé ». Un constat implacable et sansétat d’âme pour ce professionnel du sec-teur de la santé, qui s’en est allé en

guerre contre un ordre bien établi ettoléré. L’une des alternatives envisagéespar ce professeur, est « la numérisationqui est une chance inouïe pour permet-tre de gérer, analyser et maïtriser la ges-tion avec rigueur pour une meilleureprise en charge des malades ». Il préco-nisera l’institution d’une carte médicalenumérique, dans laquelle toutes les don-nées seraient disponibles.

Concernant les cotisations et l’ab-sence de certaines dépenses médicalesnon couvertes par la Cnas, il estimeraque seule la numérisation pourra réglerle cas.

Le professeur Nibouche ne pense pasqu’il faille charger davantage le minis-tère de la Santé avec l’annexion d’autressecteurs. Il appellera à la création d’hô-pitaux de wilaya et de l’’école nationalede médecine, entièrement intégrée àl’enseignement supérieur, et non soustutelle.

MM..OO..

PROFESSEUR DJAMEL EDDINE NIBOUCHE À LA CHAINE 3

««LLaa rrééffoorrmmee ddee llaa ssaannttéé ppaasssseerraa ppaarr llaa nnuumméérriissaattiioonn»»LLAA CCOOVVIIDD a exacerbé les insuffisances et les carences dans le secteur de la santé, à l’instar des différents pays.

� MMOOHHAAMMEEDD OOUUAANNEEZZAARR

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MARDI 11 JANVIER 2022L’actualité4

16e FORUM DE LA COOPÉRATION ARABO-TURQUE À ISTANBUL

LL’’AAllggéérriiee ssuurr lleess rriivveess dduu BBoosspphhoorreeEELLLLEE participera à cet événement, qui se tiendra du 25 au 28 janvier 2022.

CC e rendez-vous repré-sente, sans aucun douteune opportunité inouïe

pour les opérateurs écono-miques nationaux. L’Algérie,qui a fait de 2022 une annéeéconomique, doit leur faire lapart belle. Le président de laRépublique n’a pas lésiné surles mots pour soutenir lesexportateurs, les créateurs derichesse pour qu’ils puissentdonner leur pleine mesure. «Les exportateurs ont besoin d’ê-tre encouragés et non combat-tus », avait déclaré AbdelmadjidTebboune, lors de la Conférencenationale sur le Plan de relancepour une économie nouvelle,qui s’est tenue en août 2020.

À nos bâtisseurs donc dejouer le jeu et de ne pas revenirbredouilles de cette rencontreorganisée par l’Association d’af-faires arabo-turque (Turap), encoopération avec le ministèreturc du Commerce, à laquelleprendront part un certain nom-bre d’ambassadeurs et deconsuls arabes en Turquie. Lesopérateurs sont, ainsi, invités, à« participer activement à lastratégie de l’Etat visant à s’ou-vrir à de nouveaux horizonsd’investissement et d’exporta-tion, et à saisir les opportunitésde partenariat, dans le cadre duprincipe gagnant-gagnant avec

la Turquie et tous les pays par-ticipant à cet événement », aécrit, sur son site Web, l’Agencenationale de promotion du com-merce extérieur (Algex) qui arépercuté l’information. Ceuxopérant dans les domaines de laconstruction, de l’investisse-ment immobilier, des matériauxet des technologies de construc-tion, de la décoration intérieureet de l’ameublement, doiventadresser leurs candidaturespour prendre part à la 16e édi-tion du Forum de la coopérationarabo-turque en construction &

investissement immobilier,ainsi que la 7e édition du Salondes matériaux de construction,des technologies, du designd’intérieur et de l’ameuble-ment.

Le jeu en vaut la chandelle.Le Forum de la coopérationarabo-turque est une plate-forme d’échanges qui permet depromouvoir l’investissement etle partenariat, afin de consoli-der les relations de coopérationentre la Turquie et les pays ara-bes, a souligné l’agence, dansson communiqué publié le 9

janvier. L’Algérie, qui demeureun partenaire privilégié de laTurquie aux niveaux arabe etcontinental, trouve, à traverscet événement, l’occasion d’é-largir davantage son champd’action.

Les investissements turcs enAlgérie sont loin d’être insigni-fiants, même s’ils sont encoreloin de ceux espérés. « Lesinvestissements turcs enAlgérie s’élèvent, jusqu’à pré-sent, à 5 milliards de dollars,outre près de 1 300 entreprisesturques activant en Algérie »,

avait indiqué le chef de la diplo-matie turque lors de la visitequ’il avait effectuée, en Algérie,au mois d’août 2021.

L’Algérie qui a initié un Plande relance économique ambi-tieux, en août 2020, pour s’af-franchir de son addiction à sonpétrole, en espère davantage. «Nous avons exprimé notresatisfaction de la vision ambi-tieuse du partenariat algéro-turc, au moment où nous esti-mons qu’il est nécessaire deréaliser davantage d’investisse-ments turcs, au vu des potentia-lités de l’économie algérienne etdes réalisations de l’économieturque», avait déclaré le chef dela diplomatie algérienneRamtane Lamamra, à l’issue desa rencontre avec son homolo-gue turc, Mevlut Cavusoglu,indiquant que les nouveauxinvestissements peuvent êtreorientés vers les secteurs de l’a-griculture, des mines et du tou-risme.

La 16ème édition du Forumde la coopération arabo-turquevise, pour sa part, à renforcer lepartenariat entre les opéra-teurs turcs et leurs homologuesarabes, à travers les réunionsbilatérales qui se tiendront enmarge de la rencontre, entre lesdifférentes entreprises turqueset arabes. Elle peut ouvrir d’au-tres horizons à l’Algérie...

MM..TT..

À nos opérateurs de jouer le jeu et de ne pas revenirbredouilles de la rencontre d’Istanbul (notre photo)

� MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

PROMOTION DES EXPORTATIONS

LLaa ccoouurrssee ddee ffoonndd ddee RReezziigg LLEESS SSEECCTTEEUURRSS productifs sont incités à accroître leur compétitivité et à investir les marchés extérieurs.

SS ur la base de résultats probants,réalisés dans le domaine de l’exporta-tion des produits hors hydrocarbures,

pour l’année écoulée, avec un volume attei-gnant les 4,5 milliards de dollars, les pou-voirs publics œuvrent à optimiser ses capa-cités, et ce à travers le renforcement desmécanismes mis en place pour faciliter lesopérations d’exportation et relever lesniveaux des échanges, de façon à confirmercette nouvelle stratégie. À ce titre, s’expri-mant de Biskra, le ministre du Commerceet de la Promotion des exportations, KamelRezig, a affirmé, dimanche, que «son dépar-tement ministériel s’emploie, en coordina-tion avec les secteurs gouvernementauxconcernés à revoir les cadres juridiquesgarantissant la mise en place de mesures

plus efficaces afin d’inciter les secteurs pro-ductifs à accroître leur compétitivité et àinvestir les marchés extérieurs, dans lecadre de la politique d’appui appliquée surle terrain ». Il faut dire que le bond remar-quable réalisé dans ce domaine d’activité,dénote d’une part, que les politiquespubliques ont réussi à renverser la vapeur,dans une conjoncture des plus difficiles,caractérisée par les effets de la crise sani-taire et par des décennies de mauvaise gou-vernance. D’autre part, il est clair qu’à tra-vers cette nouvelle approche, le cap écono-mique est confirmé à travers la mise envaleur des capacités des opérateurs publicsnationaux à pénétrer les marchés étran-gers. Cela étant, l’optimisation de ce poten-tiel passe, inévitablement par la consolida-tion de l’assise juridique, hautement néces-saire pour lever tous les obstacles et leseffets de la bureaucratie et de la corruption,

et assainir tout le processus de l’exporta-tion. Au delà des expériences vécues avecbrio vers les étalages des pays africains, oùles produits algériens ont reçu un écho plusque favorable, il s’agit, selon bon nombred’observateurs, de renforcer cette stratégiepar des actions en amont de la chaîne deproduction, soit en phase d’investissement.Le but étant, de fluidifier l’acte d’investirafin de permettre aux opérateurs de consa-crer leur énergie à l’amélioration de la qua-lité du produit pour lui donner une compé-titivité supérieure, d’autant plus que lesdéfis économiques de l’heure impliquent,en plus de l’impératif de la diversification,de confirmer une place sur l’international.C’est dans ce contexte que le ministre duCommerce a tenu à insister sur la volontéde l’Etat à consentir tous les efforts pourvaloriser les immenses richesses qu’abri-tent les régions du Grand Sud, et leursmutation vers des pôles de production et decréation de richesse, expliquant que«l’Algérie est déterminée à promouvoir l’in-vestissement, à travers la révision de la loisur l’investissement qui accorde au GrandSud les avantages à même de créer des pos-tes d’emploi et de développer la région, enencourageant les investisseurs locaux etétrangers à concrétiser des projets selon leprincipe gagnant-gagnant pour gagner desparts de marché au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)».Autrement dit, l’urgence aujourd’hui setrouve dans le maintien du rythme des opé-rations d’exportation, et travailler à l’aug-menter considérablement, pour en faire unaxe important de sortie de la dépendancedes hydrocarbures, et instaurer des auto-matismes efficaces à même de sceller défi-nitivement la place de l’Algérie sur les mar-chés étrangers. AA..AA..

ORANLLaa ggaarree rroouuttiièèrree

DD’’EEll BBaahhiiaa ffeerrmmééeeppoouurr 1155 jjoouurrss

La wilaya d’Oran vient dedécider la fermeture de la gare

routière inter-wilayas d’ElBahia. Pour cause, relève t-ondu communiqué, rendu publicpar la direction de transports,

«le non respectn par le gestion-naire, du cahier des charges etla non-exécution des décisions

de transfert de certaineslignes», conformément aux

deux arrêtés de wilaya (103 et850) de décembre dernier, por-

tant sur le transfert de sixlignes inter-wilayas de la gared’El Bahia. La même source a

ajouté que «la décision detransfert vers la station de haï

Es Sabah concerne les lignes detransport de voyageurs des

wilayas de Mostaganem,Relizane, Sidi Bel Abbès,

Tissemsilt, Tiaret et les daïrasde Taougrit, Ténès et Chlef».Entre-temps, la même source

indique qu’«il a été procédé autransfert définitif des six lignes

à la station de Haï Es Sabah,alors que les autres lignes

inter-wilayas, en plus de laligne reliant Oran à Oued

Tlélat, y ont été transféréesprovisoirement, soit durant la

fermeture de la gare d’ElBahia, dont le gestionnaires’est engagé à appliquer les

décisions de la wilaya et àrespecter le cahier des charges.

Le directeur local destransports a expliqué que ses

«services œuvrent à l’exploita-tion de l’ensemble des lignes

urbaines qui desservent la sta-tion de Haï Es Sabah pour

assurer le confort aux usagers».WWAAHHIIBB AAIITT OOUUAAKKLLII

� AALLII AAMMZZAALL

La nouvelle approcheportera bientôt ses fruits

Page 5: ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

MARDI 11 JANVIER 2022

Médéa exporteson laiton versla Turquie UNE cargaison de 25 tonnes delaiton, fabriqué par l’entreprise « Arab Metal », sise zoneindustrielle de Oued-Harbirl,ouest de Médéa, a été exportévers la Turquie, dans le cadrede la promotion desexportations. Cette opération est la premièredu genre, menée par cetteentreprise, spécialisée dans latransformation de métaux, enparticulier le laiton, un mélangede cuivre et de zinc, « trèsdemandé » sur les marchésétrangers. D’autres cargaisons devraientêtre exportées dans lesprochaines semaines.L’entreprise « Arab Métal »,installée, depuis 2021, auniveau de la zone industrielle deOued-Harbil, dispose d’unecapacité de production estiméeà 8500 tonnes/an de laiton et decuivre, commercialiséeprincipalement sur le marchénational. Celle-ci comptes’orienter, à faveur des facilitésaccordées par les pouvoirspublics, à investir les marchésextérieurs, avec la perspectived’une augmentation de laproduction, appelée à doubler,dans un futur proche, pouratteindre 1500 tonnes/an.

L’université de M’sila donnel’exempleL’UNIVERSITÉ Mohamed Boudiafde M’sila a lancé une unitécomposée d’un générateur dedépistage de Covid-19 au niveaude sa faculté des sciences. Selonle directeur de l’université, KamelBaddari, l’unité de dépistage, dotéed’équipements d’analyse de hautetechnologie, selon les normesinternationales à savoir RT-PCR,PSM, servira à accroître lescapacités de détection précoce duvirus, à renforcer les moyens del’établissement en matière dedépistage auprès des étudiants,employés de l’université et descitoyens de la wilaya, et àaméliorer les prestations, ce quiaidera à protéger la population.Une assistance sera ainsi fournie àl’annexe de l’institut Pasteur deM’sila pour réagir rapidement encas de crise, a ajouté le recteur.

LA SOCIÉTÉ nationale des transportsferroviaires (Sntf) vient de lancer une

campagne de vaccination contre la Covid-19qui s’étalera jusqu’au 23 janvier en cours, auniveau de la gare ferroviaire Agha (Alger), a

indiqué l’entreprise dans un communiquépublié sur sa page Facebook. La campagne devaccination est organisée en collaboration avecla Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale,la Fédération nationale de la société civile et

l`organisation nationale « Tawassoul El Ajial »,a précisé le communiqué, relevant la

participation d’Algérie télécom, l’Algérienne deseaux (ADE) et « Rail Services », filiale de la

Sntf. La Sntf veille à mobiliser tous les moyensmatériels et humains, notamment un staff

médical pour assurer le bon déroulement de lacampagne, a conclu la société dans son

document.

La Sntf organise une campagne de vaccination

5

MêleDe Quoi j’me

CONFIDENTIEL

LES VERTS REMPORTENT« THE ARAB TEAM AWARD »

«Envirostep»propose

l’assainissementbio

L’ENTREPRISE algérienne,« Envirostep » a introduit sur le

marché national un système100% naturel de traitement des

eaux usées pour desgroupements de 1 à 50 000

habitants. Nommée « System O », ce procédé

permet de traiter naturellementles eaux usées des ménages

sans énergie ni produitschimiques, a affirmé le directeurde la société, Habib Merabet. Il

s’agit d’un procédé biologiquequi utilise les bactéries

aérobines et anaérobines,provenant des intestins de l’êtrehumain, déjà présents dans leseaux usées, pour l’épuration de

ces dernières, en fournissantun ensemble de facteurs pour

la vie et la multiplication de cesbactéries. Ce procédé agréédans plusieurs pays dans le

monde dont les USA, leCanada, la France et la

Belgique, notamment a étéintroduit par l’entreprise en

Algérie, il y a une dizained’années, explique Merabet.

Les atouts de ce système sontmultiples. Il est à la fois

écologique, économique etpratique, explique-t-il.

Une conférence sur l’économie numérique algéro-tuniso-libyenneLA TUNISIE abritera, en mars prochain, une

conférence libyo-tuniso-algérienne sur latransition vers une économie libre et

l’économie numérique. Une première réunionpréparatoire s’est tenue au siège du Conseil

national de planification de la conférence libyo-tuniso-algérienne, en présence du sous-

secrétaire général du Conseil national deplanification, « Sami Shalady », le président de

la conférence, Yassin Abu Sriweel, et le sous-secrétaire du ministère de l’Économie pour les

affaires des zones franches, Nouri Qatati, lesous-secrétaire du ministère du Travail et de laRéhabilitation pour les affaires de l’emploi, Ali

Al -Hadi Daou, le directeur général du Centrelibyen de développement des exportations,

Muhammad Al-Deeb et le président du conseild’administration du Fonds de facilités

financières, Abu Al-Qasim Al-Suwaidi. Laréunion a porté sur les moyens de coopération

et d’unification des efforts à même de réussircette transition et permettre à ces pays de tirer

profit des événements internationaux.

L’ÉQUIPE nationale d’Algérie conduitepar son coach, Djamel Belmadi, a été consa-crée meilleure équipe arabe en recevant lePrix « The Arab Team Award » , lors de lacérémonie de remise des trophées« Mohammed Bin Rashid Al MaktoumCreative Sports Award ». C’est le membredu Bureau fédéral et ancien international,Hakim Medane, qui a représenté laFédération algérienne de football (FAF) à lacérémonie organisée à Abu Dhabi, aux

Emirats arabes unis. « Je suis honoré dereprésenter mon pays, l’Algérie, à cettecérémonie de consécration de notre sélec-tion en tant que meilleure Équipe nationalearabe. C’est une reconnaissance méritée auregard des prestations de la sélectiond’Algérie. Ce prix est également un motif de fierté pour tout le peuple algérien et je profite de cette occasion pour remercier les organisateurs de cette initiative », a déclaré Hakim Medane.

Réouverture du Consulatgénéral d’Algérie à TripoliLE CONSULAT général d’Algérie à Tripoli arouvert ses portes , ce dimanche, enprésence de l’ambassadeur d’Algérie enLibye, Slimane Chenine, du Consul généralAïssa Romani et de représentants de lacommunauté nationale établie en Libye.Cette étape importante s’inscrit dans lecadre de la concrétisation de l’engagementdes autorités algériennes à prendre encharge au mieux la communauté nationaleétablie à l’étranger. Elle s’inscrit égalementdans le cadre du renforcement desrelations de coopération entre les deuxpays et de la consolidation des liensfraternels et de la communication entre lesdeux peuples frères. À cette occasion, lesmembres de la communauté ont salué cettedémarche, approuvant cette décision, quipermet aux autorités de se rapprocher deses membres et de répondre à leurspréoccupations.

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MARDI 11 JANVIER 2022L’actualité6

TAYEB CHEBBAB, PRÉSIDENT DE LA CACI, À L’EXPRESSION

««OOnn ppaassssee aauuxx cchhoosseess sséérriieeuusseess eenn 22002222»»

D ans cet entretien, qu’ila daigné nous accorder,en marge des travaux

de la journée d’information surla loi de finances 2022organisée, conjointement entrela Caci, le ministère desFinances et le ministère duCommerce, Tayeb Chebbabrevient sur les différents voletsde cette loi. Il en explicitera lesprincipaux acquis économiqueset sociaux. Les mesuresd’encouragement et depromotion de l’exportation,ainsi que le fameux dossier dessubventions publiques yfigurent en bonne place dansson analyse de la loi definances 2022.

L’Expression :: PPeennsseezz--vvoouussqquuee lleess mmeessuurreess ccoonntteennuueess ddaannssllaa llooii ddee ffiinnaanncceess 22002222,, ssoonnttaasssseezz aattttrraayyaanntteess ppoouurr ddrraaiinneerrlleess IIDDEE ??

TTaayyeebb CChheebbbbaabb :: À lapremière lecture de la loi definances 2022, je peux vous direque je suis certain que l’année2022 sera, d’une manièregénérale, assez attrayante pourl’ensemble des investissements.Politiquement parlant, je peuxvous dire que ce sera lapremière année oùl’investissement, d’une façongénérale, sera à l’honneur. Celadit, les investisseurs sontinvités dans le cadre de la loi definances à se réorienter vers lesHauts- Plateaux, le Sud et leGrand Sud. Cela parce que c’estla solution, face à la saturationactuelle du Nord, que ça soitpour le transport ou pourd’autres raisons objectives. Enrevanche, la main- d’œuvreexiste dans les régions que j’aicitées et y est disponible, sanscompter la profondeur africaineque nous recherchons, à traversune accentuation des activitéscommerciales et économiquesde nos frontières. C’est là quenous devions concentrer nosefforts et investissements,étant donné les opportunitésqu’offre le continent noir. Jepense qu’avec la Zone de libre-échange continentale africaine

Zlecaf, devrait nous permettrede diversifier nos ressources,notamment en nousconcentrant sur les frontièreslibyennes et approfondir etvarier nos échanges avec lespays africains. Seulement, ilfaut consentir cesinvestissements qui seront unplus pour l’économie nationale.Nous devons égalementaccentuer et diversifier noséchanges, à travers lerehaussement des volumesd’exportations des différentsproduits où nous excellons.

VVoouuss aabboorrddeezz jjuusstteemmeenntt cceevvoolleett ddeess eexxppoorrttaattiioonnss,, qquuii eessttddéétteerrmmiinnaanntt,, qquueelllleess ssoonntt lleessmmeessuurreess iinncciittaattiivveess,, iinnttrroodduuiitteessddaannss cceettttee llooii ddee ffiinnaanncceess,, ppoouurrbboooosstteerr lleess vvoolluummeess àà ll’’eexxppoorrttvveerrss ll’’AAffrriiqquuee ??

La loi de finances a apportébeaucoup de réponses àl’économie nationale. Je pensequand on supprime la TVA etpresque toutes les autres taxes,cela veut dire que les pouvoirspublics sont disposés à boosterce secteur. C’est un messageclair en direction desopérateurs. Cela, entre autresobjectifs, dans le butd’encourager une plus-value en

devises fortes. Globalement,c’est une bonne initiative.Seulement, nous devonsdisposer d’un plan infaillible etjudicieux pour aboutir à demeilleurs résultats. Cela étant,l’Algérie ne devrait pasémietter ses efforts. Nousdevons nous concentrer, enguise de démarrage, sur lecontinent africain. Ce quimanque, en fait, c’est unebonne planification pourinvestir, dans des conditionsoptimales, le marché africain.Nous parlons d’un marché dontle potentiel est de 1,2 milliardde consommateurs, répartis sur54 pays. C’est un risque d’avoirun seul pôle d’échanges. Celas’est confirmé avec la pandémiemondiale de Covid-19, ycompris pour les grandespuissances de ce monde.Aujourd’hui, tout le mondeveut investir en Afrique, Chine,Russie, Turquie, etc… Et c’estlà que réside le fond duproblème. Le pays quiconsentira le plus depossibilités et d’opportunitésaux investisseurs, réussira àremporter le challenge.

BBiieenn qquuee llee vvoolluummee ddeesseexxppoorrttaattiioonnss ccoonnnnaaiissssee uunnee

aamméélliioorraattiioonn aasscceennddaannttee,,eenngglloobbaanntt pplluussiieeuurrss sseecctteeuurrss,, llaaccaaddeennccee ggéénnéérraallee rreesstteecceeppeennddaanntt qquueellqquuee ppeeuu ggrriippppééee..ÀÀ vvoottrree aavviiss,, qquueelllleess ffoorrmmuulleessffaauuddrraaiitt--iill eemmpprruunntteerr ppoouurrbboooosstteerr ddaavvaannttaaggee ll’’eexxppoorrtt ??

On ne peut pas avoir uneéconomie forte, sans disposerd’un minimum de stabilitépolitique et institutionnelle. Jepense que le 27 novembre, nousavons fini par asseoir l’édificepolitique et institutionnelnational nécessaire à la relanceglobale. Nous pouvonsmaintenant discuter entrenous, des meilleures voies àsuivre pour améliorer nosperformances. Je demeureconvaincu qu’il faut, en matièred’investissements dans lesecteur des exportations, ciblerles marchés que nous devonsintégrer. Pour cette nouvelleannée 2022, nous devonsconjuguer nos efforts, en vued’une meilleure exécution destermes de la loi de finances. Jepense aussi, que le meilleur desinvestissements c’est dedisposer d’une planificationoptimale et efficiente et définirles secteurs prioritaires etstratégiques dans le plan del’export. Tout d’abord, ce seral’agriculture en premier lieu.Ensuite, ce sera le secteur del’industrie, qui devra prendreen charge l’excédent deproduction agricole. Pour cela,nous devons trouver lessolutions idoines pour arriver àdes objectifs optimisés.

LLee sseecctteeuurr ddeess mmiinneess eessttééggaalleemmeenntt pprroommuu àà ddeess oobbjjeeccttiiffssaammbbiittiieeuuxx ??

Ah oui, sans conteste ! Lesecteur dispose de projets quireprésentent desinvestissements colossaux.Nous devons instituer desstructures spécialisées dans lesecteur. Nous avons lemégaprojet de Ghar Djbilet quiva incessamment être entamé,conjointement avec leconsortium chinois. Et nousavons également les projets dephosphate à l’est du pays. Sansoublier les mines d’or àTamanrasset. Le projet

instituant la recherche deminerai précieux, intégrant lajeunesse dans cette partie denotre pays, à travers la créationde microentreprises, est uneinitiative louable. Cela, sanscompter cette économie du trocqu’il faudra aussi, préserver etdévelopper dans nos frontières

LLee ddoossssiieerr ddeess ssuubbvveennttiioonnssnn’’aa ppaass eennccoorree ffiinnii ddee ffaaiirree ddeesséémmuulleess.. MMaallggrréé ll’’ééllaarrggiisssseemmeennttddee llaa ccoommmmiissssiioonn nnaattiioonnaallee aauuxxddééppuuttééss eett àà llaa ssoocciiééttéé cciivviillee,, lleessaapppprrééhheennssiioonnss ddeemmeeuurreennttaammpplleess.. DD’’aauuttaanntt qquuee ddeessmmiilllliioonnss dd’’AAllggéérriieennss aaccttiivveennttddaannss ll’’iinnffoorrmmeell eett nn’’éémmaarrggeennttddaannss aauuccuunn ffiicchhiieerr……

Je pense que, la loi 188 qui afait peur à tort aux différentsobservateurs, ne vise pas àsupprimer les aides, mais à lesperformer pour un meilleurciblage des ménages et desdémunis. Ce qui est bien danscette loi, qui a longtempsconstitué un tabou politique,est une aubaine qu’il faut saisir.Parce que la mise en applicationde cette loi sur les subventionspubliques ciblées, nousconduira inéluctablement àopter pour la numérisation.Cela fait cinq ou six années quenous sommes en train de perdredu temps et à tergiverser sur cedossier. Aujourd’hui, la loi 188nous met devant un choixtranché, que nous devonsassumer au plus vite, sansperdre davantage de temps.Disposons d’abord de nosstatistiques, ensuite s’il y a desomissions, des exclusions ou desévictions, on peut réparer sur lefichier national. Cela exigeratout un cheminement et uneprocédure rigoureuse à suivre,minutieusement. Cettenumérisation ne va pas régleruniquement un problèmesocial, elle va nous permettred’affiner nos donnéeséconomiques et de disposerd’informations judicieuses etprécieuses pour établir untableau de bord complet etopérationnel. Il y aura uneclairvoyance dans laplanification et plus detransparence dans la gestionéconomique. MM..OO..

LL es mesures introduites dans la loide finances 2022 ont été large-ment commentées par les experts,

les professionnels, les opérateurs et lesresponsables des différentes secteursministériels, notamment ceux de ladirection générale des impôts, desDouanes algériennes et les élus natio-naux des deux chambres du Parlement.Selon le président de la Chambre algé-rienne de commerce et d’industrie Caci,Tayeb Chebbab « la loi de finances aintroduit une révolution pour l’amélio-ration du pouvoir d’achat des citoyens etl’encouragement de l’investissement »,dira-t-il au cours de la journée d’étudeset d’information sur la loi de financesorganisée à l’hôtel El Aurassi. Selon lesdifférents experts, le rôle social de l’État

a été réaffirmé et consacré par la loi definances LF 2022. En matière d’investis-sement, les mesures concédées aux peti-tes et moyennes entreprises PME sontmises en avant d’abord, à travers le fondou la caisse d’investissement dotée d’unfonds de 58 milliards de dinars, enfaveur des start-up. Mais c’est sur leplan de la fiscalité, des personnes et desentreprises, que transparaissent lesavantages concédés en faveur des entre-prises et des investisseurs, notamment àl’export. Cela, à commencer par l’exoné-ration ou la révision d’un grand nombrede taxes et de fiscalités, notamment laTVA, la taxe sur l’activité profession-nelle TAP et d’autres encore. Les réfor-mes engagées à la faveur de cette loi definances ont, ainsi, touché les profes-

sions libérales et autres activités à carac-tère non commercial (bénéfices noncommerciaux BNC), comme celles desartistes, les professions libérales et aut-res activités de personnes aux besoinsspécifiques. La réforme du système fiscala procédé à un scindement des bénéficiesdes différentes catégories professionnel-les. Une sorte de mise à jour et de mise àniveau des barèmes fiscaux, selon lesvocations professionnelles. Citons, seu-lement, le cas des exonérations ou desmesures de soutien, sur instructions duprésident Tebboune, qui ont touché lesfilières aquacoles, les aliments de bétailet de volailles, les huiles et les tourteaux.Ces mesures se sont également étenduesaux entreprises activant dans le secteurdes exportations. Dans ce cadre, la loi de

finances a énoncé des assouplissementsde certaines règles en faveur des entre-prises. En matière d’investissementsdirects étrangers IDE, la LF2022 a éga-lement introduit des mesures pourencourager l’intégration nationale et lapromotion de la production nationale oudu produit national, dans différentesétapes du processus. C’est ainsi le caspour cette taxe à taux préférentiel del’ordre de 35%, instituée pour favoriserou prioriser le produit d’origine algé-rienne. Par ailleurs, un projet decontrat-type public/privé national ouétranger est en phase d’élaboration, envue d’aboutir à de nouvelles sources definancements non publics.

MM..OO..

Tayeb Chebbab

EENNTTRREETTIIEENN RRÉÉAALLIISSÉÉ PPAARR� MMOOHHAAMMEEDD OOUUAANNEEZZAARR

ALLÈGEMENTS FISCAUX, IDE, SUBVENTIONS PUBLIQUES

LLeess pprriinncciippaauuxx aavvaannttaaggeess ddee llaa LLFF 22002222LLEESS AALLLLÈÈGGEEMMEENNTTSS fiscaux ont touché un grand nombre d’activités et de filières, notamment aquacoles, les aliments de bétail

et de volailles, les huiles et les tourteaux.

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MARDI 11 JANVIER 2022 L’actualité 7

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE A APPELÉ À RENFORCER LE STOCK DE PRODUITS AGRICOLES

LLaa bbaattaaiillllee ddee llaa......ppoommmmee ddee tteerrrreeLLEE MMIINNIISSTTRREE a insisté sur l’urgence d’aller vers le maximum d’opérations de stockage, c’est ce qui explique la convocation de tous les professionnels et les experts du secteur.

LL es opérateurs dans le sec-teur agricole sont appe-lés à renforcer

le stock de pomme de terre. C’est la décision quivient d’être exprimée par leministre de l’Agriculture et du Développement rural,Abdelhafid Henni. Cette déci-sion repose sur des expériencesprécédentes dont le produitagricole, à savoir la pomme deterre, avait connu une tensionsur le marché national.

Abdelhafid Henni veut anti-ciper la situation pour éviter lespectre des expériences précé-dentes par rapport au stock dece produit. À ce propos, leministre de l’Agriculture et duDéveloppement rural a appelé« les professionnels et les opéra-teurs à doubler d’efforts en vuede renforcer le stock de régula-tion de la pomme de terre afinde répondre aux besoins deconsommation, notammentdurant la période de soudures’étalant entre mars et avrilcoïncidant avec le mois sacré deRamadhan », précise-t-on.

Il s’agit d’un plan qui a étéadopté au sein de la tutelle dansla perspective de mettre tout enplace comme moyens tech-

niques, financiers et humainspour réaliser l’objectif escomptéet parer à toutes les rupturespossibles par rapport à ce pro-duit très sollicité et demandépar des pans larges de lasociété.Le ministre a insisté surl’urgence d’aller vers le maxi-mum d’opération de stockage,c’est ce qui explique la convoca-tion de tous les professionnelset les experts du secteur. Laréunion a rassemblé « le prési-

dent du Conseil national inter-professionnel de la filièrepomme de terre (CNIFPT), lereprésentant de l’Union natio-nale des paysans algériens(UNPA), le nouveau directeurgénéral de l’Office nationalinterprofessionnel des légumeset viandes (ONILEV) ainsi queles responsables des groupeséconomiques (AGROLOG etGEVAPRO) », souligne le com-muniqué.

Cette réunion qui vise selonle ministre à donner plus demoyens pour favoriser l’effica-cité entre tous les segments enrapport avec la production et lacommercialisation de la pommede terre. Une manière de répon-dre à l’équilibre qui s’impose àsavoir permettre aux agricul-teurs-producteurs de travailleret de sauvegarder leurs revenuset protéger le pouvoir d’achatdes consommateurs.

D’ailleurs cet équilibre a étérelevé lors de cette réunionentre le ministre et les profes-sionnels du secteur. Dans cesens, le ministre a souligné que« le rôle de la concertationentre tous les acteurs de lafilière pomme de terre dans lapréservation des acquis et lamise en place d’un mécanismede régulation efficace visant lapréservation des revenus desproducteurs et

le pouvoir d’achat desconsommateurs », soutient-il.

La question de la déclarationdes stocks a été relevée lors dela réunion entre le ministre etles professionnels du secteuragricole. Cette démarche quiest exigée par les nouveaux tex-tes de lois, somme les profes-sionnels et la partie responsa-ble de la distribution et de lacommercialisation de la pomme

de terre de déclarer chaque foisle stock dans le but de rationa-liser et gérer les besoins dumarché et pour maîtriser lasituation. À ce propos , le minis-tre à indiqué qu’il faut entamerpériodiquement le processus de« la déclaration des stocks cons-titués pour permettre unemeilleure visibilité sur lesquantités réelles stockées etassurer une régulation efficacedu marché », assène-t-il.

Le stock doit être renforcé etmaîtrisé, surtout que la périodede la soudure se manifesteentre le mois de mars et avril.C’est la période la plus sensibleet importante en matière destock et de distribution du pro-duit en question.

En avril, les Algériens s’ap-prêteront a vivre au rythme duRamadhan. C’est le mois où lademande s’accroît sur les pro-duits alimentaires de largeconsommation en général et dela pomme de terre en particu-lier. C’est aussi le mois où lesspéculateurs commencent àaiguiser leurs dents pour sucerle sang des consommateurs.

Le stock ne peut être quebénéfique et nécessaire pourparer aux tensions de la pénu-rie et de la spéculation à grandeéchelle.

HH..NN..

Gare à la période de soudure prévue pour bientôt

� HHOOCCIINNEE NNEEFFFFAAHH

CONSTANTINE

SSaaiissiiee ddee 1144 227722 lliittrreess dd’’hhuuiillee ddee ttaabbllee

CC onformément auxdispositions de la loiportant sur la lutte

contre la spéculation des pro-duits consommables subven-tionnés par l’Etat, la sûreté dela wilaya de Constantine adéclenché plusieurs opéra-tions ayant ciblé des commer-ces. Mobilisant ses élémentsde la BRI, la sûreté de wilayaa lancé d’intenses investiga-tions, suite à des informationsprécieuses, faisant état decommerçants s’adonnant à laspéculation. Ces derniersvisent les produits de pre-mière nécessité, notamment

au niveau de la cité des FrèresAbbès plus connue sous lenom d’Oued El Had où uncommerçant a introduit unegrande quantité d’huile detable, pour la dissimuler dansun entrepôt non déclaré, envue de spéculer et dont l’ob-jectif est de provoquer unecrise. Les agents de la BRI ontd’abord investi les lieux entenues civiles, afin dequadriller ce quartier, avantd’intervenir en force.L’opération a permis la saisiede 953 bidons de 5 litres, soit11 103 litres de cette matièreessentielle et 3 169 autres lit-res dans des bouteilles de 2litres. Le mis en cause a ététraduit devant la justice. Cesopérations vont se poursuivre,

afin de barrer la route auxspéculateurs dont le seul butest le gain facile, pénalisantainsi le pauvre citoyen. Cettepieuvre qui a étendu ses ten-tacules pour toucher les pro-duits de première nécessitésubventionnés par l’Etat nes’est pas limitée à l’huile detable. Le pain est égalementciblé par ce monstre et la listerisque de s’allonger, si dessanctions sévères ne sont pasprises à l’encontre des spécu-lateurs.

Le problème se situe auniveau des filières de la spécu-lation qui constitue une acti-vité juteuse aux dépens duconsommateur. Néanmoins, ilest hors de question, pour legouvernement, d’annuler sapolitique de subventions.C’est ce que cherchent, lesspéculateurs. Il est évidentque l’Etat cherche, quant àlui, de préserver les couchessociales démunies, d’où « l’in-dispensabilité » de recourir aucontrôle des circuits de distri-bution des produits de base etde faire face aux manœuvresravageuses des spéculateurs.Notons que l’objectif de cesinterventions est de s’assurerde la disponibilité de l’huile detable, de veiller à ce que leproduit soit commercialisé àson prix taxé et d’empêchertoute forme de spéculation etde monopole. D’autant que leprocessus d’approvisionne-ment du marché local en huilede table se déroule de manièrenormale. II..GG..

RECETTE PRINCIPALE D’ORAN

44 aannss ddee pprriissoonn ffeerrmmee rreeqquuiissccoonnttrree ddeess aaggeennttss ddee llaa ppoossttee

LL e procureur général prèsle tribunal de la premièreinstance d’Oran a requis

des peines allant de 2 à 4 ans deprison ferme contre quatreagents de la poste, dont le chef detri de la recette principaled’Oran, ex- la Grande Poste. Lesmis en cause sont accusés defaux et usage de faux et mau-vaise utilisation de la fonction.Les mis en cause sont égalementpoursuivis pour vol de compted’une femme résidant à l’étran-ger. Ils ont soutiré l’argent deson compte grâce aux chèques desecours en procédant au faux etusage de faux. Les mis en causeont été soumis à une enquêteouverte suite à une plainte de lavictime ayant découvert le potaux roses. L’affaire a été décou-verte lorsque la victime s’est ren-due dans un guichet de postepour retirer une somme de 60000 dinars. Surprenante a été laréponse de l’agent guichetier luisignifiant que son solde étaitinsuffisant. Sur le champ, l’ad-ministration de la poste a lancéune enquête ayant abouti à ladécouverte du trafic qui se tra-mait au niveau des guichets. Defil en aiguille, la piste du vol, seprécisant, a été confirmée. Desagents guichetiers de sexe fémi-nin ont fomenté le plan consis-tant à des retraits de sommesd’argent du compte de la victime,d’où le rapport interne remis aux

enquêteurs. Ce dernier impliqueune cheffe de guichet, à l’originede toute l’affaire. Cette dernièreremplissait des chèques desecours pour des retraits dépas-sant le seuil autorisé, qui est de 2millions de dinars. En tout, 79opérations du genre ont étéeffectuées. Lors de l’enquête, lamise en cause a été arrêtée alorsqu’elle a formulé une demandede congé exceptionnel pour sepermettre de restituer l’argentvolé dans le compte de la victime.Poursuivant leurs investigations,les enquêteurs ont réussi à met-tre la main sur ses acolytes. Pource faire, les mises en cause ontsaisi l’occasion de la délocalisa-tion de la poste principale pourdes travaux de réhabilitation. Auprocès, l’accusée principale atenté de se déculpabiliser enaffirmant qu’il s’agit d’une «manigance» fomentée par lacliente d’Algérie poste qui auraitsollicité ses services en vue depermettre à ses trois filles deretirer de l’argent de soncompte, du fait qu’elle était blo-quée à l’étranger en raison deCovid-19. Elle a ajouté que lesfilles de la plaignante assistaientsa propre fille dans le paiementdes honoraires de l’avocat ayantpris l’affaire d’un litige lié aufoncier. Le représentant judi-ciaire d’Algérie poste a demandéune réparation de 5 millions dedinars en guise du dédommage-ment vis-à-vis de cette institu-tion.

WW..AA..OO

� IIKKRRAAMM GGHHIIOOUUAA

� WWAAHHIIBB AAIITT OOUUAAKKLLII

La spéculation ne connait plus de limites

Page 8: ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

MARDI 11 JANVIER 2022L’actualité8

JEAN-PIERRE GUÉNO, HISTORIEN, À L’EXPRESSION

««LLAA FFRRAANNCCEE AA LLOOUURRDDEEMMEENNTTPPOOLLLLUUÉÉ LLEE SSAAHHAARRAA»»

NN ormalien, historien,écrivain et journaliste,Jean-Pierre Guéno se

définit comme un « passeur demémoire ». Après avoir dirigéle développement culturel de laBibliothèque nationalefrançaise, la communicationinterne de La Poste et lesÉditions de Radio France, ilaide aujourd’hui La Poste à « réenchanter » le monde del’écrit. Il est l’auteur de plus de90 ouvrages. Le systèmecolonial français en Algérie nelui est pas étranger .«Paroles d’Algérie - Lettres detorturés (1954-1962) », est uneœuvre emblématique.À cœurouvert, Jean-Pierre Guénorépond à nos interrogationstraitant des questionsmémorielles : les Accordsfranco-algériens de 1968, lecontexte politico-français enpleine bataille électoraleprésidentielle du mois d’avrilprochain, la montée del’extrême droite et lephénomène Zemmour…etc.

L’Expression :: LL’’ÉÉttaattffrraannççaaiiss aa oouuvveerrtt sseess aarrcchhiivveessjjuuddiicciiaaiirreess ddee ppoolliiccee eett ddee llaaggeennddaarrmmeerriiee «« eenn rreellaattiioonn »»aavveecc llaa gguueerrrree dd’’AAllggéérriiee aavveeccqquuiinnzzee aannss dd’’aavvaannccee ssuurr lleeccaalleennddrriieerr llééggaall.. QQuueelllleess ssoonnttlleess ccaattééggoorriieess pprrooffeessssiioonnnneelllleessaacccceessssiibblleess aauuxx aarrcchhiivveess??

JJeeaann--PPiieerrrree GGuuéénnoo: Aprèsl’accès aux archives sur lespersonnes disparues ouvert en2020, la France a ouvert, avec15 ans d’avance,cellesconservées aux Archivesnationales, aux Archivesnationales d’outre-mer, dans lesservices départementauxd’archives, dans le service desarchives de la préfecture depolice, dans les servicesd’archives relevant duministère des Armées et à ladirection des archives duministère de l’Europe et desAffaires étrangères et qui sontliées aux affaires judiciaires etaux enquêtes policières. Lesarchives accessibles neconcernent pas toute la périodede la colonisation, mais cellesdatant de décembre 1954 àdécembre 1966. Ce sont desdossiers liés aux nationalistesalgériens, aux partisans del’Algérie française, àl’Organisation armée secrète(OAS). Ils concernent des faitscommis en Algérie et enmétropole. Il reste d’autresarchives non encore accessibles,en particulier celles des servicesde renseignement. On peutsonger également, au lourdpassé des expérimentationsnucléaires françaises enAlgérie, dans le Sahara. Lesaccords d’Évian signés enmars 1962, à la suite de laguerre d’Algérie, ont autorisédes expérimentations dans le

Sahara jusqu’en juillet 1967.Ces expérimentations sontlongtemps restées secrètes. 17essais nucléaires ont étéréalisés entre 1960 et 1966 surles sites d’In Ekker et deReggane, le premier, Gerboisebleue, datant du 13 février1960. Le statut de colonisateurde la France explique lapossibilité de telles expériencesdans le sud du pays, mais leurpoursuite après l’indépendancelaisse perplexe.

QQuuee ss’’eesstt--iill,,aalloorrss,, ppaasssséé eennrrééaalliittéé ??

La majorité des essaisnucléaires par l’armée française(11 sur 17) a été réalisée après1962. Une partie des accordsd’Évian reste encore secrète.On peut se douter que l’Étatfrançais n’a pas laissé un grandchoix aux autorités algériennespour poursuivre les essaisjusqu’en 1966. D’autres essaissur d’autres types d’armesbiologiques et chimiques ontsans doute été poursuivis dansle Sahara jusqu’en 1976. LaFrance a lourdement pollué leSahara. Elle y a laissé desdéchets hautement radioactifsqui auront une durée de vie de24 000 ans. La radioactivité desbombes pour lesquelles laFrance a fait des essais enAlgérie était 10 à 20 fois plusgrande que celle des deuxbombes d’Hiroshima. Ni legouvernement français, ni legouvernement algérien, n’ontorganisé de campagned’information ou établi de suivimédical auprès de lapopulation, qui aurait permis

d’avoir des données précises etde savoir les conséquences deces essais. Le 5 janvier 2010, laFrance a voté la loi « Morin »,qui prévoyait une « procédured’indemnisation pour lespersonnes atteintes de maladiesrésultant d’une exposition auxrayonnements des essaisnucléaires français réalisésdans le Sahara algérien et enPolynésie française entre lesannées 1960 et 1998 ». Si cetteloi a été traduite en tahitienpour les habitants de laPolynésie française, où laFrance a réalisé 193 essaisnucléaires après ceux d’Algérie,la traduction pour les victimesarabophones se fait toujoursattendre. Il n’y a eu que 50personnes de nationalitéalgérienne qui ont réussi àmonter un dossier en 10 ans etil n’y a eu qu’une seulepersonne qui ait pu obtenirréparation : un militaired’Alger qui avait travaillé surles sites au moment de leursfermetures. Aucune personnede la population civile, habitantles régions contaminées, n’adonc été indemnisée.

LLee ccoonntteexxttee ppoolliittiiqquueeffrraannççaaiiss,, nnoottaammmmeenntt ll’’éélleeccttiioonnpprrééssiiddeennttiieellllee dd’’aavvrriill pprroocchhaaiinn,,nn’’eesstt--iill ppaass eenn rreellaattiioonn aavveeccll’’oouuvveerrttuurree ddeess aarrcchhiivveess ??

Il est évident que la chasseaux voix est ouverte pour tousles candidats, tous décidés àratisser très large. EmmanuelMacron n’échappe pas à cettetentation. Le problème c’estque ces électeurs tantrecherchés appartiennent à une

espèce en danger parce qu’envoie de disparition, déciméequ’elle est par l’abstentionnite !Avec 20% des voix un candidatpeut être élu. Toute mesure,toute déclaration rapportantquelque % de voixsupplémentaires est doncexploitée. Par ailleurs, lescandidats clivent tous au lieu dechercher à rassembler. Ilsn’oublient pas le vieux précepte« Diviser pour mieux régner ».

SSeelloonn--vvoouuss qquueelllleess ssoonntt lleessvvooiieess ppeerrmmeettttaanntt aauuxx FFrraannççaaiisseett aauuxx AAllggéérriieennss ddeeddééppaassssiioonnnneerr lleess ddéébbaattss ssuurr llaamméémmooiirree ccoommmmuunnee eettdd’’eexxttiirrppeerr cceellllee--ccii ddeess eennjjeeuuxxppoolliittiiqquueess ??

C’est tout simplement depurger l’Histoire, une fois pourtoutes, en faisant réapparaîtrel’histoire de la colonisation surdes écrans radars de la mémoiresur lesquels elle a longtempsbrillé par son absence. On en afait des tonnes sur ladécolonisation. La colonisationa longtemps été laissée de côté,tant elle n’était pas glorieuse.Ma théorie c’est que les deuxGuerres mondiales répertoriéesau cours du XXe siècle ontété précédées par une premièreguerre mondiale et déjà àcaractère économique : laguerre coloniale. À mes yeux, laGrande Guerre de 14/18 n’estrien d’autre que laréintroduction dans lesfrontières de l’Europe de laguerre coloniale qui dévorait lemonde depuis 1830. Laconquête-éclair de l’Algérie parla France entre 1830 et 1850,c’est un peu la répétitionanticipée du massacred’Oradour-sur-Glane tous les15 jours.

LL’’aaccccoorrdd bbiillaattéérraall ffrraannccoo--aallggéérriieenn ssiiggnnéé llee 2277 ddéécceemmbbrree11996688 sseemmbbllee êêttrree rreemmiiss eennqquueessttiioonn ppaarr uunnee ppaarrttiiee ddee llaaccllaassssee ppoolliittiiqquuee ffrraannççaaiissee.. CCeerrééttrrooppééddaallaaggee nnee rriissqquuee--tt--iill ppaassddee ddeevveenniirr uunnee nnoouuvveellllee ppoommmmeeddee ddiissccoorrddee eennttrree AAllggeerr eettPPaarriiss??

Plus de 50 ans après leuradoption par lesgouvernements des deux paysdans le cadre de la circulationdes personnes, les accords de1968 entre l’Algérie et laFrance refont à nouveausurface dans le débat politiqueen France.

Plusieurs personnalitéspolitiques affirment haut et fortleur intention de revoir et pourcertains d’annuler carrémentces accords entre l’Algérie et laFrance. L’accord de 1968 régitles conditions dans lesquellesles ressortissants algérienspeuvent être admis à séjourneren France et à y exercer uneactivité professionnelle, ainsique les règles concernant lanature des titres de séjour quipeuvent leur être délivrés etleur durée de validité. L’accorden question définit égalementles conditions dans lesquellesles conjoints et les enfantsmineurs des ressortissantsalgériens peuvent s’établir en

France. En cas d’annulation del’Accord de 1968, c’est touteune série de droits en matièrede circulation des personnesentre l’Algérie et la France, detitres de séjour et deregroupement familial quiseront remis en cause.

RReessttoonnss ssuurr llaapprroobblléémmaattiiqquuee ddee ll’’AAccccoorrdd ddee11996688 eennttrree AAllggeerr eett PPaarriiss ::qquu’’eenn eesstt--iill ddeess aavvaannttaaggeessééccoonnoommiiqquueess eett aauuttrreess……aaccccoorrddééss àà llaa FFrraannccee ?? LLeessqquueellssssoouuss--eenntteennddeenntt dd’’aaiilllleeuurrss,, qquueell’’AAllggéérriiee ddeemmeeuurree ttoouujjoouurrss uunneecchhaassssee ggaarrddééee ddee llaa FFrraannccee ??

Il faut rappeler enfin que lesaccords de coopérationpétrolière algéro-française de1968 avaient donné à la Franceet aux sociétés pétrolièresfrançaises une positionprééminente, privilégiée etquasiment post- coloniale dansl’exploitation du pétrolealgérien, concédant à la France75 % du total des zonescouvertes par des concessionset par voie de conséquence, desrevenus de l’ordre de 350milliards d’anciens francs etdes économies de devises de1 250 millions de dollars.

La France continuait àdétenir jusqu’en 1971 environ20 % des parts de la Société dela raffinerie d’Alger, dont laproduction servaitprincipalement le marchéalgérien. Enfin, dans ledomaine de l’exploitation dugaz naturel, la participationfrançaise s’élevait, notammentà 74,5 % du capital de la sociétéd’exploitation de Hassi-Messaoud, à 34 % du capital dela Compagnie algérienne deméthane liquide (Camel) et à 50% du capital de la Somalgaz.Lorsque le président HouariBoumediene a annoncé le 24février 1971 aux cadressyndicaux de l’Union généraledes travailleurs algériens ( Ugta) sa décision de nationaliserl’industrie des hydrocarbures,reprenant le contrôle par l’Étatalgérien de l’infrastructure detransport et de production dupétrole, ainsi que de 51 % desactifs des entreprisespétrolières françaises, lesrapports de force entre ancienscolonisateurs et ancienscolonisés avaient véritablementcommencé à s’inverser… Déjà àl’époque, il y a 50 ans lesrelations entre la France etl’Algérie s’étaient tenduscomme elles se raidissentactuellement lorsque la Francelimite artificiellement ladélivrance de visas d’entrée auxressortissants algériens etlorsque l’Algérie refuse lesurvol de son territoire auxavions militaires français.

CCoommmmeenntt ppeeuutt--oonn eexxpplliiqquueerrll’’aacchhaarrnneemmeenntt ddee ll’’eexxttrrêêmmeeddrrooiittee ffrraannççaaiissee ((ÉÉrriiccZZeemmmmoouurr,, MMaarriinnee LLeePPeenn……eettcc..)) ccoonnttrree lleessMMaagghhrréébbiinnss eett lleess mmuussuullmmaannsseenn ggéénnéérraall?? NNee ssoommmmeess--nnoouussppaass llàà eenn ttrraaiinn ddee rreessssuusscciitteerr lleessgguueerrrreess ddee rreelliiggiioonn eett «« llaarraacciioollooggiiee »» ??

Jean-Pierre Guéno

EENNTTRREETTIIEENN RRÉÉAALLIISSÉÉ PPAARR

�� KKAAMMEELL LLAAKKHHDDAARR CCHHAAOOUUCCHHEE

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Page 9: ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

MARDI 11 JANVIER 2022 L’actualité 9

L’acharnement contre lesMaghrébins et lesmusulmans en général, laconfusion abusive entrel’islam et l’islamisme neconcerne pas seulementl’extrême droite française,Éric Zemmour et Marine LePen. Tous les bords politiquesrecherchent des boucsémissaires etinstrumentalisent lesgrandes peurs quiinfluencent les mouvementspopulistes : insécurité,migrations…

Ce sont des penseursfrançais tels que Renan etJules Ferry qui ontconceptualisé la « raciologie »dans les années 1880 eninstituant une distinctionqualitative entre les races etla prétendue mission des «civilisations supérieures »censées tirer vers le haut descivilisations dites inférieures.Cela rend d’autant pluscoupables celles des élitespolitiques françaises qui,faute de vrais projets desociété, n’émettent dansleurs imprécationsélectorales que des rejets, enopposant les actifs auxchômeurs, les actifs auxretraités, les jeunes auxvieux, et les Français desouche aux migrants et auxFrançais d’origine étrangère.La mémoire de la guerrecivile tragique, qui a déchirédeux pays frères entre 1954et 1962, reste chargée degangrène et marquée par ledéni.

LLee pphhéénnoommèènnee ZZeemmmmoouurreett ccoonnssoorrttss ((aacctteeuurrss ddeell’’eexxttrrêêmmee ddrrooiittee ffrraannççaaiissee))nn’’eesstt--iill ppaass eenn ccoonnttrraaddiiccttiioonnaavveecc lleess vvaalleeuurrss ddee llaaRRééppuubblliiqquuee ??

Il y a une contradictiontotale non seulement entre lephénomène Zemmour etconsorts et les valeurs de laRépublique, mais aussi unecontradiction totale entre lesrejets qu’il implique et lesvaleurs du christianisme; Il ya également, unecontradiction totale entre lephénomène Zemmour etconsorts et les valeurs del’Europe.

L’humanité estaujourd’hui placée face à unealternative : laisser les paysdits nantis se transformer encitadelles afin de refuser lepartage et le gaspillage quisont les deux grands fléauxqui nous caractérisent, ouconcevoir que l’humanité neprogresse jamais que grâceaux grands brassages et àl’esprit de partage. Debout,collés et serrés comme dansun meeting, les 8 miliards deTerriens qui peuplerontbientôt la plante pourraienttenir sur une fois et demiel’île de Corse. Notre planèten’est ni géographiquement,ni démographiquementsurpeuplée.

Elle est économiquementet socialement surpeupléepour deux raisons : le refusdu partage lorsque 10individus accaparent 50% desrichesses du globe, et le grandgaspillage lorsqu’un tiers dece que nous produisons passeà la poubelle.

KK..LL..CC..

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EVOCATION

LLee jjoouurr ooùù MMoohh CClliicchhyy aa ééttéé aarrrrêêttééMMOOHHAAMMEEDD Ghafir est l’un des organisateurs de la manifestation du 17 octobre 1961,où la police française s’est livrée à un véritable massacre des manifestants.

II l y a 64 ans, presque jourpour jour, de nombreuxmilitants de la Fédération

du FLN en France étaientconduits, menottés, devant lejuge d’instruction après unegarde à vue de trois jours dansles geôles de la DST françaiseoù ils avaient été soumis à uninterrogatoire très serré, ponc-tué de douloureuses séances detorture. Trois jours auparavant,un mercredi 8 janvier 1958, ilsavaient été arrêtés dans lecadre d’une vaste opération desservices de renseignement inté-rieur. Parmi ces militants setrouvait Mohamed Ghafir, AliasMoh Clichy, responsable régio-nal de la Fédération du FLNpour la banlieue Nord de Paris.Dans son livre retraçantl’Histoire du mouvement natio-nal, Moh Clichy revient sur sonarrestation à travers les articlesde presse de l’époque. Ainsi, legrand quotidien de droite, LeFigaro a titré : «Trente mili-tants FLN arrêtés, parmi eux leresponsable de l’organisationpour la banlieue Nord deParis». Dans l’article consacréà l’opération de la DST, le jour-nal rapporte que «Parmi lesdouze musulmans algériensarrêtés à Paris et en banlieue setrouvent plusieurs membres

influents du F.L.N. L’un d’eux,Mohamed Gafir».À l’époque,âgé de 24 ans, Le Figaro lui ena donné 28. Il était certaine-ment difficile au rédacteur del’article d’admettre qu’on pou-vait être responsable régionald’une organisation révolution-naire et aussi jeune. Qualifié de

«véritable fonctionnaire duF.L.N», Moh Clichy étaitdépeint comme étant «proprié-taire d’une voiture achetée avecdes fonds provenant en fait desquêtes». Le même journal souli-gne également qu’«à son domi-cile, dont l’adresse n’est pas pré-cisée, les policiers ont découvert

un pistolet 7 mm 65 armé». Et lejournal d’ajouter : «Des perqui-sitions ont permis de récupérerune somme de 700 000 francs etla comptabilité des collectes demembres du réseau portant surplus de dix millions de francs. [... ] »

On retiendra dans la biogra-phie du grand militant sa dateet lieu de naissance, à savoirqu’il est né en 1934 en PetiteKabylie. Il a refusé de passer leservice militaire dans l’arméefrançaise. En fuite à Paris,Mohamed Ghafir adhère, enseptembre 1955 à la Fédérationdu FLN en France. Il y gravitles échelons de responsabilitéjusqu’à être un responsableimportant de la région Nord dudépartement de la Seine. C’est àce titre qu’il est arrêté par laDST. Il connaîtra les prisons deFresnes, de la Santé, deChâlons-sur-Marne ainsi que lecamp de rétention du Larzac. Ilparticipera à de nombreusesgrèves de la faim pour le statutde prisonniers politiques.

Il sera libéré en février 1961et rejoindra clandestinementParis, où il reprendra la luttedans la zone Sud de la capitale.Il est l’un des organisateurs dela manifestation du 17 Octobre1961, ponctuée par un pogromemeurtrier effectué par la policefrançaise.

SS..BB..

� SSAAÏÏDD BBOOUUCCEETTTTAA

LL es fortes précipitations et les ventsviolents qui s’abattent sur Annabaont causé, entre dimanche et lundi

des désagréments dans des quartiers et descités de la ville ainsi que dans plusieurslocalités de la wilaya. En effet, les intempé-ries ont, une fois de plus, mis à nu le brico-lage dans les opérations de curage desoueds et les imperfections de certains tra-vaux du réseau d’évacuation des eaux plu-viales notamment au niveau de la localitéde Kalitoussa et de la nouvelle ville de Draâ Errich. Les habitants de ces deux nou-veaux pôles urbains ont été pris audépourvu par ces fortes précipitations,offrant un spectacle désolant d’axes rou-tiers bloqués et de carrefours inondés, pro-voquant d’interminables bouchons. Unconstat reflétant les imperfections dans lestravaux des réseaux routier et d’assainisse-ment au niveau de ces nouveaux pôlesurbains. Deux réseaux qui, a priori, ne sem-blent pas être en mesure de contenir lesquantités d’eau pluviales, à l’origine d’i-nondations des immeubles, ce qui a privéles habitations du rez-de-chaussée d’accé-der à l’extérieur. Autres lieux, même déso-lation.

Les occupants des bidonvilles, implantésdans des zones inondables, situés dans lescommunes d’El Bouni, El Hadjar et SidiAmar, ont passé une nuit blanche avec lespieds dans l’eau. Les pluies diluviennes ontprovoqué des inondations ayant charriéd’importantes quantités de gadoue qui ontnécessité l’intervention des services de la

Protection civile et des services d’assainis-sement pour pomper des eaux de pluie etdéboucher les avaloires. Même la villed’Annaba n’a pas été épargnée par ces inon-dations. Plusieurs quartiers et cités ont étéinondés, en raison des avaloirs bouchés. Ilen est de même de la trémie du point gira-toire de Bouali Saïd qui, à la moindregoutte de pluie, se transforme en retenuecollinaire ! Ce fait des inondations des tré-mies d’Annaba-ville et de Sidi Amar estdevenu la spécificité de cette wilaya, quisemble avoir du mal à faire face aux inon-dations. Quant aux habitations de la vieilleville, ce sont les interminables infiltrationsd’eau de pluie et la crainte d’effondrementsen raison des vents violents qui s’abattentsur ces châteaux de cartes, dont l’effrite-ment risque d’occasionner leur éboulement

à tout moment. Pour l’heure, les pluies tor-rentielles et les vents, dépassant parmoment les 50km/h, continuent de s’abat-tre sur Annaba, pendant que les popula-tions, la peur au ventre, appréhendent leremake des inondations de 2019. Et pour-tant, l’Etat a mis en place une stratégienationale pour la protection des villescontre les inondations.

Hormis le barrage de Bouhdid, en coursde réalisation, à cet effet, le spectre desinondations semble toujours planer sur lawilaya d’Annaba. Jusqu’à preuve ducontraire, le seul rempart dont disposeAnnaba est constitué par les éléments de laProtection civile qui, depuis 48h, sontmobilisés afin d’apporter aide et assistanceaux populations de la wilaya.

WW..BB..

INTEMPÉRIES À ANNABA

SSaallee tteemmppss ppoouurr lleess hhaabbiittaattiioonnss pprrééccaaiirreessLLEESS DDEERRNNIIÈÈRREESS intempéries viennent de mettre à nu le bricolage dans les opérations de curagedes oueds et les imperfections de certains travaux du réseau d’évacuation des eaux pluviales.

� WWAAHHIIDDAA BBAAHHRRII

La manifestation du 17 Octobre 1961 s’est terminéedans un véritable bain de sang

Plusieurs imperfections caractérisent le réseau d’assainissement

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11MARDI 11 JANVIER 2022

ALGÉRIE - SIERRA LEONE,AUJOURD’HUI À 14H À DOUALA

En parallèle avec leur luttecontre la pandémie deCovid-19, comme toutes lesautres sélections d’ailleurs,les joueurs de l’Équipe

nationale algérienne de football feront,aujourd’hui, leur entrée en lice en

CAN-2021. Ils affronteront à partirde 14h, la Sierra Leone au stade

Japonam à Douala. Championsd’Afrique en titre,

les Algériens savent très bien qu’ilssont attendus par tous leurs adversai-res, en commençant par celui d’aujour-d’hui, dans un groupe E où figurent éga-lement la Guinée-équatoriale et la Côted’Ivoire. Belmadi a enregistré la venuede ses deux joueurs retardataires, àsavoir Ryad Mahrez et le défenseurMehdi Tahrat. Ce dernier, guéri d’uneinfection au Covid-19, est arrivé, hier,pour rejoindre l’équipe, à pied d’œuvredepuis samedi soir, au Cameroun.Laissé en confinement à Doha, au termedu stage pré compétitif effectué par lesVerts du 27 décembre au 8 janvier,Tahrat a été testé négatif.

De son côté, Mahrez a rejoint legroupe dimanche et s’est mêmeentraîné pour la première fois avec sescompatriotes à Douala. Nul doute que lecapitaine des Verts serait dans le « Onze

» rentrant de ce premier matchd’importance capitale, et quis’annonce bien difficile pourun détenteur du titre que tout le

monde voudrait battre. Parcontre, l’entraîneur adjoint natio-nal, le Français, Serge Romanoet un membre du staff adminis-

tratif, poursuivront leurconfinement au Qatar, jus-qu’à leur guérison.

Protocole sanitaireoblige, tous les joueursalgériens convoqués ontpassé un test PCR, 2jours avant ce premiermatch où ils ont tous été

négatifs au Covid-19,mais concernant lesjoueurs sierra-léonais,deux joueurs ont été posi-tifs, selon les déclara-tions de l’entraîneurBelmadi dans sa confé-

rence de presse, hier,qui a préféré ne pasdivulguer leursnoms. La sélection

de la Sierra Léones’est qualifiée à cetteCAN, grâce à une

victoire controver-sée face au

Bénin aveccette histoiredes tests

Covid tra-fiqués. Surle plan del’effectif, il ya lieu denoter la pré-sence du capi-taine de l’équipe,Kei Kamara, celui-là même qui ainscrit le but victo-rieux face au Bénin. Lesélectionneur de l’é-quipe, John Keister, natifde Manchester est en postedepuis août 2020. Il a donc eubien du temps pour « monter» une équipe capable de séduire etpourquoi pas créer la surprise danscette CAN. Mais, comme on le dit à l’u-nanimité, il n’y aurait pas de surpriseavec les Verts, beaucoup plus expéri-mentés que les Sierra-Léonais et avidesde défendre leur titre continentalcoûte que coûte. Il serait vraimentdifficile de battre cette sélectionalgérienne avec tous sesjoueurs bien expérimentés.Pour diriger ce match, laConfédération africainede football (CAF) a dési-gné l’arbitre mauricienImtehaz Heeralall.

Ce dernier, interna-tional depuis 2016, seraassisté de SouleymanAlmaldine (Comores) etLionel Hasinjaosoa(Madagascar). S. M.

Champions d’Afrique en titre,les Algériens entament,aujourd’hui, la défense deleur trophée en affrontantune équipe de la SierraLeone à prendre au sérieux.

portsSAÏD MEKKISPOUR UNE

BONNE ENTAME

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MARDI 11 JANVIER 202212 Sports

DJAMEL BELMADI

«Il n’y a plus de petites équipes»« Si la Sierra-Leone se retrouve aujourd’hui dans cette phase finale, c’est qu’elle a réaliséde bons résultats », a indiqué le sélectionneur national.

À la veille du match face àla Sierra Leone, le sélec-tionneur algérien, Djamel

Belmadi, a animé une confé-rence de presse pour aborderles points ayant trait à cette ren-contre inaugural du groupe E.Après avoir présenté ses condo-léances à la famille de AbdelkrimKerroum, ancien membre de l’é-quipe du FLN, Belmadi a évoquél’agression dont ont été victimestrois journalistes algériens àDouala, à savoir MohamedAïssani, de l’APS, SmaïlMohamed Amokrane, du quoti-dien Compétition, et MehdiDahak, de Dzfoot. « On a eu lamauvaise surprise d’apprendrece matin (hier, ndlr) que nos jour-nalistes se sont fait agresser.J’espère que la justice serafaite », a indiqué Belmadi.Evoquant la CAN et le matchd’aujourd’hui, Belmadi dira :« Comme en 2019, nous devonsbien démarrer le tournoi. Il va fal-loir être présents sur tous lesplans. » Et d’ajouter : « Si laSierra-Leone se retrouve,aujourd’hui, dans cette phasefinale, c’est qu’elle a réalisé debons résultats. On considèretout le monde, car si demain onbaisse la garde, on va le payer

cher. On doit prendre cetteéquipe très au sérieux. »Belmadi a rappelé le parcoursde la Sierra Leone lors des éli-minatoires de la CAN-2019, enindiquant qu’il était convenu quele Nigeria et le Bénin puissentpasser à la CAN-2021, mais quela Sierra-Leone avait réussi às’imposer face au Bénin et vali-der son billet pour la phasefinale : « Ils ont fait 4-4 face auNigeria. Je l’ai dit et je le répète,il n’ y a plus de petites équipes

en Afrique. » Belmadi persisteen affirmant que le niveau de lacompétition sera extrêmementfort : « Il y a plusieurs équipesqui sont capables de remporterle trophée. Nous allons entrerdans cette bataille dès demain(aujourd’hui, ndlr) avec l’ambi-tion logique de conserver notretitre, même si ce ne sera paschose aisée. » Evoquant l’ho-raire de cette rencontre, à savoir14h, le coach national a tenu àrassurer sur l’importance de s’a-

dapter aux conditions clima-tiques : « L’horaire est peu habi-tuel, nous allons jouer à 14h enpleine chaleur et humidité, maison doit s’adapter à ça. Nousavons cette expérience de gérercet aspect, au même titre que leCovid-19. D’un match à unautre, on peut perdre desjoueurs. Il ne faut pas se plain-dre, il faut trouver des solutions.» S’agissant de l’effectif,Belmadi a évoqué le cas ducapitaine Riyad Mahrez. « Riyada enchaîné des matchs enBoxing Day, donc il étaitconvenu de le laisser récupérer.Il n’était pas question qu’il arrivesur les rotules, le plus importantpour lui était de rejoindre legroupe avec ses pleines capaci-tés physiques », a-t-il dit, enaffirmant que le doute plane surla participation de RamyBensebaïni, malade, « mais quine souffre pas de Covid-19 ».Tahrat, confiné à Doha aprèsavoir été testé positif, est arrivéhier. Enfin, le coach national asalué la décision de la CAF d’u-tiliser la VAR pendant l’ensembledes rencontres du tournoi, affir-mant que cela va permettre d’a-voir des matchs avec le moinsd’incidents possibles, et faciliterles choses pour les arbitres.

M. B.

Belmadi annonce déjà la couleur

DÉCÈS DE ABDELKRIMKERROUMTebboune présenteses condoléances

Le président de laRépublique,Abdelmadjid Tebboune

a adressé un message decondoléances à la famille dumoudjahid et ancienfootballeur, AbdelkrimKerroum, l’un des héros quiont hissé haut le drapeau del’Algérie au sein de l’équipede football du Front deLibération nationale (FLN).« À la famille du défuntAbdelkrim Kerroum. AllahTout-Puissant a voulu que leMoudjahid AbdelkrimKerroum, l’un des sportifs etmembres emblématiques del’équipe de football du Frontde Libération nationale(FLN), quitte ce monde », aécrit le président Tebbounedans son message decondoléances. « Avec sadisparition, l’Algérie et lascène sportive perdent l’unde ses héros qui ont hisséhaut le drapeau nationalsous la bannière du Front deLibération nationale et faitretentir fort la voix de lajustesse de la causenationale, présageant del’approche de la victoire, del’indépendance et durecouvrement de lasouveraineté nationale », a-t-il poursuivi. « En cettedouloureuse épreuve, jetiens à vous adresser ainsiqu’à l’ensemble de la famillesportive, mes sincèrescondoléances et mesprofonds sentiments decompassion et de sympathie,priant Allah Tout-Puissantd’entourer le défunt de SaSainte Miséricorde et del’accueillir dans Son VasteParadis. À Allah nousappartenons et à Lui nousretournons », a-t-il concludans son message.

L e capitaine de l’Équipe nationale defootball, Riyad Mahrez, a affiché, hier,l’ambition des Verts d’aller chercher

une 2e étoile continentale de suite, à la veillede leur entrée en lice à la 33e CAN-2021(reportée à 2022, ndlr) au Cameroun (9 jan-vier – 6 février), mardi face à la Sierra-Leone, au stade de Japoma à Douala(14h00). « On arrive à une nouvelle CAN,nous sommes les tenants du titre, mais celane veut pas dire qu’on va gagner encore unefois, ce sera plus dur que la dernière CAN en

Egypte. Notre ambition est grande pourrééditer ce que nous avons réalisé en2019 », a affirmé Mahrez, lors d’une confé-rence de presse tenue au stade de Japomade Douala. Les champions d’Afrique onteffectué un stage de 12 jours à Doha(Qatar), ponctué par un match amical faceau Ghana (3-0). « Nous sommes arrivés, il ya 2 jours, ce n’est pas la même météo qu’àDoha ou à Alger, mais il faut s’adapter le plusrapidement possible », a-t-il ajouté. Face àl’opposition de plusieurs clubs européens à

libérer les internationaux africains, Mahrez atenu à préciser la position de son clubManchester City (Angleterre). « Man Cityn’avait pas son mot à dire, la CAN est sem-blable à la Copa America, je ne vois paspourquoi ils s’opposent à mon départ ensélection, tout s’est bien passé avec monclub concernant ma libération », a-t-il conclu.L’autre match du groupe E, opposera,demain, la Guinée équatoriale à la Côted’Ivoire, au stade de Japoma (20h00).

D ans une interview accordéeà l’AFP, Sofiane Feghouli, lemilieu de l’Algérie, qui a

commencé sa CAN, en tant quetenante du titre, aujourd’hui, (14 heures) contre la Sierra Leone(groupe E), insiste sur l’influence dusélectionneur des Fennecs, DjamelBelmadi, en poste depuis 2018. « On a la chance d’avoir un coachexceptionnel en Équipe nationale,qui a les mots, qui sait faire jouer laconcurrence et qui donne sachance à tout le monde », expliquele joueur de 32 ans, qui évolue enTurquie, à Galatasaray. « De nosjours, c’est rare les gens qui sontfrancs, et pour moi, c’est une qua-lité. Moi, j’ai toujours été franc dansma carrière et j’ai très rarementconnu un coach comme ça, qui vadroit au but et qui dit les choses. Il adonné leur chance à tous les

joueurs, personne ne peut se plain-dre de ne pas avoir joué, et à partirdu moment où tu joues, c’est à toide valider ta place. Un onze s’estdégagé progressivement et ceuxqui n’ont pas adhéré à ça, petit àpetit, sont sortis du groupe et l’é-

quipe a performé. Le coach a sesrésultats pour lui, l’équipe l’apprécieet le peuple, aussi. » Enfin,Feghouli évoque, à traversBelmadi, le rapport des joueurs àleur pays. « L’équipe algérienne aune relation très particulière avec lepeuple de par son histoire. Quandle coach est arrivé, il a expliqué quel’Équipe nationale était au-dessusde tout, il a bien insisté là-dessus.Pour moi, l’amour du maillot faitque, peut-être contrairement à d’au-tres sélections, nous avons plusenvie de nous battre.

SOFIANE FEGHOULI

«BELMADI EST EXCEPTIONNEL»Dans une interview à l’AFP, à la veille de son entrée dans la CAN face à la Sierra Leone,

le milieu algérien Sofiane Feghouli souligne l’apport de son sélectionneur, Djamel Belmadi.

PREMIER TOUR - COUPE D’AFRIQUEDES NATIONS CAMEROUN 2021

ALGÉRIE VS SIERRA LEONE / GUINÉE ÉQUATORIALE / CÔTE D’IVOIREMobilis au rendez-vous avec les Verts

Mobilis partenaire offi-ciel de la Fédération algérienne de football(FAF) et de l’Equipe natio-nale, encourage les verts à l’occasion de leurs matchscomptant pour le premiertour de la 33e édition de lacoupe d’Afrique desnations 2021, prévue du 9 janvier au 6 février 2022

au Cameroun. Sacré champion d’Afrique 2019, les guerriers dudésert mettront leur titre en jeu au Cameroun, avec l’espoir de leconserver et décrocher une 3e étoile et réaliser le doublé. Versésdans le groupe « E » de cette CAN, les Verts entameront cetteépreuve continentale, le mardi 11 janvier à 14h00 face au SierraLeone, au stade Japoma de Douala, avant de défier la Guinéeéquatoriale, le dimanche 16 janvier à 20h00, et pour enfin bou-cler cette première phase face à la Côte d’ivoire, le jeudi 20 janvier à 17h00 sur le même stade. Vingt-quatre équipesdisputeront le tournoi final de la CAN-2021, les 1ers de chaquegroupe et les quatre meilleurs 3es se qualifieront pour la phase des8es de finale. Mobilis, fidèle à son engagement d’accompagner et d’encourager l’Equipe nationale, ne ménagera aucun effort à lessoutenir, quelle que soit l’échéance sportive et le lieu de sondéroulement.

Bon courage et bonne chance aux Fennecs.Dzayer Bladna wel Khedra Dialna

RIYAD MAHREZ

«Nous voulons conserver le titre»« Nous sommes arrivés il y a 2 jours, ce n’est pas la même météo qu’à Doha ou à Alger,

mais il faut s’adapter le plus rapidement possible », a-t-il indiqué.

�� MOHAMED BENHAMLA

PROGRAMMED’AUJOURD’HUI

Algérie - Sierra Leone (14h) Nigeria – Egypte (17h)

Soudan - Guinée Bissau (20h)

Page 12: ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

MARDI 11 JANVIER 2022 13SportsJEUX MÉDITERRANÉENS

Réception de nouvelles

infrastructures

L es travaux de troischantiers sont achevés.Il s’agit du complexe

aquatique, la salle omnisportsdu complexe sportif à Belgaïdet le champ de tir sportif(Oran. « Ces infrastructuresseront réceptionnées enfévrier prochain, en prévisiondes Jeux méditerranéens,l’été prochain, dans la capitalede l’ouest du pays », a affirméle wali d’Oran Saïd Sayoud.Abordant la question liée auxJM, il a souligné que tous lesprojets relatifs à cette compé-tition sont achevés, à l’excep-tion de trois projets. Il s’agit ducomplexe aquatique, de lasalle omnisports dotée d’unecapacité de 6 000 places aucomplexe sportif de Belgaïd etdu champ de tir à Bir El Djir,dont le taux d’avancement destravaux a atteint 85 %, préci-sant qu’ils seront réceptionnésdans les 10 premiers jours dumois de février prochain ». Il aprécisé que « l’État a consa-cré un budget pour la prépara-tion des jeux qui auront lieu àOran du 25 juin au 5 juillet etce, pour démarrer les travauxd’aménagement et d’améliora-tion urbaine ». La mêmesource ajoute, qu’une « partiedu budget de la wilaya pourl’exercice en cours a été diri-gée vers ces projets quiconcernent les communesd’Aïn Türck, Bir El Djir, EsSenia et Oran», instruisant lesélus locaux à « se mobiliser,afin de donner un visagerayonnant et une toucheesthétique à la ville d’Oran, etprendre en charge les préoc-cupations des citoyens ». Lewali d’Oran a rappelé que «lawilaya d’Oran accueillera, àpartir de mars prochain, leChampionnat arabe de hand-ball et le championnatd’Afrique d’équitation, décla-rant que ces deux compéti-tions constituent des testsavant la date de la 19e éditiondes JM ». Les préparatifs pourles Jeux méditerranéens sepoursuivent de plus belle.Après les installations sporti-ves, place à l’esthétique de laville afin de lui redonner l’i-mage qui lui sied. Une ques-tion urgente au point d’avoirfait l’objet d’une rencontre res-treinte, en fin de semaine del’année dernière, ayant réuniles autorités locales et lesresponsables exécutifs dessecteurs concernés, en plusdes chefs de daïra et direc-teurs de l’organe exécutif.C’est ce qu’a affirmé la cellulede communication de lawilaya. W. A. O.

C ouleurs, musique afri-caine et lion virtuel ontanimé la cérémonie

d’ouverture de la 33e couped’Afrique des nations (CAN), cedimanche à Yaoundé, avant lematch des Lions Indomptablescontre le Burkina-Faso, achevépar une victoire des locaux (2-1),Lancée par le rugissement d’unlion virtuel gambadant sur lebord du toit du stade d’Olembé,qui recevait, ce dimanche,encore quelques derniers coupsde pinceaux, la cérémonie dan-sante a été saluée par la fouled’un stade rempli à 80%, lajauge fixée par les autorités sani-taires et la Confédération afri-caine de football (CAF). Un desmoments forts a été l’apparitionrarissime de Paul Biya, 88 ans.Le président du Cameroun(depuis 1982) est descendu desa limousine décapotable, sur lapiste d’athlétisme, pour entendrel’hymne national et recevoir l’o-vation de la foule lors d’un tourd’honneur. En revanche, quandle président de la CAF, le Sud-Africain Patrice Motsepe, a pro-noncé le nom de GianniInfantino, patron de la FIFA, il aété hué. C’était probablement enrapport avec le suspense d’a-vant-tournoi, quand l’organisa-tion de la CAN semblait, pourcertains, dans les mains du pré-sident italo-suisse de l’instanceinternationale. En tribune, le dis-

cours du président Biya s’estlimité à une brève déclarationofficielle d’ouverture du tournoi.Depuis sa ré-élection trèscontestée en 2018, ses appari-tions publiques sont rares. Saprésence était très attenduealors que des rumeurs insistan-tes circulent depuis des annéessur son état de santé fragile etsa capacité à diriger le pays. Leprésident Biya souhaite quecette CAN lui permette de redo-

rer son blason considérablementécorné à l’international pour sarépression implacable de touteopposition politique et son refusde négocier avec les séparatis-tes anglophones. Les plus viru-lents souhaitent l’indépendancedans les régions du Nord-Ouestet du Sud-Ouest. Une fois lacérémonie lancée, le public estmonté en température pendantles danses en costumes et lesparades de figurants portant les

drapeaux des compétiteurs surdes losanges, comme lesécailles de la robe du stade,inspirées de celles du pangolin.Un stade dessiné et commencébien avant que l’animal ne sym-bolise la pandémie de coronavi-rus. C’est finalement le chanteurcongolais Fally Ipupa, immensestar sur le continent, qui a sus-cité le plus d’enthousiasme…avant l’arrivée des LionsIndomptables. R. S.

Haute en couleur et en musique

�� WAHIB AIT OUAKLI

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CÉRÉMONIE D’OUVERTURE DE LA CAN-2021

LA FÊTE EST LANCÉE ! Le président Biya souhaite que cette CAN lui permette de redorer son blason, considéra-blement écorné à l’international.

D eux penalties, une victoire 2-1 contrele Burkina Faso dans son tout nou-veau stade d’Olembé pour l’ouver-

ture de sa CAN, et le Cameroun s’estembrasé dimanche pour ses Lions indomp-tables. Dans ce pays ultra-fan de ballonrond, l’amour du football transcende les divi-sions et le pays tout entier a semblé vibrer àl’entame de l’Équipe nationale dans unecompétition qu’elle attend sur son territoiredepuis 50 ans. Dès les premières heures dela matinée, la capitale Yaoundé était eneffervescence. La foule a afflué vers la nou-velle enceinte d’Olembé à peine terminée,au son des klaxons et des vuvuzelas. Ilsétaient des milliers en jaune, rouge, vert, lescouleurs du Cameroun, à rêver d’un ticketpour admirer leurs idoles et entrer dans lestade construit pour la compétition et rempliseulement à 80%, la jauge fixée par la CAF,Covid et nouvelle vague d’Omicron obligent.Et des conditions très draconiennes n’ontpas refroidi les ardeurs. Pour entrer au stadedurant cette CAN, il faut cumuler un cyclecomplet de vaccination et un test PCR néga-tif de moins de 72 heures ou antigénique de24 heures... dans un pays où la grandemajorité de la population ignore ostensible-ment le port du masque et est très réfractaireau vaccin. Seuls 6% des plus de 18 ans sont

officiellement vaccinés. Dans tout le pays,surnommé « Afrique en miniature , en raison,notamment de ses nombreux groupes eth-niques, des fan-zones ont été improviséespour soutenir l’Équipe nationale et des dizai-nes de personnes se sont regroupées dansdes restaurants où des écrans avaient étéinstallés pour l’occasion.

Pour l’indéboulonnable président PaulBiya, 88 ans dont près de 40 au pouvoir, quirefuse toute négociation avec les séparatis-tes et a lancé ses forces de sécurité dansune implacable répression visant les sépara-tistes , mais aussi l’opposition dans tout lepays, l’organisation de la CAN est uneopportunité pour ressouder le pays derrièrelui. Il a profité de la cérémonie d’ouverture

pour faire l’une de ses très rares apparitionspubliques, alors que des rumeurs insistantescirculent depuis des années sur son état desanté fragile et questionnent sa capacité àdiriger le pays. Il a reçu l’ovation de la foulelors d’un tour d’honneur, du toit ouvrant d’unSUV blindé, au côté de son épouse ChantalBiya.

« Le président Biya s’est toujours servi dufootball comme instrument politique pourrassembler les Camerounais et surfer surleurs succès », rappelle Jean-Bruno Tagne,auteur de la Tragédie des Lions indompta-

bles . « Selon lui, les Camerounais doiventêtre à l’image des Lions indomptables, uniset indivisibles », conclut-il.

PENSÉEAujourd’hui, le 11 janvier 2022, déjà 12 ans,

que notre très chère et regrettée

MALIKA OUSSEDIKest partie sur la pointe des pieds, comme seule elle,

savait le faire, rejoindre son Créateur. Pour cet être exceptionnelqu’elle a toujours été, nous demandons, à tous ceux

qui l’ont connue, d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire.

VICTOIRE DU CAMEROUN LORS DE LA JOURNÉE INAUGURALE

DES LIONS INDOMPTABLES Dans tout le pays, des fan-zones ont été improvisées pour soutenir l’Équipe nationale camerounaise.

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MARDI 11 JANVIER 202214 SportsFC BARCELONE

Garcia forfaitpour le Clasico

Nouvelle tuile pour le Barça.Après une année 2021 délicateet une qualification de justesseface à Linares (D3) en coupe

du Roi, les Catalans sontretombés dans leurs travers enconcédant le match nul sur lapelouse de Grenade dans lesdernières minutes ce samedi(1-1). Un malheur n’arrivantjamais seul, Eric Garcia a dû

quitter ses partenaires à la 54eminute, touché à une cuisse.Dimanche, son club a donné

des nouvelles. « Les testseffectués, ce matin, sur le

joueur de l’équipe première,Eric Garcia, ont confirmé une

blessure à l’ischio-jambier droit.Il devrait rester sur la touche

pendant environ cinqsemaines », a expliqué le

Barça dans un communiqué.Une mauvaise nouvelle

supplémentaire pour Xavi, déjàprivé d’Araujo, Sergi Roberto,F. De Jong, Pedri, Ansu Fati,

Braithwaite et Ferran Torres. Ledéfenseur espagnol est déjàforfait pour le Clasico face auReal Madrid en Supercoupe

d’Espagne ce mercredi. Ilpourrait également manquer le

choc face à l’Atletico enchampionnat (6 février). Son

retour pourrait intervenir lors dela double confrontation face àNaples en Ligue Europa. Lematch aller est prévu le 17février au Camp Nou et le

match retour une semaine plustard en Italie.

MANCHESTERUNITED

Cavani veut rester

Retournement de situationdans le dossier Edinson Cavani

(34 ans, 11 apparitions et 2buts toutes compétitions cette

saison). Pisté par le FCBarcelone et longtempsannoncé sur le départ,l’attaquant uruguayen a

finalement décidé de rester àManchester United jusqu’à lafin de la saison après avoirdiscuté avec son entraîneurRalf Rangnick. « Je lui ai dit

que si cela dépendait de moi,je voudrais qu’il reste et j’ai euune conversation avec lui, aconfié le coach mancunien.

Nous avons parlé pendant prèsd’une demi-heure et il m’a ditqu’il voudrait rester jusqu’à la

fin de la saison. Et passeulement parce que je lui ai

dit qu’il devrait rester. Il m’a ditque je pouvais compter sur luijusqu’à la fin de la saison pourdonner le meilleur de lui-même

et montrer l’exemple auxjeunes joueurs. » Ces derniers

jours, Cavani était annoncécomme le plan B du Barça encas d’échec dans le dossier

Alvaro Morata (Juventus Turin).

La polémique liée àune récente interviewaccordée par l’atta-quant RomeluLukaku (28 ans), va-

t-elle laisser des traces àChelsea ? Selon une informa-tion du média catalan El

Nacional, reprise par plusieursmédias anglais, cet épisoden’est pas complètement digéréau sein de la direction du clublondonien. Si l’avant-centrebelge et son entraîneur,Thomas Tuchel, ont calmé lejeu, ces derniers jours, avecdes messages d’apaisement etla réintégration du joueur dansle groupe, le propriétaire deChelsea, Roman Abramovich,envisagerait une vente en finde saison. Ainsi, les Bluesseraient prêts à accepter uneoffre qui se rapprochera des115 millions d’euros débour-sés, l’été dernier, pour arracherle natif d’Anvers à l’Inter Milan.

À ce prix-là, peu de clubs pour-ront s’offrir l’ancien joueur deManchester United. Mais d’a-près le média catalan, le ParisSaint-Germain, lui, est inté-ressé. Le club de la capitalefrançaise serait prêt à faire uneproposition estimée à 90millions d’euros pour Lukaku,en cas de départ de KylianMbappé, dont le contrat se ter-mine en juin prochain et qui estrégulièrement annoncé en par-tance vers le Real Madrid. Pourl’heure, cette information resteà prendre avec des pincettes.Mais il ne paraît pas farfelu devoir le PSG se positionner surcette piste si l’ex-Nerazzurro seretrouvait sur le marché.Surtout en cas de départ deMbappé, ce qui n’est pasencore totalement acquis pourla direction parisienne, et d’unevente très probable de MauroIcardi, en fin de saison. Affaireà suivre…

PSG

AL-KHELAÏFI PRÊT À FONCER

SUR LUKAKU

FIORENTINA

Vlahovic pas emballé pour Arsenal

Sur ce mercato d’hi-ver, Arsenal insistepour s’attacher lesservices de l’avant-

centre de laF i o r e n t i n aD u s a n

V l a h o v i c(21 ans, 19

matchs et 16 butsen Série A cette sai-

son). Cette semaine, lesGunners ont dégainéune offre, estimée à 55millions d’euros avec enplus le transfert définitifdu milieu prêté, LucasTorreira, qui a poussé laViola à réfléchir. Maisquid des intentions del’international serbe ?D’après les informationsdu média The Athletic, lejeune talent se pose desquestions concernant unéventuel départ pour leclub londonien. Loin d’ê-

tre séduit par cette possi-bilité, Vlahovic a des doutes concernant la capacitéd’Arsenal, actuellement 4e au classement de laPremier League, à se qualifier pour la prochaine édi-tion de la Ligue des Champions.

P our oublier KylianMbappé, le PSGest prêt à se lancer

sur les traces d’ErlingBraut Haaland. C’est eneffet ce que Le10sportavait révélé déjà en exclu-sivité, en août dernier.Cependant, la concur-rence semble être féroce,puisque son agent MinoRaiola assurait courantdécembre que Haalandpourrait rejoindre unclub du top 15 euro-péen à l’issue de lasaison, soit aumoment où sa clauselibératoire fixée à75millions d’euros dansson contrat au BorussiaDortmund sera effective.Néanmoins, le PSG n’au-rait pas une réellechance de recru-ter Haaland.C’est du moinsce qu’il faudraitretirer de l’infor-mation communi-quée par The TransferWindow Podcast. En effet,au cours d’une entrevueavec les dirigeants duBorussia Dortmund, MinoRaiola aurait fait savoir, lasemaine dernière,qu’Erling Braut Haalandne restera pas au BvB, nine signera au PSG ou àManchester Unitedpuisque les deux destina-tions sélectionnées par le

joueure tson

clan seraient leReal Madrid etManchester City. Le PSGest prévenu.

BORUSSIA DORTMUND

HAALAND DESTINÉÀ CITY OU

AU REAL MADRID ?

Page 14: ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

MARDI 11 JANVIER 202216 Internationale

LL e climat optimistedans les pourparlersde Vienne découle de

la volonté actuelle de tous lesnégociateurs d’aboutir à un«accord fiable et stable» surle nucléaire, a affirmé hier leporte-parole du ministère ira-nien des Affaires étrangères.«Ce qui se passe aujourd’huià Vienne est le résultat desefforts de toutes les partiesprésentes d’aboutir à unaccord fiable et stable», adéclaré lors de sa conférencede presse hebdomadaire àTéhéran Saïd Khatibzadeh.«Il y a eu de bons progrès surles quatre dossiers en discus-sion: la levée des sanctions, laquestion du nucléaire, la véri-fication et l’obtention degaranties», a-t-il ajouté. «Ilreste d’autres questionsimportantes à discuter sur lenucléaire mais nous avonsobtenu des résultats sur plu-sieurs points et nous avance-rons encore s’il y a unevolonté des autres parties», a-t-il ajouté.

Les pourparlers pour sau-ver l’accord de 2015, censéempêcher l’Iran de se doterde l’arme atomique, avaientpourtant mal commencé finnovembre à Vienne aprèscinq mois d’interruptionentre Téhéran et les paysencore parties au pacte(France, Royaume-Uni,Allemagne, Russie, Chine).Les trois pays européens etles Etats-Unis —qui s’étaientretirés en 2018 de l’accord etparticipent désormais demanière indirecte aux négo-ciations—, avaient expriméun certain pessimisme tandisque la menace d’une opéra-tion militaire contre l’Iran,notamment d’Israël, planait

sur les discussions.s.Les négociations visent à

faire revenir Washingtondans le pacte, et à faire ensorte que la République isla-mique d’Iran renoue avec sesengagements, dont elle s’estdétachée après le rétablisse-ment des sanctions américai-nes à son encontre en 2018.«Nous recherchons un accordfiable et stable», a marteléKhatibzadeh, soulignant que«si l’autre partie pense qu’unaccord instable et peu fiableest à son avantage, ce n’estpas ce que recherche laRépublique islamique dansces négociations». Dimanche,le chef de la diplomatie ira-nienne Hossein Amir-Abdollahian s’était déjà féli-cité, dans un entretien à la

télévision d’Etat, que laFrance ait, selon lui, changéd’attitude et cessé de jouer lerôle du «mauvais flic» aprèsque Paris a estimé vendredique les négociations sur lenucléaire avançaient sur un«chemin plutôt positif». M. Amir-Abdollahian avaitalors aussi noté que la partieaméricaine, qui avait des«exigences inacceptables» s’é-tait aujourd’hui «adaptée auxréalités».

L’Etat sioniste «maintien-dra une totale liberté d’ac-tion» contre l’Iran en dépitd’un éventuel accord interna-tional sur le programmenucléaire iranien, a menacéhier son Premier ministreNaftali Bennett. Le chef dugouvernement sioniste s’ex-

primait devant laCommission des Affairesétrangères de la Knesset(Parlement), une premièredepuis son arrivée au pouvoiren juin qui coïncide avec latenue de pourparlers àVienne, en Autriche, sur le nucléaire iranien.«Concernant les négociationsà Vienne, nous sommes abso-lument inquiets et il estimportant pour moi de direici de manière claire qu’Israëlne fait pas partie des accords,qu’Israël n’est pas contraintpar ce qui sera écrit dans lesaccords et qu’Israël main-tiendra une totale libertéd’action partout et à toutmoment, sans limitation», a-t-il menacé.

NUCLÉAIRE IRANIEN

TTééhhéérraann nnoottee ddeess ««eeffffoorrttss ddee ttoouutteess lleess ppaarrttiieess»»DDIIMMAANNCCHHEE, le MAE Hossein Amir-Abdollahian s’était félicité, à la télévision d’Etat,que la France ait changé d’attitude et cessé de jouer le rôle du «mauvais flic».

L’UE ABSENTE DE LATABLE DE NÉGOCIATIONSSUR L’UKRAINE

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Le vice-ministre russe des Affairesétrangères a déclaré avoir eu une discus-sion «compliquée» dimanche soir avec sonhomologue américaine, début d’unesemaine diplomatique à haut risque pourtenter de désamorcer la crise explosiveautour de l’Ukraine.»La discussion a étécompliquée, elle ne pouvait pas être sim-ple», a dit le vice-ministre russe SergueïRiabkov, cité par l’agence Interfax, aprèsson entretien avec la secrétaire d’Etatadjointe Wendy Sherman. Riabkov a qua-lifié la discussion de «sérieuse». Une jour-née de négociations a suivi hier. Etats-Unis et Russie se sont positionnés avantces négociations. Washington a prévenud’un risque de «confrontation» et Moscoua exclu «toute concession». Le secrétaired’Etat américain Antony Blinken apressé la Russie d’éviter une nouvelle«agression de l’Ukraine», tandis que leKremlin demande aux Occidentaux desgaranties sur la sécurité en Europe, dontcelle que l’Otan ne s’étendra pas plus àl’Est. Wendy Sherman «a souligné le sou-tien des Etats-Unis aux principes inter-nationaux de souveraineté, d’intégritéterritoriale, et à la liberté des pays souve-rains de choisir leurs propres alliances».Cette rencontre lance une semaine diplo-matique intense. Outre les discussionsaméricano-russes en Suisse hier, uneréunion Otan-Russie est prévue demain àBruxelles, puis une rencontre jeudi àVienne de l’Organisation pour la sécuritéet la coopération en Europe (OSCE),incluant les Européens, qui redoutentd’être marginalisés.»Il y a une voie dedialogue et de diplomatie pour essayer derésoudre certains de ces différends», aestimé dimanche Antony Blinken surCNN. «L’autre voie est celle de laconfrontation et de conséquences massi-ves pour la Russie. Nous sommes sur lepoint de voir quelle voie le présidentPoutine est prêt à emprunter». LesOccidentaux et Kiev accusent la Russied’avoir massé près de 100.000 soldats à lafrontière ukrainienne en vue d’unepotentielle invasion, et l’ont menacée desanctions «massives» et sans précédent.Ces sanctions pourraient aller jusqu’àcouper la Russie des rouages de la financemondiale ou bloquer le gazoduc NordStream 2. L’objectif des Occidentaux estde se montrer plus déterminés qu’en2014, lorsque Moscou avait annexé laCrimée. Le président Poutine, qui s’estentretenu à deux reprises avec son homo-logue américain Joe Biden, depuis ledébut de cette nouvelle crise, a prévenuque de nouvelles sanctions seraient une«erreur colossale» et a menacé d’uneréponse «militaire et technique» en cas«de maintien de la ligne très clairementagressive» de ses rivaux. Le Kremlinaffirme que c’est l’Occident qui provoquela Russie en stationnant des militaires àses portes et en armant les soldats ukrai-niens qui combattent des séparatistes prorusses dans le Donbass, dans l’est del’Ukraine. Il réclame donc un grand traitéexcluant l’entrée de l’Ukraine dansl’Otan et le retrait des soldats américainsdes pays les plus orientaux de l’Allianceatlantique. Mais les Américains assurentne pas vouloir réduire leurs effectifs enPologne ou dans les pays baltes et mena-cent de les renforcer si les Russes passentà l’offensive.

LES DEUX VICE-PRÉSIDENTS DU COMITÉ NATIONAL DE SÉCURITÉ LIMOGÉS

LLee KKaazzaakkhhssttaann aa vvééccuu uunnee ««tteennttaattiivvee»» ddee ccoouupp dd’’EEttaattDDEESS FFOORRCCEESS « terroristes organisées, incluant des islamistes, des criminels, des casseurs et des

petites frappes, ont profité d’un mouvement de contestation ».

LL e président du Kazakhstan aassuré hier que les émeutesmeurtrières qui ont secoué son

pays étaient une «tentative de coupd’Etat» menée par des «combattantsarmés», assurant que ses forces ne tire-raient «jamais» sur des manifestantspacifiques.

Les troupes conduites par Moscou etdéployées au Kazakhstan à la suite deces troubles vont se retirer «bientôt», a-t-il ajouté. Une annonce confirmée parle président russe Vladimir Poutine quia averti que « la Russie ne tolérera pasde révolutions dans la région ». «Desgroupes de combattants armés quiattendaient leur moment sont entrés enaction. Leur objectif principal estapparu clairement (...) Il s’agissait d’unetentative de coup d’Etat», a indiquéKassym-Jomart Tokaïev, lors d’uneréunion par visioconférence avec sonhomologue russe Vladimir Poutine etd’autres chefs d’Etat alliés.»Jamaisnous n’avons utilisé ni n’utiliserons laforce militaire contre des manifestantspacifiques», a-t-il dit. Il a précisé que2.030 hommes ont été déployés dans le

cadre de cette mission, après son appel àl’aide de cette organisation, dominée parMoscou et regroupant des pays d’ex-URSS. Selon le président kazakh, desforces «terroristes» organisées, incluantaussi bien des «islamistes» mais aussi«des criminels», des «casseurs» et des«petites frappes», ont profité d’un mou-vement de contestation sur la hausse duprix du carburant pour tenter de renverser le pouvoir. «Nous avons réussià reprendre le contrôle de la situation»,a-t-il dit.

Le président du Kazakhstan,Kassym-Jomart Tokaïev, a égalementdémis hier de leurs fonctions les deuxvice-présidents du Comité national desécurité (KNB), Marat Osipov et DauletYergojin, sur fond des protestations quisecouent le pays. Selon un communiquérendu public dimanche par le service depresse de la présidence Kazakhe,Tokaïev a nommé deux nouveaux vice-présidents du Comité. Il s’agit deBakitbek Kosjanov et Askar Amerhanov.Les autorités kazakhes avaient arrêté leprésident du KNB, Karim Masimov,pour trahison, après son limogeage sur

ordre du président Tokaïev, le 6 janviercourant.

Le ministère de l’Intérieur kazakh aannoncé, dimanche, que 164 personnesont été tuées dans les protestationsenclenchées dans le pays depuis le débutdu mois de novembre.

Le 2 janvier courant, des protesta-tions ont éclaté au Kazakhstan, en rai-son de l’augmentation des prix du gaz,provoquant des actes de pillage et devandalisme à Almaty, principale ville dupays, ainsi que de nombreuses victimes.

Le gouvernement a présenté sadémission, le 5 janvier, à la suite de cesprotestations hostiles. L’état d’urgencea été, par la suite, décrété sur l’ensembledu territoire, dans le but de préserver lasûreté publique. Près de 8.000 person-nes ont été arrêtées après une semained’émeutes marquées par une répressionimplacable au Kazakhstan, qui ont faitplusieurs dizaines de morts, a annoncéhier le gouvernement. «Au 10 janvier,7.989 individus sont détenus par lesorganes du (ministère) de l’Intérieur», aindiqué le ministère sur le site du gou-vernement.

Des signes encourageants après des cris et des chuchotements

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17Internationale

LL e Mali a annoncé, hier,le rappel de ses ambas-sadeurs en Afrique de

l’Ouest et la fermeture de sesfrontières avec ses voisins dela Cédéao en réaction à samise sous embargo par lesdirigeants ouest-africainsréunis dimanche à Accra. «Legouvernement du Malicondamne énergiquement cessanctions illégales et illégiti-mes» et rappelle ses ambassa-deurs dans les pays de laCédéao, affirme un communi-qué lu à la télévision natio-nale par le porte-parole dugouvernement, en uniforme,le colonel Abdoulaye Maïga.«Le gouvernement du Maliregrette que des organisa-tions sous-régionales ouest-africaines se fassent instru-mentaliser par des puissancesextra-régionales aux desseinsinavoués», a-t-il ajouté, sansles nommer. La junteannonce aussi fermer sesfrontières terrestres etaériennes avec les pays de laCédéao.

La Communauté écono-mique des Etats de l’Afriquede l’Ouest (Cédéao) etl’Union économique et moné-taire ouest-africaine (Uémoa)ont pris dimanche une batte-rie de mesures économiqueset diplomatiques vigoureusesà l’encontre du Mali poursanctionner l’intention de lajunte de se maintenir au pou-voir encore plusieurs années.Ces mesures sanctionnentnotamment la promesse nontenue des colonels d’organi-ser le 27 février des électionsprésidentielle et législativesqui auraient ramené descivils à la tête du pays. LaCédéao, qui maintient leséchanges commerciaux desproduits de première néces-sité, a aussi décidé de couperses aides financières et degeler les avoirs du Mali à laBanque centrale des Etats del’Afrique de l’Ouest(BCEAO). Les pays membresvont rappeler leurs ambassa-deurs au Mali, théâtre de

deux coups d’Etat militairesdepuis 2020 et en proie à uneprofonde crise sécuritaire.Ces sanctions prennent effetimmédiatement, ont-ils pré-cisé. Elles ne seront levéesprogressivement que lorsqueles autorités maliennes pré-senteront un calendrier«acceptable» et que des pro-grès satisfaisants seront obs-ervés dans sa mise en oeuvre.La proposition de la juntemalienne d’organiser la prési-dentielle en décembre 2026est «totalement inaccepta-ble», estime la Cédéao. Elle«signifie simplement qu’ungouvernement militaire detransition illégitime prendrale peuple malien en otage aucours des cinq prochainesannées».

Ces sanctions ouest-afri-caines sont plus rigoureusesencore que celles adoptéesaprès le premier putschd’août 2020. En pleine pandé-mie, elles avaient été dure-ment ressenties dans un paysenclavé parmi les plus pauv-res du monde. Elles passentpour avoir forcé à l’époque lajunte à accepter de s’engagerà rendre le pouvoir aux civilssous 18 mois après des élec-

tions. Les autorités de transi-tion disent aujourd’hui ne pasêtre capable d’organiser desélections présidentielle etlégislatives comme prévu finfévrier, invoquant l’insécuritépersistante dans le pays, enproie aux violences de toutessortes: terroristes, commu-nautaires, de droit commun...Elles soulignent la nécessitéde réformes préalables pourque les élections ne souffrentpas de contestations, à l’ins-tar des précédentes.

La Cédéao a fustigé, elle«le manque évident et fla-grant de volonté politique desautorités de transition».

Depuis le premier putschd’août 2020, conforté parcelui de mai 2021 intronisantle colonel Assimi Goïtacomme président de «transi-tion», la Cédéao pousse auretour des civils dans lesmeilleurs délais. Pressentantle courroux ouest-africain,Bamako avait dépêchésamedi à Accra deux minist-res de son gouvernementchargés de soumettre uncalendrier révisé. «La contre-proposition malienne est unetransition de quatre ans.C’est de la rigolade», a souli-

gné un haut responsable gha-néen ayant requis l’anony-mat, dont le pays assureactuellement la présidence dela Cédéao.

Pour l’organisation dont lacrédibilité est en jeu, il s’agitde défendre ses principes fon-damentaux de gouvernance,de stopper la contagion dufait accompli et de contenirl’instabilité régionale.Mesure de l’importance desenjeux pour la Cédéao commepour le pays au cœur de l’ins-tabilité sahélienne, c’était lahuitième fois que les diri-geants ouest-africains seretrouvaient, en présentiel ouen visioconférence, pour par-ler spécifiquement du Mali(avec la Guinée après unautre putsch en septembre2021) depuis août 2020, sanscompter les sommets ordinai-res.

La Cédéao avait déjàsuspendu le Mali de ses orga-nes de décision et imposé ungel de leurs avoirs financierset une interdiction de voyagerà 150 personnalités, coupa-bles selon elle de faire obs-truction aux élections. Cessanctions restent en vigueur.

TROIS ESPAGNOLS SUR QUATRE LE SOUHAITENT

UUnn SSaahhaarraa oocccciiddeennttaall««ttoottaalleemmeenntt lliibbrree eett iinnddééppeennddaanntt»»PPrrèèss ddee ttrrooiiss EEssppaaggnnoollss ssuurr qquuaattrreeccoonnssiiddèèrreenntt qquuee llee SSaahhaarraa oocccciiddeennttaallddooiitt êêttrree uunn tteerrrriittooiirree ««ttoottaalleemmeennttlliibbrree»» eett ««iinnddééppeennddaanntt»» dduu MMaarroocc,,sseelloonn lleess cchhiiffffrreess ppuubblliiééss ppaarr uunn ssiitteessppéécciiaalliisséé ddaannss lleess ssoonnddaaggeess eennEEssppaaggnnee eett eenn EEuurrooppee.. AAuu ttoottaall,,7700,,77%% ddeess ppaarrttiicciippaannttss aauu ssoonnddaaggeessuurr uunn éécchhaannttiilllloonn ddee pplluuss ddee 112200..000000ppeerrssoonnnneess ddee ddiifffféérreenntteess oobbééddiieenncceessppoolliittiiqquueess eessttiimmeenntt qquuee llee SSaahhaarraaoocccciiddeennttaall ««ddeevvrraaiitt êêttrree rreeccoonnnnuuccoommmmee uunn tteerrrriittooiirree ttoottaalleemmeenntt lliibbrreeiinnddééppeennddaanntt»»,, pprréécciissee llee ssiittee eessppaaggnnoollElectomania.. SSeelloonn llee mmêêmmee ssoonn--ddaaggee,, 5544,,44%% ssuurr ll’’éécchhaannttiilllloonn oobbjjeett ddeeSSaannddaaggee eessttiimmeenntt qquuee ll’’EEssppaaggnneeddooiivvee ssoouutteenniirr lleess ssaahhrraaoouuiiss ddaannss lleeuurrlluuttttee eett lleeuurr gguueerrrree ccoonnttrree ll’’ooccccuuppaannttmmaarrooccaaiinn.. CCee ssoonnddaaggee ccoonnffiirrmmee ll’’ééllaannddee ssoolliiddaarriittéé ddoonntt jjoouuiitt llaa ccaauussee ssaahh--rraaoouuiiee aauu sseeiinn ddee llaa ssoocciiééttéé cciivviillee eennEEssppaaggnnee qquuii nn’’aa eeuu ddee cceessssee ddee mmaannii--ffeesstteerr ssoonn ssoouuttiieenn eenn ffaavveeuurr ddee ll’’iinnddéé--ppeennddaannccee ddee llaa ddeerrnniièèrree ccoolloonniiee eennAAffrriiqquuee.. EEnn mmaaii ddeerrnniieerr,, ddee ggrraannddiioo--sseess mmaarrcchheess oonntt ééttéé oorrggaanniissééeess àà ttrraa--vveerrss ttoouuttee ll’’EEssppaaggnnee,, eett lleess mmaarr--cchheeuurrss ((rreepprréésseennttaannttss ddee llaa ssoocciiééttéécciivviillee,, ppaarrttiiss ppoolliittiiqquueess eett ssyynnddiiccaattss......))aavvaaiieenntt ssiilllloonnnnéé pplluussiieeuurrss vviilllleess dduuppaayyss aavvaanntt ddee ccoonnvveerrggeerr vveerrss MMaaddrriiddllee 1199 jjuuiinn.. CCeettttee aaccttiioonn ccoommmmuunnee,,oorrggaanniissééee ddaannss ttoouuttee ll’’EEssppaaggnnee,, vviissaaiitteenn pplluuss ddee mmoobbiilliisseerr llaa ssoocciiééttéé eennffaavveeuurr ddee llaa ccaauussee ssaahhrraaoouuiiee,, dd’’eenn--vvooyyeerr uunn ssiiggnnaall dd’’aallaarrmmee aauu ggoouuvveerr--nneemmeenntt eessppaaggnnooll eett ddee mmeettttrree àà ll’’aa--ggeennddaa ppoolliittiiqquuee,, llee rrôôllee cclléé dduu ppaayyss eennttaanntt qquuee ppuuiissssaannccee aaddmmiinniissttrraannttee dduuSSaahhaarraa oocccciiddeennttaall.. EEllllee ssee vvoouullaaiitt ééggaa--lleemmeenntt uunn mmooyyeenn dd’’oobbtteenniirr llee mmaaxxii--mmuumm ddee ssoouuttiieenn ddeess mmééddiiaass ppoouurr bbrrii--sseerr llee bbllaacckk--oouutt iimmppoosséé ppaarr llee RRééggiimmeedduu MMaakkhhzzeenn mmaarrooccaaiinn ppoouurr ddiissssiimmuu--lleerr llaa ssiittuuaattiioonn ddee gguueerrrree aauu SSaahhaarraaoocccciiddeennttaall eett lleess vviioollaattiioonnss ddeess ddrrooiittssddee ll’’HHoommmmee ppaarr lleess ffoorrcceess dd’’ooccccuuppaa--ttiioonn mmaarrooccaaiinneess ddaannss lleess tteerrrriittooiirreessooccccuuppééss.. IInnssccrriitt ddeeppuuiiss 11996666 àà llaa lliisstteeddeess tteerrrriittooiirreess nnoonn aauuttoonnoommeess,, eettddoonncc éélliiggiibbllee àà ll’’aapppplliiccaattiioonn ddee llaa rrééssoo--lluuttiioonn 11551144 ddee ll’’AAsssseemmbbllééee ggéénnéérraalleeddee ll’’OONNUU ppoorrttaanntt ddééccllaarraattiioonn ssuurrll’’ooccttrrooii ddee ll’’iinnddééppeennddaannccee aauuxx ppaayyss eettppeeuupplleess ccoolloonniissééss,, llee SSaahhaarraa oocccciiddeenn--ttaall eesstt llaa ddeerrnniièèrree ccoolloonniiee eenn AAffrriiqquuee,,ooccccuuppéé ddeeppuuiiss 11997755 ppaarr llee MMaarroocc,, ssoouu--tteennuu ppaarr llaa FFrraannccee..

La mosquée Fayçal al-Kébir où une tentative d'assassinat a visé Assimi Goïta, lors de laprière de l'Aïd el Adha, en juillet 2021

APRÈS DE NOUVELLES SANCTIONS DE LA CÉDÉAO ET SA MISE SOUS EMBARGO

LLee MMaallii rraappppeellllee sseess aammbbaassssaaddeeuurrss eenn AAffrriiqquuee ddee ll’’OOuueessttLLEE GGOOUUVVEERRNNEEMMEENNTT du Mali regrette que la Cédéao « se fasse instrumentaliser pardes puissances extra-régionales aux desseins inavoués», déclare Bamako.

CC oommmmee pprréévvuu,, aauu tteerrmmee ddeessoonn qquuaattrriièèmmee ssoommmmeett àà AAccccrraa((GGhhaannaa)),, ccoonnssaaccrréé àà llaa ssiittuuaattiioonn

aauu MMaallii,, llaa CCoommmmuunnaauuttéé ddeess EEttaattssdd’’AAffrriiqquuee ddee ll’’OOuueesstt (( CCééddééaaoo)) nn’’aa ppaassffaaiitt ddaannss llaa ddeenntteellllee.. DDee nnoouuvveelllleess ssaanncc--ttiioonnss qquu’’eellllee aa qquuaalliiffiiééeess eellllee--mmêêmmee ddee«« ttrrèèss dduurreess »» oonntt ééttéé pprriisseess,, ddoonntt llaa ffeerr--mmeettuurree ddeess ffrroonnttiièèrreess ddeess ppaayyss mmeemmbbrreessaavveecc llee MMaallii,, ppllaaccéé ssoouuss uunn ssttrriicctteemmbbaarrggoo,, llee ggeell ddee sseess aavvooiirrss aauupprrèèss ddeellaa BBaannqquuee cceennttrraallee ddeess EEttaattss ddeell’’AAffrriiqquuee ddee ll’’OOuueesstt ((BBCCEEAAOO)).. AAiinnssii,, llaarrééppoonnssee eesstt--eellllee ddoonnnnééee aauu «« nnoonn--rreessppeecctt »» dduu ccaalleennddrriieerr aarrrrêêttéé eenn aaooûûtt22002200,, lloorrss dduu ppuuttsscchh qquuii aa ééccaarrttéé ll’’aann--cciieenn pprrééssiiddeenntt IIbbrraahhiimm BBoouubbaaccaarr KKeeïïttaa

((IIBBKK)) ppoouurr ddeess éélleeccttiioonnss ffiinn fféévvrriieerr pprroo--cchhaaiinn,, rraammeennaanntt lleess cciivviillss aauu ppoouuvvooiirr..CCoommmmeennttaanntt llaa ddeerrnniièèrree pprrooppoossiittiioonnddeess aauuttoorriittééss ddee llaa ttrraannssiittiioonn mmaalliieennnneeqquuii oonntt rraammeennéé ddee cciinnqq àà qquuaattrree aannss llaappéérriiooddee nnéécceessssaaiirree ppoouurr llaa tteennuuee ddee cceesséélleeccttiioonnss,, uunn hhaauutt rreessppoonnssaabbllee gghhaannééeennddee llaa CCééddééaaoo ll’’aa qquuaalliiffiiééee ddee «« rriiggoollaaddee »»,,ppeeuu aapprrèèss llaa ffiinn ddee llaa rrééuunniioonn àà hhuuiiss cclloossqquuii aa lliimmiittéé lleess éécchhaannggeess aavveecc llee MMaallii aauuxx pprroodduuiittss ddee pprreemmiièèrree nnéécceessssiittéé,, sseelloonn llee ccoommmmuunniiqquuéé ddoonnttl’Expression aa oobbtteennuu uunnee ccooppiiee.. NNoonnccoonntteenntt ddee cceess mmeessuurreess,, lleess cchheeffss dd’’EEttaatteett ddee ggoouuvveerrnneemmeenntt ddee cceett eessppaaccee ssoouuss--rrééggiioonnaall oonntt ccoonnvveennuu ddee ssuupppprriimmeerr lleessaaiiddeess ffiinnaanncciièèrreess ddeessttiinnééeess àà BBaammaakkoo,, llee rraappppeell ddee lleeuurrss aammbbaassssaaddeeuurrss aauu MMaalliieett,, ppoouurr ffiinniirr,, iillss oonntt eennttéérriinnéé lleess ddééccii--ssiioonnss pprriisseess ppaarr llee ssoommmmeett ddee ll’’UUnniioonnééccoonnoommiiqquuee eett mmoonnééttaaiirree oouueesstt--aaffrrii--

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DES SANCTIONS « TRÈS DURES » CONTRE UN MALI DÉJÀ ASPHYXIÉ

GGooooddlluucckk,, BBaammaakkoo�� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

MARDI 11 JANVIER 2022

Page 16: ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

MARDI 11 JANVIER 202222 Culture

«U ne Commissionintersectoriellenationale pour

le classement des élémentsdu patrimoine culturel imma-tériel sera mise en placedans « les prochainessemaines », a annoncé ledirecteur du Centre nationalde recherches préhisto-riques anthropologiques ethistoriques (Cnrpah), FaridKherbouche. « Le ministèrede la Culture va mettre enplace, dans les prochainessemaines, une Commissionintersectorielle nationalepour le classement des élé-ments du patrimoine culturelimmatériel (PCI).

Ce projet, premier dugenre, est d’ores et déjàlancé », a déclaréKherbouche, précisant que,par le passé, les procéduresde classement se faisaientpar le biais du Centre qu’ildirige.

Cette structure sera des-tinée à « recenser » l’en-semble des biens relevantdu patrimoine immatériel, enprévision de leur classementà l’échelle nationale, avantde les proposer, dans uneseconde étape, sur la listedu Patrimoine mondial del’humanité de l’Organisationdes Nations unies pourl’Education, la Science et laCulture (Unesco), ajoute-t-il.

Neuf éléments classés

Tout en notant l’exis-tence, depuis des décen-nies, d’une commission des-tinée au classement desbiens culturels relevant dupatrimoine matériel (bâti,sites archéologues, etc), lemême responsable a souli-gné « l’urgence de valoriserl’ensemble des éléments denotre PCI, en fonction de la

priorité à accorder à chacund’eux ».Rappelant qu’auniveau de l’Unesco, l’Algériea classé, à ce jour, neuf élé-ments de son patrimoineimmatériel, il a déploré que,s’agissant du patrimoinematériel, « aucun dossier n’aété soumis à l’organisationonusienne depuis 1992 »,année de classement de laCasbah.

Pour sa part, la cher-cheuse au Cnrpah, OuizaGalléze, a estimé que,même à ce niveau, l’Algérieaurait pu obtenir davantaged’acquis: « L’Algérie a été le 1er pays à ratifier, en 2003,la Convention internationalepour la sauvegarde du PCIet avait accueilli la sessionde 2006. Ce n’était pas diffi-cile de se positionner pourêtre un pays-pivot dans cedomaine ». Selon elle, lepatrimoine doit être consi-déré comme « une questionpolitique et comme facteurde développement écono-mique du pays, et devant, àce titre, bénéficier de dispo-sitifs juridiques adaptés » àson importance, argumente-t-elle, préconisant des« actions concrètes, à tra-vers, entre autres, le lob-bying ».

Plus en détails,OuizaGalléze a plaidé pour « lacréation de postes budgétai-res de la Fonction publiqueau profit des acteurs dupatrimoine, pour la valorisa-tion du rôle des experts etchercheurs, la création d’u-niversité et de centres spé-cialisés ainsi que pour lacoordination entre tous lessecteurs concernés par laquestion ».

Se félicitant de la prési-dence, par l’Algérie, duCentre africain pour la sau-vegarde du PCI, la cher-

cheure en anthropologieconsidère que le pays pour-rait rentabiliser cet acquispour devenir « un pays d’ac-cueil et de transit » pour lesautres Etats du continent,recommandant, pour cefaire, la mise à la dispositiondes chercheurs « des outilspédagogiques adéquats ».Et d’insister sur l’aspect dela formation pour faire profi-ter les pays africains de l’ex-pertise algérienne, dans lecadre des missions de cettestructure à vocation régio-nale, plaidant, à ce propos,pour l’usage « tout au moinsde l’une des deux languesdominantes en Afrique,sinon les deux à la fois », àsavoir l’anglais et le français.

L’Algérie un paysd’accueil et de transit

Pour rappel, la liste dupatrimoine immatériel algé-rien classé par l’Unescocomprend, entre autres, lesdossiers du couscous, com-mun au Maghreb, du « Rakbde Sidi Cheikh » (Fantasia),de l’Imzad, de la Sebiba(Djanet), de l’Ahellil duGourara (Timimoun) et de lacalligraphie (2021), partagépar d’autres pays arabes.

En sus de celui de lamusique raï, qui sera exa-miné en décembre prochain,l’Algérie soumettra, en 2023pour classement, le dossierdu « chant féminin », danstoutes ses variantes natio-nales, sachant que dans leregistre des éléments maté-riels, sont classés dans laliste du patrimoine de l’hu-manité, notamment la cas-bah d’Alger, la vallée duM’Zab, le parc du TassiliN’ajjer (Djanet) et la kalâades Béni Hamad (M’sila).

PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL

Une Commissionintersectorielle de classement

Cette structure sera destinée à « recenser » l’ensemble desbiens relevant du patrimoine immatériel, en prévision de leurclassement à l’échelle nationale…

BOUIRA

JUMELAGE CULTUREL POURCÉLÉBRER YENNAYER

U n jumelage culturel estinitié par la direction de laculture et des arts de

Bouira, pour faire participer troisautres wilayas du pays aux festivi-tés célébrant le Nouvel An ama-zigh, Yennayer 2972 dans l’unité,a-t-on appris, dimanche, auprèsde cette institution. La directricede la culture, Salima Gaoua a indi-qué que « la célébration deYennayer est un patrimoine cultu-rel amazigh que partagent toutesles wilayas du pays, chacune dansses traditions. Nous avons invitéles wilayas de Jijel, M’sila etGhardaïa, pour fêter le Nouvel Anamazigh dans l’unité et la frater-nité », a-t-elle dit. Ce jumelage per-met à chaque wilaya de présenterau public ses propres traditionsde célébration de Yennayer et sonpatrimoine, dans l’objectif de« mettre en valeur la diversité cul-turelle dans notre pays », a souli-gné la même responsable. Lecoup d’envoi des festivités decélébration de l’avènement duNouvel An amazigh à Bouira, a étédonné= hier . De riches program-mes sont élaborés pour marquercet évènement. La fête deYennayer étant célébrée dans tou-tes les régions d’Algérie, chacuneavec ses traditions et coutumes,rappelle-t-on. Des expositionsdiverses sont organisées pourpermettre à Bouira ainsi qu’auxwilayas hôtes de présenter leursproduits artisanaux, plats, habits

et bijoux traditionnels. « La nou-veauté de cette année est unedémonstration de célébration d’unmariage traditionnel devant lepublic », a fait savoir la directricede la culture. Des ventes-dédica-ces de livres en tamazight d’au-teurs locaux sont aussi prévues àla Maison de la culture AliZamoum de la ville, où une séried’activités culturelles et artis-tiques marqueront l’événement.« Nous comptons aussi rendrehommage à l’artiste plasticienAbdennour Saâdaoui, qui parti-cipe avec 50 toiles et 30 sculptu-res interprétant les traditions ama-zighes à travers une mosaïque decouleurs et de motifs utilisés dansses dessins », a indiqué MmeGaoua. Outre les expositionshabituelles dédiées, notamment, àla robe kabyle, plats et bijoux tra-ditionnels, un «couscous géant»sera aussi préparé à l’occasion dela célébration de Yennayer. Ànoter que Yennayer est célébrédans toutes les régions de lawilaya, comme à M’Chedallah, oùle wali Lakehal Ayat Abdeslam,s’est rendu dimanche et a visitéune exposition consacrée auxproduits du terroir et à la poterieet à d’autres produits artisanaux.À Lakhdaria et Khabouzia, ainsique dans d’autres villes de lawilaya, les festivités ont déjàdémarré pour fêter le Nouvel Anamazigh à travers un programmeculturel diversifié.

CÉLÉBRATION DE YENNAYER 2972

Ooredoo souhaite«Assegwas Ameggaz»

au peuple algérienÀ l’occasion du Nouvel An amazigh

2972, Ooredoo présente ses meilleursvœux de bonheur, de santé et de pro-spérité à tous les Algériens et leur sou-haite « Assegwas Ameggaz ». La célé-bration de cette journée, qui coïncideavec le 12 janvier de chaque année,marque le premier jour de l’An berbère.Cette fête incarne la diversité de la culture algérienne et la richesse des traditionsancestrales algériennes. Dans son message de vœux, le Directeur Général deOoredoo, M. Bassam Yousef Al Ibrahim a déclaré : « C’est avec une grande fiertéque nous célébrons avec le peuple algérien le Nouvel An amazigh 2972. En cetteoccasion, j’adresse en mon nom et au nom de tous les employés de Ooredoo, nosmeilleurs vœux de santé et de prospérité aux Algériens. Nous sommes heureux decélébrer cette nouvelle année amazighe, qui coïncide avec le 12 janvier de chaqueannée du calendrier grégorien, et qui réaffirme l’attachement du peuple algérien àsa culture et ses riches traditions. ». Entreprise citoyenne par excellence, Ooredoopartage les célébrations et fêtes confirmant la profondeur et l’authenticité de lasociété algérienne. « Assegwas Ameggaz 2972 »

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23CultureMARDI 11 JANVIER 2022

P résentée, samedi soir,devant les officiels dont laministre de la Culture ainsi

que d’autres membres du gouver-nement, la nouvelle pièce dethéâtre de Ahmed Rezzak a faitencore sensation, dimanche der-nier, en présence d’un public enmasse venu assister à la toutedernière création théâtrale deAhmed Rezzak dont la renom-mée l’a précédé. Ils sont plus de200 acteurs dans cette mégapro-duction artistique, entre person-nels technique et artistique, dontles praticiens du quatrième art,issus des quatre coins du pays.Ce n’est donc pas anodin si l’onentendra plusieurs accents et dia-lectes durant toute la durée duspectacle. Ce dernier a été montéen l’espace de dix jours et répétéau Village des artistes de Zéralda.À noter que la recette de cettepièce qui s’est tenue, égalementhier, lundi, à raison de 1000 DAl’entrée sera reversée à uneassociation de malades atteintsdu cancer. La veille, la ministre dela Culture, Wafa Chaâlal, accom-pagnée de Ahmed Rachedi,notamment, ont joué le jeu enachetant leur ticket pour participerà la cagnotte. De quoi ça parlecette pièce ? « Posticha » (à nepas confondre avec le sens dunom en français) qui évoque enarabe dialectal algérois, un petitproblème, aborde les différentsmaux sociopolitiques queconnaît notre société contempo-raine entre hogra, misère,absence d’électricité, d’eau,d’Iinternet … et dénonce aussi lesaffres de la corruption et dudétournement d’argent.

Dérision entre drameet rire

Ainsi, , dans un quartier popu-laire lambda, des gens du quar-tier ont l’habitude le soir, de s’as-seoir sous le seul lampadaire duquartier pour se détendre, les pro-messes de nourrir les autrespoteaux électriques de ce pré-cieux éclairage demeurent vai-nes, sachant que les fonds allouéen faveur de ce projet ont étédétournés à des fins personnel-les… Un jour, ce fameux lampa-daire vient à être brisé et un jeune

d uq u a r -tier estaccuséà tortpar l’en-sembledes voi-sins. Cesderniersn’ont paseu d’autrechoix quede témoi-g n e rcontre luipar lâchetéou fourbe-rie pour cer-t a i n s .Quand lamère du gar-çon, inter-prétée avec

brio par lacomédienne Linda Sellam, vientdemander de l’aide à ses voisinspour témoigner et faire sortir sonenfant de prison, elle ne trouverapersonne. Et l’avocate d’assénerces paroles lourdes de sens : «Le problème n’est pas dans la loi,mais chez les gens de cepeuple ». Le metteur en scène vaplus loin dans sa métaphore endonnant à voir des hommes vilset autres délateurs, ainsi qu’unefemme qui maltraite son mari enle traitant de « mineur à vie ». Undétournement par la dérision quirenforce le sentiment de malaisedevant tous ces tableaux qui sedonnent à voir comme des miroirsdéformants de nous-memes. L’onnotera l’effort déployé au niveau

de la scénogra-phie qui renvoieaux scènesd ’ e x t é r i e u rdevant ces bâti-ments nimbésde paraboles,des imagesvisuelles pro-jetées grâce àun jeu delumières biensoigné quiincarne ainsi,j o l i m e n t ,bien, cetteatmosphèren o c t u r n e ,mais aussicelle de laprison avecses bar-reaux lors-

qu’on constate que toutle quartier s’est immobilisé.Comme nous a si bien habituésAhmed Rezzak dans toutes sesproductions théâtrales, le rire et letragique cohabitent, l’un estalterné par des séquences dedivertissement pour atténuer lesmoments de tension, non sansjamais faire fléchir sa trame nar-rative ou dramatique surtout.

Le burlesque est certes, pré-sent, mais il est vite rattrapé pardes séquences fortes émotion-nellement qui retiennent souventl’attention du spectateur. Ainsi,Ahmed Rezzak allie l’instrumentidéologue le plus souvent à latouche humaniste dans son pro-pos non sans tomber dans la pro-pagande. Ahmed Rezzak utiliseici un simple lampadaire comme

symbole du manque de clair-voyance et de jugement au seinde la population, voire du paystout entier quand tout vient à sedistorde et règne la gabegie.

Un brûlot réquisitoirepour la liberté

Le désespoir d’une mère etson cri se transforme presque enun discours sans appel, qui sepasse de commentaires. Son criqui déchire le silence de la salledu théâtre Mahieddine Bachtarzi,prend l’allure d’un hymne, commeen témoigne ce chant qui est prisà bras-le-corps par cette choralede chanteurs (ses), les comé-diens eux –(elles-)mêmes) quinous rappelleront l’importance dela mère protectrice, mais celle dela patrie aussi. Et l’on découvreen arrière- plan les images de nosartistes femmes disparues l’andernier, mais aussi, celles de jeu-nes gens qui ont péri sans douteen mer ou dont le destin n’a pasété si bien tendre…

Une scénographie et des danseurs

à la hauteurLe mouvement a son impor-

tance dans cette pièce où les bra-ves gens vont et viennent. Ils nemarchent pas, ils ne manifestentpas encore ou maladroitement,mais leur cœur est plein de rage.Le chant est aussi un élément clédans cette pièce qui fait appel,notamment et pas que, au chan-teur constantinois AbdelazizBenzina dans une séquencereprésentant une fête de circonci-

sion qui tourne au drame defaçon loufoque.

La danse n’est pas en restepuisque plusieurs tableaux vien-dront achever en poésie la souf-france de ce peuple qui tente dese libérer de ses chaînes et dujoug de son bourreau, un sys-tème policier, entre autres, quiprend toutefois lui aussi, cons-cience d’avoir mis beaucoup degens à tort en prison….Un vœupieux que formule sans doute lemetteur en scène quant à la situa-tion qui prévaut dans le pays…Pour que la lumière du bon sensretrouve sa voie et les hommesleurs droits. En ce sens, lestableaux de danse contempo-raine, rehaussés par un jeu delumière rouge vif sont justemagnifiques et parviennent à sub-limer ces corps d’hommes et defemmes qui aspirent à s’affranchirde leur condition et regagner leurliberté.

Les injustices sous toutesleurs formes sont invoquées avecmaestria dans cette pièce d’uneheure trente. Parmi les nombreuxartistes qui ont pris part à cettepièce, il y a lieu de citer MustaphaAyad qui a fait une entrée sousles salves d’applaudissementsnourris du public, mais aussiFadhila Hachmaoui, SamiraSahraoui, Hamid Achouri, LindaSellam, El Hani Mahfoud, ChakerBoulemdaïs, Mina Lechtar, SamiaGuerouabi, Leila Touchi, LoubnaNoui, M’Barek Menad, HadjlaKheladi, Adila Soualem et LotfiBensbaâ et plein d’autres.

La chorégraphie était quant àelle assurée par Slimane Habès,Samar Bendadoud, Nouara Idamiet Khadidja Guemiri. À noter quele travail sur l’écriture de la pièceétait collectif et chacun a participéà sa manière à écrire sa partietout en échangeant longtempsavec le metteur en scène. Unvéritable travail de fourmi quicommençait, nous avait-onconfié, de 10h du matin et s’ache-vait le plus souvent au-delà deminuit. Un beau travail à saluer,qui a vraiment porté ses fruits.Lors de la générale, la ministre dela Culture a signalé « sa volonté àœuvrer » pour que ce mégaspec-tacle « fasse le tour d’Algérie ».Une bonne chose en soi. Alorsbon vent à « Posticha » !

O. H.

�� O.HIND

PRÉSENTATION DE LA PIÈCE « POSTICHA » AU TNA

ET LA LUMIÈRE SE TUT ! Du cri d’une mère pour libérer son fils à assainir sa patrie des injustices, il n’y a qu’un pas que le metteur en scène,Ahmed Rezzak, a su dessiner avec maestria et poésie…

S ous le thème « Afrah ElDjazair », ( Joies d’Algérie), laMaison de la culture Aïssa-

Messaoudi de Aïn Témouchent orga-nise du 15 au 18 février 2022 la qua-trième édition du Salon national de laphotographie. Ce salon s’adresse àtous les artistes et photographes. Cesderniers sont appelés à participeravec seulement quatre photos. Aussi,le règlement du concours stipule queles photos ne doivent pas compren-dre de signature ni d’autre signe dis-tinctif. Elles seront prises avec lezoom du participant lui-même. Un jurysera constitué par la Maison de la cul-ture dont les décisions seront irrévo-cables. Celui-ci, se réserve le droitd’exiger à tout moment les dossiers

des photos mises en jeu sous sa for-mule RAW afin de s’assurer de leurorigine. Les trois premiers lauréatsseront récompensés à juste titre avecla remise des prix d’une valeurrespective de 30 000 DA, 20 000 DA et10 000 DA en plus de la remise desattestations et des diplômes aux par-ticipants lors d’une cérémonie offi-cielle qui sera organisée au niveau dela Maison de la culture Aïssa-Messaoudi. Aussi, la Maison de la cul-ture se réserve le droit de garder lesphotos des lauréats.

Le participant doit s’engager àn’exiger aucune compensation maté-rielle en contrepartie de l’expositionde ses photos ou leur utilisation à tra-vers les réseaux sociaux destinés à

cette manifestation. La Maison de laculture se chargera de l’hébergementet de la restauration des participantsqui résident hors wilaya, et ce, duranttout le long de la manifestation.

Les participants à ce Salon national

peuvent envoyer leurs fichiers d’ins-cription ainsi que les photos par faxou par email à l’adresse électroniquesuivante :[email protected], et ce, auplus tard le 27 janvier 2022.

AÏN TÉMOUCHENT

Salon national de la photographie

Page 18: ELLE AFFRONTERA, AUJOURD’HUI L’EN DANS LE PRÉSIDENT …

ssuurr iinntteerrnneett hhttttpp:: // //wwwwww.. lleexxpprreessssiioonnddzz..ccoomm

RR ien ni personne nepourra diviser ce peuple!Les festivités de

Yennayer 2972 sont là pour leprouver. En l’espace d’une « parade », les Algériens ontbalayé les derniers espoirs despromoteurs de la « fitna ».Dimanche dernier, ils nous ontoffert un grand moment decommunion nationale. Un mes-sage fort envoyé de l’extrême-sud du pays de la part decitoyens venus de tout le terri-toire national. En effet, la prési-dence de la République et leHaut commissariat à l’amazi-ghité (HCA) ont décidé de délo-caliser les « solennités officiel-les » du Nouvel An amazigh,loin des salons feutrés de lacapitale. C’est Tamanrasset quia été choisie pour redonner sonauthenticité à cette fête ances-trale.

AAllggéérriieenn eett AAmmaazziigghhLes rues de la capitale de

l’Ahaggar se sont transforméesen un « patchwork » géant de ladiversité algérienne. Venus desquatre coins du pays, ils ontdéfilé avec les habitants locaux,pour célébrer ce Nouvel An biende chez nous. Toutes les régionsy étaient représentées. On a pu(y) découvrir la richesse dupatrimoine matérielle et imma-térielle du pays. Cela à traversl’artisanat, la musique et autresexhibitions d’art traditionnel. .Les jeunes écoliers des diffé-rents établissements scolairesde la wilaya ont ajouté ducharme à cette parade del’espoir. Habillés de tenues tra-ditionnelles berbères, ils ontexprimé leur fierté d’êtreAlgériens, d’être amazighs.

Sous les sonorités desmusiques targuies, kabyles ou

chaouies…, on pouvait lesentendre crier en chœur : «One,two, three, viva l’Algérie », « Imazigehn, Imazighen ».Leurs aînés les applaudissaientfièrement, tout en mettant enavant le fait que Yennayer soitle réceptacle de la cohésionnationale. « Depuis des millé-naires, il est fêté partout enAlgérie », met en avant Dami,un Targui qui avoue qu’il pen-sait, étant jeune, que c’était unefête spécifique à sa commu-nauté. «J’ai découvert, en gran-dissant que c’était une fêtenationale, ou plutôt maghré-bine qui a la même significationpour tous », souligne-t-il. « Seule la façon de la célébrerdifférait d’une région à l’autre.C’est comme les variations de lalangue amazighe », ajoute-t-il.Dami rappelle qu’en tamacheq,Yennayar s’appelait « Tafaski ».« Elle est, notamment, célébréepar des chants et des dansesexécutées sur des rythmes tin-dis», précise-t-il, avant d’êtreinterrompu par des compatrio-tes venus d’autres wilayas.Chacun d’eux racontait la façondont le Nouvel An de «bladi »

était fêté. « Nous, c’est avec leriss que l’on marque cette soi-rée », dit un Mozabite. « Cheznous, il est surnommé « ElAàm». On prépare un festinavec de la viande et des pâtes,suivi de gâteaux traditionnels »,rétorque une jeune fille venuede l’Atlas blidéen. Un Tlemcenien, lui, met enavant le fait que chez les « Beni Snous », un carnaval estorganisé avec des têtes de lions.

UUnniiss ddeerrrriièèrree ll’’aarrmmééeeLa légende dit que c’est en

souvenir de Chechnaq », rap-porte-t-il. Les échanges se pour-suivent pendent presque uneheure, des amitiés se lient.Chacun invite l’autre à venirpasser quelques jours chez lui,promettant de lui préparer un « festin » de Yennayer. Entre-temps, des femmes de « Tam»viennent, un plateau à la main,interpeller le groupe. Elles ontpréparé de la «tagala » (paintraditionnel) et des gâteauxpour souhaiter la bienvenue àleurs « invités ».

Des hommes ont, eux,apporté de l’eau et du thé. Ils

sillonnent les rues pour lesoffrir gracieusement aux pas-sants. « C’est notre façon decontribuer à cette grande fêted’unité nationale », indiquent-ils, tout sourire. De belles ima-ges qui nous rappellent cellesdes premiers jours du « Hirak ».Surtout que tous ont tenu àmettre en avant le fait que «Djeïch, Chaâb, khawa, khawa»(l’armée et le peuple, tous frè-res).

L’ANP a, d’ailleurs, apportésa contribution à travers l’or-chestre de la Garde républi-caine qui a animé un concert derue, sous les applaudissementsnourris des gens présents. Tousont mis en évidence leur atta-chement à l’institution mili-taire, garante de la stabilité dupays. « C’est grâce à nos soldatsque nous pouvons profiter, entoute sécurité, d’un tel festival», soutient Sid Ahmed, qui rap-pelle la situation difficile auxfrontières. « Tam connaît, cesderniers mois, une dynamique,notamment, économique »,atteste-t-il. « Le troc et diffé-rents échanges commerciauxont été entamés avec les paysvoisins. Ce qui s’est concrétisépar la foire de l’Assihar », dit-il.« Chose qui ne pourrait se fairesans que la paix ne soit assurée», insiste-t-il pour mettre enévidence le gros travail des for-ces de l’ANP. Un avis partagépar tous, qui garantissent larelation fusionnelle existantentre le peuple et son armée.Yennayer, décomplexé, dans lanouvelle Algérie, a sonné donccomme une réponse aux enne-mis du pays, qui « fantasment »encore sur la division desAlgériens. Le front interne n’ajamais été aussi renforcé.

Le peuple est uni derrièreson armée… WW..AA..SS..

DERNIÈREHEURE

BELDJOUD APPELLE LES WALIS À ACCOMPAGNER LES NOUVEAUX MAIRES

Le ministre de l’Intérieur,des Collectivités locales et del’Aménagement du territoire,Kamel Beldjoud, a appelé leswalis de la République àaccompagner les nouveauxélus locaux afin qu’ils puissentmener à bien les missions quileur sont confiées, a indiqué,hier, un communiqué du minis-tère. Lors d’une réunion decoordination tenue, dimanche,en visioconférence, avec leswalis et consacrée à l’examende l’état d’avancement dedivers dossiers liés au quoti-dien du citoyen et à son cadrede vie, Beldjoud a évoqué lesnouvelles Assemblées populai-res communales (APC) et dewilayas (APW), insistant sur«l’importance d’accompagnerles nouveaux élus locaux pourqu’ils puissent mener à bien lestâches qui leur sont confiées».

LES ESCROCS DES RÉSEAUXSOCIAUX ARRÊTÉS À ORAN

Les services de policed’Oran ont démantelé unréseau criminel organisé, spé-cialisé dans l’escroquerie viales réseaux sociaux, qui vantaitles vertus de graines senséesêtre utilisées dans des produitspharmaceutiques, pour le trai-tement du cancer, et saisi plusde 1 400 graines. L’opération apermis d’arrêter 7 individus,dont deux femmes et 3 ressor-tissants étrangers, et de saisirun montant de 720 000 dinars,issu des revenus de l’escro-querie, en plus d’une sommeen devises estimée à 200euros. L’enquête a été lancéesuite à une plainte déposéeauprès de la justice par le ges-tionnaire d’une société privéevictime d’escroquerie via lesréseaux sociaux. Des individuslui ont soutiré une somme de 5 millions et 700 000 DA contreune quantité de 4 100 grainesde «Mecou corossol», censéesêtre utilisées dans le traitementdu cancer.

UN GRAND MOMENT DE COMMUNION NATIONALE À TAMANRASSET

LLeess mmeessssaaggeess ffoorrttss ddee YYeennnnaayyeerr YYEENNNNAAYYEERR,, décomplexé, dans la nouvelle Algérie sonne donc comme une réponse aux ennemis du pays. Le front interne est là…

Le temps d’une fête, Tamest la capitale de l’Algérie

OUZELLAGUEN (BÉJAÏA)

DDuu ggaazz ddee vviillllee aauu...... vviillllaaggeeCCEE CCOOMMBBUUSSTTIIBBLLEE, tant attendu, arrive peu à peu chez les ruraux. Il est d’autant plus le bienvenu

en cette période de froid hivernal.

LL es projets de raccordement en gaz deville des régions rurales se concréti-sent chaque jour. La dernière mise en

service du réseau de gaz naturel a eu lieu àOuzellaguen, au profit de 303 foyers rele-vant des villages de montagne situés à l’estde la commune, en attendant l’achèvementdes travaux de la deuxième partie de l’opé-ration, qui concernera le côté ouest de lamême municipalité. À ce rythme, la wilayade Béjaïa est en train de résorber tout leretard accusé en la matière. Les projets deraccordement des régions rurales en gaz deville a connu un rebond en 2014, à la faveurd’une pression populaire qui a contraint lespouvoirs publics à inscrire autant de projetsque possible au profit des habitants desrégions montagneuses. Si certains projetsont été réalisés en un temps record, ce n’estpas le cas de certains autres qui ont connu

des oppositions despropriétaires terriens.En effet, le patrimoinefoncier de la wilaya deBéjaïa est, en majoritéprivé, ce qui a néces-sité des dépenses sup-plémentaires pour lespouvoirs publics, quiont indemnisé les pro-priétaires des parcel-les traversées par lesconduites d’alimenta-tion. C’est pourquoi lacadence de réalisationa varié d’une région à l’autre, de 16% à60%. Le raccordement aurait pu être plusimportant, n’eut été ces sérieux obstacles.Ce taux représente 200 000 foyers raccor-dés, à travers des opérations qui ontenglouti des fonds importants. Les projetsde gazoducs de 16 pouces, à Fréha (TiziOuzou)-Tifra (Béjaïa) sur 51 kilomètres, de

8 pouces, qui passe à travers les communesd’El Flaye, Tibane, Akfadou, Tinebdar etMelbou, le programme de réhabilitation dugazoduc principal qui alimente la wilaya etla conduite vétuste de 20 pouces BéniMansour-Béjaïa, sur 92 km, réalisée en1978 et bloquée par une opposition, depuis2005. AA.. SS..

� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

BILAN COVID-19 CES DERNIÈRES 24 HEURES

482 NOUVEAUX CAS,325 GUÉRISONS ET 10 DÉCÈS

EXAMENS DU BEMET DU BAC

Ils se tiendrontaux dates fixées Les examens nationaux du

BEM et du bac se dérouleront

dans «les meilleures condi-

tions» et se tiendront aux

dates fixées, a indiqué, hier,

le ministre de l’Education

nationale, Abdelhakim

Belabed. Invité du «Forum de

la Radio I» dédié aux disposi-

tions prises par le ministère

face à la Covid-19, la scolarité

et les examens de fin de

cycle, Belabed a fait savoir

que « les examens du BEM et

du bac se tiendront dans des

conditions normales», assu-

rant du bon déroulement des

préparatifs en vue d’organiser

ces examens dans les

meilleures conditions et dans

les dates qui devront être

annoncées, et dans le respect

du protocole sanitaire en

vigueur depuis l’apparition

de la pandémie».

DDEE NNOOTTRREE EENNVVOOYYÉÉ SSPPÉÉCCIIAALLÀÀ TTAAMMAANNRRAASSSSEETT

�� WWAALLIIDD AAÏÏTT SSAAÏÏDD

303 foyers ont béneficié du raccordement