en Hongrie - Colas · rencontres 68 > Jean-Louis Previdi : «Le digital n’a pas ... de TSS ont mis en œuvre 71 000 tonnes d’enrobés, dont 50 000 tonnes pour la piste. Afin d’assurer

ROUTESLe magazine du groupe Colas numéro 34 — mars 2015

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Reportage

Colas en Hongrie

escales04 > Du Gabon à la Belgique en passant par le Canada, la Thaïlande, la Nouvelle-Calédonie, les Etats-Unis et la France métropolitaine… tour du monde en images des chantiers, projets et autres réalisations du Groupe.

reportages20 > Colas en Hongrie. 28 > Colas Madagascar : la maintenance industrielle sur les sites miniers.

trajectoires34 > Tous exercent leur métier avec passion et nous font partager leur quotidien et leurs projets. Portraits de collaborateurs.

dossier44 > Spac : une nouvelle stratégie.

colascope50 > Innovation, produits & techniques, ressources humaines, communication. Retour sur les derniers mois de la vie du Groupe.

en images58 > Trophées, inauguration, vernissage, salons… Quelques images de l’actualité événementielle du Groupe, en France et à l’international.

vu, lu, entendu…64 > Extraits de l’actualité du Groupe dans les médias en France et à l’international.

horizons rencontres

68 > Jean-Louis Previdi : «Le digital n’a pas fini de vous surprendre !»

mécénat

70 > Bourse jeunes talents Colas 2015 72 > Les trésors cachés de Lengguru 74 > Vincent Bioulès : «J’ai imaginé une route à la fois matérielle et spirituelle»

Photo de couverture : le château de Buda et le pont des Chaînes Széchenyi, Budapest, Hongrie.

SOMMAIRE NUMERO 34 – MARS 2015

’année 2014 aura été pour Colas un exercice compliqué, avec des difficultés mais aussi de solides performances.

Des difficultés liées, tout d’abord, à la chute brutale du marché routier en France métropolitaine à partir du mois de mars. Sous l’effet conjugué de la réduction des dotations de l’Etat, des incertitudes nées de la réforme territoriale annoncée et de l’habituel ralentissement post-électoral, les investissements

des collectivités locales dans les infrastructures ont été fortement freinés. Nous avions anticipé dès 2012 une baisse d’activité et avions décidé de fusionner nos trois marques routières et de réduire le nombre de nos filiales de 16 à 7 en janvier 2013. Le recul du marché, plus important et plus rapide que prévu, nous a conduits à prendre des mesures supplémentaires d’adaptation tout au long de l’année 2014. Grâce à notre nouvelle organisation, grâce à ces nouveaux efforts, nos filiales routières ont bien résisté.

D’autres difficultés ont concerné certaines activités de Spécialités. L’Etanchéité et la Sécurité signalisation ont ainsi évolué dans des marchés métropolitains peu porteurs. Surtout, l’activité de Vente de produits raffinés par l’usine de Dunkerque a de nouveau enregistré une forte perte, dans un marché européen des huiles de base sinistré. La fabrication d’huiles de base sera donc arrêtée à la fin de ce premier trimestre 2015 et l’outil de production reconfiguré, centré sur le bitume.

A l’inverse, les filiales routières à l’international – en Europe, en Amérique du Nord, dans les départements d’Outre-Mer, en Afrique, en Asie, en Australie et dans le Pacifique – ont enregistré dans l’ensemble de bonnes performances, avec un chiffre d’affaires total en croissance et un niveau de rentabilité globalement satisfaisant, même si l’Afrique du Sud, Maurice et Madagascar sont en léger retrait.

De même, l’activité Ferroviaire a réalisé une très bonne année, bénéficiant d’une forte dynamique tant sur ses marchés historiques récurrents, en France et au Royaume-Uni, que dans les grands projets à l’international. Quant au Pipeline, son redressement est confirmé.

Enfin, parmi les autres satisfactions de l’exercice, outre la vente de la participation de Colas dans Cofiroute à de bonnes conditions, figurent la poursuite d’une croissance externe ciblée et le maintien d’un niveau élevé de carnet de commandes à fin décembre grâce à une progression de 8% à l’international et Outre-Mer. D’ores et déjà, de grands chantiers récemment remportés ont démarré : la Nouvelle Route du Littoral à la Réunion, des contrats ferroviaires pluriannuels d’entretien au Royaume-Uni ou encore la Highway 63 au Canada.

Pour tout ce qui a été accompli, je tiens à féliciter et remercier chacun des 60 000 collaborateurs du Groupe.

En 2015, le contexte sera encore difficile pour l’activité routière en France métropolitaine, il devrait être plus souriant à l’international et Outre-Mer ainsi que pour le Ferroviaire.

Continuons de rester vigilants, d’adapter nos structures à l’évolution des marchés, d’améliorer notre rentabilité, continuons de nous transformer en profondeur et d’innover… Colas sera alors en mesure de poursuivre son développement et de relever les défis de demain.

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éditorial 03par Hervé Le Bouc

ROUTES N° 34 – mars 2015

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Du Gabon à la Belgique en passant par le Canada, la Thaïlande, la Nouvelle-Calédonie, les Etats-Unis et la France métropolitaine… Tour du monde en images des chantiers, projets et autres réalisations du Groupe.

Commencé en mai 2013, le chantier de réhabilitation de la place de l’hôtel de ville de Château-du-Loir (Sarthe) a été achevé avec deux mois d’avance sur le planning initial. Après la phase d’assainissement, les équipes de l’agence du Mans de Colas Centre-Ouest ont réalisé les travaux de terrassement, de voirie et d’installation du mobilier urbain. Afin d’économiser les ressources, l’énergie et les transports, les matériaux existants ont été récupérés puis recyclés sur place dans la nouvelle couche de base. Le client a par ailleurs choisi, pour valoriser le site, un revêtement clair ainsi que l’enrobé esthétique Scintiflex®, qui inclut des particules de verre-miroir concassé réfléchissant les lumières. Pendant toute la durée des travaux, les collaborateurs ont veillé à limiter le plus possible les nuisances occasionnées et un dialogue permanent a été établi avec les commerçants et les riverains.

Un chantier exemplaireFRANCE

FRANCE

ROYAUME-UNI

GABON

THAILANDEREPUBLIQUE TCHEQUE


SUISSEETATS-UNIS

NOUVELLE-CALEDONIE

CANADA

BELGIQUE

FRANCE

Le tramway de Besançon livré avec six mois d’avanceColas Est, en groupement avec Colas Rail notamment, a livré le tramway de Besançon (secteur 1) après 23 mois de travaux. Réalisé entre les Hauts du Chazal et le pont Canot, le projet a porté sur la construction des infrastructures, les aménagements de voirie, d’assainissement et de réseaux secs, la pose de 7 km de voies ferrées (y compris celles du centre de maintenance), la création de douze stations, la rénovation de la place Chamars ainsi que l’éclairage public et l’installation du mobilier urbain.

Une nouvelle ligne de BHNS (bus à haut niveau de service) relie désormais le technopôle de Château-Gombert à l’université de Saint-Jérôme, conformément au plan Campus, dans lequel s’est engagée Marseille Provence Métropole. D’une durée de dix mois, les travaux de voirie ont mobilisé des collaborateurs des agences de Marseille, Saint-Victoret, Vitrolles et Lançon de Colas Midi-Méditerranée. Le projet consistait à aménager des voies de bus sur 3 km et à réaliser huit stations, des pistes cyclables, des voies piétonnes, deux parkings relais de 350 places et un parvis architectural de 1 500 m2 incluant une station. Le chantier comportait une forte dimension environ nementale : enrobés recyclés à hauteur de 20%, espaces paysagers, pentes de parking orientées vers les espaces verts et permettant la récupération des eaux de ruissellement pour limiter les arrosages. Les équipes de l’agence de Rognac d’Aximum sont intervenues sur la partie signalisation.

Marseille mise sur le BHNS

Démolition de l’hôtel Pullman à ParisGenier-Deforge Ile-de-France, filiale de Colas Ile-de-France Normandie, a réalisé la démolition de l’hôtel Pullman, dans le XVe arrondissement, à proximité du boulevard périphérique. 80 mètres de haut, 27 étages, 70 000 tonnes de béton… Les équipes ont tout d’abord procédé à l’écrêtage des treize plus hauts niveaux en commençant par le plus élevé, à l’aide de mini-pelles. Puis elles ont utilisé, pour les étages restants et les deux niveaux de sous-sol, une pelle de démolition de grande hauteur (55 mètres), la plus haute de France.

FRANCE

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Pour accueillir deux Grands Prix en 2015, le World Superbike (WSBK) et le World Touring Car Championship (WTCC), un circuit international a été construit à Buriram. C’est Thai Slurry Seal (TSS), filiale thaïlandaise de Colas, qui a réalisé les travaux de mise en œuvre des enrobés sur la piste de 4,6 km aux normes FIA, dotée de douze virages conçus pour des vitesses élevées. Principal

défi du chantier, lié à l’isolement du circuit, situé à 400 km à l’est de Bangkok : l’approvisionnement en matériaux. Au total, les équipes de TSS ont mis en œuvre 71 000 tonnes d’enrobés, dont 50 000 tonnes pour la piste. Afin d’assurer une meilleure adhérence entre le bitume et les granulats en granite, TSS a utilisé l’additif TPH Chemoran. Les liants (bitume, liant modifié et émulsion) ont été fournis par Tipco.

Menés en pleine saison des pluies, les travaux ont été terminés pour l’inauguration, début octobre 2014. Cette nouvelle référence pour TSS s’ajoute aux deux pistes de kart et aux deux pistes d’essais réalisées pour les constructeurs Honda et Mitsubishi.

TSS en piste sur le circuit de BuriramTHAILANDE

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Le Walk of Fame, célèbre trottoir situé sur Hollywood Boulevard à Los Angeles (Californie), s’est offert une seconde jeunesse. Connue pour ses étoiles de cuivre dédiées aux stars légendaires et incrustées dans des panneaux de terrazzo *, cette promenade est devenue une véritable attraction touristique. Depuis la construction d’un réseau de lignes de métro reliant

Los Angeles Downtown à Hollywood District, la fréquentation piétonnière a fortement augmenté, ce qui a fragilisé les panneaux étoilés. Sully-Miller, filiale californienne de Colas, a été chargée d’une partie des travaux de rénovation. Première étape : le démontage, l’emballage et le transport de chaque étoile vers un lieu sécurisé. Les équipes ont alors procédé à la démolition du trottoir, puis à sa remise à niveau

et au renforcement de la structure de base. Le terrazzo a ensuite été mis en œuvre et les étoiles ont été reposées après avoir été restaurées. Il ne restait plus qu’à polir et sceller le terrazzo afin que les étoiles du Walk of Fame puissent continuer à briller.

* Matériau constitué de fragments colorés de pierre naturelle et de marbre, agglomérés à du ciment.

Sully-Miller, star de Hollywood BoulevardETATS-UNIS

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Spécialisée dans la dépollution de sites et de nappes phréatiques, Colas Environnement s’est vu confier par la société Morgan Thermal Ceramics le chantier de réhabilitation de la décharge d’Outre-l’Eau, dans le Massif central. Des déchets issus de la production de fibres (dont une partie de fibres céramiques réfractaires) avaient été stockés sur le site pendant une dizaine d’années. Les travaux ont consisté dans le confinement de ces déchets, avec la réalisation d’une couverture argileuse sur le toit d’une alvéole de stockage aménagée. Ont également été réalisées la construction d’ouvrages hydrauliques pour la gestion des eaux pluviales, la mise en œuvre d’un système automatisé de pompage et de vidange des lixiviats, et la remise en état de l’espace naturel. Afin d’éviter la dispersion de fibres céramiques et de poussières lors des mouvements de matériaux, une rampe de brumisation a été installée sur la voie de circulation. Les travaux de terrassement et de VRD (voiries et réseaux divers) ont été réalisés par les équipes de TPCF (Colas Rhône-Alpes Auvergne).

Réhabilitation d’une décharge

Sur les bords de SeineLes équipes du centre d’Arcueil de Colas Ile-de-France Normandie ont réaménagé les quais de Bercy, au pied du pont de Tolbiac, dans le XIIIe arrondissement parisien. Au programme : pose de pavés Napoléon, mise en œuvre d’enrobés, traitement des eaux pluviales avec la réalisation d’un bassin de décantation et d’un bassin de dépollution, réseaux, etc.

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Les équipes de Colas Rail Ltd, en collaboration avec Network Rail et Siemens, réalisent actuellement les travaux de modernisation de la jonction ferroviaire de Watford, située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Londres. Passage obligé pour relier la capitale britannique à Manchester et Birmingham, cette artère ferroviaire est la plus empruntée d’Europe, avec plus de deux trains circulant à grande vitesse chaque minute. Les voies et les infrastructures de signalisation dataient d’il y a plus de quarante ans et étaient devenues inadaptées au trafic actuel. Leur renouvellement a été décidé. Au programme : la mise en place de 5,5 km de nouvelles voies et de 29 éléments d’aiguillage, ainsi que la pose de six nouvelles structures de caténaires, et ce dans des délais particulièrement serrés. La fin des travaux est prévue pour avril 2015.

Colas Rail Ltd : un chantier montre en main !

Synergies sur la ZAC des LandesPour la réalisation d’une plateforme commerciale dans la ZAC des Landes à Estancarbon (Haute-Garonne), les équipes de l’agence de Saint-Gaudens de Colas Sud-Ouest ont reçu le soutien logistique des autres agences de Colas Sud-Ouest en Midi-Pyrénées et des carrières Bernadets d’Aurignac (Colas Sud-Ouest). Les travaux de signalétique ont été confiés à l’agence de Toulouse d’Aximum.

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ROYAUME-UNI

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YCS Holdings Ltd, filiale de Terus Construction Ltd (Colas Canada), a réhabilité les pistes de l’aéroport de Prince Rupert, situé en Colombie-Britannique, à l’extrémité ouest du pays. Particularité du projet : l’aéroport, situé sur une île, n’est accessible que par avion ou par bateau. En raison du poids du matériel à acheminer, la filiale a privilégié le transport maritime.

Des barges ont ainsi effectué de nombreux allers et retours entre le «continent» et le site aéroportuaire, pour transporter les 32 000 tonnes de granulats nécessaires au chantier. Le bitume a été acheminé par camion depuis le nord de l’Alberta, à 1 700 km du site. Les enrobés ont été produits sur place grâce à un poste mobile. Aux contraintes logistiques s’est ajouté un autre défi :

pour ne pas perturber le trafic aérien, les équipes ont dû travailler exclusivement de nuit et mener les travaux à forte cadence avant la réouverture des pistes au petit matin. Au total, le chantier a mobilisé une cinquantaine de collaborateurs.

Réfection de haut vol à Prince RupertCANADA

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Colas Centre-Ouest et Aximum ont uni leurs forces pour mener à bien le chantier de réhabilitation du périphérique de Nantes, sur une longueur de 1 000 mètres, au niveau du pont de Cheviré. Les équipes de l’agence Colas Nantes Sud, bénéficiant du soutien logistique des agences de Colas Nantes Nord, Saint-Nazaire et Gadais, ont réalisé les travaux de réfection de la chaussée. Les collaborateurs de l’établissement d’Aximum Nantes étaient, quant à eux, chargés du balisage de chantier, des séparateurs modulaires de voies en béton et de la signalisation temporaire. Ils ont également réalisé les équipements définitifs, notamment les glissières et les caniveaux ainsi que la signalisation horizontale. Afin de ne pas perturber le trafic, les travaux se sont déroulés pendant quatre week-ends consécutifs.

Ensemble sur le périphérique nantaisFRANCE

Colas CZ rénove l’autoroute D1La filiale tchèque Colas CZ réalise en groupement les travaux de réhabilitation de l’autoroute D1 entre Prague et Brno, sur deux sections de 9 km. La première a été mise en service en novembre dernier, la seconde sera terminée courant 2015. Ce chantier est une première pour Colas CZ en tant que mandataire.

REPUBLIQUE TCHEQUE

A la porte de l’Alsace, la déviation de RetzwillerAu terme de dix mois de travaux, l’agence Haut-Rhin de Colas Est a livré le chantier du contournement de Retzwiller. Objectif : désengorger le centre-ville de la commune, traversée par un trafic poids lourds important. Ont notamment été réalisés une section routière de 2 800 mètres, une bretelle d’accès de 400 mètres et trois carrefours giratoires. Au total, les travaux ont nécessité 110 000 m³ de terrassement, 125 000 m³ de remblais et 18 000 tonnes d’enrobés.

FRANCE

Entre 2012 et 2014, un chantier hors norme s’est déroulé au 1er étage de la tour Eiffel, à 57 mètres du sol. Les pavillons et les espaces publics ont été entièrement réaménagés, dans le cadre d’un projet conçu par l’agence Moatti-Rivière. Depuis les dernières transformations, réalisées il y a trente ans, les bâtiments et les espaces étaient devenus inadaptés à la fréquentation, aux attentes des visiteurs et aux normes techniques. Dix collaborateurs de l’agence Smac de Paris Nord sont intervenus pour réaliser les travaux de bardage des trois pavillons ainsi que la pose de surtoitures en aluminium anodisé rouge, couleur originelle de la dame de fer. Afin d’acheminer les matériaux au 1er étage, une plateforme mobile avait été aménagée. Pendant toute la durée du chantier, les équipes de Smac ont veillé à ne pas gêner l’activité du monument, resté ouvert au public. Certains travaux ont été réalisés de nuit.

Smac au cœur de la tour Eiffel

Tramway de Grenoble : la Presqu’île reliéePendant deux ans et demi, les équipes des agences d’Echirolles et d’Eybens de Colas Rhône-Alpes Auvergne ont œuvré pour prolonger de 1,6 km la ligne B du tramway de Grenoble. Les 3 500 habitants et 15 000 employés et étudiants de la Presqu’île bénéficient désormais d’une infrastructure de transports publics performante.

FRANCE

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Dans le cadre de la mise à 2x2 voies de la RN 88 entre Albi et Rodez, qui a nécessité notamment 1 300 000 m3 de terrassements, les équipes de l’agence de Rodez de Colas Sud-Ouest ont dû intégrer de fortes contraintes environnementales. Principale particularité du chantier, lancé en mars 2013 : la présence d’écrevisses à pattes blanches. La sauvegarde de cette espèce

protégée a conduit à dévier le tracé initial et à construire deux ouvrages d’art pour enjamber le cours d’eau qui lui sert d’habitat. Une attention particulière a également été apportée au traitement des eaux pluviales. Pour vivre et se reproduire, les écrevisses ont en effet besoin d’une eau à pH neutre saturée en oxygène. L’agence Ferrié-SNS (Colas Sud-Ouest), chargée des travaux

d’assainissement, a ainsi réalisé plusieurs bassins de rétention pour contrôler, et corriger si nécessaire, la qualité de ces eaux avant de les réintroduire dans leur milieu naturel. Par ailleurs, afin d’économiser énergie et matériaux, 70 000 tonnes d’enrobés tièdes 3E® (environnementaux, économes en énergie) intégrant 40% d’agrégats recyclés ont été mises en œuvre.

RN 88 : priorité aux écrevisses !FRANCE

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Troisième port maritime français, Dunkerque renforce son activité dans le stockage des vracs solides (charbons, minerais, bois, ferrailles…) sur de fortes hauteurs, grâce à l’installation d’une plateforme multivrac de 23 000 m2. Livrée fin octobre 2014 par l’agence de Dunkerque de Colas Nord-Picardie, cette infrastructure a été conçue pour résister au passage d’une grue de

390 tonnes en circulation et de 460 tonnes en manutention. Afin de réaliser des économies d’énergie et de matériaux, et de réduire les transports, les équipes ont utilisé, pour les deux premières couches, le procédé Novafor®, qui permet de recycler à froid et sur place les matériaux existants sur des épaisseurs pouvant atteindre 50 cm. Cette technique a été mise en œuvre grâce à un éco-

recycleur. La couche de surface, composée d’un béton compacté routier (BCR) d’une épaisseur de 30 cm, a été réalisée en employant la même technique de traitement en place. Une première !

Dunkerque : un chantier Novafor®FRANCE


Après l’aérodrome de la baie de Ouinné, sur la «côte oubliée», direction la côte ouest de la Grande Terre pour les équipes de Colas Nouvelle-Calédonie. La filiale y a réalisé, en groupement, l’élargissement et l’extension des aires aéronautiques de Koné. La province Nord est désormais équipée d’un aérodrome pouvant accueillir les ATR 72 de la compagnie Air Calédonie. Première étape du chantier : l’élargissement de la piste de 10 mètres et son extension sur 350 mètres. 85 000 tonnes de matériaux concassés fournis par SCK, une des carrières exploitées par Colas et son partenaire local, ont été nécessaires. Toute l’infrastructure a ensuite été renforcée. 10 000 tonnes d’un béton bitumineux aéronautique discontinu, mis au point par le laboratoire de Colas Madagascar, ont été fabriquées à Voh en province Nord puis mises en œuvre sur le site. Enfin, une protection anti-kérosène a été appliquée sur les aires de stationnement des avions.

Extension de l’aérodrome de Koné

Aximum marque durablement la Route BlancheL’agence d’Annecy d’Aximum a réalisé, pour Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc (ATMB), les travaux de remise en état du marquage au sol d’une section de la voie express RN 205 entre Le Fayet et le tunnel du Mont-Blanc. Surnommé la Route Blanche, cet axe d’une longueur de 20 km dessert les communes de la vallée de Chamonix et permet de rejoindre le val d’Aoste, en Italie. Les équipes ont utilisé une peinture à l’eau certifiée Ecolabel NF Environnement.

NOUVELLE-CALEDONIE

FRANCE

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48 heures, c’est le temps dont disposaient les équipes de Colas Belgium pour réaliser le chantier de Pairi Daiza ! Fin novembre, 40 compagnons ont finalisé la voie d’accès direct à ce parc animalier pour les automobilistes venant de la N 56. Objectif : désengorger le centre du village de Cambron-Casteau. Un passage a été ainsi réalisé sous les voies de la ligne ferroviaire Ath-Mons pour y «pousser»

un tunnel de 32 mètres de long et de 1 800 tonnes. Commencés un vendredi soir et achevés le dimanche soir, les travaux ont nécessité un phasage très précis. Les équipes ont tout d’abord réalisé 5 000 m3 de terrassement puis l’ouverture d’une brèche d’une vingtaine de mètres de large pour permettre le passage du tunnel, qui a ensuite été «poussé» sur une distance de 35 mètres,

à raison de 7 à 8 m/h. La dernière étape a consisté en la mise en œuvre de 2 000 m3 de remblai de part et d’autre du tunnel, avant la repose du ballast et des voies. Le trafic ferroviaire a pu reprendre le dimanche à 22 heures.

Un tunnel «poussé» en 48 heuresBELGIQUE

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C’est une première qui fera date pour Colas Suisse. Grâce à la complémentarité de ses activités, la filiale helvétique a pu répondre au premier appel d’offres regroupant les prestations travaux et signalisation de chantier lancé en Suisse romande. Mandatés par l’Office fédéral des routes (Ofrou) helvétique, Piasio, Colas Genève, Colas Jura, Colas Mittelland et Pittet-Chatelan ont ainsi réalisé les travaux de réfection de la couche de roulement d’une section de l’autoroute A 1 située entre la douane de Bardonnex et l’échangeur du Vengeron. Afin de mener à bien ce chantier atypique, les collaborateurs de Colas Suisse ont travaillé soixante nuits durant, entre les mois de juillet et septembre derniers : fraisage de la couche de roulement existante, pose d’une membrane d’étanchéité permettant de retarder l’apparition de fissures, mise en œuvre d’enrobés fabriqués par Tecvia (Colas Suisse), marquage provisoire. Les opérations de marquage définitif ont ensuite été réalisées.

Autoroute A 1 : l’union fait la force

Aéroport de Libreville : rénovation express En août dernier, Colas Gabon a réalisé des travaux de rénovation sur l’aéroport de Libreville. Le chantier de la piste principale a été réalisé en neuf nuits, par tranches de 65 mètres, et livré avec un jour d’avance.

GABON

SUISSE

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Colas en Hongrie

20 reportages

Après plusieurs années au ralenti, le secteur de la construction hongrois repart et les projets

d’infrastructures se multiplient. Réputées pour leur expertise technique et leur fiabilité, les filiales de Colas en Hongrie mènent de front grands et petits chantiers : autoroutes et routes, aménagements urbains, voiries et réseaux divers… Tour d’horizon des projets livrés ou en cours.

HONGRIE

AUTOROUTE M3 En octobre 2014, Colas Hungária a livré une section à 2 x 2 voies de 12 km de l’autoroute M3, située à proximité de la frontière ukrainienne.

Premier décembre 2014. L’immeuble 73 Bocskai, dans le sud de Budapest, abrite désormais le nouveau siège social

de Colas Hungária, Colas Alterra et Colas Út, trois des quatre filiales de Colas en Hongrie (lire p. 26). Présent en pays magyar depuis plus de vingt ans, le Groupe est

un acteur majeur à la fois dans la production de matériaux de construction et dans la réalisation de travaux – neufs ou d’entre-tien – sur les infrastructures. Il intervient aussi bien sur de grands projets autoroutiers que sur de petits aménagements. Parmi ses références : la M6-M60, le plus grand chantier jamais réalisé à ce jour par Colas.

> SUPERFICIE : 93 000 km2

> CAPITALE : Budapest

> POPULATION : 9 940 000 habitants

> DENSITE : 107 hab./km2

> MONNAIE : Forint

> LANGUE : Hongrois

23reportages

Remporté en groupement en 2007 et livré en 2010, ce projet en PPP consistait en la construc-tion de deux sections auto routières de 78 km au total entre les villes de Szekszárd et Pécs, incluant une centaine d’ouvrages d’art. «Nous avons gagné la réputation de savoir mener des chantiers techniquement complexes dans des délais serrés», souligne István Sokorai, directeur général de Colas Hungária.

Reprise de l’activité « Le secteur de la construc-

tion en Hongrie a connu une baisse d’activité au début de l’année 2007, se souvient István Sokorai. Ce phénomène s’est accéléré avec la crise écono-mique mondiale en 2008. En cinq ans, le secteur a connu une chute de son chiffre d’affaires de 45% et perdu 85 000 emplois. Les premiers signes de reprise sont apparus dès 2013, puis se sont confirmés l’année suivante.» Et Thierry Le Roch’, DGA Europe centrale, d’ajouter : «Colas a su consolider ses positions en

HONGRIE

Budapest

SzekszárdPécs

EgerMiskolc Tállya

Nyíregyháza

> PLATEFORME INDUSTRIELLE A NYÍREGYHÁZA

Le célèbre fabricant de jouets LEGO a choisi Nyíregyháza, dans le nord-est du pays, pour installer sa nouvelle usine de production. Colas Út était responsable du lot voiries et réseaux divers (voies de circulation, plateformes, parkings, etc.) et de l’installation d’un pont à bascule. De son côté, Colas Alterra a réalisé les travaux de canalisation pour les eaux usées, l’eau potable, les eaux pluviales, les systèmes de traitement des eaux usées, etc. Les priorités de cette nouvelle usine, opérationnelle en 2014, portaient notamment sur la consommation d’énergie et le recyclage de l’eau et des déchets.


Europe centrale, dans des marchés contrastés, et a forte-ment augmenté son carnet de commandes en maintenant une grande sélectivité des projets. Le

chiffre d’affaires a été stabilisé après plusieurs années de recul. En Hongrie, l’activité bénéficie d’un marché routier à nouveau en croissance, et des contrats de

construction de sections auto-routières ont été remportés.»

Grands chantiers et activité de «fonds de commerce»

Autoroutes M0, M3, M4, M85, M86… Située au cœur de l’Europe centrale, la Hongrie est traversée par plusieurs corridors autoroutiers et a connu une forte augmentation du trafic routier, notamment poids lourds. Afin de doter le pays de nouvelles infrastructures routières, un vaste programme de développe-ment subventionné par l’Union européenne a été lancé en 2013. Programme auquel les filiales de Colas ont pris part en remportant plusieurs contrats pour la cons-truction de sections d’autoroute.

BARRAGE DE SZAMOS-KRASZNA Colas Hungária a construit les réservoirs d’écrêtement pour diminuer les débits des rivières Szamos et Kraszna pendant les crues.

> UNE USINE BIOGAZ A MISKOLC

La ville de Miskolc s’est dotée d’une usine biogaz, alimentée par les boues d’eaux usées des stations d’épuration de la commune. Colas Alterra a notamment été chargée de construire les deux tours de digestion de 18 m de diamètre et de 16 m de haut (cuves qui produisent du biogaz grâce à un procédé de fermentation

des matières organiques). Chaque tour a nécessité 650 m3 de béton. Livrée en septembre, l’usine est opérationnelle depuis décembre 2014.


25reportages

CINQ CHANTIERS AUTOROUTIERS

> AUTOROUTE M3

Filiale : Colas Hungária (en groupement) Montant (part Colas) : 17 M€ Travaux : construction d’une

section à 2 x 2 voies de 12 km entre la route 49 et Vásárosnamény. A noter : le déplacement d’un pipeline de 800 mm de diamètre. Livraison : octobre 2014

> AUTOROUTE M30

Filiale : Colas Út (en groupement) Montant (part Colas) : 19 M€ Travaux : construction d’une section à 2 x 1 et 2 x 2 voies de 5,8 km. Livraison : début 2015

A noter : le chantier traverse une zone classée Natura 2000 *, les filiales doivent respecter des directives environnementales strictes afin de respecter les espèces protégées. Livraison prévue mi-2015

> AUTOROUTE M86

Filiale : Colas Út (en groupement) Montant (part Colas) : 43 M€ Travaux : construction

d’une section à 2 x 2 voies de 7,5 km entre Szeleste et Hegyfalu. A noter : la présence d’un site archéologique. Livraison prévue fin 2015

> AUTOROUTE M4

Filiale : Colas Hungária (mandataire du groupement) Montant (part Colas) : 78 M€ Travaux : construction d’une

section à 2 x 2 voies de 13,4 km entre Abony et Fegyvernek et réalisation d’une voie d’arrêt d’urgence, de deux échangeurs, de treize passages transverses et de deux aires de repos. Livraison : septembre 2016

* Le réseau Natura 2000 regroupe des sites naturels identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leur habitat.

> AUTOROUTE M85 Filiales : Colas Hungária, Colas Út Montant (part Colas) : 91 M€ Travaux : construction

de deux sections à 2 x 2 voies : la première, de 6,8 km, entre Gyor et Enese, inclut la réalisation de quatre ouvrages d’art, de 900 000 m3 de terrassement, la mise en œuvre de 72 000 tonnes d’enrobés et l’installation de 31 km de glissières de sécurité. La seconde, de 7 km, entre Enese et Csorna, comprend également la construction de cinq ouvrages d’art et le dévoiement de plusieurs réseaux.

Depuis 2013, les filiales hongroises de Colas interviennent ou sont intervenues sur plusieurs sections d’autoroute, pour un montant total de 250 millions d’euros :

Szombathely

BUDAPEST

Miskolc

Szolnok

Nyíregyháza

M3

M4

M30

M86

M85

> LE RENOUVEAU D’EGER

Située dans le nord du pays, à l’est des monts Mátra, la ville d’Eger est réputée pour son vignoble, ses thermes, son château, son minaret – vestige de l’occupation ottomane –, ses églises, etc. En 2014, Colas Út y a réalisé en groupement des travaux

d’aménagement qualitatif avec la réhabilitation de la place Dobó et de plusieurs espaces publics du centre-ville. Principal défi : conserver le cachet baroque de cette ville touristique. Les équipes de Colas Út ont ainsi posé 24 000 m2 de pavés, remplacé et modernisé les réseaux, le système d’éclairage et les fontaines.

Section d’autoroute réalisée ou en cours de réalisation


26 reportages

> 4 FILIALES

COLAS HUNGÁRIA (maison mère) A noter : la division Grands Projets, rattachée à Colas Hungária, gère les chantiers autoroutiers et les projets de génie civil.

COLAS ÚT, principale filiale de Colas Hungária, est un acteur majeur sur le marché hongrois de la construction. Les équipes réalisent des travaux routiers et d’aménagement urbain sur l’ensemble du territoire. Colas Út est dotée de huit centrales d’enrobage, qui fournissent chaque année un quart de la production totale d’enrobés du pays.

COLAS ALTERRA Ses activités sont centrées sur la pose de canalisations pour les eaux pluviales et usées, l’eau et le gaz, ainsi que la construction de stations d’épuration. En 2010, la filiale a livré son plus grand chantier à ce jour : la station de traitement d’eaux usées de Budapest.

COLAS ÉSZAKKO est la première entreprise acquise par Colas en Hongrie, en 1991. Avec 11 carrières et une gravière, situées dans le nord-est du pays, cette filiale fournit 30% du marché hongrois en granulats. A noter : ses carrières servent souvent d’habitat à des espèces protégées, à l’image de Tállya, où niche le grand-duc.

> CHIFFRES CLES 2014

970 collaborateurs

11 carrières

1 gravière

2,25 Mde tonnes de granulats vendues

8 centrales d’enrobage, dont trois équipées pour produire de la mousse de bitume

800 000tonnes d’enrobés produites

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FOCUS SUR COLAS EN HONGRIE

Parallèlement, les filiales réali sent des chantiers de construction de stations d’épuration, de plateformes industrielles, d’aménage ments qualitatifs ou encore de VRD, dans tout le pays. Elles ont également livré début 2015 les travaux de réfection et de prolongement de la ligne 1 du tramway de Budapest. «Notre organisation nous permet de mener de front des grands chantiers et une activité de “fonds de com-merce”», poursuit István Sokorai. Qualité des travaux finis, impor-tantes ressources techniques, matérielles et techno logiques sont autant d’atouts. Le Groupe dispose de huit centrales d’enro-bage, réparties à travers le pays, et progressivement équipées d’une technologie permettant de produire de la mousse de bitume. Les avan-tages de ce procédé ? Les enrobés

sont produits à des températures plus basses et peuvent être trans-portés sur des distances plus longues. «Après une année 2014 exceptionnelle en termes d’activité, nous nous concentrons en 2015 sur la livraison de ces grands pro-

jets tout en ayant pour objectif de remporter de nouveaux contrats. Notre principal défi est de dévelop-per le secteur privé et de construire avec ces nouveaux clients des partenariats sur le long terme», conclut István Sokorai.

> RENOVATION DU PONT CENTIPEDE

Situé dans l’ouest de la capitale hongroise, le pont Centipède n’avait pas été rénové depuis plus de quarante ans et était fortement dégradé. Les travaux ont donc été lancés en 2014. Les équipes de Colas Hungária sont intervenues après la démolition de l’ancien pont pour réaliser les terrassements, l’infrastructure du nouveau pont, un mur de soutènement en béton et la mise en œuvre des enrobés.

Principales difficultés : la réalisation des travaux sous circulation, dans un espace très restreint et situé au-dessus de voies ferroviaires. Livraison fin 2015.


TRAMWAY DE BUDAPEST Colas Alterra et Colas Út ont réalisé les travaux de réfection et de prolongement de la ligne 1 du tramway de Budapest entre mi-2013 et début 2015.

MADAGASCAR

28 reportages

> L’ACTIVITE MAINTENANCE INDUSTRIELLE DE COLAS MADAGASCAR

Date de création : 2012 250 collaborateurs 5 métiers Interventions 24 h/24, 7 j/7 3 sites miniers/pétroliers :

Ambatovy (Toamasina et Moramanga), QMM (Fort-Dauphin), Tsimiroro SFP (Tsimiroro)

AntananarivoTsimiroro

Toamasina

Fort-Dauphin

Moramanga


La maintenance industrielle sur les sites miniers

Colas, implanté à M a d a g a s c a r depuis plus d’un demi-siècle, est un acteur majeur de la construc-

tion dans cette île de l’océan Indien située à 400 km des côtes africaines. La filiale mal-gache accompagne notamment l’essor des investissements privés dans le domaine des mines et de la prospection pétrolière. A la suite de la construction de deux sites miniers hors normes, le projet QMM de Rio Tinto et Ambatovy de Sherritt, Colas Madagascar a déve-loppé ces dernières années une

activité de maintenance industrielle. Retour en 2007. Cette année-

là démarre à Madagascar la construction d’un des plus grands complexes mondiaux de production de nickel et de cobalt. La filiale réalise l’aménagement du site d’extraction du projet Ambatovy (voies d’accès et terrassements du site d’exploitation minière) à Moramanga, à 100 km à l’est d’Antananarivo, ainsi que les travaux de construction de l’usine de transformation dans la ville portuaire de Toamasina (voiries, bâtiments, pont, aménagement du port…). «Colas Madagascar était l’un des premiers partenaires de ce

chantier exceptionnel, qui a duré trois ans, tant sur le site minier que sur les 220 km de pipelines, l’usine et les implan tations annexes», explique Jean-Baptiste Guénet, directeur de Colas Madagascar. Depuis la mise en exploitation d’Ambatovy, le partenariat entre Colas et son client Sherritt n’a jamais cessé, notamment grâce à la mainte nance industrielle. «L’idée de développer cette activité a vu le jour dans le prolongement des travaux réalisés. La première phase de mise en opération de l’usine a été lancée alors que nous continuions les travaux sur une autre partie du site. Nous avons

Après la livraison il y a quelques années des projets miniers hors normes de Fort-Dauphin et Toamasina,

Colas Madagascar a développé une activité orientée sur les services aux clients miniers et pétroliers : la maintenance industrielle. Reportage.

MADAGASCAR

ECHAFAUDAGE ET ISOLATION L’isolation de cet autoclave de 800 tonnes

en service à 220 degrés, sur le site de l’usine de Toamasina, nécessite

des savoir-faire particuliers.

COMPLEMENTARITE A Toamasina, la maintenance intègre

aussi les métiers traditionnels de Colas Madagascar. Ici, les équipes de génie civil réalisent des travaux pour les fondations d’une unité de

fabrication de nitrogène.

alors pu identifier des besoins journaliers en main tenance, un métier pour lequel Colas possède des savoir-faire.» L’usine de transformation est carac térisée par de multiples unités de traitement et par un enchevêtre-ment de presque 200 km de tuyau terie. L’installation fonc-tionnant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la nécessité d’une maintenance ininterrompue était ainsi prévi sible. «Nous avons commencé par proposer nos services sur des locations et des montages d’écha faudages déjà utilisés pour la phase travaux. C’est ainsi que l’idée de maintenance industrielle est née», poursuit Jean-Baptiste Guénet.

Cinq nouveaux métiersUne fois arrivé à l’usine de

transformation, après un périple de plusieurs heures à travers plus de 200 km de pipelines dans la

revê tements métalliques qui protègent les tuyaux du climat et des intem péries, parfois violentes sur l’île. «Acides, gaz, hautes tempé ratures ou hautes pres-sions, la chimie véhiculée dans les conduits est parti culièrement agressive, explique Philippe Ballet, res pon sable maintenance. Des dépôts se forment et obstruent les cana lisations.» C’est là qu’en-trent en jeu les techniciens spé-cialisés en hydroblasting (déca-page par l’eau sous très haute pression, jusqu’à 3 000 bars). Ils interviennent de jour comme de nuit dans des con ditions souvent difficiles, par exemple en espaces confinés. Les équipes sont également amenées à travailler à plusieurs dizaines de mètres du sol. «Nous devons parfois mettre en place dans des délais très courts des écha faudages com-plexes : tours, écha faudages indé pendants ou suspendus… Une vraie spé cialité, qui implique des compé tences parti culières», souligne Cédric Le Penven, super-viseur principal écha faudage de Colas Madagascar.

Défi sécuritéA Ambatovy, le service

maintenance compte 250 colla-borateurs. «Le développement de ce service a demandé beaucoup d’investissements. Il s’agis sait de créer pas moins de cinq spécialités très techniques et ent ièrement nouvel les à Madagascar. Nouveaux métiers, risques chimiques ou encore travail en hauteur, nous devions adapter notre façon de travailler.» Des formations spéci fiques ont ainsi été dispensées auprès du personnel et des investissements dans des équipements spéciaux ont été réalisés : machines

31reportages

campagne malgache, le minerai subit un traitement en plusieurs étapes pour obtenir du nickel et du cobalt raffinés. Et de nouveau plusieurs centaines de kilomètres de tuyaux à parcourir sur le site même de l’usine. Des dizaines de milliers de coudes, de vannes et de soudures… Et autant de sources de fuites potentielles, de joints fatigués, de métaux usés ou de cuves encrassées. Chaque jour, les collaborateurs de Colas Madagascar remettent à neuf des dizaines de raccords, indis-pensables au bon fonctionnement de l’usine. Nettoyage à l’eau sous très haute pression, réparation de fuites, réalisation de soudures, etc. (lire p. 33), les équipes main-tenance de Colas Madagascar interviennent dans cinq familles de métiers. Les experts en calori-fugeage, par exemple, sont chargés d’entretenir et de changer les matériaux isolants et les

PHILIPPE BALLET, responsable maintenance

Un homme de challenge Pendant près de vingt ans, Philippe Ballet a parcouru le monde, de l’Asie à l’Amérique du Sud en passant par l’Afrique, en tant que spécialiste des travaux de restauration des ouvrages d’art métalliques. En 2005, c’est finalement dans l’Océan Indien, à Madagascar, qu’il choisit de poser ses valises.

Trois ans plus tard, il intègre Colas Madagascar comme conducteur de travaux sur le chantier d’Ambatovy pendant la phase de construction. Aujourd’hui, devenu responsable de la maintenance, Philippe a plus que contribué à cette grande aventure qu’a été le lancement de Colas Madagascar dans la maintenance industrielle. «Nous sommes partis de zéro pour créer ce service. Mais avec des hommes et de la volonté, tout devient possible. Colas avait tous les atouts pour réussir : la qualité, la réactivité et surtout la formation permanente des collaborateurs locaux.» Fier du travail accompli, il rêve désormais de son prochain challenge : «Et pourquoi ne pas développer la maintenance des trains qui livrent le site d’Ambatovy ?»


hydroblasting, ateliers de fabrication (tours, fraiseuse, découpage plasma, plieuse…). Autre défi pour les équipes de Colas Madagascar : la sécurité. «Nous étions habitués aux normes de sécurité très exigeantes des clients miniers pendant la phase

notamment au travail en continu et à la cohabitation avec les nombreuses entreprises travaillant en parallèle sur le site.

Adaptation quotidienne«95% des demandes du

client concernent des travaux non planifiés», note Philippe Ballet. Un mot d’ordre pour les équipes de Colas Madagascar : adap tation. Qu’elle soit contrac-tuelle, opéra tionnelle ou les deux. «Proposer des services de main tenance dans une usine d’une telle ampleur, fonc tionnant 365 jours sur 365 et 24 heures sur 24, oblige à répondre et à agir dans les mêmes conditions. L’un des principaux challenges reste cette obligation d’adap-tation continue et journalière à tous les nouveaux besoins.» Cha-que jour, à 6 heures et 16 heures, une réunion est d’ailleurs organisée avec le client afin de répartir les tâches à réaliser entre les 250 colla borateurs. «La création du service maintenance nous a permis de rester présents

USINE DE TOAMASINA Parmi les gros travaux réalisés depuis 2007 sur le site de Toamasina, Colas Madagascar a notamment construit ces réservoirs, destinés à séparer les solides des liquides et neutraliser les acides.

de construction. La mise en route de l’usine et tous les risques associés ont augmenté les contraintes imposées par le client, inflexible sur ce sujet.» La gestion du service maintenance a égale-ment posé un certain nombre de défis sur le plan managérial, liés

ENRICO FREDDY HERY MALALA, chef de chantier

Toujours sur le pont A 34 ans, Enrico occupe un poste sensible au sein du service maintenance à Ambatovy. Ses missions ? Vérifier le bon assemblage des pièces, l’état de surface des joints, etc. pour éviter tout risque de fuite une fois le système remis en opération. Sa fonction : inspecteur des travaux avant mise en service. En clair,

aucune pièce ne peut être remontée, à la suite d’une opération de maintenance, sans qu’il n’ait donné son accord. Quand il est de service, Enrico est le seul habilité à prendre les décisions. Depuis cinq mois, il travaille de nuit, de 18 heures à 6 heures du matin. «Il faut être sur le pont en permanence, car les opérations de maintenance de nuit sont beaucoup plus difficiles. Elles répondent à des procédures spécifiques et nécessitent des équipements particuliers. Premier sur place lorsque des travaux doivent être réalisés, je prends la responsabilité de donner l’ordre d’intervenir ou non, après avoir soigneusement vérifié que toutes les conditions de sécurité sont respectées.»


sur le site d’Ambatovy après la phase de construction et de garder un lien privilégié avec le client, l’acteur commercial le plus important du pays. Grâce à cette collaboration, nous avons déve loppé de nouvelles exper-tises tout en continuant nos métiers de base», rappelle Jean-Baptiste Guénet. Et d’annoncer un con trat remporté en 2014 pour la construc tion d’un nouveau réservoir pour l’usine d’Ambatovy. Passé de fournisseur à partenaire privilégié, Colas propose désor-mais à Mada gascar une offre globale. Les compétences acquises ont d’ailleurs été expor-tées sur d’autres sites miniers de l’île, à Fort-Dauphin pour Rio Tinto ou à Tsimiroro pour Mada-gascar Oil. La prochaine étape ? «Permettre aux autres implan-tations Colas dans le monde de s’appuyer sur notre expérience, afin d’étendre cette nouvelle activité partout où le besoin pourrait se faire sentir.»

HYDROBLASTING Avant réparation et remontage, cet élément de l’usine est décapé par projection d’eau sous très haute pression (2 500 bars).

1HYDROBLASTING / HYDRODEMOLITION / SANDBLASTING nettoyage ou découpage par projection d’eau à très haute ou ultra haute pression (1 500 à 3 000 bars), décapage de surfaces métalliques par projection de sable pour préparation avant peinture.

2MECANIQUE / LEAK- SEALING / PEHD travaux de réparation sur les tuyauteries : soudures, assemblage et serrage d’éléments, colmatage de fuites sous pression, répa-ration de réseaux en PEHD.

3ISOLATION / CALORIFUGEAGE fabrication sur mesure et pose de matériaux isolants sur tuyauteries et réservoirs et protection par couverture métallique.

4ECHAFAUDAGE INDUSTRIEL montage d’échafaudages pour permettre l’accès aux différents organes nécessitant une intervention des équipes d’entretien.

5ELECTRICITE maintenance des systèmes électriques d’alimentation, de contrôle, d’isolation, d’alarme incendie ou d’éclairage des usines. Parallèlement aux travaux spécifiques de maintenance industrielle, les équipes de Colas Madagascar continuent de proposer des services de VRD et génie civil (entretien des voiries, des pistes d’accès, des parkings, des plateformes de stockage ; travaux de génie civil sur les fondations ou les installations portuaires des sites miniers).

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> L’OFFRE DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE DE COLAS MADAGASCAR

33reportages


FRANCE

INDONESIE

Ils et elles sont chauffeur poids lourds, animatrice d’équipe, chef de chantier, machiniste… Tous exercent leur métier avec passion et nous font partager leur quotidien et leurs projets.

Originaires de la région de Melbourne, en Australie, David Witt et Matthew Cooper rejoignent Primal Surfacing, filiale de Colas Australia spécialisée dans la mise en œuvre d’enduits superficiels, le premier en 2005, et le second en 2006. Ils sont aujourd’hui respectivement chef d’équipe et chef de chantier. En 2014, curieux de connaître les techniques utilisées par d’autres filiales de Colas, ils se rendent au Canada, dans la province de l’Alberta, pour un échange d’un mois et demi avec des collaborateurs d’ACP Applied Products, filiale de Colas Canada spécialisée dans les techniques d’entretien routier et de mise en œuvre de membranes géotextiles. «L’Australie comme le Canada sont tous deux de vastes pays, avec des réseaux routiers très étendus. Les enduits superficiels sont parfaitement adaptés à l’entretien de ces réseaux. Mais nos méthodes diffèrent», explique Matthew. «Cet échange de bonnes pratiques avec nos confrères d’Alberta offre de nouvelles perspectives pour les routes du Canada comme pour celles d’Australie», conclut David.

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AUSTRALIE

“ Partager les bonnes pratiques au sein du Groupe ”DAVID WITT ET MATTHEW COOPER CHEF D’EQUIPE ET CHEF DE CHANTIER PRIMAL SURFACING AUSTRALIE


ETATS-UNIS

GUADELOUPE

“ La satisfaction du travail bien fait ”GEORGES LACIDES RESPONSABLE LABORATOIRE SOGETRA GUADELOUPE

Originaire de la Guadeloupe, Georges Lacides a fait ses études en métropole. De retour dans son île natale avec un BTS bâtiment en poche, il intègre Colas Guadeloupe (aujourd’hui Sogetra), en janvier 1995, en tant qu’aide-laborantin. «J’avais toujours imaginé travailler comme conducteur de travaux dans le secteur du bâtiment, et je me suis retrouvé

dans le laboratoire d’une entreprise de construction routière, se souvient Georges. Je l’ai vécu comme une formidable aventure et, depuis, je n’ai cessé d’évoluer.» Georges a gravi tous les échelons avec professionnalisme, rigueur et discrétion, des qualités indispensables dans ce métier, jusqu’à devenir responsable de laboratoire. Sa mission ? Contrôler en amont, avec l’aide de son équipe, les matériaux destinés à la fabrication des enrobés, des émulsions

et des produits finis. Il est également chargé des études de formulation pour la zone Antilles-Guyane. Et pas question de se limiter à son travail au sein du laboratoire ! Georges est aussi responsable technique dans la filiale Transbéton et développe une nouvelle activité d’assistance technique auprès de ses collègues et des clients de Sogetra.

trajectoires 35


“ Passer le relais à la nouvelle génération ”GERARD BESSE CHAUFFEUR DE NIVELEUSE COLAS SUD-OUEST FRANCE

A la veille de la retraite, Gérard Besse, quarante-quatre ans et demi d’ancienneté chez Colas, se retourne sur son parcours sans regret. «J’ai eu de la chance car mon métier m’a toujours passionné.» A 16 ans, il intègre une entreprise de travaux publics (qui deviendra l’agence de Rodez de Colas Sud-Ouest)… pour ne plus la quitter ! «J’ai débuté ma carrière en tant que

manœuvre. C’était un travail très physique car le matériel que nous utilisions alors sur les chantiers était beaucoup moins perfectionné qu’aujourd’hui.» Après avoir obtenu son permis poids lourds lors de son service militaire, Gérard devient chauffeur de camion en charge du transport des enrobés. Puis, en 1976, s’offre à lui l’opportunité de devenir chauffeur de niveleuse. «J’avais passé plusieurs années derrière la machine, j’ai eu envie d’en prendre les commandes», se

souvient-il. Ce fut une révélation. «Quand on est au volant d'une niveleuse, il suffit de se retourner pour mesurer l’ampleur du travail accompli. C’est très gratifiant.» En 1995, il intègre l’ordre des Compagnons du Losange d’Or. «Je suis fier de ce que j’ai réalisé tout au long de ces années. J’ai formé la nouvelle génération, je peux partir tranquille.»

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“ Ce que j’apprécie le plus : l’esprit d’équipe ”GISELE TROMBERT CHAUFFEUR POIDS LOURDS COLAS RHONE-ALPES AUVERGNE FRANCE

Rien ne prédestinait Gisèle Trombert à devenir chauffeur poids lourds. Elle exerce son premier emploi dans le restaurant familial, à Thonon-les-Bains. Puis direction la Suisse, où, pendant dix ans, elle travaille dans une discothèque, avant de revenir à Thonon pour reprendre l’établissement de ses parents, partis à la retraite. En parallèle,

Gisèle assure pour son mari, patron d’une société de transport routier, la comptabilité et l’administration. Jusqu’au jour où celui-ci a besoin d’un chauffeur de semi-remorque supplémentaire. Gisèle décide alors de passer le permis poids lourds et super- poids lourds. Quand, quelques années plus tard, la société cesse son activité, elle rejoint Colas Rhône-Alpes Auvergne en tant que chauffeur poids lourds. Depuis, tous les matins, elle retrouve ses collègues au dépôt de Perrignier (Haute-Savoie)

pour prendre les consignes, charger son camion puis se diriger vers le chantier en cours. «Ce que j’apprécie le plus dans ce métier, c’est l’esprit d’équipe. Tout le monde se mélange, les jeunes, les moins jeunes, ceux qui viennent d’ailleurs et qui nous font découvrir d’autres cultures.» Quand elle prend la route, elle pense avec fierté qu’au volant de son camion elle a contribué à la tracer.

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VALERIE PROUST ANIMATRICE D’EQUIPE AXIMUM FRANCE

Sérigraphier, coller lettre à lettre, se concentrer, peaufiner, vérifier. Puis recommencer. C’était il y a plus de trente ans, mais Valérie Proust se souvient encore de ses débuts chez SES Nouvelle (Aximum). Embauchée à l’usine de Chambourg-sur-Indre (Indre-et-Loire), après avoir obtenu son certificat d’études, elle découvre la tôlerie, le décor et le sertissage sur ce site

spécialisé dans la fabrication de panneaux de signalisation. «Il fallait avoir le coup de main, le coup d’œil, être attentive, rigoureuse et surtout soigneuse.» Hier, armée d’une roulette et de ruban adhésif, elle découpait puis collait elle-même les lettres sur les panneaux. Depuis quelques années, la tâche est réalisée par une machine. Une évolution appréciée par Valérie, qui, à force de travail, et au contact de ses collègues, se forme et évolue. En 2012, elle devient animatrice d’équipe. Désormais, elle est

chargée de répartir les commandes de panneaux entre chaque poste. En 2014, elle est promue membre de l’Ordre des Compagnons de la Route de Colas. Une reconnaissance de son professionnalisme, de son implication dans l’entreprise et de son exemplarité.

“ Je suis fière d’être Compagnon de la Route ”

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“ Etre utile et efficace au sein de l’entreprise ”STEVE PECK DIRECTEUR REGIONAL SIMON CONTRACTORS ETATS-UNIS

Steve Peck est né, a grandi et vit toujours à North Platte, dans le Nebraska. En 1979, à 14 ans, il commence à travailler pour James E. Simon, fondateur de Simon Contractors, en tant que vendeur et pompiste. Steve grimpe peu à peu les échelons de l’entreprise. Il occupe successivement les postes de compagnon, chauffeur de camion, chef d’équipe enrobés, chef

de chantier, etc. Autant d’étapes qui le mènent jusqu’à la fonction de directeur régional. «Que ce soit en matière de sécurité, de formation ou de management, je me suis toujours efforcé d’être le plus efficace et le plus utile possible, au service des clients et des collaborateurs», explique-t-il. Si la vie de Steve est étroitement liée – et depuis longtemps – à celle de Simon Contractors et à la construction routière, il est aussi passionné de nature : dès qu’il le peut, il retrouve les grands espaces du Nebraska et du

Wyoming pour chasser, pêcher et camper, en digne héritier des pionniers de l’Ouest américain ! Un enthousiasme qu’il aime partager avec les enfants, les personnes âgées ou handicapées, en les accueillant dans sa propriété au bord de la rivière pour les initier aux joies de la pêche et de la chasse.

trajectoires 39


“ Une passion pour le produit ”JEAN-YVES ROLAND MACHINISTE COLAS MIDI-MEDITERRANEE FRANCE

Le fil conducteur du parcours professionnel de Jean-Yves Roland, hormis ses premières années ? Le béton. Après avoir été apprenti menuisier pendant deux ans, il rejoint en tant qu’ouvrier manœuvre intérimaire l’entreprise Colombero, spécialisée dans la préfabrication de panneaux agglomérés en béton. Il occupe ensuite, au sein de l’usine,

le poste de maçon coffreur, ce qui lui permet de changer de statut au profit de celui d’ouvrier hautement qualifié (OHQ). En 1993, Perasso, filiale de Colas Midi-Méditerranée, acquiert Colombero. Jean-Yves passe alors cinq ans en tant que conducteur d’engins dans les carrières Perasso à Marseille. Puis il intègre en 2004 l’usine de préfabrication de Manosque en tant que machiniste opérateur, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui. «C’est un métier que j’apprécie toujours autant, même

après toutes ces années. Je suis fier de travailler le béton. C’est le matériau contemporain par excellence et je suis garant de sa qualité», explique-t-il. Jean-Yves se réjouit aussi des conditions de travail : «Elles se sont bien améliorées au fil des ans. En particulier, de gros efforts ont été faits en matière de prévention des risques d’accidents.»

40 trajectoires


“ Je joue le rôle de chef d’orchestre ”SULISTYANTI COORDINATRICE DE DEPOT ABS INDONESIE

Coordonner : combiner des actions, des activités distinctes en vue de constituer un ensemble cohérent. Au cœur du dépôt de bitume de Ciwandan, à l’ouest de Jakarta, Sulistyanti a fait sienne cette mission. Du stockage de la matière première au chargement des camions, en passant par la vérification de la température

de chauffe du bitume, elle s’assure du bon déroulement de chaque opération. A 41 ans et titulaire d’un diplôme en comptabilité, elle a toujours travaillé à Ciwandan pour ABS, producteur et fournisseur de bitume. Après un premier poste finances et comptabilité, «Sulis» devient en 2002 coordinatrice du dépôt de bitume. «Le site dispose de trois cuves, soit une capacité totale de stockage de 9 000 tonnes, d’une usine de PMB (bitume modifié au

polymère) et d’une usine d’émulsion. Entre la coordination des 35 collaborateurs et les va-et-vient des camions, l’activité est dense. Pour donner le “la”, je peux compter sur le savoir-faire des équipes.»

trajectoires 41


“ J’ai eu la chance que Colas me fasse confiance ”SOPHIE BIGNAULT CHEF DE SERVICE ADMINISTRATIF CAMPUS SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE FRANCE

En 2000, après treize années passées dans le milieu hospitalier comme secrétaire médicale, Sophie Bignault suit une formation en comptabilité et obtient une mission en intérim au sein du Campus Scientifique et Technique de Colas (CST). Une première expérience réussie, qui se concrétise par un poste d’assistante de gestion en CDI

chez Ecoliant, filiale de Colas SA. «Même si j’ignorais tout de l’univers des travaux publics, je n’ai pas hésité et je n’ai jamais regretté ce virage professionnel.» En 2009, elle obtient son BTS d’assistante de gestion grâce à une validation des acquis de l’expérience (VAE) *. On lui confie alors la mission de mettre en place une structure ressources humaines au sein du CST. Une nouvelle inconnue pour Sophie, qui, grâce à l’appui de ses collègues et à son travail quotidien, s’approprie rapidement ses nouvelles fonctions. «J’ai eu la

chance que Colas me fasse confiance et ne s’arrête pas à ma formation initiale. Mon envie d’apprendre et de travailler différemment a fait le reste.» En tant que chef du service administratif et membre du comité de direction du CST, ses missions varient entre les RH, les questions juridiques et d’assurances, les services généraux… Son mot d’ordre ? «Tout sauf la routine !»

* La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet de faire reconnaître son expérience, notamment professionnelle, afin d’obtenir un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle.

42 trajectoires


“ Avoir l’opportunité de se réinventer ”PHILIPPE TAUSEND CHEF DE CHANTIER COLAS EST FRANCE

Philippe Tausend ou l’art de réussir sa reconversion professionnelle. Ce pourrait être le titre d’une histoire, celle de cet homme devenu, contre toute attente, chef de chantier. «J’ai commencé ma carrière professionnelle comme boulanger à Troyes, explique Philippe. Mais ce métier étant difficilement compatible avec une vie de couple, surtout

à distance, j’ai préféré tout quitter pour rejoindre ma compagne, qui vivait à Romilly-sur-Seine.» C’était en 1998. Il contacte alors une société d’intérim pour trouver du travail. En 1999, il rejoint l’agence de Romilly-sur-Seine de Colas Est en tant que maçon. Il gravit les échelons jusqu’à devenir chef de chantier. «J’ai eu de la chance car j’ai été formé à chacune des étapes de ma vie professionnelle.» Il supervise aujourd’hui une équipe de cinq à huit personnes dans le cadre de la réalisation

de travaux d’assainissement et de terrassement. S’il n’a plus de temps à consacrer à la pâtisserie, Philippe n’a aucun regret. «Si c’était à refaire, je ferais le même choix. J’aime la vie de chantier et le management d’équipes. Mes journées ne se ressemblent pas, il y a toujours un imprévu à gérer !» Et de conclure : «Je suis la preuve qu’avec de la volonté on peut toujours se réinventer !»

trajectoires 43


44 dossier

HAUTS-DE-FRANCE II Pose d’une canalisation entre Nédon (Pas-de-Calais) et Corbie (Somme) dans le cadre du projet Hauts-de- France II de GRTgaz.

Spac :une nouvelle stratégieFiliale de Colas spécialisée dans la construction et l’entretien d’infrastructures de transport et de distribution des fluides, Spac a engagé en 2014 une réflexion stratégique pour s’adapter à un marché compliqué et mieux répondre à l’évolution des attentes des clients. Objectifs : saisir de nouvelles opportunités métiers et renforcer la dimension commerciale de l’entreprise.

e 26 novembre 2014, 200 cadres de Spac venus de toute la France se

retrouvent pour la première conven-tion organisée depuis 2008, portant sur le nouveau projet d’entreprise : «Futur désiré». Placé sous le signe du partage et de l’écoute, ce rassem-blement est l’occasion de célébrer la rentabilité retrouvée et le chemin parcouru par l’entreprise depuis trois ans, mais aussi d’expliquer comment construire l’avenir de Spac. «Pendant un an, nous avons mené

une réflexion avec les mana gers de l’entreprise pour concevoir la straté-gie et l’adaptation nécessaire de Spac au monde d’aujour d’hui et de demain», expose Benoît Chauvin, P-dg de Spac. Une réflexion basée sur une analyse du contexte écono-mique, des forces et des faiblesses de l’entreprise, ainsi que des oppor-tunités de développement.

Un contexte compliquéSpac est reconnue pour son

savoir-faire dans la construction et

Ll’entretien d’infrastructures de transport des fluides (pétrole, gaz, eau). Elle bénéficie également d’une expertise dans le domaine des réseaux de transport d’électricité. Les marchés sur lesquels l’entreprise évolue sont multiples et concernent aussi bien des clients privés que des clients publics. En France, la situation est contrastée entre le secteur public, qui représente 30% des clients de Spac, et le secteur privé (70%). «Les réductions budgétaires, le décalage voire l’abandon de

ZO

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SU

R 1.TRANSPORT D’ENERGIE

2.DISTRIBUTION D’ENERGIE

3.EAU / GENIE CIVIL /

> NOUVELLE ORGANISATION DE SPAC : TROIS POLES METIERS


dossier 45

territoires, nouvelles offres. La crise se transforme en mutation écono-mique. D’où la nécessité pour Spac de s’adapter à ce nouveau contexte et de saisir les opportunités de la transition énergétique et du déve-loppement des énergies renouve-lables (biomasse, géothermie, éolien terrestre, etc.)». Alors qu’un quart des énergies renouvelables transite-ront par les réseaux, l’archi tecture réseau doit évoluer pour répondre aux nouveaux modes de distribution et de stockage. Sans oublier l’obli-gation à l’horizon 2050, au niveau européen, de diviser les émissions de gaz à effet de serre par quatre. Autres perspectives : le nucléaire, avec les lancements d’appels d’offres post-Fukushima, ou encore l’aménagement du territoire, avec, par exemple, le «Grand Paris».

certains projets, les élections et un certain immobilisme du fait de la réforme territoriale rendent le marché public incertain, détaille Benoît Chauvin. Dans le privé, le contexte semble plus favorable, malgré des investissements en baisse et une concurrence étran-gère plus agressive.» A l’international, les besoins en infrastructures et en transport d’énergie sont croissants dans les pays en développement mais également dans certains pays européens.

pour demain

Alors, quelles perspectives pour l’entreprise ? Pour Benoît Chauvin, «le marché national présente des opportunités pour les compétences de Spac : nouveaux clients, nouveaux

Enfin, le vieillissement du réseau de distribution d’eau fait apparaître des besoins de modernisation des infrastructures.

Développer l’exportL’entreprise étudie également

les opportunités de développement à l’international, et notamment en Afrique. En 2014, par exemple, Spac a apporté son expertise technique à Colas Gabon, qui réalisait son premier chantier de pose de pipeline, pour le compte de Total Gabon. D’une longueur de 17 km, cette infra structure alimente désormais la nouvelle centrale électrique de Port-Gentil, la capitale économique du pays. Pour ce chantier, Colas Gabon s’est appuyé sur la connaissance client de Spac ainsi que sur son expertise et son savoir-faire en

46 dossier


RESEAU DE DISTRIBUTION D’EAU Dévoiement d’une canalisation d’adduction d’eau potable à Chevilly-Larue, dans le cadre de l’extension du tramway T7 de Villejuif à Athis-Mons (Essonne).

dossier 47

matière de pose de pipelines. «Suite à ce chantier, Spac dispose désormais d’une implantation au Gabon, explique Benoît Chauvin. L’idée est de s’appuyer sur les implantations locales de Colas, en Afrique par exemple, pour déve-lopper l’export. L’Afrique de l’Ouest présente un taux de croissance de 5 à 6%, il existe donc des opportu-nités.» L’Europe, et notamment l’Europe centrale, où de nombreux projets de pipelines sont à l’étude,

offre également des possibilités. La prospection commerciale auprès des pétroliers et des miniers constituera enfin un autre axe de développement.

Pour Benoît Chauvin, les axes d’amélioration de Spac sont clairs : «Nous sommes d’excellents opéra-tionnels, mais il nous manque une démarche commerciale plus struc-turée, plus de proactivité dans la réponse aux appels d’offres et d’anticipation des attentes des

«LA CLE DE LA REUSSITE : LA CONFIANCE» Benoît Chauvin, P-dg de Spac «“Futur désiré” est un projet optimiste,

siasmant. La mise en place de cette nouvelle stratégie et de cette nouvelle organisation implique la coopération de

fonctions supports

et les opérationnels, entre métiers, etc. Une évolution des mentalités est nécessaire. Il nous faut passer de l’indivi dualisme au collectif car c’est

que nous atteindrons

les objectifs. La confiance engendre autonomie et liberté, et, in fine, davantage de création et d’innovation, indispensables pour réussir à se développer.»

clients. Il faut également favoriser la transversalité entre les agences, partager les savoir-faire et utiliser l’atout que représente notre pré-sence locale. Sans oublier d’innover davantage. Face au manque de visi-bilité sur les marchés, il est essentiel d’être toujours agile.»

Nouvelle organisation métiersDepuis début janvier, les métiers

de Spac sont donc organisés autour de trois pôles : Transport d’énergie ;

HAUTS-DE-FRANCE II Construction de la station d’interconnexion de Pitgam (Nord).


48 dossier

Distribution d’énergie ; Eau / Génie civil / Travaux maritimes. L’impératif ? Garder la spécificité des métiers et les avantages d’une implantation locale. Outre ces trois pôles métiers, la priorité est de mettre en place une démarche commerciale struc-turée, avec la création d’une cellule dédiée pour chaque pôle, et de se doter de nouvelles compétences comme le commercial de dévelop-pement. «Il représente le lien entre le client et l’entreprise, explique

Benoît Chauvin. Il doit récolter de l’information et la partager au niveau le plus haut, faire de la prospection pour construire et piloter la stratégie de déve loppement, comprendre les contraintes du marché, savoir écouter le terrain, les fonctions sup-ports et les clients, anticiper leurs demandes, etc.» Ses qualités ? «Etre curieux, savoir innover, fédérer les forces de l’entreprise pour proposer une offre nouvelle.» L’innovation technique et la mutualisation des

moyens et des compétences seront également développées pour accompagner cette nouvelle orga-nisation. Pour faire de Spac «une société plus adaptée, plus appre-nante et plus attentive aux marchés, aux clients et aux collaborateurs», conclut Benoît Chauvin.

ZO

OM

SU

R

1.OBJECTIFS300 millions d’euros

d’ici 5 ans, bénéfices multipliés par 2

2.PRINCIPES

les opportunités

l’entreprise vers le commercial et l’innovation

3.AXES

la dimension client

commerciale (structure dédiée et expérimentée)

confiance, autonomie, audace

> LE PROJET «FUTUR DESIRE» 2020

LIAISON SOUTERRAINE

tension pour l’interconnexion électrique France-Espagne.

dossier 49


50 colascope

Innovation50 > Démarche innovation : six thèmes d’avenir51 > Vers la route solaire

Produits & techniques52 > SMS+, le nouveau séparateur modulaire de voies

Ressources humaines53 > Handicap : Colas renforce son engagement54 > Un nouvel outil d’évaluation des risques chimiques56 > Recrutement : le hub Carrière Colas 100% mobile

Communication57 > Colas investit l’univers des réseaux sociaux

En 2013, Hervé Le Bouc, président de Colas, décidait d’intensifier les

actions concernant l’innovation sur les produits, les processus et les solutions clients. 2014 a été l’année de la structuration de la démarche, avec la création d’un organe de gouvernance, le Colas Innovation Board (CIB). Une carto-graphie des projets d’innovation du Groupe a été réalisée. En septembre, un concours d’idées a été lancé sur le thème de «la transformation digitale». 370 propositions en provenance des filiales en France et à l’international ont été recueillies, parmi lesquelles quatre ont été distinguées début 2015 : le Colas d’Or a été attribué au «Chantier digitalisé» de Marc Maranzana (Colas Suisse), le Colas d’Argent à «COL’NECT (E-Chantier)» de Jérôme Lagabe (Colas Est), Eric Gervais (Colas Rhône-Alpes Auvergne), Vincent Durand et Pascal Tebibel (Colas SA), et le Colas de Bronze à «Pimp my Park» de Humbert Duchon, Serge Houbre et Franck Rosquin (Colas Est) ainsi qu’à l’«Application de

Démarche innovation : six thèmes d’avenirINNOVATION

recensement d’opportunités de travaux» de Romain Wirth (Colas Centre-Ouest). Parallèlement, le CIB a choisi de mettre l’accent sur six thèmes : «La route pas chère», qui propose des solutions économiques adaptées au niveau de service exigé par le client ; «La route solaire» (lire article p. 51) ; «Le big data

de la route» (création de produits et services nouveaux grâce, notamment, à l’utilisation des données fournies par des capteurs installés dans la chaussée) ; «Les offres globales», intégrant de nouvelles propositions dans la chaîne de valeur du client ; «Le e-business» (utilisation des nouvelles technologies pour développer l’activité et créer de la valeur) ; et «La chimie verte» (mise en œuvre de technologies de rupture dans les domaines des

résines, des liants routiers, des émulsifiants et des élastomères, en s’appuyant sur la chimie biosourcée et le recyclage). Ces six thèmes ont été présentés lors du forum «Colas for the Future» organisé à l’occasion des Journées Métropole et International de février 2015.


Le Campus Scientifique et Technique (CST) de Colas a mis au point, avec le Liten et le CEA, un premier démonstrateur de route solaire.

Les voitures et les vélos pourraient bientôt rouler sur… des routes

solaires ! L’idée est «simple» : installer à la surface de la chaussée des capteurs solaires capables d’alimenter en énergie des panneaux de signalisation lumineux, des éclairages publics, voire de recharger par induction les batteries des véhicules électriques. Il y a plusieurs années, le Campus Scientifique et Technique (CST) de Colas a lancé un programme de recherche sur la route solaire. Il s’est pour cela rapproché du Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles (Liten), dans le cadre d’un partenariat instauré avec le Commissariat

à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Les efforts ont été récompensés par la mise au point, en 2014, d’un démonstrateur fonctionnel, capable de résister aux efforts générés par le passage des véhicules et de garantir les qualités d’adhérence de la chaussée tout en laissant passer la lumière vers les cellules photovoltaïques. Cette technologie de rupture sera déployée sur des sites pilotes dans le courant de l’année 2015.

Vers la route solaireINNOVATION

colascope 51


Fabriqué en France et utilisé actuellement au Royaume-Uni, un nouveau séparateur modulaire de voies, SMS+, a été mis au point par Aximum et la filiale britannique Colas Ltd.

Fruit d’une collaboration entre Aximum et Colas Ltd, filiale

britannique du Groupe, le SMS+ est un séparateur modulaire de voies innovant. Destiné à sécuriser les chantiers routiers ou autoroutiers, il peut être adapté à la configuration de la zone de travaux. Le dispositif est constitué de modules en acier de 6 mètres de long, qu’il est possible d’emboîter, de boulonner ou d’ancrer, en fonction de la performance attendue (niveau de retenue, largeur de fonctionnement). De nombreux tests ont permis de valider l’efficacité de la protection ainsi offerte aux équipes travaillant sur les chantiers et aux

conducteurs en cas de sortie de route du véhicule. Marqué CE et commercialisé au Royaume-Uni depuis juin dernier, le SMS+ peut équiper les routes de tous les pays, y compris ceux qui appliquent les normes européennes. Fabriqué en France, le SMS+ est livré au Royaume-Uni sous forme de produit semi-fini, assemblé par l’utilisateur, afin d’optimiser le coût de transport. Vingt kilomètres de ces barrières de sécurité sont déjà utilisés sur le sol britannique. Un bel exemple de synergie entre filiales !

SMS+, le nouveau séparateur modulaire de voiesPRODUITS & TECHNIQUES

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Dix filiales de Colas ont signé une convention personnalisée avec l’Agefiph. A cette occasion, elles ont, chacune, organisé un événement associant notamment les délégations régionales de l’organisme ainsi que des acteurs locaux engagés pour l’emploi des personnes en situation de handicap.

Afin de poursuivre les actions engagées par le Groupe dès 2011*,

dix filiales de Colas ont choisi de renforcer leur engagement en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap en signant avec l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) leur propre convention personnalisée. Individuelles et adaptées aux problématiques de chacune, ces conventions sont déclinées autour de six thématiques : sensibilisation et formation, communi cation, recrutement et intégration, accompagnement dans le parcours professionnel, maintien dans l’emploi et collaboration avec le secteur

protégé. Les filiales ont également exprimé le souhait d’aller au plus près du terrain, en s’adressant cette fois en priorité aux compagnons. Des «Quarts d’heure Handicap» seront ainsi organisés afin d’expliquer à tous les collaborateurs ce qu’est le handicap et de rappeler les enjeux de la convention. Des comités de prévention sont mis en place dans les filiales pour anticiper le plus en amont possible les actions de maintien dans l’emploi des collaborateurs confrontés à une situation de handicap (formations, reclassements internes et externes…).

* En 2011, Colas a signé en France une convention Groupe de parte-nariat de deux ans avec l’Agefiph et a engagé des actions en matière de communication, d’intégration, de maintien dans l’emploi, etc.

Handicap : Colas renforce son engagementRESSOURCES HUMAINES

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Colas a développé, dans le cadre d’un partenariat avec l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics), un nouvel outil d’évaluation des risques chimiques.

Le risque chimique concer ne à la fois la santé et la préservation

de l’environnement. Du lave-glace au solvant en passant par les huiles ou les carburants, chaque établissement du Groupe utilise en moyenne 120 à 130 produits chimiques dans le cadre de ses activités, qu’il s’agisse des ateliers, des chantiers, des laboratoires, des centrales, des usines, des carrières ou des véhicules et des engins. «Le risque chimique est présent sur l’ensemble de nos sites, explique Philippe Simarik, directeur prévention, santé et environnement du travail de Colas. L’évaluation des risques chimi-ques est une obligation réglementaire. Elle permet d’identifier les produits chimiques et leur dangerosité, de supprimer les produits dangereux

ou de mettre en place les moyens de prévention adaptés.» Depuis 2007, Colas utilisait, pour réaliser cette évaluation, un logiciel créé et déployé par l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP ; lire encadré p. 55), baptisé LARA-BTP. «Il y a trois ans, lors d’une réunion avec l’OPPBTP, nous avons échangé sur la nécessité de faire évoluer cet outil, davantage conçu pour les petites et moyennes entreprises, poursuit Philippe Simarik. De plus, des changements de régle mentation sont intervenus, tels que le nouvel étiquetage des produits chimiques.» Un comité de pilotage composé de représentants de l’OPPBTP et de Colas a alors été mis en place pour concevoir un nouvel outil d’évaluation.

Un nouvel outil d’évaluation des risques chimiques RESSOURCES HUMAINES

54 colascope


Outil 100% webL’idée était de mettre au point un outil accessible partout et par tous via internet. 100% dédié au BTP, gratuit et disponible en langue française sur le site internet de l’OPPBTP (www.preventionbtp.fr), le logiciel a vocation à être traduit afin de pouvoir être utilisé à l’international. Simple d’utilisation, il permet, en quatre étapes (lire encadré ci-contre), d’effectuer une évaluation des risques chimiques, avec un accompagnement approprié tout au long du parcours. Des conseillers en prévention de l’OPPBTP sont à l’écoute pour guider l’utilisateur et répondre à ses questions. Cet outil permet aux établissements de disposer de fiches de données sécurité pour chaque produit. En outre, des étiquettes en cas de transvasement ou de création d’un nouveau produit chimique peuvent être imprimées, directement depuis l’outil.Les avantages de ce logiciel pour le Groupe ? «Intuitif, il permettra de disposer à court terme d’une base de données Groupe des produits chimiques, avec le nouvel étiquetage réglementaire, souligne Philippe Simarik. Il nous aide à gérer la substitution des produits dangereux dans la mise en place des plans de prévention. C’est la garantie d’un outil qui sera suivi, actualisé et qui s’inscrit dans le temps.» Testé pendant trois mois dans trois filiales (Colas Centre-Ouest, Colas Ile-de-France Normandie et Colas Nord-Picardie), le logiciel est déployé dans l’ensemble des filiales françaises depuis fin mars.

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> L’OPPBTP L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a pour mission de contribuer à la promotion de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail auprès des professionnels du bâtiment et des travaux publics. Chaque année, il accompagne les entreprises à travers :

Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.preventionbtp.fr ou www.oppbtp.fr

GUILLAUME BRODIN, animateur QSE (Colas Centre-Ouest/CMGO)

«Un outil pratique et accessible à chacun»«Le risque chimique concerne tout le monde : le chef d’atelier, le responsable de site, etc. Très simple d’utilisation, ce nouveau logiciel est à la portée de tous. La création d’une base Groupe simplifiera d’autant plus la démarche. Après trois mois de tests, nous avons déjà pu en tirer des enseignements. Nous nous sommes par exemple aperçus que, pour une même tâche, des dizaines de produits différents sont utilisés sur les différents sites. La prochaine étape sera d’établir une liste des produits conseillés en intégrant les différents services (QSE, matériel, achats) afin de mettre en place des axes d’amélioration suite à la réalisation de l’évaluation des risques chimiques.»

> LES QUATRE GRANDES ETAPES DE L’EVALUATION DES RISQUES CHIMIQUES

1Identifier et répertorier les agents chimiques dangereux

2Evaluer et hiérarchiser les risques

3Supprimer les produits dangereux ou mettre en place des actions de prévention

4Assurer le suivi et la traçabilité

Le hub Carrière lancé par Colas est une nouvelle plateforme digitale pour le recrutement de candidats, pensée pour les smartphones et les tablettes.

Colas a créé un site web innovant dédié au recrutement, le hub

Carrière. Ce portail d’un type nouveau regroupe les messages utiles aux candidats, à partir des informations publiées sur les sites internet et les médias sociaux du Groupe. Des widgets interactifs proposent notamment la remontée de flux sociaux, un agenda, des vidéos, des diaporamas, les nouvelles offres d’emploi, des actualités, etc. Pensée avant tout pour les mobiles et les tablettes, l’interface traduit la volonté du Groupe de permettre à ses candidats d’exploiter pleinement les spécificités des mobiles dans leur démarche de candidature. Pour Cédric Mendès,

responsable recrutement et relations écoles de Colas : «La possibilité d’avoir tout un dispositif de communication de recrutement en ligne en un seul point nous est aussi profitable qu’au candidat. Le hub Carrière nous donne l’opportunité d’enrichir notre capital de contenus et de fonctionnalités en ligne et de développer une marque employeur innovante, au service de la stratégie de Colas en matière d’identification et de recrutement des candidats. Quant aux candidats potentiels, ils savent désormais où commencer leur découverte du Groupe !» Rendez-vous sur www.hubcarrierecolas.fr

Recrutement : le hub Carrière Colas 100% mobileRESSOURCES HUMAINES

56 colascope



Colas est désormais présent sur trois réseaux sociaux majeurs : Twitter, Facebook et YouTube. Depuis janvier, un blog Colas est également en ligne.

Je «tweet», tu «like», il «post»… Fréquemment utilisés par les adeptes

des réseaux sociaux, ces termes 2.0 sont désormais intégrés au vocabulaire du Groupe. En septembre dernier, Colas a lancé ses espaces officiels Facebook, Twitter ou encore YouTube. Ces plateformes Internet s’appuient sur des interfaces et des outils qui permettent de présenter et de communiquer des contenus tout en favorisant les échanges et les interactions avec la communauté. «Colas était déjà présent sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire des internautes, qu’il s’agisse de collaborateurs, de clients ou d’anonymes, explique Rémi Colin, chargé

des relations médias du Groupe. Nous avons décidé de prendre nous-mêmes la parole sur ces nouveaux médias.» Objectifs : développer la notoriété et la réputation du Groupe et de ses filiales sur Internet, faire connaître les métiers et les savoir-faire, valoriser les chantiers, les réalisations, les innovations ainsi que l’engagement sociétal de Colas et de ses colla-borateurs. Rendez-vous sur le fil Twitter (twitter.com/GroupeColas), la page Facebook (www.facebook.com/GroupeColas), la chaîne YouTube et sur le blog Colas www.blog-groupecolas.com

Colas investit l’univers des réseaux sociauxCOMMUNI- CATION

colascope 57

Quoi de neuf chez Colas ?

Lesquels ?

Nous sommes sur les réseaux sociaux !

@GroupeColas Groupe Colas

www.blog-groupecolas.com

58 en images


Trophées, inauguration, vernissage, salons… Quelques images de l’actualité événementielle du Groupe en France et à l’international.

EN AMONT DE LA NOUVELLE ROUTE DU LITTORALL’usine de fabrication des accropodes destinés à la construction de la digue de 6,6 km de la nouvelle route du littoral de la Réunion a été inaugurée au Port par la filiale SCPR (Société de concassage et de préfabrication de la Réunion). Au total, 38 500 accropodes sortiront de ce site de production d’ici à 2018.

COLAS RAIL PROMEUT LE STREET ART !Lors de leur journée d’intégration, 32 jeunes cadres embauchés en 2014 par Colas Rail se sont essayés au street art sur un locotracteur de la filiale, encadrés par deux artistes. Le but de la séquence était de souligner l’importance du travail collectif dans l’entreprise.

LA RENCONTRE DE L’ART ET DES METIERSLaurent Carraro, directeur général d’Arts et Métiers ParisTech, et Philippe Tournier, DRH de Colas, ont signé une convention de partenariat d’une durée de deux ans. Afin de valoriser ce partenariat, une exposition exceptionnelle des nouvelles toiles de la Fondation Colas a été organisée dans les locaux parisiens de l’école d’ingénieurs.



FESTIVAL FIMBACTE 2014 : QUATRE TROPHEES Lors du Festival des acteurs de la construction et de l’environnement (Fimbacte), Colas s’est vu remettre quatre trophées or du Cadre de vie, pour son hub Carrière (communication digitale), sa campagne mondiale de sécurité Safety Attitude et deux films («A la recherche du pangolin géant» et «Transports en commun en site propre»).

AND THE WINNERS ARE…En novembre dernier, à l’Elysées Biarritz, les six lauréats du festival de cinéma d’entreprise de Colas, «THE stagiaire», ont été récompensés dans le cadre de la cérémonie des Golden Roads. Pour cette 3e édition, une nouvelle catégorie dédiée aux alternants, le prix «Regard alternatif», a été créée.


VERNISSAGE DE LA FONDATIONComme chaque automne, le vernissage des nouvelles acquisitions de la Fondation Colas a eu lieu au siège de Boulogne.

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COLAS ILE-DE-FRANCE NORMANDIE A L’AVANT-GARDE Dans le cadre des Rencontres internationales des PPP (partenariats public-privé) 2014, la filiale a remporté le prix de l’Avant-gardisme pour le contrat signé avec la Ville du Plessis-Robinson (92) en 2011, premier PPP en France alliant rénovation-entretien de voirie urbaine et éclairage public. Au centre : Bernard Sala, P-dg de Colas IDFN, avec Serge Kehyayan, directeur du développement de Colas IDFN.


22E PROMOTION DES COMPAGNONS DE LA ROUTEHervé Le Bouc a accueilli en novembre dernier, au siège de Boulogne, les 59 nouveaux membres de l’Ordre des Compagnons de la Route. Cette année, deux femmes ont intégré l’Ordre du Losange d’Or, rejoignant ainsi les deux collaboratrices nommées en 2012 et 2013.

DES TENUES RESPONSABLES DISTINGUEESLes tenues de travail Colas, labellisées Fairtrade/ Max Havelaar, ont été l’objet de trois nouvelles récompenses : le label Janus de l’industrie décerné par l’Institut français du design ; le prix d’honneur de la Communication responsable à l’occasion des 28es Grands Prix Communication & Entreprise ; et un Dauphin d’argent lors du festival Cannes Corporate Media & TV Awards.


63en images

SMCL 2014A l’occasion du Salon des maires et des collectivités locales (SMCL), fin novembre 2014, Colas a présenté ses produits et solutions dédiés à l’entretien et à la préservation du patrimoine routier, notamment au travers de ses quatre nouvelles gammes : Colas Harmonie, Colas Premium, Colas Nature, Colas Essentiel.

LA DEPOLLUTION DANS TOUS SES ETATSGrâce à cette photo, Arnaud Borie, chef de projet chez Colas Environnement, a remporté le 2e prix du concours photo de l’UPDS (Union des professionnels de la dépollution des sites), annoncé à l’occasion du salon Pollutec 2014. Sur ce chantier de Colas Environnement, un scaphandrier a dû descendre dans un puits de dépollution pour démonter en aveugle des équipements qui obstruaient le puits.

64 Vu, lu, entendu…

OISE : Une déviation nommée désir

[…] Ce chantier à 100 millions d’euros a été confié à D3

– société de la déviation de Troissereux, consortium piloté par Colas Nord-Picardie –, dans le cadre d’un PPP d’une durée de vingt-cinq ans. L’infrastructure, reliant la rocade nord de Beauvais à la RD901 et ouvrant vers la façade maritime, sera longue de 7,2 km sur deux fois deux voies.

REVUEDE PRESSEExtraits de l’actualité du Groupe dans les médias en France et à l’international

Chantiers

Paru dans La Vie des Reseaux.fr, 1er octobre 2014

CONTOURNEMENT DE NIMES-MONTPELLIER :LES GRANDS TRAVAUX ONT COMMENCE

Cette ligne nouvelle de 60 km a pour objectif d’améliorer les relations à grande vitesse vers le Sud-Ouest et l’Espagne.

Mixte, elle sera également accessible au trafic fret. Les travaux de génie civil ont démarré fin 2013 et sont aujourd’hui en pleine phase d’activité.

Paru dans Rail Passion, juillet 2014

LGV EN MAYENNEColas Rail fournit à Eiffage

la caténaire de la ligne à grande vitesse (LGV). […] Pour Colas Rail, le travail consiste à amener sur la zone vaigeoise les poutrelles-poteaux, à monter les ensembles supports et isolateurs, les fixations, les fils de contact alimentant en électricité les parallélogrammes des TGV et à procéder à leur pose sur les voies de la LGV.

Paru dans Le Moniteur,3 octobre 2014

Paru dans L’Union,7 novembre 2014

INFRASTRUCTURES ROUTIERES : AXE NTOUM-KANGO

Confiés à la société Colas

Gabon, les travaux du linéaire allant du pont sur la rivière Agoula à celui sur le Komo, dans le département du Komo-Kango, sur la Nationale 1, sont terminés.

Paru dans Les Echos, 22 octobre 2014

RHONE-ALPES : TREIZE MOIS POUR SECURISER LE TUNNEL DE FOURVIERE

[…] Au programme également de ce chantier, la réfection de la chaussée, qui n’a pas été remplacée depuis

la mise en service de l’ouvrage, en 1971. Ces marchés ont été remportés par Colas pour la chaussée, Spie pour les équipements et Maïa Sonnier pour les bâtiments. Pour ne pas paralyser le trafic dans la traversée de Lyon, ces travaux s’effectueront principalement de nuit.

Paru dans La Lettre du Continent, 8 octobre 2014

COLAS LANCE LA REHABILITATION D’ABIDJAN

Fin septembre, le groupe de BTP

français Colas a lancé les travaux d’aménagement et de réhabilitation du boulevard de France et du boulevard lagunaire d’Abidjan. […]


Paru dans Les Echos, 3 octobre 2014

Des tenues de travail responsables

[…] L’uniforme ne constitue pas seulement un vecteur d’image. C’est aussi un outil de travail

répondant à des normes et aux spécificités de chaque métier. Pour satisfaire les besoins de ses 30 000 colla-borateurs qui œuvrent sur les chantiers en France, en Belgique et en Suisse, Colas a mis au point un nouveau modèle de tenues de travail. «Ce projet illustre les valeurs du Groupe que sont notamment la sécurité, le bien-être au travail, l’innovation, le respect de l’environ-nement et la solidarité», souligne Hugues Decoudun, directeur prévention, santé et environnement de travail de Colas. Cette nouvelle collection s’intègre dans la démarche d’achat responsable de l’entreprise. Le choix des matières s’est porté sur un coton biologique équi-table du Mali et un polyester recyclé à 50%. Le choix des tisseurs et des confectionneurs a été effectué à l’issue d’audits. Ainsi, les tenues de travail, qui répondent aux critères de confort, de résistance, d’entretien et de protection contre les contraintes météorologiques, sont labellisées Fairtrade-Max Havelaar.

Paru dans Le Figaro Etudiant, 24 septembre 2014

PALMARES DES ENTREPRISES QUI OFFRENT LES MEILLEURS STAGES

L’enquête Happy Trainees menée auprès de 12 000 étudiants place Colas en

6e position des entreprises préférées des stagiaires et apprentis. […]

Développement responsable

Innovation

LES EXOSQUELETTES DEBARQUENT POUR CONSTRUIRE NOS ROUTES

Colas Suisse teste à Genève un «robot collaboratif» sur un chantier. […] L’engin, muni d’une batterie, est une assistance

à l’effort de l’ouvrier qui le porte en lui donnant la puissance nécessaire dans ses opérations. […] «Avec la robotique collaborative, l’homme reste au centre de l’activité, c’est lui qui donne la précision et l’intention. Comme la direction assistée dans une voiture», explique Marc Maranzana, directeur du projet chez Colas. […]

Paru dans 24 heures, 30 septembre 2014

Paru dans Ça m’intéresse, septembre 2014

POURQUOI CERTAINS REVETEMENTS ROUTIERS SONT-ILS PLUS BRUYANTS QUE D’AUTRES ?

[…] L’intensité des bruits de roulement dépend de la réverbération des sons et de la rugosité

du revêtement. Le contact des pneus avec les granulats (cailloux) dépassant du bitume produit un bruit d’autant plus élevé que ces derniers sont gros. La technique développée par la société Colas dans le revêtement Nanosoft recourt à des granulats plus petits. De plus, le bitume utilisé pour le Nanosoft inclut 20% de vide : il se comporte ainsi comme une éponge qui absorberait les sons. Ce revêtement réduit de 9 dB le bruit de roulement, soit 8 fois moins de bruit émis.[…]

Produits et techniques

Paru dans Le Monde.fr, 17 octobre 2014

FONDATION COLAS : SUR LA ROUTE DU MECENAT

[…] L’impérieuse nécessité du mécénat en France pour le soutien aux artistes trouve avec la Fondation Colas un exemple significatif de cette ambition. Depuis vingt-trois ans, ce projet s’est développé en direction de la peinture sur un principe simple : une quinzaine d’artistes sélectionnés chaque année sur dossier se voient confier la réalisation d’un tableau avec comme figure imposée : la route. Avec ce mécénat, le fonds d’œuvres d’art constitué au fil des années est dense : plus de trois cent trente œuvres réalisées par des artistes de toutes nationalités et de toutes générations. […]

Mécénat

Ressources humaines


MASSIF DE LENGGURU En 2014, Colas a de nouveau apporté son soutien à l’expédition scientifique Lengguru, dans la province indonésienne de Papouasie-Occidentale.

Cercle ColasJean-Louis Previdi «Le digital n’a pas fini de vous surprendre !»

Colas en ScèneBourse jeunes talents Colas 2015.

Colas LifeLes trésors cachés de Lengguru.

Fondation ColasVincent Bioulès«J’ai imaginé une route à la fois matérielle et spirituelle.»

Horizons 67

68 rencontres

70 mécénat


ans un monde où le nombre de personnes équipées d’un téléphone mobile est supérieur au nombre d’humains ayant

accès à l’eau, où chaque seconde 200 000 dollars sont dépensés sur Internet pour des achats de biens ou de services, le numérique s’est invité dans l’entreprise. Les modes de fonctionnement, les modèles économiques, la relation client, la culture et l’organisation interne en sont bouleversés. Interview de Jean-Louis Previdi, invité du dernier Cercle Colas.

Qu’entendez-vous par transformation digitale ? Jean-Louis Previdi : Voici quelques exemples pour illustrer l’arrivée du digital dans nos vies : une imprimante 3D permet aujourd’hui de réaliser en vingt-quatre heures l’enveloppe en béton d’une maison de 185 m2, un robot a été coopté par le conseil d’administration

du fonds d’investissement hongkongais DKV avec droit de vote, certains supermarchés acceptent la monnaie virtuelle bitcoin en paiement des produits achetés… Tout est potentiellement dématérialisable. Toutes les industries seront impactées à plus ou moins longue échéance par le digital, il s’agit d’une réalité.

Comment est née l’entreprise numérique ?J.-L. P. : Cela a commencé par l’informatisation de l’entreprise, c’est-à-dire l’automatisation d’un certain nombre de processus, en général des processus de back-office : comptabilité, finances, RH, achats, approvisionnements, etc. Les objectifs alors visés étaient l’excellence opérationnelle, la réduction des coûts, l’harmonisation des processus de façon à pouvoir les standardiser. Puis, en 2012, est arrivée l’entreprise numérisée, avec la dématérialisation des processus (comme les factures, la numérisation des objets, etc.).

D

rencontres68

Jean-Louis Previdi est vice-président de Gartner

Executive Programs. Avec plus de 25 années

d’expérience dans le domaine IT, il a développé une

expertise notamment sur l’organisation et les business

models, la gouvernance globale, le management du «capital humain», la gestion

des risques IT, etc.

Jean-Louis Previdi“Le digital n’a pas fini de vous surprendre !”


Aujourd’hui, avec l’avènement de l’entreprise numérique, ce ne sont plus les processus qui sont impactés, mais les modèles métiers. On regarde comment, à partir du cœur de métier de l’entreprise, on peut ajouter d’autres modèles qui viennent en complément ou en substitution partielle du cœur de métier. Nous ne sommes plus dans l’invention mais dans l’innovation. La seule constante à toutes ces évolutions est la technologie, qui devient une fondation essentielle de la compétence de l’entreprise au service des métiers.

Comment la technologie crée-t-elle de la valeur pour le métier ?J.-L. P. : Prenons l’exemple de Samsung. Tous ses produits sont connectés ou connectables. Cette entreprise connaît ses clients et est en relation avec eux. Son business model a ainsi évolué : d’un fonctionnement business to business to consumer, Samsung est désormais capable d’aller directement vers ses consommateurs. C’est cela le digital : l’analyse contextualisée d’informations associée à un produit donne de la valeur différenciante à une entreprise. Trouver une nouvelle source de revenus en alliant analyse d’informations et produit, transformer de l’information en intelligence !

Quelles sont les caractéristiques d’une entreprise digitale ?J.-L. P. : D’un point de vue opérationnel, l’entreprise digitale se distingue en termes d’agilité, de réactivité, d’écoute du marché, d’implication du client dans la définition des produits et des services. D’un point de vue culturel, il y a dans cette entreprise plus de leaders que de managers, c’est-à-dire des personnes qui sont capables de s’emparer d’un projet et d’emmener des équipes pluridisciplinaires. La contribution de l’informatique y est essentielle parce qu’aujourd’hui toute technologie est de la technologie informatique. Au niveau organisation, une entreprise digitale donne la possibilité aux collaborateurs de terrain de prendre des décisions pour convaincre le client sans avoir systématiquement à en référer à leur hiérarchie.

Quels sont les changements à opérer dans l’entreprise pour se tourner vers le digital ?J.-L. P. : L’économiste autrichien Schumpeter employait l’expression «destruction créative». Il faut aujourd’hui avoir une culture d’entreprise dans laquelle le risque est pleinement intégré et se donner le droit de ne pas

être gagnant à tous les coups. On essaie, on regarde comment ça marche, on change, on revient en arrière, on repart et ainsi de suite. Ce n’est plus le plan quinquennal, car personne ne sait où en sera le dollar dans cinq ans ni qui seront ses concurrents. Il faut être pragmatique et réactif. Faire du digital, ce n’est pas penser l’entreprise d’un côté, ses clients et ses fournisseurs de l’autre. Il faut raisonner en termes d’écosystème. Il faut passer d’une production de masse (un modèle centré autour d’un produit) à une personnalisation de masse (un modèle centré sur le client et sur l’expérience client). Mettre en relation et être en relation constante et multicanal avec un client n’est pas différenciant. Par contre, développer l’empa-thie que l’on a vis-à-vis du client, interagir avec lui et personnaliser la relation est différenciant. Il va également falloir combiner technologies, processus et compétences humaines, apprendre à sortir des sentiers battus. Et la question n’est pas de savoir si on doit ou non prendre le virage du numérique, mais quand on doit le faire.

Qui, dans l’entreprise, doit assumer cette transformation digitale ?J.-L. P. : Le P-dg, assurément. Le digital est structurant, il y a du risque, c’est donc du ressort du P-dg. Mais cela ne veut pas dire que toutes les idées viennent du haut. La dimension participative est primordiale. Le rôle du P-dg est d’insuffler cette transformation et de favoriser l’innovation.

Quelques conseils en guise de conclusion…J.-L. P. : Toutes les industries sont soumises au défi du digital. A terme, tous les produits et services seront connectés. Reste à savoir comment seront traitées et analysées toutes les informations recueillies. Les concurrents de demain ne sont pas connus et arriveront peut-être d’une industrie complètement différente. Le contrôle de la technologie est décisif. Il ne faut pas perdre le lien avec les clients finaux. Dès l’instant où il y a désintermédiation, les marges diminuent. Il faut dès à présent imaginer les modèles métiers de demain, investir sur ses avantages compétitifs, innover, etc. Le digital n’a pas fini de vous surprendre !

CERCLE COLAS 69rencontres



mécénat70

Bourse jeunes talents Colas 2015Dans le cadre du mécénat Colas en Scène, Colas apporte son soutien à deux «étoiles» montantes de la musique classique : Jonathan Fournel, pianiste, et Mohamed Hiber, violoniste. Portraits de deux jeunes musiciens à l’aube d’une carrière internationale.

JONATHAN FOURNELOriginaire de Sarrebourg, Jonathan Fournel commence le piano à l’âge de 7 ans. Il étudie au conservatoire de Sarreguemines, au conservatoire de Strasbourg, puis à la Musikhochschule de Sarrebruck. En 2009, il se présente au Conservatoire national supérieur de Paris. Reçu à l’unanimité, il suit successivement l’enseignement de Bruno Rigutto, Brigitte Engerer, Claire Désert et Michel Dalberto depuis septembre 2011. Parallèlement à son cursus, Jonathan est admis en février 2011 dans la classe d’accompagnement de Reiko Hozu au Conservatoire national supérieur de Paris. Il poursuit actuellement cette voie dans la classe de Jean-Frédéric Neuburger. Jonathan Fournel remporte ses premiers prix français au concours Madeleine-de-Valmalète de la Fondation Maurice-Ravel à Paris et le prix Franz-Liszt au concours d’Ile-de-France.

En 2013, il obtient le premier prix Viotti, qui lui permet d’effectuer une tournée en Italie. En septembre 2014, Jonathan remporte le premier prix et le prix de l’interprétation de l’œuvre imposée à la Scottish International Competition de Glasgow. Grâce à ce premier prix, toujours à Glasgow, Jonathan joue en soliste en janvier dernier puis effectue une série de concerts avec le Royal Scottish National Orchestra en mars. Il effectuera également une série de concerts en Italie. En juin 2015, Jonathan Fournel participera, à Moscou, au concours international Tchaïkovski, l’un des plus grands concours internationaux.

MOHAMED HIBERMohamed Hiber débute le violon très jeune et, à 9 ans, entre au Conservatoire national de région de Paris (CNR). Il débute en qualité de soliste en 2009, salle Pleyel, à Paris, avec l’orchestre de chambre du London Symphony Orchestra. Il remporte ensuite le premier prix du concours international Flamme. Il reçoit également le grand prix de l’académie de musique de Flaine. En juillet 2009, Mohamed joue en soliste avec l’orchestre philharmonique tchèque au Festival international de musique des jeunes de Prague. L’année suivante est un tournant : le chef d’orchestre Daniel Barenboïm le remarque lors d’une audition et l’invite à effectuer deux tournées mondiales au sein de son orchestre, le West-Eastern Divan Orchestra. Cette tournée le conduit, très jeune, dans les plus grandes salles. Cette même année, Daniel Barenboïm l’invite à participer

à une autre grande tournée mondiale. L’année suivante, Mohamed entre, premier nommé, au CNSM dans la classe de Svetlin Roussev. En 2013, il remporte le premier prix du concours Violin of the North, en Sibérie. Depuis septembre 2013, il étudie à l’école supérieure de musique Reina Sofia de Madrid. En février 2015, il joue à l’auditorium du Louvre avec le pianiste Itamar Golan. Fin avril, Mohamed Hiber participera au concours Valsesia en Italie.


71mécénatCOLAS EN SCÈNE

ne carrière internationale de soliste repose sur un parcours d’exception : un don musical détecté dès l’enfance suivi

de longues études. S’annonce ensuite un deuxième marathon, nécessaire et difficile, celui des grands concours internationaux qui offrent à ces jeunes talents la possibilité de se mesurer entre eux et de faire valoir leurs qualités musicales et techniques devant des professionnels du monde entier. Obtenir un prix international est le rêve de tous les jeunes solistes !

La participation à ces concours internatio-naux suppose le travail d’un programme musical spécifique, un investissement financier en cours particuliers avec des «maîtres», en déplacements à l’étranger ainsi qu’en CD et DVD de qualité pro-fessionnelle. Un exercice exigeant comparable

U aux grandes manifestations sportives. A la clé, un formidable tremplin pour la carrière, une visibilité, des concerts programmés et des liens avec des formations et des chefs d’orchestre.

Le financement de ces projets nécessite le plus souvent l’aide d’un mécène. Créé en 2008, Colas en Scène a pour objet de soutenir les talents dans les domaines de la musique et de la danse. En 2015, Colas a choisi deux jeunes musiciens très prometteurs : Jonathan Fournel (né en 1993), pia-niste, et Mohamed Hiber (né en 1995), violoniste. Deux parcours différents qui se rejoignent cette année pour participer aux prix internationaux. Colas réunira ces jeunes artistes lors d’un concert au théâtre des Abbesses, en trio avec le violoncelliste Gautier Capuçon, leur mentor pour une soirée et ancien «jeune talent Colas».


mécénat72

Quatre ans après le premier recensement de la biodiversité exceptionnelle des karsts de Papouasie-Occidentale, Colas a de nouveau apporté son soutien en 2014 à l’expédition scientifique Lengguru. Reportage.

Les trésors cachés de Lengguru

erché sur une cahute de bois, un calao* observe, depuis plusieurs heures déjà, le va-et-vient des bateaux pneumatiques sur

le fleuve. De son œil ceinturé de bleu, il assiste au débarquement d’une étrange délégation dans le village d’Urisa, en Papouasie-Occidentale. Après plusieurs heures de discussions avec le chef du village, l’autorisation a été donnée à quelque 50 scientifiques d’établir un camp de base au cœur même d’Urisa. Abandonnant son

P promontoire, le calao déploie ses immenses ailes dans un bruit presque assourdissant. Et, après un envol majestueux, rejoint les reliefs escarpés du massif de Lengguru, sous l’œil envieux des scientifiques fraîchement débarqués et impatients de découvrir cette terre sauvage d’exception. Au carrefour de l’Asie, de l’Australie et du Pacifique, Lengguru fait partie des derniers territoires inexplorés de la planète. Ses reliefs karstiques isolés par de profondes vallées constituent une véritable forteresse pour des

Les équipes de chercheurs ont exploré trois régions du massif de Lengguru : Lobo (baie de Triton), Urisa (zone du lac Sewiki) et Nusa Ulan (Kumawa).

MASSIF DE LENGGURU (Papouasie-occidentale – province indonésienne)

OcéanIndien

Urisa

Kaimana

Nusa Ulan

Lobo


73mécénatCOLAS LIFE

écosystèmes forestiers extrêmement développés et une biodiversité parmi les plus riches au monde. Fin 2014, une expédition scientifique conduite par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Institut indonésien des sciences (LIPI) et l’Académie des pêches de Sorong (Apsor), avec le soutien notamment de Colas, a commencé l’inventaire de la biodiversité des karsts papous. Ichtyologues, ornithologues, biologistes marins, hydro logues, botanistes… Avec plus de 70 chercheurs européens et indonésiens associés, il s’agit de la plus importante expédition scientifique menée en Indonésie.

D’aventures en découvertes5 heures du matin. Dans le village d’Urisa, malgré un

ciel encore brumeux et une chaleur déjà étouffante, une certaine effervescence règne. Il n’y a pas une minute à perdre : il faut finir d’installer le campement, manipuler les échantillons déjà recueillis, consigner les découvertes et sauvegarder les données recueillies sur le serveur, préparer les équipements pour partir en forêt… Car dans ce milieu inhospitalier, aux reliefs accidentés, tout doit être soigneusement pensé pour les expéditions : recrutement de guides papous, eau et denrées en quantité suffisante, matériel pour recueillir les spécimens mais aussi pour camper. Chaque journée s’écoule au rythme des départs ou des retours des différentes équipes, et surtout de leurs découvertes. En un mois d’expédition, des centaines de spécimens ont été collectés, entre 100 mètres sous le niveau de la mer et 1 400 mètres d’altitude, témoins de l’exceptionnelle biodiversité des écosystèmes locaux. Aux niveaux terrestre et souterrain : plus de 50 oiseaux, des insectes (entre 100 et 150 espèces de grillons), des reptiles (47), des chauves-souris (20), des rongeurs, mais aussi des palmiers et près de 300 orchidées. Au niveau marin, les scientifiques ont notamment étudié des coraux durs, des mollusques, des poissons (hippocampes, syngnathes…), des sélaciens (requins…) ou encore des cétacés (dauphins…). Depuis janvier 2015, les équipes travaillent sur la caractérisation des espèces (analyses génétiques et taxonomie) en Indonésie, ce qui devrait permettre de confirmer la découverte de plus de 50 nouvelles espèces animales et végétales.

Un partenariat responsable et durable«L’histoire a démarré en 2007, se souvient Christophe

Voy, directeur de Colas Indonésie. Colas et ses filiales indonésiennes Wasco et ABS ont développé un partenariat avec l’IRD afin que ses équipes puissent mener leurs recherches. Nous partageons leurs valeurs et leurs objectifs, dont le souci éthique et l’implication

durable vis-à-vis des partenaires indonésiens.» Un soutien qui a notamment permis l’organisation d’une première expédition en 2010, puis d’une seconde, plus importante, quatre ans plus tard. Henri Molleron, directeur environnement de Colas, Christophe Voy, directeur de Colas Indonésie, et Okky Sephenryanto, responsable QSE de Colas Indonésie, se sont rendus sur place pour apprécier le travail des scientifiques. Ce qui les a le plus marqués ? «L’intégrité et la passion des équipes de chercheurs, leur frugalité et leur absence complète de souci du confort matériel, leur endurance physique dans un milieu hostile et difficile, souligne Henri Molleron. Nous avons toujours été convaincus de la qualité scientifique des équipes et nous n’avons jamais douté de l’importance du matériel scientifique qui serait généré par ces expéditions. La qualité du partenariat équilibré avec les équipes indonésiennes du LIPI est remarquable et tout à fait en phase avec les valeurs que Colas défend dans ses implantations internationales. La démarche de dialogue et de développement intelligent engagée au bénéfice des villages papous à cette occasion doit également être saluée. Colas s’efforce d’ailleurs de développer des actions similaires auprès des populations dans les pays où le Groupe est implanté.» Après le lever de rideau officiel sur les nouvelles espèces, les chercheurs devraient ainsi partager leurs découvertes avec les collaborateurs de Colas en Indonésie et en France. Un bel exemple de mécénat, où les mots «durable» et «réciproque» prennent tout leur sens.

* Le calao papou (Rhyticeros plicatus) est un oiseau de la famille des bucérotidés.

mécénat74


omment avez-vous abordé la commande de la Fondation Colas ?Vincent Bioulès : Toute commande apparaît

d’emblée comme une contrainte. Mais très vite, le sen-timent d’être prisonnier de règles à respecter – sujet, format, délai – est perçu comme une libération inté-rieure. Car, paradoxalement, l’exercice imposé oblige à inventer et à faire jouer son imagination. Je voulais éviter de peindre une route en perspective, trop pro-saïque. Alors j’ai pensé à tous ces gens qui rejoignent à pied Saint-Jacques-de-Compostelle et j’ai imaginé une route à la fois matérielle et spirituelle.

Qu’avez-vous voulu signifier avec cette route qui monte dans le ciel ?V. B. : La route serpente d’abord à travers un austère paysage de garrigues puis, à la lumière noire de la lune, se transforme en route céleste et transparente. J’ai pensé à ce cri de ralliement, issu de la langue du Moyen-Âge, avec lequel les pèlerins se saluent quand ils se croisent : «Ultreïa !» Il signifie «aller plus loin, plus

haut», c’est-à-dire partir pour se perdre d’abord, puis se trouver soi-même. J’ai voulu illustrer cette symbo-lique du dépassement de soi que vit celui qui se met en route, quelle que soit la direction objective qu’il se choisit au départ.

Votre tableau évoque spontanément un ciel nocturne étoilé. Pourquoi ?V. B. : La Voie lactée et le Chemin de Saint-Jacques sont associés depuis toujours dans l’imaginaire des pèlerins de Saint-Jacques. Je suis moi-même très sensible à la forme musicale du Nocturne et à la poésie de ce thème en peinture. J’ai cherché, avec les varia-tions de bleus et l’utilisation de glacis transparents, à restituer la lumière nocturne, sombre et pourtant mystérieusement éclairée du dedans.

C

FONDATION COLAS

Né en 1938 à Montpellier, Vincent Bioulès suit

les cours de l’École nationale supérieure des beaux-arts

de Paris. Tourné à ses débuts vers l’abstraction,

il s’en détache dans les années 1970 et revient à la

peinture figurative. Il expose régulièrement en France.

Ses œuvres sont entrées dans des musées, tels le Centre

Georges Pompidou ou le musée Fabre à Montpellier.

Vincent Bioulès “J’ai imaginé une routeà la fois matérielle et spirituelle”

remerciements 75

Routes, magazine du groupe Colas, 7, place René-Clair, 92653 Boulogne-Billancourt, France. Tél. : 01 47 61 75 00. www.colas.com. ISSN : 0988-6907. Directeur de la publication : Hervé Le Bouc. Directeur de la rédaction : Sophie Sadeler. Rédacteur en chef : Stéphanie Beauvais. Rédaction : Colas, Angie. Iconographie : Mélisa Bertrand. Crédits photos : S. Alunno (p. 35), T. Appert (p. 60 haut), S. Arbour (p. 11), A. Béraud (p. 47), J. Bertrand (p. 4, 9 bas, 38, 42, 60 bas, 61 bas, 62 bas, 63 haut), J.-D. Billaud (p. 12 haut), R. Bord (p. 62 haut), A. Borie (p. 63 bas), J. Campos/Swissmovie (p. 65), M. Chambraud (p. 10 haut), P. Cottrelle (p. 29, 33), M. Dunet (p. 16), M. Duperrex (p. 19 bas), J. Drieux (p. 46, 48 haut), H. Fabre (p. 40, 74), G. Falluel (p. 59 bas), J. Fernandes (p. 30, 32), Fotolia (p. 57), L. de Gebhardt (p. 58), D. Giannelli (p. 5), E. Herchaft (p. 18), G. L. Hipple (p. 39), IRD/Jean-Marc Porte/Lengguru 2014 (p. 72, 73), S. Jouve (p. 6 bas), E. Martin (p. 51), Moatti-Rivière architectes (p. 14 bas), C. Pedrotti (p. 14 haut, 37), B. Porneczi (couv., p. 12 bas, p. 15, p. 36, p. 20-21, p. 23-24, p. 27), A. Poupel (p. 70), L. Rothan (p. 13), S. Roulade (p. 66), Y. Soulabaille (p. 6 haut, 43, 44), P. Stroppa (p. 55), S. Thongsook (p. 7), P. Urios (p. 17 bas), Photothèque Colas (p. 8, 9 haut, 10 bas, 17 haut, 19 haut, 34, 41, 48 bas, 49, 52, 53, 59 haut, 61 haut, 68, 71, 22, 25-26) DR. Traduction : Allingua. Conception et réalisation : 01 55 34 46 00 (réf. ROUT034). Imprimé à 51 000 exemplaires par IME by ESTIMPRIM (imprimerie certifiée ISO 14001) sur papier Cocoon silk (100% recyclé et labellisé FSC) avec des encres à base d’huiles végétales, finition de la couverture avec un vernis acrylique 100% biodégradable. L’empreinte carbone de la fabrication, des emballages et du routage de ce numéro s’élève à 0,55 kg de CO2 par exemplaire. La mise sous pli est assurée par APM (Atelier protégé melunais).

Christophe Priez, François Gautier, Fabien Elineau, Thierry Baril, Marc Le Fouler, Arnaud Frayssinet, Stéphane Gatefait, Charles Papaix, Warren Beal, Pascal Magon, Ondrej Komrska, Eric Biguet, Henri Capron, James Coupin, Guillaume Bultez, Myriam Haioun, Jean-Luc Gautier, Ludovic Schmidt, Kash Ansari, Nicolas Calvayrac, Arnault Perrault, Jon Layne, Etienne Lebouteiller, Yves Léger, Dave Martinez, Gábor Szakács-Fehérváry, Philippe Giordanella, Guirec Quéré, Philippe Ballet, Sylvain Clément, Buddy League, Guillaume Brodin, Allen Andrews, Béatrice Abeille-Robin, Karim El Isseine, Antoine Cristau, Fabien Gil, Bertrand Rougeot, Christophe Pambet, Laurent Pouyaud, Régis Hocdé, Pierre Grandet, Hervé Spinelli, Christophe Liénard, Cédric Mendès.


www.colas.com

Vincent Bioulès«Bonne route !»2014

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en Hongrie - Colas · rencontres 68 > Jean-Louis Previdi : «Le digital n’a pas ... de TSS ont mis en œuvre 71 000 tonnes d’enrobés, dont 50 000 tonnes pour la piste. Afin d’assurer