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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO ------------------------------ FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ------------------------------ DÉPARTEMENT GESTION Mémoire de fin d’études pour l’obtention du : DIPLÔME MASTER II en COMPTABILITE, AUDIT ET CONTRÔLE Presenté par : KADONE Asminadia Alga Sous l’encadrement de : Encadreur pédagogique : M. RANDRIAMAMPIONONA Jean Patrice Enseignant à l’Université d’Antananarivo Encadreur professionnel : M. RAVELOSON Stéphane Directeur Général de SOCOBIS Année Universitaire 2013-2014 Session : 10 Décembre 2014

encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

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Page 1: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

------------------------------

FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE,

DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

------------------------------

DÉPARTEMENT GESTION

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du :

DIPLÔME MASTER II

en

COMPTABILITE, AUDIT ET CONTRÔLE

Presenté par : KADONE Asminadia Alga

Sous l’encadrement de :

Encadreur pédagogique :

M. RANDRIAMAMPIONONA Jean Patrice

Enseignant à l’Université d’Antananarivo

Encadreur professionnel :

M. RAVELOSON Stéphane

Directeur Général de SOCOBIS

Année Universitaire 2013-2014

Session : 10 Décembre 2014

Page 2: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

------------------------------

FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE,

DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

------------------------------

DÉPARTEMENT GESTION

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du :

DIPLÔME MASTER II

en

COMPTABILITE, AUDIT ET CONTRÔLE

Presenté par : KADONE Asminadia Alga

Sous l’encadrement de :

Encadreur pédagogique :

M. RANDRIAMAMPIONONA Jean Patrice

Enseignant à l’Université d’Antananarivo

Encadreur professionnel :

M. RAVELOSON Stéphane

Directeur Général de SOCOBIS

Année Universitaire 2013-2014

Session : 10 Décembre 2014

Page 3: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

I

REMERCIEMENTS

Nous tenons à adresser nos vifs et nos sincères remerciements à :

- DIEU Tout Puissant qui nous a fortement soutenus tout au long de nos études et nos

recherches et à qui Seul revient la Gloire ;

- M. RAMANOELINA Panja Armand René, Professeur titulaire, Président de

l’Université d’Antananarivo ;

- M. RAKOTO David Olivaniaina, Maître de conférences, Doyen de la Faculté de

Droit, d’Économie, de Gestion et de Sociologie ;

- M. ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de conférences, Chef du

Département Gestion ;

- Mme ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur d’université, Directeur du Centre

d’Etudes et de Recherches en Gestion ;

- M. RAVELOSON Stéphane, Directeur Général de SOCOBIS, notre encadreur

professionnel, pour son encadrement et l’appui matériel qui ont conduit à la

concrétisation du présent mémoire ;

- M. RANDRIAMAMPIONONA Jean Patrice, notre encadreur pédagogique, pour les

conseils qu’il a apporté à la réalisation de ce mémoire ;

- Tous les enseignants et tout le personnel administratif du Département Gestion ;

- Tout le personnel de SOCOBIS ;

- Toute notre famille et nos proches pour leurs grands soutiens et leurs encouragements

ainsi qu’à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de notre

mémoire.

Vous aviez été d’un grand appui à mon égard, que Dieu vous bénisse !

Page 4: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

II

AVANT PROPOS

La formation pour l’obtention du Diplôme MASTER II en Comptabilité, Audit et

Contrôle est proposée par le Département Gestion de la Faculté DEGS de l’Université

d’Antananarivo. L’obtention du diplôme est conditionnée par la réussite aux examens

théoriques passés à la fin de la formation et par la présentation d’un mémoire de fin d’études.

Pour ce faire, chaque étudiant se doit, parallèlement à la formation, d’occuper un emploi

ou d’effectuer un stage lui permettant d’acquérir des expériences professionnelles, de mettre en

pratique les acquis durant la formation et de rédiger puis soutenir un mémoire.

Nous avons effectué un stage de trois (3) mois au sein du SOCOBIS (Société de

Biscuiterie et de Confiserie), stage à l’issu duquel résulte notre mémoire. Ce stage nous a

aussi permis d’appliquer les notions théoriques de gestion et plus particulièrement d’audit

et de contrôle acquises au cours de la formation et tout au long de notre parcours

universitaire.

Cet ouvrage donne au lecteur un aperçu des Tableaux de Bord au sein d’une entité : leur

rôle, leur nécessité et l’importance de l’utilisation des Tableaux de Bord sur la performance de

l’entreprise.

Page 5: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

III

RESUME

L’entreprise évolue dans un environnement mouvant et agressif dans lequel ses actions

rencontrent des obstacles. Et comme tous les grands ensembles technologiques modernes, elle est

souvent dotée d’un dispositif de guidage et de contrôle : un Tableau de Bord. En effet, cette notion

d’entreprise est apparue aux Etats-Unis dès 1948. Au début, le terme de Tableau de Bord a souvent été

utilisé pour décrire l’élaboration et la mise en circulation au sein de l’entreprise d’une masse de

documents. Et ce n’est que dans un passé récent que certaines firmes, parmi les plus importantes, ont

créé un système de saisie, du traitement, et de diffusion interne d’informations quantitatives,

correspondant réellement à la notion du Tableau de Bord. L’objectif du présent travail est de déterminer

l’impact de l’utilisation des Tableaux de Bord sur la performance de l’entreprise, cas de la SOCOBIS.

Pour mener à bien cette recherche, nous nous sommes appuyé sur des documentations, des

observations et des entretiens avec des responsables de la société où nous avons fait notre stage.

Mots clés : Tableau de Bord, performance, contrôle, comparaison, prévision, réalisation

ABSTRACT

Companies operate in a moving and aggressive environment in which its activities face

obstacles. And like all great modern technological packages, it has often a guide and control: a

dashboard. Indeed, the notion of corporate dashboard appeared in the US in 1948. In the beginning, the

term dashboard has often been used to describe the development and circulation within the company a

mass of documents. It is only in the recent past that some firms, among the most important, have created

a recording system, treatment, and internal dissemination of quantitative information, really corresponds

to the notion of the dashboard. The objective of this work is to determine the impact of the use of

dashboards on the company's performance. To carry out this research, we rely on company

documentations, observations of workflow and interviews of staff of SOCOBIS in which we have done

an internship.

Keywords: dashboard, performance, comparison, forecast, realization

Page 6: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

IV

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS I

AVANT PROPOS II

RESUME III

ABSTRACT III

SOMMAIRE IV

LISTE DES ABREVIATIONS VI

LISTE DES TABLEAUX VII

LISTE DES FIGURES VII

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE: CADRE GENERALE DE L’ETUDE 6

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE 7

Section 1 : Historique de SOCOBIS 7

Section 2 : Activités de la société 8

Section 3 : Structure organisationnelle 9

CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR LES TABLEAUX DE BORD 11

Section 1 : Le controle de gestion, systeme d’information et de pilotage 11

Section 2 : Généralité sur les Tableaux de Bord 15

Section 3 : Principes d’élaboration des Tableaux de Bord 20

CHAPITRE III : METHODOLOGIE 25

Section 1 : Les entretiens, l’observation directe et la participation 25

Section 2 : La compilation des documents 26

Section 3 : La méthode d’analyse SWOT 27

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSES 28

CHAPITRE I : DESCRIPTION DES TABLEAUX DE BORD EXISTANTS 29

Section 1 : Les Tableaux de Bord «PREVISION ET REALISATION» 29

Section 2 : Les Tableaux de Bord « ACTIVITES » 33

CHAPITRE II : DIAGNOCTIC GENERAL DE LA SOCIETE 37

Section 1 : Analyse de la performance de la société 37

Section 2 : Analyse SWOT 41

CHAPITRE III : ANALYSE DES TABLEAUX DE BORD EXISTANTS 44

Section 1 : Les faiblesses 44

Section 2 : Les forces 48

Page 7: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

V

TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS 49

CHAPITRE I : AMELIORATION DES TABLEAUX DE BORD 50

Section 1 : La présentation générale 50

Section 2 : Le choix des indicateurs 56

CHAPITRE II : ACTIONS LIEES ET RESULTATS ATTENDUS 60

Section 1 : Actions liées 60

Section 2 : Résultats attendus 62

CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS GENERALES 65

Section 1 : Utilisation de Tableau de Bord pour chaque direction 65

Section 2 : Utilisation de Tableau de Bord pour l’action 67

Section 3 : Evaluation des Tableaux de Bord 68

CONCLUSION 70

BIBLIOGRAPHIE VIII WEBOGRAPHIE IX LISTES DES ANNEXES X ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DE SOCOBIS XI ANNEXE 2 : LES PRODUITS FABRIQUES PAR SOCOBIS XII ANNEXE 3 : COMPTE DE RESULTAT XIII ANNEXE 4 : BILAN DES TROIS DERNIERES ANNEES XV ANNEXE 5 : LES TABLEAUX DE BORD DU SERVICE SDG XV

Page 8: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

VI

LISTE DES ABREVIATIONS

SOCOBIS : Société de Biscuiterie et de Confiserie

BDPI : Bureau pour le Développement de la Promotion Industrielle

C.E.T.A. : Centre Economique et Technique de l'Artisanat

S.N.I. : Société Nationale d'Investissement

E.M.I.C. : Entreprise Malgache pour l'industrie de la chaussure

PCA : Président du Conseil d’Administration

PDG : Président Directeur Général

DG : Directeur Général

SDG : Service Direction Générale

CA : Chiffre d’affaire

CAF : Capacité d’autofinancement

R&D : recherches et développement

R&H : Ressources Humaines

T/to : Tanjombato

M/ra : Masikara

Page 9: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

VII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Réalisations de production 29

Tableau 2: Réalisations en chiffres d'affaires 31

Tableau 3: Evolution de la marge brute 2014-2013 33

Tableau 4 : Analyse de la marge brute 37

Tableau 5 : capacité d’autofinancement de SOCOBIS 38

Tableau 6: Taux de marge bénéficiaire 40

Tableau 7 : Modèle de Tableau de Bord 50

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Les déterminants majeurs de la pertinence des représentations 13

Figure 2: Les étapes de construction d’un Tableau de Bord 23

Figure 3: La croissance de SOCOBIS 40

Figure 4: Modèle de courbe 52

Figure 5: Histogramme 52

Figure 6: Camembert 52

Figure 7: Pictogrammes 53

Page 10: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

1

INTRODUCTION GENERALE

La nature a mis à la disposition de l'homme, des ressources dont il a besoin.

Certaines d'entre elles ne peuvent être consommées à l'état brut, il faut d'abord les

transformer. Les entreprises participent à ce processus par la production des biens finaux,

mais aussi par l’utilisation des services nécessaires à l'homme. La contrepartie monétaire

de cette production et de ces services encore appelée valeur ajoutée est répartie entre les

différents agents économiques qui sont : l'Etat, les travailleurs, les détenteurs de capitaux

et l'entreprise elle-même. De cette manière, les entreprises contribuent au développement

économique et social de la nation. Les dirigeants ont pour mission d'assurer la prospérité

de leurs structures.

Mais avec la mondialisation économique, la transformation des entreprises est

le sujet qui préoccupe la littérature managériale. Ainsi, elle favorise leur croissance mais

assure aussi leur survie. Toute organisation, qu’elle soit publique ou privée, est

confrontée à cette grande vérité énoncée par Lavoisier1 « Rien ne se perd, rien ne se

crée, tout se transforme ». Selon la théorie de Charles Darwin2, « Ce ne sont ni les plus

gros, ni les plus forts qui survivront, mais ceux qui seront capables de mieux s’adapter que

les autres ». Cette théorie est aujourd’hui connue dans le monde des entreprises.

L’intensification de la concurrence, puis les défis de la mondialisation et ceux des

nouveaux systèmes d'information qui caractérisent aujourd'hui le tissu économique ne

devraient plus laisser les entreprises se contenter des méthodes traditionnelles de gestion

qui n'aboutissent guère à des résultats performants. Cette évolution que subit

l'environnement économique place ces entreprises dans une mauvaise posture. Toutes ces

situations devraient interpeller les décideurs et les amener à focaliser leur attention sur un

seul objectif : s'adapter le mieux possible à un environnement de plus en plus incertain et

concurrentiel.

En effet, lors de notre stage au sein de SOCOBIS (Service Direction Générale),

nous avons pu constater que les décideurs ne peuvent évaluer leur progrès que s'ils ont à

1 Traité élémentaire de chimie de 1789 2 Théorie sur l’évolution en 1859

Page 11: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

2

leur disposition les outils adéquats. Ils sont également soumis à la mise en place de

méthodes modernes et rigoureuses de gestion. Celles- ci consistent à :

- fixer les objectifs précis, répartis dans le temps et dans l'espace ;

- créer des outils de mesure de performance par rapport aux objectifs, et de détecteur

de dérapage par rapport à la trajectoire fixée ;

- systématiser ces outils de manière à permettre à chaque responsable de prendre

des décisions optimales grâces à la maîtrise de l'information.

Les mutations multisectorielles font donc naître de nouveaux besoins

d'informations de gestion dans le but de vérifier le positionnement correct de l'entreprise

par rapport à ses concurrents. En dehors du calcul habituel des ratios et leur interprétation,

d'autres critères extracomptables peuvent aider à avoir une vision claire sur la performance.

Les outils comptables et budgétaires laissent apparaître des insuffisances dues à la

fois aux conditions concrètes de leurs mises en œuvre, mais aussi aux limites inhérentes à

ces outils : informations uniquement financières, trop agrégées, souvent tardives et qui

n’aboutissent pas à une bonne vision des facteurs clés pour le pilotage de l’activité.

Face à cette situation, le manager devrait développer une capacité d'anticipation,

d'adaptation et de réaction rapide. Il pourrait ainsi maîtriser à tout instant les conséquences

des décisions prises de façon quotidienne.

Avant la deuxième guerre mondiale, des Tableaux de Bord existaient déjà dans

certaines entreprises. Les responsables avaient en temps réel une vision synthétique des

principaux indicateurs sur l’entreprise et sur son environnement.

Ce terme, emprunté au domaine de l’automobile ou de l’aviation, fait référence au

système d’information de l’entreprise.

Les sources d’informations sont nombreuses :

- En interne, l’entreprise dispose de la comptabilité générale, de la comptabilité

analytique, des statistiques (commerciales, production, qualité…) ;

- En externe, études de marché, étude de faisabilité ….

Aussi, les responsables ont besoin d’un outil qui leur permettra de structurer

rapidement les informations essentielles : c’est en ce sens qu’il se différencie des autres

sources d’informations.

Piloter une entreprise ou une partie d’entreprise, un service, une division ou une

filiale est infiniment plus complexe que de conduire une voiture. Et pourtant nombreux

sont ceux qui se livrent à cet exercice sans disposer des outils indispensables à ce pilotage.

Page 12: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

3

Cependant, il n’existe pas de système idéal que l’on puisse adopter directement sans

aménagement. Le système de contrôle de gestion doit s’adapter au contexte de

l’organisation et aux possibilités de l’entreprise. Le problème au niveau de la plupart des

entreprises malgaches réside alors dans le choix des méthodes pour affiner le système de

contrôle de gestion. Compte tenu du contexte économique actuel, le perfectionnement de

ce système est devenu un impératif.

Les dirigeants réalisent actuellement que la mondialisation croissante des marchés,

l’état de saturation concurrentielle et l’accélération des processus d’innovation et du cycle

de vie des produits sont sources de menaces et d’opportunités. Il faut pouvoir prendre les

bonnes décisions au bon moment. Il est donc primordial de connaître les évolutions

techniques, concurrentielles, réglementaires et économiques qui vont avoir des impacts sur

les produits et les marchés.

Pour atteindre une telle performance, il faut considérer l’information comme une

réelle matière première et la gérer avec autant de rigueur que toute autre source. En effet,

les managers développent des stratégies très complémentaires de régulation des flux

d’information. Ils recherchent et interprètent de manière sélective les informations qui

proviennent de nombreuses sources formelles et informelles.

La maîtrise de l’information consiste à mettre à la disposition de la bonne personne,

la bonne information, au bon moment et sous la bonne forme. L’information constitue donc

en évidence une ressource clé pour les managers. Les nouvelles technologies de

l’information multiplient ainsi la variété des sources potentiellement disponibles.

Aussi, les systèmes d’information jouent un rôle clé dans les processus

décisionnels. D’une part, ils attirent l’attention des managers sur certains points clés. Ils

orientent ainsi les modalités suivant lesquelles les problèmes sont identifiés et définis.

D’autre part, ils interviennent dans les phases de choix de solutions dans la mesure où ils

influencent les voies d’action explorées ainsi que l’évaluation des conséquences.

En particulier, les services de contrôle de gestion ont pour vocation de fournir aux

managers des documents structurés à périodicité régulière qui sont utiles pour la prise de

décision. Le Tableau de Bord constitue, par excellence, le principal outil de pilotage et

d’information issu de ces services de contrôle de gestion.

Cependant, les progrès enregistrés en matière de multiplicité des flux d’information

de diverses sources formelles et informelles, ne doivent pas occulter une question

essentielle : les managers disposent-ils d’informations suffisantes pour les éclairer dans

leur prise de décision ?

Page 13: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

4

Aujourd’hui, la question « Que faire » devient le défi majeur du management.

Tout le monde connaît cette histoire : une société hier encore au sommet de sa

gloire se retrouve soudain en état de stagnation, en détresse, souvent enlisé dans une

crise qui semble incontournable. Le plus connu est l’'affaire ENRON3 (une société

américaine) est particulièrement significative des effets d'une dérèglementation sans

contrôle et des excès que peut engendrer le marché. Selon DRUCKER (2000), ce

phénomène ne concerne pas uniquement les Etats-Unis. Il est devenu courant au

Japon, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en Italie, en Suède,…. Au cours de ces dix

dernières années, l’économie mondiale a été touchée par une série de scandales mettant en

cause des grandes entreprises.

Entre autre, le contrôle de gestion est un système qui permet à la direction de

mieux gérer les activités pour s’adapter à son environnement. Son objectif est de

permettre une gestion rigoureuse et une capacité de réaction plus rapide. Et autour de

l’information, selon ARDOIN (1986) : « une entreprise ne peut gérer efficacement sans

un ensemble cohérent d’objectifs et de prévision, de chiffres permettant d’identifier

les résultats et les causes d’écarts pour pouvoir agir à bon escient»4. Comme le

contrôle de gestion se situe dans le système d’informations qui assure les liens et la

cohésion de l’ensemble des activités de l’entreprise avec ses objectifs fixés au

préalable5, il utilise des outils de gestion tels que le plan stratégique, le budget prévisionnel,

le reporting et le Tableau de Bord afin d’assurer ses fonctions.

Nous nous proposons alors de répondre à la problématique suivante : Le

Tableau de Bord est-il un instrument d’aide au pilotage de performance pour les

utilisateurs ?

La mise en place d’un Tableau de Bord est un véritable investissement stratégique.

En effet, les entreprises confrontées à une concurrence croissante sont tenues à une

adaptation quasi permanente de leurs politiques (commerciale, financière, de production,

sociale…). Réagir rapidement, anticiper et déléguer la prise de décision est devenu vital.

Les dirigeants doivent avoir à leur disposition des éléments pour suivre leurs activités et

3 La capitalisme déboussolé : après Enron et Vivendi : soixante réformes pour un nouveau gouvernement d'entreprise Olivier Pastré , Michel Vigier 4 Benoît de Courcelles, « L’application des recommandations des principes de bonne Gouvernance d’entreprise en France en 2003 » 5 ATRAIGUE Daniel, « Evaluation des résultats et de performance – Le Tableau de Bord. – Remontée des comptes »

Page 14: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

5

prendre des décisions. Pour ce faire, il est devenu indispensable de disposer d’informations

pertinentes (nature, délai) et d’organiser au mieux le processus de décision (déploiement).

Un bon système de pilotage est celui qui allie :

— L’efficacité, c’est-à-dire l’utilité des indicateurs choisis pour l’utilisateur et donc

l’entreprise qu’il gère.

— La rapidité de sortie de l’information qui est indispensable dans un monde, où

tout s’accélère de manière inexorable.

— Un coût acceptable pour l’entreprise qui doit de nos jours peser sur l’ensemble

de ses charges de toute nature.

Le Tableau de Bord est un outil de système de contrôle de gestion. Il met en œuvre

un système d'information qui permet de connaître le plus rapidement possible les

indicateurs pertinents, indispensables pour contrôler la marche de l'entreprise à court terme.

Les Tableaux de Bord de gestion offrent la possibilité de faire face à l'ensemble de

ces exigences en matière de gestion. Leur élaboration dans une entreprise suppose le choix

d'indicateurs pertinents et fiables. Ces derniers favorisent le contrôle des activités de

l’entreprise dans son environnement économique et financier. Ils aident aussi les

responsables à la prise de décisions efficaces et efficientes.

Pendant notre stage dans cette société, nous nous sommes proposés d'étudier le

thème : « Tableaux de Bord de gestion et mesure de performance de l’entreprise : cas

de la SOCOBIS ». Une telle étude est incontournable à l’organisation pour atteindre ses

objectifs et réussir.

Le développement de ce thème s'articule autour de trois (03) parties.

La première partie présentera le cadre d’études consacré à la présentation générale

de la société et à la généralité sur le Tableau de Bord suivie de la méthodologie. La

deuxième partie procédera à l'analyse de l’outil de gestion au sein de la société. Et la

troisième partie donnera des recommandations et des suggestions par rapport aux

problèmes que nous avons détectés lors de notre stage.

Page 15: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

6

PREMIERE PARTIE: CADRE

GENERALE DE L’ETUDE

Une bonne gestion exige de la disponibilité en temps voulu des informations

relatives aux activités de la société, à ses performances et à son environnement. En

ce sens, le premier chapitre traitera de la vue d’ensemble concernant l’entreprise, sur ses

activités, sur ses missions, sur ses objectifs et sur sa structure. Le second chapitre présentera

ensuite la théorie générale sur les Tableaux de Bord. Et enfin, le troisième chapitre abordera

la méthodologie de l’étude.

Page 16: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

7

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE

Comme toute entreprise, SOCOBIS a une histoire. Elle mène des activités et

dispose des ressources qui lui sont propres. Dans ce chapitre, nous présenterons dans la

première section l’historique de la société SOCOBIS puis, dans la seconde section, ses

activités, et enfin dans la troisième section sa structure organisationnelle.

SECTION 1 : HISTORIQUE DE SOCOBIS

Fondée en 1965 par le Bureau pour le Développement de la Promotion Industrielle

(BDPI), la société SOCOBIS a été initialement un groupement de petites unités destiné aux

artisans confiseurs et biscuitiers dans le cadre de l'installation du Centre Economique et

Technique de l'Artisanat (C.E.T.A.). Ce groupement a été mis en place grâce à un

financement octroyé par la Société Nationale d'Investissement (S.N.I) qui lui a permis de

faire des acquisitions matérielles et techniques. Des formations à la fabrication de biscuits

et de confiseries ont été assurées jusqu'en 1970, dans un premier temps, par des techniciens

français. Elles ont pour but d'habituer les futurs cadres malgaches aux processus de

fabrication et à la gestion d'un tel groupement.

En 1967, la C.E.T.A est scindée en trois (03) unités distinctes qui ont assuré à partir

de cette date, des activités différentes. La société artisanale de fabrication de biscuits et de

confiseries prend alors le nom de SOCOBIS (ou Société de Confiseries et de Biscuiteries).

Elle s'est transformée, par la même occasion, en Société Anonyme avec un capital de

9 000 000 Ariary.

Les différentes unités qui proviennent de la division de la C.E.T.A. ont été :

- L'E.M.I.C. ou Entreprise Malgache pour l'Industrie de la Chaussure ;

- Le C.E.T.A. pour la fabrication des meubles et des produits artisanaux ;

- La SOCOBIS pour la fabrication des biscuits et de confiseries.

En 1970 après le départ des formateurs français, la société SOCOBIS a fait l'acquisition

de nouveaux matériels afin d'industrialiser sa production :

Page 17: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

8

- Une chaîne de production de bonbons fourrés ;

- Une chaîne de production de sucettes ;

- Et une chaîne de production de gaufrettes.

Cet investissement a permis l'augmentation de la production des divers produits. Au

cours de cette même année, la production de pastilles Robin a pu débuter.

En 1978, la SOCOBIS avait transféré son unité de fabrication de biscuits et son

magasin de stockage à Tanjombato. Le siège et l’unité de fabrication de confiserie sont

toujours à Andravoahangy.

En 1979, avec la vague la nationalisation qu'a connue Madagascar, précédée par

l'instauration d'un régime socialiste, la SOCOBIS, comme plusieurs sociétés privées, a été

nationalisée. Elle a été transformée alors en Entreprise Socialiste au capital de 43 200 000

Ariary par l'arrêté N°3882/79 du 05 mai 1979 portant sur les entreprises socialistes.

La SOCOBIS est redevenue une Société Anonyme avec un capital de 224.640.000

Ariary suite à la politique de privatisation adoptée par l'état en 1990.

En 2007, Elle a élargi son activité en créant l’usine de production des pâtes

alimentaires.

SECTION 2 : ACTIVITES DE LA SOCIETE

La société SOCOBIS est à la fois une entreprise de production et une

entreprise de commercialisation. Ainsi, l’activité de la société est variée. L’entreprise

exerce dans la confiserie, la biscuiterie et la production des pâtes alimentaires (annexe 1).

En effet, pour fabriquer ses produits, l’entreprise achète des matières premières auprès des

fournisseurs nationaux ou internationaux. Presque 80% des matières utilisées sont

importées. Après les différents processus de fabrication, la société passe à l’acte de

vente de ses produits finis auprès de ses clients grossistes et détaillants. Par conséquent,

les prix et les clients sont diversifiés selon les produits de la société.

En matière de normes, les produits de la société doivent respecter la qualité exigée

par le Ministère de la Santé. Ce dernier délivre à son tour une attestation pour la mise en

vente et la mise en consommation des produits contrôlés. La société SOCOBIS

Page 18: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

9

Madagascar a pour objectif : la satisfaction des clients, l’élargissement du part de

marché et l’augmentation du chiffre d’affaires.

SECTION 3 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

Dans cette section, nous allons voir l’organisation globale de la société à travers

son organigramme. Il nous permettra de connaitre les différentes lignes hiérarchiques et

fonctionnelles constituant la société d’une part, et les missions attribuées aux diverses

personnes responsables d’autre part.

3.1. Organigramme de SOCOBIS

Afin de suivre les grandes orientations et d'atteindre ses objectifs, SOCOBIS s'est

dotée d'une organisation composé d’un Conseil d’Administration, d’une Direction

Générale, d’une Direction des Ressources Humaines, d’une Direction Administrative et

financière, d’une Direction d’Approvisionnement, d’une Direction commerciale et

marketing, d’une Direction de la Production et d’une Direction Technique.

L’organigramme de SOCOBIS est présenté en annexe 2. Actuellement, la SOCOBIS

emploie plus de 400 personnes (dont 50% titulaires et 50% temporaires).

3.1.1. La Direction Générale

La direction est composée d’un Conseil d’Administration qui regroupe les membres

des actionnaires de la société. Il a pour rôle de définir la politique générale, la stratégie,

le contrôle et la gestion de la SOCOBIS, et nomme le Président Directeur Général (PDG)

afin d’assurer le fonctionnement global de l’entreprise et la réalisation des objectifs. Il

nomme aussi le Directeur Général (DG) qui fixe avec celui-ci les objectifs à court, moyen

et long terme de la société avec le PDG.

Nommé par le Conseil d’Administration sur proposition du Président-Directeur

Général, le Directeur Général a aussi pour missions d’établir et de contrôler le budget de

la société, de coordonner les stratégies et plan d’actions de la société, de conseiller la

Direction générale sur les décisions (stratégiques ou autres) à prendre, d’analyser toutes les

informations recueillies et proposer des solutions, de conseiller, d’aider les responsables

Page 19: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

10

opérationnels à atteindre les objectifs et de contrôler les activités de chaque Direction. Il

assure l’efficacité (souci de rendement), l’efficience (souci d’objectifs) et la pertinence des

ressources obtenues et utilisées conformément aux objectifs fixés.

3.1.2. Le Service Direction Générale

Le Service Direction Générale s’occupe de l’identification et de l’application des

politiques à court terme. Il assure la circulation des documents internes et tout contrôle

existant dans la Société (Contrôle de gestion, Contrôle interne, Contrôle Budgétaire, Audit

interne). Le service réalise les synthèses et les études de performances de la société :

Chiffres d’affaire, charges, etc. et le contrôle des activités.

Nous avons vu dans ce premier chapitre la présentation générale de la SOCOBIS.

Il nous a permis de bien connaitre l’environnement de notre étude tel que les informations

qui concernent la société et surtout le service SDG où nous avons effectué notre stage.

Nous allons maintenant entrer dans le deuxième chapitre qui est la théorie générale sur

les Tableaux de Bord.

Page 20: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

11

CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR LES

TABLEAUX DE BORD

L’objectif de ce chapitre est de présenter le Tableau de Bord à l’aide des

notions théoriques qui nous seront utiles pour mener à bien notre analyse. Ainsi, ce

chapitre se divise en trois sections à savoir : le contrôle de gestion, système d’information

et de pilotage, les généralités sur les Tableaux de Bord et les principes d’élaboration du

Tableau de Bord.

SECTION 1 : LE CONTROLE DE GESTION, SYSTEME

D’INFORMATION ET DE PILOTAGE

Le contrôle de gestion est un ensemble d'éléments en interrelation dynamique,

organisé en fonction d'un but. Il peut être ouvert, c'est-à-dire en relation avec son

environnement, ou fermé, c'est-à-dire totalement coupé du monde extérieur. Il se

caractérise aussi par son degré de complexité que l'on peut illustrer par :

Le nombre d'éléments qui le compose ;

L'organisation en niveaux hiérarchiques internes de ces éléments ;

Et le nombre de liaisons reliant ces éléments.

Ces éléments sont donc aussi des systèmes qui s'emboîtent les uns dans les autres.

1.1. Le contrôle de gestion : un système d’information

Toute structure dispose d'un système d'information d'une forme ou d'une autre. Un

grand nombre d'entre elles peuvent considérer qu'un système élémentaire leur suffit. Mais

pour fonctionner d'une manière efficace et économique, elle doit disposer d'informations

de qualité : elle pourra d'autant mieux gérer ses ressources tant que ses informations seront

bonnes. Dans un environnement concurrentiel, l'organisation dotée de meilleures

informations dispose d'un net avantage.

Page 21: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

12

1.1.1. Le système d’information

Le système d'information prend une place plus importante au sein d'une entreprise.

Il est constitué par :

L'ensemble des informations circulant dans l'entreprise ;

Et l'ensemble des moyens et procédures de recherche, de saisie et de traitement de

ces informations ;

Il a pour but de les restituer sous une forme directement utilisable au moment utile afin

de permettre la prise de décisions stratégiques ou tactiques et d'améliorer le fonctionnement

opérationnel de l'entreprise. Le système d'information est donc en interactivité avec le

système opérant qui lui fournit des informations et avec le système de pilotage auquel il

fournit ces informations et duquel il reçoit des décisions entraînant des réactions sur le

système opérant.

Une autre définition peut être reprise pour cerner la notion :

H.C. Lucas analyse le système d'information comme « l'ensemble des procédés organisées

qui permettent de fournir l'information nécessaire à la prise de décision et/ou au contrôle

de l'organisation ». Les procédures de circulation et d'opération sur les informations

constituent l'élément le plus opérationnel mais aussi, bien sûr, le plus difficile à mettre en

œuvre dans le système d'information.

L’information constitue à l’évidence une ressource clé pour les managers. De plus,

les nouvelles technologies de l’information multiplient la variété des sources

potentiellement disponibles. Aujourd’hui les managers ont une conscience aigüe de

l’importance de l’information pour de nombreuses raisons.

Tout d’abord les flux d’information qui leur parviennent, construisent leur

représentation du monde : les informations modifient ou complètent l’analyse des enjeux

majeurs auxquels ils sont confrontés. Pour être efficaces, ces représentations doivent obéir

aux déterminants majeurs de la pertinence.

Page 22: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

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Figure 1 : Les déterminants majeurs de la pertinence des représentations

Source : REIX Robert, "Systèmes d'information et management des organisations"6

De plus, c’est grâce aux informations obtenues que les managers soient alertés à

bon escient grâce aux informations obtenues. Comme l’indique DRUCKER Peter, un bon

système d’information doit attirer l’attention des décideurs sur les points critiques dès

qu’une dérive, même légère, se manifeste, tout en limitant les effets de surprise. Mais les

managers ne peuvent pas se contenter de réagir face à des problèmes ou à des dérives : ils

doivent adopter une démarche proactive de préparation du futur et d’élaboration de plans

d’action.

1.1.2. Le but d’un système d’information

Nous pouvons distinguer trois buts essentiels du système d’information :

Le contrôle : le système d'information est la mémoire de l'organisation. Il traite des

informations concernant le passé et permet de constituer un historique des

6 REIX Robert, "Systèmes d'information et management des organisations", 2ème édition, librairie Vuibert, septembre 1998

FINESSE-PRECISION accroît la pertinence,

mais attention aux effets Sur accessibilité

EXHAUSTIVITE

(COMPLETUDE) risque de 1er espèce

FIABILITE Degré de confiance

Dans la source.

EXACTITUDE Absence de bruit.

Risque de 2ème espèce

ACCESSIBILITE Déterminant majeur de

l’utilisation effective.

FORME-RICHESSE Aspects fortement

subjectifs

PONCTUALITE Respect des limites de temps des processus

d’utilisation.

ACTUALITE La réduction des délais

accroît la pertinence, mais

effets pervers sur volume.

PERTINENCE

Page 23: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

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situations. Il rend ainsi possible la détection des anomalies dans l'évolution. Il doit

donc présenter comme caractéristique : la fiabilité.

La coordination : le système d'information présente aussi un aspect dynamique car

il traite aussi les informations concernant le présent et doit assurer la coordination

entre les différents services (circulation des documents accompagnant les flux). Il

doit donc présenter comme caractéristique : la rapidité.

La décision : le système d'information traite aussi des informations concernant le

futur. Il permet la construction de scénarios et grâce à la simulation, il rend possible

le choix d'une solution et donc la prise de décision. Il doit donc présenter comme

caractéristique : la pertinence.

En définitive, les managers sont confrontés à la difficulté de prendre des décisions

importantes dans des contextes de plus en plus complexes et turbulents. Aussi, les systèmes

d’information de gestion jouent un rôle clé dans les processus décisionnels (Mintzberg

1973, Simon 1976, Mintzberg 1976). D’une part, ils attirent l’attention des managers sur

certains points clés et ils orientent les modalités suivant lesquelles les problèmes sont

identifiés et définis. D’autre part, ils interviennent dans les phases de choix de solutions

dans la mesure où ils influencent les voies d’action explorées ainsi que l’évaluation des

conséquences.

1.2. Le contrôle de gestion : un système de pilotage

Le processus du contrôle de gestion s'effectue à l'intérieur d'une organisation

orientée par une politique générale. Il agit dans un environnement externe marqué par

l'incertitude, la turbulence et la complexité. Le pilotage est, fondamentalement, la

technique appliquée au management. Le manager se focalise parfois sur ses qualités

relationnelles. La principale difficulté est de définir les capteurs les plus pertinents qui lui

permettront de saisir l'information.

Le système de pilotage d’une organisation est l’ensemble des éléments qui tend en

permanence vers les objectifs poursuivis. Au sens large, il se compose de trois sous-

systèmes : un système d'information, un opérateur et des leviers de commande au pilote

pour orienter l'entité pilotée dans le sens recherché. Le sous-système d'information de

pilotage (ou système de pilotage au sens strict) a pour vocation de fournir au manager les

informations nécessaires à la prise de décision, quel que soit le niveau de responsabilité

Page 24: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

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qu'il occupe au sein de l'organisation. Il comprend notamment des Tableaux de Bord, des

Livres de Bord et des données de base.

SECTION 2 : GENERALITE SUR LES TABLEAUX DE BORD

Dans cette section, nous allons parler de la notion générale des Tableaux de Bord.

Nous évoquerons aussi leur raison d'être, leur fonction et les facteurs clés de succès.

2.1. Notion des Tableaux de Bord

Le Tableau de Bord de Gestion permet de suivre le fonctionnement de l'organisation

de façon dynamique et régulière en fournissant rapidement une information pertinente, bien

organisée et bien présentée. L’utilisation d’un Tableau de Bord et son suivi constituent un

feed-back permanent qui donne au gestionnaire l'impression d'être plus présent dans la

réalité de son unité.

Evidemment, pour être accessible et valable, l’information n’a pas besoin d’être

présentée sous forme de Tableau de Bord, comme une automobile n'a pas besoin de Tableau

de Bord pour fonctionner. Mais imaginons les complications pour le conducteur qui,

chaque fois qu'il voudrait vérifier la température du moteur ou le niveau d'huile, devrait

arrêter son véhicule, ouvrir le capot, etc. jusqu'à ce qu'il décide de s'en remettre au hasard.

Malheureusement, cette dernière analogie s'applique encore trop souvent à nos entreprises.

2.1.1. Définitions

GERVAIS Michel définit le Tableau de Bord comme étant un système

d’information permettant de connaître en permanence et le plus rapidement possible les

données indispensables pour contrôler la marche de l’entreprise à court terme et faciliter

dans celle-ci l’exercice des responsabilités7.

Selon DALENDA J.F, " Le Tableau de Bord est un ensemble de documents

de synthèse (éléments de statistiques brutes ou d'informations qualitatives classées)

7 GERVAIS Michel, “Le contrôle de gestion”, Cinquième édition, Edition Economica, 1994

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retraçant l'activité d'une unité de gestion de façon périodique en vue d'en contrôler, voire

d'en corriger l'évolution, comparée au passé et aux normes ou objectifs fixés"8.

Le Tableau de Bord de gestion a alors pour vocation d’aider au pilotage de

l’entreprise et sert dans cette perspective à mesurer le chemin parcouru (et celui qui reste à

parcourir) vers l’atteinte des objectifs. Il permet de prendre des décisions de pilotage : mise

en œuvre des plans d’actions, prises d’actions correctives, etc. C’est un ensemble

d'indicateurs de pilotage, construits de façon périodique, à l'intention du responsable,

afin de guider ses décisions et ses actions en vue d'atteindre les objectifs de performance.

2.2. Pourquoi des Tableaux de Bord de gestion ?

Actuellement, les entreprises évoluent dans un contexte caractérisé par une gestion

axée sur la mesure de performances, des gestionnaires en quête d'outils d'aide à la décision

et au pilotage de l'entreprise, une nécessité accrue d'informations ciblées et pertinentes et,

enfin, des moyens technologiques facilitant la gestion de toutes ces données. Au sein des

outils du contrôle de gestion, le Tableau de Bord occupe une place très spécifique. Il

s’oppose tout d’abord au reporting. Selon BOUQUIN (1991), le Tableau de Bord est un

outil d’information de la hiérarchie. Il constitue à ce titre de la portion d’information que

possède le responsable opérationnel et qui remonte au niveau de son supérieur hiérarchique

et non de l’ensemble de l’information locale de pilotage. De ce fait le reporting est vécu

plutôt comme une contrainte que comme un support de l’action.

On oppose aussi les Tableaux de Bord de gestion au contrôle budgétaire.

CHIAPELLO et DELMOND ont pu les classer en quatre familles : la nature des données,

la réactivité recherchée, la modélisation de l’activité sous-jacente et l’adaptabilité de l’outil.

Le Tableau de Bord sera ainsi défini comme un outil d’aide au pilotage des centres

de responsabilités. Il est focalisé sur les facteurs clés de gestion de l’entité. Il associe des

indicateurs financiers et non financiers et s’efforce d’accroître la réactivité des décideurs.

8 DELANDA J.F., Le Tableau de Bord commercial et financier, Hommes et techniques,

1981.

Page 26: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

17

2.2.1. Répondre aux préoccupations des gestionnaires

Pour mener sa mission de façon efficace, tout gestionnaire est amené à : savoir,

comprendre et agir. Autrement dit, il doit être au courant du déroulement des activités et

du fonctionnement de son unité, pour pouvoir être à l'affût des problèmes, gérer le

changement et prendre les bonnes décisions.

Il va utiliser le Tableau de Bord pour : être informé, mesurer, comprendre, apporter

une attention soutenue aux éléments importants, apprécier les situations, évaluer

l'importance des variations et des écarts et en faire le suivi, localiser les problèmes,

informer et rendre compte, décider et agir en prenant, au bon moment, les décisions

d'ajustement et ce, de façon dynamique et progressive. Ainsi le gestionnaire peut mieux

cerner les faits et réagir rapidement, parce qu'il est informé plus vite et mieux.

2.2.2. Une gestion axée sur la mesure de la performance

La notion de performance a connu une importante évolution. En effet: « Il est aisé

de relever la progression d'une conception strictement financière vers une vision plus large,

intégrant aussi la mesure de performance à chaque endroit de l'entreprise où se crée de la

valeur»9.

Il ne s'agit alors pas de confronter les données financières et non financières mais

de retenir leur complémentarité. Aussi, KAPLAN et NORTON fondent le Tableau de Bord

Prospectif (Balanced Scorecard) sur quatre perspectives: ressources humaines, processus

internes, clients et perspectives financières. Ce modèle fait apparaître les liens de causalité

suivants: Les compétences du potentiel humain influent sur le bon déroulement des

processus internes, qui eux-mêmes sont générateurs de la satisfaction du client, dont la

résultante sera à terme des résultats financiers favorables. L'équilibre suivant est alors

réalisé.

Ainsi, être performant revient à satisfaire les actionnaires, les clients, le personnel

et les partenaires. Ceci signifie que tous les niveaux de l'entreprise sont concernés par la

mesure et le suivi de la performance. La performance constituera alors un voyage continu

à la recherche de la compétitivité à tous les niveaux. La mesure de performance s'étend

9 Gumbus et Lussier, 2006, pg. 407

Page 27: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

18

alors à des données telles que: la qualité, les délais, la satisfaction des clients, l'innovation,

le potentiel humain et la technologie.

2.2.3. La nécessité de systèmes d'informations de gestion performants

Pour être performant, un système d'information doit fournir des informations

susceptibles d'éclairer la gestion et la prise de décisions. Celles-ci peuvent relever de

différents domaines. L'information doit être non seulement pertinente, fiable, mise à jour,

basée sur une mesure régulière et rigoureuse de la performance, mais aussi mieux ciblée,

disponible, accessible et adressée au bon destinataire.

Les systèmes d'information devraient alors être capables de stocker, de gérer et de

faire remonter des flux de données importants et ce, en conservant à l'information toute sa

valeur.

Les entreprises disposent, en général, les systèmes d'information suivants :

. Système de comptabilité financière ;

. Système de comptabilité analytique ;

. Système de reporting.

Ces systèmes ont toutefois connu certaines évolutions pour continuer à servir de

base essentielle à tout système de mesure de performance.

2.3. Les indicateurs

Un indicateur est une information ou un groupement d’informations qui contribue

à l'appréciation d'une situation par le décideur. Il déclenchera une prise de décision. Les

indicateurs doivent être autant que possible, rapportés à une valeur de référence ou à un

objectif.

2.4. Fonctions des Tableaux de Bord

Trois missions principales peuvent être assignées aux Tableaux de Bord:

Instrument de Contrôle et de Comparaison :

Le Tableau de Bord permet d'informer en permanence sur les réalisations en

fonction des objectifs fixés dans le cadre de la démarche budgétaire. Il attire l'attention sur

Page 28: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

19

les points-clés de la gestion et sur leurs dérives éventuelles par rapport aux normes de

fonctionnement prévues. Il permet de détecter rapidement tout écart significatif ou

exceptionnel et d'avertir le gestionnaire pour pouvoir mener les actions correctives dans le

temps, ce qui constitue une aide à la décision. La qualité de cette fonction de comparaison

et de diagnostic dépend évidemment de la pertinence des indicateurs retenus.

Outils de communication et de motivation:

La capacité du Tableau de Bord d'attirer l'attention sur certains indicateurs facilite

d'abord l'entente sur un nombre restreint mais suffisant d'indicateurs. Le Tableau de Bord

favorise la communication et l'échange d'information entre les gestionnaires. Il stimule la

discussion et centralise le dialogue sur la performance. Ainsi, le Tableau de Bord motive

l'ensemble du personnel par l'utilisation d'information plus objective pour l'évaluation du

rendement. Les gestionnaires auront ainsi accès à l'information essentielle pour juger les

résultats obtenus par eux même, ce qui entraîne en général une mobilisation accrue et

constitue un engagement à l'autocontrôle.

Moyen d'apprécier la délégation du pouvoir:

Le chef d'entreprise se doit de suivre les délégations accordées lorsque la

supervision directe est difficile (en raison du temps ou de la distance). Les chiffres peuvent

être d'une aide précieuse si les trois conditions suivantes sont réunies :

· La gestion par exception : seules les informations significatives (écarts

importants) remontent au responsable hiérarchique.

· L'opportunité des indicateurs : disponibles rapidement, fiables et pertinents qui

aident les responsables à prendre des décisions rapidement.

· L'autonomie des délégations : les responsables sont beaucoup plus libres

d'élaborer et de modifier leurs plans d'action selon leurs contraintes locales, ce qui leur

permet de participer à la vie de l'entreprise.

Ainsi, la validité des Tableaux de Bord dépend de la qualité des procédures de

collecte et de transmission des informations entre le contrôleur et le contrôlé.

Page 29: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

20

SECTION 3 : PRINCIPES D’ELABORATION DES TABLEAUX

DE BORD

Il appartient à la Direction de prendre l'initiative de créer et de mettre en œuvre un

système de Tableaux de Bord. Le responsable de lancement désigné à cette fin par la

Direction conçoit les Tableaux de Bord et les lance en collaboration avec l'ensemble des

responsables de l'entreprise. Souvent, la tâche est confiée au contrôleur de gestion ou au

Directeur Financier, assisté ou non d'un consultant extérieur spécialiste en la matière.

L'analyse de l'existant et de conception prend en moyenne 1 à 3 mois selon la taille de

l'entreprise.

La réussite de la mise en place dépend en grande partie de l'adhésion de l'ensemble

du personnel (Direction Générale, Opérationnels et Fonctionnels). La période de la mise

au point ne doit pas dépasser la première année et peut souvent, dans le cas de PME, se

limiter à un trimestre, c'est-à-dire trois parutions mensuelles comportant des améliorations

successives.

Il est important de programmer ces phases d'une manière précise et détaillée, pour

permettre une sortie rapide des premiers tableaux en évitant :

- Les risques d'enlisement en cours d'opération, résultant d'analyses arborescentes non

prévues au départ;

- Et les risques de blocage, dus à des réticences de la Direction ou des Cadres.

3.1. Voies possibles pour la conception des Tableaux de Bord de gestion

Trois possibilités sont envisageables lors de l'élaboration des Tableaux de Bord de

gestion:

Répondre aux besoins de l'entreprise

L'entreprise se base dans ce cas pour l'identification des indicateurs sur l'analyse de

ses propres préoccupations de gestion. Les indicateurs produits s'avèrent généralement

pertinents car, en envisageant cette possibilité, l'entreprise s'assure de la cohérence de ses

Tableaux de Bord avec ses méthodes de gestion, ses besoins et ses objectifs. Il faudrait

alors chercher l'information nécessaire pour la production d'indicateurs.

Page 30: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

21

Utiliser les données disponibles

Le choix des indicateurs des Tableaux de Bord s'effectue à partir des données

produites par les systèmes d'information de l'entreprise. Ceci implique bien sûr une

meilleure utilisation des données disponibles mais une faible pertinence des indicateurs car

les objectifs de l'entreprise ne sont pas pris en considération.

Utiliser des exemples existants

Cette possibilité consiste à recourir à un étalonnage ciblé (benchmarking) sur des

modèles de Tableaux de Bord et d'indicateurs. Ceci permet d'accélérer la réalisation du

projet mais encore faut-il personnaliser les indicateurs repérés pour les adapter aux

différents paramètres de l'entreprise (taille, objectifs, système d'information, personnel).

En général, il ne s'agit pas pour une entreprise de choisir l'une des possibilités

offertes mais de savoir coordonner les trois pour profiter des avantages de chacune. En

combinant ses besoins, les données disponibles et des exemples existants, l'entreprise

s'assure alors d’une bonne méthodologie de choix des indicateurs.

3.2. Conception des Tableaux de Bord

Pour l'élaboration des Tableaux de Bord de gestion, nous passons par la démarche

suivante :

3.2.1. Préalables à la conception des Tableaux de Bord

Cette étape consiste à analyser les conditions dans lesquelles l'entreprise évolue.

Ceci passe par l'analyse de l'organigramme de gestion et par l'élaboration d'un plan d'action.

Définition d'un organigramme de gestion

L'organigramme de gestion est la représentation formalisée des responsabilités

réellement exercées et des communications existantes entre les différents secteurs d'activité

de l'entreprise. L'établissement de l'organigramme de gestion est un préalable obligatoire à

la création d'un outil de gestion car celui-ci doit s'adapter parfaitement aux structures

existantes sous peine de rejet. Les applications pratiques du Tableau de Bord doivent tenir

compte de manière étroite des caractéristiques propres à chaque unité. Par ailleurs,

Page 31: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

22

l'élaboration de l'organigramme de gestion pourra faciliter la décomposition de l'entreprise

en processus et les activités lors de l'étape de choix des indicateurs.

Analyse des conditions de succès

Cette phase consiste à vérifier si les conditions favorables sont réunies au départ et

si l'entreprise est en mesure d'en garantir la présence tout au long du projet. Ceci implique

l'ensemble des moyens organisationnels, humains, techniques, financiers et

informationnels.

- Diagnostiquer les systèmes de mesure, de suivi, d'évaluation et d'information existants

: Il s'agit de repérer les problèmes ou carences des systèmes d'information et de gestion

existants. Dans le cas de système déficient, que ce soit sur le plan de la disponibilité,

de la qualité ou de la valeur managériale de l'information existante, une démarche

d'analyse et de correction pourrait alors s'avérer nécessaire ;

- Analyse les organisations : Il s'agit d'identifier, d'explorer et de comparer les besoins

qu'elles avaient, ainsi que les systèmes d'indicateurs ou de Tableaux de Bord mis en

œuvre et leur degré de succès. Toutefois, il faut s'assurer de la comparabilité avec cette

organisation (taille, caractéristiques, environnement, concurrence etc. . .) ;

- Analyser la rentabilité : L'analyse coûts-bénéfices d'un système de Tableaux de Bord

est possible mais souvent difficile à effectuer de façon tangible et objective.

Plan de réalisation

Ce plan reprend dans un premier temps le choix définitif du secteur ciblé et

éventuellement le plan de mise à niveau des conditions de succès. Dans un second temps,

il définit les intervenants à mobiliser dans la réalisation des Tableaux de Bord ainsi que

leurs interventions respectives à chaque étape du développement, implantation, suivi et

mise à jour des Tableaux de Bord. Le plan de réalisation reprendra également tous les

aspects administratifs du projet: calendrier des étapes, échéanciers, coûts et décaissements

prévus.

3.2.2. Identification des indicateurs

Les décisions prises dans le cadre d'un système de Tableaux de Bord dépendent

directement de la qualité de mesure et de la pertinence des indicateurs retenus. Par

conséquent, l'analyse menant à la sélection, à la construction et à la présentation des

Page 32: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

23

indicateurs s'avère être une étape critique. Les indicateurs doivent alors être soumis tout au

long de cette analyse à des conditions et critères déterminants :

- Pertinence: l'indicateur doit avoir une relation significative et démontrable avec la

stratégie et les objectifs. Il doit être dirigé vers les personnes adéquates au bon

moment de manière à influencer leur prise de décision.

- Couverture: l'indicateur doit couvrir les processus clés des métiers de l'entreprise.

- Clarté: l'indicateur doit être simple, bien compris et sans ambiguïté.

- Disponibilité: l'indicateur doit être facilement extrait des systèmes existants ou

construit à coût raisonnable.

3.3. Elaboration et mise en œuvre d’un Tableau de Bord

Afin de définir le Tableau de Bord d’un centre de responsabilité, il convient de

commencer par clarifier les missions et les objectifs de l’entité en question. L’étape

suivante consiste alors à identifier les facteurs clés de succès, c’est-à-dire les variables

essentielles dont la maîtrise conditionne l’atteinte des objectifs. Il est alors possible de

choisir les indicateurs susceptibles de rendre compte de l’évolution de ces variables clés.

La dernière étape consiste à élaborer un jeu de référence par indicateur. Le Tableau de Bord

ainsi construit devient un instrument d’aide au pilotage. Le schéma suivant visualise les

différentes étapes à suivre lors de la construction d’un Tableau de Bord :

Figure 2 : Les étapes de construction d’un Tableau de Bord

Source : Performance Zoom, 2008

Clarification de la mission et définition des objectifs

Identification des facteurs clés de succès

Choix des indicateurs

Mise en place de normes et de clignotants

Page 33: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

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En effet, la finalisation d’un Tableau de Bord exige un travail important sur la mise

au point de clignotants et sur la présentation des données. Celle-ci doit être selon le terme

de MENDOZA « la plus parlante possible » afin que le Tableau de Bord alerte le plus

rapidement le chef d’entreprise ou le responsable d’un service en cas d’un éventuel

dérapage.

Ainsi s’achève ce deuxième chapitre. Ce chapitre qui s’intitule théories générales

sur les Tableaux de Bord nous a éclairé sur les notions de Tableaux de Bord de Gestion. Il

nous a permis de bien connaitre le rôle du contrôle de gestion et l’importance de l’utilisation

de cet outil de gestion qu’est le Tableau de Bord qui est très utile dans le pilotage de

l’entreprise. Nous avons aussi vu dans ce chapitre la méthode d’élaboration et de

construction de Tableau de Bord. Nous allons maintenant aborder le troisième chapitre qui

concerne la méthodologie que nous avons adopté.

Page 34: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

25

CHAPITRE III : METHODOLOGIE

La connaissance approfondie du domaine d’étude constitue un point de départ de

toute recherche ou de tout travail. Elle passe obligatoirement par la collecte d’information

qui s’y rapporte. Nous présenterons dans ce chapitre les différentes démarches que nous

avons entreprises mais aussi les outils que nous avons utilisés. Il s’agit respectivement des

entretiens, de l’observation directe, de la participation, de la compilation des documents et

de la méthode d’analyse SWOT ou FFOM.

SECTION 1 : LES ENTRETIENS, L’OBSERVATION DIRECTE

ET LA PARTICIPATION

Pour obtenir des informations générales sur la société mais aussi des informations

spécifiques sur notre domaine d’étude, nous avons eu des entretiens avec des responsables.

Nous avons aussi pu observer et participer à réalisation de certaines tâches dans le service

SDG.

1.1. Les entretiens

Nous avons obtenu les informations générales et spécifiques sur l’entité et aussi

sur notre domaine d’étude, grâce aux entretiens que les différents responsables de

SOCOBIS nous ont bien voulu accorder.

Au cours de notre stage, l’objectif pendant ces entretiens était d’obtenir des

informations relatives à l’entité, à sa vocation, à ses objectifs, ainsi que des

éclaircissements sur certains documents que nous avions à notre disposition.

Les entretiens étaient de type ouverts ou semi-directifs durant et après le stage avec

le responsable :

• Un entretien ouvert consiste à laisser parler l’interviewé librement à partir d'un

thème général ou d'une question de départ. Les relances de l'intervieweur l'aident à

développer son propos sans pour autant l'orienter,

• Pendant un entretien semi-ouvert, l'intervieweur a identifié ce dont il a besoin mais

les moyens pour obtenir ces informations sont souples et des portes sont laissées

Page 35: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

26

ouvertes pour d'autres pistes. Ce type d'entretien est mené à partir de questions

introductives et de relances.

Ces entretiens nous ont été d’une grande utilité parce qu’ils portaient sur l’outil

de gestion tel que le Tableau de Bord, son analyse et l’étude des perspectives

d’amélioration.

Les renseignements que nous avons tirés de ces entretiens ont été catégorisés,

synthétisés et insérés dans les différentes parties de notre mémoire.

1.2. L’observation et la participation

Les parties analytiques et recommandations de notre ouvrage n’auraient pu être

rédigées sans une observation directe et une participation aux traitements d’informations.

Les trois mois de stage au sein du service Direction Générale nous ont permis de vivre, de

comprendre, la réalité sur le terrain, mais aussi de nous familiariser avec le monde

professionnel. Grâce à notre participation aux activités de SOCOBIS, nous avons pu

facilement collecter des données. Nous avons eu la possibilité de vivre la réalité des sujets

observés. Nous avons aussi eu l’occasion de comprendre des mécanismes difficilement

décryptables par le commun des mortels. De plus, le personnel a bien voulu nous consacrer

un peu de leurs temps pour répondre à nos questions que nous leur avions posées dans le

but d’obtenir des informations relatives aux activités de l’entreprise dont nous avions

besoin.

SECTION 2 : LA COMPILATION DES DOCUMENTS

Les responsables de SOCOBIS ont mis à notre disposition des documents relatifs à

la société. Après recoupement et exploitation des dits documents, nous avons obtenu des

informations fiables. Ces dernières nous ont permis de comprendre les explications

fournies durant les entretiens. Ce qui nous a permis d’avoir une vision globale de notre

environnement de travail.

La recherche bibliographique et surtout webographique nous était indispensable

pour étoffer notre documentation. Nous avons ainsi recherché et téléchargé des ouvrages

et des documents relatifs à notre thème sur Internet.

Page 36: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

27

Certains cours qui nous été dispensés durant notre formation en MASTER II mais

également au cours de notre parcours universitaire au sein du Département Gestion

nous ont aussi beaucoup aidé.

SECTION 3 : LA METHODE D’ANALYSE SWOT

SWOT est un acronyme signifiant « Strengths, Weaknesses, Opportunities,

Threats » ou en français FFOM « Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces ». C`est une

technique d`analyse aujourd`hui très répandue et appliquée à plusieurs types d`organismes,

d’institutions et d’entreprises. Elle est généralement utilisée en gestion et en marketing

comme outils d’audit d`étude de l`environnement de l`entreprise.

L'analyse SWOT a été spécialement choisie pour être utilisée dans le cadre de cette

étude, et cela pour diverses raisons, principalement à cause de son efficacité. Cette méthode

d'analyse offre une étude comparée des forces et des faiblesses, des opportunités et des

menaces pour un projet ou pour une activité déterminée.

L'intérêt de l'analyse SWOT est qu'elle prend en compte aussi bien les facteurs

internes qu'externes de l'environnement, dans le cadre de la détermination des stratégies de

développement et d'avancement. Une fois l'analyse SWOT effectuée, les faiblesses et les

forces (éléments internes), ainsi que les opportunités et menaces (éléments externes) seront

clairement définies. Ce qui fait que l’élément étudié dans son ensemble, ainsi que son

contexte environnemental sont bien évalués. Par conséquent, il est possible d'établir les

axes stratégiques et le projet d'avancement propre et adéquat aux données actuelles.

Ainsi s’achève cette première partie de notre travail. Elle consistait à avoir une vue

d’ensemble sur la société dans laquelle nous avons effectué un stage. Elle parlait aussi du

cadre théorique sur les Tableaux de Bord de Gestion qui est la raison de ce travail. Et enfin,

elle abordait la méthodologie de collectes d’information et de réalisation de ce travail. Nous

allons maintenant aborder dans la deuxième partie l’exploitation des résultats ainsi que les

informations collectés.

Page 37: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

28

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET

ANALYSES

Après avoir fait une description générale de SOCOBIS et dégagé les notions

importantes sur les Tableaux de Bord de gestion, nous allons maintenant entamer la

deuxième partie de cet ouvrage, qui consiste à mettre en valeur les résultats de notre

recherche et l’analyse de la situation existante de la Société lors de notre passage. Nous

nous sommes axés sur la gestion de la société.

Cette deuxième partie sera subdivisée en trois chapitres bien distincts : Le premier

chapitre se consacrera à l’analyse de la situation actuelle de SOCOBIS. Le second chapitre

entamera une description de l’outil de gestion existant. Et le troisième chapitre parlera des

identifications des problèmes.

Page 38: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

29

CHAPITRE I : DESCRIPTION DES TABLEAUX DE BORD

EXISTANTS

Comme pour la plupart des entreprises, SOCOBIS utilise les Tableaux de Bord

comme instrument de comparaison. Dans ce chapitre, nous présenterons les différents

Tableaux de Bord utilisés par le service SDG existants au sein de SOCOBIS. Nous allons

par la suite les analyser et les interpréter. Les tableaux sont généralement utilisés pour

mettre en évidence des écarts entre objectifs et réalisations. Ils permettent, également, de

constater l’évolution et d’apprécier la tendance. Il s’agit de juxtaposer les réalisations du

mois en cours avec celles du mois correspondant de l’année précédente.

Les Tableaux de Bord se présentent en deux catégories : les tableaux de

comparaison entre prévision et réalisation et les tableaux de comparaison d’une année à

l’autre que la société appelle Tableaux de Bord « activités ». Nous allons développer la

première catégorie dans la section 1, et la deuxième catégorie dans la section 2.

SECTION 1 : LES TABLEAUX DE BORD «PREVISION ET

REALISATION»

Les Tableaux de Bord permettent d’avoir une vision plus réaliste de la confrontation

des réalisations par rapport aux prévisions. Pour piloter la performance de SOCOBIS, les

Tableaux de Bord « prévision et réalisation » servent à contrôler en permanence les

réalisations en fonction des objectifs fixés dans le cadre de la démarche budgétaire. Ils

attirent l’attention sur les points clés de la gestion et sur leurs dérives éventuelles par

rapport aux normes de fonctionnements prévues. Ils permettent aussi de diagnostiquer les

points faibles et font apparaître les anomalies qui pourraient avoir une répercussion sur les

résultats attendus par l’entreprise.

Page 39: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

30

1.1. Le Tableau de Bord de production

La première activité de SOCOBIS est la production de biscuits, de bonbons et de

pâtes alimentaires. Le tableau consiste à comparer les productions réalisées à celles prévues

mensuellement. C’est un tableau simplifié avec les gammes de produits fabriqués par la

société.

Ci-dessous le Tableau de Bord de production :

Tableau 1: Réalisations de production (base 100 par rapport à la prévision)

PRODUITS Fin août 2014

ECART % de

Réalisation Réalisations Prévisions

BISCUITS 24 25 -1 96%

GAUFRETTES 21 20 1 95%

CONFISERIES 24 25 -1 104%

PASTILLES 12 13 1 100%

BUBBLE GUM 10 10 0 100%

PATES ALIMENTAIRES 8 7 1 86%

TOTAL 98 100 -2 98%

Source : SOCOBIS, 2014

Nous pouvons constater dans ce tableau les indicateurs (biscuits, gaufrettes,

confiseries, pastilles, chewing gums, et pâtes alimentaires), les quantités prévues et les

quantités réalisées, les écarts entre ces quantités et le pourcentage de réalisation. Les

informations viennent de la Direction de Production.

Cette dernière gère et coordonne les unités de fabrication : la Biscuiterie, la

Confiserie et les Pâtes alimentaires. Elle est entièrement responsable du bon

fonctionnement de sa Direction ainsi que des résultats de ces activités. Elle établit les

prévisions, les stratégies et les plans d’actions de sa Direction en fonction des objectifs de

la Société. Elle transmet aussi à la Direction Générale des Tableaux de Bord, des analyses

et des propositions de correction.

Nous constatons dans ce tableau que la prévision est réalisée à 98%. Les tableaux

utilisés par le Service SDG ont toutes les mêmes formes comme celui qui est présenté ci-

dessus. Nous trouvons les autres tableaux dans l’annexe 5.

Page 40: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

31

1.2. Le Tableau de Bord commercial

Une fois la fabrication terminée, SOCOBIS commercialise sa production. Le

Tableau de Bord commercial consiste à comparer les chiffres d’affaire réalisés par rapport

à celles prévues mensuellement. C’est un tableau simplifié dans lequel sont figurés les

produits fabriqués par la société. Les informations viennent de la Direction Commerciale

et Marketing.

Cette Direction est le centre de profit de la Société. Elle est entièrement responsable

de la croissance et de la performance de la Société sur le marché. Elle établit les prévisions

de vente, de distribution, des actions commerciales suivant les objectifs fixés. Elle élabore

aussi ses propres Tableaux de Bord et des statistiques. On trouve dans ce tableau du SDG

les quantités de production prévues et les quantités réalisées du mois, l’écart entre ces

quantités et aussi le pourcentage de réalisation.

La société utilise deux types de Tableaux de Bord commerciaux : la réalisation en

CA et la réalisation par rapport à la prévision annuelle.

1.2.1. Tableau de réalisation en CA

Le chiffre d’affaire correspond à la somme des ventes des produits fabriqués. C’est

un indicateur incontournable de Tableaux de Bord. Il est ventilé par famille de produits

dans la société.

Le tableau « Réalisations en chiffre d’affaires » compare la réalisation avec la

prévision des ventes des produits à chaque fin du mois. Pour le mois d’Aout 2014, il nous

montre que la prévision en chiffre d’affaire est atteinte avec 91% de différence par rapport

à la réalisation. Le chiffre d’affaire généré par les biscuits, les confiseries et les pastilles a

diminué par rapport à la prévision. Par contre, la vente des gaufrettes et des pâtes

alimentaires a augmenté.

Ci-après le Tableau de Bord de réalisation en chiffre d’affaire du mois d’Aout 2014.

Nous tenons à préciser que les chiffres ont été estimés par rapport au pourcentage.

Page 41: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

32

Tableau 2: Réalisations en chiffres d'affaires (base 100 par rapport à la prévision)

PRODUITS Fin août 2014

ECART % de

Réalisation Réalisations Prévisions

BISCUITS 45 46 -1 0.99

GAUFRETTES 3 3 0 1.07

CONFISERIES 17 22 -5 0.77

PASTILLES 3 4 -1 0.63

BUBBLE GUM 19 21 -2 0.89

PATES ALIMENTAIRES 5 4 1 1.08

TOTAL 91 100 -9 0.91

Source : SOCOBIS, 2014

D’après ce tableau, la société a atteint sa prévision à 91%. La réalisation en chiffres

d’affaire a alors été satisfaisante. Les chiffres d’affaire des gaufrettes et pâtes alimentaires

ont même dépassé la prévision.

1.2.2. Tableau de réalisations par rapport à la prévision annuelle

Comme tous les tableaux précédents, le tableau de réalisation par rapport à la

prévision annuelle permet à SOCOBIS de comparer sa réalisation en chiffre d’affaire avec

sa prévision annuelle afin de prendre des décisions correctives.

Le tableau « Réalisation par rapport à la prévision annuelle » compare la réalisation

actuelle avec la prévision annuelle et détermine le pourcentage du chiffre d’affaire réalisé

au moment de l’établissement du tableau. Il permet de contrôler en permanence les

réalisations par rapport aux objectifs fixés. Il est alors possible d’avoir une vision exacte

de la réalisation du budget en temps réel.

1.3. Les Tableaux de Bord financiers

Les informations recueillies dans ces types de tableaux sont entièrement

comptables. La Direction Administrative et Financière est responsable de l’exactitude de

l’information comptable de la Société. La société utilise deux Tableaux de Bord financiers :

un pour les chiffres d’affaire et un autre pour le résultat. Ces tableaux ont pour objectif de

mesurer la performance financière de la société.

Page 42: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

33

Comme toute entreprise, SOCOBIS suit l’évolution de ses résultats. Une entreprise

performante doit être à la fois efficace et efficiente. L’efficience met en rapport des résultats

obtenus avec des moyens mis en œuvre tandis que l’efficacité se définit par l’atteinte des

objectifs initialement fixés. Du point de vue financier, nous parlons de rentabilité pour

mesurer l’efficience d’une entreprise.

Ce tableau compare la réalisation avec la prévision des charges et des produits du

mois. Il permet surtout de comparer les éléments constituant ces charges et ces produits. Il

permet aussi de diagnostiquer les points faibles et de faire apparaitre les anomalies. Les

écarts sont mesurés et localisés.

Selon l’ampleur des éléments constatés, la Direction est en mesure de décider la

meilleure prévision pour la suite des évènements. Il s’agit : soit d’ajustements marginaux

avec rappel à l'ordre aux exécutants, soit de corrections plus significatives lorsque les écarts

constatés font apparaître une réalisation d'un objectif trop prétentieux. La Direction peut

choisir de réviser ses prévisions sur les mois à venir.

SECTION 2 : LES TABLEAUX DE BORD « ACTIVITES »

Le but principal des Tableau de Bord « ACTIVITE » est de mettre en évidence les

différences entre deux années successives pour avoir une idée sur l’évolution que la société

a réalisée. Il existe trois types de Tableaux de Bord : le Tableau de Bord de production, le

Tableau de Bord commercial et les Tableaux de Bord financiers.

2.1. Le Tableau de Bord de production

Ce tableau consiste à comparer les productions réalisées de l’année en cours par

rapport à la précédente. Il fait ressortir l’augmentation ou la diminution de la production en

quantité et en pourcentage. Les tableaux utilisés par la société sont identiques mais se

différencient uniquement par leur nom et les informations y afférentes.

Comme le Tableau de Bord de production précédent, les informations utilisées par

le SDG viennent de la Direction de Production. Elles sont comparées avec celles de l’année

précédente pour déterminer l’état le changement.

Page 43: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

34

2.2. Les Tableaux de Bord commerciaux

Les Tableaux de Bord commerciaux consistent à comparer les chiffres d’affaires

réalisés de l’année en cours par ceux de l’année précédente et les quantités vendues par

rapport à celles de l’année précédente. Les données sont envoyées au SDG par la Direction

Commerciale et Marketing comme le tableau commercial « réalisations et prévisions » que

nous avons vu plus haut.

Ce tableau permet de détecter rapidement tout écart significatif ou exceptionnel et

d'avertir la Direction pour mener des actions correctives dans le temps. Cette action

constitue une aide à la décision. Ce tableau consiste à comparer les quantités vendues par

rapport aux quantités vendues au même mois de l’année précédente.

2.3. Les Tableaux de Bord financiers

Les Tableaux de Bord financiers dans cette catégorie consistent à comparer les

résultats de l’année en cours par rapport à ceux de l’année précédente. Nous trouvons cinq

tableaux utilisés par le SDG : un tableau chacun pour la marge brute, les charges fixes, les

autres approvisionnements, les charges externes et les résultats.

2.3.1. La marge brute

La marge brute est l’excédent du chiffre d’affaires sur les couts des intrants. Ce

tableau montre l’évolution de la marge brute d’un mois par rapport à celle du meme mois

de l’année précédente. Le tableau de la marge brute consiste à déterminer la marge brute

réalisée par la société et la compare avec celle réalisée de l’année précédente.

Ci-après le Tableau de Bord de la marge brute :

Tableau 3: Evolution de la marge brute 2014-2013 (base 100 par rapport à 2013)

RUBRIQUES Fin aoûts 2014 Fin aoûts 2013

VALEUR VALEUR Variation

Chiffres d'affaires 499 593 84%

Coûts des intrants 419 493 85%

Marge brute 80 100 80%

Source : SOCOBIS, 2014

Page 44: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

35

La marge brute réalisée en Aout 2014 a diminué de 20% par rapport à 2013. Ceci

s’explique par la diminution du chiffre d’affaire.

2.3.2. Les charges fixes

Les charges fixes sont des charges récurrentes que l’entreprise doit payer quelques

soit son niveau d'activité. Pour SOCOBIS, ce sont les charges du personnel, les impôts et

taxes, les amortissements, les charges financières, les provisions mais aussi les autres

approvisionnements, les charges externes et les charges exceptionnelles.

Il est indispensable de connaître et de pouvoir identifier l'ensemble des charges fixes

que supporte la société car elles sont un facteur clé dans le calcul du seuil de rentabilité de

l'entreprise. L'activité devra toujours être suffisante pour couvrir ses charges et pour ne pas

être en déficit.

Les charges fixes ou charges de structure ne varient pas en fonction du chiffre

d'affaire de l'entreprise. La plupart du temps, elles sont constantes, même si l'entreprise ne

gagne rien. Mais l’influence de l’environnement qui l’entoure peut les changer. SOCOBIS

utilise donc ce tableau pour déterminer ces changements.

2.3.3. Les autres approvisionnements

Les autres approvisionnements sont des matières et des fournitures acquises par

l'entreprise et qui concourent à la fabrication ou à l'exploitation, sans entrer dans la

composition des produits fabriqués. Il s’agit de l’eau et l’électricité, de l’essence et du

gasoil, des pièces de rechange, des petits outillages et toutes les fournitures diverses.

L’utilisation de ce tableau permet à la société de détecter le ou les facteurs qui ont

changé les charges, plus précisément les autres approvisionnements. Dans ce tableau, ils

sont détaillés. Ce qui permet de déterminer exactement les éléments qui sont la cause de

l’augmentation ou de la diminution, par exemple, du montant des autres

approvisionnements.

Il se peut que l’entreprise constate une diminution du montant des autres

approvisionnements. Dans cette version plus détaillée, elle ne remarque que quelques

Page 45: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

36

éléments en augmentation qui pourrait affecter une prise de décision de la part de la

direction.

2.3.4. Les charges externes

Les charges externes comprennent toutes celles en provenance des tiers autres que

les achats. Elles comprennent les loyers, les personnels extérieurs à l’entreprise, les travaux

d’entretien et de réparation, les primes d’assurances, les frais et honoraires divers, les

transports de biens et du personnel et la documentation. Ce sont des charges que l'entreprise

expose pour produire et vendre, mais aussi pour maintenir son appareil de production.

Le tableau des charges externes permet de ventiler les charges externes que nous

avons trouvé dans le tableau « comparaison des charges fixes ». Il capte l’origine du

changement détecté dans les charges fixes. L’analyse de ces charges externes donne des

informations sur le coût du mode de production.

2.3.5. Les résultats

L’entreprise dispose de trois types de charges et de produits. Il existe donc trois

résultats différents : le résultat d’exploitation qui découle de l’activité de l’entreprise. Il

s’agit du résultat réel de l’activité économique de l’entreprise. Le résultat financier qui

témoigne de la situation financière en fonction du choix de l’entreprise : financement ou

placement. Enfin, le résultat exceptionnel qui concerne les opérations des gestions ou les

opérations en capital. La somme de ces trois résultats détermine le résultat de l’entreprise

ou le résultat avant impôts.

Le résultat avant impôts est le résultat de l’entreprise avant de prendre en compte

l’impôt sur les sociétés. L’utilisation du résultat avant impôt permet de comparer la

réalisation de l’entreprise sans que les règles fiscales ne faussent le résultat.

Ainsi s’achève le premier chapitre de la partie deux. Nous avons décrit dans ce

premier chapitre les Tableaux de Bords utilisés par le service SDG de SOCOBIS et analysé

les données qu’ils contiennent. Nous allons désormais aborder le diagnostic général de la

société.

Page 46: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

37

CHAPITRE II : DIAGNOCTIC GENERAL DE LA SOCIETE

Pour mieux comprendre la situation actuelle ainsi que l’environnement de la société,

nous allons essayer de la diagnostiquer en utilisant le bilan et le compte de résultat que

nous trouvons dans les annexes 3 et 4. Puis nous procèderons à l’analyse SWOT de la

société.

SECTION 1 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE LA

SOCIETE

La performance, concept de référence dans les approches théoriques et dans la

pratique économique intègre des notions diverses dont les plus importantes sont la

croissance de l'activité, la profitabilité, la rentabilité, la productivité, l'efficacité. Dans cette

section, nous essayerons d’analyser quelques indicateurs de performance, abordée en

termes de croissance. Les indicateurs utilisés pour analyser cette croissance sont le chiffre

d'affaire et la production de l'exercice.

1.1. La marge brute : un indicateur clé de la performance

Pour mesurer la rentabilité d'une entreprise, la marge brute est un indicateur de

référence. Le taux de marge brute est calculé en fonction du chiffre d'affaires et permet

donc de prévoir une bonne allocation des ressources. Tout d'abord, il faut savoir qu'il

n'existe aucune définition normalisée de la marge brute. Pour SOCOBIS, elle correspond

au chiffre d’affaire diminué des couts des intrants.

Notre analyse consiste à comparer la croissance des taux de marges brutes au cours

des trois dernières années. Nous présentons cette analyse dans le tableau ci-dessous :

Page 47: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

38

Tableau 4 : Analyse de la marge brute (base 100 par rapport au CA 2011)

RUBRIQUES 2013 2012 2011

Chiffres d'affaires 112,7 112,2 100

Coûts des intrants 91,8 93,9 82,5

Marges brutes 20,9 18,3 17,5

Taux de marge (en %) 18,54 16,34 17,49

Source : SOCOBIS, 2014

Dans ce tableau, nous trouvons que le chiffre d’affaire de SOCOBIS a augmenté de

12.25% en 2012 par rapport en 2011. Il passait de 12 milliards à 14 milliards d’Ariary

environ. Cette augmentation a continué en 2013 de 12.72%. Le cout des intrants a augmenté

de 13.82% en 2012, mais a baissé de 2.23% en 2013 par rapport en 2012. Cette baisse est

due à la diminution de la variation de stocks (bilan, annexe 3). En 2013 tout comme en

2011, la variation de stocks est négative. Ce qui indique qu’il y a moins de produits

fabriqués en réserve. En ce qui concerne la marge brute, elle n’a cessé d’accroitre durant

les trois dernières années.

1.2. La capacité d’autofinancement

Parmi les nombreux indicateurs de performance financiers et comptables, la CAF

ou capacité d’autofinancement est particulièrement suivie de près par les entreprises. Elle

représente le flux de trésorerie dégagé par son activité et qui lui sera utile pour s’investir10.

Il s'agit de l'ensemble des ressources internes disponibles issues de la conduite de son

métier qui lui serviront à faire face à ses divers besoins en financement. Et ce grâce au

résultat bénéficiaire qu'elle aura réalisé.

Afin de calculer la capacité d'autofinancement d'une entreprise, il convient de

procéder de la sorte :

CAF = produits encaissables - charges décaissables

10 « La capacité d’autofinancement » http://www.journaldunet.com

Page 48: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

39

Les produits encaissables représentent l'ensemble des ventes et des prestations

réalisées par l'entreprise. Une charge décaissable est une charge qui entraîne une sortie

d'argent, et par-là qui influe alors sur la trésorerie de l'entreprise.

Tableau 5 : capacité d’autofinancement de SOCOBIS

Production vendue 99.10

Achats de matières et d'autres approvisionnements (76.32)

Charges externes (6.65)

Impôts et taxes (0.07)

Charges du personnel (11.94)

Impôt sur les bénéfices (0.50)

Capacité d'autofinancement 3.63

Source : SOCOBIS 2014 et recherche personnelle

D’après le calcul que nous avons fait, la capacité d’autofinancement de SOCOBIS

est de 3,63% du chiffre d’affaires en 2013 (Source : SOCOBIS). Elle développe alors une

indépendance vis-à-vis d'établissements bancaires et est moins sujette à la demande

d'emprunt.

1.3. Le taux de croissance

Le taux de croissance des ventes est le bon indicateur pour évaluer la croissance

d’une entreprise. Il est obtenu par la formule suivante :

𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 =𝐂𝐀 (𝐍 + 𝟏) − 𝐂𝐀 (𝐍)

𝐂𝐀 ( 𝐍 )

CA (N+ 1) : chiffre d’année de l’année N+1

CA (N) : chiffre d’affaire de l’année N

La croissance est vitale. Lorsque le chiffre d’affaire stagne ou pire, régresse,

l’entreprise réduit les coûts, les investissements en recherche et développement, les

effectifs et même les frais de marketing. Les opportunités de carrière se réduisent, les

meilleurs éléments risquent de quitter l’entreprise pour une autre. Une entreprise qui cesse

de croître, court le risque d’être rapidement devancée par ses concurrents et de voir ses

Page 49: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

40

parts de marché s’éroder progressivement. L’absence de croissance l’entraîne dans une

spirale négative.

Ces trois dernières années, le chiffre d’affaire de SOCOBIS ne cesse d’augmenter,

même si en 2013 cette augmentation est minime par rapport à l’année précédente.

Présentons dans un graphique cette évolution de la société :

Figure 3 : La croissance de SOCOBIS

Source : l’impétrante, 2014

Ce graphique nous permet de voir clairement l’augmentation du chiffre d’affaire et

la marge brute en 2013 ainsi que la diminution des couts.

1.4. Le taux de marge bénéficiaire

Ce ratio indique la partie des ventes qui contribue au bénéfice de l'entreprise11. Il se

calcule ainsi :

𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐛é𝐧é𝐟𝐢𝐜𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞 =𝒓é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅𝒆 𝒍′𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆

𝒄𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆

Ci-après les taux de marge bénéficiaire de SOCOBIS ces trois dernières années :

11 « Ratio de marge bénéficiaire » www.disnat.com

0

5000

10000

15000

20000

25000

2011 2012 2013

la croissance de SOCOBIS

CA Couts Marges Brutes

Page 50: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

41

Tableau 6 : Taux de marge bénéficiaire

2011 2012 2013

Ratio (%) 0.38% 0.48% 0.13%

Source : SOCOBIS, 2014

Nous trouvons dans ce tableau que le taux de marge bénéficiaire a diminué en 2013

malgré l’augmentation de la marge brute. Ceci est dû à une augmentation des charges du

personnel et des autres charges d’exploitation.

Ce taux de marge bénéficiaire de 0.13 % signifie que, sur chaque 10000 Ariary de

vente que SOCOBIS réalise, le résultat net est de 13 Ariary. Dans les secteurs où la

concurrence est forte, nous nous attendons toujours à une marge bénéficiaire faible. Nous

pouvons en déduire que l’environnement concurrentiel de SOCOBIS est féroce. Elle devra

offrir des produits exceptionnels (par exemple rapport qualité, prix) pour augmenter ce

taux.

SECTION 2 : ANALYSE SWOT

L’analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) sera une aide qui

nous permettra de déterminer ses opportunités, ses menaces, ses forces et ses faiblesses.

Cette matrice permettra de combiner un diagnostic de l'environnement de l'entreprise en

déterminant les facteurs qui se présentent comme des opportunités ou a contrario comme

des menaces. Elle permettra aussi de faire un diagnostic interne de l'organisation en

distinguant les forces stratégiques de l'entreprise sur lesquelles la stratégie doit se baser et

les faiblesses qui devront être contournées ou améliorées.

2.1. Forces

SOCOBIS assure son financement à court terme par ses propres moyens

(fonds propres) en essayant de diminuer les délais de crédit accordés aux clients et de

prolonger celles accordés par les fournisseurs. Par contre, pour financer ses financements

à longs termes, l’entreprise fait appel aux entités financiers en effectuant des emprunts

bancaires à moindre coût afin d’éviter l’augmentation de ses dettes. La société a donc une

forte capacité d’autofinancement (3.44%) pour faire face à ses besoins.

Page 51: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

42

Dans le domaine financier, malgré une petite baisse de son chiffre d’affaire durant

la crise politique de 2009, SOCOBIS présente une augmentation constante de celui-ci

durant toutes ses années d’existence (par rapport à l’année 2008, son CA a diminué de

22,38% en 2009 mais en 2010, il augmente de nouveau jusqu’en 2013). Sa situation

financière est alors plus ou moins stable malgré ses dettes.

Les forces de SOCOBIS résident dans sa marque connue dans tout le pays. De plus,

même si la concurrence est rude, la société est capable de faire face aux produits des

concurrents. En outre, ses produits sont disponibles à tout moment et en tout lieu avec une

grande couverture géographique. Il est à noter que la société dispose de 49 ans d’expérience

et d’existence. Le savoir-faire de son personnel constitue un atout pour la société. En effet,

elle accorde des formations axées sur les dispositions de sécurité dans les locaux de

travail, aussi au niveau de la manipulation des machines et des matériaux, sur les

consignes, les procédés et les attitudes à adopter par les ouvriers pendant leur travail.

2.2. Faiblesses

80% des matières premières de la société sont des produits importés. Elle est donc

exposée aux variations de taux de change. Les pertes sur les taux de changes et les intérêts

sur les emprunts bancaires engendrent une augmentation des charges financières. Sur le

plan financier, le pouvoir de contrôle des dirigeants de la société diminue à cause des

emprunts bancaires où les entités financières ont mains mises sur les opérations financières

en cours. Des aléas au niveau de la production peuvent subvenir (production en quantité

insuffisante ou panne de machine) et entrainent des ruptures de stocks de produits sur le

marché.

Pendant notre stage, nous avions remarqué de fréquentes pannes des machines. Les

coûts de réparation des machines sont onéreux. Les frais de fonctionnement et les coûts de

production sont aussi très élevés. Ce qui entraine une nette augmentation des charges de la

société.

2.3. Opportunités

La principale opportunité de la société est la diversification de ses produits et leurs

prix de vente à la portée de la plus grande majorité des populations. La marque est reconnue

dans toute la Grande ile. Elle a une forte politique d'innovation vis-à-vis de la concurrence.

Page 52: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

43

Son adaptation à un environnement et à l'évolution technologique contribue à la

performance de la société. En effet, les produits importés (biscuits, bonbons, pates) sont

partout sur le marché mais la notoriété de la société n’est pas affectée. Sa présence dans ce

marché à forte croissance est inéluctable.

Son investissement à l’étranger et l’innovation des matériels de production

constitueront aussi des opportunités pour la société.

2.4. Menaces

L’environnement de la société est menacé par l’accroissement de la concurrence

étrangère et l’inflation de prix. Les emballages des produits étrangers sont plus attractifs

que ceux de la société. SOCOBIS ne détient plus une grande part du marché car les produits

importés sont moins chers.

La politique monétaire de l’Etat constitue une grave menace pour la société à cause

des cours de change instables. Les coûts des matières premières ne cessent d’augmenter en

raison de ces variations de cours de change.

Ce chapitre nous a permis d’analyser la société à partir des données que nous avons

à notre disposition. Après avoir fini le diagnostic général de la société, analysons

maintenant les Tableaux de Bord existants pour pouvoir dégager leurs forces et leurs

faiblesses.

Page 53: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

44

CHAPITRE III : ANALYSE DES TABLEAUX DE BORD

EXISTANTS

D’après les analyses que nous avons menées, nous avons pu constater les points

forts et les points faibles qui caractérisent les Tableaux de Bord utilisés par SOCOBIS. Elle

utilise ces tableaux pour avoir une vision claire de sa situation en fonction des objectifs

fixés. Elle les emploie dans le but d’établir ou de déterminer des anomalies ou des

performances dans le fonctionnement de son système. Par ce, nous allons, dans ce chapitre,

analyser les différents tableaux de bord de la société en dégageant leurs forces et leurs

faiblesses.

SECTION 1 : LES FAIBLESSES

Nous avons remarqué quelques faiblesses au niveau de l’établissement des

Tableaux de Bord utilisés par la société : la présentation des tableaux, l’insuffisance des

indicateurs et la non utilisation des tableaux de suivi mensuel.

1.1. Présentation des Tableaux de Bord

La présentation des tableaux est généralisée, nous ne voyons que les grandes

rubriques. Nous avons aussi remarqué que la société n’utilise pas de représentations

graphiques et de commentaires, elle n’utilise que des tableaux qui contiennent des chiffres.

Les graphiques servent en général à prendre une vue d’ensemble des résultats de l’analyse.

Ils synthétisent les données de base en complétant l’analyse. Son principal objectif est de

rendre plus visible facilement et rapidement les évolutions et de mieux saisir les différents

changements de mesure ou de mouvement.

1.1.1. La présentation générale

Page 54: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

45

La présentation des informations incluses dans le Tableau de Bord constitue un

important rôle de l’efficacité de cet instrument. Elle doit être conçue de façon à

faciliter autant que possible la lecture et la compréhension du tableau.

Les variables des Tableaux de Bord utilisés par la société ne sont pas bien détaillés.

La fiabilité des informations pour prendre les mesures adéquates risque donc d’être

incertaine. Prenons par exemple la production, nous ne trouvons dans les tableaux que les

quantités fabriqués. Il manque les couts de leurs fabrications.

1.1.2. Insuffisance de graphiques et de commentaires

Avec l’utilisation de graphiques, la société pourrait voir plus clair l’évolution

constatée par les tableaux à la place des tableaux à chiffre qui sont certes des documents

plus rapides à élaborer. En effet, la lecture est assez longue et le lecteur ne dispose

pas d’un mode de visualisation qui lui permet d’effectuer une synthèse immédiate

de l’information dans le document.

D’autre part, le Tableau de Bord ne se limite pas à des chiffres, l’interprétation des

graphiques est indispensable pour justifier les causes et pour prendre les précautions

nécessaires, même s’ils contiennent les mêmes données que les tableaux à chiffres.

Les commentaires sont aussi importants que les données en chiffres et les

graphiques. Le Tableau de Bord est un instrument de pilotage pour le dirigeant d’une

entreprise. Cet outil est donc un document qui contient des constats importants à la

prise de décision. Ainsi, l’absence de commentaires peut avoir une influence sur les

décisions et sur les démarches des dirigeants. Ceci provoque un impact négatif sur le

bon déroulement du processus de prise de décision.

1.1.3. Inexistence de ratios et de clignotants

Les ratios et les clignotants ne sont pas utilisés dans les Tableaux de Bord de la

société. Pourtant, ils aident à l’évaluation de la performance de l’entreprise. Avoir un

nombre de ratios assez limité semble plus pertinent. Avoir un nombre de ratios simples à

calculer et simples à interpréter l’est aussi.

Page 55: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

46

Les ratios sont des rapports entre grandeurs significatives du fonctionnement de

l'entreprise, par exemple, résultat net et capitaux propres, résultat d’exploitation et chiffres

d’affaires. Généralement, un ratio seul n'a pas de signification, c'est son évolution dans le

temps qui est significative.

Les clignotants sont des seuils limites définis par l'entreprise et considérés comme

variables d'action. Leur dépassement oblige le responsable à agir et à mettre en œuvre des

actions correctives. La difficulté de l'utilisation de ces clignotants réside dans leur

définition, puisqu'il faut choisir des informations pertinentes parmi la masse des

informations disponibles.

1.2. Les indicateurs utilisés

Les Tableaux de Bord sont constitués d'indicateurs avec des informations précis,

utiles, pertinents pour les gestionnaires, exprimés sous des formes et des unités diverses.

Les indicateurs doivent être pertinents au regard des objectifs à atteindre. Ils doivent

pouvoir être comparés à un objectif à atteindre ou bien à un seuil d'alarme à ne pas dépasser,

mis en perspective dans le temps et facilement interprétable. Il convient de ne pas céder à

la facilité en choisissant des indicateurs qui paraissent trop évidents. Les indicateurs

sélectionnés pourraient aboutir à très faibles valeur ajoutée.

Les tableaux que nous avons vus ne contiennent que des indicateurs d’activités, des

indicateurs de couts et des indicateurs de rentabilité.

- Les indicateurs d'activités permettent de tracer la grandeur de l'activité de

l'entreprise et la quantité du travail fourni. En général, ils concernent le suivi du

chiffre d'affaire et son évolution dans une période donnée, en comparant les ventes

effectives avec les prévisions afin de déceler tout dérapage et de mettre en œuvre des

actions correctrices (pour accroître les recettes ou diminuer les dépenses) ;

- Les indicateurs de coûts : c'est le suivi de l'ensemble des postes de charges

indispensables au fonctionnement de l'activité de l'entreprise. Comme l’indicateur

d'activité, l'idéal est de pouvoir suivre leur variation par rapport à l'exercice antérieur

et de les rapprocher du budget prévisionnel de l'année ;

Page 56: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

47

- Les indicateurs de rentabilité permettent l'observation de l'évolution des soldes

intermédiaires classiques de la comptabilité générale : marge brute, valeur ajoutée,

résultat d'exploitation et résultat avant impôts et même résultat net.

Cependant, d’autres indicateurs encore plus importants peuvent être utilisés :

Les indicateurs de productivité : c'est l'ensemble des indicateurs visant

l'évaluation de la productivité de l'entreprise en mesurant l'évolution de la masse

salariale par rapport au chiffre d'affaires ;

Les indicateurs financiers : ils se basent sur un ensemble de ratios financiers axés

surtout vers la trésorerie et le besoin de fonds de roulement, pour éviter de se

retrouver en cessation de paiement. Le besoin de liquidités est évident : il faut

disposer d’un montant suffisant pour régler les dépenses lorsqu'elles viennent à

échéance, par exemple loyer, facture d'électricité, factures fournisseurs, avis

d'imposition. Pour ne pas se trouver dans cette situation il faut anticiper ;

Les indicateurs spécifiques : Ils complètent les indicateurs fondamentaux et

permettent de mesurer plus finement la performance de l'entreprise en fonction de

ses spécificités, de ses métiers et de ses priorités. Ils concernent les relations de

l'entreprise au niveau des relations clients et fournisseurs et environnement externe

ainsi qu'au niveau des différents systèmes de l'entreprise (qualité, production,

information, sécurité...).

1.3. Le suivi mensuel

Suivre l’évolution des activités est indispensable pour piloter une entreprise. Toute

action nécessite un suivi pour en assurer la maîtrise. Le suivi mensuel de la production et

du chiffre d’affaire est alors nécessaire pour la société.

Page 57: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

48

SECTION 2 : LES FORCES

La principale force de la société est l’utilisation de différents tableaux mettant en

évidence l’ensemble des activités de l’entreprise (Biscuiterie, Confiserie, Production de

pâtes alimentaires). Ils permettent de suivre en permanence les réalisations par rapport aux

objectifs fixés dans le cadre de la démarche budgétaire, de diagnostiquer les points faibles

et de faire apparaître ce qui est anormal et qui pourrait avoir une répercussion sur le résultat

de l'entreprise. La connaissance des points faibles est complétée par une analyse des causes

de ces phénomènes et par la mise en œuvre des actions correctives suivies et menées à leur

terme.

En conclusion, cette deuxième partie nous a permis d’analyser de façon critique la

situation de la société SOCOBIS. Nous avons vu dans le premier chapitre la présentation

des Tableaux de Bord de l’entreprise, dans le deuxième le diagnostic général de la société

et dans le troisième chapitre, nous avons analysé et identifié des défaillances à améliorer.

Ce qui nous conduit à la proposition de solutions et de recommandations dans la partie

suivante.

Page 58: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

49

TROISIEME PARTIE :

RECOMMANDATIONS

L’analyse que nous avons effectuée a mis en évidence de nombreuses

défaillances qui pourraient être à l’origine de nombreux risques. Pour y remédier, nous

allons tenter dans cette troisième partie de proposer des solutions aux problèmes, à savoir

: améliorer les tableaux existants et donner des recommandations et des suggestions

générales.

Page 59: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

50

CHAPITRE I : AMELIORATION DES TABLEAUX DE BORD

Dans les nouvelles approches de management, un Tableau de Bord pertinent ne doit

pas se limiter à un outil de constat, qui ne se contente que de comparer le «Prévu» et le

«Réalisé». Un Tableau de Bord efficace doit s'étaler sur toute la structure hiérarchique de

l'entreprise, en tenant compte de l'interdépendance et de l'influence directe et indirecte des

différentes fonctions sur la rentabilité financière des produits et sur les objectifs

stratégiques de l'entreprise.

Pour cela, les Tableaux de Bord que nous allons concevoir seront des Tableaux de

Bord améliorés par rapport aux Tableaux de Bord existants. Ils renforceront ainsi la

pertinence du système d'information et aideront au pilotage de la performance de la société.

SECTION 1 : LA PRESENTATION GENERALE

La qualité de la présentation visuelle du Tableau de Bord est un facteur de succès

important. Il doit faire ressortir clairement les indicateurs de performance et leurs

informations associées, tels que les données, les rapports, les commentaires et les analyses

détaillées.

1.1. Faire tenir le Tableau de Bord sur une seule page

C’est une condition extrêmement importante. Le Tableau de Bord doit être contenu

dans une page. Le lecteur devra avoir toute l’information à lire sur une seule page imprimée

ou sur un seul écran. Il pourra ainsi facilement faire un travail d’analyse et prendre en

compte l’ensemble des données et des graphiques et les mettre en confrontation. Aucune

ressource cognitive n’est occupée à retenir une information pour la confronter à d’autres

qui se trouvent sur une autre page ou à un autre emplacement.

Il est nécessaire de rendre l’exploitation des Tableaux de Bord plus efficace. Ces

derniers devraient être avant tout convenablement complets. A cet effet, les données

doivent être complètes pour que le responsable de l’entreprise puisse rendre une image

Page 60: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

51

exacte de la situation, ce qui lui permet ainsi d’engager des actions correctives

nécessaires le cas échéant.

Ci-dessous un exemple de Tableau de Bord que nous suggérons :

Tableau 7 : Modèle de Tableau de Bord

Mois : .............................................................................

Indicateurs économiques Prévu Réel Ecart

(Réel-Prévu) Action correctrice

Chiffres d’affaire

Couts de production

Marge brute

Couts d’achats des matières

Autres approvisionnements

Charges du personnel

Charges externes

Impôts et taxes

Amortissements

Provisions

Charges financières

Charges exceptionnelles

Autres charges

Indicateurs physiques Prévu Réel Ecart

(Réel-Prévu) Action correctrice

Délais de livraison

Satisfaction des clients

Source : l’impétrante, 2014

La présence de commentaire faciliterait la prise de décision par une meilleure

explication des données qui figurent dans le tableau. Un tableau de bord ne peut pleinement

remplir son rôle que si les résultats qu’il apporte sont expliqués.

Toutes les analyses et indicateurs n’ont pas le même niveau d’importance. Certains

éléments peuvent être à coup sûr retirés. Pour cela, l’analyste doit faire interroger les

destinataires sur les raisons de la présence de chaque indicateur et sur le type de décision

ou d’action qu’ils souhaitent réalisés à leur lecture. Il est quasi certain que parmi tous les

Page 61: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

52

indicateurs, quelques-uns vont apparaître redondants ou sans implication dans les décisions

des personnes destinataires. Dans la présentation, les tableaux très complexes, multipliant

les lignes et les colonnes, dont la lecture est ardue, pourraient être allégés en les

décomposant en deux ou trois tableaux clairs.

1.1.1. Utilisation des graphiques

Les graphiques peuvent compléter très utilement les tableaux ou, dans certains cas,

les remplacer lorsque certaines informations ne peuvent être bien perçues que sous cette

forme. D'une manière générale, la forme graphique est particulièrement adaptée à la

présentation :

des séries s'étendant sur une longue période, lorsque la tendance qui se dégage,

a plus d'importance que la valeur absolue du dernier chiffre connu ;

des corrélations entre divers phénomènes ; des apports entre des structures dont

l'évolution simultanée ne pourrait être clairement appréciée dans les tableaux de

chiffre12.

Il existe une très grande variété de types de graphiques adaptés aux besoins

spécifiques des responsables. Il faut se défier du perfectionnisme et rester aussi simple que

possible. Le choix de graphiques trop subtils peut conduire le lecteur à la perplexité. Il faut

donc s'efforcer de présenter les informations sous une forme qui les rende évidentes.

L'excès d'informations sur un même support rend aussi la lecture très malaisée : à chaque

graphique ne doit correspondre qu'une information (ou un ensemble de données liées les

unes aux autres pour faire apparaître par exemple, une corrélation). Il est préférable d'établir

plusieurs graphiques que de vouloir rassembler de nombreuses courbes sur un même

support.

Parmi les graphiques les plus utilisés, nous citons :

12 « Tableaux de Bord et l'amélioration du pilotage des entreprises » Claude ADANDE et Solange ALLOSSOGBE en 2010

Page 62: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

53

Les courbes : elles permettent de visualiser l’évolution de l’indicateur dans le

temps, ce qui facilite l’étude de la progression et l’analyse de la tendance

Figure 4 : Modèle de courbe

Les histogrammes : ils sont le plus souvent utilisés pour comparer plusieurs séries

de valeurs

Figure 5 : Histogrammes

Le camembert : c’est le meilleur outil pour présenter des données relatives

(pourcentages)

Figure 6 : Camembert

Page 63: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

54

1.1.2. Utilisation des clignotants

Caractérisés par leur aspect visuel, ils font ressortir les écarts significatifs après

comparaison de la valeur de l’indicateur avec un seuil limite ou une norme de référence.

L’avantage des clignotants est d’attirer l’attention du responsable sur les anomalies en

s’allumant, ce qui lui permet de focaliser son action sur l’essentiel. Les clignotants les plus

classiques sont :

Les pictogrammes :

Figure 7 : pictogrammes ☺

Une coloration de la valeur à l’écran pour signaler l’écart significatif ;

Un cadran ou une barre graduée qui donne la position relative par rapport à la

normalité et la zone à éviter.

1.2. Favoriser la compréhension

La finalité d’un Tableau de Bord est d’aider à la prise de décision. Les personnes

en charge de la décision ont peu de temps à consacrer à l’analyse des chiffres et des

graphiques affichés dans les Tableaux de Bord. Elles ont par conséquent besoin qu’une

partie du travail d’analyse soit réalisée.

Il est possible de disposer des annotations sur les graphiques pour commenter les

évolutions atypiques observées. Les premiers éléments seront donc lus lorsque le lecteur

va découvrir le Tableau de Bord. Ce qui permet d'attirer l'attention sur des faits

remarquables. Il ne faut pas hésiter à insérer de brèves annotations sur les graphiques ou

sur le côté afin d’aider le lecteur à repérer et à mémoriser les faits marquants. Le périmètre

et la période d'analyse doivent être indiqués en haut de page.

Le contexte informe des évènements ou des faits qui sont survenus durant la période

d’analyse du Tableau de Bord et qui ont pu avoir des incidences sur les résultats affichés

dans le Tableau de Bord. Informés du contexte, les destinataires vont éviter de tirer des

Page 64: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

55

conclusions erronées et prendre des décisions contraires à l’intérêt de l’entreprise. Cela

permet de situer les résultats affichés sur le Tableau de Bord.

Les Tableaux de Bord destinés à l’équipe dirigeante doivent absolument afficher

les valeurs à atteindre des principaux indicateurs. Il faut afficher graphiquement les niveaux

attendus des différents indicateurs. En reliant les résultats aux objectifs, le Tableau de Bord

rend la performance facilement identifiable et fait gagner du temps à l’interprétation.

Certains graphiques sont reconnus plus aptes à transmettre l'information que d'autres. Il est

préférable, par exemple, d’utiliser des histogrammes pour effectuer des comparaisons et

des courbes pour les évolutions dans le temps. Le choix des graphiques est alors important.

1.3. Garantir une apparence visuelle agréable

Même si le contenu du Tableau de Bord est plus important que sa mise en forme,

l’apparence visuelle influe sur sa capacité à être lu et utilisé. Une apparence visuelle

agréable permet d'attirer l'attention et rendre la lecture plus agréable, voire faciliter la

compréhension. Comme le contenu prime, une conception sobre et épurée permet de mettre

en valeur les résultats.

Le Tableau de Bord doit éviter tout effet graphique ou de mise en forme inutile.

Cela permet d'éliminer le bruit visuel qui rend difficile la lecture du Tableau de Bord. C’est

pourquoi tout élément graphique et tout élément de décoration doivent être justifiés c'est-

à-dire en lien avec la finalité du Tableau de Bord. Toute information doit être en rapport

direct avec les objectifs du Tableau de Bord.

L’utilisation des couleurs doit être très réfléchie. Les couleurs servent à transmettre

de l'information, elles doivent par conséquent être utilisées harmonieusement. Il faut

utiliser des couleurs atténuées plutôt que brillantes, des couleurs complémentaires pour les

comparaisons, des dégradés de couleurs pour indiquer la plus ou moins grande valeur

recueillie par l'élément. L’utilisation d’un fond blanc est conseillée.

La mise en page est un élément de conception très important. L'équilibre et la

cohérence de la mise en page contribue à la clarté du message. Il faut faire attention à

donner un poids visuel en rapport avec l'importance de l'analyse. La mise en page permet

de promouvoir les analyses prioritaires par rapport aux autres.

Page 65: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

56

SECTION 2 : LE CHOIX DES INDICATEURS

Le contenu du Tableau de Bord est variable selon les approches de conception

adoptées par l'entreprise et aussi selon la nature des fonctions concernées. Pourtant, dans

tous les Tableaux de Bord, des points communs existent au niveau de la conception

générale et au niveau des instruments utilisés.

Les objectifs majeurs doivent être traduits en indicateurs. L'importance des

objectifs (de résultats ou de moyens) se mesure à l'incidence que peuvent avoir leurs

variations sur les résultats de l'entreprise.

2.1. Les types d’indicateurs

On distingue trois types d’indicateurs :

Les indicateurs de performance : la performance peut se définir comme étant ce

que l’intéressé peut être capable de réaliser. Il va être, grâce à l’action qu’il va mener,

efficace et/ou efficient. Il sera efficace lorsqu’il atteindra ou dépassera le résultat

attendu. Il sera efficient lorsqu’il ajoutera au résultat attendu un atout supplémentaire

non prévu. L’entreprise qui atteint le nombre d’articles vendus et qui en plus diminue

le coût budgétaire prévu, fait preuve à la fois d’efficacité et d’efficience. Les

entreprises ont longtemps dans les années 70 mesuré leur performance à partir de leur

productivité ; c’est à dire la quantité produite par personne ou par machine. La

productivité a augmenté grâce à l’automatisation, synonyme de diminution des postes

de travail. C’est surtout en évitant les gaspillages, en changeant l’organisation du

travail et en favorisant l’innovation que les entreprises ont visé la performance.

Les indicateurs de pilotage : l’entreprise associe aux indicateurs de performance des

indicateurs de pilotage. L’indicateur de performance montre si les objectifs de résultat

ont été atteints ou pas. Mais seul, il n’explique pas pourquoi la performance a été

obtenue ou non et sur quel levier il faut agir pour rectifier le cas échéant la trajectoire.

Il faut aussi agir sur les causes. La recherche et la mise en place d’indicateurs de

pilotage relèvent d’une analyse « cause-effet ». L’activité qui est associée à

l’indicateur est un ensemble de tâches qui s’enchaînent étroitement les unes aux

autres pour produire un résultat. Elle prend appui sur des ressources qui peuvent être

Page 66: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

57

des moyens humains (quantitatif, qualitatif), financier (budget) et matériels

(techniques et logistiques).

Enfin les indicateurs dits « d’éclairage » : pour éviter le cloisonnement entre les

services ou les départements de l’entreprise, il est intéressant d’adjoindre aux

indicateurs propres, des indicateurs en provenance d’autres services. Il s’agit alors

d’indicateurs d’éclairage.

2.2. La qualité des indicateurs

L’indicateur est une information qui permet de mesurer de façon périodique une

réalité par rapport à un critère prédéfini. C’est un instrument de mesure. La sélection d’un

indicateur nécessite quelques précautions. Il doit pouvoir être :

comparé à un objectif à atteindre ou un seuil d’alarme à ne pas dépasser ;

mis en perspective dans le temps ;

facilement interprétable.

Les indicateurs sélectionnés doivent avoir les qualités suivantes :

- Economie : le moindre effort nécessaire à l’obtention de l’indicateur est le

signe d’une meilleure conception de l’indicateur ;

- Rapidité : la rapidité de la remontée de l’information est le fondement même

de l’établissement des Tableaux de Bord ;

- Fiabilité : Il doit être significatif des phénomènes mesurés même si leur mesure

est imprécise ;

- Signification : les phénomènes mesurés doivent être significatifs ;

- Utilisation : les indicateurs ont pour but l’action. Rien de sert de mesurer la

performance d’une entité sur un point pour lequel il ne peut agir.

2.3. Utilisation des ratios

Les ratios sont parmi les formes d’indicateurs importants qui devraient être

utilisés par l’entreprise. Ils sont utilisés pour évaluer la rentabilité, la structure financière,

la trésorerie et l’activité d’une entreprise. Nous pouvons utiliser par exemple le ratio

d’indépendance financière (rapport entre capitaux propres et ressources stables), le ratio

taux de rentabilité net (rapport entre résultat net et chiffre d’affaire). La présentation

Page 67: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

58

d’indicateurs sous forme de ratios facilite les comparaisons pour une appréhension de la

situation en terme relatif. Ils permettent de mieux mesurer et situer les performances par

rapport aux objectifs. Néanmoins, leur utilisation n’est significative que leur évolution dans

le temps et dans l’espace se soit mise en évidence.

L’objectif fondamental de la méthode des ratios consiste à mieux connaître

l’entreprise et à évaluer précisément l’importance de ses qualités et de ses défauts. Chaque

type d’analyse a un but ou une fonction qui lui est propre, ce qui permet de déterminer les

ratios auxquels on donnera le plus d’importance dans l’analyse. Par exemple, si l’entreprise

réclame un prêt à long terme à sa banque, elle attachera une plus grande importance aux

ratios mesurant la productivité financière ; et la rentabilité attendue des investissements

financés par ce prêt.

Ci-après les ratios les plus utilisés pour mesurer la performance des sociétés:

3.3.1. Mesure de la force de production

𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜 =production

effectif

Ce ratio permet de mesurer la force productive du facteur travail. Son utilisation est

profitable dans le cadre de l’évolution de l’entreprise.

3.3.2. Ratio d'indépendance financière

Le ratio d’indépendance financière met en avant l’état de l’endettement financier

de l’entreprise par rapport à ses fonds propres.

Il peut être calculé ainsi :

𝑅𝐼𝐹 =capitaux propres

ressources stables

Les ressources stables correspondent aux capitaux propres, aux provisions à long

terme et aux dettes financières. Un ratio trop faible risque de compliquer les possibilités de

trouver des financements externes, venant de la banque par exemple.

Page 68: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

59

3.3.3. Le ratio taux de rentabilité net

Le taux de rentabilité net mesure la rentabilité de l’entreprise en fonction de son

chiffre d’affaires.

Il se calcule par la formule suivante :

𝑅𝑅𝑁 =résultat net

chiffre d′affaire

Ce ratio permet de calculer la profitabilité de l’entreprise. Par exemple, un taux de

2% signifie que pour 1000 Ariary de chiffre d’affaires, l’entreprise génère un bénéfice net

de 20 Ariary.

3.3.4. Le ratio taux de marge commerciale

Ce ratio est très important pour le chef d’entreprise qui l’utilise, par exemple, pour

fixer ses prix de vente ou pour calculer son seuil de rentabilité.

Le taux de marge commerciale est obtenu ainsi :

𝑅𝑀𝐶 =marge commerciale

chiffre d′affaire HT

Ce ratio permet de se situer par rapport à ses concurrents et une baisse récurrente

dans le temps doit alerter le chef d’entreprise et le conduire à rechercher des solutions afin

de préparer l’avenir de son entreprise.

Après avoir donné notre proposition d’amélioration sur les Tableaux de Bord, nous

trouverons dans le chapitre suivant les actions liées et les résultats attendus.

Page 69: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

60

CHAPITRE II : ACTIONS LIEES ET RESULTATS ATTENDUS

L’amélioration des Tableaux de Bord existants dans la société qui conduit à la

performance des Tableaux de Bord nécessitera des recommandations. Des résultats positifs

qui proviennent de cette démarche sont par la suite escomptés. L’objet du présent chapitre

est de présenter des actions liées puis ces résultats attendus.

SECTION 1 : ACTIONS LIEES

Cette section mettra l’accent sur l'esprit d'équipe dans l'entreprise, la recherche

permanente de l'efficacité, la formation et la responsabilisation des acteurs et la

participation.

1.1. La recherche permanente de l’efficacité

La mise en place du Tableau de Bord est nécessairement précédée d'un diagnostic

touchant à tous les secteurs de l'entreprise. Celui-ci est constamment tenu à jour, comme le

Tableau de Bord de gestion lui-même. Il incite à une recherche permanente de l'efficacité,

notamment :

- La connaissance des responsabilités et des moyens : l'établissement et la mise en

place d'un organigramme de gestion qui repose sur une analyse objective des faits

permet dans un premier temps, de mieux mesurer les résultats qui peuvent être

demandés à chaque responsable et, dans un second temps, de modifier

éventuellement l'organisation en vue d'une plus grande efficacité. Cette solution peut

faire ressortir les interdépendances entre les centres de responsabilité et la nécessité

d'une collaboration permanente ;

- La détection des points-clés : la rentabilité d'une entreprise tient généralement aux

résultats d'un certain nombre de secteurs-clés qu'il est essentiel de mettre en évidence

Page 70: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

61

lors de l'établissement du Tableau de Bord. L'attention particulière portée

périodiquement à l'examen des points-clés facilitera aux chefs d'entreprise de jouer

véritablement son rôle de dirigeant, en lui évitant de disperser ses efforts dans des

directions secondaires. Il conservera la possibilité à tout moment d'analyser plus à

fond la situation ;

- La sensibilisation aux résultats et aux coûts : les responsables commerciaux sont

généralement sensibles au chiffre d'affaires, mais négligent souvent l'aspect coût de

leur activité. Cette attention insuffisante portée à l'aspect prix de revient est également

constatée au niveau des responsables techniques ainsi qu'au niveau de

l'administration. La mise en évidence avec une périodicité suffisamment rapprochée

de ce facteur coût et des implications sur les résultats de l'entreprise produit

généralement un effet stimulant et conduit à une recherche spontanée de réduction

des dépenses ou à une amélioration de la marge au niveau des divers responsables.

1.2. La formation et la responsabilisation des acteurs

Les responsables des services qui sont les acteurs principaux doivent être formés à

la méthode de conception de cet outil de gestion. Ils doivent être à même de déterminer les

variables d'action liées à leur service, les objectifs et les indicateurs. Ils doivent également

être capables d'élaborer les plans d'action stratégiques conformément à la stratégie globale

de l'organisation.

La capacité des cadres à conceptualiser leur propre outil de gestion est importante.

Si d'une part, on considère que les objectifs et les indicateurs sont variables selon les

services, il faut pouvoir les adapter sans cesse aux orientations de la société ; d'autre part,

cette capacité de conceptualiser accroît la responsabilisation des cadres.

En effet, être responsable est être capable de voir automatiquement les

conséquences des actes posées. L'élaboration de la stratégie de leurs services ou des plans

d'action permettra aux responsables de voir plus claire les impacts positifs et négatifs que

peuvent avoir leurs actions. Elle réduirait considérablement les risques d'erreurs de gestion

et d'améliorer la performance de l'organisation.

Page 71: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

62

1.3. La participation

Le processus mise en place pour l'exploitation des Tableaux de Bord de gestion

permet à chaque responsable d'informer le chef d'entreprise des difficultés qu'il éprouve ou

des possibilités qu'il perçoit. Il pourra ainsi lui proposer des solutions. En retour, le chef

d'entreprise peut fournir des directives et prendre des décisions répondant aux

préoccupations exprimées. L'implication et la participation de chaque responsable dans

les Tableaux de Bord est un facteur clé de réussite. Il s’agit d’offrir aux responsables la

possibilité d’apporter leurs idées.

SECTION 2 : RESULTATS ATTENDUS

Nous pensons que les propositions de solutions à travers ce travail pourraient aider

chaque entité à une meilleure lecture et à une bonne compréhension des Tableaux de Bord.

Les responsables prendront ainsi des décisions en vue d’atteindre les résultats attendus par

l’entreprise.

2.1. Une meilleure compréhension

Lorsque la présentation des Tableaux de Bord est simple et claire, cela facilite ses

utilisateurs à les lire facilement et à déterminer les informations importantes. Un Tableau

de Bord bien présenté et qui contient des indicateurs essentiels à la prises de décision sera

plus efficace qu’un Tableau de Bord complexe. Les informations fournies par les Tableaux

de Bord présentent un degré de détail satisfaisant. Les Tableaux de Bord sont donc

considérés comme sélectifs. Ils présentent une information pertinente qui permet aux

décideurs d’accéder à une vision synthétique. Ainsi, le Tableau de Bord donne la possibilité

à la Direction de suivre de très près et dans un bref délai la situation financière et

économique de la Société. Il permet aux responsables d’être avisés à temps sur tout

problème et d’agir immédiatement.

2.2. Une aide aux prises de décision

« Le Tableau de Bord est un ensemble d'indicateurs peu nombreux (cinq à dix)

conçus pour permettre aux gestionnaires de prendre connaissance de l'état et de l'évolution

Page 72: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

63

des systèmes qu'ils pilotent et d'identifier les tendances qui les influenceront sur un horizon

cohérent avec la nature de leurs fonctions »13. Un Tableau de Bord ne se contente pas

d'évaluer le prévu et le réalisé. Un Tableau de Bord a alors pour vocation d'assister le

dirigeant (décideur) dans ses prises de décision. Lorsqu'il est bien conçu, le Tableau de

Bord offre à son utilisateur la perception d'une situation donnée sous un éclairage

spécifique. Lorsqu'il est très bien conçu, il peut suggérer quelques pistes de réflexion pour

faciliter l'analyse de la situation, voire même inciter un peu à la prospective.

Aujourd'hui, une grande partie des décideurs pilotent ou essaient de piloter leurs

entreprises grâce aux Tableaux de Bords sans cesse en évolution. Voici les quatre

principaux avantages que les entreprises tirent des Tableaux de Bord outils de pilotage :

2.2.1. Outil de contrôle de l'activité

La mise en place de Tableaux de Bord permet aux entreprises de contrôler l'activité.

C'est la raison pour laquelle cette tâche est souvent réalisée par le contrôleur de gestion.

Grâce aux Tableaux de Bord de gestion et aux autres outils de pilotage de la performance,

les dirigeants sont aptes à contrôler et à mesurer l’activité passée de leur entreprise en

visualisant les indicateurs mis en place.

2.2.2. Outil d'aide à la décision

En tant que décideurs, le rôle des dirigeants est de prendre les bonnes décisions une

fois qu’ils ont analysé et évalué leur activité. Le but est d'améliorer la position par rapport

à l'objectif qu’ils se sont fixés. Ils doivent alors prendre des décisions et mettre en place les

actions correctives nécessaires. Si les Tableaux de Bord sont bien construits, si les

indicateurs de performance sont bien définis, alors les tableaux seront vraiment un outil

précieux d'aide à la gestion de l’entreprise.

13 Claude ALAZAD et Sabine SEPARI, DCG 11 « contrôle de gestion » édition DUNOD

Page 73: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

64

2.2.3. Outil de prévision

Le Tableau de Bord permet d'établir une vision passée de l'entreprise et peut intégrer

des données de simulation et de projections dans le futur. Dans ce cas, nous parlons de

Tableau de Bord prospectif. Le plus connu est le « Balanced Scorecard » ou Tableaux de

Bord prospectif établit par Kaplan et Norton.

2.2.4. Outil de communication

Le Tableau de Bord peut également servir d'outil de communication. Nous

distinguons deux types communication : La communication interne à destination de la

direction, des employés, des responsables opérationnels, ou des actionnaires ; puis, la

communication externe au niveau des banques, des investisseurs, des autres tiers financiers

ou institutionnels.

2.3. Une banque de données pour l’entreprise

La confection d'un Tableau de Bord nécessite la collecte d'un nombre important

d'informations numériques. Les documents qui ont servi à la confection du Tableau de Bord

d'une part, et ceux qui le constituent d'autres part, ne doivent pas être détruits après avoir

été exploités. Ils doivent au contraire être archivés. Cela permettra de connaître à un

moment donné et de façon précise, l'activité de l'entreprise. Par exemple, quand un service

commercial, cherche à déterminer l'impact d'une campagne publicitaire, il peut établir une

corrélation entre des séries chronologiques de chiffres d'affaires et de frais de publicité

grâce aux Tableaux de Bord antérieurs archivés. D'un autre côté, les informations

disponibles de cette manière et facilement accessibles aux utilisateurs, offrent l'avantage

d'inciter les responsables à adopter une terminologie commune à l'intérieur de l'entreprise.

Après avoir fini ce deuxième chapitre, nous allons maintenant entrer dans les

recommandations générales qui permettront à l’entreprise de disposer des Tableaux de

Bord efficaces.

Page 74: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

65

CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS GENERALES

Toujours dans le but d’améliorer les Tableaux de Bord existants, nous voudrions

apporter quelques recommandations que nous jugerons importants pour la performance de

la société.

SECTION 1 : UTILISATION DE TABLEAU DE BORD POUR CHAQUE

DIRECTION

L’objectif de la mise en place des Tableaux de Bord est de permettre l’utilisation

des indicateurs pour focaliser l’attention des responsables sur la mise au point de mesures

correctives pertinentes. Mais, elle peut être portée sur l’évaluation de la contribution des

différentes unités aux performances de la société. Ainsi, la société dispose de deux types

de Tableaux de bord : le Tableau de Bord décentralisé destiné aux opérationnels, et les

Tableaux de Bord central destiné à la Direction Générale.

1.1. Le Tableau de Bord décentralisé

Utilisé par les opérationnels de tous les services, le Tableau de Bord décentralisé

est défini comme : « un outil d’aide au pilotage des entités décentralisées. Il suit, par des

indicateurs, un nombre limité de points clés de gestion, qui sont sous le contrôle effectif de

l’entité, et qui correspondent aux priorités stratégiques de l’entreprise. Il induit une analyse

dynamique des termes de la gestion de l’entité, par la comparaison immédiate qu’il permet

entre les résultats obtenus, et des cibles »14.

Le rôle des Tableaux de Bord décentralisés est résumé par l’Association Française

des Contrôleurs de Gestion de Banque (AFCGB) dans la phrase suivante : « Il doit

permettre à chaque responsable de gérer les enjeux stratégiques dont il a la maîtrise

opérationnelle »15

14 ROUACH.M, NAULLEAU.G, Contrôle de gestion bancaire et financier, Banque Editeur, Paris ; 1998, p 276. 15 ROUACH.M; NAULLEAU.G, op-cit., p 277

Page 75: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

66

En effet, il permet de suivre, au niveau de la société, les points clés de la gestion, à

savoir :

la productivité

le niveau d’activité ;

la profitabilité.

1.1.1. Articulation entre stratégie, facteurs clés de succès et indicateurs

Le contrôle de gestion joue un rôle important lors de l’élaboration des Tableaux de

Bord. Il aide au choix des indicateurs, à la mise au point des modalités de calcul et d’analyse

et à la présentation des informations. Son rôle s’étend, également, à s’assurer de la mise en

cohérence des choix faits par les entités décentralisées avec la stratégie de la société.

1.1.2. Emboitement des Tableaux de Bord

Les Tableaux de Bord doivent être en cohérence avec l'organigramme. Les

informations que contient chaque tableau de bord concernent le champ d'application

de l’utilisateur. Et le tableau de bord d'un niveau hiérarchique inclut une synthèse des

tableaux de bord de niveau inférieur.

1.2. Le Tableau de Bord de la Direction Générale

Le Tableau de Bord de la Direction Générale est un outil de suivi centralisé des

résultats qui permet d’analyser rapidement la situation globale de la société et une

coordination des éventuelles actions correctives décidées par la Direction Générale. C’est

un outil de suivi des performances de toutes les directions. Il comporte entre une dizaine et

une vingtaine de page à partir des Tableaux de Bord décentralisés.

Page 76: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

67

SECTION 2 : UTILISATION DE TABLEAU DE BORD POUR

L’ACTION

L’utilisation du Tableau de Bord pour l’action nécessite avant tout de prendre en

considération deux éléments importants, en l’occurrence, la périodicité et les délais

d’éditions.

2.1. La périodicité

Très proche de l’activité, le Tableau de Bord doit en épouser le rythme. Il est

possible que les périodicités ne soient pas les mêmes pour les différents niveaux

hiérarchiques. Certains responsables ont besoin d’informations plus fréquemment que

d’autres ; l’essentiel, est que ces périodicités soient choisies de manière à permettre leur

agrégation pour établir le Tableau de Bord de l’établissement.

2.2. Les délais d’édition

Réagir au bon moment dépend de la rapidité d’obtention de l’information. De ce

fait, les délais d’édition des Tableaux de Bord doivent être les plus courts possibles. Cela

dépend du délai d’obtention des données et de leur traitement. Il se pourrait qu’une ou

plusieurs informations manquent pour compléter le Tableau de Bord et l’éditer dans les

délais. Dans ce cas de figure, il faut privilégier la rapidité d’édition à la précision et

développer, en conséquence, les méthodes de prévision et d’estimation.

Dans cette troisième partie, nous avons vu les propositions de solutions et

d’améliorations pour les Tableaux de Bord du service SDG. Nous avons pu proposer ces

solutions et recommandations grâce à des recherches que nous avons effectué tout au long

de ce travail. Le but est d’améliorer la performance de l’entreprise grâce à l’utilisation

des Tableaux de Bord simple et efficace.

Page 77: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

68

SECTION 3 : EVALUATION DES TABLEAUX DE BORD

L'utilisation de Tableaux de Bord régulièrement mis à jour est essentielle pour le

suivi de l'activité de l'entreprise. Non seulement ils délivreront de précieux indicateurs sur

la santé de l'entreprise mais ils permettront aussi d'anticiper et de corriger les écarts.

3.1. Procédures de révision

Il ne faut pas figer le Tableau de Bord dans sa forme initiale, mais en faire un

instrument "vivant", évoluant avec l'organisation de l'entreprise, ses problèmes, les sources

d'informations dont elle peut disposer, etc.

Pour y parvenir, il est bon de prévoir une procédure systématique d'examen critique

du document, pouvant conduire à des modifications de certains de ses éléments. Cet

examen pourra, par exemple, être fait chaque année à l'occasion de l'établissement du

tableau de fin d'année.

3.2. Mise à jour des Tableaux de Bord

Pour garantir la bonne orientation prise par la conjugaison des actions locales,

l'entreprise procédera à des contrôles périodiques. Il est primordial de trouver un

compromis entre une périodicité trop faible et une périodicité trop forte. La périodicité

généralement retenue est de un mois. Cependant, certaines informations doivent être

modifiées chaque jour et peuvent faire l'objet d'une mise à jour séparée. Cette dernière est

largement facilitée par l'utilisation de l'informatique. Il en est ainsi du chiffre d'affaires, des

stocks existants, des consommations de matières premières ou du niveau de la trésorerie

par exemple.

Ce contrôle devrait surtout porter sur la révision des indicateurs et sur les évolutions

indispensables du Tableau de Bord. Il doit toujours être en harmonie avec l'équipe qui

l'utilise, avec le système à contrôler et avec les objectifs fixés. Chaque évolution de ces

paramètres doit impérativement entraîner une modification du Tableau de Bord. De plus,

la définition des indicateurs, leur choix et leur construction doivent suivre l'apprentissage

du groupe qui les affinera et les ajustera au fur et à mesure de son expérience.

Page 78: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

69

Le système de mesure des performances en fonctionnement est menacé quand les

contrôles périodiques ne sont pas effectués ou si les indicateurs ne sont pas réactualisés.

Les risques peuvent être :

Inadaptation des anciennes mesures avec la nouvelle stratégie de l'entreprise ;

Séparation du système de rémunération du personnel de la réalisation des objectifs,

ce qui favorise l'absence de motivation et de communication ;

Surcharge l'ensemble des indicateurs ce qui les rend complexes et incohérents.

En conclusion, la mise en œuvre de cette partie passe par les propositions

d’amélioration des tableaux qui existent déjà, les principales actions à effectuer, les

résultats attendus et les recommandations générales. Cette dernière clôture la troisième

partie de notre mémoire.

Page 79: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

70

CONCLUSION

Durant notre travail, nous nous sommes focalisés sur les Tableaux de Bord et leur

apport pour le pilotage de l’entreprise. Nous avons ainsi orienté notre recherche sur

l’impact de l’utilisation des Tableaux de Bord sur la performance de l’entreprise.

Comme toute recherche, notre travail est composé de trois grandes parties, à

savoir : le cadre générale de l’étude, le résultat et l’analyse de l’existant, et les

recommandations. L’objectif de notre étude est de répondre à la problématique qui est de

démontrer que le Tableau de Bord constitue un instrument d’aide au pilotage pour les

utilisateurs. Ainsi il apparait que les informations qui proviennent des Tableaux de Bord

jouent un rôle central de pilotage : elles aident les managers dans le diagnostic du passé et

dans la préparation des leviers d’action.

Pour y parvenir, nous avons eu recours à l’utilisation de la théorie sur les Tableaux

de Bord de SOCOBIS où nous avions effectué notre stage. Nous avons par la suite procédé,

à la méthode d’analyse SWOT et l’entretien pour la récolte d’informations et l’analyse des

résultats.

La première partie est la base qui nous a permis de mener à bien notre

travail. Elle a mis en exergue tous les éléments et les théories concernant les

Tableaux de Bord de gestion, son aide à la prise de décision et au pilotage de l’entreprise,

puis la société SOCOBIS dans laquelle nous avons effectué notre stage, et enfin la

méthodologie que nous avons adopté pour l’élaboration de ce mémoire.

Dans la deuxième partie sont présentés les résultats et leur analyse. Ce sont

les résultats que nous avons récoltés lors de l’élaboration de notre travail et aussi lors

de l’entretien que les responsables de SOCOBIS nous ont gentiment accordé. L’analyse

de ces résultats nous a permis de déterminer les forces, les faiblesses, les opportunités et

les menaces qui pourraient affecter la performance de la société. Et c’est à partir de cette

analyse que nous avions pu continuer dans la troisième partie.

La troisième partie concerne les recommandations. L’analyse des résultats nous

a permis de proposer à la société des solutions et des recommandations qui concernent les

Tableaux de Bord.

Page 80: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

71

Rappelons que SOCOBIS est une entreprise de fabrication qui produit des biscuits,

des bonbons, des chewing-gums et des pâtes alimentaires. Elle existe depuis 1965, ce qui

fait sa notoriété. Comme toute entreprise, être performante est l’une de ces priorités. Alors

les dirigeants utilisent des Tableaux de Bord pour les aider dans la prise de décision et dans

la gérance de leur entreprise.

Au fil des années, la question de la performance de l’entreprise, et donc de sa

mesure, est devenue un thème récurrent. Il est vrai que dans un monde hyper concurrentiel,

il est prudent de s'évaluer très régulièrement pour s'assurer de la bonne direction mais aussi

avec un bon rythme. À condition bien entendu d'avoir pris soin de mettre en œuvre les

bonnes actions et de disposer des moyens adéquats pour atteindre les objectifs fixés.

Au niveau d'une entreprise, la performance exprime le degré d'accomplissement des

objectifs poursuivis. Une entreprise performante doit être à la fois efficace et efficiente.

Elle est efficace lorsqu'elle atteint les objectifs qu'elle s'est fixés. Elle est efficiente

lorsqu'elle minimise les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés.

Mondialisation, concurrence accrue, et diminution des marges sont autant de

facteurs qui rendent plus complexe l'activité de toute société de nos jours. Face à de telles

contraintes, elles se trouvent dans l'obligation de s'adapter rapidement pour ne pas

disparaître. Mais, cela nécessite une maîtrise de l'information qui est devenue un élément

primordial de réussite et un impératif de la gestion moderne. La réussite de l’entreprise

passe d’abord par une surveillance intelligente, continue et globale de l’information pour

s’adapter aux différents changements.

En effet, cette vigilance ne peut être garantie que par la mise en place d’une stratégie

de veille qui permet de disposer à tout moment d’informations synthétiques et exploitables

car l’information revêt une importance stratégique pour une entreprise qui cherche par

exemple à accroître ses parts de marché, assurer la qualité de ses produits et étendre les

produits existants.

En outre, l’information joue un rôle important pour assurer la performance

économique des entreprises. Elle est utile pour diminuer l’incertitude dans la prise de

décision, elle est aussi un facteur de production et un outil de création des synergies dans

l’organisation.

Page 81: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

72

Cependant, disposer de tout type d'information ne fera que broyer l'esprit du

dirigeant. Pour cet état de fait, l'information requise doit être pertinente, synthétique et

fiable, et permet à son utilisateur de prendre la bonne décision au bon moment. C'est dans

ce cadre que s'inscrit le Tableau de Bord. Outil de gestion à court terme, il constitue un

support, à la fois, léger, rapide et dynamique. Il facilite à son utilisateur la compréhension

de la situation en présentant une idée globale de l'état de système géré et en ressortant les

dérives susceptibles d'entraver sa bonne marche. Dans le cas du Directeur général ou du

Directeur financier, ces derniers peuvent s’appuyer en particulier sur leurs contrôleurs de

gestion.

Un Tableau de Bord n'est pas uniquement un outil de mesure de la performance.

C'est avant tout un instrument de pilotage de la démarche de progrès de l’entreprise. C'est

une précieuse aide à la décision et à la maîtrise du risque en temps d'incertitude pour le

dirigeant et tous les membres de l'équipe. Un vrai instrument de pilotage du progrès est

conçu pour mesurer toutes les facettes de la performance afin d'assurer une mise en œuvre

de la stratégie en tenant compte des réalités du terrain.

Trop souvent, le Tableau de Bord est utilisé comme un compte rendu d’activité,

permettant de suivre et d’assurer une gestion en continu. La complexité croissante des

champs et des domaines d’intervention, les contextes mouvants et fortement évolutifs

auxquels sont confrontés les services, redonnent au Tableau de Bord une dimension plus

large, afin d’en faire un véritable outil d’aide à la décision16.

Il s’agit d’aller au-delà d’une logique de planification a priori et de constat a

posteriori, pour bâtir un dispositif au service des enjeux de l’organisation, tourné vers la

maîtrise de l’action et de l’anticipation, afin d’appréhender les évolutions en cours, au

travers d’informations sélectives et appropriées. En effet, tout dirigeant doit disposer

d’informations fiables et récentes pour pouvoir faire preuve de réactivité, et fonder sa

décision sur des éléments objectifs, et ce, à n’importe quel niveau de responsabilité.

La conception du Tableau de Bord est étroitement liée à la stratégie de l'entreprise

Elle pourra ainsi définir les références de la mesure de la performance. Pour être utile,

utilisable et utilisée, il ne peut être que le fruit d'une démarche coopérative. Tous les

16 Dossier 61, les Tableaux de Bord http://www.qualiteonline.com/

Page 82: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

73

utilisateurs de l'outil participent à toutes les phases du processus de conception et de

réalisation.

Un Tableau de Bord est aussi défini comme un ensemble d'indicateurs renseignés

périodiquement et destinés au suivi de l'état d'avancement d’une activité et à l'évaluation

de l'efficacité de cette activité. Un indicateur est une donnée quantitative qui permet de

caractériser une situation évolutive, une action ou les conséquences d'une action, de façon

à les évaluer et à les comparer à leur état à différentes dates.

Se doter d'indicateurs pertinents est donc essentiel. Ils sont la base même des

Tableaux de Bord, véritables outils de management opérationnel, fonctionnel et

stratégique. Les Tableaux de Bord constituent des outils indispensables de management et

de progrès. Leur existence, leur richesse et la pertinence des indicateurs choisis vont être

les premiers points à regarder. Le mode de construction est aussi un point essentiel pour

des raisons de fiabilité et de productivité.

Les Tableaux de Bord sont aussi très favorablement évalués quant à leur degré de

fiabilité, de synthèse, de clarté et de productivité. Ainsi les Tableaux de Bord de gestion

sont les outils de pilotage les plus aptes à donner une vision claire, synthétique, fidèle et

prédictive de la situation.

Cependant, les Tableaux de Bord, comme principaux outils d’informations et de

pilotage issus des services de contrôle de gestion, ne constituent les seules sources

d’informations. D’une part, les dirigeants ont recours à de multiples sources informelles

d’information. Les réunions, les relations interpersonnelles, etc… constituent des moyens

fréquemment employés pour obtenir rapidement des informations sur la situation. D’autre

part, les cadres dirigeants ont la possibilité d’élaborer eux-mêmes des instruments de

pilotage s’ils l’estiment nécessaire. Ils peuvent, par ailleurs s’appuyer sur leurs contrôleurs

de gestion en particulier lorsque c’est le cas du directeur général ou du directeur financier.

Les technologies de l'information offrent aussi plusieurs avenues de recherche très

intéressantes. Disposer d’un système d’informations intégré permet de regrouper

l’information de la société, de l’organiser, de garantir sa qualité et sa disponibilité pour être

consultée et utilisée par les utilisateurs. SOCOBIS est en effet limitée au niveau de ses

ressources humaines et technologiques, et le système d'information supportant le Tableau

de Bord est en fonction d'outils informatiques peu onéreux et simples d'utilisation.

Page 83: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

74

Actuellement, il y a le Data Warehouse ou base de données décisionnelles et les

Entreprise Resource Planning (ERP). Les principales caractéristiques d’un Data

Warehouse sont : un classement thématique des données, une recodification uniforme de

celles provenant de différentes applications, une structuration par niveau d’agrégation

permettant de naviguer de l’information générale à l’information de détail. L’ERP assure

plusieurs fonctions. D’une part, il offre un traitement multidimensionnel, garantie l’unicité

de l’information, offre un traitement en temps réel des données, et d’autre part, il permet la

traçabilité des informations, engendre la cohérence des données et des traitements. Une

recherche sur l’impact de ces technologies pourrait alors faire l’objet d’une prochaine

recherche.

Page 84: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

VIII

BIBLIOGRAPHIE

Les ouvrages :

BESCOS P., MENDOZA .C et NAUBLEAU G., « Contrôle de gestion et management »,

Collection Entreprendre, édition Montchrestien, 1991.

BOISERT Hugues, « Le contrôle de gestion : vers une pratique renouvelée », Collection

Mercure, sciences comptables, éditions du renouveau pédagogique, 1991.

GALAMBERT Patrice, « Les nouveaux objectifs du contrôle de gestion : de la mesure de

performance à l’intéressement aux résultats », les éditions d’organisation 1991.

GERVAIS Michel, « Le contrôle de gestion », Cinquième Edition, Edition Economica,

1994.

HORGREN Charles et BHIMANI Alnoor, « Contrôle de gestion et contrôle budgétaire »,

3eme édition, Ed. Pearson Education Ltd 2008.

REIX Robert, « Système d’information et management des organisations », 2ème édition,

librairie Vuibert, septembre 1998.

SELMER caroline, « Concevoir le tableau de bord », Collection Dunod, 3eme Edition,

2011.

VOYER Pierre, « Tableaux de Bord de Gestion et Indicateurs de Performance », 2eme

édition, EDITION presse de l’Université de Québec 1999.

Les articles :

BESCOS P. et MENDOZA C., « Les managers sont-ils satisfaits de leurs outils

d’information et de pilotage ? », Revue Echanges, 1997.

CHIAPELLO et DELMOND, « Les Tableaux de Bord de gestion, outils d’introduction du

changement », Revue française de gestion, janvier février 1994.

DEROUSSEAUX Jean et MANGION Claire, « les Tableaux de Bord de pilotage :

principes et mise en œuvre », Revue fiduciaire comptable 170, décembre 1997.

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IX

DRUCKER Peter, « L’information dont un dirigeant a vraiment besoin », l’Expansion

Management Review, Juin 1995.

MENDOZA Carla, « mettre en place des T.B de gestion », Revue Fiduciaire Comptable

N° 242, juillet – août 1998.

Les cours :

ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, « Diagnostic financier », cours, Master II,

Université d’Antananarivo.

RANDRIAMIANDRASOA Jean Patrick, « Contrôle de gestion », cours, Master II,

Université d’Antananarivo.

WEBOGRAPHIE

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Contrôle de gestion : mesure et outil de performance, www.doc-etudiant.fr,

Cours de fondement du contrôle de gestion, www.opencim.grenoble-em.com ,

Le tableau de bord, un outil de gestion facile, www.compta-facile.com,

Le tableau de bord de gestion – y-a-t-il un pilote dans l’avion, www.corpodiagnostic.com,

Les Tableaux de Bord de gestion, www.dynamique-mag.com,

Pilotage de l’entreprise : Tableau de Bord et indicateurs, http://www.manager-

go.com/finance, 05 Juin 2014,

Piloter la performance, www.piloter.ord/mesurer/,

Tableaux de Bord et amélioration de la performance, www.memoireonline.com,

Tableau de bord de gestion et indicateur, www.qualios.com,

Page 86: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

X

LISTES DES ANNEXES

Annexe 1 : Organigramme de SOCOBIS

Annexe 2 : Les produits fabriqués par SOCOBIS

Annexe 3 : Compte de résultat des trois dernières années

Annexe 4 : Bilan des trois dernières années

Annexe 5 : Les tableaux de nord du Service SDG

Page 87: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XI

ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DE SOCOBIS

Liaison hiérarchique

Laison fonctionnelle

R&D: Recherche et développement

R&H: Ressources Humaines

T/to: Tanjombato

M/ra: Masikara

Resp/ble

pate/creme

Resp/ble

pate/creme

Formage

Bubble Gum

Envelop/ses

Bubble Gum

Res/bles

Cond/ment

Res/bles

Cond/ment

Formage

Pastilles

Envelop/ses

Pastilles

Achats

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Cuisson

Respo/ble

Cuisson

Formage

Bonbons

Envelop/ses

Bonbons

Achats

LOCAUX

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DIRECTION Adm/ve et Ressources humaines

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DIRECTION APPRO/MENT

DIRECTION Comptable& Financière

DIRECTION Com/le & Marketing

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CONTROLEUR INTERNE &

SYSTEME D'INFO

GESTION BUDGETAIRE&

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Département R&D

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Département Biscuiterie

Département Confiserie

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Dépa/t Technique CONFISERIE

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Département Pâtes Al/res

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Dépa/t Technique

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Page 88: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XII

ANNEXE 2 : LES PRODUITS FABRIQUES PAR SOCOBIS

BISCUITS BONBONS PATES

ALIMENTAIRES GAUFFRETTES

CHEWING-

GUMS

6 Petits Beurre Caramel

melfy Coquillette Junior Zook

6 Petits Lait Contre tout Fusili Smack Cool

18 Petits

Beurre Kiss Macaroni Tchido

18 Petits Lait Robin

menthe Unica Chifferi

Bip Toaffy Unica Fusili

Choco milk

Unica Vermicelle

Footy

Goldy

Gouter

Kip coco

Pti tom

Trio

Page 89: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XIII

ANNEXE 3 : COMPTE DE RESULTAT

COMPTE DE RESULTAT DES TROIS DERNIERES ANNEES

(base 100 par rapport au chiffre d'affaire 2011)

RUBRIQUE DECEMBRE

2013

DECEMBRE

2012

DECEMBRE

2011

EVOLUTION

2011/2012

EVOLUTION

2011/2013

Production vendue 111.90 114.60 100.00 114.60% 111.90%

Production stockée 1.01 (2.15) 0.17 -1243.18% 584.05%

1° PRODUCTION DE L'EXERCICE 112.91 112.44 100.17 112.25% 112.72%

Achats de matières et d'autres approvisionnements 86.17 82.83 78.58 105.41% 109.67%

Variation de stocks (1.70) 3.74 (2.12) -176.97% 80.52%

Charges externes 7.51 7.50 6.19 121.15% 121.30%

2° CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES 91.98 94.07 82.65 113.82% 111.28%

Production de l'exercice 112.91 112.44 100.17 112.25% 112.72%

Consommations intermédiaires 91.98 94.07 82.65 113.82% 111.28%

3° VALEUR AJOUTEE 20.93 18.37 17.52 104.86% 119.48%

Valeur ajoutée 20.93 18.37 17.52 104.86% 119.48%

Impôts et taxes 0.08 0.07 0.06 118.80% 122.22%

Charges du personnel 13.48 11.42 10.25 111.38% 131.56%

4°EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 7.37 6.88 7.21 95.46% 102.29%

Excédent brut d'explotation 7.37 6.88 7.21 95.46% 102.29%

Autres produits d'exploitation 0.24 0.44 0.30 146.55% 79.62%

Reprise sur provisions 0.50 0.41 0.33 123.59% 150.59%

Autres charges d'exploitation 0.24 0.00 0.89 0.54% 27.06%

Dotation aux amortissements 3.30 2.91 2.69 108.28% 122.72%

Dotation aux provisions

5° RESULTAT OPERATIONNEL 4.57 4.81 4.26 113.09% 107.38%

Produits financiers 0.11 0.14 0.01 1052.03% 860.69%

Charges financières 3.98 3.84 3.39 113.38% 117.49%

6° RESULTAT FINANCIER (3.87) (3.70) (3.38) 109.68% 114.55%

Page 90: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XIV

Résultat Opérationnel 4.57 4.81 4.26 113.09% 107.38%

Résultat financier (3.87) (3.70) (3.38) 109.68% 114.55%

7° RESULTAT AVANT IMPOTS 0.70 1.11 0.88 126.15% 79.93%

Résultat avant impôt 0.70 1.11 0.88 126.15% 79.93%

Impôt sur les bénéfices 0.56 0.58 0.50 114.80% 111.85%

8° RESULTAT NET DES ACTIVITES

ORDINAIRES 0.14 0.54 0.38 141.14% 37.79%

Produits extraordinaires

Charges extraordinaires

9° RESULTAT EXCEPTIONNEL

10° RESULTAT NET 0.14 0.54 0.38 141.14% 37.79%

Page 91: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XV

ANNEXE 4 : BILAN DES TROIS DERNIERES ANNEES

EXERCICE 2013 EXERCICE 2012 EXERCICE 2011 EXERCICE 2013 EXERCICE 2012 EXERCICE 2011

MONTANT MONTANT MONTANT MONTANT MONTANT MONTANT

I - ACTIFS NON COURANTS

11 - IMMOBILISATIONS INCORPORELLES - - - I - CAPITAUX PROPRES

Capital 2.20 2.20 2.20

12 - IMMOBILISATIONS CORPORELLES 25.88 24.70 26.50 Primes et reserves consolidés 21.81 21.81 21.81

Report à nouveau 7.42 7.36 7.33

13 - IMMOBILISATIONS EN COURS - - -

RESULTAT DE L'EXERCICE 0.17 0.65 0.46

14 - IMMOBILISATIONS FINANCIERES 0.13 0.13 0.13 TOTAL CAPITAUX PROPRES 31.61 32.02 31.80

TOTAL ACTIFS NON COURANTS 26.01 24.83 26.63 II - PASSIFS NON COURANTS

II - ACTIFS COURANTS EMPRUNTS ET DETTES FINANCIERES 1.72 5.52 8.56

21 - STOCKS ET EN COURS 33.10 29.80 36.97 TOTAL PASSIFS NON COURANTS 1.72 5.52 8.56

22 - CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES 40.71 47.90 35.33 III - PASSIFS COURANTS

Clients et compte rattaché 30.96 38.37 26.44

impots 3.16 2.99 3.69 Dettes à court terme-partie court terme de dettesLT 3.80 3.04 3.03

Autres créances et actifs assimilés 6.59 6.54 5.20 Fournisseurs et compte rattaché 27.41 30.16 23.89

Autres dettes 7.65 8.71 8.52

23 - DISPONIBLESTRESORERIE ET EQUIVALENTS DE TRESORERIE 0.29 0.85 1.07 Découverts bancaires 27.93 23.93 24.21

TOTAL ACTIFS COURANTS 74.10 78.55 73.37 TOTAL PASSIFS COURANTS 66.79 65.84 59.65

100.11 103.38 100.00 100.11 103.38 100.00 TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL

ACTIF PASSIF

RUBRIQUES RUBRIQUES

BILAN DES TROIS DERNIERES ANNEES (BASE 100 PAR RAPPORT AU TOTAL BILAN 2011)

Page 92: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XV

ANNEXE 5 : LES TABLEAUX DE BORD DU SERVICE SDG

I- PREVISIONS ET REALISATIONS

1.1 VENTES

Réalisations Prévisions

BISCUITS 24 25 -1 96%

GAUFRETTES 21 20 1 95%

CONFISERIES 24 25 -1 104%

PASTILLES 12 13 1 100%

BUBBLE GUM 10 10 0 100%

PATES ALIMENTAIRES 8 7 1 86%

TOTAL 98 100 -2 98%

1.2 CHIFFRES D'AFFAIRES

Réalisations Prévisions

BISCUITS 45 46 -1 99%

GAUFRETTES 3 3 0 107%

CONFISERIES 17 22 -5 77%

PASTILLES 3 4 -1 63%

BUBBLE GUM 19 21 -2 89%

PATES ALIMENTAIRES 5 4 1 108%

TOTAL 91 100 -9 91%

BISCUITS 30 46 76 - 65%

GAUFRETTES 2 3 5 - 67%

CONFISERIES 17 22 39 - 77%

PASTILLES 2 4 6 - 50%

BUBBLE GUM 17 21 38 - 81%

PATES ALIMENTAIRES 3 4 7 - 75%

TOTAL 71 100 171 - 71%

Tableau 1: Réalisations des ventes (base 100 par rapport au total prevision)

Tableau 2: Réalisations en chiffres d'affaires (base 100 par rapport au total prevision)

Tableau 3: REALISATIONS PAR RAPPORT A LA PREVISION ANNUELLE

PRODUITS ECART% de

Réalisation

Réalisations

fin août 14

Prévisions

2014

PRODUITS

PRODUITSFin août 2014

ECART% de

Réalisation

Fin août 2014ECART

% de

Réalisation

Page 93: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XVI

1.3 RESULTATS

Coûts des intrants 67.21 70.78 95.0%

Autres approvisionnements 3.78 3.46 109.5%

Charges externes 6.00 5.74 104.7%

Autres charges 0.11 0.13 88.6%

Charges de personnel 10.00 10.38 96.4%

Impôts et taxes 0.01 0.06 24.7%

Amortissements 3.02 3.95 76.5%

Provisions - -

Charges financières 3.63 4.86 74.6%

Charges exceptionnelles - -

Résultats avant impôts 0.18 0.65 27.5%

TOTAL DES CHARGES 93.95 100.00 94.4%

VENTES 89.16 99.69 89.4%

Autres produits 0.48 0.31 147.3%

Produits financiers - -

Produits exceptionnels - -

Réprises sur provisions - -

TOTAL DES PRODUITS 89.64 100.00 89.6%

II- ACTIVITES 2013/2014

2.1 Ventes

Tableau 5: Comparaison de ventes 2014-2013 (en tonnes)

Valeur %

BISCUITS 42.00 46.00 (4.00) 91.3%

GAUFRETTES 3.00 3.00 - 100.0%

CONFISERIES 20.00 22.00 (2.00) 90.9%

PASTILLES 3.00 4.00 (1.00) 75.0%

BUBBLE GUM 18.00 21.00 (3.00) 85.7%

PATES ALIMENTAIRES 3.00 4.00 (1.00) 75.0%

TOTAL 89.00 100.00 (11.00) 89.0%

Tableau 4: Tableau représentatif des résultats (base 100 par rapport au total)

PRODUITSRéalisations

fin août 2014

Réalisations

fin août 2013

VARIATIONS (2014 - 2013)

RUBRIQUESRéalisations

fin août 14

Prévisions fin

août 2014ECART

Page 94: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XVII

II- ACTIVITES 2013/2014

2.2 Charges fixes

Valeur %

Autres approvisionnements 12.67 12.97 (0.30) -2%

Charges externes 20.11 25.12 (5.01) -20%

Autres charges 0.38 0.60 - 0.99 -164%

Charges de personnel 33.52 39.00 (5.47) -14%

Impôts et taxes 0.05 0.03 0.02 86%

Amortissements 10.12 10.49 (0.37) -3%

Provisions - - -

Charges financières 12.15 13.00 (0.85) -7%

Charges exceptionnelles - - -

TOTAL 89.00 100.00 (11.00) -11%

2.3 Autres approvisionnements

Valeur %

Eau et électricité 33.31 42.42 (9.12) -21%

Essence voiture 15.09 13.82 1.27 9%

Gas oil voiture 13.72 13.25 0.46 4%

Pièces de rechanges voiture 13.92 9.84 4.08 41%

Petits outillages 1.34 1.28 0.06 5%

Produits divers entretien 3.03 6.85 (3.82) -56%

Fournitures por MO 0.85 0.48 0.38 79%

Fournitures diverses 0.73 0.42 0.31 74%

Matériels de construction 0.31 1.46 (1.15) -79%

Divers 0.16 0.09 0.07 80%

Fournitures de bureau 5.82 4.25 1.58 37%

Fournitures informatiques 9.42 5.85 3.57 61%

TOTAL 97.69 100.00 (2.31) -2%

2.5.2 Charges externes

Tableau 9: Comparaison des charges externes 2014-2013 (en millions d'ariary)

Valeur %

Charges locatives 0.83 0.80 0.03 4%

Entretien-réparation-Maintenance 9.42 7.25 2.17 334%

Prime d'assurance 7.51 7.94 (0.44) -1826%

Documentation et divers 0.23 0.56 (0.33) -168%

Personnels extérieurs à l'Ese 6.35 6.29 0.06 10329%

Frais et honoraires divers 8.45 13.22 (4.77) -277%

Action marketing 9.16 10.45 (1.29) -811%

Transport de biens et personnel 17.94 32.74 (14.80) -221%

Déplacement-missions-Réception 3.32 4.19 (0.88) -479%

Frais postaux et télécommunication 9.36 8.54 0.82 1048%

Services bancaires et assimilés 6.59 7.12 (0.53) -1354%

Cotisation syndicale 0.85 0.90 (0.05) -1971%

TOTAL 80.00 100.00 (20.00) -20%

Tableau 7: Comparaison des autres approvisionnements 2014-2013 (base 100 du total realisation)

VARIATIONS (2014 - 2013)

Tableau 6: Comparaison des charges fixes 2014-2013 (base 100 du total realisation)

PRODUITSRéalisations fin

août 2014

Réalisations fin

août 2013

VARIATIONS (2014 - 2013)

PRODUITSRéalisations fin

août 2014

Réalisations fin

août 2013

VARIATIONS (2014 - 2013)

PRODUITSRéalisations fin

août 2014

Réalisations fin

août 2013

Page 95: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XVIII

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS .......................................................................................................... I

AVANT PROPOS ............................................................................................................. II

RESUME ........................................................................................................................... III

ABSTRACT ...................................................................................................................... III

SOMMAIRE ..................................................................................................................... IV

LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................................... VI

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................... VII

LISTE DES FIGURES ................................................................................................... VII

INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE: CADRE GENERALE DE L’ETUDE 6

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE 7

SECTION 1 : HISTORIQUE DE SOCOBIS .......................................................... 7

SECTION 2 : ACTIVITES DE LA SOCIETE ....................................................... 8

SECTION 3 : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ...................................... 9

3.1. Organigramme de SOCOBIS ................................................................. 9

3.1.1. La Direction Général ........................................................................... 9

3.1.2. Le Service Direction Générale .......................................................... 10

CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR LES TABLEAUX DE BORD 11

SECTION 1 : LE CONTROLE DE GESTION, SYSTEME D’INFORMATION

ET DE PILOTAGE ................................................................................................. 11

1.1. Le contrôle de gestion : un système d’information ............................. 11

1.1.1. Le système d’information .................................................................. 12

1.1.2. Le but d’un système d’information .................................................. 13

1.2. Le contrôle de gestion : un système de pilotage .................................. 14

SECTION 2 : GENERALITE SUR LES TABLEAUX DE BORD .................... 15

2.1. Notion des Tableaux de Bord ..................................................................... 15

2.2. Pourquoi des Tableaux de Bord de gestion ? ............................................ 16

2.2.1. Répondre aux préoccupations des gestionnaires ............................ 17

2.2.2. Une gestion axée sur la mesure de la performance ......................... 17

2.2.3. La nécessité de systèmes d'informations de gestion performants . 18

2.3. Les indicateurs ....................................................................................... 18

2.4. Fonctions des Tableaux de Bord .......................................................... 18

SECTION 3 : PRINCIPES D’ELABORATION DES TABLEAUX DE BORD 20

3.1. Voies possibles pour la conception des Tableaux de Bord de gestion20

3.2. Conception des Tableaux de Bord ....................................................... 21

3.2.1. Préalables à la conception des Tableaux de Bord ........................... 21

3.2.2. Identification des indicateurs ............................................................ 22

Page 96: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XIX

3.3. Elaboration et mise en œuvre d’un Tableau de Bord ........................ 23

CHAPITRE III : METHODOLOGIE 25

SECTION 1 : LES ENTRETIENS, L’OBSERVATION DIRECTE ET LA

PARTICIPATION ................................................................................................... 25

1.1. Les entretiens ......................................................................................... 25

1.2. L’observation et la participation .......................................................... 26

SECTION 2 : LA COMPILATION DES DOCUMENTS ................................... 26

SECTION 3 : LA METHODE D’ANALYSE SWOT .......................................... 27

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSES 28

CHAPITRE I : DESCRIPTION DES TABLEAUX DE BORD EXISTANTS 29

SECTION 1 : LES TABLEAUX DE BORD «PREVISION ET REALISATION»

................................................................................................................................... 29

1.1. Le Tableau de Bord de production ...................................................... 30

1.2. Le Tableau de Bord commercial .......................................................... 31

1.2.1. Tableau de réalisation en CA ............................................................ 31

1.2.2. Tableau de réalisations par rapport à la prévision ......................... 32

1.3. Les Tableaux de Bord financiers .......................................................... 32

SECTION 2 : LES TABLEAUX DE BORD « ACTIVITES » ............................ 33

2.1. Le Tableau de Bord de production ...................................................... 33

2.2. Les Tableaux de Bord commerciaux ................................................... 34

2.3. Les Tableaux de Bord financiers .......................................................... 34

2.3.1. La marge brute ................................................................................... 34

2.3.2. Les charges fixes ................................................................................. 35

2.3.3. Les autres approvisionnements ........................................................ 35

2.3.4. Les charges externes .......................................................................... 36

2.3.5. Les résultats ........................................................................................ 36

CHAPITRE II : DIAGNOCTIC GENERAL DE LA SOCIETE 37

SECTION 1 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE LA SOCIETE .......... 37

1.1. La marge brute : un indicateur clé de la performance ...................... 37

1.2. La capacité d’autofinancement ............................................................ 38

1.3. Le taux de croissance ............................................................................. 39

1.4. Le taux de marge bénéficiaire .............................................................. 40

SECTION 2 : ANALYSE SWOT ........................................................................... 41

2.1. Forces ...................................................................................................... 41

2.2. Faiblesses ................................................................................................ 42

2.3. Opportunités .......................................................................................... 42

2.4. Menaces .................................................................................................. 43

CHAPITRE III : ANALYSE DES TABLEAUX DE BORD EXISTANTS 44

SECTION 1 : LES FAIBLESSES .......................................................................... 44

1.1. Présentation des Tableaux de Bord ..................................................... 44

Page 97: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XX

1.1.1. La présentation générale ................................................................... 44

1.1.2. Insuffisance de graphiques et de commentaires .............................. 45

1.1.3. Inexistence de ratios et de clignotants .............................................. 45

1.2. Les indicateurs utilisés .......................................................................... 46

1.3. Le suivi mensuel ..................................................................................... 47

SECTION 2 : LES FORCES .................................................................................. 48

TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS 49

CHAPITRE I : AMELIORATION DES TABLEAUX DE BORD 50

SECTION 1 : LA PRESENTATION GENERALE .............................................. 50

1.1. Faire tenir le Tableau de Bord sur une seule page ............................. 50

1.1.1. Utilisation des graphiques ................................................................. 52

1.1.2. Utilisation des clignotants ................................................................. 54

1.2. Favoriser la compréhension .................................................................. 54

1.3. Garantir une apparence visuelle agréable .......................................... 55

SECTION 2 : LE CHOIX DES INDICATEURS ................................................. 56

2.1. Les types d’indicateurs .......................................................................... 56

2.2. La qualité des indicateurs ..................................................................... 57

2.3. Utilisation des ratios .............................................................................. 57

3.3.1. Mesure de la force de production ..................................................... 58

3.3.2. Ratio d'indépendance financière ...................................................... 58

3.3.3. Le ratio taux de rentabilité net ......................................................... 59

3.3.4. Le ratio taux de marge commerciale ................................................ 59

CHAPITRE II : ACTIONS LIEES ET RESULTATS ATTENDUS 60

SECTION 1 : ACTIONS LIEES ............................................................................ 60

1.1. La recherche permanente de l’efficacité ............................................. 60

1.2. La formation et la responsabilisation des acteurs .............................. 61

1.3. La participation ..................................................................................... 62

SECTION 2 : RESULTATS ATTENDUS ............................................................. 62

2.1. Une meilleure compréhension .............................................................. 62

2.2. Une aide aux prises de décision ............................................................ 62

2.2.1. Outil de contrôle de l'activité ............................................................ 63

2.2.2. Outil d'aide à la décision ................................................................... 63

2.2.3. Outil de prévision ............................................................................... 64

2.2.4. Outil de communication .................................................................... 64

CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS GENERALES 65

SECTION 1 : UTILISATION DE TABLEAU DE BORD POUR CHAQUE

DIRECTION ............................................................................................................ 65

1.1. Le Tableau de Bord décentralisé .......................................................... 65

1.1.1. Articulation entre stratégie, facteurs clés de succès et indicateurs 66

1.1.2. Emboitement des Tableaux de Bord ................................................ 66

1.2. Le Tableau de Bord de la Direction Générale .................................... 66

Page 98: encadrement de : Encadreur professionnel : M. RAVELOSON

XXI

SECTION 2 : UTILISATION DE TABLEAU DE BORD POUR L’ACTION . 67

2.1. La périodicité ......................................................................................... 67

2.2. Les délais d’édition ................................................................................ 67

SECTION 3 : EVALUATION DES TABLEAUX DE BORD ............................. 68

3.1. Procédures de révision .......................................................................... 68

3.2. Mise à jour des Tableaux de Bord ....................................................... 68

CONCLUSION ................................................................................................................ 70

BIBLIOGRAPHIE VIII

WEBOGRAPHIE IX

LISTES DES ANNEXES X

ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DE SOCOBIS XI

ANNEXE 2 : LES PRODUITS FABRIQUES PAR SOCOBIS XII

ANNEXE 3 : COMPTE DE RESULTAT XIII

ANNEXE 4 : BILAN DES TROIS DERNIERES ANNEES XV

ANNEXE 5 : LES TABLEAUX DE BORD DU SERVICE SDG XV

TABLE DES MATIERES XVIII