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Dossier réalisé par Olivier Boyer Régis Fort EnLiens numéro 7 - mars 2013 6 Commentez et réagissez sur www.en-liens.fr L’ALTERNANCE, PÉDAGOGIE DU L ’utilité sociale, économique et humaine de l’apprentissage - et plus largement de l’alternance - ne fait plus vraiment débat. Même si certains clichés perdurent et freinent son développement, cette méthode de formation correspond de mieux en mieux aux aspirations des entreprises et aux attentes de beaucoup de jeunes en quête d’épanouissement professionnel et personnel. ENQUÊTE «S i l’apprentissage, au contraire du contrat de qualification, puis de pro- fessionnalisation qui lui a succédé en 2004, relève de la formation initiale, il se caractérise néanmoins, comme les autres contrats en alternance, par une combinaison de périodes en entreprise et en centre de formation, visant à l’obtention d’une qualification professionnelle reconnue », écrivent les auteurs d’un dossier de réfé- rence*. « Au confluent de la formation initiale et de la politique d’emploi des jeunes, l’apprentissage est des- tiné à la fois à offrir une voie d’accès à la qualification et à favoriser l’adéquation entre les besoins des entreprises et les compétences de jeunes ». Au-delà des différents dispositifs – contrat d’ap- prentissage et contrat de professionnalisation – dont les grandes lignes sont présentées par ailleurs, qu’en est-il de la réalité sur le terrain ? Et tout particulièrement de l’ap- prentissage, cette voie que l’on dit « royale », « d’excellence », « en cohérence avec l’évolution du secteur des métiers », mais qui peine malgré tout à s’impo- ser comme une évidence. Parce qu’il n’est pas aisé de renverser les montagnes, même en Finis- tère. Beaucoup y croient pour- tant. Et même de plus en plus. C’est ainsi que par la vertu d’une large mobilisation partenariale l’Ifac à Guipavas et le CFA de Cuzon à Quimper deviendront l’an prochain de véritables vitrines de l’apprentissage. Cela dit, il reste des combats à mener. « L’appren- tissage est difficile à valoriser », constate Philippe Por- tal, directeur de l’Ifac. « Pourtant cette pédagogie est associée aux cathédrales, aux grands cuisiniers, pâtis- siers, couturiers… Elle repose sur une co-construction du parcours de l’apprenti sur la base d’un référentiel com- mun aux deux éducateurs : entreprise et centre de for- mation. La transmission générationnelle du beau geste garde tout son sens. Les perspectives professionnelles sont agréables. Les apprentis que nous formons restent en très grande majorité sur nos territoires, qu’ils soient salariés, repreneurs ou créateurs ». « Chacun s’accorde à reconnaître les mérites de l’ap- prentissage, ce qui est d’ailleurs la moindre des choses compte tenu de l’utilité sociale et des résultats obte- nus », estime pour sa part un autre fin connaisseur du sujet. « Mais il existe un décalage entre ce discours eupho- risant et la réalité des moyens mis en œuvre. Les forma- tions coûtent cher. Les plateaux techniques doivent être en constante évolution. Il serait souhaitable que le pro- duit de la taxe d’apprentissage soit destiné en priorité aux entreprises du territoire. Pour aller vers le modèle allemand, il faudrait que l’apprentissage se développe dans les entreprises de plus de 250 salariés. Le vrai pla- fond de verre est là ! Armor Lux constitue l’un des exem- ples à suivre ». Tout comme l’engagement de l’équipe d’organisa- tion du Forum de l’Apprentissage et de la Forma- tion en Alter- nance (FORO- MAP), sous l’im- pulsion du prési- dent Louis Thu- bert (Lions Club International). Ce rendez-vous incontournable, dont la 19ème édition a eu lieu le samedi 16 février 2013 au Quartz à Brest, témoigne du fait qu’en matière d’alternance, comme dans bien d’autres domaines, seule compte la ténacité ! *« L’apprentissage, entre formation et insertion pro- fessionnelles » : Dominique Abriac, Roland Rathelot, Ruby Sanchez/Dares/Formations et emploi – édition 2009. Plus d’infos : www.gref-bretagne.com (le portail d’in- formation sur la formation et l’emploi en Bretagne) ; www.bretagne.fr/jeunes (le portail jeunes de la Région Bretagne) ; www.seformerenbretagne.fr ; www.lapprenti.com UN FORUM Dans le cadre d'une formation en alternance, il existe deux types de contrat : le contrat d'apprentissage ou le contrat de professionnalisation. Tous deux répondent au même objectif de montée en compétences. Cepen- dant les modalités d'exécution diffèrent (durée du contrat et de la forma- tion, rémunération…). Le contrat d’apprentissage, dans le cadre de la formation initiale, s’adresse aux jeunes de 16 et 25 ans. Des dérogations existent notamment pour les per- sonnes reconnues travailleur handicapé et pour les créateurs ou repreneurs d’entreprise. Le contrat de professionnalisation, dans le cadre de la formation conti- nue, s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans ; demandeurs d’emploi et âgés de 26 ans et plus ; bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’al- location spécifique de solidarité (ASS), l’allocation adulte handicapé (AAH) ou d’un contrat unique d’insertion (CUI). Quel est l’objectif de chaque contrat ? Le contrat d’apprentissage permet d’obtenir une qualification sanction- née par un diplôme ou un titre à finalité professionnelle enregistré au Réper- toire national des certifications professionnelles (RNCP). Le contrat de pro- fessionnalisation permet d’obtenir une qualification soit : enregistrée au RNCP (diplôme ou titre) ; reconnue dans les classifications d’une convention col- lective nationale de branche ; ouvrant droit à un certificat de qualification professionnelle (CQP). Quelle est leur durée ? Le contrat de professionnalisation est souvent conclu à durée détermi- née (CDD) mais peut également être signé pour une durée indéterminée. Le contrat d'apprentissage comporte toujours un terme. La durée varie en fonc- tion du contrat choisi : de 6 mois à 4 ans pour un contrat d’apprentissage ; de 6 mois à 12 mois règlementairement pour un contrat de professionnalisa- tion, voire 24 mois par accord de branche. Dans le cadre du contrat d'appren- tissage, la durée de la formation représente au moins 400 heures en moyenne par année de formation. Dans le cadre du contrat de professionnalisation la formation représente entre 15 à 25 % de la durée du contrat sans pouvoir être inférieure à 150 heures. Plus d’infos : www.alternance.emploi.gouv.fr La Mission locale du Pays de Cornouaille organise un « Forum de la formation en alternance »* (du CAP au Bac+5) le 16 mars, de 9h à 13h, aux Halles Saint-Fran- çois à Quimper (entrée gratuite). Au programme de cette demi- journée : échanges, conseils, offres d’emploi. Une table ronde, riche en témoignages, est pré- vue à 10h30. Le Forum rassem- blera acteurs de la formation et employeurs issus d’une dizaine de secteurs professionnels (hôtellerie-restauration, BTP , industrie, agriculture, trans- ports, fonction publique, com- merce et distribution…). En 2012, 138 jeunes suivis par la MLPC ont IL EXISTE UN DÉCALAGE ENTRE CE DISCOURS EUPHORISANT ET LA RÉALITÉ DES MOYENS MIS EN ŒUVRE. DE QUOI PARLE-T-ON ?

Enquête En Liens sur l'alternance

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Plus de 8 apprentis sur 10 trouvent du travail rapidement. Beaucoup créent ou reprennent uneentreprise grâce à l’implication de nombreux acteursinstitutionnels et associatifs.

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Page 1: Enquête En Liens sur l'alternance

Dossier réalisé par

Olivier Boyer

Régis Fort

EnLiens numéro 7 - mars 20136

Commentez et réagissez sur www.en-liens.fr

L’ALTERNANCE, PÉDAGOGIE DU L’utilité sociale,économique ethumaine del’apprentissage - etplus largement del’alternance - ne faitplus vraiment débat.Même si certainsclichés perdurent etfreinent sondéveloppement, cetteméthode de formationcorrespond de mieuxen mieux auxaspirations desentreprises et auxattentes de beaucoupde jeunes en quêted’épanouissementprofessionnel etpersonnel.

ENQUÊTE

« Si l’apprentissage, au

contraire du contrat dequalification, puis de pro-fessionnalisation qui lui asuccédé en 2004, relève

de la formation initiale, il se caractérise néanmoins, commeles autres contrats en alternance, par une combinaisonde périodes en entreprise et en centre de formation,visant à l’obtention d’une qualification professionnellereconnue », écrivent les auteurs d’un dossier de réfé-rence*. « Au confluent de la formation initiale et de lapolitique d’emploi des jeunes, l’apprentissage est des-tiné à la fois à offrir une voie d’accès à la qualification età favoriser l’adéquation entre les besoins des entrepriseset les compétences de jeunes ».

Au-delà des différents dispositifs – contrat d’ap-prentissage et contrat de professionnalisation – dontles grandes lignes sont présentées par ailleurs, qu’enest-il de la réalité sur le terrain ?Et tout particulièrement de l’ap-prentissage, cette voie que l’ondit « royale », « d’excellence »,« en cohérence avec l’évolutiondu secteur des métiers », maisqui peine malgré tout à s’impo-ser comme une évidence. Parcequ’il n’est pas aisé de renverserles montagnes, même en Finis-tère. Beaucoup y croient pour-tant. Et même de plus en plus.C’est ainsi que par la vertu d’unelarge mobilisation partenariale l’Ifac à Guipavas et leCFA de Cuzon à Quimper deviendront l’an prochain devéritables vitrines de l’apprentissage.

Cela dit, il reste des combats à mener. « L’appren-tissage est difficile à valoriser », constate Philippe Por-tal, directeur de l’Ifac. « Pourtant cette pédagogie estassociée aux cathédrales, aux grands cuisiniers, pâtis-siers, couturiers… Elle repose sur une co-constructiondu parcours de l’apprenti sur la base d’un référentiel com-mun aux deux éducateurs : entreprise et centre de for-mation. La transmission générationnelle du beau gestegarde tout son sens. Les perspectives professionnelles

sont agréables. Les apprentis que nous formons restenten très grande majorité sur nos territoires, qu’ils soientsalariés, repreneurs ou créateurs ».

« Chacun s’accorde à reconnaître les mérites de l’ap-prentissage, ce qui est d’ailleurs la moindre des chosescompte tenu de l’utilité sociale et des résultats obte-nus », estime pour sa part un autre fin connaisseur dusujet.« Mais il existe un décalage entre ce discours eupho-risant et la réalité des moyens mis en œuvre. Les forma-tions coûtent cher. Les plateaux techniques doivent êtreen constante évolution. Il serait souhaitable que le pro-duit de la taxe d’apprentissage soit destiné en prioritéaux entreprises du territoire. Pour aller vers le modèleallemand, il faudrait que l’apprentissage se développedans les entreprises de plus de 250 salariés. Le vrai pla-fond de verre est là ! Armor Lux constitue l’un des exem-ples à suivre ».

Tout comme l’engagement de l’équipe d’organisa-tion du Forum del’Apprentissageet de la Forma-tion en Alter-nance (FORO-MAP), sous l’im-pulsion du prési-dent Louis Thu-bert (Lions ClubInternational). Cerendez-vousincontournable,dont la 19ème

édition a eu lieu le samedi 16 février 2013 au Quartz àBrest, témoigne du fait qu’en matière d’alternance,comme dans bien d’autres domaines, seule compte laténacité !

*« L’apprentissage, entre formation et insertion pro-fessionnelles » : Dominique Abriac, Roland Rathelot, Ruby

Sanchez/Dares/Formations et emploi – édition 2009. Plus d’infos : www.gref-bretagne.com (le portail d’in-formation sur la formation et l’emploi en Bretagne) ;

www.bretagne.fr/jeunes (le portail jeunes de la RégionBretagne) ; www.seformerenbretagne.fr ;

www.lapprenti.com

UN FORUM

Dans le cadre d'une formation en alternance, il existe deux types decontrat : le contrat d'apprentissage ou le contrat de professionnalisation.Tous deux répondent au même objectif de montée en compétences. Cepen-dant les modalités d'exécution diffèrent (durée du contrat et de la forma-tion, rémunération…).

Le contrat d’apprentissage, dans le cadre de la formation initiale, s’adresseaux jeunes de 16 et 25 ans. Des dérogations existent notamment pour les per-sonnes reconnues travailleur handicapé et pour les créateurs ou repreneursd’entreprise.

Le contrat de professionnalisation, dans le cadre de la formation conti-nue, s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans ; demandeurs d’emploi et âgésde 26 ans et plus ; bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’al-location spécifique de solidarité (ASS), l’allocation adulte handicapé (AAH) oud’un contrat unique d’insertion (CUI).

Quel est l’objectif de chaque contrat ?Le contrat d’apprentissage permet d’obtenir une qualification sanction-

née par un diplôme ou un titre à finalité professionnelle enregistré au Réper-

toire national des certifications professionnelles (RNCP). Le contrat de pro-fessionnalisation permet d’obtenir une qualification soit : enregistrée au RNCP(diplôme ou titre) ; reconnue dans les classifications d’une convention col-lective nationale de branche ; ouvrant droit à un certificat de qualificationprofessionnelle (CQP).

Quelle est leur durée ?Le contrat de professionnalisation est souvent conclu à durée détermi-

née (CDD) mais peut également être signé pour une durée indéterminée. Lecontrat d'apprentissage comporte toujours un terme. La durée varie en fonc-tion du contrat choisi : de 6 mois à 4 ans pour un contrat d’apprentissage ;de 6 mois à 12 mois règlementairement pour un contrat de professionnalisa-tion, voire 24 mois par accord de branche. Dans le cadre du contrat d'appren-tissage, la durée de la formation représente au moins 400 heures en moyennepar année de formation. Dans le cadre du contrat de professionnalisation laformation représente entre 15 à 25 % de la durée du contrat sans pouvoir êtreinférieure à 150 heures.

Plus d’infos : www.alternance.emploi.gouv.fr

La Mission locale du Pays deCornouaille organise un « Forumde la formation en alternance»*(du CAP au Bac+5) le 16 mars, de9h à 13h, aux Halles Saint-Fran-çois à Quimper (entrée gratuite).Au programme de cette demi-journée : échanges, conseils,offres d’emploi. Une table ronde,riche en témoignages, est pré-vue à 10h30. Le Forum rassem-blera acteurs de la formation etemployeurs issus d’une dizainede secteurs professionnels(hôtellerie-restauration, BTP,industrie, agriculture, trans-ports, fonction publique, com-merce et distribution…). En 2012,138 jeunes suivis par la MLPC ont

IL EXISTE UN DÉCALAGE

ENTRE CE DISCOURS

EUPHORISANT ET LA

RÉALITÉ DES MOYENS

MIS EN ŒUVRE.

DE QUOI PARLE-T-ON ?

Page 2: Enquête En Liens sur l'alternance

7EnLiens numéro 7 - mars 2013

CONCRET Chiffres clés

ENQUÊTE

Plus de 8 apprentis sur 10 ontun emploi un an après leurentrée sur le marché du travail.90% d’entre eux se déclarentsatisfaits de la formation alter-née. La France comptait en2010-2011 près de 430 000apprentis contre 160 000 dansles années 70.

A l’échelle du Finistère• 3 840 contrats d’apprentis-

sage et 1 900 nouveaux contrats

de professionnalisation ont été

conclus en 2011.

• 30% des contrats d’apprentis-

sage sont signés dans le BTP, 28%

dans l’alimentation, 36% dans les

transports-réparations-services.

• Sur près de 14 500 chefs d’en-

treprises artisanales (plus de

35 000 salariés), 40% ont plus

de cinquante ans.

• 50% des créateurs ou repre-

neurs d’entreprises artisanales

sont d’anciens apprentis.

A l’échelle de la Bretagne• 18 173 apprentis en 2010-2012

(18 352 en 2009-2010)

• 22 240 nouveaux contrats en

alternance ont été conclus en

2011 : 14 370 contrats d’appren-

tissage et 7 870 contrats de pro-

fessionnalisation.

Contrat d’apprentissage

• 48% des nouveaux contrats

sont conclus par des entreprises

de moins de 5 salariés.

• 51% des recrutements d’ap-

prentis proviennent du secteur

tertiaire.

• 15% (contre 9% pour l’ensem-

ble de la France), c’est la part que

représentent les industries

agroalimentaires dans les CA.

• 3 apprentis sur 10 sont des

filles à l’entrée en CA (92 % dans

la coiffure ou l’esthétique, 25%

dans l’industrie, 6% dans le sec-

teur de la construction…).

• 61% des apprentis sont issus

du système scolaire.

• 18,7 ans, c’est l’âge moyen des

apprentis (3 mois de plus qu’en

2008).

• 20% en 2011 (au lieu de 13%

en 2008) : la part des apprentis

ayant un niveau de formation IV

(bac).

• 35% (contre 42%), celle des

jeunes de niveau V (CAP).

• 11% (au lieu de 7%), la propor-

tion des bac+2 et plus.

• 19% des nouveaux apprentis

préparent un diplôme de l’ensei-

gnement supérieur (+8 points en

3 ans).

Contrat de professionnalisation

• +14% : c’est l’augmentation des

entrées en CP en 2011 (+18% en

Ille-et-Vilaine, +6% dans le Finis-

tère).

• Près d’un tiers des bénéfi-

ciaires sont des demandeurs

d’emploi.

• 37% des signataires ont un

niveau de formation égal au bac

et 35% ont un niveau bac+2 ou

plus.

• 44% sont des femmes (13

points de plus que les contrats

d’apprentissage).

• Trois quarts des contrats

concernent le tertiaire (dont 29%

pour le secteur d’activité « Com-

merce et réparation d’automo-

biles et motocycles »).

• 38% des entreprises qui recru-

tent en CP ont 50 salariés ou

plus, contre 14% pour l’appren-

tissage.

Sources : Région Bretagne ; CMA 29 ;DIRECCTE Bretagne (Direction Régionaledes Entreprises, de la Concurrence, de laConsommation, du Travail et de l’Emploi) ;Repères et références statistiques – édi-tion 2012.

LE 16 MARS À QUIMPER

signé un contrat d’apprentis-sage, 106 un contrat de profes-sionnalisation.

« Nous espérons 500 visi-teurs », affirme Laëtitia Gour-vès-Mézou, responsable de ter-ritoire Nord-Ouest Cornouailleà la Mission locale. « L’objectifest de permettre à tous ceux quiont quitté le parcours scolaire ditclassique d’accéder équitable-ment aux offres d’apprentissageet d’alternance. Le forums’adresse non seulement aupublic de la Mission locale maisaussi aux collégiens/lycéens,ainsi qu’aux demandeurs d’em-ploi de tout âge ». L’enjeu eststratégique car « certains

éprouvent des difficultés à seprojeter dans l’alternance », com-plète Franck Tabaillou, chargéde mission emploi. « Ils l’envisa-gent comme un retour à l’école,alors qu’il s’agit en réalité d’unevoie pragmatique qui porte sesfruits. 80% des alternants trou-vent un emploi. Beaucoup devien-nent créateurs ou repreneurs ».

Dans le sillage du Forum,d’autres opérations sont d’oreset déjà programmées. « En avril-mai, nous organiserons des visitesd’entreprises, puis, en lien avecPôle Emploi, des job-dating flé-chés alternance », indique Laë-titia Gourvès-Mézou. A noterenfin le lancement récent d’un

système de parrainage dans lecadre d’un partenariat Centredes jeunes dirigeants-Missionlocale du Pays de Cornouaille.Dix binômes composés chacund’un jeune en recherche d’em-ploi et d’un jeune chef d’entre-prise ont ainsi été constitués.

*En partenariat avec laRégion Bretagne, Quimper Com-

munauté, l’Etat (DIRECCTE) et Pôle Emploi.

Contact : Maison Locale duPays de Cornouaille, 10 Place

Louis-Armand à Quimper. 02 98 64 42 10.

Plus d’infos :www.mlpc.asso.fr ;

www.mission-locale.fr

Page 3: Enquête En Liens sur l'alternance

Pour répondre au développement de la forma-tion par alternance, la CCI de Brest a souhaitése doter d’un nouvel outil pour son centre de

formation d’apprentis. A l’étroit dans ses murs à Lam-bézellec, l’Ifac avait besoin d’espace. Ses 1 900 appre-nants s’installeront sur le Campus en septembre 2014.Le coût de ce projet (44,9 M€) est supérieur à celui dupont de Térénez (41,8 M€) en Presqu’île de Crozon !Implanté sur 10 hectares, cet équipement HQE (Hautequalité environnementale) de 18 500m² pourra accueil-lir près de 2 300 apprenants. Sept grands secteursseront enseignés (alimentation, automobile, coiffure,esthétique-cosmétique, hôtellerie, pharmacie, com-merce) avec à la clef 43 diplômes allant du CAP au BTS,voire à l’enseignement supérieur. Le futur Campus a

vocation à devenir un pôle de référence en Bretagne.Il a, notamment, pour objectifs de « valoriser l’imagedes formations en apprentissage » et de constituer un« acteur majeur de l’insertion sociale et professionnelledes jeunes de toutes origines », souligne Philippe Por-tal, directeur de l’Ifac.

Les bâtiments sont disposés « en peigne » le longde l’artère centrale, avec une orientation principaleNord-Sud. L’internat compte 180 places. Le parc destationnement pourra accueillir 200 véhicules pour lepublic, les élèves et les visiteurs. Ce projet, orienté« nature » respectera les prairies naturelles (18 000m²de zones humides). Les bâtiments bénéficieront d’uneexposition lumineuse maximale et seront équipés d’unsystème de récupération des eaux de pluie et d’une

chaufferie bois/gaz. Outre la CCI, qui investit 14,16 M€dans cette opération, plusieurs partenaires financierssont mobilisés : Programme d’Investissements d’Ave-nir (11,10 M€), Région Bretagne (13,78 M€), Conseil géné-ral du Finistère (2,94 M€), Brest Métropole Océane (2,8M€), Plan énergie bois Bretagne (120 000€). L’ANFA(chambre syndicale de l’automobile) apportera de soncôté environ 300 000 € entre matériels et subven-tions. Côté calendrier, « le gros œuvre devrait être achevéà l’été 2013. La livraison est prévue en juin 2014, le démé-nagement aura lieu à la mi-août et l’ouverture au publics’effectuera en septembre 2014 », précise MaximeEscande, responsable des relations entreprises.

Pour suivre le chantier en images : www.cci-brest.fr/se-former/Campus-metiers

ENQUÊTE

EnLiens numéro 7 - mars 20138

DES FORMATIONS EN BÉTONJusqu’à la mi-avril, les centres de formation en alternance finistériens ouvrent leurs portes aux jeunes en démarche deconstruction d’un avenir professionnel. Zoom sur quelques cursus.

UN CHANTIERPLUS GRAND QUE TÉRÉNEZ !Le Campus des métiersaccueillant l’Ifac (Institut deFormation par AlternanceConsulaire, géré par la CCI deBrest) sera opérationnel enseptembre 2014 au lieu-ditBotspern, zone du Froutven àGuipavas. Après le tramway, cechantier de deux ans constituel’un des projets majeurs de lamétropole brestoise.

« 30% DE PARCOURS INDIVIDUALISÉS »« Les partenaires ont démontré leur croyance dans les vertus de l’appren-

tissage », souligne Philippe Portal. « Ce qui prouve que celui-ci a du sens, et qu’ilest soutenu. Le Campus constituera un lieu de vie, d’échanges de savoirs, de ren-contres… Il sera ouvert et mutualisé (internat, restauration, hébergement tem-poraire…). L’augmentation du nombre d’apprentis (+400) s’accompagnera d’unemodernisation de certains référentiels. Nous devons nous inscrire dans un mou-vement d’adaptation permanente de nos enseignements aux besoins des clients.Nous resterons avant tout des éducateurs : transmission du beau geste, souci

du savoir-être, primauté accordée aux produits locaux et de saison…). Enfin,nous bâtirons un véritable campus numérique qui nous permettra d’atteindrenotre objectif de 30% de parcours individualisés ».

Plus d’infos : www.ifac-brest.fr. Adresse actuelle : 11 rue Yves Giloux à Brest (02 98 47 45 26). Portes

ouvertes le vendredi 15 mars de 15h à 20h et le samedi 23 mars de 9h à 17h. A noter également : les « Mercredis de l’apprentissage » du 6 mars au 12 juin

2013 à 14h30 (hors vacances scolaires).

Image de synthèse du futur Campus des métiers

Page 4: Enquête En Liens sur l'alternance

LA MÉTAMORPHOSE DE CUZON

Les travaux de la troisième tranche du programme derestructuration du CFA de Cuzon à Quimper, géré parla Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA 29)*,

devraient débuter le 28 mars. Ils concerneront la rénova-tion de la troisième aile dédiée aux filières vente et fleu-riste pour un montant de 5 M€, le coût de l’ensemble du pro-jet se chiffrant à environ 20 M€. Cela valait la peine d’atten-dre. Et cela valait le coup de mettre un tantinet la pressioncomme le fit le président de la CMA 29, Michel Guéguen, le2 avril 2012, lorsqu’il décida de fermer les portes du CFAdurant une journée, las d’attendre que certains finance-ments complémentaires soient enfin débloqués. Cela luiavait valu le soutien immédiat de 120 personnalités : élus degauche comme de droite, chefs d’entreprises, responsa-bles d’organisations professionnelles, enseignants…

Cette dernière tranche, dont l’achèvement est programmépour septembre 2014, prévoit également l’augmentation dela capacité d’hébergement (de 63 à 100 lits). La finalisationdu programme permettra au CFA d’accueillir 1 100 apprentis,au lieu de 900 aujourd’hui. « Nous disposerons alors d’un ensem-ble de bâtiments rénovés et de plateaux techniques haut degamme, cela grâce au soutien constructif et volontariste de

l’Etat, de la Région Bretagne, du Conseil général du Finistère etdes EPCI (Etablissements publics de coopération intercommu-nale) du Sud-Finistère », souligne Pascal Cadieu, directeurgénéral adjoint de la CMA 29.

La restructuration du CFA de Cuzon avait été décidée ennovembre 2005. La pose de la première pierre a eu lieu le 14septembre 2009. La première tranche concernait la réhabi-litation de l’internat. La seconde a vu l’édification d’un bâti-ment abritant les sections coiffure, alimentaire et méca-nique. A l’issue de la dernière tranche de travaux, le Finistèrepourra compter au Nord comme un Sud du département, surdeux outils de formation haut de gamme destinés aux appren-tis. Seront-ils réellement complémentaires ? «L’essentiel estd’offrir des formations performantes dans une logique de proxi-mité », explique Pascal Cadieu.« L’Ifac propose des formationsque nous n’avons pas, et réciproquement, même s’il est vrai quenous sommes globalement sur les mêmes métiers ».

*Près de 15 000 ressortissants.Contact : 24 Route de Cuzon 29196 Quimper cedex.

Tél : 02 98 76 46 46. Fax : 02 98 95 88 41.Plus d’infos : www.cm-finistere.fr

Portes ouvertes le 23 mars

La Maison des Compagnons de Brest, édifiée en 1978 et réhabilitée en 2002, accueilleune soixantaine de jeunes encadrés par une dizaine de professionnels (enseignement, res-tauration, hébergement…). Vouée au devenir des jeunes et des métiers, l’association met enœuvre un système de transmission des connaissances par l’apprentissage et la formationtout au long de la vie.

Le Compagnonnage concerne plusieurs publics. D’abord, il aide les jeunes sans qualifi-cation à trouver leur voie, les prépare aux examens via l’apprentissage et développe chezeux le goût d’apprendre. A l’issue de cette première qualification, ils peuvent poursuivre leurparcours au sein de l’association. Ensuite, il propose aux jeunes déjà qualifiés un épanouis-sement personnel et une ascension sociale fondés sur la transmission des connaissances,

la rencontre et la mobilité. Le « Tour de France », élargi en fait aux cinq continents, permetde devenir Compagnon du Devoir. Enfin, le compagnonage accompagne les professionnelsen leur proposant des solutions adaptées : placement d’apprentis motivés et de profession-nels compétents, publication d’études techniques, conférences…

L’accès au CFA des Compagnons du Devoir est possible pour les jeunes âgés de 16 à 25ans, d’un niveau scolaire minimal équivalent à celui d’une fin de classe de troisième. Lesapprentis y travaillent six semaines consécutives, avant de se retrouver au CFA pendant deuxsemaines. Ce système d’alternance « longue » favorise l’intégration dans l’entreprise.

Plus d’infos : www.compagnons-du-devoir.com ; 7 rue Armorique à Brest. 02 98 05 19 73.

UN PACTE POURL’ARTISANAT

La ministre de l’Artisanat, du Commerceet du Tourisme, Sylvia Pinel, a lancé le 23 jan-vier 2013 le « Pacte pour l’artisanat ». Ancrédans les territoires, ce secteur regroupeplus de 30% des entreprises françaises*. Ilreprésente 10% du PIB du pays, 10% desexportations et emploie plus de 3 millionsd’actifs. Le Pacte s’articule autour de 7 enjeuxstratégiques (liste complète consultable surwww.artisanat-commerce-tourisme.gouv.fr).Le premier d’entre eux est d’inciter les jeunesà s’orienter vers ces filières et de renforcerl’attractivité de ces métiers parce que cer-tains secteurs de l’artisanat sont en besoinde recrutement, avec un potentiel annuelde 50 000 emplois. Le 2e enjeu est de facili-ter la reprise et la transmission des savoir-faire. 30 000 entreprises artisanales sontà reprendre chaque année. Or, deux tiersd’entre elles ne sont pas reprises ! Autreenjeu, cher au secteur des métiers : le sta-tut de l’artisan. Il s’agira de proposer un sta-tut valorisant à l’issue d’un travail de concer-tation engagé dès à présent et d’améliorerl’efficacité du répertoire des métiers.

*80% des entreprises artisanales sontdes très petites entreprises (TPE).

L’achèvement de la troisième tranche du programme de restructuration du CFAquimpérois est prévu pour septembre 2014. Les apprentis du Sud-Finistèredisposeront alors d’un outil entièrement rénové, aux capacités d’accueilrenforcées, offrant des conditions d’apprentissage nettement améliorées.

COMPAGNONS DU DEVOIR

Le CFA de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Finistère offre aux apprentis les équipements les plus modernes.

Page 5: Enquête En Liens sur l'alternance

EnLiens numéro 7 - mars 201310

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BTP : PLUS DE 800 APPRENTIS À QUIMPER

IFAC : L’ALTERNANCE DE L’OPÉRATEUR À L’INGÉNIEUR

Le Centre de formation des apprentis du bâtiment etdes travaux publics (CFA-BTP) de Quimper propose un panelde formations dans les métiers du gros œuvre, de la cou-verture, de la plâtrerie, du bois, de l’électricité, de la plom-berie et du chauffage, de la finition… L’AFOBAT 29, asso-ciation partenaire du réseau CCCA-BTP, accueille plus de800 jeunes et stagiaires dans le Finistère sur le site duMoulin des Landes. On y trouve 12 000m² d’ateliers, sallesde cours, locaux administratifs, d’animation, de restaura-tion et d’hébergement…

• Portes Ouvertes 2013 au CFA des Métiers du Bâtimentà Quimper : rendez-vous 1 rue François Marie André (Mou-lin des Landes/02 98 95 97 26) mercredi 20 mars et jeudi21 mars de 9h à 12h et de 14h à 17h ; vendredi 22 mars de9h à 12h et de 14h à 16h ; samedi 23 mars de 9h à 12h et de13h30 à 17h. Plus d’infos : www.batimentcfafinistere.fr

« FACTEUR CLÉ DE RÉUSSITE »

Samedi 16 mars, les quatre sites bretons duCFA des métiers de la production agricole, géréspar le groupe des Chambres d’agriculture deBretagne, ouvrent leurs portes dans le cadrede la semaine de l’apprentissage. Pour ce quiest du Finistère, rendez-vous est donné de 10hà 17h à Saint-Ségal (Kergadalen/02 98 73 0588). Le CFA de la chambre d’agriculture du Finis-tère propose un large éventail de formationsen agriculture (élevage bovin, production lai-tière et viande bovine, élevage porcin, machi-nisme agricole, agroéquipement, préparationà l’installation) ; production végétale (produc-tion fourragère, cultures céréalières, agrono-mie) ; gestion de l’exploitation agricole. L’éta-blissement de Saint-Ségal dispose d’une exploi-tation agricole (110 ha), deux élevages (60 vacheslaitières et 150 truies) et trois ateliers (machinesagricoles, moteurs tracteurs, aménagement desbâtiments agricoles).

Pour les chambres d’agriculture de Bre-tagne, l’acquisition de compétences via l’ap-prentissage par les jeunes ayant un projet d’ins-tallation ou de salariat constitue un « facteurclé de réussite professionnelle ». L’enjeu est telqu’elles ont mutualisé leurs moyens pédago-giques afin de renforcer la qualité des forma-tions en élevage et agroéquipement des 150apprentis qu’elles accueillent chaque année.

Plus d’infos : www.pole-formation-agricole.com ; www.synagri.com

Première région agroalimentaire française, la Bretagne emploie dans ce secteur environ 70 000 salariés répartis sur 3 000établissements. Association paritaire, l’IFRIA réunit industriels et partenaires sociaux en vue d’accompagner les industries agroa-limentaires dans le développement de l’apprentissage, l’intégration de nouveaux collaborateurs et l’attractivité des métiers.« Notre particularité est d’être un CFA sans murs », explique Jennifer Chevy, chargée de communication. « Le face-à-face péda-gogique est réalisé par les six partenaires bretons avec lesquels nous avons contractualisé », parmi lesquels l’UBO, via la Formationd’Ingénieurs en partenariat (FIP/ESIAB-IFRIA) avec l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs en Agroalimentaire de Bretagne (ESIAB-Quim-per). La majorité des 260 apprentis suivis par l’IFRIA évoluent dans l’enseignement supérieur. En plus de l’ESIAB, l’IFRIA proposequatre licences professionnelles : commercial agroalimentaire, management de la production en IAA, logistique des filières ali-mentaires et management des risques industriels. Les trois BTS (maintenance industrielle, sciences et technologies des ali-ments, produits alimentaires et boissons) sont eux aussi totalement en phase avec les besoins du secteur. Rien d’étonnant àcela. « Nos formations étant ouvertes à la demande des entreprises, nous obtenons des taux d’insertion record », constate Jenni-fer Chevy. 95% des jeunes formés en alternance grâce à l’IFRIA ont un emploi dans l’année suivant la fin de leur apprentissage !

Contact : IFRIA Bretagne, Centre Delta - 4, bd de Créac’h Gwen à Quimper. 02 98 64 55 16.Plus d’infos : bretagne.ifria-apprentissage.fr

GRETA : UNE RÉPONSE SUR-MESURE ET DE PROXIMITÉ

Le GRETA de Bretagne Occidentale couvre quatre Pays(Brest, Centre Ouest Bretagne, Morlaix, Quimper-Cornouaille)et emploie 10 conseillers en formation continue. Il proposeune approche professionnelle des projets au sein du réseaude formation continue de l’Education Nationale (6 000 sta-giaires par an dans le Finistère, plus de 470 000 heures/sta-giaires). Plus de 70 établissements adhérents garantissentune réponse de proximité dans une large gamme de filièreset de métiers (bâtiment, industrie, sanitaire & social, tertiaire& services, hôtellerie-restauration, sécurité, aéronautique…).Les formations s’adressent aux salariés, demandeurs d’em-ploi, jeunes adultes en insertion professionnelle, artisans,travailleurs indépendants… Dans tous les cas, les parcourssont personnalisés.

« Nous formons une cinquantaine de personnes en alter-nance chaque année en Finistère », précise David Caradec,conseiller en formation continue à l’agence de Brest quiaccompagne une vingtaine d’alternants dans le secteur dubâtiment, bien moins qu’avant du fait de la crise. « Toutefois,il existe sur Brest des besoins importants en coffrage-bran-chage, peinture-finitions, montage-bardage en charpente

métallique…», explique-t-il. « Nous sommes plutôt sur des for-mations rapides (12-15 mois). Les BTS tertiaires accessibles enalternance (assistant de gestion PME-PMI, assistant de mana-ger, comptabilité) ont le vent en poupe. Pour ce qui est descontrats de professionnalisation, ils sont plus difficiles à décro-cher compte tenu de la conjoncture. Je ne crois pas aux envoismassifs de cv. Je recommande aux jeunes de contacter direc-tement les artisans, de se renseigner, d’aller sur place pour sefaire leur propre opinion. L’alternance ne constitue pas un par-cours évident mais le jeu en vaut la chandelle. L’idéal consisteà rechercher une solution d’alternance en avril, tout en vali-dant son inscription dans l’Education Nationale ».

Contacts : Agence de Quimper et Siège social, lycée YvesThépot, 5, rue de Île-de-Bréhat à Quimper (02 98 90 15 18) ;Agence de Brest : rue Prince de Joinville (02 98 80 41 51) ;Agence de Carhaix-Plouguer, lycée Paul Sérusier, avenue de

Waldkappel (02 98 93 75 77) ; Agence de Morlaix, lycée Tristan Corbière, 16 rue de Kervéguen (02 98 88 60 87).Plus d’infos : greta-bretagne.ac-rennes.fr

Photo Greta

CCCA-BTP : numéro 1 de l’apprentissage en France

Avec 103 CFA, le CCCA-BTP (Comité de concertation et de coor-dination de l’apprentissage du bâtiment et des travaux publics)est une association nationale, professionnelle et paritaire géréepar les organisations d’employeurs et de salariés représentativesdu secteur de la construction. Cet organisme est chargé de met-tre en œuvre et coordonner en France la politique profession-nelle de formation initiale par l’apprentissage aux métiers du BTP.Définie à la fois par la loi et par les partenaires sociaux de labranche, celle-ci fait l’objet d’une collaboration étroite avec lesconseils régionaux. Créé il y a 70 ans, le CCCA-BTP est le numéro 1de l’apprentissage en France tous secteurs confondus. En 2011/2012,les CFA du BTP appartenant à ce réseau ont accueilli près de 66 000jeunes formés dans près de 50 000 entreprises.

www.ccca-btp.fr ; www.apprentissage-btp.com

Page 6: Enquête En Liens sur l'alternance

ENQUÊTE

11EnLiens numéro 7 - mars 2013

• CFA du bâtiment du Finistère - Quimper du 20 au 23 mars

• CFA de Cuzon - Quimper le 23 mars

• IFAC - Brest, les 15 et 23 mars

• Lycée technologique Jean Chaptal - Quimper le 16 mars

• Lycée agricole le Nivot - Lopérec les 23 mars et 05 juin

• Lycée et section d'enseignement professionnel Saint-Joseph - Landerneau le 25 mai

• IREO DE LESNEVEN MFR - Lesneven du 15 au 17 mars

• Lycée de Bréhoulou - Fouesnant le 23 mars

• CFA-CFPPA - Hanvec le 23 mars

• Lycée polyvalent Dupuy de Lôme - Brest les 15 et 16 mars

• MFR - Plounévez-Lochrist les 15, 16 mars et 15 mai

• MFR (antenne MFR Plabennec) - Ploudaniel le 15 mars

• MFR DE RUMENGOL - Le Faou les 15, 16 mars et 25 mai

• MFR de l'Iroise - Saint-Renan le 16 mars

• Lycée et section d'enseignement professionnel YvesThépôt - Quimper le 16 mars

• IFRIA Bretagne - Quimper le 16 mars

• IUT de Brest - Brest le 16 mars

• Université de Bretagne Occidentale - Brest le 16 mars

• MFR - Elliant le 16 mars

• AFT CFA TL - Ergué-Gabéric les 16, 23 mars

• Lycée Kerustum - Quimper les 22 et 23mars

• Lycée professionnel du bâtiment - Pleyben les 22 et 23mars

• Lycée polyvalent Le Paraclet - Quimper le 23 mars

•Lycée maritime du Guilvinec, le 23 mars

• Maison familiale rurale (antenne MFR Plabennec) -Ploudaniel le 12 avril

• Lycée des Métiers Saint-Gabriel - Argol le 13 avril

•CFA des métiers de la production agricole - Saint-Ségal le 16mars

* Seules figurent dans cette liste à dominante métiers – qui neprétend pas à l’exhaustivité - les portes ouvertes organisées à partirdu 13 mars 2013 compris (Source : www.nadoz.org, portail desformations et des métiers de Bretagne).

AFPA : L’INGÉNIERIE DU PRATIQUEL’AFPA (Association nationale pour la for-

mation professionnelle des adultes) est depuissoixante ans le premier opérateur de forma-tion professionnelle en France. Un diplômé enformation qualifiante sur trois en France enest issu ! Le parcours est personnalisé et pro-gressif.

Pour ne pas perdre de temps, les forma-tions démarrent tout au long de l’année. Leparcours de formation est construit en fonc-tion des compétences déjà acquises par lecandidat, dans un esprit de proximité favorisépar l’importance du maillage territorial. Enga-gée et solidaire, l’AFPA Bretagne, dirigée parMarc Kempf, propose sur son site internet desoffres en contrat de professionnalisation AFPA+ PRO. Le 4 mars par exemple, 24 postes étaientà pouvoir en Bretagne dans ce cadre-là. Pour

ce qui concerne le Finistère, il s’agissait depostes de coffreur-bancheur (Brest), mana-ger univers marchand (Morlaix), installateur enthermique et sanitaire (Querrien), couvreur-zingueur (Moëlan-sur-Mer), serveur en restau-rant (Douarnenez), vendeur conseil en maga-sin (Carhaix)… Autre exemple de cet ancrageterritorial fort : l’AFPA de Quimper, qui entendrester au plus près de la demande d’emploi deproximité sous l’impulsion de son nouveau direc-teur Patrice Badaoui, vient de lancer en par-tenariat avec l’entreprise Le Nouy de Briec uneopération visant à créer une plate-forme péda-gogique afin de préparer les artisans à l’appli-cation des normes imposées par la Réglemen-tation Thermique 2012 pour la pose de menui-series extérieures et fermetures.

Plus d’infos : www.bretagne.afpa.fr

MFR: UN RYTHME APPROPRIÉ VERS L’AUTONOMIE Les Maisons Familiales Rurales (MFR) du Finistère* proposent des formations par alter-

nance de la 4e au BTS dans des secteurs d’activités variés : agriculture, horticulture, servicesaux personnes, vente, commerce, mécanique… La Fédération départementale des MFR duFinistère dispose d’un lieu dédié à la formation professionnelle et à l’accueil des entreprises.Il s’agit du Pôle de Métiers (Moulin de la gare - Loc-Eguiner à Landivisiau/02 98 24 77 54), pro-jet labellisé « Pôle d’excellence rural » fondé à l’initiative de la Communauté de communesdu Pays de Landivisiau.

Depuis l’origine, les MFR appliquent une méthode fondée sur l’alternance. La formationest centrée sur la motivation et l’engagement des jeunes et des adultes. La pédagogie s’ap-puie avant tout sur l’expérience des personnes et sur les activités conduites dans l’entre-

prise et dans le milieu de vie. Dans le cadre du projet éducatif défini par l’association, l’équipemobilise la famille et l’entreprise avec pour unique but la réussite du jeune. Les Maisons Fami-liales Rurales affirment quatre principes fondamentaux de l’alternance : « Entreprendre pourapprendre » (primauté et valorisation de l’expérience) ; « Un rythme approprié » (nombre suffi-sant d’aller-retour école-entreprise) ; « Des relations de qualité » (mise en mouvement des par-tenaires de la formation) ; « Une vie de groupe intense » (internat de qualité enrichi d’activitésextrascolaires et d’animations favorisant le développement de l’autonomie).

*Elliant, Landivisiau, Lesneven, Morlaix, Plabennec, Pleyben, Ploudaniel, Plounévez-Lochrist,Poullan-sur-mer, Rumengol, Saint-Renan.

Plus d’infos : www.mfr29.asso.fr ; www.poledesmetiers.com

Portes ouvertes 2013 *

Page 7: Enquête En Liens sur l'alternance

EnLiens numéro 7 - mars 201312

ENQUÊTE

Julien Talbot partage sa vie defutur patron-pêcheur entrele Laura, chalutier de 22,80m,l’un des quatre bateaux del’armement « Hent ar

Bugale » de Loctudy, sous l’autorité deson patron Rémy Boennec, et le lycéeprofessionnel maritime du Guilvinec oùil suit une formation pluridisciplinaire.

Comptable pendant trois ans aprèsun BTS décroché à Chaptal (Quimper), ila préféré respirer l’air du large plutôtque de rester entre quatre murs. Il alternequatre semaines de cours à terre, notam-ment sur simulateurs, et cinq semainesde travail dans son nouvel élément. Lapartie « pratique » se déroule principa-lement en Sud-Irlande aux côtés dupatron, du mécanicien et des deuxautres matelots. Les qualités pour cela ?« Etre volontaire et sociable », explique-t-il. « Quand on reste à cinq pendant quinzejours, il faut un peu d’humour. Si l’on ne separle pas, ce n‘est pas la peine… ». L’hu-mour, Julien n’en manque pas, alors toutva bien. Il s’avoue « impatient de repar-tir » pour la prochaine marée, partir «pour se concentrer sur son boulot ». Sansoublier pour autant les cours dispensésau lycée (histoire-géo, français, maths,physique, sport, navigation, lecture de

carte, ramandage*, traitement des cap-tures, législation, machines, anglais tech-nique…). Vaste horizon de révision etd’action qui prend tout son sens en mer.« Nous apprenons par exemple les règlesde barre sur papier et simulateur aulycée », indique Julien. « A bord, si j’ai undoute, je vais voir le patron. C’est unéchange permanent entre théorie et pra-tique. Les situations réelles enrichissentla formation. Dans le même temps, nousréfléchissons à terre à ce qui peut se pro-duire en mer ».

capitaine 500En Sud-Irlande, l’équipage pêche

principalement du cabillaud, de la lotteet du merlan... « Je suis pratiquementcertain d’avoir un poste dans l’armementoù je suis. C’est tranquillisant. Je m’ins-cris dans une continuité », confie Julien.Pronostic confirmée par la chargée decommunication du lycée professionnelmaritime du Guilvinec, Geneviève Obel-leiro : « Son patron et le responsable del’armement savent ce qu’il vaut en termesde compétences et de comportement ».De bonnes raisons de poursuivre l’aven-ture ensemble… Et de reconnaître laconstance dans l’effort. « Au début, onse dit que ça n’a pas l’air si dur. Mais j’ai

quand même perdu 10 kilos lors de ma pre-mière marée. Ça m’a fait bizarre… ».

Julien poursuit avec aisance sa routevers le bac pro et le brevet de capitaine500. L’obtention de ce brevet permetd'exercer les fonctions de capitaine surtout navire de jauge brute inférieure à500 UMS, ne dépassant pas 200 milesdes côtes. Le titulaire de ce brevet estappelé à assurer le quart à la passerelleen toute sécurité, planifier et effectuerdes traversées à proximité du littoral,déterminer la position du navire, main-tenir la navigabilité du navire, le manœu-vrer et faire fonctionner les machines.

Et après ? « La finalité est de devenirpatron, de commander mon bateau »,conclut Julien. « C’est clair et logique ».

*Réparation des filets.Les portes ouvertes du lycée profes-

sionnel maritime du Guilvinec ont lieu le23 mars de 9h à 17h. Plus d’infos :www.lycee-maritime-guilvinec.com

« COMMANDER MON BATEAU ! »

PORTRAITS CROISÉSIls rêvent de devenir pâtissier, plâtrier, marin-pêcheur, agriculteur, banquier... et s’insèrent dans lemonde du travail par une formation en alternance.Témoignages...

LA FINALITÉ EST

DE DEVENIR PATRON,

DE COMMANDER

MON BATEAU.

C’EST CLAIR

ET LOGIQUE

Le lycée professionnel maritime du Guilvinecpropose des cursus offrant la quasi-certitude detrouver un emploi rémunérateur. Rencontre avecJulien Talbot, 24 ans, en 1ère année de bac prodans le cadre d’une formation en apprentissage.

Page 8: Enquête En Liens sur l'alternance

ENQUÊTE

13EnLiens numéro 7 - mars 2013

« L’IDÉAL POUR AVANCER »

Antoine Blin, responsable du bureaud’études « process » (machines spécialesdans l’agroalimentaire) de la société Guelt(150 salariés) basée à Kervidanou (Quimperlé)est le tuteur de Quentin Julloux, 19 ans,apprenti au CFAI de Brest. Quentin intervientdans la conception des pièces, les mises enplan, les modifications… Apprenti en 1ère

année de BTS « conception de produitsindustriels », il a débuté son contrat de tra-vail, d’une durée de deux ans, chez Guelt enseptembre 2012. « Quentin a d’abord acquisla maîtrise du logiciel 3D en dessinant despièces existantes. Il s’est ensuite lancé dansla conception de nouveaux produits », expliqueAntoine Blin.

Titulaire d’un bac STI (sciences et tech-nologies industrielles) « génie mécanique»,natif du Trévoux, Quentin s’était déjà fait uneidée très positive de la société Guelt à l’oc-casion d’un stage de 3e. « Notre objectif estde faire en sorte que l’apprenti atteigne aubout de deux ans un niveau tel que nous pour-rions l’embaucher en cas de besoin », résumeAntoine Blin. Quentin est suivi au quotidienpar son voisin de bureau, Olivier, un proje-

teur expérimenté. « Monsieur Guelt s’est tou-jours impliqué dans les relations avec les éta-blissements de formation (collèges, lycées,écoles d’ingénieurs…) », souligne AntoineBlin. « Quentin est notre 4e apprenti en bureaud’étude. Nous accueillons essentiellement desapprentis en chaudronnerie avec à la clé desembauches régulières ». Avec le CFAI, les rela-tions sont confiantes et suivies. « A la fin dechaque séquence de deux semaines, nouséchangeons sur ce qui a été réalisé de part etd’autre », explique le tuteur. « Nous avonsconnaissance des notes de Quentin et le CFAInous demande d’évaluer son travail en entre-prise ». Une double attention dont bénéfi-cie pleinement Quentin : « On apprend pra-tique et théorie ensemble et de façon pro-gressive. C’est l’idéal pour avancer ». Et pource qui est du pratico-pratique ? « Je gagne65% du Smic. J’ai loué un appartement à Brestalors que l’an dernier j’étais en internat. Jem’arrange avec mes collègues pour le covoi-turage… », confie-t-il, avant de se replon-ger dans son sujet du moment : un sous-ensemble de convoyeur…

www.cfaibretagne.org ; www.guelt.com

« J’Y CROIS BEAUCOUP ! »

Damien Holmaert, 22 ans, est apprenti à l’agenceconcarnoise du Crédit Maritime Bretagne-Normandie.« De septembre à novembre 2012, il a découvert l’accueil,la maîtrise de l’outil informatique, la prise de rendez-vous… », explique sa tutrice, Laurie Fichou, conseillèreen gestion de patrimoine. « Depuis décembre, il m’ac-compagne lors des rendez-vous pour s’initier au conseilet aux techniques bancaires ». Déjà titulaire d’un bac STG(sciences et technologies de la gestion) « Marketing »et d’un BTS assurances obtenu en 2010, Damien ne vou-lait pas s’en tenir là. « Pour évoluer, il me faut un bac+3.Et à la fin de mon BTS, j’avais envie de travailler ». La solu-tion était donc l’apprentissage. Il a su frapper à la bonneporte. « Je suis entré en relation avec le Crédit Maritimeà l’occasion d’une réunion d’information organisée à l’IUTde Quimper », affirme Damien. « J’ai été embauché encontrat de professionnalisation pour un an ». Laurie s’estportée naturellement volontaire pour l’épauler. « Je suismoi-même issue de l’apprentissage. J’y crois beaucoup !Nous avons créé des partenariats avec l’IUT de Quimper,l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) de Brest,l’IUP (Institut Universitaire Professionnalisé) « Banque

assurance » de Caen et l’université de Rennes 1 », précisela jeune femme, titulaire d’un master 2 « Finance ».Embauchée en CDI en septembre 2009, elle a enrichison cursus d’une année de spécialisation en gestionde patrimoine, ce qui a conduit cette ancienne appren-tie à un niveau bac+6 !

Le Crédit Maritime Bretagne-Normandie a recoursà l’apprentissage depuis 2006. « Damien effectue cer-taines tâches administratives (montage de dossier…),prend des rendez-vous, tient mon agenda... Sur le terrain,lorsque nous abordons le sujet de la prévoyance, il lui arrived’intervenir puisqu’il prépare un mémoire sur ce thème »,indique Laurie. « On travaille plus vite à deux. Nous pou-vons recouper nos impressions et nos analyses ». En juin,Damien soutiendra son mémoire afin de décrocher salicence de « commercialisation des produits et servicesfinanciers ». L’avenir semble tracé. « Le Crédit Maritimeoffre des possibilités d’évolution importantes », souligneLaurie. « Dans notre secteur géographique, une ancienneapprentie est devenue directrice d’agence ».

www.creditmaritime.org/groupebretagnenormandie

ON TRAVAILLE PLUS

VITE À DEUX. NOUS

POUVONS RECOUPER

NOS IMPRESSIONS

ET NOS ANALYSES

Depuis 2006, le Crédit Maritime Bretagne-Normandie accueille desapprentis auxquels il offre un accompagnement de qualité.Damien, 22 ans, et sa tutrice, Laurie Fichou, en témoignent àl’agence de Concarneau.

la société Guelt à Quimperlé accueille régulièrementdes apprentis. Rencontre avec Quentin

Page 9: Enquête En Liens sur l'alternance

EnLiens numéro 7 - mars 201314

ENQUÊTE

PAYS DE BREST

LE SPORT POUR REBONDIR Gérôme, 18 ans, a décroché uncontrat d’apprentissage au restaurantmunicipal de Plonéour-Lanvern. Aprèsun CAP cuisine obtenu l’an passé au CFACuzon. Il prépare désormais un bac pro.« Je n’aimais pas trop l’école. Au CFA il ya moins d’élèves en cours et les profes-seurs sont plus à notre écoute. Onéchange plus avec eux » témoigne-t-il.Aujourd’hui, il gagne 700 euros par mois.« C’est un salaire intéressant. »

En cuisine, encadré par son maîtrede stage David Le Guen, il contribue ala préparation de près de 600 repaspar jour. « Il a déjà une certaines expé-rience. Son aide est précieuse. »

Fabrice et Marvin, 21 et 18 ans, suivent une formation en alternance de peintre enbâtiment au centre AFPA de Quimper. A l’issue, ils seront titulaires d’un titre profes-sionnel et seront vraisemblablement intégrés par les deux entreprises qui les emploientaujourd’hui, PRC et Lucas Guéguen. « Les entreprises du bâtiment continuent à recru-ter des jeunes formés pour renouveler leur personnel. L’âge moyen des peintres est assezélevé. L’alternance est un moyen de transmettre le savoir-faire », explique CatherinePennec directrice du Groupement d’employeur pour l’insertion et la qualification duBTP (GEIQ BTP Quimper-Cornouaille).

« Les salariés du groupement sont mis à disposition d’une entreprise pour un par-cours de formation. L’objectif est de les accompagner vers l’insertion professionnelledurable. Nous recrutons pour le compte des entreprises adhérentes des demandeursd’emploi qu’elles sont prêtes à former à leur métier ». Et à embaucher à la fin de leurformation...

APPRENTI CUISINIER

TRANSMISSION DE SAVOIR-FAIRE

Ils habitent le Pays de Brest, ont entre 16 et 28 ans, sont demandeurs d’em-ploi sans qualification professionnelle. Cette équipe de 12 jeunes a intégré endébut d’année un parcours atypique piloté par la Maison de l’emploi du Pays deBrest baptisé : « Deux mains, un but, un emploi ». Durant 14 semaines, ils sui-vent une préqualifiquation enrichie d’activités sportives! Handball, foot, bad-

minton, mathématiques, français, culture généralesont au programme de la remise à niveau.

« Le sport est un vecteur de mobilisation pour desjeunes qui vivaient la préqualification comme un retourà l’école, assure Kaoutar Ghazi, chef de projet claused’insertion à la Maison de l’emploi et de la formationprofessionnelle du Pays de Brest. Les valeurs du sportsont transférables au monde de l’entreprise : assiduité,travail d’équipe...» Objectifs de cette formation : « Ele-ver en compétences afin de permettre une entrée plusfacile en contrat de professionnalisation ou d’appren-tissage ».

A l’issue de ces 14 semaines passées avec Initia-tives formation à Brest (dont 4 semaines de stage enentreprise), la plupart des jeunes entreront en for-mation en alternance. « Nous les accompagnons éga-lement dans la recherche d’une entreprise », expliqueKarine Capitaine, formatrice.

Jonathan, 20 ans, a effectué un stage en bou-langerie. Il sait déjà qu’il va préparer un CAP boulan-ger par la voie de l’apprentissage. Hélène, 28 ans, a

réalisé un stage de vente et a décroché un CCD de six mois. Jérémy, 21 ans, adécouvert le métier de cuisinier et s’engagera dans une formation en alter-nance... « Le sport nous permet de bouger, de sortir du cadre de la recherche d’em-ploi et des cours. C’est une bouffée d’air frais qui a créé des liens dans l’équipe »,témoigne Hélène. CQFD.

LE SPORT

EST UN VECTEUR

DE MOBILISATION

POUR DES JEUNES

QUI VIVENT

LA PRÉQUALIFICATION

COMME UN RETOUR

À L’ÉCOLE

Sport et matières générales sont au programme des jeunes en préqualification professionnelle. Ils sont ici entourés de Karine Capitaine, d’Initiatives formations et de Kaoutar Ghazide la Maison de l’emploi et de la formation professionnelle du Pays de Brest