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Enquête sociologique sur le SROSII ENSP/LAPSS Alain Jourdain, professeur sociologie-démographie Joel Clément, directeur d’hôpital Jean-Paul Dumond, docteur en gestion Marilou Follez-Leighton, chef du département Matiss Thomas Frinault, docteur en sciences politiques Guillaume Gardin, docteur en sciences politiques ,

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Enquête sociologique sur le SROSII

ENSP/LAPSS

Alain Jourdain, professeur sociologie-démographie Joel Clément, directeur d’hôpital

Jean-Paul Dumond, docteur en gestionMarilou Follez-Leighton, chef du département Matiss

Thomas Frinault, docteur en sciences politiquesGuillaume Gardin, docteur en sciences politiques

,

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Objectifs et méthode

• Le 3ème cercle des acteurs de la planification• Membre du CA non Directeur, non Président de CME• 70 personnes tirées au sort dans les 8 secteurs,

comportant 50% de personnes dans un établissement ayant connu une restructuration

• Les thèmes abordés :– La connaissance du SROS– La concertation– Les objectifs et leur mise en oeuvre– La participation des usagers– Les pistes d’évolution et les propositions

• Entretiens semi-dirigés

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Etablissements• Secteur 1 : CH Landerneau & Clinique St Luc Landerneau R, Ty

Yann Brest, Polyclinique Keraudren • Secteur 2 : CH Douarnenez, R; CH Etienne Gourmelen QUIMPER,

Clinique St Michel et Ste Anne QUIMPER • Secteur 3 : CHBS Lorient R; Clinique Mut. de Lorient, Hôpital local

du Faouet • Secteur 4 : CH Auray-Vannes, Polyclinique du Parc / Clinique

Océane Vannes R; Hôpital local de La Roche Bernard • Secteur 5 : CH de Fougères, CH privé Saint-Grégoire R; CHU de

Rennes • Secteur 6 : CH Gardiner Dinan R; Centre hospitalier René Pleven

Dinan, Asso Gestion hospitalière St Jean de Dieu à Lehon • Secteur 7 : CH Paimpol R; CH Y. Lefoll Saint-Brieuc, Polyclinique

du Trégor Lannion R• Secteur 8 : Pontivy Loudéac R; Polyclinique Pontivy, Hôpital local

de Guéméné s Scorff

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Les représentations du SROS

• SROS, document d’experts• Le SROS est lu de manière très partielle

(secteur – spécialité – équipements)• Il ne fait pas l’objet d’une diffusion systématique• Il est considéré comme une approche politique

utile, mais établi à partir d’informations statistiques et penche vers des analyses essentiellement économiques

• Le SROS n‘est pas un outil de travail pour les médecins du privé

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Le dispositif SROS, COM,projet d’établissement

• Faible intérêt pour ces documents, mais qui s’accroît quand il y a une perspective de restructuration

• Légitimité des dispositifs non remise en cause mais pas de vision d’ensemble des articulations entre ces éléments

• Appréciation majoritairement positive du projet d’établissement

• Implication dans la concertation très inégale et liée au niveau de connaissance des dispositifs (ex : CSS largement méconnue)

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L’ARH

• Une instance spécialisée• Bénéficiant d’une image favorable (spécifique,

indépendante, instance de contrôle de l’offre de soins) • Vécue par le secteur privé comme susceptible de

favoriser le secteur public• Pour les petits établissements : une menace• Un organe politique qui répercute les textes ministériels,

plutôt que médical• Mais dont les moyens sont limités• Mais dont la capacité d’arbitrage apparaît limitée (face à

des élus locaux puissants)

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Les objectifs du SROS

• Proximité : notion relative

• Qualité - Sécurité

• Restructuration : sentiment contradictoire (lien affectif et constat d’insuffisance)

• Graduation des soins (établissement, territoire et population)

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Les difficultés énoncées

• Concertation très (trop ?) centrée sur l’établissement• Les hôpitaux locaux se sentent à l’écart de la

planification sanitaire• Le traumatisme des restructurations « parasite » la

réflexion• Dysfonctionnement du lien ville - hôpital• Place des usagers : dans le privé, peur des dérives

de la « judiciarisation », préférence des médecins pour le colloque singulier

• La graduation des soins présente des limites dues au caractère politique de l’exercice

• L’articulation public - privé n’est pas claire

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Les atouts exprimés• Pour les CHG :

– Fusion et aménagement sur un nouveau site permettent de préserver l’offre du secteur

– L’absorption d’une clinique permet de sauvegarder l’hôpital– Hôpital de référence et petit établissement offrent une couverture élargie

• Les polycliniques estiment offrir un meilleur service en se regroupant

• Place des usagers :– Pour les représentants du personnel, rôle positif des usagers mais un manque

réel d’informations sur les dispositifs institutionnels– Les représentants des usagers sont positifs quant à l’évolution de l’information

pour les usagers mais sont conscients de l’hétérogénéité de leur représentativité• Les restructurations bénéficient d’une certaine attitude d’adhésion et

de compréhension• Les objectifs du SROS II sont dans l’ensemble intégrés aux

raisonnements même s’ils ne sont pas toujours plébiscités

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Les acteurs se projettent dans l’avenir

26 Faire des réseaux et améliorer l’organisation des soins et de la prise en charge ; lien ville -hôpital

médecins des conseils de surveillance, usagers, médecins CME,établissements en restructuration

21 Expliquer et accompagner le SROS au plus près de l’échelon local

élus, syndicats et médecins du privé

10 Rapprocher public et privé établissements restructurés et médecins privés

7 Donner les moyens syndicats, élus

7 Plus de souplesse usagers, médecins CME

6 Prendre des décisions syndicats, élus, médecins CME

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Conclusion : trois propositions

Connaissance très partielle des dispositifs, mais intérêt prononcé sur l’organisation de l’offre de soins

• Informer sur les dispositifs et expliciter les contextes• Réfléchir sur les supports et circuits de diffusion de l’information

Relations de confiance entre les équipes dirigeantes et les membres des CA, et les médecins des conseils de surveillance

• Réfléchir à leur rôle en tant que relais importants de l’information et de la dimension pédagogique en intégrant :

– Influence très forte des directeurs et des présidents de CME– Les médecins, partagés entre un fort désir d’être consultés et un problème de

gestion du temps– Un faible niveau d’expression des usagers et des personnels non médicaux

Enjeu des collaborations public privé est majeur. • Médecins de ville, hôpitaux et cliniques doivent chercher des façons de

travailler ensemble en instaurant par exemple : – un projet de santé sur un territoire limité (soins de premier niveau, personnes

âgées, etc.)– des instances de réflexion sur l’avenir des différentes disciplines médicales