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SEDAN mag bulletin municipal d’information de la Ville de Sedan novembre décembre 2014 116 Enseignement supérieur Sur la voie d’un pôle d’excellence Charleville-Sedan www.sedan.fr DOSSIER Lycée Professionnel Jean-Baptiste Clément - SEDAN

Enseignement supérieur DOSSIER Sur la voie d’un pôle d

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SEDAN magbulletin municipal d’information de la Ville de Sedan

novembredécembre 2014

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Enseignement supérieurSur la voie d’un pôle d’excellenceCharleville-Sedan

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Lycée Professionnel Jean-Baptiste Clément - SEDAN

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SEDAN imagesFête de la Gastronomie Les 27 et 28 septembre, la deuxième édition de la Fête de la Gastronomie, organisée par l’office de tourisme du Pays sedanais, a rencontré un franc succès. Cet événement d’envergure nationale valorise les produits et les talents de la gastronomie française et locale.

ChimériaLa biennale 2014 du festival interna-tional des arts et des sciences vision-naires s’est déroulée du 18 octobre au 2 novembre, autour de la nature et de la spiritualité. Unique en France dans sa conception, le festival est de-puis plus de 10 ans l’un des moteurs culturels de la Ville de Sedan.

Sedan-CharlevilleLe 5 octobre dernier, des milliers d’athlètes, accomplis et amateurs, de tous horizons et de tous âges se sont élancés de l’avenue Philippoteaux pour la 94e édition du Sedan-Charleville, doyenne des courses pédestres arden-naises.

Foire de Sedan Du 12 au 17 septembre, la 79e foire de Sedan, pilotée par l’Union com-merciale industrielle et artisanale du Pays sedanais, a attiré des milliers de visiteurs, séduits par son caractère populaire et convivial.

Hôtel du château fort Le 17 octobre dernier, l’hôtel du château fort, qui a ouvert ses portes en août 2004, a décroché sa quatrième étoile. La réalisation de travaux d’ampleur a permis d’obtenir cette distinction, selon des critères précis émis par Atout France. L’hôtel emploie 27 personnes et compte 54 chambres.

Coupe de FranceChristian Apotheloz et Franck Marcot ont accueilli les Sedanais venus admi-rer la Coupe de France exposée au grand salon de l’Hôtel de Ville, aux côtés de Gilles Dubois, président du club. A cette occasion, le président du club et quelques joueurs ont signé des autographes. Pour le 6e tour de la coupe de France contre Épernay, le CSSA a remporté ce match de rêve, retransmis sur Eurosport.

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ÉDIT

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3 Édito4 Cadre de vie

Prévention des risques majeurs

5 Nouvelles technologies Déploiement de la fibre optique

6 Dossier Enseignement supérieur

9 Histoire Hommage aux déportés sedanaiset ardennais de la Grande Guerre

13 Manifestations Marché de Noël :préparez vos patins à glace

14 SportsLe futur skatepark

15 SportsMarfée Équitation

16 Agenda17 Brèves18 Environnement

Le rucher du château fortde Sedan

19 Libre expression

SommaireSEDAN mag / nov.-déc. 2014

Directeur de la publication : Didier HERBILLONConception : Service Reprographie - Ville de SEDANPhotos : Jean-Marie Charlot Sébastien Dubois Ortéga (Marché de Noël)Impression : Imprimerie Soupault - SedanDépôt légal : Juillet 200813 000 exemplaires

www.sedan.fr

Vous avez entre les mains le premier numéro du Sedan Mag dans sa nouvelle formule, proposant une maquette plus aérée, plus

fluide avec un rubriquage alliant articles de fond, dossiers thématiques et brèves d’actualités. Vous constaterez que le Sedan Mag intègre désormais l’agenda des principaux rendez-vous et les pas-sionnés d’histoire, que nous savons nombreux, re-trouveront Sedan notre Histoire en cahier central.

Informer les administrés sur les projets et réalisa-tions de l’équipe municipale, communiquer sur ce qui fait la force et l’attractivité de notre ville, mais aussi faire connaître et faire découvrir la richesse de notre vie associative au travers de portraits d’associations ou de Sedanais investis dans la vie locale, telle est la vocation de ce journal qui n’oubliera pas de vous alimenter en brèves et informations pratiques destinées à faciliter votre vie quotidienne.

La une de ce premier numéro traite de l’ensei-gnement supérieur à Sedan. En tant que premier vice-président de l’agglomération, je souhaite

faire de notre territoire un pôle d’enseignement supérieur reconnu et attractif. Pour cela, il faut commencer par valoriser et faire connaître les formations et services existants pour mieux les développer. C’est pourquoi ce numéro consacre un dossier aux filières d’enseignement supérieur déjà présentes à Sedan et sur le bassin sedanais. Vous constaterez que les établissements sedanais offrent de nombreuses possibilités en matière de BTS et développent également des licences ou des projets de licences.

Mais l’actualité, c’est aussi Noël et sa magie qui réchauffe les cœurs ; alors après un petit tour par notre village de Noël présent Place d’Armes et Place de la Halle du 13 au 21 décembre, je vous invite à préparer sapin et chaussons pour un joyeux Noël auprès de tous ceux que vous aimez.

Didier HERBILLONMaire de Sedan

Premier Vice-Présidentde la Communauté d’Agglomération

Charleville-Mézières / Sedan

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CADR

E DE

VIE

C ’est dans cet esprit, et instruits des expé-riences antérieures (inondations historiques de 1995), que les services municipaux avec

le concours de la DDT (Direction Départementale des Territoires) et l’EPAMA (Établissement Public d’Aménagement de la Meuse et de ses Affluents) ont édité un DICRIM (Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs), présenté en séance du Conseil municipal du 24 novembre der-nier. Introduit par le décret n°90.918 du 11 octobre 1990, le DICRIM, dont la responsabilité revient au Maire, recense les modes de sauvegarde répon-dant aux risques sur le périmètre de la commune.

Les risques majeurs identifiés à Sedan sont les inondations et les coulées de boue, les mouve-ments de terrain et, du point de vue du risque technologique, le transport de matières dange-reuses. Le PCS (Plan Communal de Sauvegarde) est activé dans le cas d’annonces d’inondations, d’un accident lié aux risques majeurs ou d’un quelconque phénomène qui bouleverserait le fonctionnement habituel de la ville. A noter qu’un PPMS (Plan Particulier de Mise en Sûreté) existe pour les établissements scolaires ce qui permet aux parents de ne pas avoir à se déplacer pour récupérer leurs enfants en cas d’accident, la sé-curité des écoliers étant assurée d’emblée par ce dispositif.

Après avoir identifié les risques majeurs, le docu-ment décline les moyens d’information et d’alerte

de la population (sirène, haut-parleurs, porte-à-porte, médias, etc ..) ainsi que les consignes géné-rales détaillées de sécurité.

Une lecture simplePour chacun des risques énoncés, le document ap-plique le même traitement informatif «question-réponse». Il est facile à lire, à comprendre et donc à appliquer. En cas d’inondations, on y recense la liste des zones inondables et des types d’inonda-tions, les dispositifs mis en place pendant et après la crise, le tout accompagné d’une carte locale de synthèse du risque d’inondations. Le même sché-ma explicatif se répète pour une coulée de boue et un mouvement de terrain. Concernant le transport de matières dangereuses, on visualise la topogra-phie des zones concernées, la nature des risques, la conduite à tenir pendant et après l’accident.

Enfin, le DICRIM se termine par le rappel des moyens d’alerte, des consignes de sécurité et la liste des numéros utiles et des radios FM. Sa lec-ture et la volonté de chacun de se conformer aux recommandations édictées devraient permettre de limiter au maximum les impacts dus aux risques majeurs. Le DICRIM, une fois imprimé, sera consul-table en mairie *. Il sera également téléchargeable sur le site internet de la Ville de Sedan (www.sedan.fr). n

Préventiondes risques majeursLe document d’information qui répond à toutes vos interrogations

Qu’est-ce qu’un risque majeur ?Le risque majeur se définit comme un évé-nement brutal et le plus souvent imprévu, d’origine naturelle ou d’origine technologique (lié aux activités humaines), qui entraîne des conséquences importantes sur les personnes, les biens et l’environnement. Par définition, ce type d’accident a une très faible probabi-lité de survenir, mais chacun doit mettre en place à son niveau tous les moyens de limiter les impacts de tels accidents.

Les risques naturels et technologiques sont relativement rares à Sedan. Ce n’est pas une raison pour les ignorer car la sécurité, collective ou individuelle, n’a pas de prix et ne souffre aucune négligence.

* direction des ressources opérationnelles et moyens - Cité administrative municipale (2e étage), 6, rue de la Rochefoucauld. Tél. : 03 24 27 73 80

* service urbanisme : Hôtel de Ville, place Turenne. Tél. : 03 24 27 73 89

Ouverture : du lundi au vendredide 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h

Le DICRIM informe les habitants sur les risques naturels et technologiques qui les concernent, les mesures de pré-vention, de protection et de sauvegarde mises en œuvre ainsi que les moyens d’alerte. Ici, les inondations à Sedan en 1995.

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NOUV

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ESDéploiement de la fibre optiqueUn atout pour l’attractivité économique de SedanDidier Herbillon, maire de Sedan, et Daniel Nabet, délégué régional Champagne-Ardenne Orange, ont dévoilé en juillet dernier le plan de déploie-ment de la fibre optique afin que les Sedanais puissent bénéficier d’une nouvelle expérience des usages multimédia sans contrainte de débit.

L es études de faisabilité et d’ingénierie ont débuté au cours de ce premier semestre 2014 afin d’identifier les quartiers qui seront «fi-

brés» en priorité. La première phase de déploie-ment va concerner 2 800 logements, soit 26 % des logements de la ville dans les quartiers de Torcy Cités, Torcy et Frénois. Les zones à faible éligibi-lité ADSL ont été privilégiées. Au second semestre 2015, les particuliers et les professionnels des pre-miers sites livrés sur Sedan pourront commencer à bénéficier des services du très haut débit.

Révolution des usages multimédia du foyer Les débits de la fibre optique, jusqu’à 30 fois plus rapides que ceux de l’ADSL et atteignant jusqu’à 500 Mb/s, favorisent l’émergence de nouveaux usages internet et multimédia à la maison. La capacité inédite des réseaux en fibre optique permet de répondre aux besoins de foyers de plus en plus gourmands en débit. En effet, avec la fibre il est possible d’utiliser plusieurs écrans - télévisions en haute définition, ordinateurs, Smartphones, consoles de jeux - en simultané

au sein d’un même foyer sans aucun ralentisse-ment. Aujourd’hui, chaque foyer français compte en moyenne 6,4 écrans, dont 3,6 sont mobiles (Médiamétrie – janvier 2014).

Par ailleurs la fibre offre également un débit allant jusqu’à 200 Mb/s qui facilite des usages tels que l’envoi de fichiers lourds ou le télétravail. Elle favorise aussi la compétitivité des territoires avec le développement de l’e-santé, l’e-formation, l’e-tourisme...

Selon Daniel Nabet, délégué régional Cham-pagne-Ardenne Orange, « l’arrivée de la fibre optique à Sedan constitue un enjeu majeur pour l’attractivité économique de la ville. Je suis heu-reux que les nouveaux usages tels que la TV 3 D, par exemple, deviennent très rapidement une réalité pour tous ».

Orange déploie également la fibre optique dans les principales villes de Champagne-Ardenne. Après Reims, Troyes, la Chapelle-saint-Luc et Chaumont, villes déjà ouvertes à la commercia-lisation, Charleville-Mézières, Epernay, Cormon-treuil et Châlons-en-Champagne sont en cours de déploiement. n

Une fibre optique est un fil de verre ou de plastique, plus fin qu’un cheveu, qui conduit la lumière. Le signal lumineux injecté dans la fibre est capable de transporter de grandes quantités de données à la vitesse de la lumière sur plu-sieurs centaines, voire milliers de kilomètres. La fibre optique est capable d’acheminer des débits considérables, environ 100 fois plus élevés que le réseau actuel en cuivre (technologie ADSL) et ce dans les deux sens.

Inscription sur les listes électorales

Les Sedanais(es) qui ne sont pas encore inscrit(e)s sur les listes électorales ont jusqu’au 31 décembre 2014 pour effectuer cette dé-marche. Comment vous inscrire sur les listes électorales :

- sur www.sedan.fr, télécharger le formulaire cerfa 12669*01, le remplir, joindre un justificatif d’identité ainsi qu’un justificatif de votre domi-cile. Ces documents peuvent être remis directe-ment au service démographie ou déposés dans la boîte aux lettres de la cité administrative municipale.

- ou vous présenter directement au service démographie avec votre pièce d’identité et un justificatif de domicile. Les bureaux sont ouverts du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13 h30 à 17h.

Par ailleurs, les électeurs qui ont changé d’adresse à l’intérieur de la commune doivent impérativement signaler leur nouvelle adresse auprès du service démographie (6, rue de la Rochefoucauld) avant le 31 décembre 2014. Renseignements : 03 24 27 73 29

L’Arche des ArtsLa Ville de Sedan et la médiathèque Georges-Delaw proposent une quatrième édition de l’exposition «l’Arche des Arts» qui consiste à présenter au public une sélection parmi les œuvres réalisées par des artistes amateurs locaux. Cette exposition sera présentée du 3 au 17 janvier 2015. Il s’agira de créer une œuvre à partir de matériaux de récupération, notamment du papier ou des végétaux. Les artistes qui sou-haitent participer à cette exposition sont invités à se faire connaître auprès de la médiathèque municipale. Pour la première fois, un prix sera décerné par la Ville de Sedan à la création qui remportera le coup de cœur du jury et celui du public. Renseignements : 03 24 29 26 48

BRÈVES

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Lycée Jean Baptiste Clément Yannick Discrit, proviseur qui a marqué de son empreinte la dernière décennie du populaire «Jean-Bat», a pris sa retraite tout en assurant la transition avec son successeur Philippe Decobert. L’une des particularités de cet établissement est son label « lycée des métiers de l’automobile et de l’industrie » qui reflète une palette étendue de formations et de services ainsi qu’un partenariat très actif entre le milieu économique et les collec-tivités territoriales. C’est aussi le plus important de l’académie avec 730 élèves sur deux sites (Sedan et Vivier-au-Court), un centre de formation des apprentis de 400 apprentis et 300 adultes en for-mation, employant plus de 200 personnes. Deux BTS sont proposés : BTS automobile après vente et BTS électronique. « C’est une façon de donner

aux entreprises ce qu’elles demandent le plus : les cadres dont elles ont besoin. En formant sur place, on insère également sur place et, de la sorte, on évite aux jeunes des familles modestes d’avoir à se déplacer pour des études qui seront forcément onéreuses », explique Yannick Discrit. « Jean Bat » est-il adapté à son environnement économique ? « Il n’y a pas, aujourd’hui, de niveau de formation qui soit obsolète par rapport à la demande mais l’évolution technologique appelle une élévation des niveaux ». L’emploi est- il au rendez-vous une fois le cursus terminé ? « Après le BTS, 40 % de nos jeunes quittent la région afin de poursuivre leurs études. Les 60 % qui restent, 6 mois après, trouvent un travail sur place ». n

Enseignement supérieurSur la voie d’un pôle d’excellenceCharleville-Sedan

Didier Herbillon, maire de Sedan et premier-vice président de l’agglomération Charleville-Mézières / Sedan en charge de l’enseignement supérieur, défend une mutualisation des moyens consacrés à l’enseignement supérieur ainsi que la nécessité d’adapter l’enseignement à notre environnement

économique et au monde de l’entreprise. Concrètement, il entend promouvoir un pôle d’excellence de l’enseignement supérieur à Sedan et Charleville-Mézières. Sur le terrain, les établissements d’enseigne-ment supérieur du Pays Sedanais sont déjà à pied d’œuvre.

Les diplômes de l’enseignement supérieur sont-ils adaptés à notre environnement économique ? Les lycées sont-ils à même de répondre à une élévation du niveau des qualifications ? Les proviseurs des lycées du Pays Sedanais ont répondu à ces interrogations.

Le lycée Jean-Baptiste Clément est labellisé “lycée des métiers de l’automobile et de l’industrie.”

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Lycée Pierre BayleTrois BTS privilégiant l’accès au secteur tertiaire caractérisent les formations supérieures du lycée Pierre Bayle : commerce international, MUC (ma-nagement des unités commerciales), assistant de gestion PME-PMI.

« Lorsque les élèves arrivent en seconde, nous insistons sur le fait qu’ils étudieront pendant cinq ans minimum. Avec un bac général ou technolo-gique, il faut désormais poursuivre des études supérieures pour trouver un emploi », précise Alain Michnik, nouveau proviseur du lycée suite au départ de Amadou Simal. « Hier comme au-jourd’hui, c’est une question de personnalité : on veut réussir ou pas. Sur une classe de 30 élèves, les deux tiers veulent bosser. Les autres ont besoin d’être boostés. On ne réussit pas toujours à moti-ver tout le monde mais, au moins, on leur offre la possibilité d’une formation plus large au-delà d’un bac que 80 % d’entre eux obtiennent, celle

de poursuivre leurs études y compris au-delà d’un BTS, ce qui leur permet de trouver plus facilement un emploi », explique Jean-François Dacunka, chef de travaux. Alain Michnik approuve : « la motiva-tion est réelle. La preuve ? Nous avons davantage de demandes que de places disponibles ». La spécificité de cet enseignement est d’offrir une méthodologie, qui va permettre aux étudiants de se projeter dans un état d’esprit que beaucoup d’entre eux ont déjà intégré comme la non péren-nité de l’emploi, la compétition, la mobilité. Avec un plus que cet entretien croisé confirme : le rap-port profs - élèves y est concret, voire personna-lisé. « Quand les élèves nous quittent, nous avons toujours un regard sur eux ». La preuve en étant apportée par les quatre ex- étudiants qui ont, ce midi- là, partagé le menu du restaurant scolaire avec leurs anciens mentors en commentant leur parcours professionnel. n

Philippe Decobert, nouveau proviseur du lycée Jean Baptiste Clément

L’objectif de Philippe Decobert est simple : main-tenir l’offre telle qu’elle est mais travailler sur l’élé-vation du niveau de qualification dans le domaine de l’automobile et des télécoms et réseaux. Pour ce faire, une licence professionnelle (Bac+3) dans les métiers de l’automobile dédiée aux moteurs hybrides essence-électrique et tout électrique pourrait voir le jour. Les locaux sont disponibles et les professeurs formés. Le projet se ferait en alternance avec le monde de l’entreprise si… l’entreprise répond à la demande.

La preuve par quatreBaptiste Lambert, 23 ans, BTS commerce internationalIl a complété son BTS par une année de licence professionnelle en 2012. Après plusieurs stages de remplacement d’été et quatre mois de rem-placement chez Tarkett-Sommer, il est aujourd’hui assistant à l’exportation logistique chargé des expéditions vers l’Asie, l’Afrique et l’Europe de l’Est. Il est formel : « l’enseignement reçu à Pierre Bayle était conforme aux besoins de l’entreprise ». Heureux de sa nouvelle indépendance, il se réalise dans son travail mais se déclare prêt à se proje-ter dans l’avenir dans un délai de 5 à 10 ans si le besoin s’en faisait sentir.

Julien Nickelaus, 24 ans, BTS MUC Il est sorti du lycée en 2013 après avoir passé un bac pro au lycée Etion, à Charleville-Mézières.

Suite à plusieurs semaines de stage chez Intersport Sedan et à deux périodes de remplacement, il lui est proposé un CDI en temps complet sur un poste de respon-sable rayon d’où il a une vue sur des activités telles que le fitness, les sports de raquette, la randon-née, le ski et les sports d’hiver. Après un an dans l’entreprise, il se trouve à l’aise dans ses fonctions.

Amina Debbah, 24 ans, BTS MUCAprès des études au collège Pasteur de Vrigne-aux-Bois, elle décroche un Bac STG (Sciences et Technologies de la Gestion) et part de suite à Paris à la direction Peugeot Poissy. L’air des Ardennes lui manque et elle revient en 2012, décroche un BTS MUC. Elle fait aujourd’hui

chaque jour et sans regret le trajet Charleville-Carignan pour exercer son travail de conseiller accueil au Crédit Agricole de Carignan, un emploi qui correspond tout à fait à ses qualités humaines et à son sens du commercial.

Coralie Duchatelet, 21 ans, BTS assistant de gestion PME-PMIElle obtient un Bac pro de se-crétariat en 2012 au lycée Jean Moulin de Revin puis vient à Pierre Bayle où elle obtient un BTS assistant de gestion PME-PMI en 2014. Elle se positionne aussitôt sur un poste d’intérimaire à la société Nouvelle Charles, grossiste alimen-taire en produits frais de Charleville-Mézières où elle effectue deux stages. La direction, au vu de la qualité de son travail l’a recontactée, pour un poste d’intérimaire.

Yannick Discrit et Philippe Decobert, nouveau proviseur du lycée Jean-Baptiste Clément.

Alain Michnik, nouveau proviseur du lycée Pierre Bayle suite au départ d’Amadou Simal.

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IER Lycée de Bazeilles

Laurence Dromzée effectue sa huitième rentrée scolaire à Bazeilles. Elle évoque, en compagnie de Hervé Matter, chef de travaux, les projets du lycée au travers des deux formations souvent complémentaires que sont le tourisme et l’hôtel-lerie.Le BTS hôtellerie-restauration compte 124 étudiants. Le BTS tourisme en compte 88, avec un recrutement à dominante régionale mais qui se distingue d’emblée par sa vocation internationale. Dix étudiants étrangers (1 Chinoise, 5 Russes, 2 Slovaques, 2 Tchèques) viennent chercher ici un diplôme d’excellence de l’enseignement français avant de retourner dans leur pays.

L’élévation des niveaux ? Bazeilles est déjà à pied d’œuvre au travers de la mise en place d’une li-cence professionnelle «chef de projet touristique» portée par le Conservatoire National des Arts et Métiers. Autre particularité de l’établissement, le cycle des enseignements en alternance, à 40 % à partir de professionnels. Autant dire que, dans ce domaine, les diplômes obtenus sont parfaitement en adéquation avec les besoins spécifiques des entreprises, d’ailleurs nombreuses à jouer le jeu. Et Laurence Dromzée de citer, au gré d’une liste non exhaustive, les cars Meunier, l’Hôtel du Château fort, le Dormeur du Val dans les Ardennes, Prêt à Partir à Nancy. Des entreprises locales jouent le jeu jusqu’à embaucher des «BTS Bazeilles» comme par exemple le domaine du Faucon à Donchery.

Et le tourisme ? Madame le proviseur croit-elle dans les destinées d’un tourisme ardennais ? « J’y crois fermement et il ne faut pas en douter. Il y a un patrimoine extraordinaire et les élus font ce qu’il faut pour le développer depuis quelques années. L’option Belgique est une bonne option. La Région Champagne-Ardenne se tourne vers la Chine et c’est une bonne piste ».

Laurence Dromzée cite une autre qualification qui serait nécessaire à Bazeilles et qui lui fait défaut actuellement. Une licence professionnelle Hôtel-lerie. « Nos jeunes souhaitent souvent accroître

leur qualification mais ils sont obligés de quitter la région pour le faire. Nous avons un excellent élève ardennais qui était en BTS hôtellerie. Il a été obligé d’aller à Metz pour faire sa licence professionnelle. Il est aujourd’hui maître d’hôtel au domaine du Faucon ».

Qu’est- il advenu de la mention complémentaire sommelier qui existait autrefois ? « Elle a cessé en 2007 et n’était pas crédible sur le département ou trop peu d’entreprises étaient susceptibles de s’y intéresser. Mais si les acteurs régionaux de la branche professionnelle se manifestaient posi-tivement nous serions bien sûr partants pour la réactiver. Nous en avons les ressources, que ce soit en termes de compétences ou d’équipements ».

En 2013, plus de 85 % des étudiants ont obtenu leur BTS Hôtellerie et 83 % leur BTS Tourisme. Au-delà de ces chiffres flatteurs, quels sont les retours en termes d’emploi ? Il n’existe pas de sta-tistiques officielles à ce sujet. Ce sont les réseaux sociaux qui font office de baromètre et Laurence Dromzée, à leur écoute, se dit plutôt confiante. « Oui, les étudiants sont clairement motivés : par leur travail et la mobilité qu’il sous-entend car les hôteliers sont très demandés à l’étranger. Par contre, nous conseillons toujours de travailler les langues : anglais, allemand, espagnol, néerlandais et même… chinois. En Chine, tout ce qui touche à la tradition gastronomique française c’est quelque chose »... n

Lycée Jean-Baptiste Clément11, rue Jean Jaurès - 08200 Sedan03 24 27 41 16

Lycée le Château1, place du château - 08200 Sedan03 24 29 41 22

Lycée Pierre BayleRue Rogissart - 08200 Sedan03 24 27 39 95

Lycée de BazeillesParc de Montvillers - 08140 Bazeilles03 24 27 43 00

Lycée le Château Dans les années 1930, Sedan, alors importante cité industrielle textile, avait besoin de former de nombreux jeunes dans ce secteur. C’est ainsi qu’est née l’école textile du Nord-Est, proposant des formations liées au tissage et à la couture. Puis, le lycée s’est progressivement transformé. Il propose toujours des formations liées aux services à la personne à travers un CAP ATMFC (Assistant technique en milieu familial et collectif) ainsi qu’un bac pro ASSP (Accompagnement soins et services à la personne). Le lycée s’est également tourné vers d’autres filières comme la logistique pour des recrutements dans les industries alimen-taire, automobile, chimique ou plastique. Un CAP AEM (Agent d’entreposage et de messagerie) est dispensé ainsi qu’un bac pro logistique orienté vers les métiers de magasinier(ière) cariste, agent(e) de transit ...

Le lycée le Château propose également deux sec-tions tertiaires, avec une capacité d’accueil de 70 élèves environ. Le bac pro commerce offre une qualification reconnue sur le marché de l’emploi. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication liées à la dimension commer-ciale ont été introduites dans les enseignements et les compétences en vente ont été renforcées et centrées sur la relation client en unité commer-ciale, et non plus sur la vente en général. Quant

au bac pro gestion - administration, il a fait son entrée au lycée en septembre 2012, fusionnant et remplaçant les anciens bac pro comptabilité et secrétariat. Ce diplôme permet une insertion professionnelle dans tous types d’organisations (très petites et petites entreprises, administra-tions…). Si le bac professionnel reste avant tout un diplôme d’insertion professionnelle, il permet aussi aux meilleur(e)s élèves d’accéder aux BTS. C’est dans ce sens que le lycée le Château et le lycée Pierre Bayle ont développé un étroit parte-nariat pour développer les ambitions de poursuite d’études. n

Le lycée de Bazeilles compte un BTS hôtellerie-restaura-tion et un BTS tourisme.

Le lycée le Château a développé de nouvelles filières comme la logistique.

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Hommage aux déportés sedanais et ardennais de la Grande Guerre

Le système concentrationnaire allemand en 1914-1918par Gérald DARDART

En cette période de commémoration de la Grande Guerre, il nous a paru intéressant d’étudier le parcours et les conditions de survie de 368 Ardennais, déportés en Allemagne et en Lituanie, de 1914 à 1918, et surtout en janvier 1918. Nous vous proposons aujourd’hui d’analyser les raisons de ces déportations, les catégories d’Ardennais concernées, ainsi que leur retour dans les Ardennes occupées ou en France libre avant novembre 1918.

Les camps de concentration en Allemagne et Lituanie, 1914-1918Il en existe 53 en Allemagne.

Les Ardennais sont essentiellement conduits vers les camps de :

• HOLZMINDEN, duché de Brunswick, Basse-Saxe, 200 Français. Puis 399 Françaises y sont inter-nées en 1918, dont 91 Ardennaises.

• GRAFENVÖHR, en Bavière, les hommes de Landres-et-Saint-Georges sont déportés dans ce camp. En tout, 1 800 prisonniers.

• MILEJGANY, une « grange » en Lituanie, à l’est de Vilnius, 600 Français y sont déportés.

• ROON (BIALA-WAKA), Lituanie, à 7 km de Vilna

• JEWIE, Lituanie, à 30 km de Milejgany

• VILNA ou WILNA, Lituanie, camp « Lazarett » pour les malades de Jewie et Milejgany

• ERFURT, 14 000 déportés dont 1 200 meurent.

D’autres sont conduits, dans de moindres propor-tions, dans les camps de :

• BRANDEBOURG

• DARMSTADT, Hess

• DIETZ (Diest ou Diez ?)

• HAVELBERG, dans le Brandebourg

• RHEINSBACK (Rheinbach), au sud de Cologne

• SIEGBURG, au sud de Cologne

• TRAUSTEIN, en Bavière

• WITTLICH, près de Trèves

• ZWICKAU, en Saxe

• NAMUR, en Belgique

• MONTMÉDY, en France

• SEDAN, le château

A. Le

leu

SEDAN mag / 116 / novembre - décembre 2014 / 9

HIST

OIRE

Page 10: Enseignement supérieur DOSSIER Sur la voie d’un pôle d

La déportation des Ardennais en nombresSur 368 déportés ardennais (338 otages et 30 travailleurs forcés internés) dont nous avons étudié les parcours :

- Au moins 164 otages sont conduits vers l’Alle-magne (48%) ;

- Au moins 105 sont conduits vers la Lituanie ;

- Au moins 91 (surtout des femmes) sont conduits vers le camp d’Holzminden ;

- Au moins 24 sont conduits vers le camp de Grafenvöhr ;

- Au moins 18 sont conduits vers le camp de Milej-gany ;

- Au moins 111 sont des femmes otages (33%) ;

- Au moins 254 sont des hommes ;

- Au moins 40 sont des Sedanais(es) ; Sedan est la première commune touchée par la déportation ;

- Au moins 148 seront membres de l’Association des Otages après 1919 (43%) ;

Nous estimons à 443 le nombre de déportés ardennais.1

Il existe deux types de déportés :• Les déportés condamnés (par exemple, pour

insulte à l’égard d’un soldat allemand ou pour détention d’armes…)

• Les déportés otages, choisis individuellement ou appartenant à un groupe d’otages.

Pourquoi ces déportations d’otages ?En Argonne, en 1914, des communes sont parti-culièrement victimes de déportations massives, visés tous les hommes de 14 à 65 ans. En effet, en octobre 1914, la IVe armée allemande, venant cantonner dans ce secteur, assure sa tranquillité en déportant de nombreux autochtones, poten-tiels résistants ou agents de renseignement. Trois communes sont particulièrement touchées par la déportation massive : Landres-et-Saint-Georges, Mouron et Termes. Tous les hommes de Landres (37 sur 408 habitants), de plus de 14 ans, sont déportés dès le 18 septembre 1914, au camp de Grafenwöhr. D’autres communes sont concernées par les déportations massives : Bar-lès-Buzancy et Harricourt (28 déportés en septembre 1914, dont 6 morts en captivité)  ; Bayonville (septembre 1914) ; Beaumont-en-Argonne ; Fléville ; Nouart-les-Champys ; Tailly ; Termes (37 personnes en octobre 1914, sur 421 habitants) et Mouron (38 personnes en octobre 1914, sur 204 habitants).

En janvier 1918, les Allemands arrêtent des otages et les déportent parce qu’ils reprochent à la France de ne pas leur livrer les Alsaciens-Lorrains réfugiés en France en 1914.

Les Allemands sélectionnent des Français, de tout âge (il y a beaucoup de personnes âgées), des

femmes et des hommes, issus plutôt des rangs aisés de la société, des notables, industriels, magistrats, fonctionnaires, médecins… à l’instar du docteur Gairal de Carignan, maire et conseiller général, déporté en octobre 1916 à Celle-Schloss ; et en janvier 1918, le filateur Charles Régnery de Dom-le-Mesnil ; le fabricant d’enclumes Charles Hulot de Donchery ; le receveur Jules Ogrée de Nouzon ; le professeur Paul Laroche de Sedan ; le notaire Georges Ninnin de Sedan ; l’industriel et négociant en bois Lucien-Émile Jacquemain de Mohon… On remarque aussi la présence de nombreux ecclésiastiques : L. Péchenard, doyen d’Attigny ; Philippart, curé de Launois-sur-Vence ; Laroche, curé de Singly ; Legrain, curé de Pauvres ; Mathieu, vicaire à Nouzon ; et G. Lallement, vicaire à Sedan.

Carte

O. G

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Sépultures d’otages à Vilna

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Janvier 1918, déportation massive de SedanaisLe 6 janvier 1918, 21 hommes, résidant à Sedan, sont déportés en Lituanie, à Milejgany. La majo-rité d’entre eux reviendra à Sedan le 23 juillet. Puis, le 12 janvier 1918, 12 femmes de Sedan (et 5 dames de Balan) sont déportées à Holzminden en Allemagne. Elles seront, elles-aussi, libérées et la plupart d’entre elles rentrera à Sedan le 8 juillet. À noter que des Flongeois sont déportés dès le 6 juin 1918… En tout, le 6 janvier 1918, 53 captifs ardennais, surtout des notables, sont déportés vers la Lituanie. Apparemment, les familles at-tendent jusqu’au 21 février 1918 pour apprendre la destination de leurs chers déportés. En avril, une dame de Vendresse, Madame Hanonet de La Grange, malade, est libérée d’Holzminden, et est soignée à l’hôpital de Sedan. Le 23, reviennent à Sedan : Facquier, Doin et Merieux. Le 26 avril, dans un mauvais état physique, Rouy rentre à Sedan. Certaines dames reviennent, après un passage à Montmédy, le 22 juillet. Tous les autres dépor-tés sont de retour à Sedan le 23 juillet. Georges Congar préfère rentrer en France libre pour se refaire une situation professionnelle ; à l’instar de MM Benoît, instituteur ; A. Lassaux ; E. Gérard ; J.-B. Wahart ; et Mmes Boileau et Hémard.

Madame Karleskind, gérante du buffet de la gare de Charleville, témoigne de la déportation de Clé-ment, son époux :

« Les otages sont exilés dans un village de la frontière russe, Milejgany, entre Kowno et Wilna, campés dans la grange d’une ferme isolée, couchés sur des paillasses dans des couchettes superposées. Leur nourriture consiste en une boisson appelée « café » donnée matin et soir, une sorte de soupe à midi et 400 grammes de pain. Parmi ces messieurs se trouvent des magistrats, des notaires, des ecclésiastiques qui organisent

des causeries très intéressantes dans le but de maintenir le moral à la hauteur de l’adversité ac-tuelle. Ce qui nous rassure un peu, c’est de savoir que la liste des otages étant connue en France, on va certainement s’occuper d’eux, et peut-être notre fils pourra-t-il écrire à son père… »

Sans vouloir commettre d’amalgames, les transports en wagons à bestiaux (notamment en janvier 18, en plein hiver, vers Milejgany en Lituanie…), les matricules, les baraquements, les miradors, des réseaux de fil de fer barbelés, les restrictions alimentaires, les exactions annoncent une autre période de déportation et le système concentrationnaire nazi (1933-1945). Alors, les « brassards rouges », ancêtres des « triangles rouges » ? Non, les comparaisons s’arrêtent là. En effet, les déportés de la Grande Guerre sont

pour l’essentiel des otages. Ils seront libérés, amoindris mais libérés (ce qui est rarissime pour les déportés de la Seconde Guerre mondiale). Ils ne sont pas victimes d’une politique de persécu-tion (antijuive, par exemple), et seule une minorité est victime d’une politique de répression (contre des faits de Résistance, par exemple). Les taux de mortalité entre les déportations de 1918 et celles de 1942 n’ont rien de comparables [Pour les déportés de janvier 1918 vers Milejgany, l’on déplore 38 décès – dont 9 après le retour – sur 600 otages français, ce qui nous donne un taux de mortalité de 6,3 % ; contre environ 42 % dans les camps de concentration de 1940-19452]. Pour l’année 1918, la proportion des femmes déportées est pratiquement égale à celle des hommes. Enfin, toujours pour l’an 18, il y a pratiquement autant de déportés vers la Lituanie que vers l’Allemagne.

Certificat médical de Mottelet de PuillyAOFR

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Coll.

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HIST

OIRE Bibliographie succincte

I - Les otages déportés

• Abbé BOUXIN, Mes mémoires de captivité en France et en Russie – Aubigny – Milejgany – Bloch – Roon, 1917-1918, Imprimerie de Balan-Sedan, 254 p., 1920.

• GODINOT-PUVION, Sous le brassard rouge, éditions Union nationale des prisonniers civils déportés, inter-nés et otages des deux guerres, Lille, 106 p., 1954.

• A. LELEU, Les otages français de représailles en Lithuanie, éditions J. Duvivier, Tourcoing, 49 p., 1920.

II - Les internés ou « brassards rouges »

Il ne faut pas confondre les prisonniers civils, travail-leurs récalcitrants des « ZAB » et les otages dépor-tés. Toutefois, l’on pourra aussi consulter :

• Marcel SAVART, Quarante ans après, martyrologe de la zone envahie, Massacres et Déportations, imprime-rie Grandville, Nancy, 183 p., 1959.

• J. SCHRAMME, Au Bagne de Sedan, du 20 novembre 1917 au 21 mars 1918, en 2 parties, éditions Gabriel Beauchesne, Paris, 1919.

• Gérald DARDART, « Les brassards rouges, ou le bagne de Sedan, 1917-1918 », Sedan Magazine, n°82.

Périodiques

• Le Bulletin de l’Association des otages français de représailles, surtout les n°5 (juillet 1913, avec la liste des 894 adhérents) et n°6 (février 1924, avec deux illustrations).

• Le Bulletin ardennais de Paris, 4 mars 1915, surtout pour la liste des Sedanais, déportés à Erfurt, en 1915 (Chenot ; Delaitre-Tuot ; Lacroix ; Jacquemin ; Colette-Migeot).

• Le Bulletin des Régions libérées, 28 octobre 1922

• Le Petit Ardennais, 2 juin 1919

• Le Petit Ardennais, 9 mars 1922

• Le Petit Ardennais, 6 mai 1922

• Le Petit Ardennais, 14 novembre 1922

• Le Petit Ardennais, 23 mai 1923

Notes :1 À l’heure où nous imprimons, notre base de données comportent 381 noms d’Ardennais déportés entre 1914 et 1918.

2 Thomas Fontaine, Déportations et génocide, l’im-possible oubli, éditions FNDIRP – Tallandier, Paris, 144 p., 2010.

Liste des déportés de Sedan et de Balan, 1914-1918Mesdames- Balteau-Mary, 30, faubourg du Ménil

- Boileau-Debouzy, 5, ruelle Recousse

- Marie-Juliette Collière-Neveux, 2, rue Blanpain

- Cousin

- Marthe-Marie-Alice Devin-Pingard, 16, rue de Nassau

- Marie-Hélène Duhamel-Nyss, 21, rue des Caquettes

- Léonie-Maria Hémart-Lecomte, 6, rampe des Capucins

- Marie Hulot

- Jeanne-Marie Porte-Noël, 39, rue de l’Horloge

- Marguerite-Marie Triclin-Delaitre, 89bis, Fond-de-Givonne

Mlles

- Alice Béchet, 9, boulevard Fabert

- Céline-Marguerite Hémart, 6, rampe des Capucins

- Marie Husson, 2, rue Blanpain

Messieurs- Paul Benoît, président des chefs de section

de l’Amicale, à Maisons-Alfort, enseignant de Torcy-Sedan

- Charles-Henri Chenot, déporté à Erfurt en 1915

- Collette-Migeot, déporté à Erfurt en 1915

- Georges-Henri Congar, 83, Fond-de-Givonne

- Henri Dazy, déporté à Dietz, 5, rue de Sillery

- Léon Déruelle ou Derulle

- P. Doin, enseignant

- Honoré-Marie-Emile Facquier, 54, Fond-de-Givonne

- Emile Gérard, fabricant de drap, boulevard de la Rochette

- Gilles Gérault, professeur au collège, 17, place de Torcy

- Désiré Guérin, enseignant, 46, rue de Crussy

- Ch. Hulot, et à Donchery

- Jules Jacquemin, rue de l’Horloge, déporté à Erfurt en 1915

- Victor Joly, commissaire de police à Sedan

- Lacroix, couvreur, déporté à Erfurt en 1915

- Paul Lacroix, professeur de collège, 2, boulevard de la Rochette,

- Georges Lallement, vicaire, 45, rue de l’Horloge

- Paul Laroche - décédé au camp

- H. Nansquine

- Georges Ninnin, 3, rue Monard

- Ernest-Louis Peignois, 11bis, rue de Fleuranges

- Victor-Eugène-Léopold Richard, entrepreneur de BTP, 46, Fond-de-Givonne

- André Rouy, notaire, 28, avenue Bugeaud à Paris

- Auguste-Etienne Théâtre, professeur au collège, 18, avenue Ferry

- Jean-Baptiste-Henri Wahart, 12, avenue Philippoteaux

- Valentin Wuirion, huissier

Et de Balan, mesdames- Louise Bein-Brion, Balan

- Marie-Virginie Chastel-Robin, petite route à Balan

- Augustine-Germaine Faucheron-Sury

- Marie-Pauline-Alice Sérisier-Ponsignon, route nationale à Balan.

- Eugénie-Zoé Taquet-Chenot, route nationale à Balan.

- Mlle Chenot de Balan

Messieurs- M. Baudelot – décédé au camp

- Charles-Auguste Rouveure ou Rouvaire, carrossier à Balan.

- Simon Sabatier, négociant en métaux à Balan

Les communes ardennaises les plus touchées par la déportationSEDAN : 40

MOURON : 38

TERMES : 37

LANDRES : 37

CHARLEVILLE : 21

MÉZIÈRES : 18

NOUZON : 13

CARIGNAN : 10

BALAN : 9

REVIN : 9

VOUZIERS : 8

VRIGNE-AUX-BOIS : 8

BRAUX : 7

58 500 Belges sont déportés vers l’Allemagne (taux de mortalité : 2,22 %). Les déportés français sont au nombre de 40 000 (en plus, il faut ajouter 140 000 internés). 30 000 déportés-internés français sont morts dans les camps en France, Allemagne et Lituanie.Cet épisode des déportés de la Grande Guerre est certes moins connu que les batailles particu-lièrement meurtrières ; néanmoins, les familles qui subirent la disparition et le long silence d’un être cher furent terrorisées. Les déportés, eux, ont subi un régime de privations et de travail forcé mettant en péril leur santé.

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Samedi 13 décembre11hConcert de l’Harmonie municipale16h30Concert de Noël par la chorale « Enchanté »16h30 et 18h Parade de lumière avec des échassiers lumineux, spectacle déambulatoire

Dimanche 14 décembre15h15 - 16h15 -17h15 -18h15 A la rencontre des peluches géantes de Noël15h à 19hAtelier maquillage pour enfants

Lundi 15 et mardi 16 décembre17h15 et 18h15Jonglage et magie

Mercredi 17 décembre10h à 12h et 14h à 19h

Sculpture de ballons 15h à 19h

Atelier maquillage pour enfants

Jeudi 18 décembre17h15 et 18h15

Jonglage et magie

Vendredi 19 décembre16h à 19h

Déambulation musicale

Samedi 20 décembre 15h15 - 16h15 - 17h15 - 18h15

A la rencontre des peluches géantes de Noël15h à 19h

Atelier maquillage pour enfants17h15 et 18h15

Jonglage et magie

Dimanche 21 décembre15h30 - 16h30 -17h30Les Sapins Lutins, spectacle déambulatoire

MAN

IFES

TATI

ONS

En partenariat avec l’UCIA (Union commer-ciale industrielle et artisanale du Sedanais), la Ville de Sedan organise du samedi 13 au

dimanche 21 décembre une semaine dédiée à la magie de Noël. La patinoire en sera l’un des pôles attractifs. Mais pas seulement, puisqu’une ving-taine de chalets proposeront produits artisanaux et gourmandises. Et les illuminations et les décors mis en place par la Ville attireront davantage en-core de public. Populaire et accessible, tel est le mot d’ordre de cette édition 2014 du marché de Noël, le prix des emplacements pour les chalets étant le même que l’an dernier. Responsable aussi, puisque chaque commerçant s’est vu sensibiliser au tri des déchets par la distribution de sacs adé-quats. Autre élément incontournable du décor, les dessins d’enfants. Avec l’aide du service périsco-laire, une quinzaine de bâches illustrées seront déployées sur le pourtour de la patinoire. Quant au marché, la Ville a décidé de prolonger une fois encore l’espace d’animation de la place d’Armes vers la place de la Halle.

Il va de soi que spectacles et animations feront partie de la fête. Au soir du 13 décembre lors de l’inauguration, comme lors de la clôture le 20 décembre, avec une parade de lumière. Samedi 13 décembre, l’harmonie municipale apportera son concours toujours très apprécié du public. Un

concert de la chorale «Enchanté», dirigée par Ka-rol Uva, est également prévu samedi 13 décembre à l’église Saint-Charles. Les ateliers de maquil-lage, fort prisés du jeune public, seront présents de même qu’un atelier de sculpture de ballons mercredi 17 décembre toute la journée. Toutes ces animations sont gratuites à l’exception de la patinoire pour laquelle un droit d’entrée de 3 € la demi-heure sera demandé. Cependant, l’accès en sera libre le matin pour les enfants des classes primaires et des centres de loisirs, sur réservation. L’UCIA réserve aussi de belles surprises avec un riche programme d’animations place de la Halle : passage de Saint-Nicolas, chalet du père Noël, crèche de Noël … le tout dans un décor aux mille lumières. n

Marché de NoëlPréparez vos patins à glaceNoël revient et avec lui le marché du même nom auréolé de toute la magie liée à cette période de l’année. La Ville imagine chaque année un thème dif-férent. En 2014, elle a choisi d’installer à nouveau la patinoire place d’Armes, pour le bonheur des petits et des grands.

Marché de Noël Place d’Armes Du samedi 13 au dimanche 21 décembreInauguration samedi 13 décembre à 18hOuvert tous les jours de 15h à 19h sauf le samedi et le mercredi de 10h à 19hPatinoire / Entrée : 3 € la demi-heureOrganisation : EVACRenseignements : 03 24 27 73 41

Programme détaillé sur www.sedan.fr

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SPOR

TS Futur skatepark Valoriser les nouvelles pratiques urbainesLors de sa séance du 22 septembre dernier, le Conseil municipal a validé le projet d’aménagement d’un skatepark implanté dans le quartier du Lac, à proximité d’autres équipements sportifs. Un projet issu d’une démarche par-ticipative entre la Ville et les adeptes de ces sports urbains.

LEXIQUE

Roller street : roller qui se pratique ini-tialement en milieu urbain, d’où son nom

Rider : mot anglais désignant à l’origine un cavalier ou un cycliste mais utilisé aujourd’hui pour qualifier un pratiquant de sports urbains

Bowl : module de skatepark qui permet de prendre différentes lignes et d’alter-ner vitesse, slides et airs

Street : module de skatepark qui calque le mobilier urbain : marches, murets...

T out est parti d’une pratique plutôt anar-chique de ces nouveaux sports urbains (roller street*, skate, BMX), le plus souvent

dans des lieux inappropriés, devant la gare, le lycée Pierre Bayle ou sur le parvis du pôle cultu-rel. Consciente d’une carence de structure sportive spécifique, la Ville a demandé aux riders* sedanais de se constituer en association afin d’apporter leur expertise et travailler en concertation sur ce pro-jet. Expérience concluante puisque l’association «Sedan Ride Crew» a été fondée en 2013 avec l’objectif de participer activement à la concréti-sation du projet et faire vivre la future structure sportive. Une démarche participative aboutissant en mai dernier à une première ébauche présentée par une agence d’ingénierie spécialisée en glisse urbaine.

Le futur équipement sera implanté dans le quartier du Lac, à proximité d’équipements sportifs qui composent déjà un large pôle pluridisciplinaire.

Un caractère intergénérationnelLe futur équipement sera implanté dans le quar-tier du Lac, à proximité d’équipements sportifs qui composent déjà un large pôle pluridiscipli-naire : piste d’athlétisme, terrains de tennis, bou-lodrome, baignade estivale, parcours de santé. Le skatepark sera installé sur un emplacement de 1 500 m2, contigu à la piste d’athlétisme. Il sera un peu encaissé (60 cm dans le bowl* et 40 cm dans la partie street*) afin de limiter les nuisances sonores. Les différentes hauteurs des modules du skatepark s’intégreront dans le paysage grâce à un jeu de talus et la définition d’un espace vert dans lequel la plantation d’arbres pourrait être envisagée. Le skatepark sera réalisé en béton coulé in situ, sur un fond de forme.

Conçu comme un espace public linéaire dédié aux sports de glisse urbains, il favorisera le mélange des pratiques. Glisse d’un côté (skate) et flânerie

de l’autre (parc paysager) permettant le carac-tère intergénérationnel du lieu. Côté sécurité, la structure sera gardiennée au même titre que les autres sites du pôle et une clôture sera posée entre le skatepark et la piste d’athlétisme. D’un coût estimé à 180 000 € TTC, il sera financé à hau-teur de 80 % dans le cadre de la DDU (dotation de développement urbain). Les entreprises seront retenues en novembre et le chantier devrait être terminé pour le printemps prochain. n

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SPOR

TSMarfée ÉquitationLe poney club sur les plus hautes marches des podiumsLe poney club de la Marfée, unique société équestre de Sedan, participe aux championnats de France de la fédération française d’équitation depuis 2004. Parmi ses 250 cavaliers, quelques jeunes espoirs brillent régulièrement, dont Ludivine Habai.

L e Poney club de la Marfée est dirigé par Isa-belle Chevrier, Lorraine installée dans les Ar-dennes depuis 1997. Il compte 250 adhérents

aux origines géographiques diverses : Sedan, Charleville-Mézières, Rethel voire le département de la Meuse. Le remarquable esprit d’équipe qui y règne est le résultat d’une pédagogie exemplaire exercée par Anne Lamblot, coach et monitrice. Une exigence qui, au fil des ans, porte ses fruits au regard des dernières médailles décrochées aux championnats de France à Lamotte-Beuvron (Loir et Cher), en juillet dernier.

Se confronterà l’élite nationaleEnviron 15 000 cavaliers étaient présents à ce grand rendez-vous sportif annuel. Dix cavaliers du club de la Marfée étaient engagés lors de cette compétition, dans les épreuves de saut d’obs-tacles, de concours complet, de dressage mais aussi de hunter (discipline consistant à enchaîner un parcours d’obstacles avec la plus grande har-monie). Ludivine Habai, en selle sur “Magic” de Bazancourt, a remporté la médaille d’argent en concours complet (saut d’obstacles, dressage et cross). Originaire de Wadelincourt, elle avait déjà remporté deux médailles d’or en 2011 et 2012 en saut d’obstacles, augurant d’autres performances dans un proche avenir. Deux autres sociétaires du club, Charlotte Brouillon sur “Tebelle d’Argent” et la Sedanaise Élise Dauby sur “So Good du Thin”, ont terminé dans le carré d’honneur de l’épreuve de saut d’obstacles, catégorie junior.

Malgré le stress inhérent à ces compétions pres-tigieuses, Anne Lamblot et Isabelle Chevrier sont ravies de la bonne ambiance au sein de l’équipe. Elles se préparent déjà pour que le club participe à nouveau l’an prochain et peut-être y évolue en amateur. Le souhait d’Isabelle Chevrier est de continuer dans le même état d’esprit et de faire briller les couleurs du club en même temps que celles d’une Ville qui apporte indirectement sa contribution au succès. Le chemin d’accès asphal-

té qui, depuis le boulevard de l’Europe, dessert l’aire de stationnement des gens du voyage d’un côté et les installations de Marfée Équitation de l’autre, est en effet apprécié à sa juste valeur.

Le Poney club de la Marfée accueille les enfants dès trois ans et les cavaliers de tout âge, débutant ou confirmé, pour des cours de saut d’obstacles, de dressage mais aussi des mises en selle et des balades. Le club propose également le passage des galops fédéraux ainsi que des initiations à la

voltige, à l’attelage... Des sorties en entraînement et en concours officiel sont régulièrement orga-nisées. Composés de dix boxes, les écuries de la Marfée peuvent héberger chevaux et poneys en demi-pension et pension complète. n

Poney club de la MarféeChemin des Romains - 08200 SEDAN 06 87 60 00 23

Ludivine Habai et son cheval “Magic” de Bazancourt.

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AGEN

DA

Vendredi 5 décembre - 20h30Sous le manteau de terrede Pierre Gope

Compagnie Alliage ThéâtrePôle culturel Tarifs : 14 / 10 / 8 € ou abonnementRenseignements : MJC Calonne : 03 24 27 09 75

Samedi 13 décembre - 20h30Le chant des charlatansCompagnie Faenza

Pôle culturel Tarifs : 14 / 10 / 8 € ou abonnementRenseignements : MJC Calonne : 03 24 27 09 75

13 au 27 décembre L’histoire des collèges Turenne et Nassau Organisation : Amicale des anciens du collège Turenne / Médiathèque Georges-DelawMédiathèque Georges-DelawEntrée libre - Renseignements : 03 24 29 26 48www.bm-sedan.fr

5 et 6 décembre Téléthon 2014Organisation : Cercle sportif sedanaisRenseignements : 03 24 27 31 60

6 et 7 décembre - 12h à 18hWeek-end dégustation terroirBar du château fortRenseignements : 03 24 29 98 80www.chateau-fort-sedan.fr

13 au 21 décembreMarché de NoëlOuvert tous les jours de 15h à 19h sauf le samedi et le mercredi de 10h à 19h

Place d’ArmesOrganisation : EVACRenseignements : 03 24 27 73 41

Mercredi 17 décembre - 18h30 Un petit soldat de plombCompagnie Arts et Couleurs

Théâtre, dès 5 ans - Pôle culturel Org. : agglomération de Charleville-Mézières/Sedan Renseignements : 03 24 29 01 14

20 et 28 décembre - 15hNoël au château fortSpectacle de marionnettes : Roger et le dragon

Galerie des Antiques - Tarifs : adultes : 8,40 €enfants (6 à 18 ans) : 6,40 €Renseignements : 03 24 29 98 80www.chateau-fort-sedan.fr

Mercredi 31 décembreRéveillon de la Saint SylvestreSalle MarcilletTarif : 78 €Animation : Orchestre Alexandra Paris Organisation : Amicale du personnel communal de la Ville de SedanRenseignements : 06 73 77 16 90 ou 06 89 45 58 60

Dimanche 4 janvierChœurs de MachaultPôle culturel - Organisation : RotaryRenseignements : EVAC – 03 24 27 73 41

Vendredi 16 janvier - 20h30Concert de Mickaël MiroSalle MarcilletTarifs : 25 € / 22 €Renseignements : EVAC – 03 24 27 73 41

Culture et animations

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BRÈV

ESSportsSamedi 6 décembrePétanque, trophée Turenne

Boulodrome Roger ClaussOrganisation : la Boule sedanaiseRenseignements : 06 79 01 65 [email protected]

Dimanche 7 décembre Handball14h : Prénationale filles : Sedan / Vallée de la Vanne16h : Prénationale garçons : Sedan / EpernaySalle Marcel SchmittOrganisation : Hand Sedan Ardennes Renseignements : 06 50 69 20 86ou [email protected]

Samedi 13 décembre - 13h à 19hLa TurenneMarche internationale d’après-midiParcours de 10 km à travers les rues de la ville, le marché de Noël et le château fortDépart COSEC Porte de Balan Organisation : Comité Ardennes Meuse de la Fédération française des sports populairesRenseignements : 06 69 36 03 92 ou 06 16 61 07 90

Samedi 13 décembreFootballCS Sedan / IC CroixStade DugauguezRenseignements : 03 24 27 00 59

Dimanche 14 décembre Handball14h : Prénationale filles : Sedan / Saint- Brice16h : Prénationale garçons : Sedan / BognySalle Marcel SchmittOrganisation : Hand Sedan Ardennes Renseignements : 06 50 69 20 86ou [email protected]

Samedi 10 janvier - 18hFootballCSSA / Mantes (78)Stade DugauguezRenseignements : 03 24 27 00 59

Musée municipal de SedanLe 22 octobre dernier, Rachelle Louis, adjointe au patrimoine, a accueilli Monsieur Abit pour recevoir son don au Musée municipal. En effet, sa famille est d’origine sedanaise et il partage ses archives familiales sur son blog « Souvenirs Oléron-Sedan» (https://regardici.fr/1914-2014/). Ce versement té-moigne de son attachement à la Ville de Sedan, très liée à son histoire familiale. Ces documents, l’un daté de 1906 sur les statuts la Société mixte

de tir et l’autre daté des années 1811-1824 sur le règlement d’organisation de la Compagnie des sapeurs pompiers de la ville, permettent d’enrichir les collections et de mieux connaître l’histoire de ces institutions sedanaises. Ces manuscrits seront proposés à l’avis de la Commission régionale d’ac-quisition des Musées de France et intégreront la collection Musée de France. n

Renseignements : 03 24 56 93 27

Chantiers d’insertion

Lieux d’apprentissage, d’échange et de construc-tion d’un véritable parcours d’insertion pour un retour à l’emploi durable, les chantiers d’insertion sont portés par la Ville de Sedan depuis 1992. En moyenne, par an, 50 personnes bénéficient d’un contrat aidé. Ils permettent aussi de moder-niser les lieux d’accueil des services offerts à la population et de sauvegarder et valoriser l’envi-ronnement et le patrimoine. Actuellement, deux

chantiers d’insertion sont en cours. La rénovation des grilles du jardin botanique a démarré en octobre. Il s’agit de la remise en état complète des grilles (scellements, décapage, antirouille, remise en peinture). L’autre chantier a débuté en juin à l’école Leclerc Adam, pour une durée prévi-sionnelle de 9 à 12 mois : il s’agit de la rénovation complète des peintures intérieures et de l’entre-tien des boiseries extérieures. n

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ENVI

RONN

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L a question est grave. Et les citoyens y sont sensibles. L’homme moderne, qui a souvent tout oublié du respect des grands équilibres,

découvre soudain que sans abeilles la vie sur terre ne serait pas tout à fait ce qu’elle est. Car sans abeilles, pas de pollinisation des arbres. Et sans pollinisation, pas de fruits. Fort de cet argu-ment inattaquable, quatre apiculteurs sedanais ont fondé «le rucher du château fort de Sedan», avec cette idée en tête : pour sauver les abeilles et notre propre environnement, il faut implanter des ruches partout où cela est possible : écoles, mairies, vergers, chez les particuliers. Mais afin de financer les essaims, construire les ruches et amortir le matériel, il faut trouver des fonds. Face au refus des banques, Emmanuelle Murat, Guy Viaux et son fils Adrien et Saïd Aït Braham ont eu l’idée de faire appel au sponsoring. Ils ont convaincu la Ville de participer à ce projet inno-vant en installant une dizaine de ruches sur le châ-teau fort de Sedan, côté Est. De là, les butineuses iront visiter, pour leur plus grand bien et le nôtre,

arbres de toutes natures, fleurs des massifs de la ville ou jardins de particuliers car Sedan est une véritable ville à la campagne qui dispose d’atouts et d’espaces naturels non négligeables favorables à la production de miel.

Faire passer le messageGuy Viaux et ses amis ont déjà reçu le soutien de plusieurs entreprises. Le premier sponsor, la scierie Reitz à Bazeilles, a mis à leur disposition bois et terrain nécessaires à la maturation des essaims. Déjà connu dans le Pays Sedanais, «le rucher du château fort de Sedan» exploite aussi des produits dérivés du miel : savon, bonbons,

sucettes, hydromel … « Nous faisons tout pour faire connaître ces produits qui sont de véritables produits du terroir 100 % naturels sans aucune adjonction. Nous espérons ainsi pouvoir faire de la publicité en implantant des ruches vides sur les ronds points », rappelle Emmanuelle Murat. Avis aux amateurs ... L’idée finale étant un jour d’ouvrir un self-service de miel fabriqué à Sedan. n

Le rucher du château fort de SedanUne garnison d’abeilles pour défendre notre biodiversité

Les temps changent et les mœurs évoluent. Sedan n’a plus besoin de garnison pour dé-fendre ses murs. Par contre, la Ville, enga-gée dans une bataille pour la préservation de l’environnement et des espèces, inaugure une nouvelle parade. Elle envisage d’installer ruches et abeilles sur les hauteurs du château fort.

Renseignements :Emmanuelle Murat5, rue de Fleuranges - 08200 SEDAN Tél. : 06 70 66 04 44

Adrien Viaux, Emmanuelle Murat, Saïd Aït Braham et Guy Viaux, les fondateurs du rucher du château fort de Sedan.

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Libre expressionC’est bien parce que riche de leur diversité et de leur réel investissement sur notre ville que notre majorité municipale s’engage depuis longtemps à accompagner du mieux pos-sible les associations sedanaises qui nous sollicitent pour tel ou tel projet.

Quelles soient sociales, syndicales, patriotiques, culturelles, sportives… elles jouent un rôle essentiel dans leurs actions de proximité en faveur de la population sedanaise.

A ce titre, la ville est un partenaire indispensable et fait un effort considérable si l’on regarde de plus près son implica-tion : des locaux dédiés pour les centres sociaux, la MJC et les syndicats, des mises à disposition de salles à l’Hôtel de ville, au Château fort, dans les foyers de quartiers comme Frénois, Fond de Givonne, Torcy cité et Torcy centre, Cappel, des salles avec personnel municipal à Marcillet, à l’Amphi, et bien sûr tous les stades, gymnases, boulodromes… sans oublier le bâtiment Fabert qui loge plus de 30 associations !!! Tout cela est accordé aux associations gratuitement ou presque.

C’est sur la base de coopérations concrétisées par des conven-tions de partenariat que les bénévoles des associations et les services de la ville font vivre aux Sedanais des moments inou-bliables et porteurs d’attractivité : de Mouvements de rue à la Foire de Sedan, de la Fête de la Gastronomie au Mini Ramma, des journées du Patrimoine à la course Sedan Charleville et Chiméria ...cette rentrée automnale fut dense et variée !!!

Faut-il rappeler que nos services sont fortement mis à contri-bution tant sur le plan humain que matériel. Du montage à sa réalisation, une logistique technique, juridique, de commu-nication et de sécurité est prise en charge par nos services manifestation après manifestation.

Faut-il rappeler enfin qu’environ 1,250 millions d’euros de sub-ventions sont votées chaque année aux associations sociales, patriotiques, syndicales, culturelles et sportives ? Espérons qu’il nous sera possible de continuer cet effort malgré la baisse des dotations !!!

Ce partenariat ville/associations est citoyen car respectueux des besoins de chacun au service d’un intérêt général fondé sur l’échange et la participation des Sedanais dans l’animation de leur ville.

Il s’agit pour nous élus de démontrer notre attachement aux valeurs fondamentales que sont le partage, la solidarité et l’ouverture aux autres dans le respect de nos différences. Ce sont des valeurs qui fondent notre cohésion sociale au sein de notre ville. Placer en quelque sorte le citoyen bénévole au cœur de l’association et l’association au cœur de notre ville

Commerce : 20 ans d’inactionChacun d’entre nous constate hélas, les fermetures de nom-breux magasins dans le cœur de la cité. Monsieur le Maire s’en inquiète, nous voici déjà rassurés…

Sauf que, c’est bien lui et sa majorité socialiste qui ont permis la création de la zone Godard en pleine concurrence avec les commerces de centre-ville. Le président de l’UCI de l’époque protestait contre ce type d’implantation et préconisait la mise en place d’enseignes non concurrentielles.

Depuis 20 ans, qu’ont faits les municipalités socialistes pour moderniser et embellir le centre-ville ? La réponse est simple : strictement rien.

Ah si, rappelons la mise en couleur blanche des trottoirs de la rue Gambetta, vite repeints en noir, à l’aspect faux pavé et aux rainures difficiles à nettoyer.

Ah oui, la suppression de 93 places de parking sur le Prome-noir des Prêtres avec le creusement des douves. Qu’a apporté véritablement à la ville ce nouvel esthétisme ?

Nous avons proposé à maintes reprises depuis 2002 (mais notre Maire affirme que nous ne proposons jamais rien), la mise en place d’un nouveau plan de circulation et de station-nement pour mieux desservir le centre-ville. Depuis 12 ans, l’équipe socialiste y réfléchit…

Nous avons suggéré plusieurs fois depuis 2008, une inversion du sens de circulation rue du Ménil, pour que Sedan ait un centre entrant et non sortant. (Demande du président de l’UCI également).

En ce mois d’octobre 2014, soit 6 ans plus tard, Monsieur le Maire est en train d’étudier le projet…

Son premier adjoint nous rétorqua un jour en conseil que cela coûterait trop cher ! Changer de sens un panneau est sans doute trop onéreux… Sauf pour le Boulevard des Prêtres ayant vu deux fois son sens inversé…

Nous avons demandé bien souvent une rénovation, un embel-lissement et une modernisation du centre-ville, plutôt que de consacrer des sommes inconsidérées à la voirie du quartier du Lac.

Mais la municipalité socialiste va mettre le paquet sur la rue de l’Horloge en y faisant la rue des artisans. En 1995, Claude Vissac, le Maire de droite qui remit sur de bons rails notre ville, fût vilipendé sur ce même projet par l’équipe socialiste, dont faisait partie Didier Herbillon !

Comme le témoignait un camelot en septembre, « Je fais de nombreuses foires dans toute la France, mais je n’ai jamais vu un tel désastre dans un centre-ville. Mais que se passe-t-il ici ?»

En espérant que la municipalité agisse enfin dans le bon sens en 2015,

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année en famille et entre amis.

Notre groupe Sedan Bleu Marine dénonce les abus, les gaspil-lages et le clientélisme dont font preuve l’exécutif

Le Pass 10 est utilisé sur les lignes de Transport du réseau Sedan Bus, TAC et CMB bus et uniquement réservé aux habi-tants de Torcy Cités et Fresnois

Ce dispositif a pour but de faciliter l’accès au centre-ville du à l’éloignement géographique

Ce Pass 10, mis en place en 2001 permet aux habitants de Torcy Cités et Fresnois de prendre le bus pour la modique somme de 0,33 euro par ticket; le complément de ce prix étant pris en charge par la Mairie

Notre groupe opposé à tout clientélisme a demandé que ce dispositif soit étendu à d’autres quartiers (La linette ou les hauteurs de Sedan tout aussi difficile d’accès et aussi éloignés ou résident de nombreuses personnes âgées ne disposant pas de moyens de transport

Le Maire a répondu qu’un circuit aurait déjà été mis en place mais vite abandonné faute de fréquentation

Pourtant la demande est réelle. Aujourd’hui hui cela coute 6,86 Euro en taxi

Nous demandons une nouvelle étude pour les autres quartiers de Sedan, ne serai ce que les mercredis ou samedis, jours de marché

Ce qui aurait pour conséquence de faire vivre ou plutôt revivre le centre-ville et ces commerces

Lors de l’inauguration de la foire de Sedan, Le Maire de Sedan a invité les conseillers municipaux de participer au repas des officiels à l’espace saveurs.

Il précise ensuite que comme l’an dernier ces repas seront pris en charge par la ville

Évidemment notre groupe n’a pas pris part à ce repas; l’argent des contribuables n’étant pas destiné à alimenter les Élus

Les Elus Sedan Bleu Marine vous souhaitent une bonne année 2015

Sedan Bleu MarineSedan 2020 Sedan en marche

Élisabeth HUSSONGroupe majoritaire PS, EELV,et de rassemblement

Bertrand BONHOMMERetrouvez-nous sur :https://facebook.com/pagesedanenmarche

Amandine BLOMME et Éric SAMYNGroupe Sedan Bleu Marine

Vous pouvez toujours nous contacter au FN08 BP 60022 08201 Sedan Cedex

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