Enseigner la Géographie avec le numérique

ENSEIGNER AVEC LE NUMRIQUE

LES TERRITOIRES DE LIMAGINAIREUtopie, reprsentation et prospective

Festival international de gographieSaint-Di-des-Vosges du 2 au 4 octobre 2015 Pays invit : Australie

Gographie

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G 2

015

education.gouv.fr/ecolenumerique

1

LES TERRITOIRES DE LIMAGINAIRE UTOpIE, REpRSENTATION ET pROSpEcTIvESOMMAIRE

Page 3 DITORIAL Mathieu Jeandron, directeur du numrique pour lducation (DNe)

Catherine Biaggi, inspectrice gnrale de lducation nationale

FICHES COLLGE

Page 8 FIChe 1 Introduire une dimension prospective dans lenseignement de la gographie (sixime, adaptable en 2de, 1re L/eS, 1re S) Lucas gruez, collge, acadmie de Lille

Page 18 FIChe 2 Mon espace proche : de lespace imagin lespace vcu, une cartographie sonore de la ville de Casablanca (sixime, adaptable en 3e, 2de, 1re L/eS, 1re S) Mathieu Merlet et Julien Meynet, lyce Lyautey de Casablanca, aeFe

FICHES LYCE PROFESSIONNEL

Page 30 FIChe 3 Les socits face aux risques (seconde, baccalaurat professionnel adaptable en CAP, 5e et 2de gnrale) gilles Clara, lyce professionnel, acadmie daix-Marseille

Page 41 FIChe 4 Acteurs et enjeux de lamnagement des territoires franais : le rle de lamnageur dans le parc national du Mercantour (terminale baccalaurat professionnel, adaptable en 1re, 1re STMG et 3e) Stphane Cipriani, lyce professionnel, acadmie de Nice

Page 52 FIChe 5 Imaginer la ville de demain : lexemple de Chartres Mtropole (terminale baccalaurat professionnel adaptable en 1re et 3e) Nicolas Le Luherne, lyce professionnel, acadmie dOrlans-Tours

ENSEIGNER LA GOGRAPHIE AVEC LE NUMRIQUE2

Page 61 FIChe 6 La Normandie lheure de la runification (terminale baccalaurat professionnel, adaptable en 1re et 3e) Stphane Monnier et antoine Vaillant, lyce professionnel, acadmie de Rouen

FICHES LYCE GNRAL

Page 74 FIChe 7 Territoires deau au Sahel et reprsentations dlves : habiter un mirage (seconde, adaptable en 2de baccalaurat professionnel et en 5e) Vincent Doumerc, lyce gnral, CNeS, acadmie de Toulouse

Page 86 FIChe 8 La ville idale (seconde, adaptable en 6e et 5e) Jean-Pierre Meyniac, lyce gnral, acadmie de grenoble

Page 95 FIChe 9 Sydney, voyage prospectif dans une ville face aux enjeux du dveloppement durable (seconde, adaptable en 5e) Cdric Ridel, lyce Marguerite Duras dH-Chi-Minh-Ville, aeFe

Page 109 eN GuISe De CONCLuSION

Jean-Louis Leydet, Ia-IPR, DaN de lacadmie daix-Marseille

Olivier Pingal, expert numrique ducatif histoire-gographie, direction du numrique pour lducation

Page 111 LIeNS eT SITeS uTILeS

Page 112 LA DIReCTION Du NuMRIque POuR LDuCATION (DNe)

SOMMAIRE

Les territoires de Limaginaire : Utopie, reprsentation et prospective 3

DITORIAl

l intgration des outils, des ressources et des services numriques dans lenseignement est un levier majeur du renouvellement des pdagogies, damlioration des apprentissages et de transformation du systme ducatif. Le prsident de la Rpublique, le 7 mai 2015, a prsent un plan ambitieux, issu de la concertation nationale, autour de quelques grands axes aux premiers rangs desquels la formation, dune part, et la constitution dun portail national de ressources, dautre part, constituent des priorits. ce sont l, des lments forts de la stratgie numrique mise en place par le ministre et conduite par la direction du numrique pour lducation (DNE).

Il convient donc daccompagner les volutions des pratiques, au plus prs du terrain, en formant en particulier tous les enseignants et les professionnels de lducation et en favorisant lacquisition par les lves de comptences et de connaissances qui leur permettront de vivre en citoyens autonomes et responsables dans une socit irrigue par le numrique, lInternet et les rseaux sociaux. Le Festival international de gographie de Saint-Di-des-vosges et ses ateliers numriques organiss sous lgide de linspection gnrale et de la DNE, avec la participation de la Dgesco, sont un moment fort du plan national de formation. Les ateliers sont loccasion de mettre en valeur des squences pdagogiques produites par les enseignants eux-mmes et prsentes lors de cette manifestation. La thmatique de cette anne Les territoires de limaginaire, utopie, reprsentation et prospective a rvl une fois de plus le sens de la crativit des enseignants. La brochure qui rassemble les diffrentes fiches forme non seulement un recueil dexpriences, mais aussi un outil de formation mme de favoriser lessaimage et dirriguer les formations au niveau acadmique. Les prsentations filmes de ces squences ralises par canop enrichissent les fiches et donnent voir des pratiques parfois simples et facilement transfrables, parfois plus complexes et supposant une plus grande exprience. Lensemble a pour but dencourager linnovation pdagogique et de crer les conditions favorables un dveloppement pertinent des usages du numrique dans les classes et les tablissements scolaires, une des missions cl de la DNE.

La cration dun service public du numrique ducatif a t prvue par la loi dorientation et de programmation pour la refondation de lcole de la Rpublique du 8 juillet 2013. Il a pour objectif le dploiement de services et de contenus numriques de qualit, au service de la communaut ducative. Ainsi les professeurs dhistoire-gographie via duthque ont accs au service en ligne dugo de lInstitut gographique national (IGN) avec une large palette doutils et de cartographies numrises, offert gratuitement tous les enseignants et leurs lves. Le projet ducatif TerrImage, en partenariat avec le cnes et bas sur limagerie trs haute rsolution des satellites pliades enrichit par ailleurs loffre de documents numriques. Avec duthque, grce une authentification unique, les enseignants accdent une page ddie prsentant tous les sites des partenaires : www.edutheque.fr

ces diffrentes ressources alimentent les propositions pdagogiques des ateliers numriques, moments privilgis dchanges entre les professeurs, les universitaires et un large public. Lobjectif est de mutualiser des pratiques nouvelles mais ralistes, situations pdagogiques originales mais concrtes sappuyant sur une diversit de ressources et doutils numriques : cartes sonores, jeux srieux, images satellitaires haute rsolution, sites web, approche prospective, blog de classe, bote courriel de classe, bureau virtuel, construction de croquis, criture collaborative, etc.


DITORIAl

cette brochure vise permettre aux professeurs, aux enseignants formateurs et aux inspecteurs dillustrer et de transmettre leur tour lexprience partage des ateliers dans leurs acadmies et dans leurs tablissements.

Mathieu Jeandron, directeur du numrique pour lducation (DNE)


l e thme du Fig 2015 Les territoires de limaginaire : utopie, reprsentation, prospective questionne directement lenseignement de la gographie et les pratiques, tant la gographie enseigne a trop souvent pu tre considre au long de son histoire, comme une description et une cartographie de la surface de la terre, assortie dune typologie venant organiser le rel, dans le but den restituer limage la plus fidle possible. Selon ce point de vue, limaginaire gographique serait considr au mieux comme une fiction mais dont on ne saisit pas vraiment lutilit pour connatre le monde, au pire comme un obstacle lacquisition de cette connaissance et de la comprhension par loignement des ralits concrtes. Or le thme du Fig renverse la perspective en partant des imaginaires au sens le plus large pour questionner le rel, nos pratiques de dplacements ou dhabitat, pour mieux saisir le sens et le fonctionnement des territoires et de leurs amnagements et plus globalement notre rapport au monde.

Le thme du Fig a amen les professeurs et les formateurs explorer pour ces propositions la place des imaginaires dans les dmarches denseignement de la gographie, intgrant une grande varit des ressources et des usages du numrique dont tmoigne la richesse et la diversit des squences ici dveloppes. Le numrique trouve naturellement matire se dployer, en rendant plus lisible et plus aise lintgration des imaginaires, des reprsentations des individus et des groupes sociaux, pour ltude des questions gographiques des programmes du collge et du lyce pour les sries gnrales, technologiques ou professionnelles.

comme chaque anne, les squences prsentes dans le cadre des ateliers numriques rendent compte des capacits dinnovation des professeurs. Le recours aux jeux srieux, le voyage virtuel, le travail sur lunivers sonore dun lieu gographique constituent des pistes intressantes et souvent indites. La rflexion, via les uvres de fiction, sur limaginaire gographique des diffrents groupes sociaux, ouvre la pluralit des manires de voir les lieux et les territoires et des approches interdisciplinaires fcondes. Dans leur majorit, les squences prsentes ici ont choisi une dimension rsolument prospective en plaant les lves dans leurs territoires du futur. pourquoi le rel nest-il pas autrement ? comment pourrait-il tre dans lavenir ? sont des interrogations centrales de ces projets pdagogiques qui permettent de questionner le rel et de le mettre en perspective. Les squences proposent de faire travailler les lves sur les manires dhabiter ou damnager les territoires ; elles tmoignent de pratiques de classe qui sancrent dans une pdagogie active. Souvent placs en acteurs du dveloppement durable, les lves peuvent ainsi se projeter dans un/des avenir(s) possible(s) des territoires et sen emparer de manire positive. par des changes avec les diffrents acteurs politiques impliqus, la ralisation de rcits, lutilisation et la ralisation de cartes prospectives, via dugo ou encore le recours des jeux srieux, les lves laborent des scnarios envisageables de leur environnement proche ou de lieux distants, dans le futur. Ainsi mis au service de laction, limaginaire gographique ouvre le champ des possibles, il apparat tout la fois comme un moyen de connatre et de dcoder le rel mais galement dagir sur lui.

DITORIAl


Une nouvelle fois encore tous nos remerciements vont aux professeurs et aux inspecteurs qui ont su impulser et conseiller ces beaux projets mais aussi aux quipes de la DNE avec Alain Thillay, Olivier pingal, et tout particulirement Jean-Louis Leydet, dlgu acadmique au numrique Aix-Marseille, ainsi qu christelle Jouhanneau, la DGEScO, avec lappui de canop comme relais des innovations. Tous contribuent la qualit des propositions et au succs des ateliers numriques du Fig Saint-Di. cette anne, ces ateliers dmontreront nouveau tout lapport du numrique dans la mise en uvre dune approche humaniste et citoyenne des territoires, au sein de laquelle limaginaire et le rel tissent une vidente complmentarit.

Catherine Biaggi, inspectrice gnrale de lducation nationale

DITORIAl


FICHES COLLGE

Introduire une dimension prospective dans lenseignement de la gographie (sixime, adaptable en 2de, 1re L/eS, 1re S) Lucas gruez, collge, acadmie de Lille

Mon espace proche : de lespace imagin lespace vcu, une cartographie sonore de la ville de Casablanca (sixime, adaptable en 3e, 2de, 1re L/eS, 1re S) Mathieu Merlet et Julien Meynet, lyce Lyautey de Casablanca, aeFe

8 ENSEIGNER LA GOGRAPHIE AVEC LE NUMRIQUE8

FIchE N 1Introduire une dimension prospective dans lenseignement de la gographie Lucas Gruez, collge, acadmie de Lille

Niveau et thme du programmeSiximeThmes du programme partie I - Mon espace proche : paysages et territoire.partie III - habiter la ville.partie vII - Une question au choix.

Autres niveaux et thmes de programme possiblesSeconde : Thme 3 - Amnager la ville.premire L/ES et premire S : Thme 1 - com-prendre les territoires de proximit/Approches des territoires du quotidien.

Problmatique traiterSapproprier son espace proche pour inventer la ville de demain.

Objectifs de contenu (vocabulaire, notions) Notions : habiter, amnagerVocabulaire : ville, urbain, rseaux de transports, friche industrielle, agriculture urbaine, chelle.

Objectifs mthodologiquesAnalyse de documents varis et sur diffrents supports.Dcrire des paysages, des itinraires.Usage pertinent, collaboratif et raisonn des outils numriques.

Ressources et outils numriques utilissOutils : tablette, salle informatiqueRessources : site internet du collge, Google Earth, Windows Movie Maker

Comptences numriques Domaine 2 : faire preuve desprit critique face linformation et son traitement

participer des travaux collaboratifs en connais-sant les enjeux et en respectant les rgles Domaine 3 : traiter une image, un son ou une vido Organiser la composition du document, prvoir sa prsentation en fonction de sa destination Identifier, trier et valuer des ressources Domaine 4 : chercher et slectionner linformation demande Domaine 5 : exploiter les spcificits des diff-rentes situations de communication en temps rel ou diffr

Organisation de lensemble de la squence1. Mon espace proche2. habiter la ville : tude du cas de Dtroit3. croiser deux leons : habiter la ville et habi-

ter le monde rural 4. Ralisation un scnario de gographie prospec-

tive : Roubaix 2040

Pistes dvaluation - Motivation des lves tout au long de lanne en

classe, niveau de participation en classe et aux exercices demands hors la classe.

- Rsultats aux valuations sommatives.

DUBases- Une tude de la ville de Lens avec dugo :

http://eduscol.education.fr/bd/urtic/histgeo/index.php?commande=aper&id=10004301



C ette action, inscrite dans le cadre dune exprimentation aca-dmique en partenariat avec lInstitut franais de lducation, sest droule dans une classe de 6e au collge albert Samain de Roubaix, collge prfigurateur ReP+ en 2014-2015. elle a t mene en collaboration avec madame Bounoua amina, professeur dHistoire-gographie. Le collge albert Samain est situ dans un quar tier marginalis de Roubaix, o subsistent de nombreuses friches industrielles et des espaces laisss labandon. Il accueille un public dfavoris qui cumule les risques sociaux dchec scolaire. De nombreux lves sont peu mobiles et enferms dans des repr-sentations ngatives de leur environnement. Le collge se trouve pourtant proximit de lco-quartier en construction de lUnion, lun des amnagements phares de la mtropole lilloise et porteur de nouvelles dynamiques rgionales. Lintroduction dune dimension prospective dans la mise en uvre du programme de 6e doit per-mettre aux lves de faire voluer leurs reprsentations sur les ter-ritoires de proximit et les conduire prendre conscience des dynamiques luvre. Cest aussi loccasion dancrer les pratiques de classe dans une pdagogie active et de dvelopper une gographie citoyenne. Le numrique sinscrit essentiellement dans larticulation du travail dans et hors la classe, il ne sagit pas seulement de mettre la disposition des lves des ressources numriques documen-taires ou de leur en faire produire, mais de dvelopper la part de leur travail personnel et de leur permettre de sengager dans une activit intellectuelle, individuelle ou collaborative.

Comment transformer le regard des lves sur les espaces dlaisss pour en faire des espaces en devenir ? Comment imaginer et amna-ger la ville quils voudraient habiter demain ? Laction sest droule au sein de diffrents chapitres, divers moments de lanne, pour aboutir en juin llaboration et au partage des scnarios raliss dans le cadre du thme du programme une question au choix .

Prsenter laction et la gographie prospective aux parentsUtiliser le site internet du collge pour expliquer aux parents ce quest la gographie prospective en leur donnant des lments dinforma-tions et de contextualisation.Page internet : http://195.25.170.212:8080/intranet.hgec/?p=156Quelques parents ont indiqu lors de runion parents-professeurs quils avaient lu et visionn les informations. Le numrique est ici un moyen de communiquer et de partager le travail men en classe et hors la classe avec les parents.

7 h

fIChE 1 INTRODUIRE UNE DIMENSION pROSpEcTIvE DANS LENSEIGNEMENT DE LA GOGRAphIE



san

ce 1 Mon espace proche Problmatique

Quelles reprsentations et quelles pratiques les lves ont-ils de leur espace proche ? comment faire voluer ces reprsentations et comment modifier leurs pratiques territoriales ?

1. Prlever des informations et comprendre sur le terrainDans le cadre de la leon Mon espace proche , les lves font une enqute de terrain propos des zones de dprises urbaines trs prsentes dans le quartier o se situe le collge.Les lves doivent, par groupe de deux-trois, recenser les zones vides , en friche, ou tmoignant dactivits passes et prsentes. chaque groupe dispose dune tablette afin de produire un contenu multimdia restreint : quelques photographies, une production sonore ou une vido de quelques dizaines de secondes.Lusage de la tablette est un moyen dengager plus activement les lves dans la lecture des paysages. Lobjectif pour llve est de slectionner les informations permettant dillustrer la thmatique et de justifier ses choix. Il est galement demand de localiser lespace parcouru et de reprer les lieux interrogs sur un extrait de carte 1/25000e.Durant la visite, le professeur rpond aux questions des lves, les guide dans leur dmarche et insiste sur diffrents points mthodologiques de la collecte dinformations.

Une tablette est disponible par groupe. Les lves se sont regroups en fonc-tion du type de ressources produire : photographies, vidos, captations sonores. chaque enregistrement doit tre not sur une fiche de synthse.

2 h

Fig. 1 : collecte

dinforma-tions dans

une zone vide , tmoin

dactivits passes.

Lucas Gruez


De retour en classe, les diffrentes ressources sont tries, slectionnes. la fiche de synthse permet de revenir sur les diffrentes informations juges pertinentes par les lves, ce qui permet de commencer construire un rai-sonnement par le questionnement. Les diffrents lments retenus sont ga-lement localiss.

2. Trier, classer, comprendre en classe la fin de ltude de terrain, un temps est laiss en classe pour trier et pro-duire le travail demand la fois grce la tablette et une fiche papier. Une typologie ou une dfinition des espaces est demande en fonction de la thma-tique choisie par les lves.Les groupes commencent organiser les diffrentes ressources et rdiger des lments explicatifs avec laide du professeur dans la perspective de la production dune vido prsentant lespace proche au regard des activits co-nomiques passes et prsentes.page internet : http://195.25.170.212:8080/intranet.hgec/?p=166

Fig. 2 : Travail de

localisation sur la carte

1/25000e des diffrents modules

multimdias produits.

Lucas Gruez



3. Situer diffrentes chellescet espace proche est situ diffrentes chelles : rgionale, nationale et mondiale en utilisant le site Goportail grce un ordinateur connect Inter-net et reli un vido projecteur.

4. Partager le travail de la classe partir du matriel travaill lors de la sance prcdente les lves ont pr-par un montage photographique avec des intertitres explicatifs. Lobjectif est de catgoriser et expliquer les informations venant de ltude de terrain et de les mettre en perspective grce la carte et le projet de gographie pros-pective. Le montage final est ralis par lenseignant, mais supervis par les lves, pour une question de temps.Mise en ligne de la vido sur le site du collge: http://195.25.170.212:8080/intranet.hgec/?p=238

Fig. 3 : Fiche de synthse

disposition de chacun

des groupes.

Document de travail L. Gruez

Fig. 4 : capture dcran

dun extrait de la carte

1/25000e sur le site

Goportail, centre sur

le collge.


http://195.25.170.212:8080/intranet.hgec/?p=238


ConclusionLe numrique a servi ici produire des ressources par les lves grce aux tablettes. Les lves sont ainsi acteurs et producteurs de contenu. Le num-rique permet aussi daccder des ressources Sig (systme dinformation gographique). Il est galement utilis comme outil de cration (Windows Movie Maker) et permet le partage et la diffusion grce au site internet du collge.

san

ce 2 habiter la ville de Dtroit Problmatique

comment les habitants de Dtroit ont-ils subi et font-ils face la crise que connat leur ville ? comment ce changement despace fait-il voluer les repr-sentations des lves sur Roubaix ?

cette phase est cruciale car il est important de nourrir la rflexion des lves en leur faisant dcouvrir des territoires inconnus. La complexit dun territoire vcu, quon ne parvient pas toujours objectiver, bloque certains appren-tissages gographiques et il est alors ncessaire de procder un dtour pdagogique en mettant les lves face un espace inconnu. Ils peuvent ainsi sapproprier un vocabulaire spcifique, dvelopper des comptences carto-graphiques quils rinvestiront lorsquils reviendront sur leur espace proche.

1. Analyser et expliciter des reportages vidosLes villes de Dtroit et de Roubaix connaissent une volution en de nombreux points similaires. Lvolution dune mono-industrie (industrie automobile et industrie textile) qui aboutit une dsindustrialisation forte avec de nombreuses consquences sur les espaces (abandons, friches, dgradations) et ses habi-tants (difficults conomiques et sociales). cependant des diffrences sont galement visibles, notamment dans les capacits de rsilience des acteurs : acteurs conomiques et institutionnels, habitants. ces difficults aboutissent depuis quelques annes des tentatives pour inventer des solutions nouvelles et soutenables : reconversion des anciens lieux industriels que les habitants doivent se rapproprier ; nouvelles dynamiques conomiques et territoriales.Deux reportages de quelques minutes, disponibles en streaming, sont vido-projets en classe. Les lves ont pris en note, sous forme daffiches de for-mat A3, les informations principales. Il sagit de dessiner les lments les plus saillants pour mieux comprendre et mmoriser ( mindscaping ). cela permet de croiser, comparer, catgoriser les informations. Il est demand aux lves, partir de ce document de travail, de produire une synthse rdige de quelques lignes la maison.Le professeur rpond aux questions sur des points qui ne seraient pas com-pris et favorise galement les explicitations entre pairs. Il aide galement les lves comparer la situation de Dtroit avec celle du quartier du collge tu-die lors du chapitre Mon espace proche .

2. Approfondir la maisonAfin daider les lves rdiger leur synthse crite, une page internet met disposition les vidos utilises en classe, ainsi que dautres complmentaires pour les lves dsireux dapprofondir le travail dtude et de comprhension de la ville de Dtroit.Lien vers la page web : http://195.25.170.212:8080/intranet.hgec/?p=231

ConclusionInternet est utilis dans un premier temps comme lieu de ressources qui ont t slectionnes pralablement par le professeur, puis comme moyen de prolonger le travail en classe. Les lves ont apprci fortement la disponi-

1 h


14 eNSeIgNeR La gOgRaPHIe aVeC Le NUMRIQUe

bilit des ressources en ligne pour les aider rdiger leur synthse crite et leur affiche-support de prise dinformations, et, pour les plus intresss par le sujet davoir disposition dautres ressources. Les lves qui ont visionn les ressources complmentaires ntaient pas tous les plus scolaires.

san

ce 3 Croiser deux squences : habiter la ville et habiter le monde rural Problmatique

comment les distinctions traditionnelles entre urbain et rural voluent-elles actuellement en fonction de nouvelles dynamiques conomiques et territo-riales ? comment rendre compte des mutations actuelles qui modifient lorga-nisation et les fonctions traditionnelles de certains espaces ? comment des solutions la crise de certains territoires peuvent-elles passer par des solu-tions innovantes qui en sont aujourdhui leurs dbuts ?

1. Prsentation en classe des attendusAprs les leons habiter la ville et habiter le monde rural , les lves doivent raliser un travail hors la classe (domicile, cDI, maison de quartier en fonction des quipements disponibles la maison) partir dun dossier en ligne sur les fermes verticales et lagriculture urbaine. ce dossier est labor par lenseignant en regroupant diffrentes ressources disponibles en ligne et en les intgrant sur une seule page : jeu srieux, reportages vidos de moins de 15 minutes et reportages vidos de 53 minutes, formulaire en ligne.Le jeu Speed Farming 2050 est un jeu de gestion dune ferme verticale pour comprendre et sensibiliser au dveloppement de nouvelles technologies visant rendre durable lhabitat urbain. Llve volue dans diffrents niveaux avec des missions varies lies lexploitation de la ferme et au dveloppement durable. Il est accompagn et guid par des squences cinmatiques appor-tant des connaissances et mettant en perspectives les enjeux de lhabitat urbain et de lagriculture urbaine.Il est expliqu aux lves les buts de lexercice : comprendre et apprendre en autonomie sur un sujet nouveau, non abord en classe ; dvelopper lesprit de synthse ; travailler les mises en relation dinformations diverses et utiliser un questionnement personnel pour progresser dans les apprentissages.ce temps dexplication en classe a dur une vingtaine de minutes.Lien vers la page web : http://195.25.170.212:8080/intranet.hgec/?p=248

2. Travail hors la classeLes lves ont eu trois semaines de dlai (deux semaines de vacances et une semaine supplmentaire pour des questions daccs aux quipements informatiques) pour rpondre au questionnaire. celui-ci pouvait tre rempli directement via un formulaire en ligne ou sur support papier. ce dernier a t distribu durant les explications en classe.Lensemble des lves ont rendu le travail demand la maison, environ les deux-tiers via le formulaire en ligne et un tiers sur papier. Il est noter ga-lement que quelques lves dautres tablissements ont rempli le formulaire en ligne.Lobjectif de ce travail tait douvrir les lves des perspectives diffrentes et actuelles qui ne sont pas prises en compte dans le programme qui date de 2008, car trop rcentes pour y tre, mais qui permet dclairer de faon perti-nente les enjeux du programme.Un temps de mise en commun et de synthse a t fait en classe la fin de la priode du travail personnel.

1 h


15 HaBITeR La TeRRe

Conclusioncette hybridation du cours a permis de dvelopper le travail en autonomie des lves, aussi bien dans lorganisation et la comprhension que dans le ques-tionnement de nouvelles connaissances. Lobjectif tait galement de dvelop-per chez eux de nouvelles perspectives quils pourraient transfrer dans leur scnario de gographie prospective. La motivation et la ractivit des lves furent importantes, comme leur engagement dans le travail.

san

ce 4 Raliser un scnario de gographie prospective : Roubaix 2040 Problmatique

habiter Roubaix en 2040 : quels possibles imaginer pour la ville de demain ? Quels amnagements proposer pour de nouvelles dynamiques territoriales et conomiques ?

1. La construction du scnarioLes lves travaillent en groupe, constitus de quatre lves environ, afin dlaborer leur scnario de gographie prospective Roubaix 2040 .cette phase dure trois fois une heure et sintgre dans la question au choix du programme.

Le professeur rcapitule les diffrents lments vus durant lanne sur les-quels peuvent sappuyer les lves et prcise que la rflexion doit sappuyer sur des informations, connaissances et outils travaills tout au long de lan-ne. Lensemble du travail se droule sur support papier. Les lves sont tota-lement libres dans la construction, la ralisation et le moyen de prsentation. Le professeur est l pour les guider dans leurs questionnements, rflexions et dmarches. Il est attentif aux diffrentes ides mises afin que les lves se posent des questions en lien avec les notions dhabiter et damnager et de conscientiser et verbaliser des connaissances pour construire du lien, se pro-jeter plus facilement et en mme temps rigoureusement en 2040. Lespace de rfrence est lespace proche, le quartier du collge, tudi en dbut danne. La premire heure est consacre un travail de synthse et didation. Les lves construisent diffrents documents de travail : des crits courts (suc-cession de phrases dune ligne ou deux), des listes de mots cls, des croquis de synthse, des cartes heuristiques. Les lves ont disposition lensemble des documents abords durant lanne au format papier ou numrique.

La deuxime heure est un travail de structuration et de recherche de compl-ments dinformations grce un pc connect Internet dans la classe. la fin de cette heure, une prsentation orale courte est demande aux lves, ils ont une deux minutes pour prsenter leur scnario. cest la fois un entrane-ment pour une prsentation orale et cela permet de faire le point avec chaque groupe, afin daider les lves se concentrer sur certains points du scnario, pour viter quils ne se dispersent trop. La prsentation est filme grce une tablette. ces captations navaient pas pour objectifs dtre prsentes, mais au regard de leur qualit, il est convenu avec les lves de les intgrer leurs productions finales.La troisime heure a servi llaboration sur support papier de la production finale. Deux groupes sur quatre nont pas termin la fin de cette troisime heure, ils ont spontanment demand terminer chez eux. Ils ont apport les ralisations termines la semaine suivante.

3 h



2. Le partage du scnariocomme pour le principe de la vido (voir sance 1, 4) les lves ont rdig sur papier les diffrents lments mettre en ligne afin de diffuser et parta-ger leurs rflexions. Les textes papier sont retranscrits au format numrique, les diffrents documents visuels sont numriss. Loutil de prsentation est Tour Builder, un outil de story mapping qui permet partir de Google Earth de localiser diffrents lments dune histoire et de narrer celle-ci de faon multimdia. La construction du parcours a t pense avec les lves, chaque groupe dsignant au professeur ce quil voulait localiser et expliquer. Linser-tion des diffrents lments dans Tour Builder est effectue par le professeur en dehors de la classe pour des questions pratiques et de temps.

Les liens pour visualiser les prsentations des lves :Agriculture urbaine : https://tourbuilder.withgoogle.com/builder#play/ahJzfm d3ZWItdG91cmJ1aWxkZXJyEQsSBFRvdXIYgIcA-szNpwkMEurotlport : https://tourbuilder.withgoogle.com/builder#play/ahJzfmd3ZWIt dG91cmJ1aWxkZXJyEQsSBFRvdXIYgIcA-vKnsgoMLe canal : https://tourbuilder.withgoogle.com/builder#play/ahJzfmd3ZWItdG9 1cmJ1aWxkZXJyEQsSBFRvdXIYgIcA-r21oAoMLe cimetire : https://tourbuilder.withgoogle.com/builder#play/ahJzfmd3ZWIt dG91cmJ1aWxkZXJyEQsSBFRvdXIYgIcA-uhBrgoM

Fig. 5 : capture

dcran de lapplication Tour Builder

pour prsenter

les ralisations

de chacun des groupes


https://tourbuilder.withgoogle.com/builder#play/ahJzfmd3ZWItdG91cmJ1aWxkZXJyEQsSBFRvdXIYgICA-szNpwkMhttps://tourbuilder.withgoogle.com/builder#play/ahJzfmd3ZWItdG91cmJ1aWxkZXJyEQsSBFRvdXIYgICA-vKnsgoMhttps://tourbuilder.withgoogle.com/builder#play/ahJzfmd3ZWItdG91cmJ1aWxkZXJyEQsSBFRvdXIYgICA-r21oAoMhttps://tourbuilder.withgoogle.com/builder#play/ahJzfmd3ZWItdG91cmJ1aWxkZXJyEQsSBFRvdXIYgICA-uHBrgoM


LES APPORTS DU NUMRIQUE DANS LES APPRENTISSAGES

Le numrique est utilis comme rservoir et outil de production de conte-nus, il permet le travail et lapprentissage collaboratif ; il permet gale-ment de publier et rendre visible le travail des lves.

Cest aussi un lment de diffrenciation, dindividualisation du travail : tra-vailler lestime de soi et mettre sa crativit au service des apprentissages. Cest un levier de motivation particulirement intressant car llve utilise lcole des technologies qui lui sont familires. De plus lcole apporte des lments, un positionnement que spontanment les lves vivent peu dans le contexte du numrique. Llve passe de consommateur acteur et producteur. Il dveloppe des usages de travail quil matrise relative-ment peu car le plus souvent le numrique est davantage vcu comme une source de divertissement. Cest galement un moyen de construire une rflexion et une appropriation citoyenne dInternet et de ses usages.

Une limite cette action est que la phase de production avec des outils spcifiques de narration multimdia na pu tre ralise directement par les lves. Un apprentissage de Windows Movie Maker, ou de linterface de Tour Builder par lensemble dune classe de 6e entre difficilement dans le temps imparti au programme dhistoire-gographie et lobjectif nest pas dutiliser loutil pour loutil, dautant quun lve de 6e est particulirement lent face un nouvel outil un peu complexe. On peut donc envisager un tra-vail avec dautres disciplines pour une appropriation technique des outils. Toutefois lorsque les outils sont simples et parfaitement conus, lappro-priation par les lves est rapide et spontane, par exemple, le serious game des fermes verticales ou le formulaire en ligne. Il faut cependant souligner que pour ces deux outils, llve nest pas dans une position de producteur de contenu.

Les lves se sont fortement engags dans laction, ce qui a eu des cons-quences positives dans leur rapport la discipline et dans lvolution de leurs rsultats scolaires. Il est apparu au fur et mesure un dveloppe-ment de leur autonomie intellectuelle, des savoir-faire lis la comptence quatre et des savoirs tre lis la comptence sept. Lapproche choisie qui permet une hybridation du numrique avec des formats plus traditionnels en fonction des objectifs est au cur de ces rsultats.



FIchE N 2Mon espace proche : de lespace imagin lespace vcuJulien Meynet et Mathieu Merlet, AEFE Maroc

Niveau et thme du programmeSiximepartie I - Mon espace proche : paysages et territoires.partie III - habiter la ville.

Autres niveaux et thmes de programme possiblesTroisime : partie I - habiter la France.Seconde : Thme 3 - Amnager la ville / villes et dveloppement durable.premire, sries gnrales : Thme 1 introductif - comprendre les territoires de proximit.

Problmatique traiterQuel lien peut-on tablir entre lespace vcu des lves, leur espace peru et leur espace imagi-naire dans la production et la relation au terri-toire urbain ?

Objectifs de contenu Notions : espace proche, paysage, territoire, espace imagin, espace peru, espace vcu Vocabulaire : quartiers, rseaux de transports, mobilits, activits.

Objectifs mthodologiquesSe reprer, se situer, localiser sur un plan, une carte.Dcrire un paysage sonore, dcrire un paysage partir dune photographie.Dcrire et tracer un itinraire.confronter des documents de nature diverse.Raliser un croquis simple partir ddugo.

Ressources et outils numriques utilissOutils : enregistreur sonore Mp3, appareil photo, salle informatique, tablette.Ressources : dugo ; un mur numrique type padlet ; site de la carte sonore de casablanca.

Comptences numriques Domaine 3 : produire, traiter, exploiter et diffuser des documents numriques.1. Utiliser les principales fonctionnalits ddugo.2. Traiter une image et un son.3. Saisir et mettre en page un texte.

Organisation de lensemble de la squence1. Le territoire imagin : mettre en avant lima-

ginaire gographique des lves au travers de la perception quils ont de leur espace proche.

2. confronter le territoire imagin lespace proche. 3. Identifier les principales composantes du pay-

sage partir des lments recueillis lors dune sortie terrain.

4. comprendre lorganisation de mon espace proche. Raliser un croquis simple laide ddugo.

Pistes dvaluationLes lves ralisent un captage sonore, qui est rvlateur de lambiance de leur rue, et ils prennent une photographie correspondant la prise de son. partir de ces lments, ils dcrivent leur rue en utilisant un tableau de synthse.

DUBases- Dautres squences sur le Maroc :

http://eduscol.education.fr/bd/urtic/histgeo/index.php?rpt=Maroc&id_disc=2&id_etab=0&id_niveau=0&id_theme=0&id_b2i=0&id_outil=0&id_aca=0&commande=chercher&ok=chercher

- Sur New-York ville mondiale, une go-graphie sonore : http://eduscol.edu-cation.fr/bd/urtic/histgeo/index.php?commande=aper&id=10005430

http://eduscol.education.fr/bd/urtic/histgeo/index.php?rpt=Maroc&id_disc=2&id_etab=0&id_niveau=0&id_theme=0&id_b2i=0&id_outil=0&id_aca=0&commande=chercher&ok=Chercherhttp://eduscol.education.fr/bd/urtic/histgeo/index.php?commande=aper&id=10005430


fIChE 2 MON ESpAcE pROchE : DE LESpAcE IMAGIN LESpAcE vcU

l e projet prsent est un travail scolaire, rsultat dune action pda-gogique pilote intitule Tous cartographes porte par lagence pour lenseignement franais ltranger (aeFe) et le lyce Lyautey de Casablanca durant lanne scolaire 2014-2015.Lobjectif du projet est de raliser une cartographie sonore de la ville de Casablanca, puis dengager les lves dans un travail de rflexion et de cration artistique partir des fragments sonores recueillis.

Le projet a permis de mener un travail transdisciplinaire et inter-degr. Une vingtaine de classes, de la maternelle la terminale, ont particip ce projet qui sest tal doctobre 2014 mai 2015. Il a permis aux lves de mieux connatre Casablanca et ses diffrentes fonctions (administratives, conomiques, culturelles) et de se rapproprier leur espace urbain afin dhabiter vraiment la ville.

Le son en gographie a souvent t tudi de faon ngative, au travers notamment de la ralisation de cartes de bruits ou de nuisances sonores. Ces dernires annes, de nombreux chercheurs en sciences sociales (gographes, sociologues, anthropologues) sintressent au son comme rvlateur des liens de territorialits entre la socit et son espace (Jol Chtelat, 2009).

en partant de ce postulat scientifique, lobjectif pdagogique du projet est double. Il sagit dans un premier temps de capter la signature sonore de Casablanca, cest--dire lensemble des sons qui caractrise au mieux la ville et ainsi de donner aux lves une ide des paysages sonores de Casablanca. Puis, dans un second temps, de travailler sur la perception et les reprsentations que les lves ont de leur ville.

Premire tape du projet : la collecte des sons, le paysage sonore de Casablanca tel quil estChaque lve, ou groupe dlves, a d aller sur le terrain enregistrer des ambiances sonores de la ville selon un protocole prcis lavance par les enseignants. Pour chaque son enregistr, les lves devaient rdiger un texte descriptif avec la date, lheure, le lieu et la description du son.

Deuxime tape du projet : la ralisation dune production partir dun son : le paysage sonore tel quil est peru.Le deuxime temps du projet vise montrer comment le paysage sonore est peru, vcu par les lves en fonction de leur sensibilit. Dans ce but, les fragments sonores enregistrs durant la premire tape sont ensuite proposs dautres classes sans aucune indication. Les lves doivent ainsi raliser une production artistique partir du son quils entendent, un fragment sonore brut , pour laisser libre cours leur crativit, leur imaginaire.

5 h


La consigne a t la suivante : partir de lextrait sonore propos, des-sine, cris ou dis ce que tu entends .

La carte sonore de Casablanca est accessible ladresse www.tous-cartographes.org.

La squence propose ci-aprs est une adaptation du projet plus global prsent ci-dessus. elle est ralisable dans une classe de sixime et sinscrit dans la premire partie du programme de gographie Mon espace proche : paysages et ter-ritoires ainsi que dans la troisime partie Habiter la ville.

La premire partie du programme de sixime invite travailler sur lespace proche des lves au travers notamment de la notion de paysage. Le pay-sage en gographie peut se dfinir de faon simple comme une portion despace soumise au regard . Lobservation peut alors se faire loccasion dune sortie de terrain ou partir dune photographie. Toutefois, cette pre-mire dfinition ne prend pas vritablement en compte la complexit de la notion. ainsi, le paysage est la combinaison daspects objectifs mais aussi daspects subjectifs relevant du domaine du sensible, de la perception propre chacun. Il est en ce sens une entre possible pour travailler sur limaginaire gographique que les lves ont de leur espace proche.

Cest en partant de ce constat que nous avons tent dans notre approche de nous intresser un sens peu sollicit lors de lanalyse dun paysage, loue. Il sagit de montrer que le son est une composante du paysage, quil

Fig. 1 : capture

dcran de la carte

sonore de casablanca.

www.tous-cartographes.org



contribue expliquer notre perception, notre reprsentation du territoire du quotidien. en ce sens, lambiance sonore faonne notre manire dima-giner notre espace proche et donc le lien que chacun entretient avec.

Le collge Lyautey est situ au centre-ville de laire urbaine de Casablanca, dans un paysage sonore caractristique dune mtropole dun pays mergent. Lhabiter se ralise en grande partie lextrieur ; le touriste est dailleurs souvent frapp par lanimation des rues de cette ville sur-nomme le chaudron du Maroc (Vermeren, 2007).

san

ce 1 le territoire imagin : mettre en avant limaginaire gographique des lves au travers de la perception quils ont de leur espace proche

Objectif de la sancecette partie, ambitieuse et exprimentale, a pour objectif de mettre en avant limaginaire gographique que les lves ont de leur espace proche et/ou de leur ville en sappuyant sur la perception sonore quils en ont.

Dmarche pdagogique La sance se droule en salle informatique, deux lves par poste munis dcouteurs audio quils utiliseront pour dcouvrir un son de faon autonome en dernire partie de sance. Le professeur prsente alors la dmarche gnrale.Il a au pralable enregistr des fragments sonores (pas plus de deux minutes par son) dans des lieux spcifiques : un son dun march, un son dune rue ani-me, dune avenue, un son de transport en commun (tramway, mtro, bus), un son de sortie dcole, un son dun espace de loisir pour chaque son enre-gistr, il faudra bien penser noter la date, lheure et prendre une photogra-phie du lieu denregistrement.Il est aussi intressant de choisir un mme lieu et denregistrer des sons diffrents moments de la journe. Le but tant de slectionner des sons qui puissent rendre compte du paysage sonore de lespace tudi. Tout comme une photographie, le choix du son est dterminant pour avoir une bonne lecture du paysage sonore. Si lon prend du recul par rapport la source sonore, le fragment enregistr perdra en prcision mais donnera une ide de lambiance sonore gnrale et il sera alors possible dentendre des sonorits varies. linverse, un enregistrement au plus prs de la source sonore sera trs prcis mais masquera une partie de lambiance sonore.chaque son est numrot (son 1, son 2), cette dnomination sera conserve tout au long du travail. Les sons (six ou sept au maximum) sont diffuss suc-cessivement aux lves sans aucune indication, ni de lieu, ni de date. Les lves doivent alors rpondre la consigne suivante : Donne libre cours tes penses, cris ou/et dessine, peins le paysage que tu imagines en cou-tant ce son .Le numro du son devra tre report sur chaque production. Il est possible de dcouvrir des productions dlves sur le site de la carte sonore de casablanca.Afin de guider les lves dans cette activit, le professeur fait couter un son lensemble de la classe ; puis, de faon collective, il demande aux lves de dcrire le fragment sonore entendu. Le professeur peut aider les lves en

1 h



suggrant quelques adjectifs descriptifs : son agrable, strident, doux, agres-sif, aigu, cacophonique Les mots sont inscrits au tableau au fur et mesure. cette approche collective va permettre aux lves de mieux comprendre ce qui est attendu, mais lon prend le risque que les lves sinfluencent mutuellement. ce travail peut donc tre ralis uniquement pour le premier son.Une fois ce travail effectu, le professeur attribue un son par lve. Il est noter quun mme son pourra tre analys par plusieurs lves. cela per-mettra par la suite de comparer la perception que chaque lve a dune mme ambiance sonore.Les lves ouvrent le fragment sonore laide dun lecteur multimdia. Ils rpondent la consigne. Sils travaillent sur du texte, celui-ci est rdig direc-tement sur un logiciel de traitement de texte. Grce aux couteurs, ils peuvent couter le son autant de fois quils le souhaitent. cette activit peut-tre loccasion de travailler de faon transdisciplinaire. Lintervention dun professeur de lettres ou darts plastiques doit permettre aux lves de mieux exprimer leur imaginaire, leur perception du son. Le travail peut-tre aussi termin la maison ou ventuellement en classe de franais ou darts plastiques.

ConclusionAu terme de cette premire activit, aura t mis en avant limaginaire gogra-phique que les lves ont de leur espace proche. Le professeur rcupre les productions. Sur chacune delles, les lves auront bien prcis le numro du son quils auront travaill.

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ce 2 Confronter le territoire imagin lespace proche Objectif de la sance

Lobjectif de la sance est de confronter le territoire imagin lespace proche au travers des productions ralises dans la premire sance.

Dmarche pdagogiqueLa sortie de terrain permet de confronter lapproche sensible ralise dans la premire sance avec une approche plus concrte du territoire de vie. Lobjec-tif est ici de replacer ces fragments sonores dans leur contexte spatial. La sortie de terrain est loccasion dapprhender lespace proche de faon plus classique, par le biais du paysage visuel.

1. Confronter les productions des lvesLe professeur a au pralable compar les productions des lves entre elles. Lobjectif est de reprer diffrentes faons de percevoir un mme son. ces diffrences peuvent concerner le ressenti, mais aussi ce qui a t dcrit ou dessin. par exemple, les nouveaux arrivants dans la ville se sentent souvent agresss par le niveau sonore (klaxon), ce qui nest pas forcment le cas de ceux qui y vivent depuis longtemps. Le professeur demande quelques lves de venir prsenter les productions les plus significatives. On tente ainsi dexpli-quer les diffrences et les points communs reprs entre les productions.

2. Vers le paysageSous forme de jeu, le professeur prsente une srie de photographies de paysages. Les lves doivent retrouver quelles photographies correspond chaque fragment sonore.Il est envisageable dutiliser un mur numrique type padlet : http://www.cndp.fr/crdp-dijon/padlet-un-mur-virtuel.html

2 h


http://www.cndp.fr/crdp-dijon/Padlet-un-mur-virtuel.html


3. La prparation de la sortie de terrainLa prparation de la sortie de terrain : - En salle informatique (deux lves par poste) ou sur des tablettes, les lves se connectent dugo via duthque. - Grce loutil de recherche propos par dugo, (voir tutoriel, adresse URL ci-dessous) les lves reprent leur collge. - Il est possible dutiliser la fonction zoom (molette de la souris) ddugo afin de localiser et de situer lespace proche diffrentes chelles (rgion, pays, continent, monde).

Des balises ont t auparavant golocalises par le professeur sur un fichier au format gocroquis que les lves doivent charger dans dugo par un simple cliquer-glisser (tutoriel sur http://pedagolyautey.org/spip/spip.php?article642)

chaque balise correspondent les fragments sonores couts dans la sance 1 et une photographie du lieu o le son a t enregistr.

- On repre litinraire de la sortie. cet itinraire doit permettre de se rendre sur chaque lieu o les sons ont t enregistrs. Litinraire est trac sur dugo laide des outils de dessin. - Une capture dcran du plan ddugo est alors ralise, celle-ci est imprime et distribue chaque lve. On doit donc retrouver sur la capture : le plan du quartier, le collge, les balises indiquant les lieux denregistrement des sons et litinraire suivre. ce travail peut ventuellement tre prpar par le professeur.

4. La sortie de terrain : Sur le terrain, lobjectif est de retrouver les lieux o les sons ont t enregis-trs en saidant du plan. Une fois le lieu identifi, le professeur invite les lves utiliser leurs sens pour observer, entendre lespace On ferme les yeux, on coute, on regarde, on observe, on dcrit avec des mots ce que lon voit. On peut fournir un petit questionnaire aux lves attirant leur attention sur le bti, les fonctions du quartier, les modes de transports, lanimation de la rue ces aspects seront formaliss lors de la troisime sance. Il est envisageable durant la sortie dinitier les lves au captage dun frag-ment sonore. Ici aussi, pour chaque son enregistr sur le terrain, ne pas oublier de prendre une photographie, de noter lheure, la date et de localiser prcisment sur le plan le lieu de la prise de son.

Fig. 2 : Les balises

sont go-localises

sur dugeo. chaque

balise cor-respondent

un fragment sonore et

une photo-graphie du lieu

enregistr.

www.edugeo.fr/


http://pedagolyautey.org/spip/spip.php?article642


Bilan des sances 1 et 2Le travail ralis doit permettre de montrer aux lves quun mme fragment sonore peut-tre peru, ressenti de faon trs variable par chacun dentre eux. ces diffrences sexpliquent en grande partie par lge, le sexe, la culture, le niveau socio-conomique, la sensibilit de chaque individu. (Frmont, 2001)ce travail est loccasion dintroduire avec les lves les notions despace vcu et despace peru. Il sagit de montrer que cet imaginaire savre donc fon-damental, car il influence notre lecture du territoire et, par consquent, nos comportements son gard (Bdard, Augustin, Desnoilles, 2012).

san

ce 3 Identifier les principales composantes du paysage partir ddugo Objectif de la sance

Lobjectif de cette sance est didentifier les composantes du paysage en sai-dant des fragments sonores, des photographies et des observations ralises sur le terrain. Il sagit l de mettre en place les lments qui permettront de comprendre lorganisation du territoire.

Dmarche pdagogique - En salle informatique, deux par poste ou partir de tablettes, les lves se rendent sur dugo via duthque et chargent (simple cliquer-glisser ) le fichier au format croquis. - pour chaque balise golocalise sur le fichier, ils identifient les principales composantes du paysage. pour cela, ils doivent rcouter les sons, observer la photographie accessible via dugo, utiliser limage satellite fournie par dugo.

1 h

Fig. 3 : En cliquant sur une ba-lise, llve

peut couter le fragment

sonore et voir une

photo-graphie du

lieu denre-gistrement.

www.edugeo.fr/



Il est possible de fournir une grille danalyse ou un petit questionnaire afin de guider les lves : - dcris les btiments (immeuble, maison). - identifie les fonctions (rcratives, commerciales, industrielles, de logement). - identifie les modes de transport ? comment ces modes de transports marquent-ils lambiance sonore ? - que nous apprend lambiance sonore sur la faon dhabiter lespace ? Des gens dans la rue ? Rue dserte ? Espace vivant ?

Les questions sont adapter lespace tudi. pour le cas de casablanca, les habitants se sont particulirement appropris la rue et lespace public en gnral ce qui se traduit par des ambiances sonores spcifiques et assez dif-frentes dautres villes dans le monde.

Bilan Les lves doivent tre capables de diffrencier les espaces observs, enten-dus, parcourus selon leur aspect, leur fonction, mais aussi par rapport la faon dont les gens habitent lespace. ce stade du travail, la difficult pour les lves rside dans la confrontation des diffrents supports danalyse (le fragment sonore, la photographie, lobservation du terrain, limage satel-lite) et la prise en compte du travail ralis dans la premire sance.

san

ce 4 Comprendre lorganisation de mon espace proche. Raliser un croquis simple

Objectif de la sanceLobjectif de cette sance est de comprendre lorganisation du territoire proche et de finaliser le travail avec la ralisation dun croquis simple sur dugo.Lespace proche pour nos lves est situ dans le centre de casablanca. Il sagira donc aussi didentifier les caractristiques dun espace de centre-ville, de montrer que la multiplicit des activits, limportance des mobilits, la forte frquentation par les habitants en font un espace vivant.

Fig. 3 bis : photo-

graphie du boulevard Ziraoui

casablanca.

Julien Meynet

1 h



Dmarche pdagogique - Les lves sont en salle informatique, deux par poste. - Dans le cadre dun cours dialogu, on met en commun le travail ralis lors de la troisime sance. Les interventions sont rpertories dans un tableau. (voir exemple ci-aprs). Le professeur guide les lves en les incitant utiliser un vocabulaire prcis, quelques notions peuvent merger. (20)

N du son

Localisation du son et de

la photo graphie associe : rue, date

et heure de lenregis trement

Dcris ce que tu vois

(bti, immeuble, maison, rue,

avenue)

Dcris ce que tu entends

(ambiance sonore)

Quelles fonctions peux-tu

identifier ?

Quelles mobilits ?

Quelles frquentations

du lieu ?

1

2

- On identifie les rubriques de la lgende et on choisit des figurs cartographiques adapts. Il peut-tre souhaitable de passer par un support papier avant de raliser le croquis avec dugo.

Rubrique de la lgende Figur cartographique slectionn

Mon collgeLocalisation des paysages analyss (fragment sonore et photographie)

Figur de surfaceFigur ponctuel

Les principales activits de mon espace proche

- espace ddi au commerce de proximit

- espace de loisirs- zone dhabitat

Figur de surface, cerclage de couleurs, une couleur par type despace

Les principaux axes de transports- rue

- avenueFigur linaire, trait noir, trait rouge

Un espace vivant - zone anime pendant la journe Figur de surface, trame

- laide du tableau, les lves ralisent le croquis en utilisant dugeo.


du croquis ralis

sur le site dugo.

Source : dugo.



- partir du travail ralis, on demande aux lves de caractriser un centre-ville. - Pour aller plus loin ou sous forme dvaluation : il est possible de poursuivre le travail et de le rattacher dautres thmes de gographie du programme de sixime. Ainsi, lon peut demander aux lves denregistrer un son et de prendre une photographie du lieu o il rside. En fonction du lieu de rsidence des lves, il sera ainsi possible de travailler sur dautres types despace : espace priurbain, espace rural, espace touristique

Fig. 5 : capture

dcran de la lgende du croquis

ralise sur le site

dugo.

Source : dugo.


Bibliographie Armand Frmont, Aimez-vous la gographie ?, Flammarion, 2001.Mario Bdart, Jean-pierre Augustin et Richard Desnoilles (dir.), Limaginaire gographique. perspectives, pratiques et devenirs, presse universitaire du Qubec, 2012.chtelat Jol, La figuration cartographique de lespace sonore, images revues, 2009.pierre vermeren, Le Maroc, paris, Le cavalier Bleu, coll. Ides reues , 2007, rd. 2010.


LES APPORTS DU NUMRIQUES DANS LES APPRENTISSAGES

Cette premire squence ralise en dbut danne de sixime est locca-sion pour le professeur de diagnostiquer le niveau de pratique numrique des lves. afin de ne pas les mettre en difficult, des tches simples sont demandes lors de la premire sance : usage dun traitement de texte et utilisation dun lecteur multimdia. Les outils numriques savrent indis-pensables pour travailler sur des fragments sonores. Lutilisation ddugo savre tre un outil trs riche pdagogiquement et dun usage relativement simple qui permet notamment de spatialiser les donnes. en outre, dugo permet de confronter des documents de nature diverse. Dans notre exemple, nous avons ainsi pu mettre en relation des fragments sonores, des photographies, un plan et limage satellite. Le changement dchelle permet dinscrire lespace local dans la rgion et le pays et donc de mieux comprendre son fonctionnement. enfin, les outils de croquis ddugeo permettent aux lves, de faon simple, de tester diff-rentes solutions graphiques et de synthtiser les observations ralises.

Ce travail ncessite une prparation et une bonne matrise technique de la part du professeur. Celui-ci doit prparer la squence en se rendant sur le terrain pour enregistrer des sons et prendre des photographies. Ces don-nes sont ensuite insrer et golocaliser dans dugo.

au final, lutilisation des outils numriques (lecteur multimdia, traite-ment de texte, dugo) a permis de passer de la perception immdiate de lespace (imaginer, voir, entendre) lobservation intelligente (regarder, comprendre) et enfin la comprhension de lorganisation de lespace proche (synthtiser en ralisant un croquis).



FICHES LYCE PROFESSIONNEL

Les socits face aux risques (seconde, baccalaurat professionnel adaptable en CAP, 5e et 2de gnrale) gilles Clara, lyce professionnel, acadmie daix-Marseille

Acteurs et enjeux de lamnagement des territoires franais : le rle de lamnageur dans le parc national du Mercantour (terminale baccalaurat professionnel, adaptable en 1re, 1re STMG et 3e) Stphane Cipriani, lyce professionnel, acadmie de Nice

Imaginer la ville de demain : lexemple de Chartres Mtropole (terminale baccalaurat professionnel adaptable en 1re et 3e) Nicolas Le Luherne, lyce professionnel, acadmie dOrlans-Tours

La Normandie lheure de la runification (terminale baccalaurat professionnel, adaptable en 1re et 3e) Stphane Monnier et antoine Vaillant, lyce professionnel, acadmie de Rouen


FIchE N 3Les socits face aux risques Gilles clara, lyce professionnel, acadmie dAix-Marseille

Niveau et thme du programmeSeconde professionnelle.Sujet dtude n 4. Les socits face aux risques.

Autres niveaux et thmes de programme possiblescAp. Les socits face aux risques.5e. partie II - Des socits ingalement dvelop-pes. Thme 3 - Des ingalits devant les risques.2de gnrale. Thme 4 - Grer les espaces ter-restres. Les espaces exposs aux risques majeurs.

Problmatique traiterLes risques sont-ils rels ou virtuels ? Menacent-ils rellement nos socits ? peut-on rellement et efficacement sen prmunir ?

Objectifs de contenus Vocabulaire : alas, politiques de prvention, poli-tiques publiques.Notions : risques naturels, risques technolo-giques, ingalit.

Objectifs mthodologiquesRaliser un croquis de synthse laide dun logi-ciel de cartographie dynamique.laborer une synthse en ayant utilis un jeu srieux.Utiliser un logiciel de traitement de texte.

Ressources et outils numriques utilissOutils : travail en salle de classe avec lordinateur du professeur et un vidoprojecteurRessources : duthque, dugo, jeu srieux halte aux catastrophes, film documentaire La bataille de Tchernobyl (Thomas Johnson, 2006).

Comptences numriques Domaine 3 : produire, traiter, exploiter et diffuser des documents numriques Matriser les fonctions de base des suites bureautiques. crer et modifier un document numrique com-posite transportable et publiable. choisir les for-mats dimportation adapts au besoin. Domaine 4 : organiser la recherche dinformations Structurer un travail de recherche en dfinissant son besoin, les outils mobiliser, la dmarche mettre en uvre.Domaine 5 : communiquer, travailler en rseau et collaborer participer une production numrique collec-tive (site collaboratif, wiki, etc.) dans un esprit de mutualisation, de recherche ; choisir des strat-gies collaboratives adaptes aux besoins.

Organisation de lensemble de la squence1. La diffrenciation et le reprage des types de risques2. Laccident nuclaire de Tchernobyl3. Les politiques de prvention des risques

Pistes dvaluationLecture et analyse du film documentaire.Dcrire une situation gographique.

DUBases- Le mme thme du programme trait

dans le cadre des TraAM 2014-2015 : http://eduscol.education.fr/bd/urtic/histgeo/index.php?commande=aper&id=10005443



fIChE 3 LES SOcITS FAcE AUX RISQUES

l e programme de gographie de seconde professionnelle invite tudier lingale vulnrabilit des socits humaines face aux risques de diffrente nature. Le lyce professionnel de largensol Orange est un tablissement indus-triel accueillant des lves dorigines gographiques trs diffrentes grce son internat. Les lves accueillis ne connaissent donc que de faon trs parcellaire la commune qui les accueille toute la semaine. Cette squence sur les risques semble donc pertinente afin de les familiariser leur environnement.

Lors de la premire sance les diffrents types de risques sont dfinis, lingale vulnrabilit des territoires lchelle mondiale est dmontre. Cette sance aboutit la ralisation dun croquis laide ddugo permet-tant de montrer les diffrents risques qui menacent la commune dOrange.

La deuxime sance consiste au visionnage et lanalyse du reportage La bataille de Tchernobyl, ralis en 2006 par Thomas Johnson. elle permet une prise de conscience sur les responsabilits lors dune catas-trophe, autour dun risque qui menace concrtement la ville dOrange : le risque nuclaire.

La troisime sance a pour but de permettre aux lves de rflchir col-lectivement aux diffrentes faons de se prmunir face aux risques ainsi quaux limites lies ces politiques de prvention. La sance utilise un jeu srieux et dbouche sur la rdaction collective dune synthse.

san

ce 1 Des risques de diffrentes natures Problmatique

Le lyce professionnel de lArgensol Orange est-il rellement menac par les risques ?ces risques sont-ils rels ou virtuels ?

ObjectifsDfinir les notions et le vocabulaire (ala, risque naturel, risque technologique).laborer collectivement une carte grce un logiciel de gographie dynamique.

tape 1La premire sance dbute sous la forme dune tude de documents proposs dans des manuels. Elle a pour but de catgoriser les types de risques afin de montrer que ces risques sont de nature extrmement varie. Les lves ont propos des catgories de risques, puis ils ont t guids pour affiner leurs propositions et trouver les sous catgories.

Ensuite, ils ont trouv collectivement un exemple de catastrophe ayant trait chacun des risques numrs en classe.

9 h

4 h


Les risques naturels: - lis lactivit du moteur interne de la Terre (Tsunami de 2006) - mtorologiques (inondations de Vaison-la-Romaine en 1992) - Les risques technologiques ou qui sont lis lactivit humaine (Tchernobyl 1986).

plus tard, laide dun autre document, les termes de risques et alas ont t dfinis et les lves ont pris en compte le fait que cest la prsence ou labsence de socits humaines qui permet de diffrencier risques et alas. Ensuite, les lves travaillent sur un extrait darticle de journal de juillet 2008 relatant une fuite duranium survenue sur la centrale nuclaire du Tricastin :

Les conditions de la fuite duranium dans une installation de la socit Areva sur le site nuclaire de Tricastin sclaircissent peu peu. Le rejet sest produit 6h 30 pendant une opration de nettoyage dune cuve. Plus tard dans la matine, des mesures de scurit ont t prises: linterdiction de la consommation deau, la suspension de lirrigation agricole ainsi que des activits nautiques et de la baignade sur les plans deau des environs. La pche et la consommation sont galement interdites. Lincident a t class au niveau 1 (anomalie) de lchelle qui value la gravit des vne-ments touchant les installations nuclaires et qui compte 7 niveaux. [] Source: daprs Le Figaro, 9 juillet 2008. 1

ce document a t choisi car le Tricastin est situ environ 30 km du lyce et est un gros employeur dans la rgion. Lanalyse de ce document a permis de mettre en vidence les diffrentes origines possibles dun accident tech-nologique ainsi que la notion de responsabilit. cette analyse a dbouch sur la question pratique dun lve de la classe : Est-ce quil y a beaucoup de risques comme a Orange ? . Il a donc t dcid dlaborer conjointement un tableau prsentant les diffrents risques menaant la commune.

Les lves ont alors pu laborer collectivement une liste des risques mena-ant la ville dOrange. Ils se sont servis pour la plupart de leur connaissance de la commune et de ses environs, les non orangeois tant aids par leurs camarades. Le tableau vierge a t prsent au tableau et rempli au fur et mesure des rponses des lves. Le professeur a apport quelques prcisions et ajout un certain nombre de risques :

Quels risques naturels et technologiques menacent la ville dOrange ?

Risques naturels Risques technologiques

Inondations lies au dbordement de la Meyne

Inondations lies au dbordement de lAygues

Inondations lies au dbordement du Rhne

Glissements de terrain

(colline St-Euthrope)

Feux de garrigue et de broussailles

Sismes

vents violents

crash arien dun avion ou dun hlicoptre de la BA 115

Explosion ou fuite sur le site nuclaire de Marcoule

Explosion ou fuite sur le site nuclaire du Tricastin

Draillement ferroviaire

Explosion de lusine Isover

Transport de matires dangereuses sur lautoroute

Dans tous les cas, pour ces risques, on parle de risques majeurs.

1 Fuite duranium dans le vaucluse, p. 158, Nathan technique, coll. Le monde en marche, 2009.



tape 2Les deux heures suivantes taient conscutives grce une modification demploi du temps. Le dernier point abord la veille a t ractiv en utilisant la ressource dugo disponible sur le portail duthque 2. Il sagissait, pour les lves de raliser collectivement un croquis prsentant les diffrents l-ments du tableau.

La disposition de la salle a t lgrement modifie afin que les changes soient facilits et que chacun puisse la fois voir le tableau et couter le pro-fesseur et ses camarades. Le premier reprage sur la carte, celui du lyce, a t immdiatement effectu par lenseignant. Les premires sources de risques ont t localises sur la carte et la lgende a pu tre labore.

Des lves ont t volontaires et sont passs au tableau pour remplacer le professeur sur lordinateur et placer eux-mmes certains points et lments de lgende. Ils ont pu, au fur et mesure de lactivit, se rendre compte de lutilit de la superposition des couches pour avoir plus de finesse et de prci-sion dans le trac.

2 http://www.edutheque.fr/accueil.html

Fig. 1 : page

daccueil du portail

dugo.

Source : http://www.edugeo.fr/visu.do

Fig. 2 : copie

dcran du travail

lchelle de la ville.

Ici, cest la couche

cartes IGN qui est

utilise.



zouzouNotelien cass ? ou connexion prive ?



la fin de la ralisation du croquis, il est apparu que certaines activits indus-trielles qui semblaient trs risques taient finalement assez loignes et reprsentaient un risque modr, voire mme minime. cest le cas du site nuclaire du Tricastin bas plus de 30 km du lyce vol doiseau. La dange-rosit suppose du site repose sans doute sur le fait quune partie des lves habite Bollne, une commune trs proche du site dans laquelle linquitude vis--vis de la centrale et de ses activits est permanente.La sance sest poursuivie avec une analyse de la localisation et des cons-quences des risques lchelle mondiale. ceci a dmontr lingale vulnrabi-lit des socits humaines face aux risques. ce point sera en partie expliqu lors de la troisime sance.

Conclusioncette sance, longue de quatre heures, a permis daborder concrtement la notion de risque avec les lves qui ont dans lensemble t intresss, dinter-roger de faon concrte et visuelle lespace proche. Lutilisation ddugo conduit vrifier la ralit de la menace qui pse sur le lyce professionnel de lArgensol Orange en reprsentant les risques de manire concrte sur un croquis. Les lves ont apprci la dmarche exprimentale sur loutil, certains ayant souhait poursuivre le travail avec leur commune de rsidence.

san

ce 2 le risque industriel : lexemple de la catastrophe nuclaire de Tchernobyl en 1986

ProblmatiqueQuelles sont les responsabilits individuelles et collectives associes la catastrophe de Tchernobyl en 1986 ?

ObjectifsAnalyser un film documentaire.complter un questionnaire en visionnant un film documentaire.

Fig. 3 : Localisation

des zones de risques.


2 h




Lutilisation du film La bataille de Tchernobyl de Thomas Johnson, diffus il y a quelques annes sur la chaine de tlvision France 3, semblait correspondre la ncessit deffectuer des comparaisons au cours de la squence. En effet, lors de la premire sance il t dmontr quOrange tait fortement mena-ce par les activits nuclaires de deux sites industriels dimportance : le site nuclaire de Marcoule dans le Gard ainsi que le complexe nuclaire du Tricas-tin situ sur les communes de Saint-paul-Trois-chteaux et pierrelatte dans la Drme, Bollne et Lapalud dans le vaucluse.

Le film de Thomas Johnson 3 aborde la catastrophe nuclaire de Tchernobyl, ses origines, ainsi que la gestion de la crise par les responsables et le pouvoir sovi-tique. ce film montre lensemble des dcisions prises pour grer la catastrophe depuis les premires minutes qui ont suivi lexplosion jusqu aujourdhui.

ce visionnage a fortement intress les lves. certains dentre eux ont un des membres de leur famille qui travaille sur une des installations cites pr-cdemment, dautres esprent y dcrocher un emploi lavenir. cependant, la prsence de ces installations nuclaires, mme si elles sont fortement pour-voyeuses demplois dans la rgion, inquite aussi beaucoup.

La projection se fait avec un questionnaire comme support, rendre la fin du visionnage. celui-ci a t not et la correction a t faite en classe rapidement lors de la sance suivante. ce questionnaire visait rpondre une srie de questions simples sur le documentaire au fur et mesure de sa diffusion. cer-taines rponses mritaient plus dattention car elles devaient tre davantage rdiges que les autres.

ConclusionLe visionnage du film sest bien droul ; le film, quoique long, a plu aux lves qui ont, dans lensemble, bien compris la fois les origines de la catastrophe mais aussi les diffrentes tentatives du gouvernement sovitique pour mettre fin laccident. Ils ont ressenti de lempathie pour le photographe Igor Kostine et pour les victimes, directes et indirectes, de lexplosion. De plus, lexercice qui alliait visionnage et prise de notes a oblig les lves un maximum dat-tention et de concentration. ce documentaire a rellement permis de mettre en vidence plusieurs points :

3 http://www.chernobyl-day.org/La-bataille-de-Tchernobyl


du film de Thomas

Johnson qui montre bien

la dimension continentale de la conta-

mination. Le sud-est

de la France a t parti-

culirement expos aux radiations.

Source : http://www.chernobyl-day.org/La-bataille-de-Tchernobyl



- lenchanement qui a conduit laccident ; - labsence de raction des dcideurs ; - les mensonges et manipulations dtats ; - la difficult pour circonscrire la catastrophe ; - les diffrentes catgories de victimes ; - la quasi-ternit des consquences ; - les notions de responsabilit et de culpabilit.

Il est bien vident que si de nombreux lves ont pris linformation comme elle leur avait t prsente dans le reportage, dautres se sont questionns et ont fait appel leurs connaissances lies leur programme dhistoire de troisime en remettant la catastrophe de Tchernobyl dans le contexte de la politique de perestroka de Michael Gorbatchev et surtout dans laffrontement Est-Ouest qui svissait depuis 1947. cette mise en contexte a permis de saisir immdiatement la chane des responsabilits dans les erreurs, mensonges et checs du Kremlin en 1986.

san

ce 3 la prvention des risques naturels et technologiques Problmatique

La protection absolue contre lensemble des risques est-elle possible ou utopique ?

Objectifs 1. Utiliser un jeu srieux.2. Travailler en groupe.3. prendre des notes en groupe.4. Tirer des conclusions sur ce que lon a pu faire en groupes

et sur les rsultats du jeu srieux.5. Rendre compte loral dune rflexion gographique.6. Rdiger collectivement un court texte qui rponde la problmatique.

tape 1La sance a dbut en salle informatique avec lutilisation du jeu srieux halte aux catastrophes 4. cinq groupes quivalents ont t constitus (un par cat-gorie de risque traiter). ce jeu srieux a t cr en partenariat avec lONU et vise mettre les lves en situation de dcideurs politiques lchelle locale afin de protger sa ville dune catastrophe imminente qui se dclenche aprs environ vingt minutes de jeu ; ils se voient confier des objectifs lis leur statut de dcideurs politiques. ces objectifs peuvent consister protger les btiments existants, mettre la population en scurit mais aussi aider la prennisation des activits conomiques de la ville comme dans le scnario du cyclone tropical en Amrique centrale o les sources de revenus des habitants doivent tre protges.

ce jeu srieux propose cinq scnarios : - tsunami dans le Sud-Est asiatique ; - cyclone en Amrique centrale ; - incendie en Australie centrale ; - tremblement de terre en Mditerrane orientale ; - inondation en Europe de lEst.

4 http://www.stopdisastersgame.org/fr/home.html

3 h



pendant une heure, les lves ont pu exprimenter le jeu et essayer datteindre les objectifs qui leur avaient t fixs par les concepteurs du jeu. chaque groupe a effectu deux fois le scnario pour voir comment amliorer ses rsultats.

tape 2Lors de la sance suivante, chaque groupe a prsent en cinq dix minutes son travail au reste de la classe pour aborder plus prcisment le risque quil avait tudi et les moyens qui pouvaient tre utiliss pour sen prmunir. cette restitution a permis de sentraner la prise de notes. Lors de cette mise en commun, laide du vido projecteur, les propos des lves sont illustrs en montrant de courtes vidos ou des images reprsen-tant les risques ou moyens employs pour les viter (cyclones, constructions parasismiques, brise-lames pour bloquer les tsunamis).

tape 3 cette mise en commun a permis dlaborer collectivement la trace crite de la sance que certains lves ont rdige sur le poste du professeur (projet au tableau). cela a permis de faire participer le groupe, que tous organisent leurs ides, se mettent daccord, scoutent et respectent la parole de lautre. En lyce professionnel, les professeurs dhistoire-gographie tant bivalents, les comptences lies au franais, la grammaire, lorthographe ont pu tre

Fig. 5 : Laccueil

du site halte aux catas-

trophes ! permet de

se mettre en situation en choisissant de se pr-munir de plusieurs

types de catas-trophes.

Source : http://www.stopdisastersgame.org/fr/playgame.html

Fig. 6 : Interface du

jeu halte aux catastrophes !

Lors de la partie, il est

possible dinteragir

sur chaque lment de

lenviron-nement pour

le trans-former, le

supprimer ou le remplacer.

chaque modification

a bien sr un cot financier. Source : http://www.stopdisastersgame.org/fr/playgame.html



rinvesties et utilises. Les lves convis au tableau pour crire sur le logiciel de traitement de texte ont t en priorit les lves dyslexiques et en difficult. cela leur aura permis dtre mis en valeur, de montrer aux autres quils matri-saient loutil informatique et quils taient comme les autres capables dcrire, didentifier et de corriger leurs fautes.

La synthse qui suit a t rdige collectivement en classe, les ides tant pro-poses par les lves, hirarchises par le professeur et le texte tant dactylo-graphi par des lves en direct pendant le cours.

Introduction Le sujet nous invite nous interroger sur les politiques de prvention des risques. Comment les socits humaines parviennent-elles se pr-munir des risques ? Les socits sont-elles gales dans la prvention des risques ? Afin de rpondre ces problmatiques nous verrons quels moyens de protection individuels peuvent tre mis en place puis nous abor-derons les moyens de protection collectifs avant de voir les limites de ces systmes de prvention.

I.Les moyens de protection individuelsPlusieurs moyens de protection individuels existent. Les premiers consistent en une adaptation de son habitation (joints dtanchit, lagage, prsence dun extincteur, dbroussaillage,). De plus des comportements respon-sables sont ncessaires: les habitants doivent se tenir informs et viter de prendre des risques inconsidrs (ne pas construire son habitation dans une zone inondable par exemple).

II.Les moyens de protection collectifsLa prvention des risques doit tre gre par ltat et les collectivits. Celles-ci doivent veiller lamnagement des espaces (dunes, brises vent, bassins de rtention, dforestation, ). De plus les zones constructibles, les matriaux de construction ainsi que les normes de construction doivent tre penss. La population doit tre informe (cartes de vigilance) et former lors dexercices. De plus les secours doivent tre forms et organiss (plan orsec en France depuis 1952).

III.Les limites de ces systmes de prventionLes ingalits sont nombreuses entre les pays riches et les pays en voie de dveloppement par manque de moyens financiers ou de volont politique. Ces systmes de prvention cotent chers et sont souvent financs par des ONG ou dautres tats. Ces financements sont donc soumis conditions. De mme dans les tats les plus riches certaines villes ou certains quartiers sont plus exposs que dautres en raison de facteurs conomiques ou poli-tiques (Ouragan Katrina la Nouvelle Orlans). Les systmes de prvention ne sont pas toujours fiables et certains risques sont difficilement prvisibles.

Conclusionce jeu srieux est complet et ludique, sa prise en main est assez aise et intui-tive. Il fonctionne comme dautres jeux de simulation de construction (Simcity par exemple). Son format court, environ vingt minutes dutilisation, permet quil soit utilis et exploit en une heure de cours. Les lves ont eu comme travail la maison dessayer au moins une autre catgorie de risques avec le jeu srieux. Les trois-quarts des lves de la classe ont fait le travail demand. cependant, avant dutiliser ce type doutil, il convient de vrifier que les lves y ont accs de la mme faon que les enseignants car les politiques de blocage peuvent diffrer en fonction des acadmies et des tablissements.



LES APPORTS DU NUMRIQUE DANS LES APPRENTISSAGES

Cette squence de gographie se prtait parfaitement bien lutilisation des outils numriques. Lors de la premire sance, lutilisation du logiciel de cartographie dynamique a rellement permis dapprhender la ralit des risques qui menacent le lyce et la commune en en dressant une typologie pr-cise qui apparat dans la lgende. La dcouverte, presque conjointe de lapplication aura permis aux lves de se familiariser avec un nouvel outil numrique. Ces lves en Seconde Bac Professionnel Systmes electroniques Numriques ont un besoin rel de se confronter des logiciels et applications diffrents pour progresser dans leur futur mtier. Ce travail semble totalement transposable dans nimporte quel lyce professionnel, chacun tant confront des risques de nature diffrente. Le travail produit pourra tre le reflet dune rflexion collective autour de lappropriation de leur territoire par les lves et de la ralit des risques. Bien videmment, chaque tablissement sera amen, de fait, produire des croquis extrmement diffrents. Ce travail cartographique aura permis aux lves non-orangeois de mieux connatre la localit dans laquelle ils font leurs tudes et dans laquelle ils passent une grande partie de leur temps en semaine.

Lors de la deuxime sance les outils numriques nont t utiliss que pour accder un contenu documentaire et en faire une projection en classe pour des raisons matrielles.Lapport du numrique lors de la dernire sance a lui t crucial. La dmarche gographique ludique aura permis une rflexion sur le ter-ritoire et ses acteurs et les capacits cerner le risque. De mme, elle a rellement permis de prendre conscience de la difficult pour une collectivit de protger lensemble de la communaut des diffrents risques. De plus, les lves ont remarqu que les choses taient ren-dues trs difficiles car les budgets allous taient souvent trs faibles. Dans le jeu, les municipalits navaient faire face qu un seul type de risque, alors que nous avons vu dans la premire sance que bien souvent les sources de risques sont multiples et que la faon de se pro-tger peut devenir extrmement complexe mesure que lon augmente le nombre de contraintes (risques varis, population importante, patri-moine historique protger, etc.).

Cette utilisation du numrique pendant la squence a permis aux lves davoir une rflexion critique quant au monde qui les entoure, de ragir en citoyens presque adultes et le travail de cette squence pourra tre repris en partie lan prochain par le professeur de Prvention Sant environnement qui doit aborder en classe le thme Identifier des situa-tions risques et la conduite tenir .



Les lves auront pu manipuler avec plaisir et bonne volont un outil de cartographie quils navaient jamais utilis auparavant. De la mme manire, lutilisation du jeu srieux a rendu la sance ludique et ils ne se sont pas rendu compte quils avaient rellement t acteurs de la sance, quils avaient collectivement construit du contenu et quils avaient labor ensemble une leon en travaillant en groupe, en scoutant, en se respec-tant et se faisant mutuellement confiance.


41 Les territoires de Limaginaire : Utopie, reprsentation et prospective

FIchE N 4Acteurs et enjeux de lamnagement des territoires franais : le rle de lamnageurStphane cIpRIANI, acadmie de Nice

Niveau et thme du programmeTerminale baccalaurat professionnelLa France dans lUnion europenne. Acteurs et enjeux de lamnagement des territoires franais.

Autres niveaux et thmes de programme possibles1re : Amnager et dvelopper le territoire fran-ais. valoriser et mnager les milieux.1re STMG : La France : dynamiques de localisation des activits.3e partie II - Amnagement et dveloppement du territoire franais.

Problmatique traiterEn quoi la mise en uvre dun jeu de rle permet-elle dapprhender les enjeux de lamnagement des territoires ?

Objectifs de contenu Vocabulaire : collectivits territoriales, commu-nauts de communes, DATAR, parc national, stra-tgie, valorisation territoriale.Notions : acteur, amnagement des territoires, concertation, conflits dusage, dveloppement durable, enjeux, prospective, territoire de projet.

Objectifs mthodologiquesRendre compte lcrit au nom dun groupe.confronter des points de vue.comparer des situations gographiques.produire un travail de faon autonome et responsable.

Comptences numriquesDomaine 2 : tre responsablecomprendre, respecter les grands principes rsul-tant de la loi informatique et liberts. tre responsable de toutes ses publications.Domaine 5 : communiquer, travailler en rseau, collaborerparticiper une production numrique collective.Sexprimer via les rseaux.

Organisation de lensemble de la squenceSance 1. Les acteurs dun amnagement : pr-sentation du jeu, dfinition et attribution des rles.Sance 2. Les enjeux de lamnagement du territoire.Sance 3. tude de situation, le conservatoire du littoral.

Pistes dvaluationvrifier lacquisition des comptences et des connais-sances par la transposition de la situation propose.

Ressources et outils numriques utilissOutils : salle multimdiaRessources : blog de la classe ; bote courriel de la classe ; webmix (bureau virtuel).

DUBases- Sur les conflits dusage dans le parc naturel

rgional de Brire : http://eduscol.education.fr/bd/urtic/histgeo/index.php?commande=aper&id=10004568



E n classe de terminale baccalaurat professionnel, le programme annuel envisage la gographie de la France dans lUnion euro-pen

Documents

Enseigner la Géographie avec le numérique