Enseigner à l’heure du numérique dans l’académie d’Amiens :

accompagner le changement des pratiques professionnelles au sein des

écoles et des établissements

Travaux réalisés par le groupe 3 du PTA de

l’académie d’Amiens

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L’usage professionnel du numérique qu’ont les enseignants à titre personnel ne garantit pas son utilisation dans le cadre pédagogique. L’intégration du numérique dans les situations d’enseignement suppose souvent une maitrise pédagogique préalable. Ainsi les jeunes enseignants, pourtant familiarisés avec le numérique, ne l’utilisent-ils pas spontanément avec les élèves ou tout du moins diffèrent son utilisation dans le temps. L’utilisation du numérique, outre qu’elle suppose des équipements et infrastructures de qualité, requiert une réflexion collective des équipes, un projet, qui souvent a une incidence sur les espaces et le temps scolaires, sur l’articulation entre les cours, la vie scolaire et la documentation, structure de nouvelles relations entre les professeurs et les élèves. Si les outils numériques peuvent radicalement changer la pratique pédagogique, ils peuvent aussi renforcer des pratiques peu efficaces. Les dispositifs de formation et d’accompagnement des enseignants sont essentiels pour assurer la conduite du changement et l’évolution des pratiques.

Textes de référence :

- Loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’Ecole de la République - Point d’étape sur la stratégie ministérielle pour faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique, lundi 10 juin 2013 - Feuille de route numérique académique

Objectifs : Le groupe de travail, composé d’inspecteurs du 1er et second degré, toutes catégories confondues, animé par Mme Herr, déléguée académique au numérique et son adjoint, M. Nicolas et en lien avec messieurs Vin-Datiche, Billiet et Mathias, inspecteurs généraux, s’est donné pour objectif de réfléchir aux pratiques éducatives et pédagogiques numériques qui contribuent à la réussite de tous les élèves. Méthodologie : La démarche retenue a été de définir des axes d’observation et les critères permettant d’identifier la plus-value apportée par le numérique aux apprentissages, en s’interrogeant également sur l’environnement numérique global des établissements. Les réflexions menées lors des réunions de travail et des deux séminaires des corps d’inspection des 18 décembre et 14 avril ont été enrichies par des observations au sein des établissements. Douze comptes rendus d’observation en lycée professionnel (soit 10 spécialités), trois comptes rendus d’observation en lycée général (dont deux en série technologique) et deux comptes rendus de visite en collège (soit cinq disciplines) ont été produits. Les synthèses des ateliers des séminaires proposent également des éléments concernant le premier degré. Si ces documents ne témoignent que partiellement des usages, ils constituent la première étape d’une réflexion inter-catégorielle sur ce sujet. Celle-ci met en évidence la nécessité de :

accompagner et enrichir les apprentissages (apprendre avec le numérique, avec les autres et des autres) ; préparer à la société numérique (habileté technique, bons usages) ; définir l’environnement technique nécessaire.

Les observations permettent d’identifier un certain nombre d’usages mobilisant le numérique, en classe ou hors la

classe, par le professeur ou par les élèves, seuls ou collectivement. Elles montrent que la mobilisation du numérique

s’effectue de manière différenciée selon son degré d’appropriation par l’enseignant. Selon l’organisation pédagogique

retenue et le lieu choisi, le numérique est mobilisé durant toute la séance ou partiellement, son utilisation étant

autonome ou guidée par une fiche. Majoritairement, les observations mettent en évidence un usage du TBI ou du

vidéoprojecteur par l’enseignant, tandis que les élèves bénéficient, selon les établissements, de salles multimédias ou

de classes mobiles. Les usages les plus intéressants, reposant sur une véritable personnalisation, se constatent dans

des organisations de type ilots ou lorsque les outils numériques sont intégrés comme un outil parmi d’autres. Le

recours au numérique permet d’enrichir et de différencier l’enseignement et son usage est alors limité à des moments

plus ou moins longs selon l’activité proposée ou les besoins des élèves.

Questionnaire ayant servi de guide d’observation

Fiche d'observation Discipline ou spécialité (indiquer la discipline observée) : Collège – LEGT – LP (entourer la mention utile) Niveau d’enseignement : ........................................................................ Classe entière – Classe en groupe restreint (entourer la mention utile) Durée de la séance observée : ........................................................................ Utilisation du numérique pour (entourer la ou les réponses) : Professeur Elèves

• la recherche documentaire • la saisie et le stockage de données • l’exploitation de données • la modélisation • la recherche d'idées (brainstorming) • un usage technique (programmation,

configuration...) • une évaluation en ligne • la présentation et la communication • l'écriture collaborative • personnaliser l’enseignement

• la recherche documentaire • la saisie et le stockage de données • l’exploitation de données • la modélisation • la recherche d'idées (brainstorming) • un usage technique (programmation,

configuration...) • une évaluation en ligne • la présentation et la communication • l'écriture collaborative • contribuer à la construction du cours

Modalités d’usage du numérique par les élèves (entourer la ou les réponses) :

• guidée pour tous (fiche) • autonome différenciée selon les besoins des apprenants • différenciée selon tâches prescrites (ateliers spécialisés)

Moments et durées des usages (entourer la ou les réponses) :

• début de séance, pendant, fin • libre d'usage (en fonction des besoins, réflexes des apprenants) • 1/4 du temps, 1/2, 3/4, totalité de la séance

Nombre de matériels à disposition dans l'espace d'observation (PC, tablette, Smartphone, TBI…) et fonctionnalités utilisées (zoom…) : ...................................................................................................................... Logiciels, didacticiels, progiciels, utilitaires utilisés (indiquer le nom) : .................................................................................................... Articulation des TICE et des outils traditionnels : .................................................................................................... Effets sur les apprentissages (indiquer les critères retenus et distinguer les effets sur le professeur ou sur l’élève) :

• Effets positifs • motivation accrue (nombre de doigts levés) • meilleure mémorisation (exactitude des réponses) • modification de la posture de l'enseignant • Effets négatifs : • confusion (difficulté des élèves à se repérer dans le cours) • non maitrise technique (nombre d'élèves concernés)

L’enseignant a-t-il bénéficié d’un accompagnement ? Sous quelle forme (formation, animateur ou référent TICE…) ? Quels besoins exprime-t-il ?

Graphique récapitulatif des usages du numérique observés (20 observations)

La nature des questionnaires a conduit à mettre en évidence un usage du numérique reposant essentiellement sur l’accès à et sur le traitement de l’information. Ils révèlent un déroulement de séance dominé par la parole du professeur et par la mise en activité des élèves, la majeure partie des séances ayant fait l’objet d’une observation se déroulant en salle multimédia. Le faible usage du numérique pour la personnalisation est souvent lié à une difficulté des enseignants pour mettre en œuvre une telle démarche dans leur enseignement. La réflexion menée avec les corps d’inspection et les observations conduites dans les classes permettent d’enrichir davantage ces observations.

• L'accompagnement des enseignements avec des documents variés (images fixes ou animées, textes, sons) est un des usages les plus développés du numérique. La pertinence de ces ressources est un problème majeur et le repérage de ressources adaptées une nécessité permanente. Deux types de ressources doivent être distingués :

• la ressource documentaire qui vise à donner une information ; • le logiciel ou le service qui fournit des outils de production ou d’action.

Le professeur utilise les outils numériques pour sa leçon, et il mobilise les élèves pour réaliser un exposé, proposer une synthèse ou effectuer une correction. L’équipement de plus en plus fréquent des salles de classe en tableaux blancs interactifs ou en vidéoprojecteurs interactifs offre au professeur l'opportunité d'intégrer le numérique dans ses pratiques tout en conservant sa posture habituelle. Il peut par exemple :

• agir au vu et su de la classe avec un effet démonstratif plus marqué que dans le cas d’outils plus classiques ; • expliquer et commenter plus facilement les documents présentés, face à la classe ; • proposer dans d’excellentes conditions des supports sonorisés ; • garder la trace de tout ce qui a été fait au tableau.

Cependant, on constate un changement dans la posture de l’enseignant qui, peu à peu, abandonne la position frontale devant le tableau pour d’autres organisations de classe. La salle multimédia a contribué à le mettre davantage en position d’animateur ou de guide. Aujourd’hui, on constate un nouvel usage du tableau grâce au numérique. Portail d’accès vers l’extérieur, il devient également, grâce à l’utilisation de classes mobiles, de tablettes graphiques ou de claviers mobiles, l’espace de partage du travail collectif, l’endroit où s’effectue la mise en commun du travail individuel ou de groupe.

• Le numérique contribue à développer des usages individuels :

• de documentation avec parfois une méthodologie de recherche pas toujours maitrisée par l’élève ; • d’exploitation de ressources ; • de production de documents : les outils permettent d’améliorer sensiblement la qualité de la production et

d’aider ainsi certains élèves ayant quelques difficultés avec l’écrit ; • de réalisation d’exercices propres à la discipline : le problème des rythmes de travail conduit à chercher des

compléments qui peuvent être trouvés pour les élèves qui souhaitent aller plus loin, mais aussi pour ceux qui en ont besoin pour une meilleure assimilation ;

• de soutien : l’outil informatique est un répétiteur inlassable à travers la création d’exercices en ligne. Les banques d’exercices s’accroissant régulièrement, il devient possible de choisir les outils pour aller vers une pédagogie différenciée.

• Les activités observées mettent en évidence l’utilité des outils numériques pour répondre au problème de l’hétérogénéité des élèves. En effet, les rythmes de réalisation des activités diffèrent, certains élèves ayant besoin d’explications complémentaires ou ayant oublié la démarche attendue. D’autres, plus rapides, décrochent. Or le professeur, seul dans la classe, ne peut se démultiplier. Le recours aux outils numériques permet de personnaliser l’enseignement. L’utilisation de questionnaires en ligne permet au professeur, par une analyse et un retour immédiats des réponses, d’identifier très rapidement les besoins des élèves, donc de proposer une réponse rapide et ciblée, évitant que la difficulté ne s’installe. Le document ci-dessous retrace les temps de réponse (rectangles verts) à un exercice et indique les réussites ou les échecs des élèves (croix rouge), obtenus à l’aide de boitiers d’expression.

Evolution des réponses données (temps de réponse et erreurs commises) à l’aide de boitiers d’expression

(http://www.creatice.ac Les équipements individuels permettent de propre activité, à son rythme, en mobilisant les outils dont il a besoin (contribuer au travail collectif et être davantage acteur de ses apprentissages. Il en résune meilleure mémorisation. Des coups de pouce, des capsules vidéo ou des activités d’approfondissement surpermettent aux élèves de bénéficier d’une trouvent dès lors des réponses sans intervention du professeur.A noter qu’actuellement, nombreux sont les élèves qui hésitent à mobiliser par euxproposés par le professeur, ce qui est révélateur d’une initiative bridée. Il convient cependant de veiller à la maitrise tecompromettre les apprentissages en ajoutant une difficulté technique à la difficulté disciplinaire. bénéficient pas de formations techniques en établissementmembre de la famille, et tous n’ont pas la même familiarité avec le numériquepédagogiques sur la progressivité des apprentissagessocle commun et le B2I, de manière à identifier les paliers de maitrise attendus pour chaque classe et les modalités d’accompagnement pour les élèves qui ne les valideraient pas.

• Le numérique, parce qu’il permet de garder la mémoire des apprentissagesfluidité des parcours. Les ENT permettent de créer une communauté de travail entre deux cycles, l’enseignement à distance contribue à réduire les ruptures pour les élèves malades Les professeurs soulignent la nécessité des élèves et favoriser les interactions entre

• Les inspecteurs expriment également le souhait de voir se développer le travail collaboratif entre passe par :

• le stockage, la mutualisation pédagogiques, disciplinaires et interdisciplinaires

• la co-construction de projets de réseaux• la communication : concertation, informations

règles définies par la CNIL), le travail demandé • l’organisation du travail d’équipe (constitution de groupes, partage d’équipements, agenda).

Evolution des réponses données (temps de réponse et erreurs commises) à l’aide de boitiers d’expression

http://www.creatice.ac-versailles.fr/spip.php?article216 )

Les équipements individuels permettent de différencier les consignes ou les activitésactivité, à son rythme, en mobilisant les outils dont il a besoin (fonction zoom

contribuer au travail collectif et être davantage acteur de ses apprentissages. Il en résulte une motivation accrue

Des coups de pouce, des capsules vidéo ou des activités d’approfondissement sur les tablettes, l’ENT ou le réseau permettent aux élèves de bénéficier d’une aide qu’ils mobilisent comme ils le souhaitent. Certaines de leurs questions

des réponses sans intervention du professeur. Ils acquièrent ainsi progressivement dA noter qu’actuellement, nombreux sont les élèves qui hésitent à mobiliser par eux-mêmes des outils autres que ceux proposés par le professeur, ce qui est révélateur d’une initiative bridée.

veiller à la maitrise technique des outils ou des applications utilisés, sous peine de compromettre les apprentissages en ajoutant une difficulté technique à la difficulté disciplinaire.

s techniques en établissement ni d’explications apportées par un camarade ou et tous n’ont pas la même familiarité avec le numérique. Une réflexion des

progressivité des apprentissages numériques est à mener en lien avec la compétenc, de manière à identifier les paliers de maitrise attendus pour chaque classe et les modalités

d’accompagnement pour les élèves qui ne les valideraient pas.

garder la mémoire des apprentissages, constitue un atout précieux pour la

. Les ENT permettent de créer une communauté de travail entre deux cycles, l’enseignement à distance contribue à réduire les ruptures pour les élèves malades mais aussi d’élargir l’offre de formation.

la nécessité d’inventer de nouvelles pratiques pédagogiquesdes élèves et favoriser les interactions entre eux.

urs expriment également le souhait de voir se développer le travail collaboratif entre

et la production de ressources et d’outils communs interdisciplinaires, évaluations, séances ou séquences)

de projets de réseaux concertation, informations sur les élèves (suivi, qui nécessite de veiller au respect des

), le travail demandé (planning concerté de devoirs et d’évaluations…)du travail d’équipe (constitution de groupes, partage d’équipements, agenda).

Evolution des réponses données (temps de réponse et erreurs commises) à l’aide de boitiers d’expression

différencier les consignes ou les activités. Chaque élève réalise sa fonction zoom par exemple). Il peut ainsi

ulte une motivation accrue et

les tablettes, l’ENT ou le réseau . Certaines de leurs questions

Ils acquièrent ainsi progressivement de l’autonomie. mêmes des outils autres que ceux

applications utilisés, sous peine de compromettre les apprentissages en ajoutant une difficulté technique à la difficulté disciplinaire. Tous les élèves ne

explications apportées par un camarade ou par un . Une réflexion des équipes

en lien avec la compétence 4 du , de manière à identifier les paliers de maitrise attendus pour chaque classe et les modalités

, constitue un atout précieux pour la . Les ENT permettent de créer une communauté de travail entre deux cycles, l’enseignement à

mais aussi d’élargir l’offre de formation. d’inventer de nouvelles pratiques pédagogiques pour susciter l’attention

urs expriment également le souhait de voir se développer le travail collaboratif entre enseignants. Celui-ci

de ressources et d’outils communs (programmations uations, séances ou séquences)

, qui nécessite de veiller au respect des (planning concerté de devoirs et d’évaluations…)

du travail d’équipe (constitution de groupes, partage d’équipements, agenda).

Ce travail collaboratif se heurte aux hésitations des enseignants pour déposer leurs productions (inquiétudes, essoufflement, problèmes techniques) et à la question de la validation des ressources mutualisées, de l’articulation entre liberté pédagogique et programmes. La démarche collaborative nécessite un changement de posture pour faire des enseignants des « consomm-acteurs ». Elle engage leur responsabilité dans les choix effectués. Les corps d’inspection doivent jouer un rôle essentiel pour mettre en confiance, mobiliser des relais locaux, mettre en évidence l’intérêt de cette évolution et susciter besoins et envie en mettant en évidence les effets sur les résultats des élèves. Le rôle de l’IEN et du chef d’établissement est essentiel dans le pilotage du numérique à travers l’animation et l’organisation des temps de travail en commun en présentiel et à distance.

Le groupe de travail sur le numérique a défini de manière inter catégorielle des critères qualitatifs de la plus-value pédagogique du numérique, présentés dans le tableau ci-dessous. Ils ont également suggéré que les enseignants puissent s’auto-positionner avant une inspection à partir d’une grille ou d’un document incluant le numérique et le travail en équipe, comme cela se fait déjà en lycée professionnel. L’enseignant serait invité à indiquer ce qu’il trouve efficace dans sa pratique et ce qu’il pense devoir être amélioré. Ce serait une manière d’associer les enseignants à leur évaluation et de définir avec eux des axes de progrès. Le numérique offre en effet l’occasion d’aller au-delà du disciplinaire en prenant en compte le travail en équipe. L’élaboration de cette grille permet de valoriser les compétences et de disposer de critères communs et partagés, quels que soient les corps d’inspection. Le numérique modifie l’acte d’inspection. En effet, une grande part des activités de l’enseignant et des élèves est désormais déportée hors du temps et de l’espace de la classe et échappe donc à une observation traditionnelle. Cela nécessite de pouvoir y accéder en amont de l’inspection, ce qui est loin d’être le cas, en particulier pour le cahier de textes numérique, pourtant seule pièce officielle. De même, la numérisation des productions d’élèves (diaporama, vidéo…) implique que leur mise à disposition soit anticipée. La transmission d’un document de synthèse (rapport d’activités, compte-rendu de conseils de maitres dans le premier degré, de conseils d’enseignement dans le second degré) ou d’une clé USB constitue une piste à étudier, de même qu’une réflexion est à mener avec les fournisseurs de solutions d’ENT pour permettre un accès simplifié à une version synthétique du cahier de textes. L’inspection est également l’occasion, lors des entretiens ou des réunions d’équipes, de diffuser les bonnes pratiques et d’identifier des personnes ressources. La réalisation de vidéos de situations de classe, de témoignages, la mutualisation des outils, les échanges entre pairs lors de formations, contribuent à enrichir la professionnalité des enseignants. Des rencontres entre les équipes d’établissements seraient également intéressantes à mettre en place, tout comme les formations en interne.

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Référentiel compétences BO n°30 25 juillet 2013

Critères qualitatifs d’évaluation de la plus-value pédagogique du numérique

Les professeurs et les personnels d'éducation, acteurs du service public d'éducation

1. Faire partager les valeurs de la République

2. Inscrire son action dans le cadre des principes fondamentaux du système éducatif et dans le cadre réglementaire de l'école

Connaissance des droits et devoirs liés au numérique (aspects juridiques, charte établissement, identité numérique…)

Faire partager les valeurs de la République en éduquant à un usage responsable d’internet et des médias

Les professeurs et les personnels d'éducation, pédagogues et éducateurs au service de la réussite de tous les élèves

3. Connaître les élèves et les processus d'apprentissage

Inscription du numérique dans une réflexion didactique et pédagogique cohérente

Capacité à utiliser le numérique en fonction des objectifs visés (usages complémentaires des outils traditionnels et numériques (moments TICE/Salle de com)

Développement des compétences des élèves à travers des activités

4. Prendre en compte la diversité des élèves

5. Accompagner les élèves dans leur parcours de formation

6. Agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques

7. Maîtriser la langue française à des fins de communication

8. Utiliser une langue vivante étrangère dans les situations exigées par son métier

9. Intégrer les éléments de la culture numérique nécessaires à l'exercice de son métier

de production ou de création numériques qui favorisent les échanges entre élèves, le partage de compétences entre pairs, développent l’esprit d’initiative et l’autonomie, la prise de responsabilité, la participation de chacun en fonction de ses aptitudes

Mise en place d’une progressivité des apprentissages numériques et contribution à la validation du B2I

• Domaine 1 : Connaissance et maitrise de l’environnement numérique

• Domaine 2 : Usages responsables • Domaine 3 : Créer, produire, traiter, exploiter et diffuser

des documents numériques • Domaine 4 : S’informer, se documenter, organiser sa

recherche d’informations • Domaine 5 : Communiquer, échanger, travailler en réseau

et collaborer

Différenciation des contenus et supports numériques selon l’âge et le profil des élèves sans se limiter aux apprentissages spécialisés ou disciplinaires en LP et LEGT

Capacité à prendre en compte le numérique pour répondre aux besoins particuliers de chaque élève (personnalisation de l’enseignement)

Mobilisation du numérique pour garder la mémoire des apprentissages et contribuer à l’élaboration du projet personnel des élèves

Posture distanciée par rapport au numérique (prise en compte des modifications induites par le numérique, connaissance des principes du codage, de l’économie numérique…)

Les professeurs et les personnels d'éducation, acteurs de la communauté éducative

10. Coopérer au sein d'une équipe

11. Contribuer à l'action de la communauté éducative

12. Coopérer avec les parents d'élèves

13. Coopérer avec les partenaires de l'école

14. S'engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel

Utiliser efficacement les technologies pour coopérer (mutualisation, élaboration collective d’une progressivité des apprentissages, mise en place de parcours, travail collaboratif)

Contribuer à l’élaboration du volet numérique de la discipline et du projet d’établissement en lien avec le contrat d’objectifs

Mobiliser le numérique pour travailler en réseau dans le cadre du conseil école-collège, des liaisons ou avec des partenaires (communautés de travail)

Communiquer avec les membres de la communauté éducative et les familles en mobilisant à bon escient les outils de communication et les rencontres en présentiel

Utiliser efficacement les technologies pour se former (M@gistère...)

• Les salles d’enseignement sont de plus en plus fréquemmentvidéoprojecteur. L’introduction du numérique dans les pratiquegénérale de la salle de classe. La possibilité de modifier rapidement et sans bruit la configuration des tables d’une position frontale face au tableau à un arrangement en îlotsde travaux de groupes et la réponse différenciéeapprofondissement.

Un exemple d’organisation de classe L'aménagement des classes doit faciliter de la classe lors des opérations de renouvellementcloisons mobiles ou d’espaces conjoints, lors d’opération de rénovation ou de construction.dans le sol des tables de sciences empêche toute réorganisation en ilots. Dans l’académie de Rennes, les professeurs du collège connecté ont identifié des organisations de classe, auxquelles ils ont attribué un code couleur, correspondant à différentes activités. En arrivant en classe, les élèves disposent en quelques minutes les tables en fonction du code annoncé. Cet aménagement doit prendre en compte et prises, positionnement par rapport auxrideaux occultants soient prévus, en particulier pour les salles exposées au soleil, la luminosité de celuidiminuer celle du vidéoprojecteur. Par ailleurs, l’installatioposition centrale, certains enseignants ayant un usage diversifié du tableau. La coexistence de la surface de projection et d’une surface d’écriture complémentaire est souvent souhaitée. Enfin, l’innécessite que la surface de projection soit blanche.

• La réflexion menée cette année conduit à mettre en avant lrapport aux salles informatiques, qui sont très souvent sousLe développement des classes mobiles (une valise avec des portables et une borne souhait de privilégier l’intégration du numériqueentière, remet en cause la pertinence de la salle « multimédia ». d'une pédagogie collaborative conduit à privilégier La tablette présente l’avantage de regrouper une multitude de fonctionnalités en un seul appareil, permettant la lecture et la conception de fichiers multimédiausages et il apparait difficile de préconiser exclusivement un seul type de matériel.

sont de plus en plus fréquemment équipées d'un ordinateur relié à IL’introduction du numérique dans les pratiques pédagogiques conduit à

. La possibilité de modifier rapidement et sans bruit la configuration des tables d’une position frontale face au tableau à un arrangement en îlots, par exemple, est de nature à

onse différenciée aux besoins individuels, aussi bien en remédiation qu’en

d’organisation de classe : les ilots bonifiés en histoire-géographie (Thourotte)

L'aménagement des classes doit faciliter la différenciation de l’enseignement, ce qui nécessite dede la classe lors des opérations de renouvellement, voire même la création d’espaces reconfigurables à partir

conjoints, lors d’opération de rénovation ou de construction.ol des tables de sciences empêche toute réorganisation en ilots. Dans l’académie de Rennes, les

professeurs du collège connecté ont identifié des organisations de classe, auxquelles ils ont attribué un code couleur, n arrivant en classe, les élèves disposent en quelques minutes les tables en

Cet aménagement doit prendre en compte l’installation ergonomique du matériel (câblage, distance entre support et prises, positionnement par rapport aux usagers…). En effet, l’utilisation d’un vidéoprojecteur nécessite que des rideaux occultants soient prévus, en particulier pour les salles exposées au soleil, la luminosité de celuidiminuer celle du vidéoprojecteur. Par ailleurs, l’installation du vidéoprojecteur ne doit pas forcément s’effectuer en position centrale, certains enseignants ayant un usage diversifié du tableau. La coexistence de la surface de projection et d’une surface d’écriture complémentaire est souvent souhaitée. Enfin, l’innécessite que la surface de projection soit blanche.

a réflexion menée cette année conduit à mettre en avant la plus grande souplesse des équipements nomades

qui sont très souvent sous-utilisées et peu adaptées à une pédagogie collaborativeLe développement des classes mobiles (une valise avec des portables et une borne Wifi) et des tablettes, ainsi que le

u numérique au travers de moments pédagogiques plutôt que durant une séance la pertinence de la salle « multimédia ». Par ailleurs, l'usage du numérique dans le cadre

d'une pédagogie collaborative conduit à privilégier un nombre restreint d’équipements pour La tablette présente l’avantage de regrouper une multitude de fonctionnalités en un seul appareil, permettant la lecture et la conception de fichiers multimédia. Les dotations doivent cependant prendre en compte la diversité des usages et il apparait difficile de préconiser exclusivement un seul type de matériel.

un ordinateur relié à Internet et d’un s pédagogiques conduit à repenser l’organisation

. La possibilité de modifier rapidement et sans bruit la configuration des tables d’une est de nature à favoriser la mise en œuvre

aussi bien en remédiation qu’en

géographie (Thourotte)

, ce qui nécessite de revoir le mobilier , voire même la création d’espaces reconfigurables à partir de

conjoints, lors d’opération de rénovation ou de construction. A noter que l’ancrage ol des tables de sciences empêche toute réorganisation en ilots. Dans l’académie de Rennes, les

professeurs du collège connecté ont identifié des organisations de classe, auxquelles ils ont attribué un code couleur, n arrivant en classe, les élèves disposent en quelques minutes les tables en

(câblage, distance entre support En effet, l’utilisation d’un vidéoprojecteur nécessite que des

rideaux occultants soient prévus, en particulier pour les salles exposées au soleil, la luminosité de celui-ci pouvant n du vidéoprojecteur ne doit pas forcément s’effectuer en

position centrale, certains enseignants ayant un usage diversifié du tableau. La coexistence de la surface de projection et d’une surface d’écriture complémentaire est souvent souhaitée. Enfin, l’installation du vidéoprojecteur

souplesse des équipements nomades par à une pédagogie collaborative.

) et des tablettes, ainsi que le au travers de moments pédagogiques plutôt que durant une séance

'usage du numérique dans le cadre pour favoriser les interactions.

La tablette présente l’avantage de regrouper une multitude de fonctionnalités en un seul appareil, permettant la rendre en compte la diversité des

Ces équipements individuels méritent d’être intégrés dans un environnement numérique plus large. Pour ceux qui ont oublié leur équipement, la présence de quelques équipements de secours en classe ou au CDI permettrait de suppléer à cet oubli, même si le recours au papier reste possible. Se pose également la question de la place accordée à l’équipement individuel des élèves (smartphones, autres tablettes…). L’utilisation d’un dispositif Mimio, d’un TBI ou d’un VPI présente l’intérêt de permettre l’enregistrement de ce qui est fait en classe et sa mise à disposition des élèves, via l’ENT, à l’issue du cours. Ainsi les élèves les plus lents, absents ou étourdis peuvent-ils retrouver l’intégralité du cours, qu’ils n’auraient éventuellement pas noté. La présence d’un dispositif permettant de projeter le contenu des ordinateurs ou tablettes au tableau favorise par ailleurs la construction collective d’un raisonnement. L’analyse fréquente des documents dans les enseignements nécessite que les équipements intègrent des applications permettant l’analyse d’images (ex. ImageActive), la réalisation de diaporamas sonorisés (ex. Photorécit), un traitement de textes. Cela permettrait de dépasser une utilisation des outils restreinte à la consultation en favorisant un travail physique sur le document. A noter qu’une formation au correcteur orthographique contribuerait à l’amélioration des productions écrites des élèves. Il convient d’autre part de veiller au choix des supports utilisés pour présenter les documents : un diaporama semble plus approprié que Word pour étudier des images.

Si la nature et le contenu des équipements peuvent varier d’une discipline à l’autre, certains incontournables se dessinent.

Tableau récapitulatif des usages en classe et hors la classe du numérique

Outils Classe Hors la classe TBI, Vidéoprojecteur

ENT, Ordinateur, Internet X X

- X

Diaporama, Word, lecteur/enregistreur/montage multimédia, traitement d’images et annotation,

création de livres numériques, écriture collaborative, portfolio, Exerciseurs

X

X

X

X

Ressources numériques (manuels, remédiation, approfondissement)

X X

Outils de partage de documents, classe virtuelle X Outils de communication X

M@gistère X Agenda partagé X

S’y ajoutent des logiciels ou équipements spécialisés selon les disciplines, en enseignement professionnel notamment. Les corps d’inspection souhaitent pouvoir disposer d’un espace numérique de travail entre enseignants, d’une même école/établissement, d’une même discipline, d’un même cycle mais aussi entre cycles. Ils souhaitent pouvoir bénéficier d’un portail inter degré académique, inter catégoriel. Leur équipement doit prendre en compte leur statut de personnel itinérant, donc être adapté à la mobilité (internet mobile, clavier détachable, vidéoprojecteur ou VPI de poche. Il serait souhaitable également que les personnes chargées d’animer des formations puissent emprunter un matériel leur permettant de former au et par le numérique (valises de 15 tablettes, borne wifi, vidéoprojecteur) ou qu’ils aient accès à des lieux équipés. Se pose également la question de l’acquisition des équipements numériques dont les coûts d’achat et de maintenance conduisent les collectivités territoriales à privilégier la standardisation et l’industrialisation, alors que les enseignants privilégient l’adaptabilité permanente pour permettre la différenciation et la personnalisation. Par ailleurs, l’utilisation pédagogique du numérique dépend de sa disponibilité, alors que celle-ci contraint les pratiques pédagogiques. La présence d’un outil de gestion du parc matériel (nombre, état, adéquation disponibilité/besoins, obsolescence, durabilité…) dans les établissements faciliterait le suivi de son état de marche, de sa disponibilité et de sa localisation. Une communication étroite avec les collectivités sur les usages et les besoins est donc indispensable pour que les dotations soient les plus appropriées.

• Les espaces numériques de travail (ENT) permettent de faire disparaître la frontière physique de la salle d’enseignement et la limite temporelle de l’heure de cours en donnant la possibilité d’accéder à l’espace de travail depuis l’extérieur : il suffit d’un accès à l’internet. Ils élargissent le cercle des utilisateurs aux parents et à toute la communauté éducative. Les élèves comme les autres membres de l’ENT, peuvent retrouver leurs outils numériques à la maison, par exemple le soir ou le week-end. Ils mettent à disposition des enseignants des outils de communication et d’échange et des espaces de travail. On peut y trouver des fonctions susceptibles de faciliter les différentes activités pédagogiques telles que la distribution automatique de documents pour une classe ou la collecte des productions des élèves. La structure de base prévoit une authentification, un espace personnel pour les usagers et des espaces collectifs. Les types d’usages dans ce cadre sont nombreux et on peut citer :

• la possibilité de dépôt de documents à destination des élèves : elle est de nature à faire évoluer les pratiques pédagogiques au profit d’un travail des élèves en classe, le cours pouvant être mis à disposition en amont de la séance (présentation de la classe inversée : http://crdp.ac-amiens.fr/tice/labo/renverser-pedagogie/). Il importe cependant de veiller à ce que les documents mis en ligne soient consultés par les élèves et que leur appropriation soit guidée et accompagnée. Leur consultation peut ainsi donner lieu à une prise de notes qui aide à la concentration, à la structuration de la pensée et à la mémorisation des concepts transmis, tandis que des exercices en ligne, autocorrectifs, contribuent à vérifier leur appropriation ;

• la mise en place de travaux coopératifs qui peuvent être gérés dans le cadre de la classe ou en dehors (histoire des arts, exposés…) ;

• l’ENT apporte aux utilisateurs des outils de communication tels que chat, forum, blogs, outil de création de site Web, etc., qui faciliteront les échanges soit en amont du cours, soit a posteriori, notamment dans le cadre des stages ou des voyages scolaires. Les contacts avec la famille, l’équipe pédagogique ou l’administration sont facilités.

• l’individualisation des travaux est encouragée grâce aux possibilités de communication de l’élève avec ses pairs et avec le professeur. Chacun puise dans l’ENT les ressources nécessaires à son travail personnel, soit de manière autonome, soit en étant accompagné ou guidé par l’enseignant.

La gestion numérique du cahier de textes de la classe ou du groupe présente un intérêt indéniable puisqu’il peut être rempli à l’issue de la séance, être traité à l’extérieur mais aussi consulté par toutes les personnes concernées. La disponibilité sur l’ENT permet un accès au domicile et éventuellement un contrôle parental du travail à faire. Les usages en dehors de la classe renvoient à la question plus large des "outils nécessaires pour étudier". La réponse à cette question amènera le professeur à mettre à disposition des élèves, comme des parents qui les aident et les accompagnent, des outils et des documents qu'il jugera pertinents pour faciliter les divers apprentissages. Une information particulière est à prévoir concernant les services mis à disposition par le ministère. L'usage d'un ENT pose toutefois la question de l'accès des élèves et de leurs familles non équipés, ou de la concurrence d’usages entre membres d’une même famille. Chaque établissement doit prendre en compte la situation locale et proposer des solutions adaptées :

• offrir des accès à l'ENT à l’intérieur de l’établissement, en dégageant des temps possibles pour une utilisation en libre-service des différents lieux équipés, avec une surveillance plus ou moins étroite ;

• mettre à disposition un certain nombre d’ultraportables dans chaque établissement ; • travailler avec les collectivités pour permettre un accès extérieur...

Par ailleurs, les nouvelles pratiques interrogent le temps de la classe et la durée de l’heure de cours, certains usages (travail collaboratif) pouvant nécessiter de moduler cette durée.

La réflexion menée cette année au sein du groupe 3 avait pour objectif de consolider l’expertise des corps d’inspection sur le numérique en mutualisant les observations réalisées. Ce document constitue un premier bilan qui sera enrichi progressivement, en lien avec le futur observatoire académique des usages. Une distinction entre les usages et l’environnement du premier et du second degré pourra éventuellement être opérée. Sa diffusion contribuera à nourrir le dialogue avec les collectivités et les partenaires. Il peut constituer également un support de formation auprès des enseignants.

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