7
Stage Albums en maternelle et supports numériques Janvier 2007 Animation (suite) vendredi 9 février ENTREE PAR L’IMAGE & MISE EN RESEAU L’image source d’inférences A partir d’une œuvre forte le Petit Chaperon Rouge, rapprocher les personnages. A partir des illustrations apprendre aux enfants à retrouver le texte qu’ils cherchent. A faire des hypothèses. Orientation de la recherche : Elle vise à étudier comment l’image convoque une compétence sémiotique et des pratiques interprétatives ouvertes, à partir d’approches intuitives. Dans cette perspective, on montre aussi comment la présence de l’image à côté du texte, dynamise la lecture dans laquelle diverses cohérences textuelles se mettent en place. L’image et avec elle le texte, va prendre rapidement une valeur symbolique et entrer dans une mémorisation active. Cette mémorisation permet de construire une théorie implicite du littéraire. Plutôt que de se poser le problème de « niveau » des élèves toujours susceptible de justifier une mise à l’écart de la littérature, il est plus pertinent de se questionner sur le rapport construit à la littérature. Le texte littéraire est un lieu où le sujet se construit dans sa capacité à s’approprier une expérience littéraire du texte et de l’image, à la reconstruire et à la prolonger. Le texte littéraire ne sert pas à évaluer une compétence de lecture, il apprend à penser, à se construire comme sujet lecteur. Objectif de la lecture littéraire en maternelle : Il s’agit pour l’élève de construire une première culture littéraire vivante, entrée dans son quotidien et de se construire comme sujet, par une démarche d’appropriation de textes. La constitution d’un corpus d’œuvres se fait autour de deux préoccupations didactiques : - L’image comme centre d’un parcours interprétatif développer chez l’enfant des compétences langagières et sémiotiques - Donner une « épaisseur » à la notion de réseau, en l’axant sur le fait littéraire. La lecture des variantes d’une même histoire avec l’entrée par les personnages nous paraît une piste d’exploration pertinente.

ENTREE PAR L’IMAGE & MISE EN RESEAU - ekladata.comekladata.com/Rld1IEf-UbXt7EIOfI81IevFbiw.pdf · ce PCR. 3. Vérification de ces hypothèses par un retour aux illustrations et

Embed Size (px)

Citation preview

Stage Albums en maternelle et supports numériques Janvier 2007

Animation (suite)

vendredi 9 février

ENTREE PAR L’IMAGE & MISE EN RESEAU

L’image source d’inférences

A partir d’une œuvre forte le Petit Chaperon Rouge, rapprocher les personnages.

A partir des illustrations apprendre aux enfants à retrouver le texte qu’ils cherchent. A faire des hypothèses.

Orientation de la recherche :

Elle vise à étudier comment l’image convoque une compétence sémiotique et des pratiques interprétatives ouvertes, à partir d’approches intuitives. Dans cette perspective, on montre aussi comment la présence de l’image à côté du texte, dynamise la lecture dans laquelle diverses cohérences textuelles se mettent en place.

L’image et avec elle le texte, va prendre rapidement une valeur symbolique et entrer dans une mémorisation active. Cette mémorisation permet de construire une théorie implicite du littéraire.

Plutôt que de se poser le problème de « niveau » des élèves toujours susceptible de justifier une mise à l’écart de la littérature, il est plus pertinent de se questionner sur le rapport construit à la littérature. Le texte littéraire est un lieu où le sujet se construit dans sa capacité à s’approprier une expérience littéraire du texte et de l’image, à la reconstruire et à la prolonger. Le texte littéraire ne sert pas à évaluer une compétence de lecture, il apprend à penser, à se construire comme sujet lecteur.

Objectif de la lecture littéraire en maternelle :

Il s’agit pour l’élève de construire une première culture littéraire vivante, entrée dans son quotidien et de se construire comme sujet, par une démarche d’appropriation de textes.

La constitution d’un corpus d’œuvres se fait autour de deux préoccupations didactiques :

- L’image comme centre d’un parcours interprétatif � développer chez l’enfant des compétences langagières et sémiotiques

- Donner une « épaisseur » à la notion de réseau, en l’axant sur le fait littéraire. La lecture des variantes d’une même histoire avec l’entrée par les personnages nous paraît une piste d’exploration pertinente.

Stage Albums en maternelle et supports numériques Janvier 2007

Les œuvres retenues :

• Le Petit Chaperon rouge, Conte de Grimm, Collection les Petits Cailloux, Nathan • Le petit chaperon rouge, Charles Perrault, Eric Battut, Bilboquet • Le Petit Chaperon rouge, Jean Claverie, Albin Michel Jeunesse • Un Petit Chaperon rouge, Claude Clément, Isabelle Forestier, Grasset Jeunesse • Le Petit Chaperon rouge, Conte de Grimm, Susanne Janssen, Seuil Jeunesse • Rouge Rouge Petit Chaperon Rouge, Edward van de Vendel, Isabelle

Vandenabeele, Edition du Rouergue • Le Petit Chaperon rouge a des soucis, Anne-Sophie de Monsabert, Géraldine

Alibeu, Albin Michel Jeunesse

Etape 1

Objectif : construire oralement un récit – constituer le texte source.

Déroulement : la classe découvre l’album Le Petit Chaperon rouge (Grimm)

L’album est feuilleté dans sa totalité, les enfants observent les illustrations en silence.

Dispositif :

1. Feuilletage silencieux de l’album 2. Recueil des hypothèses sur le récit 3. Vérification de ces hypothèses par un retour aux illustrations – discussion entre les

enfants. 4. Lecture de l’album.

Lire l’album

Les ouvrages lus à la maternelle accordent une grande place à l’image. L’album, identifié comme un « livre illustré »par le texte officiel, donne une importance quasi égale au texte écrit et à l’image. (cf différentes discussions lors du stage). Cette collaboration texte/image est en tout cas active.

Par rapport au texte, l’image peut être redondante ou complémentaire et coopérative de compréhension. (une tension est créée entre le texte et l’illustration) ou l’image peut être en opposition (l’image dément sans cesse le texte) ou encore en parallèle avec une image qui raconte elle-même une micro-histoire.

L’album implique aussi un rythme de lecture particulier : la lecture va de l’image globale à une lecture des détails. Le lecteur feuillète les pages, avance, revient en arrière. C’est une lecture lente, faite de relectures et de pauses : entrée parfaite dans le monde de la littérature.

Suite à cette séance, on pourra laisser passer un peu de temps (une ou deux semaines…)

Stage Albums en maternelle et supports numériques Janvier 2007

Etape 2

Objectif : reconnaître la construction narrative de l’album – faire le lien avec un album connu – anticiper sur le déroulement du récit - Discuter de la fin différente – Faire entendre plusieurs versions – notion d’auteur (Grimm / Perrault)

Déroulement : Une semaine environ après l’étape 1, le maître propose l’album « Le petit Chaperon rouge » (Perrault) version illustration de Battut. L’album est feuilleté sur les illustrations des pages 8 / 10/ 11, les enfants observent les illustrations en silence.

Dispositif :

1. Observation silencieuse des illustrations 2. Recueil des hypothèses sur le récit, la dangerosité de ce loup et ce qui va arriver à

ce PCR. 3. Vérification de ces hypothèses par un retour aux illustrations et au texte – discussion

entre les enfants. 4. Lecture de l’album. 5. Découverte d’une fin différente, le loup dévore le PCR.

La lecture littéraire

La lecture littéraire s’articule autour d’un point d’équilibre à trouver entre un vécu et une réflexion, où l’affectif et la symbolique jouent à part égale.

Trois étapes pour la lecture littéraire en maternelle :

1. La découverte du texte et des images par feuilletage, l’émission d’hypothèses, le débat, la validation ou non par les images. 2. L’appropriation par relectures avec rangement par exemple des animaux ou personnages du livre. 3. Le libre accès au livre qui reste à disposition.

Toujours avec ce rythme de lecture particulier, celui de l’album, avec son alternance de texte et d’images. Lire l’image dans l’album c’est prendre conscience qu’elle offre une interprétation du texte. Donc, il s’agit de comprendre la notion même d’interprétation.

Intertextualité et intericonicité

Aborder à l’école des phénomènes d’intertextualité, suppose de ne pas lire des textes isolés mais de les mettre en relation. Cela suppose de lire conjointement les textes et de les remémorer. Ils permettent de développer des attitudes de lectures nouvelles par la confrontation des textes entre eux (qui appelle souvent à réinterpréter les données perçues isolément). Ils permettent la prise en compte du caractère culturel du texte littéraire (en référence avec d’autres textes), la capacité de les mettre en relation (souvenirs de lectures). Ces attitudes sont nécessaire pour rentrer dans une démarche culturelle.

La mise en réseau des textes, c'est-à-dire de les lire en les regroupant selon divers critères, permet cette intertextualité. L’intericonicité fonctionne, dans les albums, pour les images, de la même façon que l’intertextualité dans le texte.

Stage Albums en maternelle et supports numériques Janvier 2007

Etape 3

Objectif : faire le lien avec les deux versions déjà connues de la même histoire – anticiper sur le déroulement du récit - Discuter de la fin différente – Faire entendre plusieurs versions – notion d’auteur (Grimm / Perrault) – travailler sur l’intertextualité et l’intericonicité – prendre des indices dans l’image

Déroulement : Une semaine environ après l’étape 2, le maître propose l’album « Le Petit Chaperon rouge » de Claverie – version moderne de l’histoire d’origine.

L’album est feuilleté sur les pages 6 /8/ 10, les enfants observent les illustrations en silence.

Dispositif :

1. Observation silencieuse des illustrations 2. Recueil des hypothèses sur le récit et la dangerosité de ce loup et ce qui va arriver

à ce PCR. 3. Vérification de ces hypothèses par un retour aux illustrations et au texte – discussion

entre les enfants. 4. Lecture de l’album. 5. Découverte d’un univers différent : univers de ville.

Etape 4

Objectif : prendre des indices dans l’image – retrouver des points communs et des différences dans les trois images – restituer ces trois scènes dans le contexte de chaque album - faire le lien avec les trois versions déjà connues de la même histoire.

Déroulement : le maître propose trois images projetées de la rencontre entre le PCR et le loup, extraites de chacun des albums déjà étudiés, ensuite lecture du texte (en lien avec cette illustration)

Dispositif :

1. Observation et description des illustrations projetées des trois scènes en même temps.

2. Identification de chaque scène… rapport au texte lu 3. Retour aux albums 4. Recueil des différences et ressemblances – la mise en scène. 5. Recensement exhaustif des détails de l’illustration.

Stage Albums en maternelle et supports numériques Janvier 2007

Etape 5

Objectif : prendre des indices dans l’image sur le modèle de l’étape précédente – retrouver des points communs et des différences dans les quatre autres images – restituer ces quatre scènes dans le contexte de chaque album - faire le lien avec les trois versions déjà connues de la même histoire travailler sur l’intertextualité et l’intericonicité.

Déroulement : le maître propose quatre autres images projetées de la rencontre entre le PCR et le loup , dans d’autres versions :

- Le petit chaperon rouge a des soucis S. De Monsabert ; G. Alibeu (Albin Michel) - Un petit chaperon rouge Claude Clément (Grasset Jeunesse) - Rouge Rouge Petit chaperon rouge Ed. Van de Vendel (Editions du Rouergue) - Le petit chaperon rouge Grimm, S. Janssen (Seuil jeunesse)

1. Emission d’hypothèses relative à la dangerosité du loup et à la naïveté du PCR, qui

vont influer sur le déroulement et l’issue de l’histoire. 2. Lecture des textes en regard de chacune des images… Echanges autour du

rapport texte image. Est-ce que le texte valide ou invalide les hypothèses émises à partir des images.

3. La séance se termine par ce qui « est pareil ou pas pareil ». La même scène, la même lecture (ressenti) ou non du loup, du PCR.

Aider un enfant à comprendre et à parler

Dans cette discussion, la place de l’enseignant est prépondérante. Il pilote l’interaction, dynamise, régule la parole de l’élève. Il doit étayer par ses interventions l’activité langagière de l’enfant tout en restant dans cet espace potentiel d’apprentissage de l’enfant de maternelle.

Cet étayage de la construction d’une culture commune et compréhension commune est aussi aidée par la relation d’enfant à enfant.

Comment rendre possible la mise en réseau ?

Deux préoccupations majeures apparaissent :

- Constituer un vécu narratif commun à la classe par de nombreuses lectures. Celles-ci rendent possibles et efficaces les échanges entre pairs, induisent la diversification des possibilités de conduites comparatives des enfants et déterminent la qualité des investigations donc des apprentissages.

- Programmer les lectures sur un temps relativement long, de manière à stabiliser par les comparaisons établies les états successifs de savoirs.

La pensée en réseau se construit à travers la fréquentation de plusieurs auteurs, de récits différents, sur plusieurs mois ; la création d’effet de proximité et d’effets d’opposition dans la durée. Ces attitudes nourrissent les interrogations et les conduites en réseau des enfants.

Stage Albums en maternelle et supports numériques Janvier 2007

Etape 6

Objectif : à partir des différentes « rencontres » PCR / loup, et du lexique constitué, établir un portrait du PCR ou du loup… (au choix) suivant les différentes versions, vers une éventuelle production personnelle – repérer des indices dans l’image – retrouver des points communs et des différences dans les différents portraits proposés – faire le lien avec les différentes versions

Déroulement : le maître propose de revenir sur les affichages qui auront pu être constitués lors des étapes précédentes pour une mise en mémoire du lexique et des caractéristiques des deux personnages clefs du récit et de leur rencontre…

Dispositif :

1. Relecture des affichages 2. Elaboration à l’oral du portrait du ou des personnage(s) 3. Elaboration d’un nouveau portrait s’inspirant du travail précédent (dictée à l’adulte)

�������������

� �������������������������

������������ �������������

��� ������� ��

� ������������������

� �!����

Stage Albums en maternelle et supports numériques Janvier 2007

������ �"���

# ������ ����������

� ������ ������

� ����������� � ���������

����������������

#����$������������� ���

� ����������� ����# ���

# ������ ����������

��%����"������&���� �'���� � ��&������ �� ��

����������(���)���

����������*+�������

� ��������$���������������

$�� ����������