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Entreprendre Cambodge N.5

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En cette période de Semaine française, de Gala de la CCI-France Cambodge, mais aussi de « Fête de la francophonie », le fil directeur de cette livraison de Entreprendre Cambodge, est la place de la France dans le Royaume en matière d’investissements et de commerce extérieur.

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Page 1: Entreprendre Cambodge N.5
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Page 3: Entreprendre Cambodge N.5

CRÉDITS :Directeur de la publication : Arnaud Darc

Responsable du comité de rédaction : Eric Mousset et Mathilde Colin

Coordinatrice : Céline Bagot Le Verger

Maquette : Endorphine Concept : endorphine-concept.comMise en page : CCIFC

Crédits : Couverture : Illustration Branderz, Graphiques : Endorphine Concept

Numéro du mois de Mars/Avril 2015

La Commission Veille Économique :

Mathilde Colin,Adrienne Ravez,Yannick Bineau, Antoine Hendoux, Alain Gascuel,Erwan Le Verger,

avec la participation de Yannick Bineau, de la Filière fran-cophone d’économie et de gestion - Université Royale de Droit et de Sciences Economiques, Alain Brun, Directeur Général d’Artisans d’Anckor, d’Antoine Hendoux, Chargé de mission économique et commerciale - Ambassade de France au Cambodge et Alain Gascuel, éditeur, de Erwan Le Verger, Président de la Comission Import/Export.

Contact et Régie Publicitaire :

Céline Bagot Le [email protected] :+855 (0)81 666 112Chambre de Commerce Franco-Cambodgienne33E2 Boulevard Sothearos, Khan Daun Penh, Phnom Penh, Royaume du Cambodge.

Retrouvez toutes les informations utiles sur : www.ccfcambodge.org& sur facebook : www.facebook.com/ccfcambodge.org

En cette période de Semaine française, de Gala de la CCI-France Cam-bodge, mais aussi de « Fête de la francophonie », le fil directeur de cette livraison de Entreprendre Cambodge, est la place de la France dans le

Royaume en matière d’investissements et de commerce extérieur.

Mais le consensus est de considérer que le volume cumulé de ces projets de faibles montants unitaires devrait être loin d’être mar-

ginal. Cette importante présence française au Cambodge contribue à stimuler le maillage des petites et moyennes entreprises. Ces

dernières sont en général porteuses d’emplois et elles contribuent au renforcement de l’influence des réseaux francophones au

Cambodge, tant économique, entrepreneurial, juridique que linguistique.

Le dossier d’actualité souligne aussi la situation du solde du commerce extérieur qui est en faveur du Cambodge. Pourtant, le dével-

oppement dans les prochaines années d’une classe moyenne qui favorise la consommation peut contribuer à améliorer la position

française vis-à-vis du Cambodge. Cette classe moyenne est plus sensible aux critères d’équipement, de confort et de santé. Or, la

qualité associée à de nombreux produits français, comme les médicaments, les produits agro-alimentaires, les vins est incontestable-

ment un atout sur lequel elles doivent renforcer leur implication.

On retrouvera aussi dans ce nouveau numéro d’Entreprendre Cambodge, le point de vue du président de la Commision Import/

Export, notre baromètre économique, l’entretien d’Alain Brun, directeur général d’Artisans d’Angkor, ainsi que le décryptage des évé-

nements de la “Semaine Goût de France”, autant d’angles d’analyse qui permettront au lecteur d’apprécier à sa juste valeur la place

des entreprises françaises au Cambodge.

Yannick Bineau, Filière francophone d’économie et de gestion, Université Royale de Droit et de Sciences Economiques.

Yannick Bineau,

Expert Technique International, Université Royale

de Droit et de Sciences Economiques

ÉDITO : SEMAINE GOÛT DE FRANCE

Le dossier d’actualité avec ses deux principales contributions présente les

investissements de la France au Cambodge. La position de l’Europe semble

réduite si on compare avec les autres projets d’investissements qui sont ef-

fectués par les pays asiatiques voisins. Mais la France se situe en première

position des pays de l’Union européenne. Derrière cette forte position, il ex-

iste aussi de très nombreux projets de montants unitaires relativement plus

réduits, que les statistiques ne perçoivent pas encore avec suffisamment de

pertinence.

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BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE :Selon les statistiques du Fonds Monétaire International, la dollarisation de l’économie cambodgienne mesurée par la part des dépôts en dollars sur le total des dépôts bancaires s’établit à 95% sur les années récentes. Dès lors, les évolutions des principales parités sur les marchés des changes constatées en 2014 auront nécessairement un impact sur le Cambodge, dont les grands axes de sa stratégie de développement est d’attirer les investissements étrangers pour améliorer sa compétitivité, donc les exportations du pays.

APPRÉCIATION DU DOLLAR SUR L’ÉCONOMIE DU CAMBODGE

Du coté des exportations, hors de la zone dollar, le prix des produits cambodgiens augmente à la suite des modifications de parités, ce qui peut réduire le volume des exportations. Ces marchés, dont le débouché représente près de 70% des exporta-tions du Royaume subiront un accroissement de leur prix. Toute augmentation des prix de ces produits, à la suite de la modi-fication des parités, conduira à une modification du comportement d’achat des consommateurs d’autant plus importante qu’il s’agit de produits où la sensibilité de la demande des produits aux évolutions des prix est forte, en raison d’une concur-rence importante. Les consommateurs dans les pays étrangers délaisseront alors les produits cambodgiens et se porteront acquéreurs de produits domestiques similaires ou de produits d’autres pays, dont le prix n’augmente pas. Cela peut réduire les parts de marché des exportateurs cambodgiens. Cette situation doit d’autant plus s’envisager que les exportations du Cambodge concernent des produits comme l’alimentaire et le textile, pour lesquels la pression exercée par la concurrence par les prix est relativement intense. Les moyens de lutter contre cette fragilité des parts de marchés sont à court terme de réduire les marges à l’exportation ou de raccourcir les réseaux de distribution, comprimant ainsi les coûts finalement supportés par les consommateurs. A plus long terme, il s’agit d’adopter des mesures structurelles d’investissement et d’amélioration de la qualité des produits, qui favorisent la montée en gamme des produits cambodgiens.

Les prix des importations, quant à eux, devraient se réduire, contribuant à juguler l’inflation au Cambodge. Les consomma-teurs cambodgiens pourront acquérir désormais des marchandises étrangères dont le prix baisse, une fois exprimé en dollars ou en riels. A terme, l’augmentation du volume des importations pourrait conduire à un accroissement des parts de marchés des importateurs, sauf s’ils en profitent pour augmenter leur marge. En effet, le Cambodge importe essentielle-ment des biens manufacturés, ou des produits intermédiaires où le facteur prix ne constitue qu’un élément dans la décision d’achat parmi un ensemble plus large de critères. L’aspect prix est alors nettement moins important, d’où une situation de dépendance à l’importation, en raison des interconnexions technologiques qui peuvent se développer entre les systèmes de biens d’équipement dans les unités de production, usines.... C’est le cas dans le secteur textile, et à une moindre échelle dans l’agriculture. La marge de manœuvre dont disposent les consommateurs cambodgiens est alors plus réduite puisqu’ils ne sont pas réellement en mesure de peser sur les prix par leur comportement d’achat, surtout si les entreprises importatrices de biens d’équipement disposent d’importantes parts de marchés générant un pouvoir de marché important.

Pour autant, si on considère que la détérioration de la balance commerciale va s’accentuer à la suite de la persistance de la tendance du dollar et des évolutions dans les exportations et importations cambodgiennes, alors les investissements étrangers, notamment ceux des entreprises françaises, devraient permettre de renforcer progressivement la capacité de production cambodgienne et améliorer sa compétitivité prix. A terme, un accroissement de la diversification sectorielle doublée d’une montée en gamme dans les produits exportés peut s’envisager pour permettre au Cambodge de générer une croissance soutenable, source de développement économique et d’emplois.

Yannick Bineau,Filière francophone d’économie et de gestion - Université Royale de Droit et de Sciences Economiques.

%

Parités : Janvier 2010 – Janvier 2015 Depuis mars 2014, la parité euro/riel (courbe rouge) a baissé de 16% à la suite de la parité euro/dollar (courbe bleue) qui a évolué de 15% sur la même période. Cette tendance devrait durer à moyen terme en raison du différentiel de croissance entre les Etats-Unis et l’Union européenne et de la divergence des politiques monétaires entre ces deux zones.

Sans surprise, la parité entre le riel et le dollar (courbe verte) ne se modifie que faiblement reflétant ainsi la politique de change, adoptée par les autorités cambodgiennes depuis plusieurs années. L’appréciation du dollar par rapport aux autres devises est donc aussi celle du riel, bien que cette dernière monnaie ne soit pas convertible. Cette modification affecte nécessairement la compétitivité de l’économie à travers son impact sur le commerce extérieur et donc le solde extérieur, dont les conséquences ne doivent pas être sous estimées puisque le Cambodge est une petite économie qui est très fortement ouverte sur l’extérieur.(source : http://fxtop.com)

BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE :

Filière francophone d'économie et de gestion - Centre universitaire de Recherche en Economie et Gestion,Université Royale de Droit et de Sciences Economiques.

Selon les chiffres du ministère du Commerce, le volume des échanges du Cambodge a atteint 18,1 MdUSD en 2014, conduisant à une croissance du commerce extérieur de 13,8% par rapport à l’année précédente. Le total des exportations s’élève à 7,69 MdUSD, ce qui correspond à une hausse de près de 11.44% par rapport à 2013. La croissance des exportations, moindre toutefois que celle des importations reflète les difficultés économiques que traversent les principaux pays partenaires du Cambodge, notamment l’Union européenne et les USA qui représentent à eux seuls 66% des débouchés cambodgiens dans le monde. De l’autre coté, les importations totalisent 10,43 MdUSD, soit une augmentation de 15.9% par rapport à 2013. Ce dynamisme commercial à l’importation s’explique aussi par la forte croissance de la consommation des ménages, mais aussi par l’augmentation des investissements, qui nécessitent l’achat de matériaux qui ne sont pas néces-sairement disponibles sur place.

Le français est la 5e langue parlée dans le monde, derrière le mandarin, l’anglais, l’espagnol, et le russe. Selon l’Organisation Internationale de la Francophonie, le nombre de francophone au Cambodge est estimé en 2010 à 2.7%. C’est aussi la langue où le nombre de locuteurs dont ce n’est pas la langue première est le plus important. Le nombre de locuteurs français dont ce n’est pas la langue maternelle représentent 72% des francophones. Dans le reste du monde, les autres langues, comme l’anglais ne sont parlées comme langue première que par 58% des locuteurs, mais à 98% pour le chinois, et 94% pour l’espagnol. Le français est une langue très active, relativement plus internationalisée que les autres langues et son développement souligne à la fois son dynamisme et son influence qui est encore très présente dans de nombreux pays, notamment sur ceux du continent africain, qui est actuellement la principale zone d’extension de la francophonie.

Les 10 principaux partenaires à l’importation du Cambodge, 2014

Parmi les dix principaux fournisseurs du Cambodge, huit sont du continent asiatique. La Chine, qui demeure une région dynamique est le premier fournisseur commercial, puisqu’elle représente 36% des importations et 44% si Hong-Kong est pris en considération. Les pays voisins comme la Thaïlande et le Vietnam représentent chacun 9% des importations cambodgi-ennes. De l’autre coté, les Etats-Unis et l’Union européenne qui sont d’importants débouchés pour les producteurs cambodg-iens ne sont au contraire que de faibles fournisseurs pour le Cambodge, puisqu’ils représentent chacun 4% des importations cambodgiennes parmi les 10 premiers importateurs. Les autres pays, Singapour, le Vietnam, la Thaïlande, Taiwan, République de Corée, Indonésie, qui représentent entre 9% et 5% sont suffisamment diversifiés tant géographiquement qu’en terme de niveau de vie pour offrir aux Cambodge l’ensemble des biens et services dont il a besoin pour son développement économi-que.

Le français - 5e langue parlée dans le monde :

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BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE :Selon les statistiques du Fonds Monétaire International, la dollarisation de l’économie cambodgienne mesurée par la part des dépôts en dollars sur le total des dépôts bancaires s’établit à 95% sur les années récentes. Dès lors, les évolutions des principales parités sur les marchés des changes constatées en 2014 auront nécessairement un impact sur le Cambodge, dont les grands axes de sa stratégie de développement est d’attirer les investissements étrangers pour améliorer sa compétitivité, donc les exportations du pays.

APPRÉCIATION DU DOLLAR SUR L’ÉCONOMIE DU CAMBODGE

Du coté des exportations, hors de la zone dollar, le prix des produits cambodgiens augmente à la suite des modifications de parités, ce qui peut réduire le volume des exportations. Ces marchés, dont le débouché représente près de 70% des exporta-tions du Royaume subiront un accroissement de leur prix. Toute augmentation des prix de ces produits, à la suite de la modi-fication des parités, conduira à une modification du comportement d’achat des consommateurs d’autant plus importante qu’il s’agit de produits où la sensibilité de la demande des produits aux évolutions des prix est forte, en raison d’une concur-rence importante. Les consommateurs dans les pays étrangers délaisseront alors les produits cambodgiens et se porteront acquéreurs de produits domestiques similaires ou de produits d’autres pays, dont le prix n’augmente pas. Cela peut réduire les parts de marché des exportateurs cambodgiens. Cette situation doit d’autant plus s’envisager que les exportations du Cambodge concernent des produits comme l’alimentaire et le textile, pour lesquels la pression exercée par la concurrence par les prix est relativement intense. Les moyens de lutter contre cette fragilité des parts de marchés sont à court terme de réduire les marges à l’exportation ou de raccourcir les réseaux de distribution, comprimant ainsi les coûts finalement supportés par les consommateurs. A plus long terme, il s’agit d’adopter des mesures structurelles d’investissement et d’amélioration de la qualité des produits, qui favorisent la montée en gamme des produits cambodgiens.

Les prix des importations, quant à eux, devraient se réduire, contribuant à juguler l’inflation au Cambodge. Les consomma-teurs cambodgiens pourront acquérir désormais des marchandises étrangères dont le prix baisse, une fois exprimé en dollars ou en riels. A terme, l’augmentation du volume des importations pourrait conduire à un accroissement des parts de marchés des importateurs, sauf s’ils en profitent pour augmenter leur marge. En effet, le Cambodge importe essentielle-ment des biens manufacturés, ou des produits intermédiaires où le facteur prix ne constitue qu’un élément dans la décision d’achat parmi un ensemble plus large de critères. L’aspect prix est alors nettement moins important, d’où une situation de dépendance à l’importation, en raison des interconnexions technologiques qui peuvent se développer entre les systèmes de biens d’équipement dans les unités de production, usines.... C’est le cas dans le secteur textile, et à une moindre échelle dans l’agriculture. La marge de manœuvre dont disposent les consommateurs cambodgiens est alors plus réduite puisqu’ils ne sont pas réellement en mesure de peser sur les prix par leur comportement d’achat, surtout si les entreprises importatrices de biens d’équipement disposent d’importantes parts de marchés générant un pouvoir de marché important.

Pour autant, si on considère que la détérioration de la balance commerciale va s’accentuer à la suite de la persistance de la tendance du dollar et des évolutions dans les exportations et importations cambodgiennes, alors les investissements étrangers, notamment ceux des entreprises françaises, devraient permettre de renforcer progressivement la capacité de production cambodgienne et améliorer sa compétitivité prix. A terme, un accroissement de la diversification sectorielle doublée d’une montée en gamme dans les produits exportés peut s’envisager pour permettre au Cambodge de générer une croissance soutenable, source de développement économique et d’emplois.

Yannick Bineau,Filière francophone d’économie et de gestion - Université Royale de Droit et de Sciences Economiques.

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Parités : Janvier 2010 – Janvier 2015 Depuis mars 2014, la parité euro/riel (courbe rouge) a baissé de 16% à la suite de la parité euro/dollar (courbe bleue) qui a évolué de 15% sur la même période. Cette tendance devrait durer à moyen terme en raison du différentiel de croissance entre les Etats-Unis et l’Union européenne et de la divergence des politiques monétaires entre ces deux zones.

Sans surprise, la parité entre le riel et le dollar (courbe verte) ne se modifie que faiblement reflétant ainsi la politique de change, adoptée par les autorités cambodgiennes depuis plusieurs années. L’appréciation du dollar par rapport aux autres devises est donc aussi celle du riel, bien que cette dernière monnaie ne soit pas convertible. Cette modification affecte nécessairement la compétitivité de l’économie à travers son impact sur le commerce extérieur et donc le solde extérieur, dont les conséquences ne doivent pas être sous estimées puisque le Cambodge est une petite économie qui est très fortement ouverte sur l’extérieur.(source : http://fxtop.com)

BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE :

Filière francophone d'économie et de gestion - Centre universitaire de Recherche en Economie et Gestion,Université Royale de Droit et de Sciences Economiques.

Selon les chiffres du ministère du Commerce, le volume des échanges du Cambodge a atteint 18,1 MdUSD en 2014, conduisant à une croissance du commerce extérieur de 13,8% par rapport à l’année précédente. Le total des exportations s’élève à 7,69 MdUSD, ce qui correspond à une hausse de près de 11.44% par rapport à 2013. La croissance des exportations, moindre toutefois que celle des importations reflète les difficultés économiques que traversent les principaux pays partenaires du Cambodge, notamment l’Union européenne et les USA qui représentent à eux seuls 66% des débouchés cambodgiens dans le monde. De l’autre coté, les importations totalisent 10,43 MdUSD, soit une augmentation de 15.9% par rapport à 2013. Ce dynamisme commercial à l’importation s’explique aussi par la forte croissance de la consommation des ménages, mais aussi par l’augmentation des investissements, qui nécessitent l’achat de matériaux qui ne sont pas néces-sairement disponibles sur place.

Le français est la 5e langue parlée dans le monde, derrière le mandarin, l’anglais, l’espagnol, et le russe. Selon l’Organisation Internationale de la Francophonie, le nombre de francophone au Cambodge est estimé en 2010 à 2.7%. C’est aussi la langue où le nombre de locuteurs dont ce n’est pas la langue première est le plus important. Le nombre de locuteurs français dont ce n’est pas la langue maternelle représentent 72% des francophones. Dans le reste du monde, les autres langues, comme l’anglais ne sont parlées comme langue première que par 58% des locuteurs, mais à 98% pour le chinois, et 94% pour l’espagnol. Le français est une langue très active, relativement plus internationalisée que les autres langues et son développement souligne à la fois son dynamisme et son influence qui est encore très présente dans de nombreux pays, notamment sur ceux du continent africain, qui est actuellement la principale zone d’extension de la francophonie.

Les 10 principaux partenaires à l’importation du Cambodge, 2014

Parmi les dix principaux fournisseurs du Cambodge, huit sont du continent asiatique. La Chine, qui demeure une région dynamique est le premier fournisseur commercial, puisqu’elle représente 36% des importations et 44% si Hong-Kong est pris en considération. Les pays voisins comme la Thaïlande et le Vietnam représentent chacun 9% des importations cambodgi-ennes. De l’autre coté, les Etats-Unis et l’Union européenne qui sont d’importants débouchés pour les producteurs cambodg-iens ne sont au contraire que de faibles fournisseurs pour le Cambodge, puisqu’ils représentent chacun 4% des importations cambodgiennes parmi les 10 premiers importateurs. Les autres pays, Singapour, le Vietnam, la Thaïlande, Taiwan, République de Corée, Indonésie, qui représentent entre 9% et 5% sont suffisamment diversifiés tant géographiquement qu’en terme de niveau de vie pour offrir aux Cambodge l’ensemble des biens et services dont il a besoin pour son développement économi-que.

Le français - 5e langue parlée dans le monde :

Page 6: Entreprendre Cambodge N.5

DEJEUNER D’AFFAIRES

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Page 7: Entreprendre Cambodge N.5

Nom incontournable quand on évoque l’artisanat d’art au Cambodge, Artisans d’Angkor a su mêler expertise française et savoir-faire locaux. Bel

exemple de réussite au Cambodge et hors de ses fron-tières, nous avons rencontré Alain Brun son directeur.

ENTRETIENAlain Brun, Directeur Général d’Artisans d’Angkor

Faites-vous appel à des designers français ? Si oui, en quoi

est-ce important ?

Précisons tout d’abord que le directeur artistique d’Artisans

d’Angkor est cambodgien. Son équipe, formée d’une trentaine

de personnes, est également cambodgienne. Nous avons ef-

fectivement fait appel par le passé à des designers étrangers,

notamment français, qui sont venus partager leur expérience

avec notre équipe locale. Nous collaborons surtout avec des

écoles françaises de design telle que l’Ecole Supérieure des

Arts Décoratifs ou encore l’Ecole Boulle, dont nous recevons ré-

gulièrement des stagiaires.

Alain BrunDirecteur Général d’Artisans d’Angkor

Même si Artisans d’Angkor est maintenant une entreprise

bien connue au Cambodge, pouvez-vous nous la décrire en

quelques mots : vos activités, votre équipe, vos clients ?

Entreprise sociale spécialisée dans la soierie et l’artisanat d’art

khmers, Artisans d’Angkor forme régulièrement des jeunes cam-

bodgiens issus des milieux ruraux de la région de Siem Reap

dans le secteur de l’artisanat d’art et de la soierie. Un emploi

stable, bien rémunéré, et comprenant de nombreux avantages

sociaux leur est garanti par l’entreprise à la fin de leur formation.

Artisans d’Angkor compte plus de 1200 employés, dont environ

800 artisans, travaillant dans 48 ateliers répartis sur 13 sites de

la province de Siem Reap. Les ateliers sont spécialisés dans di-

vers métiers : soierie, sculpture sur bois et sur pierre, laque, pei-

nture sur soie, dinanderie et depuis l’an dernier, la céramique.

Avez-vous des idées ou projets de collaboration avec d’autres

maisons ou entreprises françaises de renom ?

Nous avons actuellement une collaboration avec la Compagnie

Française de l’Orient et de la Chine pour laquelle nous avons juste-

ment travaillé sur une magnifique collection en laque Noir & Or qui

est actuellement distribuée dans leur boutique Boulevard Hauss-

man à Paris.

Nous avons également récemment collaboré avec des boutiques

de design parisiennes, “Babel Concept Store” et “L’Avant Scène” pour

lesquelles nous avons créé des lignes de produits spécifiques.

Une de vos activités concerne le travail de la laque, pouvez-

vous nous en dire davantage ?

L’un des métiers artisanaux que nous préservons est en effet

la laque, une tradition cambodgienne de qualité. L’application

de nombreuses couches est nécessaire et donne sa particu-

larité à la laque traditionnelle. Nous avons travaillé à ce sujet

avec une consultante d’Hermès qui a une tendresse particulière

pour Artisans d’Angkor et pour la qualité de sa laque. Grâce à ce

partenariat, nous avons eu l’opportunité de pouvoir améliorer le

niveau de qualité de la laque que nous proposons.

Comment ce partenariat avec la Maison Hermès est-il né ?

Nous avons collaboré plus précisément avec Shang Xia, qui est

la marque chinoise haut de gamme d’Hermès. Nos ateliers étant ou-

verts au public, notre partenariat est né d’une rencontre fortuite.

Qu’en est il de votre développement international ? Et la France

a-t-elle un rôle particulier dans ce dernier ?

Si Artisans d’Angkor est la société cambodgienne la plus impli-

quée dans sa volonté de préserver l’authenticité de l’héritage arti-

sanal cambodgien, son rôle est également de développer l’artisanat

khmer, et de se tourner vers l’avenir et vers d’autres pays. La France

et les français sont sensibles à notre qualité et ils représentent une

clientèle particulièrement importante à laquelle nous sommes très

attachés.

www.artisansdangkor.com

Page 8: Entreprendre Cambodge N.5

DOSSIER : INVESTISSEMENTS FRANÇAIS

La France est le pays de l’Union Européenne qui détient le plus grand nombre

d’implantations au Cambodge. Les entrepreneurs français sont nombreux et les produits

provenant de l’hexagone jouissent d’une bonne image de marque auprès

des cambodgiens.

La dernière enquête de la DG Trésor a recensé 50 filiales d’entreprises françaises,

employant environ 3 000 personnes dans le Royaume. A celles-ci s’ajoute une centaine

d’entreprises créées localement par des investisseurs français (hôtellerie, construction, infor-

matique…), chiffres en corrélation avec la croissance de la population française immatriculée

au consulat (4 530 personnes en 2013, +8,3 %). En revanche, au regard du taux de croissance

de l’économie cambodgienne, nos échanges demeurent limités et peu diversifiés,

en dépit d’une progression sensible.

Page 9: Entreprendre Cambodge N.5

Selon les statistiques des douanes françaises de 2014, les échanges entre la France et le Cambodge restent limités, à 465 M€, mais

en augmentation de 29% par rapport à 2013. Dopés par les préférences tarifaires du programme Tout Sauf les Armes (TSA), les achats

de produits cambodgiens explosent pour atteindre 397 M€, soit une hausse de 255 % en valeur de 2010 à 2014 (30% de 2013 à 2014),

tandis que la progression de nos exportations demeure inférieure sur la même période, à 46%, soit 69 M€ (+ 9% de 2013 à 2014).

En revanche, ces chiffres sous-estiment sensiblement la valeur de nos exportations vers le Cambodge. En effet, une grande partie

des flux transite par des pays tiers, en particulier par Singapour (vins et spiritueux, produits alimentaires…). Notre déficit commercial

vis-à-vis du Cambodge s’est, par conséquent, creusé dans des proportions significatives, à 327 M€.

Les produits pharmaceutiques représentent historiquement l’essentiel de nos exportations (35% en 2014, à 26 M€). En dépit

de la progression constante des génériques asiatiques sur le marché cambodgien et de la menace des contrefaçons, les marques

françaises, distribuées en particulier par SANOFI, Laboratoires SERVIER ainsi que Pierre FABRE, résistent plutôt bien. Les produits

agroalimentaires, deuxième poste de nos exportations (25 M€, soit 30% du total en 2014), progressent logiquement, ce qui coïncide

avec l’évolution des standards de consommation dans les grandes villes du pays, avec l’émergence d’une « classe moyenne ». La con-

struction d’un nombre croissant de centres commerciaux et d’hôtels de luxe, liée à l’augmentation constante du nombre de touristes

(4,5M en 2013, +7%), favorise également cette évolution. Les exportations d’équipements mécaniques, électriques, électroniques et

informatiques enregistrent néanmoins une baisse de -29% (6M€).

ÉCHANGES COMMERCIAUX BILATÉRAUX ENTRE LA FRANCE ET LE CAMBODGE

Le poste des produits de la confection et des chaussures continue de dominer les importations de la France en provenance du

Cambodge, à hauteur de 335 M€ en 2014 (85% du total), en progression de 38% par rapport à 2013. Outre les préférences tarifaires

et l’assouplissement des règles d’origine des produits, qui ont eu un impact décisif sur le développement des exportations cambodgi-

ennes vers l’U.E, l’ouverture de bureaux d’achat européens au Cambodge (Décathlon par exemple) contribue également à l’essor du

textile cambodgien. Les produits agroalimentaires, en particulier le riz, constituent le deuxième poste de ces importations, avec

45 M EUR en 2014 (+ 13 % par rapport à 2013). Deux investisseurs riziers français d’envergure, Golden Rice et Anduriz, ainsi que le

dynamisme de grands traders (Marbour) expliquent cette performance. La France est ainsi le premier acheteur européen de riz cam-

bodgien.

Enfin, d’après ces mêmes statistiques des Douanes françaises, la part de marché de la France au Cambodge s’élève à 0,6% en 2014,

soit une légère baisse par rapport aux trois dernières années (0,7%). En dépit de ces chiffres modestes, la France reste, à égalité avec

l’Allemagne, le premier partenaire commercial européen du Royaume. L’Union Européenne totalise 2,7%, en recul au cours des 10

dernières années. Sans surprise, la République Populaire de Chine demeure le premier partenaire commercial du Cambodge, avec

une part de marché de 32,6%, en augmentation constante depuis 2004 (+15% en 10 ans).

Page 10: Entreprendre Cambodge N.5

S’agissant des projets d’investissements agréés par le CDC, Conseil de Développement du Cambodge, tant cambodgiens qu’étrangers,

deux informations importantes sont à observer :

- ces statistiques concernent les projets d’investissements d’un montant dépassant 2 millions de dollars. Elles ne tiennent donc pas

compte des investissements d’un montant moins élevé, qui ne passent pas par le CDC, projets qui sont dans le cas français, beaucoup

plus nombreux.

- il s’agit d’investissements à venir, non encore réellement effectués. Les investissements les plus importants s’étalent sur plusieurs

années et ils peuvent être modifiés, retardés ... de sorte que les montants déclarés des projets ne constituent pas un indicateur rig-

oureux du poids économique de chaque pays investisseur.

LES PROJETS D’INVESTISSEMENTS DE LA FRANCE AU CAMBODGE

Projets d’investissements par régions d’origine : L’Europe très minoritaire

Une vue d’ensemble des projets agréés par le CDC au cours des deux dernières années per-

met de situer les projets français dans l’ensemble des projets.

Pour les deux années 2013 et 2014, les investissements cambodgiens viennent de loin en

tête avec un montant de 3 625 millions de dollars, soit plus de la moitié du total de 6 093 253

millions. C’est un phénomène relativement nouveau. Sur le long terme les investissements

asiatiques viendraient de loin en tête.

Les projets français depuis 1995

Disons-le d’emblée : les projets d’investissements français au Cambodge agréés par le CDC ne pèsent pas très lourd dans l’ensemble.

Ils arrivent sans doute en tête des projets d’origine européenne, ce qui est bien naturel étant donné les longues relations passées

entre la France et le Cambodge et le retour rapide de la France après les Accords de Paris. Mais on constate une nette diminution au

cours des 19 années 1995 -2014, alors qu’ont augmenté dans de très fortes proportions les investissements asiatiques.

On peut suivre l’évolution de ces investissements, pour ce qui concerne les projets les plus importants, avec les documents du CDC,

qui les recense depuis sa création en 1994. On constate donc une forte diminution du nombre des projets présentés :

Suit un groupe de 4 pays asiatiques comportant la Chine, Hong Kong, la Corée du Sud et Taïwan : 36 % du total, avec 967 millions de

dollars; les projets chinois représentent à eux seuls 32,3 % des projets agréés pour ces deux années. Les

projets d’investissements du Japon, dont la présence économique est forte, et augmente, avec par exemple le centre commercial

Aeon, sont moins de 1 % du total pour les deux années considérées; ceux de l’Inde : 0,1 % du total.

Vient ensuite le groupe des pays de l’ASEAN, 6,2% du total des projets agréés avec un montant total de 441 millions de dollars.

L’Europe enfin : 3,7% du total avec 205 millions.

Les quatre groupes ci-dessus représentent ensemble un peu plus de 96 % de la totalité des projets agréés, c’est-à- dire que sont quasi-

ment absents le Proche et le Moyen Orient, la Russie, le continent américain ... On constate en somme que les principaux investisseurs

au Cambodge sont en très petit nombre : 6, parfois 7, selon les années.

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Qu’en est-il en termes de montants ?

On ne voit plus de gros investissements spectaculaires comme

ceux des premières années, Vinci pour les aéroports, Total Cam-

bodge ou encore les gros projets dans l’industrie hôtelière (le

recensement n’est sans doute pas complet, on ne voit pas trace

des investissements d’Accor avec ses deux Sofitel par exemple).

Cependant, nous pouvons noté un ralentissement. Au cours des

6 dernières années, 8 projets français d’investissements directs :

- Decowood Industry, fabrication de meubles : 2,14 millions $

(2009)

- Ream Resort & Development, aménagement de l’île de Sramo-

ach : 47,5 millions $ (projet en cours) (2009)

- usine de recyclage de chutes textiles : 1,8 million $ (2012)

- H & Yin Bestway fashion, usine de confection : 1,38 million $

(2012)

- Macox Manufacturing Co, usine de confection : 2,67 millions

$ (2013)

- Phum Baïtang, hôtel de luxe : participation de 30%

d’investissement français pour un montant total de12 millions

$ (2014)

Pour les années 2013 et 2014, le montant des projets fran-

çais est particulièrement faible avec 6,27 millions de dollars, il

reste cependant supérieur aux investissements Allemand avec

3,1 millions de dollars, mais reste nettement inférieur aux in-

vestissements de la Grande Bretagne avec 13 projets pour un

montant de 17,2 millions de dollars.

Les projets d’investissements français les plus importants, dépassant 1 M de dollars, sur un total de 41 projets agréés de 1995 à 2014 (selon les relevés du CDC) :

Cambodia Airports : 81,9 M USD - 1995Usine des Tabacs du Cambodge : 1,8 M USD - 1995Regency Company, construction d’un hôtel de luxe : 7,9 M USD -1995Chay Chay Investment, port sec, route : 7,6 & 3,2 M USD - 1995Total Cambodge, dépôt de gaz & embouteillage : 2,44 M USD- 1996Indochine Resorts Cambodia : 4,1 M USD - 1996Vina Company, construction d’un hôtel, : 1,8 M USD -1996Victoria Angkor Cy, gestion d’hôtel : 2,8 M USD- 2000Perfectat, usine de confection : 1,3 M USD- 2000Cambodia Mining Development, recherche de pierres précieuses : 5,1 M USD - 2003 Ream Resort and Development : 35 & 47,5 M USD - 2007 & 2009Golden Rice, traitement du riz : 6,2 M USD - 2008Decowood Industry Co, fabrication de meubles, : 2,1 M USD - 2009H&Yin Bsetway Fashion, usine de confection : 1,3 M USD - 2012Recycle Textile : 1,7 M USD - 2012Phum Baitang Hôtel : participation de 30% d’investissement français pour un montant de 12 M USD (2014)

Il faut cependant tenir compte de plusieurs facteurs :

- la plupart des investisseurs français sont des PME, non recen-

sées par le CDC.

- il y a du côté des autres pays européens, venus beaucoup plus

tardivement au Cambodge, un certain « rattrapage ». C’est le cas

de la Grande Bretagne, de la Belgique, de l’Espagne par exem-

ple. Les investisseurs français ont beaucoup d’avance. Début

1995 on comptait déjà 86 entreprises à participation française

et bureaux de représentation au Cambodge.

- le manque de mise à jour pour chaque pays du « stock

d’investissements ».

- un investisseur n’est pas obligé de passer par le CDC, de sorte

que certains investissements n’apparaissent pas dans ces statis-

tiques.

Ces chiffres ne donnent donc qu’une idée approximative de la

présence économique française au Cambodge. Il faudrait tenir

compte des ONG très actives, de la quantité de PME dans les do-

maines de la construction, de l’hôtellerie, de la restauration, des

vins et spiritueux ,du tourisme, de la santé, de la pharmacie, du

transport, du conseil, etc, également des entreprises françaises

qui ont une représentation active au Cambodge (Michelin, Bol-

loré, Essilor, Sanofi, Safege, Europ Continents,...); des Français et

bi-nationaux qui, sans être investisseurs, tiennent des rôles de

responsabilité importants; sans oublier la coopération française

qui a été considérable au cours des 20 dernières années dans

des domaines comme l’électricité, l’eau, l’enseignement, la for-

mation, la gendarmerie, la culture, l’édition, la santé, l’agriculture

et l’irrigation, des filières comme l’hévéaculture, le riz, la soie, le

poivre, le sucre de palme, le micro-crédit.

Antoine Hendoux, chargé de mission économique et commerciale - Ambassade de France au Cambodge et Alain Gascuel, éditeur.

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DÉCRYPTAGESemaine Goût de France

Du 13 au 20 mars 2015, la Semaine Goût de France offre au public cambodgien et expatriés une occa-sion unique de découvrir l’art de vivre français. Dégustations de produits, expositions, projections de films et rencontres professionnelles sont organisées dans divers lieux partenaires de la capitale et d’ailleurs.

Pendant une semaine, « Goût de France Cambodge » propose une série de manifestations culturelles, commerciales, professionnelles et ludiques destinées à illustrer le savoir-faire français. Des expositions artistiques, des projections cinématographiques, des dégusta-tions de produits, des conférences et des animations seront ainsi proposées au public pour mettre en valeur la qualité française dans les domaines de l’art de vivre, de la mode et de la création artistique.

Un dîner gastronomique français sera en outre organisé dans quatre restaurants de la capitale le 19 mars. Il s’inscrit dans le cadre de l’évènement « Goût de France » qui réunira dans le monde entier plus de 1 300 chefs et les Ambassades de France pour célébrer le repas gastronomique français, classé au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.

Cette Semaine Goût de France est une occasion unique de savourer et de faire savourer la France à travers des évènements ouverts au grand public dans différents lieux de la présence française au Cambodge : l’Institut Français du Cambodge, les commerces, hôtels et restaurants.

La Semaine Goût de France est soutenue par nos partenaires Platinium, Celliers d’Asie, le Sofitel Phnom Penh Phokeethra, le Groupe Thalias, BMW et nos partenaires communication et média, l’agence Branderz (branderz.asia) et dao2 (www.dao2.com), Le Boost (leboost-cambodia.com) et French is Good (frenchisgood.com).

Retrouvez le programme de toutes les activités proposées sur le site et la page Facebook de l’événement « Good France Cambodia ».

www.goodfrancecambodia.comwww.facebook.com/goodfrancecambodia

Samedi 14 & Dimanche 15 mars : Le Jardin des Saveurs

Le Jardin des Saveurs, installé au sein du jardin de l’Institut Français du Cambodge, mettra en avant des produits français de qualité autour de la gastronomie et de l’oenologie. Il pren-dra la forme d’un marché où le public viendra découvrir des spécialités françaises. Ce marché permettra à chaque exposant de disposer d’un stand où il pourra faire goûter et vendre ses produits aux visiteurs dans un environnement traditionnel de marché français.

Cet événement est un moyen original de faire connaitre les produits d’excellence française disponibles à Phnom Penh, le tout dans un cadre convivial.

Ne manquez pas cette chance de participer au lancement de La Semaine Goût de France !

Horaires : 10h à 18hInformations : Entrée libreLieu : Institut Français - 218 rue 184 - Phnom Penh

WORKSHOPS : Inscrivez-vous !

Lundi 16 mars : Qualité chimique et microbiologique des pro-duits alimentaires : un enjeu pour les entreprises des sect-eurs touristiques et agroalimentaires Intervenants : Institut Pasteur, Blue Pumpkin, Kulara Water Horaires : 12h30 - 14h30Lieu : Blue Pumpkin à l’angle de la rue 57 et 288

Mercredi 18 mars : Indication géographique cambodgienne, une inspiration de l’appellation d’origine contrôlée française Intervenants : R&T SOK & HENG LAW OFFICE, Confirel, IRAM Horaires : 12h30 - 14h30Lieu : Restaurant La Pergola - Hôtel La Plantation - rue 184

Jeudi 19 mars : Le financement des PME/PMI Intervenants : Devenco & DFDLHoraires : 8h30 - 10hLieu : Institut Français, #218 rue 184 - Phnom Penh

Réservation obligatoire : [email protected]

Retrouvez toute la programmation de la Semaine Goût de France sur notre site internet et notre page Facebook :

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Tendance vin : Une question d’origine….

POINT DE VUE

La Semaine Goût de France célèbre l’art de vivre et le goût français. Nous ne pouvions donc pas ne pas abor-der la question du vin au Cambodge. La commission Im-

port/Export est en lien avec les importateurs, distributeurs ou encore revendeurs. C’est donc un point de vue externe mais nourri d’expertises que nous vous proposons aujourd’hui.

Selon les statistiques des douanes françaises en 2014, la France a exporté au Cambodge 5,652 M EUR de vin, contre 4M en 2013 (+39%) et 6 M EUR en 2012 (-30%), et 1,44 M EUR  de spiritueux contre 1,2 M EUR en 2013 (+20%) et 0,8 M EUR en 2012 (+9%). Si l’on regarde les chiffres des douanes Cambodgi-ennes, les chiffres diffèrent totalement. En effet, ces dernières ne comptabilisent que les containers venus directement de France. Le dispatching du hub de Singapour n’est donc pas comptabilisé, ni les envois non déclarés par définition. Et si depuis un an les services de l’ État se montrent plus pointilleux sur le sujet, il y a encore d’après nos sources, un certain nombre de containers qui transitent de manière illégale ou arrangée…

Cette hausse vaut pour l’ensemble du secteur, toutes pro- venances confondues, et l’observateur averti peut d’ailleurs con-stater que les « Wine shops » se multiplient et que nombre de res-taurants n’hésitent pas à mettre en vitrine une partie de leur cave (ce qui d’un point de vue gustatif est discutable), étant donné qu’il est de plus en plus rare de ne pas trouver du vin dans les menus. Olivier Gilles de The Warehouse nous confirme la tendance : « Les

Khmers achètent et boivent de plus en plus de vin, ils s’intéressent et

apprennent. Je suppose que l’héritage français a quelque chose à voir

avec ça. La croissance du marché est de plus de 10% par an. Il faut

savoir que le marché khmer, proportionnellement, vend plus de vin

que le Vietnam ».

Si l’on regarde côté consommateurs, le marché semble proté-iforme et sa compréhension plus complexe qu’il n’y paraît. Anne Tandonet du Bouchon n’hésite ainsi pas à segmenter sa clientèle en fonction de l’origine éthnique et sociale de sa clientèle. « Bien

sûr il y a ceux qui avant tout recherche un bon prix pour un cépage

particulier. Ceux-là sont francophones, anglophones et parfois asia-

tiques ». Les vins à bon prix ne veulent pas dire premier prix. Chez “The Warehouse” sur ce segment, la moyenne est passée de 10 à 15$ en 4 ans, la notion du conseil étant primordiale. Anne de con-tinuer : « Ensuite dès que l’on monte en gamme, les particularismes

s’affirment ». Ainsi, les Japonais semblent avoir une connaissance précise du sujet et achètent donc en connaisseurs. Le manga « Les gouttes de dieu » (Ed. Glenat en France), n’y est peut-être pas étranger…

Les Chinois et certains Cambodgiens aisés, sont eux très sen-sibles à l’appellation et au nom (les Bordeaux essentiellement : Margaux, St Emilion, Pauillac, Sancerre…). Notons un phénomène plus récent chez les jeunes Khmers. Ils sont de plus en plus cu-rieux et particulièrement réceptifs à un effet de mode auquel ils contribuent largement: Le vin c’est chic, ostentatoire et apparaît lors de soirées entre amis, en boite de nuit ou pour un rendez-vous galant.

Côté restaurateur, cela va dépendre de leur origine et de leur éducation au vin. Les restaurateurs français privilégient le vin français, et celui-ci représente plus de la moitié de leur carte en général. Pour les autres, c’est très différent, et ils sont très ouverts aux vins étrangers. Il faut dire que les catalogues des grands distributeurs se sont considérablement enrichis en vins du nouveau monde, les vins chiliens faisant une avancée re-marquée. À noter que les restaurateurs italiens semblent réagir comme les français et ne plébiscitent que leur vin.

D’un point de vue importation, la tendance est à la réglemen-tation ou à son application pour être exact. Cela épure le marché et ne laisse la place qu’à des structures professionnelles et moins aux petits importateurs qui jouent « le coup » une fois de temps en temps. On ne peut qu’approuver. Les taxes sur le vin étant fai-bles (48,5%), en comparaison avec la Thaïlande (400%) et le Viet-nam (100%), les importations devraient continuer d’augmenter. On assiste même à un tourisme du vin, certains frontaliers n’hésitant plus à venir au Cambodge pour se refaire un stock. Une crainte persiste cependant : les copies chinoises de grands vins de Bordeaux. Les affaires se multiplient et on peut sérieuse-ment penser que le Royaume n’en est pas à l’abri.

L’époque où l’on pouvait vendre n’importe quel vin sous pré-texte qu’il était français semble révolue. Le marché du vin 2.0 arrive à grand pas. Face à une concurrence sérieuse et une popu-lation hétéroclite de plus en plus avisée (ou technicisée : Apps Vivino par ex.) seule la sélection, la formation, la promotion et le conseil permettront à nos vins de tenir le haut du pavé. In Vino (Galli), Veritas*… santé !

Merci à : Olivier Gilles - Cave à vin : Warehouse, 32 St 240, Phnom Penh

& Anne Tandonnet - Bar & cave à vin: le Bouchon, 3 St 246, Phnom Penh

*Dans le vin (français), la vérité.Erwan Le Verger: Président de la commission Import/Export de la CCI France-Cambodge

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