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Dos soit loué 3ème Trimestre 2008 I Numéro 3 Mal de dos Plan de bataille pour l’emploi > p20 ÊTRE HEUREUX au travail, ça se travaille ! > p23

Entreprise et Santé - numéro 3

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Numéro 3 du magazine Entreprise et Santé

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18 Juridique

11 à 17 Dossier

20 Emplois et Santé 21 Techniques

Sommaire

23 Organisations 24 Ergonomie

26 Clin d’oeil 27 Pour vous aider

5 Tableau de bord 6 Vie des entreprises 10 Investir

3ème trimestre 08 I Numéro 3

Dos soit loué12Hier, les dinosaures avaient mal au dos...

14... et demain ?

17Des solutions existent

Plan de bataillepour l’emploi

Des produitssur la peau, del’air dans lespoumons…

ÊTRE HEUREUXau travail, ça setravaille !

Les crèches ontla santé enpoupe

2 MINUTESpour la vie

Mon dos,ça compte !

Ma boite au TOPde sa santé

La prévention, c’est rentable !

La preuve queje ne m’enfiche pas !

Votre Servicede Santé auTravail

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ous gardons notre cap : apporter des informations brèves et concrètes. Notre priorité reste les témoignages de salariés et de chefsd’entreprise, avec une obligation : couvrir tous les secteurs d’activités.

Notre ambition est de faire connaître ce qui se fait de positif, pour que lesentreprises puissent s’en inspirer. En sachant que la Santé au Travail doitêtre une préoccupation quotidienne…

La rubrique « Vie des entreprises » permet de prendre la mesure de ladiversité des actions possibles.

La rubrique « Juridique » nous informe sur la Fiche de Données deSécurité.

La rubrique « Technique » nous explique quelques principes de basepour l’évaluation des risques et des dangers. La maîtrise du risque chimique est présente au sein de deux rubriques.

Le bien-être au travail, le maintien dans l’emploi, l’ergonomie, la rentabilitéde la prévention des accidents du travail sont autant de points essentielspour la vie d’une entreprise. Vous en trouverez l’expression au sein deces pages.

Une question de Santé au Travail relève très souvent de plusieursapproches complémentaires.

Nous sommes tous concernés par le dossier de cenuméro 3 d’Entreprise et Santé. En effet, lemal de dos est, parait-il, le « mal du siècle » !C’est une préoccupation qui peut êtreéphémère. On parle alors de « lumbago ». Ellepeut aussi devenir permanente. On parle alors

de « lombalgie chronique ». En quoi le travail est-il responsable ? Comment continuer à travailler ?...

Pour répondre à ces questions, il faut croiserplusieurs regards. C’est ce que nous

vous proposons dans ce numérod’Entreprise et Santé.

Bienvenue à l’été. Au repos. Et àla réflexion… en Santé au

Travail.

Raphaël MulliezDirecteur de publication

pour les Services de Santé au Travail

Édito

N°3 I 3ème trimestre 08

Entreprise et SantéLe magazine des Services de Santé autravail du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.Numéro diffusé gracieusement aux entreprises des services adhérents (voir dernière page de couverture)

Contact : [email protected] éditions de l’encre viveTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Co-édité par : C.I.S.S.T. Centre Inter-Services de Santéau Travail118 rue Solférino BP 13 65 59 015 Lille CedexTél : 03 20 57 43 14www.cisst.frG.I.S.S.E.T. Groupement Inter ServicesSanté Et Travail79 rue Jean Baptiste Lebas BP 185 62 404 Béthune CedexTél : 03 21 01 65 36www.gisset.org

Directeur de Publication : Raphaël Mulliez

Comité de rédaction : Jean-Paul Chantry, Alain Cuisse, BrunoDecherf, Louis-Marie Hardy,Jean-Jacques Léger, Dr Alain Moniez

Conception : Dr Matthieu Méreau, Méthodes etMédiation, LilleCabinet Sarah Leuridan, Roubaix

Responsables de Rédaction : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan

Equipe Rédactionnelle : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan,Amandine Le Comte, Séverine Lhomme

Création maquette : Séverine Maka,Cabinet Sarah Leuridan

Crédit Photos :Purestockx, Fotolia

Coordination, Fabrication, Diffusion :Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59 000 LilleTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Régie publicitaire : Audace 10 rue Gambetta 62 300 LensTél : 03 21 13 56 00

Impression :Deschamps Arts Graphiques,Neuville en Ferrain

Dépôt Légal à parutionN° ISSN en cours

Tirage : 90 000 exemplaires

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Nord-Pas-de-Calais - PicardieTableau de bord

70 % des personnes en âge de travailler ont été victimes au moins unefois, d’un épisode de douleurs lombaires (source : CREDOC). Le mal dedos, également dénommé « mal du siècle », a plusieurs visages. On peutavoir eu mal une fois dans sa vie et être tranquille… comme on peut êtregêné chaque jour, dans sa vie domestique et au travail, par son dosdouloureux (voir le dossier de ce numéro d’Entreprise et Santé). Maisjetons un oeil ci-dessous sur quelques chiffres-clé.

Les risquesLes coûts2.

Les priorités3.

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La manutention est un facteurde risque essentiel.A ce propos, en 2003, quatresalariés sur dix manipulentdes charges dans le cadre deleur travail et trois sur dix aumoins deux heures parsemaine. Les hommes et lesouvriers sont particulièrementexposés. Les ouvriers de laconstruction et ceux de l’industrie sont en premièreligne. Les métiers du tertiairene sont pas épargnés. Source : DARES, Ministère du travail, des relations sociales, de lafamille et de la solidarité.

En outre, les postures et lerythme de travail, les vibrations,les contraintes psychologiquespeuvent aussi intervenir.Donc, le risque de « mal audos » est partout…

Le coût de la prise en chargemédicale des lombalgiespour l’Assurance Maladie enFrance est estimé à plus de 2milliards d’euros. La lombalgieserait responsable de 12 millions de journées d’arrêtde travail pour maladie et 3,6 millions en accident dutravail. Sur environ 700 000accidents du travail avec arrêten France par an, un quartimplique un mal de dos bru-tal, tel qu’un lumbago lors demanutention. La duréemoyenne de l’arrêt est de 50 jours. Durant lesquellesl’entreprise doit trouver dessolutions de substitution.Source : d’après Caisse Nationaled’Assurance Maladie des Travailleurssalariés.

Nul doute que la préventiondu mal de dos est une prioritégénérale de Santé Publique.Elle concerne la vie domes-tique, la vie de loisirs et la vieau travail. Au travail, comptetenu des facteurs de risquestrès répandus et diversifiés(ex : manutentions, vibrations,postures, contraintes psy-chologiques, stress), laprévention concerne tous lesmétiers et de très nombreusesactivités. Les ouvriers du bâtiment, les conducteurs depoids lourds, les soignants,les manutentionnaires, leslivreurs peuvent constituer,bien sûr, des « cibles priori-taires ». Il existe aussi des « cibles très spécifiques »telle que l’exposition aux vibra-tions. Enfin, l’organisation dutravail est aussi à prendre encompte.

1.

Mon dos, ça compte !

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Vie des entreprises

Service

A cause de mes problèmes de dos, j’aurais pu perdre mon emploi. Heureusement la Santé au Travail, parl’intermédiaire de l’ergonome, m’a aidée à continuer monactivité professionnelle. Comment ? En m’apportant conseils et recommandations sur l’aménagement de

mon poste de travail.J’avais déjà en 1998été déclarée en inva-lidité et avais puobtenir un finance-ment de l’AGEFIPHpour mon bureau.Voilà 30 ans que jesuis employée à lamaison d’enfants deLauwin Planque. Nousvenons de moderniser

les installations, il fallait donc repenser encore une fois monespace de travail. Là encore, l’ergonome est intervenu pourconseiller le directeur de la structure dans ses achats et surl’agencement des bureaux ».

Notre volonté est d’ouvrir l’entreprise auxpersonnes handicapées, notamment aux déficientsvisuels. Néanmoins, nous nous sommes aperçusassez rapidement que ce handicap réclamait uneimplication de tous les collaborateurs : formation,adaptation de l’outil de travail, intégration sur laplateforme d’appels… Être épaulé par le médecindu travail est un avantage certain. Ensemble nousrecherchons les meilleurs outils pour que ces salariésne soient pas séparés des autres. Bien sûr, en plusdes problématiques santé communes à tous, lehandicap pose des problèmes spécifiques. La Santéau Travail nous aide à y répondre. Ainsi, nous avonsinstallé des claviers d’ordinateur avec plage braille,des casques d’écoute spécifiques… Le médecin dutravail dispose de son cabinet médical au sein de la société pour plus de proximité avec les employés. Cette démarche d’intégration du handi-cap fonctionne aujourd’hui parfaitement après

p l u s i e u r sannées de tra-vail. La preuve,nous cherchonst o u j o u r s àembaucher de

nouveaux collaborateurs handicapés, non seule-ment parce que la loi nous y oblige - nous avonspayé 65 000 euros de taxe en 2007 -, mais bien plus,parce qu’il s’agit d’une richesse pour INTRACALL ».

48 salariésRégine Levert

Secrétaire de direction

Santé au Travail Douai (SISTRAD)

AMELP, maison d’enfants

600 salariés sur le site d’AmiensThierry Salomez

Directeur des Ressources Humaines

Santé au Travail Amiens (ASMIS)

INTRACALL

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“La Santé au travail,par l’intermédiairede l’ergonome, m’aaidé à continuer monactivité profession-nelle. ” “... la preuve, nous

cherchons toujoursà embaucher...”

BTP, commerce/artisanat, service ou indus-trie... comme toujours nous laissons la paroleaux entreprises car ce sont elles qui parlent lemieux de leur santé...

Maboite

au TOPde sasanté

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6 salariésCarole Sacre

Responsable magasin prêt à porter

Santé au Travail Saint Quentin (MTA)

CACHE CACHE

4 salariésAlain Belleperche

Gérant

Santé au Travail Hénin-Beaumont (AIST 62)

OMTI, Ouvrage Métallique etTuyauterie Industrielle

A u mois de mars, j’ai reçu la visite de Brigitte Mario, assis-tante médicale en entreprise de notre Service de Santé au Travailde Saint Quentin. Outre sa présence pour recueillir des informationssur notre entreprise, Brigitte Mario, nous a présenté les prestationsproposées par la Santé au Travail. J’avoue avoir été surprise par lavariété des prestations. J’ai pu constater qu’il y avait une vraie évolutiondans la manière dont la Santé au Travail conçoit la relation avec l’entreprise adhérente.Cela fait cinq ans que je travaille pour CacheCache, et c’est la pre-mière fois qu’une tellevisite était organisée.L’assistante médicale aégalement vérifié quenos installations étaientconformes aux régle-mentations en vigueur :mesures en cas d’ur-gence, affichages… Cela nous a permis de voir que nous étions enadéquation avec les exigences légales. Dorénavant, je penserai àappeler la Santé au Travail en cas de problèmes dans l’entreprise ».

Mon adhésion au Servicede Santé au Travail d’Hénin-Beaumont est récente. Je m’y suisrendu pour organiser la vaccinationde mes salariés contre la lepto-spirose. Dans mon secteur d’activité,c’est une obligation impartie au chefd’entreprise. Lors de la visite de laSecrétaire Assistante Santé Travail

(SAST) pour la présentation du service, on m’a proposé un panel de formations en fonction des besoins propres de mon entrepriseet les coûts associés », explique Alain Belleperche, gérant d’OMTI. Ilajoute également avoir commandédeux formations à la suite de cette rencontre : l’une de Sauveteur Secouriste du Travail (SST), l’autre en PRAP (Prévention des Risques liés àl'Activité Physique anciennementgestes et postures). Pour lui, aucundoute, il est préférable de prendredu temps pour former ses salariés : « Lorsqu’on touche à la santé, il fautêtre prudent. Surtout que le coûtd’une blessure ou d’un arrêt maladieest bien plus élevé que celui d’uneformation, même pour une petitestructure ».

Commerce & Artisanat

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“Cela nous apermis de voir quenous étions enadéquation avecles exigenceslégales. ”

“Pour lui, aucundoute, il estpréférable de prendre du tempspour former sessalariés. Lorsqu’ontouche à la santé, ilfaut être prudent.”

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Vie des entreprises

A près que la Santé au Travail ait effectué desmesures de bruit sur un de nos chantiers, je me suis renducompte que nous dépassions les seuils admissibles et queles risques pour la santé de messalariés étaient importants. Noussommes spécialisés dans l’enduit defaçade projeté et nous utilisons desoutils bruyants. Je me suis donctourné vers la Santé au Travail pour trouver des solutions »,témoigne Christophe Waubant, gérant de SAVIO-ArtoisFaçade. « Depuis un an, je présente les résultats des mesuressonométriques à tous les chefs d’équipes pour les inciter au

port des équipements de sécurité. C’est difficile de fairechanger les mentalités, car le port de ces équipementsentraîne un changement dans le fonctionnement des

équipes. Avec l’aide de la Santé au Travail,j’essaye de trouver les équipements lesmieux adaptés à notre métier. Par exemple,nous ne portons pas de bouchons auditifs,car ils sont peu hygiéniques et peu

commodes lorsqu’on a les mains pleines de poussière. Onprivilégie un système d’arceaux. Bref, il s’agit d’une collabo-ration constante avec la Santé au Travail pour améliorer lesconditions de travail de mes salariés ».

Peu d’entreprises du BTP disposent d’une infirmièresur leurs lieux d’exploitation. Il est, de plus, bien souventdifficile de faire passer des examens médicaux aux ouvriersrépartis sur plusieurs chantiers en même temps ». Quenenni, chez LOISON, on a choisi de déroger à la généralité et de faire face à la difficulté. Delphine Delelis, infirmière déjàfamilière du monde de l’entreprise a récemment intégré la société. Elle témoigne avec enthousiasme sur la variété des actionsentreprises depuis son embauche et sur sa collaboration avec le médecin du travail, Luc Baelde. Ce dernier précise : « Recruter une infirmière est un plus indéniable. Delphine Delelis peut par exemple suivre sur le long terme, la campagne demise en place des protections individualisées antibruit, la bonne adaptation des salariés au port de ces équipements etprocéder aux éventuelles retouches. Avec sa présence, la sensibilisation à la sécuritéest quasi permanente. Pour compléter cette démarche antibruit, nous allons mêmeproposer avec l’accord de la direction des audiogrammes lors des examens médicaux. Nous sommes encore en phase de tests des appareils, mais nous seronsbientôt opérationnels ». Et Delphine Delelis de conclure : « J’ai remarqué que LOISON souhaite vraiment mettre la prévention, la sécurité et la santé des employésau premier plan. C’est sur l’humain que nous misons. La direction estime qu’un salariéheureux est un salarié qui restera parmi nous ».

300 salariésDelphine Delelis

Infirmière

Santé au Travail Flandres Audomarois (STFA)

LOISON

«

«“La sensibilisation à la sécurité

est quasi permanente.”

“Nous utilisonsdes outils bruyants.”

100 salariésChristophe Waubant

Gérant

Santé au Travail Arras-Béthune(AST62/59)

SAVIO-ARTOIS FACADE

BTP

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Avec les nouvelles réglementations sur lesrisques chimiques, l’entreprise Renault RetailGroup a élaboré un support d’évaluation parpostes de travail. Ce support reprend l’ensembledes produits utilisés par le site roubaisien et analyseleurs conditions d’utilisation. Pour soutenir cettedémarche, un groupe de travail s’est constitué avecle médecin du travail, des membres du CHSCT etdu personnel. « Aujourd’hui les risques sont hiérar-chisés et identifiés » explique Serge Dubois, chargédes conditionsde travail chezR e n a u l t . « Notre nouvelobjectif est lasensibilisationdes salariés ».En collaborationavec le Servicede Santé auTravail roubaisien,un diaporamade sensibilisa-tion a été créé autour de trois thèmes : comprendre(savoir lire une étiquette), se protéger (protectioncollective et individuelle) et quels sont les risquespour ma santé si je ne me protège pas. Ce diaporamaa été présenté par Serge Dubois et leDr Becquart, médecin du travail, à l’ensemble dupersonnel de Roubaix. « Il était capital que lemédecin soit présent pour répondre directementaux questions des salariés - du type si j’utilise telproduit, quels sont les risques pour ma santé ? - questions dont il était le seul à détenir les réponses »insiste Serge Dubois.

Notre document unique réalisé, deuxpostes logistiques présentaient plus de risquesque les autres en termes d’ergonomie et d’expo-sition : la réception des matières premières et ledéchargement des wagons-citernes. La Santé auTravail de Lens-Liévin a réalisé un diagnostic sur cesdeux postes. Soit une année d’études et la visite denombreux spécialistes. Ceci a été la base de diverschangements. Par exemple, nous avons acheté unnouveau transpalette, dont les fourches se relèventpar rapport au sol. Les salariés n’ont plus besoin de se

baisser pour saisir lescolis. Autre avancée,la pénibilité du portdu masque à air. Desmoyens le rendentmoins contraignant :un réchauffeur d’air,un système de filtra-tion. Des projets plusconséquents viendront

par la suite et sont actuellement à l’étude au niveaudu groupe ».

63 salariésSerge Dubois

Chargé des conditions de travail

Santé au Travail Roubaix (AIMST)

RENAULT RETAIL GROUP

130 salariés Sébastien Triopon

Responsable hygiène, sécurité et environnement

Santé au Travail Lens-Liévin (AISTLL)

SOCIETE ARTESIENNE DE VINYLE

Industrie

«“En collaboration

avec le Service deSanté au Travailroubaisien, un diaporama de sensibilisation aété créé. ”

“Soit uneannée d’étudeset la visite denombreux spécialistes.”

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Investir

La préven ion,c’est rentable !

Accidents du Travail

C’est dans son lit d’hôpital,après sa chute dans l’escalier,que Monsieur Jean X s’est dit« Ah, Bon sang de bonsoir !J’aurais du réparer cettemarche ! Depuis le temps…».A présent, il avait des journéesentières pour y penser… Chaqueannée, 36 % des accidents dutravail sont dus à des chutes(24 % de plain pied et 12 % dehauteur) et 34 % relèvent dela manutention. Soit 70 % desaccidents, pour lesquels laprévention n’aurait sans doutepas coûté bien cher… en toutcas beaucoup moins cher quel’accident.

Le coût de la mesure nécessaire pour éviterun accident, peut être mis en balance descoûts suivants qui seront payés en cas d’accident. Certains coûts seulement sontassurés (cotisation obligatoire AT MP, risque

incendie). Certains sont matériels :perte de production, dégâts

techniques… D’autres sontimmatériels : choc psy-

chologique, notoriétéde l’entreprise…

Trois familles de coûtsLes coûts techniques correspondent à toutes les conséquences sur la production : arrêt, ralentissement, pertede qualité, dégâts sur l’outil de travail…La calculette va vite ; l’entreprise paieces conséquences à l’euro près si ellen’est pas assurée pour le risque concerné.

Les coûts sociaux et psychosociaux concernent les conséquences humaines :impacts sur les collègues, remplace-ment de la personne en cas d’arrêt detravail… On peut ajouter les conséquencesen matière de notoriété pour l’entre-prise. Soit par le bouche à oreille, soitpar les médias en cas d’accidentgrave…

Les coûts pour l’assurance maladieCes coûts correspondent aux frais médi-caux, hospitaliers, pharmaceutiques,aux coûts éventuels des appareils ouprothèses orthopédiques, de transportsanitaire, de réadaptation fonctionnelle ;on peut ajouter les indemnités journalièresen cas d’arrêt, les rentes en cas d’incapacité permanente ou de décès. En 2006, pour le Nord-Pas-de-CalaisPicardie, les entreprises doivent payer*pour 42 accidents mortels (coût moyen :422 793 €), 4309 accidents graves (coûtmoyen : 19 626 €) et 59 176 accidentsavec arrêt (coût moyen : 2545 €). Soitprès de 12O millions d’euros…

*D’après CRAM Nord Picardie, Conférence Débat, Gravelines le 09 10 07

Chute record desaccidents du travailà Auchan Lesquin

Prévenir vaut mieux que guérir. Le proverbeest aussi vrai dans l’entreprise. Sur le sitedes entrepôts d’AuchanLesquin, on a choisi laprévention pour luttercontre les accidents detravail. De 45 accidentsdu travail par an sur2000/2004, on est passéà 5 en 2007. Le taux defréquence a égalementchuté de 75% à 8%.Damien Vanmarcke,responsable logistique del’entreprise, dévoile lescoulisses de cette réussite :« Après une prise de conscience du nombreinquiétant d’accidents detravail, nous avons mis enplace une démarche « Tous acteurs de la sécurité » qui renforce les actions menées par leCHSCT. Nous impliquonsl’ensemble des salariésquel que soit leur postepour qu’ils nous livrent cequi, selon eux, peut êtresource d’accident. De cebrainstorming sont ressortistrois axes d’amélioration :la communication, lematériel et l’organisation.Avec l’AMEST, Service deSanté au Travail de Lille,nous travaillons de concert sur ces trois axes pour prévenir les accidents. Cela va del’étude de poste à la constitution d’un modulede formation sécuritéADSL (Acteur De saSécurité en Logistique).Pour toutes nos actions,notre médecin du travail,Olga Képhalianos, et seséquipes nous apportentleurs expertises ». Vu lesrésultats, la démarche sepérennise.

Auchan Logistique

Santé au Travail Lille (AMEST)

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Un dos, une vie. Autant être bien avec lui.Car, avec ses 33 vertèbres, mon dos m’estessentiel pour chacun de mes mouvements.Ceux qui sont passés par le mal de dos lesavent bien… Or, cela concernerait 70 % desadultes au travail… En plus, sur 700 000 acci-dents du travail par an en France, près de120 000 concerne un « lumbago » cettedouleur brutale du dos qui vous sidère suiteà un « faux mouvement » ou une « chargetrop lourde »… Au fait, « 33 vertèbres » et « dites 33 »… Y’a un rapport, docteur ?

DossierMal de dos

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Trois adultes sur quatre disent avoir resans doute à la nuit des temps. Tout a

... Attention fragile !

Le dos, c’est d’abord un câble soupleet fragile comme de la fibre deverre, d’environ un mètre. Il donnenaissance à tous les nerfs, de la têtejusqu’aux orteils. C’est la moëlleépinière, et il faut donc la protéger.Pour cela, elle est emballée dansune colonne osseuse. Mais il faut se pencher, se courber, tourner sursoi-même, etc… Cette colonne estdonc découpée en 33 tranches, lesvertèbres, qui s’empilent les unessur les autres ; entre les tranches un disque amortisseur, les disquesintervertébraux. L’ensemble netiendrait pas sans les 150 muscles,qui répondent aux commandes desnerfs. La boucle est bouclée.

... Toujours au boulot

Le dos, c’est donc essentiel, fragileet délicat. Que l’on soit bébé, enpleine croissance, dans la force del’âge ou autre, le dos travaille en permanence. Debout, assis,allongé, à la marche, à la course, immobile, en portant quelquechose ou les mains dans lespoches, c’est simple, le dos travailletoujours. Celui qui a eu mal au dos en sait quelque chose : difficilealors de trouver la bonne position,de se déplacer ou d’attraper unobjet. De la fatigue naturelle dusportif (ou du déménageur dudimanche) à la lésion constituée(réversible ou irréversible), on com-prend aisément que le mal de dosait de multiples visages.

... Toujours sous pression

La posture fixe, les gestes et mouvements, les vibrations, le port d’objetmettent sous pression, chacun à sa façon, les disques intervertébraux et lesvertèbres. En fonction de la posture, la compression peut être multipliée de1 à 4, voire plus. En fonction du geste et de la posture adoptée, de la chargemanutentionnée (forme et poids), la compression sur les disques inter-vertébraux peut monter de 100 à 800 kg. La limite communément admiseest de 350 kg. C’est dire qu’il faut maîtriser les forces en jeu.

... Passag

C’est le famsans prévenposture. C’enuit sans critiers des cascas, elle ne mise au repmouvement

… dos

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Hier, les dinosaures ava

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isent avoir rencontré, au moins une fois dans leur vie, le mal de dos… Un mal qui remonteemps. Tout au moins et fort probablement, depuis que la colonne vertébrale existe.

... Passagère, dans 95 % des cas

C’est le fameux lumbago ou tour de rein, qui vous saisit sans prévenir lors d’un faux mouvement ou d’une mauvaiseposture. C’est aussi le fameux torticolis, qui est venu dans lanuit sans crier gare. La douleur arrive, et elle repart. Dans untiers des cas, elle reviendra dans l’année. Dans la majorité descas, elle ne reviendra jamais. Le plus souvent, elle implique lamise au repos « mécanique », mais aussi la reprise rapide desmouvements.

Non, 9 fois sur 10

9 fois sur 10, les médecins ne retrouvent pas de lésions précises,devant un mal de dos. On peut faire toutes les radios du monde, iln’y a pas véritablement de lésions. Mais la douleur est bien réelle. Car c’est un problème de fonctionnement de cet ensemble complexe que sont les vertèbres, les nerfs et les muscles. Il fautattendre que tout se remette en place. A chacun sa préférence pourles traitements.

Oui, 1 fois sur 10

1 fois sur 10 au maximum, les médecins constatent une lésion précise. Elle peut être mécanique : les vertèbres et les disques inter-vertébraux ne sont plus à la bonne place. Lors d’un choc, il peut yavoir fissure ou fracture. Mais, les rhumatismes, les microbes peuventaussi s’intéresser aux vertèbres. Bref, pas mal de causes. A chacunson diagnostic en fonction des causes.

... Permanente dans 5 % des cas

Parfois la douleur s’installe et elle ne repart pas. Onparlera de lombalgie chronique si elle est encore làau-delà de trois mois. Ceci concerne 5 % des cas delombalgies. Se posent alors des difficultés dans la viedomestique, social et professionnelle. Selon sondegré, elle peut être plus ou moins gênante, voireinvalidante.

Dossier

… douleur

… lésions

avaient mal au dos...

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DossierMal de dos

Dos et Travail ...Pour supprimer le mal de dos, on pourrait développer lesrobots. Mais les robots ne finiraient-ils pas par avoir, eux-aussi, mal au dos ? De toute façon, les robots ne sont pas sinombreux. Car, finalement, tout automatiser n’est pas possible. Alors occupons-nous de notre dos ! Quel que soitnotre boulot et dès aujourd’hui.

? Que se passe-t-il ?

? Que puis-je faire ?

... et de

Les risques de chutesImportant ! Un quart des lumbagosreconnus en accident du travail sont liésà des chutes.

Les vibrations de l’ensembledu corpsVibrations du corps entier lors de la conduite d’engin, secousses et chocstransmis à l’ensemble du corps, etc…

Compte tenu des facteurs passés enrevue, chacun d’entre nous peut fairebeaucoup de choses. Ce sont autantd’investissements utiles pour éviter quele dos nous empêche de réaliser lesgestes de la vie, qui sont aussi utiles autravail qu’à la maison. Bien souvent lesmesures à prendre ne coûtent pas sicher… Et les propositions de chacunméritent d’être étudiées. Car dans sonpropre travail, chacun sait souvent ce quipeut soulager son dos.

Observer, analyser, évaluer Important ! Evaluation obligatoire pourles vibrations transmises à l’ensemble ducorps depuis juillet 2005 (décret 2005-746 relatif aux exigences minimales d’hygiène et de sécurité pour l’expositiondes employés aux risques résultant d’agents physiques).

Important ! Il existe des normes dif-férentes entre les hommes et les femmespour le tonnage manutentionné au coursd’une journée.

Ecouter les suggestionsPar exemple, sur l’aménagement deslocaux, les outils, l’organisation du temps,etc…

Y penser lors des achatsPar exemple, les machines, les engins, le condi-tionnement des livraisons…

Mieux s’organiserPar exemple, les flux et les rangements, l’en-chaînement des tâches et les cycles de travail,l’entretien des sols…

Adapter les outilsPar exemple, tire-palettes électriques, convoyeur,auxiliaires de manutention…

MécaniserA voir selon les postes, bien sûr…

Préparer le retour au travailNe pas attendre le retour d’arrêt maladie pour voir sides adaptations de postes et de situation detravail sont utiles…

S’agissant de son propre dos, chacuncomprend aisément que les dangerssont partout. Passons en revue quel-ques facteurs de risque, dont il estimportant de tenir compte. Au-delà ducatalogue, les différents facteurs sontreliés. Par exemple, une personne quiconnaît parfaitement son travail du faitde son ancienneté peut avoir besoind’adaptations de son poste, du fait deson veillissement.

Le mental et l’ambiance Le stress, l’anxiété, l’angoisse, les relationsconflictuelles et la mise sous pression,etc…

L’organisationLa répétition des tâches, les cadences,l’organisation des pauses, le caractèrestatique du travail, etc…

La personneSa constitution, sa connaissance, ses com-pétences, son âge, etc…

La manutention manuelleLes caractéristiques de la charge (poids,volume, forme, possibilités de préhen-sion), l’environnement (l’état du sol, lesdénivelés, l’encombrement des locaux),les distances, les équipements, etc…

Le travail statiqueLa position du corps, l’attitude, la précision,l’attention, etc…

Le travail dynamiqueLa position et les gestes, les mouvementset la posture, les forces à développer,l’attention, etc…

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? Qui peut m’aider ?

Accidents du TravailChaque année, 1/4 des accidents du travail avecarrêt sont des maux de dos. Survenus soudainement,ceux-ci surgissent au décours d’un geste, d’un mou-vement ou d’une manutention durant le travail. Dans1/4 des cas, la chute est à l’origine de ce mal de dos.La durée moyenne de l’arrêt de travail qui fait suite àces maux de dos, atteint 50 jours. Pour les 150 000 à200 000 jours d’arrêt par an, cela fait beaucoup dejournées au devant desquelles l’entreprise doits’adapter pour fonctionner.

Maladies ProfessionnellesPour être reconnu en maladie professionnelle, le malde dos doit correspondre à des critères précis tant auniveau médical que de l’exposition au risque (nature,durée, délais).

Le mal de dos pour exposition à des vibrations debasses et moyennes fréquences transmises au corpsentier (tableau N°97 du régime général) concerneenviron 400 salariés par an en France, soit 1% dunombre total de maladies professionnelles reconnues.La manutention manuelle de charge lourde (tableauN°98 du régime général) concerne environ 2300salariés par an en France, soit 5,5 % du nombre totalde maladies professionnelles reconnues.

Arrêts de Travail Le mal de dos est une des principales causes d’arrêt maladie (voir rubrique Tableau de bordpage 5). Le repos est incontournable. Cependant, ilest admis et prouvé aujourd’hui que la sédentaritéaggrave le risque de mal de dos. Quand celui-cisurvient, l’immobilité totale est elle-même aggra-vante. La reprise d’activité domestique, professionnelle,sociale et sportive fait partie intégrante des soins. Letout est affaire d’équilibre.

Mon médecin du travail et ses collaborateurs,au sein du Service de Santé au Travail auquel j’adhère… bien sûr !

t demain ?

A NOTER

hatss engins, le condi-

rangements, l’en-cycles de travail,

triques, convoyeur,

r…

u travailmaladie pour voir sit de situation de

Informer et formerLes nouveaux salariés, bien sûr… Et les anciens.

Et aussiPratiquer 30 minutes d’activité physique chaque jourDévelopper des programmes d’exercicePratiquer un sport...

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« En me rendant à mon Service de Santé au Travailde Dunkerque (CEDEST), j’ai découvert qu’il propo-sait des formations en Prévention des Risques liés àl’Activité Physique (PRAP). J’en ai donc parlé aumédecin du travail. Peu de temps après une forma-tion PRAP était organisée sur le site de l’entreprise.Un gros avantage : nous n’avons pas eu besoin denous déplacer et avons pu faire des exercices surnos postes de travail. Les bénéfices de la formationsont indéniables. Les salariés en parlent même àleurs familles. Une deuxième session est d’ailleursen prévision ! »

« Je suis conducteur de ligne candyssage. Je trempe lesbonbons dans le sirop candy. Les postes de travailautour de cette chaîne sont particulièrement péniblespour le dos. Les charges sont lourdes et chaque gestedemande un effort, notamment pour ceux dont la mis-sion est le remplissage et le tri des paniers de bonbons.Avec mes 26 ans d’ancienneté chez Lamy Lutti, je n’aipas envie que ma santé se dégrade. J’ai donc eu la pos-sibilité de suivre une formation en prévention desrisques liés à l’activité physique (PRAP) organisée par laSanté au Travail de Marcq en Baroeul (SMIA). Je me suisrendu compte du nombre de « mauvais » gestes que jefaisais et de leurs conséquences sur ma santé. J’ai apprisbeaucoup de choses et n’hésite pas à parler de cetteformation à mes collègues. Je suis maintenant conscientdes postures à adopter pour soulager mon dos. Le corpsnous fait toujours payer tôt ou tard nos mauvais gestes ! »

Alain Robbe, conducteur de ligne candyssageLamy Lutti450 salariés

Santé au Travail Marcq en Baroeul (SMIA)

M a l d e d o s , i l t é m o i g n e . . .

Régis Broucke, responsable d’exploitationBossu Cuvelier40 salariés

Santé au Travail Dunkerque (CEDEST)

M a l d e d o s , i l t é m o i g n e . . .

DossierMal de dos

Bénéficier d’un oeil extérieurGrâce au Service de Santé au Travail, des experts médi-caux et techniques peuvent dialoguer avec le (les)salarié(s). Ceci permet très souvent d’identifier desaméliorations concrètes, astucieuses et peu coûteuses.Dans ces dialogues, ils apportent un regard expérimenté,très utile pour se situer rapidement.

Agir en amontEmpêcher l’apparition du mal de dos, c’est agir sur lesnombreux facteurs qui peuvent intervenir. Adapter lesoutils de travail, aménager le poste, améliorer l’organi-sation, etc… Les experts des Services de Santé auTravail peuvent réaliser une analyse de la situation. Ilsdisposent de méthodes et d’outils, validés au niveauscientifique.

Répondre en avalLe mal de dos est tellement répandu que chacun peut,un jour, s’y trouver confronté. Dans ce cas, le retour autravail est capital. Il se prépare grâce au médecin duService de Santé au Travail, qui oriente sur les disposi-tions à prendre. Il s’agira aussi pour l’entreprise degarder les compétences de son salarié malgré le han-dicap que peut apporter son mal de dos. Là aussi, unaccompagnement extérieur est précieux.

Informer et formerEnfin, chacun d’entre nous peut bénéficier d’informations,de documentations et de formations, grâce au Servicede Santé au Travail. Pour comprendre son dos et mieuxs’en occuper ! Alors pourquoi s’en priver. Un dos, on ena qu’un et pour toute la vie.

Des solutions existent

Face au mal de dos, une priorité :conserver ses mouvements etgarder ses activités. Domestiques,professionnelles, sociales ou sportives.L’immobilité est le pire ennemi. Ilfaut donc trouver un équilibreentre acti-vités et précautions.Les Services de Santé au Travailapportent, aux salariés et auxchefs d’entreprise, des conseils « sur mesure ».

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Juridique

Qui oserait acheter aujourd’hui des denrées alimentaires industrielles sans étiquetage précis ? Dans les magasins de bricolage, les matériaux sont fournisavec des labels et consignes de sécurité. Il en est de même pour les produitschimiques dangereux sur les lieux de travail, grâce aux Fiches de Données deSécurité (F.D.S.). Alors, si on peut joindre l’utile à la loi… ne nous en privonspas. Réponse aux questions d’un chef d’entreprise.

La preuve que je nem’en fiche pas !

Sécurité des produits chimiques

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Qui doit me donner ces Fiches deDonnées de Sécurité ?

Mon fournisseur (vendeur, importateur, fabricant).Ces fiches doivent être obligatoirement fournies àtout chef d’établissement ou travailleur indépendant,pour toute mise sur le marché de produits chimiquesdangereux à usage professionnel.

Sous quelles conditions ? Gratuitement, lors de la cession du produitconcerné. La fiche doit être rédigée en

français, sur support papier ou autre. Le fournisseurdoit être en mesure de la transmettre sous formepapier, sur simple demande.

Que contiennent-elles ?Elle donne des renseignements sur les subs-

tances entrant dans la composition d’un produitchimique et surtout les risques à maitriser pour lesmanipuler sans danger. Comme cela est résumé enencadré, 16 points sont obligatoirement abordés.Ces informations sont techniques. Elles sont destinées aux professionnels qui sont amenés àutiliser le produit.

A quoi servent-elles ?Elles aident à l’analyse des risques et dangers

liés à l’utilisation du produit concerné. Elles permettentdonc de concevoir les mesures de protection et desécurité. Elles aident à écrire les consignes ounotices liées au poste de travail. Elles servent desupport d’information ou de formation.

Qui peut m’aider, si je ne comprendspas tout ?

Le médecin du travail et ses collaborateurs del’équipe de Santé au Travail. Bref, je peux appeler leService de Santé au Travail auquel j’adhère. Le ServicePrévention de la Caisse Régionale d’AssuranceMaladie peut aussi m’aider.

Dois-je les actualiser ?Oui, bien sûr. Cela va de soi. Il appartient au

fournisseur et au fabricant de le faire. Mais je doism’en assurer. Il faut considérer que c’est à faire tousles trois ans en moyenne.

Dois-je les transmettre à un tiers ?Oui, au médecin du travail de façon systématique.

C’est obligatoire. Il est d’ailleurs mon conseiller sur lamaîtrise des risques et dangers. Du fait de sa formationmédicale spécialisée, il est à même de m’aider dansla compréhension et l’application des Fiches deDonnées de Sécurité.

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16 points concrets

• Identification du produit et du producteur

• Dangers

• Composants

• Premiers secours

• Lutte contre l’incendie

• Mesures en cas de dispersion accidentelle

• Précautions de stockage, d’emploi et de manipulation

• Contrôle de l’exposition et la protection individuelle

• Propriétés physico-chimiques

• Stabilité et la réactivité

• Effets toxiques

• Informations écologiques

• Elimination

• Transport

• Règlements

• Autres informations

Les rubriques des Fiches de Données deSécurité sont déterminées par la règlementationeuropéenne (Reach n°1907/2006) :

Références réglementaires : Article R. 231-53 du Code du Travail relatif auchamp d’application des fiches de données de sécurité.

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Page 20: Entreprise et Santé - numéro 3

Emplois & Santé

La commission Aptitude/Reconversion de Valen-ciennes a vu le jour il y peu. Michel Fontaine,Directeur de l’administration générale et desRessources Humaines nous livre les raisons de

son existence : « Nous essayons d’anticiper lesdéparts, les recrutements, les formations ou lesproblèmes d’inaptitude provisoire ou définitive.La commission est pour nous un moyen de réunirtous les acteurs mobilisés autour de la gestionprévisionnelle des emplois et des compétences :ressources humaines, assistante sociale, responsableshygiène et sécurité, directions et la Santé auTravail ».

La commission de la nouvelle chanceLors des réunions bimestrielles de la commission,les participants examinent au cas par cas les inap-titudes à l’emploi prononcées par le médecin dutravail. Chaque situation est attentivement décor-tiquée avec le responsable du service et le salariéconcerné. Une fois le problème identifié, elle a lepouvoir d’agir sur trois fronts : la préventionlorsqu’un dysfonctionnement général est repéré,l’absentéisme et ses causes, enfin les mutations.

Santé au travail, mon partenaire emploiPour aider la mairie dans sa démarche de maintien dans l’emploi, laSanté au Travail du valenciennois (ASTAV) est un partenaire de premierordre. Les deux parties ont signé une convention pour aller plus loindans leur collaboration. Cette convention fixe les responsabilités desuns et des autres. « La Santé au Travail est l’organe le mieux adaptépour déceler les problèmes d’inaptitude à l’emploi, mais aussi lesréponses à y apporter. Elle permet en outre un suivi dans le temps des agents ayant bénéficié d’une mesure de la commission » affirmeMichel Fontaine.

Les résultats ne sont pas encore tombésDevant l’ampleur de la tache et la récence de la commission, MichelFontaine n’est pas encore en mesure de communiquer des résultatsconcluants. Cependant, il a obtenu le financement de deux postes detravail supplémentaires, qui serviront au reclassement des salariésdéclarés inaptes. Ces deux postes permettront d’assurer la formationde l’agent tout en atténuant les réticences des équipes face à la venued’un nouveau collaborateur. Rendez-vous pris dans quelques temps !

Face au vieillissement de la population de ses agents, au nombre de 1000, la mairie deValenciennes a choisi le maintien dans l’emploi plutôt que la préretraite. Elle a mis en placeune commission Aptitude/Reconversion, capable de gérer les carrières en anticipant les problèmes de demain. La commission commence son travail. Décryptages…

Plan de bataillepour l’emploi

Mairie de Valenciennes

“Pour aider la mairie danssa démarche de maintiendans l’emploi, la Santé auTravail du valenciennois (ASTAV)est un partenaire de premierordre.” Michel Fontaine,

Directeur de l’administration générale et des Ressources Humaines

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Techniques

Des produits sur la peau,de l’air dans les poumons…Aujourd’hui en ville, la qualité de l’air est surveillée par des réseaux de mesure etd’alerte. La facture d’eau renseigne sur le niveau de qualité de l’eau que nous avonsutilisée. Au travail aussi, il est possible de mesurer les risques et les dangers liés àces millions de substances chimiques qui nous environnent. Impossible de faire sanselles. Autant le faire en connaissant les dangers, pour maîtriser les risques. La Santéau Travail, c’est du concret : voici trois étapes au sein desquelles votre médecin dutravail ou ses collaborateurs peuvent vous aider.

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Emmanuel Boulogne est gérantd’une entreprise de fabricationde bateaux de plaisance,Boulogne Conception Marine, 7salariés. Le Service de Santé auTravail dunkerquois (CEDEST) lui a proposé, il y a peu, la visited’un hygiéniste pour faire un point sur l’utilisation desproduits dans son entreprise.

Une action qu’il juge efficace : « J’ai pu faire le bilan des pro-duits que nous utilisions et ceuxqui n’étaient plus d’actualité.Pour moi, c’est du temps degagné ! » Le but de l’opérationétant de remplacer les sub-stances à catégorie de risquesélevés par un produit d’utilitéidentique mais moins dan-

gereux. Emmanuel Boulogneajoute : « Les fiches de donnéesde sécurité fournies par les four-nisseurs sont loin d’être toujourslisibles. Je ne suis pas chimisteet il faut parfois avoir de vraiescompétences de spécialistespour les comprendre. La Santéau Travail les a, pourquoi ne pasen profiter ! »

« Pour moi, c’est du temps gagné ! »

1 IDENTIFIER >>

Tout d’abord, il est important de recenser les produits qui entrent dans l’entreprise et relever leursconditions de stockage, d’utilisation et d’élimination.Les Fiches de Données de Sécurité (voir articlepage18) et les étiquettes livrent de précieux renseignements. Elles éclairent sur les dangers potentiels. Les conditions d’utilisation révèlent lesrisques auxquels on s’expose. Une voitureprésente un danger ; conduire expose à un risque.

2 MESURER >>

L’observation des postes de travail renseigne surl’exposition réelle au risque. Dans ce cadre, il peutêtre utile de réaliser des analyses, pour objectiverles niveaux d’exposition. Compte tenu du coût de ces analyses, il faut réfléchir au préalable à la méthode la mieux adaptée. On peut prélever des

produits ou des matériaux, recueillir la poussièreredéposée sur une surface, ou capter l’air respiré.On peut aussi étudier ce que nous avons absorbé,grâce à des prises de sang ou des recueils d’urine.Tout cela ne s’improvise pas, mais relève de protocoles précis.

3 INTERPRETER >>

Les résultats des observations et des éventuelsdosages, demandent en général des connaissancesspécialisées. La lecture de ces résultats s’effectuepar rapport à des situations et des valeurs deréférences. Leurs interprétations s’effectuent parrapport aux postes de travail. Elles ouvrent uneréflexion collective, pour choisir des solutions adaptées. Elles peuvent aussi démontrer que laprévention est efficace.

I l t é m o i g n e . . .

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Page 22: Entreprise et Santé - numéro 3

ÊTRE HEUREUXau travail, ça se trav

Organisations

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Produire encore et toujours n’estplus aujourd’hui la seule valeurvéhiculée par le monde de l’entre-prise. Notre société s’attachedorénavant au bien-être de l’indi-vidu au travail. Le mot est lâché.Le bien-être ne se cantonne plusaux loisirs, il s’installe derrière lesordinateurs et sur les chantiers.Vianney Caulliez, psychologue duCISST (Centre Inter-Services deSanté au Travail), et spécialiste endébriefing post-traumatique nousexpose quelques clés du bonheur.

Xtravaille !

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Pourquoi le bien-être s’intègre t-ilaujourd’hui au monde du travail ?

« Peu importe la taille de l’entreprise, si l’on veutqu’une personne se maintienne à son poste, il estimportant qu’elle s’y sente bien. Il est bien plus coûteux pour l’entreprise, en termes de formationsou de coûts de remplacement, de ne pas fidéliserses employés. Il est ainsi primordial de s’inquiéterdes phénomènes de stress, d’anxiété ou d’épuise-ment ».

Le bien-être est donc devenu une partessentielle du management ?

« Absolument. L’anxiété, le stress ou l’épuisement compromettent l’adaptation d’une personne à sonposte. Cette situation interfère avec sa capacité àproduire. Avoir un management intelligent est

essentiel : savoir reconnaître les points négatifscertes, mais aussi les points positifs. Une des clésdu bien-être au travail est la communication. Dansune société où la vision de l’entreprise se raccourcitet se fait incertaine, il est essentiel d’informer lessalariés pour prévenir leur anxiété sur l’avenir ».

Pour conclure, y aurait-il un exercice simple de relaxation facilement réalisablesur son lieu de travail ?

« Arrêtez vous une minute une fois par heure.Respirez et concentrez vous pleinement sur votre respiration. Détendez-vous. Cet exercice simple permet de faire baisser le niveau de tension et defatigue accumulé tout au long de la journée. Seuleune question demeure : êtes-vous capable de vousarrêter pour respirer ? »

« Être bien », ça compte ! Les sportifs le savent car c’est avoir « plus de pêche ». C’est une évidence. Pour l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé), « la santé est un état de complet bien-êtrephysique, mental et social et ne consiste pas seulement à une absence de maladie et d’infirmité ». En dehors d’aspects matériels (revenus, logement, etc…), le bien-être est un sentiment personnel,donc subjectif. Mais chacun d’entre nous sait combien le plaisir, l’estime et la reconnaissance de soi, de cequ’on l’on fait, l’harmonie et la qualité des relations avec les autres sont importantes au quotidien. Autant depistes concrètes pour améliorer le bien-être au travail.

Le bien-être, c’est quoi ?

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Les crèchesont la santé en poupe

Ergonomie

La Santé au Travail d’Amiens (ASMIS) a mis au point des outils visant à aider les struc-tures d’accueil à la petite enfance : étudeergonomique des lieux, analyse des postesde travail... Après une année d’existence, lesrésultats sont là et ce sont les bénéficiairesqui en parlent le mieux.

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4 conseilsde Nathalie Lachambre, ergonomeà la Santé au Travail d’Amiens (ASMIS)

1 Les locaux doivent être au

service de la fonction et du

projet de l’entreprise.

2 Tout achat de matérieldoit être testé et discutéen équipe.

3 Il est plus couteux de

refaire les locaux que de les

concevoir au préalable en

consultant les personnes

qui vont y travailler.

4 N’hésitez pas à vous rapprocher de votre Servicede Santé au Travail pourobtenir des conseils et desréponses à vos questions.

Christine Arous est animatrice de la crèchePouce à Amiens. Elle a bénéficié d’une for-mation pour la Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) organisée par laSanté au Travail d’Amiens (ASMIS) dans lecadre de leur étude ergonomique des struc-tures d’accueil pour enfants. Elle témoigneavec enthousiasme : « J’ai appris beaucoupsur la bonne manière de travailler pour nepas abîmer ma santé : ne pas porter lesenfants en me penchant mais en pliant lesjambes, leur demander de nous aider à rangerles jouets… Actuellement, j’ai beaucoupmoins mal au dos ».

Des outils « crèches » universels ...Sandrine Rasch a réalisé cette formation. Ellea analysé les problématiques propres auxcrèches et peut ainsi proposer une formationadéquate : « J’ai pu remarquer que certainsphénomènes revenaient souvent. Par exemple,le mobilier est plus adapté à l’enfant qu’àl’adulte. Mon rôle est d’aider les salariés à limiter les sollicitations de leur colonnevertébrale, notamment pour le port desenfants ».

... mais personnalisésCette formation est le résultat de l’approcheglobale proposée aux crèches par plusieursprofessionnels de la Santé au Travail d’Amiens(ASMIS). Elle a abouti à l’élaboration de quatre outils : un listing des exigences et des contraintes de cette activité, un guide des « bonnes » pratiques, un rapport de préventionet une analyse globale effectuée notammentpar l’ergonome du service Rachel Ajroud. Bienque ces outils soient adaptables à toutes lesstructures d’accueil pour enfants, les formationset les conseils qui en découlent sont person-nalisés.

Et ce n’est pas Christelle Deleau, directrice dela crèche Les Pipious à Chaulnes qui dira lecontraire : « J’ai bénéficié du rapport de pré-vention réalisé par l’ASMIS. Je me suis baséesur ce qui avait été constaté pour améliorer lesconditions de travail du personnel. J’ai par exemplerapproché la salle de change du dortoir ouinstallé des chaises pour adultes. Certes toutne peut pas être fait du jour au lendemain,mais nous sommes sur la bonne voie ».

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Page 26: Entreprise et Santé - numéro 3

C’est dans la douleur que com-mence cette histoire. Il y a 2 ans, unjeune menuisier de 27 ans tombe,dans l’exercice de son métier, deplusieurs étages et se tue. Sa femmeallait accoucher de leur troisièmeenfant. Un drame que Xavier Julliard

n’a pas supporté. Il est alorsmenuisier reconverti dans l’enseignement de son métier.En face de lui chaque jour, ses étudiants : futurs poseurs,couvreurs, réparateurs devolets… Comment continuer àles former en sachant qu’ilsrisqueront leur vie dans l’exer-cice de leur métier par absencede sécurité ? Xavier a mis 2ans pour trouver la réponse.Le SYAM, c’est sa solution ! Un système d’ancrage mobile,facilement transportable, agréé

par la Caisse d’Assurance Maladie etpermettant à tout travailleur en hauteur d’assurer sa propre sécurité.Le SYAM prend appui au sol et depart et d’autre de l’ouverture contreles murs, le plafond servant unique-ment à stabiliser le SYAM avant son

utilisation. Il s’installe en moins dedeux minutes. Un argument fort dansdes métiers où 50 % des accidentsse produisent pour des travaux de moins de 5 minutes. Moins defatigue, moins de stress, plus desécurité et en plus les 2 mains delibre pour travailler, il reste à convaincreles non utilisateurs. Il propose uneinvention innovante qui a déjà faitses preuves. La force de conviction deXavier est sans borne : « Ces métierssont dangereux et la sécurité inexis-tante. Trop peu se protègent, beau-coup trop se blessent ». Nous nefinirons pas ce clin d’oeil sur unemorale, mais plutôt sur un hommage.Un hommage à Xavier Julliard quidepuis 2 ans se bat pour « la vie autravail ».

Clin d’oeil

2 MINUTESpour la vie

> Mobile > Rapide> Fiable > Pratique

Le clin d’oeil de cetrimestre s’intéresse à uninventeur. Un homme augrand coeur qui un jour aeu LA BONNE IDÉE. L’idée de préserverl’essentiel : la vie.L’inventeur a un nom,Xavier Julliard, et sa création aussi, le SYAMpour Système d’AncrageMobile.

“ Ces métiers sont dangereux et la sécuritéinexistante. Trop peu se protègent, beaucoup tropse blessent. Le SYAM, c’estsa solution !

” Xavier JulliardConcepteur du Système d’Ancrage Mobile

Pour en savoir [email protected]

Tél : 04 72 31 75 33

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Votre Service de Santé au Travail :n’hésitez pas à le contacter pourconnaître ses prestations

Suivi médical :• Visites d’embauche• Visites non périodiques (pré-reprise, reprise du travail,

à la demande du salarié, de l’employeur)• Visites pour salariés temporaires• Visites périodiques (surveillance médicale simple,

surveillance médicale renforcée)

Conseil, étude :• Analyse de l’accidentologie• Evaluation des risques• Etudes spécifiques (ergonomie, toxicologie, …)• Recherches de solution (technique, organisationnelle)• Aide à l’élaboration du document unique

Assistance :• Adaptation des moyens et des environnements pour

améliorer les conditions de travail• Management de la Santé et Sécurité au Travail• Soutien psychologique en situation de crise• Maintien dans l’emploi

Sensibilisation, information, formation :• Sauveteur Secouriste du Travail• Gestes et postures• Gestion du stress après recherche de ses causes• Prévention du risque

Pour vous aider

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Agenda

@Dès le 1er juilletRetrouvez les services de Santé au Travail du

Nord-Pas de Calais et de la Picardie sur www.entrepriseetsante.com

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SMIA NORD Service de Santé au Travail des Industries Alimentaires 40 rue Eugène-Jacquet Sac Postal n°15 59708 Marcq-en-Baroeul Cedex Tél : 03 20 99 47 78 www.smia.asso.fr

AMEST Association Médecine et Santé au Travail 118 rue Solférino Lille BP 1365 59015 Lille Cedex Tél : 03 20 12 83 00 www.amest.fr [email protected]

AST 62/59Association de Santé au Travail7 place du Wetz d'Amain - BP 50362008 Arras CedexTél : 03 21 23 68 68www.ast6259.fr

ASMIS Association Santé et Médecine Interen-treprises du département de la Somme 77 rue Debaussaux BP 0132 80001 Amiens Cedex 1 Tél : 03 22 54 58 00 www.asmis.net

ASTAV Association de Santé au Travail de l'Arrondissement de Valenciennes 62 rue Milhomme 59300 Valenciennes Tél : 03 27 46 19 24 www.astav.fr

AISTLL Association Interprofessionnelle de Santé au Travail de Lens-Liévin rue Paul Sion BP 225 62304 Lens Cedex Tél : 03 21 74 82 33 www.santetravaillenslievin.fr

SISTRADService Interentreprises de Santé au Travail du Douaisis65 rue François Lemaire59502 Douai CedexTél : 03 27 71 29 79www.sistrad.fr

AIMST Association Interentreprises de Médecine et de Santé au Travail 4 av. de la Fosse-aux-Chênes BP 449 59058 Roubaix Cedex 1 Tél : 03 20 26 15 71 www.aimst-rbx-tg-asso.fr

STFASanté au Travail Flandres Audomarois187 bd. FaidherbeBP 18759421 Armentières CedexTél : 03 20 77 27 [email protected]

13 Services de Santé au Travailont collaboré à ce numéro

AIST 62 Association Interprofessionnelle de Santé au Travail 32 rue Léon Pruvot BP 1070 62258 Hénin-Beaumont Cedex Tél : 03 21 13 82 00 www.aist62.fr

Groupement Inter Services Santé et Travail79 rue Jean-Baptiste Lebas62 404 Béthune Cedex

Centre Inter-Services de Santé au Travail118 rue Solférino59015 Lille Cedex

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CEDESTCentre pour le Développement Santé au Travail4/10 rue Albert Thomas59210 Coudekerque-BrancheTél : 03 28 24 98 98www.cedest.net

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MTA Médecine du Travail de l'Aisne rue Théodore Monod ZA Bois de la Chocque 02100 Saint-Quentin Tél : 03 23 62 52 48 www.mt02.org

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ASTIL 62Association Santé Travail Interentreprises du Littoral430 Boulevard du Parc - BP 9462903 Coquelles CedexTél : 03 21 85 51 85

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